Affichage de 1012 résultats

Notice d'autorité

Jules César

  • 0001
  • Personne
  • 12 ou 13 juillet 100 - 15 mars 44 av. J.-C.

Général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 12 ou le 13 juillet 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C. (aux ides de mars) dans la même ville.

Son parcours unique, au cœur du dernier siècle de la République romaine, bouleversée par les tensions sociales et les guerres civiles, marqua le monde romain et l'histoire universelle : ambitieux il s'appuya sur le courant réformateur et démagogue qui traversait la cité romaine pour favoriser son ascension politique ; stratège et tacticien, il repoussa à l'aide de ses armées les frontières de la République romaine jusqu'au Rhin et à l'océan Atlantique en conquérant la Gaule, puis utilisa ses légions pour s’emparer du pouvoir au cours de la guerre civile qui l'opposa à Pompée, son ancien allié, puis aux républicains.

Acclamé comme un imperator favorisé des dieux, seul maître à Rome après une suite de victoires foudroyantes sur ses adversaires, il entreprit de réformer l’État et de modifier l'organisation de la classe politique dirigeante afin de satisfaire les revendications de la mouvance des populares dont il se revendique. Pour ce faire, il concentra progressivement — grâce à son contrôle sur le Sénat de Rome — de nombreux pouvoirs exceptionnels, adossés à une politique de culte de la personnalité inédite reposant sur ses ascendances divines et sa fortune personnelle. Adoré du peuple pour qui il faisait montre de largesses frumentaires, économiques et foncières, il se fit nommer dictateur, d'abord pour 10 ans avec des pouvoirs constitutionnels, puis à vie, autorisé à porter la toge et la couronne des triomphateurs en permanence.

Soupçonné de vouloir instaurer par ces mesures une nouvelle monarchie à Rome, il fut assassiné peu après par une conspiration de sénateurs dirigée par Brutus et Cassius. Son héritage fut rapidement l'objet d'une nouvelle guerre civile entre ses partisans et successeurs, son fils adoptif par testament, Octave, triomphant de ses adversaires. Il fut divinisé et son fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine, acheva par sa victoire et par l'élimination des derniers républicains la réforme de la République romaine, qui laissa place au principat et à l'Empire romain en tant que régime de gouvernement de la cité.

De La Croix, Camille-Adolphe-Ferdinand-Marie

  • /
  • Personne
  • 1831 - 1911

Camille-Adolphe-Ferdinand-Marie de La Croix naît en 1831 à Mont-Saint-Auber, près de Tournai en Belgique. Après des études au collège jésuite de Brugelette, près d'Ath en Belgique, puis à celui de Vannes de 1850 à 1853, il choisit de consacrer sa vie à la religion, fait son noviciat à Issenheim dans le Haut-Rhin, et poursuit ses études de théologie. Il est ordonné prêtre le 24 septembre 1864 à Paris. Il entreprend en 1876 des recherches sur les premières grandes figures chrétiennes en Poitou et entreprend dès 1877 des fouilles dans l'église Saint-Hilaire-de-la-Celle, à la recherche de vestiges de saint Hilaire, premier évêque de Poitiers. Il est nommé membre titulaire résident de la Société des antiquaires de l'Ouest le 15 novembre 1877. Les fouilles qu'il mène à Poitiers et dans les environs mettent au jour les vestiges des thermes romains de Poitiers et l'Hypogée-martyrium des Dunes, une crypte mérovingienne. En août 1884, il est chargé par le Conseil général de la Vienne de dresser la « carte archéologique, gauloise, gallo-romaine et mérovingienne de la Vienne » pour l'Atlas cantonal du département. Pour cela, il sillonne le département, exhume les vestiges archéologiques. Il contribue aussi à des fouilles situées en dehors du département (Deux-Sèvres, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Eure, etc.). En 1881, il devient conservateur du musée de la Société des Antiquaires de l'Ouest. Le Père Camille La Croix décède à Poitiers, le 12 avril 1911, et lègue à la Société des antiquaires de l'Ouest les terrains qu'il avait acquis pour mener à bien ses fouilles à l'Hypogée des Dunes, sa bibliothèque, ses collections, ses moulages, « ses notes personnelles et ses dessins ».

Brion, Adolphe Auguste

  • /
  • Personne
  • 1824 - 1877

Gustave Adolphe Brion, né le 24 octobre 1824 à Rothau (Bas-Rhin) et mort le 3 novembre 1877 dans le 14e arrondissement de Paris1, est un peintre et illustrateur français.
Brion est un peintre de l'Alsace, dont l'œuvre, après 1870, touche le public du Salon par la fibre patriotique des « provinces perdues ». Né à Rothau dans les Vosges dans une famille où l'on se faisait volontiers pasteur, il était le petit-neveu de Frédérique Brion, l'amie de Goethe. En 1831, sa famille s'installe à Strasbourg, où il reçoit sa formation artistique dans l'atelier du sculpteur Friedrich puis du peintre Gabriel-Christophe Guérin (1841-1844). Par la suite, selon un schéma de carrière habituel, il se fixe à Paris jusqu'à sa mort, mais il gardera toujours un contact avec son Alsace natale : Il vint à Paris, en 1850, pour faire une copie du Dante d'Eugène Delacroix et exposa au Salon de 1852 le Chemin de halage (acquis par les Goncourt, ses premiers amateurs). En 1853, les Schlitteurs de la Forêt-Noire et La Récolte de pommes de terre pendant l'inondation lui valurent une médaille de deuxième classe. Il donna à l'Exposition universelle de 1855 le Radeau sur le Rhin et le Jeu de quilles ; en 1861, la Noce en Alsace, le Repas de noce, le Benedicite et la Batterie de machines de guerre, tableau acquis par l'empereur ; en 1863, Jésus et Pierre sur les eaux et les Pèlerins de Sainte-Odile ; en 1864, la Fin du déluge, la Quête au loup ; en 1865, le Jour des rois en Alsace, en 1868, une Lecture de la Bible. « M. G. Brion, qui avait eu deux rappels de médaille de deuxième classe [...], obtint au Salon de 1863 une médaille de première classe et la décoration de la Légion d'honneur. Il a eu une deuxième médaille à l'Exposition universelle de 1867 et une médaille d'honneur en 1868. » L'énumération par Vapereau (Dictionnaire universel des contemporains, 1870) des succès du peintre au Salon et de ses récompenses sous le second Empire indique les thèmes favoris de cet artiste « officiel » : oscillant entre la scène de genre et la peinture d'histoire à sujet religieux.

Layraud, Joseph Fortuné Séraphin

  • /
  • Personne
  • 1833 - 1913

Joseph-Fortuné-Séraphin-Jean-Avit Leyraud naît le 12 octobre 1833 à La Roche-sur-le-Buis (Drôme) où son père est cabaretier et possède une petite exploitation de 15 hectares. Sixième enfant d’une fratrie de huit, défavorisé à la mort de ses parents par l'héritage qui privilégie les deux frères aînés, il reste, jusqu’à l’âge de 20 ans, un modeste berger, inculte, arpentant les collines de la Drôme en gardant le troupeau familial.
Après avoir croisé la route d’un petit marchand ambulant de statuettes, Fortuné Layraud occupe ses mains durant les mois d’estive, seul avec son troupeau, à modeler de petits personnages en terre glaise, qu'il s'applique ensuite à colorier, ou à graver patiemment des pierres.

C’est Jouve, le curé de sa paroisse, à La Roche-sur-le-Buis, qui repère les dons artistiques du jeune berger et qui le prend sous sa protection, reprenant son alphabétisation, abandonnée depuis longtemps, s’occupant de son instruction et lui enseignant les rudiments du dessin. Dès lors, le jeune homme n’a de cesse de devenir peintre. Sa famille n’étant pas du même avis, il doit se constituer un capital pour pouvoir quitter son village : il se fait trappeur, probablement braconnier, vendant ainsi en 1853 pour près de 200 francs de fourrures (renard, martre...) à la foire locale.

À force d’obstination, il parvient en avril 1853 à se faire confier par sa famille à un oncle de Marseille qui exerce la fonction de douanier ; l'accueil de ce dernier n'est pas des plus chaleureux. La barbe et les cheveux hirsutes, l'accoutrement campagnard du pâtre des Baronnies, ses explications résolues, laissent ahuri le brave employé des Douanes.
parvient à convaincre son oncle de le présenter à Émile Loubon directeur de l'école des beaux arts de la ville. Celui-ci, également éberlué par la mine et les propos de son visiteur lui conseille tout d'abord de « retourner à ses moutons ». Après réflexion, cédant aux supplications et à l'obstination du jeune homme, il consent à l'admettre pour huit jours dans son atelier. L'épreuve doit être convaincante puisque Loubon, ce délai passé, non seulement ne le renvoie pas, mais au bout de six mois lui suggère de faire parvenir au Conseil Général de la Drôme une copie de l'allégorie de La Vie et la Mort qu'il vient de peindre.

Sur ces entrefaites, l'épidémie de peste qui ravage alors Marseille, l'ayant épargné, il est victime d'un nouveau contretemps : bien qu'exempté du service militaire par le tirage au sort d'un bon numéro, Layraud est mobilisé au cinquième Régiment d'Artillerie de Grenoble malgré une lettre de recommandation du préfet de la Drôme. Désigné pour partir en Crimée où la guerre fait rage, il est dirigé sur Marseille en vue de son embarquement pour Sébastopol mais pendant les préparatifs du voyage, Fortuné Layraud tombe malade.

Au cours de sa convalescence. il essaie de se trouver un remplaçant comme cela se fait à l'époque et peut à grand-peine recueillir les 2 000 francs nécessaires. Mais la malchance le poursuit : les trois premiers remplaçants qu'il présente sont successivement récusés pour des raisons diverses. Enfin, le quatrième est accepté en se faisant passer pour cordonnier. Entretemps, les conseillers généraux de la Drôme, frappés des qualités de l'allégorie de La Vie et la Mort qu'ils ont enfin reçue, allouent au jeune peintre une pension annuelle de 600 francs, pour lui permettre de poursuivre ses études à Paris, et font placer son tableau au Musée de Valence.
Libéré de ses obligations militaires, Layraud peut enfin se rendre à Paris en 1855 où il est recommandé à Léon Cogniet. Il s'inscrit à l'École des beaux arts de Paris3 le 9 octobre 1856, sous le numéro 3010 du registre des élèves et commence son apprentissage, puis sa carrière d’artiste, auprès du maître, mais aussi de Robert-Fleury. En 1859 il participe pour la 1re fois au Salon de Paris et présente deux toiles dont un autoportrait4.

Fortuné Layraud obtient le second Grand Prix de Rome au concours de peinture de 1860 dont le sujet est Sophocle accusé par ses fils5 et le Conseil Général de la Drôme lui double sa pension. En 1861, toujours élève, il expose trois toiles au Salon de Paris6 dont Le Portrait de Pierre Dupont – célèbre chansonnier et poète de l’époque avec qui il s'est lié d’amitié ainsi qu'avec Léon Gambetta et Émile Loubet, drômois comme lui – et Le Berger des Alpes, qui est très certainement un autre autoportrait vendu à l’occasion du salon.

C’est seulement deux ans plus tard en 1863 que Layraud décroche, avec son tableau Joseph se fait reconnaître par ses frères, le précieux premier Grand Prix ex-æquo avec Alphonse Monchablon. Mauvaise année que cette année 1863 : Napoléon III doit organiser le « salon des refusés » où sont exposés les impressionnistes Cézanne, Monet, Manet…. L’histoire de l’art ne retient que le « salon des refusés ». Le conseil municipal de son village se fend pourtant de quelques lignes élogieuses dans une délibération d’octobre 1863 et ce succès ouvre à Layraud les portes de l'Académie de France à Rome où il séjourne de 1864 à 1870.
Layraud rejoint la Villa Médicis le 24 janvier 1864 ; il voyage : Pompéi, Naples, etc. et produit de nombreuses œuvres, les « envois de Rome »17,18,Note 8, en se spécialisant progressivement vers le portrait et en produisant ses premières grandes toiles : c’est à Rome qu’il réalise en 1869, sur fond de bitume, le Portrait de Franz Liszt19,,Note 9 mais aussi le Saint-Sébastien qui est de nos jours en l’église de son village natal22 et La Descente de croix dans l’église Saint-Martin à Vert-le-Petit.

Son séjour s'achève en principe en 1868 au bout de cinq ans, mais son envoi de 5e année justifie par les dimensions du tableau – 6,40 m x 3 m – la prolongation de son séjour. Ce tableau Brigands et captifs est achevé en 1870 et présenté à l'exposition internationale de Londres de 1871, puis au Salon de 1872 ; il est acquis par le gouvernement anglais qui le présente à Londres, puis à Melbourne où la toile disparaît mystérieusement entre 1955 et 1986, alors qu’elle est conservée à la National Gallery of Victoria ; elle est rayée des inventaires en 1992.

En 1869, à la suite de fouilles ordonnées par Napoléon III, la Villa Livia est découverte sur le mont Palatin par Pietro Rosa. Profitant de la prolongation de son séjour, Layraud peint la Vue des fouilles de la Maison de Livie sur le Mont Palatin et à cette occasion, il fait une copie très exacte de cinq fresques récemment révélées ; ses cinq tableaux sont ensuite placés à l'école des Beaux-Arts de Paris dans le vestibule de la salle où se font les expositions publiques, du côté du quai Malaquais.
Rentré à Paris en 1870, Fortuné Layraud est envoyé par Léon Gambetta suivre comme ambulancier les troupes sur les champs de bataille de Champigny et au salon de 1872, il expose Supplice de Marsyas34, peint lors de son séjour à la Villa Médicis. Il voyage ensuite à Londres, en Espagne, mais surtout au Portugal où il séjourne de 1873 à 1877 et y côtoie la famille royale dont il réalise quelques portraits. Il peint en 1874 La Rive droite du Tage et Vue de Lisbonne, en 1876, la reine Maria Pia et au Salon de Paris de 1878, Layraud expose le portrait en pied du roi de Portugal Ferdinand II et celui de son épouse morganatique Elisa Hensler, la comtesse d’Edla. Il est fait Chevalier de l'Ordre du Christ.

C’est au Portugal qu’il rencontre Pauline Saunier qui, laissant son époux à Lisbonne, devient la compagne de Layraud jusqu’à la fin de ses jours. Le peintre l’a représentée à plusieurs reprises, notamment dans le grand portrait en pied du musée de Valenciennes qu’il a gardé près de lui tant qu’elle était en vie. Il prête également ses traits en 1886 à sa Mater dolorosa offerte à l’église Saint-Christophe de La Roche-sur-le-Buis, sa ville natale. De retour en France, Layraud s’installe avec Pauline rue Poussin, à Auteuil. Il retrouve son ami Émile Loubet et réalise plusieurs portraits de la famille du Président dont il fait plus tard le portrait exposé à l'Exposition universelle de 1900.

Au Salon de 1881, Layraud présente Diogène, exposé en 1883 à Amsterdam pour l'exposition internationale et coloniale43 et déposé ensuite au Musée de Narbonne puis, au Salon de 1882, La Mort d'Ines de Castre. C'est ensuite La mort d’Agrippine, Les noceurs en 1884, La sculpture en 1886, Le marteau-pilon en 1889 qui obtiendra la médaille de bronze à l'Exposition universelle, Saint Jacques le Majeur en 1895, Les puiseurs d’eau à Pompeï en 1896.

Il est l'auteur du carton d'un des vitraux de la Cathédrale Saint-Apollinaire de Valence (1896). Le musée de la ville compte dans ses collections Le radeau de la Méduse, exécuté par Layraud d'après le tableau de Géricault et la galerie de l'évêché un Portrait de l'évêque de Valence.

Peintre parisien reconnu – Théophile Gautier, Guy de Maupassant, Barbey d’Aurevilly comptent parmi ses critiques d'art – Layraud est nommé en 1890 au grade de Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur au titre des beaux-arts16, et est reçu dans l’ordre par l’architecte Jean-Louis Pascal, Prix de Rome également, qu’il a connu à Rome entre 1866 et 1870.
En 1892, Layraud postule pour le poste de professeur de peinture aux Académies de Valenciennes, qu’il dirige ensuite ; il a alors près de 60 ans. C’est probablement l’assurance d’un revenu régulier et l’idée d’éloigner sa compagne, dépensière, des tentations de la vie parisienne, qui motivent sa candidature et le font s'installer dans cette ville. Toutefois, Layraud connait déjà indirectement Valenciennes et sa tradition artistique pour avoir côtoyé au cours de sa carrière Abel de Pujol, Harpignies, Carpeaux, Crauk et plus particulièrement Ernest Hiolle.

La nomination d’un méridional aux Académies de Valenciennes est d'abord l’objet d’une polémique virulente dans la presse locale, mais Layraud est très vite parfaitement admis et intégré dans la société valenciennoise et l’on parle en ville affectueusement du « Père Layraud ». Outre ses fonctions d’enseignement, il participe activement aux travaux de la commission du musée de la ville et réalise les portraits de nombre de ses concitoyens : on lui doit ainsi, entre autres, les portraits de Mesdames Dutouquet et Jonas, de Jules Batigny, du sous-préfet Mosse, du maire Devillers, du chanoine Cappliez, d’Edouard Fromentin, de Théodore Deromby, du docteur Henri Wacquez et son épouse Héléna Vasseur, d’Émile Vasseur, leur neveu, de Julien Dècle, artiste peintre, conservateur du musée de Valenciennes, ou encore des sculpteurs Barbaroux et Delfoly.

Il participe aux salons artistiques de Valenciennes, Lille, Dunkerque, Arras ou Tourcoing, au moins jusqu’à ses 75 ans. Le 31 juillet 1905 ce sont 20 000 valenciennois qui font un accueil triomphal aux deux récents lauréats 1905 des Prix de Rome, Lucien Brasseur, 1er grand Prix de sculpture, et Lucien Jonas, 2e grand Prix de peinture qui fera en 1910 le portrait de son maître58 : sur le parcours, de la gare jusqu'à l’hôtel de ville, les deux lauréats donnent en effet le bras à leur maître qui prend la parole en public lors de cette célébration ; c’est une première pour lui, il en est très fier.

Dans son discours, Layraud prédit « une ère de succès pour les peintres valenciennois que j’aperçois distinctement », prédiction qui s’est révélée exacte et qui a vu éclore une génération de peintres brillants au début du XXe siècle. Au Salon de 1912 enfin, il expose Napoléon et le pape et à celui de 1913 sa dernière œuvre La Réception d’un prix de Rome en la cité ou Réception à Valenciennes de Mirland et Jonas.

Fortuné Layraud démissionne en août et décède à Valenciennes le 12 octobre 1913, jour anniversaire de ses 80 ans ; il est inhumé au Cimetière Saint-Roch de la ville près de la tombe d’Ernest Hiolle.

Gaimard, Joseph Paul

  • /
  • Personne
  • 1793 - 1858

Joseph Paul Gaimard est un médecin et naturaliste français, né le 31 janvier 1793 à Saint-Zacharie et mort le 10 décembre 1858 à Paris.
Élève de l’École de Médecine navale de Toulon, un concours lui permet de devenir Chirurgien auxiliaire de la Marine. Il sert alors sur l’Impérial (1812-1814) puis sur le Néréide (1815) lors des dernières campagnes militaires de l'Empire, puis est nommé chirurgien de 3e classe en titre en septembre 1816.
En mai 1817, il est engagé sur l'Uranie de Louis Claude de Saulces de Freycinet pour un voyage autour du monde (1817-1820).

Après le naufrage de l'Uranie aux îles Falkland, il revient en France sur la Physicienne en novembre 1820. Il ramène alors au Muséum d'histoire naturelle d'importantes collections zoologiques qui lui valent les félicitations de Georges Cuvier.

En février 1821, il devient chirurgien de 2e classe et sert à Toulon puis est nommé à la 1re classe en mai 1824. Il est alors envoyé en Angleterre pour y visiter les musées d'histoire naturelle (1825).

En avril 1826, il est engagé comme médecin du bord et naturaliste, aux côtés de Jean René Constant Quoy, sur L'Astrolabe commandée par Jules Dumont d'Urville pour un nouveau tour du monde (1826-1829). Lors de ce voyage, il demeure six jours au milieu des habitants, en mars 1828, à Vanikoro pour y recueillir des vestiges du naufrage de La Pérouse.

En novembre 1828, malade, il est débarqué à l'île Bourbon et regagne la France sur la Bayonnaise en avril 1829. Il continue de servir sur cette corvette en Méditerranée puis, en mai 1831 est envoyé en mission par l'Académie de médecine en Pologne, Prusse, Autriche et Russie pour y étudier et lutter contre le choléra et essayer d'empêcher la propagation de l'épidémie en Europe occidentale. Il est alors lui-même atteint par la maladie et rentre en France par l'Estonie.
Nommé président de la Commission scientifique d'Islande et du Groenland en 1829, Gaimard mène quatre campagnes (1835, 1836, 1838 et 1839) dans l'Atlantique Nord sur La Recherche dirigée par le lieutenant de vaisseau Tréhouart pour, à l'origine, tenter d'y retrouver Jules de Blosseville disparu sur les côtes du Groenland avec la Lilloise en 1833.

Le voyage se décompose en quatre campagnes d'été successives et se centre rapidement sur l'exploration de l'Islande. Un vaste programme scientifique est établi portant sur l'histoire naturelle, la géologie, la médecine, la météorologie, la physique, l'astronomie, les langues et les littératures.

Ainsi, de mai à septembre 1835, la Recherche patrouille entre l'Islande et le Cap Farewell. Gaimard et le géologue Eugène Robert débarquent en Islande le 1er juillet 1835 et y restent jusqu'au 19 août. Ils explorent toute l'île, visitent Reykjavik qui n'est alors qu'un village de pêcheurs, les fjords puis les terres volcaniques de l'intérieur. Ils font l'ascension du Snæfellsjökull puis regagnent Reykjavik par les geysers du district de Thingvallir.

À leur retour en France, Gaimard et Robert présentent au ministre de la guerre Guy-Victor Duperré leurs collections ramenées d'Islande et les résultats de leurs travaux de botanique, de géologie, d'ethnologie, de météorologie et de physique du globe. Duperré conçoit alors, aux vues des résultats, une nouvelle expédition scientifique en Islande pour compléter les découvertes qu'il a jugées exceptionnelles.

Gaimard embarque donc de nouveau sur la Recherche en mai 1836, avec Eugène Robert, mais aussi Victor Lottin, ancien des voyages de Duperrey et de Dumont d'Urville, Auguste Mayer (peintre), Raoul Anglès (météorologue), Louis Bevalet (zoologiste et peintre d'histoire naturelle) et Xavier Marmier, chargé des langues et littératures islandaises.

Les scientifiques explorent ainsi toute l'Islande de juin à septembre 1836 alors que la Recherche continue vers le Groenland. La première ascension de l'Hekla est réussie et la plupart des autres volcans de l'île sont reconnus. Les explorateurs atteignent les côtes nord et est et poussent jusqu'au Vopnafjörður, lieu des derniers messages envoyés par Blosseville.

Pendant ce temps, la Recherche explore les côtes du Groenland jusqu'à Frederikshaab. Le genre de vie des Esquimaux est étudié et de nombreux relevés hydrographiques effectués, pour faciliter la navigation dans les mers polaires. De même, la formation des glaces est analysée.

En 1838-1839, la même commission scientifique est envoyée par le ministre de la Marine Claude du Campe de Rosamel explorer la Laponie, les Féroé et le Spitzberg. Les rejoignent de nouveaux membres : Jens Vahl, Charles Frédéric Martins, Lars Levi Laestadius, Auguste Bravais, Joseph Durocher, Per Siljeström (sv) et Christian Boeck. Les campagnes bénéficient d'instructions détaillées de François Arago, Alexander von Humboldt, Élie de Beaumont, Geoffroy Saint-Hilaire, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, Alexandre Brongniart (sciences physiques et naturelles), Victor Cousin, François-Auguste Mignet, Pierre-Paul Royer-Collard, Jacques-Joseph Champollion ou Jean-Jacques Ampère (sciences humaines).
À son retour, Gaimard prend une part très importante dans les publications consécutives aux voyages de l’Uranie, de l'Astrolabe et de la Recherche. Membre correspondant de l'Académie de médecine, il reçoit de l'Académie des sciences le prestigieux prix Monthyon9 et quitte le service actif en mars 1848.

Il meurt à Paris le 10 décembre 1858 et est enterré aux frais de l’État. La tête sculptée qui orne sa tombe est l’œuvre de Louis-Félix Chabaud.

Aveline, Pierre

  • /
  • Personne
  • 1656 – 1722

Né à Paris le 23 mai 1656 et mort dans la même ville en mai 1722, Pierre Aveline est un graveur, éditeur et marchand d'estampes français, élève présumé du graveur Adam Pérelle.
Établi sur le Petit Pont à partir de 1676, il se spécialise dans les vues topographiques et les gravures de mode, et obtient en 1685 le privilège pour dix ans de graver, imprimer et vendre cent quinze vues des Maisons royales. Il cède plus tard ce droit à Nicolas de Poilly.
Pierre Aveline semble déménager à plusieurs reprises au cours de sa carrière, et ses nombreuses adresses successives figurent parfois sur ses œuvres. Parmi celles-ci figurent notamment « Rue au feue proche S. Germain le Viel », « attenant le Petit Châtelet sur le petit Pont, au croissant », « Rue de la Juifverie proche la Magdeleine à l'image S. Nicolas », «  Rue de la Juifverie proche la Magdeleine au roy de France » (vers 1686), « rue S. Jacques chez un Notaire vis à vis la teste de Loup... », « au bas de la rue S. Jacques à la fontaine d'or » (vers 1689).

Langlois, François

  • /
  • Personne
  • 1588 – 1647

François Langlois, dit Ciartres ou Chartres, est un graveur français né à Chartres en 1588 et mort à Paris en 1647. Il est le père du graveur Nicolas Langlois (1640 – 1703). En 1655, sa veuve, Madeleine Collemont, épouse en secondes noces Pierre II Mariette (1634 – 1716).

De Poilly, Nicolas

  • /
  • Personne
  • 1626 – 1696

Né à Abbeville en 1626 et mort à Paris le 3 février 1686, Nicolas de Poilly est un graveur et marchand d'estampes français. Son frère, François Ier de Poilly (1623 – 1693), est graveur et dessinateur.

Langlois, Nicolas

  • /
  • Personne
  • 1640 – 1703

Né en avril 1640 à Paris et mort dans la même ville en 1703, Nicolas Langlois est un libraire, graveur, éditeur et marchand d'estampes français. Établi rue Saint-Jacques, à la Victoire, il édite notamment des almanachs ruraux en taille-douce.
Baptisé le 29 avril 1640 à Paris, il est le fils du graveur François Langlois dit Ciartres ou Chartres (1588 – 1647) et de l'épouse de ce dernier, Madeleine Collemont. À la mort de son père, sa mère se remarie avec le graveur Pierre II Mariette.
Nicolas Langlois est reçu maître libraire dès le 29 juillet 1655, à la condition de ne pas établir d'association avec son beau-père. À la mort de sa mère en 1664, il hérite toutefois d'une partie du fonds de son père. En juin 1679, des scellés sont apposés sur son commerce pour cause d'une contrefaçon d'une planche représentant l'hôtel des Invalides protégée par un privilège ; il n'obtient mainlevée qu'en mai 1685, six ans plus tard. En 1686, il est reçu imprimeur.
Son fils, Nicolas II Langlois (1670 ? – 1707) lui succède à la même adresse en tant que libraire et éditeur d'estampes, dès son décès en 1703.

Henriet, Israël

  • /
  • Personne
  • 1590 ? – 1661

Né à Nancy vers 1590 et mort à Paris en 1661, Israël Henriet est un peintre, dessinateur, graveur, éditeur et marchand d'estampes français. Il est l'oncle maternel et le parrain du graveur et dessinateur Israël Silvestre, qu'il recueille en 1631 à la mort de ses parents et forme au dessin.
En tant qu'éditeur, il signe généralement « Israël », et utilise très rarement « Henriet ».

Lasne, Michel

  • /
  • Personne
  • 1590 ? - 1667

Né vers 1590 à Caen et mort en 1667 à Paris, Michel Lasne est un dessinateur et graveur au burin français.

Francini, Alessandro

  • /
  • Personne
  • ? – 1648

Né à Florence dans la seconde moitié du XVIe siècle et mort en France en 1648, Alessandro Francini est un graveur et sculpteur italien. Il semble toutefois effectuer l'essentiel de sa carrière en France, plus particulièrement à Fontainebleau.

Christine de Pisan

  • /
  • Personne
  • 1363? - 1431?

Femme de lettres née en Italie, qu'elle quitte à quatre ans.

Chantre, Ernest

  • /
  • Personne
  • 1843 - 1924

Benoît Jean Paul Ernest Chantre est né le 13 janvier 1843 à La Guillotière (Rhône). Fils d'un courtier de commerce, il est licencié en Sciences à la faculté de Lyon quand il se passionne pour la préhistoire, et pour les différents sites archéologiques dans la région du Rhône. Il mène des recherches sur les âges du Bronze et du Fer, et sur les origines de la métallurgie dans sa région natale et dans les stations lacustres helvétiques. Sous l'influence du professeur Broca, il se dirige vers une étude anthropologique plus large, et propose dans les années 1870 le terme de « paléo-ethnologie » afin de tendre à une compréhension plus globale de l'évolution de l'humanité. Au début de l'année 1870, il est nommé correspondant de la Commission de Topographie des Gaules (CTG), pour le département du Rhône. Il publie en 1871 son premier ouvrage scientifique, Les Palafittes ou constructions lacustres du lac de Paladru (station des Grands-Roseaux), à la suite d'une mission de fouilles officielles de la CTG, et dont il livre les résultats archéologiques au musée des Antiquités nationales. En 1873, il devient co-éditeur avec son ami Émile Cartailhac de la revue Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'Homme, fondée par Gabriel de Mortillet en 1864. Jusqu'en 1888, il participe à la publication de quinze volumes de la revue. Ses premiers pas dans l'édition permettent de l'ancrer durablement dans le paysage scientifique de l'archéologie préhistorique. Il est élu secrétaire aux différents congrès internationaux d'anthropologie et d'archéologie préhistorique : à Copenhague en 1869, à Bologne en 1871, à Stockholm en 1874 ou encore à Budapest en 1876. Cette reconnaissance à l'échelle européenne est simultanée à son insertion dans le paysage scientifique lyonnais.
Alors qu'il est devenu attaché au Muséum d'Histoire naturelle de Lyon (MHNL) en 1871, il en devient sous-directeur en 1877, et ce jusqu'en 1910. Il marque la ville de Lyon par l'implantation de la discipline anthropologique, encore nouvelle dans cette région. Il crée au MHNL en 1874 un « Laboratoire d'anthropologie », le premier de la ville grâce au soutien financier de ses collègues de l'Association française pour l'Avancement des Sciences (AFAS) ainsi qu'à l'enthousiasme de Paul Broca pour ses projets scientifiques. Puis, il propose d'offrir à la municipalité lyonnaise sa collection personnelle, à la condition d'ouvrir une galerie dédiée spécifiquement aux sciences anthropologiques. Lors de son inauguration en 1878, Broca propose dans son discours d'invité d'honneur d'intégrer un enseignement public de l'anthropologie. La ville de Lyon fait alors entrer la discipline dans les cours municipaux, et en confie la responsabilité à Ernest Chantre. Cet engouement populaire connaît des réserves dans le monde universitaire lyonnais. L'anthropologie n'entre pas dans les programmes de la faculté. Jules Ferry, alors ministre de l'Instruction publique et sûrement convaincu par Paul Broca, organise officiellement l'enseignement de l'Anthropologie qui est finalement intégrée à la faculté des Sciences. Le nouveau poste est alors confié à Ernest Chantre en 1881. Onze ans plus tard, l'anthropologie est rattachée à la chaire de géologie, et devient l'ethnologie. En 1901, sa place dans les cursus universitaires est enfin reconnue : le doyen de la faculté des Sciences rend la discipline obligatoire pour la licence en Sciences, au même titre que la stratigraphie et la paléontologie, et c'est à Ernest Chantre de s'occuper de ce cours jusqu'en 1908. Enfin, il est reconnu officiellement par les instances scientifiques et universitaires en 1901, lorsqu'il devient docteur ès Sciences naturelles, à l'université de Lyon.
Fort de ces réussites sur les programmes universitaires de Sciences, Ernest Chantre fonde dans les années 1880 une Société d'Anthropologie lyonnaise, sur le modèle parisien de Paul Broca de 1859. Il est nommé secrétaire général de la société tandis que le Dr Paulet, professeur de la faculté de Médecine en devient le président. Avec cette société anthropologique, les savants tendent à une étude exhaustive de l'Homme, et de son évolution à divers points de vue. Ils intègrent ainsi la biologie, la zoologie, l'ethnographie et l'ethnologie, et jouent sur l'interdisciplinarité, notamment avec la linguistique, la géographie et surtout l'archéologie. Un bulletin annuel est publié, auquel participe activement Ernest Chantre, comme secrétaire mais aussi et surtout comme chercheur.
Ses activités dans la Société d'Anthropologie de Lyon s'intègrent dans un réseau de sociétés et d'associations régionale et nationales. Il est l'un des membres fondateurs de la Société géographique de Lyon en 1873, ou encore un membre de la Société linéenne de Lyon et devient son président d'honneur en 1922. Il intègre l'Académie des sciences, des belles-lettres et des arts de Lyon comme membre en 1872, puis le Comité des travaux historiques et scientifiques comme membre non-résident de 1891 à 1922. À cette dernière date, il devient membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, distinction qui couronne sa carrière.
Ces différentes sociétés et académies lui offrent la possibilité de publier et de se faire connaître : en 1904, il devient l'un des membres fondateurs de la Société préhistorique française, aboutissement d'une longue carrière de recherches sur la préhistoire française, mais aussi européenne. Son parcours scientifique s'incarne certes dans ses publications mais aussi et surtout dans ses dons d'objets archéologiques, résultat de ses fouilles en France et dans le Caucase notamment, à diverses grandes institutions muséales. Outre le MHNL de Lyon, son établissement de prédilection, il entretient de nombreux rapports avec le musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye auquel il donne de nombreux objets, à titre personnel ou en tant que correspondant de la CTG.
Ernest Chantre est également connu pour sa méthodologie scientifique : il promeut une démarche comparatiste, afin de mettre en place une méthode scientifique universelle. Il participe à partir des années 1870 à la refonte de la cartographie archéologique pour laquelle il soutient en 1874, au congrès d'Anthropologie et de Préhistoire de Stockholm, une Légende internationale pour les cartes préhistoriques, qui est adoptée par les préhistoriens européens. Il met en application cette légende cartographique dédiée à l'archéologie, dans son Atlas des sites archéologiques des différents départements français, qu'il réalise dans les années 1880, alors qu'il est membre de la Sous-commission d'inventaire des monuments mégalithiques et des blocs erratiques de la France et de l'Algérie. Créée en 1879 et présidée par Henri Martin, cette Sous-commission est rattachée à la Commission des monuments historiques. Les dix membres de cette Sous-commission se sont réparti différentes régions de France afin de dresser la liste des monuments mégalithiques ; Ernest Chantre se voit donc confier le groupe « sud-ouest ».
Cependant, Ernest Chantre ne se limite pas aux frontières françaises et toujours dans cette visée universelle de comparaison des cultures préhistoriques, il débute dès les années 1870 une longue série de voyages à l'étranger. Ses nombreuses pérégrinations sont pour la plupart réalisés sur ses deniers personnels, avant de bénéficier ponctuellement des financements et des ordres de missions de la Commission des voyages et des missions du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts au début des années 1880. Ernest Chantre parcourt l'Europe, en commençant par la Grèce et la Turquie en 1873. En 1879, il participe au congrès d'Anthropologie en Russie et s'intéresse aux fouilles réalisées dans le Caucase. Il obtient alors du ministère les fonds nécessaires pour retourner deux ans plus tard dans le Caucase et entreprendre des fouilles dans la nécropole de Koban, puis continuer son périple vers l'est, en Transcaucasie, au Kurdistan et en Arménie. En rapportant de nombreux objets (et certaines sépultures de Koban) en France pour le MHNL mais aussi pour le musée des Antiquités nationales, il obtient des lettres de missions de la Commission aux voyages et aux missions, bien qu'il continue de financer lui-même une grande partie de ses déplacements. Il se rend alors en Europe centrale, puis retourne vers l'Est de l'Europe, et se concentre au tout début du XXe siècle sur les terrains égyptiens et nubiens, ainsi que nord-africain. Tous ces voyages et missions donnent lieu à de nombreux articles, dessins et croquis, publiés dans les différentes revues auxquelles il participe, et à des récits plus littéraires écrits par son épouse Bellonie Chantre qui, dès leur mariage en 1886, est de tous ses voyages, non seulement comme secrétaire, mais aussi comme photographe et scientifique.
La chronologie des voyages d'Ernest Chantre révèle que la première partie de ses recherches – des années 1860 à 1880 – se concentre autour du bassin du Rhône, du Dauphiné et de la Suisse. Puis, il élargit ses recherches avec le recensement des différents monuments mégalithiques pour réaliser des statistiques et, à terme un atlas archéologique de la France qui ne sera jamais publié mais donné au musée des Antiquités nationales. Simultanément, il se tourne vers l'Europe centrale et orientale, à la recherche des origines de la métallurgie, grande préoccupation des savants contemporains. En traversant l'Arménie à partir des années 1890, il commence aussi à étudier avec son épouse l'anthropométrie, selon une démarche de comparatisme scientifique.
La fin de sa vie est toutefois marquée par « l'affaire du crâne ». En 1908, cette affaire de plagiat le confronte à son supérieur au MHNL, le directeur Louis Lortet qui jette alors l'opprobre sur les différentes recherches et publications d'Ernest Chantre, et plus particulièrement celles concernant l’Égypte. Il est alors démis de ses fonctions au musée et son poste universitaire est supprimé. Bien qu'il ait obtenu un droit de réponse dans la presse et qu'une partie de la communauté scientifique le soutienne, il est difficile de nier l'ombre que cette affaire a jeté sur la fin de sa carrière, et sur sa postérité. À partir des années 1910 il semble néanmoins organiser sa succession, en donnant notamment au musée des Antiquités nationales une partie de ses travaux sur l'archéologie nationale ainsi qu'une partie de sa bibliothèque personnelle. Il lègue ensuite sa fortune personnelle aux hospices civils de Lyon ; ce qui n'est peut-être pas sans relation avec le fait son épouse était la directrice d'un hôpital dirigé par l'Union des femmes françaises, dont elle était elle-même la présidente à Lyon. Il meurt à Écully (Rhône) le 24 décembre 1924.

Henri-Martin, Léon

  • /
  • Personne
  • 1864 - 1936

Médecin et préhistorien français

Balicq, E.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Poussant, L. A.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Géomètre à Fère-en-Tardenois. Il devient membre de la Société historique et archéologique de Château-Thierry en janvier 1874.

Millon, Henry-E.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Originaire de l’Yonne. Juge au tribunal de Chalon-sur-Saône puis Conseiller à la Cour de Dijon. Collectionneur d’objets archéologiques recueillis en Bourgogne. Sa collection a été publiée par Joseph Déchelette en 1913.

Michel, Auguste

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Fils d’Auguste Michel (1840-1918), conservateur-adjoint du musée archéologique d’Angers à partir de 1881 et conservateur en 1895.

Perron, Eugène

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Conservateur du Musée de Gray (Haute-Saône) en 1884. Il fouille notamment à Apremont.

Bergougnoux, Félix

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Percepteur à Saint-Géry et archéologue amateur

Maurin, Georges

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Archéologue. Directeur de la Revue du Midi. Membre de l’Académie de Nîmes.

Baudoin, Jules

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Il acquiert en 1875 un ensemble de bois gravés d’images populaires à la vente de la dynastie Cornillac d’imprimeurs-éditeurs (aujourd’hui conservés au musée du Châtillonnais).

Méray, Eugène

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Artiste peintre habitant à Nuits-sur-Beaune. Correspondant de la Commission départementale des Antiquités de la Côte-d’Or. Il correspond avec le conservateur du musée de Cluny.

Gaveau, Jules

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Collaborateur de J.-B. Leclère pour son ouvrage sur L’Archéologie celto-romaine de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine. Il le signale comme un « dessinateur » et un « amateur éclairé de l'antiquité ».

Fauconnet, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Sculpteur à Autun. Exécute des moulages.

Babeau, A.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Goin, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Abbé. Curé de Fours.

Bert, ? (de)

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Inspecteur des Forêt près Barcelonnette.

Marnière, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Garde général des forêts.

Hucher, Ferdinand

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Fils d’Eugène Hucher. Ferdinand Hucher reprend l'atelier de vitrail après la mort de son père en 1889. Après la mort de Ferdinand, qui était célibataire et sans enfant, l'atelier a été dissous.

Fajon, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Conseiller. Résidant à Nîmes. Possède un cabinet avec des antiquités.

Canonge, J.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Husson, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Pharmacien à Toul. Il pourrait s’agir de Nicolas Husson (1814-1890) ou de son fils, Camille Louis (1843-1886), tous deux pharmaciens et intéressés par l’archéologie. Leur collection est dispersée après leur mort.

Chartier, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Dessinateur-géographe officiel de la Commission de Topographie des Gaules

Carrère, P.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Peintre.

Caraven, Alfred

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Naturaliste
Correspondant du CTHS
Correspondant de la CTG (?) pour le Tarn
Membre et lauréat de plusieurs académies et sociétés savantes à Castres

Lalanne, Emile

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Correspondant CTG pour la Gironde

Napoléon III

  • /
  • Personne
  • 1808 - 1873

Président de la République française de 1848 à 1852, puis Empereur des Français de 1852 à 1870.

Résultats 301 à 350 sur 1012