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Grandjean, ?

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Habitant le château d'Alteville

Dépôt de la guerre

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  • 1688 - 1887

Le Dépôt de la guerre était le bureau de cartographie et d'archives à intérêt militaire de l'armée française depuis Louis XIV.
La création du Dépôt de la Guerre en 1688 pour conserver les archives des généraux composées en partie de cartes et plans, et celle, à la même époque, du corps des ingénieurs géographes consacrent le rôle des militaires dans le contrôle de cette discipline. Alors que la première carte du royaume de France initiée par l’Académie des sciences au XVIIe siècle et dressée par la famille Cassini se montre insuffisante pour les besoins de la guerre , Napoléon Bonaparte lance une réforme d’envergure en 1802. La commission de topographie placée sous la présidence du directeur d’un Dépôt de la Guerre devenu très puissant a pour objectif de simplifier et rendre uniformes les signes et conventions notifiés sur les cartes, et de normaliser les caractères. La commission recommande en outre l’usage d’une échelle métrique, l’emploi des cotes de niveau en fonction du niveau de la mer, et l’utilisation de lavis ou de hachures pour exprimer les reliefs pentus . À la suite du rapport du colonel Brossier , Louis XVIII rend en 1817 une ordonnance instituant une commission pour examiner « le projet d’une nouvelle carte topographique générale de la France appropriée à tous les services publics et combinée avec les opérations du cadastre » . Le Dépôt de la Guerre est en charge des opérations : triangulation géodésique, nivellement, levés de terrain, dessin, gravure et publication de la carte. Un comité du Dépôt composé d’ingénieurs géographes militaires et d’officiers d’état-major est créé à cet effet ; une école d’application pour le service d’état-major de l’armée complète le dispositif . C’est ainsi qu’est lancé en 1818 l’immense chantier de la Carte de France, dite aussi « carte d’état-major » , qui fournira, entre autres, les outils indispensables à un enregistrement scientifique des données archéologiques. L’échelle des minutes des cartes est au 40000e, mais les portions du territoire qui exigent une connaissance plus détaillée sont au 10000e ou au 20000e ; il est prévu une publication des cartes au 80000e. Les premières épreuves sont publiées à partir de 1833, les levés sont achevés en 1866 et l’ensemble du chantier est terminé en 1889 .
L’étude des travaux de la Carte de France et sa confrontation avec celle de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) est riche d’informations. Le colonel d’état-major Lucien Antoine Blondel, directeur du Dépôt de la Guerre entre 1853 et 1867, devient membre de la CTG dès la création de celle-ci en 1858. De même, le chef d’escadron d’état-major Charles Raymond de Coynart, membre de la CTG dès 1858, a participé sans interruption à la Carte de France de 1831 à 1851 pour la partie topographique, puis a été remarqué pour son Étude historique, topographique et militaire sur la cité gauloise d’Alésia en 1856. On peut imaginer que ces officiers dialoguent aisément avec les autres militaires de la CTG : Félicien de Saulcy, Casimir Creuly, puis Auguste Verchère de Reffye, tous trois impliqués dans la localisation des sites de César, et surtout polytechniciens ayant fait l’École d’application de l’artillerie et du génie de Metz où sont enseignées la pratique des levés de terrains à la boussole et à vue, ainsi que celle des courbes de niveau avec cotation. Les cartes de travail des fouilles d’Alise au 10000e et au 20000e, et celle du Puy d’Issolud au 10000e, sur lesquelles sont portées les annotations de ces archéologues de la CTG (n°17-2, 19-1), sont réalisées aux échelles de la Carte de France et montrent les reliefs rendus par rehauts au lavis ou par hachures d’une grande précision. Les dessins en cabinet de ces cartes sont de Chartier, l’un des dessinateurs de la carte d’état-major de 1828 à 1880, spécialiste des reliefs et associé à la gravure des cartes.
À compter de 1859, le service du Dépôt de la Guerre chargé de la publication porte le titre de « service de la photographie, des impressions et tirages ». L’application de la photographie aux travaux topographiques a pour but de substituer aux tours d’horizon en extérieur un travail en cabinet pour des raisons pratiques . Cependant les caractéristiques de l’appareil nécessaire et les conditions de prises de vue sont si difficiles à obtenir, que très vite la photographie est réduite au XIXe siècle à « une aide utilisable à l’occasion » . Pour autant, l’observation attentive des photographies d’Alise (n°34), par leur caractère systématique de « tour d’horizon » et l’attention qu’elles portent au relief, suggère qu’elles pourraient avoir participé, en plus d’une reconnaissance des paysages décrits par César, à un travail topographique et contribué à la réalisation des cartes utilisées ensuite lors des fouilles.

Le dépôt de la guerre est supprimé en 1887, où il est scindé en deux organismes distincts :

  • le Service géographique de l'armée (SGA), devenu en 1940 l'Institut géographique national (IGN) ;
  • le service historique de l'armée (SHA), ultérieurement service historique de l'Armée de terre (SHAT), actuel Service historique de la Défense (SHD).

Les archives du Dépôt de la Guerre sont consultables au service historique de la Défense, site Château de Vincennes.

Terninck, Auguste

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  • Person
  • 1811 - 1888

Percepteur à Diéval (1837), à Ablain-Saint-Nazaire (1839) puis à Bois-Bernard (1843).
Initié à la littérature et aux sciences par son père, Benoît-Joseph-Charles Terninck, il s'intéresse à l'histoire locale et à l'archéologie de la région et entreprend des prospections et des fouilles qui lui permettent de constituer une riche collection d'objets archéologiques de la Préhistoire au haut Moyen Age.
Auguste Edmond Terninck est né le 21 mars 1811 à Arras (Pas-de-Calais). Il est le fils de Benoît-Joseph-Charles Terninck, propriétaire, et Victoire Lefebvre dont le père, Barthélémy Auguste César Lefebvre-Dupré, était membre du Conseil des cinq-cents, officier de la Légion d’honneur et chancelier de la deuxième cohorte1. Les parents d’Auguste Terninck se sont mariés à Arras le 22 brumaire an XIV (14 novembre 1805). uguste Terninck est envoyé au petit séminaire d’Arras pour faire ses études, il suit les cours du collège dirigé par M. Sallentin. Il est très bon en latin et en grec. Il obtient le diplôme de bachelier-ès-lettre le 30 août 1831 à Douai (Nord), il est ensuite envoyé à Paris où il suit des cours de droit. Il est nommé bachelier en droit, le 27 janvier 18353.

À son retour à Arras, ses parents le font entrer dans l’administration des finances. Après deux ans passés dans les bureaux de la Recette générale à Arras, il est nommé percepteur à Diéval (Pas-de-Calais) le 1er avril 1837. Il est ensuite transféré à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) le 31 décembre 1839. Il se marie le 26 octobre 1840 avec Adèle-Dorothée de Contes d’Esgranges, fille du baron d’Esgranges. Il est muté à Bois-Bernard (Pas-de-Calais) le 5 mars 1843 où il terminera sa carrière. C’est à Bois-Bernard que naissent ses quatre enfants (un garçon et trois filles) : Marie Éléonore Henriette née le 7 août 1843, Louise Marie Victoire née le 24 novembre 1844, Noémie Héléna Marie née le 15 février 1848 et Louis Bauduin Raphaël né le 14 décembre 1849. Les Terninck habitent dans le château de Bois-Bernard, château qui sera détruit pendant la guerre 14-18. Son épouse, Adèle-Dorothée de Contes décède le 24 janvier 1870, elle est alors âgée de 55 ans.
Auguste Terninck est initié aux travaux littéraires et scientifiques de bonne heure par son père qui occupait lui-même un rang parmi les savants. Il profite du temps libre que lui procure son métier pour s’intéresser à l’histoire locale de sa région et plus particulièrement à l’archéologie. Il étudie ainsi plus précisément l’Artois souterrain, décrit un grand nombre d’églises du Pas-de-Calais, étudie le mobilier archéologique. Il fouille de nombreuses sépultures antiques et publie énormément sur ses découvertes dans les mémoires de nombreuses sociétés savantes. Il devient ainsi l’initiateur des antiquités gauloises, gallo-romaines et franques de l’Artois et intègre la Commission des Monuments historiques du Pas-de-Calais le 15 juin 1843 dont il est l’un des membres fondateurs. Il est élu membre du Comité central le 24 juillet 1846. Lors des séances organisées par la Commission des Monuments historiques du Pas-de-Calais, Auguste Terninck fait le récit de ses découvertes.
Nous savons peu de chose sur ses pratiques de fouilles.

Auguste Terninck possédait une importante collection d’objets anciens réunie grâce aux nombreuses fouilles et prospections qu’il entreprenait dans la région, ses objets provenaient principalement de l’Artois. Il avait rassemblé cette collection chez lui, au deuxième étage de son château de Bois-Bernard. Celle-ci se composait d’objets allant de la Préhistoire au haut Moyen Âge, céramique (vases et lampes), verrerie, tabletterie (épingles, jetons, alènes, charnières, cuillères, couteau), bronze (statuettes, récipients, objets de parure et de toilette)9. Cette collection, plusieurs fois remaniée par des achats ou des échanges, n’a fait l’objet d’aucun catalogue détaillé et Terninck lui-même hésite souvent sur l’origine des objets qui la composent10. Il a notamment acheté des objets provenant de la fouille du cimetière mérovingien de Maroeuil.

Auguste Terninck fut récompensé et honoré par les sociétés savantes auxquelles il appartenait par des médailles et des diplômes pour ses nombreux écrits. En 1865, son ouvrage intitulé Arras et ses monuments fut couronné par l’académie d’Arras. Il reçut également en 1880 par la Société française d’archéologie la médaille de vermeil pour ses fouilles archéologiques dans le Pas-de-Calais durant le congrès archéologique tenu à Arras11. Le 15 juillet 1881, sur l’initiative de la Commission des Monuments Historiques, l’académie d’Arras lui décerna une médaille hors classe et le proclama membre honoraire. La Société des Antiquaires de la Morinie le récompensa par un diplôme d’honneur la même année12.

Auguste Terninck est mort le 22 mars 1888 à Bois Bernard (Pas-de-Calais) d’une maladie subite. A. de Cardevacque a rédigé dans les Mémoire de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais en 1889 une notice biographique en hommage à Auguste Terninck.

Après sa mort, une grande partie de sa collection a été déposé au Palais des Beaux-Arts de Lille. Lors des travaux du musée dans les années 1990, cette collection a été transportée avec l’ensemble de la collection archéologique du musée au musée de l’Hospice Comtesse. En 1997, elle a été mise en dépôt au Service archéologique municipal de Lille13. Une partie de cette collection d’Auguste Terninck a fait l’objet d’études.

Forel, François

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  • Person
  • 1813 - 1887

Avocat, historien et archéologue suisse.
François Forel naît à Morges le 3 Avril 1813 ; de l'union de François Antoine Forel, et d'Adélaïde, dite Adeline, Forel, née de Gasparin.
En 1840, il épouse Adèle Morin qui lui donnera l'année suivante un fils, François-Alphonse.
Sa formation juridique l'amène à devenir avocat à Lausanne et Morges, substitut du procureur général et même président du tribunal de district de Morges.
Il reste cependant passionné d'histoire, publiant plusieurs ouvrages et participant à la fondation de la Société d'histoire de la Suisse romande en 1837, en devenant même le président entre 1855 et 1879.
Cette même curiosité l'amène à s'intéresser, en 1854, aux stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du Lac Léman (Aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part). Il fait participer son fils, François-Alphonse, à ces recherches dès son plus jeune âge, éveillant l'intérêt de ce dernier qui continuera à étudier ces sites tout au long de sa vie.
François Forel s'éteint à Morges le 2 Mars 1887.

Boucher de Crèvecœur de Perthes, Jacques

  • Person
  • Perthes, 10 septembre 1788 - Abbeville, 5août 1868

Aîné d'une famille de sept enfants, il est le fils de Jules Armand Guillaume Boucher de Crèvecœur (1757-1844) et de Marie de Perthes (1767-1827).
En 1802, son père insatisfait de ses études médiocres, le retire du pensionnat et le fait entrer aux douanes où il devient surnuméraire puis en 1804 est nommé officiellement commis dans les bureaux de son père, à Abbeville. Napoléon le nomme lieutenant en avril 1805. Il devient attaché à la Direction des Douanes de Marseille puis à Gênes jusqu'en 1808, vérificateur à Livourne puis sous-inspecteur à Foligno. Ce séjour en Italie lui permet de parfaire son éducation intellectuelle. Il devient un virtuose du violon, et souhaitant devenir un homme de lettres, se met à écrire des poèmes, nouvelles, romans, chansonnettes, pièces de théâtre6. Il est nommé inspecteur des Douanes à Boulogne en 1811, sous-chef à la direction générale des douanes à Paris en 1812.
À la chute de Napoléon, qui est pour beaucoup dans le succès de sa carrière, il est envoyé comme inspecteur six mois à La Ciotat et à Morlaix du 11 juillet 1816 à août 18245. Jacques Boucher de Crèvecœur obtient en 1818 par ordonnance royale l’autorisation de reprendre le nom de sa mère « de Perthes », une descendante d’un oncle de Jeanne d’Arc. Enfin, après de multiples démarches, il obtient en 1825 de reprendre la place de son père à la Direction des Douanes d'Abbeville. Après vingt ans d'absence, il revient dans ce chef-lieu d'arrondissement de la Somme, ancienne capitale du Ponthieu.
Il devient président de la Société d'émulation d'Abbeville. Il se lie avec le préhistorien Casimir Picard et entreprend l'installation d'un musée local. De 1838 à 1841, il publie les cinq volumes de La Création, exposé philosophique, rencontrant les idées de Georges Cuvier, où l'ancienneté de l'Homme n'est pas en discussion.

À cette époque, les découvertes d'ossements fossiles se multiplient dans les tourbières et sablières. Boucher de Perthes décèle dès 1828 des anomalies, en particulier des silex avec deux éclats façonnés par la main de l'homme, dans un banc tertiaire (il considère que ce banc est antédiluvien) d'alluvions des bords de la Somme à Abbeville. En 1844, il découvre dans les couches les plus anciennes de la terrasse de Menchecourt-lès-Abbeville (alluvions de la Somme) des outils en silex à côté d'ossements de grands mammifères disparus qu'il date du Pléistocène (période comprise entre 2,58 millions et 11 700 ans avant le présent). Il rédige plusieurs ouvrages entre 1846 et 1864, notamment Antiquités celtiques et antédiluviennes, dans lequel il raconte ses découvertes et démontre que deux industries se sont succédé dans le temps comme se superposent les deux strates des terrains qu'il a fouillés. La strate la plus récente se caractérise par des pierres polies et la précédente par des silex taillés contemporains d'ossements de mammouths et de rhinocéros nain. Ainsi l'étude chronologique des couches permet de donner une datation relative des vestiges retrouvés. Boucher de Perthes démontre qu'à une période très ancienne existait déjà un homme « préhistorique ». Cette découverte rouvre le débat sur l'antiquité de l'homme.
En janvier 1853, il est mis à la retraite des Douanes. Libre, il peut se consacrer désormais entièrement à ses études et aux voyages, parcourant l'Europe à la recherche des traces des hommes. Alors que l'Académie des Sciences considère que les haches qu'il a découvertes ne sont que des cailloux roulés, Boucher de Perthes obtient en 1859 la reconnaissance de son travail grâce aux visites successives à Abbeville et à Amiens des géologues et paléontologues anglais Hugh Falconer, Joseph Prestwich, John Evans, Robert Godwin-Austen, John Wickham Flower, Charles Lyell qui font une communication à la Société Royale de Londres, mais également de scientifiques français comme Albert Gaudry, Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau et Édouard Lartet. Tous peuvent constater l'association, à des niveaux stratigraphiques profonds et sans remaniement, de restes fossiles de faunes disparues et de vestiges lithiques taillés.
En 1860, Boucher de Perthes prononce et publie un discours demeuré célèbre : De l'Homme antédiluvien et de ses œuvres, qui conclut que :
l'Homme a bien été le contemporain de certains animaux disparus, à une époque antérieure au Déluge ;
les climats ont changé puisqu'il y avait des éléphants et des hippopotames dans la vallée de la Somme ;
on peut distinguer une période tropicale, une période glaciaire et une période tempérée.

Avec sa théorie de l'existence d'un homme antédiluvien, Boucher de Perthes s'attire les foudres de la communauté scientifique, notamment du géologue Léonce Élie de Beaumont, qui en 1863 affirme encore ne pas croire que mammouths et humains aient été contemporains. Dès 1851, Jean-Baptiste Noulet arrive au même résultat de façon indépendante. En 1863, il obtient une preuve flagrante de sa théorie : lors de fouilles archéologiques, il découvre une mâchoire humaine sur le site du Moulin Quignon dans une couche géologique contenant des silex taillés et des ossements d'espèces éteintes. Cette trouvaille suscitant la polémique, il s'ensuit le « procès de la mâchoire », notamment entre savants français et britanniques. Il s'avère que la mâchoire est un faux mais cette fraude, réalisée par des carriers à qui Boucher de Perthes offre 200 francs pour la découverte de vestiges humains, permet la réunion d'une commission franco-britannique de savants déterminante pour la préhistoire en tant que science : cette commission détermine des critères d'authenticité, de méthodes de fouilles et son retentissement médiatique diffuse les idées de la science préhistorique dans le public.
Il participe à la fondation du Musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye par le don en 1864 d'objets récupérés lors de ses recherches. Dans son hôtel particulier d'Abbeville, il amasse une grande quantité d'objets récoltés dans des carrières de la vallée de la Somme. En 1872, l'hôtel de Chepy devient le musée Boucher de Perthes13.
Il fit également don d'une partie de ses trouvailles au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Le musée Boucher de Perthes ayant été totalement détruit lors du bombardement d'Abbeville du 20 mai 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, les objets archéologiques donnés par Boucher de Perthes au musée de Saint-Germain-en-Laye et au Muséum d'histoire naturelle sont les seuls vestiges de son travail d'archéologue.

Lindenschmit, Ludwig

  • Person
  • Mayence, 4 septembre 1809 - Mayence, 14 février 1893

Né à Mayence en 1809 sous le Premier Empire, Ludwig Lindenschmit reçoit sa formation au lycée de Mayence, un des sept lycées de première génération. Après une solide formation artistique à Vienne (Autriche), puis à l'Académie des beaux-arts de Munich dans la classe de Peter von Cornelius, sa carrière artistique commence en 1831 comme professeur de dessin au lycée et école professionnelle de Mayence, ou il travaille jusqu’en 1875.

Son intérêt pour la préhistoire conduit à la création de l’Altertumsverein (Cercle d'antiquité) et des collections préhistoriques du château des Princes-Électeurs (Mayence). Il fut le premier conservateur du Musée central romain-germanique (RGZM) à sa fondation en 1852. Il dirigea ce musée jusqu’à sa mort. En 1862, il reçoit le titre de docteur honoris causa de l’université de Bâle. Il était le principal adversaire de la « théorie des trois âges préhistoriques » de Christian Jürgensen Thomsen.
Ludwig est un mouleur reconnu d'objets archéologique auprès duquel Jean-Baptiste Verchère de Reffye et Abel Maître sont venus perfectionner leur technique pour le Musée gallo-romain de Saint-Germain-en-Laye.

Photo-Edition

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Maison d’édition de cartes postales illustrées située à Paris au 56 rue des Tournelles puis au 6 rue Sevestre à partir de 1910.

F. Pouydebat

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Maison parisienne d’édition de cartes postales illustrées situéebasée au 37 rue Faidherbe. On ne sait que peu de choses sur cette maison toutefois en étudiant sa production de cartes postales on peut affirmer que la maison est active avant 1903. Le 18 novembre un arrêté ministériel provenant du ministère du commerce, de l’industrie, des postes et télégraphes permet de réguler la mise en forme du dos des cartes postales illustrées. Cet arrêté stipule que toutes les cartes produites après le 1er décembre 1903 doivent avoir un dos divisé, la partie droite réservée à l’adresse et la partie gauche à la correspondance. Cet arrêté est modifié le 16 mai 1904 avec l’inclusion de nouveaux éléments au dos des cartes postales comme la mention « carte postale ». On retrouve dans la production de cartes postales de la maison Pouydebat des cartes avec dos divisé postérieures à 1903 et des cartes avec dos non divisé antérieures à 1903.

Germain, Jean-Camille

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  • Person
  • 19 juillet 1813 – 12 mars 1881

Né à Beaucaire (Gard), Jean-Camille Germain est conducteur des Ponts-et-Chaussées, officiant dans la région niçoise jusqu’à sa retraite en 1879. Ses fréquents déplacements et sa connaissance du terrain l’ont conduit à de nombreuses découvertes archéologiques. Parmi celles-ci, on peut relever le signalement d’un oppidum, la découverte de camps préhistoriques et romains (près d’Èze ou Vintimille), des tumuli au mont Corvo et au Vallon des morts, ou encore un tombeau romain découvert aux alentours de Beaulieu en 1871 – du mobilier archéologique de cette dernière fouille est d’ailleurs conservé au musée d’Archéologie nationale. Il officie dans le sud de la France toute sa vie, dans les Alpes-Maritimes, participant à des recherches archéologiques au côté d’Augustin Carlone, François Brun ou encore Eugène Tisserand. Peu avant sa retraite, il rédige un mémoire, Exploration archéologique du massif montagneux de l'arrondissement de Nice (1878), conservé par le musée d’Archéologie nationale. À ce mémoire (inventaire bibliothèque BIB 5726) est accolé une très belle carte archéologique de la région, légendée de la main de M. Germain en fonction des découvertes faites au cours de ses nombreuses années de service, numérotées à même la carte et présentées plus longuement au sein du mémoire.
L’un des apports les plus importants de M. Germain est certainement ses travaux sur les voies romaines, facilités par sa qualité de conducteur des Ponts-et-Chaussées. Sans être l’un des membres les plus actifs de la commission topographique des gaules, dont la liste est établie par Gustave Cotteau en 1872, il reçoit dès 1874 des subventions pour des travaux archéologiques dans les Alpes-Maritimes, département dont il a la charge en tant que correspondant de la CTG. Une partie de ces travaux concernant les voies romaines est abordée dans son Mémoire au sujet de la partie de la voie Julia Augusta comprise entre Cemenelum et Antipolis (Cimiez et Antibes) de 1874, conservé aux archives municipales d’Antibes et intégré au fonds Camille Germain (cote du fonds : FRAC06004_15S ; cote de l’article : FRAC06004_15S2). Le MAN conserve également divers travaux sur la voie Julia Augusta (inventaire bibliothèque BIB 4236) qui démontrent toute la précision et la maitrise de Jean-Camille Germain dans sa pratique des relevés de terrain. Également intégrées à l’article FRAC06004_15S2 des archives d’Antibes, ses cartes — l’une représentant le chemin des romains à partir d’un calque du cadastre de la commune de la Turbie, l’autre les environs de Nice indiquant le tracé de la voie romaine depuis la frontière de l’Italie jusqu’au Paillon – furent déterminantes à l’établissement de la carte des tracés des voies romaines de la CTG.
M. Germain ne fut pas considéré comme un archéologue de premier plan jusque dans les années 1870 où, en qualité de correspondant de la CTG et de membre de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, il communique sur ses recherches, reconnues comme étant d’une grande précision. Adhérent du congrès scientifique de France, tenu à Nice en 1878, il a participé au travail sur les questions posées par le comité local en charge de l’organisation du congrès, bien qu’aucune intervention publiée dans les actes ne soit de lui.
Il fait don, à la suite de l’exposition universelle de 1878, d’objets répertoriés dans le registre d’entrée des collections du musée entre les numéros d’inventaire MAN 26996 et 27046, comme un stylet à écrire gallo-romain (MAN 27002). Ceux-ci sont inscrits au registre d’entrée des collections du musée, après sa mort, en 1881.

Léon et Lévy

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  • 1864 - 1913

Maison d’édition et d’impression de cartes postales illustrées fondée en 1864 par Georges Lévy (1833 - 1913) et son beau-père Moyse Léon (1812 - ?) après la reprise des fonds de vues photographiques stéréoscopiques sur plaques de verres produites par la maison Ferrier et la maison Soulier. Tout comme la société rivale Neurdein frères, la production de la maison Léon et Lévy est orientée, dans leur premières années d'existence, vers la production et l'édition de prises de vue photographiques. Léon et Lévy se spécialise notamment dans la production de vues stéréoscopiques En 1867 la maison obtient la concession des vues stéréoscopiques de l'exposition universelle. C'est à partir de l'arrivée des fils de Georges Lévy (Abraham Lucien Lévy et Gaspard Ernest Lévy) au sein de la société en 1901 que la production la maison s'oriente vers l'édition de cartes postales illustrées. La marque "L.L. est déposée cette même année. Léon et Lévy devient alors le deuxième producteur de cartes postales en France derrière Neurdein. C'est à la mort de Georges Lévy en 1913 que son fils prend le contrôle de la société renommée "Lévy Fils et Cie". Vers 1917 cette maison d'édition est rachetée par l'imprimerie Crété qui sera également le repreneur de Neurdein. Les deux maisons fusionnent en 1922 et deviennent "Lévy et Neurdein réunis" jusqu'en 1932 où le nom changera pour "la Compagnie Photomécanique des Arts".

Breuil, Henri

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  • Person
  • 28 février 1877 - 14 août 1961

28 février 1877 : naissance d'Henri Breuil à Mortain
1895 : entrée au séminaire de philosophie de Saint-Sulpice à Issy (Seine)
1896 : rencontre avec Geoffroy d'Ault du Mesnil (1842 - 1921)
1897 : premier "tour de France" (Dordogne, , Haute-Garonne, Ariège, Landes) ; rencontre d'Edouard Piette (1827 - 1906) à Brassempouy ; entrée au séminaire de Saint-Suplice à Paris
1898 : première communication à l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS) à Boulogne-sur-Mer
1900 : ordination pour le diocèse de Soissons
1901 : découverte des Combarelles avec Louis Capitan et Denis Peyrony (1869 - 1954)
1902 : relevés des peintures de la grotte d'Altamira
1903 : obtention d'une licence en histoire naturelle
1905 : nomination Privat Docent (professeur d'ethnographie préhistorique à l'Université catholique de Fribourg ; classification du Paléolithique supérieur
1910 : fondation de l'Institut de Paléontologie humaine, la chaire d'ethnographie préhistorienne est donnée à Breuil.
1911 : publication Les Cavernes de la région cantabrique
1914 : incorporation dans le corps des infirmiers à l'hôpital de Talence
1915 : démobilisation puis remobilisation à Paris
1920 : rencontre avec Miss Mary Boyle en Angleterre
1922 : nomination dans la Commission des monuments historiques, section Préhistoire au ministère des Beaux-Arts
1924 : voyage en Roumanie ; achat d'une maison à L'Isle-Adam
1926 : réception d'un Honorary Degree à l'Université d'Oxford
1929 : nomination professeur au Collège de France (chaire de préhistoire), voyage en Afrique du Sud
1931 : voyage en Chine
1932 - 1935 : voyages en Moravie, Angleterre, Algérie, Ethiopie, Chine, Egypte, Italie.
1936 : nomination à la présidence de la Société préhistorique française
1938 : élection à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
1940 : découverte de Lascaux, Breuil demande à Thaon de faire les relevés
1942-1945 : sur l'invitation de Jan Smuts (1870 - 1950), premier ministre de l'Union sud-africaine, Breuil se rend en Afrique du Sud.
1946 : retraite du Collège de France
1947 : voyage en Afrique du Sud, relevés du Brandberg
1951 : publication Les hommes de la pierre ancienne, écrit avec Raymond Lantier
1952 : publication Quatre cents siècles d'Art pariétal
1955 : publication du premier volume de la série "Rock Paintings of Southern Africa" : The White Lady of the Brandberg
1958 : ordination commandeur de la Légion d'honneur
1959 : ouverture de la salle Breuil au Musée des Antiquités nationales
29 octobre 1961 : décès de l'abbé Breuil

Henri Breuil naît à Mortain dans la Manche le 28 février 1877. Il grandit dans l'Oise où son père a été nommé procureur de la République en 1883. Il entre au Collège Saint-Vincent de Senlis en 1887. Henri ne se passionne pas pour l'école et préfère les vacances qu'il passe chez ses grands-parents où il peut observer les insectes. Après l'obtention d'un baccalauréat passable, il entre au séminaire de philosophie d'Issy en 1895. C'est à cette période qu'il fait des rencontres déterminantes pour sa carrière : Geoffroy d'Ault du Mesnil (1842 - 1921), Jean Bouyssonie (1877 - 1965), Edouard Piette (1827 - 1906), Salomon (1858 - 1932) et Théodore Reinach (1860 - 1928), Louis Capitan (1854 - 1929), Adrien de Mortillet (1853 - 1931) et Emile Cartailhac (1845 - 1921). L’année 1900 est une année charnière dans la vie de Breuil, d’une part il est ordonné prêtre pour le diocèse de Soissons et d’autre part il effectue ses premiers relevés de dessins pariétaux dans la grotte de La Mouthe. A partir de cette date, l’abbé ne cesse de voyager.

Fawcus, Arnold

  • /
  • Person
  • 1917 - 1979

D’origine anglo-américaine, Arnold FAWCUS naît en Inde en 1917. A l’âge de neuf ans, il est envoyé en pensionnat en Angleterre, où il reste pour faire des études d’histoire au Trinity College de Cambridge. Il apprend à skier aux Etats-Unis dans la région du Sierra Nevada. Il rejoint l’équipe de ski britannique en 1938. Il réalise son service militaire en 1939 aux Etats-Unis. Il est mobilisé après l'attaque de Pearl Harbor comme instructeur militaire dans un régiment de montagne. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il s’installe en France et lance une première maison d’édition qu’il abandonne rapidement. Il ouvre "Trianon Press" et publie son premier livre en 1947 (Les Baigneuses). Son activité porte sur l’édition de fac simile. C’est grâce à cette activité qu’il rencontre l’abbé Henri Breuil, qui cherche à faire reproduire des peintures rupestres. La collaboration entre les deux hommes prend fin à la mort de l'abbé mais Arnold Fawcus entend tout de même publier les travaux d'Henri Breuil. Arnold Fawcus meurt en 1979C'est pourquoi, Arnold Fawcus dispose d'une partie des archives de l'abbé, que sa veuve donne au Musée d'Archéologie nationale en 1985.

Reinach, Rose

  • Person
  • 1865-1933?

Docteur en médecine (Paris, 1889), elle est l'assistante et l'épouse de Salomon Reinach

Gay, ?

  • Person

Brossette, Louis

  • Person
  • 1827 - ?

Peintre et Lithographe français, il a réalisé ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, entre 1847 et 1850, dans l'atelier de Claude Bonnefond. Il expose ensuite à Lyon jusqu'en 1859.
Il réalise aussi des dessins archéologiques et scientifiques, que l'on retrouve dans des publications de chercheurs et dans leurs archives personnelles, tels qu'Ernest Chantre et Edouard Flouest. Néanmoins, aucune source ne vient préciser et contextualiser cette activité : Louis Brossette apparait seulement comme l'auteur de certains dessins, avec la mention "L. Brossette del".

Quintard, Léopold

  • Person
  • 1844-1908

Peintre amateur, numismate. Membre (1862), secrétaire-adjoint (1869-1881), vice-président (1888-1899) puis président (jusqu’en 1908) de la Société d'archéologie Lorraine.

Nessel, Xavier

  • Person
  • 1834-1918

Rentier et homme politique alsacien. Spécialiste de l'âge du Bronze moyen. Il possède une riche collection d'antiquités.

Patin, Guy

  • /
  • Person
  • 1601-1672

Médecin et chirurgien, professeur au Collège de France, doyen de la Faculté de Paris (1650-1652).

Primi Visconti

  • /
  • Person
  • 1648-1713

Écrivain, chroniqueur et historien de la vie à la cour du roi de France.

Bertrand, Alexandre

  • Person
  • 1820 - 1902

Alexandre Bertrand, secrétaire de la Commission de Topographie des Gaules dès 1858, est au centre de la vaste organisation de recensement des vestiges archéologiques.
Ancien élève de l’École française d’Athènes, Alexandre Bertrand est d’abord professeur de rhétorique au lycée de Rennes. En 1858, il est nommé secrétaire de la Commission de Topographie des Gaules à 38 ans, peut-être par l’intermédiaire d’Alfred Maury.
Acteur majeur de la recherche archéologique en France, il s'intéresse tout particulièrement à l’étude des mégalithes et prend rapidement la tête de la Revue archéologique. Il effectue de nombreux voyages dans les musées et sur les sites archéologiques, supervise des campagnes de fouilles et contribue à l'élaboration d’un vaste réseau scientifique.
En 1866, Alexandre Bertrand est nommé directeur du musée gallo-romain par intérim, après le départ de Claude Rossignol. C'est à lui que revient l'honneur d'accompagner Napoléon III lors de l'inauguration du musée le 12 mai 1867. Il reste à la tête du musée gallo-romain, devenu musée des Antiquités nationales, jusqu'à sa mort en 1902.

Pour aller plus loin, voir la notice d’Hélène Chew : https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/bertrand-alexandre.html

Bouillet, Jean-Baptiste

  • Person
  • 1799 - 1878

Banquier. Géologue et minéralogiste. Conservateur du musée de Clermont-Ferrand.

Correspondant de la CTG pour le Puy-de-Dôme

Bourasse, Jean-Jacques

  • Person
  • 1813 - 1872

Correspondant de la CTG pour l'Indre-et-Loire.
Chanoine titulaire de Tours.
Correspondant du CTHS (1840-1873).
Fondateur et président de la Société archéologique de Touraine.

Raymond, Lechien Paul

  • Person
  • 1833-1878

Archiviste paléographe (promotion 1857). Archiviste du département des Basses-Pyrénées.
De son patronyme Paul-Raymond Lechien, obtint l'autorisation de porter le nom de Paul Raymond (en 1864).
Membre correspondant du CTHS (1863-1877).
Membre, secrétaire (1871-1877) puis président (1877-1878) de la Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn.
Correspondant de la CTG pour les Basses-Pyrénées.

Perrin, André

  • Person
  • 1836-1906

Libraire et homme de lettres. Ancien conservateur du musée départemental d'archéologie à Chambéry (Savoie).
Membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie.
Correspondant CTG pour la Savoie.

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