Affichage de 779 résultats

Notice d'autorité
Personne

Gondi, Jean-François-Paul (de)

  • /
  • Personne
  • 1613 - 1679

Coadjuteur de l'archevêché de Paris (en 1643) pour son oncle Jean François de Gondi (1584-1654), puis cardinal (en 1652) et archevêque de Paris (en 1654).

Goin, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Abbé. Curé de Fours.

Godefroy, Théodore

  • /
  • Personne
  • 1580 - 1649

Conseiller d'État en 1643.

Girard de Rialle, Julien

  • /
  • Personne
  • 1841 - 1904

Missions scientifiques en Syrie et Allemagne. Ancien préfet des Basses-Alpes. Directeur du service des archives au ministère des Affaires étrangères (1880-1888). Diplomate à la légation de France à Santiago du Chili.
Membre puis secrétaire (1882) de la Société d’anthropologie de Paris.

Gillet, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Germer-Durand, Eugène

  • /
  • Personne
  • 1812 - 1880

Historien, archéologue, membre de l'Académie du Gard. Après des études au collège Charlemagne à Paris et un succès au concours général, il entre à l'Ecole normale supérieure en janvier 1832. En 1834, il est nommé professeur de troisième au collège royal de Nîmes, où il épouse en 1836 Catherine Cécile Vignaud, fille du peintre Jean Vignaud de Beaucaire (1775-1826), élève de David et premier directeur de l'école de dessin et du musée de peinture de Nîmes. En 1837, il est reçu premier à l'agrégation des lettres et passe en 1839 à la chaire de seconde au collège royal de Montpellier où il reste jusqu'en 1844.
En septembre 1844, il donne sa démission pour se mettre à la disposition de l'abbé d'Alzon pour créer le collège de l'Assomption de Nîmes.
Outre son enseignements, il s'occupait de la discipline, de la direction des études, faisait des cours préparatoires à la licence pour les jeunes professeurs.
En 1851,il est nommé membre du jury d'examen pour l'instruction primaire, fonction qu'il a conservée toute sa vie.
Il occupe ses loisirs et ses vacances à relever les inscriptions antiques de Nîmes et de la région, bientôt secondé par ses fils. Ainsi, en 1854, il fait parvenir premier envoi d'une longue série 400 estampages au CTHS, pour une publication qui ne verra jamais le jour et qui seront communiqués et publiés à son insu par les Allemands.
Parallèlement, la ville de Nîmes lui confie en 1868 la direction de la Bibliothèque municipale, et il organise le musée des Antiques ainsi que le cabinet des médailles.
Il est membre de nombreuses sociétés savantes.
Dans son état civil, Durand, Louis-Eugène-Germer, il signe E. Germer-Durand, ce nom ayant été ensuite adopté par sa famille.

Germain, Jean-Camille

  • /
  • Personne
  • 19 juillet 1813 – 12 mars 1881

Né à Beaucaire (Gard), Jean-Camille Germain est conducteur des Ponts-et-Chaussées, officiant dans la région niçoise jusqu’à sa retraite en 1879. Ses fréquents déplacements et sa connaissance du terrain l’ont conduit à de nombreuses découvertes archéologiques. Parmi celles-ci, on peut relever le signalement d’un oppidum, la découverte de camps préhistoriques et romains (près d’Èze ou Vintimille), des tumuli au mont Corvo et au Vallon des morts, ou encore un tombeau romain découvert aux alentours de Beaulieu en 1871 – du mobilier archéologique de cette dernière fouille est d’ailleurs conservé au musée d’Archéologie nationale. Il officie dans le sud de la France toute sa vie, dans les Alpes-Maritimes, participant à des recherches archéologiques au côté d’Augustin Carlone, François Brun ou encore Eugène Tisserand. Peu avant sa retraite, il rédige un mémoire, Exploration archéologique du massif montagneux de l'arrondissement de Nice (1878), conservé par le musée d’Archéologie nationale. À ce mémoire (inventaire bibliothèque BIB 5726) est accolé une très belle carte archéologique de la région, légendée de la main de M. Germain en fonction des découvertes faites au cours de ses nombreuses années de service, numérotées à même la carte et présentées plus longuement au sein du mémoire.
L’un des apports les plus importants de M. Germain est certainement ses travaux sur les voies romaines, facilités par sa qualité de conducteur des Ponts-et-Chaussées. Sans être l’un des membres les plus actifs de la commission topographique des gaules, dont la liste est établie par Gustave Cotteau en 1872, il reçoit dès 1874 des subventions pour des travaux archéologiques dans les Alpes-Maritimes, département dont il a la charge en tant que correspondant de la CTG. Une partie de ces travaux concernant les voies romaines est abordée dans son Mémoire au sujet de la partie de la voie Julia Augusta comprise entre Cemenelum et Antipolis (Cimiez et Antibes) de 1874, conservé aux archives municipales d’Antibes et intégré au fonds Camille Germain (cote du fonds : FRAC06004_15S ; cote de l’article : FRAC06004_15S2). Le MAN conserve également divers travaux sur la voie Julia Augusta (inventaire bibliothèque BIB 4236) qui démontrent toute la précision et la maitrise de Jean-Camille Germain dans sa pratique des relevés de terrain. Également intégrées à l’article FRAC06004_15S2 des archives d’Antibes, ses cartes — l’une représentant le chemin des romains à partir d’un calque du cadastre de la commune de la Turbie, l’autre les environs de Nice indiquant le tracé de la voie romaine depuis la frontière de l’Italie jusqu’au Paillon – furent déterminantes à l’établissement de la carte des tracés des voies romaines de la CTG.
M. Germain ne fut pas considéré comme un archéologue de premier plan jusque dans les années 1870 où, en qualité de correspondant de la CTG et de membre de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, il communique sur ses recherches, reconnues comme étant d’une grande précision. Adhérent du congrès scientifique de France, tenu à Nice en 1878, il a participé au travail sur les questions posées par le comité local en charge de l’organisation du congrès, bien qu’aucune intervention publiée dans les actes ne soit de lui.
Il fait don, à la suite de l’exposition universelle de 1878, d’objets répertoriés dans le registre d’entrée des collections du musée entre les numéros d’inventaire MAN 26996 et 27046, comme un stylet à écrire gallo-romain (MAN 27002). Ceux-ci sont inscrits au registre d’entrée des collections du musée, après sa mort, en 1881.

Gay, ?

  • Personne

Gaveau, Jules

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Collaborateur de J.-B. Leclère pour son ouvrage sur L’Archéologie celto-romaine de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine. Il le signale comme un « dessinateur » et un « amateur éclairé de l'antiquité ».

Gauckler, Paul

  • Personne
  • 1866 - 1911

Né le 16 avril 1866 à Colmar et mort le 6 décembre 1911 à Rome, Paul Gauckler est un archéologue français ayant appartenu à la génération des pionniers de l'archéologie tunisienne.
Paul Gauckler est le fils de Philippe Gaspard Gauckler (1826-1905), ingénieur en génie civil et officier de la Légion d'honneur. En 1872, la famille déménage à Épinal. Le jeune Paul a une santé fragile et son père exerce une forte autorité sur lui. En 1882, il termine ses études dans un lycée de Nancy. Son père l'incite alors à poursuivre ses études dans le domaine des sciences naturelles malgré les intérêts divergents de son fils. En octobre de la même année, il est accepté au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient en 1883 un diplôme en sciences naturelles. À la suite de ce diplôme, il suit des cours en sciences humaines et obtient, en 1884, un prix national au concours général au lycée Louis-le-Grand.

En raison de bronchites chroniques, Paul Gauckler passe l'hiver 1884-1885 pour la première fois en Algérie, dans la ville d'Alger. Pendant ce séjour, il développe un intérêt pour l'histoire et l'archéologie. Il débute alors une formation à l'École supérieure des lettres d'Alger, qui prendra plus tard le titre d'université d'Alger. Pendant ses études, il fait notamment la connaissance de Paul Monceaux (1859-1941).

Il fréquente à nouveau le lycée Louis-le-Grand à partir de novembre 1884 et suit le cours d'histoire et de géographie de l'École normale supérieure à partir de 1886. Au cours de cette formation, il est profondément influencé par le géographe Paul Vidal de La Blache (1845-1918). Paul Glaucker termine son cursus avec succès en 1889 par une agrégation d'histoire et géographie.

Par l'entremise de l'archéologue Georges Perrot (1832-1914), il retourne en Algérie en 1890 pour le compte du ministère français de l'Éducation. Il est alors en activité au service des archives, bibliothèques et musées d'Algérie et réalise des inventaires des musées de Constantine et Cherchell. Dans les environs de Philippeville, aujourd'hui Skikda, il met au jour une nécropole de la ville antique de Thapsus. En 1892, Gauckler est nommé inspecteur en chef du bureau tunisien d'art et d'antiquités, qui est aujourd'hui l'Institut national du patrimoine. Il en prend la direction à partir de 1896, succédant à René du Coudray de La Blanchère. En 1897, il publie avec La Blanchère le premier inventaire du musée Alaoui à Tunis, l'actuel musée du Bardo ; cet ouvrage est ensuite complété en 1910. En 1902, en commun avec d'autres collègues, il publie également un inventaire du musée de Sousse.

Le poste de chef de l'administration des antiquités est pour Paul Gauckler, et malgré les succès rencontrés, souvent source de conflits. À cette époque, l'archéologie est pour grande part encore l'œuvre d'amateurs en raison de l'absence de régulations étatiques. Gauckler, avec ses grandes ambitions et malgré sa position, se trouve souvent à l'écart. Son obstination pour la primauté du rôle de l'État dans la conservation du patrimoine historique se heurte souvent au missionnaire et archéologue amateur Alfred Louis Delattre (1850-1932). Le clerc Charles Lavigerie (1825-1892), établi depuis 1875 en Algérie, avait en effet chargé Delattre d'effectuer des recherches à Carthage et dans ses environs. Lors de ces fouilles, Delattre rassemble des vestiges chrétiens qu'il emmène au musée situé près de la citadelle antique de Byrsa, créé par son ordre et appelé d'après le roi saint Louis qui correspond aujourd'hui au musée national de Carthage. En plus de Lavigerie, il y a également le médecin militaire français Louis Carton (1861-1924), avec lequel Gauckler doit compter. Celui-ci occupe son temps libre en tant que archéologue amateur ; il est notamment devenu célèbre grâce ses découvertes à Dougga (mosaïque de l'aurige vainqueur entre autres).

Alors que des bruits sur son homosexualité envahissent la presse tunisienne et qu'il souffre par ailleurs d'une grave maladie cardiaque, Gauckler présente sa démission de son poste d'inspecteur en chef le 10 octobre 1905. Il est remplacé le 1er novembre de la même année par Alfred Merlin1. À partir de 1907, il reprend ses activités professionnelles pour le compte du ministère français de l'Éducation, qui le nomme à Rome. En tant que membre de l'Académie de France à Rome, il prend la direction au début de l'année 1907 des fouilles du sanctuaire antique bâti par des colons syriens sur le mont Gianicolo (Janicule). En 1911, en raison de souffrances persistantes liées à son état de santé, il décide de mettre fin à ses jours.

Ses archives sont données par sa sœur Anna Gauckler, sans doute à Alfred Merlin, et sont ensuite passées aux mains de Louis Poinssot (1879-1967). Elles sont aujourd'hui déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.

Créer un compte

Outils personnels

Sommaire
Début
Biographie

Activité archéologique

Publications

Notes et références

Voir aussi

    Bibliographie
Liens externes

Paul Gauckler

Article
Discussion

Lire
Modifier
Modifier le code
Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Gauckler.
Paul Gauckler
BiographieNaissance
16 avril 1866

Colmar
Décès
6 décembre 1911
(à 45 ans)
Rome
Nom de naissance
Paul Frédéric Gauckler
Nationalité
Française
Formation
Lycée Louis-le-Grand
Activités
Archéologue, historien
Père
Philippe Gaspard Gauckler
Autres informationsMembre de
Académie des inscriptions et belles-lettres
Distinction
Ordre national de la Légion d'honneur

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Paul Gauckler, de son nom complet Paul Frédéric Gauckler, né le 16 avril 1866 à Colmar et mort le 6 décembre 1911 à Rome, est un archéologue français ayant appartenu à la génération des pionniers de l'archéologie tunisienne.
Biographie

Paul Gauckler est le fils de Philippe Gaspard Gauckler (1826-1905), ingénieur en génie civil et officier de la Légion d'honneur. En 1872, la famille déménage à Épinal. Le jeune Paul a une santé fragile et son père exerce une forte autorité sur lui. En 1882, il termine ses études dans un lycée de Nancy. Son père l'incite alors à poursuivre ses études dans le domaine des sciences naturelles malgré les intérêts divergents de son fils. En octobre de la même année, il est accepté au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient en 1883 un diplôme en sciences naturelles. À la suite de ce diplôme, il suit des cours en sciences humaines et obtient, en 1884, un prix national au concours général au lycée Louis-le-Grand.

En raison de bronchites chroniques, Paul Gauckler passe l'hiver 1884-1885 pour la première fois en Algérie, dans la ville d'Alger. Pendant ce séjour, il développe un intérêt pour l'histoire et l'archéologie. Il débute alors une formation à l'École supérieure des lettres d'Alger, qui prendra plus tard le titre d'université d'Alger. Pendant ses études, il fait notamment la connaissance de Paul Monceaux (1859-1941).

Il fréquente à nouveau le lycée Louis-le-Grand à partir de novembre 1884 et suit le cours d'histoire et de géographie de l'École normale supérieure à partir de 1886. Au cours de cette formation, il est profondément influencé par le géographe Paul Vidal de La Blache (1845-1918). Paul Glaucker termine son cursus avec succès en 1889 par une agrégation d'histoire et géographie.

Par l'entremise de l'archéologue Georges Perrot (1832-1914), il retourne en Algérie en 1890 pour le compte du ministère français de l'Éducation. Il est alors en activité au service des archives, bibliothèques et musées d'Algérie et réalise des inventaires des musées de Constantine et Cherchell. Dans les environs de Philippeville, aujourd'hui Skikda, il met au jour une nécropole de la ville antique de Thapsus. En 1892, Gauckler est nommé inspecteur en chef du bureau tunisien d'art et d'antiquités, qui est aujourd'hui l'Institut national du patrimoine. Il en prend la direction à partir de 1896, succédant à René du Coudray de La Blanchère. En 1897, il publie avec La Blanchère le premier inventaire du musée Alaoui à Tunis, l'actuel musée du Bardo ; cet ouvrage est ensuite complété en 1910. En 1902, en commun avec d'autres collègues, il publie également un inventaire du musée de Sousse.

Le poste de chef de l'administration des antiquités est pour Paul Gauckler, et malgré les succès rencontrés, souvent source de conflits. À cette époque, l'archéologie est pour grande part encore l'œuvre d'amateurs en raison de l'absence de régulations étatiques. Gauckler, avec ses grandes ambitions et malgré sa position, se trouve souvent à l'écart. Son obstination pour la primauté du rôle de l'État dans la conservation du patrimoine historique se heurte souvent au missionnaire et archéologue amateur Alfred Louis Delattre (1850-1932). Le clerc Charles Lavigerie (1825-1892), établi depuis 1875 en Algérie, avait en effet chargé Delattre d'effectuer des recherches à Carthage et dans ses environs. Lors de ces fouilles, Delattre rassemble des vestiges chrétiens qu'il emmène au musée situé près de la citadelle antique de Byrsa, créé par son ordre et appelé d'après le roi saint Louis qui correspond aujourd'hui au musée national de Carthage. En plus de Lavigerie, il y a également le médecin militaire français Louis Carton (1861-1924), avec lequel Gauckler doit compter. Celui-ci occupe son temps libre en tant que archéologue amateur ; il est notamment devenu célèbre grâce ses découvertes à Dougga (mosaïque de l'aurige vainqueur entre autres).

Alors que des bruits sur son homosexualité envahissent la presse tunisienne et qu'il souffre par ailleurs d'une grave maladie cardiaque, Gauckler présente sa démission de son poste d'inspecteur en chef le 10 octobre 1905. Il est remplacé le 1er novembre de la même année par Alfred Merlin1. À partir de 1907, il reprend ses activités professionnelles pour le compte du ministère français de l'Éducation, qui le nomme à Rome. En tant que membre de l'Académie de France à Rome, il prend la direction au début de l'année 1907 des fouilles du sanctuaire antique bâti par des colons syriens sur le mont Gianicolo (Janicule). En 1911, en raison de souffrances persistantes liées à son état de santé, il décide de mettre fin à ses jours.

Ses archives sont données par sa sœur Anna Gauckler, sans doute à Alfred Merlin, et sont ensuite passées aux mains de Louis Poinssot (1879-1967). Elles sont aujourd'hui déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.
Activité archéologique

Pendant son séjour en Tunisie, Gauckler s'est dédié en particulier aux fouilles et recherches à Carthage. Il a, de plus, mené des recherches à Dougga, Gigthis et Bulla Regia. Il a notamment étudié intensivement les nécropoles phéniciennes à Médenine, Sousse, Dougga, Uppenna2,1 et Oudna3. Le musée national du Bardo a particulièrement profité de ses travaux, notamment de 90 mosaïques romaines. Il a par ailleurs organisé la création d'un département de l'art islamique.

Gauckler a consacré une part importante de son travail à l'étude des ouvrages hydrauliques de la Tunisie antique. Son champ d'expertise incluait notamment les mosaïques romaines et les débuts de l'ère chrétienne en Tunisie.

Nombre de ses expéditions ne furent possibles que grâce à l'aide de l'armée française et de ses officiers, notamment Georges Louis Gombeaud. C'est le cas des expéditions menées au bord du Sahara, destinées à l'étude des Limes Tripolitanus.

Garrod, Dorothy

  • /
  • Personne
  • 5 février 1892 - 18 décembre 1968

Dorothy Garrod nait le 5 février 1892 à Londres. Elle grandit entourées de savants ; grand-père, oncle et père sont tous membres de la Royal Society. Après de longues études classiques, elle est admise à l’université de Cambridge, puis entre à Newnham College où elle passe une licence d’histoire. Ses dernières années d'études coïncident avec les premières années de la guerre. En 1916, elle décide de s’engager dans les cantines de l’armée, et sert jusqu’en 1919 du nord de la France au bord du Rhin. La paix revenue, elle rencontre l’ethnologue et anthropologue Robert Marett (1866-1943) qui l’entraîne vers l’ethnologie comparée.
En 1921, elle obtient un diplôme d’anthropologie et une bourse de voyage qui lui permet de partir quelques mois en France. Elle visite des cavernes ornées pyrénéennes avec le comte Begouen et rencontre l’abbé Henri Breuil à Ussat en Ariège qui l’emmène visiter les grottes Niaux. Sous son égide, elle aborde l’année suivante l’étude du paléolithique à l’Institut de Paléontologie Humaine de Paris, alors dirigé par Marcellin Boule. C’est au cours de cette période de formation (1922-1924) qu’elle se lie d’amitié avec le Père Teilhard de Chardin et d’autres personnalités du monde scientifique de l’époque. Guidée par le Dr H. Henri-Martin elle débute dans la fouille à la Quina, puis suis un stage aux Eyzies sur les chantiers de Denis Peyrony.
De retour en Angleterre, elle parcourt le pays, de Victoria Cave à Kent’s Cavern, contrôlant par l’observation sur le terrain toutes les sources écrites. À la suite de ces prospections, elle fait paraître en 1925 son premier ouvrage, consacré au Paléolithique supérieur en Grand Bretagne, première synthèse sur la question qui selon l’abbé Breuil comble une véritable lacune de la littérature scientifique. En ce milieu des années vingt, elle effectue de nouveau quelques voyages en France, en particulier chez les Saint-Périer qui explorent les gisements autour de Lespugue.
En 1926, sur les conseils de l’abbé Breuil, elle entreprend ses premières fouilles à Devil’s Tower au pied du Rocher de Gibraltar. Elle y découvre le crâne d’un enfant néandertalien, associé à une industrie moustérienne, ce qui lui permet de préciser pour la première fois la chronologie du paléolithique supérieur de la péninsule.
À l’automne 1927, D. Garrod est invitée à se joindre la commission internationale chargée d’émettre un avis sur l’authenticité du site archéologique de Glozel (Allier) découvert trois ans plus tôt par Emile Fradin. En janvier 1928, la commission conclut à la non ancienneté de l’ensemble des documents qu’elle a pu étudier à Glozel et soulève un tollé.
Début 1928, D. Garrod quitte l’Europe pour la Palestine avec pour projet de tenter de préciser la chronologie du paléolithique de la région. Elle est accueillie à Jérusalem par le Père Louis-Hugues Vincent (1872-1960), archéologue Français, moine dominicain, enseignant à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem. Ce premier voyage marque le début d’une longue et brillante carrière de 36 ans dans les pays du Levant. Dès son arrivée, D. Garrod, soutenue par la British School of Archaeology, explore la grotte de Shukbah, près de Ramleh signalée par le Père Alexis Mallon. Elle y découvre l’existence du Mésolithique palestinien qu’elle nomme plus tard : Natoufien et y exhume de nombreux ossements humains. Durant l’automne 1928 et jusqu’à Noël, elle poursuit ses recherches sur le paléolithique en Irak (Kurdistan du sud), repère des sites aux environs de Sulaimani et effectue quelques sondages dans les grottes de Hazar Merd et Zarzi (industries paléolithiques). Après cette expédition, elle se voit confié les fouilles des grottes du Mont Carmel (Wady el-Mughara), menacé de destruction par une exploitation de carrière.
La fouille des grottes (M. es-Skhul, M. el-Wad, M. et-Tabun) s’étale sur sept campagnes (1929 à 1934) durant lesquelles la British School of Jerusalem et l’American School of Prehistoric Research collaborent étroitement. Ces travaux permettent à D. Garrod d’établir définitivement dans ses grandes lignes, la succession stratigraphique de l’âge de pierre en Palestine, allant du Tabounien au Natoufien. Le résultat des recherches est consigné dans le premier volume de : « Stone Age of Mont Carmel » (1937). La parution de l’ouvrage fut selon S. Cassou de Saint-Mathurin, un événement marquant : « Dorothy Garrod tentait de replacer les sédiments des couches, minutieusement décrits et observés, et la faune dans le schéma de l’évolution climatique élaboré par L. Picard. Si le tableau de la distribution au Carmel des espèces animales dans le temps, qu’elle proposait en accord avec D. Bates parait aujourd’hui trop simpliste, ce soucis d’éclairer les problèmes sous plusieurs angles, l’excellence de l’analyse des industries pour la plupart nouvelles, la précision des plans, que Dorothy Garrod levait elle-même, des coupes et des repères, faisaient à l’époque du premier volume de ce mémoire un ouvrage d’avant-garde dans le domaine scientifique. Il demeure la pierre angulaire de la préhistoire palestinienne » (L’Anthropologie-1970).
En 1935, afin de trouver des jalons entre les industries du Proche-Orient et de l’Europe, D. Garrod monte deux expéditions, l’une en Anatolie, l’autre dans les Balkans. La fouille de la grotte de Bacho-Kiro en Bulgarie permet d’esquisser une séquence du paléolithique de la région, mais le matériel récolté s’avère insuffisant pour pouvoir établir les comparaisons escomptées.
Depuis 1933, D. Garrod retrouve chaque hiver Newnham College (Université à Cambridge, Angleterre) où elle est chargée de diriger les études archéologiques. Elle obtient dans le courant des années 30 le grade Docteur ès Science de l’université d’Oxford et le 1er octobre 1939, est nommée Disney Professor à Cambridge. Elle est alors la première femme titulaire d’une chaire dans cette université.
En 1940, la guerre éclate. D. Garrod s’enrôle dans la section féminine de la R.A.F. et travaille jusqu’à la fin du conflit au centre d’interprétation photographique de l’armée de l’air. Après la guerre, elle retrouve sa chaire de Cambridge et à partir de 1948 collabore pendant ses vacances, à la fouille de l’abri du Roc-aux-Sorciers (Vienne) avec Suzanne Cassou de Saint Mathurin.
En 1953, elle décide de résigner sa chaire afin de se consacrer davantage aux travaux de terrain, se fixe à « Chamtoine », près de Villebois-Lavalette (Charente), mais gagne régulièrement le Moyen-Orient. Cette année-là, D. Garrod retourne à Jérusalem où elle est l’hôte de l’École Américaine. Elle complète le travail sur les grottes d’Emireh et de Kebarah que son coéquipier de la première heure, Francis Turville Petre n’eut le temps d’achever. À partir de 1958, avec l’autorisation et l’appui de l’Émir Maurice Chebab, accueillie par l’Institut français de Beyrouth, elle mène des sondages sur les sites côtiers du Liban, abri Zumoffen, grottes du Ras-El-Kelb (avec G. Henri-Martin) et du Bezez (avec Diana Kirkbride et James Skinner). « Elle y découvrit les plages soulevées qu’elle y cherchait, en relation avec les industries yabroudiennes et levalloiso-moustériennes » (L’Anthropologie-1970).
De 1963 à sa disparition, le 18 décembre 1968, à Cambridge Dorothy Garrod s’attelle à la préparation de la publication de ses derniers travaux au Liban. Elle n’eut pas le temps de mener ce travail à bien. C’est son équipe qui s’en est chargée dans les années qui ont suivi son décès.

Garrick, David

  • /
  • Personne
  • 1717 - 1779

Auteur dramatique anglais.

Gaimard, Joseph Paul

  • /
  • Personne
  • 1793 - 1858

Joseph Paul Gaimard est un médecin et naturaliste français, né le 31 janvier 1793 à Saint-Zacharie et mort le 10 décembre 1858 à Paris.
Élève de l’École de Médecine navale de Toulon, un concours lui permet de devenir Chirurgien auxiliaire de la Marine. Il sert alors sur l’Impérial (1812-1814) puis sur le Néréide (1815) lors des dernières campagnes militaires de l'Empire, puis est nommé chirurgien de 3e classe en titre en septembre 1816.
En mai 1817, il est engagé sur l'Uranie de Louis Claude de Saulces de Freycinet pour un voyage autour du monde (1817-1820).

Après le naufrage de l'Uranie aux îles Falkland, il revient en France sur la Physicienne en novembre 1820. Il ramène alors au Muséum d'histoire naturelle d'importantes collections zoologiques qui lui valent les félicitations de Georges Cuvier.

En février 1821, il devient chirurgien de 2e classe et sert à Toulon puis est nommé à la 1re classe en mai 1824. Il est alors envoyé en Angleterre pour y visiter les musées d'histoire naturelle (1825).

En avril 1826, il est engagé comme médecin du bord et naturaliste, aux côtés de Jean René Constant Quoy, sur L'Astrolabe commandée par Jules Dumont d'Urville pour un nouveau tour du monde (1826-1829). Lors de ce voyage, il demeure six jours au milieu des habitants, en mars 1828, à Vanikoro pour y recueillir des vestiges du naufrage de La Pérouse.

En novembre 1828, malade, il est débarqué à l'île Bourbon et regagne la France sur la Bayonnaise en avril 1829. Il continue de servir sur cette corvette en Méditerranée puis, en mai 1831 est envoyé en mission par l'Académie de médecine en Pologne, Prusse, Autriche et Russie pour y étudier et lutter contre le choléra et essayer d'empêcher la propagation de l'épidémie en Europe occidentale. Il est alors lui-même atteint par la maladie et rentre en France par l'Estonie.
Nommé président de la Commission scientifique d'Islande et du Groenland en 1829, Gaimard mène quatre campagnes (1835, 1836, 1838 et 1839) dans l'Atlantique Nord sur La Recherche dirigée par le lieutenant de vaisseau Tréhouart pour, à l'origine, tenter d'y retrouver Jules de Blosseville disparu sur les côtes du Groenland avec la Lilloise en 1833.

Le voyage se décompose en quatre campagnes d'été successives et se centre rapidement sur l'exploration de l'Islande. Un vaste programme scientifique est établi portant sur l'histoire naturelle, la géologie, la médecine, la météorologie, la physique, l'astronomie, les langues et les littératures.

Ainsi, de mai à septembre 1835, la Recherche patrouille entre l'Islande et le Cap Farewell. Gaimard et le géologue Eugène Robert débarquent en Islande le 1er juillet 1835 et y restent jusqu'au 19 août. Ils explorent toute l'île, visitent Reykjavik qui n'est alors qu'un village de pêcheurs, les fjords puis les terres volcaniques de l'intérieur. Ils font l'ascension du Snæfellsjökull puis regagnent Reykjavik par les geysers du district de Thingvallir.

À leur retour en France, Gaimard et Robert présentent au ministre de la guerre Guy-Victor Duperré leurs collections ramenées d'Islande et les résultats de leurs travaux de botanique, de géologie, d'ethnologie, de météorologie et de physique du globe. Duperré conçoit alors, aux vues des résultats, une nouvelle expédition scientifique en Islande pour compléter les découvertes qu'il a jugées exceptionnelles.

Gaimard embarque donc de nouveau sur la Recherche en mai 1836, avec Eugène Robert, mais aussi Victor Lottin, ancien des voyages de Duperrey et de Dumont d'Urville, Auguste Mayer (peintre), Raoul Anglès (météorologue), Louis Bevalet (zoologiste et peintre d'histoire naturelle) et Xavier Marmier, chargé des langues et littératures islandaises.

Les scientifiques explorent ainsi toute l'Islande de juin à septembre 1836 alors que la Recherche continue vers le Groenland. La première ascension de l'Hekla est réussie et la plupart des autres volcans de l'île sont reconnus. Les explorateurs atteignent les côtes nord et est et poussent jusqu'au Vopnafjörður, lieu des derniers messages envoyés par Blosseville.

Pendant ce temps, la Recherche explore les côtes du Groenland jusqu'à Frederikshaab. Le genre de vie des Esquimaux est étudié et de nombreux relevés hydrographiques effectués, pour faciliter la navigation dans les mers polaires. De même, la formation des glaces est analysée.

En 1838-1839, la même commission scientifique est envoyée par le ministre de la Marine Claude du Campe de Rosamel explorer la Laponie, les Féroé et le Spitzberg. Les rejoignent de nouveaux membres : Jens Vahl, Charles Frédéric Martins, Lars Levi Laestadius, Auguste Bravais, Joseph Durocher, Per Siljeström (sv) et Christian Boeck. Les campagnes bénéficient d'instructions détaillées de François Arago, Alexander von Humboldt, Élie de Beaumont, Geoffroy Saint-Hilaire, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, Alexandre Brongniart (sciences physiques et naturelles), Victor Cousin, François-Auguste Mignet, Pierre-Paul Royer-Collard, Jacques-Joseph Champollion ou Jean-Jacques Ampère (sciences humaines).
À son retour, Gaimard prend une part très importante dans les publications consécutives aux voyages de l’Uranie, de l'Astrolabe et de la Recherche. Membre correspondant de l'Académie de médecine, il reçoit de l'Académie des sciences le prestigieux prix Monthyon9 et quitte le service actif en mars 1848.

Il meurt à Paris le 10 décembre 1858 et est enterré aux frais de l’État. La tête sculptée qui orne sa tombe est l’œuvre de Louis-Félix Chabaud.

Fürst, Georg (von)

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Gentilhomme de Silésie ayant vécu au XVIIIe siècle.

Fréart de Chambray, Roland

  • /
  • Personne
  • 1606 - 1676

Critique d'art, auteur de traités sur la peinture et sur l'architecture.

Francini, Alessandro

  • /
  • Personne
  • ? – 1648

Né à Florence dans la seconde moitié du XVIe siècle et mort en France en 1648, Alessandro Francini est un graveur et sculpteur italien. Il semble toutefois effectuer l'essentiel de sa carrière en France, plus particulièrement à Fontainebleau.

Fraisse, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Habite à Sisteron.

Fourel, C.

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Né au XIXe siècle et mort au XXe siècle.

Fourdrignier, Edouard

  • /
  • Personne
  • 1842 - 1907

Employé des Contributions directes en poste successivement à Limours, Saint-Germain, Maubeuge, Versailles, Mantes.
Receveur particulier des Contributions indirectes à Sèvres.

Il découvre en 1876 la double sépulture de La Gorge-Meillet (Somme-Tourbe, Marne), présentée à l'Exposition universelle de 1878. Il est également l'inventeur d'une sonde archéologique qui porte son nom.

Foucher, ?

  • /
  • Personne
  • ? - ?

Formigé, Jules

  • /
  • Personne
  • 1879 - 1960

Jules Formigé entre à l’Ecole des beaux-arts en 1898 dans l'atelier Pascal et obtient son diplôme d’architecte en 1904. En 1902, il débute une série de relevés archéologiques dans le sud de la France puis est chargé par le service des monuments historiques du relevé de la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon en 1905. Ses relevés sont exposés au salon des Artistes français (1905 et 1909) et à Rouen (1906). Il voyage dans le bassin méditerranéen (Grèce, Italie, Algérie, Tunisie et Egypte). Il est ensuite chargé, entre 1911 et 1913, d'une mission d’études et de fouilles à Die et en Arles où il découvre un moulage ancien de la Vénus d’Arles, avant sa restauration par Girardon. En 1913, l’académie des Inscriptions et belles-lettres publie son mémoire "Remarques diverses sur les théâtres romains" [d’Arles et d’Orange], qui le consacre comme spécialiste de la France gallo-romaine et lui vaut, la même année, la médaille d’archéologie de la Société centrale des architectes. Pendant la Première Guerre mondiale, il est délégué dans les fonctions d'architecte en chef puis nommé en 1920 architecte des Monuments historiques pour la vallée du Rhône, la Provence, l'arrondissement de Pontoise, le palais de justice de Paris et la basilique de Saint-Denis.
En 1929, il expose sa restauration du trophée d’Auguste à La Turbie, réalisée à partir des textes de Pline et de César. En 1936, il est nommé adjoint à l'inspection générale des monuments historiques, et, en 1944, devient inspecteur général. Il est élu membre de l’académie des Beaux-Arts le 4 juillet 1942, et président en 1955. En 1947, il est élu membre de l'Institut. Il prend sa retraite en 1948 mais reste chargé de Saint-Denis, Arles, La Turbie, Saint-Rémy, Vienne, Orange. Il est l'auteur d’une vingtaine de brochures sur les découvertes archéologiques dans le midi de la France.

Forel, François-Alphonse

  • Personne
  • 1841 - 1912

Médecin, naturaliste et archéologue suisse.
François-Alphonse Forel naît le 2 Février 1841 à Morges ; de l'union de François Forel, avocat et historien, et Adèle Forel, née Morin.
A partir de 1854, alors encore adolescent, son père l'associe aux recherches qu'il entreprend sur les stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du lac Léman (aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part).
Entamant sa formation à l'Académie de Genève, il poursuit ensuite ses études à la Faculté des Sciences de Montpellier, puis à la Faculté de Médecine de Paris, et enfin à l'Université de Wurtzbourg où il obtient son Doctorat en Médecine et Obstétrique en 1867.
De retour en Suisse, vers 1870, François-Alphonse Forel débute sa carrière académique à l'Académie de Lausanne en enseignant en premier lieu l'Anatomie, à laquelle viendront s'ajouter la Physiologie (à partir de 1873 à l'Ecole de Pharmacie de Lausanne puis de 1890 à l'Académie) et la Zoologie (de 1883 à 1884).
A la même période, en 1872, il épouse Fanny Elisabeth Monneron, dont il aura quatre enfants : Cécile en 1874, Marie en 1875, Hilda en 1877 et enfin François en 1882.
Il laisse de côté le monde universitaire vers 1894-95 pour se consacrer entièrement à ses recherches, notamment son étude holistique du lac Léman à laquelle il dédiera une somme monographique, "Le Léman", dont les trois volumes paraissent entre 1892 et 1904, établissant à cette occasion les fondations de la limnologie.
Membre de plusieurs dizaines de sociétés savantes ; tant scientifiques qu'artistiques ou historiques ; à travers l'Europe, il s'intéresse à de nombreuses disciplines (glaciologie, sismologie, météorologie, géographie, etc...), participe à de nombreux congrès et conférences internationaux et entretient une correspondance nombreuse ; s'inscrivant parfaitement dans les réseaux érudits du XIXe siècle européen.
S'il semble maintenir un intérêt pour l'archéologie tout au long de sa vie ; participant aux congrès internationaux de Paris et Londres en 1867 et 1868, et obtenant dès 1879 une autorisation de pratiquer des fouilles dans les lacs Léman, de Neuchâtel et de Morat ; celle-ci ne reprend une place prépondérante dans ses travaux qu'assez tard : ses observations archéologiques du Léman se concentrent dans le troisième volume de son grand œuvre, paru en 1904, période à laquelle il rejoint également les rangs de la nouvellement fondée Société Vaudoise d'Histoire et d'Archéologie.
Il s'éteint le 8 Août 1912 à Morges, dans sa résidence de l'Abbaye.

Forel, François

  • /
  • Personne
  • 1813 - 1887

Avocat, historien et archéologue suisse.
François Forel naît à Morges le 3 Avril 1813 ; de l'union de François Antoine Forel, et d'Adélaïde, dite Adeline, Forel, née de Gasparin.
En 1840, il épouse Adèle Morin qui lui donnera l'année suivante un fils, François-Alphonse.
Sa formation juridique l'amène à devenir avocat à Lausanne et Morges, substitut du procureur général et même président du tribunal de district de Morges.
Il reste cependant passionné d'histoire, publiant plusieurs ouvrages et participant à la fondation de la Société d'histoire de la Suisse romande en 1837, en devenant même le président entre 1855 et 1879.
Cette même curiosité l'amène à s'intéresser, en 1854, aux stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du Lac Léman (Aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part). Il fait participer son fils, François-Alphonse, à ces recherches dès son plus jeune âge, éveillant l'intérêt de ce dernier qui continuera à étudier ces sites tout au long de sa vie.
François Forel s'éteint à Morges le 2 Mars 1887.

Flouest, Edouard

  • /
  • Personne
  • 1829 - 1891

Né le 18 avril 1829 au Puy (Haute-Loire), dans une famille d’origine normande, fils d’un père greffier puis avocat, Édouard Flouest entreprend des études de droit à la faculté de droit d’Aix-en-Provence. Il intègre la magistrature en 1851 et exerce successivement, en tant que substitut, à Brignoles où il est nommé le 28 octobre 1854, puis à Aix à partir du 1er mars 1856. En 1860, il est nommé procureur à Forcalquier, l’année suivante à Semur, deux ans plus tard à Chaumont, et la même année à Chalon-sur-Saône. Il devient enfin procureur impérial à Nîmes le 27 février 1867. Remplacé en 1870 à la chute du Second Empire, il est nommé procureur de la République dans la même ville en 1871, mais le soulèvement de la population contre sa nomination l’oblige à démissionner. Il s’installe alors à Lyon comme avocat où il reste jusqu’en 1877. Il réintègre ensuite la magistrature comme procureur général à Chambéry, puis la même année à Nancy, avant d’être affecté en janvier 1878 à Orléans. Reconnu par ses pairs pour sa rigueur, sa droiture et sa magnanimité, Édouard Flouest a eu une carrière très riche au gré de mutations qu’il a le plus souvent sollicitées dans la double perspective d’une évolution professionnelle et d’un rapprochement géographique avec la région natale de son épouse : la Bourgogne, et plus particulièrement l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine où est installé son beau-père. Il est admis à la retraite le 13 janvier 1880, et déménage à Paris où il dirige la compagnie d’assurances La France. Il décède en 1891, à l’âge de 62 ans.
Édouard Flouest s’intéresse très tôt à l’archéologie nationale et s’implique dans les sociétés d’histoire et d’archéologie locales des arrondissements où il est nommé en y devenant membre-résidant ou membre-correspondant : Société des sciences historiques et naturelles de Semur, Société d’histoire et d’archéologie de Chalon-sur-Saône ; Académie royale du Gard ; Société littéraire, archéologique et historique de Lyon ; Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie ; Société archéologique et historique de l’Orléanais ; Société historique et archéologique de Langres. En parallèle, il devient membre-correspondant de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) en avril 1866, après la découverte du site archéologique de Chassey. Il participe au dictionnaire de la CTG en envoyant plusieurs notices communales et obtient, ou sollicite, l’aide de la CTG, pour mener des fouilles archéologiques à Chassey (Saône-et-Loire), puis à Nages (Gard) et sur le plateau du Magny-Lambert (Côte-d’Or). En dehors de ces fouilles de terrain, Édouard Flouest parcourt les musées et collections particulières : ses recherches se concentrent avant tout sur les objets, aspect que reflète parfaitement le fonds iconographique donné au musée d’Archéologie nationale. En 1872, il devient membre correspondant pour le ministère de l’Instruction publique pour la section d’archéologie du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) et envoie de nombreux articles inédits accompagnés de dessins, d’estampages ou de photographies. La constance de ses travaux, leur étendue géographique et chronologique, l’importance de son réseau relationnel, tant en province qu’à la capitale, sont autant de raisons qui motivent sa nomination comme membre-résidant de la Société des Antiquaires de France en 1884 et comme secrétaire-adjoint en 1890. Il devient alors le porte-parole de plusieurs érudits provinciaux, au nombre desquels figurent le Comte de la Sizeranne (Drôme), Paul du Châtellier (Finistère), Eugène Vignat et le vicaire Desnoyers (Orléans), Jean-Baptiste Counhaye (Suippes), l’abbé Guichard (Savoie), etc., pour relayer les découvertes faites sur le territoire national et pour soumettre certaines questions à l’expertise de la Société des Antiquaires de France.
Édouard Flouest est étroitement lié au musée des Antiquités nationales, actuel musée d’Archéologie nationale (MAN). La correspondance conservée au MAN atteste les échanges réguliers entre Édouard Flouest, Alexandre Bertrand, Gabriel de Mortillet ou Abel Maître entre 1867 et 1890. Soucieux de l’avancement de la connaissance archéologique à l’échelle nationale, Édouard Flouest prend son rôle de correspondant très à cœur et reste persuadé du rôle majeur que doit jouer le musée des Antiquités nationales pour la centralisation des connaissances et la diffusion de la science française à l’étranger. Il informe donc régulièrement la CTG, puis le MAN, de ses découvertes et de ses publications dont il envoie généralement des tirés-à-part pour la bibliothèque du musée. Il sollicite à plusieurs reprises le financement de certaines fouilles par la CTG ou par le MAN afin que les objets découverts puissent rejoindre les collections du MAN. Il a ainsi fouillé au Magny-Lambert avec Abel Maître et sous la direction d’Alexandre Bertrand. Donateur au profit du MAN de plusieurs objets de sa collection personnelle, généralement issus de ses propres fouilles, il encourage ses relations à faire de même ou d’accepter a minima le dépôt temporaire des objets au MAN afin que les ateliers puissent les reproduire en tirages en plâtre ou en photographies. Le MAN est également un lieu de travail pour Édouard Flouest qui vient y consulter les albums Cournault, les albums Pothier ou encore les albums documentaires du musée, dits Albums noirs. Il envoie par ailleurs plusieurs dessins, planches imprimées et planches aquarellées destinées à compléter cette documentation vivante.

Fleury, Édouard [Pseudonyme]

  • \
  • Personne
  • 9 septembre 1815 – 4 juillet 1883

Né le 9 septembre 1815 à Laon (Aisne), Édouard Husson dit Édouard Fleury est un journaliste, archéologue et historien français, spécialiste du département de l’Aisne. Issu d’une petite bourgeoisie de province qui prend son essor lors de la Restauration, il passe la majeure partie de sa vie à Vorges, près de Laon. Il y officie en tant que rédacteur en chef du Journal de l’Aisne (première publication en 1808), dont il est également le propriétaire depuis le rachat de celui-ci par son père en 1841. Son frère, l’écrivain Jules Husson dit Champfleury, a, de même, commencé sa carrière au Journal de l’Aisne.
Au-delà de ses activités strictement professionnelles, Édouard Fleury est archéologue (son champ d’étude spécifique reste l’archéologie dans le département de l’Aisne), mais aussi historien spécialiste de la Révolution. Ses recherches, très situées, en archéologie l’amèneront à devenir membre de la Société historique de Haute-Picardie, qu’il présidera à partir du 5 novembre 1861, jusqu’en 1864.
Il laisse derrière lui un nombre considérable de travaux sur le département de l’Aisne et la ville de Laon. Il rédige par exemple un très complet Antiquités et monuments du département de l'Aisne (1877) en 4 volumes, illustré par lui-même de plusieurs centaines de gravures. Ce travail représente un ensemble de comptes-rendus de fouilles effectuées dans la région (celles de Nizy-le-Comte, par exemple, entre 1851 et 1855). Il s’attache de même à des objets de recherche plus précis, tels qu’une histoire des vignobles dans le Laonnois (Les vignobles et les vins du Laonnois : jadis et aujourd’hui, 1873), une Étude sur le pavage émaillé dans le département de l’Aisne (1855), ou bien encore à une description des habitats troglodytiques dans l’Aisne (Les villages souterrains dans le département de l’Aisne, 1872).
Édouard Fleury s’intéresse également au département de la Marne et plus particulièrement à la ville de Reims : il communique par exemple en 1861 sur une mosaïque gallo-romaine reimoise, à l’Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres. Dessinateur et photographe amateur, l’ensemble de ses documents iconographiques (11000 documents dessinés, gravés ou photographiés) sont légués, à sa mort le 4 juillet 1883, au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France.

Fleury, Michel

  • Personne
  • Paris, 17 novembre 1923 - Paris, 18 janvier 2002

Après ses études à l'École nationale des chartes, il devient l'adjoint du conservateur aux Archives de la Seine. Puis, il intégra en même temps la Commission du Vieux Paris, les antiquités d'Île-de-France et l'École pratique des hautes études.
De 1955 à 2001, il est membre de la Commission du Vieux Paris. Il est tout d'abord secrétaire de la commission. De 1975 à 2001, il est vice-président de la commission.
Parallèlement, dès 1955, il s'occupe des fouilles archéologiques à Paris et sites environnants. En 1955, il est nommé inspecteur des fouilles archéologiques de la Ville de Paris. Puis, de 1965 à 1983, il est directeur régional des antiquités d'Île-de-France.
Enfin, il enseigne à l'École pratique des hautes études, la IVe section (sciences historiques et philologiques). En 1958, il est élu directeur d'études à l'ÉPHE, titulaire de la chaire d'histoire de Paris, succédant ainsi à Marcel Poëte (1866-1950) et à Élie Debidour. En 1961, il est choisi pour devenir le secrétaire de la IVe section. De 1974 à 1988, il préside la IVe section, ainsi que l'École pratique des hautes études entre 1980 et 19834.

Fitz-James, Jacques

  • /
  • Personne
  • 1670 - 1734

Fils naturel de Jacques II, roi d'Angleterre. Duc de Berwick, maréchal de France.

Fiorelli, Giuseppe

  • /
  • Personne
  • 1823 - 1896

Archéologue et numismate italien. Il travaille dans un premier temps au département de numismatique du Musée archéologique de Naples. Inspecteur des fouilles de Pompéi, il est emprisonné pour ses opinions libérales puis nommé professeur d’archéologie à Naples tout en retrouvant sa fonction d’inspecteur des fouilles de Pompéi. De 1863 à 1875, il est à la tête de la surintendance des fouilles, avant d’occuper un poste à la direction générale des Antiquités et des Beaux-arts du royaume d'Italie. Il s’évertue à poser les fondements de la protection du patrimoine italien.

Fillon, Benjamin

  • Personne
  • (1819-1881)

1842 : juge suppléant au tribunal de Napoléon-Vendée à la Roche-sur-Yon, chef lieu du département de la Vendée – depuis Napoléon Ier
1841 : premiers travaux à la Société des antiquaires de l'Ouest. Il y devient questeur en 1844, puis vice-président en 1846
1851 : démission de ses fonctions de juge suppléant après le coup d'état du 2 décembre
1864 : organise le 31e Congrès archéologique de France à Fontenay-le-Comte dont il est le secrétaire général
1870-1881 : collaboration à la Société de l'Histoire de l'Art français, rédige de nombreux articles dans diverses revues, participe à l'élaboration de la carte géographique de la Vendée propose et contribue à la nouvelle dénomination de rues à Fontenay-le-Comte
1878 : prêt de nombreux objets de sa collection personnelle pour l'Exposition universelle de 1878

Mentionné avant tout dans les dictionnaires comme archéologue, il participe à plusieurs fouilles en Vendée, dont la villa de Saint-Médard-des-Prés, révélatrice de sa méthode d'approche intellectuelle. Il s'attache, tout d'abord, à faire publier dans le quotidien de la ville où il habite, Fontenay-le-Comte, les avancées de ses recherches, marquant par là son intérêt à faire partager ses découvertes et à les rendre publiques. Les structures de la villa sont plus ou moins décrites, mais il s'astreint à une description scrupuleuse des objets qu'il range en un catalogue stylistique et chronologique, suivie de planches de gravures les représentant. Il fait ensuite appel aux techniques les plus avancées de son époque en demandant à des spécialistes, tel Eugène Chevreul, des analyses scientifiques de certains dépôts de matière conservés. Enfin, à l'aide de ces résultats et en s'appuyant sur les ouvrages reconnus de savants comme Winckelmann, il donne son interprétation des fonctions de l'objet, de son origine géographique et des circonstances de sa redécouverte et conclut qu' « arrivé à la fin d'un travail, qui demande à la fois le flair d'un archéologue et l'œil d'un artiste, on aura rendu à l'histoire un service signalé ».

De ce fait, Benjamin Fillon a élaboré une méthode particulière. Deux choses semblent être vraiment importantes dans ses recherches : dans un premier temps, son désir de prouver que l'histoire d'aujourd'hui découle de celle de ses ancêtres, d'où la nécessité de l'étudier et de la faire apprendre à tous. Le deuxième point est un croisement, indispensable pour lui, entre toutes les disciplines : ce décloisonnement lui semble nécessaire pour mieux appréhender la société actuelle et obtenir la meilleure analyse possible. Ainsi son ouvrage Poitou et Vendée, réalisé en collaboration avec l'aquafortiste Octave de Rochebrune et réédité en 1981, étudie plusieurs localités sous la forme de monographies, en partant de leurs origines jusqu'au XIXe siècle. Fillon y compile tous les travaux disponibles pour son sujet. Il montre aussi bien l'histoire, l'art et la configuration actuelle de ces différents lieux, ainsi que les personnalités historiques que les séjours d'hommes célèbres. Il tente par là de faire l'étude la plus complète possible de sa province. Même si ce livre reste inachevé, il aura permis de mettre en lumière la Vendée.
Par la suite et grâce à la connaissance d'Anatole de Montaiglon, avec lequel il participe dès 1870 à la Société de l'Histoire de l'Art français, Benjamin Fillon élargit son champ d'activité à l'histoire de l'art. La plupart de ses articles, publiés par cette société, consiste en une suite de documents, devis portant sur des artistes français. En effet, pour ses recherches en histoire de l'art, il tient toujours à s'appuyer sur des documents écrits de l'époque étudiée. Puis, il ordonne les productions artistiques selon un ordre chronologique et stylistique tout en élaborant une évolution linéaire de l'art scandée par des phases de transformations ou de dégénérescences. Dans cette optique, il invente des classifications, qui même si elles n'auront pas vraiment de suite, dévoilent sa manière de penser. Ainsi, dans un de ses principaux ouvrages L'Art de la terre chez les Poitevins, suivi d'une étude sur l'ancienneté de la fabrication du verre en Poitou, où il retrace les caractéristiques et l'évolution chronologique de la céramique de sa région, il sépare des périodes comme l'époque gallo-romaine, en période gallo-romaine et romano-gauloise, suivant l'influence dominante sur les objets. C'est-à-dire que l'influence dominante est gauloise à l'époque gallo-romaine et elle est romaine à l'époque romano-gauloise. Il ne lui semble toutefois pas possible que des objets considérés comme des œuvres d'art puissent provenir de la même période que d'autres moins aboutis.
Passionné par la Renaissance française, style dans lequel il fait restaurer son château La Court d'Aron, il s'attarde sur les faïences dites d'Henri II et retrace l'histoire de son attribution à la communauté d'Oiron – théorie qui fut réfutée par Edmond Bonnaffé en 1888. Fillon a cependant limité les recherches de l'origine de cette production au Poitou.

De même que cette attribution erronée, le point sombre de cette personnalité est qu'actuellement des documents utilisés pour ses travaux sont soupçonnés d'avoir été falsifiés et il aurait « inventé » certaines découvertes archéologiques, telle celle du trésor de l'étang de Nesmy, dont il a fallu 80 ans avant de prouver l'impossible existence. Fidèle à sa méthode, il s'est appuyé sur des documents contemporains avec tant de rigueur qu'après lui, des savants, et parmi les plus renommés Joseph Déchelette, tentèrent sans succès de percer le secret de cette « découverte ».

Benjamin Fillon est une personnalité à comprendre aussi par ses collections. Dispersées et vendues après sa mort, elles furent également l'objet d'études, de prêts lors d'expositions comme l'Exposition universelle de 1878 et de dons à certains musées parisiens tel le Louvre car, selon lui, « il importe aussi que les objets de quelque valeur entrent comme spécimens, dans les collections publiques, et qu'on les accompagne de bonnes notices qui leur servent de certificats de notoriété ».

Fichot, Charles

  • /
  • Personne
  • 1817 - 1904

Peintre, dessinateur, graveur, lithographe.

Résultats 401 à 450 sur 779