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Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire) Français
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Soumission pour la réalisation de l’encadrement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Exercice 1863
Soumission concernant l’encadrement du cadran de la tour nord-ouest
Je soussigné E. Seguin, entrepreneur de marbrerie demeurant à Paris, rue de Rennes, numéro sept,
Après avoir pris connaissance des dessins concernant l’encadrement en marbre du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye.
M’oblige et m’engage à fournir et poser le dit objet suivant les dessins, ordres et avis de l’architecte. Je m’oblige aussi à effectuer le dit travail pour la somme fixe et invariable de mille vingt francs et suivant ce qui est indiqué dans le sous détail ci-contre :
Marbre griotte de Caunes, près Carcassonne, de 0,15 0,20 0,14 : 0,172
1/6 de déchet : 0,028
[Total :] 0,200
A raison de 950 f. 00 : 190 f. 00
5,60 de taille de moulure circulaire en y comprenant évidements, sciages, coupes, épanelage, ébauche, etc. etc. à raison de 60 f. 00 : 336 f. 00
60 cannelures en marbre blanc apportées et formant minutes à raison de 4 f. 00 l’une, en y comprenant façon de l’entaille et scellement : 240 f. 00
Polissage de la moulure de 5,60 de longueur à raison de 20 f. 00 tout compris : 112 f. 00
15 gougeons en cuivre à raison de 1 f. 00 l’un : 15 f. 00 ; 8 fortes pattes-agraffes de 0,25 de longueur en cuivre estimées à : 27 f. 00 : 42 f. 00
Pose, emballage, transport, ajustement, raccords, droits d’octroi etc. etc. estimés à : 100 f. 00
Total égal : 1020 f. 00
Seront à ma charge les frais d’enregistrement, de timbre, de copies de pièces et enfin tous les frais quelconques accessoires.
Le dit encadrement sera livré et posé au plus tard le 1er décembre de la présente année.
Paris, ce 21 septembre 1863
Approuvé l’écriture ci-dessus
E. Seguin
L’architecte
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Une somme de 150000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat, exercice 1863, est allouée pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Sur cette somme, 11591 f. 95 devaient être employés à l’exécution de divers ouvrages de charpentes, mais, au point où en est arrivée la restauration de la tour nord-ouest et d’une partie de la façade sur le parterre, il ne parait pas possible à l’architecte de dépenser pour cette nature de travaux la totalité de la somme ci-dessus indiquée et il propose de l’affecter jusqu’à concurrence de 5500 f. à la sculpture d’ornementation.
Espérant, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien approuver cette proposition, il a fait souscrire aux entrepreneurs déjà chargés, par soumission approuvée le 12 mai dernier, de divers ouvrages de sculpture, deux nouvelles soumissions que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Sculpture. M. Libersac, entrepreneur demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67, qui s’engage à exécuter divers travaux de sculpture d’art jusqu’à concurrence de 2000 f. moyennant les prix indiqués dans la première soumission qu’il a souscrite le 12 mai dernier, et ceux indiqués dans sa nouvelle soumission.
Sculpture. M. Corbel, sculpteur demeurant à Paris, rue Saint-Placide-Saint-Germain, n° 22, qui s’engage à exécuter différents travaux de sculpture jusqu’à concurrence de la somme de 3500 f. moyennant les prix indiqués dans la première soumission qu’il a souscrite le 12 mai dernier et ceux indiqués dans sa nouvelle soumission.
Ces deux nouveaux marchés élèvent le total de la sculpture qui sera exécutée en 1863 au château de Saint-Germain à la somme de 10500 f.
Cette proposition étant conforme à la bonne exécution des travaux, j’ai l’honneur de prier Votre Excellence de vouloir bien approuver les soumissions désignées ci-dessus, qui sont régulièrement rédigées, et de signer à cet effet le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 22 octobre 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente de boiseries provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1864
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence la vente, par l’administration des Domaines, de vieilles boiseries délabrées et déchirées qui ne pourraient être remises en œuvre et qui proviennent des démolitions du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous faire parvenir sous ce pli un état estimatif avec cahier des charges.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 28 janvier 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé une somme de 200000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 17 de la 2e section du budget, exercice 1865, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer cette somme à l’achèvement de la partie du château située au nord, côté de la terrasse, jusques et y compris l’escalier d’honneur. Toutes les salles composant cette partie de l’édifice seraient livrées, à la fin de 1865, au service des Musées. En outre, on commencerait la restauration du reste de la façade nord, depuis l’escalier d’honneur jusqu’à l’angle nord-est.
M. Millet propose de répartir le crédit de 200000 f. ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 88873
Charpente : 20000
Couverture et plomberie : 12000
Menuiserie : 23400
Serrurerie : 23000
Peinture et vitrerie : 8400
Sculpture : 10000
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 9747
Traitement de l’inspecteur : 2400
Traitement du concierge : 1100
Traitement du gardien des travaux : 1080
Total égal au crédit : 200000
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet et de signer, à cet effet, le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Palais des Tuileries, le 11 février 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me transmettre, le 8 de ce mois, les nouvelles études faites par M. Millet sur la grande citerne à établir dans la cour du château de Saint-Germain.
Le conseil général des Bâtiments civils, qui avait reconnu l’utilité, à tous les points de vue, de la construction de la citerne, avait émis le regret que ce réservoir n’eût pas une plus grande capacité, et il avait demandé que l’architecte fût invité à présenter un nouveau projet dans lequel il devrait s’attacher à trouver le moyen de tenir en réserve une quantité d’eau beaucoup plus considérable, afin de satisfaire aux besoins du service et de donner la possibilité de combattre le feu le plus efficacement, dans le cas où un incendie viendrait à se déclarer dans le château. La quantité d’eau que la citerne devait contenir, d’après le premier projet, étai de 103680 litres. La construction de cette citerne devait occasionner une dépense de 13789 f. 63.
Dans un second rapport qu’il a présenté à l’appui de ses nouvelles propositions, M. Millet a fait connaître qu’il n’avait pas cru prudent de donner plus de largeur à la citerne (1 m. 60 c.), attendu que la cour du château devant former le chantier des travaux pendant les huit ou dix années que durera la restauration du monument, l’on aura souvent à décharger de gros blocs de pierre dans cette cour, et qu’il serait à peu près impossible de protéger la voûte de la citerne contre les chocs violents qui pourraient entrainer sa ruine, si elle avait une grande portée.
Pour obvier au danger que la prudence lui conseiller d’éviter, et en même temps donner satisfaction à la juste observation du conseil des Bâtiments civils, M. Millet a présenté deux nouveaux projets. Le premier consisterait à construire immédiatement la citerne telle qu’il l’avait conçue primitivement, en se réservant la possibilité, lorsque les travaux de restauration seraient terminés et qu’on aurait plus d’ébranlement à craindre, d’ajouter les deux citernes complémentaires figurées sur le tracé n° 2 ; par ce moyen, on obtiendrait un cube de 194400 litres et la dépense s’élèverait à 20589 f. 63. Bien que ce projet semble satisfaire à toutes les conditions voulues, M. Millet a cru devoir faire encore une autre proposition, qu’il a exprimée sur la feuille n° 3. Ce projet consisterait à établir une citerne centrale avec piliers et voûtes d’arêtes flanquée de deux galeries allant de l’est à l’ouest, afin de donner un écoulement facile, et à ciel ouvert à toutes les eaux pluviales. La contenance de cette citerne serait de 196120 litres et la dépense de 22100 f. M. l’architecte ajoute, à la suite de cette dernière proposition, que si l’on devait approuver cette combinaison, il demanderait à construire de suite les deux citernes accessoires et à ajourner après l’achèvement de la restauration la construction de la grande citerne centrale dont les voûtes ne sauraient résister au déchargement des matériaux.
Je préférerais la disposition indiquée sur la feuille n° 3 si le projet pouvait immédiatement recevoir son entière exécution. Mais, s’il est indispensable, et cela me parait démontré, de s’y prendre en deux fois, je crois que le projet n° 2 offre certains avantages comme économie et facilité d’exécution qui doivent, selon moi, lui faire donner la préférence.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 15 février 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La somme de 200000 f. que vous avez allouée sur les fonds de l’exercice 1865 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain sera spécialement employée à l’achèvement de la partie nord du château, du côté de la terrasse, jusques et y compris l’escalier d’honneur. En outre, on commencer la restauration de cette façade depuis cet escalier jusqu’à l’angle nord-est.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet, architecte de l’édifice, a fait souscrire aux divers entrepreneurs employés dans le courant des exercices précédents les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Planté frères, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, qui s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1865, avec un rabais de 4 p. % sur ces prix
Charpente : M. Tellier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain qui s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions avec un rabais de 5 p. %
Couverture : MM. Monduit et Béchet, entrepreneurs demeurant à Paris, qui s’engagent à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, qui s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, qui s’engage à exécuter les travaux de serrurerie aux mêmes conditions, avec un rabais de 5 p. %
Peinture : M. Louis dit Larible, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, qui s’engage à exécuter les travaux de peinture aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. V. Corbel, entrepreneur à Paris, s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix qu’il a souscrit dans sa soumission qui a été approuvée en 1864.
Sculture : M. A Libersac, entrepreneur demeurant à Paris, qui s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix fixés dans sa soumission qui a été approuvée en 1864.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions qui sont régulièrement rédigées et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 1er mars 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé, le 24 du mois dernier, et par lequel vous me faittes connaitre que les fondations des contreforts de la partie des bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye en façade sur la cour sont en très mauvais état et que vous êtes obligé de les reprendre en sous-œuvre. Vous évaluez la dépense qu’entraineront ces travaux, pour 39 éperons, à 79310 f. 83.
Cette dépense est obligatoire et vous aurez soin de la comprendre, chaque année, dans la distribution du crédit mis à votre disposition.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant le décès du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau du conservateur
Saint-Germain, le 20 juin 1865
A Son Excellence monsieur le maréchal Magnan
Monsieur le Maréchal,
J’ai à remplir le triste devoir d’informer Votre Excellence que Sa Majesté l’Empereur a perdu un loyal et dévoué serviteur.
Monsieur le général de Girardin, commandant du château de Saint-Germain-en-Laye, est décédé au dit château aujourd’hui à quatre heures du matin.
Veuillez agréer, Monsieur le Maréchal, l’assurance de mon profond et respectueux dévouement.
E. Ricateaux »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 9 mars 1867
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué une somme de 200000 f. pour continuer, en 1867, les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
La façade nord de cet édifice, donnant sur le parterre, est très avancée et une partie des salles, jusqu’à l’escalier d’honneur, est livrée au service du musée gallo-romain. Les travaux qui seront exécutés en 1867 comprendront l’achèvement de la dite façade et le commencement de l’angle nord-est.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer ainsi qu’il suit le crédit de 200000 f.
Maçonnerie : 110736,68.
Charpente : 8000
Couverture et plomberie : 2000
Menuiserie : 5000
Serrurerie : 2500
Fumisterie : 500
Peinture et vitrerie : 5000
Sculpture : 5000
Mobilier
Menuiserie : 25200
Serrurerie : 17700
Peinture et vitrerie : 3035,53
Fumisterie : 1000
Honoraires, frais d’agence, traitements du gardien et concierge : 14327,79
Total : 200000 f.
M. Millet a fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires du château les soumissions suivantes, que j’ai l’honneur de présenter à l’approbation de Votre Excellence :
Maçonnerie : MM. Planté frères s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1867, avec rabais de 4 p. %
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Couverture et plomberie : MM. Monduit et Bechet s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les mêmes conditions, rabais 5 p. %
Fumisterie : M. Ferrari s’engage à exécuter les travaux de fumisterie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Peinture et vitrerie : M. Louis s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture décorative moyennant les prix fixés dans la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de 1866
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de 1866
Tous ces entrepreneurs ont été employés aux travaux du château depuis le commencement de sa restauration. Il est donc utile, dans l’intérêt du service, de leur en confier la suite.
Leurs soumissions sont régulièrement rédigées et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 11 mars 1867, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant l’inauguration du musée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 9 mai 1867
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’Empereur doit inaugurer le musée du château de Saint-Germain le 12 mai courant. L’architecte du château demande l’autorisation d’exécuter certains arrangements tels que tente ou velum à l’entrée, drapeaux, mats, bannières et illuminations. Il évalue la dépense à 2000 f.
J’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de vouloir bien approuver cette dépense, qui sera imputée sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 9 mai 1867, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation du conservateur dans l’appartement du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Au commencement de l’année 1867, vous vouliez bien me donner l’ordre d’informer madame de Girardin qu’elle devait quitter l’appartement sis au 1er étage du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. Le 4 mai 1867, madame de Girardin avait achevé son déménagement, quitté le château, et aussitôt nous faisions exécuter les réparations ordonnées par Votre Excellence. Ces réparations étaient achevées dans les premiers jours du mois de juin 1867.
Monsieur Alexandre Bertrand, conservateur du musée de Saint-Germain, a pris possession avant-hier soir, 5 septembre, de l’appartement dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Domaine de Saint-Germain
Minute de lettre
Paris, le 25 novembre 1867
A monsieur le directeur des Bâtiments civils
Note
Monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu me transmettre un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain qui signale la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
Il résulte de l’examen qui a été fait de la demande de M. Millet que l’enlèvement de la banquette de terre qui masque aujourd’hui les parties inférieures du château serait désirable afin de rendre au château son aspect primitif.
La Liste civile ne peut que donner son assentiment à cette disposition, mais à la condition toutefois qu’elle restera étrangère aux dépenses à faire en cette circonstance, le travail devant être considéré, ainsi que monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu le reconnaître verbalement, comme une conséquence de la restauration du château.
Lorsque le moment sera venu de commencer l’enlèvement des terres, M. Millet devra se concerter avec M. Questel, architecte du domaine, qui lui indiquera les mesures à prendre en cette circonstance.
Le chef de la division des Bâtiments de la Couronne
Signé : Frémont »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les vitrines nécessaires pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Surintendance des Beaux-Arts
Musées impériaux
Palais du Louvre, le 10 février 1868
Monsieur de Cardaillac, directeur des Bâtiments civils
Monsieur l’Administrateur,
J’ai l’honneur de vous adresser la liste des meubles dont le musée de Saint-Germain aura besoin dans le courant de l’année présente et qui forment le complément du mobilier fourni l’année dernière par votre administration suivant les conventions établies par M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts :
1° salle n° 2 : vitrine le long des contreforts et sous les fenêtres, plus l’agrandissement de la vitrine des types près la cheminée
2° salle n° 3 : petite vitrine portative près la cheminée
3° salle n° 4 : armoire derrière le bureau de M. le conservateur pour y placer les catalogues et papiers courants
4° salle n° 5 : vitrine le long des contreforts près la porte de la bibliothèque et sous la fenêtre
5° salle n° 6 : vitrine le long des contreforts et une cinquième vitrine horizontale
6° salle n° 7 : vitrine de milieu pour bijoux, avec coffre-fort
7° salle n° 8, à l’entresol : deux vitrines à inscriptions gallo-romaines
8° deux petites vitrines portatives pour objets dont les salles ne sont pas encore livrées par l’architecte.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.
Le sénateur, surintendant des Beaux-Arts
Comte de Nieuwerkerke »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les vitrines nécessaires pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 20 mars 1868
Le ministre à M. le surintendant des Beaux-Arts
Monsieur le Surintendant,
J’ai l’honneur de vous annoncer que j’ai autorisé l’établissement, dans les salles du musée gallo-romain du château de Saint-Germain-en-Laye, des vitrines indiquées dans votre lettre du dix février. Les travaux seront exécutés par ordre d’urgence sur les deux exercices 1868 et 1869. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant une vitrine destinée au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Surintendance des Beaux-Arts
Musées impériaux
Palais du Louvre, le 6 mai 1868
A Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La nécessité où nous avons été de placer à l’entresol du palais de Saint-Germain la grande vitrine d’Alise entraîne quelques modifications du meuble primitif qui, de plus, doit être vitré le plus promptement possible afin de préserver de la poussière le plan aujourd’hui achevé et que M. Maître va peindre prochainement.
J’ai donc l’honneur de prier Votre Excellence de demander à l’administration des Bâtiments civils les diverses modifications pour lesquelles je me suis entendu avec M. Millet.
Quelques-uns des meubles antérieurement demandés pourront être ajournés si le budget disponible ne permet pas de faire le tout à la fois.
Je crois devoir vous dire, Monsieur le Ministre, que la vitrine telle qu’elle est a été construite dans les ateliers de l’Empereur à Meudon et n’a rien coûté au musée. Les modifications demandées sont faites d’accord avec M. de Reffye.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le sénateur, surintendant des Beaux-Arts
Comte de Nieuwerkerke »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant une vitrine destinée au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 8 juin 1868
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître en réponse à votre lettre du 28 du mois dernier que j’autorise l’exécution des travaux de vitrage et d’installation de la grande vitrine du plan d’Alise qui doit être placée à l’entresol du château de Saint-Germain-en-Laye dans le musée gallo-romain.
La dépense évaluée à 1000 environ sera imputée sur la somme affectée au mobilier dans le crédit de 200000 f. qui vous est alloué en 1868 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Je vous prie, Monsieur, de prendre les mesures nécessaires pour l’installation de cette vitrine.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la suppression du poste de conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Secrétariat général
Palais des Tuileries, 14 janvier 1869
Son Excellence monsieur le comte Walewski, ministre d’Etat
Copie d’une lettre adressée par le ministre à M. Ricateau à Saint-Germain le 14 janvier 1869
Monsieur,
A l’occasion d’un commencement d’incendie qui a eu lieu en décembre dernier dans le logement occupé par vous au château de Saint-Germain, M. le surintendant des Beaux-Arts a appelé mon attention sur l’inutilité, au point de vue du service du musée, des fonctions de conservateur des bâtiments qui vous ont été attribuées.
D’un autre côté, M. le directeur des Bâtiments, consulté par moi, ne m’a pas laissé ignorer que votre concours, au point de vue de mon service, était absolument nul.
Lorsqu’il a été question, en 1861, d’installer un musée gallo-romain au château de Saint-Germain, mon prédécesseur, croyant que, plus tard, vous pourriez être appelé à faire utilement partie du personnel de ce musée, vous a conféré le titre de conservateur des bâtiments sans attributions réelles, et moi-même, m’associant à cette pensée, j’avais consenti à vous allouer provisoirement une somme annuelle de quinze cents francs.
Aujourd’hui, l’installation du musée est un fait accompli depuis longtemps déjà. Il a été déposé conformément aux propositions de M. le surintendant des Beaux-Arts des emplois dont la création a été jugée nécessaire, et il m’est impossible d’autoriser pour l’avenir la maintien d’une situation qui n’a pas de raison d’être.
J’ai le regret d’avoir en conséquence à vous annoncer que j’ai dû prescrire, à partir du 1er février prochain, la suppression du titre qui vous avait été conféré et de l’allocation de quinze cents francs (1500 f.) qui y avait été attachée momentanément.
Voulant toutefois vous faciliter les moyens de trouver un emploi, j’ai décidé qu’il vous serait accordé, jusqu’au 1er août prochain, une allocation mensuelle de cent vingt-cinq francs (125 f.).
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Signé Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 29 mars 1869
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué un crédit de 150000 f. pour continuer en 1869 les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Cette somme, qui est spécialement affectée aux travaux de la façade est, côté de la cité Médicis, sera répartie ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 75734
Charpente : 27000
Couverture : 2000
Menuiserie : 11000
Serrurerie : 10000
Sculpture : 4500
Fumisterie : 1000
Peinture et vitrerie : 6500
Total des travaux : 137734
Honoraires, frais d’agence, de concierge etc. : 12266
Total égal au crédit : 150000
M. Millet, architecte du château, a fait souscrire, pour l’exécution de ces travaux, les soumissions suivantes que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1869, avec un rabais de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Mauduit et Béchet, mêmes conditions, rabais 3 p. %.
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Fumisterie : M. Ferrari, mêmes conditions, rabais 3 p. %.
Peinture et vitrerie : Larible, mêmes conditions, rabais 6 p. %.
Sculpture : M. Corbeil s’engage à exécuter les travaux de sculpture décorative moyennant les prix stipulés dans la soumission approuvée en 1868.
Sculpture : M. Libersac, mêmes conditions.
Ces soumissions étant régulièrement rédigées, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer le présent rapport ainsi que l’arrêté ci-joint.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 30 mars 1869, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 16 février 1870
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a été autorisé, le 11 novembre dernier, à faire transformer en paratonnerres les mâts en fer placés de distance en distance sur les bâtiments du château et qui, dans le principe, étaient seulement destinés à supporter des bannières les jours de fête.
M. Millet a fait souscrire, pour l’établissement de ces paratonnerres, à M. Collin, horloger mécanicien, la soumission ci-jointe, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
M. Collin s’engage à exécuter les travaux moyennant les prix de la série comprise dans la soumission, et à ne pas dépasser, pour l’ensemble de l’opération, le prix de 2350 f.
Cette soumission régulièrement rédigée comprend des travaux qui, à raison de leur destination spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission et de signer le présent rapport ainsi que l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1870, M. Richard »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Soumission pour la réalisation du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Soumission concernant le cadran de l’horloge
Exercice 1863
Je soussigné Collin, horloger-mécanicien, successeur de Bernard Henri Wagner, demeurant à Paris, rue Montmartre, numéro 118.
Après avoir pris connaissance des deux dessins grandeur d’exécution du cadran et des aiguilles destinés à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye, ces deux dessins indiquent 1° que le cadran de 1 m. 64 c. de diamètre sera en deux parties égales et qu’il sera en lave de Volvic émaillée de divers tons avec semis de fleurs de lys dans sa partie centrale, 2° que les aiguilles seront en cuivre rouge.
Les dits ouvrages seront exécutés par moi conformément à ces dessins et suivant aussi toutes les instructions de l’architecte.
Je m’oblige et m’engage envers Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts à fournir, transporter et poser le dit cadran et ses aiguilles pour la somme fixe et invariable, à forfait, de cinq cent cinquante francs. Dans cette somme, nous avons compris l’arrangement de l’ancienne minuterie et l’équilibrage des aiguilles.
Seront à ma charge les frais de timbre, d’enregistrement, de copies de pièces, d’octroi et enfin tous les frais quelconques et accessoires.
Le dit cadran sera livré et posé au plus tard le premier décembre de la présente année.
Paris, ce 18 septembre 1863.
Approuvée l’écriture ci-dessus
Collin, s. de Wagner
L’architecte :
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la réalisation de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 septembre 1863
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le 18 courant, j’avais l’honneur de vous adresser la soumission souscrite par le sieur Collin concernant le cadran en lave de Volvic du château de Saint-Germain-en-Laye.
Après avoir étudié la nature du marbre à mettre en œuvre pour l’encadrement de ce cadran de l’horloge, j’ai l’honneur de vous proposer de faire ce travail en griotte des carrières de Caunes, sises près Carcassonne (Aude).
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous faire parvenir sous ce pli 3 expéditions d’une soumission souscrite par M. Séguin, marbrier, demeurant à Paris, rue de Rennes, n° 7.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la réalisation de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La tour nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye est presque entièrement restaurée et M. Millet, architecte de cet édifice, a pris les dispositions nécessaires pour poser un cadran d’horloge sur la partie de cette tour en façade sur la place du château.
Dans ce but, il a fait souscrire à M. Collin, horloger demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118, une soumission aux termes de laquelle il s’engage à fournir et poser le cadran dont il s’agit, en lave de Volvic, avec aiguilles en cuivre rouge, moyennant le prix fixé, à forfait, à la somme de cinq cent cinquante francs (550 f.).
Ce cadran sera entouré d’un cadre en marbre que le sieur Séguin, marbrier demeurant à Paris, rue de Rennes, n° 7, s’engage à fournir et poser moyennant le prix fixé à forfait à la somme de mille vingt francs (1020 f.).
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer à cet effet le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 29 septembre 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grosses réparations faites à ce château.
8ème mémoire
Entrepreneur
M. Planté frères, à Saint-Germain-en-Laye
Le présent carnet, contenant dix feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 1er juin 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1
Bâtiment nord, 2e étage, contreforts, 4 corbeaux en roche d’Oinville bas banc
[dessins légendés]
Pour cette construction, compter les refouillements dans l’ancien contrefort en vieille pierre Saint-Nom banc haut.
Les garnissages sont en vieux moellon et mortier de chaux hydraulique.
Au droit de la 2e assise, il a été rapporté une petite assise de 0,45 de long sur 0,25 de haute et 0,35 de queue. Cette assise est complétement cachée par l’arc en brique, et elle ne porte aucun parement.
Echafaud spécial pour la construction de ce corbeau.
Attachement n° 2
Contreforts façade sur le parterre
[dessins légendés]
Les garnissages au droit des assises ne portant pas queue sont de 0,25 m. également, mais augmentés de la longueur de la queue des autres assises, le tout suivant la ligne ci-contre :
[dessins légendés]
Plan de l’assise F portant chapiteau de pilastre, est semblable au plan de l’assise D.
[dessins légendés]
2e partie formant complément du contrefort jusque à l’entablement.
[dessins légendés]
Les parties hachées en bleu sont seules en Oinville.
De chaque côté du contrefort et dans toute la hauteur, compter 1 reprise en moellons de 0,10 m. de large sur même profondeur que queues et garnissages.
Les refouillements sont faits partie en briques et partie en moellons.
Il y a 4 contreforts semblables.
Attachement n° 3
Loge de l’entresol
Plan indicateur
[dessin légendé]
Détail de l’angle A
[dessin légendé]
L’angle opposé est en tout semblable au précédent.
Elévation de la façade entre ces 2 angles
[dessin légendé]
Est en Saint-Nom : le rondeau et l’appui.
La gargouille est en Oinville bas comme formant cuvette. Elle a 1,00 de saillie et 2,13 de long.
Pour faciliter le relevé sur place :
Coupe en travers
Les lignes roses indiquent les parties sur 2,55 de long.
Les lignes noires celles sur 1,48 de long.
[dessin]
A gauche seulement et dans une épaisseur de 0,45 jusqu’à 0,18 au-dessous de l’imposte, le dosseret est repris.
Derrière les parties d’imposte en brique, compter un garnissage en moellon.
Il n’y a de refouillements et démolitions que pour le mur de face et l’arc, en un mot pour les reprises seulement.
Attachement n° 4
Rez-de-chaussée, pièces à droite et à gauche de l’escalier principal, détail d’une des 2 cheminées.
[dessins légendés]
Cheminées de l’entresol, côté du donjon
[dessins légendés]
Attachement n° 5
Bahuts et chaineaux des combles
[dessins légendés]
Le présent carnet, renfermant cinq attachements sous les n° 1, 2… 4 et 5, compris ceux des attachements graphiques annexés, a été clos le 15 août 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 14 juin 1864
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les travaux exécutés dans le château de Saint-Germain-en-Laye permettraient de remonter et de remettre en mouvement l’horloge.
Le changement de place du cadran nécessite quelques modifications dans les rouages de sa pièce de mécanique et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de confier les ouvrages à M. Collin, horloger qui présent assurément toutes les garanties désirables pour arriver à une bonne exécution.
J’ai l’honneur en conséquence de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, sous ce pli, une soumission de l’entrepreneur dont il s’agit tout en sollicitant l’approbation du document.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 15 juin 1864
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’ancienne horloge du château de Saint-Germain doit être placée dans la tour nord-ouest du château. Dans les travaux de restauration de cette partie de l’édifice, un emplacement spécial a été réservé pour le cadran et le mouvement. Cette horloge a besoin de nombreuses réparations et M. Millet, architecte du château, a fait souscrire, pour leur exécution, la soumission ci-joint que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
M. Collin, horloger mécanicien demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118, s’engage à fournir, compléter et poser toutes les pièces utiles pour mettre en marche l’horloge du château de Saint-Germain moyennant le prix fixe et invariable de 1441 f.
Cette soumission étant régulièrement rédigée, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien l’approuver.
Pour le directeur des Bâtiments civils
Le chef du 1er bureau
Roulier
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 juin 1864, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grosses réparations de ce château, et portés au mémoire n° 9.
Entrepreneur
M. Planté frères à Saint-Germain-en-Laye
Le présent carnet, contenant six feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 10 juillet 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1
9e contrefort dans la cour d’honneur
[dessins légendés]
8e contrefort sur la cour
8 assises en libages Saint-Nom banc haut comme ceux du contrefort n° 9 avec remplissage en meulières neuves
[dessins légendés]
Le garnissage des 5 assises en élévation sont faits en vieux moellon et mortier de chaux hydraulique.
Pour l’emplacement des assises et des garnissages, compter déposer des anciennes assises pour 1/3, les dites refendues en moellon, le surplus refouillé dans la vieille maçonnerie en moellon.
Tout ce travail a été fait en sous-œuvre et dans l’embarras des étaies.
6e contrefort sur la cour
1ère assise de la fondation en libages Saint-Nolm, 0,35 de haut
[dessin]
L’élévation est en tout semblable à un des contreforts n° 2, 3, 4 et 5 détailles précédemment dans le mémoire n° 2 s’élevant en demande à [vide] et en règlement à 10613 f. 90, et dans le détail fait :
1° 13 assises de roche de Saint-Nom banc haut pour partie et en vergelé pour le suprlus
2° les garnissages en vieux moellons et mortier de chaux hydraulique afférents à ces 13 assises
3° le montage de la pierre à 2,50 réduit pour ces 13 assises
4° le complément jusqu’à la 25e assise inclus
Chemin de ronde
1er contrefort intérieur à la suite de l’avant-corps côté du pavillon sud-est
[dessin légendé]
Les garnissages sont en vieux moellon
Attachement n° 2
Façade ouest du donjon
Assises en vergelé de 0,33 d’épaisseur avec garnissages par derrière de 0,25 rapportées à droite de l’angle nord-ouest et au-dessus du talus
[dessin légendé]
Attachement n° 3
Bandeau d’appui du 2e étage sur la cour
Détail des parties au droit des 5 contreforts
[dessin légendé]
Les assises sont en roche de Saint-Nom.
Les garnissages sont en vieux moellon à mortier de chaux hydraulique.
Compter au dessus 2 rangs de briques portant moulures, 0,22 de queue, avec 1 garnissage en moellon vieux par derrière de 0,30 réduit.
Parties intermédiaires formant appui
Celle côté de la tourelle
[dessin légendé]
Celle au surplus 4 travées, détail d’une
[dessin]
Les garnissages sont en vieux moellons également. Il y a également 2 rangs de briques moulurées.
Toute cette construction est en remplacement de l’ancienne.
Coupe du profil du bandeau
[dessin]
Le présent carnet, renfermant six feuilles et trois attachements sous les n° 1, 2 et 3, compris ceux des attachements graphiques annexé, a été clos le 1er septembre 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Palais de Versailles, le 8 janvier 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me transmettre, le 30 décembre dernier, un rapport avec plan et devis dressés par M. Millet au sujet de la construction d’une citerne que cet architecte propose de faire exécuter sous la cour du château de Saint-Germain. Cette citerne serait destinée à recueillir les eaux pluviales auxquelles il n’est pas possible de donner un écoulement à l’extérieur, attendu que le sol de la cour est aujourd’hui en contrebas des voies publiques qui entourent le monument.
M. Millet expose dans son rapport que la construction de la citerne est motivée par deux raisons. La première serait de faire cesser les dégradations que l’eau, privée d’écoulement et qui se perd dans les terres, cause aux fondations de l’édifice. La seconde de créer au centre du monument un approvisionnement d’eau qui serait une ressource précieuse dans le cas où un incendie viendrait à se déclarer dans le château.
Votre Excellence m’ayant invité à rendre compte du travail projeté et à lui faire connaître mon avis sur les dispositions proposées. J’ai l’honneur de lui faire connaître que les motifs invoqués par M. l’architecte pour demander l’exécution de cette citerne me paraissent parfaitement fondés et je suis d’avis que le crédit de 13789 f. 63 c. qu’il sollicite soit accordé.
La citerne projetée aurait intérieurement 36 m. 00 de longueur sur 1 m. 60 de largeur et 2 m. 00 de hauteur sous l’intrados de la voûte. Les murs, construits en caillasse hourdés en mortier de chaux hydraulique et sable de rivière, auraient 1 m. 00 d’épaisseur. Le radier et la voûte seraient construits de la même manière. Des enduits de ciment romain recouvriraient toutes les parois de la citerne.
Trois renfoncements pratiqués de chaque côté de cette construction, dans le sens de la longueur, correspondraient aux bouches par lesquelles l’eau arriverait dans la citerne. Dans la pensée de M. l’architecte, ces petits renfoncements, espèces de niches carrées, formeraient également des contreforts destinés à consolider les murs, attendu que les terres contre lesquelles ils seraient appuyés ont peu de consistance.
Un canal de décharge serait ménagé sur le côté sud de la citerne. Ce petit aqueduc contiendrait un tuyau de fonte au moyen duquel la citerne pourrait être vidée de fond et de superficie. L’aqueduc conduirait provisoirement les eaux dans les fossés qui entourent le château. Plus tard, il pourrait rejoindre les égouts de la ville, lorsque l’administration municipale se décidera à en faire établir.
Toutes les dispositions projetées me semblent bonnes et je crois devoir proposer à Votre Excellence de vouloir bien les approuver.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 22 mars 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez autorisé, par décision du 20 février dernier, l’établissement d’une citerne dans la grande cour du château de Saint-Germain. L’exécution de ce travail exigera l’enlèvement d‘un cube de terre assez considérable et le remaniement du pavage d’une partie de la cour.
M. Millet a fait souscrire, pour ces divers ouvrages, une soumission spéciale que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation :
Le sieur Bechet, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, s’engage à exécuter les travaux de terrasse et de pavage, moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1865, avec rabais de 3 p. % sur ces prix. Toutefois, les numéros 59 et 60 de la série relatifs aux prix des transports de terre aux décharges publiques ne lui seront pas applicables. Les transports seront calculés suivant les distances parcourues.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission qui est régulièrement rédigée et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 24 mars 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 juillet 1867
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Il y a une quinzaine de jours, M. le conservateur du musée de Saint-Germain me fit connaitre qu’il était utile d’établir une forge dans l’une des caves du château, tout en me demandant si elle pourrait s’établir par nos soins, mais au moyen d’un crédit mis à ma disposition par l’administration des Musées impériaux. Je me livrais à l’examen des lieux et je déclarais qu’il n’y avait aucune difficulté. Le projet fut alors soumis à l’appréciation de M. le surintendant des Beaux-Arts.
Je reçois aujourd’hui de M. le conservateur du musée la lettre suivante, datée du 26 courant :
M. le surintendant a approuvé le 15 de ce mois l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pouvait se procurer les originaux. Vous m’avez fait espérer que l’établissement de cette petite forge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien solliciter de l’administration des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. Cette installation est urgente, parce que l’Exposition universelle doit fournir un grand nombre de pièces dont les possesseurs ne veulent pas se dessaisir.
Veuillez, Monsieur, agréer etc.
Le conservateur du musée
Signé : Al. Bertrand
Après lecture de cette lettre, je pensais encore qu’il s’agissait d’établir l’atelier et ses dépendances aux frais de l’administration des Musées impériaux et je pensais me borner à solliciter l’autorisation de faire les ouvrages dans le local dépendant de l’administration des Bâtiments civils.
Mais je viens de rencontrer le conservateur, qui m’a fait connaître que M. le surintendant, se basant sur ce que les ouvrages d’appropriation et d’achat des objets mobiliers ayant été jusqu’à ce jour payés par l’administration des Bâtiments civils, il en serait peut-être de même pour l’atelier des forgerons.
La forge dont il s’agit peut s’établir dans le pavillon du personnel logé, dans une cave aujourd’hui inoccupée. Il serait peut-être imprudent d’établir dans le château de Saint-Germain un véritable atelier de forgerons mais, dans l’espèce, il ne s’agit que d’une forge volante, destinée à fabriquer de petits objets. Il n’y aurait alors, ce me semble, aucun danger à l’établir dans le pavillon sud-ouest, qui doit d’ailleurs être démoli dans quelques années.
En ce qui s’applique à la dépense, elle peut se diviser en 2 parts distinctes. L’une comprend la construction des cloisons ou murailles et l’arrangement des portes, des croisées et la cheminée. L’autre doit comprendre l’achat de la forge, tout l’outillage et les casiers et les tablettes nécessaires dans tout atelier.
La 1ère part, afférente à la construction, peut être estimée, comme dépense, à la somme de 7 à 800 francs. La dépense de la 2e partie doit résulter de la dimension de la forge et de l’importance de l’outillage et je m’empresserai de me renseigner et de fournir des détails à cet égard si Votre Excellence voulait bien me l’ordonner.
M. le conservateur fait connaitre qu’il y a urgence et j’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, et l’autorisation d’effectuer les travaux, et des ordres à l’égard des dépenses projetées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 février 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation d’une loge pour un gardien au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye me demande d’établir, pour l’hiver prochain, un poste de gardiens à main gauche dans le vestibule, près la porte d’entrée du château. Le local serait placé sous la grande salle des fêtes et il m’est impossible alors de construire une cheminée pour le chauffage du poste dont il s’agit.
J’ai donc l’honneur de proposer la pose d’un poêle chauffé par le gaz afin d’éviter tout tuyau extérieur sur la façade principale du monument.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Palais impériaux de Versailles et de Trianon
Domaines de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments, parcs et jardins
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Versailles, le 11 novembre 1867
A Son Excellence monsieur le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me communiquer une lettre de M. le directeur des Bâtiments civils et un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain relatifs à la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
La demande de M. Millet me paraissant fondée sous tous les rapports, j’ai cru devoir dresser un devis des dépenses à faire pour supprimer la banquette de terre qui masque les parties inférieures du château. Je comprendrai ce travail dans les propositions que j’aurai l’honneur de vous adresser le 15 de ce mois pour le budget de 1868.
Les modifications à apporter dans la distribution des parterres est également très désirable au point de vue de l’harmonie qui doit exister entre le château et les jardins. Mais ce travail peut être ajourné. Si Votre Excellence m’y autorise, je lui adresserai des propositions à ce sujet pour 1869.
J’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence le rapport et le plan qu’elle m’a communiqués, après avoir fait prendre copie de ces deux pièces.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des palais de Versailles, de Trianon etc.
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 12 mars 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 6 février dernier, un crédit de 200000 f. pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Ce crédit sera spécialement affecté à l’achèvement de la façade sur le parterre et à la continuation de la restauration de la façade donnant sur la cité Médicis.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet, architecte de l’édifice, a fait souscrire aux entrepreneurs les soumissions ci-jointes que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : les travaux ont été confiés jusqu’ici aux sieurs Planté, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, mais ils ont apporté dans l’exécution de leurs engagements une telle négligence que M. Millet regarde comme indispensable de leur retirer cette entreprise, et il propose pour les remplacer le sieur Bigle, qui a déjà exécuté sous sa direction des travaux importants et de la façon la plus satisfaisante. Le sieur Bigle, aux termes de la soumission qu’il a souscrite, s’engage à prendre la suite des travaux de maçonnerie aux mêmes conditions qu’avaient acceptés les sieurs Planté, et moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1868, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter les travaux de charpente moyennant les prix de la même série avec rabais de 5 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Monduit et Béchet s’engagent à exécuter les travaux de couverture et de plomberie moyennant les prix de la même série avec rabais de 3 p. %.
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie moyennant les prix de la même série avec rabais de 5 p. %.
Fumisterie : M. Ferrari s’engage à exécuter les travaux de fumisterie moyennant les prix de la même série avec rabais de 3 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie moyennant les prix de la même série avec rabais de 6 p. %.
Sculptures d’ornement : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornement moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de l’exercice 1867.
Sculptures d’ornement : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornement moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de l’exercice 1867.
Tous ces travaux ne sont que la suite de ceux entrepris depuis plusieurs années et il paraît utile, dans l’intérêt de leur bonne exécution, de les confier aux entrepreneurs qui les ont commencé et qui ont aujourd’hui l’expérience de ces travaux de restauration.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver ces soumissions qui sont régulièrement rédigées et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 13 mars 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 12 mars 1869
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 10 février dernier, une somme de 150000 f. imputable sur le crédit inscrit au chapitre 16, 2e section du budget, exercice 1869, pour continuer cette année les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Toute la partie de cet édifice en façade sur le parterre est complètement restaurée et un grand nombre de salles, à tous les étages, sont livrées au service du musée gallo-romain. Le grand escalier d’honneur est également terminé et de nouvelles salles situées à droite de cet escalier et s’étendant jusqu’à l’angle nord-est de cette façade sur le parterre seront très probablement livrées au musée à la fin de l’exercice actuel.
Les fonds alloués en 1869 seront spécialement affectés à ce travail et à continuer la restauration de la façade est, côté de la cité Médicis. Afin de pousser activement cette année cette partie de la restauration, le pavillon est va être démolit ainsi que l’ont été déjà ceux des angles nord-est et nord.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver l’affectation du crédit de 150000 f. à l’exécution de ces divers travaux et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 13 mars 1869, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux d’un pavillon détruit au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre
Du 27 mai 1869
Le ministre à M. le ministre des Finances
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye entraînent la démolition de quelques parties des vieux bâtiments et laissent sans emploi une certaine quantité de matériaux qui peuvent être vendus par l’administration des Domaines.
J’ai l’honneur de transmettre à Votre Excellence copie de l’état détaille de ces matériaux dressé par M. Millet, architecte du château, ainsi que des conditions à imposer aux acquéreurs.
Je vous serai obligé, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien donner les instructions nécessaires pour que la vente de ces matériaux ait lieu le plus tôt possible.
J’ai invité M. Millet à donner à l’agent de l’administration des Domines chargé de cette affaire tous les renseignements qui pourraient lui être nécessaires.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux d’un pavillon détruit au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre
Du 4 septembre 1869
Pour le ministre, le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître, en réponse à votre lettre du 28 du mois dernier, que je vous autorise à employer les moellons provenant de la démolition du pavillon nord-est du château de Saint-Germain dans la rectification du mur de terrasse bordant le fossé à l’angle nord-est du château près de la cité Médicis.
Ce mur de 35 mètres de longueur sur 1 m. 70 et de 5 m. de hauteur est entièrement à reconstruire. Dans le cas où tous les matériaux ne seraient pas réemployés dans cette reconstruction, le surplus serait vendu par les soins de l’administration des Domaines.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la pose de paratonnerres sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 octobre 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai fait poser à Saint-Germain, sur la grosse tour de l’angle nord-ouest, un paratonnerre qui protège le donjon et de petites parties des bâtiments nord et ouest. Ce paratonnerre est bien insuffisant pour tout le bâtiment longeant le parterre et pour le pavillon de l’angle nord-est qui sont actuellement restaurés.
Les combles sont surmontés de mâts en fer pour recevoir des bannières les jours de fête et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence d’utiliser ces mâts pour recevoir les pointes en cuivre et platine et pour former paratonnerre sur ces parties du château de Saint-Germain-en-Laye. En reliant le tout par des chaînes et en établissant les conducteurs et les perd-fluides, nous aurions garanti toutes les constructions remises en état.
J’ai l’honneur de proposer la façon de ces ouvrages, qui pourraient être confiés à M. Collin, constructeur fort expérimenté, demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118.
Dans le cas où vous voudriez bien, Monsieur le Ministre, autoriser la pose des paratonnerres dont il s’agit, il me semble utile de comprendre dans ce rapport le devis estimatif des dépenses sollicitées.
Devis estimatif
Fourniture et pose de 3 points en cuivre et en platine sur les mâts des porte-bannières tout en conservant les boules en plomb, lesdites à raison de 80 f 00 l’une : 240,00
120 supports de chaîne à raison de 2 f. 50 l’un : 300,00
170 mètres linéaires de chaînes de 15 millimètres en cuivre rouge à 6 f. 50 l’un : 1105,00
6 colliers de douilles à raison de 15 f. : 90,00
2 colliers de raccord à 10 f. l’un : 20,00
Perd-fluides et tringles estimés à : 45,00
Les tuyaux et le charbon de bois estimés à : 30,00
La plomberie et les soudures pour garantir de la pluie les attaches des supports : 300,00
Pose de tous les appareils, pointes, etc., estimée à : 350,00
[Total :] 2480,00
Imprévus : 248,00
[Total :] 2728,00
Honoraires de l’architecte calculés à 5 pour % : 136,40
Total : 2864,40
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 octobre 1869 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les menuisiers employés aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 29 novembre 1869
A Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le 22 septembre dernier, j’avais l’honneur de vous faire connaître la faillite de la maison Blanchard et Larchevêque, entrepreneurs de menuiserie. Le fonds de commerce n’a pas été vendu et cette maison n’existe plus.
Dans les ouvrages du château de Saint-Germain, j’ai continuellement besoin d’ouvriers menuisiers. En ce moment, je dois faire boucher nombre d’ouvertures extérieures pour empêcher la pluie ou la neige de pénétrer sur les planchers du bâtiment nord et de l’angle nord-est.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous proposer de confier la suite des travaux de menuiserie à M. Berthier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye. Je m’empresse alors de vous faire parvenir sous ce pli une soumission souscrite par cet entrepreneur et dans laquelle ce chef-ouvrier s’engage à faire les ouvrages avec un rabais de 3 pour cent.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

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