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Description archivistique
Henri IV Louis XIII
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Lettre d’Henri IV concernant l’installation du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
Je vous ay faict une depesche du VIIe de ce mois qui a esté envoyée au sieur de la Guiche pour la vous faire tenir, par laquelle je vous mandois la resolution que j’ay faicte de ne rien ordonner de la capitainerie de Sommieres, que vous ne fussiés icy aupres de moy et que nous n’en eussions conferé ensemble. C’est la mesme response que j’en ay faicte au fils du feu sieur de Saurin, present porteur, duquel j’ay toute bonne opinion, et seray bien aise de faire pour luy, s’il s’en presente occasion qui luy soit convenable. J’ay depuis receu vostre depesche du dernier du mois passé, où j’ay veu combien vostre passage a valu en la ville de Montpellier pour le repos d’icelle. Je m’asseure qu’il aura eu le mesme effect en celle de Nismes, et que toute la province ressentira beaucoup de fruict de ce peu de sejour que vous y avés faict.
Je presuppose que si vous avés continué vostre voyage comme vous me mandés, que ce dict porteur vous rencontrera à Lyon, et par consequent que vous ne tarderés plus gueres à estre icy pres de nous, où je desire que vous puissiés arriver avant que nous en delogions, qui sera, comme j’estime, vers la fin du mois. Et le premier voyage que vous ferons sera d’aller consigner à Saint Germain mon fils le Dauphin, ayant estimé ne pouvoir choisir lieu plus commode pour le faire nourrir que celuy là.
Nous n’avons icy rien de nouveau depuis ma derniere lettre, que le retour de mon nepveu le comte d’Auvergne et de mon cousin le mareschal de Biron de leur voyage d’Angleterre, qui se louent tous des faveurs et honnestetez qu’ils ont receues de la Royne. Le siege d’Ostande est toujours continué par l’archiduc et luy a esté ceste année plus favorable que la precedente, car il a pendant icelle faict fort beau temps. Il se confirme aussy tousjours davantage et opiniastre son siege, sur l’evenement duquel ils sont bien appointez contraires, car si les unes esperent l’emporter, les autres monstrent estre fort asseurez qu’il n’en sera rien. C’est ce que j’ay à vous dire pour ceste fois.
Priant Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le XIIIe jour d’octobre 1601.
Henry »

Henri IV