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Description archivistique
Domaine Construction et travaux Français
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Adjudication de la reconstruction de l’escalier reliant le parterre et la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie à faire en pierre de taille dure de la chaussée appartenant au gouvernement, ladite pierre provenant d’un ancien escalier situé au pied du mur de la grande terrasse et attenant l’angle du mur du terrein du pavillon du nord, ainsi que dix mètres cubes de moilon ou environ faisant partie dud. escalier, le tout à prendre et à démolir dans la place précisée et à abandonner à l’entrepreneur, pour par lui être employé au rétablissement d’un autre escalier existant au bout du parterre et qui descend à la susd. grand terrasse, lequel escalier est composé de douze degrés de marches, dont sept seront rétablies conformément au détail et pour le prix ci après énoncés
Savoir
Seront faits des dérasements et refouillements en pierre de taille dure de la chaussée au dessus des lits des sept marches basses dud. escalier, de chacune 2 mètres 66 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur et 6 centimètres de profondeur.
Seront faits les tailles, bordage, pose et coulis des sept semelles en vieille pierre idem de la chaussée provenant de la démolition précitée, le tout en pierre de 8 centimètres d’épaisseur, de ensemble 18 m. 62 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur, double taille et évuidement d’un crochet au dessous des lits desd. sept semelles de 8 centimètres de large à partir de l’araite du parement de face, sur deux centimètres des fouillements fait dans la longueur susd. de 18 m. 62 centimètres.
Seront pareillement faits 38 m. 72 centimètres courants de joints en mastique de Corbeil à l’huile, tant sur les joints de face que sur ceux du dessus et du pourtour.
Tous lesquels ouvrages confectionnés ainsi qu’il est ci devant dit, la place rendue nette après leur confection, sont estimés ensemble, déduction faite des vieux matériaux abandonnés à l’entrepreneur, à la somme de cent quarante cinq francs cinquante centimes.
Signé H. Lemoyne
Suit la teneur du procès verbal d’adjudication au rabais
L’an onze de la République française, le seize ventôse, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie en réparation à faire à l’escalier au bout du parterre qui descend à la grande terrasse du jardin national de Saint Germain en Laye
Conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer entièrement au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il commencera les travaux dans les cinq jours de la présente. Ils devront être terminés le dix germinal prochain.
Art. 4
Les travaux seront surveillés par le citoyen Lemoine, inspecteur des bâtiments nationaux.
Art. 5
Il sera payé du prix de ces travaux sur un mandat du préfet, acquittable par le receveur des Domaines à Saint Germain en Laye.
Art. 6
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture les frais d’impression d’affiches, publication, timbre, enregistrement, expéditions et autres auxquels sera sujet le présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire à l’escalier du parterre du jardin national de Saint Germain en Laye sur une mise à prix de la somme de 145 f. 50 c., lesquels ont été adjugés par le préfet après l’extinction des feux au citoyen Louis Poulain, entrepreneur de bâtimens demeurant à Saint Germain en Laye, rue de Pologne, n° 89, moyennant la somme de quatre vingt dix francs, lequel a accepté ladite adjudication et a signé la minutte du présent. »

Adjudication des réparations à faire au mur de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« L’an dix de la République française, le seize thermidor, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie à faire pour le rétablissement du mur soutenant les terres de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain, conformément au devis montant à 2832 f. 75 c.
Charges, clauses et conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il devra mettre dans les cinq jours de la présente le nombre d’ouvriers suffisant pour faire promptement lesdites réparations, et il sera obligé d’y faire travailler sans interruption jusqu’à leur entière confection, à peine de demeurer responsable des dommages et intérêts qui pourroient résulter de sa négligence à faire terminer lesd. travaux.
Art. 4
L’adjudicataire sera tenu de faire arracher les parties d’arbustes et racines qui ont pris et se sont formés sous le cordon qui couronne le mur de la grande terrasse et qui sont assez forts pour en soulever le bandeau et le faire tendre à sa destruction.
Art. 5
Si l’architecte des Bâtiments nationaux estime que les ouvrages n’ont pas été faits conformément aux conditions du devis, l’adjudicataire sera tenu de nommer un expert, lequel procédera, conjointement avec l’architecte susdésigné, à une nouvelle vérification des travaux. Et dans le cas où ils ne seroient pas d’accord, ils en nommeront un 3ème pour les départager ou bien ils se retireront devant le préfet qui en nommera un d’office, le tout aux frais de l’adjudicataire.
Art. 6
L’adjudicataire fournira à l’instant même de l’adjudication bonne et solvable caution, laquelle sera discutée et acceptée par le préfet.
Art. 7
Il sera payé par tiers du prix de ces travaux conformément à la décision du ministre des Finances du 13 brumaire an 6.
Art. 8
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture le montant des frais d’affiche, publication, timbre, enregistrement et expédition du présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire au mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain en Laye, sur une mise à prix de la somme de 2832 f. 75 c. portée au devis.
Ensuite il a été allumé successivement plusieurs feux, pendant la durée desquels la sous enchère a été réduite ainsi qu’il suit :
Pendant le 1er feu, à la somme de deux mille huit cent par le citoyen Ardilleois.
A celle de deux mille sept cent cinquante par le citoyen Maupain.
Pendant la 2e, à deux mille six cent par le citoyen Descartes.
A celle de dix huit cent par le citoyen Brihaut.
Pendant les 3e, 4e, 5e et 6e, l’enchère a été successivement réduit à la somme de dix sept cent cinquante par les citoyens Petit et Fradin.
Pendant le 7e, à celle de seize cent par le citoyen Descartes.
Pendant le 8e, à celle de quinze cent quatre vingt quinze par le citoyen Fradin.
Pendant le 9e feu, personne n’ayant sous enchéri, le préfet a déclaré le citoyen Denis Philippe Fradin, entrepreneur de bâtiment demeurant à Croissy, adjudicataire des travaux à faire pour le rétablissement du mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain moyennant la somme de quinze cent quatre vingt quinze francs, lequel a accepté ladite adjudication et a présenté pour caution le citoyen François Petit, entrepreneur des bâtiments à Saint Germain en Laye, y demeurant rue des Ecuyers, lequel ayant été reconnu bon et solvable a été accepté par le préfet. En conséquence, led. citoyen Petit, à ce présent, s’est rendu volontairement et constitué caution et répondant solidaire dud. citoyen Fradin pour l’entière exécution des conditions de lad. adjudication, et ont signé
Fradin, Petit
Pour le préfet, absent, le secrétaire général, Peyronet »

Arrêt du Conseil ordonnant la replantation d’ormes autour de l’avenue des Loges à Saint-Germain-en-Laye et d’autres aménagements

« Extrait des registres du conseil d’Estat
Sur ce qui a esté représenté au Roy en son conseil qu’en sortant de Saint Germain en Laye par la porte de Pontoise, il y a sur la droite et la gauche de la route des Loges un assez grand terrain appellé la Commune, planté de chesnes anciens et dépérissans, dont la coupe auroit esté ordonnée dès les dernières années du précédent règne pour replanter ce terrain d’ormes en quinconges, si l’utilité de ce dessein n’eust point esté retardé par la guerre et les temps difficiles, et Sa Majesté voulant y pourvoir,
Vu le plan de ladite Commune,
Ouy le rapport,
Le Roy estant en son conseil ordonne que par le sieur de Cany, grand maistre en exercice des Eaux et forests du département de Paris, ou en son absence par les officiers de la maistrise de Saint Germain en Laye qu’il pourra commettre, il sera procédé à la vente et adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur, en la manière accoustumée, des bois de ladite Commune de Saint Germain, à droit et à gauche de la route des Loges, à la charge par l’adjudicataire d’en déraciner les arbres, remplir les trous, et d’unir le terrain et de payer le prix de son adjudication es mains du receveur de ladite maistrise, pour estre employé en partie au payement des ouvrages cy après, et compter du surplus ainsi que des autres deniers de sa recette. Ordonne en outre Sa Majesté que le mesme terrain de ladite Commune sera replanté d’ormes en quinconges suivant ledit plan, et qu’à cet effet il sera pris dans le petit parc de Saint Germain quinze cens pieds d’ormes, des moins forts et des plus droits et mieux venans, pour estre transplantez dans ladite Commune, lesquels arbres, au cas que dans la suite ils ne reprissent pas, seroient remplacez par d’autres ormes, qui seroient pris dans le mesme petit parc, que dans ladite Commune il sera fait des trous de six pieds en quarré sur quatre de profondeur, que les ormes qui y seront replantez seront armez et entretenus d’armures et de labours pendant cinq ans, qu’il sera fait des fossez autour de ladite commune et au bord de la route qui la traversera, que les trous des arbres qu’on prendra dans nostre petit parc seront remplis, qu’il sera fait des barrières aux endroits convenables, et percé une route qui mènera de celle des Loges à celle de Poissy, aux deux costez de laquelle, outre le fossé, il sera fait et entretenu un treillage pour empescher que les bestiaux ne puissent entrer dans les nouveaux plans, lesquels ouvrages seront adjugez au rabais et moins disant en la manière accoustumée par ledit sieur grand maistre ou, en son absence, par lesdits officiers de la maistrise, du prix desquels les entrepreneurs seront payez à fur et à mesure, ou après leur réception sur les ordonnances dudit sieur grand maistre, et pour l’exécution du présent arrest toutes lettres nécessaires seront expédiées. Fait au conseil d’Estat du Roy tenu à Paris le quatrième jour du mois de décembre mil sept cens dix sept.
Collationné, signé Delaistre »

Devis et marché pour des réparations à la chapelle du parc de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvraiges de massonerye et taille qu’il convient faire pour reparer le porticque de l’antré de la chappelle du parq à Saint Germain en Laye, a esté fait tel qu’il ensuict
Premierement
Convient abatre le fronton dud. porticque qui est de pierre de Troucy et refaire le platfons d’icelly de pierre de lyais qui portera la corniche dud. fronton par le dessoubz. Abatre l’une des coulonnes de lad. pierre de Trossy et la coupper et remectre une piece de la longueur qu’il sera besoing et de la grosseur dont elle est arondye comme sera besoing.
Item convient refaire le fronton du dessus de lad. corniche et arrondir le dessus pour la pante des eaues et refaire les pierres qui pourront servir aud. fronton et pour ce qui sera necessaire pour l’asseurance dud. porticque.
Item convient reparer le fronton d’au dessus faisant le cul de four d’icelle chappelle, revectir d’autres pierres de Troussy au lieu de celles qui sont mangés et ruynees par les eaues et rejoinctoyer et cymenter les joinctz des pierres du cul de four en sa cyrconferance par le dessus. Refaire les murs d’apuies du pourtour d’icelle chappelle ainsi qu’elles ont estez faictz par le passé et faire en sorte que le tout soit bien et duement faict au dit d’ouvriers et gens à ce congnoissans dedans la fin du present moys d’aoust. Pour faire lesquelz ouvraiges sera prins du lyais et pierre de Troucy estant au nouveau bastiment et le reste comme chables, engins et pennes d’ouvriers sera par luy fourni.
Mathurin Bougard, maistre macon tailleur de pierre demeurant à Saint Germain en Laye, promet au Roy nostre sire, à hault et puissant seigneur messire Albert de Gondi, chevalier des deux ordres du Roy, duc de Reez, pair et mareschal de France, acceptant pour Sad. Majesté, et en la presence de noble homme Mederic de Donon, escuyer, seigneur de Chastres en Brye, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general de ses Bastimens de faire et parfaire bien et deuement tous et chacuns les ouvraiges de massonnerye de taille qu’il convient faire au porticque de l’antree de la chappelle du parq aud. aud. (sic) Saint Germain contenues et declerees au devis cy devant transcript, iceux rendre faictz et parfaictz bien et deuement dedans la fin du present moys et ce moyennent la somme de trante trois escus ung tiers qui luy sera payé par le tresoriers desd. Bastimens au feur et ainsi qu’il fera lesd. ouvraiges. Obligant corps et biens comme pour les propres affaires dud. seigneur. Promettant. Faict le premier jour de aost 1585.
De Donon
Mathurin Bougars. »

Devis pour le réaménagement des parterres et l’aménagement du jardin anglais de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des dépenses auxquelles donneront lieu les travaux à effectuer pour l’exécution du nouveau parterre de Saint-Germain-en-Laye suivant le plan arrêté par le roi, dressé par Loaisel de Tréogate, ingénieur des domaines de la Couronne
Jardin anglais
Massifs garnis :
Défoncement des massifs garnis à 1 mètre de profondeur, compris leur formation et leur plantation, à 1 f. 00 le mètre carré sur une surface de 17290 mètres, fait 17290 francs, cy : 17290 f. 00 c.
Gazons des intérieurs entre les massifs :
[rayé :] Défoncement des intérieurs entre les massifs à 0 m. 30 centimètres de profondeur disposés pour recevoir le gazon et comprenant le semis à 0 f. 30 centimètres le mètre carré sur une surface de 30241 mètres, fait 9072 f. 30 c., cy : 9072 f. 30 c.
[rayé :] Achat de graines à raison de 1 kilogramme pour 422 mètres carrés, faisant 716,61 kil. pour les 30241 mètres, à 0 f. 80 c. l’un, produit : 573 f. 29 c., cy : 573 f. 29 c.
Allées :
Défoncement à 0 m. 15 centimètres de profondeur et formation à 0 f. 20 c. le mètre superficiel sur une surface de 23265 mètres, font 4653 f. 00, cy : 4653 f. 00 c.
Sable 23265 mètres superficiels d’allées sur 0 m. 03 c. d’épaisseur, fait 698 mètres cubes à 4 francs, fait 2792 francs, cy : 2792 f. 00 c.
[Total :] [rayé : 34380 f. 59 c.] 24735 f. 00 c.
Partie à la française
Massifs nos 1, 2, 3, 4 et 5 (jardin Berly)
Jardin Berly :
Défoncement à 0 m. 50 c. de profondeur sur une surface de 9594 mètres superficiels à 0 f. 40 c. l’un, fait 3837 f. 60 c. : 3837 f. 60 c.
Il y aura lieu à l’apport d’une quantité de 1000 mètres cubes de terre qui sera compté à part. Ces 1000 mètres seront pris sur les allées et la différence sera comblée avec les décharges publiques à raison de 0 f. 75 c. le mètre cube, font pour 1000 mètres 750 francs, cy : 750 f. 00 c.
Formation des plate-bandes ou corbeilles sur une surface de 1468 m. 0 f. 06 c. l’un, fait 88 francs 08 c., cy : 88 f. 08 c.
Formation des allées dans les massifs à 0 f. 14 c. le mètre carré sur une surface de 1691 mètres, font 236 f. 74 c., cy : 236 f. 74 c.
Bordure des plate-bandes en buis à raison de 0 f. 05 c. le mètre courant, fait pour 1190 m. 59 francs 50 centimes, cy : 59 f. 50 c.
Plantation des plate-bandes et corbeilles, 672 arbres à 0 f. 03 c. l’un, font 20 francs 28 c., cy : 20 f. 28 c.
Préparation des gazons, compris le semis, sur une surface de 3646 m. à 0 f. 05 c. l’un, fait 182 f. 30 c. : 182 f. 30 c.
Achat de graine de gazon épurée à raison de 1 kilo pour 422 mètres carrés, fait pour 3646 mètres 86,40 kilo à 0 f. 80 c. l’un, produit 69 f. 12 c. : 69 f. 12 c.
Surface des allées à sabler 4480 m. carrés sur une épaisseur de 0 m. 03 c., produit un cube de 134 m. 40 c. à raison de 4 francs l’un, fait 536 f. 00 c., cy : 536 f. 00 c.
Treillage entourant les massifs, 2579 f. 81 c., cy : 2579 f. 81 c.7
Total du jardin Berly : 8359 f. 43 c.
Massifs nos 7, 8, 9, 10 et 11 (devant la gare)
Devant la gare :
Défoncement à 0 m. 50 c. de profondeur sur une surface de 23157 mètres à raison de 0 f. 30 c. l’un, fait 6946 f. 00 c., cy : 6946 f. 00 c.
Formation des plate-bandes et corbeilles sur une surface de 1633 m. à 0 f. 06 c. l’un, fait la somme de 97 f. 98 c., cy : 97 f. 98 c.
Formation des allées dans les massifs à 0 f. 14 c. le mètre carré sur une superficie de 1898 m., donne 265 f. 72 c., cy : 265 f. 72 c.
Bordure des plate-bandes en buis à raison de 0 f. 05 c. le mètre courant, fait pour 1628 mètres la somme de 81 f. 40 c., cy : 81 f. 40 c.
Plantation des plate-bandes et corbeilles 746 arbres à 0 f. 03 c. l’un, font 22 f. 38 c., cy : 22 f. 38 c.
Préparation des gazons, compris les semis, sur une surface de 7005 m. à 0 f. 05 c. l’un, fait 350 f. 25 c., cy : 350 f. 25 c.
Achat de graine de gazon épurée à raison de 1 kilo pour 422 m. superficiels, qui, pour 7005 mètres, 166 kilos à 0 f. 80 c. l’un, produit 132 f. 80 c., cy : 132 f. 80 c.
Surface des allées à sabler 14519 m. carrés sur une épaisseur de 0 f. 03 c., produit un cube de 436 m. à raison de 4 francs l’un, fait 1744 francs, cy : 1744 f. 00 c.
Treillage entourant les massifs, 3822 f. 82 c., cy : 3822 f. 82 c.
[Total des massifs devant la gare :] 13463 f. 35 c.
Massifs nos 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 et 20 (le Quinconce)
Le Quinconce :
Déblai de la partie qui se trouve devant les murs du château comprenant les nos 19 et 20, d’un cube de 3246 m., et transport dans le grand quinconce, à surélever, à 1 f. le mètre cube, y compris le défoncement à 0 m. 50 c. de profondeur sur une surface de 6880 m., fait 3246 f., cy : 3246 f. 00 c.
De cette somme, il faut retrancher le prix du défoncement de 3220 m. superficiels compris dans les massifs nos 7 à 11 qui, à raison de 0 f. 30 c. le mètre, forment 966 f., cy : 966 f. 00 c.
Surplus pour les massifs nos 12 à 20 : 2280 f. 00 c.
Comme il y a 4464 m. à remblayer dans les massifs nos 12 à 17, si on prend aux abords du château les 3246 mètres mentionnés, il resterait à placer dans les massifs et à prendre dans les allées un cube de 1218 mètres, qui devraient être remplacés par un même cube à prendre sur les décharges publiques à 75 c. le mètre, cy pour les 1218 mètres 913 f. 50 c., cy : 913 f. 50 c.
Défoncement à 0 m. 50 c. de profondeur sur une surface de 28104 m., déduction faite du défoncement des massifs nos 19 et 20 compris dans le déblai et transport de 3262 mètres cubes relatés cy dessus à 1 franc, à raison de 0 f. 35 c. le mètre, fait : 9836 f. 40 c.
Formation des plate-bandes et corbeilles sur une surface de 5632 mètres à 0 f. 06 c. l’un, fait : 337 f. 92 c., cy : 337 f. 92 c.
Formation des allées dans les massifs à 0 f. 14 c. le mètre carré sur une superficie de 2920 mètres, donne 408 f. 80 c. : 408 f. 80 c.
Bordure des plate-bandes en buis à raison de 0 f. 05 c. le mètre courant, fait pour 2090 mètres la somme de 104 f. 50 c., cy : 104 f. 50 c.
Plantation des plate-bandes et corbeilles 2574 arbres à 0 f. 03 c. l’un, font 77 f. 22 c., cy : 77 f. 22 c.
Préparation des gazons, compris le semis, sur une surface de 9865 m. à 0 f. 05 c. l’un, fait 493 f. 25 c., cy : 493 f. 25 c.
Achat des graines de gazon épurées à raison de 1 kilo pour 422 m. superficiels, ce qui donne pour 9865 m. 233 kilos 77 g. à 80 cent. l’un, produit 187 f. 01 c. : 187 f. 01 c.
Surface des allées à sabler 16267 m. sur une épaisseur de 0 m. 03 c., produit un cube de 479 m. à raison de 4 f. 00 c. l’un, fait 1952 f. 00 c., cy : 1952 f. 00 c.
Treillage entourant les massifs 5341 f. 32 c., cy : 5341 f. 32 c.
[Total du Quinconce :] 21931 f. 92 c.
Total du jardin anglais : [rayé : 34380 f. 59 c.] 24735 f. 00 c.
Total de la partie à la française : 43754 f. 70 c.
Total général : [rayé : 78135 f. 29 c.] 68489 f. 70 c.
Achat d’outils applicables à tous les travaux : 472 f. 25 c.
Treillage entourant les glacières : 1035 f. 13 c.
Total général : [rayé : 79642 f. 67 c.] 79997 f. 08 c. [sic, pour 69997 f. 08 c.]
Dressé et certifié par nous soussigné ingénieur des domaines de la Couronne
Paris, le 14 décembre 1846
Loaisel de Tréogate »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Délibération communale concernant la reprise des travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« M. le président porte à la connaissance du conseil une lettre datée de ce jour, adressée à M. le maire par M. Empis, liquidateur des biens de l’ancienne Liste civile, qui annonce que des ordres viennent d’être donnés à M. Chalamel, régisseur, afin de faire reprendre immédiatement les travaux de plantation du nouveau parterre de Saint-Germain. »

Délibération communale concernant les travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le maire donne connaissance d’une lettre de M. Vavin à la date du 12 avril concernant le crédit de 45000 francs accordé par l’ancienne Liste civile pour l’achèvement de divers travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain. Ce fonctionnaire dit que c’est à M. le ministre des Travaux publics qu’il appartient de statuer sur ce crédit.
M. le maire répond au conseil que le 17 du courant, il a écrit à ce ministre. »

Lettre appuyant la demande d’autorisation d’établir un hippodrome sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Bureau des Travaux publics
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mars 1851
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par ma lettre du 3 de ce mois, j’ai eu l’honneur de solliciter de votre bienveillance l’autorisation nécessaire pour l’établissement d’une arène ou hippodrome sur le parterre de Saint-Germain, mais j’ai remarqué que j’avais omis de vous faire connaître dans quelle partie de cette promenade cet établissement pourrait être le plus convenablement placé sans nuire, en aucune manière, à la disposition actuelle.
Une partie du quinconce existant en face de la rue du Boulingrin pourrait être parfaitement approprié à cet effet, et il suffirait de faire abattre quelques arbres (tilleuls) placés au centre et qui, par leur rapprochement les uns des autres, entretiennent dans cette partie du parterre une humidité constante. Sous ce rapport, ce serait une amélioration. D’un autre côté, les arbres dont il s’agit sont généralement rabougris, d’une chétive venue, et leur enlèvement du centre du quinconce ne peut laisser le moindre regret. Les parties au pourtour seront réservées et profiteront nécessairement davantage lorsqu’elles se trouveront plus aérées.
J’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez nous accorder en cette circonstance un témoignage de votre intérêt pour la seconde ville du département de Seine-et-Oise.
J’ai l’honneur d’être avec la plus haute considération, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre appuyant la demande d’autorisation d’établir un hippodrome sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Bureau des Travaux publics
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain-en-Laye, le 3 mars 1851
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Clavières et compagnie ont le projet d’établir à Saint-Germain-en-Laye un hippodrome dans le genre de celui qu’ils exploitent à Paris.
Le parterre de Saint-Germain présentant un emplacement convenable pour un établissement de ce genre, je viens, au nom des habitants de la ville, vous prier, Monsieur le Ministre, d’accorder l’autorisation nécessaire pour que cet hippodrome soit établi sur la partie du parterre qu’il vous plaira de faire désigner.
Par suite des circonstances qui se sont succédées depuis quelques années, la commune de Saint-Germain se trouve dans une position bien regrettable et il est à croire que cette position se trouverait sensiblement améliorée par un genre de spectacle qui attirerait dans la localité la population des villes et communes environnantes.
Nous osons espérer, Monsieur le Ministre, que ce puissant motif militera en faveur de la demande que j’ai l’honneur de vous adresser comme interprète des vœux du conseil municipal et de la généralité des habitants, et que vous daignerez les prendre en grande considération.
J’ai l’honneur d’être avec la plus haute considération, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant des travaux de réparation à la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu autoriser pour l’exercice 1886 les réparations les plus urgentes à exécuter au mur de soutènement de la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye. En donnant les ordres relatifs à ce travail, j’ai constaté que le tour d’échelle appartenant à l’Etat au pied de ce mur a été envahi par presque tous les riverains. Ils y ont déposé et amoncelé le long de ce mur des immondices de toute sorte, qui ne peuvent qu’augmenter les dégradations, qui permettent aux rodeurs d’escalader plus facilement la terrasse, et dont la présence rend en outre presque impossible les réparations projetées pour 1886.
De plus, plusieurs des bornes qui ont été placées il y a une quinzaine d’années pour limiter le domaine ont été enlevées. Il est urgent de les remplacer, l’Etat ne pouvant abandonner ses droits.
J’ai écrit aux maires des communes du Pecq et de Mesnil-Carrières, mais je crois que, pour obtenir un résultat favorable aux intérêts du domaine de l’Etat, il serait nécessaire que M. le Ministre des Beaux-Arts voulut bien en écrire à son collègue M. le Ministre des Finances, pour inviter le directeur des Domaines de Versailles à s’entendre avec l’architecte des Parterres et terrasses afin d’aviser aux mesures à prendre ici pour faire respecter le domaine de l’Etat par les riverains du mur de la terrasse et pour obliger les riverains à enlever les immondices qu’ils ont déposés au pied du mur, à nettoyer la place et à rétablir les bornages qui ont disparus.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant des travaux entrepris dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1883
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre,
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 f. nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons dans tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares, et où ils refusent de se contenter des prix courants du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien accueillir favorablement ma demande en m’accordant ces deux suppléments de crédits sur la réserve des Palais nationaux.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux à opérer à la gare du chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le [29] décembre 1884
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 11 courant, vous avez bien voulu me demander de vous faire connaître les observations que j’avais à présenter sur les renseignements recueillis par monsieur le ministre des Travaux publics au sujet de l’encoche que fait actuellement la gare du chemin de fer sur le parterre de Saint-Germain, ainsi que sur l’utilité de la modification qu’on propose d’apporter dès à présent à la bordure du parterre et à celle du trottoir.
Je n’avais pas connaissance de la décision ministérielle du 23 janvier 1853 déliant la compagnie, comme le dit monsieur le ministre des Travaux publics, de la servitude du recouvrement de l’encoche. Cette décision ne figure pas dans notre dossier et je pense qu’il serait utile d’en recevoir une copie du ministère des Travaux publics.
L’existence de cette pièce tranche la question. Ainsi, le 24 mai 1845, M. de Montalivet, intendant général de la Liste civile, insiste vivement dans sa lettre au préfet de Seine-et-Oise sur la stricte observation des conditions imposées à la compagnie du chemin de fer à propos de l’établissement de la gare sur le parterre. Il ajoute que les modifications par lui réclamées se trouvent indiquées sur le plan officiel du 8 avril 1845 portant sa signature et celle de M. Pereire, directeur de la compagnie. La légende de ce plan indique l’encoche dont il s’agit comme surface concédée en souterrain et non pas en tranchée ouverte à ciel découvert, ainsi que le reste de la gare. Il n’y a donc pas d’équivoque possible. On accorde bien à la compagnie la jouissance du dessous et non pas celle du dessus.
Et cependant, huit ans plus tard, une décision ministérielle intervient qui transforme la concession faite comme partie souterraine en concession faite pour tranchée à ciel découvert, et cette décision ministérielle parait déterminée par un avis favorable du conseil municipal de Saint-Germain, ignorant alors des véritables intérêts de la Ville et de l’Etat, et qui, trente ans plus tard, instruit par l’expérience, revient sur une approbation trop légèrement donnée et demande qu’on profite des travaux à exécuter à la gare pour supprimer l’empiètement commis sur la promenade en 1853.
Su les termes de la décision ministérielle de cette époque sont suffisamment catégoriques, il n’y a plus à discuter aujourd’hui sur la question de droit. Il ne reste plus qu’à examiner le genre de travaux que la compagnie se proposerait d’exécuter pour donner satisfaction à la réclamation qui lui est adressée.
Dans sa lettre du 3 décembre dernier, monsieur le ministre des Travaux publics est d’avis qu’il y aurait lieu d’ajourner le recouvrement de l’encoche jusqu’à l’adoption définitive des dispositions proposées pour la gare transformée, et il ajoute qu’« il semble d’ailleurs facile de réaliser immédiatement et à peu de frais une amélioration qui atténuerait l’irrégularité formée par le mur du chemin de fer au moyen d’une simple rectification de la bordure actuelle du parterre ».
N’ayant sous les yeux aucun projet relatif à l’amélioration dont il est parlé ci-dessus, il ne m’est pas possible d’émettre un avis à cet égard. J’ajouterai que jusqu’à présent, je n’aperçois par la possibilité de la réaliser. S’il fallait pour cela empiéter encore sur les massifs du parterre déjà clos et plantés, la solution serait absolument inadmissible. Je comprends qu’on les agrandisse, mais non pas qu’on les diminue.
Il me parait donc prudent, dans l’incertitude où l’on se trouve, d’attendre que la compagnie exécute ses travaux définitifs, pourvu qu’elle soit informée par monsieur le ministre des Travaux publics qu’elle devra prendre les dispositions nécessaires pour rétablir les choses dans l’état où elles se trouvaient avant la décision ministérielle du 23 janvier 1853 et qu’en outre les projets de la compagnie seront soumis, avant leur exécution, à la direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, afin d’éviter tout malentendu pour l’avenir.
En ce qui concerne la dépense, il ne serait pas juste de faire payer à la ville de Saint-Germain le rétablissement complet du trottoir au-dessus de l’encoche après l’avoir privée pendant trente ans d’une partie de sa promenade. Dans tous les cas, le but principal qu’on se propose est d’obtenir la rectification de l’encoche, sous réserve plus tard, quand on connaitra exactement le travail à exécuter et la dépense à faire, de répartir celle-ci entre l’Etat, la compagnie du chemin de fer et la ville de Saint-Germain. Et je crois utile d’avertir celle-ci dès à présent de la situation qui lui a été faite par le vote émis le 12 novembre 1852 par son conseil municipal.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la fin des travaux au jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des bâtiments
Palais du Louvre, le 31 mars 1863
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par une dépêche en date du 28 juillet 1862, Votre Excellence a bien voulu m’annoncer qu’elle consentait à prendre à la charge du budget de son département la moitié des dépenses à faire pour l’installation d’un nouveau jardin fleuriste à Saint-Germain et qui étaient évaluées à 9000 f. environ.
Ce travail est aujourd’hui terminé et j’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence un état constatant qu’il a donné lieu à une dépense totale de 9334 f. 47, y compris honoraires proportionnels de l’architecte et du vérificateur.
Je joins à cet état 5 mémoires s’élevant ensemble à 4350 f. 92 c. et formant avec les honoraires une somme totale de 4620 f. dont je prierai Votre Excellence de vouloir bien assurer le paiement. Les autres mémoires, montant avec les honoraires à 4713 f. 79 c. seront acquittés par la Liste civile.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Vaillant »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je m’associe pleinement à la sollicitude qui vous a dicté, dans l’intérêt des ouvriers inoccupés de votre commune, les observations que vous avez adressées le 20 décembre dernier à mon prédécesseur sur les moyens de faciliter l’achèvement des travaux entrepris dans le parterre.
J’écris à M. le liquidateur général de l’ancienne Liste civile pour avoir une copie des conventions passés avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement à ces travaux, dont j’ai, au surplus, ordonné la reprise dans une mesure qui permet d’occuper une partie de vos travailleurs, et j’espère qu’à l’aide des dispositions qui pourront être prochainement prises, il sera possible de leur imprimer une plus grande activité.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la réalisation des grilles des terrasses de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le lundy 10e aoust 1665
J’ay ce matin esté chez le serrurier qui travaille aux trois portes de fer des terrasses, qui m’a dict qu’il ne les pouvoit livrer que dans quinze jours. Il m’en a monstré le dessein, et ay remarqué que les fesant ouvrir dans toutte la largeur de leurs ouvertures comme il est marqué sur le dessein, cela embarrasseroit et avanceroit trop dans le cabinet, lesd. ouvertures ayant 8 p. de large chacune, qui est quattre piedz pour chaque vanteau. J’ay veu ensuitte monsieur Le Vau et luy ay demandé s’il ne trouveroit pas à propos de ne donner auxd. portes de fer que six piedz d’ouverture et laisser un pied de chaque costé, dont les barreaux montans seroient fixes. Il m’a dict que led. serrurier luy apporta led. dessein et qu’il verroit ce qu’il s’y pourroit faire.
L’on a travaillé aujourd’huy, avec la permission de monsieur le curé de Saint Germain l’Auxerrois, à descombrer les desmolitions du vieil Louvre.
L. Petit »

Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 12 mai 1862
Le ministre à M. le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par suite d’un décret en date du 8 mars 1862, le château de Saint-Germain doit être restauré et approprié pour recevoir le musée gallo-romain. Déjà plusieurs pièces du rez-de-chaussée et la grande salle des fêtes sont réparées et prêtes pour leur nouvelle destination.
Sa Majesté, dans la visite qu’Elle a bien voulu faire du château, a été frappée de l’aspect de tristesse que présentaient les hautes murailles qui entourent les bâtimens et elle a donné immédiatement l’ordre de les déraser et de les remplacer par un parapet de 1 m. de hauteur environ.
Ce travail est terminé sur toutes les faces qui bordent la voie publique et il ne reste plus aujourd’hui qu’à démolir le mur qui sépare à l’est les fossés du château d’un terrain servant à élever les fleurs du parterre. Je suis informé que l’administration de la Liste civile considère ce terrain comme faisant partie de sa dotation et qu’à ce titre, aucune modification ne peut être faite aux murs de clôture qui l’entourent, que, du reste, ces murs sont nécessaires pour dérober à la vue du public les fumiers et les terres entassées dans le jardin.
Je dois faire remarquer à Votre Excellence que le terrain dont il s’agit faisait, avant 1855, partie du pénitencier et était affecté au commandant de cet établissement militaire. J’ai donc tout lieu de croire que lorsque le pénitencier a quitté le château, le terrain a été provisoirement mis à la disposition de la Liste civile pour les besoins du parterre, sans que par cela il fût décidé qu’il ferait à l’avenir partie de la dotation immobilière. Aucune trace de cette affectation n’existe dans les documents déposés dans les bureaux du ministère d’Etat et je vous serai obligé, M. le ministre et cher collègue, de me faire connaître les dispositions qui ont été prises en 1855 pour cette annexion.
Quelque soit du reste l’administration à laquelle appartient ce terrain, il est indispensable qu’il soit mis à ma disposition pour servir de chantier aux travaux de restauration du château, attendu que la disposition des lieux est telle qu’on ne peut avoir accès dans les fossés qu’au moyen d’une rampe douce qui, partant du dit terrain, permettra d’introduire les matériaux par la rue du Château-Neuf et d’enterrer les décombres.
En outre, Votre Excellence comprendra combien il serait peu convenable de laisser, sous les fenêtres même du palais restauré et occupé par un musée, un emplacement servant à recevoir les fumiers et les terres employées à la culture des fleurs du parterre. Je ne lui laisserai pas ignorer que, d’après le désir exprimé par l’Empereur, le château devra être isolé sur toutes ses faces et qu’une rue sera percée sur cet emplacement.
Tout concourt donc à rendre indispensable la suppression du jardin fleuriste et Votre Excellence reconnaîtra qu’il serait facile, sans que le service du parterre en souffrit, d’établir un nouveau jardin fleuriste à l’entrée de la forêt, sur un point éloigné de la circulation.
J’appelle, Monsieur le Ministre et cher collègue, toute votre attention sur cette affaire et vous prie de vouloir bien me faire connaître votre avis le plus tôt possible.
Etc.
P.S. Je ne dois pas vous laisser ignorer, Monsieur le Ministre et cher collègue, que, quelle que puisse être la solution de la question de propriété, il est indispensable, pour satisfaire aux ordres de l’Empereur, que le mur ci-dessus indiqué soit démoli sans plus de retard. Je prierai donc Votre Excellence de donner à l’architecte du parterre les instructions nécessaires pour laisser pénétrer dans le jardin les ouvriers chargés de la démolition. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 3 avril 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Aussitôt l’ordre reçu de faire démolir les murs de clôture du château et de remettre en compte les matériaux de démolition à l’entrepreneur de maçonnerie, j’ai demandé à M. Dufrayer, l’architecte du parterre, l’autorisation de faire passer les matériaux de la façade nord au moyen de brouettes dans ce parterre et pour effectuer les sorties par la grille sise près la gare du chemin de fer. Mon collègue a eu l’obligeance de se rendre à Saint-Germain et de m’accorder le passage que je sollicitais.
J’avais toujours entendu dire à Saint-Germain que le jardin sis à l’est du château, qui était jadis à la disposition du commandant du pénitencier militaire, appartenait au château et que le jardin avait seulement été prêté en 1855 à l’administration de la Liste civile et pour y élever les fleurs du parterre. Votre ordre de détruire les murailles de clôture du château ne contenant pas de restrictions, je dus réclamer de M. Dufrayer aussi l’entrée du jardin et pour satisfaire aux instructions que vous m’aviez fait l’honneur de me donner.
A cet égard, il nous fut impossible de nous mettre d’accord et M. Dufrayer me fit connaitre qu’il ne pouvait laisser démolir le mur est sans en référer à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur.
Je reçois aujourd’hui de monsieur l’architecte de la Liste civile la lettre dont le détail suit :
Bougival, ce 3 avril 1862
Dans l’intérêt de nos services respectifs, et pour éviter des demandes et pertes de temps, je crois devoir vous donner copie de la lettre que je viens de recevoir de Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur :
Palais des Tuileries, le 31 mars 1862
Monsieur,
Par votre lettre du 23 mars courant, vous m’informez que l’architecte du château de Saint-Germain a fait commencer, conformément aux ordres qui lui ont été donnés, la démolition des murs qui entourent ce château afin d’en dégager la vue et que, pour compléter son travail, il demande à faire démolir également la partie du mur formant clôture du jardin fleuriste du côté du fossé du château.
Ce jardin étant compris dans la dotation immobilière de la Liste civile impériale, c’est avec raison que vous vous êtes opposé à toute modification qu’on voudrait y apporter sans mon consentement, quelque justifiée qu’elle pourrait être.
En outre, si l’on considère que les murs de clôture du même jardin perpendiculaires à celui dont la démolition est demandée n’en continueraient pas moins à intercepter complètement la vue du palais pour les personnes qui se trouveraient soit dans le parterre, soit dans la rue du Château, que d’un autre côté on mettre en évidence les approvisionnements de fumier et de terre marqués aujourd’hui par le mur en question, on reconnaîtra qu’au point de vue de l’amélioration du château, la suppression du mur est inutile. Son maintien importe au contraire aux cultures du fleuriste qu’il met à l’abri du vent du nord-ouest.
Je suis donc d’avis que ce mur soit conservé et je vous autoriser à donner communication de cette lettre, si vous le jugez utile, à monsieur l’architecte du château.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé Vaillant
Comme je le disais plus haut, j’avais toujours entendu dire que le jardin, qui en 1855 appartenait au pénitencier, appartenait encore au château de Saint-Germain. Je le croyais d’autant mieux qu’en janvier 1861 Votre Excellence voulait bien m’ordonner d’examiner le mur séparant ce jardin d’une maison dépendant de la cité Médicis et appartenant au sieur Feray. A cette époque, je visitais la muraille à plusieurs reprises et j’avais l’honneur de vous faire parvenir plusieurs rapports et de recevoir de Votre Excellence plusieurs lettres concernant la mitoyenneté de la muraille sise à l’est du jardin dont il s’agit.
Il était de mon devoir de satisfaire au désir de monsieur l’architecte de la Liste civile et d’attendre des ordres de vous, Monsieur le Ministre, pour le mur oriental du château, qui est alors aujourd’hui dans la situation où vous l’avez trouvé lors de votre dernière visite du château. Toutes les autres murailles sont actuellement démolies et le dallage recouvrant le mur d’appui est reposé sur presque tous les points. J’ai satisfait alors, je pense, dans les limites de ce qui m’était possible, aux instructions que vous m’avez fait l’honneur de me donner.
Il serait fâcheux peut-être de voir le château de Saint-Germain-en-Laye, déjà emprisonné de toutes parts par des constructions particulières, encore enfermé à l’est par un jardin fermé de murailles et servant à élever des fleurs dont la culture pourrait si facilement se faire, nous croyons, dans la partie du parterre près le chemin de fer et près la porte des Loges. Le château ne possède pas d’autres terrains que ses fossés, très profonds et d’un accès assez difficile, et il aurait été avantageux assurément de disposer du jardin sis à l’est, autant pour y établir une rampe à voitures donnant accès aux fossés pour le transport et l’approche des matériaux que pour y former un dépôt et pour le moment où Votre Excellence voudra ordonner la restauration du monument qui nous occupe.
Nous ajouterons qu’à notre avis, autant pour faciliter la surveillance du service installé dans le château que pour permettre aux visiteurs l’étude du monument sur la face orientale, il nous paraîtrait utile, aussitôt le château restauré, d’établir une voie d’isolement ou un jardin public sur l’emplacement occupé actuellement par l’enclos servant à élever les fleurs du parterre.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 3 avril 1862 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant le plan proposé pour le réaménagement de la gare de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
1er bureau
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 6 août 1852
Monsieur Cailloux, architecte des Domaines
Monsieur,
Vous avez eu la complaisance de me communiquer le plan du projet que se propose d’exécuter la compagnie du chemin de fer pour l’élargissement des galeries vitrées du débarcadère. D’après ce plan, l’ancien trottoir deviendrait galerie vitrée et l’ancien trottoir en bitume serait reporté sur le terre-plein du parterre.
Ce projet aurait l’inconvénient de rompre l’uniformité de l’allée qui part de la grille des Loges pour aboutir à la place du Château et ferait, à notre avis, un très mauvais effet, indépendamment de l’inconvénient qu’il y aurait à restreindre encore l’espace existant entre le trottoir et les carrés de fleurs.
Les promeneurs qui stationnent en cet endroit augmenteraient encore l’encombrement, notamment les jours de fête.
Nous devons donc désirer que ce projet n’ait pas lieu, tant pour obvier à ces inconvénients que pour ne pas nuire à l’effet du parterre.
Nous ne pouvons consulter le conseil municipal sur cet objet, mais il y pas lieu de croire qu’à sa première réunion il ferait les mêmes objections à ce sujet.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.
Le maire
Quentin de Villiers »

Ministère d'Etat

Lettre concernant le projet de faire passer la route du Pecq à travers une partie de l’ancien jardin du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Intendance des Bâtiments de la Couronne
A l’administrateur de la Dotation de la Couronne
Paris, le 20 juillet 1831
Monsieur le Baron,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer le 16 du mois dernier une lettre de monsieur le préfet de Seine et Oise, accompagnée d’une note de monsieur le maire de Saint Germain, toutes deux relatives à la cession des matériaux existant sur la deuxième terrasse dite du château neuf, pour être employés à la construction d’un nouveau pont au Pecq, en remplacement de celui qui a été détruit par les glaces de l’hyver de 1829 à 1830.
Le nouveau pont, construit en aval de l’ancien, se trouvera sur l’axe de la route de Chatou à Saint Germain et dans la ligne des anciennes constructions dites du château neuf. Ainsi que l’observe monsieur le maire, cette nouvelle disposition nécessite un nouveau tracé pour arriver à Saint Germain, qui raccourcirait de 16 à 1700 mètres, la distance de cette ville à Paris offrirait en même tems l’avantage d’une pente moins rapide que celle de la route actuelle, et serait à l’abri des interruptions que causent souvent sur celle qui passe à Marly les inondations de la Seine. Il résulte donc de ce projet des avantages incontestables, et pour les communications du service public de Paris en Normandie, et particulièrement pour la ville de Saint Germain. C’est pour assurer ces avantages à la commune qu’il administre que monsieur le maire sollicite l’abandon, en faveur de la construction du nouveau pont, des matériaux à provenir de la démolition des grottes et des rampes en ruine qui se trouvent sous la deuxième terrasse.
Cet abandon n’est pas le seul, au reste, que le projet dont il s’agit conduit à demander au domaine de l’ancienne Dotation. La nouvelle route devra passer sur l’emplacement même de cette deuxième terrasse où sont les constructions en question, et le terrein nécessaire au passage de cette route devrait, par conséquente, être également cédé à l’Etat. Au surplus, dès que celle-ci est ordonnée, la cession de terrain, exigée pour cause d’utilité, ne saurait être refusée.
Quoiqu’il en soit, j’ai chargé l’architecte de la division de Saint Cloud d’examiner la demande de monsieur le maire de Saint Germain. Il a visité les lieux avec soin et m’a adressé un calque que j’ai l’honneur de vous transmettre, sur lequel il a figuré par une teinte rouge le pont et la nouvelle route projetés.
Cette route, après avoir prolongé à une certaine distance l’axe du pont, se déploie, à cause de la pente rapide du sol, dans les terres et vergers du coteau, revient longer les clôtures intérieures du domaine en passant par la deuxième terrasse, où sont les grottes, et retourne désoucher au rond point qui, du côté de Paris, donne entrée dans la ville de Saint Germain.
Monsieur Dubreuil reconnait tous les avantages de la communication proposée et regarde comme une idée très heureuse le choix de l’emplacement du nouveau pont et le percé de la route nouvelle. Il lui parait donc que l’administration de la Dotation ne peut qu’être disposée à encourager l’exécution d’un projet si bien conçu.
Il reconnait également que, comme l’annonce monsieur le maire, le chemin que les habitants se sont frayé à travers les ruines dites du château neuf est difficile et dangereux. Par la même raison, il ne peut pas que l’administration ait intérêt à refuser l’abandon des matériaux à provenir de ces ruines, car il n’est pas probable qu’elle conserve l’intention d’en entreprendre un jour la restauration qui, d’ailleurs, serait fort dispendieuse et n’aurait d’objet qu’autant qu’on pourrait en revenir au projet d’élever, sur ce point, un château neuf, dont ces grottes, ces rampes et ces terrasses n’étaient que des accessoires inférieurs. Mais on ne pourrait même en revenir à ce projet dans son intégrité si la nouvelle route est ordonnée légalement puisque, dans ce cas, comme je l’ai dit plus haut, on ne saurait refuser la cession du terrain nécessaire à son passage.
On ne le pourrait, au reste, davantage par d’autres raisons, car plusieurs parties du terrein que ce projet embrassait ont été aliénées et sont devenues des propriétés particulières.
Ce qui reste de ces terreins et qu’il convient de conserver, à raison des souvenirs historiques qui s’y rattachent et à cause de son admirable point de vue, c’est la portion A, joignant le parterre, et dans laquelle se trouve le pavillon dit de Henri IV.
D’après ces considérations, monsieur Dubreuil pense donc, Monsieur le Baron, et je partage à cet égard son opinion, qu’il y a lieu de céder à l’Etat les matériaux à provenir des constructions en ruine qui existent sous la 2ème terrasse teinté en rouge et en jaune sur le plan, ainsi que le terrein nécessaire au passage, sur cette terrasse, de la route projetée.
Seulement, il observe, avec raison, que cette route étant moins large que la terrasse, elle laisserait, sur chaque côté de ses bords, une langue de terre teintée en jaune. Ces deux portions longues et étroites seraient sans objet pour le Domaine. Il convient donc de céder toute la largeur de la terrasse dont l’Etat disposerait à son gré. Les limites du Domaine se trouveraient ainsi régulièrement arrêtées et closes par les murs du jardin dépendant du petit pavillon conservé, et dont je parlais plus haut.
Du reste, l’architecte concluait en proposant que l’Etat remboursât au Domaine, d’après une estimation contradictoire, le prix du terrein cédé et des matériaux qui, dans leur état, deviendraient sans doute une charge onéreuse au Domaine mais qui ne sont pas, néanmoins, sans valeur, puisque leur emploi dans la construction du pont est estimée devoir procurer une économie de 12000 f.
Cette dernière partie de l’avis de l’architecte appelle quelques observations. En principe, l’administration de la Liste civile ne peut aliéner aucune partie des biens de la Dotation sans y être autorisé par une loi. Cependant, il existe en ce genre un précédent qui est tout à fait applicable à l’espèce dont il s’agit. Lorsque le pont actuel de Sèvres fut construit, il devint nécessaire de traverser une portion du parc de Saint Cloud pour rétablir sur la ligne plus directe de ce pont la route de Paris à Versailles. On pensa alors que, nonobstant l’art. 9 de la loi du 8 novembre 1814, cette portion du parc pouvait être cédée sans disposition législative, attendu que ce n’était point une aliénation mais une cession pour cause d’utilité publique notoire et régulièrement établie. Toutefois, la valeur de cette portion de terrein fut compensée, pour la Liste civile, dans une transaction qui obligea l’administration des Ponts et Chaussées à rembourser une notable partie de la dépense des nouvelles clôtures qu’exigeait la sûreté du parc.
Dans le cas où nous nous trouvons, un semblable moyen de compensation n’existerait pas, puisque la cession de la 2ème terrasse dite du château neuf à Saint Germain ne diviserait point le Domaine, et qu’au contraire, comme je l’ai dit, la portion conservée de celui-ci se retrouverait clos par les murs intérieurs qui existent.
D’un autre côté, il me semble que, dans la situation provisoire où se trouve le Domaine de la Dotation, et lorsque nous touchons à l’époque où une loi devra être rendue pour le constituer, il y aurait un parti plus simple et plus naturel de régulariser la cession demandée. Ce serait de retrancher des immeubles de la Dotation dont la conservation sera proposée à Saint Germain toute l’étendue de la 2ème terrasse et des constructions qui s’y trouvent, qui doivent faire l’objet de cette cession. Cette partie rentrerait ainsi dans le domaine de l’Etat, qui deviendrait libre de lui donner la destination projetée sans le concours de l’administration de la Dotation.
A la vérité, cette dernière administration ferait bénévolement, en suivant la marche que j’indique, le sacrifice de la valeur qu’on peut assigner à cette partie du Domaine. Mais je ne sais si, malgré le précédent que j’ai cité, on pourrait dans l’état des choses consentir la cession dont il s’agit sans qu’elle fut approuvée par une disposition législative, et, très vraisemblablement dans ce cas, les chambres jugeraient, dans l’intérêt de l’Etat, cette disposition surabondante, puisqu’elle pourrait effectivement être rendue inutile par le retranchement dans le Domaine de la Dotation nouvelle de la partie que l’Etat réclame pour un service d’utilité publique.
Il vous appartient, au reste, Monsieur le Baron, de prononcer sur cette difficulté et sur les moyens d’exécution. Mais je crois avoir suffisamment établi qu’il convient d’approuver en principe la cession.
J’ai l’honneur de vous renvoyer les deux pièces que vous m’avez communiquées à cette occasion.
Au moment où je terminais cette lettre, j’ai reçu celle que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, sous la date du 15, pour me rappeler cette affaire. Le rapport de l’architecte ne m’état parvenu que le 16. Il ne m’a par conséquent pas été possible de vous répondre plus promptement.
J’ai l’honneur d’être, avec une haute considération, Monsieur le Baron, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’intendant provisoire des Bâtiments de la Couronne
A. de Barante »

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

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Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1899
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre du 17 mars courant relative à une demande de M. Embry, j’ai l’honneur de vous informer que mon chef de service, M. Daumet, a eu, quelques jours avant qu’il vous soit adressé, officieusement connaissance du projet de M. Embry pour la construction d’un ascenseur sur le coteau du Pecq, distant de 40 mètres de la Grande Terrasse et y donnant accès au moyen d’une passerelle de fer.
M. Daumet est d’avis que le projet peut être exécutés tel qu’il vous est présenté et que vous pouvez sans inconvénients donner l’autorisation que vous demandez à M. Embry à la condition :
1° que les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse se feront suivant ses indications, sous son contrôle et aux frais de M. Embry,
2° qu’à l’expiration de sa concession, M. Embry fera à ses frais les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles,
3° que l’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse,
4° que pendant toute la durée de l’exploitation de sa concession, M. Embry et les personnes à son service se conformeront aux avis que pourront leur donner les surveillants militaires des parterres chargés d’assurer le bon ordre et la libre circulation du public.
Enfin, l’administration des Domaines, en établissant l’acte de concession, fixera la redevance que devra payer M. Embry.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Pour l’architecte du château et par ordre,
L’inspecteur
H. Choret »
P. S. Sous ce pli, je vous retourne les pièces que vous m’avez communiquées. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 6 mai 1889
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 3 mai courant, vous avez bien voulu m’informer que vous autorisez M. Embry à construire une tour avec ascenseur donnant accès sur la terrasse du château de Saint-Germain et vous m’avez chargé de transmettre le dossier de cette affaire à M. le directeur des Domaines pour la passation de l’acte administratif sanctionnant votre autorisation.
J’ai l’honneur de vous faire connaître que je me suis conformé à vos instructions et que j’ai ajouté aux obligations imposées au constructeur dans votre lettres les deux suivantes :
M. Embry ne pourra faire fonctionner son ascenseur qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui sera en outre prié d’indiquer le nombre maximum de personnes qui pourront prendre place dans l’ascenseur.
Ce nombre ne devra en aucun cas être dépassé.
J’informe de ces dispositions M. le maire de Saint-Germain en le priant de veiller à leur stricte exécution.
Je suis avec respect, Monsieur le Maire, votre très obéissant et dévoué serviteur.
Pour le préfet, le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les terrains utilisés par la ligne de chemin de fer à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Finances
Secrétariat général
Contrôle des régies et administrations financières
Domaines (Seine-et-Oise)
Paris, le 15 mars 1849
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur et cher collègue,
En m’informant par une lettre du 19 février dernier que le passage du chemin de fer atmosphérique sur le domaine national de Saint-Germain avait nécessité, dans la disposition du parterre, des changements par suite desquels divers arbres avaient été abattus et plusieurs autres devaient l’être, vous avez demandé que ces arbres fussent vendus le plus promptement possible.
Vous avez, en même temps, désigné M. Cailloux, architecte du parterre, comme l’agent de votre département avec lequel il y aurait à s’entendre pour les mesures à prendre à ce sujet.
Les instructions nécessaires pour la vente dont il s’agit viennent d’être transmises au directeur des Domaines, à Versailles, qui aura lui-même à donner au receveur à Saint-Germain l’ordre de se concerter à cet effet avec M. Cailloux.
Ainsi, sur ce dernier point, vos intentions, Monsieur et cher collègue, se trouvent dès à présent remplies.
Mais il est un autre point sur lequel je crois devoir appeler votre attention.
Aux termes de la convention passée le 10 septembre 1844 entre le ministère des Travaux publics et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain pour l’établissement du chemin de fer atmosphérique, convention qui a été approuvée par ordonnance du 2 novembre même année, l’Etat s’est obligé à payer à la compagnie, à titre de subvention (sans que cette subvention cependant pût excéder la somme de 1790000 f.) la moitié de la dépense qu’entraînerait la construction de ce chemin.
Or, dans la dépense mise à la charge de la compagnie entrent évidemment les prix d’acquisition des terrains employés dans cette construction.
Si donc, Monsieur et cher collègue, comme l’indique votre lettre, le chemin dont il s’agit passe sur le Domaine national, la compagnie aurait à payer à l’Etat la valeur de la portion de ce Domaine qui aurait été ainsi employée, sauf remboursement à son profit de la moitié de cette valeur sur le crédit ouvert au ministère des Travaux publics, si, toutefois, le maximum de cette subvention ne se trouvait déjà atteint.
Il y a là une question de fait qui doit être préalablement éclaircie et sur laquelle je vous serai obligé de vouloir bien me transmettre des explications.
Agréez, Monsieur et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Finances
H. Passy »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 15 avril 1882
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que les travaux d’établissement du chemin de fer de raccordement des deux gares de Saint-Germain sont terminés pour ce qui est relatif au rond-point faisant face à la grille de Pontoise. Le terrain a été déblayé et je pourrais commencer les travaux nécessaires au rétablissement des jardins qui existaient avant les travaux.
Mais avant de commencer ce travail, il est de toute nécessité que le réservoir de la compagnie du chemin de fer de l’Ouest, qui a été déplacé pour l’exécution des travaux et qui est aujourd’hui au milieu d’une avenue, soit rétabli à une place qui ne gêne en rien le tracé des jardins.
Pour obtenir ce résultat, je viens prier Monsieur le Ministre de vouloir bien demander à la compagnie du chemin de fer de l’Ouest d’avertir l’ingénieur qui s’occupe de ce service de s’entendre avec l’architecte du château pour que cette question soit réglée le plus promptement possible et de manière à satisfaire à la fois le service des jardins de l’Etat sans compromettre le service des chemins de fer de l’Ouest.
Je crois devoir en même temps exposer à Monsieur le Ministre que, d’après la convention passée entre l’Etat et la compagnie du chemin de fer de l’Ouest le 30 avril 1875, la concession du terrain faisant partie des parterres cesse le 31 décembre 1884.
Les dispositions nouvelles, l’intérêt des parterres et des jardins ne permettront pas à votre administration de passer un nouveau bail avec la compagnie ; dans ces conditions, il semble à l’architecte du château qu’il y aurait lieu de prévenir la compagnie qu’elle aurait certainement intérêt à examiner dès aujourd’hui la question de replacer le réservoir sur son propre terrain, attendu que l’établissement qu’elle pourrait faire maintenant sur les parterres devra cesser le 31 décembre 1884.
Il y aurait urgence à ce que cette question reçoive une prompte solution ; où il est placé, le réservoir de la compagnie gène la circulation et nous empêche de tracer les jardins.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Palais impériaux de Versailles et de Trianon
Domaines de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments, parcs et jardins
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Versailles, le 11 novembre 1867
A Son Excellence monsieur le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me communiquer une lettre de M. le directeur des Bâtiments civils et un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain relatifs à la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
La demande de M. Millet me paraissant fondée sous tous les rapports, j’ai cru devoir dresser un devis des dépenses à faire pour supprimer la banquette de terre qui masque les parties inférieures du château. Je comprendrai ce travail dans les propositions que j’aurai l’honneur de vous adresser le 15 de ce mois pour le budget de 1868.
Les modifications à apporter dans la distribution des parterres est également très désirable au point de vue de l’harmonie qui doit exister entre le château et les jardins. Mais ce travail peut être ajourné. Si Votre Excellence m’y autorise, je lui adresserai des propositions à ce sujet pour 1869.
J’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence le rapport et le plan qu’elle m’a communiqués, après avoir fait prendre copie de ces deux pièces.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des palais de Versailles, de Trianon etc.
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Domaine de Saint-Germain
Minute de lettre
Paris, le 25 novembre 1867
A monsieur le directeur des Bâtiments civils
Note
Monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu me transmettre un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain qui signale la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
Il résulte de l’examen qui a été fait de la demande de M. Millet que l’enlèvement de la banquette de terre qui masque aujourd’hui les parties inférieures du château serait désirable afin de rendre au château son aspect primitif.
La Liste civile ne peut que donner son assentiment à cette disposition, mais à la condition toutefois qu’elle restera étrangère aux dépenses à faire en cette circonstance, le travail devant être considéré, ainsi que monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu le reconnaître verbalement, comme une conséquence de la restauration du château.
Lorsque le moment sera venu de commencer l’enlèvement des terres, M. Millet devra se concerter avec M. Questel, architecte du domaine, qui lui indiquera les mesures à prendre en cette circonstance.
Le chef de la division des Bâtiments de la Couronne
Signé : Frémont »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 19 avril 1858
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre ci-jointe que vous m’avez communiquée, j’ai l’honneur de vous exposer les réflexions suivantes : 1° la Ville de Saint-Germain demande à terminer le pavillon de musique qu’elle a fait établir sur la petite terrasse ; il est urgent que ce travail soit fait le plus tôt possible, et sans l’initiative prise en ce moment, je me proposais d’en exiger l’exécution.
2° La pose des appareils à gaz par la ville aurait en effet l’avantage de prolonger les promenades assez avant dans la soirée, mais alors il faudrait organiser une surveillance bien plus grande que celle mise à ma disposition pour la police des parterres qui déjà est si difficile à faire en fermant les grilles à 9 et 10 heures du soir.
Quant à la reconstruction et à l’élargissement de la petite terrasse, ce serait il est vrai une grande amélioration pour les promeneurs. Malheureusement, ce travail, y compris une grille en fer qu’il faudrait poser, coûterait au moins, d’après l’estimation que je viens d’en faire, 15 à 20000 francs. Il faudrait alors que la Ville, à qui cette opération profiterait spécialement, prit à sa charge la plus forte partie des dépenses. Mais quant à ce dernier travail, à celui de la pose des candélabres et à tous ceux qui pourraient être demandés dans l’avenir, je suis d’avis de ne rien laisser faire par la Ville afin de ne pas hanter la propriété et par ses suites ses droits sur ceux de la Liste civile. Nous devons, ce me semble, travailler seuls sur notre terrain, quitte à faire payer la Ville quand on le jugerait convenable.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 25 mars 1861
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
L’affaire dont il est question dans la lettre ci-jointe n’est pas nouvelle. M. le maire de Saint-Germain m’en a souvent parlé et je crois avoir présenté en 1858 le projet et le devis de la construction demandée, devis s’élevant à la somme de 20000 f. qu’il faudrait accorder dans une seule année car ce travail ne peut être scindé, comme celui du remplacement de la barrière en bois de la Grande Terrasse.
En résumé, je suis d’avis que le mur et la grille demandés par M. le maire formeraient le complément de la restauration des parterres ; mais il me semble que la Ville, qui profite largement de tous les embellissements, devrait entrer pour une très forte partie dans les nouvelles dépenses.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Palais des Tuileries, le 3 avril 1861
Monsieur le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Par une lettre en date du 20 mars dernier, vous me signalez les avantages qu’offrirait pour les habitants de la ville de Saint-Germain le remplacement par un mur du talus en terre qui se trouve entre le parterre et la terrasse par suite de la différence de niveau entre ces deux promenades.
Vous demandez que les sommes employées annuellement à terminer l’établissement d’une balustrade en fer sur la terrasse soient affectées à la construction de ce mur.
Je ne pense pas, Monsieur le Maire, que les travaux dont vous sollicitez l’exécution soient une amélioration tellement urgente qu’il faille abandonner pour elle la continuation du remplacement par une balustrade en fer de la barrière de bois de la terrasse, qui est dans un état de délabrement presque complet et dont le bon état importe à la sûreté des promeneurs. Je ne puis donc que remettre à une autre époque l’examen de la mesure que vous demandez.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé : Vaillant »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
1er bureau
Terrasse et parterre de Saint-Germain
Conventions arrêtées entre l’ancienne Liste civile et la compagnie du chemin de fer atmosphérique
Paris, le [vide]
République française
Liberté, égalité, fraternité
Monsieur le ministre des Finances,
Monsieur le Ministre et cher collègue,
A l’époque de l’exécution du chemin de fer atmosphérique de Saint-Germain, la compagnie chargée de ce travail fit un arrangement avec l’ancienne Liste civile pour le passage du chemin à travers la forêt et le parterre de Saint-Germain.
Le tracé de ce chemin obligeait la Liste civile à prendre de nouvelles dispositions pour la terrasse et le parterre, car il réunissait forcément à ce parterre l’extrémité de la forêt. Des plans et devis furent rédigés en 1846 et deux crédits de la somme totale de 70000 f. furent alloués par l’intendant général de la Liste civile pour l’exécution de ce projet. Les travaux entrepris en 1847 ont eu plus particulièrement pour objet la partie du terrain retranchée de la forêt, qui a été dessinée et plantée en jardin à l’anglaise. Ces travaux, arrêtés au 24 février, présentaient à cette époque une dépense totale de 35000 f. environ d’après les renseignements qui m’ont été donnés par M. Vavin.
Les travaux ont été repris par le ministère des Travaux publics dans le courant de 1848 et aujourd’hui les embellissements projets sur l’ancien parterre à la française sont en grande partie terminés, ainsi que le mur de clôture du côté de la forêt.
Or, la compagnie de chemin de fer a pris l’engagement de payer à l’administration de la Liste civile, lors des travaux dont il s’agit, 1° une somme de 20000 f. pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une somme de 30000 f. pour indemniser en partie la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de s’immiscer dans l’exécution de ces travaux.
M. le liquidateur général m’a fait connaître que, malgré cet engagement et malgré l’exécution même d’une partie importante des travaux, aucun paiement n’a été effectué jusqu’à ce jour au profit de l’ancienne Liste civile par l’administration du chemin de fer et il m’a fait observer que si cette administration devait être mise en demeure de remplir ses engagements, il y aurait nécessairement une ventilation à établir et qu’il faisait toutes réserves dans l’intérêt de la liquidation.
J’ai cru devoir vous donner ces détails, Monsieur et cher collègue, pour répondre à votre dépêche du 15 mars dernier relative à la question de savoir si la compagnie du chemin de fer de Saint-Germain ne devait pas supporter le prix d’acquisition des terrains domaniaux occupés par ce chemin.
La copie que je vous envoie des conventions arrêtées entre la Liste civile et la compagnie vous fera connaître d’une manière précise les obligations de cette dernière lorsqu’elle obtenait du domaine de la Couronne le tracé actuel du chemin.
C’est à vous, Monsieur et cher collègue, qu’il appartient de prendre les mesures qui vous paraîtront convenable dans l’intérêt de l’Etat et de la liquidation de l’ancienne Liste civile.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics »

Cette lettre est annotée au crayon : « M. le ministre a envoyé cette lettre sans la signer. Ce 30 juin 1849 ». Le brouillon qui y est joint porte, lui, la mention : « sig. le 29 juin ».

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. Vavin, liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Monsieur le liquidateur général et cher collègue,
Vous avez bien voulu, à la date du 7 décembre dernier, adresser à l’un de mes prédécesseurs un plan détaillé et le devis des travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye par suite du passager sur ce parterre du chemin de fer atmosphérique, ainsi que diverses explications qu’il vous avait demandées à ce sujet. Je vous remercie de ces renseignements utiles à mon administration pour la suite à donner à cette affaire.
Comme vous l’aviez pensé, il a été pourvu sur les fonds du ministère des Travaux publics au payement des salaires des ouvriers qui ont été employés depuis le mois de mars jusqu’en juillet à la continuation des travaux dont il s’agit. Mais à l’égard des honoraires qui seraient dus à l’ingénieur auteur du projet, ils ne pourraient être applicables qu’à la rédaction même de ce projet, que je n’accepte qu’à titre de renseignement ; ils restent dès lors complément étrangers à mon administration, laquelle a, depuis le mois de mars, nommé un architecte chargé de diriger les divers travaux qui s’exécutent sur ce point.
Il me reste à vous prier de vouloir bien m’adresser une copie des conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement au payement de l’indemnité de 50000 f., sur laquelle je vois qu’elle n’a encore effectué aucun versement. En présence de l’intérêt d’achever promptement les travaux entrepris pour occuper un plus grand nombre d’ouvriers du pays, il importe de rechercher les moyens d’obtenir l’exécution de ces conventions.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ancienne Liste civile
Service des Domaines et forêts
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, le 7 décembre 1848
Le représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile, du Domaine privé, etc.
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 20 novembre dernier, vous me demandez une série de renseignemens sur les travaux entrepris par l’administration de l’ancienne Liste civile sur le parterre de Saint-Germain, par suite de l’établissement du chemin de fer atmosphérique, travaux dont la continuation est réclamée avec instance par l’autorité municipale de cette ville.
Je m’empresse de vous adresser, Monsieur le Ministre, les renseignemens que je me suis procurés sur cette affaire et qui répondent, en grande partie du moins, aux diverses questions énoncées dans votre lettre.
1° Un pan détaillé et un devis des travaux projetés sur le parterre de Saint-Germain ont été établis par M. Loaisel de Tréogate, ingénieur des domaines de l’ancienne Liste civile, à la fin de l’année 1846 ; vous trouverez ci-joints ces deux documens. Deux crédits de la somme totale de 70000 f. ont été alloués par M. de Montalivet, ancien intendant général de la Liste civile, pour l’exécution de ce projet, dont les plans avaient été, toutefois, modifiés par l’ex-Roi lui-même et devaient être définitivement arrêtés par lui. Les travaux exécutés dans le cours de l’année 1847 ont eu plus particulièrement pour objet la partie du terrain retranchée de la forêt de Saint-Germain pour l’établissement du chemin de fer, et qui a été dessinée et plantée en jardin à l’anglaise. Ces travaux, arrêtés au 24 février, présentaient à cette époque une dépense totale de 35270 f., non compris la fourniture de 3000 pieds d’arbres ou arbrisseaux qui ont été livrés par les anciennes pépinières de la Liste civile. Rien n’a été commencé sur la portion du parterre qui devait former un jardin à la française, présentant un grand nombre de massifs entourés de treillages, semés et gazon et plantés d’arbrisseaux et de fleurs en plates-bandes etc. C’est surtout sur cette partie du projet qu’aucun plan définitif n’avait encore été approuvé. Il n’a donc pu être commandé officiellement aucuns travaux de treillages et l’ancienne Liste civile n’a pris à cet égard aucun engagement envers des tiers : presque tous les travaux ou fournitures effectués jusqu’au 24 février ont été faits par voie de régie ou de journées d’ouvriers. La plupart sont soldés, sauf trois mémoires montant ensemble à 4873 f. 48 c., lesquels sont compris dans le passif de la Liquidation.
2° Les travaux dont il s’agit, après avoir été suspendus à l’époque du 24 février comme il vient d’être dit, ont été repris dans les premiers jours de mars d’après l’ordre de M. A. Marrast, alors administrateur nationale de l’ancienne Liste civile, et dans un but tout à fait politique, celui de donner du travail à la classe ouvrière nécessiteuse, très nombreuse à Saint-Germain. Ces derniers travaux, Monsieur le Ministre, étrangers à la Liste civile et par leur date et par le motif qui les a fait entreprendre, ont été constatés par des états de journées d’ouvriers qui ont dû être remis dans les bureaux de votre ministère par M. Chalamel, ancien régisseur. J’ignore si le paiement de ces dépenses a eu lieu. Il n’existe aujourd’hui aucunes pièces comptables relatives à cette période dans les bureaux de la Liquidation. Je dois toutefois vous faire observer que ces mêmes travaux ont été dirigés comme les précédents par M. Loaisel de Tréogate et d’après ses plans, dont ils complétaient l’exécution partielle, et que les honoraires dus à cet ingénieur à raison de ce travail ne lui ont pas été payés. J’aurai l’honneur de vous transmettre le mémoire aussitôt qu’il m’aura été remis par M. Loaisel.
3° La compagnie du chemin de fer atmosphérique a, en effet, pris l’engagement de payer à l’administration de l’ancienne Liste civile, lors des travaux dont il s’agit : 1° une somme de vingt mille francs pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une autre somme de trente mille francs pour indemniser en partie la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de s’imiscer dans l’exécution des dits travaux. Néanmoins, malgré cet engagement et malgré même l’exécution d’une partie importante des travaux projetés, aucun paiement n’a été effectué jusqu’à ce jour au profit de l’ancienne Liste civile par l’administration du chemin de fer atmosphérique. C’est donc une affaire à régler entièrement, une ventilation à établir, comme vous le pressentez vous-même, Monsieur le Ministre, et je fais à cet égard et dès ce moment toutes réserves dans l’intérêt de la Liquidation.
Tels sont, Monsieur le Ministre et cher collègue, les renseignemens que je puis vous adresser sur cette affaire. Toutefois, à raison des nombreux détails qui s’y rattachent, je crois devoir vous engager à charger l’un des employés supérieurs de votre ministère de s’entendre à ce sujet avec M. Loaisel de Tréogate, ancien ingénieur des domaines de la Liste civile, qui a dressé tous les plans de ces travaux, qui en connait toutes les modifications successives, et enfin qui en a effectué le tracé sur le terrain et dirigé l’exécution, ayant sous ses ordres l’ancien régisseur de Saint-Germain.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Vavin
P.S. M. Loaisel de Tréogate demeure rue de Paradis-Poissonnière, n° 56 »

Cette lettre est annotée au crayon : « Nous n’avons pas à payer M. Loaisel, attendu que depuis le mois de mars, nous avons nommé un architecte qui a dirigé les travaux. M. Loaisel nous est inconnu. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 25 avril 1883
Monsieur le Ministre,
Lorsque les travaux de raccordement des deux gares de Saint-Germain ont été assez avancés pour que l’on puisse s’occuper de rétablir les jardins des parterres du château, à la suite d’une conférence avec messieurs les ingénieurs de l’Etat j’ai été chargé par M. Cabarrus, ingénieur en chef des chemins de l’Ouest, de dresser le projet de rétablissement des jardins des parterres, comprenant : un nouveau tracé des abords du rond-point de la grille de Pontoise, du rosarium, les dessins de nouvelles grilles, etc., et de faire le devis des travaux à exécuter, de faire exécuter les travaux, et de vous adresser le devis, Monsieur le Ministre, en vous priant de vouloir bien le faire parvenir à votre collègue monsieur le ministre des Travaux publics, qui avait pris l’engagement de prendre à sa charge la remise des lieux en bon état.
Le devis approuvé, les travaux ont été exécutés conformément au projet que j’avais dressé et les dépenses ont été soldées par le ministère des Travaux publics.
Lors de la conférence, il ne fut question que des travaux, et dans la rédaction du devis j’ai négligé de porter les honoraires de l’architecte et du vérificateur.
Pour réparer cette omission regrettable, je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien adresser le présent état d’honoraires à monsieur le ministre des Travaux publics ne lui demandant de vouloir bien le faire solder comme il l’a fait pour les mémoires des travaux.
Le montant des dépenses s’étant élevées à la somme de 17476 f. 55 centimes, les honoraires calculés au taux des grosses réparations, 4 %, s’élèveraient à la somme de 699 f. 04 cent. qui se répartiraient ainsi :
Architecte : 3 % : 524 f. 28
Vérificateur : 1 % : 174 f. 76
Ensemble : 699 f. 04
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de :
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 francs nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons de tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares et où ils refusent de se contenter des prix courant du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien, en m’accordant ces deux suppléments de crédit sur la réserve des Palais nationaux.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant les travaux réalisés et à réaliser dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 20 novembre 1848
Le ministre à M. Varin, représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile et du Domaine privé
Monsieur le Liquidateur général et cher collègue,
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye revient avec beaucoup d’insistance et, je vois le reconnaître, avec beaucoup de raison sur les observations qu’il avait déjà adressées à mon administration, après vous les avoir faites à vous-même, relativement à la nécessité de procurer de l’occupation aux ouvriers de sa commune en indiquant, comme l’opération qui atteindrait le plus convenablement et le plus utilement ce but, l’achèvement des travaux entrepris sur le parterre par suite du passage dans cette partie du domaine de l’Etat, du chemin de fer atmosphérique, travaux auxquels l’ancienne direction des domaines de la Liste civile aurait affecté, dit-il, un crédit de 45000 f.
Je suis assurément très disposé à seconder la sollicitude de M. le Maire pour ses administrés et je crois, comme lui, que les travaux dont il s’agit offrent, dans la saison actuelle, une ressource précieuse pour occuper les travailleurs. Toutefois, je suis dépourvu des renseignements nécessaires pour donner une suite raisonnée à ce projet.
Vous avez bien voulu, Monsieur et cher collègue, en écrivant à ce sujet, le 12 avril dernier, à l’un de mes prédécesseurs, lui adresser des copies des deux lettres que vous aviez reçues de M. le maire de Saint-Germain. Mais ces lettres ne contiennent sur les travaux entrepris et sur le projet d’après lequel ils s’exécutaient que des détails qui n’ont rien d’officiel. Or, ce qu’il m’importe de connaître, c’est le projet arrêté et les mesures prises par l’ancienne administration pour son exécution, d’autant mieux que des engagements envers des tiers pourraient en résulter, et qu’il est désirable, pour votre administration comme pour la mienne, de prévenir des réclamations ultérieures que ces engagements pourraient faire surgir. Cette supposition est justifiée par un passage de la lettre de M. Quentin de Villiers, du 20 mars, dans lequel il parle de grillages (ou de treillages) destinés à entourer les carrés de gazon, lesquels auraient été commandés avant le 24 février à un entrepreneur de la ville et que celui-ci était alors sur le point de suspendre, si la commande ne lui était pas confirmée. Et, d’un autre côté, vous-même, Monsieur et cher collègue, dans une lettre du 1er avril qui contient des renseignements généraux sur le service des jardins, vous fesiez observer que les travaux du parterre de Saint-Germain, suspendus à la fin de février, avaient, sur les instances de M. le Maire et d’après les ordres de M. A. Marrast, été repris dans les premiers jours de mars et que vous adresseriez au ministère des Travaux publics les mémoires des dépenses y relatives.
En cet état de choses, j’ai donc besoin de connaître :
1° le projet arrêté pour les nouveaux arrangements du parterre et sa clôture avec la forêt,
2° le point où se trouvait parvenue l’exécution de ce projet au 24 février, époque où elle a cessé de concerner l’ancienne Liste civile,
3° les travaux qui ont été faits d’urgence depuis lors, en vue d’occuper les ouvriers,
4° enfin et surtout les conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique, qui s’est engagée à payer à l’ancienne Liste civile, à raison des dits travaux, une indemnité, sur laquelle sans doute devront être prélevés les dépenses faites jusqu’au 24 février, mais dont le surplus doit revenir à la décharge des travaux restant à exécuter.
Vous m’obligerez, Monsieur et cher collègue, en voulant bien m’adresser ces divers renseignements, avec les documents nécessaires, aussi promptement que possible.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés et à réaliser dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
7e division, 1er bureau
Paris, le 29 mai 1848
Le ministre à M. Cailloux, architecte du parterre et de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur,
Le passage du chemin de fer atmosphérique sur une portion de la forêt et du parterre de Saint-Germain-en-Laye a nécessité qu’une nouvelle direction fût donnée à la clôture qui séparait ces parties des domaines de l’Etat et, par suite, le parterre s’est agrandi aux dépens de la forêt.
Des travaux ont été entrepris pour le nouvel arrangement de ce parterre. Je désire savoir quelle en est la situation actuelle, et comme leur continuation serait de nature à offrir de l’occupation aux ouvriers de la localité, mon intention est qu’ils puissent être repris aussitôt que possible.
Je vous invite donc, Monsieur, à m’adresser sans retard un rapport à ce sujet en y joignant un plan de la restauration du parterre dans les nouvelles limites qui lui sont assignées. Ce projet devra être étudié au point de vues de la stricte économie que commande l’état des finances de la République.
Vous voudrez bien y joindre un devis de la dépense où vous distinguerez celle des travaux qui devront être exécutés immédiatement de celle des embellissements que votre projet pourra comporter mais qui seraient de nature à pouvoir être ajournés et répartis sur plusieurs exercices.
J’attends ce travail très promptement.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction de la construction des chemins de fer
Paris, le 8 décembre 1882
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par une lettre du 26 juin dernier, votre prédécesseur a rappelé à mon administration qu’une décision ministérielle du 26 mars 1881 (direction des Bâtiments civils et Palais nationaux) a autorisé MM. les ingénieurs chargés de la construction de la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain-en-Laye à occuper temporairement et à enclore certaines parties du parterre de Saint-Germain pour y établir des dépôts de matériaux, à la condition qu’après l’achèvement des travaux du chemin de fer le parterre serait remis en état.
Votre prédécesseur ajoutait que, les travaux dont il s’agit étant terminés, il y avait lieu, de la part de mon administration, de se conformer aux obligations ci-dessus rappelées et de pourvoir à la réfection du parterre de Saint-Germain.
La dépense qui devait résulter de ce travail était évaluée, par la dépêche du 26 juin, d’après le devis présenté par l’architecte du château, à 17213 f. 70.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, au cours de l’instruction à laquelle donné lieu l’affaire, ce chiffre de 17213 f. 70 a été reconnu insuffisant par MM. les ingénieurs et qu’un nouveau devis, faisant ressortir la dépense du travail projeté à 19436 f. 49, a été produit par L. l’architecte du château.
MM. les ingénieurs ont proposé : 1° d’ajouter à ce chiffre une somme à valoir de 1569 f. 51, 2° de mandater directement la dépense au nom des ayants droit, sur le vu des rôles, états et mémoires certifiés par M. l’architecte du château, jusqu’à concurrence d’une somme de 21000 f., et d’imputer la dépense sur les fonds affectés à la construction du chemin de fer de raccordement des gares de Saint-Germain.
Après avoir pris l’avis du conseil général des ponts et chaussées (3e section), il m’a paru, conformément à l’avis de ce conseil, qu’il y avait lieu d’approuver les propositions de MM. les ingénieurs, et je les ai adoptées par décision de ce jour.
J’ai donné connaissance de cette décision à M. le préfet de Seine-et-Oise et à M. l’ingénieur en chef Cabarrus.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Pour le ministre et par autorisation,
Le conseiller d’Etat, directeur de la construction des chemins de fer »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 mars 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Dans le rapport que j’ai eu l’honneur de vous adresser le 2 février dernier, j’ai exposé à Monsieur le Ministre qu’il y avait lieu de remettre à MM. les ingénieurs les parties des parterres comprises dans l’arrêté de cession signé par M. le préfet de Seine-et6oise le 18 août 1880 pour l’exécution, aux frais de l’Etat, du chemin de fer de raccordement des deux gares de Saint-Germain prescrit par une loi rendue le 21 février 1881.
Aujourd’hui, MM. les ingénieurs demandent à créer un chantier en dehors de la partie des parterres comprise dans l’emprise pour faciliter l’exécution des travaux.
L’exécution du tunel, qui doit traverser les parterres de l’avenue des Loges à la tête du tunel de la gare, nécessite une tranchée descendant jusqu’au niveau du sol de la gare et ayant une largeur suffisante pour permettre l’établissement des murs de soutènement qui doivent contrebutter les terres et recevoir le pont métallique fermant le tunel.
Les dépôts que les ingénieurs demendent à établir auront pour effet d’éviter à l’Etat une dépense considérable, en permettant de rejeter de chaque côté de la tranchée les terres destinées à remblayer les tranchées des talus et à couvrir le pont métallique, pour refaire le sol des parterres ; autrement il faudrait transporter ces terres à une très grande distance pour les ramener ensuite.
Cette demande ayant par suite un caractère d’intérêt général (les travaux se faisant au compte de l’Etat), je me suis concerté avec MM. les ingénieurs pour établir la limite du chantier, lorsque M. le préfet de Seine-et-Oise m’a fait communiquer le dossier de cette affaire par l’entremise du directeur des Domaines en février dernier.
Dans le tracé ci-joint, rectifié d’accord avec les ingénieurs des Travaux, le pont de service a été reporté dans l’axe de l’avenue Louis XIV et nous avons évité le recours du premier tracé pour rendre plus facile la surveillance des abords du chantier.
MM. les ingénieurs s’engagent à remettre les lieux cédés en bon état après l’achèvement des travaux.
Pour compléter les effets de cette déclaration, je demanderais :
1° que toutes les précautions soient prises pour éviter l’abattage des arbres qui sont le plus près de la tranchée à gauche et que toutefois, si pour la sécurité des ouvriers il était jugé utile de les abattre, qu’ils seront remplacés par les soins du service des jardins et aux frais des Travaux.
2° qu’à l’achèvement des travaux, le caillou et le sable nécessaire pour remettre en état le sol des parterres soient répandus suivant les instructions de l’architecte et à sa demande.
3° l’architecte croit nécessaire en outre que le chemin qui continue le pont de service en avant et en arrière soit fait en cailloux, qu’il soit bombé et que des ruisseaux soient ménagés de chaque côté pour faciliter l’écoulement des eaux, afin que les piétons puissent passer par tous les temps à pied sec de la grille de Pontoise sur les parterres, autrement si l’eau qui tombe sur le chemin n’avait pas d’écoulement, il se créerait des cloaques qui rendraient ce chemin impraticable.
4° Il est également de toute nécessité que l’entrepreneur fasse établir dans son chantier des cabinets pour les ouvriers et qu’il leur soit formellement défendu d’aller dans les bosquets des petits jardins ; à cet effet ; les portes du chantier donnant sur les parterres doivent être gardées au compte des Travaux.
Sous ces réserves, l’architecte des parterres croit devoir émettre l’avis qu’il y a lieu de prendre en considération la demande de MM. les ingénieurs attendu qu’elle se rattache à une question d’intérêt général.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, 20 juin 82
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Sur la demande de M. le préfet de Seine-et-Oise et par une lettre en date du 26 mars 1881 émanante de la direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, M. Sadi Carnot, alors ministre des Travaux publics, a autorisé MM. les ingénieurs chargés de la construction de la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain-en-Laye à occuper temporairement et à enclore certaines parties du parterre de Saint-Germain pour y établir des dépôts de matériaux et des chantiers.
M. Sadi Carnot a accordé cette autorisation sous les conditions énoncées dans un rapport de M. Lafollye, architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain, dont il a donné copie à M. le préfet, notamment sous la réserve que, après l’achèvement de l’opération, le parterre de Saint-Germain serait remis dans l’état où il était auparavant.
D’après les renseignements fournis par M. l’architecte, cette opération étant actuellement terminée, il y a lieu, conformément à la réserve sus-indiquée, de pourvoir au rétablissement du parterre dans son état antérieur.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous transmettre ci-joint, avec la lettre et le plan qui l’accompagnent, un devis dressé par M. Lafollye des travaux nécessaires à cet effet. Dans ce dernier, la dépense est évaluée à 17213 f. 70.
Je vous prie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien prescrire l’exécution des travaux dont il s’agit et de donner des instructions pour que la dépense de 17213 f. 70 qu’ils occasionneront soit payée sur le budget de votre département.
Agréez etc.
Le ministre
Signé : Jules Ferry »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 15e juillet 1669
Je fus hier voir monsieur Le Vau, qui m’a promis qu’il viendra icy demain ou apres demain pour mettre les plans des terrasses du parc entre les mains de Monseigneur, pour y pouvoir travailler avec la diligence qu’il luy plaira d’ordonner. Il m’a promis de resoudre en mesme temps si, dans dans l’achevement du mur de terrasse du boulingrin, il se continuera une saillye ou cordon comme dans le commencement dud. mur fait cy devant par monsieur Villedo, d’autant que mond. sieur Le Vau a donné ordre que le mur que l’on faict, du costé du parc, d’allignement aud. mur de terrasse du boulingrin soit eslevé à la mesme hauteur que l’autre, sans cordon ny saillye.
J’ay aussy veu monsieur Perrault, à qui j’avois envoyé les offres qui ont esté faictz, mais comme ceux qui ont fait lesd. offres ne se sont pas tous trouvé à Paris, mond. sieur Perault n’a encores rien conclu, pour voir s’ils viendront encores au rabais. Je les ay adverty (aussy tost que j’ay esté arrivé) d’aller faire leurs derniers offres.
J’espere que dans quinze jours le mur de terrasse du boulingrin sera achevé.
Je metz le compte de monsieur Moyer en estat que Monseigneur puisse ordonner sur les articles auxquels il ne s’accorde pas.
Le mareschal de l’escurye ira aujourd’huy se loger à la forge du manege, et l’on mettra aujourd’huy 45 chevaux dans la nouvelle escurye dud. manege, qui advance fort.
Je faictz presentement eschaffauder les peintres qui doivent travailler au vestibulle entre les deux terrasses de Sa Majesté. Les stucateurs auront entierement achevé mercredy au soir.
L. Petit »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 12e juillet 1669
J’ay adverty les entrepreneurs qui travaillent dans Saint Germain qu’ils seront tous receus au rabais pour les ouvrages des terrasses et leur en ay donné le devis. Il y en a cinq qui se presentent, dont il y en a deux qui sont allez aujourd’hui trouver monsieur Perault à Paris, dont l’un est le frere du sieur Hanicle, l’autre est un nommé Bulé de Saint Germain.
Les trois autres m’ont donné chacun un mémoire par escrit qu’ils ont signé, que j’envoyeray demain par homme exprès à monsieur Perault.
Pour le mur de la grande terrasse
Le sieur Dorbay demande 42 l. de la thoise cube
Le sieur La Rue, 41 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
Pour le mur d’allignement avec celuy du boulingrin, qui sera construit de quatre assize de pierre dure du pays, il sera payé à la thoise quarrée de six piedz en quarré sur son espesseur de 4 p.
Le sieur Dorbay en demande 53 l.
Le sieur La Rue, 52 l.
Le sieur Hennequin, 65 l.
La fondation sera aussy payé à la thoise quarrée sur 5 p. ½ d’espesseur.
Le sieur Dorbay la faict pour 30 l.
Le sieur La Rue, 30 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
sans comprendre la fouille des terres.
Je leur ay dict de se trouver tous dimanche au matin chez monsieur Perault pour conclure ce marché.
J’ay dressé le conte du sieur Moyer que je luy ay mis entre les mains pour le terminer. Je le fus trouver hier, où je le fis demeurer d’accord des principaux articles, et luy ay fait apostiler de sa main sur led. conte en marge de chaque article, de sorte qu’en luy accordant presque le tout suivent ses apostils, il demeure redevable de 19705 l.
Les stucateurs acheveront demain la sculpture du dedans du vestibulle et acheveront mercredy les trois autres platfondz dud. vestibulle.
Je ne fais pas encores gratter la tour de l’horloge du costé de la terrasse du Roy comme monsieur Le Brun le demande, pour ce qu’il m’a dict qu’il falloit attendre que les peintres qui travaillent au portique et à la base de la colonne ayent achevé et couvert leur ouvrage.
Monsieur Le Brun promet que les peintres et doreurs auront entierement achevé le petit appartement du Roy la semaine prochaine.
Je feray demain achever de poser les deux contrecœurs de cuivre aux cheminées dud. appartement.
J’ay faict ce matin poser le thuyau au milieu du plancher de la petitte grotte dud. appartement. Le Roy l’a fait esprouver devant luy apres son lever.
Le mur de terrasse du boulingrin advance, il n’y a plus que six piedz de maçonnerie à eslever. Il y a 307 hommes qui y travaillent et quarent huict ouvriers à la terrasse du jardin du sieur Belier. Les quatre assizes de pierre sont presque eslevées dans la longueur dud. jardin.
Les paveurs ont commencé aujourd’huy de travailler à la continuation du pavé des escueryes. Il ne sont encores que trois paveurs.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy au soir 17e novembre 1665
Le sieur Baptiste Delalande eust hier nouvelle de son fils que les 3600 piedz d’ormes et tillotz qu’il fait venir pour le restablissement des routes de la garenne de Vezinet arriveront icy jeudy prochain et m’a asseuré qu’il en afit encores venir autres 3000 piedz des environs de Melun. Cependant je le presse de preparer tous les troux pour les planter, dont il y en a 3600 faits, et de faire labourer tout son plant, qui n’a jusques à present receu aucun labour.
Pour cet effect, il n’a que six hommes qui travaillent et qui ne peuvent pas faire assez de diligence. C’est pourquoy j’ay adverty les entrepreneurs que s’ils ne veullent faire travailler, que je mettray des ouvriers à leurs despens.
Je faict commencer par la route de Chatou pour ensuitte pousser à bout touttes les autres routes les unes apres les autres, et feray un estat de la quantité et grosseur des arbres qui seront plantez dans chacune route, et ne permettray pas qu’il en demeure aucune imparfaite, ou il reste des arbres de mauvaise venue.
Je verray demain le sieur Meslin, habitant de ce lieu, qui est celuy qui a fait desraciner les troncz d’arbres dans lesd. routtes, affin qu’il fasse au plus tost remplyr les troux. On m’a dict qu’il sera demain de retour de Paris.
Les couvreurs continuent le restablissement des couvertures. Je faictz restablyr la fermeture de deux souches de cheminées du chasteau neuf, l’une de pierre et l’autre de brique, qui tomberent samedy dernier.
Les breches des murs du parc sont restablyes.
Les paveurs achevent le pavé du retour du grand peron des terrasses neufves du costé du pec, l’autre retour est pavé et couvert.
Le sieur Lavier a envoyé la porte du jardin de l’orangerie et la double porte pour la serre d’icelle que je faicts ferrer et mettre en place.
Les chesneaux de fer blanc au pourtour du bastiment de l’escuerye (qui servent pour donner de l’eaue à la cisterne pour la comodité de lad. escuerye) sont en mauvais estat, ce qu’il faudroit restablyr pour le service de lad. cisterne. Il y a aussy onze thoises du mur du jardin à restablyr à la hauteur de 4 p. et une porte pour fermer led. jardin. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val, au Château-Vieux et dans le domaine de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 26 septembre 1677
Il n’y a plus que les journalliers qui travaillent à la fouille et transport des terres du fossé que l’on faict au pied du glacys à la gauche de la principalle allée du jardin du Val pour l’escoulement des eaues de pluyes et ravines. On travaille à la maçonnerie du petit mur pour contretenir les terres de la couppe dudit glacys. Il n’y a que six limosins qui y ont travaillé la semaine derniere, dont on augmentera le nombre cette semaine autant que l’on pourra.
On continue aussy de poser la tablette au dessus du mur de terrasse dud. jardin, et la maçonnerie de l’enfoncement en forme de cabinet qui se faict au bout du mur de closture de l’allée haute à la face et en la largeur de l’allée en retour du bout de la principalle allée. J’envoye le sieur La Rue à monsieur Le Nostre pour prendre sa resolution touchant le dessein de la face dud. cabinet affin de l’achever.
On travaille à fonder le mur du demy rond au bout de la principalle allée du jardin faict au droict du retour de l’allée vers le puids.
On continue aussy de dresser les terres des platte bandes et allées haute et basse de la continuation dudit jardin et de passer à la claye les terres des rigolles le long du nouveau mur de closture pour les espalliers.
On continue aussy de travailler aux treillages d’eschalatz pour les nouveaux espalliers.
Si tost qu’il sera venu un peu de pluye, je feray labourer et dresser les terres entre l’allée haute et l’allée basse dud. nouveau jardin, d’autant que la terre est si battue et serrée à cause de la secheresse qu’on ne pourroit faire ce travail qu’avec bien de la despence. Je feray marché à l’arpent pour labourer lesd. terres.
Le charpentier avance de taille la charpenterie du nouveau maneige. On ne commencera que samedy prochain de lever cette charpenterie, attendu qu’il faut qu’elle soit toutte taillée avant de la poser. Il y a seize charpentiers et huict maneuvres qui y travaillent incessemment. Je feray en sorte que cette ouvrage soit achevée à la Toussaint.
Les glacys que Monseigneur a ordonné de faire pour aller dans le parcq par l’antienne allée du bois à costé du grand parterre du vieux chasteau sont achevez, comme aussy la maçonnerie de la porte que l’on a ouverte dans le mur de closture qui separe le jardin d’avec le parcq. Je feray poser dans cette semaine la menuiserie de la porte.
Le petit mur de terrasse en face du petit pont de l’apartement du Roy est achevé. De neuf marches qu’il y aura au peron dud. mur, il y en a six posées, de sorte que dans cette semaine cette ouvrage sera achevée.
Le sieur Lavier n’envoyer qu’hier la menuiserie de l’oratoire de la Reine. Le stucateur achevra l’ornement du platfonds de lad. oratoire mardy et aussytost l’on posera lad. menuiserie. J’attends la menuiserie de la cheminée du cabinet, dont le foyer et chambranle de marbre sont en place.
On pose les aiz du plancher de la salle des gardes de la Reine.
On restablyt le pavé de liaiz de la ballustrade en saillye qui conduit de la salle des gardes du Roy à la salle des gardes de la Reine, dont les dosses au dessoubz estoient entierement pourryes.
On avance fort tous les restablissementz et je faicts travailler à nettoyer les vittres des croisées et chassys d’hyver.
On commencera demain de reparer les breches du mur de la forest. On voicture incessement des matereaux sur les lieux pour cet effect.
Monsieur d’Ecquevilly me manda hier au soir par un billet que le Roy luy a dit de s’addresser à moy pour fournyr quatre caissons doubles pour mettre des cerfs pour les conduire du bois de Boulogne au parcq de Versailles pour le retour du Roy, et quarente sollives dont il a besoin pour cet effect. Je luy au faict responce qu’il me faut un ordre de Monseigneur, et que, pour ne pas retarder le service, il peut donner ordre de les faire faire, et que si Monseigneur en aggrée cette despence, il en ordonnera le payement.
On acheve de battre le 3e et dernier pieu à mettre par soubz œuvre au pont du Pec. On travaille fortement à moiser les nouvelles pallées et restablyr les moises des autres pallées. On travaille au 3e brize glace dudit pont. Il reste à faire dix autres brize glaces aud. pont, quoy que les sieurs Bruand et Cliquin ayent trouvé necessaire d’en augmenter quatre plusqu’il n’y en avoit cy devant. Le sieur Poitevin, entrepreneur, n’a ordre de monsieur de Linieres que d’en augmenter un, et à l’esgard du pont de Chatou, de mettre un seul pieu en contrefiche pour brize glace ainsy qu’il y en avoit cy devant, quoy qu’il ay testé jugé necessaire d’y en mettre comme au pont du Pecq.
J’escris aud. sieur de Linieres que Monseigneur m’ordonne de tenir la main à ce que l’on prenne touttes les precautions necessaires pour lesd. brize glaces. En cas qu’il n’y donne point ordre, j’en donneray advis à Monseigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce 11e avril 1663
Monsieur,
Je fut dimanche dernier pour avoir l’honneur de vous rendre compte de mon voyage de Versailles et de Saint Garmin, et recepvoir vos commandement, mais estant pressé de retourner le mesme jour, je ne put avoire ce bonheur : ce sera, s’il vous plais, pour dimanche prochin. Cependant, mon frere vous aura dict comme le Roy fut assé satisfait des advances des ouvrages de Versailles et le temoigna en disant deux ou trois fois que l’orangerie s’avançoit.
A vous dire le vray, le caot de tout ce melanges d’ouvrages se desbroulle et de jour en jour on vera croisre quellques choses de nouveau. Reste à y faire un tour de temp en temp pour y donner les ordres necessaire.
Cependant, j’ay planté mon piquet à Saint Garmin pour desbrouiller encor un aultre caot des logements et apartements du château vieux et neuf, bien plus mellangé et confus que les ouvrages de Versaille, comme vous pourés cognoiste par le memoire que mon frerre vous aura montré, mais bien esloigné de la despence de ceux de Versaille, n’estant que des racommodements, lesquelles je faicts acomoder avec tout le plus grand menage que je puis faire et avec la plus grande dilligence possible, car nous n’avons point de temp à perdre.
Et s’il vous plais, Monsieur, je m’intruiray un peu plus que je ne suis de touttes les aultres ouvrages, tant pour la descente du grand escallier que des terrasse et jardinages, pour vous informer particullierement de tout ce quy ce passera. Et pour ce faire, il faudroit, scauve vostre meilleur advis, qu’il ne fissions rien que de consert ensemble.
Monsieur Le Noste est ycy avec plusieur ouvriers pour faire le parterre en face du bout de la grande gallerie de l’apartement du Roy, où estoit un plan de preniers, lesquels on a abatus. La terres est esplanie et on commencera demin jeudy à planter le buis.
Le sieur Villedot cadet est aussy ycy avec cinq cens ouvriers environ. Il faict faire la fondation du gros mur pour soutenire led. parterre que faict faire le sieur Le Noste. Elle n’est que à demy fouillé dans la fondation.
Il faict demolire en delligence le grand escallier du fer à cheval de la descente du chasteau neuf.
Nous fessons travailler à tous les acomodements des logements des deux chateaux où il y a plussieurs massons. Je ne puis vous en dire davantage, car il n’y a encor rien d’achevez mais je pense que la semainne ne ce passera pas sans achever quelque chosse et dimanche j’oray l’honneur de vous l’aller dire.
Cependant, il vous plaira, sy vous le trouvé bon, de me faire scavoire vostre volonté que j’executeray autant vien que il me sera possible et avec autant de zel et d’efection que je suis, Monsieur, vostre tres heumble et tres obeisant serviteur serviteur et obligé.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le lundy VI juillet 1665
J’ay ce matin esté veoir monsieur Perault avant de partyr de Paris. Il m’a chargé de ces desseins et de ce mémoire. Mais je suis arrivé icy une heure trop tard pour les presenter à Monseigneur.
Aussytost que j’ay esté arrivé, j’ay faict mettre une dosse estoitte sur le petit pont levis du vieil chasteau à la place de celle qui estoit pourrye et ay visitté les autres dosses qui se sont trouvées bonnes.
Le sieur Batiste, sculpteur, me promist hier qu’il viendroit aujourd’hui travailler aux consolles qui sont soubz les corniches des portes des deux boutz de la gallerye des grottes. Il n’est pas encore venu. J’en ay donné advis à monsieur Perault par une lettre.
J’ay esté veoir le sieur Bretton, serrurier, pour veoir en quel estat sont les trois portes de fer qu’il faict pour le cabinet des terrasses neufves. Il m’a monstré les herses au dessus desd. portes et quelques anses de pannier pour orner les portes et m’a promis de les livrer dans trois semaines, qui est un temps bien bref.
On me dict hier à Paris que monsieur Francines estoit party pour venir icy donner ordre pour faire travailler à sa chape de ciment. Il n’est pas encores venu. J’en ay aussy escrit aud. seur Perault. L’on esteinct la chaux et on descharge le ciment.
J’ay esté chez le sieur Lavier, auquel j’ay donné un mémoire de ce qui manque au bastiment de monsieur Delagrange. J’ay veu touttes les portes collées et prestes à faire les emboistures, et les quatre croisées fort advancées. Il m’a asseuré de les envoyer vendredy au plus tard. S’il ne me manque pas, j’espere que l’on finyra led. bastiment dans cette semaine.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le vandredy dernier juillet 1665
Monsieur Francines est arrivé ce matin et m’a dict que le subject de son retardement a esté pour faire provision de matereaux affin de pousser son ouvrage et ne la point discontinuer quand il l’aura commencée. Il m’a dict qu’il dict hier à monsieur Perault qu’il ne la pouvoit commencer que jeudy prochain où il aura des matereaux pour travailler tout de bon. Cependant, il m’a dict de faire oster le pavé et les terres au dessus de la voulte jusques à la maçonnerie, ce que je faictz depuis lundy avec cinq hommes, dont je feray augmenter le nombre lundy prochain affin que cela ne retarde point l’ouvrage.
Il a faict descharger une battellée environ de cinquante muidz de ciment au port du Pec, qu’il faict charier aux terrasses avec deux voictures. Il a faict esteindre cinq muidz et demy de chaux et m’a dict qu’il a parlé à un chaufournier pour en faire cuire sur le lieu. Il m’a monstré du caillou qu’il faict charyer dans un batteau à Croissy, qui est bien net et bien choisy. Je prendray garde que le tout soit de mesme.
Le sculpteur travaille aux consolles des portes de la gallerye des grottes.
Bastiment de monsieur Delagrange
J’attendz la menuiserie du sieur Lavier et du plomb pour garnyr deux lucarnes qu’il a fallu ouvrir sur la rue. Je feray lundy garnyr touttes les croisées de vittre, affin de rendre led. bastiment en estat d’y pouvoir loger.
J’ay faict paver l’escuerye et faict hausser les mangeoires et ratteliers qui estoit trop bas d’un pied. On travaille à mettre des potteaux et faire une soubzpente de menuiserie dans lad. escurye.
L. Petit »

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