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Description archivistique
Saint-Mauris, Jean de François Ier
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Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant l’arrivée attendue du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
J’escripvis y a seulement deux jours a Vostre Magesté, et depuis est succedé que le Roy est tumbé en plus griefve maladie qui n’avoit, auquel la playe de son appostume s’est derechief ouverte, et dit l’on qu’elle s’est trouvee tant infectee que les medecins desperent aucunement de sa convalescence. Il doibt estre, Sire, ce jourd’huy ou demain a Saint Germain, ou il vient en lictiere dez Lymours, et y sera jusques a son entiere guerion. Par ce moyen l’on dit, Sire, qu’il ne fera la voyage de Chasteau Thierry et qui mandera le Daulphin cette part pour lever en son nom l’enffant de monsieur de Sedan. Je ne deffauldray, Sire, m’assentir tousjours soigneusement du progres de sa maladie pour en advertir Vostre Magesté. Et aujourd’huy, Sire, toute ceste Court, signamment le cardinal de Tournon et l’admiral et la dame d’Estampes craignent perdre le Roy, lequel, Sire, quelque ouverture qu’il ait, ne delaisse d’aller a la chasse en sa lictiere, mais l’on luy tient couverte. Et s’il vouloit croire les medecins, il se tiendroit au logis. […] »

Saint-Mauris, Jean de

Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant le possible départ du roi de Saint-Germain-en-Laye

« Quelque peu apres la mort du feu roy d’Angleterre, fut icy publié que le roy de France tumba malade d’un rume, dont il fut contrainct prendre le lict, et dit lors en soubzriant que si led. feu roy d’Engleterre l’avoit adjourné pour le suyvre, que ce seroit bien aultre parolle. Il a prins, Sire, medecine, et n’est nouvelle qu’il doibts encores bouger de Saint Germain, sy ne va a La Muette proche de la. L’on dit que, en ce voyaige, il ne ira a Fontainebleau, a cause que l’ouvraige qu’il y fait bastir de nouveaul est imparfait et qu’il ne sera achevé avant six mois. […] »

Saint-Mauris, Jean de

Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant le désir du roi d’aller à Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’huy le Roy se retreuve bien fort malade d’une fiebvre, laquelle luy est survenue parce que son appostume s’est rouvert, ouquel il se retreuve telle pourriture que les medecins desperent de la curation. Led. Roy est a Rambouillet, lieu champestre de ou l’on ne l’ose tirer pour non le mectre en hazard, et il desireroit estre a Saint Germain. Monsieur le Daulphin l’abandonne peu, et je tiens qu’il viendroit peu à propoz [si] led. Roy morust, pource que led. Daulphin demonstre estre du tout enclins a la guerre. […] »

Saint-Mauris, Jean de

Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant le départ du roi pour Saint-Germain-en-Laye

« [f. 37] J’ay sceu que led. seigneur Roy, par l’advis de ses medecins, se debvoit partir de Ramboulet et aller en une abbaye a deux lieures de la, ou il sera trois jours. Puis il viendra a Saint Germain, et ne se treuve quitte de la fiebvre si elle ne retourne, a quoy l’on obvye le plus que l’on peult. Mais comme son appostume n’est encoires bien ouverte, l’on ne doubte qu’elle retourne. Et sont en doubte ses medecins ou ny en quel lieu ilz luy pourront faire incision, craindant que l’ung des boyaulx enflambe, que denote grande corruption et alteration de luy. Ce que dessus, Sire, ay je sceu certainement et que l’on tient sa disposition beaucoup meilleure qu’elle n’avoit esté. »

Saint-Mauris, Jean de

Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant le départ du roi pour Saint-Germain-en-Laye

« [f. 56v] Le XXIe de ce mois, Sire, le Roy fust extremement malade et en temps que son appostume se debvoit plus ouvrir de ce qui n’estoit lors, et toute la nuyt il eust telles douleurs qu’il crioit comme ung homme desperé, tellement qui conceust opinion de devoir mourir, en sorte qu’il confessa et manda le Daulphin, auquel, present le cardinal de Tournon, l’admiral et madame d’estampes, il feyt maintes longues remonstrances et declaration de sa volonté en aucuns pointz, entre lesquelz il luy enjoindit et pria de favoriser lad. dame d’Estampes en tous ses affaires et continuer lesd. cardinal de Tournon et admiral en la charge qu’ilz avoient, l’asseurant qu’ilz estoient bien bons serviteurs et qui entendoient les affaires du royaulme, et fut, Sire, toute lad. nuyt tenu chierge allumé pour luy en donner le signe de la croix a cause que les medecins le jugeoient mort, mesmes que son appostume estoit retenu et ja commençoit lors luy monter en hault accompaigné d’une fiebvre. Et toutesfois, Sire, Dieu permist que le lendemain il se feyt une nouvelle ouverture proche de deux doiz du lieu ou souloit estre l’anchien appostume, de laquelle y sortist telle puantise qu’il se trouva hors de peyne, et depuys, Sire, il est demeuré fort asseché jusques a maintenant, en façon qu’il fait son compte d’estre bientost a Saint Germain, ou il se desire pour le regard de l’air, estant mesmes celluy ou il est de present peu salubre. »

Saint-Mauris, Jean de