La Commission de la Topographie des Gaules (CTG) est une commission de savants créée par Napoléon III le 17 juillet 1858, avec pour objectifs de dresser trois cartes et de rédiger deux dictionnaires visant à éclairer la topographie antique du territoire national. Pour ce faire, la CTG -qui compte moins de 20 membres à sa création- va immédiatement tisser un grand réseau à travers le pays en nommant des correspondants dans tous les départements, s'appuyant souvent sur les sociétés savantes locales. Officiers, ingénieurs, archivistes, professeurs de lycée, hommes d'église et autres notables sont ainsi mobilisés pour mener des recherches dans leurs régions respectives et faire remonter ces informations à Paris, au Ministère de l'Instruction publique dont dépend la Commission.
La CTG a survécu à la chute du Second Empire ; elle ne disparaît que le 20 janvier 1880 lorsqu'elle est officiellement remplacée par la Commission de géographie historique de l'ancienne France.
L'administration de l'instruction publique depuis la Révolution française est rattachée aux services du ministère de l'Intérieur créé en 1790. Héritière de l'Université impériale instituée par les décrets du 17 mars 1808, et qu'avaient remplacée, pendant les premières années de la Restauration, une "Commission de l'Instruction publique " (1815-1820), puis un "Conseil royal de l'Instruction publique " (1820-1822), l'Université de France fut érigée en département ministériel, le 26 août 1824, par la création du "Ministère des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique".
Créé par ordonnance du 4 janvier 1828, le Ministère de l'Instruction publique dure, sous des appellations légèrement variables, jusqu'en juin 1932. Il est alors remplacé par le ministère de l’Éducation Nationale.
Sous le Second Empire, le ministère de l’Instruction publique et des Cultes, administré notamment par Hippolyte Fortoul (1851-1856), Gustave Rouland (1856-1863) puis Victor Duruy (1863-1869), est réparti en plusieurs bureaux et en une division : la Division des Sciences et Lettres. Elle regroupe la gestion des grands établissements scientifiques (par exemple, le Museum d’Histoire Naturelle) mais s’occupe également des indemnités scientifiques attribuées au développement de la recherche. Par ailleurs, le ministère, grâce aux différentes commissions dont il a la tutelle, est en lien permanent avec les sociétés savantes. C’est le cas notamment avec l’actuel Comité des Travaux Historiques et Scientifiques et avec la Commission de Topographie des Gaules qui font appel aux savants locaux, qu’ils nomment correspondants, dans le cadre de leurs recherches archéologiques et historiques dans les différentes régions de France.
Fils de Jacques Alexandre Robert et frère d'Adolphe Robert, tous deux lithographes, Zéphyrin Robert est archiviste et archéologue. Il est d'abord employé comme archiviste à la préfecture de Lons en janvier 1833 avant de prendre la direction des Archives départementales en 1834.
En 1865, il est nommé conservateur du Musée de Lons-le-Saulnier, installé dans l'Hôtel de ville et reste à ce poste jusqu'en 1896. Parallèlement au développement de la section archéologique du musée, il se passionne pour l'archéologie, entreprenant des recherches de terrain dont il rend compte à la Société française d'Archéologie. Il contribue à l'enrichissement des collections du musée par des dons venant de lui ou de ses relations. Par soucis d'éviter la dispersion des objets archéologiques, il se porte acquéreur des pièces découvertes en 1865 dans la fonderie celtique de Larnaud qui sont ensuite acquises par Napoléon III et données au musée des Antiquités nationales.
Publié
Dessins réalisés par M. Mesnier d'un vase anaglyphique en bronze, d'époque gallo-romaine, trouvé sur la commune d'Etival et du détail de son anse. Le dessin donne les dimensions réelles de l'objet. Les dessins ont été envoyés par M. Zéphirin Robert, archiviste et archéologue, conservateur du Musée de Lons-le-Saulnier et correspondant de la CTG.
Envoi de M. Zéphirin Robert, don de la Commission des Gaules
Photo MAN (musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye)