Château-Vieux

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  • Histoire des châteaux et des jardins de Saint-Germain-en-Laye

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Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, à propos des volontés du nouveau roi concernant Saint-Germain-en-Laye

« [p. 108] Monseigneur le Daulphin et mad. Ysabelle doibvent estre bientost a Saint Germain, ou ilz resideront desormais, et quant la court y sera, l’on les retirera a La Muette, laquelle le Daulphin fait parachever tant a la susdite occasion que pour ce qu’il en fut requis par le feu Roy durant sa maladie. Et desire led. Daulphin demeurer aud. Saint Germain a cause qu’il y a esté nourry, outre la commodité de l’air et du chasteau. Il a promis a ung chascun d’y bastir, et a Fontainebleau, ou il propose estre l’yver et sus le printemps a Bloys, Amboise et Tours, l’esté aud. Saint Germain et le surplus de l’annee alentour de Compiegne.
Led. Daulphin, le XIXe de ce mois, se partit dud. Saint Germain, allant en aucunes places du connestable, ou il doibt estre au plus VIII ou X jours. Et ce pendant l’on nettoye le logis dud. Saint Germain pour y recevoir led. seigneur Daulphin et sa seur, desquelz mons. de Humieres a le gouvernement. […]
[p. 114] L’admiral a esté logié a Saint Germain dans le chasteau ou lieu ou souloit estre du passé le cardinal de Tournon. Il fait espier quand le Roy doibt aller a la messe et lors il se trouve en sa chambre pour l’accompaigner, et quelque foiz le suyt il a la chasse. Il a assez de capitaines de mer avec luy qui voluntairement le suyvent, mais il n’a aujourd’huy nul credit ny entremise aux affaires. »

Saint-Mauris, Jean de

Lettre de Louvois à Jules Hardouin-Mansart concernant son appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ma femme m’a remis le plan cy joint de mon apartement de Saint Germain. Je vous prie de ne point faire defaire la cloison qui est faite entre les pieces marquées A et B, et de faire seulement une porte à la piece marquée B à l’endroit que j’ay marqué.
La porte qui de la piece marquée C va dans la piece D doit estre bouchée, et comme je pretends faire ma chambre à coucher de la piece marquée C, je vous prie de faire qu’elle soit acomodée un peu proprement et de tenir la main à ce que le sieur Carel diligente la menuiserie de maniere que mon apartement soit au plutot parachevé.
S’il y a une porte à l’endroit marqué E sur le plan, il faut qu’il y ayt deux fermetures afin que quand je travaille dans mon cabinet, l’on ne puisse pas entendre. »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« J’ay receu avec vostre lettre du 15e de ce mois le mémoire qui y estoit joint. Il est inutile que vous m’envoyiez les experts icy pour m’aporter vos paquets et il suffit que vous les envyez à la poste de Paris. Continuez à me rendre compte à la fin de chacune semaine de l’avancement des ouvrages dont vous estes chargé et faites connoistre à M. Deville qu’il me fera plaisir d’estre assidu à son ouvrage dans un temps comme celuy cy.
Il faut faire mettre une poutre dans la salle des gardes de madame le Dauphine à la place de celle que vous ne trouvez pas bonne.
Le Roy veut bien, nonobstant ce qu’il vous avoit mandé, que l’on continue à parqueter toutes les chambres [et] cabinet des nouveaux appartements de Saint Germain et que le parquet qui est mis dans l’antichambre de Mademoiselle y reste.
Souvenez vous que toutes les pieces de l’appartement de madame de Maintenon doivent estre parquetez et que la menuiserie et serrures doivent estre extremement propres. »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le Roy ne veut point que l’on pose presentement la menuiserie dorée qui estoit dans la tour de son apartement de Saint Germain.
Vous pouvez prendre vos mesures pour faire lambrisser les petits trumeaux de l’apartement des parterres et les dessus des portes.
L’intention de S. M. n’est point que l’on parquette les apartements des particuliers dans le chateau de Saint Germain hors ceux de messieurs les princes du sang, dont les chambres et les cabinetz le seront. Mandez moy en quel estat cela est. »

Lettre de Marie de Médicis concernant une comédie à tenir dans la salle du Château-Vieux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Delafons,
Je vous faict celle cy pour vous dire qu’estant encores de besoing de quelques pieces de tapisserie pour mettre devant toutes les fenestres de la salle où se doit jouer la comedie, lesquelles se doibvent boucher à cause des flambeaux qui s’alumeront en plein jour, vous ne failliez incontinant d’en faire apporter au plustost en ce lieu jusques à la quantité de duze ou quinze pieces, des moiennes et des plus usées, pour servir à l’effect que dessus. A quoy m’asseurant que vous apporterez tout le soing et la diligence qui est requise en cet affaire, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Saint Germain en Laye le XXXe juillet 1611
A monsieur Delafons, intendant des meubles du Roy monsieur mon fils »

Lettre de Salomon Reinach concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 16 février 1897
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi d’attirer toute votre attention – celle du savant plus encore que celle de l’homme d’Etat – sur un grave danger qui menace l’avenir du musée de Saint-Germain.
La commission des Monuments historiques, cédant à des idées d’ordre esthétique, et sans la moindre considération sur le contenu présent et futur du musée, est à la veille de faire mettre à exécution une décision funeste pour nos collections.
Il s’agit de l’achèvement du château du côté de la chapelle de saint Louis.
Feu Millet avait conçu un plan qui, bien que sacrifiant une bonne partie de la surface couverte disponible, avait le mérite de laisser intacte la salle de Mars et de ménager, derrière elle, certains locaux qui pourraient être employés utilement.
La commission substitue à ce plan celui d’Androuet du Cerceau, qui mutile abominablement la salle de Mars et place derrière une pièce pentagonale impossible à utiliser.
M. Daumet présente, de son côté, un projet digne du grand artiste qu’il est, qui dégage la rose de la chapelle comme au temps de saint Louis, mais qui mutile la salle de Mar, construite par François Ier, et diminue de plusieurs centaines de mètres carrés la surface disponible pour nos collections.
Voici trois croquis sommaires pour vous éclairer.
1° Plan de Millet
[dessin]
2° Plan de Du Cerceau (commission des Monuments historiques)
[dessin]
La partie ombrée est la surface perdue par comparaison avec le projet de Millet. La salle placée derrière la salle de Mars serait perdue aussi, ne pouvant servir que de magasin, et encore !
3° Projet de M. Daumet
[dessin]
La partie ombrée est la surface perdue par comparaison avec le projet de Millet. Sur trois étages. Vous voyez ce que cette surface sacrifiée peut représenter de vitrines et de collections !
En principe, les architectes s’occupent de l’aspect des bâtiments. Trouver de la place pour des collections futures n’est pas leur affaire. Mais les conservateurs de musées, qui savent combien le Louvre est à l’étroit, qui connaissent le nombre de belles collections privées dont l’Etat est appelé, un jour ou l’autre, à hériter, ont le devoir de pousser un cri d’alarme, de remuer ciel et terre quand on vient diminuer arbitrairement et à tout jamais la surface couverte réservée aux collections.
Je pense que le plan de Millet lui-même est mauvais, parce que la partie ABCD (fig. 1) est trop restreinte. Sur la fig. 1, la partie teintée en bleu marque la surface couverte ajoutée par Mansart que le plan de Millet sacrifie. Je veux bien qu’on en sacrifie une partie pour que l’esthétique soit contente, mais il faut que le sacrifice soit aussi restreint que possible. On peut chercher quelque-chose suivant la donnée que voici :
[dessin]
Je sais bien que ce pavillon A n’existe ni dans le plan de Louis XIV, ni dans celui de François Ier, mais le terrain existe, il est propriété de l’Etat, et l’on demandera compte, vers 1950, à ceux qui, pouvant l’utiliser pour le musée des Antiquités nationales, l’ont sacrifié à des préoccupations d’esthétique, ces mêmes préoccupations qui ont donné naissance à la plus grande folie de l’architecture contemporaine, le charmant et inutilisable musée Galliera.
Je vous en prie, Monsieur le Ministre, voyez comment on peut donner suite à cette lettre. Les commissions ne sont point souveraines, mais consultatives. Il n’y a pas que les architectes, il y a les archéologues. Songez que le mal, une fois fait, sera irréparable !
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
Salomon Reinach
Conservateur adjoint »

Lettre de convocation au comité chargé de la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 12 juin 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Pascal, membre de l’Institut, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Moyaux, membre de l’Institut, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Guadet, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Scellier de Gisors, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
J’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai chargé le comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques d’étudier un projet de restauration de la porte d’entrée du musée des Antiquités nationales, au château de Saint-Germain.
Ce comité se réunira mercredi prochain 17 juin, à 4 h. ½, dans la salle du conseil général des Bâtiments civils (3, rue de Valois).
Je vous prie de vouloir bien assister à la séance. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1895
Monsieur le Ministre,
Par mon rapport en date du 3 septembre dernier, j’ai eu l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre des travaux publics, qui a dû transmettre ce rapport à la direction des Beaux-Arts, qu’il paraissait nécessaire que la commission des Monuments historiques voulut bien examiner à nouveau la question relative à la remise en usage de la porte originaire de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, porte masquée par un escalier à l’époque de François Ier, et je demandais aussi que la commission donnât un avis à propos du rétablissement de la rose englobée dans le mur d’une salle monumentale contiguë, dite la salle de Mars.
Depuis, les travaux en cours m’ont amené à faire des sondages à la base du mur portant le pignon de la chapelle. Ces sondages ont révélé qu’un escalier avait existé à l’angle sud-ouest de ce mur : les traces en subsistent non seulement à son ancien départ, près la baie côté des fossés, mais encore à sa partie supérieure, où l’on trouve en place une pierre portant trace du circulaire de l’escalier, ainsi qu’une tête d’homme grandeur nature dans un bel état de conservation. Ces faits nouveaux motiveront l’intérêt de la commission et elle aurait à examiner la remarque suivante : si on s’en tenait à l’exécution du projet tel qu’il a été conçu par M. Millet, on ne pourrait restaurer la rose qu’en la laissant aveuglée, à cause du mur terminal de la salle de Mars qui se bute contre cette rose, ainsi que les planchers des étages inférieurs à cette salle. La remarquable disposition de la rose de la chapelle de Saint-Germain est signalée dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècles, les restes mutilés ont une importance telle qu’il parait désirable de les démasquer du côté de la salle de Mars et de ses étages inférieurs. Ce dégagement pourrait s’opérer eu augmentant d’une travée en longueur cette salle, qui d’ailleurs semble avoir été interrompue dans son achèvement ou mutilée à l’époque où ont été construits les pavillons condamnés à disparaître au projet de restauration. Ce projet ne serait modifié que dans une mesure peu importante, l’ensemble n’en serait pas troublé. On peut même admettre que cette partie de la salle montant de fond, depuis le sol de la chapelle jusqu’aux voûtes de l’ancienne salle augmentée en longueur d’une travée, serait d’un effet pittoresque avec ses galeries entourant l’espace laissé libre. Là pourrait trouver place une pièce du musée importante en hauteur à exposer aux yeux du public.
Le dégagement de la rose, le rétablissement des contreforts de l’escalier dont les traces viennent d’être retrouvées mériteraient un intérêt nouveau : l’escalier reconstruit desservirait le comble de la chapelle, les chêneaux et le passage à hauteur des fenestrages.
On pourrait, au-dessus de la rose, faire paraître la corniche à crochets, continuer la galerie ajourée, la partie de rampe du pignon et l’oculus libé qui a dû occuper le tympan.
Si vous admettez, Monsieur le Ministre, ma proposition, je vous demande de vouloir bien en saisir la commission des Monuments historiques et de renvoyer le présent rapport au bureau compétent, qui très probablement m’appellera sur place à développer les propositions qui précèdent.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Palais-Royal, le 10 juin 1897
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi d’insister près de vous afin que la demande que j’ai eu l’honneur de vous adresser le 11 février dernier tendant à l’examen de modifications que je propose à des résolutions prises par la commission des Monuments historiques pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain soit suivie d’effet.
Les modifications dont je faisais valoir l’intérêt dans un rapport auquel étaient joints des dessins devraient, vous le jugerez probablement ainsi, Monsieur le Directeur, être examinés par les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, attendu qu’il s’agit d’un édifice ressortissant des deux services.
Les travaux de restauration autorisés sont en cours d’exécution. Leur continuation nécessitera sous peu la décision nouvelle que je sollicite. Je vous prie, Monsieur le Directeur, de hâter cette décision afin que les crédits soient employés en saison favorable.
Je vous présente, Monsieur le Directeur, etc.
L’architecte des parterres et du château de Saint-Germain
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

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