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Notice d'autorité

Clément, Gustave

  • /
  • Personne
  • 1828 - 1870

Médecin, archéologue et collectionneur.
Gustave Clément naît à Lausanne le 5 janvier 1828, d'Isaac Clément et Henriette Clément, née Maret, commerçants à Saint-Aubin.
Après des études secondaires à l'institut du pasteur Courvoisier à Salavaux, il part étudier la médecine à l'université de Berne de 1846 à 1852. Recevant de l'Etat de Neuchâtel, en 1855, sa première autorisation provisoire de pratiquer la médecine, il installe son cabinet à Saint-Aubin.
Le 26 juillet 1862, il épouse Wilhelmine de Büren de Vaumarcus, fille d'Albert de Büren, baron de Vaumarcus, selon le régime de la séparations des biens (ce qui aura une incidence sur la gestion de son héritage).
Tout au long des années 1860, son intérêt pour l'archéologie, les découvertes des sites palafittiques en particulier, va croissant. Il se lie notamment avec Édouard Desor, personnalité scientifique aussi ambitieuse que polyvalente, qui sera l'un des co-organisateurs du premier Congrès international de préhistoire en 1866 à Neuchâtel.
A l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris en 1867, Clément expose une partie de sa collection d'antiquités lacustres qui rencontre un grand succès, saluée notamment par Gabriel de Mortillet. En découlent aussitôt deux propositions d'achat par deux institutions étrangères, le British Museum à Londres et le Peabody Museum à Boston, ce dernier étant finalement préféré grâce à l'influence appuyée de Desor qui a servi d'entremeteur.
En 1868, alors que les longues tractations avec l'Amérique commencent, il tombe gravement malade. Son état se dégrade rapidement jusqu'à son décès le 16 octobre 1870, au point que ce seront ses proches qui mèneront les négociations concernant la vente outre-atlantique, finalisée quelques jours après sa mort. Si quelques envois avaient déjà pris la route de Boston du vivant de Clément, ce sont Wilhelmine et Édouard Desor qui concluront les mises en caisses et la rédaction du catalogue dans les mois qui suivent avec le peu d'informations qu'ils possèdent, le collectionneur n'ayant jamais rien publié sur ses découvertes ou ses acquisitions.
Le 30 novembre 1870, l'acte de répartition des biens restants du Docteur Clément est signé entre sa veuve et sa mère, cette dernière étant restée son héritière universelle du fait du régime de séparation des biens régissant son contrat de mariage. Néanmoins, en 1871, les deux femmes donnent et vendent, respectivement, les parts dont elles ont héritées au Musée de la ville de Neuchâtel, qui rassemble donc la quasi-totalité des collections Clément non-relatives aux sites lacustres.

Terninck, Auguste

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  • Personne
  • 1811 - 1888

Percepteur à Diéval (1837), à Ablain-Saint-Nazaire (1839) puis à Bois-Bernard (1843).
Initié à la littérature et aux sciences par son père, Benoît-Joseph-Charles Terninck, il s'intéresse à l'histoire locale et à l'archéologie de la région et entreprend des prospections et des fouilles qui lui permettent de constituer une riche collection d'objets archéologiques de la Préhistoire au haut Moyen Age.
Auguste Edmond Terninck est né le 21 mars 1811 à Arras (Pas-de-Calais). Il est le fils de Benoît-Joseph-Charles Terninck, propriétaire, et Victoire Lefebvre dont le père, Barthélémy Auguste César Lefebvre-Dupré, était membre du Conseil des cinq-cents, officier de la Légion d’honneur et chancelier de la deuxième cohorte1. Les parents d’Auguste Terninck se sont mariés à Arras le 22 brumaire an XIV (14 novembre 1805). uguste Terninck est envoyé au petit séminaire d’Arras pour faire ses études, il suit les cours du collège dirigé par M. Sallentin. Il est très bon en latin et en grec. Il obtient le diplôme de bachelier-ès-lettre le 30 août 1831 à Douai (Nord), il est ensuite envoyé à Paris où il suit des cours de droit. Il est nommé bachelier en droit, le 27 janvier 18353.

À son retour à Arras, ses parents le font entrer dans l’administration des finances. Après deux ans passés dans les bureaux de la Recette générale à Arras, il est nommé percepteur à Diéval (Pas-de-Calais) le 1er avril 1837. Il est ensuite transféré à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) le 31 décembre 1839. Il se marie le 26 octobre 1840 avec Adèle-Dorothée de Contes d’Esgranges, fille du baron d’Esgranges. Il est muté à Bois-Bernard (Pas-de-Calais) le 5 mars 1843 où il terminera sa carrière. C’est à Bois-Bernard que naissent ses quatre enfants (un garçon et trois filles) : Marie Éléonore Henriette née le 7 août 1843, Louise Marie Victoire née le 24 novembre 1844, Noémie Héléna Marie née le 15 février 1848 et Louis Bauduin Raphaël né le 14 décembre 1849. Les Terninck habitent dans le château de Bois-Bernard, château qui sera détruit pendant la guerre 14-18. Son épouse, Adèle-Dorothée de Contes décède le 24 janvier 1870, elle est alors âgée de 55 ans.
Auguste Terninck est initié aux travaux littéraires et scientifiques de bonne heure par son père qui occupait lui-même un rang parmi les savants. Il profite du temps libre que lui procure son métier pour s’intéresser à l’histoire locale de sa région et plus particulièrement à l’archéologie. Il étudie ainsi plus précisément l’Artois souterrain, décrit un grand nombre d’églises du Pas-de-Calais, étudie le mobilier archéologique. Il fouille de nombreuses sépultures antiques et publie énormément sur ses découvertes dans les mémoires de nombreuses sociétés savantes. Il devient ainsi l’initiateur des antiquités gauloises, gallo-romaines et franques de l’Artois et intègre la Commission des Monuments historiques du Pas-de-Calais le 15 juin 1843 dont il est l’un des membres fondateurs. Il est élu membre du Comité central le 24 juillet 1846. Lors des séances organisées par la Commission des Monuments historiques du Pas-de-Calais, Auguste Terninck fait le récit de ses découvertes.
Nous savons peu de chose sur ses pratiques de fouilles.

Auguste Terninck possédait une importante collection d’objets anciens réunie grâce aux nombreuses fouilles et prospections qu’il entreprenait dans la région, ses objets provenaient principalement de l’Artois. Il avait rassemblé cette collection chez lui, au deuxième étage de son château de Bois-Bernard. Celle-ci se composait d’objets allant de la Préhistoire au haut Moyen Âge, céramique (vases et lampes), verrerie, tabletterie (épingles, jetons, alènes, charnières, cuillères, couteau), bronze (statuettes, récipients, objets de parure et de toilette)9. Cette collection, plusieurs fois remaniée par des achats ou des échanges, n’a fait l’objet d’aucun catalogue détaillé et Terninck lui-même hésite souvent sur l’origine des objets qui la composent10. Il a notamment acheté des objets provenant de la fouille du cimetière mérovingien de Maroeuil.

Auguste Terninck fut récompensé et honoré par les sociétés savantes auxquelles il appartenait par des médailles et des diplômes pour ses nombreux écrits. En 1865, son ouvrage intitulé Arras et ses monuments fut couronné par l’académie d’Arras. Il reçut également en 1880 par la Société française d’archéologie la médaille de vermeil pour ses fouilles archéologiques dans le Pas-de-Calais durant le congrès archéologique tenu à Arras11. Le 15 juillet 1881, sur l’initiative de la Commission des Monuments Historiques, l’académie d’Arras lui décerna une médaille hors classe et le proclama membre honoraire. La Société des Antiquaires de la Morinie le récompensa par un diplôme d’honneur la même année12.

Auguste Terninck est mort le 22 mars 1888 à Bois Bernard (Pas-de-Calais) d’une maladie subite. A. de Cardevacque a rédigé dans les Mémoire de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais en 1889 une notice biographique en hommage à Auguste Terninck.

Après sa mort, une grande partie de sa collection a été déposé au Palais des Beaux-Arts de Lille. Lors des travaux du musée dans les années 1990, cette collection a été transportée avec l’ensemble de la collection archéologique du musée au musée de l’Hospice Comtesse. En 1997, elle a été mise en dépôt au Service archéologique municipal de Lille13. Une partie de cette collection d’Auguste Terninck a fait l’objet d’études.

Bellon, Louis-Gabriel

  • Personne
  • 1819 - 1899

Gabriel Louis Bellon naît le 21 octobre 1819 à Lille rue Saint-Étienne, fils de Louis Joseph Bellon, employé, et de Célestine Mullet, tous deux originaires d'Arras.
Il épouse le 7 janvier 1840 Rosalie Monchy et s'établit à Saint-Nicolas près d'Arras. Il entre au conseil municipal le 11 juin 1843. Il devient maire le 3 juillet 1848, fonction qu'il occupe jusqu'en octobre 1852, date de son départ à Rouen. Il s'associe à son beau-frère M. Dubuisson qui a fondé un commerce de draperies et d'habillements.
Il réalise avec Auguste Terninck dans les années 1870 des fouilles archéologiques à Saint-Nicolas et met au jour quatre grandes tombes. Il est nommé à la commission des monuments historiques du Pas-de-Calais en 1879 sur proposition de De Linas et Terninck.
Il sera un des fondateurs des Amis des monuments rouennais (1886) ainsi que du Refuge du Petit-Quevilly. Il sera à partir de 1887 et pendant 6 ans juge du tribunal consulaire.

Dépôt de la guerre

  • Collectivité
  • 1688 - 1887

Le Dépôt de la guerre était le bureau de cartographie et d'archives à intérêt militaire de l'armée française depuis Louis XIV.
La création du Dépôt de la Guerre en 1688 pour conserver les archives des généraux composées en partie de cartes et plans, et celle, à la même époque, du corps des ingénieurs géographes consacrent le rôle des militaires dans le contrôle de cette discipline. Alors que la première carte du royaume de France initiée par l’Académie des sciences au XVIIe siècle et dressée par la famille Cassini se montre insuffisante pour les besoins de la guerre , Napoléon Bonaparte lance une réforme d’envergure en 1802. La commission de topographie placée sous la présidence du directeur d’un Dépôt de la Guerre devenu très puissant a pour objectif de simplifier et rendre uniformes les signes et conventions notifiés sur les cartes, et de normaliser les caractères. La commission recommande en outre l’usage d’une échelle métrique, l’emploi des cotes de niveau en fonction du niveau de la mer, et l’utilisation de lavis ou de hachures pour exprimer les reliefs pentus . À la suite du rapport du colonel Brossier , Louis XVIII rend en 1817 une ordonnance instituant une commission pour examiner « le projet d’une nouvelle carte topographique générale de la France appropriée à tous les services publics et combinée avec les opérations du cadastre » . Le Dépôt de la Guerre est en charge des opérations : triangulation géodésique, nivellement, levés de terrain, dessin, gravure et publication de la carte. Un comité du Dépôt composé d’ingénieurs géographes militaires et d’officiers d’état-major est créé à cet effet ; une école d’application pour le service d’état-major de l’armée complète le dispositif . C’est ainsi qu’est lancé en 1818 l’immense chantier de la Carte de France, dite aussi « carte d’état-major » , qui fournira, entre autres, les outils indispensables à un enregistrement scientifique des données archéologiques. L’échelle des minutes des cartes est au 40000e, mais les portions du territoire qui exigent une connaissance plus détaillée sont au 10000e ou au 20000e ; il est prévu une publication des cartes au 80000e. Les premières épreuves sont publiées à partir de 1833, les levés sont achevés en 1866 et l’ensemble du chantier est terminé en 1889 .
L’étude des travaux de la Carte de France et sa confrontation avec celle de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) est riche d’informations. Le colonel d’état-major Lucien Antoine Blondel, directeur du Dépôt de la Guerre entre 1853 et 1867, devient membre de la CTG dès la création de celle-ci en 1858. De même, le chef d’escadron d’état-major Charles Raymond de Coynart, membre de la CTG dès 1858, a participé sans interruption à la Carte de France de 1831 à 1851 pour la partie topographique, puis a été remarqué pour son Étude historique, topographique et militaire sur la cité gauloise d’Alésia en 1856. On peut imaginer que ces officiers dialoguent aisément avec les autres militaires de la CTG : Félicien de Saulcy, Casimir Creuly, puis Auguste Verchère de Reffye, tous trois impliqués dans la localisation des sites de César, et surtout polytechniciens ayant fait l’École d’application de l’artillerie et du génie de Metz où sont enseignées la pratique des levés de terrains à la boussole et à vue, ainsi que celle des courbes de niveau avec cotation. Les cartes de travail des fouilles d’Alise au 10000e et au 20000e, et celle du Puy d’Issolud au 10000e, sur lesquelles sont portées les annotations de ces archéologues de la CTG (n°17-2, 19-1), sont réalisées aux échelles de la Carte de France et montrent les reliefs rendus par rehauts au lavis ou par hachures d’une grande précision. Les dessins en cabinet de ces cartes sont de Chartier, l’un des dessinateurs de la carte d’état-major de 1828 à 1880, spécialiste des reliefs et associé à la gravure des cartes.
À compter de 1859, le service du Dépôt de la Guerre chargé de la publication porte le titre de « service de la photographie, des impressions et tirages ». L’application de la photographie aux travaux topographiques a pour but de substituer aux tours d’horizon en extérieur un travail en cabinet pour des raisons pratiques . Cependant les caractéristiques de l’appareil nécessaire et les conditions de prises de vue sont si difficiles à obtenir, que très vite la photographie est réduite au XIXe siècle à « une aide utilisable à l’occasion » . Pour autant, l’observation attentive des photographies d’Alise (n°34), par leur caractère systématique de « tour d’horizon » et l’attention qu’elles portent au relief, suggère qu’elles pourraient avoir participé, en plus d’une reconnaissance des paysages décrits par César, à un travail topographique et contribué à la réalisation des cartes utilisées ensuite lors des fouilles.

Le dépôt de la guerre est supprimé en 1887, où il est scindé en deux organismes distincts :

  • le Service géographique de l'armée (SGA), devenu en 1940 l'Institut géographique national (IGN) ;
  • le service historique de l'armée (SHA), ultérieurement service historique de l'Armée de terre (SHAT), actuel Service historique de la Défense (SHD).

Les archives du Dépôt de la Guerre sont consultables au service historique de la Défense, site Château de Vincennes.

Erhard, Georges

  • Personne
  • 1821 - 1880

Graveur et cartographe. Né à Forchhelm, naturalisé français en 1870, mort à Paris. Collabora à plusieurs publications géographiques. Ne pas confondre avec ses fils Georges, Henri et Eugène, également graveurs, réunis sous le nom de "Erhard Fres"

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