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Notice d'autorité

Forel

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  • Famille

Famille de notables suisses, installés principalement à Morges, sur les bords du lac Léman, où ils vont entreprendre des recherches sur les stations lacustres locales.

Forel, François

  • /
  • Personne
  • 1813 - 1887

Avocat, historien et archéologue suisse.
François Forel naît à Morges le 3 Avril 1813 ; de l'union de François Antoine Forel, et d'Adélaïde, dite Adeline, Forel, née de Gasparin.
En 1840, il épouse Adèle Morin qui lui donnera l'année suivante un fils, François-Alphonse.
Sa formation juridique l'amène à devenir avocat à Lausanne et Morges, substitut du procureur général et même président du tribunal de district de Morges.
Il reste cependant passionné d'histoire, publiant plusieurs ouvrages et participant à la fondation de la Société d'histoire de la Suisse romande en 1837, en devenant même le président entre 1855 et 1879.
Cette même curiosité l'amène à s'intéresser, en 1854, aux stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du Lac Léman (Aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part). Il fait participer son fils, François-Alphonse, à ces recherches dès son plus jeune âge, éveillant l'intérêt de ce dernier qui continuera à étudier ces sites tout au long de sa vie.
François Forel s'éteint à Morges le 2 Mars 1887.

Forel, François-Alphonse

  • Personne
  • 1841 - 1912

Médecin, naturaliste et archéologue suisse.
François-Alphonse Forel naît le 2 Février 1841 à Morges ; de l'union de François Forel, avocat et historien, et Adèle Forel, née Morin.
A partir de 1854, alors encore adolescent, son père l'associe aux recherches qu'il entreprend sur les stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du lac Léman (aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part).
Entamant sa formation à l'Académie de Genève, il poursuit ensuite ses études à la Faculté des Sciences de Montpellier, puis à la Faculté de Médecine de Paris, et enfin à l'Université de Wurtzbourg où il obtient son Doctorat en Médecine et Obstétrique en 1867.
De retour en Suisse, vers 1870, François-Alphonse Forel débute sa carrière académique à l'Académie de Lausanne en enseignant en premier lieu l'Anatomie, à laquelle viendront s'ajouter la Physiologie (à partir de 1873 à l'Ecole de Pharmacie de Lausanne puis de 1890 à l'Académie) et la Zoologie (de 1883 à 1884).
A la même période, en 1872, il épouse Fanny Elisabeth Monneron, dont il aura quatre enfants : Cécile en 1874, Marie en 1875, Hilda en 1877 et enfin François en 1882.
Il laisse de côté le monde universitaire vers 1894-95 pour se consacrer entièrement à ses recherches, notamment son étude holistique du lac Léman à laquelle il dédiera une somme monographique, "Le Léman", dont les trois volumes paraissent entre 1892 et 1904, établissant à cette occasion les fondations de la limnologie.
Membre de plusieurs dizaines de sociétés savantes ; tant scientifiques qu'artistiques ou historiques ; à travers l'Europe, il s'intéresse à de nombreuses disciplines (glaciologie, sismologie, météorologie, géographie, etc...), participe à de nombreux congrès et conférences internationaux et entretient une correspondance nombreuse ; s'inscrivant parfaitement dans les réseaux érudits du XIXe siècle européen.
S'il semble maintenir un intérêt pour l'archéologie tout au long de sa vie ; participant aux congrès internationaux de Paris et Londres en 1867 et 1868, et obtenant dès 1879 une autorisation de pratiquer des fouilles dans les lacs Léman, de Neuchâtel et de Morat ; celle-ci ne reprend une place prépondérante dans ses travaux qu'assez tard : ses observations archéologiques du Léman se concentrent dans le troisième volume de son grand œuvre, paru en 1904, période à laquelle il rejoint également les rangs de la nouvellement fondée Société Vaudoise d'Histoire et d'Archéologie.
Il s'éteint le 8 Août 1912 à Morges, dans sa résidence de l'Abbaye.

Formigé, Jules

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  • Personne
  • 1879 - 1960

Jules Formigé entre à l’Ecole des beaux-arts en 1898 dans l'atelier Pascal et obtient son diplôme d’architecte en 1904. En 1902, il débute une série de relevés archéologiques dans le sud de la France puis est chargé par le service des monuments historiques du relevé de la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon en 1905. Ses relevés sont exposés au salon des Artistes français (1905 et 1909) et à Rouen (1906). Il voyage dans le bassin méditerranéen (Grèce, Italie, Algérie, Tunisie et Egypte). Il est ensuite chargé, entre 1911 et 1913, d'une mission d’études et de fouilles à Die et en Arles où il découvre un moulage ancien de la Vénus d’Arles, avant sa restauration par Girardon. En 1913, l’académie des Inscriptions et belles-lettres publie son mémoire "Remarques diverses sur les théâtres romains" [d’Arles et d’Orange], qui le consacre comme spécialiste de la France gallo-romaine et lui vaut, la même année, la médaille d’archéologie de la Société centrale des architectes. Pendant la Première Guerre mondiale, il est délégué dans les fonctions d'architecte en chef puis nommé en 1920 architecte des Monuments historiques pour la vallée du Rhône, la Provence, l'arrondissement de Pontoise, le palais de justice de Paris et la basilique de Saint-Denis.
En 1929, il expose sa restauration du trophée d’Auguste à La Turbie, réalisée à partir des textes de Pline et de César. En 1936, il est nommé adjoint à l'inspection générale des monuments historiques, et, en 1944, devient inspecteur général. Il est élu membre de l’académie des Beaux-Arts le 4 juillet 1942, et président en 1955. En 1947, il est élu membre de l'Institut. Il prend sa retraite en 1948 mais reste chargé de Saint-Denis, Arles, La Turbie, Saint-Rémy, Vienne, Orange. Il est l'auteur d’une vingtaine de brochures sur les découvertes archéologiques dans le midi de la France.

Foucher, ?

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  • Personne
  • ? - ?

Fourdrignier, Edouard

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  • Personne
  • 1842 - 1907

Employé des Contributions directes en poste successivement à Limours, Saint-Germain, Maubeuge, Versailles, Mantes.
Receveur particulier des Contributions indirectes à Sèvres.

Il découvre en 1876 la double sépulture de La Gorge-Meillet (Somme-Tourbe, Marne), présentée à l'Exposition universelle de 1878. Il est également l'inventeur d'une sonde archéologique qui porte son nom.

Fourel, C.

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  • Personne
  • ? - ?

Né au XIXe siècle et mort au XXe siècle.

Fraisse, ?

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  • Personne
  • ? - ?

Habite à Sisteron.

Francini, Alessandro

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  • Personne
  • ? – 1648

Né à Florence dans la seconde moitié du XVIe siècle et mort en France en 1648, Alessandro Francini est un graveur et sculpteur italien. Il semble toutefois effectuer l'essentiel de sa carrière en France, plus particulièrement à Fontainebleau.

Fréart de Chambray, Roland

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  • Personne
  • 1606 - 1676

Critique d'art, auteur de traités sur la peinture et sur l'architecture.

Fürst, Georg (von)

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  • Personne
  • ? - ?

Gentilhomme de Silésie ayant vécu au XVIIIe siècle.

Gaimard, Joseph Paul

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  • Personne
  • 1793 - 1858

Joseph Paul Gaimard est un médecin et naturaliste français, né le 31 janvier 1793 à Saint-Zacharie et mort le 10 décembre 1858 à Paris.
Élève de l’École de Médecine navale de Toulon, un concours lui permet de devenir Chirurgien auxiliaire de la Marine. Il sert alors sur l’Impérial (1812-1814) puis sur le Néréide (1815) lors des dernières campagnes militaires de l'Empire, puis est nommé chirurgien de 3e classe en titre en septembre 1816.
En mai 1817, il est engagé sur l'Uranie de Louis Claude de Saulces de Freycinet pour un voyage autour du monde (1817-1820).

Après le naufrage de l'Uranie aux îles Falkland, il revient en France sur la Physicienne en novembre 1820. Il ramène alors au Muséum d'histoire naturelle d'importantes collections zoologiques qui lui valent les félicitations de Georges Cuvier.

En février 1821, il devient chirurgien de 2e classe et sert à Toulon puis est nommé à la 1re classe en mai 1824. Il est alors envoyé en Angleterre pour y visiter les musées d'histoire naturelle (1825).

En avril 1826, il est engagé comme médecin du bord et naturaliste, aux côtés de Jean René Constant Quoy, sur L'Astrolabe commandée par Jules Dumont d'Urville pour un nouveau tour du monde (1826-1829). Lors de ce voyage, il demeure six jours au milieu des habitants, en mars 1828, à Vanikoro pour y recueillir des vestiges du naufrage de La Pérouse.

En novembre 1828, malade, il est débarqué à l'île Bourbon et regagne la France sur la Bayonnaise en avril 1829. Il continue de servir sur cette corvette en Méditerranée puis, en mai 1831 est envoyé en mission par l'Académie de médecine en Pologne, Prusse, Autriche et Russie pour y étudier et lutter contre le choléra et essayer d'empêcher la propagation de l'épidémie en Europe occidentale. Il est alors lui-même atteint par la maladie et rentre en France par l'Estonie.
Nommé président de la Commission scientifique d'Islande et du Groenland en 1829, Gaimard mène quatre campagnes (1835, 1836, 1838 et 1839) dans l'Atlantique Nord sur La Recherche dirigée par le lieutenant de vaisseau Tréhouart pour, à l'origine, tenter d'y retrouver Jules de Blosseville disparu sur les côtes du Groenland avec la Lilloise en 1833.

Le voyage se décompose en quatre campagnes d'été successives et se centre rapidement sur l'exploration de l'Islande. Un vaste programme scientifique est établi portant sur l'histoire naturelle, la géologie, la médecine, la météorologie, la physique, l'astronomie, les langues et les littératures.

Ainsi, de mai à septembre 1835, la Recherche patrouille entre l'Islande et le Cap Farewell. Gaimard et le géologue Eugène Robert débarquent en Islande le 1er juillet 1835 et y restent jusqu'au 19 août. Ils explorent toute l'île, visitent Reykjavik qui n'est alors qu'un village de pêcheurs, les fjords puis les terres volcaniques de l'intérieur. Ils font l'ascension du Snæfellsjökull puis regagnent Reykjavik par les geysers du district de Thingvallir.

À leur retour en France, Gaimard et Robert présentent au ministre de la guerre Guy-Victor Duperré leurs collections ramenées d'Islande et les résultats de leurs travaux de botanique, de géologie, d'ethnologie, de météorologie et de physique du globe. Duperré conçoit alors, aux vues des résultats, une nouvelle expédition scientifique en Islande pour compléter les découvertes qu'il a jugées exceptionnelles.

Gaimard embarque donc de nouveau sur la Recherche en mai 1836, avec Eugène Robert, mais aussi Victor Lottin, ancien des voyages de Duperrey et de Dumont d'Urville, Auguste Mayer (peintre), Raoul Anglès (météorologue), Louis Bevalet (zoologiste et peintre d'histoire naturelle) et Xavier Marmier, chargé des langues et littératures islandaises.

Les scientifiques explorent ainsi toute l'Islande de juin à septembre 1836 alors que la Recherche continue vers le Groenland. La première ascension de l'Hekla est réussie et la plupart des autres volcans de l'île sont reconnus. Les explorateurs atteignent les côtes nord et est et poussent jusqu'au Vopnafjörður, lieu des derniers messages envoyés par Blosseville.

Pendant ce temps, la Recherche explore les côtes du Groenland jusqu'à Frederikshaab. Le genre de vie des Esquimaux est étudié et de nombreux relevés hydrographiques effectués, pour faciliter la navigation dans les mers polaires. De même, la formation des glaces est analysée.

En 1838-1839, la même commission scientifique est envoyée par le ministre de la Marine Claude du Campe de Rosamel explorer la Laponie, les Féroé et le Spitzberg. Les rejoignent de nouveaux membres : Jens Vahl, Charles Frédéric Martins, Lars Levi Laestadius, Auguste Bravais, Joseph Durocher, Per Siljeström (sv) et Christian Boeck. Les campagnes bénéficient d'instructions détaillées de François Arago, Alexander von Humboldt, Élie de Beaumont, Geoffroy Saint-Hilaire, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, Alexandre Brongniart (sciences physiques et naturelles), Victor Cousin, François-Auguste Mignet, Pierre-Paul Royer-Collard, Jacques-Joseph Champollion ou Jean-Jacques Ampère (sciences humaines).
À son retour, Gaimard prend une part très importante dans les publications consécutives aux voyages de l’Uranie, de l'Astrolabe et de la Recherche. Membre correspondant de l'Académie de médecine, il reçoit de l'Académie des sciences le prestigieux prix Monthyon9 et quitte le service actif en mars 1848.

Il meurt à Paris le 10 décembre 1858 et est enterré aux frais de l’État. La tête sculptée qui orne sa tombe est l’œuvre de Louis-Félix Chabaud.

Garrick, David

  • /
  • Personne
  • 1717 - 1779

Auteur dramatique anglais.

Garrod, Dorothy

  • /
  • Personne
  • 5 février 1892 - 18 décembre 1968

Dorothy Garrod nait le 5 février 1892 à Londres. Elle grandit entourées de savants ; grand-père, oncle et père sont tous membres de la Royal Society. Après de longues études classiques, elle est admise à l’université de Cambridge, puis entre à Newnham College où elle passe une licence d’histoire. Ses dernières années d'études coïncident avec les premières années de la guerre. En 1916, elle décide de s’engager dans les cantines de l’armée, et sert jusqu’en 1919 du nord de la France au bord du Rhin. La paix revenue, elle rencontre l’ethnologue et anthropologue Robert Marett (1866-1943) qui l’entraîne vers l’ethnologie comparée.
En 1921, elle obtient un diplôme d’anthropologie et une bourse de voyage qui lui permet de partir quelques mois en France. Elle visite des cavernes ornées pyrénéennes avec le comte Begouen et rencontre l’abbé Henri Breuil à Ussat en Ariège qui l’emmène visiter les grottes Niaux. Sous son égide, elle aborde l’année suivante l’étude du paléolithique à l’Institut de Paléontologie Humaine de Paris, alors dirigé par Marcellin Boule. C’est au cours de cette période de formation (1922-1924) qu’elle se lie d’amitié avec le Père Teilhard de Chardin et d’autres personnalités du monde scientifique de l’époque. Guidée par le Dr H. Henri-Martin elle débute dans la fouille à la Quina, puis suis un stage aux Eyzies sur les chantiers de Denis Peyrony.
De retour en Angleterre, elle parcourt le pays, de Victoria Cave à Kent’s Cavern, contrôlant par l’observation sur le terrain toutes les sources écrites. À la suite de ces prospections, elle fait paraître en 1925 son premier ouvrage, consacré au Paléolithique supérieur en Grand Bretagne, première synthèse sur la question qui selon l’abbé Breuil comble une véritable lacune de la littérature scientifique. En ce milieu des années vingt, elle effectue de nouveau quelques voyages en France, en particulier chez les Saint-Périer qui explorent les gisements autour de Lespugue.
En 1926, sur les conseils de l’abbé Breuil, elle entreprend ses premières fouilles à Devil’s Tower au pied du Rocher de Gibraltar. Elle y découvre le crâne d’un enfant néandertalien, associé à une industrie moustérienne, ce qui lui permet de préciser pour la première fois la chronologie du paléolithique supérieur de la péninsule.
À l’automne 1927, D. Garrod est invitée à se joindre la commission internationale chargée d’émettre un avis sur l’authenticité du site archéologique de Glozel (Allier) découvert trois ans plus tôt par Emile Fradin. En janvier 1928, la commission conclut à la non ancienneté de l’ensemble des documents qu’elle a pu étudier à Glozel et soulève un tollé.
Début 1928, D. Garrod quitte l’Europe pour la Palestine avec pour projet de tenter de préciser la chronologie du paléolithique de la région. Elle est accueillie à Jérusalem par le Père Louis-Hugues Vincent (1872-1960), archéologue Français, moine dominicain, enseignant à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem. Ce premier voyage marque le début d’une longue et brillante carrière de 36 ans dans les pays du Levant. Dès son arrivée, D. Garrod, soutenue par la British School of Archaeology, explore la grotte de Shukbah, près de Ramleh signalée par le Père Alexis Mallon. Elle y découvre l’existence du Mésolithique palestinien qu’elle nomme plus tard : Natoufien et y exhume de nombreux ossements humains. Durant l’automne 1928 et jusqu’à Noël, elle poursuit ses recherches sur le paléolithique en Irak (Kurdistan du sud), repère des sites aux environs de Sulaimani et effectue quelques sondages dans les grottes de Hazar Merd et Zarzi (industries paléolithiques). Après cette expédition, elle se voit confié les fouilles des grottes du Mont Carmel (Wady el-Mughara), menacé de destruction par une exploitation de carrière.
La fouille des grottes (M. es-Skhul, M. el-Wad, M. et-Tabun) s’étale sur sept campagnes (1929 à 1934) durant lesquelles la British School of Jerusalem et l’American School of Prehistoric Research collaborent étroitement. Ces travaux permettent à D. Garrod d’établir définitivement dans ses grandes lignes, la succession stratigraphique de l’âge de pierre en Palestine, allant du Tabounien au Natoufien. Le résultat des recherches est consigné dans le premier volume de : « Stone Age of Mont Carmel » (1937). La parution de l’ouvrage fut selon S. Cassou de Saint-Mathurin, un événement marquant : « Dorothy Garrod tentait de replacer les sédiments des couches, minutieusement décrits et observés, et la faune dans le schéma de l’évolution climatique élaboré par L. Picard. Si le tableau de la distribution au Carmel des espèces animales dans le temps, qu’elle proposait en accord avec D. Bates parait aujourd’hui trop simpliste, ce soucis d’éclairer les problèmes sous plusieurs angles, l’excellence de l’analyse des industries pour la plupart nouvelles, la précision des plans, que Dorothy Garrod levait elle-même, des coupes et des repères, faisaient à l’époque du premier volume de ce mémoire un ouvrage d’avant-garde dans le domaine scientifique. Il demeure la pierre angulaire de la préhistoire palestinienne » (L’Anthropologie-1970).
En 1935, afin de trouver des jalons entre les industries du Proche-Orient et de l’Europe, D. Garrod monte deux expéditions, l’une en Anatolie, l’autre dans les Balkans. La fouille de la grotte de Bacho-Kiro en Bulgarie permet d’esquisser une séquence du paléolithique de la région, mais le matériel récolté s’avère insuffisant pour pouvoir établir les comparaisons escomptées.
Depuis 1933, D. Garrod retrouve chaque hiver Newnham College (Université à Cambridge, Angleterre) où elle est chargée de diriger les études archéologiques. Elle obtient dans le courant des années 30 le grade Docteur ès Science de l’université d’Oxford et le 1er octobre 1939, est nommée Disney Professor à Cambridge. Elle est alors la première femme titulaire d’une chaire dans cette université.
En 1940, la guerre éclate. D. Garrod s’enrôle dans la section féminine de la R.A.F. et travaille jusqu’à la fin du conflit au centre d’interprétation photographique de l’armée de l’air. Après la guerre, elle retrouve sa chaire de Cambridge et à partir de 1948 collabore pendant ses vacances, à la fouille de l’abri du Roc-aux-Sorciers (Vienne) avec Suzanne Cassou de Saint Mathurin.
En 1953, elle décide de résigner sa chaire afin de se consacrer davantage aux travaux de terrain, se fixe à « Chamtoine », près de Villebois-Lavalette (Charente), mais gagne régulièrement le Moyen-Orient. Cette année-là, D. Garrod retourne à Jérusalem où elle est l’hôte de l’École Américaine. Elle complète le travail sur les grottes d’Emireh et de Kebarah que son coéquipier de la première heure, Francis Turville Petre n’eut le temps d’achever. À partir de 1958, avec l’autorisation et l’appui de l’Émir Maurice Chebab, accueillie par l’Institut français de Beyrouth, elle mène des sondages sur les sites côtiers du Liban, abri Zumoffen, grottes du Ras-El-Kelb (avec G. Henri-Martin) et du Bezez (avec Diana Kirkbride et James Skinner). « Elle y découvrit les plages soulevées qu’elle y cherchait, en relation avec les industries yabroudiennes et levalloiso-moustériennes » (L’Anthropologie-1970).
De 1963 à sa disparition, le 18 décembre 1968, à Cambridge Dorothy Garrod s’attelle à la préparation de la publication de ses derniers travaux au Liban. Elle n’eut pas le temps de mener ce travail à bien. C’est son équipe qui s’en est chargée dans les années qui ont suivi son décès.

Gauckler, Paul

  • Personne
  • 1866 - 1911

Né le 16 avril 1866 à Colmar et mort le 6 décembre 1911 à Rome, Paul Gauckler est un archéologue français ayant appartenu à la génération des pionniers de l'archéologie tunisienne.
Paul Gauckler est le fils de Philippe Gaspard Gauckler (1826-1905), ingénieur en génie civil et officier de la Légion d'honneur. En 1872, la famille déménage à Épinal. Le jeune Paul a une santé fragile et son père exerce une forte autorité sur lui. En 1882, il termine ses études dans un lycée de Nancy. Son père l'incite alors à poursuivre ses études dans le domaine des sciences naturelles malgré les intérêts divergents de son fils. En octobre de la même année, il est accepté au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient en 1883 un diplôme en sciences naturelles. À la suite de ce diplôme, il suit des cours en sciences humaines et obtient, en 1884, un prix national au concours général au lycée Louis-le-Grand.

En raison de bronchites chroniques, Paul Gauckler passe l'hiver 1884-1885 pour la première fois en Algérie, dans la ville d'Alger. Pendant ce séjour, il développe un intérêt pour l'histoire et l'archéologie. Il débute alors une formation à l'École supérieure des lettres d'Alger, qui prendra plus tard le titre d'université d'Alger. Pendant ses études, il fait notamment la connaissance de Paul Monceaux (1859-1941).

Il fréquente à nouveau le lycée Louis-le-Grand à partir de novembre 1884 et suit le cours d'histoire et de géographie de l'École normale supérieure à partir de 1886. Au cours de cette formation, il est profondément influencé par le géographe Paul Vidal de La Blache (1845-1918). Paul Glaucker termine son cursus avec succès en 1889 par une agrégation d'histoire et géographie.

Par l'entremise de l'archéologue Georges Perrot (1832-1914), il retourne en Algérie en 1890 pour le compte du ministère français de l'Éducation. Il est alors en activité au service des archives, bibliothèques et musées d'Algérie et réalise des inventaires des musées de Constantine et Cherchell. Dans les environs de Philippeville, aujourd'hui Skikda, il met au jour une nécropole de la ville antique de Thapsus. En 1892, Gauckler est nommé inspecteur en chef du bureau tunisien d'art et d'antiquités, qui est aujourd'hui l'Institut national du patrimoine. Il en prend la direction à partir de 1896, succédant à René du Coudray de La Blanchère. En 1897, il publie avec La Blanchère le premier inventaire du musée Alaoui à Tunis, l'actuel musée du Bardo ; cet ouvrage est ensuite complété en 1910. En 1902, en commun avec d'autres collègues, il publie également un inventaire du musée de Sousse.

Le poste de chef de l'administration des antiquités est pour Paul Gauckler, et malgré les succès rencontrés, souvent source de conflits. À cette époque, l'archéologie est pour grande part encore l'œuvre d'amateurs en raison de l'absence de régulations étatiques. Gauckler, avec ses grandes ambitions et malgré sa position, se trouve souvent à l'écart. Son obstination pour la primauté du rôle de l'État dans la conservation du patrimoine historique se heurte souvent au missionnaire et archéologue amateur Alfred Louis Delattre (1850-1932). Le clerc Charles Lavigerie (1825-1892), établi depuis 1875 en Algérie, avait en effet chargé Delattre d'effectuer des recherches à Carthage et dans ses environs. Lors de ces fouilles, Delattre rassemble des vestiges chrétiens qu'il emmène au musée situé près de la citadelle antique de Byrsa, créé par son ordre et appelé d'après le roi saint Louis qui correspond aujourd'hui au musée national de Carthage. En plus de Lavigerie, il y a également le médecin militaire français Louis Carton (1861-1924), avec lequel Gauckler doit compter. Celui-ci occupe son temps libre en tant que archéologue amateur ; il est notamment devenu célèbre grâce ses découvertes à Dougga (mosaïque de l'aurige vainqueur entre autres).

Alors que des bruits sur son homosexualité envahissent la presse tunisienne et qu'il souffre par ailleurs d'une grave maladie cardiaque, Gauckler présente sa démission de son poste d'inspecteur en chef le 10 octobre 1905. Il est remplacé le 1er novembre de la même année par Alfred Merlin1. À partir de 1907, il reprend ses activités professionnelles pour le compte du ministère français de l'Éducation, qui le nomme à Rome. En tant que membre de l'Académie de France à Rome, il prend la direction au début de l'année 1907 des fouilles du sanctuaire antique bâti par des colons syriens sur le mont Gianicolo (Janicule). En 1911, en raison de souffrances persistantes liées à son état de santé, il décide de mettre fin à ses jours.

Ses archives sont données par sa sœur Anna Gauckler, sans doute à Alfred Merlin, et sont ensuite passées aux mains de Louis Poinssot (1879-1967). Elles sont aujourd'hui déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.

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Paul Gauckler

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Pour les articles homonymes, voir Gauckler.
Paul Gauckler
BiographieNaissance
16 avril 1866

Colmar
Décès
6 décembre 1911
(à 45 ans)
Rome
Nom de naissance
Paul Frédéric Gauckler
Nationalité
Française
Formation
Lycée Louis-le-Grand
Activités
Archéologue, historien
Père
Philippe Gaspard Gauckler
Autres informationsMembre de
Académie des inscriptions et belles-lettres
Distinction
Ordre national de la Légion d'honneur

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Paul Gauckler, de son nom complet Paul Frédéric Gauckler, né le 16 avril 1866 à Colmar et mort le 6 décembre 1911 à Rome, est un archéologue français ayant appartenu à la génération des pionniers de l'archéologie tunisienne.
Biographie

Paul Gauckler est le fils de Philippe Gaspard Gauckler (1826-1905), ingénieur en génie civil et officier de la Légion d'honneur. En 1872, la famille déménage à Épinal. Le jeune Paul a une santé fragile et son père exerce une forte autorité sur lui. En 1882, il termine ses études dans un lycée de Nancy. Son père l'incite alors à poursuivre ses études dans le domaine des sciences naturelles malgré les intérêts divergents de son fils. En octobre de la même année, il est accepté au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient en 1883 un diplôme en sciences naturelles. À la suite de ce diplôme, il suit des cours en sciences humaines et obtient, en 1884, un prix national au concours général au lycée Louis-le-Grand.

En raison de bronchites chroniques, Paul Gauckler passe l'hiver 1884-1885 pour la première fois en Algérie, dans la ville d'Alger. Pendant ce séjour, il développe un intérêt pour l'histoire et l'archéologie. Il débute alors une formation à l'École supérieure des lettres d'Alger, qui prendra plus tard le titre d'université d'Alger. Pendant ses études, il fait notamment la connaissance de Paul Monceaux (1859-1941).

Il fréquente à nouveau le lycée Louis-le-Grand à partir de novembre 1884 et suit le cours d'histoire et de géographie de l'École normale supérieure à partir de 1886. Au cours de cette formation, il est profondément influencé par le géographe Paul Vidal de La Blache (1845-1918). Paul Glaucker termine son cursus avec succès en 1889 par une agrégation d'histoire et géographie.

Par l'entremise de l'archéologue Georges Perrot (1832-1914), il retourne en Algérie en 1890 pour le compte du ministère français de l'Éducation. Il est alors en activité au service des archives, bibliothèques et musées d'Algérie et réalise des inventaires des musées de Constantine et Cherchell. Dans les environs de Philippeville, aujourd'hui Skikda, il met au jour une nécropole de la ville antique de Thapsus. En 1892, Gauckler est nommé inspecteur en chef du bureau tunisien d'art et d'antiquités, qui est aujourd'hui l'Institut national du patrimoine. Il en prend la direction à partir de 1896, succédant à René du Coudray de La Blanchère. En 1897, il publie avec La Blanchère le premier inventaire du musée Alaoui à Tunis, l'actuel musée du Bardo ; cet ouvrage est ensuite complété en 1910. En 1902, en commun avec d'autres collègues, il publie également un inventaire du musée de Sousse.

Le poste de chef de l'administration des antiquités est pour Paul Gauckler, et malgré les succès rencontrés, souvent source de conflits. À cette époque, l'archéologie est pour grande part encore l'œuvre d'amateurs en raison de l'absence de régulations étatiques. Gauckler, avec ses grandes ambitions et malgré sa position, se trouve souvent à l'écart. Son obstination pour la primauté du rôle de l'État dans la conservation du patrimoine historique se heurte souvent au missionnaire et archéologue amateur Alfred Louis Delattre (1850-1932). Le clerc Charles Lavigerie (1825-1892), établi depuis 1875 en Algérie, avait en effet chargé Delattre d'effectuer des recherches à Carthage et dans ses environs. Lors de ces fouilles, Delattre rassemble des vestiges chrétiens qu'il emmène au musée situé près de la citadelle antique de Byrsa, créé par son ordre et appelé d'après le roi saint Louis qui correspond aujourd'hui au musée national de Carthage. En plus de Lavigerie, il y a également le médecin militaire français Louis Carton (1861-1924), avec lequel Gauckler doit compter. Celui-ci occupe son temps libre en tant que archéologue amateur ; il est notamment devenu célèbre grâce ses découvertes à Dougga (mosaïque de l'aurige vainqueur entre autres).

Alors que des bruits sur son homosexualité envahissent la presse tunisienne et qu'il souffre par ailleurs d'une grave maladie cardiaque, Gauckler présente sa démission de son poste d'inspecteur en chef le 10 octobre 1905. Il est remplacé le 1er novembre de la même année par Alfred Merlin1. À partir de 1907, il reprend ses activités professionnelles pour le compte du ministère français de l'Éducation, qui le nomme à Rome. En tant que membre de l'Académie de France à Rome, il prend la direction au début de l'année 1907 des fouilles du sanctuaire antique bâti par des colons syriens sur le mont Gianicolo (Janicule). En 1911, en raison de souffrances persistantes liées à son état de santé, il décide de mettre fin à ses jours.

Ses archives sont données par sa sœur Anna Gauckler, sans doute à Alfred Merlin, et sont ensuite passées aux mains de Louis Poinssot (1879-1967). Elles sont aujourd'hui déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.
Activité archéologique

Pendant son séjour en Tunisie, Gauckler s'est dédié en particulier aux fouilles et recherches à Carthage. Il a, de plus, mené des recherches à Dougga, Gigthis et Bulla Regia. Il a notamment étudié intensivement les nécropoles phéniciennes à Médenine, Sousse, Dougga, Uppenna2,1 et Oudna3. Le musée national du Bardo a particulièrement profité de ses travaux, notamment de 90 mosaïques romaines. Il a par ailleurs organisé la création d'un département de l'art islamique.

Gauckler a consacré une part importante de son travail à l'étude des ouvrages hydrauliques de la Tunisie antique. Son champ d'expertise incluait notamment les mosaïques romaines et les débuts de l'ère chrétienne en Tunisie.

Nombre de ses expéditions ne furent possibles que grâce à l'aide de l'armée française et de ses officiers, notamment Georges Louis Gombeaud. C'est le cas des expéditions menées au bord du Sahara, destinées à l'étude des Limes Tripolitanus.

Gaveau, Jules

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Collaborateur de J.-B. Leclère pour son ouvrage sur L’Archéologie celto-romaine de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine. Il le signale comme un « dessinateur » et un « amateur éclairé de l'antiquité ».

Gay, ?

  • Personne

Gazette

  • /
  • Collectivité
  • 1631 - 1761

Hebdomadaire fondé par Théophraste Renaudot. Le titre de la page de titre annuelle varie fréquemment.

Germain, Jean-Camille

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  • Personne
  • 19 juillet 1813 – 12 mars 1881

Né à Beaucaire (Gard), Jean-Camille Germain est conducteur des Ponts-et-Chaussées, officiant dans la région niçoise jusqu’à sa retraite en 1879. Ses fréquents déplacements et sa connaissance du terrain l’ont conduit à de nombreuses découvertes archéologiques. Parmi celles-ci, on peut relever le signalement d’un oppidum, la découverte de camps préhistoriques et romains (près d’Èze ou Vintimille), des tumuli au mont Corvo et au Vallon des morts, ou encore un tombeau romain découvert aux alentours de Beaulieu en 1871 – du mobilier archéologique de cette dernière fouille est d’ailleurs conservé au musée d’Archéologie nationale. Il officie dans le sud de la France toute sa vie, dans les Alpes-Maritimes, participant à des recherches archéologiques au côté d’Augustin Carlone, François Brun ou encore Eugène Tisserand. Peu avant sa retraite, il rédige un mémoire, Exploration archéologique du massif montagneux de l'arrondissement de Nice (1878), conservé par le musée d’Archéologie nationale. À ce mémoire (inventaire bibliothèque BIB 5726) est accolé une très belle carte archéologique de la région, légendée de la main de M. Germain en fonction des découvertes faites au cours de ses nombreuses années de service, numérotées à même la carte et présentées plus longuement au sein du mémoire.
L’un des apports les plus importants de M. Germain est certainement ses travaux sur les voies romaines, facilités par sa qualité de conducteur des Ponts-et-Chaussées. Sans être l’un des membres les plus actifs de la commission topographique des gaules, dont la liste est établie par Gustave Cotteau en 1872, il reçoit dès 1874 des subventions pour des travaux archéologiques dans les Alpes-Maritimes, département dont il a la charge en tant que correspondant de la CTG. Une partie de ces travaux concernant les voies romaines est abordée dans son Mémoire au sujet de la partie de la voie Julia Augusta comprise entre Cemenelum et Antipolis (Cimiez et Antibes) de 1874, conservé aux archives municipales d’Antibes et intégré au fonds Camille Germain (cote du fonds : FRAC06004_15S ; cote de l’article : FRAC06004_15S2). Le MAN conserve également divers travaux sur la voie Julia Augusta (inventaire bibliothèque BIB 4236) qui démontrent toute la précision et la maitrise de Jean-Camille Germain dans sa pratique des relevés de terrain. Également intégrées à l’article FRAC06004_15S2 des archives d’Antibes, ses cartes — l’une représentant le chemin des romains à partir d’un calque du cadastre de la commune de la Turbie, l’autre les environs de Nice indiquant le tracé de la voie romaine depuis la frontière de l’Italie jusqu’au Paillon – furent déterminantes à l’établissement de la carte des tracés des voies romaines de la CTG.
M. Germain ne fut pas considéré comme un archéologue de premier plan jusque dans les années 1870 où, en qualité de correspondant de la CTG et de membre de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, il communique sur ses recherches, reconnues comme étant d’une grande précision. Adhérent du congrès scientifique de France, tenu à Nice en 1878, il a participé au travail sur les questions posées par le comité local en charge de l’organisation du congrès, bien qu’aucune intervention publiée dans les actes ne soit de lui.
Il fait don, à la suite de l’exposition universelle de 1878, d’objets répertoriés dans le registre d’entrée des collections du musée entre les numéros d’inventaire MAN 26996 et 27046, comme un stylet à écrire gallo-romain (MAN 27002). Ceux-ci sont inscrits au registre d’entrée des collections du musée, après sa mort, en 1881.

Germer-Durand, Eugène

  • /
  • Personne
  • 1812 - 1880

Historien, archéologue, membre de l'Académie du Gard. Après des études au collège Charlemagne à Paris et un succès au concours général, il entre à l'Ecole normale supérieure en janvier 1832. En 1834, il est nommé professeur de troisième au collège royal de Nîmes, où il épouse en 1836 Catherine Cécile Vignaud, fille du peintre Jean Vignaud de Beaucaire (1775-1826), élève de David et premier directeur de l'école de dessin et du musée de peinture de Nîmes. En 1837, il est reçu premier à l'agrégation des lettres et passe en 1839 à la chaire de seconde au collège royal de Montpellier où il reste jusqu'en 1844.
En septembre 1844, il donne sa démission pour se mettre à la disposition de l'abbé d'Alzon pour créer le collège de l'Assomption de Nîmes.
Outre son enseignements, il s'occupait de la discipline, de la direction des études, faisait des cours préparatoires à la licence pour les jeunes professeurs.
En 1851,il est nommé membre du jury d'examen pour l'instruction primaire, fonction qu'il a conservée toute sa vie.
Il occupe ses loisirs et ses vacances à relever les inscriptions antiques de Nîmes et de la région, bientôt secondé par ses fils. Ainsi, en 1854, il fait parvenir premier envoi d'une longue série 400 estampages au CTHS, pour une publication qui ne verra jamais le jour et qui seront communiqués et publiés à son insu par les Allemands.
Parallèlement, la ville de Nîmes lui confie en 1868 la direction de la Bibliothèque municipale, et il organise le musée des Antiques ainsi que le cabinet des médailles.
Il est membre de nombreuses sociétés savantes.
Dans son état civil, Durand, Louis-Eugène-Germer, il signe E. Germer-Durand, ce nom ayant été ensuite adopté par sa famille.

Gillet, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Gillieron, Émile

  • Famille
  • Suise, 26 octobre 1851 - Athènes, 1924

Émile Gilliéron (1851-1924) est un artiste et dessinateur suisse reconnu pour ses restitutions d'artéfacts mycéniens et minoéens.
Il étudie à Bâle de 1872 à 1874 puis à l'Académie des Beaux-Arts de Munich entre 1875 et 1876. Il parachève sa formation à Paris, dans l'atelier d'Isidore Pils de 1875 à 1877.
En 1877, Émile Gilliéron s'installe à Athènes et commence à travailler comme dessinateur spécialisé pour les archéologues grecs et étrangers. Il exerce également comme tuteur pour la famille royale grecque à laquelle il dispense des cours d'art.
Grâce la création de dessins pour l'archéologue allemand Heinrich Schliemann, il est reconnu de son temps comme le meilleur illustrateur archéologique de Grèce. Cette reconnaissance lui permet d'obtenir un poste lors de la reconstitution des fresques découvertes à Tyrinthe de 1910 à 1912.
Fresque du "Prince aux lys"
Fresque dite du « Prince aux lis », restitution par Emile Gilliéron fils.

Il devient également le restaurateur en chef d'Arthur Evans pour la restitution de palais de Cnossos en Crète. Pendant près de trente ans, il travailla avec son fils, également prénommé Émile, à la production de copies de fresques et d'autres artéfacts archéologiques pour Evans. Les Gilliéron sont ainsi de larges contributeurs à la publication en quatre volumes des fouilles du site archéologique. Certaines des plus célèbres restitutions des Gilliéron comprennent la fresque dite du « Prince au lys », celle des « Dames en bleu » ou la fresque de la salle du trône du palais de Cnossos.

Cette notoriété les poussent à fonder un atelier de reproduction rue Skoufá à Athènes, E. Gilliéron & fils, où il répondent à la demande de reproductions en fournissant des aquarelles ou d'autres copies faites directement sur les originaux antiques.

Parmi les reproductions proposées, on trouve des galvanoplasties réalisées par le biais de moules réalisés sur des armes, de la vaisselle ou des masques appartenant aux civilisations égéennes mais ils créent également des copies à échelle réelle, sur du papier aquarelle, des fresques minoennes ou coulent des tirages en plâtre. En 1911, ils pouvaient ainsi offrir à leurs riches clients un catalogue de plus de 144 pièces dont les galvanoplasties étaient fabriquées en Allemagne à Wurtemberg par la Württembergische Metallwarenfabrik.
Selon le goût de l'époque, les moules créés sur les originaux sont retravaillés pour reconstituer les parties manquantes et restituer les œuvres dans leurs forme originelle. On peut ainsi trouver deux reproductions différentes du « Masque d'Agamemnon » provenant de leur atelier : l'une fidèle à l'originale, l'autre restituant l'apparence supposée de l'objet.
Le travail des Gilliéron a fortement contribué à la diffusion des œuvres des civilisations égéennes mais a aussi propagé une image "rêvée" des Minoens et des Mycéniens dont la véracité historique et archéologique est parfois à remettre en doute. Ainsi, la fiabilité de leurs restitutions a été longtemps débattue. Par exemple, la fresque du « Prince au lys » est un assemblage des fragments originaux réalisé par Gilliéron fils mais il semble après examen que s'y trouvent des influences modernes dues à la main de l'artiste. D'autres fresques font l'objet de critiques similaires comme celle du « Saut au-dessus du taureau » à laquelle aurait été ajoutée une bordure moderne. Idem pour la restitution de la fresque du « cueilleur de safran ». On sait aujourd'hui que ce n'était pas un jeune homme qui était figuré mais un singe.

En plus des remises en cause, il semble qu'ils aient pu participer au marché grec de production de faux. L'authenticité de certains artéfacts comme le disque de Phaistos ou les bagues de Minos et Nestor a été remise en doute et leur fabrication imputée à l'atelier des Gilliéron.

Girard de Rialle, Julien

  • /
  • Personne
  • 1841 - 1904

Missions scientifiques en Syrie et Allemagne. Ancien préfet des Basses-Alpes. Directeur du service des archives au ministère des Affaires étrangères (1880-1888). Diplomate à la légation de France à Santiago du Chili.
Membre puis secrétaire (1882) de la Société d’anthropologie de Paris.

Godefroy, Théodore

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  • Personne
  • 1580 - 1649

Conseiller d'État en 1643.

Goin, ?

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  • Personne
  • ? - ?

Abbé. Curé de Fours.

Gondi, Jean-François-Paul (de)

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  • Personne
  • 1613 - 1679

Coadjuteur de l'archevêché de Paris (en 1643) pour son oncle Jean François de Gondi (1584-1654), puis cardinal (en 1652) et archevêque de Paris (en 1654).

Gosse, André-Louis

  • /
  • Personne
  • 1791 - 1873

Fils d'Henri-Albert Gosse et de la Française Victorine Letexier, André Louis Gosse se passionne comme son père de sciences naturelles. Après des études de sciences naturelles à Genève et de médecine à Paris, il obtient son doctorat en 1816, avec une thèse sur les maladies professionnelles. De retour à Genève, André Louis Gosse fonde en 1820 le dispensaire de médecine. Ses centres d'intérêts portent sur les questions d'hygiène médicale, sur l'urbanisme, la médecine pénitentiaire, la statistique de la population, l'économie alimentaire et l'ethnologie.

Gosse, Hippolyte

  • /
  • Personne
  • 1834 - 1901

Après des études de médecine à Paris et un doctorat obtenu en 1863, Hippolyte Gosse devient médecin. Hygiéniste, il étudie notamment les causes de propagation de la tuberculose et propose des moyens de lutter contre cette maladie. Médecin des sapeurs-pompiers, il est surtout professeur de médecine légale de 1875 jusqu'à sa mort. Passionné d'archéologie, d'histoire et de géographie, il dirige dès 1872 le Musée archéologique et le Musée épigraphique de la ville de Genève. Il est membre ou correspondant de plus de vingt sociétés savantes. Egalement collectionneur d'objets d'art liés à l'histoire de Genève, il créé une collection de portraits continuée par son gendre Hector Adolphe Maillart. Il publie de nombreux articles sur l'histoire, la préhistoire, l'archéologie, la médecine, l'hygiène et la médecine légale.

Goujon, Abel

  • /
  • Personne
  • 1794 - 1834

Imprimeur-libraire et imprimeur lithographe.

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