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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Millet, Eugène
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Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet la construction des arcs entre les contreforts, face côté du parterre, dans le bâtiment nord, têtes des croisées de la façade sur la cour, tour de Charles V, restauration de la partie supérieure façade nord, travaux divers.
Entrepreneur
M. Planté frères, 89 rue de Poissy à Saint-Germain, mémoire n° 6
Le présent carnet, contenant seize feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 1er avril 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.

  1. Bâtiment nord, 3e étage
    A sceller les étais maintenant un arc double aux 4/10 de maçon et aide et sacs de plâtre.
    Gargouilles sculptées
    Pour les imprégner d’huile et mettre ces gargouilles de niveau, les caller, les avoir redressées après travail fait, employé 30 heures de maçon et aide, fourni 1 sac de plâtre au sac.
  2. [rayé] [dans la marge :] A porter sur l’entretien.
  3. 6ème contrefort intérieur, côté de la cour
    La fouille des terres en rigole avec jet sur berge, roulage à un relai, jet dans les fossés de 1 m. 85 de long sur 1,18 de large et 2,52 de hauteur.
    La fouille idem pour le béton
    1,50 1,00 1,00
    Le béton ½ meulière, ½ cailloux, le même cube.
    Fouille au-dessus jusqu’à la retraite
    1,50 1,00 0,50
    Au-dessus de la retraite, fouille idem
    1,85 1,00 1,02 de haut.
    Au-dessus du béton, la fondation en moellon et mortier de chaux hydraulique de 1,90 de long sur 0,80 de large et 1,25 de hauteur.
    9ème contrefort intérieur, côté de la cour.
    Le même détail égal au précédent.
    A la descente et rangement des fers provenant de la démolition du chemin de ronde, employé 10 heures de deux garçons.
    A la descente et rangement au magasin des bois renfermés dans l’aire du 3e étage, employé 30 heures de garçons.
    1864, 27 avril
  4. Façades sur cour et sur le parterre
    A la dépose et au rangement des croisées des 1er et 2e étage, employé 24 heures de maçon et aide, y compris la descente.
    28 avril
    Au même travail, 16 heures idem
    29 avril
    Au même travail, 13 heures idem
    Pour les descellements au 1er étage, 172 trous de 0,15 pour les pattes et pièces d’appui.
    2e étage, 104 trous idem
    1864, 5 mai
    Avant-corps sur le parterre
    A la dépose et rangement des croisées, 12 heures de maçon et aide, y compris la descente.
    30 trous de 0,15 pour descellement de pattes et pièces d’appui.
    13 mai
    Descente et rangement de plombs, 2 heures.
    Façade sur la cour
    Pour les pilastres à sceller les étais, trous et scellements d’abouts de contrefiches, échafauds spéciaux, pose et scellement de deux barres de fer par le haut, employé 14 heures de maçon et aide.
    Fourni 2 sacs de plâtre.
  5. Contrefort de la Loge, extérieur face nord
    La fouille des anciens remblais dans le fossé pour aller aux fondations du contrefort
    1 partie de 16,50 de longueur sur 1,50 de largeur, réduit, et 1,00 de haut
    1 autre partie en contrebas de 12,00 de longueur sur 2,20 de largeur, réduit, et 1,60 de profondeur.
    Profil des fouilles, longueur 16,50
    Coupe [dessin]
    La fouille du renfoncement de 3,75 sur 0,75 et 2,00 de haut dans l’arrière-corps (le tout roulé à 1 relais).
    Les 2 renfoncements à droite et à gauche de l’avant-corps, d’ensemble 6,86 sur 1,87 et 2,40 de hauteur, réduit, jusqu’au-dessus du pavage.
    La démolition du mur en meulière sur la face de 3,95 de longueur, compris arrachements, sur 10,95 de hauteur et 0,35 d’épaisseur avec triage.
    La démolition de l’ancien plancher qui existait dans l’arrière-corps, de 3,75 de longueur sur 1,00 de largeur, avec aire et hourdis plein.
    4 descellements de solives.
    Dépose du plomb au-dessus et rangement, 6 heures de compagnon et garçon.
    Avoir démoli la trémie séparant les deux cabinets et rangements du fer et du plomb, employé 6 heures de compagnon et garçon.
    La démolition du double mur d’arrière-corps en meulière de 5,00 de hauteur sur 3,20 de longueur, compris arrachement, et 0,35 d’épaisseur.
    A déduire l’ancienne trémie de 0,80 sur 0,80 et 0,35 d’épaisseur.
    Le reste.
    La démolition de la brique qui entourait le châssis en fer de 4,08 de pourtour sur 0,22 et 0,22, descendu et rangé.
    Intérieur de la loge, rez-de-chaussée
    Le dédallage de ABC en même surface sur 0,10 de hauteur et refente de la pierre en moellon.
    [dessin]
    La fouille au-dessous de ABC en même surface idem sur 0,75 de hauteur, réduit et roulé à un relais dans la cour.
    La démolition d’un massif en meulière et moelon en contrebas des fouilles, moitié à la pince, avec difficulté, produit en même surface que C sur 0,50 de hauteur.
    La dépose d’un grand en assises de pierres de 4,50 de longueur sur 0,50 de largeur réduit et 0,50 de hauteur.
    Avoir fait 2 massifs en vieux moelons, chaux hydraulique et sable suivant les 2 figures E de chacun 1,10 de longueur sur 0,90 de largeur et 6,18 de profondeur du fonds.
    Avoir fait 20 arrachements dans les parois des vieux murs, de chaque 0,25 0,25 0,30 réduits.
    Le remplissage en immondices et pilonnées de la figure D de même surface sur 6,18 de hauteur.
    La dégradation des joints des 3 murs avec grattage du moelon qui se trouvait au droit de la fosse d’aisances, d’ensemble 4,90 de pourtour sur 6,18 de hauteur.
  6. [rayé] [dans la marge :] A porter sur l’entretien.
    Donjon
    A faire les échafauds spéciaux pour les reprises des voûtes, monter les équipages, les descendre, faire quelques parties de reprises de voûte en moelon, employé 2 compagnons et aides, chacun 1 jour 4 heures.
    Fourni 0,100 de mortier de chaux hydraulique pour ces reprises.
    Rez-de-chaussée
    Bâtiment nord, pièce à gauche de l’escalier
    La démolition d’une partie de voûte de 4,50 sur 1,30 et 1,80, moins un segment de 4,50 sur 0,75 et 1,80 le reste.
    L’échafaud spécial pour cette démolition (à évaluer).
  7. Fossé de la face nord
    Construction du 5ème regard en partant de l’angle nord-ouest.
    La dépose du châssis en pierre de 1,11 sur 1,05 et 0,22 d’épaisseur.
    La repose en même cube.
    [dessin]
    La maçonnerie au-dessous de 1,50 carré sur 0,80 de hauteur en moellon de chaux hydraulique et sable.
    A déduire
    Le vide de 0,50 de diamètre sur 0,80 de hauteur.
  8. Fossé, côté du nord
    A. Avoir fait 2 fouilles dans le fossé pour le massif des étaiements des contreforts de la loge de chacune 4800 de longueur sur 3,00 de largeur et 3,40 de hauteur (avec jet à une banquette et roulé à 2 relais à ½ avec un jet).
    2 parties de dépavage au fond de chacune 4,00 sur 1,00 avec montage du pavé et rangement.
    [dessin]
    B. La construction de 2 massifs en moellon et mortier de chaux hydraulique et sable, un de 3,35 de longueur sur 3,00 de hauteur et 0,80 d’épaisseur p.
    Un de 3,60 de longueur sur 3,00 de hauteur et 0,80 d’épaisseur.
    Le remblai en même cube que les 2 fouilles ci-dessus A moins le cube des 2 massifs B, le surplus produit.
    1864, 5 juin
  9. Donjon
    Grand angle nord-ouest
    Démolition de l’angle formant la jonction du donjon avec le pavillon nord-ouest et non comptée au forfait de démolition.
    Une partie de 2,20 sur 1,40 et 6,30 de hauteur.
    Une autre de 2,20 sur 1,10 et 19,95 de hauteur.
    Cube
    Dont en pierre pour dépose et descente 26,25 sur 2,20 et 0,50 d’épaisseur avec rangement et reprise en compte avec 1/5e de déchet.
    Le surplus en moellon levé moitié à la pince.
    Pour bandes et maintenir les parois de la démolition, employé 21 sacs de plâtre et 24 heures de compagnon et garçon.
    Face du donjon, côté du nord
    La dépose et repose de trois assises formant les jambages de la petite baie du 2e étage.
    L’appui de 0,50 sur 0,31 et 0,36 d’épaisseur.
    Un de 0,51 sur 0,31 et 0,30 d’épaisseur à droite.
    Un formant jambage de 0,60 sur 0,25 de hauteur et 0,36 d’épaisseur p.
    Un autre de 0,25 sur 0,35 de hauteur et 0,36 d’épaisseur.
    La démolition du parement intérieur du mur (mémoire).
    1864, 5 juin
  10. Cheminée de la première pièce à gauche de l’escalier principal à rez-de-chaussée
    La démolition de la partie de mur à rez-de-chaussée en moellon de 4,45 de hauteur sur 4,06 de largeur et 0,30 d’épaisseur, réduit.
    La fouille pour le massif de la cheminée de 4,30 de longueur sur 1,20 de largeur et 2,10 de hauteur.
    Le massif à l’emplacement de la fouille.
    Une partie de 2,76 sur 1,00 sur 1,96 de profondeur.
    Une autre de 0,70 sur 0,40 sur 1,96 de profondeur.
    1864, 8 juin
  11. Donjon, angle nord-ouest
    Fait une fouille à une banquette au-dessous de la fondation A de l’angle et avec difficulté vu le peu d’espace, de 1,55 de longueur sur 0,73 de largeur et 2,10 de hauteur et du niveau général 9,80, routé à 1 relais.
    [dessin]
    La fouille au-dessous autour du massif de l’angle et jetée sur berge roulée à 1 relais idem.
    Une partie de 5,20 sur 1,70 et 1,50 de hauteur et roulée à 1 relais.
    Une autre partie, côté ouest, de 5,00 sur 1,70 réduit et 1,20 de hauteur, roulé idem.
    Une partie côté nord de 2,50 de longueur sur 2,10 de largeur et 2,30 de hauteur à 1 relais idem (au-dessus du cube A).
    1864, 14 juin
  12. Donjon, angle nord-ouest
    Construction du massif sous l’angle en moellon, façon et mortier de chaux hydraulique et sable
    [dessin]
    Première partie de 1,50 de longueur sur 110 de large et 0,80 d’épaisseur.
    2e partie de 1,30 de longueur sur 0,70 de largeur et 0,80 d’épaisseur.
    3e partie de 1,60 carré sur 0,15 d’épaisseur.
    A la 3ème partie, même surface de recoupement d’anciennes assises sur 0,08 de hauteur pour obtenir 0,15 de hauteur formant le nouveau massif recevant la première assise de l’angle.
    La partie pointée en rouge est en béton sous les 0,80 de hauteur de massif et portant 1,55 de longueur sur 0,73 de largeur et 2,10 de hauteur, ou à 7 m. 70 du niveau général.
    1864, 15 juin
  13. Porte au 2ème, à droite du palier du grand escalier en montant
    [dessin]
    La dépose et descente de la vieille plate-bande de 1,53 de longueur sur 0,64 de hauteur et 0,79 d’épaisseur.
    Les morceaux ont été cassés en moellon (évalué).
    La démolition du pâté en forme d’ogive au-dessus de 1,31 de diamètre sur 0,89 de flèche et 0,79 d’épaisseur.
    L’autre porte en face sur le même palier du grand escalier produit en tout semblable à la précédente A.
  14. Pour l’échafaudage du contrefort de la loge à l’extérieur, face du nord, avoir fait les trous, monté les équipages, scellé les échasses et boulins, employé pour ce 48 heures de compagnon et garçon, échaffaud construit pour le recoupement de la pile de gauche.
    Fourni 8 sacs de plâtre.
    Pour le scellement des plateformes, 4 heures de compagnon et garçon.
    Fourni 4 sacs de plâtre.
    Pour les scellements des têtes des étais, faire les trous et scellements des barres de fer, et établir l’échafaudage nécessaire aux dits trous et scellements.
    Employé 8 heures de tailleurs de pierres.
    Idem 24 heures de compagnon et garçon et 2 sacs de plâtre.
    Pour la descente des bois et plombs de l’administration et les avoir rangés au magasin, 4 heures de garçon.
  15. Pour les échafaudages du clocher commencé le 15 juin 1864
    Du 15, 10 heures de compagnon et garçon
    Du 16, 24 heures de compagnon et aide
    Du 17, 24 heures de compagnon et aide idem
    Du 18, 18 heures de compagnon et aide idem
    Du 15, par ordre de monsieur Chozet, employé 12 heures de compagnon et garçon pour percer les planchers et débouchement d’une porte dans le pavillon nord.
    Du 28 juin 1864, la démolition à la pince et à la pioche pour le massif du premier contrefort extérieur face nord, après ceux d’avant-corps de la loge (chemin de ronde).
    [dessin]
    La dite de 3,60 du niveau général de 2,00 de longueur sur 1,20 de largeur réduit (remplissage en moellon et chaux même cube).
    Vieux escalier sur le balcon, côté du nord. La dépose de six marches de chacune 2,86 sur 0,40 et 0,15 d’épaisseur.
    Les avoir cassées toutes en moellon.
    12 descellements de grosses barres de fer des deux bouts.
    La descente du moellon et rangement des barres de fer.
  16. Pour les tranchées à l’échelle et percements de trous nécessaires sur les murs du donjon pour l’horloge.
    Le 28 juin, 12 heures de tailleur de pierres
    Le 29 juin, 8 heures de tailleur de pierres
    Le 30 juin, 3 heures de tailleur de pierres
    Fourni 4 petits dez avec leurs parements et trous de goujons de chaque 0,23 sur 0,19 et 0,12 de hauteur, pour supporter l’horloge.
    Le 3 juillet, avoir fait un trou dans la tour pour l’horloge de 0,10 de profondeur sur 0,07 carré à l’échelle et dans la roche, employé 2 heures de tailleurs de pierres.
    Le 4 juillet, employé 4 heures de tailleurs de pierres pour avoir ripé les peintures afin de voir les joints de la pierre dans l’escalier d’honneur.
    Du 4 juillet, 12 heures idem idem.
    Du 5 juillet, au ripage, 4 heures, idem pour idem.
    Du 16 juin, pour avoir fait les trous et scellements des pattes qui tiennent le cadran, employé 6 heures de compagnon et garçon.
    Fourni ¼ de sac.
    Pour avoir déchafaudé le faite du clocher pour passer les étais, employé 3 heures de compagnon et garçon.
    Pour la démolition du plancher du clocher et descente des immondices, employé 12 heures de compagnon et aide.
    Pour déchafauder les 3 faces des contreforts extérieurs de la loge, face nord, employé 12 heures de compagnon et aide.
    Dessus du donjon. Avoir fait 4 scellements et trous pour tenir les tringles de la minuterie et fait 3 autres trous et scellements pour idem dont un descendant, employé 7 heures de maçon et aide à tous en différents scellements.
    Fourni 1 sac de plâtre.
    Pour avoir échafaudé et déchafaudé pour la grande entaille des tringles dans les murs du donjon, employé 6 heures de maçon et garçon.
  17. Face midi de la cour
    Pour les 6 chevalements des contreforts, échafaudage, démolition et scellements des dits et bandes en plâtre, employé pour ce 6 compagnons et garçons, chacun 12 heures.
    Fourni 18 sacs de plâtre.
    Construction de 10 massifs pour les couchis bas des grands étais de la face midi de la cour.
    Celui de droite de 3,20 sur 0,80 et 0,30 de hauteur, réduits.
    Ensuite un autre de 3,65 sur 0,75 et 0,25 d’épaisseur.
    Un de 3,20 sur 0,78 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 3,60 sur 0,70 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 3,15 sur 0,76 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 2,70 sur 0,76 et 0,18 d’épaisseur.
    Le scellement d’un pieu de buttée.
    Un autre massif de 3,20 sur 0,80 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 2,05 sur 0,80 et 0,20 d’épaisseur.
    Le scellement d’un pieu de buttée.
    Un autre massif de 2,75 sur 0,75 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 2,80 sur 0,75 et 0,20 d’épaisseur.
    Etresillons entre les contreforts et scellement des contrefiches, employé 3 heures de maçon et garçon.
    Fourni 3 sacs de plâtre.
    Employé 4 heures de tailleur de pierre pour les trous des contrefiches.
    Dans les ébrasements des baies du rez-de-chaussée, côté de la cour, fait 2 renformis en plâtre pour les couchis des étrésillons de chacun 3,60 de longueur (c’est-à-dire hauteur) sur 0,35 de largeur et 0,10 d’épaisseur, réduit, et enduit avec 1 arête.
    Pour les étrésillons de la porte de la loge, fait 2 enduits à rez-de-chaussée, employé pour ce 2 heures de maçon et aide.
    Fourni 2 sacs de plâtre.
    Sur le chemin de ronde, avoir fait 5 massifs pour les étais en moellon et plâtre sous les couchis des étais.
    Un de 2,10 sur 0,55 et 0,10
    Un de 4,20 sur 0,50 et 0,10
    Un de 2,80 sur 0,50 et 0,10
    Un de 2,00 sur 0,40 et 0,10
    3 semelles posées sur plâtre pour les étayements des planchers au droit des cheminées, de chacune 4,75 de longueur sur 0,30 et 0,08 d’épaisseur, plâtre pur.
    Employé 8 heures de garçons en deux fois pour avoir descendu les bois, fers, plombs, croisées etc.
  18. Continuation du travail de l’horloge
    Avoir fait les tranchées et entailles pour rapporter des petites assises et fait les petites feuillures pour recevoir les plaques de tôle, employé le 1er juillet 10 heures de tailleur de pierre.
    Le 2e idem, 12 heures idem idem.
    Le 3e idem, 3 heures idem idem.
    Le 9 juillet, 3 heures pour l’horloge idem.
    Le 12 idem, 4 heures de tailleur de pierres pour idem.
  19. Face du midi sur la cour
    9e contrefort extérieur
    La démolition à la prince et à la pioche de 6,06 de profondeur du niveau général sur 1,50 de largeur, réduit, et 0,80 d’épaisseur.
    Employé 6 sacs de plâtre pour bander les moellons.
    Idem pour une demie journée de maçon et aide.
    La fouille pour le dit contrefort à 6,06 du niveau général et de 3,80 de longueur sur 3,20 de largeur.
    A déduite le cube de la démolition ci-dessus.
    Le reste produit, dont partie montée à la chèvre, idem pour la démolition.
    L’enlèvement à la chèvre des terres produites par l’éboulement de 3,80 sur 0,60 d’épaisseur et 4,00 de hauteur.
  20. Fait une fouille et monté les terres au seau entre le 5e et le 6e contrefort de la face midi sur la cour afin d’observer et y voir l’état des murs.
    La dite fouille de 3,40 de hauteur et la surface prise en deux parties suivant la figure ci-contre.
    [dessin]
    Une de 1,40 sur 1,05.
    Une de 1,14 réduit sur 1,05 de largeur.
    Le remblai et pilonnage produit en même cube.
    Le 20 juillet 1864. Pour bander la vieille maçonnerie de l’angle nord-ouest, employé 8 heures de maçon et garçon.
    Fourni 12 sacs de plâtre.
    Sur la face du nord, le descellement de 10 brides des anciens tuyaux de descente dont partie à l’échelle, à 2 scellements chacune.
    Une petite reprise sur le trumeau au droit de la démolition de l’ancien escalier sur le chemin de ronde, de 1,50 sur 0,50 de hauteur et 0,25 d’épaisseur en moellon et chaux hydraulique.
    La reprise idem du tableau de 0,60 de longueur sur 0,30 et 0,25 d’épaisseur.
    La démolition préalable des deux parties accoladées produit en même cube.
    Fait 104 descellements de brides dans l’arrière-corps de la loge pour les tuyaux de descente, ventouses des cabinets supprimés.
    Au droit des anciens contreforts, 48 descellements d’anciennes brides idem idem dont parties à l’échelle avec difficulté.
  21. La fouille et nettoyage de l’ancien trou perdu et montage au seau au droit des 5e et 6e contreforts, face du midi, sur la cour à 8 m. 80 de profondeur du niveau général, emploi du temps ci-après :
    Du 18 juillet, 12 heures de compagnon et aide
    Du 19 idem, 12 heures idem
    Du 20 idem, 12 heures idem
    Du 21 idem, 12 heures idem
    Du 22 idem, 12 heures idem
    Pour avoir gratté et nettoyé les parois des murs du dit trou et avoir arraché plusieurs mauvais moellons et monté les gravois idem au seau, employé pour ce 12 heures de maçon et aide.
    Le béton dans le fond du dit trou de 1,60 de longueur sur 1,13 de largeur et 8 m. 80 du niveau général, fini à 6 m. 20 du même niveau, ce qui produit 2 m. 60 de hauteur et bien pilonné.
    La fourniture et descente des assises brutes formant massif dans le dit trou et en partie sous le 5e contrefort et en roche, face au midi, sur la cour
    1 de 1,25 sur 0,70 et 0,24 d’épaisseur
    1 de 1,30 sur 0,70 et 0,30 d’épaisseur
    1 de 1,25 sur 0,70 et 0,24 d’épaisseur
    1 de 1,30 sur 0,70 et 0,30 d’épaisseur
    1 de 0,85 sur 0,70 et 0,37 d’épaisseur
    1 de 0,80 sur 0,65 et 0,37 d’épaisseur
  22. Du 10 juillet. Fait un échafaudage à chaque palier de l’escalier d’honneur pour le travail du modeleur, employé 12 heures de maçon et aide.
    Du 11 idem. A la continuation idem, 12 heures idem et à finir.
    Du 12. A faire l’échafaudage du clocher, pour arriver à la boule, 24 heures de maçon et 12 heures de garçon.
    Du 13. 24 heures idem idem.
    Du 14. 12 idem de compagnon et 12 heures de garçon.
    Du 15. 12 heures idem idem.
    Du 16. 12 heures idem idem.
    Sur le mur de ronde, le scellement du corbeau en bois pour le chevalement.
    Du 12 juillet. 12 heures de compagnon et aide.
    Fourni 3 sacs de plâtre.
    Des 22 et 23 juillet. Ancien cadran sur la face ouest
    Le démontage du dit, avoir retiré le plomb de tout le pourtour, l’avoir descendu et rangé, avoir démoli le fond qui était en bois et descendu et rangé au magasin, le descellement de 4 fortes pattes, le bouchement du trou de 0,50 de diamètre sur 0,30 d’épaisseur en moellon, chaux et sable. Fait le bouchement des entailles et des barres, et fait tous les raccords nécessaires, et avoir échafaudé, employé pour ce 24 heures de maçon et aide.
    Fourni 2 sacs de plâtre au sac.
  23. Du 12 au 22 juillet. La dépose et descente des vieilles assises provenant de la démolition des contreforts intérieurs, côté du nord, tant à l’entresol qu’au 1er étage, déposé à la pince et avec difficulté, et dépose idem des trois marches qui existaient dans l’escalier d’honneur (côté de la loge).
    Une marché de 1,25 0,30 et 0,14
    1 idem de 1,25
    0,30 et 0,14
    1 idem de 0,90 0,30 et 0,10
    1 idem de 0,90
    0,30 et 0,12
    1 idem de 1,25 * 0,30 et 0,13
    Assises
    Une de 0,70 sur 0,40 et 0,38 hauteur
    1 de 0,80 sur 0,40 et 0,40 idem
    1 de 0,60 sur 0,35 et 0,45
    1 de 0,70 sur 0,35 et 0,36
    1 de 0,70 sur 0,30 et 0,38
    1 de 0,55 sur 0,40 et 0,35
    1 de 0,70 sur 0,35 et 0,24
    1 de 1,00 sur 0,38 et 0,30
    1 de 0,60 sur 0,38 et 0,30
    1 de 0,75 sur 0,38 et 0,35
    1 de 0,95 sur 0,30 et 0,18
    1 de 0,50 sur 0,32 et 0,38
    1 de 0,60 sur 0,25 et 0,32
    1 de 0,48 sur 0,30 et 0,35
  24. Loge
    Du 1er août. Dans la loge, à l’entresol
    Le décarrelage du plancher bas de 4,90 de longueur sur 3,30 de largeur.
    La démolition de l’hourdis en même surface.
    Le descellement de 15 solives.
    4 descellements de poitraux.
    Démolition du pan de bois sur la face de 3,25 de longueur sur 2,30 de hauteur, produit.
    2 autres pans de bois de chaque côté de chacun 2,90 de longueur pour démolition idem sur 2,20 de hauteur et 0,20 d’épaisseur.
    Le décarrelage du plancher haut en même surface que celui du bas.
    La démolition du plafond et hourdis en même surface.
    La démolition du massif sous les 3 marches, déposées de 3,27 de longueur sur 0,90 et 0,25 d’épaisseur, réduit.
    Le présent carnet, renfermant vingt-six attachements sous les n° 1, 2, 3… 25 et 26, compris ceux des attachements graphiques, a été clos le 15 août 1864.
    L’architecte des travaux,
    Eugène Millet
    L’entrepreneur
    Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grands travaux de restauration de ce château.
Entrepreneur
M. Planté frères
7ème mémoire
Le présent carnet, contenant huit feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 15 mai 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1. Entablement sur la cave
[dessins légendés]
Les parties teintées orange sont en Oinville banc bas. Elles ont 0,39 de haut.
Le surplus est en Saint-Nom banc haut, 0,39 de haut pour les 2 assises attenant. Cuvettes en Oinville.
Le surplus a 0,26 de haut.
Les garnissages sont en vieux moellons et mortier de chaux hydraulique.
Attachement n° 2. Eperon à l’angle nord-ouest du donjon
[dessins légendés]
34e assise, compter en plus face nord et face ouest.
Les parties formant l’angle et qui sont hachées en noir sont en roche Saint-Nom, banc haut. Derrière les assises, compter 0,25 de garnissage.
Toutes les faces du contrefort ont 1,20 de large.
Les jouées seules varient comme saillies.
Après la 34e assise vient l’angle détaillé en élévation page précédente.
Le présent carnet, renfermant deux attachements sous les n° 1 et 2, compris ceux des attachements graphiques, a été clos le 15 août 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grosses réparations faites à ce château.
8ème mémoire
Entrepreneur
M. Planté frères, à Saint-Germain-en-Laye
Le présent carnet, contenant dix feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 1er juin 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1
Bâtiment nord, 2e étage, contreforts, 4 corbeaux en roche d’Oinville bas banc
[dessins légendés]
Pour cette construction, compter les refouillements dans l’ancien contrefort en vieille pierre Saint-Nom banc haut.
Les garnissages sont en vieux moellon et mortier de chaux hydraulique.
Au droit de la 2e assise, il a été rapporté une petite assise de 0,45 de long sur 0,25 de haute et 0,35 de queue. Cette assise est complétement cachée par l’arc en brique, et elle ne porte aucun parement.
Echafaud spécial pour la construction de ce corbeau.
Attachement n° 2
Contreforts façade sur le parterre
[dessins légendés]
Les garnissages au droit des assises ne portant pas queue sont de 0,25 m. également, mais augmentés de la longueur de la queue des autres assises, le tout suivant la ligne ci-contre :
[dessins légendés]
Plan de l’assise F portant chapiteau de pilastre, est semblable au plan de l’assise D.
[dessins légendés]
2e partie formant complément du contrefort jusque à l’entablement.
[dessins légendés]
Les parties hachées en bleu sont seules en Oinville.
De chaque côté du contrefort et dans toute la hauteur, compter 1 reprise en moellons de 0,10 m. de large sur même profondeur que queues et garnissages.
Les refouillements sont faits partie en briques et partie en moellons.
Il y a 4 contreforts semblables.
Attachement n° 3
Loge de l’entresol
Plan indicateur
[dessin légendé]
Détail de l’angle A
[dessin légendé]
L’angle opposé est en tout semblable au précédent.
Elévation de la façade entre ces 2 angles
[dessin légendé]
Est en Saint-Nom : le rondeau et l’appui.
La gargouille est en Oinville bas comme formant cuvette. Elle a 1,00 de saillie et 2,13 de long.
Pour faciliter le relevé sur place :
Coupe en travers
Les lignes roses indiquent les parties sur 2,55 de long.
Les lignes noires celles sur 1,48 de long.
[dessin]
A gauche seulement et dans une épaisseur de 0,45 jusqu’à 0,18 au-dessous de l’imposte, le dosseret est repris.
Derrière les parties d’imposte en brique, compter un garnissage en moellon.
Il n’y a de refouillements et démolitions que pour le mur de face et l’arc, en un mot pour les reprises seulement.
Attachement n° 4
Rez-de-chaussée, pièces à droite et à gauche de l’escalier principal, détail d’une des 2 cheminées.
[dessins légendés]
Cheminées de l’entresol, côté du donjon
[dessins légendés]
Attachement n° 5
Bahuts et chaineaux des combles
[dessins légendés]
Le présent carnet, renfermant cinq attachements sous les n° 1, 2… 4 et 5, compris ceux des attachements graphiques annexés, a été clos le 15 août 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 14 juin 1864
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les travaux exécutés dans le château de Saint-Germain-en-Laye permettraient de remonter et de remettre en mouvement l’horloge.
Le changement de place du cadran nécessite quelques modifications dans les rouages de sa pièce de mécanique et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de confier les ouvrages à M. Collin, horloger qui présent assurément toutes les garanties désirables pour arriver à une bonne exécution.
J’ai l’honneur en conséquence de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, sous ce pli, une soumission de l’entrepreneur dont il s’agit tout en sollicitant l’approbation du document.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grosses réparations de ce château, et portés au mémoire n° 9.
Entrepreneur
M. Planté frères à Saint-Germain-en-Laye
Le présent carnet, contenant six feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 10 juillet 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1
9e contrefort dans la cour d’honneur
[dessins légendés]
8e contrefort sur la cour
8 assises en libages Saint-Nom banc haut comme ceux du contrefort n° 9 avec remplissage en meulières neuves
[dessins légendés]
Le garnissage des 5 assises en élévation sont faits en vieux moellon et mortier de chaux hydraulique.
Pour l’emplacement des assises et des garnissages, compter déposer des anciennes assises pour 1/3, les dites refendues en moellon, le surplus refouillé dans la vieille maçonnerie en moellon.
Tout ce travail a été fait en sous-œuvre et dans l’embarras des étaies.
6e contrefort sur la cour
1ère assise de la fondation en libages Saint-Nolm, 0,35 de haut
[dessin]
L’élévation est en tout semblable à un des contreforts n° 2, 3, 4 et 5 détailles précédemment dans le mémoire n° 2 s’élevant en demande à [vide] et en règlement à 10613 f. 90, et dans le détail fait :
1° 13 assises de roche de Saint-Nom banc haut pour partie et en vergelé pour le suprlus
2° les garnissages en vieux moellons et mortier de chaux hydraulique afférents à ces 13 assises
3° le montage de la pierre à 2,50 réduit pour ces 13 assises
4° le complément jusqu’à la 25e assise inclus
Chemin de ronde
1er contrefort intérieur à la suite de l’avant-corps côté du pavillon sud-est
[dessin légendé]
Les garnissages sont en vieux moellon
Attachement n° 2
Façade ouest du donjon
Assises en vergelé de 0,33 d’épaisseur avec garnissages par derrière de 0,25 rapportées à droite de l’angle nord-ouest et au-dessus du talus
[dessin légendé]
Attachement n° 3
Bandeau d’appui du 2e étage sur la cour
Détail des parties au droit des 5 contreforts
[dessin légendé]
Les assises sont en roche de Saint-Nom.
Les garnissages sont en vieux moellon à mortier de chaux hydraulique.
Compter au dessus 2 rangs de briques portant moulures, 0,22 de queue, avec 1 garnissage en moellon vieux par derrière de 0,30 réduit.
Parties intermédiaires formant appui
Celle côté de la tourelle
[dessin légendé]
Celle au surplus 4 travées, détail d’une
[dessin]
Les garnissages sont en vieux moellons également. Il y a également 2 rangs de briques moulurées.
Toute cette construction est en remplacement de l’ancienne.
Coupe du profil du bandeau
[dessin]
Le présent carnet, renfermant six feuilles et trois attachements sous les n° 1, 2 et 3, compris ceux des attachements graphiques annexé, a été clos le 1er septembre 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente de boiseries provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1864
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence la vente, par l’administration des Domaines, de vieilles boiseries délabrées et déchirées qui ne pourraient être remises en œuvre et qui proviennent des démolitions du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous faire parvenir sous ce pli un état estimatif avec cahier des charges.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Cahier des charges des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 novembre 1878
Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Cahier des charges particulières aux divers travaux
Article 1er
Tous les matériaux qui seront mis en œuvre dans les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye seront toujours de 1er choix et de 1ère qualité, dans l’espèce qui sera prescrite par l’architecte.
Maçonnerie
Article 2
L’entrepreneur de maçonnerie sera tenu de signaler à l’avance toutes les parties de la construction qui auraient besoin d’être cintrées, étayées ou étrésillonnées, pour éviter tout accident. Faite par lui de le faire, il serait passible de tous frais et dommages qui en résulteraient.
Article 3
Les entrepreneurs devront donner des reçus de tous les dessins d’exécution qui leur seront remis par l’architecte et ils seront responsables de ces dessins.
Les dessins d’exécution seront ménagés et soignés afin d’être remis à l’architecte en bon état, au fur et à mesure de l’achèvement des travaux partiels.
Article 4
Les maçonneries en moellons seront hourdées à plein bain de mortier et ne présenteront aucuns vides. Toutes les pierres d’appareil seront posées à bain de mortier, les lits et les joints auront un centimètre d’épaisseur ou de largeur et cette pose se fera sans cales d’aucune espèce dans les joints. Pour certaines parties, l’architecte pourra toujours prescrire l’emploi de la louve. L’usage de la fiche et des coulis en mortier noyé sera formellement interdit. La pose se fera enfin sur une couche de mortier et non autrement, sous aucun prétexte.
Toutes les maçonneries en pierre, en moellons taillés et en moellons bruts seront toujours faites en bonne liaison. L’entrepreneur de maçonnerie aura à satisfaire, à tous égards, à l’architecte en ce qui concerne les proportions et les dimensions à donner à tous les matériaux. L’entrepreneur devra suivre tous les carnets d’appareils qui lui seront remis par l’architecte et il ne pourra, dans aucun cas, modifier ces appareils. Tout l’appareil sera vrai, et l’on ne pourra avoir recours, sous aucun prétexte, aux faux joints ou autres expédients mensongers. Ces obligations n’autorisent en aucune façon l’entrepreneur à réclamer une plus-value de règlement de longueur, de largeur ou de hauteur d’appareil.
Toutes les tailles de parements des moellons taillés seront faites avant la pose des moellons, et de façon à éviter toute taille sur place. Ces tailles seront layées, suivant ce qui a été fait pour les premiers travaux.
Toutes les tailles de parements droits et moulurés sur les pierres d’appareil seront faites à la bretture, dite taillant à dents. L’usage de la boucharde ou de tout autre outil analogue est formellement interdit. Toutes ces tailles seront faites à la main du tailleur de pierre, et selon le sens de la mise en chantier des morceaux de pierre. Le sens de la layure sera dont différent pour tous les morceaux de pierre. Ceci dit pour éviter la taille layée dans le sens vertical, car cette taille verticale ne sera pas admise. Toutes les tailles de parements droits et moulurés seront complètement faites sur le chantier, sur le sol, avant le montage et la pose des pierres. Toutes ces tailles seront faites avec la plus grande précision et de façon à éviter tout recoupement après coup.
Toute pierre qui ne se raccorderait pas exactement ou qui nécessiterait un recoupement de balèvres devra être descendue et retaillée sur le sol, si toutefois la pierre est suffisante, et dans le cas contraire cette pierre serait remplacée et recommencée aux frais, risques et périls de l’entrepreneur.
Le jointoyement des pierres et des moellons sera fait aussitôt la pose et de façon à éviter tout rejointoyement après coup. Le jointoyement sera fait avec le mortier ayant servi au hourdis.
En résumé, et pour tous les ouvrages, l’on aura à suivre tous les principes de construction qui ont été suivis pour l’exécution de la première partie des travaux. L’on aura à cet égard d’ailleurs à observer toutes les indications de l’architecte.
Article 5
Les briques qui seront fournies seront bien moulées, bien cuites, à arêtes vives, sans glaçures ni bavures. Elles seront sonores et non gélives.
Les briques moulurées des divers modèles qui seront donnés seront également moulées, même dans le cas où il n’y aurait que des petites quantités de même nature, et elles ne pourront jamais être taillées, sous aucun prétexte, afin qu’elles aient toujours leur surface inattaquable par les agents atmosphériques.
Les briques seront trempées dans l’eau, au fur et à mesure de leur emploi, et elles seront posées à bain de mortier. Ces briques seront toujours agencées selon l’appareil qui sera prescrit. Le jointoyement de ces briques sera fait suivant les ordres de l’architecte, et de façon à raccorder les vieilles et anciennes maçonneries de cette nature.
Article 6
Les enduits seront toujours bien dressés et seront effectués à la demande.
Charpente
Article 7
Les bois de charpente mis en œuvre auront toujours au moins deux ans de coupe. Ils seront flottés sans aubier, nœuds vicieux, roulures ou autres défauts. Ces bois seront toujours assemblés suivant ce qui sera réclamé par l’architecte et suivant toutes les règles de l’art de la charpenterie.
Les planchers se composeront de poutres et de solives apparentes. Les poutres seront en deux morceaux de moyen équarissage pour ne pas employer des bois hors d’âge. Les solives seront exécutées en bois de choix, qui sera rabotté. Les entrevoux seront bien parallèles.
L’entrepreneur ne devra commencer aucune partie des travaux sans un ordre ou un dessin signé de l’architecte, qui indiquera l’espèce et la dimension des bois à fournir, les détails d’exécution, le système d’assemblage, les profils des moulures et les autres indications auxquelles ces travaux pourront donner lieu. Les ouvrages exécutés sans ordres seront déposés et enlevés si l’architecte le juge convenable, et l’entrepreneur sera passible de tous les frais et dommages qui en résulteront.
Couverture
Article 8
Tous les métaux employés, pour les ouvrages de couverture, seront toujours pesés avant l’emploi. Les quantités seront constatées par l’inspecteur des travaux sur les carnets d’attachements. Il sera fait toutefois une exception pour les motifs devant décorer certaines parties de la flèche de la chapelle, qui seront comptés à la pièce, ces travaux devant présenter un caractère artistique et décoratif.
Le plomb, le zinc, le cuivre et la fonte seront d’une épaisseur régulière, sans soufflures, feuilletages ni fissures.
Les voliges seront posées jointives, dressées sur les rives, et espacées suivant les indications de l’architecte. Elles seront posées en bonne liaison et fixées solidement sur les chevrons. Les extrémités devront toujours porter sur un chevron et enfin tous les travaux de couverture seront exécutés avec la dernière perfection.
Menuiserie
Article 9
Les menuiseries seront en bois sec et sans défaut. Celles extérieures seront apportées au chantier avant d’être peintes.
L’entrepreneur sera tenu de changer toutes les parties de menuiserie qui seraient devenues gauches par suite de mauvais assemblages ou d’une fausse position avant d’être en place.
Toutes les menuiseries en bois apparent, aussi bien que le gros mobilier fixe au musée, seront faits en chêne provenant généralement des vieux bois de démolition du château. Ils seront exécutés avec une grande perfection sur les modèles spéciaux qui seront fournis par l’architecte.
Serrurerie
Article 10
Tous les fers employés seront doux et bien forgés ; ceux aigres et cassants seront refusés.
Les fers ronds ou carrés seront parfaitement dressés, bien calibrés et d’égale épaisseur. Les fers à I seront exactement des échantillons demandés, bien dressés et d’un calibre uniforme.
Tous les ferrements décoratifs, tels que : boutons de portes, entrées de serrures, anneaux de tirage, verroux, etc. etc. ainsi que les vitrines en fer seront exécutés suivant toutes les règles de l’art, conformément à ce qui a été fait pour les travaux déjà exécutés et sur modèles spéciaux faits sur les dessins qui seront remis, en cours d’exécution, à l’entrepreneur.
Les ouvrages de quincaillerie proviendront toujours des fabriques indiquées par l’architecte. Les entailles dans les bois, pour la pose de ces objets, seront faites avec la plus grande précision.
Peinture
Article 11
Les ouvrages préparatoires à faire pour l’application des peintures, soit à l’huile, soit à la colle, seront indiqués par l’architecte, et l’on admettra dans le compte des travaux que les seuls ouvrages préparatoires dont l’exécution aura été constatée sur les attachements. Les impressions devront généralement couvrir toutes les surfaces apparentes ou cachées, et celles d’épaisseur, et dès lors être appliquées avant que les objets soient en surface.
Les peintures en détrempe seront suffisamment encollées. Par conséquent, celles qui ne résisteraient pas au frottement par défaut de colle ou celles qui s’écailleraient par surabondance ne seront pas reçues.
L’appareil figuré par des filets ou par des bandes sera toujours tracé suivant les principes de construction du 16e siècle et il ne sera d’ailleurs exécuté qu’après que l’architecte l’aura revu dans toutes ses parties et l’aura définitivement accepté.
Article 12
Toutes les clauses et conditions insérées au présent cahier des charges sont de rigueur, aucune d’elles ne pourra être réputée comminatoire.
Dressé par l’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 30 novembre 1878 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement d’une citerne dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 décembre 1864
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain-en-Laye n’a pas de mode d’écoulement pour les eaux pluviales et la surface des bâtiments, des cours et des fossés dépasse cependant un hectare. Aujourd’hui, toutes les eaux pluviales se perdent dans les terres et, sur quelques points, dans des puisards assez mal disposés. Il résulte de ces fâcheuses dispositions une excessive humidité qui altère et pourrit toute la maçonnerie souterraine des fondations.
Le sol de la cour du château était jadis assurément au niveau des rues environnantes, mais, dans les villes, l’on exhausse sans cesse le pavage par des remaniements successifs et aujourd’hui cette cour se trouve en contrebas des voies publiques qui entourent le monument. De là impossibilité de rejeter nos eaux pluviales d’une façon simple directement et au-dehors.
Il existe dans les fossés plusieurs fosses d’aisances construites par le Génie militaire pour le service du pénitencier et qui ne pourraient plus être utilisées pour le même service. Ces fosses pourraient être transformées facilement en citernes, qui pourraient recevoir les eaux pluviales des conduites extérieures des bâtiments et servir à l’arrosage des jardins qui seront, je crois, établis dans les fossés.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de construire une grande citerne sous le sol de la cour, qui servirait à récolter toutes les eaux pluviales des gargouilles des façades intérieures de l’édifice. Cette eau pourrait être utilisée pour l’arrosage du parterre qui devra peut-être orner le centre de la cour dont il s’agit. L’on pourrait en outre construire un aqueduc de décharge et de trop plein sous le bâtiment méridional conduisant les eaux dans les fossés et suivant ce qui est tracé dans le croquis ci-joint.
Des tuyaux en métal amènent des eaux de source dans le château de Saint-Germain-en-Laye pour l’approvisionnement journalier et en cas d’incendie, de sinistre. Ces eaux jaillissantes pourraient assurément être utilisées. Un accident dans ces conduites peut priver toutefois de cette ressource dans un moment de péril et un approvisionnement d’eau sous la cour me semblerait, en pareil cas, une précieuse ressource.
Il est de mon devoir alors de proposer à Votre Excellence la construction d’une citerne et j’ai l’honneur de joindre à ce document un devis estimatif concernant la façon des ouvrages.
L’exécution du travail dont il s’agit nécessitera des fouilles sur l’un des points qui sert le plus comme chantier d’approvisionnement et de taille des matériaux pendant la saison des travaux et j’ai l’honneur de solliciter la façon de cette citerne pendant les quelques beaux jours que l’on peut rencontrer pendant l’hiver que nous traversons.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 23 décembre 1864 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je suis à la veille de pouvoir livrer au musée de Saint-Germain-en-Laye la salle comprise dans la tour d’angle aussi bien que la 1ère pièce du bâtiment nord, et cela dans tous les étages de la vieille demeure. D’ici à 3 ou 4 mois, je pourrai livrer la 2ème salle du bâtiment septentrional et l’administration des Musées impériaux réclamera certainement alors des calorifères pour chauffer ces locaux, comme elle l’a déjà fait pour la grande salle de Mars.
L’on a pu sans inconvénient placer un poêle ordinaire et provisoire dans la salle des fêtes, qui n’est pas restaurée, mais l’on serait assez embarrassé si il fallait poser de semblables appareils dans toutes les pièces de tous les étages du château. Il serait plus prudent et préférable, nous croyons, de construire dans le rez-de-chaussée de forts poêles calorifères pouvant chauffer les salles des étages supérieurs. L’on pourrait, au moyen de 8 appareils avec conduits de chaleur tous verticaux, chauffer tout le musée et nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la façon de ces ouvrages et de vous faire parvenir un devis estimatif à cet égard.
Il est toujours dangereux et difficile d’établir des appareils de chauffage après coup et je pourrais, dans le cas où Votre Excellence approuverait ma proposition, construire ces calorifères en même temps que les cheminées décoratives et leurs tuyaux.
Si ma demande était prise en considération, je devrais, en 1865, faire établir 3 calorifères pour chauffer le donjon, la salle de Mars et toutes les pièces comprises entre ce donjon et l’escalier d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 10 février 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Pendant le cours du mois de juillet 1862, vous vouliez bien me donner l’ordre de commencer les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et de démolir le pavillon nord-ouest, sis à l’angle du parterre et de la place du château, vis-à-vis la gare du chemin de fer.
La restauration a été commencée, vous le savez, à l’angle de la place, et la restauration est à peu près achevée pour toute la partie du bâtiment qui s’étend jusqu’à l’escalier d’honneur. L’escalier d’honneur lui-même est à peu près complètement consolidé et reconstruit. L’on va s’occuper de l’achèvement de la menuiserie et de la peinture, et d’ici à 3 ou 4 mois l’on pourra remettre tout le corps de logis, jusque et y compris l’escalier d’honneur, à l’administration des Musées impériaux.
Je dois songer actuellement à la restauration de la suite du bâtiment et du pavillon nord-est, sis sur le parterre et près la cité Médicis. J’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, l’autorisation de procéder à la démolition du gros pavillon de la fin du 17e siècle.
La démolition dont il s’agit dont être faite par parties, au fur et à mesure des ouvrages de consolidation du château, afin de ne compromettre en rien la solidité des constructions de François 1er que nous devons restaurer. La démolition projetée pourrait se faire en ce moment, au moins pour les parties supérieures, et j’ai l’honneur de vous proposer de confier l’opération à M. Planté, entrepreneurs de maçonnerie. Je m’empresse alors de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, une soumission à cet égard tout en sollicitant auprès de vous l’approbation du document.
Les matériaux qui proviendront des bâtisses de Louis XIV sont inférieurs à ce que nous avions pensé. La pierre de taille présente une belle apparence mais elle se décompose très rapidement lorsqu’elle est retaillée et exposée à l’air. Le bois de charpente est rempli d’aubier, très souvent hors de service. Mais il est encore quelques parties qu’on peut rendre en compte pour le réemploi dans les ouvrages de menuiserie. Le moellon est toujours de qualité médiocre mais nous le remettons en œuvre dans nos gros murs, dans la plupart de nos travaux.
En résumé, les matériaux fournis par les démolitions représentent une valeur au moins égale au chiffre fixé par la destruction des bâtiments. Les démolitions doivent se faire avec quelques précautions comme nous le disions plus haut, et il était alors de notre devoir, nous croyons, de proposer à Votre Excellence de faire les démolitions par les entrepreneurs attachés aux travaux.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 10 février 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux réalisés en 1865 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de ma Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Rapport
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur, pour satisfaire à vos ordres, de vous faire connaître le détail des ouvrages exécutés pendant l’année 1865 dans le château de Saint-Germain-en-Laye et aussi les propositions des travaux qui pourraient être entrepris en 1866 avec le crédit de 200000 francs que vous avez bien voulu affecter à l’entreprise dont il s’agit.
L’an dernier, avant le 31 décembre 1865, nous avions fait tous les travaux de la 2ème section du bâtiment nord jusqu’à l’escalier principal. Nous avions achevé aussi à peu près la restauration et la consolidation de cet escalier principal. Le crédit alloué nous avait permis en outre d’édifier deux des éperons extérieurs de la face septentrionale au-delà de l’escalier d’honneur. Votre Excellence sait la manière de procéder à Saint-Germain, qui consiste à faire marcher de front les ouvrages sur la cour en même temps que ceux de l’extérieur, et sur la cour alors les travaux s’étendent aussi jusqu’à l’escalier principal.
Les grands éperons de la cour dans toute la partie occidentale étaient tous en mauvais moellons et briques dans la hauteur des deux étages inférieurs, et des tassements vraiment effrayants s’étaient produits ans les bâtisses et avaient entraîné les parties hautes des murailles et des contreforts. L’on constatait des déversements et des hors d’aplomb atteignant 20 et 25 centimètres sur les parois du corps de logis. Les voûtes qui terminent le dernier étage étaient déchirées et déformées au point de faire craindre leur écroulement.
Nous avons, en 1865, reconstruit à neuf, en sous-œuvre, 7 éperons de la cour avec leurs fondations. L’on a remis d’aplomb les parements supérieurs de ces éperons et l’on a refait la presque totalité de la voûté en pierre et brique de cette portion de l’édifice.
Le travail a été complété par la restauration de toutes les baies de tous les étages du dedans et du dehors, par la pose des balustrades du premier étage et du couronnement, par la construction des cheminées et de leurs souches au-dessus des combles. Avec le crédit alloué, nous avons pu refaire les planchers en charpente aussi bien que la toiture en bois et métal. L’édifice est aujourd’hui complètement à l’abri des eaux pluviales jusque et y compris l’escalier d’honneur.
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu nous donner le 2 février mil huit cent soixante-cinq, l’on a construit dans la cour la grande citerne contenant environ 118 mille litres d’eau. Nous avons ajourné toutefois, dans l’intérêt de la conservation de ces ouvrages souterrains, sis sous le chantier, la façon des citernaux qui doivent compléter l’approvisionnement et suivant aussi l’autorisation que vous avez bien voulu me donner.
L’on a aussi, conformément à vos instructions, fait appliquer du silicate sur quelques parties de l’édifice.
Les ouvrages à entreprendre en 1866 devront comprendre, tout d’abord, la façon du petit œuvre de la 2ème section du bâtiment nord et de l’escalier. L’on s’occupera donc des dallages, de la menuiserie, de la fumisterie, de la serrurerie, de la peinture et de la vitrerie, et vers le mois de juin prochain l’on pourrait mettre en service la tour de Charles V, les salles à la suite et l’escalier d’honneur. De la sorte, on livrerait à l’administration des Musées impériaux d’ici à 3 ou 4 mois au plus tard tous les étages d’une partie du monument présentant environ 900 mètres superficiels.
Pendant l’exécution de ces ouvrages complémentaires, l’on continuerait la démolition du pavillon nord-est de Louis XIV et l’on s’occuperait de toutes les reprises et réédifications du pavillon de François 1er, si profondément mutilé à la fin du 17ème siècle et sis à l’angle du parterre et de la cité Médicis. J’ai rédigé déjà la plupart des dessins et études concernant ce point de l’édifice et je pense porter tous les efforts des ouvriers sur ces travaux, si toutefois Votre Excellence approuve mes propositions à cet égard.
J’ai l’honneur de joindre à ce rapport neuf soumissions souscrites pour les travaux de 1866, qui sont les suivantes et qui portent les rabais dont le détail suit :
Maçonnerie : sieurs Planté, rabais 4 pour %
Charpente : M. Tellier, rabais 5 pour %
Couverture et plomberie : sieurs Monduit et Béchet, rabais 3 pour %
Menuiserie : sieurs Blanchard et Larchevêque, rabais 5 pour %
Serrurerie : M. Moutier, rabais 5 pour %
Fumisterie : M. Ferari, rabais 3 pour %
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, rabais 6 pour %
Sculpture : M. Corbel, même prix qu’en 1864
Sculpture : M. Libersac, même prix qu’en 1864
Pour compléter les renseignements que vous m’avez fait l’honneur de me demander, je dois vous indiquer, je crois, Monsieur le Ministre, les chiffres approximatifs des diverses dépenses ou la répartition approximative du crédit de 200000 francs que vous voulez bien mettre à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. La division du crédit se fera à nouveau, nous croyons, de la façon suivante :
Maçonnerie : 132753,00
Charpente : 18000,00
Couverture et plomberie : 4000,00
Menuiserie : 8000,00
Serrurerie : 7000,00
Fumisterie : 6000,00
Peinture et vitrerie : 6000,00
Sculpture : 4000,00
Honoraires et vérification : 94747,00
[Total :] 195420,00
Traitement de l’inspecteur : 2400,00
Traitement du concierge : 1100,00
Traitement du gardien : 1080,00
[Total :] 4580,00
Total égal : 200000 f. 00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 29 mars 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 juillet 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je fais terminer en ce moment les peintures de toutes les salles du château de Saint-Germain-en-Laye comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur. Je pensais me borner à peindre les soubassements à l’huile et à la cire, et à badigeonner les parties hautes de toutes les pièces. Le résultat obtenu ne m’a pas semblé satisfaisant et j’ai dû ordonner la façon de filets formant des refends et la façon de quelques bandes rouges décoratives. Tout ce travail d’ornementation est exécuté par M. Louis dit Larible, l’entrepreneur de peinture du château.
La décoration des salles doit se poursuivre dans l’escalier d’honneur et elle sera faite aussi par M. Larible. Il serait utile assurément de peindre dans cette partie de l’édifice, dans les tympans et entre les pilastres en briques, quelques motifs milieux, quelques salamandres et quelques F couronnées. Les voûtes des paliers sont supportées par des culs de lampe et portent des clefs avec pendentifs et il serait à propos de relever ces sculptures de décoration et de quelques parties d’or.
L’on doit, à Saint-Germain, se montrer extrêmement sobre de décoration et l’on ne saurait toutefois faire plus simple, ce que semble, que ce que nous avons l’honneur de proposer à Votre Excellence. Ces simples travaux de décoration ne sauraient être exécutés par un artiste de talent et je m’empresse de vous faire parvenir un devis estimatif rédigé par M. Denuelle tout en sollicitant l’approbation des ouvrages dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport sur les travaux à faire dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Abords du château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
François 1er, en construisant le château de Saint-Germain-en-Laye, s’était borné à élaguer un coin de la forêt et à établir des jardinets autour de la splendide demeure qu’il érigeait sur l’emplacement du château-forteresse érigé par le roi Charles V. Le château de la Renaissance fut successivement habité par tous nos rois jusqu’à Louis XIV, qui voulut ajouter à son agrément en faisant planter vers le nord et jusqu’à la forêt un admirable jardin, et le savant André Le Nôtre était chargé de ce soin.
Si nous en croyons l’un des historiens de la ville de Saint-Germain, le jardin fut tracé par Le Nôtre en 1674, c’est-à-dire six ou huit ans avant que Louis XIV eût la fâcheuse pensée de faire agrandir le château, et six ou huit années aussi avant d’avoir l’idée d’abandonner cette demeure pour se fixer définitivement à Versailles.
Ce même historien nous apprend aussi qu’en 1750, tout en respectant le tracé du savant architecte-jardinier, l’on détruisait les bassins pour éviter « les grandes réparations qui étaient devenues indispensables ».
L’on doit à Le Nôtre la magnifique terrasse de Saint-Germain-en-Laye, l’une de nos plus admirables promenades des environs de Paris. Cet artiste avait su, dans un terrain irrégulier, tracer un jardin donnant de charmantes vues de tous les points du château dont vous m’avez fait l’honneur de me confier la restauration. Tout le parterre en broderies était traversé par une large et belle allée qui était continuée par la grande avenue des Loges. Le tout correspondait exactement à l’axe de l’avant-corps de l’escalier d’honneur du château. Le parterre était bordé d’avenues de tilleuls se terminant par un hémicycle desservant les Loges et la porte de Pontoise. L’irrégularité du terrain avait été rachetée par un boulingrin compris entre le parterre proprement dit et le quinconce joignant la grande terrasse. Le plan et la gravure annexés à ce rapport pourront, je crois, donner une idée de la belle composition de l’architecte Le Nôtre.
Si en 1750 l’on faisait quelques suppressions pour raisons d’économie, l’on avait conservé toutefois toutes les grandes dispositions de l’œuvre. Le plan joint à cette lettre, copié sur un plan d’alignement de la ville de Saint-Germain dressé en 1818, constate même que ce jardin était encore presque complet il y a peu d’année.
Le parterre de Saint-Germain n’a été sérieusement détruit qu’en 1846, à l’époque de la construction du chemin de fer atmosphérique. Alors, et avec un sans-façon regrettable, l’on détruisait les belles dispositions du jardin et l’on ouvrait la large tranchée qui déshonore actuellement les abords du château. En 1846 aussi, les avenues et le grand hémicycle de tilleuls était en partie arrachés, le jardin était replanté en changeant tous les axes, et actuellement le parterre semble bien plutôt une annexe de la tranchée du chemin de fer qu’une dépendance de la vieille demeure royale. Aujourd’hui, enfin, les lignes architecturales du château et la disposition du parterre sont dans un désordre complet.
Le Nôtre, en traçant son jardin, avait songé aux entrées principales de la forêt et il avait très habilement ménagé une large avenue à l’est du château, donnant accès à une étoile de routes, suivant ce qui est indiqué sur le plan ci-joint. Cet arrangement a encore disparu et l’entrée de cette avenue a été bouchée par des murailles vers la rue du Château-Neuf. Le terrain sis à l’est du château, qui nous a été abandonné provisoirement pour le chantier des travaux, pourrait facilement être ouvert à nouveau et l’on arriverait de la sorte, tout en permettant la surveillance et la promenade autour du château, à faire revivre en même temps l’une des anciennes dispositions de l’œuvre de Le Nôtre.
Si nous nous en rapportons à toutes les gravures anciennes, l’on approchait jadis, et sur tous les points, du mur d’appui bordant les fossés du monument historique (voir la gravure de Rigaud ci-jointe). Depuis quelques années, l’on a exhaussé les terres bordant le fossé nord, le long du parterre, et l’on a planté des arbustes et des haies qui s’opposent à l’accès du mur d’appui dont il s’agit. Cette disposition a pour fâcheux effet de diminuer la hauteur du château et de couper les lignes de sa base d’une façon fâcheuse.
Le voyageur quittant Paris pour Saint-Germain, à son arrivée dans cette ville après avoir parcouru 20 kilomètres de voie ferrée, devrait retrouver à main gauche, dans le lointain, la ville de Paris et jouir d’une partie de l’admirable vue de la vallée de la Seine. L’on est privé de cet effet vraiment grandiose par des plantations d’arbustes qui encombrent la grande allée, ménagée par Le Nôtre et conduisant de la place du Château à la belle terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Votre Excellence sait que le château de Saint-Germain est entièrement couvert par des terrasses et que de ses galeries, qui servent à la promenade, l’on aperçoit à merveille les abords du château et toutes les campagnes environnantes. Les désordres apportés dans le jardin du savant architecte Le Nôtre sont signalés par tous les visiteurs et il m’a semblé de mon devoir alors de vous adresser ces études sur l’ancien Saint-Germain et de porter à votre connaissance les observations que j’entends faire depuis plusieurs années. Ayant eu l’honneur d’être chargé par vous, Monsieur le Ministre, de la restauration de l’important château de Saint-Germain-en-Laye, je devais d’ailleurs, je crois, solliciter auprès de vous les quelques améliorations qui me semblent utiles pour l’arrangement de ses abords.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 16 novembre 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant le mobilier du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Objets mobiliers du musée
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Dans le courant de mars 1866, l’administration des Musées impériaux me donnait l’ordre de commencer la construction des vitrines et objets mobiliers du musée de Saint-Germain-en-Laye. Le désir que j’avais de voir conserver aux salles du château leur aspect archéologique résultant de la restauration que vous avez daigné me confier me faisait un devoir d’accepter les études et la direction des travaux que monsieur le sénateur, surintendant des Beaux-Arts, voulait bien à son tour me confier. Je devais m’entendre avec les conservateurs pour satisfaire au programme très varié et très compliqué d’un semblable mobilier.
Après de nombreuses études et des tâtonnements de toutes sortes, le 29 avril 1866, je proposais enfin des dessins d’exécution pour 16 vitrines horizontales. Ces études reçurent la sanction de la commission du musée, l’on se mit à l’œuvre et les meubles furent livrés. Les mémoires de ces ouvrages ont été transmis le 10 septembre, ont été acquittés par l’administration du Louvre et les dépenses peuvent se résumer suivant ce qui est indiqué ci-dessous :
Travaux de maçonnerie : 242,40
Travaux de menuiserie : 3344,00
Travaux de serrurerie : 1280,00
Travaux de peinture : 652,00
[Total :] 5518,40
Honoraires de l’architecte évalués à 5 % : 275,90
Indemnité de M. Choret, calculée à 2 % : 110,37
[Total :] 5904,67
Ensemble : 5904,67
Les 14 juin, 4 août et 24 septembre 1866, messieurs les conservateurs demandèrent la construction d’une grande vitrine adossée dans la salle n° 1, la façon d’une vitrine centrale pour la salle n° 3, destinée à contenir le modèle du Gavr’Innis, la fourniture de 10 tables vitrines pour des dolmen des salles n° 2 et 3. Les objets furent construits et posés et le 10 décembre dernier nous transmettions les mémoires des ouvrages qui sont, si nous sommes bien informés, aujourd’hui en partie payés.
D’après notre règlement, les dépenses se résument de la façon suivante :
Menuiserie : 3004,66
Serrurerie : 1548,18
Peinture et vitrerie : 884,74
[Total :] 5437,58
Honoraires de l’architecte calculés à 5 % : 271,88
Indemnité de M. Choret à 2 % : 108,75
[Total :] 5818,21
Ensemble : 5818,21
Travaux payés ou en cours de payement : 11722,88
Travaux payés ou en cours de payement par l’administration des Musés impériaux s’élevant, d’après les chiffres ci-dessus, à la somme de 11722 f. 88, ci : mémoire
Le 14 septembre 1866, nous proposions la construction et la pose des 3 vitrines suivantes :
Vitrine centrale salle n° 1 estimée à : 965,50
Vitrine centrale salle n° 2 estimée à : 1750,19
Vitrine adossée salle n° 3 estimée à : 838,24
[Total :] 3553,93
Ensemble : 3553,93
Le 15 septembre, nous proposions la construction de 4 vitrines à 3 faces, enveloppant les éperons de la salle n° 1, vers le parterre.
L’une de ces vitrines était évaluée, sans y comprendre les intérieurs, à la somme de : 823,38
3 vitrines semblables : 2470,14
[Total :] 3293,52
Ensemble : 3293,52
Le 8 novembre dernier, nous proposions la façon d’un socle piédestal pour le buste en marbre de M. Boucher de Perthes et d’une petite vitrine avec cadre pour le Menhir du Vieux Poitiers. La dépense était estimée comme suit :
Socle piédestal : 116,00
Vitrine du menhir : 178,14
[Total :] 294,14
Ensemble : 294,14
Le 11 novembre 1866, l’on me demandant 2 cadres pour des coupes géologiques de terrains, 4 panneaux pour maroufler des cartes des Gaules, et aussi la façon de 8 tiroirs dans le soubassement du meuble central de la salle n° 1 et compté à l’article ci-dessus. La dépense de ces ouvrages était estimée de la façon suivante :
L’un des cadres : 191,19
L’autre cadre en tout semblable : 191,19
[Total :] 382,38
Les 4 grands panneaux de 4,00 sur 1,87 ensemble : 212,00
Les 8 tiroirs du meuble central de la salle n° 1 : 399,73
[Total :] 994,11
Ensemble : 994,11
Le 23 novembre 1866, à la demande de M. le conservateur du musée, nous avions l’honneur de proposer la transformation des 9 vitrines en noyer construites en 1862 par les soins de l’administration des Bâtiments civils. Les montres, qui étaient en bois, devraient être refaites en fer et la dépense concernant ces travaux était évaluée comme il suit :
Transformation de l’une des vitrines estimée à : 248,69
8 vitrines semblables : 1989,52
[Total :] 2238,21
Ensemble : 2238,21
Le 29 novembre, nous proposions la façon d’une vitrine contre la cheminée de la salle n° 2 et la dépense était estimée d’après détail à : 818,40
Le 10 décembre 1866, nous proposions la construction des 2 grands cadres pour les cartes des Gaules dans les salles n° 1 et 2, une grande vitrine adossée, vis-à-vis la cheminée dans la salle n° 2, enfin, 3 petites vitrines horizontales à placer dans les ébrasements des croisées de la salle n° 6 du 2ème étage. Ces objets étaient estimés ainsi :
L’un des cadres : 231,87
L’autre semblable : 231,87
[Total :] 463,74
La vitrine de la salle n° 2 vis-à-vis la cheminée, estimée à : 1507,32
L’une des petites vitrines de la salle n° 6 : 192,07
2 semblables : 384,14
[Total :] 576,21
[Total :] 2547,27
Ensemble : 2547,57
Propositions adressées directement à Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
17 janvier 1867
Vitrine adossée près la cheminée de la salle n° 1 : 1085,11
Vitrine centrale de la salle n° 6 du deuxième étage : 1559,62
[Total :] 2644,73
19 janvier 1867
Meuble bibliothèque de numismatique dans la salle n° 4 du donjon au premier étage : 643,04
2 armoires dans la même salle et près la cheminée : 590,92
2 tables dans les croisées de la même salle n° 4 : 348,64
[Total :] 1582,60
Ensemble : 1582,60
[Total :] 4227,33
Propositions faites au ministère : 4227,33
Total des propositions au Louvre et au ministère : 17966,91
A ces propositions déjà faites, il convient d’ajouter des évaluations approximatives pour l’achèvement du mobilier des salles comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur :
14 plaques en marbre noir avec moulures et lettres gravées et dorées compris clous en bronze, transport, pose etc., à raison de 100,00 : 1400,00
Salle n° 1
1 socle pour un deuxième buste estimé à : 140,00
2 banquettes : 300,00
[Total :] 440,00
Salle n° 2
Vitrine en fer pour les bijoux, ladite à coffre fort avec treuils et accessoires : 1500,00
1 banquette : 150,00
[Total :] 1650,00
Salle n° 3
Une banquette à dossier avec balustres : 200,00
Garde-corps des moulages du Grav’Innis : 200,00
[Total :] 400,00
Salle n° 4
Intérieurs en bois et fer des 2 armoires près la cheminée : 800,00
Vitrine centrale formant médailles avec tiroirs et montres : 1500,00
Tables, fauteuils et chaises estimés à : 700,00
Cadres des inscriptions estimés à : 400,00
Arrangement de la grande cheminée : 150,00
[Total :] 3550,00
Salle n° 5
Banquettes, armoires, tables, chaises, cadres, appareils de chauffage : 1300,00
[Total :] 1300,00
Salle n° 6
Vitrine de fond avec vitrines latérales pour la céramique, le tout : 2000,00
1 vitrine verticale près la cheminée : 1000,00
1 banquette : 100,00
[Total :] 3100,00
Salle n° 7
Vitrine de fond flanquée de vitrines latérales : 2000,00
Vitrine centrale en fer pour les bijoux avec treuils et accessoires : 1500,00
2 longues vitrines isolées à balustres carrés : 4000,00
1 vitrine centrale près la cheminée : 1000,00
2 banquettes : 350,00
[Total :] 8750,00
Escalier d’honneur
2 banquettes à dossier dans le petit salon au-dessous du 1er étage : 400,00
Ensemble des évaluations approximatives : 20990,00
[Total :] 38956,91
Imprévus ou changements réclamés par les agents du musée en cours d’exécution, estimés au 1/10 du chiffre ci-dessous : 3895,69
[Total :] 42852,60
Frais de direction, rédaction de dessins, surveillance, etc. : [vide]
Total : [vide]
Il est question d’établir une salle de l’Empereur. Cette salle doit provisoirement se développer dans une partie de la salle de Mars, dite salle des Fêtes. Nous avons déjà, pour satisfaire M. le conservateur, fait déboucher une croisée, construit une cloison de séparation et nettoyé complètement la partie de la salle nécessaire. L’emplacement de cette salle est donc aujourd’hui en bon état.
Pour cette salle de l’Empereur, l’on construit actuellement à Meudon, dans les ateliers de Sa Majesté, des meubles, qu’on dit être définitifs, qui seraient reportés dans la salle définitive, qui sera celle sise au 1er étage à l’est de l’escalier d’honneur. Il devra être fait aussi quelques objets provisoires qui ne pourront être utilisés dans le local définitif. Nous ne savons si nous serons appelés à tracer quelques dessins des meubles provisoires ou si le tout sera fait à Meudon dans les ateliers de l’Empereur sous les ordres de monsieur de Reffye.
M. le conservateur nous demande d’augmenter le compte ci-dessus, pour 1867, d’une dizaine de mille francs (10000 f. 00) pour tous les objets mobiliers de la salle de l’Empereur. Le Louvre avait mis à notre disposition, sur 1866, une somme de 22126 f. 51 centimes. Si à partie de ce jour tous les ouvrages mobiliers, faits et à faire, sont soldés par l’administration des Bâtiments civils, il restera disponible à l’administration du Louvre, d’après les chiffres indiqués ci-dessus (22126 f. 51 - 11722 f. 88 = 10403 f. 63) une somme de 10403 f. 63. Peut-être serait-il convenable, eu égard à l’affectation spéciale, au mode d’exécution, en partie par les ateliers de Meudon, et peut-être aussi en raison de l’arrangement en partie provisoire de la salle de l’Empereur, de laisser la dépense à la charge du Louvre.
Dans les estimations ci-dessus, nous avons, ce nous semble, compté tout le mobilier de la partie restaurée du château, à l’exception toutefois de ce qui regarde la bibliothèque du musée gallo-romain. Cette bibliothèque doit s’installer au 2ème étage dans la salle du donjon. Elle doit comprendre deux étages de livres et la partie haute serait desservie alors par un escalier-meuble et par une galerie occupant 2 côtés de la salle.
L’arrangement entrainera une dépense de 8 à 9 mille francs qui pourrait peut-être se reporter sur l’exercice 1868.
Nous avons, depuis 9 mois que nous nous occupons du mobilier du musée de Saint-Germain, toujours rédigé tous les dessins et tous les détails d’exécution. Cela fait, nous remettions les tracés aux entrepreneurs qui rédigeaient les différents devis par nature d’ouvrage. Ces devis étaient revus et vérifiés par notre inspecteur, M. Choret, et une fois les chiffres bien établis, nous adressions à M. le conservateur des croquis et des résumés par corps d’état.
M. Bertrand possède donc toutes les pièces ou estimation qui devraient peut-être rentrer en possession de l’administration des Bâtiments civils afin de faciliter le règlement des travaux à prix faits. Cela nous semble d’autant plus utile que, pour le règlement, nous suivons toujours l’ordre et la forme indiqués dans les lettres-devis.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 janvier 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la remise au musée de salles du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris le 8 avril 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur de vous faire connaître déjà l’achèvement de la restauration de toute la partie du château comprises entre la tour de Charles V, dite le donjon, et l’escalier d’honneur, sis au milieu du bâtiment septentrional. Toute cette partie du château, qui occupe en plan une surface de environ 750 mètres, ne réclamait plus que quelques petits travaux accessoires lorsqu’il s’est agi de la construction des objets mobiliers.
Aujourd’hui, la construction du mobilier est, sinon achevée, au moins très avancée. Nous avons fait raboter les parquets et mettre en couleur, et j’ai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, la remise officielle de toutes les salles restaurées à l’administration des Musées impériaux.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’inauguration du musée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai appris par monsieur le surintendant général des Beaux-Arts que Sa Majesté l’Empereur se rendrait à Saint-Germain-en-Laye le 12 courant pour inaugurer le musée. Monsieur le surintendant a prié M. le maire de la ville de préparer une tente sur la place, à l’entrée du château, pour y recevoir Sa Majesté.
Il me semblerait à propos de dresser des mâts sur le pont et de tendre un velum conduisant de la tente municipale à la porte d’entrée du château. Les mâts seraient ornés de bannières, de chiffres et de drapeaux. Le long du pont, l’on pourrait placer quelques caisses contenant des arbustes.
Pour cette cérémonie, je fais en ce moment ranger tout le chantier. Il serait utile, ce me semble, de déposer la barrière isolant le chantier de la partie de la cour réservée au service du musée, pour faciliter l’entrée de Sa Majesté et de son cortège. Le chantier serait sablé et bordé d’arbustes.
Il faudrait arborer sur le château quelques bannières et quelques drapeaux, et charger le tapissier de disposer des sièges dans les diverses salles.
En ce qui s’applique à l’illumination qu’il faudrait faire dans la soirée, je penser que c’est à l’administration des Musées impériaux qu’incombe cette dépense. S’il en est ainsi, je pense qu’on pourrait porter la dépense de la partie afférente à votre administration à la somme d’environ 2000 f. 00 et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de solliciter auprès de vous et l’autorisation d’effectuer les ouvrages et l’ouverture du crédit utile.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 4 mai 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 juillet 1867
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Il y a une quinzaine de jours, M. le conservateur du musée de Saint-Germain me fit connaitre qu’il était utile d’établir une forge dans l’une des caves du château, tout en me demandant si elle pourrait s’établir par nos soins, mais au moyen d’un crédit mis à ma disposition par l’administration des Musées impériaux. Je me livrais à l’examen des lieux et je déclarais qu’il n’y avait aucune difficulté. Le projet fut alors soumis à l’appréciation de M. le surintendant des Beaux-Arts.
Je reçois aujourd’hui de M. le conservateur du musée la lettre suivante, datée du 26 courant :
M. le surintendant a approuvé le 15 de ce mois l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pouvait se procurer les originaux. Vous m’avez fait espérer que l’établissement de cette petite forge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien solliciter de l’administration des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. Cette installation est urgente, parce que l’Exposition universelle doit fournir un grand nombre de pièces dont les possesseurs ne veulent pas se dessaisir.
Veuillez, Monsieur, agréer etc.
Le conservateur du musée
Signé : Al. Bertrand
Après lecture de cette lettre, je pensais encore qu’il s’agissait d’établir l’atelier et ses dépendances aux frais de l’administration des Musées impériaux et je pensais me borner à solliciter l’autorisation de faire les ouvrages dans le local dépendant de l’administration des Bâtiments civils.
Mais je viens de rencontrer le conservateur, qui m’a fait connaître que M. le surintendant, se basant sur ce que les ouvrages d’appropriation et d’achat des objets mobiliers ayant été jusqu’à ce jour payés par l’administration des Bâtiments civils, il en serait peut-être de même pour l’atelier des forgerons.
La forge dont il s’agit peut s’établir dans le pavillon du personnel logé, dans une cave aujourd’hui inoccupée. Il serait peut-être imprudent d’établir dans le château de Saint-Germain un véritable atelier de forgerons mais, dans l’espèce, il ne s’agit que d’une forge volante, destinée à fabriquer de petits objets. Il n’y aurait alors, ce me semble, aucun danger à l’établir dans le pavillon sud-ouest, qui doit d’ailleurs être démoli dans quelques années.
En ce qui s’applique à la dépense, elle peut se diviser en 2 parts distinctes. L’une comprend la construction des cloisons ou murailles et l’arrangement des portes, des croisées et la cheminée. L’autre doit comprendre l’achat de la forge, tout l’outillage et les casiers et les tablettes nécessaires dans tout atelier.
La 1ère part, afférente à la construction, peut être estimée, comme dépense, à la somme de 7 à 800 francs. La dépense de la 2e partie doit résulter de la dimension de la forge et de l’importance de l’outillage et je m’empresserai de me renseigner et de fournir des détails à cet égard si Votre Excellence voulait bien me l’ordonner.
M. le conservateur fait connaitre qu’il y a urgence et j’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, et l’autorisation d’effectuer les travaux, et des ordres à l’égard des dépenses projetées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 février 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux du pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris le 3 octobre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre en date du 19 février 1866, vous avez bien voulu approuver la soumission à forfait des sieurs Planté frères, entrepreneurs de maçonnerie, relative à la démolition du pavillon Louis XIV formant l’angle nord-est du château.
Cette démolition, presque entièrement exécutée aujourd’hui, a produit un cube de vieux moellons beaucoup plus considérable que celui qui est nécessaire à la construction de la tourelle de l’angle nord-est et à la restauration des parties adjacentes. Le chantier se trouvant encombré par ces vieux matériaux, dont il ne sera pas possible d’ailleurs de trouver l’emploi, j’ai l’honneur de vous proposer de les faire vendre en deux lots par l’administration des Domaines.
Je joins à ma lettre un état descriptif de ces deux lots, suivi des conditions à imposer aux acquéreurs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation du conservateur dans l’appartement du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Au commencement de l’année 1867, vous vouliez bien me donner l’ordre d’informer madame de Girardin qu’elle devait quitter l’appartement sis au 1er étage du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. Le 4 mai 1867, madame de Girardin avait achevé son déménagement, quitté le château, et aussitôt nous faisions exécuter les réparations ordonnées par Votre Excellence. Ces réparations étaient achevées dans les premiers jours du mois de juin 1867.
Monsieur Alexandre Bertrand, conservateur du musée de Saint-Germain, a pris possession avant-hier soir, 5 septembre, de l’appartement dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation d’une loge pour un gardien au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye me demande d’établir, pour l’hiver prochain, un poste de gardiens à main gauche dans le vestibule, près la porte d’entrée du château. Le local serait placé sous la grande salle des fêtes et il m’est impossible alors de construire une cheminée pour le chauffage du poste dont il s’agit.
J’ai donc l’honneur de proposer la pose d’un poêle chauffé par le gaz afin d’éviter tout tuyau extérieur sur la façade principale du monument.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Devis pour la démolition du pavillon sud-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis des travaux à effectuer pour la démolition du pavillon sud-est

  1. La dépose des plombs de la toiture avec jet, transport et rangement d’une surface de 300 m. 00 à 40 kilos par mètre : plomb déposé, jeté, transporté et rangé : 12000 k. 00
  2. La dépose des bois du comble, partie avec descente, partie avec jet, transport et rangement d’une surface de 300 m. 00 à 0 f. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 30 stères 000
  3. La démolition des 5 planchers comme ci-dessus d’ensemble une surface de 1275 m. 00 à 0 stère 15 par mètre : idem : 191 st. 250
  4. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage et dépose des parquets, jet de gravois et sortie, surface de 1275,00 à 0 f. 50 le mètre superficiel : argent : 637 f. 50
  5. La démolition des murs extérieurs et de refend, ceux extérieurs d’un développement de 42 m. 00 30,00 de hauteur et 1 m. 62 d’épaisseur réduite produisent 2041,200
    Les murs de refend surface en plan 72 m. 50
    30,00 de hauteur produisent 2175,000
    Les voûtes surface en plan de 255 m. 00 à % ½ = 382 m. 50 * 0,60 d’épaisseur, 229,500
    Ensemble 4445 m. 700
    Dont en pierre jetée, bardée et rangée avec jet et sortie des gravois, un cube de 700,000 : démolition de pierre, 700,000
    Le surplus en moellon et brique : 37456,700 : idem brique et moellon : 3745,700
  6. La démolition de l’escalier et descellement des tuyaux avec rangement et transport des dits, sortie des gravois, une somme de : argent : 100 f. 00
  7. La dépose du balcon en fer de 44 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre : dépose de fer : 5588 k. 00
  8. Démolition des souches de cheminées : 250 f. 00
    Résumé
  9. Plomb dépose, jeté, transporté et rangé : 12000 k. 00, 0 f. 02 : 240 f. 00
  10. Démolition de charpente, partie descendue, partie jetée, avec transport et rangement : 221 stères 250, 5 f. 00 : 1106 f. 25
  11. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, sortie des gravois : 700 m. 000, 6 f. 00 : 4200 f. 00
  12. Démolition de maçonnerie en brique ou moellon avec jet, triage, rangement, sortie des gravois : 3745 m. 700, 2 f. 25 : 8427 f. 83
  13. Dépose de fer avec rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
    Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1287 f. 50
    Total de la démolition, à reporter : 15373 f. 34
    Enlèvement aux décharges publiques des gravois des démolitions précédentes
  14. Ceux provenant des planchers d’une surface de 1275 m. 00 * 0,40 de hauteur réduite en y comprenant foisonnement, produit 510,000
  15. Ceux provenant des pierres de taille et résultant de la dépose cube de la pierre déposée, 700,000, au 1/5, 140,000
  16. Ceux provenant de démolition des maçonneries en briques ou moellon, le cube de ces parties 3745,700 à ½, 1872,850
    Cube total des gravois, 2522,850
    A 3 f. 35 le mètre cube pour chargement en tombereau et enlèvement aux décharges publiques, produit : 8451 f. 55
    Construction d’un pont de service pour l’enlèvement des gravois et divers
  17. Ouverture d’une brèche dans le mur d’appui de 3 m. 00 de longueur 1,00 de hauteur et 0,60 produit 1,00 de hauteur et 0,60 produit 1 m. 800 à 3 f. 00 le mètre cube, 5 f. 40
  18. Reprises et raccords dans le mur : 20 f. 00
  19. Etablissement d’une porte provisoire avec ferrures, trous et scellements : 100 f. 00
  20. Etablissement du pont de service en chêne produit 7 stères 000 à 110 f. 00 le stère, 770 f. 00
    Dès sous les poteaux, 150 f. 00
    Trous et scellemens pour le pont, 50 f. 00
    Ferrures de ce pont, 100 f. 00
    Goudronnage des bois, 100 f. 00
    Ensemble, 1295 f. 40 : 1295 f. 40
    [Total :] 9746 f. 95
    Construction d’un pont et enlèvement de gravois : 9746 f. 95
    Total de la démolition du pavillon : 25120 f 29
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eugène Millet
    Paris, ce 28 décembre 1868 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Paris, ce 30 décembre 1868
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Deux des pavillons qui enfermaient l’élégant château de François Ier à Saint-Germain-en-Laye ont été entièrement démolis et la vielle demeure royale est actuellement complétement dégagée sur sa façade septentrionale. Le gros œuvre de l’angle nord-est est à peu près achevé et en ce moment les charpentiers et les couvreurs sont occupés aux toitures de cette importante portion du monument.
Le 3e pavillon, en suivant l’ordre des travaux, le pavillon sud-est, présente dans sa construction des désordres très graves. Tous les planchers sont brisés et hors d’état d’être conservés plus longtemps. La démolition du pavillon dont il s’agit me semble urgente et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de procéder à cette démolition dans le plus court délai.
Pour ne compromettre en rien les vieilles et respectables parties du château de François 1er, la démolition doit se faire toutefois suivant la méthode adoptée pour les autres pavillons, par parties et lentement. Les maçonneries du 17e siècle nous sont souvent utiles pour nettoyer et étrésillonner les parties anciennes du château que nous avons mission de restaurer et de conserver, et c’est alors dans ces conditions que j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la démolition du pavillon sud-est.
Dans le devis estimatif que j’ai eu l’honneur de vous faire parvenir le 22 février 1862, j’avais compté que tous les gravois provenant des démolitions trouveraient place dans les fossés entourant le château, que je vous proposais de remblayer de environ 1 m. 20 de hauteur.
La quantité de gravois provenant des démolitions est énorme. Les planchers sont presque partout chargés de 30 à 40 centimètres de débris et de plâtras. Avec la démolition de 2 pavillons et la façon des ouvrages à la suite, les fossés se trouvent à peu près complètement remblayés. Par ces ouvrages, nous avons jeté et régalé environ 7000 mètres cubes de gravois et de déchets dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’on va donc se trouver dans l’obligation pour la démolition du pavillon sud-est de faire enlever et transporter aux décharges publiques tous les gravois. Dans le devis de démolition du 22 février 1862, la démolition dont il s’agit était comptée pour une somme de 14209 f. 83 c. Les conditions du projet étant changées, j’ai l’honneur de vous faire parvenir sous ce pli un nouveau détail estimatif pour le travail que je sollicite auprès de vous, Monsieur le Ministre, et s’appliquant au 3e pavillon.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux du pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 15 mars 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, le 19 février 1866, m’autoriser à démolir le pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye. L’on a commencé par la dépose des menuiseries sans valeur artistique, comprenant de mauvais châssis et de nombreuses portes ou lambris. Les matériaux occupent une assez grande place dont j’ai besoin pour le rangement des matériaux nécessaires à la restauration du monument et j’ai l’honneur, conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, la vente de ces débris par l’administration des Domaines.
J’ai l’honneur aussi, en conséquence, de joindre à cette lettre un état descriptif et estimatif des vieilles menuiseries dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux d’un pavillon détruit au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 12 mai 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre
Par votre lettre en date du 20 février dernier, vous avez bien voulu approuver la soumission à forfait de M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, relative à la démolition du pavillon Louis XIV formant l’angle sud-est du château.
La partie supérieure de ce pavillon est aujourd’hui démolie et on en a retiré une grande quantité de vieux débris de charpente et de menuiserie dont il serait impossible de trouver l’emploi dans les travaux de restauration. Bien que j’en aie déjà livré une partie en compte à l’entrepreneur de charpente, il en reste encore un volume considérable qui encombre el chantier et qui nuit au rangement des matériaux utiles. En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer de faire vendre ces vieux débris de charpente et de menuiserie par l’administration des Domaines.
Je joins à ma lettre un état descriptif des sept lots suivant lesquels je les ai partagés, suivi des conditions à imposer aux acquéreurs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet

Etat descriptif des débris de vieilles boiseries et de vieilles charpentes provenant des démolitions de l’angle sud-est et dont on propose la vente en 7 lots par l’administration des Domaines.
1er lot
Ce lot est emmêtré dans le chantier attenant au fossé est. Il est formé de vieux débris de charpente en chêne et présente un cube de 2 stères 548 mm environ à 4 f. 00 le stère, 10 f. 19 : 10 f. 19
2e lot
Idem, 6 stères 750 mm à 4 f. 00 le stère, ci 27 f. 00 : 27 f. 00
3e lot
Idem et ne contient que du bois à brûler. Il forme un cube de 19 stères 152 mm environ à 3 f. le stère, ci 57 f. 46 : 57 f. 46
4e lot
Idem et composé de débris de vieux bois de charpente en chêne. Il forme un cube de 7 stères 425 mm environ à 4 f. le stère, ci 29 f. 70 : 29 f. 70
5e lot
Il est emmêtré dans le fossé est et composé de débris de vieux bois de charpente en chêne. Il forme un cube de 7 stères280 mm environ à 4 f. 00 le stère, ci 29 f. 12 : 29 f. 12
6e lot
Il est emmêtré dans la cour du château et formé de débris de vieux châssis, de vieilles croisées etc., le tout estimé 8 f. 00 : 8 f. 00
7e lot
Idem, idem, 4 f. 00 : 4 f. 00
Estimation des 7 lots : 165 f. 47
Conditions à imposer aux acquéreurs
Art. 1er
Les cubes des lots ci-dessus ne sont pas garantis et ils seront vérifiés par les acquéreurs.
Art. 2
Chacun des lots ci-dessus sera enlevé par les soins et aux frais de l’acquéreur. Cet enlèvement devra être fait dans les 8 jours qui suivront celui de l’adjudication.
Art. 3
Les adjudicataires seront responsables vis-à-vis de qui de droit des dégradations qu’ils pourront causer tant aux travaux exécutés qu’aux matériaux déposés sur le chantier.
Saint-Germain, 12 mai 1869
Signé Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux d’un pavillon détruit au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 28 août 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
En février 1866, vous vouliez bien m’autoriser à démolir le pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye. Peu de temps après, j’étais encombré par le grand nombre de moellons provenant des démolitions et j’étais obligé de solliciter auprès de Votre Excellence la vente par l’administration des Domaines de environ 300 mètres cubes de ces moellons afin de rendre possible la circulation et les manœuvres dans le chantier.
Aujourd’hui, pareil encombrement existe dans le chantier par suite de la démolition du pavillon sud-est et il me semblerait d’une sage économie, au lieu de vendre les débris, de les employer dans la rectification du mur de terrasse bordant le fossé à l’angle nord-est et près la cité Médicis. Il y a sur ce point une muraille de 35 mètres de longueur sur 1 m. 70 d’épaisseur moyenne et sur 5 mètres de hauteur à construire et j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de l’ériger avec les vieux moellons et sur fonds mis à ma disposition par Sa Majesté l’Empereur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la pose de paratonnerres sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 octobre 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai fait poser à Saint-Germain, sur la grosse tour de l’angle nord-ouest, un paratonnerre qui protège le donjon et de petites parties des bâtiments nord et ouest. Ce paratonnerre est bien insuffisant pour tout le bâtiment longeant le parterre et pour le pavillon de l’angle nord-est qui sont actuellement restaurés.
Les combles sont surmontés de mâts en fer pour recevoir des bannières les jours de fête et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence d’utiliser ces mâts pour recevoir les pointes en cuivre et platine et pour former paratonnerre sur ces parties du château de Saint-Germain-en-Laye. En reliant le tout par des chaînes et en établissant les conducteurs et les perd-fluides, nous aurions garanti toutes les constructions remises en état.
J’ai l’honneur de proposer la façon de ces ouvrages, qui pourraient être confiés à M. Collin, constructeur fort expérimenté, demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118.
Dans le cas où vous voudriez bien, Monsieur le Ministre, autoriser la pose des paratonnerres dont il s’agit, il me semble utile de comprendre dans ce rapport le devis estimatif des dépenses sollicitées.
Devis estimatif
Fourniture et pose de 3 points en cuivre et en platine sur les mâts des porte-bannières tout en conservant les boules en plomb, lesdites à raison de 80 f 00 l’une : 240,00
120 supports de chaîne à raison de 2 f. 50 l’un : 300,00
170 mètres linéaires de chaînes de 15 millimètres en cuivre rouge à 6 f. 50 l’un : 1105,00
6 colliers de douilles à raison de 15 f. : 90,00
2 colliers de raccord à 10 f. l’un : 20,00
Perd-fluides et tringles estimés à : 45,00
Les tuyaux et le charbon de bois estimés à : 30,00
La plomberie et les soudures pour garantir de la pluie les attaches des supports : 300,00
Pose de tous les appareils, pointes, etc., estimée à : 350,00
[Total :] 2480,00
Imprévus : 248,00
[Total :] 2728,00
Honoraires de l’architecte calculés à 5 pour % : 136,40
Total : 2864,40
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 octobre 1869 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les menuisiers employés aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 29 novembre 1869
A Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le 22 septembre dernier, j’avais l’honneur de vous faire connaître la faillite de la maison Blanchard et Larchevêque, entrepreneurs de menuiserie. Le fonds de commerce n’a pas été vendu et cette maison n’existe plus.
Dans les ouvrages du château de Saint-Germain, j’ai continuellement besoin d’ouvriers menuisiers. En ce moment, je dois faire boucher nombre d’ouvertures extérieures pour empêcher la pluie ou la neige de pénétrer sur les planchers du bâtiment nord et de l’angle nord-est.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous proposer de confier la suite des travaux de menuiserie à M. Berthier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye. Je m’empresse alors de vous faire parvenir sous ce pli une soumission souscrite par cet entrepreneur et dans laquelle ce chef-ouvrier s’engage à faire les ouvrages avec un rabais de 3 pour cent.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Lettres, des sciences et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 20 août 1870
A Son Excellence monsieur le ministre des Lettres, des sciences et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai réglé définitivement les ouvrages de restauration effectués dans le château de Saint-Germain avec les fonds qui m’ont été alloués sur la cassette de Sa Majesté l’Empereur. J’ai entre les mains les reçus et les mémoires acquittés constatant que chacune des personnes portées au résumé ci-dessous a reçu les sommes qui lui étaient dues.
Le crédit alloué pendant six mois, du mois d’août 1869 au mois de janvier 1870, est de : 60000 f. 00
Les dépenses sont les suivantes :
Mémoires de maçonnerie du sieur Morin-Bigle : 42423 f. 03
Mémoire de charpente du sieur Tellier : 10348 f. 40
Mémoire de terrasse du sieur Béché : 4000 f. 00
Honoraires de l’architecte à 4 p. % : 2270 f. 86
Honoraires de l’inspecteur : 300 f. 00
Honoraires et voyages du vérificateur : 657 f. 71
[Total :] 60000 f. 00
Dépenses constatées : 60000 f. 00
Reste : 0 f. 00
Je tiens à votre disposition, Monsieur le Ministre, toutes les pièces de la comptabilité dont il s’agit dans le cas où vous voudriez les classer dans les bureaux de votre administration.
Je suis avec respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Saint-Germain, 20 août 1870 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1870
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 2 de ce mois, je m’empresse de vous fournir les détails que vous réclamez.
Sur le crédit d’entretien ouvert le 14 janvier dernier, les dépenses peuvent être estimées aujourd’hui à la somme de 10 à 11 mille francs. Le crédit ouvert étant de 15979 francs, il reste environ à dépenser 6000 francs. Nous aurons bien quelques ouvrages à faire pour mettre les choses en état pour passer l’hiver 1870-1871.
Quant au crédit des grosses réparations, s’élevant à 200 mille francs, ouvert le 15 mars 1870, il me semble qu’il est dépensé entièrement. Je n’ai pas encore les mémoires mais la chose me parait certaine et j’ai dû donne l’ordre de suspendre les travaux.
Je suis, Monsieur le Ministre, votre bien dévoué serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’arrêt des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 août 1871
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un devis estimatif concernant les ouvrages d’entretien de l’exercice 1871 du château de Saint-Germain-en-Laye.
Par suite de la cessation de tout travail dans le chantier, la citerne de la cour est sans cesse pleine. Elle déborde et je suis obligé de la faire vider au moyen de pompes d’épuisement. L’eau de cette citerne pourrait être utilisée pour l’arrosage des jardins bas des fossés et j’ai l’honneur, cette année, de vous proposer l’établissement d’une conduite pour amener les eaux dans le jardin de la face nord, vers le parterre.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la possible installation d’une ambulance militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Ce 7 octobre 1871, samedi
Cher Maître,
Encore des militaires, et pour le château cette fois. En arrivant à Saint-Germain, j’ai trouvé l’intendant général et le sous-intendant de la place venant pour étudier l’installation d’une ambulance dans les salles à peu près achevées. Il y a un mois, lorsqu’il s’agissait de la vénerie, on m’avait dit que c n’était pas pour un temps passager mais pour longtemps. Aujourd’hui, on dit qu’il s’agit d’une installation tout à fait provisoire. Il n’y a pas de fosses d’aisances. On mettra des baquets dans les salles. Il faut un promenoir mais, dit-on, les malades et les convalescents se promèneront dans les fossés et parmi les ouvriers. Sur mon observation que mes entrepreneurs se plaindraient du temps perdu par leurs ouvriers par suite des conversations, on affirme que tour cela peut s’arranger.
J’ai tout montré sans exception. J’ai aidé à compter le nombre de lits qu’on peut placer dans ces salles à l’angle nord-est. On espérait pouvoir placer 300 lits et on trouve qu’on en mettra à peine 120.
Tout cela provient de ce que l’asile du Vésinet voudrait reprendre ses locaux et se débarrasser des militaires à notre profit. Le Vésinet est un établissement de 500 à 600 lits dit-on. Il est tout organisé pour le service d’ambulance. Il serait triste, triste, de voir abimer toutes nos salles. Le mélange forcé des ouvriers et des malades me semble tout à fait impossible et lundi matin, cher Maître, je chercherai à vous voir à cet égard.
Je suis votre tout dévoué architecte et serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 6 janvier 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser les renseignements que vous avez bien voulu me demander sur la situation des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye au 31 décembre 1871.
Nous avons poursuivi la construction de l’escalier du bâtiment méridional près l’angle sud-est. Cet escalier est achevé dans deux de ses étages, la 3e et dernière révolution est taillée et bientôt cet escalier sera achevé. Dans la cour, nous avons repris les parties basses de 2 contreforts et construit la porte d’entrée de l’escalier. Au devant, j’en ai fait toutes les maçonneries d’accotement et les fondations d’une partie du trottoir.
Dans le bâtiment est, nous avons continué la démolition du gros mur joignant le pavillon sud-est et l’on s’occupe de la construction de la grande cheminée du 1er étage du pavillon lui-même.
A l’intérieur, au milieu du corps de logis sur la rue du Château-Neuf, nous avons érigé le mur devant séparer la bibliothèque du couloir de service et posé le plancher haut de cette bibliothèque.
Nous avons fait quelques voûtes en briques du chemin de ronde des côtés sud et est. Nous avons poursuivi la construction des éperons des façades extérieures.
L’entrepreneur de menuiserie a posé toutes les lambourdes des 2 étages dans toute la partie nord-est, dans les salles sur le parterre. Les parquets sont tout préparés mais nous attendons la dessication des scellements pour procéder à la pose des parquets.
Je presse l’établissement des comptes et, il y a peu de jours, j’ai eu l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser déjà des mémoires de l’entreprise.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 18 avril 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre que vous avez bien voulu m’adresser m’informant que vous aviez affecté, sur l’exercice 1872, une somme de 100000 francs pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai, en 1871, à peu près achevé la consolidation des parties des bâtiments touchant le pavillon sud-est et j’ai à peu près achevé aussi la reconstruction de l’escalier principal du bâtiment sud. J’ai fait carreler et parqueter les salles sises à l’est du bâtiment nord, en y comprenant le pavillon d’angle. Les ressources mises à ma disposition en 1871 étaient trop faibles pour satisfaire les conservateurs du musée des Antiquités nationales et il m’a été impossible de faire construire tout le mobilier utile au classement des collections.
La situation des maçonneries du château réclament impérieusement des ouvrages importants de consolidation si on ne veut voir les désordres déjà si graves s’aggraver encore. Le crédit 1872 ne permettra pas, ce me semble, de peindre et de meubler toutes les salles de tous les étages de la partie du bâtiment sis à droite de l’escalier d’honneur. Il serait assurément utile de satisfaire aux besoins du musée, mais dans l’intérêt de la conservation de l’important château de François 1er à Saint-Germain-en-Laye, vu l’exiguïté des ressources, tous les efforts doivent se porter sur les ouvrages de restauration et de consolidation. De difficiles et dangereuses reprises en sous-œuvre doivent être sans cesse effectuées et le crédit alloué fera difficilement face aux opérations.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer pour 1872 la démolition de l’énorme muraille construire à la fin du 17e siècle et de poursuivre la restitution du pavillon sud-est sis, vous le savez, à l’angle de la rue du Château-Neuf et du terrain bordant la cité Médicis.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 28 octobre dernier, je m’empresse de vous fournir quelques renseignements sur les ouvrages de restauration de l’exercice 1872 du château de Saint-Germain-en-Laye.
Grosses réparations
Pour les ouvrages qui s’exécutent par les vieux procédés, il est intéressant de conserver et d’entretenir le chantier d’ouvriers habités à leur exécution, et je devais arranger les ressources mises à ma disposition pour faire travailler, sans interruption, toute l’année. Le crédit ayant été réduit, j’ai demandé à mes entrepreneurs de restreindre le personnel, de marcher avec lenteur, et de façon toutefois à arriver dans les délais prescrits par votre administration.
Nous avons en 1872 achevé l’escalier du bâtiment méridional, des éperons ont été construits sur la façade de la rue du Château-Neuf, et nous poursuivons la restitution du gros pavillon sud-est, arrivé aujourd’hui à trois assises au-dessus des appuis des croisées du premier étage, c’est-à-dire environ à 16 ou 17 mètres au-dessus du sol des fossés.
J’ai eu l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous transmettre deux mémoires de ces travaux. D’autres décomptes vous seront bientôt transmis. Les travaux seront achevés avec l’exercice. Les dépenses rentreront exactement dans le chiffre du crédit alloué et les derniers mémoires vous seront adressés, je le pense bien, vers la fin du mois de mars 1873.
Travaux d’entretien
Les ouvrages d’entretien sont à peu près achevés et les derniers travaux, qui sont ceux de fumisterie, vont se terminer. Je poursuis la rentrée des mémoires qui vous seront bientôt transmis. Pour ces travaux, comme pour ceux de restauration, je pense bien rester dans les limites des crédits par vous assignés.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 10 février 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre en date de ce jour que vous avez bien voulu m’adresser pour m’informer que vous avez réservé un crédit de 100 mille francs, sur le chapitre 22 du budget des Travaux publics, pour les ouvrages de 1873 du château de Saint-Germain-en-Laye. Dans cette lettre, vous me faites l’honneur de m’ordonner de vous faire connaître à quelle partie de l’entreprise l’on doit affecter le crédit alloué, et je m’empresse de vous satisfaire.
Depuis plus de 2 ans, je poursuis la restauration du bâtiment est, la restitution du pavillon de l’angle sud-est, et j’ai été contraint d’entamer la restauration du bâtiment méridional, donnant sur la rue du Château-Neuf. Depuis plus de deux ans, la pluie et la neige pénètrent dans toutes les constructions et causent des désordres et des ennuis de toutes sortes. Je constate des déchirements dans les maçonneries des parties de l’édifice que je n’ai encore pu attaquer, qui indiquent qu’il serait urgent de poursuivre l’œuvre de consolidation.
Mais le crédit alloué ne permettant pas, en même temps, de poursuivre et d’achever les ouvrages en cours d’exécution, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer pour l’année 1873
1° l’achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est,
2° l’établissement des toitures définitives de ces deux portions de l’édifice, tout en ajournant la façon des planchers et de tout le petit œuvre.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les entrepreneurs de charpenterie employés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 21 juin 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur de vous faire connaître le décès de M. Tellier, entrepreneur de charpente du château de Saint-Germain-en-Laye. Madame veuve Tellier a cédé le fonds de charpenterie à Mrs Boucheron et Touvenelle, employés tous deux dans les travaux de son mari depuis de longues années.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre de vous proposer de confier les travaux de charpente du château à ces deux entrepreneurs associés.
Mrs Boucheron et Touvenelle s’engagent à faire les ouvrages aux conditions qui ont été soumissionnées par leur prédécesseur, c’est-à-dire à effectuer les travaux de 1873 suivant la série des prix de la ville de Paris de 1870, avec un rabais de 5 francs par 100 francs.
Dans la répartition en date du 3 mars 1873, les ouvrages de charpente avaient été portés pour la somme de huit mille francs, et la soumission nouvelle devrait, ce me semble, être faite pour six mille francs de travaux.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’état des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 7 août 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de satisfaire à votre demande de renseignements sur la situation des ouvrages ordonnés dans le château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans les propositions de l’exercice 1873, je vous informais, Monsieur le Ministre, que tout l’angle sud-est du monument était découvert depuis 5 années et qu’il me semblait indispensable de poursuivre l’œuvre de façon à achever le pavillon et à couvrir et ce pavillon et les parties adjacentes des bâtiments est et sud.
Laisser encore les bâtisses passer l’hiver exposées à la pluie et à la neige serait les exposer à des détériorations graves et profondes. Malgré l’exiguïté du crédit alloué, il est de mon devoir, ce me semble, de hâter la couverture de toute cette importante partie de l’édifice, qui présente en plan une surface de plus de 600 mètres.
Pour le règlement, j’aurai le soin de me maintenir dans les limites du crédit que vous avez bien voulu allouer le 22 janvier dernier.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la destruction d’un pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 8 octobre 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Nous achevons le gros-œuvre de l’encoignure sud-est du château de Saint-Germain et sous peu de jours nous allons appeler les couvreurs pour abriter définitivement le bâtiment vers la cité Médicis, le pavillon d’angle et les 4 travées du corps de logis méridional. Pour achever le gros-œuvre, nous manquons de vieux moellons. Nous avons dû déjà en emprunter au pavillon sud et j’ai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, la démolition de ce pavillon sud, le quatrième dans l’ordre des travaux et celui qui emprisonne l’abside de la chapelle.
Pour ne compromettre en rien les vieilles et respectables constructions de François Ier, la démolition devra se faire par parties, au fur et à mesure des exigences de la restauration, et suivant d’ailleurs ce qui a été fait pour les autres pavillons.
Dans un rapport que j’avais l’honneur de vous adresser le 30 décembre 1868, je vous faisais connaître que les remblais à effectuer dans les fossés étaient achevés et que, pour les nouvelles démolitions, l’on aurait à enlever les gravois aux décharges publiques. Pour le pavillon sud de la chapelle, l’on aura, bien entendu, à procéder à de pareils enlèvements.
Le 22 février 1862, je produisais un devis général des démolitions, et dans cette estimation les travaux étaient évalués de la façon suivante :
Démolition du pavillon de la chapelle : 12053 f. 44 c.
Démolition de la surélévation de la chapelle : 1871 f. 00 c.
Total : 13924 f. 44 c.
J’ai dû revoir le devis dont il s’agit, qui a aujourd’hui plus de dix ans de date, et faire une nouvelle estimation qui porte les travaux au chiffre de 14361 f. 25 c. Dans ce nouveau devis, j’ai dû faire entrer en ligne de compte l’enlèvement des gravois et la façon d’un petit pont de service qui est la conséquence du travail, et le devis nouveau présente alors un chiffre total de 22882 f. 91 c.
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une soumission souscrite par monsieur Morin-Bigle pour la démolition, tout en sollicitant auprès de vous, Monsieur le Ministre, et l’approbation de la soumission et l’autorisation d’effectuer la démolition du pavillon et de la surélévation de la chapelle.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 23 février 1874
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre dépêche dans laquelle vous voulez bien m’annoncer l’ouverture, sur 1874, d’un crédit de 100000 francs pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, tout en m’ordonnant de vous faire connaître les ouvrages qui pourraient, cette année, être exécutés.
J’ai pu, avec les crédits 1873, arriver à couvrir le pavillon de l’angle sud-est, la partie restante du bâtiment est, et aussi une partie du bâtiment sud, bordant la rue du Château-Neuf. Pour achever les extérieurs de toute cette importante partie du château, il reste à poser le garde-corps des galeries du 1er étage et aussi des balustrades avec vases, couronnes, salamandres et chiffres bordant les combles, aussi bien sur la cour que sur les façades du dehors.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer, sur 1874, l’exécution des travaux dont le détail suit :
1° la façon de toutes les balustrades dont il vient d’être question,
2° de poursuivre la démolition du pavillon sud, de la fin du 17e siècle, emprisonnant toute l’abside de la chapelle de saint Louis,
3° de commencer la restauration du pavillon sud de François 1er et la partie ouest attenante du corps de logis sur la rue du Château-Neuf,
4° enfin de commencer la restauration de la curieuse chapelle du XIIIe siècle dans les parties touchant les constructions de François 1er.
J’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien admettre ces propositions, qui s’appliquent à des portions de l’édifice dans lesquelles on constate des déchirements inquiétants, et qu’il y a intérêt, ce me semble, à consolider le plus tôt possible.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 23 février 1874 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 16 mars 1874
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Il y a peu de temps, dans la nuit, l’on a escaladé le mur de clôture, forcé la porte du dépôt des métaux et enlevé du plomb. Notre gardien n’a constaté les faits que le lendemain, dans l’après-midi, et aussitôt déclaration était faite au commissaire de police. Aussitôt aussi, M. Chorot voyait ce magistrat pour l’aider dans ses recherches.
Il y a 4 ou 5 jours, M. Morin-Bigle, entrepreneur, constatait qu’un siège d’aisances en plomb, compris dans les maçonneries en démolition, venait de disparaitre. Les ouvriers occupés sur ce point étaient livrés à M. le commissaire de police, qui, après les avoir fait enfermer quelques heures, n’a pu obtenir de révélations. Les recherches se poursuivent.
Malgré nos recommandations et notre surveillance, nous ne pouvons arriver aussi à empêcher des vols de vieux bois, de peu d’importance toutefois.
Voici le 4e pavillon que nous démolissons et jamais nous n’avons eu à déplorer de semblables désordres. Il est vrai qu’alors nous avions un surveillant de chantier, le sieur Chevallier, qui remplissait ses fonctions avec activité, soin et zèle.
Notre surveillant actuel, qui a fait ses preuves dans le service de l’ancienne Liste civile, est assurément fort honorable, mais il n’a pas l’aptitude voulue pour ces fonctions très différentes, sans doute, de ses anciennes attributions.
Il nous semblerait utile de faire passer le sieur Foirier à l’entrée du musée et de rendre la surveillance du chantier à M. Chevallier. Ce dernier rendait de véritables services. Il aidait très utilement pour les pesées des métaux. Il surveillait fort bien l’enlèvement des gravois et il faisait des rondes continuelles qui avaient pour effet d’empêcher bien des désordres.
Il faut dire que le sieur Chevallier avait gagné au changement un logement des plus convenables, hors de la poussière d’un chantier, et qu’il était habillé par l’administration des Musées. Dans le cas où vous approuveriez, Monsieur le Ministre, notre proposition, nous aurions l’honneur de solliciter un traitement de 1200 francs par an au profit de cet agent.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 20 février 1875
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Depuis plusieurs années, faute de ressources en rapport avec l’importance du travail de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, on a laissé le bâtiment est sans planchers, avec toutes les croisées ouvertes à tous les vents, et cette situation ne saurait se prolonger sans inconvénient pour le monument. Je crois donc qu’on devrait commencer la fermeture de ce corps de logis et j’ai l’honneur de proposer d’établir les planchers et de construire les portes et les croisées des salles à 4 croisées, dans les trois étages supérieurs.
Cette opération permettra d’enlever les étais de cette partie du château et de construire alors la cave du calorifère, aussi bien que l’escalier conduisant du rez-de-chaussée dans le fossé est, vers la cité Médicis.
A ces ouvrages, on devrait ajouter pour la campagne 1875 la continuation des travaux de restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale, vers le dehors de l’ancienne demeure.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la vente des matériaux du pavillon de la chapelle au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 29 janvier 1876
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le pavillon de la chapelle, actuellement démoli jusque vers le sol des fossés, a fourni une grande quantité de petits moellons qui ne peuvent être réemployés dans les travaux de restauration du château.
J’ai l’honneur de vous proposer de faire vendre ces vieux moellons par l’administration des Domaines. Je les ai divisés en 8 lots, et je joins à ma lettre un état descriptif et estimatif de ces lots, suivi des conditions à imposer aux acquéreurs.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 22 mars 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 6 courant, vous voulez bien m’informer que le crédit alloué sur l’exercice 1877 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye est de 120000 francs.
Vous m’ordonnez dans cette dépêche de vous fournir, par nature d’ouvrages, l’emploi du crédit et je m’empresse de vous satisfaire :
Le crédit alloué pour les grosses réparations est de : 120000,00
L’on doit prélever :
Le traitement de l’inspecteur des travaux : 2400,00
Le traitement du concierge : 1000,00
Le traitement du gardien des travaux : 1000,00
Les frais de voyages du vérificateur : 300,00
[Total :] 4700,00
Reste pour les travaux : 115300,00
A son tour, la somme de 115300 f. 00 doit se diviser de la manière suivante :
Travaux de diverses natures : 109809,53
Honoraires de l’architecte à 4 % et s’élevant à : 4392,38
Honoraires du vérificateur à 1 % : 1098,09
[Total :] 5490,47
Total égal : 115300,00
En mai 1867, l’on inaugurait le « musée des Antiquités nationales » ; depuis, l’on a bien meublé quelques petites salles mais, en réalité, il y a plus de neuf années qu’on fait attendre de nouvelles parties des bâtiments à l’administration des musées.
Le château de Saint-Germain-en-Laye se déchire, s’écrase de toutes parts, dans les parties où l’on n’a pas attaqué les ouvrages de consolidation et, si cela était possible, il faudrait appliquer toutes les ressources à la restauration proprement du vieux monument historique. L’on ne peut toutefois laisser le musée dans l’abandon et je pense, Monsieur le Ministre, qu’en vue de l’exposition universelle, vous voudrez appliquer une petite partie de crédit à l’organisation de quelques salles destinées au classement des objets.
Le musée possède actuellement toute la partie du bâtiment nord à gauche de l’escalier d’honneur. L’on pourrait, je crois, faire les peintures décoratives et construire tous les meubles des quatre grands salles superposées sises à droite du même escalier sur les exercices 1877 et 1878. De la sorte, l’on mettrait à la disposition du public de nouveaux locaux présentant, pour les 4 étages, une surface de plus de 600 mètres, contenant un grand développement de vitrines et, dans ce cas, la répartition du crédit par nature d’ouvrages se ferait, pour l’exercice courant, suivant ce qui est indiqué dans le tableau annexé à ce rapport.
Dans les travaux de restitution du château de Saint-Germain-en-Laye, l’on suit les excellentes méthodes employées par les maîtres-des-œuvres de la Renaissance. Tous les matériaux sont absolument, entièrement et complètement taillés ou sculptés sur le sol, avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des Monuments historiques.
Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petits échantillons et, si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode à l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions. Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que je me suis appliqué à perfectionner depuis plus de 15 années et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour le travail qui s’exécute sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de très précieux collaborateurs.
Dans les travaux dont il s’agit, nous avons journellement des reprises en sous-œuvre à effectuer : il nous faut à tous moments refaire des fondations sous les murailles atteignant de 20 à 25 mètres de hauteur et, pour ces opérations périlleuses, il est besoin d’un personnel habitué, attentif, souvent sur le chantier et vraiment dévoué à l’œuvre. Une fausse manœuvre, une négligence, entraînerait souvent la ruine de parties importantes de l’édifice et des pertes irréparables au point de vue de l’art.
Les crédits alloués, qu’il faut diviser pour les divers corps d’art, sont assez faibles, et il faut absolument avoir des entrepreneurs habitant la ville pour être à chaque instant à la disposition de mon inspecteur et assister à tous mes rendez-vous, ayant lieu une ou deux fois par semaine. Dans des ouvrages aussi délicats, souvent inquiétants, il faut fréquemment, d’urgence, établir des étaiements, poser des chainages en fer ou en bois, faire des scellements, et j’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous trouverez juste et avantageux à tous les égards de dispenser de l’adjudication et d’ordonner que les travaux de restauration seront poursuivis sur soumissions par les entrepreneurs qui, depuis nombre d’années, sont déjà chargés de leur exécution.
Il y a 3 ou 4 années, j’avais exposé au salon des Artistes, du palais des Champs-Elysées, quelques études sur la curieuse chapelle comprise dans le château et qui fut construite entre les années 1230 à 1240. A ma demande, la direction des Beaux-Arts et la commission des Monuments historiques voulurent bien s’associer à la restauration de cette chapelle par une allocation de 118 mille francs, répartie sur les exercices 1874, 1875, 1876, 1877 et 1878. Nous entamons en ce moment la quatrième annuité de 25 mille francs et messieurs Morin, entrepreneurs de maçonnerie, ont à poursuivre l’œuvre aux termes de leur marché, approuvé par la direction des Beaux-Arts, et je devais, Monsieur le Ministre, porter ce fait à votre connaissance.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 mars 1877 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 août 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En 1868 remonte, je crois, l’acquisition de l’immeuble sis rue du Château-Neuf, vis-à-vis le château, marqué sur les vieux plans de la ville comme étant la « maison du contrôleur », pour y installer le personnel du musée du château de Saint-Germain-en-Laye. En faisant cet achat, l’on avait compris combien il était difficile d’établir des logements dans la vieille demeure par suite de l’existence des fossés qui l’entourent et ne permettent pas l’écoulement des eaux ménagères dans des égouts publics, et qu’il faut perdre dans des puits. L’on avait voulu aussi éviter les allées et venues continuelles des marchands et des fournisseurs dans des escaliers livrés au public. Les arrangements résultant de la maison annexe étaient alors assurément fort heureux.
Depuis cette époque, l’on a pris des dispositions nouvelles, et nous avions installé dans le corps de logis méridional, sur la rue du Château-Neuf :
A rez-de-chaussée un magasin de déballage, un logement de concierge, un vestibule correspondant au petit pont en bois, et enfin un petit magasin pour les matériaux du château.
A l’entresol, un magasin pour la bibliothèque et deux logements de gardiens, avec escalier spécial.
Au 1er étage, qui a 6 mètres entre planchers, la grande salle destinée à la bibliothèque, un cabinet pour le conservateur, et un appartement de réception (ou de commission) comprenant 2 pièces dans lesquelles nous pensions utiliser de belles boiseries remontant à l’époque de Louis XIV.
Le 2e étage ne comprend que de grandes salles voûtées en maçonnerie, dans lesquelles devaient se continuer les collections du musée.
L’on a vu que nous logions déjà, dans le bâtiment sud, deux gardiens et un concierge. Si l’on doit se résoudre à modifier les arrangements projetés pour donner place à M. le conservateur du musée, il conviendrait, nous croyons, de déplacer la bibliothèque et ses annexes pour la laisser où elle est provisoirement ou pour la reporter dans ce que nous avons appelé l’appartement de réception.
L’on pourrait obtenir de la sorte, ce nous semble, l’appartement que nous décrivons ci-dessous :
A rez-de-chaussée, cave, caveau et bûcher pour le combustible.
A l’entresol, une cuisine et deux chambres pour les domestiques.
Au 1er étage, salle à manger, salon et cabinet de travail.
Au 2e entresol, grande chambre à coucher et 3 autres chambres.
Devant le 1er étage, les pièces sont bordées par un large et beau balcon. Nous pensons qu’il sera possible de trouver un escalier spécial à cette habitation. L’on a préparé dans cette partie du château des water-closet en nombre suffisant.
Il faut croire que M. l’attaché à la conservation du musée ne doit pas être logé, car il n’en est pas question dans la lettre de monsieur le ministre des Beaux-Arts. Il en est de même sans doute des gardiens, assez nombreux, et le décret du 4 mars 1874 est sans doute muet à cet égard.
La forge, les ateliers de moulages, de menuiserie etc. pourraient, si cela n’est pas trop considérable, trouver place dans la partie de la vénerie qui a été confiée à mes soins.
Les arrangements de la maison de la rue du Château-Neuf étaient bien préférables à mes propositions de ce jour, en ce qu’on obtenait une convenable bibliothèque, qu’on disait chose fort utile. En 1871, en prenant possession de l’ancienne vénerie, l’on avait pensé loger, le cas échéant, le personnel du musée de Saint-Germain dans cet immeuble. Comme vous le dites, Monsieur le Ministre, il est fort important de traiter ces questions et j’ai l’honneur d’attendre vos ordres à leur égard.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
J’ai l’honneur de vous retourner la lettre de monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le chauffage du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 4 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
La grande salle voûtée formant le salon d’attente dans le logement du concierge du château de Saint-Germain ainsi que les autres pièces qui dépendent de l’ancien donjon de Charles V sont naturellement très froides par suite de leur exposition au nord. Aussi, vers la fin de la saison, alors que le combustible fourni faisait défaut, on ne parvenait à les chauffer convenablement qu’en livrant au concierge des vieux bois de démolition. Mais comme ces vieux bois manquent aujourd’hui sur le chantier, j’ai dû prévoir pour l’hiver de 1878-1879 une fourniture de combustible plus importante que celle prévue pour l’année 1877.
Ainsi, j’ai reconnu qu’il fallait fournir trois stères de bois au lieu de deux, et cinq voies de coke au lieu de trois et demie, si l’on voulait obtenir un chauffage suffisant pour le logement du concierge du château.
Quant au logement du gardien des travaux, situé en plein midi, il n’y a pas lieu d’augmenter la quantité de bois à fournir, qui reste fixée à quatre stères, comme par le passé.
En conséquence, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous proposer d’approuver les dites fournitures ainsi que la soumission ci-jointe de M. Lemaître fournisseur habituel de l’administration pour le château de Saint-Germain-en-Laye.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis détaillé des travaux restant à exécuter pour achever la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye suivant ce que vous avez bien voulu me demander par votre dépêche en date du 23 juillet 1878.
D’après le détail estimatif, la restauration de la chapelle de saint Louis, du XIIIe siècle, nécessitera une dépense de 244143 f. 08 c. et la moitié de cette somme, seulement, est portée en ligne de compte, l’autre moitié étant supportée par l’administration des Monuments historiques.
J’ai aussi porté dans ce devis les objets mobiliers du château de Saint-Germain, car ces objets sont liés intimement, pour la plupart, à la construction, eu égard à leur destination fixe. D’ailleurs, nous ne proposons, en quelque sorte, que le gros œuvre de ce mobilier, car tous les arrangements intérieurs de ces meubles et toutes leurs garnitures en drap garance sont faits par les soins et aux frais de l’administration des Musées nationaux.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le cahier des charges des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser, sous ce pli, le cahier des charges particulières aux divers travaux à exécuter pour la continuation pendant l’année 1879 de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Les conditions particulières contenues dans ce cahier des charges sont motivées par notre désir de nous conformer aux principes de construction usités par les maîtres des œuvres de la Renaissance.
Tous les matériaux sont absolument, entièrement, complétement taillés ou sculptés sur le sol avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des monuments historiques. Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petit échantillon, et si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode a l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions.
Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que j’ai appliquée avec succès et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour les travaux qui s’exécutent sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de précieux collaborateurs.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 30 novembre 1878 »

Ministère des Travaux publics

Lettre de l’architecte Millet concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser dans ce pli 2 copies, dont une sur timbre, de la soumission souscrite par M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, pour la restauration de la chapelle du XIIIe siècle du château de Saint-Germain-en-Laye et s’appliquant à l’année 1876 aussi bien qu’aux exercices suivants.
Les ouvrages de l’an dernier ont mis à découvert 3 petites travées de l’abside sur la rue du Château-Neuf, qui sont entièrement restaurées. J’ai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, l’approbation de sa soumission afin de pouvoir continuer les opérations.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Millet, Eugène

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