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Archives départementales des Yvelines Pièce
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États des tableaux trouvés au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Etat des tableaux trouvés au château neuf de Saint Germain en Laye, ainsy que ceux qui ont été transportés du château de Maison actuellement audit château de Saint Germain, remis en compte par monsieur Chalgrin, intendant des Bâtiments de Monseigneur comte d’Artois, au sieur Briasse, inspecteur desdits Bâtimens, le 13e avril 1788 et remis ensuite par ledit sieur Briasse à monsieur Mulard, inspecteur, le [vide] février 1790, d’après un ordre par écrit de mondit sieur Chalgrin
Scavoir :
A. Par le Primatisse, quatre tableaux peints à fresque et sur bois représentant les Amours des Dieux. Ils sont de forme octogone.
B. Par le Voete, quatre tableaux peints sur toile et du même forma et même grandeur représentant alégoriquement l’un la Force, la Justice, la Prudence et la Tempérance. Leur composition est riche et leur grandeur est différente. Deux ont 4 pi. 4 p. pris dans le cercle et deux de même hauteur mais de 5 pi. 6 p. de long.

  1. Deux tableaux peint sur toile par Hans Van Achene, élève du Parmesan, représentant l’un l’assemblée des Muses, et le pendant les Muses attentives à la chutte des Pirennées. Les fonds de ses deux tableaux sont terminés par des paysages.
  2. Un tableau du même maître peint sur toile représentant le sacrifice d’Iffigénie. Sa hauteur est de 6 pi. sur 3 pi. 10 de large.
  3. Deux paysages pendants, dans lesquels sont deux vues de ville peint sur toile par Rendue. Leur largeur est de 5 pi. 10 p. sur 5 pi. 8 p. de haut.
  4. Par Sébastien Bourdon, un tableau représentant alégoriquement la France assise sur un throne sous la figure de Vénus, tenant d’une main une flèche et de l’autre une couronne d’olivier en signe de la paix qu’elle accorde à différentes nations figurées par plusieurs femmes à genoux à ses pieds, dont une nègre. Plus bas, deux amours tienne l’une un sceptre et l’autre une couronne. Au dessus de la tête de la principale figure est un rideau verd. Le fond est un paysage. Il est peint sur toile. Sa hauteur est de 5 pi. 3 p. sur 3 pi. de large.
  5. Par Eustache Le Sueur, un tableau peint sur toile, paroit être un départ de chasse. Sa composition est riche. La principale figure ressemble à Marc Orèle. Toutes les figures sont vêtus suivant la coutume romaines. Cet empereur est debout sur le vestibule de son palais. Il a la main gauche appuyée sur l’épaule d’un jeune homme et paroit donner des ordres à un soldat dans l’action de courir pour les exécuter, et derière le prince l’on voit les grands de sa cour, et sur le premier plan plusieurs chiens en laisse retenue avec force par des valets, des chevaux sur l’un desquels est un homme tenant un faucon. Le fond est terminé par une riche architecture. Sa hauteur est de 5 pi. 10 p. sur 4 pi. 6 p. de large.
  6. Paysages peints sur toile par Borzonie. Sur le premier plan, un paysage à gauche. A droite, plusieurs grouppe d’arbres. Sur le second est une partie de mer, sur laquelle paraise plusieurs vaisseaux et des montagne terminent le fond. Sur le devant, plusieurs figures. Sa longueur est de 8 pi. sur 5 pi. 11 p. de haut.
  7. Depuis quelques jours, l’on m’a remis le pendant représentant de même un paysage, mais coupé du côté droit et en bas, et en mauvais état, mais racomodable si on l’exige.
  8. Deux paysages pendants peints sur toile par Rendue où sont représentés des villes connues. Leur longueur est de 10 pi. 10 p. sur 6 pi. de haut.
  9. Par le même, un paysage où est pareillement représenté une ville. Sa hauteur est de 5 pi. 9 p. Sa largeur est de 8 pi. 2 p.
  10. Par Van Achene, un tableau peint sur toile représentant un sacrifice offert par une femme aux idoles. Sa hauteur est de 5 pi. 9 p. sur 4 pi. 6 p.
  11. Un tableau peint sur toile par Van Mole représentant une fête à Cibelle. La statue est trainée par deux lions autour du temple de cette déesse en forme de rotonde. La composition de ce tableau est des plus riches. Sa longueur est de 5 pi. sur 4 pi. 6 p. de haut.
  12. Un autre tableau peint sur toile par le même maître représentant l’assemblée des Dieux. Sa longueur est de 6 pi. 7 p. sur 4 pi. 1 p.
  13. Un tableau peint par Van Achene représentant Cibelle deçendue chez Morphée. Différents prêtres y sont représentés. Sa longueur est de 7 pi. sur 3 pi. 9 de haut.
  14. Par le même maître, un tableau représentant plusieurs guerriers parlant à Cybelle. Sa longueur est de 7 pi. 3 p. sur 3 p. 9 de haut.
  15. Par le même maître, un tableau peint sur toile représentant Méléagre à la poursuite du sanglier. Ce tableau est haut de 3 pi. sur 7 pi. 6 p. de long.
  16. Par le même, un tableau peint sur toile représentant Alexandre prêt à monter Buséphal en présence de Philippe, son père, et des grands de la cour de ce prince. Sa hauteur est de 5 pi. 6 p. sur 3 pi. 7 p. de large.
  17. Par le même maître, un tableau peint sur toile représentant à l’entrée d’un appartement une vieille femme présentant une lettre à un guerrier qui paroit la recevoir avec l’air le plus amoureux, mais sur le devant du tableau ce même homme paroit avoir déchiré la lettre que l’on voit sous ses pieds et dans l’action de tirer l’épée sur cette femme qui s’enfuit saisie de la plus grande frayeur. Sa largeur est de 6 pi. sur 3 pi. 9 p. de haut.
  18. Deux tableaux pendants peints sur toile par le même maître représentant l’un un festin et l’autre deux combattants dont le succès paroit intéresser deux parties ennemies. A droite est une tente dans laquelle sont plusieurs guerriers et dans le fond une ville, sur les remparts de laquelle paroit une grande quantité de spectateurs. Leur longueur est de 5 pi. 6 p. sur 3 pi. 9 p. de haut.
  19. Par le même maitre, une partie de tableau peint sur toile représentant un guerrier invitant une femme à le suivre. Le fond est une forêt. Sa hauteur est de 5 pi. sur 3 pi. de large.
  20. Par le même, un tableau pareillement mutilé et coupé représentant un homme nud et debout, un autre baissé contre terre tenant un réchaud plein de fer. Le fond est une forêts. Sa hauteur de 5 pi. 9 sur 4 pi. 9 de large.
  21. La Victoire figurée par un ange debout et tenant d’une main une lance et de l’autre une couronne d’oliver. Il est peint sur toile par le Voete et de son meilleur temps. Sa forme est en hauteur, terminé haut et bas en deux tiers par deux demie cercle, haut de 7 pi. 6 p. sur 3 pi. 6 p.
  22. Cinq fragmens de tableaux peints sur toile dont l’un représente une figure nue et danssan, un autre Adonis se mirant, un troisième deux figures dont un homme et une femme paroissent du meilleur accord, les deux autres des parties de paysages.
  23. Un autre tableau pareillement coupé dont le sujet est très énigmatique. Une figure est à genoux et dont le bras en est coupé. Plusieurs autres figures sont debout et paraissent s’intéresser à l’action de la scène qui paroit se passer dans un palais ou un temple. Sa hauteur est de 5 pi. 9 p. sur 4 pi. 6 p. de large.
  24. Par le Voete, un tableau peint sur toile représentant Arianne dormant et délaissée par Thésée.
  25. Le pendant représente Arianne sur le bord de la mer, à genoux, les bras étendue et dans l’action la plus touchante. Dans l’éloignement, l’on apperçoit encore le vaisseau dans lequel l’infidèle Thésée s’éloigne d’elle.
  26. Un tableau sur toile trouvé sans châssis représentant la Victoire. Une belle femme assise sur des trophées de guerre tenant en sa main gauche une lance, quatre dont deux tiennent l’une une couronne de laurier et l’autre une palme. Ce tableau est bien mutilé, l’ayant trouvé avec d’autre, dans le tems de la démolition du château neuf, sur des gravats. Ils sont cependant racomodables. Son pendant représente la bonne foy figurée par une femme assise, drappé en violet et par-dessus une draperie orangé, et tient de sa main droite un cœur, et dans l’autre une palme. Au dessous, un ange la couronne. Le fond est un paysage. Leur hauteur est de 5 pi. sur 4 pi. 2 p.
  27. Par le Parmezan, un tableau peint sur toile et trouvé pareillement sans châssis représentant Cybelle deçendue chez Morphée
  28. Un tableau peint sur toile, qui a servy de plafond du lit de la reine, mère de Louis quatorze. Il est peint sur toile par Louis de Boulogne et représente Andimion endormie dans les bras de Morphée diane son char auquel sont attelés des biches. Deux amours les arrêtent. La déesse paroit donner toute son attention et son regard témoigne assez l’impression que ce berger a fait sur elle. La forme de ce tableau est longue de 9 pi. 9 p. sur 5 pi. 9 de haut. Il est terminé par deux demie cercle des deux tiers de sa hauteur. Il est possible de le rendre de meilleure forme.
    Etat d’une partie des tableaux de Maison qui sont entre mes mains
  29. Un tableau ovale en hauteur, copié d’après Raphaël, représentant une Vierge connue sous le titre de la Jardinière. Sa hauteur est de 2 pi. 8 p. sur 2 pi. 2 p.
    Cabinet du jeu
  30. Sur la cheminée, un tableau de 5 pi. 5 p. de haut sur 5 pi. 10 p. peint sur toile représentant Bacchus et Ariane peint par Herault d’après le Ticien.
    Garde robe ensuite
  31. Un tableau de 15 pouce sur 13 pouce, forme oval, représentant Saint Jean peint par Mignard.
    Au premier étage du château, salle des nobles
  32. Sur la cheminée, un tableau de 8 pi. de haut sur 6 pi. peint sur toile en forme oval d’en haut, représentant Venus et Boré accompagnés d’amours.
    Chambre à coucher de Monseigneur
  33. Sur la cheminée, un tableau de 9 pi. 6 p. de haut sur 5 pi. 6 p. de large peint sur toile d’après le Guide, représentant Hercule combattant l’hydre.
  34. Un dessus de porte en ovale en longueur peint sur bois représentant une alégorie de Mars et Vénus avec des génies tenant les différents attributs des dieux.
    Chambre à l’italienne
  35. Un tableau peint sur toile de 4 pi. 6 p. sur [vide] de large par le Fety représentant Judith tenant la tête d’Holoferne avec sa servante.
    Antichambre de l’appartement de madame la comtesse d’Artois
  36. Sur la cheminée, un tableau oval en haut de 7 pi. 11 p. sur 5 pi. de large peint sur toile représentant Jésus au milieu des docteurs, par Philippe de Champagne.
    La porte d’entrée à l’appartement
  37. Un tableau sur toile de 5 pi. 4 p. de haut sur 3 pi. 8 p. représentant sainte Marguerite peinte d’après Raphaël
    Sur la porte d’entrée à l’escalier
  38. Un tableau sur toile de 5 pi. 4 de haut sur 3 pi. 8 p. d’après le Guide représentant David.
    Sur la porte d’entrée à un chambre en aile
  39. Un tableau de 5 pi. 4 p. sur 3 pi. 8 p., Henry en pied par Janet
    Chambre de plein pied en aile
  40. Un tableau sur la cheminée peint sur toile de 8 pi. 8 p. de haut sur 6 pi. représentant le palais du soleil Apolon allant monter son char, par Jouvenet.
    Chambre de madame la comtesse d’Artois
  41. Sur la cheminée, un tableau sur toile de 10 pi. de haut sur 6 pi. représentant Hercule combattant Antée d’après le Guide.
    Dans la même chambre
  42. Un tableau peint sur toile de 5 pi. 6 p. sur 4 pieds représentant le mariage par Lanfran.
  43. Un tableau peint sur toile de 5 pi. 9 p. sur 4 pieds représentant Lucresse, peint d’après le Guide.
  44. Un tableau sur toile de 5 pi. 11 p. sur 4 pi. 7 p. représentant la Sainte Famille peint d’après Raphaël.
  45. Un tableau sur toile de forme ronde de 4 pi. 4 p. de diamètre cancageux, alégorie représentant Louis XIV jeune homme avec la reine sa mère.
  46. Un tableau de 4 p. 10 sur 4 pi. 5 p. représentant Marie Anne d’Autriche.
  47. Un tableau de 6 pieds sur 4 pi. 10 p. représentant Louis XIV jeune.
  48. Un tableau sur toile de 5 pi. 10 p. sur 4 pi. 3 pouce représentant Flore avec des génies, peint par Bosso.
  49. Un tableau sur toile de 5 pi. 6 p. sur 4 pi. 8 p. peint par le Poussin représentant le Buisson ardent.
    Chapelle
  50. Un tableau peint sur toile de 9 pi. sur 6 pi. représentant saint Louis relevant des embassadeurs, peint par Gaspard Craher.
  51. Un tableau sur toile de 6 pi. 6 pouces sur 4 pieds représentant Jésus avec ses diciples et donnant pouvoir à saint Pierre.
  52. Avoir reçu depuis six tableaux venant du château de Maison, scavoir quatre peint sur toile représentant des plaisirs champêtre des premiers tems de Vatteau. Ils sont de forme chantournées, leur largeur est de 3 pi. 3 p. sur 2 pieds.
  53. Un tableau peint sur bois représentant Mars et Vénus par un peintre allemand. Sa largeur est de 3 pi. 11 p. sur 2 pi. 11 p.
  54. Un tableau peint sur toile représentant Léda. Il paroit être des premiers tems du Titien. Sa hauteur est de 4 pi. 6 p. sur 3 pi. 6 pouces de large.
    Signé et paraphé ne varietur par le sieur Philippe François Briasse et led. sieur Prier en la présence de nous, officier municipal et procureur de la couronne au désir de notre procès verbal de ce jourd’hui 23 juin 1791
    Prier, Briasse
    Bulland, Michaud, Hébert, procureur de la commune »

États des meubles laissés au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Etat des meubles appartenants à monseigneur comte d’Artois au château de Saint Germain laissés pour l’usage de madame la marquise de Brige, le 28 avril 1790
Au rez de chaussée
Antichambre
Trois rideaux de toile de coton en six parties encadrés d’une large bordure en toile de Jouy, camaïeu rose et blanc, le tout garni de tringles.
Une lanterne à cinq pands de cuivre doré en couleur, montée en verre de Bohême et garnie de son porte lumière à quatre bobèches aussi de cuivre doré en couleur
Douze chaises à moulures peintes en blanc couvertes en velours de coton vert jaspé et clouds dorés
Deux tables en consoles sculptées de deux pieds de [vide] à dessus de marbre Rance
Une porte batante en deux parties de sept pieds et demi de haut, couverte d’un côté en velours d’Utrecht et de l’autre en toile
Deux chaises de paille à la capucine
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Passage conduisant à l’antichambre au grand salon
Une tenture de tapisserie en papier des Indes à figures chinoises
Une portière de toile de coton blanche de Rouen brochée, doublée d’une siamoise à petits carreaux
Un rideau de croisée en deux parties en toile quinée, encadré d’une bordure de toile d’Orange fond sablé à petits bouquets, garni de sa tringle et poulie
Grand salon
Une tenture de tapisserie en toile de Joui à grand ramage et en huit pièces de huit pieds de haut sur huit aunes et demie de cours, doublée en toile blanche
Deux têtes à têtes couverts de pareille étoffe à la tapisserie garni chacun de deux matelats de crin et de leurs housses de toile à carreaux
Un canapé à joues couvert d’Aubusson garni de son matelat et de sa housse de toile à carreaux
Quatre fauteuils à carreaux de plume, quatre fauteuils en cabriolet, quatre chaises idem, couverts en étoffe pareille à celle du canapé et garnis de leurs housse idem
Deux fauteuils en cabriolet, six chaises pareilles, couverts en toile anglaise fond blanc et garnis de leurs housses en toile à carreaux
Trois rideaux de toile de coton en six parties encadrés d’une large bordure de tapisserie d’Aubusson rehaussés de trois pentes pareilles garnies de leurs franges et de leurs embrasses et de glands cramoisis et blancs
Deux écrans couverts en taffetas blanc chiné et garnis de leurs housses de toile fine
Une table de trictrac en bois de rose et amaranthe, couverte en velours vert, garnie de ses fontes et de toutes ses dames d’ivoir, cornets de cuir anglais et portes lumières argentés
Quatre tables à consoles en bois de chêne peintes en arabesque avec leurs dessus de marbre blanc veiné
Un superbe feu de haute tige orné de tous ses bronzes dorés d’or moulu, pelle, pincette et terraille à boutons dorés et son surtout de fer blanc
Trois paires de bras à deux branches, ancien modèle, garnis de leurs bobèches, le tout doré d’or moulu
Une grande lanterne garnie de fontes dorées et moulures à quatre lumières
Deux vases de bronze doré à tige de lis portant chacun trois lumièers
Salon de Persé
Une tenture de tapisserie de Perse en quatre pièces de dix aunes de cours sur deux aunes et demie de haut, doublée de toile
Quatre fauteuils en cabriolet, les bois peints en blanc, couverts en toile anglaise et garnis de leurs housses en toile fine
Six chaises pareilles aussi garnies de leurs housses en toile fine
Une grande comode en bois d’acajou à dessus de marbre, provenant de l’appartement n° 1er
Une table de piquet en bois d’acajou couverte en velours vert
Une table de cry en bois d’acajou couverte en velours vert
Une lanterne de cristal garnie de ses fontes dorés, cordon et gland
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée, encadré d’une toile anglaise avec sa tringle
Passage
Une tenture de tapisserie en papier et en cinq pièces à grandes figures chinoises à trois dessus de porte pastoral
Un rideau de croisée en deux parties de toile de coton encadré d’une bordure rose et blancs
Salon de jeu
Une tenture de tapisserie de moire verte unie en six pièces, de quatorze aunes de cours sur deux aunes et demie de haut, encadrée de moulures dorées et deux dessus de porte pareils à semblables moulures
Une croisée de rideau en deux parties de gros de Tours 15/16 vert, ornée de crêtes et milanaise d’or faux surdoré et soye, ses embrasses et glands idem
Une grande ottomane à bois doré couverte en damas vert, garnie de son matelas et de ses deux oreillers, le tout orné de crêtes et glands verts et or faux surdoré, et sa housse de toile
Deux fauteuils de forme ovale à bois doré, couverts de pareil damas et garnis de leurs housses
Six chaises à la Reine, forme carrée, les bois sculptés et dorés à l’huile, couvertes en damas vert, desseins à roses et leurs housses de toile fine
Un feu à vases dorés d’or moulu, pelle, pincette et tenailles, garni de ses chambrières de fer pour le fond de la cheminée
Une paire de bras de cheminée à deux branches dorés d’or moulu
Un soufflet vert peint façon de Chine
Garde robe attenante
Un rideau de croisée en deux parties en toile de coton encadré d’une bordure de toile de Joui, fond sablé à petits bouquets et sa tringle
Un petit rideau de mousseline rayée à la porte vitrée
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un nécessaire en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un bidet en bois d’acajou et sa cuvette de fayance
Une comode de trois pieds et demi en bois de noyer et à quatre tiroirs
Chambre à coucher de Monseigneur
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée
Trois chaises de canne garnies de leurs carreaux de Perse
Un couvre pied de garas blanc
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Une mouchette et son surtout
Salle à manger des nobles
Une tenture de tapisserie en papier des Indes à grandes figures chinoises et à moulures
Un lit à double tombeaux de trois pieds et demi de large garni de sa housse de siamoise de la porte bleue et blanche
Un sommier en toile à carreaux
Deux matelats de laine et toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine
Un couvre pied de garas blanc
Une comode en bois de noyer
Une table à pied de biche en bois de chêne
Une table en bois de sapin de sept pieds et demi de longueur sur trois de largeur, garnie de ses deux tréteaux
Huit chaises de paille satinée
Une grande armoire en bois de chêne de quatre pieds de largeur
Un travers de cheminée d’une seule glace de 25 sur 15
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Une mouchette de fer et son surtout
Une croisée de rideau en deux parties, en toile guinée, garnie de sa tringle
Premier étage
Appartement n° 1
Antichambre
Une tenture de tapisserie en coutil à meuble, rayé vert et blanc de dix aunes et demie de cours sur deux aunes et demie de haut, et deux dessus de porte
Une croisée de rideau en deux parties en toile guinée de dix pieds de haut sur quatre
Une table en bois de chêne de quatre pieds sur trois garnie de son tiroir de face fermant à clef
Huit chaises de paille à la capucine
Chambre à coucher
Une tenture de tapisserie en toile de Joui et en six pièces de unze aunes de cours sur deux aunes un quart de haut, encadrée de bordures
Un lit à colonnes de quatre pieds de large, à impérial en voussure, tringles et roulettes à équerre, les étoffes complettes, comme la tapisserie, encadrées de bordures
Un sommier couvert en futaine
Deux matelas de laine et futaine
Un lit de coutil et plume
Un traversin de bazin et duvet
Une couverture de laine fine dite sologne
Un rideau de croisée en deux parties en toile de coton encadré d’une large bordure assortie au meuble
Une bergère en même toile et bordure que la tenture garnie de son carreau de plumes
Deux fauteuils et quatre chaises pareils
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Garde robe attenante
Deux rideaux de mousseline aux portes vitrées donnant dans la chambre à coucher
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un bidet en bois de noyer
Un pot à œil en même bois
Chambre de domestique
Une tenture en papier
Deux petits rideaux de croisée en toile guinée
Deux chaises de paille à la capucine
Petit n° 1er
Une table à écrire en bois de noyer
Deux chaises de paille à la capucine
Deux petits rideaux de croisée en toile guinée
Appartement n° 2
Chambre à coucher
Une tenture de tapisserie en papier lampasé vert et blanc
Une tenture en étoffe fleurie vert et blanc de quatre aunes de cours sur sept pieds et demi de haut pour l’alcôve
Un lit à colonnes de quatre pieds et demi de large à deux dossiers, impérial en voussure, tringles et roulettes à équerre, complet de toutes ses étoffes, fleuret vert et blanc
Un sommier de crin et toile
Deux matelas de laine et toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Un couvre pied de garas fin piqué en coton
Une couverture de laine fine
Deux rideaux de croisée en quatre parties, en toile guinée
Un tête à tête en bois de tourneur couvert en étoffe de gros de Tours et garni de ses deux matelas
Deux fauteuils et six chaises à la reine, les bois à moulures peints en blanc couverts en étoffe fleuret pareille au lit, et clouds dorés
Une comode en bois de noyer
Une petite table à écrire en même bois
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux argentés
Garde robe
Une table de nuit en bois de noyer à dessus de marbre
Un bidet en bois de noyer
Une chaise d’affaires en même bois
Petit n° 2
Un petit rideau de mousseline à la porte vitrée
Quatre chaises de paille à la capucine
Appartement n° 3
Chambre à coucher
Un lit à colonnes, chassi, fonds sanglé et roulettes à équerre de quatre pieds de large complet de toutes ses étoffes de siamoise, la porte bleue et blanche
Une paillasse en toile à carreaux
Deux matelas de laine en même toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Une grande couverture de laine
Un couvre pied de garas blanc piqué en laine
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée
Une comode en bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Garde robe
Une table de nuit en bois de noyer à dessus de marbre
Une chaise d’affaires en bois de noyer
Appartement n° 4
Chambre à coucher
La tenture de la niche en toile anglaise ainsi que le chassi du fond, les pentes et les deux bonnes grâces
Les deux rideaux de ladite niche en fleuret vert et blanc
Une couchete en bois apparent à deux dossiers, fonds sanglé de quatre pieds de largeur en même étoffe que la tenture de la niche
Un sommier en toile à carreaux
Deux matelas de laine et futaine
Un lit de traversin de coutil et plume
Une couverture de soye provenant du lit n° 1er
Un rideau de mousseline à bouquets en deux parties provenant de la chambre de Monseigneur
Une comode à la régence de trois pieds, peinte façon de Chine, garnie de ses bronzes dorés d’or moulu et à dessus de marbre blanc
Un fauteuil à la reine couvert en toile anglaise et garni de son carreau de plume
Quatre chaises idem
Une petite banquette en bois de tourneur garnie de son matelat de toile anglaise
Un secrétaire en armoire de bois de violette et amaranthe à dessus de marbre
Un chiffonnier de bois de merizier à deux dessus de marbre
Une table ambulante ceintrée en bois de rose et amarantge
Un feu à deux branches et à vases de cuivre doré en couleur avec pelle, pincette et tenaille
Une paire de bras de cheminée à fleurs d’émail
Une toilette de campagne en bois de noyer
Deux flambeaux argentés
Une table à écrire en bois de noyer
Une bergère en bois de tourneur couverte en toile celencas fonds gris, garnie de son carreau de plume
Deux chaises de paille satinée
Garde robe
Quatre petits rideaux de mousseline rayée
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un fauteuil d’affaires en canne garni de son carreau de maroquin cramoisi
Un bidet en bois de noyer
Petite chambre attenante
Un petit baldaquin de damas jaune sur filz garni de ses rideaux de camelot jaune
Une couchette à barres
Une paillasse en toile écrue
Une table à écrire en bois de noyer
Deux petits rideaux en toile quinée
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre de domestique n° 5
Une tenture en trois pièces de tapisserie de Bergame
Une table à écrire en bois de noyer
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre n° 6
Un lit à double tombeaux de quatre pieds de large garni de toutes ses étoffes de siamoise, la porte bleue et blanche
Une paillasse en toile écrue
Deux matelats de laine
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine 5 points
Un couvre pieds de gara piqué en laine
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée et sa tringle
Une comode de bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Une table de nuit idem
Six chaises de paille à la capucine
Appartement n° 7
Une tenture de tapisserie en toile d’orange camaïeu bleue et blanche
La tenture de la niche, les rideaux, le fond, les pentes, la courtepointe et les trois dossiers en toile pareille à celle de la tenture
Un sommier en crin et toile à carreaux
Deux matelas de laine et futaine
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine fine
Un couvre pied de garas piqué en coton
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée encadré d’une bordure bleue et blanche
Deux dessus de porte en toile guinée encadrés de même bordure
Une comode de bois de noyer
Un secrétaire en armoire en bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Un feu à trois pommes, pelle et pincette
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Deux flambeaux argentés
Garde robe
Un petit rideau en toile de guinée
Une table de nuit en bois de noyer et à dessus de marbre
Un bidet en bois de noyer
Une chaise d’affaires en même bois
Chambre n° 8
Une comode en bois de noyer
Un secrétaire en armoire de bois de noyer
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Un grand rideau de croisée en deux parties de toile de guinée
Une table à écrire en bois de noyer
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Garde robe n° 8
Une table à écrire en bois de noyer
Une table de nuit en même bois
Une chaise d’affaires idem
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre au dessus du garde meuble
Une tenture de tapisserie en trois pièces de siamoise de la porte bleue et blanche
Une table à écrire en bois de noyer
Quatre chaises de paille à la capucine
Chambre attenante à celle ci-dessus
Une tenture de tapisserie en huit pièces de siamoise bleue et blanche
Une table de bois de chêne garnie de quatre petits tiroirs
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Une chaise de paille satinée à grand dos
Deux fauteuils et quatre chaises de paille à la capucine
Office
Huit chaises de paille à la capucine
Cuisine
Quatre chaises de paille commune
Salle de billard
Un billard de unze pieds en bois de chêne couvert en drap vert et sa housse de toile
Neuf billes d’ivoire
Dix queues
Une armoire en encoignure pour placer les queues
Quatre lustres à huit branches chaque, garnis en cristal et chapelets de Bohême
Pour le besoin du service
Deux réverbères à plaques garnis de leurs lampes
Certifié véritable et conforme à l’état arrêté par madame la marquise de Briges par nous, contrôleur et garde général des meubles de Monseigneur comte d’Artois, à Saint Germain, le 28 avril 1790
Bulland »

État des lieux au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy seize vendémiaire troisième année républicaine, dix heures du matin, moi Jacques Jubert, administrateur du directoire du district de Montagne Bon Air en l’exécution de l’arrêté du district du jour d’hier, me suis transporté accompagné du citoyen Lefuel, receveur des domaines nationaux, des citoyens Antoine Jérôme Dussautoy, officier municipal, et Grandhomme, notable, tous deux commissaires nommés par délibération du conseil général de la municipalité de Montagne Bon Air ainsy qu’il est porté en l’extrait du registre des délibérations du conseil de ladite commune en date du jour d’hier, lequel est demeuré cy annexé au domaine national du Val pour, en leur présence, constater les dégradations, si aucune existe, et les réparations qu’il conviendroit faire et qui pourroient être à la charge de la citoyenne Beauvau, et au surplus faire toutes les observations et prendre toutes les mesures capables d’assurer les droits de la République, où étant arrivé vers onze heures, ont comparu le citoyen Marie Joseph Daberet, citoyen françois agissant pour et au nom de Marie Charlotte Chabot, veuve de Charles Juste de Beauvau, dont il a pouvoir suivant la procuration passée devant Gibé et son confrère, notaire à Paris, le dix germinal dernier, dont le brevet original enregisré par Dubailly le lendemain est demeuré annexé à la minute d’un acte passé devant Odiot, notaire à Montagne Bon Air le onze floréal dernier, enregistré le treize par Lequoy, déclarant au surplus led. citoyen Daberé qu’il a tout pouvoir nécessaire de lad. citoyenne Beauveau pour les opérations dont est question en l’arrêté du district du quinze du présent mois, lequel a dit qu’il est prêt et offre de nous montrer à l’instant et indiquer tous les lieux et endroits composant l’habitation du Val sous la réserve de tous les endroits de la citoyenne de Beauveau, et a signé :
Dabéré
En conséquence moi administrateur commissaire susdit, j’ai en présence des citoyens susnommés et à la réquisition du receveur des domaines nationaux, malgré l’absence du citoyen Lemoine, inspecteur des Bâtimens nationaux à Montagne Bon Air, quoique requis d’assister auxd. opérations par lettre de l’agent national du district du jour d’hier (lequel citoyen Lemoine était à Paris ainsy que l’a apprit led. citoyen Lefuel) procédé, attendu l’urgence, à l’état des lieux et autres opérations prescrites par l’arrêté susdaté ainsy qu’il suit :
Dans la cuisine éclairée par deux croisées, l’une sur la cour et l’autre sur le jardin
Une grande plaque de cheminée cassée attachée par cinq barres de fer dont une cassée, une potence de fer pour attacher la crémayère, un four et sa porte en tôle, un corps de fourneaux et leur grilles de fer en mauvais état, douze barres de fer scellées dans le mur, et un crochet, deux portes portes en fer scellées dans le mur, un évier et deux supports en fer, deux tuyaux traversants la cuisine, l’un en plomb et l’autre en fer blanc servant à conduire les eaux tant du puis que du comble dans la gâche de la cour, un robinet de cuivre potoine à tête qui conduit l’eau de la gâche dans la cuisine.
En procédant est intervenu led. Boutroug Desmarais, inspecteur des Bâtiments nationaux demeurant à Montagne Bon Air, lequel a déclaré que sur l’invitation à luy faite par le citoyen Lefuel, attendu l’absence du citoyen Lemoine, il est prêt et offre de procéder conjointement avec nous auxd. opérations, et a signé :
Boutheroux Desmarais
Est à observer que dans lad. cuisine il y a cinq grilles de fourneaux de manque et un fourneau de sept pouces à refaire, estimé vingt quatre livres pour rétablir
Un évier en pierre supporté sur deux pieds de fer à refaire, de trois pieds sur vingt sept pouces de large, estimé quarante livres pour le rétablissement
Dans le garde manger à côté éclairé par deux croisées sur le jardin
Les croisées garnies de barre de fer en dehors, huit potances de fer et un bout de rampe en fer rond
Dans le garde manger ensuite
Une auge de pierre, neuf potences de fer, une broche pour porter la viande, deux morceaux de mayente garnis de vingt six crocs pour porter la viande, la porte dud. garde manger garnie de pantures, serrure et loquets. Led. garde manger dallé en pierre et éclairé par trois croisées avec barres de fer au dehors et contrevents en dedans, ouvrant avec poulies.
La porte du bûcher ensuite garnie de ses pantes et serrures. La porte du passage du jardin ferrée et garnie de serrure et verroux. Au dessus de la porte, un auvent de menuiserie et joignant la bâche et supportée par six supports en fer, trois marches de pierre et un grate pied.
Dans le passage, un escalier garni de deux parties de rampe en fer, garnie de leurs vases en cuivre.
Une porte d’une resserre ferrée de pantures et serrure à peine dormant et à broche. Dans lad. office, sept rangé de tablettes. La porte à deux ventaux du côté du jardin à panneaux de menuiserie par en bas et paneaux vitrés par en haut ferrée de pommelles à gonds, serrure à paine dormant, loquet avec bouton à lire, deux verroux à ressorts, deux fortes targettes et deux crampons à porte. Sur lad. croisée, deux guichets en bois ferrés de fiches à roses et de brisures, deux targetes et crampons à pointes, garnies lesd. croisées de panneaux de fil fer par dehors. La porte de descente de cave à barreaux en bois par en haut, ferrée de fortes pantures, serrures à paines dormants et un barreau de fer plat au dessus.
La porte de l’office attenant ferrée sur son chambranle de fiches à broches, serrure de sûreté à paine dormant et demi tour, embrasement en menuiserie et double chambranle. Lad. pièce éclairée sur le jardin par une croisée ouvrant en deux parties avec guichets garnis de toutes ses ferrures et deux barres de fer au derrière desd. guichets, l’appui de la croisée garni d’une tablette en bois.
Dans l’office, un four à pâtisserie et un fourneau de cinq réchauds ronds en fer forgé garni de leur grilles et deux potences en fer. Lad. pièce et corridor carrelée en grands carreaux de terre cuite.
La porte en face de lad. office ferrée de pantures et serrures à peines dormants. Lad. pièce éclairée sur le jardin par une croisée ouvrant en deux parties, garni de guichet brisé et de toutes ses ferrures. Au dessous une tablette en menuiserie, une cheminée en marbre, le chambranle en marbre et la tablette en pierre, une petite armoire à un ventau ferrée de fiches et serrures. Carrelée en carreaux de terre cuite.
Dans l’entresol en montant à gauche
La pièce du fond du corridor, éclairée par une croisée sur le jardin, la porte d’entrée à placards ferrée de pommettes et serrure à tour et demi, une cheminée en pierre de liere et tablette de marbre de Flandre, une plaque de fonte et un soubassement en plâtre supporté par sa barre de fer. La croisée garnie de ses guichets et ferrures.
Dans led. corridor, quatre portes ferrées dont trois à pentures et serrures à tour et demi, et une autre ferrée de pommettes et serrure idem. Lesd. portes garnies de boutons à rosettes. Les croisées garnies de leurs guichets, ferrures et poignées. Dans une pièce, une cheminée à chambranle de pierre de liere, une ventouse pour la fumée. Au dessus des portes, des petits châssis vitrés.
Dans l’entresol, à droite, quatre portes dont deux ferrées de pantures et deux autres de pomette et serrure à tour et demi, boutons à rosette et une targette à chaque. Ayant chaque chambre une croisée garnie de toutes leurs ferrures et guichets. Une cheminée avec chambranle de pierre de liere dans une desd. chambres, une potence et corbeau en fer. Led. entresol carrelé en terre cuite dont plusieurs carreaux à remettre, les réparations estimées à six livres.
Dans le vestibule au rez de chaussée, éclairé par trois croisées sur la cour, dont une porte croisée ferrée de fiches à broches, deux verroux à ressort, une serrure à paine dormant et demi tour, un bouton à olive et gâches encloisonnées à pattes et quatre carreaux d’en bas en bois, les guichets brisés garnis de leurs ferrures et targettes. La croisée ensuite ferrée d’espagnolete avec guichet idem, garnie d’embrasement en menuiserie et chambranle par dehors de barres de fer garnie de plates bandes de fer quartderonnées. La troisième ferrée de verroux à guichets et targettes, et huit carreaux de bois. Une porte séparant led. corridor, ferrée de fiches pivot et un crochet. Au bout dud. corridor, une autre porte entrant dans l’office ferrée de panture et de deux crochets.
Une pièce ayant porte d’entrée à placard ferrée sur son chambranle de fiches à roses, serrure à tour et demi, gâches encloisonnée et bouton à rosette. Un châssis vitré attenant lad. porte. Un autre châssis avec vagistase en fer blanc, guichet brisé et un panneau de fil fer. Une cheminée à chambranle de pierre de liere et tablette de marbre cassée, plaque de fer de fonte et deux croissants.
Une porte ensuite semblable à la précédente et la croisée ouvrant en deux parties. La porte en face idem. Une petite entrée garnie de trois autres portes dont deux avec chambranle et ferrées de pommettes en deux betcannes, serrure à tour et demi. Dans la chambre, une face d’alcôve et deux portes garnies de leur chambranle ferrée de fiches à vases, une avec serrure anglaise et l’autre à betecanne. La face d’alcôve garnie de son chambranle en menuiserie et desus de porte. Lad. pièce éclairée par une croisée à grands carreaux donnant sur le jardin, carreaux de verre de Bohême, ferrée d’espagnolette, guichets brisés, chambranle et embrasements en menuiserie. Attenant la porte, un pilastre en menuiserie de hauteur, une armoire ouvrant en quatre parties garnies de leurs serrures, quatre tablettes. Deux parties de lambris d’appuis. Lad. pièce parquetée, une cheminée en marbre Sainte Anne avec prussienne en maçonnerie, plaque de fer de fonte et deux croissants. La croisée garni de persiennes à feuilles mouvantes ferrées sur leurs dormants de pommettes, deux verroux à ressort et moitié de feuilles mouvantes, une barre de fer avec plate bande quarderonnée.
Dans le passage de l’alcôve garni de lambris d’appui, la porte idem à celle de l’alcôve.
Dans le cabinet ensuite, éclairé par une porte croisée garni de guichets brisés vitrés de verre de Bohêm, ferré d’espagnoletes à verroux et de toutes les frrures nécessaires, et par dehors une persienne mouvante, parqueté et garni de lambris d’appui dont une porte coupée dans led. lambris ferrée comme cy dessus.
La porte sortante dans l’antichambre avec double porte, celle de l’intérieure de lad. pièce ferrée avec ferrure idem aux deux autres, chambranle, embrasenements en menuiserie. La double porte ferrée de serrure à tour et demi et dessus en menuiserie. La porte croisée donnant dans la cour ferrée à fiches à nœuds, quatre verroux à ressorts, une serrure à tour et demi, guichets brisés, ferrée de loquets et d’une targette. La croisée en face de ladite avec guichets ferrés d’espagnoletes et autres ferrures nécessaires, vitrée de verres de Bohême, et par dehors une persienne à feuilles donnantes ferrées. Lad. antichambre garnie de lambris d’appui, quarrelée de carreaux de pierre de lierre et de petits carreaux de marbre noir en mauvais état. La réparation évaluée à cinquante livres. Deux grands poêles de fayance pris dans le gros murs, lesquels ne peuvent être démontés vu les dégradations qu’ils occasionneroit. Une face d’armoire ouvrant à un ventau, ferrée de fiches et d’une serrure à tour et demi. La porte d’entrée du grand escalier à placard ferrée sur son chambranle de fiches à vases, serrure à tour et demi, bouton à rosette, embrasements de menuiserie, double chambranle, deux pilastres, et panneau dessus en menuiserie. L’autre porte dans lad. antichambre, entant dans le grand appartement, ouvrant à deux ventaux, ferrée de fiches à roses sur son chambranle, embrasements et double chambranle en menuiserie, serrure anglaise et anneau en cuivre.
Dans une antichambre ensuite, éclairée par une croisée sur le jardin avec imposte ferrée d’espagnolete et garnie de guichets brisés, garnis de toutes leurs serrures, chambranles de menuiserie au pourtour de lad. croisée et persienne à feuilles fermantes par dehors, deux bouches de chaleur de poêle avec leur garniture de cuivre, et la face du poêle en fayance prise dans l’épaisseur du lambris. Led. antichambre garni de lambris d’appui, une porte garni dans led. lambris ferrée de pivots et serrure à tour et demi et formant armoire sous une partie de l’escalier. Lad. pièce parquetée.
La porte d’entrée du sallon ferrée de fiches à vases et serrure anglaise à boutons et gâche en cuivre dorée d’or moulu, un verroux à cremode, chambranle, embrasements. Deux autres portes idem, trois bayes dont une porte croisée avec impostes ceintrés.
Et attendu qu’il est cinq heures sonnées de relevée, j’ay remis la continuation des opérations cy dessus au jour qui sera indiqué par l’administration et j’ai signé avec le citoyen Daubéré, le commissaire de la municipalité, le receveur des Domaines nationaux et le citoyen Desmarais, le jour et an que dessus.
Lefuel, Dabéré, Dussautoy
Boutheroux Desmarais, Hebert
Et le seize frimaire aud. an troisième de la République françoise, une et indivisible, neuf heures du matin, moy administrateur commissaire susd. et soussigné, assisté du citoyen Dussautoy, officier municipal, du citoyen Lefuel, receveur des Domaines nationaux, et du citoyen Desmarais, inspecteur des Bâtiments nationaux à Montagne Bon Air, me suis transporté au domaine national du Val, où étant, j’ay, en exécution de l’arrêté du conseil général du district du huit brumaire dernier, et en présence des susnommés, et encore en présent du citoyen Daberet, fondé de pouvoir et agissant pour la citoyenne veuve Beauvau, et enfin en l’absence de l’autre commissaire de la municipalité, quoique par lettre de l’administration du jour d’hier la municipalité ait été invité de nommer deux commissaires pour les présentes opérations, procédé au récolement et vérification de la suitte d’état des lieux dressé par led. citoyen Desmarais. Et après avoir examiné tousles lieux et endroits dud. domaine et avoir recollé et vérifié chaque objet l’un après l’autre, j’ay reconnu, et il a été reconnu par tous les susnommés, que led. état des lieux est parfaitement exact, sincère et véritable. En conséquence led. état a été à l’instant certifié véritable, signé et paraphé ne varietur tant pas moy, administrateur commissaire, que par tous les susnommés présents, et est demeuré cy annexé.
Ensuitte led. citoyen Daberet aud. nom a, en ma présence, remis aud. citoyen Lefuel, qui le reconnoit, les clefs des portes des bâtiments dud. domaine national ainsy qu’elles sont désignés par led. état des lieux.
En procédant aux opérations cy dessus, j’ay trouvé les citoyens Jean Baptiste Huart et Nicolas Aloix, tous deux gardes forestiers logés dans partye des bâtimens dud. domaine, et les ay invités d’être présents au recollement et vérification de l’état pour les lieux qu’ils occupent, ce qu’ils ont fait, et ont pareillement reconnu l’exactitude dud. état en ce qui concerne l’occupation qui leur a été assignée pour chacun leur logement. En conséquence, ils se soumettent, chacun à leur égard, de veiller à ce qu’il n’y ait aucune dégradation de commise dans leurs logements et d’instruire aussytôt le receveur de l’agence nationale des domaines nationaux et l’administration de tout ce qui pourra intéresser cette propriété et consever les droits de la République.
Pour remplir le vœu de l’arrêté du conseil général du district des quinze vendémiaire et huit brumaire dernier, j’ay observé avec tous les susnommés que ce domaine infiniment précieux, soit par raport aux bâtiments, soit par raport aux jardins et à la partye de bois gaulis renfermé dans l’enclos, ne peut être loué qu’à une seulle personne, et que si on se détermine à diviser ce domaine, ce seroit l’exposer à des dégradations et à des novations qui deviendroient très préjudiciables et en diminueroient la valeur. Ces observations au surplus ne sont présentées icy que pour instruire la religion de l’administration et la mettre à portée de prendre, dans sa sagesse, le party qu’elle croira le plus convenable aux intérêts de la République.
Dont et de tout ce que dessus j’ay fait et dressé le présent procès verbal en l’une des salles du pavillon du Val, que j’ai signé à l’instant avec tous les susnommés présents, les an et jour que dessus, vers trois heures de relevée.
Dabéré
Boutheroux Desmarais, Dussautoy
Aloix, Huard, Lefuel
Hébert
Vu et après avoir entendu l’agent national, le conseil général, attendu le consentement et l’avis du receveur des domaines nationaux, et par les motifs d’intérêt public énoncés au procès verbal de l’autre part, arrête que la location du pavillon du Val et dépendances sera faite en totallité et à une seulle personne, ainsy qu’il est indiqué, pour le vingt neuf frimaire prochain, aux charges, clauses et conditions qui seront arrêtées par led. receveur.
En séance publique ce 19 frimaire 3e an de la République françoise, une et indivisible.
Les administrateurs du district de Montagne Bon Air
Chandellier, Coustillier, Hebert
Deschien
Prevost, Dufresnay, Fournier, Revinon

Suite de l’état commancé au Val en présence d’un administrateur du district, de deux officiers municipaux de la commune de Montagne Bon Air et du receveur de la cy devant liste civile le seize vendémiaire l’an 3ème et continué par moy Desmarais en vertue de la délibération du district en dat du dix huit du présent moy, le 21 vendémiaire et jours suivans
Scavoir, suite du sallon
Les trois croisées sur le jardin, dont une porte croisée ouvrant à deux venteaux, dont un des venteaus est coupé dans sont milieu, forment petite porte en fer en place des petis bois et vitre dedans de quatre glaces, les autres carreaux de verre de Boème.
Le salon garnie de lemberie à grand cadres par le bas en bois de chêne et au dessus des pannaux en stuque ornée de frise sculptée, au dessus des portes des médallions en plâtre avec deux amours de chaques côtés.
En face des croissés, deux parties pour recevoir des tableaux.
Dans la frisse au dessous, une partie ouvrante ferrée de pivaux et au derrièr de ladit un châssis dorment garnie d’un verre de Boème.
Dans le salon, deux cheminées en pans coupés avec chambranles de marbre blan d’Italie, traverces, consolles, tablettes et foyers.
Dans une, cinq plaques de fer de fonte garnissant l’intérieur, au dessus une trape à tiroires en fer et ces coulises fermant le tuyeau de la cheminée, l’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite.
L’autre cheminée, une bouche de chaleur provenant du poêle au pied du grand escalier, en brique.
Au dessus desdites, deux parquets pour glaces en niches renfoncées ornées de pilastres, importes et archivoltes en menuiserie.
Le grand cabinet ensuite du salon tirant son jour sur le jardin par une croissé à grands carraux de verre de Bohème ferrée de fiches, espagnolette avec poigné et support évidé embasses doré et brunit.
Les guichets brissés dessus montant à la hauteur de l’imposte garnie de tous leurs ferrures bronzées et par dehors garnie de persienes ouvrantes à deux venteaux ferré par leurs dormens et la partie basse à feuilles mouvates garnies de toutes leurs ferure.
En face de la croisée, une cheminé avec chembranle de marbre de Flande et le foyé de même marbre cassée. Le contrecœur garnit dans sont pourtour de cinq plaques de fer de fonte et une trape en fer mouvante bouchant le tuyeau de la cheminé. L’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite.
Au dessus de ladit un parquet pour glace ornée de ces baillets.
Le cabinet avec lemberie d’apuit à grand cadres plientes et simaises.
La porte à deux venteaux entrant dans le cabinet de toillete ferrée de fiches à neux, serrure anglaise à boite et gâche en cuivre, boutons doubles ovaux pour le verouil, ladite dorée d’or moulut. Verouils à crémone.
Ledit cabinet éclerée sur le jardin par une croisée idem en tout à la présédante.
Ledit cabinet rond, dans les angles quatre petites armoires ouvrantes chaques à deux venteaux à pannaux de menuiserie par le bas et verre de Bohème par le haut, ferré de fiches à vasses, serures à tour et demie, clef, gâches et entrée.
Dans une des armoires, une cheminé avec chembranle de marbre blan vennée d’Italie et garnie de revetissemens de même marbre dans le pourtour de l’armoire avec deux bouches e challeurs, plafond et foyé idem, en âtre relevée avec embrassure de fer plat par devant une trape en fer mouvante bouchant le tuyeau de la cheminée.
Dans les trois autres armoires, douze tablettes avec compartimens. Au dessus des armoires, une tablette en marbre carderonnée.
Au dessus des médaillons en plâtre suportés par deux aigles. Au dessus des cadres idem et tresses en papier.
Le plafond circuler en calotte et corniche en plâtre au dessout.
La porte à deux venteaux entrant dans la salle à mangée ferrée de fiches à neux, serrure anglaise à boîte de cuivre, boulons doubles et annaux pour le verouil, gâche idem, clef et entrée, et sur l’autre ventraut un verouil à crémone bronzé.
La porte entrant dans la chambre à couché ferré de fiches à vasses, serrure, verouil et crémone idem à l’autre.
Tous les dits portes sont avec chembranles, embrassemens et doubles chembranles.
La chambre éclerée sur le jardin par une croisée à grand carreaux de verre de Bohème ferré idem au autres guichets et persiennes idem. Deux barres d’apuit en fer.
La cheminée en face avec chembranle de marbre Sainte Anne, foyé et retour idem.
Dedant une cheminé à la prusienne en brique avec plaque de contrecœur en fer de fonte, trape mouvante en fer fermant le tuyeau de la cheminé.
La dit pièce garnie de lamberie d’apuit dans son pourtour, dans ledit trois portes coupée ferré de pivaux dont deux avec targette, l’autre condanné.
La porte dans l’angle entrant dans la garderobe éclerré sur le jardin par une croissé idem en tout au autre.
Dans ledit une cloisont séparant le passagr et la garderobe en menuiserie à pannaux à grand cadres à doubles paremens par le bas et pannaux de verre de Bohème au dessut prit dans la menuiserie. Et au dessus, trois pannaux en menuiserie et verre de Bohème en rond dans sont cadre, la port ferrée de fiches à vasses et d’un crochet.
La garderobe garnie de lamberie d’apuit avec une niche avec chambranle et cabinet. De chaques côtés deux portes à pannaux ferrés de fiches à vasses, une avec targete, l’autre d’un bet de canne à resore, boutont simple en olive. Au dessus des portes, deux médaillons en verre dans leurs cadres et pannaux de menuiserie au dessut.
Ladit carlé en carreaux de pierre de lierre et bandes avec carreaux de marbre noire.
La porte d’entrée du cabinet donnant sur la terrasse à plaquards d’un côté arassé de l’autre, ferré de pivaux, d’un bait de canne à boutons doubles et olives.
Ledit éclerré par deux bayes dont une porte croissée ferrée idem en touts au précédantes. Dans celle donnant sur la terrasse, ont a supprimé deux petits bois d’en bas et on a mit deux glaces. La cheminé en face de la croisée sur la terrasse à chembranle de marbre blan veinée à un foyé et les deux retours idem, celui du côté de la porte de tout la largeur et hauteur du mentant, celui opposé n’at que la largeur de la saillie de la tablette.
Le contrecœur garnie de ces cinq plaques de fer de fonte, comprit ces retours et l’âtre carlée en grand carreaux.
Une niche pour un soffat avec chembranle et pillastres de chaques côtés dont les parties basses formantes armoires ferrés de pivaux et bait de cannes simple à boutons en olives. Dedans, onze tablettes.
Le fond de la niche avec parquet pour glace, lemberie d’apuit au dessout, pilastres à cadres pour recevoir la glace, deux pillastres en retours et plafonds. Les deux portes en pans coupée à tenans ferrée de fiches à vasses, deux baits de cannes à boutons doubles dont une forment armoire, et dedans sept tabelettes.
L’autre porte servant de dégagement pour aller à la garderobe.
Une autre porte en face idem.
Tout ledit grand appartement est parqueté en bont état.
Un passage écleré du côté de la terrasse par une croissé idem et carlée en carreaux de pierre de liair et marbre noir. Une autre porte entrant dans une garderobe ferrée idem à la présédante.
Une autre porte à pannaux par le bas et au dessut un grand carreaux de verre de Bohème ferrée idem au dessut de la porte, dont le pannau en verre de Noème dans sont cadre.
Le tout carlée en pierre de marbre idem. La croisée du passage dont moitié est condamné garnie de ces guichets, grand carreaux et persiennes idem au autres. La partie de châssis ouvrante ferrée de fiches et d’une targette à panaise.
La porte atenant à plaquards, doubles parmens, entrant dant un cabinet de bibliothèque, ferrée de fiches à vasses sur sont chembranle, embrasemens et doubles chembranles, serrure anglaise, boutons doubles à boite de cuivre, boucle pour le verouil, gâche en cuivre dorée.
Ledit éclerée sur la terrasse par une porte croiséee idem en tous au autres. Ladit parqueté avec un côté garnie de lamberie d’apuit, deux suppors pour triangles à la croisée.
La porte ensuite, entrant dans une chambre à couché, à pannaux arassée par le haut d’un côté, ferrée de pivaux, sans serrure. Une autre porte de l’autre côté idem en tout, servant de dégagement.
Ladit pièce éclerée sur la forest côté du midi et de la cour par une porte croissée à grand carreaux de verre de Bohème garnie de guichets, persiennes idem au autres.
Une autre porte de communiquations donnant dant l’autre appartement, ferrée de pivaux, d’une serrure à tour et demi, bleuit et doré.
Ladit pièce parqueté et garnie de lamberie d’apuit dans sont pourtour.
La cheminé avec chembranle de marbre Sainte Anne, foyé et retours idem. Dant la cheminé une prusienne en briqe avec plaque de contrecœur en fer de fonte, deux croissans à branches avec boutons en cuivre.
La porte à deux venteaux donnant dant le passage ferré de fiches à vasses, serrures anglaise, verouil à crémone, idem au autre.
Dans les adites appartemens, on laisse tous les portes tapisseries qui sont sur les murs pour auter l’umidité.
Le passage entre la salle à mangé et la chambre sur le midie garnie de lamberie dant tout sont entier et de hauteur dont, au côtés de la porte de la chambre à couché, deux parties ouvrantes à un venteaux ferrée de fiches à vasses, serrures à tour et demie, clefs, gâches et entrée fesant deux armoires.
Ledit éclerée sur la cour par une croisée fesant porte ouvrante à un venteaut ferrée de fiches à briches, d’un bait de canne à boucle en cuivre, pannaut de menuiserie par le bas et deux grands carreaux de verre de Bohème, imposte au dessut. L’autre partie de croissée dormante et carreaux en bois paint et le carreau de l’imposte ouvrant avec guichet.
Au devant de ladit porte croissé, un grand balcont regnant depuit la grille de la grande cour et joiant la terrasse. Le balcont en fer quarré et pannaut de fille de fer par le bas.
En dedant, attenant la porte croisée, un escalier garnie de deux parties de rempe de fer avec barreaux et platebands carderonnée, deux vasses en cuivre.
La porte d’entrée de la salle à mangé à deux venteaux, ferré sur sont chembranle, embrasement et doubles chembranles, garnie de toutes ces ferrures et serrure anglaise idem au autres.
Le passage et la salle à mangé carlé en careaux de pierre et bandes et petit carreaux de marbre noir.
La salle à mangé éclerrée sur la cour par deux croissés à grands carreaux de verre de Bohème ferré de fiches à deux espagnoletes et impostes dormants au dessus, persiennes en dehors à feuilles mouvantes par le bas, ferrée sur leurs dormenset espagnoletes.
La face des crossés avec lamberie de hauteur et une fosse niche.
La face aupossé, une niche pour un poêle à un chembranle de pierre. Au pourtour, une porte finte en plâtre et bois répétant celle entrant dans le cabinet sur le jardin.
Deux niches en pants coupés avec coquilles et consolles desout en pierre servant à laver les mains, chembranles avec archivoltes tent en bois qu’en plâtre.
La porte d’entrée de la salle à mangé ouvrante à deux venteaux ferré idem au précédantes.
De chaques côtés, deux buffets ouvrant chaques à deux venteaux, ferrés de fiches à vasses, serrures à tour et demie, clefs, gâches et entrée, quatre verouils à resors.
Au dessut, deux pannaux de menuiserie avec ovalle en verre de Bohème. Dans un des dit bufet est une porte coupé donnant dans le passage commeun ferré de fiches à broches, d’un bet de cannes et au dessut un ovalle avec sont carreau de verre de Bohème.
Ledit passage boissé dant tout la hauteur, dont une partie ouvrante à deux venteaux ferré de fiches, eux verouils à resors, une petite serrure à tour demie donnant sur le carreaux de verre de Bohème dont il a étté fait mentiont dant le salon.
En face, une porte à deux venteaux brissés en deux, ferré de fiches à broches et de brisures, six verouils à resors et une serrure à paine fourchut et demie tour, entrant dans un petit cabinet boissé, deux médaillons paint en arabesque et les panneaux au dessous ainsi que ceux du corridor peint idem, écleré sur la cour par une croissé ferré de fiches à deux guichets, brissé dessut et coupé dant le haut, ferré de fiches à vasses de brisures, deux verouils à resors par le bas et sur les guichets une targette. La croissé à petit bois et carreaux de verre, par le haut deux vasistaces en fer ouvrant à cordont.
Le passage et cabinet carlée en pierre de lie et marbre noir.
La porte entrant dant le vestibule, ouvrant à deux venteaux, ferrée de fiches à vasses, serrure anglaise sent clef, et sur l’autre venteaut une crémone.
Au dessus, un grand carreau de verre de Bohème.
Le vestibule éclerée sur la grande cour par une porte croissé ouvrante à deux venteaux ferré de fiches à broches et pivaux par le bas, espagnolet avec verouil embassés en cuivre, poigné, support évidé, et sur l’autre venteaut un verouil à resore montté sur platine.
Ladit vitrée en carreaux de verre de Bohème, guichets brisés dessut, garnie de touts leurs ferrures, et par dehors une persienne ferré sur sont dormant avec espagnolet.
Au devant de la dit porte un peront de trois marches de pierre de tout la longueur du bâtiment.
Le vestibule ensuite boisé dant tout la hauteur, dont les deux parties circulers forment armoires, ferrée de pivaux, deux serrures sur même clef, dedant six tablettes, et carllé en carreaux de pierre de liere et marbre noire.
La baye en face du grand escalier avec chembranles et embrassemens en bois.
Au dessut, une ouverture pour un réverbère.
Le vestibule du grand escalier, éclerée sur la cour par deux croissées dont une porte croissé, dont moitié est condamnée, garnie de guichets brissés, ferré de fiches à neux à vasses et de brissures, quatre verouils à ressors, deux locteaux à cordons.
La croissé ferré d’espagnolet avec guichets brissés, garnie de tous leurs ferrures et carreaux de verre à petit bois.
L’escalier garnie de sa rempe de fer avec platebande carderonné et pillastre, rond sant vasse, les trois premières marches en pierre carderonné.
La bouche du poile donnant dant le sallon garnie de sa porte en fer ferment à clef et deux trapes pour ventouses.
Au dessout de l’escalier, du côté du passage, deux parties d’armoires ouvrante chaques à deux venteaux, ferrée de fiches à vasses, serrures à tour demie et clefs, entrés et gâches.
Dedant, une tabelette à chaques avec crochets plats retenant le venteaux de l’armoire.
L’entresole au desssut de la chambre à couché du côté du midi.
La porte plaine à gâche au haut de l’escalier ferrée de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, clef, gâche encloisonné possé avec vis, entrée, boutont à rosette, une targette. Chembranle à la capucine, double chembranle et embrassemens.
Ladit pièce éclerée par un châssis ouvrant ferrée de deux fiches à broches d’un locteaux.
La pièce ensuite en montant trois marches, la porte plaine ferrée de deux pommeles en esse, serrure grise à paine dormant, gâche encloisonnée, boutont à rosette.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée ouvrante à deux venteaux, ferrée de fiches à broches, verouils à resors, poigné à pates, guichets dessut ferré de fiches à vasses et deux targettes et crampons à pattes.
Quatre autres portes plaines ferrés sur leurs chembranles de fiches à vasses, serrures à tour demie, clefs, gâches encloisonnés, boutont à rosetes, entrant dans quatre chambres éclerée par quatre croissés idem à la présédante. Trois desdites pièces à cheminé avec chembranle de pierre de liere, plaques de fer de fonte.
Les crossés avec tablettes en bois en dedant et apuit en plomb par dehors.
L’entresolle au dessut de l’appartement donnant sur le jardin dant le bâtiment sur la cour des cuisines
La porte d’entrée au haut de l’escalier à gâche ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie bénarde, clef, gâche encloisonné, deux targettes à panaches et leurs crampons à pointes.
Attenant, une armoire ouvrante, les deux parties ferrées de fiches à broches, deux serrures sur la même clef, dedant quatre tablettes.
La porte du cabinet donnant sur la cour à pannaux ferré, idem à celle d’entrée, avec chembranle double et embrassemens.
Ledit carllé en carreaux de pierre de liare et marbre noire.
Le cabinet éclerée sur la cour par une croissé à petit bois ferré de fiches d’espagnolet, guichets brissés dessut garnies de tous leurs ferrures et par dehors deux barres de fer dont une avec platbande carderonnée. Ledit cabinet garnie de lamberie d’apuit et papier au dessut avec balite, au dessus de la porte quatre carreaux de verre.
La porte en face donnant sur le jardin, ferré idem à la précédante.
La croissé idem, deux barres d’apuit idem, garnie de lamberie d’apuit à la réserve de la place du lit. Au dessut de la porte trois carreaux de verre. La pièce carlée en petit carreauz de terre cuite.
La porte à plaquards en face de celle de l’antichambre ferré sur sont chembranle de fiches à vasses, serrures anglaise à boîte de cuivre, boutons doubles, verouil, gâche encloisonnée et clef.
Deux autres portes ferrée idem avec chembranles doubles et ambrasemens.
La pièce éclerée sur le jardin, la croissée à carreaux de verre de Bohème ferrée de fiches à broches, espagnolet, guichets brissés dessut garnie de touts leurs ferrures, persienne en dehors ferré sur leurs dormans avec espagnolet, une partie de la dit persienne à feuilles mouvantes, deux barres d’apuit en fer mouvantes et deux crochets avec pitons pour retenire les châssis. Attenant la croisée, une armoire en pant coupée ouvrante à deux venteaux, ferré de pivaux, serrure à tour demie et painne dormant fendut, clef, gâche et entrée, deux crochets dedans cinq tablettes.
La cheminé avec chembranle de marbre verre de merre avec retours, foyée en encadrement de marbre blan et le milieu en marbre Sainte Anne.
Dedant, une cheminé à la prusienne en faillance vaire et banche, une ventouse pour la fumée, plaque de fer de fonte. L’âtre carlée en grands carreaux de terre cuite.
Ladit pièce parquetté, garnie de lamberie d’apuit dant tout sont pourtour.
La pièce ensuite idem à la présédante et éclerée sur la cour, à la réserve du chembranle de la cheminé qui est en marbre blan venné et le foyé en encadrement blan et le milieu en marbre de Flandre. La cheminé à la prusienne idem. Deux croissans simples. Il n’y a point d’armoire dant la pièce.
L’entresolle au haut du grand escalier
La porte à droit, à plaquards, ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, gâche encloisonnée, boutont à rosete, clef et entrée, deux targettes et crempons.
La dit pièce, servant de salle de bains, éclerée sur la grande cour par l’évantails de la croissé du rez de chossé ouvrante sur ceux parties, ferré de fiches à broches et deux targettes.
La pièce garnie de lamberie d’apuit dant son pourtour, une armoire ouvrante à deux venteaux au dessut du lamberie d’apuit ferré de fiches à vasses, deux verouils à resores, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée.
Dans ladit, une niche pour poêle avec sont chembranle en bois au pourtour.
Ladit carlée en carreaux de pierre de liair et marbre noire, une pierre pour la begnoire avec sont tuyeau de plomb monté conduisant les eaux de la begnoire dant la cour.
Une autre porte idem à celle d’entrée dont une targette. Ont entre dant l’emplacement de la chaudier. La pierre carlée idem à la précédante, deux carreaux à reposser.
La porte sur le petit escalier à plaquards ferrée de pommelles sant serrure. Au dessut deux carreaux de verre.
Attenant, une porte vitrée ferrée de pommeles en esse sant serrure. Deux carreaux de verre au dessut.
La porte à plaquard entrant dans la chambre à couché ensuite ferré sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, boutont à rosette, gâche et clef double, chambranle et embrassemens, ladit éclerée sur le jardin par l’imposte de la croissé du rez de chossé ouvrante en deux parties, ferée de fiches à broches, deux targettes, vitrée de deux grands carreaux de verre de Bohème. Dessut des guichets brissée ferrée de fiches à vasses et de brisures, deux targettes, l’imposte de la persienne ouvrant en dehors garnie de ces ferrures. La cheminé avec chambranle de pierre de liais pain en marbre, tablette et foyé en marbre de Flandre. L’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite em soubassement en fer blans, deux croissans, un plaque de fer de fonte.
Ladit pièce garnie de lamberie d’apuit dant sont pourtour, à la réserve d’un petit pilastre entre la cheminé et le chembranle de la porte qui est qe pain sur le mure dant la hauteur de la pièce. Ladte parquetté, le tout en bon état.
Le grand escalier garnie de sa rempe en fer dant toute la hauteur d’un écuillier en bois moulée suportée par des supors en fer scellée dans les murs.
Le paillier dudit carlée en petit carreaux de terre cuite. Eclerée par un imposte de la croissé au dessout ouvrante en deux parties frré de fiches à broches, deux targettes, vitrée en petit careaux de verre.
Au bout du paillier, une porte à plaquards ferée de deux pommeles en esse, serrure bénarde à tour demie, gâche encloisonné, clef, boulont à rosette, une targette à panache.
La pièce éclerée par un imposte ouvrant en deux parties, ferée de pommelles en esse, deux targettes à pannaches possé sur les dormens.
Ladit carlée en petits carreaux.
Un coridore dans lequelle passe le tuyeau du poêle du rez de chaussée.
Deux portes de chembres à plaquards ferée idem à la présédante, dont une serure de surtée à la première porte.
Lesdites éclerée par deux impostes ferée et vitrée idem.
Dant la pièce du fond une petite armoire fermé par un châssis recouvert de toille et papied et un tourniquet en bois. Lesdit pièce carlée idem.
L’étage en atique formant premier étage.
La porte n° 1, au haut de l’escalier, à droite, à plaquards, ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche, entrée, boutont à rosete, embrasemens et double chembranles.
On entre dans un coridor écleré par moitié d’une croisée sur la cour, ferée de fiches à broches, deux verouils à resores.
La porte en face de celle d’entré ferée de deux pommelles en esses, serrure à tour demie, clef, gâche à pointes et entrée, boutont à rosette, une targette.
Ladite pièce éclerée par l’autre moitié de la croisée, ferée idem avec un guichet brissé dessus et, par dehort, une bare d’apuit en fer et persienne ferée de pommelles en esse et gonds à scellemens, crochet ferment sur la barre d’apuit.
Ensuite, une porte vitrée ferée de deux pommelles en esses d’un bet de canne, boutons doubles en olive, gâche à pointes, un imposte au dessus de quatre careaux. Ladit servant de garderobe.
La porte de la chambre à couché à plaqards ferée de fiches à vasses, serure bénarde, gâche encloisonné, boutont à rosette, clef et entrée, deux targettes à panaches et crampons à pointes, chembranle double et embrasemens.
Atenant, une face d’alcôve orné de sont chembranle de menuiserie et pannaut au devant de la porte.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée à grand careaux de vere de Bohème ferée de fiches à broches, espagnolete, guichets brisés dessut garnie de tous leurs ferrures, par dehors deux bares de fer dont une à platebande carderonée, deux crochets pour tenir la crosiée.
Ladit garnie de lamberie d’apuit. Entre la croisée et la cheminé, une armoire ouvrante à deux venteaux ferée de six fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, deux verouils à resors, un crochet. Dedant, quatre tablettes.
La cheminé avec chembranle de pierre de liaire, tablette et foyé en marbre de Flandre. Dedant, une cheminée à la prussienne en brique avec plaque de fer de fonte, deux croissant.
Au dessut, un parquet pour glace avec cadre pour la glace, deux pillastres.
La pièce parqueté.
Les autres pièces dudit appartement carlée en grand careaux de terre cuite.
Le paillier de l’escalier éclerée sur la cour par une croisée ouvrante à deux venteaux ferée de fiches à broches, deux verouil à resors, une poignée à pattes et par dehors une bare d’apuit en fer et persiennes ferée de pommeles en esse, gonds et scellemens, deux crochets.
Au devant, un cofre pour le bois retenut par deux embrassures de fer quarré.
Dant le coridor, quatre croisées dont trois ouvrantes à deux venteaux ferée de fiches, espagnoletes, avec guichets bissés dessus, garnie de tous leurs ferrures et deux crochets.
Par dehors, des barres d’apuis et persiennes idem à la précédante.
La quatrième croisée idem à celle du paillier et cofre pour le bois idem.
L’appartement n° 2. La porte d’entrée à plaquard ferée de fiches à vases, serure à tour demie, clef, gâche encloisonné, entrée, une targette, chambranle double et embrasemens au dessus, un importe vitrée de deux carreaux de verre.
Dans la chambre, deux portes idem et quatre targettes à crampons à pointes.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée à grand carreaux de verre de Bohème avec guichets brisés ferée idem à la 1ère. Deux barres de fer en dehors dont une avec platedande.
La pièce parquetté avec lambris d’apuit dans sont pourtour.
La cheminé avec chembranle de pierre, tablette et foyé en marbre de Flandre. Dedant, une cheminée à la prusienne idem. A l’autre, deux croissans.
Dessut la cheminée, un parquet pour glace avec sont cadre, pilastres et retours en bois.
Dant la gardrobe, deux portes ferrée idem au autres dont une seul clef et point de targettes.
Au dessut des châssis vitrés, deux autres châssis donnant sur l’escalier, dont un ouvrant à deux venteaux ferré de fiches et verouils à resors. Lesdits pièces carlée en grand carreaux de terre cuite.
Appartement n° 3. La porte d’entrée ferrée sur sont chembranle de trois fiches à vasses, une serrure bénarde, à tour demie, clef, gâche encloisonnée, boutons à rosette, une targette à panache, double chambranle et embrasemens, châssis vitrés au dessut.
Les deux portes de la chambre idem et quatre targettes.
La croisée idem en tout à la précédente.
La cheminée idem sant parquet au dessus pour glace.
Ladit pièce parqueté avec lamberie d’apuit dant sont pourtour.
Dant la garderobe deux portes idem ferée de pommelles en esses et châssis vitrée au dessut, une croisée sur le coridor ouvrante en deux parties ferée de fiches, deux verouils à resores.
La porte de sortie dans le coridor idem à la porte d’entrée.
Appartement n° 4. Les portes idem au précédentes. La croisée, le parquet et lamberie idem. La cheminée avec chambranle de pierre, tablette et foyée en marbre de Flandre, plaque de fer de fonte, deux croissans et soubassement en fer blan, l’âtre carlée en grand carreaux au dessut de la cheminée, parquet pour glace idem à l’autre.
Dans la garderobe, deux portes ferée de pommelles en esses, serrures à tour demie bénarde, clefs, gâches et entrée, châssis vitré au dessut, une croisée sur le coridor ouvrante à deux venteaux ferré de fiches à vasses, verouil à resores.
La porte sortant dant le coridor ferée idem à celle d’entrée.
Appartement n° 5. La porte d’entrée sur le coridor idem au précédantes. Dans la chambre, deux autres portes idem. La croisée idem. Le parquet et lamberie d’apuit idem. Deux armoires en pants coupés, ferré chaque de six fiches à vases, dont une est fainte, l’autre avec serrure à tour demie, deux verouils à resores, dedant quatre tablettes.
La cheminée idem à l’autre, parquet pour glace avec cadre, pilastres et deux retours en menuiserie idem. Dant la garderobe et chambre de domestique, deux portes ferée de pommelles, serrures idem au autres. Deux châssis vitrées au dessut, une croisée donnant dant le corridor idem.
Appartement n° 6. La porte d’entrée ferrée de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette, chambranle double et embrasemens.
L’antichambre éclerée sur la cour par moitié de la croisée ouvrante avec guichet idem au autres, barre d’apuit et persienne.
Dant l’antichambre, une armoire ouvrante à un vanteaut ferée de fches, serure à tour demie, clef, gâche et entrée. Dedant, trois tablettes.
La porte de la chambre à couché idem au autres, éclerré par deux croisées dont une sur le jardin idem au précédante, l’autre donnant sur le comble du bâtiment, à petits carreaux de verre, ferée d’espagnolet, guichets brisées dessus, garnie de tous leurs ferrures, et par dehors deux bares de fer, dont une avec platebande carderonée. La pièce parqueté avec lamberie d’apuit.
La cheminé idem au autres sant parquet de glace et la plaque du contrecœur cassée.
La porte de la garderobe ferée de pommelles en esse, serrures à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette. Eclerée par une partie de croisée donnant sur le comble, ferée de fiches, verouils à resors. Un guichet brisé garnie de ces ferrures et crochets.
La porte de la chambre de domestique ferée de pomelles sant serrure.
Eclerée par deux moitiés de croisées dont une sur le comble, ferée idem à l’autre, avec guichet brisée en bois plin et crochet. Deux bares d’apuit en dehors dont une avec plate bande.
L’autre moitié de croisée donnant sur la cour ferée de fiches et une targette, guichet brisée devant ferée de fiches, targette et un crochet. Touts les pièces carlée en grand carreaux en bont état.
Etage dant le comble. L’escalier garnie de sa rampe de fer et ecuilier en bois tournée scellé sur les murs.
La porte plaine à droite ferée de pommelles en esses, gonds à repaux à scellemens, serure à paine dormant grise. La pièce éclerée par trois croisées dont une ouvrante à deux venteaux ferée de fiches, deux verouils à resores, guichets dessut, ferée de fiches et targettes. Les deux autres ferée de fiches à broches et targettes. La pièce carlée en petit carreaux de terre cuite.
Le paillié de l’escalier carlée idem, éclerée par une croisée ouvrante à noix, ferée de fiches, verouils à resores et par dehors une persienne ouvrante en deux ferré sur les poteaux de la lucarne de pommelles en esses, crochets et locteaux.
La pièce ensuite, la porte plaine ferée de pentures, gonds à repaux à scellemens, serrure de surtée. La croisée ouvrante à deux vneteaux ferée de fiches, verouils à resores et par dehors un pannaut de fille de fer. Ladit carlée idem.
La porte du coridore ensite ferée de pentures, serrures bénarde sant clef.
Le 1er appartement dant le coridor. La porte d’entrée ferée de pentures serure bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette, une autre porte idem. La porte de la garderobe idem. Le tuyau du poêle pase dant ladit et vat dans la cheminé de la chambre. La cheminé avec sont chembranle de pierre de liaire, une plaque de fer de fonte, deux croissans.
La croisée ouvrante à deux venteaux ferée de fiches, verouils à resorts à un guichet dessut.
La porte de l’antichambre ensuite ferée sur sont chembranle à la capusine de fiches, serrures bénardes, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
La croisée ouvrante à deux venteaux avec guichets et persiennes garni de tous leurs ferures. Atenant la porte d’entrée, une grande armoire ouvrante à deux venteaux, ferée de fiches, de brisures, serrures à tour demie, clef, gâche et entrée, crochet et trois tablettes.
Au derrière la porte, une autre armoire ouvrante à un venteaut ferée idem. Dedant, trois tablttes sant clef. Cloisons en retour en bois goiant la croisée et suivant le rempan de comble. Une autre armoire à l’opposée idem en tout à la précédante avec clef.
En face de la croisée, une autre petite armoire ferrée sur sont bâtie de fiches à broches d’une serrure à tour demie, clef et entrée. Tout lesdits armoires arassées sur leurs faces.
La porte de la chambre à plaquard ferée sur sont chembranle de deux fiches à vasses, serrures bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, deux targettes, double chembranle et embrasemens.
Ladit chambre à alcôve avec sont chambranle et porte pour faire le lit ferrée de fiches à broches et d’un bait de canne.
La croisée à grand careaux de verre de Bohème avec guichets ferée de fiches à briches et à vasses, pannetons et espagnolet.
La cheminée avec chembranle de pietre de liere et la tablette en marbre de Flandre, plaque de contrecœur en fer de fonte, deux croissans au dessus, un parquet pour glace avec sont cadre.
Sur ladit face de la cheminé, des armoires plaines, celle du côté de la croisée ouvrant en deux parties, ferrée de fiches à broches, d’une serrure, clef, gâches et entrées, l’autre d’un boutont à boite d’horloge. Dedant, deux tablettes. L’autre armoire ouvrante à deux venteaux ferrée de fiches à broches, d’une serrure à tour demie, un crochet. Dedant, quatre tablettes. Le tout en bois de châne.
La porte du cabinet à pannaux ferée de fiches, serrure à boutons doubles en olive, clef, gâche encloisonnée, chambranle double et embrassemens. Ledit éclerée par une croisée idem à celle de la chambre.
La porte de la garderobe à plaquards ferée sur sont chembranle double et embrasement de fiches à vasses, d’un bait de canne, à boutont double. Ledit éclerée par un careaux de vere de Bohème dant sont châssis ouvrant, ferée sur sont dormant de fiches et une targette. La porte de dégagement de la garderobe plaine ferée sur sont dormant de fiches à broches, une serrure à tour et demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette et targette.
La 1ère porte d’entrée de l’autre appartement ferée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâches et entrée, boutont à rosette, doubles chembranles et embrasemens.
La 2ème porte plaine ferée de pentures, serrure idem, la croisée de l’antichambre ouvrante à deux venteaux, ferée de verouil à resors, poignée à pattes, persienne en dehors.
En face de la croisée, un petit cabinet en menuiserie, la porte à plaquard ferée de trois fiches à vasses, une serure à tour demie, un petit châssis vitrée et dorment.
La porte de la chambre sur le jardin en bois plain ferrée de pentures, gonds à pattes, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette. La croisée à grands careaux avec guichets idem à l’autre.
La cheminé avec chembranle de pierre de liere, plaque de fonte de fer, deux croissans au dessut, parquet pour glace avec sont acdre et ornement au dessus en bois blant. De chaques côtés de la cheminé, deux armoires en bufet ouvrant chaques en quatre parties, ferée de fiches à vasses de quatre serures à tour demie, trois clefs, une de manque. Dedant, six tablettes. Le tout en bois de chêne.
Au bout du coridor, une porte plaine ferée de pentures, gods à repaux à scellemens sent serrure.
Entrant dant une grande pièce divisée par des cloisons en vieille menuiserie formant deux pièces, dont une porte en face du codiror en bois blan emboîté ferée de pommelles en esse, d’une serrure à tour demie, clef et entré, la croisée ouvrante à un venteaut, ferée de fiches et une targette, par dehors une grille de fer avec traverce dant son milieu, bavette en plomb au dessout.
L’autre porte à plaquard ferée de pommelles, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, deux croisées dont une idem à la précédente, l’autre ouvrante à deux venteaux ferrée de fiches, verouils à resores et par dehors une grille avec traverser dant le milieu, en fer, quarrée, bavette en plomb au dessout. Ledit étage carlée en petit carreaux de terre cuite, en bont état.
Tout le grand bâtiment est garnie de chenaux de plomb dant sont pourtour avec brésil, fetage, tuyeaux de dessantes en plomb amenant les eaux dudit comble dans deux autres chenaux de plomb sur les bâtimens au dessous et tuyeaux de dessantes menant les eaux dant une citerne et dant la cour.
Sur les combles, une jiroire marquant les quatre vans et sur les bâtimens quatre paratonner et leurs conducteurs en fer. Tous les dits combles couvert en ardoises.
Sur les deux faces du grand bâtimens, quatre bustes en marbre blan suporté sur des consolles.
La cour principalle dudit bâtiment fermée dant sont pourtour par des grilles de fer suporté par des bahus en pierre de taille avec un pillier en pierre de taille, traverces en fer dant le milieu et une par le haut, scellé dans les pilliers, et les barreaux scellé dans les bahus de pierre en plomb. La grile ouvrante à deux venteaux garnie de tout ces verouils et serrures, deux arboutans en consolles en fer. La partie de grile du côté de la cour des offices, la partie du milieu sant grille et la partie en face donnant sur la forest sant grille, seulement une barre d’apuit scellé sur le bahut de pierre et par dessout des barreaux de bois, et dant le bas une pareille traverce en fer recevant les barreaux.
Dant l’angle de la grile, tenant au bâtiment, une grille ouvrante dans ladit garnie de sa serrure, clef, gâche allant sur le grand balcont goiant la terrasse.
La cour pavée en grais.
Dans ladit, douze bornes en pierre taillée en rond.
En dehors, côté de la forest, dix bornes de pierre idem.
Au devant de la grile, une chossé en pavé de grais et goiant la grille d’entrée de la cour des offices.
Ladit grile ouvrant à deux venteaux avec frise dant sont milieu. Au dessus, un linteau portant bâtement en fer. La grille avec deux verouils à resores et poignés, serrure, gâche et clef. Une sonnete de métail avec ces mouvemens, fille de fer et chene de fer.
Attenant la grille, en dedant, une niche pour un chien en pierre de taille et couverte de dalles de pierre, une baye garnie de quatre barreaux de fer. La niche fermé d’une vielle porte ferée de deux pentures, serure et clef.
Dant la cour des offices et écuries, cinq bornes de pierre taillé en rond.
La cour pavée en grais.
Le bâtiment atenant la grile composée d’un écurie de vingt sept chevaux garnie de mangoires, ratelliers et poteaux tournés de séparations.
Dant ladite, trois portes à deux venteaux en bois de chêne ferée de pentures, gonds à repaux à scellemens, loquets à boucles, serrures à paines dormans dont deux clefs de moins.
Au dessut des impostes, garnie de leurs châssies dormant avec toille, six croisées avec leurs châssis ouvrans à deux venteaux, ferées de pommelles à queux d’irondes, de verouils à resores et d’un locteaux garnie d’un pannaut en bois par le bas et en toille par le haut.
Dans le milieu de l’écurie, du côté de la cour, un imposte dormant vitrée de trois carreaux de verre.
Du côté de la forest, au droit des ratelliers, deux ouvertures de bayes pour donner de l’aire et garnie dant l’épaisseur du mure de chaques un barreaut de fer.
Dant le bout de l’écurie, une croissée ouvrante à deux venteaux, ferée de fiches à broches, deux verouils à resores et un locleaut vitrée de douze carreaux de verre dont cinq de quassée.
Au dessut de la croisée, un linteaut en fer quarré surportée par deux corbaux de gros fer quarrée et par dehors, côté de la forest, trois barreaux de fer qarée et pannaut de fille de fer.
Ledit pavé en grais en bont état.
Le bâtiment en retour d’équer au fond de la cour, fesant trois remises fermé par chaques une porte à deux venteaux ferée de fortes pentures de longueur des venteaux possé avec clouds, rivée, gonds à repaux à scellemens en plâtre, un fort moraillion à serrure, crempont et support, sent serrure et les portes en mauvait état.
Dant chaque remise, deux bornes de pierre chaques côté, un porte arnois dant chaque garnie de neuf chevilles de bois.
Le petit bâtiment attenant les remises et la cuisine, la baye sent porte au devant, en feuille de pierre. Un escalier conduisant dant la bas cour. La baye d’en haut sent porte.
La porte à droite en entrant au bas dudit escalier ferée de pentures, gonds à repaux, sent serrure.
Une autre porte ensuite idem.
La croisée à panneaux de verre en plomb dont les deux du bas manques, ferée de fiches, d’un verouil à resors, guichets brisée dessut, ferré de 2 fiches à broches de brisure, deux targettes et deux locteaux en mauvais état. La pièce pavée en grais.
Le réservoir dans la cour sur le mur de face de la cuisine, en charpante, avec embrassures ou quatre équerres doubles retenant l’écartement, le dedant doublé en plomb, un fort robinet à têtte en cuivre potin, conduit de plomb venant du puit et traverçant dant la cuisine insi qu’un tuyeaut en fer blant recevant les eaux du comble et tombant dant le réservoir, dont il a étté fait mensiont à l’article de la cuisine.
Le comble au dessut en charpante couvert en ardoise.
Dans l’angle des bâtimens des écuries et remises, la porte au bas de l’escalier en bois de chêne ferée de deux fortes pentures, gonds à repaux en plâtre, un loquet à poussier à segret.
Au devant de ladit, deux marches en pierre.
Le vestibule dallé en partie et pavé de grait.
Au devant de l’escalier, une porte ferée de deux pentures, gonds et serrure commune avec gâche, entrée et clef.
L’escalier montant dans les logemens au dessut des écuries et remises garnis de sa rempe de fer dant tout sa hauteur avec platebande sur le limont et platebande carderonnée sur les barreaux, avec pillastre par le bas en fer rond et vasse en cuivre au dessut.
Les trois premières marches en pierre carderonnée.
La première porte sur le premier paillié à goche en bois de chêne, ferée de pentures, gonds, serrure bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, entrant dans une pièce éclerée sur la forest par une croisée ouvrante à un venteaut ferée de fiches à broches, deux verouil à resores, une poigné à pattes, guichet brissé dessut, ferée de deux pentures, gonds et fiches de brisure, une targette et crampont à pointe. Dant la croisée, un vasistas en fer blan, le carreau fellé.
Par dehors, quatre barreaux de fer avec taverse dant le milieu.
La cheminé avec chembranle de pierre de liaire, dedant une prusienne en brique, plaque de contrecœur en fer de fonte.
Atenant la cheminé, une armoire ouvrante en deux parties, ferrée de fiches à vasses, deux serrures à tour et demie, gâches, clefs et entrées. Dedant, cinq tablettes.
Le pourtour des murs de ladit garnie de voliges dant la hauteur de vingt deux pouces et une tablette au devant de la croisée. Au dessut des voliges, des portes tapisserie sur les murs.
La cloisont du cabinet en planche de sapin à rennes et languetes. La porte ferré de deux couplets, d’une serrure à tour demie, la clef, gâche et entrée. La croisée idem à la présédante avec crochet pour retenir le châssis.
Une armoire ouvrante à deux venteaux ferée de fiches à vasses, deux verouils à resors, un crochet, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée. Quatre tablettes compris dessut. Ladite pièce carlée en petit carreaux de terre cuite.
La porte du coridor en face de l’escalier en sapin ferée de deux pentures. Celle du bas portant pivaut, un loquet, un crochet et pitons.
Dant le coridor, cinq portes plaines ferée chaque de deux pentures dont deux sent serrures, les trois autres avec serrures bénardes, gâches, entrées et clefs, quatre boutons à rosettes.
La croisée du coridor à pannaux de verre en plomb, châssis dormant.
En dehors, quatre barreaux de fer. Au dessout, un fournaut potagé garnie de deux fournaux en fer de fonte sant grilles. Deux bares de fer plat par devant pour sendrier et fournaut.
La première pièce, éclerée sur la basse cour par une croisée idem en tout à la présédante, un careau de tolle pour un tuyeau de poêle, un pannaut de fille de fer, six potances de fer quarré pour tablette.
La deuxième et troisième pièces ensuit, les croisées idem.
Dant la troisième pièce, un lever en piere. Ladit point carlée, aire de plâtre seulement.
La pièce d’entrée éclerée sur la cour par deux croisées ouvrantes à deux venteaux garnie de guichets, brissis avec tout leurs ferrures et espagnolets.
La cheminé, un chambranle de pierre de liaire, ventouse pour la fumée et ces deux bares de fer. Une plaque de fer de fonte, deux croissans. La face de la cheminée garnie de lamberie de hauteur fermant de chaque côté des armoires ouvrantes chaque en quatre parties ferée de fiches à vasses de quatre serrures avec clefs, gâches, entrée et crochets. Dedant lesdits, quatorze tabelettes, compris fond.
Une face d’alcôve avec sont chembranle, cloisons de retour dant laquel est une porte pour faire le lit, ferée de couplets, d’un bait de cannes.
La porte vitrée du passage au pied de l’acauve ferée de fiches, d’une serrure à tour demie.
Dant le passage attenant la croisée, une petite armoire ouvrante à deux venteaux ferée de six fiches à vasses, d’un bait de canne à resort, dedant deux tablettes.
Au dessut de ladit armoire et de la porte, deux armoires ferées de fiches à vasses, de deux serrures sur la même clef, gâches et entrée. Dedant, cinq tablettes, compris fond.
La porte d’entrée de la pièce ensuite vitrée de six carreaux de verre, ferée de deux pommelles en esse et fonds à scellemens, une gâche sent serrure, boutont à rosette. Ladit pièce éclerée par une croisée idem au autres. Un des guichets, le pannaut est coupé par le bas pour donner du jour. Les pièces sont carlées, en bont état.
La croissé sur l’escalier, ouvrante en deux venteaux, ferrée de fiches à broches, deux verouils à resores et poigné à pattes attachées avec vice en bois.
Au fond du coridor, à droit, la porte d’entrée ferée de deux pommelles en esse, d’une serrure à tour demie, gâche encloisonnée, boutont à rosette. La croisée donnant sur la forest ouvrant à deux venteaux avec guichet brisée garnie de tous leurs frrures et espagnolette, vitrée de six grand carreaux de verre de Bohème, en dehors six barreaux de fer et une traverse.
La cheminée avec chembranle de pierre de liaire, tablette en marbre de Flandre. Dedant, une cheminé à la prusienne en briques, plaque de fer de fonte et deux croissans. Au dessut, un parquet pour glace avec sont cadre et pannaut au dessus. Attenant la cheminée et en retour, deux armoires ferée de fiches de brisures, boutons à boîte d’horloge. Une alcôve avec cabinet. Dans la cloisont, une porte pour faire le lit ferée de fiches, de brisures et d’une targette. La porte du cabinet ferée de pommelles en esse, d’un bait de canne à boutons doubles en olive, une porte de dégagement ferrée de pommelles, d’une srerure à tour et demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
La porte d’entrée de la 1ère chambre donnant sur la cour ferée de deux pentures, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
Un petit châssis donnant sur l’escalier ferée de fi

Vente par les habitants de Conflans des terrains enclos dans le parc de Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenottes du Roy à Sainct Germain en Laye soubs signé, furent presens en leurs personnes maitre Jean Baptiste Jomart, prestre, chanoine de Sainct Medericq de Paris, de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, au nom et comme fondé de procuration de Marie Jomart, veuve de deffunct Jacques Huré, vivant officier de la Reyne demeurante à Conflans Sainct Honnorinne, Jullienne Jomart, veuve Guillaum Bourlay, François Caffin, bourgeois de Paris, Louise Jomart, sa femme, Anthoine de Boisadan, Jeanne Jomart, sa femme, Martine Jomart, Geneviefve et Honorine Jomart, filles majeures, se faisant et portant fort d’Henry Dupont, Charlotte Jomart, sa femme, et de Marie Anne Jomart, heritiers de deffunts Michel Jomart, prevost de Nouville, et de Charlotte Surhomme, sa femme, leurs père et mere, laditte procuration passée par devant Laurent et Guillois, nottaires au Chastellet de Paris, le dix neufiesme febvrier MVIc soixante dix neuf, l’original de laquelle est demeuré vers ledit Laurent, maitre Nicolas Jolivet, prevost d’Origny, demeurant aud. Conflans, et maitre Pierre Ribault, syndicq des manants et habitans de la parroisse dudit Conflans Saincte Honorine, y demeurant, tant en son nom que comme fondé de procuration de messire François de Bongueret, chanoine de l’esglise cathedralle de Nostre Dame de Paris, prieur et seigneur du prieuré dudit Conflans Saincte Honnorine et en partye dudit lieu, maitre Nicolas Pinard et Denis Berthelot, gendres de Pierre Henry, maitre Nicolas Voigny le jeune, marchand demeurant audit lieu de Conflans, Claude de Marine, bourgeois de Paris, Pierre Charles, vigneron demeurant audit Conflans, Clude Dieufils, vigneron demeurant audit lieu, la veuve Martin De La Croix, maitre Robert Eslie, recepveur du prieuré dud. Conflans, damoiselle Anthoinette Boucher, veuve du sieur Bernard, bourgeois de Paris, Jean Leguay, Louis Jollivet fils Pierre, Nicolle Delacroix, veuve Anthoine Ribault, Laurence Renard, veuve Clement Ribault, tous demeurans audit Conflans, Jean Dupuis et Roch Hache et autres habitans desnommez par lad. procuration, ladicte procuration passée par devant Nicolas Pinard, greffier et tabellion du bailliage et baronnye dudit Conflans Saincte Honnorine et prevosté dudit lieu en datte du treiziesme jour d’avril mil six cens quatre vingts un, l’original de laquelle est demeurée annexée à ces presentes pour y avoir recours apres qu’il a esté paraphé par lesdites partyes et nottaire soubsigné, et encore ledit sieur Jollouet comme se faisant et portant fort de Nicolas, Michel et Jacques De La Croix, freres de Robert De La Croix, et la veuve Pierre Rocher et Gilles Venilger et Jean Crosnier et Jacques Faucheron, Jean Biller, Guillaume La Rue, Anthoine Delacroix, Pierre Bouin, la veuve Pierre Abelin et la veuve Marin Godet, Guillaume De La Croix, Pierre Jollouet fils Pierre, lesquels esdits noms volontairement ont reconneu et confessé avoir par ces presentes vendu, ceddé, quitté, transporté et dellaissé, des maintenant et à toujours, ont promis, promettent et s’obligent chacun à leur esgard garentir de tous troubles, dons, douaires, debtes, hypotecques, evictions et autres anpeschemens generallement quelconques, au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté par monseigneur Colbert, ministre et secretaire d’Estat, toutes les terres, portion de maison, lieux, vignes et autres heritages à eux appartenans qui ont esté necessaires au sujet des murs, escarpements et pallissades que Sa Majesté a fait faire pour clore la forest dudit Sainct Germain contenus par le proces verbal de mesurage qui en a esté fait depuis le vingt neuf avril jusqu’au mois de decembre de l’année derniere mil six cens quatre vingt, pour desdits heritages en jouir, faire et disposer par Sa Majesté comme de chose à Elle appartenant. Cette presente vente faite moyennant la somme à laquelle se trouvera monter l’estimation faite desdits heritages par ledit proces verbal susdatté, dont lecture a esté faite ausdits vendeurs par le nottaire soubs signé, presens les tesmoings cy apres nommez, qu’ils ont dit bien entendre, qui leur sera payée par les sieurs tresoriers des Bastimens de Sa Majesté suivant l’ordre qu’ils en recepvront. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Sainct Germain, presens Edme Renault, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingts un, le vingt cinq jour d’avril à midy, et ont signé, à la reserve du sieur Ribault qui a declaré ne savoir escrire ne signer de ce interpellé.
Jollivet
Guillon de Fonteny
Et le 23e jour de juillet mil six cens quatre vingtz un, mondict seigneur Colbert a accepté le contract cy dessus et des autres partz escrit et a signé.
Colbert »

Vente par les habitants de Carrières-sous-Poissy des terrains enclos dans le parc de Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, furent presens en leurs personnes Louis Cottard, marchand demeurant à Poissy, au nom et comme se faisant et portant fort de Jean Cottard le jeune, son frere, maitre Charles François Cossart, ecclesiastique demeurant à Ponthoise, de present à Carrieres soubs Poissy, au nom et comme fondé de procuration de dame Margueritte Menessier, veuve de Charles Cossart, escuyer, conseiller secretaire du Roy, maison, couronne de France et de ses Finances, audiencier pour Sa Majesté aud. Ponthoise, sa mere, tutrice des enfans mineurs de la dame Dumont, lad. procuration passée par devant Fredin et Domeaux, notaire aud. Ponthoise, le dix septiesme juillet MVIc quatre vingt et demeurée annexée à ce present, Maurice Goular, chevalier, lieutenant au regiment des gardes et gouverneur de la ville de Saint Denis en France, François Vallon, tant en leur nom que comme soy disant avoir charge des sieurs de Coudray, Gervais Tissier, Jean Tissier le jeune, Jacques Volimant, François Verant, Jean Neau, Jean Tislon fils Jean et Adrien Crosnier, Marsine Prudhomme veuve Nicolas Fissart le jeune, lesquels volontairement ont reconneu ey confessé avoir par ces presentes vendu, ceddé, quitté, transporté et dellaissé de tout des maintenant à toujours, ont promis, promectent et s’obligent chacun en leur esgard garentir de tous troubles, dons, douaires, debttes, hypotecques, evictions et autres empeschemens generallement quelconques au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté par hault et puissant seigneur messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay, baron de Sceaux et autres lieux, conseiller ordinaire du Roy en tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand tresorier des ordres, secretaire d’estat et des commandement de Sa Majesté, controleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Bastiments de Sa Majesté, arts et manufactures de France, toutes les terres, maisons, vignes, cerizerees et heritages à eux appartenans qui ont esté necessaires au sujet des murs, escarpemens et pallissades que Sa Majesté a fait faire pour clorre la forest dudit Sainct Germain comme par le proces verbal de mesurage qui en a esté fait depuis le vingt neuf avril jusqu’au mois de decembre de l’année derniere mil six cens quatre vingt, pour desdits heritages en jouir, faire et disposer par Sa Majesté comme de chose à Elle appartenant. Cette presente vente faite moyennant la somme à laquelle se trouvera monter l’estimation faite desdits heritages par ledit proces verbal susdatté, dont lecture a esté faite ausdits vendeurs par le nottaire soubs signé, presens les tesmoings cy apres nommez, qu’ils ont dit bien entendre, qui leur sera payée par les sieurs tresoriers des Bastiments de Sa Majesté suivant l’ordre qu’ils en recepvront. Promettans. Obligeans. Renonçans. Fait et passé audit Sainct Germain, presens Edme Renault et Nicolas Denis, bourgeois, demeurans audit Saint Germain, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingts un, le vingt jour d’avril à midy, et ont signé, fors lesd. Cronier, Jean Tissier et lad. veuve Fissart.
FCossart, François Vallin, Louis Cottar
Jean Tissier
Jean Vimant, Gesnesti
De Goullard
Guillon de Fonteny
Et le 23e jour de juillet mil six cens quatre vingtz un, mondit seigneur Colbert a accepté le contract cy dessus et des autres partz escrit, et a signé.
Colbert, Guillon de Fonteny »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Du neufiesme jour de may mil six cens cinquante trois appres midy
Fut present en sa personne François Lavechef, jardinier du Roy au chasteau neuf de Sainct Germain en Laye, y demeurant, lequel a recognu et confessé avoir vendu, ceddé et quitté et promet garentir, fournir et livrer à Pierre Segard, marchand demeurant à Sainct Germain, present et acceptant, c’est assavoir tout et ungs chacuns les fruictz, avecq pepin que noyau, qui sont de present pendus par la racine sur tous les arbres du jardin de colines dud. chasteau neuf, à prendre depuis les deux allez de ceriziers jusque à la pepignere dans laquelle vente les deux allez de ceriziers sont compris, sans touttefois pretendre par led. segard ceullir aucun fruict du verger, pepignere de palissade de muscat, lesquels fruicts led. Lavechef s’est reservez. Item tous les fruictz qui sont aussy pendant par la racine dans le petit jardin appellé la fontaine, à la reserve de la moityé du petit figuer qui est proche la porte dud. petit jardin, un demy caré de poids au choix dud. Segard avec un carré de fevres estant au dessoubs d’icelluy, comme pareillement led. Lavechef aud. Segard le fruict qui est de present sur six grandz arbres estans dans le grand parterre du jardin, scavoir trois ceriziers et trois pruniers que led. Segard a dit avoir marquez. Ce present marché faict moyennant la somme de deux cens livres tournois, sur laquelle somme led. Segard a presentement baillé, compté, nombré et delivré aud. Lavechef la somme de cent livres tournois et espece de louis d’or, dont il se tient pour comptant et en quitte led. Segard et tous autres, et quand au surplus qui est pareille somme de cent livres tournois, led. Segard promet et s’oblige icelle somme bailler et payer au jour et feste Sainct Martin d’hyver prochain venant. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye es presence de Anthoine Bellier, jardinier du Roy, et Denis Laloyer demeurant aud. Sainct Germain, lesquelz ont signé.
Segard, Lavechef
m. aud. Laloyer, Bellier
Ferrand »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme Baptiste Delalande, jardinier du Roy demeurant en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel a recogneu et confessé avoir vendu et promect faire jouir à Jacques Ris l’aisné, marchand demeurant à la Montagne, parroisse du Pecq, estant de present en ced. lieu, à ce present et acceptant, la despouille des fruictz estant la presente année sur tous et chacuns les arbres estant dans le verger attenant le grand jardin du Roy, à la reserve que faict led. sieur Delalande d’un pommier de pomme d’Appie, ung poirier d’Espargne, ensemble une partye de l’espallier estant du costé de ced. lieu et des noisilliers plantés contre les murs dud. jardin, pour en jouir. Ceste presente vente faicte moyennant la somme de six cens livres tournois, sur laquelle somme led. sieur Delalande recognoist en avoir receu trois cens livres tournois presentement, et les autres trois cens livres tournois restant led. Ris promect et s’oblige les bailler et payer aud. sieur Delalande en son domicille ou au porteur au jour de Caresme prenant prochain venant, à peynes &c. Car ainsy le tout a esté accordé entre lesd. partyes. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’estude du notaire soubzsigné, en la presence de Noel Duparc, clerc, et de Anthoine Ravet, officier de la maison du Roy, demeurant en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens cinquante huict, le sixiesme jour de aoust apres midy, et ont signés.
Delalande
Jacque Ris, Raveq
Duparc, Lamy »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Jean Delalande le jeune, au nom et comme se faisant fort de Baptiste Delalande, son pere, jardinier du Roy en son jardin du viel chasteau de Saint Germain en Laye, lequel a recognue et confessé avoir vendu à Nicolas Dutertre et Jacques Martin, marchand fruitier demourans à Maisons, estant de present en ce lieu, à ce present et acceptant, c’est assavoir la depouille de tous et chacuns les arbres fruitiers qui sont scituez dans le petit clos d’aupres de la maison du consierge estant dans led. grand jardin du Roy, ensemble la depouille des fruitier scitués darier l’orangerie finisant au mur du vergé, à la reserve de l’espallié, comme aussy vent la depouille d’un poirier de bon cretien d’esté qui est sur le bord de la marre dudit jardin, la depouille d’un autre poirier de vallé qui est dans un carré au bout d’en bas de la grande allée à main droict et encore la depouille des preuniers qui sont sur la terrasse du verger et la depouille de trois poirier d’Espagne qui sont dans led. verger le plus proche de lad. terrasse, avecq la depouille des abricotier qui sont en espallier le long du mur dud. petit clos qui commence depuis la maison jusque à la porte de l’orengerie, à la reserve comme dit est des fruicts qui sont en espallié le long de la muraille derriere l’orengerie, ensemble d’un abricotier et d’un pommier de calville d’estaye qui sont dans led. petit clos. Ce present marché faict aux charges de par lesd. Martin et Dutertre coeuillir bien et duement lesd. fruicts sans endomager lesd. arbres à leur frais et despens, sans qu’il puisse pretendre diminution du prix cy apres stipullé, et outre moyennant le prix et somme de deux cens livres tournois que lesd. acceptant promettent et s’oblige solidairement, l’un pour l’autre et chacun d’eux et un seul pour le tout, sans division, discution et fidejussion, aux renoniations requisse, bailler et payer aud. sieur Baptiste Lalande et sur ses quittances seullement en son domecille ou au porteur, scavoir moityé dans le premier jour d’aoust et l’autre moityé dans le premier septembre, le tout prochain venant, à payne. Car ainsy a esté accordé. Promettant. Obligeant sollidairement comme dessus corps et biens. Renonçant. Faict et passé à Pecq, presence de Jean Piquet et de François Ferand, tesmoings, le jour et an que dessus, et ont lesd. Martin et Dutertre declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé, et ont fait leur marque seullement.
marque dud. Dutertre, Delalande, marque dud. Martin
Piquet, Ferrand
Ferrand »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present François Lavechef, jardinier du Roy demeurant en ce lieu du Pecq, lequel a reconnu et confessé avoir vendu et promet faire jouir à Pierre et René D’Allemagne, freres, marchand fruitiers demeurans à Maisons, de present en ce lieu, à ce present, c’est assavoir la despeuille de cette presente année des pruniers et seriziers en buissons quy sont dans les coullines du jardin du grand parterre au dessoubs du parterre neuf, avec le coing au dessous desd. arbres, se reservant led. sieur vendeur des quatres premiers quarrée du costé du pavillon où est logé led. sieur Lavrechef, et aussy au dessous de la terrasse dud. clos. Lesd. D’Allemagne jouiront de la despouille de cette presente année de un quarré de pruniers en buissons avec une allée de poiriers et pruniers aussy en buisson et une pommier de Calville. Plus jouiront d’un espallier de peschers exposée au soleil du midy au bas dud. clos, avec les abricottiers quy y sont, à la reserve de six peschers à choisire dans led. espallier que led. vendeur se reserve, lesquels il marquera affin que lesd. Dallemagne n’y puisse toucher. Item jouiront dans icelluy clos jouiront lesd. Dellamagne de tous les autres fruits quelconques qu’y se trouveront dans led. clos, à la reserve aussy d’un poirié de Beuré et un de Roussellé, que led. sieur Lavechef se reserve es poirier dans led. clos. Item jouiront aussy lesd. D’Allemagne de deux poiriers d’Espargnes quy sont dans le jardin pottager. Le tout à la charge de part lesd. Dallemagne receuillir lesd. fruits dans les saisons sans endommager lesd. arbres. Ce present marché fait moyennant la somme de trois cens quatre vingts livres, sur laquelle somme a presentement esté payé, compté, nombré et deslivré reellement comptant, presence le notaire et tesmoins, par lesd. D’Allemagne aud. sieur vendeur la somme de cent cinquante livres en espece de louis d’or et monnoye, le tout bon, dont quittance, et le surplus montant à la somme de deux cens trente, lesd. D’Allemagne promettent et s’obligent sollidairement la bailler et payer aud. Lavechef ou au porteur au jour et feste de Sainct Louis prochain, à peyne &c. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’esture dud. notaire es presence de François Ferrand et Louis Malardeau, clers, tesmoins, l’an mil six cens quatre vingts trois, le vingt septiesme juin, led. Pierre D’Allemagne a declaré ne savoir signer de ce interpellé.
François Lavechef
René Dallemagne, Malardeau
Malardeau, Ferrand »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable personne Louis Delalande, jardinier du Roy au grand jardin du vieil chasteau de Sainct Germain en Laye, y demeurant, lequel confesse avoir vendu, ceddé et transporté, promect garantir et faire jouir à Claude Girard, marchand fruictier demeurant à Mareil, estant de present en ce lieu, à ce present et acceptant, tous et chacuns les fruicts hasifs comme prunes de Rambour, poires d’Espargne, Cuisse madam, Deux testes, Vallée, Caillot Rozar, Orange, poire de Roy, Oignanés, ehastilleau, et touttes les prunes que produiront la presente année les arbres estans dans le jardin et verger du vieil chasteau, à la reserve touttesfois que fait led. Delalande d’un poirier d’Espargne, d’un pommier de Rambourg, d’un poirier d’Oignonés et de deux poiriers de Vallée, un poirier montre deux testes et petit muscat, les poiriers de l’espallier dud. jardin, ensemble tous les prunuers et poiriers qui sont dans led. jardin, excepté ung poirier de Jargonnelle qui est dans le petit clos compris dans la vente de ceux cy dessus faite aud. Girard, auquel il apartiendra, se reservant aussy led. Delalande deux pruniers d’Imperialle et deux pruniers de Damas viollet, ensemble une platte bande de jeunes pruniers faisant face aux noisetiers plantez contre la muraille dud. verger, un prunier de Damas d’octobre, ung gros prunier de gros Damas noir, le tout estant dans led. verger. Comme aussy icelluy Delalande se [re]serve touttes les prunes estans dans le grand jardin, exepté le petit clos de pruniers de l’espallier dud. grand jardin, qui est aussy compris en la vente presentement faite aud. Girard, dont les fruictz luy apartiendront, en ce nom compris les abricotz et les poires qui se trouveront dans led. petit clos que led. Delalande se reserve aussy, avec les petis Muscatz, ainsy que tous lesd. fruictz vendus et reservez sont plus au long speciffiez par le mémoire fait entre les partyes, dont chacune d’elles en a une version, pour desd. fruitz vendus et reservez jouir et disposer par les partyes respectivement ainsy que bon leur semblera, lesquels icelluy Gerard à l’esgard de ceux à luy vendus ceuillera lors qu’ilz seront en maturité. Ceste presente vente faicte moyennant la somme de trois cens cinquante livres, que led. Girard promect et s’oblige payer, scavoir cent cinquante livres au jour et feste Sainct Jehan Baptiste prochain et les deux cens livres dans le premier jour d’aoust prochain, à peyne &c. Promettant. Obligant chacun en droit soy led. Girard corps et bien. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye en l’estude en la presence de maitre Pierre Allardin et de Nicolas Sellier, demeurant en ce lieu, tesmoins l’an mil six cens cinquante six, le premier juin avant midy, led. Girard a declaré ne savoir escripre ne signer.
Allardin, Delalande
Sellier, Lamy »

Vente du pavé de l’ancien abreuvoir à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Pierre Levé, architecque des Bastimens du Roy, tant en son nom que soy faisant et portant fort de Robert de Coste, aussy architecque des Bastimens du Roy, son assossié, d’une part, et Hartus Hardel et Gilles Desriau, paveurs demeurans aud. Sainct Germain, d’autre part. Les parties ont faict et accordé ce qui ensuit, assavoir de la part dud. sieur Levée aud. non, a reconnu et confessé avoir vendu et promet livrer ausd. Hardel et Desriau, ce acceptant, tout le pavé quy se trouvera contenu au dedans œuvre et dans toutte l’estandue du mur de douve et entre les murs d’entrée du vieille abreuvoir dud. Saint Germain jusqu’au limitte desd. murs d’entrée, lequel pavé lesd. Hardel et Desriau seront tenus de faire enllever incessament, et ce moyennant le prix et somme de deux cens quarente livres, laquelle somme lesd. Hardel et Desriau promettent et s’obligent sollidairement la bailler et payer aud. sieur Levée aud. nom ou au porteur, savoir moitié au dernier du present mois et l’autre moitié au quinzieme decembre prochain, à peyne de tous despens, dommage et interests. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’estude dud. notaire, en presence de François Ferand et Louis Malardeau, clercs, tesmoins, l’an mil six cens quatre vingts deux, le seizieme novembre, et ont signé, led. Hardel a declaré ne savoir signer de ce interpeller.
Levé, Ferrand
Malardeau, Ferrand
Et le douzieme febvrier mil six cent quatre vingt trois, est comparu Pierre Levé, architecque des Bastimens du Roy, demeurant aud. lieu, tant en son nom que se faisant fort de Robert de Coste, son assossié, lequel reconnoist et confesse avoir eu et receu desd. Desriau et Hardel, paveurs desnommés aud. marché, la somme de deux cens quarente livres pour la vente faicte par led. sieur Levé aud. nom ausd. Hardelle et Desriau du pavé provenant du vieil abreuvoir de Sainct Germain en Laye ainsy qu’il est mentionné aud. marché, dont quittance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’estude dud. notaire en presence de François Ferrand et Louis Malardeau, clercs, tesmoins, l’an et jour que dessus, et ont signé.
Ferrand, Levé, Ferrand
Malardeau »

Vente du pavillon Henri IV à la compagnie de chemin de fer de Paris à Saint-Germain

« Par devant me Febvrier, notaire à Saint-Germain-en-Laye soussigné,
Ont comparu M. Barthélémy Planté, entrepreneur de bâtiments et madame Anne Victorine Chappée, son épouse, qu’il autorise, demeurant ensemble à Saint-Germain-en-Laye, place du Château, n° 29,
Lesquels ont par ces présentes vendu et se sont obligés conjointement et solidairement entr’eux à garantir l’acquéreur de tous troubles, évictions et empêchements quelconques,
A M. Alexandre Etienne Ferdinand Rolot, avocat demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue de Pontoise, n° 6, à ce présent et qui l’accepte, sous la réserve par lui faite de déclarer son command dans le délai de droit,
Désignation
1° Une propriété située à Saint-Germain-en-Laye, rue du Château-Neuf, n° 9, appelée le pavillon Henri IV avec toutes ses dépendances, sans réserves ni exceptions,
Tenant au nord par hache à la terrasse de Saint-Germain et à une pièce de terre plantée en vignes appartenant au sieur Gilbert, à l’est à un mur en terrasse et à la rampe placée sur les grottes supérieures, au sud à la rue du Château-Neuf, à l’ouest à M. Gudin et à la terrasse.
Cette propriété comprend les murs de clôture au nord, à l’est, au sud et contient en tout soixante-sept ares cinq centiares.
2° Et une maison appelée l’hôtel des Grottes située aussi à Saint-Germain-en-Laye, même rue du Château-Neuf, n° 6, avec jardin et toutes les circonstances et dépendances de ladite propriété, sans réserves ni exceptions. Tous les murs sont mitoyens, sauf ceux sur les rues. Elle est close de murs et tient d’un côté M. de Blérancourt, d’autre côté la rue de Médicis et M. Suère, d’un bout M. de Blérancourt et M. Suère, d’autre bout par devant la rue du Château-Neuf.
Ainsi que ces propriétés se poursuivent et comportent, sans garantie des mesures énoncées dans les titres ci-après et dont la différence en plus ou en moins (lors même qu’elle excèderait un vingtième) tournera au profit ou à la perte de l’acquéreur.
Explication du droit de propriété
1° Propriété dite le pavillon Henri IV
Cette propriété appartient à M. et madame Planté tant au moyen de la restauration et reconstruction qu’ils ont fait faire d’une partie du pavillon Henri IV et de nouveaux bâtiments qu’ils ont entièrement fait édifier sur l’emplacement par eux acquis qu’au moyen de l’adjudication de l’emplacement des constructions et ruines de l’ancien château neuf dit de Henry IV faisant partie des biens provenant de la dotation de l’ancienne Liste civile, qui a été faite à la préfecture du département de Seine-et-Oise, en exécution des lois des quinze et seize floréal an dix et cinq ventôse an douze sur la vente des domaines nationaux, le trois mai mil huit cent trente-trois au profit de M. Auguste Gens, demeurant à Paris rue Duras n° 9, faubourg Saint-Honoré, lequel par acte du même jour trois mai enregistré à Versailles ledit jour en a passé déclaration de command au profit de M. Planté, qui l’a accepté ainsi qu’il résulté d’une expédition tant du procès-verbal d’adjudication et du cahier des charges que de la déclaration de command étant ensuite, signée de M. Renault, conseiller de préfecture ayant reçu ladite adjudication comme délégué à cet effet par le préfet du département de Seine-et-Oise, en présence du directeur de l’Enregistrement et des Domaines.
Cette adjudication a eu lieu moyennant, outre les charges ordinaires, la somme de vingt mille cent francs de prix principal, stipulé payable par cinquièmes, savoir le premier dans les trois mois de l’adjudication, le second en un an après le premier, et les trois autres aussi successivement d’année en année, avec les intérêts, conformément à l’article cent six de la loi du cinq ventôse an douze, savoir à raison de cinq pour cent par an des quatre derniers termes du prix de l’adjudication, le premier terme étant seul exempt du paiement des intérêts, le tout dans la caisse du receveur des Domaines à Versailles.
Aucune formalité hypothécaire n’a été remplie sur cette acquisition, attendu qu’il n’y avoit lieu.
M. et madame Planté se sont libérés entre les mains du receveur des Domaines des huit mille quarante francs montant des deux premiers cinquièmes de leur prix et des intérêts qui en étoient dus suivant quittance passée devant Me Demay, qui en a gardé minute, et son collègue, notaires à Versailles, le quatre août mil huit cent trente-quatre, enregistrée, mais jusqu’à concurrence de sept mille francs avec pareille somme par eux empruntée à cet effet aux termes d’une obligation passée devant Me Denis, notaire à Saint-Germain-en-Laye, qui en a gardé minute, le trois août mil huit cent trente-quatre, de M. Barthélémy Chambault, cocher de M. le vicomte Decaux, demeurant à Paris, place de la Madeleine, n° 12, qui a été subrogé dans tous les droits, actions, privilèges et hypothèque de l’administration des Domaines, et au profit duquel il a été pris en outre inscription de l’hypothèque à lui consentie sur ladite propriété de l’ancien château neuf le cinq août mil huit cent trente-quatre, volume 310, n° 347.
Et suivant une autre quittance reçue par led. Me Demay, qui en a gardé minute, et son collègue le treize août mil huit cent trente-cinq, enregistrées, M. et madame Planté se sont libérés entre les mains de M. Benjamin Remerand, receveur intérimaire demeurant à Versailles, rue Satory, n° 11 de la somme de douze mille six cent soixante-seize francs trente-six centimes, montant en principal et intérêts des trois derniers cinquièmes formant le solde de leur prix d’adjudication, mais jusqu’à concurrence de douze mille francs avec pareille somme empruntée à cet effet aux termes d’une obligation passée devant led. Me Denis, qui en a gardé la minute, et son collègue le huit août mil huit cent trente-cinq de madame Hélie Pillault, veuve de M. Louis Sébastien Yvert, en son vivant avoué près le tribunal civil de Versailles, demeurant à Paris, rue de Miromesnil, n° 14, laquelle dame a été subrogée de la même manière qu’il vient d’être dit pour M. Chambault et aussi indépendamment de l’hypothèque à elle conférée par les emprunteurs sur lad. propriété de l’ancien château neuf, inscrite au bureau des hypothèques de Versailles le vingt août mil huit cent trente-cinq, volume 321, n° 22.
2° Maison dit hôtel des Grottes
Cette maison a été entièrement édifiée par M. et madame Planté sur l’emplacement des terrein et jardin qui en dépendent, par eux acquis […].
Entrée en jouissance
L’acquéreur pourra disposer des immeubles compris en la présente vente en toute propriété à partir de ce jour et il en aura la jouissance par la perception des revenus à son profit à compter du premier juin présent mois.
Charges et conditions
La présente vente est faite sous les charges et conditions suivantes que l’acquéreur s’oblige d’exécuter fidèlement, savoir :
1° de prendre les immeubles objets de la présente vente dans l’état où ils se trouvent actuellement sans pouvoir prétendre à aucune indemnité pour raison des réparations qui seraient à faire aux bâtiments murs de clôture et de terrasse, et aux jardins ou pour toute autre cause que ce soit ;
2° de supporter toutes les servitudes passives, apparentes ou occultes, continues ou discontinues qui peuvent grever lesdits biens, sauf à s’en défendre et à faire valoir celles actives, le tout à ses risques et périls ; les vendeurs déclarent subroger l’acquéreur dans tous les droits et actions généralement quelconques qu’ils peuvent avoir pour raison de toutes servitudes ou droits de jouissance, notamment à l’égard de l’administration de la Liste civile, pour les exercer et faire valoir en leur lieu et place sous les mêmes charges et conditions dont ils étaient tenus ;
3° d’exécuter, de manière que les vendeurs ne soient aucunement inquiétés à cet égard et à partir de l’entrée en jouissance, le bail consenti à madame la marquise de Jumilhac par acte passé devant Me Denis et son collègue, notaires à Saint-Germain-en-Laye, le quatorze octobre mil huit cent trente-quatre et la location verbale de l’appartement du second de l’hôtel des Grottes devant expirer le premier octobre prochain, desquelles locations il a été donné une entière connaissance à l’acquéreur ;
4° d’acquitter à partir du premier juillet prochain (1837) les contributions de toute nature imposées sur les biens vendus et qui pourront l’être par la suite ;
5° d’acquitter également à partir de la même époque la cotisation due pour l’eau de la ville arrivant dans les propriétés vendues et de remplir envers la compagnie d’assurances générales contre l’incendie établie à Paris, rue de Richelieu, n° 97, les mêmes engagements que ceux contractés par les vendeurs, en se conformant à la police d’assurance de manière que ces derniers ne soient aucunement inquiétés à cet égard ;
6° de payer les frais et honoraires des présentes.
Prix
La présente vente est faite en outre moyennant la somme de deux cent vingt mille francs de prix principal, sur lequel l’acquéreur conservera entre ses mains somme égale au montant des causes en principal et accessoires des inscriptions qui peuvent grever les formalités hypothécaires dont il sera ci-après parlé, pour être payée par lui en l’étude du notaire soussigné aux créanciers y ayant droit, auxquels les vendeurs en font dès à présente toute délégation nécessaire.
A l’égard du surplus du prix qui restera libre, l’acquéreur s’oblige à le payer à M. et madame Planté aussi en l’étude du notaire soussigné après l’accomplissement des formalités de transcription et de purge légale dont il va être ci-après parlé.
La totalité dudit prix produira des intérêts à cinq pour cent par an, sans retenue, courant à partir du premier juin présent mois et payables en même temps que le principal.
[…]
Fait et passé à Saint-Germain-en-Laye en la demeure de M. et madame Planté, en présence de MM. Pierre Marie Joutel, marchand de vin, et Barthélémy François Tellier, marchand corroyeur, demeurant tous deux en ladite ville de Saint-Germain, rue de Paris, témoins instrumentaires, l’an mil huit cent trente-sept, le dix juin, heure de midi, et après lecture faite les parties ont signé avec les témoins et notaires.
Rolot, B. Planté, A.V. Chappée
M. Joutel, Tellier
Febvrier
[…]
Et ledit jour dix juin mil huit cent trente-sept, huit heures du soir,
Par devant led. Me Febvrier, notaire à Saint-Germain-en-Laye soussigné,
A comparu M. Alexandre Etienne Ferdinand Rolot, avocat demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue de Pontoise, n° 8,
Lequel en vertu de la faculté de déclarer command qu’il s’est réservée par le contrat passé devant le notaire soussigné assisté de témoins ce jourd’hui, dont la minute précède et sera soumise à la formalité de l’enregistrement en même tems que ces présentes, contenant vente au profit du comparant par M. Barthélémy Planté, entrepreneur de bâtiments, et dame Anne Victorine Chappée, son épouse, demeurant à Saint-Germain-en-Laye, place du Château, n° 29, de deux propriétés situées en ladite ville de Saint-Germain, rue du Château-Neuf, l’une portant le n° 9, appelée le pavillon Henri IV, et l’autre portant le n° 6 appelée l’hôtel des Grottes, moyennant outre les charges ordinaires deux cent vingt mille francs de prix principal, payable avec l’intérêt à cinq pour cent par an sans retenue de la manière exprimée aud. contrat,
A déclaré que cette acquisition est et doit être considérée pour le compte de la société anonyme du chemin de fer de Paris à Saint-Germain dont le siège est établi à Paris, rue de Rivoli, n° 16, constituée par acte passé devant Me Fould et son collègue, notaires à Paris, le deux novembre mil huit cent trente-cinq, enregistrée et approuvée par ordonnance royale du quatre du même mois, à laquelle société le comparant n’a fait prêter que son nom,
Ce accepté pour ladite compagnie 1° par M. Emile Pereire, directeur du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye, demeurant à Paris, rue de Rivoli, n° 16, 2° et par M. Victor Ambroise Lanjuissais, demeurant à Paris, rue du Bac, n° 34, l’un des administrateurs de lad. société, agissant conjointement avec M. Pereire en vertu de l’article 22 des statuts qui porte que l’un des administrateurs devra toujours signer avec le directeur, à ce présents. Lesquels acceptent cette déclaration de command et obligent lad. société d’exécuter les charges et conditions insérées audit acte de vente et de payer le prix, le tout dans les termes et de la manière stipulés audit contrat, dont lecture leur a été donnée.
Mention des présentes sera faite sur toutes pièces que besoin sera.
Dont acte. Fait et passé à Saint-Germain-en-Laye. […] »

Vente des fruits du jardin du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Feuct present en sa personne honnorable homme Jehan La Lande, jardinyer du jardin du chasteau de Sainct Germain en Laye, lequel confesse avoir vendu et promet livrer du jourd’huy jusques à six annez et six despeulles suyvens l’eung l’autre à Frençoys Quesnon et Nicollas Vallect, marchans laboureurs demeurant à Rueil en Parisis, presens, preneurs, se acceptens pour eulx, tous et ungs chacuns les fruictz qui sont la presente année et qui croistront les annez suyvent jusques en fin desd. six annez au jardin du Roy assis au chasteau de ce lieu de Sainct Germain, sauf et reservé touttesfoys aud. La Lande la jouissance des fruictz qui croistront durant led. temps au carré de devers vis à vis du chasteau et fossé d’icelluy où sont les parterres, contynuent led. carré depuys la grand allée tirant seur la longueur d’icelle à la seconde allée qui fend par le mitend et qui rend au pettict boys nouvellement deffriché par led. Le Lande contre le meur du parc, aussy à la reservation de tous et ungs chacuns les pommyers doutz qui sont dans led. jardin avec deulx noyers et ung poiryer muscat qui ont esté monstrés ausd. preneurs par led. La Lande ainsy qu’ilz ont dictz. Ceste vente faicte moyennant la somme de quatre vintz escus d’or soleil et par chacune desd. annez que pour ce lesd. Quesnon et Vallect en ont promis, gaigent, promectent seront tenuz l’eung pour l’autre et chacun d’eul seul et pour le tout bailler et payer aud. La Lande ou au porteur par chacune desd. annez, scavoir ung tyers de lad. somme qui sont vingtz six escus deulx tyers en mectant l’eschelle aud. jaridn pour commencer à coeullyr lesd. fruictz, ung autre tyers qui est pareille somme à la my coeullette, et l’autre tyers dans le jour Saint Martin d’Yver prochainement venant, et à contynuer payer comme dict est jusques en fin desd. six années. Car ainsy. Promettant. Obligeant lesd. sieurs preneurs l’eung et l’autre corps et biens. Renonçant. Presens Flizce de Vaulx, fermyer demeurant à la Malmaison pres Rueil, et Jehan Delastre le jeune, tesmoins.
Delalande, marque dud. Guesnon, marque dud. Vallée
De Vaulx, DeBenard
Dellastre »

Vente des fruits du jardin du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme Jehan Delalande, jardinier du Roy nostre sire en son jardin et verger de Sainct Germain en Laye, y demeurant, lequel a recongnu et confessé avoir vendu, ceddé, vend et promect garentyr à Nicolas Thomas, marchand fruictier demeurant à Montegu, parroisse de Chambourcy, present, ce acceptant pour luy, c’est assavoir tous et ungs chacuns les fruictz estans ceste année presente sur les arbres dud. jardin du Roy aud. Sainct Germain, à la reservation de deux pruniers de Damas viollect, deux pruniers de Damas noir, ung prunier de prunes blanche, ung prunier de prunes serizettes, deux abricotiez sans que ce soit le plus grand dud. jardin, tous les pommiers estans dans le carré vers les estables dud. jardin ou de present et l’orangerye, les muriers, poiriers de muscat et bigareaux, ensemble tous les pruniers prunes datte estans dedans led. jardin, sans que led. achepteur en puisse pretendre aucuns, et à choisir par led. vendeur les autres arbres cy dessus par luy reservez auparavant que led. achepteur puisse ceuillyr aucun esd. fruictz, pour en jouyr par led. achepteur ausd. reservations. Ce faict moyennant la somme de vingt cinq escus sol que led. achepteur et Pierre Gauvet, aussi marchant fruictier demeurant aud. Chambourcy, pour ce present, ont promis, gaigent, promectent et serront tenuz, l’un pour l’autre, ung desd. deux seul et pour le tout, sans division ne discussion, renonçant aux benefices de lad. division, ordre de droict, de discussion et forme de fidejussion, bailler et payer aud. Delalande ou autres, scavoir est six escus d’huy en huict jours prochain venants, six escus et demy lors que les prunes de Damas noyr seront meures et en saison de ceulyr et que led. Thomas aura commencé à ceullyr icelles, et le reste qui est douze escus et demy lors que les prunes de Damas viollect seront en saison de ceullyr et icelluy achepteur aura commencé aussy à ceullyr icelles prunes de Damas viollet, avecq ung cent de prunes de perdrigon que led. vendeur poura prendre et choisyr estans en maturité sur tous les pruniers de perdrigon dud. jardin ou l’un d’iceux ainsy que bon luy semblera, et a esté accordé entre lesd. partyes que ou cas que Sa Majesté fust en ce lieu en la saison que les abricotz seront meurs et en saison de ceullyr, en ce cas led. Delalande sera tenu quicter, comme desja il quicte des à present aud. achepteur le grand abricotier dont cy dessus est fait mention, et en reprendre au lieu d’icelluy et de l’autre qui sont deux abricottiez par luy reservez deux autres moyens abricottiers dans led. carré vers les estables, en baillant par led. Thomas aud. Delalande ung cent d’abricotz, à iceux choisyr par icelluy Delalande, et où Sad. Majesté ne soit en ce lieu de Sainct Germain en lad. saison, en ce cas la presente claure demeurera nulle, et sortira au surplus le present contrat son plain et entier effect. Et a led. Thomas declaré que l’obligation que led. Gauvet a fait aud. present contract n’a esté que pour faire plaisyr et service et n’a aucune chose ausd. fruictz, partant a promis l’acquiter de lad. somme envers led. Delalande et de tous despens, dommages et interestz preceddans à faulte du payement d’icelle somme, et ne pourra lad. declarant ne prejudicier à l’execution de ces presentes. Car ainsy. Promectant. Obligeant respectivement mesmes led. Thomas et Gauvet l’un pour l’autre comme dict est aux ren. susd. au payement de lad. somme aux termes susd. corps et biens. Renonçant. Presens Pierre Billier et Mathias Henault, tesmoins, et ont lesd. Thomas et Gauvet declaré ne scavoir escrire ne signer.
Delalande
Billier
Henault
marque dud. Thomas, marque dud. Gauvet
Ferrand »

Vente au comte d’Artois de terrains au Pecq et à Carrières

« Par devant les notaires du Roy en la ville de Saint Germain en Laye soussignés furent presents sieur Joseph Catherine Varlet, marchand orphèvre en lad. ville, et dame Marie Magdelaine Oudot, sa femme, qu’il authorise à l’effet des présentes, demeurants aud. Saint Germain en Laye, rue des Recollets, lesquels ont par ces présentes vendu et promis solidairement, l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout, sous les renonciations au bénéfices de droit requises, garenties de tous troubles et empêchements générallement quelconques, à monseigneur Charles Philippes de Bourbon, comte d’Artois, fils de France, frère du Roy, absent, ce accepté pour luy, ses hoirs, héritiers et ayants cause par messire Claude Pierre Maximilien Radix de Sainte Foy, chevallier, conseiller du Roy en ses conseils, ancien ministre plénipotentiaire de Sa Majesté en Almagne, surintendant des maisons, domaines, finances, bâtiments, manufactures, arts, jardins et garde meubles de mondit seigneur comte d’Artois, gouverneur du château de Saint Germain en Laye, demeurant ordinairement à Parus, rue [vide], paroisse Saint [vide], étant ce jour à Saint Germain en Laye, au nom et comme authorisé à l’effect des présentes par arrêt du conseil de mondit seigneur en datte du [vide], les pièces de terres cy après décrites.
Art. 1
Deux pièces de près contenant un arpent soixante quatre perches scituées ans la grande isle au terroir du Pecq, tenant d’un costé aux dames Ozanne, d’autre le bord de la rivière, d’un bout lesd. vendeurs, et d’autre les sieurs Lafontaine et Jourins.
Art. 2
Quatre perches un quart aussy de près scituées au même terroir, tenant d’un costé les dames Bondat, et d’autre costé la veuve Cochois, d’un bout lesd. dames Bondat, et d’autre lesd. dames Ozanne.
Art. 3
Unze perches aussi de près scituées au même terroir, tenant d’un costé le sieur de la Fontaine, d’autre le sieur Venat, d’un bout lesd. dames Ozanne et d’autre bout la grande isle.
Art. 4
Vingt perches un septième de perche de terre en près scituées au même terroir, tenant d’un costé le sieur Mitret, d’autre la dame Huré, d’un bout à [vide] et d’autre bout la même isle.
Art. 5
Six perches un quart de perche de près scituées au même terroir, tenant d’un costé lad. Huré, d’autre costé Gabriel Dubois, d’un bout à [vide] et d’autre le chemin.
Art. 6
Trente cinq perches trois quarts de perche de près scituées au même terroir, tenant d’un costé led. Dubois, d’autre led. Mitret, d’un bout à [vide] et d’autre led. chemin.
Art. 7
Cinquante quatre perches et demie de près scituées au même terroir, tenant d’un costé led. sieur de la Fontaine, d’autre le sieur L’Hérault, d’un bout à [vide] et d’autre bout led. chemin.
Art. 8
Dix huit perches de près scituées au même terroir, lieudit les Blondes, tenant d’un costé le sieur Bourgeois, d’autre Charles Belleavoine, d’un bout led. chemin et d’autre à [vide].
Art. 9
Six perches un quart de perches de près scituées au même terroir, tenant d’un costé le sieur Soulaigre, d’autre les dames Ozanne, d’un bout le sieur de la Fontaine et d’autre led. chemin.
Art. 10
Trente trois perches trois quarts de perche de près scituées au même terroir et lieu, tenant d’un costé aud. Belleavoine, d’autre au sieur Duparc, en dedans lad. pièce faisant hache auxd. Duparc et L’Hérault, d’un bout les vignes et d’autre bout led. chemin.
Art. 11
Cinq perches de près scituées au même terroir et lieu, tenant d’un costé la veuve Dubuze, d’autre led. sieur Duparc, d’un bout aux vignes et d’autre led. chemin.
Art. 12
Neuf perches trois quarts de perche de près scituées au terroir de Carrières sous Bois de Laye, lieudit le Bois Fuseau, tenant d’un costé et d’autre au sieur Gervais, d’un bout monsieur le marquis de la Salle, seigneur dud. Carrières, et d’autre bout aux vignes.
Art. 13
Trente quatre perches de près scituées aud. terroir de Carrières, lieudit le Bas Flajaut, tenant d’un costé mondit seigneur comte d’Artois, acquéreur de monsieur de Saulcourt, d’autre costé aux vignes, d’un bout led. sieur de la Fontaine et d’autre bout led. Dubois.
Art. 14
Dix sept perches de près scituées dans l’isle Corbière, terroir du Pecq, tenant d’un costé au sieur Loutre, d’autre le sieur Hemond, d’un bout la rivière et d’autre le sieur de la Fontaine.
Art. 15
Quarante perches aussi de près scituées dans lad. isle Corbière, tenant d’un costé led. sieur Hemond, d’autre led. Le Loutre et Ozanne et des deux bouts la rivière de Seine.
Art. 16
Treize perches aussi de près scituées dans lad. isle, tenant d’un costé Jacques Chartier, d’autre led. Hemond, d’un bout led. Chartier et d’autre la rivière de Seine.
Art. 17 et dernier
Et trente cinq perches aussi de près scituées dans lad. isle Corbière, tenant d’un costé led. sieur La Fontaine, d’autre les héritiers de Louis Hemond, et des deux extrémités la rivière de Seine.
Résumé desd. pièces
Composantes toutes lesd. pièces la quantité de cinq arpents sept perches trois quarts de perches.
Propriété
Appartenantes lesd. pièces de près présentement vendues aux sieur et dame Varlet au moyen de l’acquisition qu’ils en ont fait suivant le contrat passé devant Clos, qui en a gardé minutte, et son confrère, notaires à Paris, le vingt six septembre mil sept cent soixante dix, insinué à Saint Germain en Laye le dix sept novembre de la même année par le sieur Gandolf qui a reçu les droits, enseisiné par le même comme fondé de la procuration de messieurs les receveurs et contrôlleurs généraux des domaines et bois de la généralité de Paris au même lieu et le même jour, et encore ensaisiné avec lods et ventes par le sieur Faucon comme fondé de la procuration de monsieur le duc de Noailles le vingt deux novembre mil sept cent soixante dix, de messire Louis René Binet de Boisgiroult, chevallier, mestre de camp de cavallerie et chevallier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, et du fondé de pouvoir de dame Marie Elisabeth Cécile Binet, veuve de messire François Elie de Brach, chevalier, seigneur de Montussan, auxquels lesd. pièces appartenoient en qualité d’héritiers, chacun pour un tiers et sous bénéfice d’inventaire, de dame Madeleine Marcou, leur mère, décédée épouse de messire Georges René Binet, chevallier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, mestre de camp de cavallerie, gouverneur de Cordouen et premier vallet de chambre de monseigneur le Dauphin, et d’héritiers chacun pour moityé dud. sieur Binet leur père au moyen de la renonciation faite à sa succession par messire Gérard Binet, baron de Marchais, chevallier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, ancien major du régiment royal corse, et premier vallet de chambre du Roy, leur frère, suivant l’acte passé devant Raux Rolland et son confrère, notaires à Versailles, le vingt un février mil sept cent soixante trois, duement contrôllé et insinué, lequel sieur de Marchais étoit héritier pour l’autre tiers de lad. dame Binet sa mère, et étoit avec led. sieur de Boisgiroult et lad. dame de Brach seuls habils à se dire et porter héritiers dud. sieur Binet leur père, ainsy que le tout est justiffié par l’intitulé de l’inventaire des biens des communauté et succession desd. sieur et dame Binet et de la continuation de communauté qu’il y a eu après le déceds de lad. dame Binet fait par led. Rolland, notaire, le deux octobre mil sept cent soixante un et jours suivants, et ayant été lesd. biens présentement vendus abandonnés, entre autres choses, aud. sieur de Boisgiroult et à lad. dame de Brach par acte passé entre eux et led. sieur de Marchais devant Dosfant, qui en a gardé minutte, et son confrère, notaires à Paris, le dix neuf aoust mil sept cent soixante sept contenant la liquidation de leurs droits dans les successions desd. sieur et dame leur père et mère.
[…]
Fait et passé audit Saint Germain en Laye au château de mondit seigneur comte d’Artois, l’an mil sept cent soixante huit, le neuf décembre après midy, et ont signé.
Sainte Foy
Varlet, M. M. Oudot
Peusson, Cannée de Menerville »

Transaction concernant les livraisons de pierres à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en leurs personnes Robert Papiot, Louis Chauvain, Pierre Bonniers et Guillume Anquetille, assosiez au subject du marché et entreprise par eux faite aveq les sieurs Bricard et Villedot, passé par devant le nottaire de Saint Germain le dix neuf apvril dernier, lesquels ont vollontairement demeuré d’acord, aians compté compté ensemblement des sommes de deniers par eux touchez desd. sieurs Bricard et Villedot, par lequel compte se sont lesd. Papiot, Chauvain, Bonnier et Anquetille avoir esté esgalement et touché et receu, l’un aultant que l’aultre, au moyen de quoy se sont quitez l’un l’autre depuis le vingt deuxiesme apvril dernier jusqu’à ce jourd’huy, sans prejudice à l’execution de leurdit marché, à l’exception et reserve de la somme de cent unze livres, de laquelle somme led. Papiot s’est trouvé redevable envers les susd. et laquelle somme il promet et s’oblige bailler et payer à leur acquit aux ouvriers à qui il est deub jusqu’à ce jourd’huy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé es presence de Françoys Ferrand et Sanson Cerlien, tesmoins, le vingt neufiesme juillet mil six cens soixante trois, led. Papiot a declaré ne savoir signer.
Anquetil, Pierre Bonnier, Louis Chauvin
Ferrand, Ferrand
SCerlien
Et le vingt quatriesme jour de septembre audit an mil six cent soixante trois, par devant moy Louis Ferrand, nottaire et tabellion royal au Peq susdit et soubsigné, sont comparus lesd. Robert Papiot, Louis Chauvin, Pierre Bonnier et Guillaume Anquetil desnomés en l’accord cy devant escript, lesquelz ont recogneu et confessé avoir compté entre deux depuis le jour dud. accord jusques à ce jourd’huy, par lequel compte s’est trouvé que ledict Papiot a payé en l’aquict desd. Chauvin, Bonnier et Anquetil sur ladicte somme de cent unze livres tournois portée aud. contract jusqu’à la somme de cent carente deux livres tournois, partant leur reste encore deub par led. Papiot la somme de soixante et dix neuf livres tournois, laquelle somme led. Papiot sera tenue payer en leur aquit aux ouvriers à qui il est deub conformement aud. contract et sans prejudice de la part et portion dud. Papiot des debtes qui sont par leur comunauté aux ouvriers qui ont travaillé pour eux aux carrieres dud. Sainct Germain, laquelle part et portion led. Papiot promet payer de ces deniers. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu, presence de Alfonce Cerlien et François Ferrand, tesmoings, led. Papiot a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Louis Chauvin, Pierre Bonnier
Anquetil
Cerlien, Ferrand
Ferrand
Le vingt deuxiesme jour d’avril mil six cens soixante quatre, par devant moy Louis Ferrand, nottaire royal susd. et soubs signé, sont comparus lesd. Louis Chauvin et Guillaume Hanquetil, desnomés au contract cy devant escript, lesquelz ont recogneu et confessé avoir esté payé et satisfait par led. Papiot de leurs part et portion à eux afferente et appartenante en lad. somme de soixante et dix neuf livres contenue au contract cy dessus, dont il se tient pour compten et quitte led. Papiot et tous autres, à la charge que la quittance dy devant donnée et la presente ne serviront que d’une seulle et mesme quittance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé au Peq es presence de Sanson Cerlien, demeurant aud. lieu, et Hierosm Thomin, demeurant à Saint Germain, tesmoings, et ont signé le jour et an que dessus.
Louis Chaucin, Anquetil
SCerlien, Thomin
Ferrand »

Transaction concernant la verrerie de Saint-Germain-en-Laye

« Du XXXIe et dernier jour de decembre oud. an mil Vc soixante
Comme proces feust meu ou esperé mouvoir entre messire Ludovico Mutio et Barbe Cresant, sa femme, soy disans avoir droict seul et pour le tout en la verrerye de Saint Germain en Laye, gaiges, logis, prouffictz et emoluments d’icelle, par donation faicte par contract de mariage entre eulx deulx en date du dixiesme jour de janvyer mil Vc LVII par feu messire Theseo Mutio, frere dudict Ludovicquo, depuis confirmé et ratiffié par le Roy Henry, que Dieu absolve, d’une part, et messire Loys Delleberetin et Renee Nepveu, sa femme, aussy pretendans quoy que ce soit la moitié des gaiges, prouffictz, emoluments et logis de ladicte verrerye par contract passé par ledit feu Theseo et luy, ensemble avec led. seigneur feu roy, des le moys de juing mil cinq cens cinquante ung, suyvant lequel contract il auroict tousjours joy d’icelle verrerye et des droictz portez par espere et exercé ledict estat de verrier en icelle, soustenant que pour le plus ledict Theseo n’auroict peu transporté a son frere Ludovico plus grand droict qu’il y avoict, qui estoict la moictyé, et consequamment de la ratiffication d’icelluy transport faict par led. seigneur feu roy ne se pouvoict estendre que lad moictié d’autre part. Sur quoy estant lesd. parties prestes à entrer en grande involution de proces, ayant esté bien conseillez d’eviter iceulx et desirans nourrir paix et amour entre eulx, mesmes leur ayant esté enjoinct vuivre en paix par la Royne, mere du Roy, et eulx comparoir en personnes par devant Pierre Mancel, notaire, ont ensemble de leur bon gré, certaine science, pure et France volonté, transigé, pacifié et accordé, pacifient, transigent et accordent leurs differendz qui pour ce regard et c qui en deppend il pourroient avoir et auroient cy apres en la forme et maniere qui ensuict, c’est assavoir que doresnavant, a commencer le premier jour de janvyer prochain venant, lesd. messieurs Ludovicquo Mutio et Loys Delleberetin joyront en commung de gaiges qu’il a pleu au Roy leur ordonner pour lad. verrerye dessusd., chacun d’eulx deux prendra la moictyé par chacun an, et aud. Mutio demeurerra le logis dernierement basty et dependance d’icellui, dont il pourra disposer a sa volonté comme de sa propre chose, d’aultant qu’il les faict bastir la plus part de ses propres deniers, sans que ledict mess. Loys Delleberetin y puisse demander ne quereller aultre chose. Et pour le regard dud. Delleberetin, demeurera seul administrateur de lad. verrerye, fruictz, prouffictz, revenuz et esmoluments d’icelle, qu’aussy luy seul entretiendra a ses despens, ensemble luy demeurera le logis antien de lad. verrerye et fourneau d’icelles avec tous les ustancilles et autres choses apartenans a ladicte verrerye, sauf touteffoys que led. Ludovico a retenu et reserve a luy le tiltre de verryer du Roy, tel et semblable que l’avoict ledict deffunct Theseo Mutio son frere, avec pouvoir que soubz le bon plaisir du Roy il poura faire faire aultre verrerye sur sa part et portion et y faire besongner personnes telz et ains que bon luy semblera et tant qu’il plaira aud. seigneur roy. Promettant. Obligeant. Renonçant, mesmes lesd. femmes et espouses renonçant au benefice de velleyan et autenticque sic qua mulier, et a tous autres droictz requis ou renoncer par les femmes pour faire vallider leurs obligations. Presens noble homme Jehan de La Salle, escuyer, cappitaine de Saint Germain en Laye, et Martin Regnier, varlet de chambre de monseigneur le president de Beaulieu, tesmoins.
Ainsi signé : L. Delleberetin et Ludovico Mutio »

Transaction concernant la verrerie de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present honorable homme Claude Nepveu, fourier de l’escurye de feu Monseigneur, filz de France, demeurant à Sainct Germain en Laye, lequel a promis et promect à Renée Nepveu, sa sœur, femme de messire Lois Delbertin, maitre verrier de la verrerye demeurant aud. Saint Germain en Laye, que combien que ce jourd’huy, soubs le mesme sein et sel, led. Delbertin aye passé procuration pour resyner et remettre l’estat de maistre verrier de lad. verrerye es mains du Roy nostre sire […] pour et au nom et profict dud. Claude Nepveu et qu’en vertu d’icelle il peust estre pourveu seul dud. estat, neantmoings il promect à lad. Renée sa sœur que nonobstant lad. procuration et permission la laissera joir et user en tous fondz, profictz, revenuz et esmolumens et gaiges, pleinement et paisiblement dud. estat de maistre de lad. verrerye, tout ainsi que si elle en estoict pourveu, sa vue durant seullement, ce qu’il consent et promet en la presence dud. Delbertin, car autrement n’eust esté faite et passée par led. Delbertin lad. procuration au profict et nom dud. Nepveu, si comme etc. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict aud. lieu de la verrerye, presents messire François Boullard, prestre habitué et demeurant aud. Saint Germain, et maistre Gilles Dumallet, procureur aud. lieu, tesmoins.
Dumallet
Renée Nepveu, Claude Nepveu
Boullard »

Transaction concernant la livraison d’arbres pour le Vésinet

« Furent presens en leurs personnes Jean Thuilleau l’aisné et Zacarie Thuilleau, marchands demeurans à Louvetienne, ce jourd’huy en ce lieu de Sainct Germain en Laye, d’une part, et Batiste Delalande, jardinier du Roy et entrepreneur des plantz que Sa Majesté entend faire dans son parcq du Vezinet, d’autre part, lesquelles partyes ont vollontairement recogneu et confessé avoir compté ensemble tant de la somme de deux mil deux cens livres tournois qui a esté baillée et payez, savoir la somme de deux mil livres aud. Zacarye Thuilleau en la ville de Rouen par le sieur Rousseaux par lettres d’eschange à luy envoyée en l’acquict dudit Delalande, et les deux cens livres restans aud. Jean Thuilleau, lesquelz il en fait sa promesse audit Delalande, pour par eux employez à l’achapt de quantité d’arbres ormes qu’il estoient obligé fournir par le marché fait entre lesd. partyes par devant le notaire soubzsigné le [vide] novembre dernier, que de la quantité desd. arbres orms qu’iceux Thuilleaux ont fournys et livrées aud. Delalande dans led. lieu de Vezinet, par lequel compte lesd. Thuilleaux se sont trouvez redevables aud. Delalande de la somme de huict cens quatre vingtz livres tournois attendu qu’ils n’ont fourny à iceluy Delalande que la quantité de deux mil deux cens desd. pieds arbres ormes, à raison de soixante livres chacun cent, qui fait pour lesd. deux mil deux cens pieds d’arbres la somme de treize cens vingtz livres tournois, laquelle somme de huict cens quatre vingtz livres tournois iceux Thuilleau ont promis et se sont obligez l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion, aux renonciations requises, de la bailler et payer audit sieur Delalande en son domicille ou au porteur dans trois mois d’huy, à peine &c. Consentant lesd. partyes qu’eu moyen des presentes le dit marché susdatté fait entre lesd. Thuilleaux, led. Delalande et autres y desnommez, desquelz led. Delalande se fait fort, demeure nul et resolu entr’eux, lequel neantmoings demeurera en sa force et vertu jusques au parfait payement de lad. somme pour servir d’hipothecque seullement, comm’aussy la promesse dud. Jean Thuillauea de lad. somme de deux cens livres demeura pareillement nulle au moyen des presentes, laquelle led. sieur Delalande promet rendre audit Zacarie Thuilleau à sa volonté, sans prejudice ausd. Thuilleaux du prix auquel se trouvera monter les chastaigners qu’ilz ont fit avoir fait livrer aud. lieu de Vezinet et qui seront agréé par led. Delalande, lequel prix leur sera desduict sur lad. somme de huict cens quatre vingtz livres tournois. Car ainsy, sans prejudice ausd. Thuilleaux des pretentions qu’ilz ont a ll’encontre d’un nommé Le Roy, lesquelz ne pourront empescher l’execution de la presente à l’esgard dud. Delalande. Promectant. Obligeant sollidairement comme dessus corps et biens. Renonçant. Fait et passé audit Sainct Germain en Laye, en l’estude du notaire soubzsigné, presens maitre Pierre Baudin, secretaire des finances de Son Altesse royalle, et Louis Couillon, demeurant en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens soixante quatre, le neufieme decembre, et ont signé.
J. Thuilleau, Z. Thuilleau
Delalande, Baudin
Guillon, Delagarde
Aujourd’huy est comparu par devant le nottaire susd. soubzsigné led. Baptiste Delalande desnommé en l’obligation cy devant escripte, lequel vollontairement a recognu et confessé avoir eu et receu desd. Jean et Zacarye Thuilleaux, aussy y desnommez, la somme de huict cens quatre vingtz livres tournois à luy par eux deubs et mentionnée en l’obligation cy devant escripte, dont quittance. Et au moyen dud. payement la susd. obligation demeure nulle comme bien et duement acquittée, à la charge que les quittances cy devant données par led. Delalande ou par ses enfans ausd. Thuilleaux ne serviront avecq ces presentes que d’une seulle et mesme chose. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’estude dud. notaire, presens Nicollas Delagarde et Louis Guillon demeurant en ce lieu, tesmoins, l’an MVIc soixante cinq, le vingt deuxiem jour de septembre apres midy, et ont signé.
Delagarde, Delalande
Guillon, Delagarde »

Testament de Pelegrine Tourine, femme de chambre de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubzsigné, presens les tesmoings cy apres nommez, fut presente en sa personne dame Pelegrine Tourine, fille majeure, femme de chambre de la Reyne d’Angleterre, estant de present aud. Saint Germain, en un appartement au vieil chasteau au dessoubs de l’apartement de la Reyne, gisante au lit, malade, touttesfois seine d’esprit, mémoire et entendement ainsy qu’il est apparu aud. notaire et tesmoings par ses parolles, gestes et mainctien, laquelle considerant qu’il n’y a rien de plus certain que la mort ny de sy incertain que l’heure d’icelle, ne desirant decedder sans declarer sa dernier vollonté, a par ces presentes fait, dicté et nommé de mot à mot aud. notaire, presens les tesmoings cy apres nommez, le present son testament et ordonnance de derniere vollonté ainsy qu’il ensuit.
Premierement, comme bonne crestienne a recommandé son ame à Dieu, suppliant Sa Divine Majesté recevoir son ame en son paradis apres son deceds.
Item veult et entend son corps estant mort estre enterré et inhumé en l’esglise parroissialle dud. Saint Germain.
Item veult et entend que, incontinant apres son deceds, qu’il soit dit cinq cens messes basses et requiem pour le repos de son ame.
Item donne et legue à Jeanne Tourine, sa sœur, vefve de Marc Anthoine Rochy, quatre cens escus, monnoye de Modenne, à une fois payer et qui retourneront apres le deceds de sad. sœur à ses filles.
Item donne et legue à Pudence Tourine, sa niepce, aussy la somme de quatre cens escus, monnoye de Modenne, à une fois payer.
Et à l’esgard du surplus de tous ses biens meubles et immeubles, à quoy ils puissent monter et valoir qui se trouveront en Italie, en Angleterre, aud. Saint Germain et partout ailleurs, sans reserve, lad. dame Tourine testatrice les donne et legue entierement à Joseph, Mates, Estienne et Dominique Tourine, ses quatre nepveux, enfans de deffunt Dominique Tourine, et de sa premiere et seconde femme, pour estre tous lesd. biens partagez esgallement entr’eux quatre à l’amiable et sans contestation.
Et pour executer et accomplir le present testament, iceluy augmenter plustost que diminuer, lad. dame Tourine testatrice a nommé la personne de madame la comtesse d’Alncon, la prie d’en prendre la peine s’il luy plaist, revoquant par ladite dame Tourine, testatrice, tous autres testamens et codivils qu’elle pouroit avoir faitz avant le present. Ce fut ainsy fait dicte et nommé de mot à mot par led. dame Tourine testatrice aud. notaire, presens les tesmoings et à icelle dame Tourine, testatrice leu et releu par led. notaire, presens iceux tesmoings qu’elle a dit bien entendre et estre son vray testament et ordonnance de derniere vollonté qu’elle veult estre executté comme sa derniere vollonté aud. Saint Germain en son dit appartement, presens messire Pellerin Ronchy, aumosnier de la Reyne d’Angleterre, et de messire Charles Molza, comte italien, estans de present aud. Saint Germain à la suitte du Roy et de la Reyne d’Angleterre, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingts quatorze, le vingt deuxiesme jour de septembre apres midy, et ont signé, fors lad. dame Tourine, testatrice, qui a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellée.
Pelerin Ronchi, aumosnier de la Reine d’Angleterre
Charle Molza
Guillon de Fonteny »

Testament de Patrice Nugent, officier irlandais à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Gabriel Delange, nottaire et gardenottes du Roy de Saint Germain en Laye sousbzsigné, fut présent sieur Patrice Nugent, gentilhomme irlandois, lieutenant colonnel au régiment de Berwik, estant au lict, malade, en une chambre du chasteau vieil dudit lieu qui a veue sur le chasteau neuf, au quatriesme estage, touttefois sains d’esprit, mémoire et entendement ainsy qu’il est aparu audit nottaire et tesmoins cy après nommez, lequel, considérant qu’il n’y a rien de sy certain que la mort, ne voulant en estre prévenu sans déclarer ses dernières volontés et intentions, a fait, dicté et nommé audit nottaire, en la présence desd. tesmoins, ce présent testament ainsy qu’il ensuit
Premièrement, comme bon chrétien recommande son âme à Dieu le père tout puissant, le supliant par les mérictes infinis de la mort et Passion de son très cher fils Jésus Christ lui pardonner ses fautes et l’admettre au rang des bienheureux dans son saint paradis.
Item veut et ordonne son corps mort estre inhumé en l’esglise de la parroisse de ce lieu, que ledit jour il y soit dit, son corps présent, un service, se raportant à son exécuteur testamentaire des cérémonies et dépences de son inhumation et des messes et prières qu’il désirera faire dire et célébrer à son intention et pour le repos de son âme.
Item veut et ordonne qu’il soit distribué en charitez par sond. exécuteur jusqu’à la somme de deux cent livres en la manière et à telles personnes qu’il trouvera à propos.
Item donne et lègue à sieur Christophe Nugent, son frère aisné, colonnel de cavalerie au service du Roy de France, tous ses biens et effets en meubles et immeubles, sans en excepter aucun en quelques lieux et endroits ils puissent estre, qu’il fait et institue son légataire universel pour luy donner des marques de l’amour qu’il a tousjours eu pour luy, pour desd. biens en jouir, faire et disposer par ledit sieur son frère en toutte proprietté ainsy que bon luy semblera. Révoquant ledit sieur testateur tous autres testamens et codicils qu’il pouroit avoir cy devant faits, le présent estant son véritable testament, pour l’exécution duquel il nomme et choisit ledit sieur Crixtophle Nugent, son frère qu’il prie de se charger et exécuter ponctuellement icelluy, augmenter plustost que diminuer, voulant à cette fin qu’il soit saisy et vestu de tous ses biens suivant la coutume. Lequel présent testament a esté ainsy fait, dicté et nommé par ledit sieur testateur audit nottaire en la présence desd. tesmoins et par ledit nottaire, présens lesd. tesmoins, a luy leu et releu, qu’il a dit avoir bien et au long entendu, contenant ses véritables intentions et dernières volontez, et y persiste. Fait et passé audit Saint Germain, en la chambre cy devant déclarée, es présence de Thomas Geoghegan, prestre, irlandois de nation, habitué en la parroisse de ce lieu, et Daniel Doran, gentilhomme irlandois demeurant audit Saint Germain, tesmoins, l’an mil sept cent quinze, le vingtième jour de mars après midy, et ont signé.
Tho. Geoghegan
Dan. Doran
P. Nugent
Delange »

Supplique présentée par les officiers de la prévôté de Saint-Germain-en-Laye

« Pour les officiers de la prevosté de Saint Germain en Laye
La jurisdiction est sans ressort et s’estend seullement dans le bourg dudit Saint Germain. Il est diminué des deux tiers depuis l’absence du Roy et il y a 250 maisons à vendre et à louer, sans y comprendre 60 hostels des seigneurs de la cour qui sont occuppez par des concierges seullement, et les habitants n’y font aucun commerce. Il est composé de 200 officiers commenceaux qui ont leurs causes commises aux requestes de l’Hostel et du Pallais. Sa Majesté est le 14e roy né audit Saint Germain et ses predecesseurs n’ont jusqu’à present fait fonds pour le bien de leurs affaires sur leur Maison royalle, dont les officiers de ladite prevosté ont toujours esté distinguez et exempts de touttes augmentations de gages, finances et taxes. Lesdits officiers sont dans l’impossibilité de prendre les gages compris dans le roolle arresté au Conseil qui leur a esté signiffié, ne recevans aucuns droits ny emoluments de leurs charges, attendu le peu d’affaires et la misere dudit lieu, où il y a 200 familles dans la pauvreté qui forment plus de 200 pauvres. »

A cette supplique est joint un état des officiers :
« Estat des officiers de la prevosté de Saint Germain en Laye
Un prevost
Un lieutenant
Un conseiller verificateur et rapporteur des deffauts de nouvelle creation : Me Georges Legrand exerce ces charges conjointement
Un procureur du Roy : Me Claude Legrand
Un commissaire enquesteur et examinateur : Me Louis Guillou de Fonteny
Un greffier civil et criminel, il est domanial : Me Nicolas Denis Payer, commis, en fait l’exercice
Un receveur des consignations, de nouvelle creation : Me Jean Pager
Un commissaire des saisies reelles, de nouvelle creation : Me Gabriel Lange
Un tiers refferendaire taxateur des depens, de nouvelle creation : ledit Lange
Un nottaire : ledit de Fonteny
Six procureurs postulaires : Mes Jacques Gramond, Estienne Delagarde, Gabriel Lange, Charles Vieillard, François Boussiard et Thomas Delastre
Six huissiers : Pierre Dusuc, Jacques Duhamel, Jacques Bellier, André Sevestre et deux autres non remplis
Nous Georges Legrand, seigneur des Alluetz, conseiller du Roy, prevost de Saint Germain en Laye, certiffions à monseigneur Phelypeaux, conseiller d’Estat ordinaire, intendant de justice, police et finance en la generalité de Paris, que le present estat qui composent le siege de la prevosté dudit Saint Germain est veritable. Ce fait ce 26 avril 1694. »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Restauration de la chapelle de Saint Louis du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Exercice de 1874
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance
1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle
2° des travaux à effectuer pendant le cours de l’exercice devant s’élever à la somme de vingt-trois mille deux cent cinquante-cinq francs 81 centimes
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
A Saint-Germain-en-Laye, ce 20 mars 1874
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin Bigle
Approuvé le 10 avril 1874
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Fourtou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Restauration de la chapelle de saint Louis du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Exercice 1875
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer pendant le cours de l’exercice devant s’élever à la somme de vingt-trois mille deux cent cinquante-cinq francs quatre-vingt-un centimes
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
A Saint-Germain-en-Laye, le 27 mars 1875
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle
Approuvé le 15 avril 1875
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
H. Wallon »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin-Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer sur l’exercice 1876 devant s’élever à la somme de soixante-trois mille cinq cent onze francs
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
Saint-Germain-en-Laye, ce 15 février 1876
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle
Approuvé le 20 février 1876
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
H. Wallon »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie et divers
Je soussigné Morin-Bigle, A. Morin fils, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Ecuyers, n° 11, après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer sur la deuxième partie de l’exercice 1878 et les exercices suivants devant s’élever à la somme de cinquante-deux mille cinq francs
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série approuvée par le conseil général des bâtiments civils du ministère des travaux publics, édition mil huit cent soixante-dix-sept, et des années suivantes pendant lesquelles les travaux seront exécutés.
Saint-Germain-en-Laye, ce 12 octobre 1878
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle, A. Morin fils
Approuvé le 18 octobre 1878
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
A. Bardou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Je soussigné Moutier Paul, entrepreneur de serrurerie demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Coches, 13, après avoir pris connaissance des pièces relatives aux travaux qui doivent être exécutés pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, lesquelles pièces se composent de :
1° le devis descriptif et estimatif des travaux évalués pour les ouvrages de serrurerie à la somme de dix-neuf mille quatre cents francs
2° la série des prix qui suit et les conditions particulières applicables auxdits travaux
3° le cahier des charges générales
4° les plans et détails graphiques
M’oblige envers monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à exécuter les travaux dont il s’agit en me conformant aux conditions fixées par les pièces sus énoncées et moyennant les prix ci-dessous

  1. Ferrure des vitraux, roses et autres compartiments en fer avec barlottières, pannetons, clavettes, crochets, pitons et tringlettes, y compris montage et pose de toutes les pièces. Le kilog : 2.00
  2. Scellements de ces armatures en cuivre rouge laminé, parties cintrées et droites, y compris tous les assemblages et la pose. Le kilog : 5.00
  3. Gros fers pour le comble, boulons, étriers, vis à tête carrée, équerres, y compris pose. Li kilog : 0.60
    Saint Germain en Laye, le 12 février 1880
    Approuvé l’écriture
    Paul Moutier
    Approuvé le 11 mars 1880
    Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
    Pour le ministre et par délégation, le sous secrétaire d’Etat
    Edmond Turquet »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la location d’un appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Bâtimens de la ci devant liste civile
Au vieux château
Soumission par le citoyen Leclerc Brouains, 400 l.
Je soussigné Guy Charles Jacques Leclerc Brouains, en conformité de l’arrêté du département de Seine et Oise du 3 mai dernier, et de la délibération du conseil général du district de cette commune du 12 du même mois qui autorisent, relativement aux bâtiments de la ci devant liste civile de cette commune, estimation préalablement faite desdits appartemens par un entrepreneur des bâtimens en présence d’un commissaire membre du directoire et du receveur de la régie nationale, à louer de gré à gré aux personnes qui n’auront pas évacuées leurs appartements en vertu de la loi du 27 novembre dernier, et ce pour neuf années qui auront pour époque le premier avril dernier, avec l’expresse condition
1° qu’à l’expiration desd. neuf années, lesdits locataires ne pourront rien enlever des embélissements par eux faits ou qu’ils pourront faire dans le cours dudit bail, à l’exception seulement des glaces et meubles meublant qui seront reconnus leur appartenir sans pouvoir prétendre à aucune indemnité sous quelque prétexte que ce soit, à l’effet de quoi il sera fait par lesdites adjudications de gré à gré une description de la situation des lieux dont une expédition sera remise au directoire du district, une au receveur de la régie et l’autre à la partie prenante, ensemble celle du procès verbal dressé pour l’estimation du loyer de l’appartement dont il s’agit,
2° enfin que si, dans le cours du présent bail, les personnes viennent à décéder dans le cours d’ycelui, leurs héritiers ou ayant cause seront dispensés de continuer le bail en paysant un terme de loyer à partir de celui pendant lequel elles auront laissé les lieux vacans, toutes réparations locatives faites et acquitées,
Fait l’offre et me souvent envers le citoyen Rouqave, inspecteur, pour et au nom de la régie générale de l’Enregistrement, Domaines nationaux et droits y réunis, de prendre à loyer aux charges et conditions ci-dessus spécifiées, pour neuf années commencées le premier avril dernier, avec soumission expresse relativement à l’ère républicain que l’époque du quartier d’octobre 1793 (vieux stile) partira du premier nivos,
Savoir, au vieux château, un appartement composé d’un antichambre, d’une salle à manger, cabinet à cheminée, chambre à coucher à cheminée, trois cabinets de distribution, le tout éclairé par huit croisées faisant face à la rue du vieil abreuvoir ; à l’étage au dessus, deux petites chambres, une cave et finalement un bûcher
Et ce moyennant le prix et somme de quatre cent livres que je me soumets de payer en quatre termes égaux entre les mains du receveur de la régie de la ci devant liste civile, à commencer ainsi qu’il est dit du premier avril dernier pour les trois premiers quartiers, et du premier nivos pour le quatrième, obligeant et hypothéquant à l’exécution des clauses contenues au présent tous mes biens.
Fait triple entre nous soussignés à la Montagne du Bon Air le six nivôse l’an deux de la République, une et indivisible
Rouqave, Le Clerc Brouains
Vu et ouï l’agent national provisoire, le conseil général approuve et homologue la soumission cy dessus aux conditions qu’elle contient pour être exécutée conformément aux arrêts du département et du conseil général du district des 3 et 12 may 1793 vieux stile.
En séance publique, le 14 ventôse l’an 2e de la République, une et indivisible
Les administrateurs composant le conseil général du district de Montagne du Bon Air »

Remise aux Bâtiments civils du jardin fleuriste joignant le parterre pour servir aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Frédéric Fouquier, inspecteur des Domaines et Forêts, et Xavier Dufrayer, architecte de la Couronne, chargés par Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur de la remise du jardin fleuriste, d’une part
Et Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye, chargé de la prise de possession dudit jardin par Son Excellence monsieur le ministre d’Etat, d’autre part
Nous sommes transportés dans le terrain dont il s’agit tenant au nord au parterre de Saint-Germain, à l’est à la Cité Médicis, à l’ouest aux fossés du château et bordant au sud la rue du Château-Neuf, avons reconnu qu’il contient environ 19 ares 54 centiares entre murs, et qu’il est enfin en tout conforme au plan ci annexé signé par nous.
Ce jardin fleuriste est remis par messieurs Fouquier et Dufrayer à l’administration des Bâtiments civils à titre de chantier pour le temps que dureront les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, pour faire retour au domaine de la Liste civile aussitôt les travaux [terminés].
Fait en double expédition à Saint-Germain-en-Laye ce treize avril mil huit cent soixante-trois
Signé : Fouquier, Dufrayer et Millet »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale spéciale militaire de cavalerie
Mémoire demandé par la lettre de Son Excellence le ministre de la Guerre en date du 14 mars 1809 relative à l’exécution des mesures prescrites par le décret impérial du 8 mars ordonnant qu’il sera établi pour le 1er juin 1809 dans le château impérial de Saint Germain en Laye, sous le titre d’école militaire spéciale de cavalerie, un établissement de 600 élèves et de 400 chevaux.
Observations préliminaires
Ne connaissant du décret précité que les dispositions ci-dessus énoncées, nous ne ferons qu’indiquer en masse nos idées, dont le développement doit être subordonné à l’organisation et composition de lad. école, dont nous ignorons entièrement les dispositions. Le travail subséquent et définitif de la distribution et emploi des divers corps de bâtiment ne peut se faire qu’avec une entière connaissance de ces dispositions et de concert avec monsieur l’officier général qui sera désigné pour commander cet établissement, lui seul étant à même de bien connaître tous ses besoins.
D’après cela, nous nous sommes proposés trois choses dans le présent rapport.
1° De faire connaître toutes les ressources du château de Saint Germain et l’emploi que l’on peut faire de ses différentes parties pour le service auquel il est destiné.
2° Ce qui manque aud. château pour completter le service de cette école.
3° L’apperçu général des dépenses nécessitées pour un pareil établissement.
Le plan du château de Saint Germain en Laie, bâti par François Ier, présente un D gothique, c’est-à-dire un polygone à cinq côtés inégaux flanqués par autant de pavillons en saillie ayant presque la forme de bastions. Le milieu de ce pentagone est une cour d’environ 3000 mètres de surface entourée de tous côtés par de hauts bâtiments.
Un fossé enveloppe le tout sur un développement moyen d’environ 300 mètre sur 15 de large vis-à-vis les courtines.
Quatre de ces courtines sont composées d’un rez de chaussée, entresol, 1er et 2e étage. Les rez de chaussée, entresols et 2e étage ont de 3 m. 50 à 4 m. 00 de hauteur. Leur largeur est de 10 à 12 mètres. Le 1er étage a près de 7 m. 00 de hauteur.
La 5e courtine, qui est la plus courte, contient la chapelle et ses dépendances et au dessus une très vaste pièce qui servait et peut servir encore de garde meuble.
Les pavillons ont un étage de plus que les courtines et de beaux souterrains. Neuf grands escaliers, des galeries et balcons procurent une communication facile entre toutes les parties de cet édifice.
Passons actuellement à l’emploi que nous proposons pour les différens corps de bâtiments.
La courtine du nord, dans laquelle étaient les grands appartements royaux, étant la plus étendue et ayant vue sur le parterre dont nous parlerons plus bas, nous croyons devoir la proposer pour servir de caserne. Elle est divisée en deux parties à peu près égales par un fort grand escalier qui permet deux grandes divisions pour les élèves, soit qu’on veuille les faire coucher en dortoirs ou en chambres. Chacune de ces deux grandes divisions se subdivisera en cinq subdivisions par cinq étages, c’est-à-dire rez de chausée, entresol, 1er étage où l’on établira un entresol à cause de sa grande hauteur et 2e étage. Chacune de ses subdivisions de 60 lits pourra l’être encore par des chambrées si on le juge convenable.
Une grande latrine sera établie dans l’avant-corps, au devant de l’escalier, en l’élevant dans toute la hauteur du bâtiment et en établissant des trémies à chaque étage et une double cloison avec portes à pivot et des jours dans la saillie de cet avant corps. Elle pourra suffire à tout le service de la caserne. Sa position au nord, avec un courant d’air intermédiaire est et ouest, préviendra toutes espèces de d’exhalaisons pernicieuses dans la caserne.
Le pavillon dit du nord ou du Roi, à la droite de cette courtine, offrira six étages dans lesquels on propose six salles d’exercice ou classes. Si on avait besoin d’un plus grand nombre, on les prendroit dans les entresols au 2e étage de la courtine ensuite, ou du levant. Si l’on veux des réfectoires, ils pourront être placés dans la rez de chaussée de cette courtine. On suppose que les cuisines, qui sont toutes faites, seront établies dans les souterrains du pavillon détaillé ci-dessus.
Tout le 1er étage de cette courtine, ainsi que celui du pavillon à la suite, dit de la Reine, et la courtine ensuite dans lesquels étaient les grands et petits appartements de la Reine, seront ceux du gouverneur, chambre du conseil d’administration, bibliothèque, archives, etc. Leur position centrale et la disposition des galeries et escaliers permettront à monsieur le gouverneur de voir, sans sortir de chez lui, tout ce qui se passe tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement et de se transporter au moyen d’issues particulières et dont il aurait seul la clef dans toutes les parties quelconques de l’édifice.
L’aile du midi, dont nous venons de dire que le premier étage serait affecté pour le gouverneur, pourrait loger dans ses différens étages et entresols, en y joignant les deux pavillons entre lesquels elle est comprise, tous les officiers de l’état major, écuyers et professeurs de l’établissement. On y entre du dehors de la ville par un pont dormant. La porte d’entrée, condamnée depuis plusieurs années, serait remise en état, car on suppose qu’elle servirait seule à l’entrée de MM. les élèves, officiers et professeurs. Une double porte serait pratiquée à l’autre extrémité de la voûte, côté de la cour, pour intercepter la communication entre MM. les élèves et les gens qui auraient besoin chez les personnes indiquées plus haut. Une communication serait établie dans le rez de chaussée, à droite et à gauche de cette voûte. La 1ère, à droite, pour gagner l’escalier dit de la Reine, qui serait seul affecté pour monsieur le gouverneur. La 2e, à gauche, irait gagner l’escalier conduisant aux autres logemens. Les lieux du rez de chaussée compris entre la cour et cette communication serviraient de portiers ou pour un service analogue.
La 4e courtine contient la chapelle, sacristie, logement du chapelain et une terrasse au dessus, exposée en plein midi, qui pourrait en certaines occasions servir de promenoir pour l’infirmerie.
Nous proposons d’établir cette infirmerie dans le pavillon du sud, à la suite de cette chapelle.
Les cuisines, pharmacie, laboratoires, salles de bains peuvent être placés dans les rez de chaussée et étages inférieurs, les chambres de malades, logement d’infirmiers ou salles d’officiers de santé, vestiaire et tout ce qui peut completter un hôpital de 60 malades au moins peut y trouver place. Il y a une communication ouverte avec la tribune de la chapelle. L’escalier donne dans le fossé qui, étant placé au midi, offre, ainsi que la galerie dont nous venons de parler, un promenoir agréable et salutaire aux convalescens. Nous avons préféré ce pavillon pour hôpital, à cause de son isolement des logemens d’un côté par la chapelle, et de l’autre par la courtine de l’ouest dont il nous reste à parler.
C’est dans cette courtine qu’est l’entrée actuelle. Après avoir traversé un pont dormant et une voûte, on arrive sous un vaste porche qui se prolonge de droite à gauche. On propose d’intercepter toute communication de ce côté avec les élèves en ne laissant d’ouvertures grillées que ce qui serait nécessaire à l’éclairage de ce porche. Toute cette courtine, dans laquelle était la salle de comédie, et où il faudra établir des planchers si l’on voulait y faire des logemens, ainsi que le pavillon joignant à la caserne, seroient consacrés à l’économat, c’est-à-dire aux magasins et approvisionnemens de toutes espèces, lingerie, etc. Ce côté, tirant ses jours principaux du côté de la ville, demande à ne pas être occupé par les élèves.
Nous venons de voir les ressources qu’offre le château. Passons maintenant aux objets qui lui manquent pour completter le service de cette école de cavalerie. Ce sont 1° des écuries, 2° une carrière, 3° un manège.
Nous avons d’abord pensé que les écuries dites du manège et de l’hôtel du Maine pourraient servir à cet usage en les mettant en état et en y construisant des écuries pour 100 chevaux de plus, afin de completter les 400. Mais une très grande difficulté se présente, celle de traverser des chemins publics et des rues, et de faire des acquisitions de terreins appartenants à divers particuliers.
Nous croyons donc plus simple et nécessaire à un aussi bel établissement de construire des écuries neuves à l’extrémité du parterre, le long du mur de la forêt. Deux motifs nous ont guidé dans le choix de cet emplacement. 1° La conservation de la belle vue de la terrasse. 2° La proximité des eaux pour le service de ces écuries.
Il est également nécessaire de construire un manège, car celui existant n’est qu’un jeu de paume de 11 m. 00 de largeur sur 30 m. 00 de long, ce qui est évidemment insuffisant, et les difficultés sont les mêmes que ci-dessus pour y arriver.
On propose également de faire ce manège à l’extrémité du parterre, le milieu faisant face à la route impériale dite le chemin neuf, faite à l’usage de S. M. Les écuries viendraient s’y appuyer de droite et de gauche et l’on ménageroit en arrière une cour pour les fumiers et abbreuvoirs. Une partie extérieure du côté de la forêt permettroit l’entrée et sortie des voitures de service sans passer au travers de la carrière, uniquement destinée aux évolutions.
Nous proposons d’établir dans le parterre, terrein dépendant immédiatement du château, la carrière. Cet espace serait suffisant pour permettre la manœuvre de deux escadrons. Il faudrait qu’il fut enclos de murs de 4 à 5 mètres de hauteur au dessus du sol. Les élèves s’y rendraient du château en rétablissant en bois les deux ponts des pavillons renfermant l’aile du nord.
Après avoir fait connaitre nos premières idées, nous allons passer à l’apperçu général des dépenses que nécessite un pareil établissement.
1° La chemise extérieure étant dans le plus mauvais état et plusieurs parties de trumeaux et ceintres menaçant d’une ruine très prochaine, il est nécessaire de faire un ravalement général dont le développement peut être évalué à :
22000 m. carrés de ravalement, que nous estimons, y compris les reprises, à 3 f. l’un : 66000 f.
Les reprises et ravalements ou crépis intérieurs sont doubles, ce qui nous donne 44000 m. carrés à 3 f. 00 l’un : 132000 f.
[Total :] 198000 f.
Les neuf dixième des croisées à petits bois doivent être renouvellés, une partie des portes, et on estime d’après l’expérience que la menuiserie, peinture, vitrerie, serrurerie etc. égale la maçonnerie à 198000 f.
[Total :] 396000 f.
Pour la réparation des couvertures, terrasses et plomberie : 20000
Celle des eaux pour les conduire dans les cuisines, bains, etc. : 5000
La construction des latrines et fosse : 10000
Le rétablissement des deux ponts, fermeture de la cour intérieure, etc. : 10000
Le rétablissement de la chapelle et tribune : 10000
Total des ouvrages à faire au château : 451000, ci 451000 f.
Ouvrages neufs
Ecuries, manège, carrière
240 m. courans d’écuries doubles à 800 f. l’un par estimation : 192000
70 l. courans de manège à 1000 f. l’un par estimation : 70000
1000 m. de murs de clôture à 65 f. l’un : 65000
Total des ouvrages neufs : 327000, ci 327000 f.
Environ 1/6 en sus pour dépenses imprévues, ci 130000
Total général : 908000 f.
A Versailles, le 16 mars 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet

Rapport du directeur
La dépense portée dans le rapport ci-dessus comprend celle nécessaire par aperçu pour porter à sa perfection l’établissement ordonné à Saint Germain. Je vais indiquer les moyens les plus économiques de satisfaire en peu de tems aux ordres de Sa Majesté, qui exige que le 1er juin les élèves puissent être logés.
Pour la réparation générale des couvertures : 10000 f. 00
Pour disposer dans la courtine du nord A le logement des 600 élèves, y compris les réparations en maçonnerie de cette courtine seulement (la partie supérieure du bâtiment est entièrement délabrée sur toutes les faces intérieures et extérieures du château) : 115000 f. 00
Pour disposer le logement de MM. les officiers d’état major de l’école et des employés, pour le plus strict nécessaire : 10000 f. 00
Pour l’établissement d’une grande latrine indiquée dans le rapport : 10000 f. 00
Pour les cuisines, la buanderie, l’infirmerie, les salles de dissipline, les corps de garde, etc. etc. : 10000 f. 00
Dépenses imprévues : 5000 f. 00
[Total :] 160000 f. 00
Après l’exécution de ces travaux, qui peuvent être achevés à l’époque fixée, les élèves et les officiers de l’état major pourront entrer de suite dans l’établissement. Les écuries de l’hôtel du Maine, contenant 400 chevaux, pourront être employées au service de l’école. Il est vrai qu’elles en sont séparées par une isle de maisons indiquée au plan, mais les maisons, dont la propriété peut être évaluée à 120000 f. pourroient, par la suite, être achetées ou échangées contre des domaines, dans le cas où Sa Majesté n’ordonneroit pas le construction des écuries neuves.
Le manège B pourra aussi servir à l’école, mais il est très petit et insuffisant. La construction d’un grand manège convenable pour l’établissement coûtera environ 80000 f. 00.
Quant au logement de monsieur le gouverneur, comme il y aura des décorations intérieurs à ajouter aux distributions actuelles, c’est une dépense sur laquelle on ne peut présenter aucun apperçu avant de connoitre, à cet égard, les intentions de Son Excellence le ministre de la Guerre. Le renouvellement des croisées, les boiseries, parquets, tentures, cheminées en marbre etc. etc. couteront environ 8000 f. 00.
A Saint Germain, le 16 mars 1809
Pour le directeur des fortifications, le sous directeur
Malus »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Rapport à Sa Majesté l’empereur et roi
Du 5 novembre 1809
Sire,
Votre Majesté a, par son décret du 8 mars dernier, affecté au service de la nouvelle école militaire de cavalerie le château de Saint Germain, borné à un massif de bâtimens qui entoure une cour longue et étroite. Ce château peut suffire pour caserner, en chambrées, 600 élèves et loger les fonctionnaires militaires et civils qu’il est indispensable de placer près d’eux pour leur surveillance et leur police, mais il n’offre aucune ressource pour les exercer aux manœuvres, surtout de celles de la cavalerie.
J’ai fait examiner les environs du château pour trouver un emplacement convenable. Cet examen a donné lieu à un premier projet qui m’a paru ne pouvoir être adopté.
Il s’agissoit de prendre le parterre pour former la carrière et d’adosser les écuries et le manège au mur de la forêt faisant face au château.
Ce projet avoit le grand inconvénient de mettre les écuries à une distance immense de la caserne, et de rendre la surveillance extrêmement difficile dans les moments où les élèves panseroient leurs chevaux ou seroient au manège. L’espace étoit d’ailleurs insuffisant pour les bâtimens accessoires dépendans du service des écuries. Tout étoit à construire.
Par un second projet, on laissoit le parterre à la ville. On se rejettoit sur l’autre face du château, en s’étendant à sa droite jusqu’à la terrasse.
Ce projet avoit le même inconvénient que le premier. Les écuries étoient à l’extrémité de la carrière, la surveillance étoit encore plus difficile, la cour des écuries étant entourée de tous côtés par des bâtimens qui empêchent qu’on ne la découvre du château. Il falloit acheter un terrein très vaste appartenant à différens particuliers et sur lequel est bâti un assez grand nombre de maisons, dont on n’auroit pu tirer aucun parti, qui auroient gêné pour les manœuvres, que par conséquent l’on auroit été dans la nécessité d’abattre, on bouchoit un chemin public, l’entrée principale du château étoit fermée, ou pour la conserver telle qu’elle est, il falloit laisser comme cela est aujourd’hui une rue qui séparoit la carrière du château. Cette carrière se trouvoit aussi traversée par la route que suit Votre Majesté pour se rendre dans la forêt. Enfin, les élèves avoient la vue sur la promenade publique, ce qui pouvoit faciliter leurs communications au dehors.
Ces deux projets en ont fait naître une troisième, qui réunit les avantages des premiers sans avoir aucun de leurs inconvéniens.
Dans le projet, le parterre est affecté à la carrière. Dans un terrein qui est en avant de l’une des faces du château, on place d’abord les écuries des chevaux d’escadrons, que les élèves doivent panser. Des fenêtres du château, on place sur l’espace qui reste vide entre les deux corps d’écuries et qui sert à la fois de cour des pansemens et de manège découvert. Dans le fond, on établit le manège couvert, avec des écuries de droite et de gauche pour les chevaux de manège n’ayant point de communication avec celle des chevaux d’escadron. En arrière du manège couvert sont les écuries pour les chevaux d’artillerie et de fourgons, l’infirmerie, la forge, les atteliers du sellier, les logemens des personnages employés pour le service des écuries. Le chemin public est conservé, de même que l’entrée principale du château. Les élèves n’ont vue que sur la carrière ou sur les écuries et le manège. Le château se trouve parfaitement encadré, tous les bâtimens sont réunis. Ceux qu’il faut acquérir, et c’est un objet de peu de valeur, sont disposés de manière à pouvoir être facilement appropriés au service auquel ils sont destinés. Avec tous ces avantages, ce projet aura encore celui de laisser pour des dépôts de cavalerie une garnison commode où l’on pourra recevoir 400 chevaux aussitôt que les nouvelles écuries seront construites.
Je joins à ce rapport les 3 plans qui, en présentant l’ensemble des bâtimens, mettra Votre Majesté en état de juger celui des 3 projets qui mérite la préférence, sous le rapport de la dépense le dernier l’emporte sur les deux autres.
Le premier projet couteroit 620000 f.
Le second 504000 f.
Le troisième 586000 f.
La différence sur le premier projet est de 34000 f. en faveur du 3e et, s’il est plus cher de 82 mille francs que le second, il faut remarquer que l’école aura des écuries neuves et le casernement de quoi loger des troupes, ce qui n’auroit pas lieu dans le second projet. J’ajoute qu’en arrachant les arbres, l’emplacement du parterre est tout préparé, tandis que les terreins à acquérir de l’autre côté du parterre auront besoin d’être nivellés.
Le seul inconvénient du 3e projet, c’est de priver les habitans de Saint Germain de la jouissance du parterre. Mais je fais observer à Votre Majesté que le parterre sert moins de promenade que de passager pour aller sur la belle terrasse, à laquelle on arrivera, comme aujourd’hui, et par la forêt et par la nouvelle route que V. M. suivra pour s’y rendre en longeant le mur de l’école. Une considération importante que je ne dois pas omettre, c’est que, dans le second projet, avant de commencer aucune construction, il faudroit débourser de suite environ 250000 f. pour le prix des jardins et maisons à acquérir, tandis que dans le 3e projet, les acquisitions ne s’élèvent qu’à 40000 f.
Si V. M. pense que la seule objection à faire contre ce projet, qui présente d’ailleurs tant d’avantage, ne doit pas le faire rejetter, et que l’intérêt d’un établissement dont la ville elle-même profitera doit l’emporter sur un objet de pur agrément, lorsqu’il est si facile de le remplacer, je la prie d’approuver le projet de décret que j’ai l’honneur de lui soumettre.
Le ministre de la Guerre »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Vieux château
Mémoire sur la distribution intérieure de la portion du château de Saint Germain proposée pour caserne à l’usage de MM. les élèves
N’ayant reçu aucune instruction quelconque relative à l’organisation de ce nouvel établissement, nous avons supposé
1° que les élèves logés par chambre de 10 à 15 lits
2° l’ameublement de leur caserne, le même que celui des vélites à cheval de la garde de S. M.
3° les élèves couchant seuls, leur lit d’une dimension d’environ 0 m. 82 (2 p. 6 po.) avec une ruelle d’au moins 0 m. 50 (1 p. 6 po.)
4° les alimens préparés en commun dans les cuisines existantes et les élèves mangeant dans leurs chambres suivant l’usage des troupes
5° enfin les mêmes études qu’à l’école militaire de Saint Cyr.
Ayant rassemblé toutes nos idées à cet égard, nous les avons communiquées à monsieur le général Bellarend, commandant de la dite école, et ce n’est que d’après ses conseils et ses différentes observations que nous nous sommes arrêtés au projet qui fait l’objet du présent mémoire.
Dans notre rapport succinct du 15 de ce mois, nous supposions qu’il seroit établi un entresol dans le 1er étage de l’aile du nord, proposée pour caserne. Différens motifs nous ont fait rejetter cette première idée. Le 1er est le défaut d’air dudit entresol, dont la seule partie inférieure eut été éclairée, ainsi qu’on en peut juger par l’inspection du profil. D’ailleurs la construction d’un plancher neuf dans toute cette partie eut jetté dans une dépense énorme, dont on peut se passer puisque l’on a suffisamment de place. Toutefois, la raison principale qui nous a déterminé est la nécessité d’avoir pour les salles d’instruction destinées à réunir un grand nombre de personnes des pièces bien éclairés, d’une grande dimension et surtout d’une très grande hauteur pour y maintenir plus efficacement la pureté de l’air.
Le 1er étage d’une hauteur de 7 m. 00 (11 p.) présente à cet égard tous les avantages que l’on peut désirer pour un pareil service.
C’est d’après ces considérations et pour retrouver tous les emplacemens nécessaires que nous avons fait les modifications suivantes à notre premier apperçu.
Nous affections seulement l’aile du nord, le pavillon ensuite et partie de l’aile du Levant pour le service des élèves.
Pour suppléer aux pièces que nous ont offert les entresols du 1er étage, que nous ne construirons pas, il faut ajouter au corps de bâtiments ci-dessus le pavillon de l’horloge et le 1er étage de l’aile du levant.
Nous construirons toujours nos latrines dans l’avant-corps du milieu de l’aile du nord et l’on y accédera à chaque étage de toutes les parties de la caserne par des galeries ou corridor.
Le grand escalier du milieu et celui de l’angle formé par les ailes du nord et du levant seront seuls affectés à l’usage de MM. les élèves. Alors cette caserne au lieu de se diviser en deux parties à peu près égales le sera en trois.
Le rez de chaussée nous donnera 17 chambres qui l’une dans l’autre offrent de quoi placer 179 lits
L’entresol au dessus 19 chambres pour 223 lits
Le 2e étage au dessus 23 chambres pour 204 lits
Total 606 lits
Il y a en outre à chacun de ces étages une chambre particulière destinée à un officier de l’état major chargé de la surveillance de MM. les élèves.
La position des murs de refend ne nous a pas permis une division exacte dans la chambrée, mais cela devient à peu prés indifférent, les plus faibles étant de dix lits et les plus fortes de 14. Huit sont de six lits seulement, mais comme elles sont contiguës deux à deux, cette différence n’apporte aucune disparité à la division générale.
Au rez de chaussée et 2e étage, en profitant des ouvertures existantes dans les gros murs, on a pratiqué du costé de la cour un corridor pour communiquer à couvert d’une extrémité de la caserne à l’autre. A l’entresol, cette communication se fait par le moyen de la galerie.
Pour le 1er étage les communications de ce genre deviennent inutiles. On pourra cependant, si on le juge convenable, passer à volonté d’une pièce dans une autre. Mais des arrivées séparées ont été ménagées pour chacune de ces pièces, lesquelles par la nature du service auquel on le destine doivent avoir leurs entrées particulières. Il y en a 9, savoir quatre très grandes de 15 à 18 mètres de long sur 10 de largeur, éclairées des deux côtés pour salles de dessin et de fortification. Quatre autres d’environ 10 mètres de long sur 10 de largeur, dans lesquelles on pourra établir des gradins pour les cours de mathématiques et de langue. Et enfin la bibliothèque de même dimension, laquelle se trouvera contiguë avec l’appartement de monsieur le gouverneur.
Pour effectuer ces dernières dispositions, il suffit de prolonger de l’entresol au 1er étage un escalier jusqu’à présent utilité et de construire un petit tambour pour communiquer dans la chambre du pavillon du nord.
Nous croyons que ces différentes distributions remplissent le but que l’on s’est proposé. Nous pensons également que l’irrégularité du local ne permettoit pas d’en tirer un meilleur parti pour un tel service.
On a tâché d’obtenir dans le plan toute la simplicité dont il étoit susceptible en ne touchant que le moins possible aux grosses constructions. Aussi n’y a-t-il dans tout ce que l’on propose que deux baies à percer dans des murs de refend sur la moitié environ de la hauteur de l’étage et dont l’ouverture ne pourra porter aucun préjudice à la solidité de l’édifice. Nous pensons que la distribution proposée, loin de l’altérer en rien, ne peuvent au contraire qu’en donner une plus grande aux planchers, car il suffit de jetter un coup d’œil sur l’épaisseur des murs de face pour se convaincre qu’ils sont en état de supporter les plus grandes charges. En effet dans l’état actuel des choses, chaque étage est divisé et subdivisé par un grand nombre de petites distributions et d’entresols qui en chargent les planchers d’une manière très inégale. En détruisant toutes ces constructions élevées par le caprice des divers particuliers qui ont successivement occupé ces appartements, nous les déchargeons d’un lourd fardeau, tandis que nos cloisons en pan de bois placées simétriquement, tout en soutenant les portées supérieures n’apportant qu’une charge égale et très médiocre aux étages du dessous.
Les élèves ne devant point faire de la soupe dans leurs chambres mais dans les belles cuisines de première construction, nous croyons devoir proposer le bouchement des cheminées, qui deviennent inutiles, en plâtras et plâtre, tant à cause du maintien de la propreté dans les chambres que pour arrêter l’entrée du froid dans la mauvaise saison.
Les croisées de tous les étages, le rez de chaussée excepté, étant de toute la hauteur d’un plancher à l’autre, nous croyons devoir faire recouper à hauteur d’appui celles qui pourroient encore être d’un bon usage, et de faire remplir le dessous en maçonnerie. On y trouvera une grande économie, dans la réparation actuelle, dans les entretiens subséquens, et les chambres n’en acquéreront que plus de salubrité.
Presque toutes les pièces étant parquetées en vieux feuillets, dont les 5/6e au moins sont hors de service, tout doit être considéré comme devant être recarrelé à neuf, car le peu de carreaux qui pourront rester en place couvrira à peine la dépense de l’enlèvement des vieux parquets.
Beaucoup de pièces sont garnies de débris de vieux lambris qui seront enlevés, et l’on couvrira les murs d’un nouvel enduit qui sera peint de deux couches à la colle.
Toutes les menuiseries vieilles ou neuves seront peintes à l’huile en jaune sur 2 couches.
Il ne nous reste plus qu’à parler des cuisines, prisons, corps de garde, hôpital et chapelle pour complétter ce qui concerne le régime intérieur des élèves. Ces objets seront le sujet d’un autre mémoire que nous adresserons sous peu, ainsi que celui sur les ravalements extérieurs et intérieurs de tout l’édifice, et les latrines, objet extrêmement important qui doit aller de front avec les réparations intérieures.
Versailles, le 28 mars 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Place de Saint Germain
Département de Seine et Oise
Ecole impériale militaire spéciale de cavalerie
Rapport demandé par la lettre de S.E. le ministre de la Guerre (bureau des écoles militaires) en date du 11 juillet 1809 sur les divers projets présentés jusqu’à ce jour concernant les terreins qu’il est indispensables d’annexer au château de Saint Germain en laie pour complétter l’établissement de l’école impériale militaire spéciale de cavalerie
Le décrit du 8 mars dernier affectant le château de Saint Germain en Laie pour le service de l’école impériale de cavalerie, dans le projet très succinct que nous avons envoyé le 16 dudit mois, ayant considéré le parterre comme faisant partie intégrante dudit château, nous avons en conséquence établi nos dispositions de manière à trouver tous les emplacemens nécessaires à un établissement de ce genre dans ledit parterre et le château sans être obligé d’y joindre différens terreins et bâtimens avoisinant, autrefois dépendans du château et maintenant aliénés, ni même aucun des autres bâtimens affectés jusqu’à ce jour au service de la Guerre.
Le parterre faisant une des promenades les plus fréquentées de la ville, ou plutôt servant habituellement de passage pour se rendre sur la terrasse et dans la forêt, plusieurs habitans ont cru devoir, en adressant au ministre quelques observation sur ce 1er projet qui devoit nécessairement les priver de cet emplacement, en présenter un second tendant à faire renter au domaine différens terreins ou maisons joignant le château dont ils faisoient partie autrefois. Ce 2e projet, ne pouvant remplir que très imparfaitement le but que l’on se propose, a donné lieu à un 3e projet mixte qui semble réunir toutes les conditions nécessaires pour compléter cet établissement.
Avant de comparer les trois projets entr’eux, nous commencerons par présenter l’état des divers emplacemens qui manquent au château pour completter les différens services nécessaires à cette école.
Ce qui se présente d’abord est un manège couvert et une carrière assez spacieuse pour faire manœuvrer au moins deux escadrons de 150 chevaux chacun.
Passons aux bâtimens dont l’usage est indispensable :
1° des écuries doubles, sellerie etc. pour les deux escadrons, ce qui demande une longueur de 230 m. 00
2° pour les écuries id., sellerie etc. de 100 chevaux de manège : 100.00
3° un amphithéâtre pour les démonstrations et cours d’arts vétérinaires : 15.00
4° pour les infirmeries, pharmacies, etc. : 80.00
5° pour les chevaux, hangards etc. nécessaires à l’artillerie : 30.00
6° pour les salles d’armes : 50.00
7° enfin pour les forges, latrines et autres bâtimens accessoires : 20.00
Longueur totale : 525 m. 00
Voyons actuellement lequel des trois projets nous procurera le plus convenablement une carrière, un manège couvert et 525 mètres courans de bâtimens (263 toises environ).
Il ne s’agit dans le 1er projet (feuille 1ère) que d’enclore le parterre et de construire la totalité des bâtimens ci-dessus détaillés. Nous les avons placés à l’extrémité de la carrière, le long de la forêt, pour conserver les belles vues du parterre et l’intégrité de la carrière. On est libre de donner une toute autre direction à ces bâtimens à construire mais, quelque soit la combinaison que l’on adopte, ce projet aura toujours le très grand défaut d’offrir à MM. les élèves un trop long trajet à parcourir depuis leur quartier jusqu’au manège et écuries, ce qui nuiroit beaucoup à la surveillance et feroit perdre beaucoup de temps.
Dans le 2e projet (feuille 2e), où les écuries du Maine, du manège et les grandes écuries offrent autant et même plus de locaux qu’il n’est besoin pour le service, on éprouve les mêmes difficultés pour la surveillance et les distances. Le manège couvert à construire étant placé dans la cour des écuries dites du manège, on trouvera dans les jardins environnans un fort beau manège découvert.
Les terreins à acquérir étant divisés en deux parties par la route impériale, cette vaste étendue ainsi partagée devient insuffisante pour former une carrière convenable, car pour lui donner l’espace nécessaire il faudroit réunir ces deux parties en un seul enclos, détruire la plantation de la route impériale et par conséquent toute la beauté de l’entrée de Saint Germain et faire passer l’empereur et toute sa cour au travers de l’enceinte de l’école, chose inconvenante sous tous les rapports.
Un autre désavantage de ce projet seroit d’acquérir à grands frais des maisons et jardins agréables pour les détruire ensuite. Les conserver seroit manquer tout à fait le but que l’on se propose.
Dans le 3e projet (feuille 3e), on fait l’acquisition des terreins et bâtiments restants de l’ancien château neuf, compris entre le château, le chemin au midi dudit château, la terrasse et le parterre. Pour ne point séparer l’ensemble des dépendances de l’établissement, on change la direction d’une très petite portion de la route impériale ainsi qu’on peut le voir au plan. Cette disposition entraîne nécessairement après elle le déplacement d’une des grilles et logement de portier de F’ en P’.
Nous pensons que ce projet mixte, résultat de la discussion et d’un sévère examen des lieux, renferme tous les avantages que l’on peut désirer. Les écuries, manège etc. se trouvent très rapprochés et dans la direction du château. La surveillance la plus sévère peut être exercée et M. le commandant, des croisées du château, voit dans les endroits les plus reculés, tant des écuries que de la carrière. De plus, le plan, en offrant un ensemble très simple et très régulier, se lie parfaitement avec le château et le parterre, lesquels, par cette disposition, ne forment plus qu’un même tout. Nous croyons donc que ce dernier projet, d’après ces motifs, doit obtenir la préférence sur les deux autres.
Avant de comparer entr’elles les dépenses qu’entraineroit l’entière exécution de chacun d’eux, nous allons présenter celle que nécessite le parfait rétablissement du château, qui est le même dans tout les cas et dont la plus grande partie est achevée, et le tableau de la valeur des différentes propriétés dont on se proposer l’acquisition dans les 2e et troisième projets.
Etat sommaire des dépenses nécessaires pour le parfait rétablissement du château
1° Pour la réparation des couvertures du pan de bois de la chapelle : 14300 f. 00
2° Pour les dispositions intérieurs nécessaires au casernement de MM. les élèves : 130000.00
3° Pour le ravalement extérieur de trois pavillons et de deux courtines : 45000.00
4° Pour le ravalement de la cour : 40000.00
5° Pour la construction des latrines : 7200.00
6° Pour rétablir les couvertures du pavillon de la Reine : 3440.00
7° Pour mettre en bon état la courtine du couchant pour recevoir tout ce qui concerne l’économat, l’établissement d’un plancher pour une 2e salle d’étude etc. : 36000.00
8° Pour établir dans le pavillon du midi tout ce qui peut avoir rapport à un hôpital de 60 lits, salles de bains, pharmacie et logemens de sieurs, médecins, chirurgiens etc. : 15000.00
9° Pour rétablir les divers logemens du pavillon de la chapelle pour logemens d’officiers : 10000.00
10° Pour rétablir tous les logemens de la courtine du midi dans lequel est compris celui de M. le gouverneur : 30000.00
11° Pour le rétablissement de la chapelle et de la grande pièce au dessus des tribunes et petites pièces de la galerie : 10000.00
12° Pour le pavage de la cour : 10000.00
13° Pour l’établissement d’un grand réservoir d’eau pour l’usage journalier de la maison et conduite de distribution dans les diverses parties de la maison : 10000.00
14° Pour rétablir ou réparer les couvertures en plomb des pavillons du midi, de la chapelle et celle de la chapelle : 8000.00
15° Pour rétablir en ciment tous les solins des chaineaux : 2000.00
16° Pour achever le ravalement extérieur des façades : 65000.00
17° Pour frais imprévus : 12040.00
18° Pour les ouvrages ordonnés aux grandes écuries, écuries du Maine et du manège pour le service provisoire : 22020.00
Total : 450000 f. 00
Tableau des terreins et propriétés dont l’acquisition est proposée pour l’école impériale militaire de cavalerie
Suivant le projet raisonné, c’est-à-dire entre le parterre et le chemin au midi du château
1° Une maison, jardin etc., propriété Bazire : montans de la valeur d’après le reveneu net au rôle des contributions : 5000 f. 00 ; montans de la valeur approximative d’après les convenances et les localités : 12000 f. 00
2° Propriété du sieur Legrand, graveur : 4000.00 ; 8000.00
3° Tannerie en activité du sieur Houette : 4000.00 ; 14000.00
4° Propriété du sieur Boucher, couvreur : 1200.00 ; 3000.00
5° Jardin du sieur Hardel : 3000.00 ; 3000.00
[Total :] 17200.00 ; 40000.00
Au midi dudit chemin, à droite et à gauche de la route impériale
6° Propriété Bardel : 32000.00 ; 60000.00
7° Idem Guy : 16000.00 ; 50000.00
8° Idem Bachelery : 14000.00 ; 30000.00
9° Maison Hardel : 15000.00 ; 17000.00
10° Maison Douard : 24000.00 ; 34000.00
11° Idem Curie : 5000.00 ; 10000.00
12° Jardin Haquenier : 500.00 ; 3000.00
13° Idem Guyon : 1000.00 ; 6000.00
Total : 124400.00 ; 250000.00
Ainsi, on peut estimer la valeur totale de ces terreins pour acquisitions à la somme de 250000 f. 00
Et pour la partie seulement entre le parterre et le chemin à celle de 40000.00
Passons maintenant aux estimations
1er projet du 15 mars sans aucune acquisition
1° Murs de clôture, 1000 mètres courans à 60 f. 00 l’un : 60000 f. 00
2° Constructions neuves en rez de chaussée, 525 m. courans à 800 f. 00 l’un : 420000.00
3° Idem en 1er étage pour logements d’écuyers, piqueurs, etc., 125 m. à 300 f. l’un : 50000.00
4° Construction du manège, par estimation : 80000.00
5° Pour établir des eaux aux écuries, le régulage des terrains et pour les frais imprévus, par estimation : 10000.00
[Total :] 620000.00
Pour le château : 450000.00
[Total :] 1070000.00
Nota. Il existe entre cette estimation et celle de notre premier rapport du 16 mars une différence en plus d’environ 162000 f. Elle provient des établissements d’artillerie et d’escrime dont nous n’avons eu connaissance que par le décret du 17 juin, lesquels ne sont point portés dans ledit rapport, et de la rapidité avec laquelle le 1er apperçu a été rédigé.
2e projet proposé par quelques propriétaires de Saint Germain
1° Murs de clôture, 1500 m. courans à 60 f. l’un : 90000 f. 00
2° Rétablissement de bâtimens tant au 1er étage qu’au 2e pour les approprier à leur nouveau service, 660 m. courans à 120 f. 00 l’un : 79200.00
3° Construction du manège, par estimation : 80000.00
4° Achats de terreins, par estimation : 250000.00
5° Pour établir des eaux aux écuries, recyclage des terreins et frais imprévus, par estimation : 4800.00
[Total :] 504000.00
Pour le château : 450000.00
[Total :] 954000.00
Nota. Il y a plusieurs portions de murs existantes, lesquelles dans ce cas ci pourront servir en y faisant les exhaussemens convenables, mais comme ce terrein, subdivisé en diverses propriétés, présente une très grande différence dans les niveaux des sols, il y auroit à faire des mouvemens de terres très considérables dont nous estimons que la dépense seroit couverte par la valeur des matériaux provenant de la démolition des différentes maisons et clôture de jardins.
3° Projet mixte arrêté le 10 juillet par M. le directeur des fortifications, M. le chef de bureau des écoles et nous
1° Murs de clôture, 1160 m. courans à 60 f. 00 l’un : 69600 f. 00
2° Constructions neuves en rez de chaussée, 420 m. courant à 800 f. l’un : 336000.00
3° Idem en 1er étage pour logements d’écuyers, piqueurs, etc., 125.00 m. courans à 400 f. 00 l’un : 50000.00
4° Changement pour rétablir la clôture de la terrasse en transportant la grille de Q en P et changement de la route impériale, par estimation : 6000.00
5° Construction du manège, par estimation : 80000.00
6° Achats de terreins, par estimation : 40000.00
7° Pour établir des eaux aux écuries, le réglage des terreins et pour les frais imprévus, par estimation : 4400.00
[Total :] 586000.00
Pour le château : 450000.00
[Total :] 1036000 f. 00
Si l’on ne considéroit que les dépenses, le 2e projet devroit avoir nécessairement la préférence sur les deux autres et le troisième sur le premier.
Il ne reste donc plus qu’à décider si la somme de 82000 f., différence entre l’estimation du 2e au 3e projet, doit faire rejetter ce dernier. Nous pensons au contraire que, la somme fût-elle double de celle-ci, il devroit encore obtenir la préférence.
Nous terminons le présent rapport en présentant le tableau des sommes nécessaires de manière à pouvoir établir l’instruction et le service de cette maison sur le même pied qu’à l’école impériale de Saint Cyr, conformément à l’art. 5 du décret du 17 juin dernier.
Nous supposons cependant qu’en attendant la construction des écuries et autres bâtimens, les chevaux, écuyers, piqueurs, etc., seront provisoirement placés aux écuries du Maine, du manège, etc., servant actuellement de casernement, et que les élèves se rendront militairement du château auxdites écuries chaque fois que l’instruction ou le service l’exigeront.
Tableau des fonds nécessaires pour faire la réparation du château de Saint Germain, la construction d’un manège et la fourniture et clôture d’une carrière.
Détails des ouvrages :
Arrangement du château : pour le 1er projet : 450000 f. 00 ; pour le 2e projet : 450000 f. 00 ; pour le 3e projet : 450000 f. 00
Construction du manège : pour le 1er projet : 80000.00 ; pour le 2e projet : 80000.00 ; pour le 3e projet : 80000.00
Murs de clôture : pour le 1er projet : 60000.00 ; pour le 2e projet : 90000.00 ; pour le 3e projet : 70000.00
Changement de la route impériale etc. : pour le 3e projet : 6000.00
Achats de terreins : pour le 2e projet : 250000.00 ; pour le 3e projet : 40000.00
[Totaux :] pour le 1er projet : 590000.00 ; pour le 2e projet : 870000.00 ; pour le 3e projet : 646000.00
Sur quoi il y a en fonds pour l’exercice courant : 300000.00
Partant il faut un nouveau fonds de : pour le 1er projet : 290000.00 ; pour le 2e projet : 570000.00 ; pour le 3e projet : 346000.00
A Versailles, le 22 juillet 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Ecole impériale militaire de cavalerie
Projet du casernement de l’école impériale de Saint Germain d’après les dispositions du décret impérial du 17 mai 1809
L’école étant composée de 600 élèves partagés en deux escadrons de trois compagnies de cent hommes chacune, nous croyons, d’après le dispositif du local destiné pour caserne, que l’on peut proposer leur casernement de la manière suivante, d’après la situation des corridors et escaliers.
On peut néantmoins former d’autres combinaisons, mais nous croyons que celle-ci est la plus simple de toutes.
Les élèves seront logés
1° au rez de chaussée, composé de 13 chambrées pouvant recevoir ensemble 135 hommes
2° à l’entresol composé de 19 chambrées pouvant recevoir 225 hommes
3° au 2e et 3e étage composés de 21 chambrées pouvant recevoir 244 hommes
Il suit de là qu’un escadron, qui est de 300 hommes, ne peut être en entier logé dans un des étages.
On peut accéder à l’entresol par deux escaliers en noyeau et au 2e seulement par le grand escalier.
Nous avons d’après cela environ deux demi compagnies de chaque escadron au rez de chaussée, à portée de leurs escaliers respectifs. Le 1er escadron à l’entresol et le 2e et 3e étage de la manière suivante :
1er escadron
1ère compagnie
Rez de chaussée
Numéro des chambrées :
5 : 10
6 : 10
8 : 10
9 : 10
10 : 10
11 : 5
12 : 10
14 : 10
15 : 10
16 : 13
[total :] 103
2e compagnie
Entresol
17 : 10
18 : 12
19 : 9
20 : 8
21 : 7
22 : 8
23 : 15
24 : 8
25 : 14
31 : 7
[total :] 98
3e compagnie
Entresol
26 : 16
27 : 13
28 : 10
29 : 10
32 : 15
33 : 15
34 : 20
[total :] 99
[total du premier escadron :] 300
2e escadron
1er compagnie
Rez de chaussée
1 : 28
2 : 10
3 : 10
4 : 7
7 : 5
2e et 3e étage
44 : 10
45 : 10
46 : 5
47 : 15
[total :] 100
2e compagnie
2e et 3e étage
36 : 10
37 : 10
38 : 5
39 : 10
40 : 20
41 : 20
42 : 15
43 : 15
[total :] 105
3e compagnie
2e et 3e étage
49 : 10
50 : 6
51 : 10
52 : 10
53 : 10
54 : 28
55 : 5
56 : 20
[total :] 99
[total du deuxième escadron :] 304
[total :] 604
Il y a en outre
1° au rez de chaussée un corps de garde et prisons, et une chambre de surveillance (n° 13)
2° à l’entresol un logement complet pour l’adjudant du 1er escadron avec un escalier particulier pour y arriver (n° 30)
3° au 2e et 3e étage un logement semblable pour le 2e adjudant (n° 48) et une chambre de surveillance (n° 35)
Versailles, le 23 juillet 1809
Le capitaine au corps impérial du génie en chef
Derouet »

Rapport sur les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Service du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain en Laye
Ecole spéciale impériale militaire de cavalerie
Rapport sur les travaux indispensables à exécuter pendant 1812 à l’école spéciale impériale militaire de cavalerie établie dans la place de Saint Germain en Laye pour assurer le service de ladite école militaire
Les réparations qu’exigent les bâtimens de l’école spéciale impériale militaire de cavalerie et les autres travaux que commande son établissement, les demandes faites à cet égard par M. le général commandant, et enfin l’ordre et la régularité qu’il convient de mettre dans l’exécution de ces travaux, tous ces motifs réunis ont fait penser qu’il convient de déterminer dès le commencement de l’année la nature et l’espèce de ces travaux dont les besoins les plus indispensables du service de l’école de cavalerie commandoient l’exécution pendant le cours de la campagne.
A cet effet, l’officier du génie chargé de la direction des travaux de l’école a écrit le 13 janvier dernier à M. le général clément une lettre dont copie est annexée sous le n° 1. Par cette lettre, l’officier du génie invite M. le commandant de l’école à faire connoître quels seroient les travaux qui, indépendamment de ceux dits d’entretiens courans, seroient les plus indispensables quant au présent pour assurer le service de l’école et quels seroient les moyens de l’école pour faire face à la dépense résultante de ces travaux.
En réponse à la lettre sus relatée, M. le général Clément a écrit celle dont copie est également jointe au présent rapport sous le n° 2.
Par cette lettre, M. le général Clément fait connoître, qu’indépendamment des travaux d’entretiens courans, le bien du service réclame de jour en jour la continuation de la construction du mur d’enceinte autorisée par décisions des 7 juin et 2 août 1811, et qu’il importe plus que jamais, vu l’augmentation de l’effectif de l’école, que la construction de ce mur soit achevée cette année.
M. le général Clément observe en outre que, pour faire face à la dépense résultant de ces travaux, le conseil d’administration de l’école ne peut connoître dès à présent ce que la situation de sa caisse lui permettra de faire pour acquitter les constructions neuves, mais que l’on peut compter dans tous les cas sur une somme de 15000 f. pour couvrir les dépenses d’entretiens courans.
Le mémoire ci-joint, coté n° 3, des ouvrages ordonnés et exécutés à l’école militaire pendant 1811 indique la situation de ces travaux et celle de leur comptabilité à l’époque du 31 décembre de la même année.
Il en résulte :
1° que sur la totalité des fonds faits montant à 65500.00
Il n’a été dépensé que la somme de 41064.64
Et que partant il reste disponible celle de 24435 f. 36
2° que sur la dépense montant à 41064.64, il n’a été payé à compte par l’école qu’une somme de 10000 f. qui, au terme de la lettre de M. le chef de la division du Génie en date du 13 novembre 1811 et dont copie est y annexée sous le n° 4, devoit être spécialement affectée aux dépenses d’entretiens, cy 10000.00
Et que par conséquent il reste dû sur 1811 : 31064.64
Cette somme de 31064 f. 64 restant due sur un exercice qui vient de finir, il est indispensable d’en assurer le payement tel que l’indique également la lettre sus relatée sous le n° 4.
Quant à la somme de 24435 f. 36 restant disponible sur celle de 65500 f. accordée pour 1811, elle doit être employée à la continuation de la construction du mur d’enceinte, côté au plan ci-joint sous le n° 5, de C en A et de I en L, et à celle du mur d’appui A P, et d’après le compte qu’on s’en est rendu, elle dit suffire pour achever ces murs, si toutesfois il ne se rencontre pas lors de leur exécution quelques circonstances difficiles à prévoir à l’avance et qui pourroient augmenter la dépense. Néanmoins, cette augmentation, dont on rendroit d’ailleurs compte au moment venu, ne peut jamais être considérable.
Mais, entre les dépenses d’entretiens courans des bâtimens de l’école et celle relative à l’achèvement du mur d’enceinte dont il est indispensable de s’occuper pendant 1812, il en est d’autres qui ont rapport à des objets accessoires à ce dernier travail et qu’il convient d’autant plus de prendre également en considération que leur ajournement ajourneroit la jouissance même du promenoir des élèves, coté M, et celle de l’emplacement coté N destiné à servir de parc à l’artillerie attachée à l’école.
Ces objets consistent dans les dispositions ci après :
1° Pour fermer le passage F de deux grands portes afin d’empêcher toute communication avec l’intérieur, paver ledit passage, le garnir de bornes et pour la fermeture des tourelles D et H servant de latrines, la somme de 3000 f. 00
2° Pour la construction d’un pont en O pour communiquer de l’intérieur de l’école dans le promenoir des élèves, la somme de 3000.00
3° Pour niveller et dresser le sol du promenoir des élèves, coté M, de manière à donner un écoulement prompt aux eaux pluviales, tirer parti à cet effet d’anciens puisards, pour charger de sable de rivière le sol dud. promenoir afin de le rendre praticable dans tous les tems, et pour former au long du mur d’enceinte un revers en pavé refendu de un mètre de large, la somme de 4000.00
4° pour niveller, dresser et charger de sable de rivière l’emplacement coté U destiné à servir de parc d’artillerie et pour former un revers en pavé au long du mur d’enceinte de cette partie, la somme de 3000.00
5° pour fermer par une grille l’entrée K de l’école dite la porte Napoléon et pour divers raccordemens de pavé la somme de 10000.00
Total : 23000 f. 00
Il est aisé de reconnoître par l’énoncé ci-dessus des divers travaux accessoires au mur d’enceinte qu’ils sont d’une nécessité indispensable. Ceux relatifs aux entretiens courans des bâtimes de l’école le sont également.
D’après cet état de choses, on demande :
que S.E. le ministre de la Guerre veuille bien assurer le payement de la somme de 31064 f. 64 qui reste due sur les travaux exécutés en 1811 [dans la marge : On s’occupe de la rédaction du toisé général et définitif des ouvrages ordonnés et exécutés pendant 1811 à l’école militaire de cavalerie.] à l’école impériale de cavalerie, l’école n’ayant pu remettre à compte de ces travaux qu’une somme de 10000 f. provenant de ses économies, et qui dans tous les cas devoit être spécialement affectée aux dépenses d’entretiens (voir la lettre ci jointe cotée n° 4) ;
et que S.E. veuille bien également accorder son autorisation à l’exécution pendant 1812 des travaux récapitulés ci après pour assurer le service de l’école impériale militaire de cavalerie :
1° pour l’achèvement du mur d’enceinte et de celui d’appui pour lesquels il reste disponible une somme de [dans la marge : Une grande partie des tailles relatives à la construction de ce mur sont faites, telles que celles du cordon, de la tablette de couronnement etc.] : 24435 f. 36
2° pour les divers travaux détaillés ci-dessus dans les paragraphes 1, 2, 3, 4 et 5 et montans ensemble à la somme de 23000.00
Total : 47435.36
Enfin, que S.E. veuille aussi accorder son autorisation à l’application d’une somme de 15000 f. que l’école assure aux dépenses relatives aux entretiens courans des bâtimens de la dite école pendant 1812, cette somme de 15000 f. étant d’une absolue nécessité pour faire face aux dépenses journalières que nécessiteront le service intérieur de l’école et la conservation de ses bâtimens.
Versailles, le 15 février 1812
Le capitaine du génie en chef
Peronnin »

Administration de département de Seine-et-Oise

Rapport sur les travaux à entreprendre à la terrasse du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le régisseur du domaine de Saint Germain aux membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain en Laye
La terrasse du château, située au nord est, faisant face au parterre, est dans un état de dégradation inquiétant.
Le temps, la pouriture, la gelée ont délité et entamé les dalles qui couvrent la galerie, de manière que l’eau pénètre dans les appartements, dégrade les poutres, les solives, les murs, endommage les voûtes et répand une humidité qui écarte les locataires de cette partie du château.
Il y a 8 ou 10 ans que cette même galerie est portée sur les états de réparations. C’est pourquoi l’entretien en a été absolument négligé.
La détérioration est telle, maintenant, qu’il est de la plus grande importance de s’en occuper sans délay.
Si l’on vouloit faire un revêtissement en plomb, il en couteroit 13 à 14000 l.
Si l’on vouloit enlever les vielles dalles, l’ébranlement seroit dangereux. Il faudroit déplacer les balusrades, rongées par la rouille, jusqu’à solution de continuité.
La dépense, alors, deviendroit inappréciable
1° par les ouvrages de serrureries ;
2° par le travail énorme qui naitroit de proche en proche.
Tout le monde scait qu’un vieux bâtiment perd sa solidité dès qu’on dérange ce que le temps a affermi.
Sous plusieurs fenêtres, les claveaux, formant fermeture, menacent une chute prochaine. Ils ne tiennent point. Le moindre ébranlement peut les faire tomber et teraser les têtes de plusieurs personnes.
Le danger est tel que moi, régisseur, ai l’ordre de les enlever.
Il est très urgent de commencer les réparations, mais il faut les faire solidement et de la manière la plus économique.
Pour parvenir à ces fins, voici les moyens que le régisseur du domaine de Saint Germain propose et soumet aux lumières des administrations.
Il ne faut point se servir de la pique ni du marteau, mais poser des dalles d’un pouce d’épaisseur et les consolider avec le mastic du citoyen Leterrier, de sorte que le vieux et le nouveau, identifiés sans ébranlement, deviennent une seule et même masse, inaccessible à la moindre filtration.
La surface à réparer est d’environ 25 toises. Les dalles coûteront 50 l. par toise : 1250 l.
Observations sur les dalles
Ce prix n’est point exhorbitant vu celui des ouvriers. Elles seront de pierre dure délité et auront 8 ½ pieds de longueur. Les scier, les préparer sans les casser sont des travaux difficiles.
Le transport desdites dalles coutera 5 l. par toise : 125 l.
Observation sur le transport des dalles
On ne devoit pas s’attendre à un prix aussi modique. Les dangers du chargement, du déchargement et des fausses positions dans la voyture étant pour le compte du vendeur.
La pose est évaluée : 190 l.
Le mastic est estimé 25 sols la livre. Il en faudra pour environ : 1400 l.
Observation sur le mastic
Il entre dans la composition de ce mastic de l’huile, de la lilarge, du blanc de céruse, etc. L’augmentation du prix des denrées le rend fort cher. On verra qu’un enduit seul de mastic couteroit plus que le revêtissement en dalles. Il s’ensuit que la solidité et l’économie se trouvent réunis dans le moyen proposé.
[Total :] 2965 l.
Tous les joints de mastic seront payés à raison de onze sols le pied courant de 6 lignes de largeur, et cette réparation sera nécessaire dans tous les lieux qui reçoivent les eaux pluviales.
On peut donc, avec une somme de 3500 l., faire les réparations urgentes du château et rétablir complétement les parties que le défaut d’entretien depuis plusieurs années a détérioré d’une manière menaçante.
Les tuyaux servant à écouler les eaux qui tombent sur la galerie, quoi que très multipliés, sont insuffisants. La petitesse des diamètres rend leur engorgement facile. Alors, l’eau reste stagnante et opère des filtrations.
Il faudra faire des godets plus larges et tailler de toise en toise des pierres en cannivaux.
Les plombs inutiles payeront la dépense extraordinaire des godets et cannivaux.
Cette réparation, faite sous des yeux clairvoyans, durera autant que le château.
Le régisseur du domaine de Saint Germain prie les membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain de l’autoriser à faire cette dépense avec les produits de location payable, moitié à 6 mois et l’autre moitié 6 mois après.
Le moment est convenable. Il est temps. Si l’on diffère, il faut s’attendre à une réparation énorme et illimitée.
Le régisseur du domaine de Saint Germain
Saint Germain, le 10 juillet 1793, l’an 2e de la République
Crommelin
Nous soussignés, commissaire nommé par le district, estimons que les demandes contenues au mémoire présenté à l’administration du district par le citoyen Crommelin et les moyens de réparations qu’il y propose sont les plus solides et les moins dispendieuses qui puissent employé pour la réparation à faire sur la terrasse du vieux château.
Leveau, Lemoyne »

Rapport sur les restaurations à entreprendre à Saint Germain-en-Laye

« Extrait des registres du comité central des fortifications
Séance du 12 avril 1809
Monsieur le directeur des fortifications et du casernement de Paris adresse les projets
1° des ravalemens extérieurs de la partie du château de Saint Germain qui doit être occupée par les élèves de l’école spéciale de cavalerie, montant à la somme de 45 000 francs.
2° d’une grande latrine à l’usage des élèves de cette école, montant à la somme de 7 200 francs.
Le comité des fortifications pense que ces projets méritent l’approbation du ministre.
Seulement, il invite Son Excellence à transmettre à monsieur le directeur les observations suivantes :
1° au lieu de l’acrotère plein du balcon, le comité pense qu’il vaudrait mieux conserver un grillage en fer coupé par des dez ou pillastres construits d’une manière analogue à la décoration.
[dans la marge : Il n’est pas question de cet acrotère dans le projet, il est seulement indiqué au plan. Il a été convenu avec monsieur le directeur qu’on ne devait pas encore s’en occuper, attendu qu’il transmettra sur cet objet une proposition particulière.]
L’acrotère qui couronne l’édifice a moins d’inconvéniens. Il coûtera d’ailleurs 18 127 f. 20 centimes de moins que l’acrotère à balustres.
2° peut-être serait-il convenable que le tableau A, dont la hauteur est très grande relative à la largeur, fut coupé par les corniches du milieu, prolongées et réunies comme celles du sommet. »

Rapport sur les restaurations à entreprendre à Saint Germain-en-Laye

« Extrait des registres du comité central des fortifications
Séance du 1er avril 1809
Le comité des fortifications examine le projet des travaux à faire pour établie, dans le château de Saint Germain en Laye, la caserne et les salles d’instruction des élèves de l’école impériale de cavalerie.
Il est d’avis que la distribution mérite en général l’approbation de Son Excellence le ministre de la Guerre.
Seulement, il lui parait plus convenable, dans un édifice tel que le château de Saint Germain, de conserver le balcon avec grille en fer au dessus de la galerie, en rétablissant le pavé en dalles, que d’y substituer un toit caché par un acrotère en maçonnerie pleine. Cet acrotère couperait la façade du 1er étage vu du bas, et le toit vu du haut serait d’un effet désagréable. On perdrait dans le balcon une communication extérieure qui peut utile au service, et qui règne d’ailleurs sur tout le reste de l’édifice. »

Rapport sur les constructions à entreprendre pour l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Extrait des registres du comité central des fortifications
Séance du 25 juillet 1809
Le comité des fortifications examine trois projets relatifs à la réunion des terrains et à la construction des bâtimens nécessaires pour compléter à Saint Germain l’école impériale de cavalerie.
Ces projets sont exprimés sur les feuilles de dessins n° 1, 2 et 3.
La dépense à faire au château même est constante et s’élève, quelque projet qu’on adopte, à 450 000 f.
La dépense relative aux terrains ou bâtimens à réunir ou construire hors du château s’élève
1er projet : 620 000 f.
2e projet : 504 000 f.
3e projet : 586 000 f.
Projet n° 1
Tous les avis se réunissent pour écarter le 1er projet qui est le plus cher, et d’après lequel la totalité des bâtimens additionnels seraient à construire.
Les avis sont partagés sur le 2e et 3e projet.
Chacun de ces deux projets offre des avantages et des inconvéniens que le comité des fortifications va récapituler.
Projet n° 2
On suppose que l’on puisse adopter dans ce projet les modifications suivantes :
1° réserver pour le service de S. M. les grandes écuries H qui sont au-delà de la rue de Paris et ne peuvent être comprises dans l’enceinte de l’école.
2° prolonger la longue terrasse le long de la propriété du sieur Bardel, élargir la rue qui va de l’extrémité de cette propriété au carrefour de la route et de la rue de Paris et les faire servir à S. M. lorsqu’elle veut se rendre directement dans la forêt (voyez les plans n° 2 et 3 où cette route est ponctuée).
3° réunir et applanir le reste de la propriété du sieur Bardel, l’avenue et les autres propriétés particulières pour en former un champ d’exercice vontinu.
Le terrain se prête aux modifications. Voici les avantages et les inconvéniens qu’offrirait le projet n° 2 ainsi modifié :
Les avantages sont :
1° une dépense moindre de 82 000 f.
2° la conservation pour le public et les étrangers qui visitent Saint Germain du grand parterre, qui sert de promenade et de passage pour se rendre à la forêt et à la longue terrasse.
3° dans le grand corps d’écurie EEFF, les maisons 1, 3 ; presque tous les bâtimens additionnels dont le château a besoin, ce qui dispense presqu’entièrement de constructions neuves et permet d’établir définitivement le service des écuries et l’école de cavalier et de l’escadron dans les bâtiments où, suivant les autres projets, il faudrait l’établir et le conserver provisoirement et jusqu’à la fin des constructions neuves.
Les inconvénients sont :
1° d’avoir les écuries plus longues et moins bien distribuées que dans les constructions neuves du projet n° 3.
2° d’enlever au casernement de l’intérieur les écuries EEFF, ce qui ne permet plus de conserver à Saint Germain de garnison ou de dépôt de cavalerie.
3° d’exiger, pour former le champ d’exercice, la démolition de plusieurs maisons et murs de clôture, l’applanissement du terrain, le prolongement de la longue terrasse et l’élargissement de la rue qui doit former la nouvelle route de S. M. dans la forêt (voyez les plans n° 2 et 3).
4° d’exiger une dépense immédiate beaucoup plus forte pour les acquisitions de maisons et de terrains, à moins qu’on ajourne le champ d’exercice dans ce projet, de même qu’on propose plus bas d’ajourner les constructions neuves du projet n° 2 afin d’en diminuer la dépense immédiate.
Si le terrain ne se prêtait pas, du moins sans beaucoup de dépense, aux modifications indiquées dans le projet n° 2, il faudrait ajouter à ces inconvénients la dépense additionnelle, ou le morcellement du champ d’exercice par la route qu’il faut conserver à S. M.
Projet n° 3
Les avantages de ce projet sont :
1° de donner de suite et sans dépense, dans le parterre, un champ d’exercice facile à clorre et tout applani.
2° d’offrir des écuries et un manège plus voisins du château et plus faciles à surveiller.
3° de mieux isoler la partie du château qui sert de caserne.
4° d’exiger une dépense immédiate beaucoup moindre, si l’on ajourne les constructions neuves en se servant provisoirement des écuries EEFF.
5° de conserver et de pouvoir rendre ces écuries au casernement de l’intérieur, quand les constructions neuves seront terminées.
Les inconvénients de ce projet sont :
1° d’exiger une dépense totale beaucoup plus forte à cause des constructions neuves.
2° d’entraîner, si on les exécute de suite, une dépense immédiate plus considérable, et si on les ajourne, de faire dépendre de ces constructions éventuelles l’établissement définitif de l’école.
3° d’enlever au public et aux étrangers qui visitent Saint Germain le parterre qui domine la longue terrasse, lie d’une manière convenable le château considéré comme monument avec la terrasse et la forêt et forme en hyver ou après les pluies la seule promenade saine et praticable de Saint Germain.
Conclusion
Tels sont les avantages et les inconvéniens des deux projets entre lesquels il s’agit de choisir.
L’exacte balance de leurs propriétés et de leurs défauts exigerait des profils et quelques autres renseignemens sur la nature du terrain et des édifices.
Le comité des fortifications se borne donc à cet exposé, qui suffit à Son Excellence le ministre de la Guerre pour juger l’état de la question et le décider d’après les renseignemens ultérieurs que doit transmettre monsieur le directeur du casernement. »

Rapport sur les acquisitions nécessaires pour l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Ecole de Saint Germain
Rapport à Sa Majesté l’empereur et roi
Du 25 juillet 1810
Sire,
J’ai chargé le général commandant l’école militaire de Saint Germain et le préfet du département de Seine et Oise de faire mettre à prix les terreins affectés par le décret du 14 décembre dernier à la carrière de l’école. La valeur de ces terreins avoit été estimée par apperçu à 250000 f. d’après le relevé du rôle des impositions. Les experts nommés contradictoirement par les propriétés et par le conseil d’administration de l’école ont porte cette valeur à 407065 f. 69 c. et ils n’ont pas compris dans le total :
1° une maison avec ses jardins dont le propriétaire leur a paru élever ses prétentions beaucoup trop haut ; il demande 83289 f. pour les seules constructions qu’il a fait faire indépendamment du prix d’acquisition du terrein.
2° une maison et jardin faisant partie du domaine mais concédé à vie à 3 dames que l’on ne peut pas évincer sans leur accorder une indemnité.
Tous les propriétaires réclament en outre une plus value pour la dépossession, en sorte qu’il faut compter sur une somme de 550 ou 600 mille francs pour acquérir les terreins, sur lesquels il y a plusieurs maisons agréables qu’il sera nécessaire d’abattre et d’autres qui ne seront d’aucune utilité pour le service de l’école mais que l’on ne peut se dispenser d’acheter, parce qu’ l’on ferme le passage aux propriétaires.
C’étoit pour éviter l’acquisition de ces terrains que j’avois proposé à Votre Majesté, par mon rapport du 5 novembre dernier, d’établir la carrière sur l’emplacement qui se trouve entre le château et la forêt et que l’on désigne sous le nom de parterre. Ce projet offroit à la vérité l’inconvénient de priver la ville d’une promenade qui est peu fréquentée, mais qui conduit à la forêt et à la belle terrasse. Cette promenade se divise en deux parties ; l’une, le parterre proprement dit, située en face du château, est bordée de grands arbres ; l’autre, le quinconce, plantée depuis peu d’années, ne permet aux habitans que des jouissances encore bien éloignées. Elle est à la droite du château et se prolonge jusqu’à la terrasse. Elle présente un carré dont chaque face à environ 250 mètres.
Votre Majesté pourra se convaincre, en jettant les yeux sur le plan que je joins à ce rapport, qu’il est possible de conserver aux habitans de Saint germain le parterre, qui est la portion la plus intéressante et la plus agréable de la promenade, et de céder le quinconce à l’école. Dans le projet, point de bâtimens à abattre, point de terrein à niveler, quelques arbres seulement à arracher. Il en couteroit 30000 f. au plus,
1° pour élever un mur du côté du parterre (tout le reste est clos par la terrasse, les murs de la forêt ou de propriétés particulières),
2° pour établir une cour pour les élèves vis-à-vis le château, du côté du parterre, sur une petite terrasse plus élevée que le reste du terrein,
3° pour fermer quelques issues donnant sur la grande terrasse ou sur des propriétés particulières.
Ce quinconce fait suite à l’emplacement désigné par le décret du 14 décembre, en sorte qu’il y auroit moyen d’étendre successivement la carrière lorsque le nombre des élèves seroit augmenté et que l’école auroit fait des économies qui lui permettroient d’acheter les terreins, sans qu’il en coutât rien au gouvernement. Un autre avantage de ce projet, c’est qu’aucune des dépenses faites ne deviendroient inutiles. »

Rapport sur la route traversant la carrière de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Avis de l’ingénieur en chef des ponts et chaussées au département de Seine et Oise soussigné
L’ingénieur en chef soussigné, après lecture attentive de la lettre en date du 24 octobre de Son Excellence le ministre de l’Intérieur à monsieur le comte de Gavre, chambellan, préfet du département, il croit devoir observer qu’il n’est aucune des directions projettées des chemins proposés pour l’usage de Sa Majesté et pour qu’Elle puisse arriver commodément à la terrasse du château de Saint Germain ne se lie d’une manière convenable à la demie lune établie au sommet de la montagne de Saint Germain à l’arrivée de la route venant de Paris, qui la direction ponctuée en rouge seroit encore celle qu’il conviendroit mieux de suivre, dut on faire un mur de soutènement des remblais en bonne maçonnerie de moelons, ce qui ne seroit pas bien dispendieux, vu que la distance de la demie lune à la courbe A n’est pas longue, mais qu’il est bien préférable, ainsy que le propose monsieur le colonel du cazernement Montfort, de laisser subsister la route que suit actuellement S. M. l’empereur partant du point de la demie lune marqué de la lettre Q et se terminant sur la terrasse au point marqué T, sans y opérer aucun changement, en considérant que cette route se lie fort bien et d’une manière agréable avec la terrasse du château de Saint Germain et avec la demie lune, qu’elle ne servira qu’à Sa Majesté et qu’elle pourra être tenue fermée aux points Q et T au public, et en considérant encore que Sa Majesté poura, en suivant cette rue, communiquer facilement dans la forêt lorsqu’elle voudra y chasser ou s’y promener, et que de plus il n’y aura lieu qu’à une dépense très faible pour arranger cette route convenablement, au lieu que l’établissement d’un nouveau chemin sur l’une des jonctions proposées nécessiteroit des dépenses qui au premier apperçu doivent être assez fortes.
L’ingénieur en chef, d’après ces considérations, estime qu’il est préférable de ne pas donner suite au projet de route déterminé par le décret du 14 décembre 1809 et qu’il y a lieu en conséquence de proposer à Sa Majesté de modifier l’article 4 de ce décret.
A Versailles, ce 31 octobre 1811
J. Pioche »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Rapport concernant l’établissement d’un Prytanée à Saint-Germain-en-Laye

« Prytannée français
Section de Saint Germain en Laye
Raport fait au préfet du département de Seine et Oise par le citoyen Lemoyne, architecte, inspecteur des bâtimens nationaux de Saint Germain en Laye.
Le château de Saint Germain paroit être le seul local dans lequel le gouvernement puisse se proposer d’établir l’une des quatre sections du Prytannée français, puisqu’il réunit tous les avantages que l’on doit désirer pour un pareil établissement.
L’antiquité de ce monument n’en a point altéré la solidité. Il est situé isolément à l’entrée de la commune et dans la plus belle exposition du lieu, entouré de fossés larges et profonds soutenus par des murs de terrasse construits en pierre de taille qui déffendent l’approche de cette maison et rendront sa police intérieure d’autant plus facile.
La cour est belle, grande et bien pavée.
La totalité du rez de chaussée peut être disposée pour des classes, la lingerie, les refectoirs et les cuisines.
Les entresols offrent autant et plus de logement qu’il n’en fait pour les instituteurs.
Le premier étage sera susceptible de former des dortoirs vastes, élevés et parfaitement aérés pour deux cents écoliers au moins et, disposant le second étage comme le premier, on poura réunir dans cette maison plus de quatre cents écoliers.
Il y a d’ailleurs un très grand nombre de petits réduits qui seront plus que suffisants pour loger toutes les personnes attachées au service intérieur de la maison.
De l’emplacement de l’ancienne salle de comédie, on poura faire une belle salle d’exercice, ainsi que de l’ancien garde meuble. L’une seroit consacrée aux enfants du premier âge, l’autre aux élèves déjà formés. Par ce moyen, ils jouiroient pendant l’hyver et dans les tems pluvieux de l’avantage inestimable de prendre leur récréation à couvert dans deux endroits vastes et bien éclairés, ou d’un coup d’œil on pouroit les surveiller.
La chapelle seroit susceptible de former un beau réfectoir.
Quelque grande que soit la cour de ce château, elle seroit insuffisante pour y exercer les enfants dans la belle saison. Mais on peut y suppléer facilement en joignant au château une portion de la promenade publique appellée le parterre, plantée en maroniers, dans laquelle on communiqueroit de l’intérieur au moyen d’un pont levis qui existe et qui n’exige pour être mis en état que quelques réparations.
Cette portion de terrein qu’on distrairoit du parterre ne géneroit en rien la promenade publique et donneroit aux clercs un bel enclos ombragé pour les exercer et prendre leur récréation dans les beaux jours de l’année. Il suffiroit d’entourer ce terrein d’un palis de planches de la hauteur de deux mètres et demi : il touche les fossés du château et en dépenderoit immédiatement. De ce terrein, pour les jours de grande promenade, on communiqueroit au parterre et à la forêt.
Débarassant les fossés d’une foulle d’arbres inutiles qu’on y a laissé croitre et qui ne sont pas sans inconvénient pour la salubrité, on pouroit y pratiquer de petits jardins qu’on laisseroit à la disposition des professeurs, ou même de quelques écoliers distingués à qui l’on jugeroit de les accorder à titre de récompense et d’émulation. Ce seroit d’ailleurs un moyen simple et très peu couteux d’approprier ces fossés et d’en faire une promenade particulière et agréable.
Il y a dans la cour une fontaine dont le volume d’eau ne seroit pas assés concidérable pour la consommation du Prytannée, mais on pouroit l’augmenter en traitant avec la commune et que l’on auroit à peu de frais une concession d’eau suffisante pour tous les besoins de la maison. Et comme il doit entrer dans l’économie administrative d’un pareil établissement d’y faire la lessive, on trouveroit dans les offices qui sont au rez de chaussée des fossés de quoi former une buanderie très commode et la partie des fossés voisine de cette buanderie serviroit pour étendre et sécher le linge de la maison.
Le logement de l’ancien concierge du château dans lequel se trouve l’escalier qui descend aux fossés conviendroit à l’économe chargé de la lingerie et de la buanderie.
Pour faire un devis estimatif de la dépense que nécessitera l’établissement du Prytannée à Saint Germain, il est indispensable de fixer d’une manière précise les changements qui seront jugés nécessaires dans les distributions actuelles.
Quoique tous les gros murs et planches soyent dans le meilleur état et qu’il n’y ait à cet égard aucune dépense à faire, ni pour le présent ni pour l’avenir, le citoyen Lemoyne ne doit pas dissimuler que, depuis la Révolution, cette maison n’a pas laissée que d’être dégradée intérieurement, surtout dans les appartement où l’on a cazerné des troupes, ainsi qu’il y en a encore aujourd’hui : les portes et les fenêtres dans ces logemens sont en mauvais état. Ce sera en général le plus grand objet de dépense. On estime cependant que, moyennant une somme de soixante à soixante et dix mille francs, on pouroit avec de l’ordre et de l’économie, pourvoir à tout ce qui sera de première nécessité.
Lemoyne
A Saint Germain en Laye le 28 germinal an 8 de la République française, une et indisible »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

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