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Château-Vieux
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Acte de baptême de Marie Butler dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le dixième septembre mil sept cens deux, ont esté suplées les cérémonies dans la chapelle du château viel par M. l’abbé Ronchy, aumônier de Leurs Majestez britanniques, à Marie, née du jour précédent, laquelle a esté baptisée par la sage femme à ccause du péril où elle estoit, fille de Richart Bulter, collonel des armées du roy d’Angleterre, et de Lucie Esmond, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son expouse, le parain millort Jean Carille, lesquels ont signé avec le père présent, et en la présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Louise Marie
Caryll, Rich. Butler
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême d’Edouard Sacville dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le vingt deuxième septembre mil sept cens deux, a esté baptisé dans la chapelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abé Igleton, aumônier de Leurs Majestez brittanique, né du même jour, en et de légitime mariage de Thomas Sacville, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et Elizabeth Darel, ses père et mère, auquel a esté imposé le nom d’Edouard par très haut et très puissant Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, la mareine Catherine de Midleton, gouvernante de la princesse d’Angleterre, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du consentement de messire Antoine Taillardat, prêtre, vicaire dud. lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
K. Middleton, T. Sacville
J. Ingleton
A. Taillardat, vic. de Saint Germain »

Acte de baptême de Jacques Giford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy quatriesme d’aoust de la présente année mil sept cent trois, a esté baptizé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abé Louis Ineze, aumosnier de Leur Majesté britannique, Jacque, né du mesme jour en et de légitime mariage du seigneur chevalier Jean Giford, baron d’Angleterre, et de dame Catherine Midleton, ses père et mère, le parain très hault et très puissant prince Jacques troisiesme, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé dudit lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’estole et de suplris et a aussy signé.
Jacques R.
K. Middleton
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Joseph Ignace Bengdengfil dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le vingt deuxième du mois de février de l’année mil sept cent quatre, a esté baptisé en la chapelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abbé Innes, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Joseph Ignace, né le dix neuf dud. mois, de Michel Bengdengfil et de Elisabeth Lie, ses père et mère, le parain Jacques troisiesme, roy de la Grande Bretagne, la maraine Marie, duchesse de Perth, dame d’honneur de la reyne, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huysles revestu de surplis et d’estolle, lesquels ont signé.
La duches de Perth, Jacques R.
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Louise Christine Kearney dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt huit du mois de novembre de l’année mil sept cent cinq, a esté baptisée en la chapelle du chasteau viel de ce lieu, par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Louise Christine, née le vingt six en et du légitime mariage de Jean Kearney, officier du roy, et de Anne Blak, ses père et mère, la mareine Marie Louise, princesse d’Angleterre, le parain Jacques Lynch, archevesque de Tuam en Irlande, qui ont tous signé en présence de moy prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de Saint Germain en Laye, qui ay assisté à la cérémonie du baptesme et ay apporté les saintes huiles revestu d’estolle et de surplis qui ay aussi signé avec le père présent.
Louise Marie
Jacobus, archpcus Tuam
Jean Kearney, P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Françoise Morphy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le mesme jour a esté baptisée par moy prestre, abbé de Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, en la chapelle du chasteau viel de ce lieu, Marie Françoise, née le jour précédent en et de légitime mariage de deffunct Edmond Morphy, major du régiment de Galvois, irlandois, et de Brigilde Boord, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse très haute et puissante Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huyles revestu d’estoles et surplis, qui a aussi signé.
Maria R.
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Louise Anne Plowden dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le cinquième du mois de décembre, a été baptisée en la chapelle du chasteau viel de ce lieu, par monsieur l’abbé Innice, aumosnier de Leurs Majestez britanniques soussigné, Louise Anne, née le mesme jour de François Plowden, contrôleur de la maison du roy, et de Marie Stafrord, ses père et mère, de leurs légitime mariage, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très haut et très puisant Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, son epouse, ses père et mère, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteauford, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huiles revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Louise Marie
Caryll, Fra. Plowden
De Benoist, L. Ineses »

Acte de baptême de François Kavier de Lastre dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le troisiesme jour, a esté baptisé par moy prestre, aumônier de Leurs Majestez britanniques, François Kavier, né le jour précédent en et du légitime mariage de Jacques de Lastre, porte arquebuse du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Smith, ses père et mère, la mareine très haute et très excellente princesse Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, qui a signé, led. enfant baptisé en la chappelle du chasteau viel de ce lieu en présence et du consentement de messire Hyerosme Boivin, vicaire de lad. paroisse, lequel a assisté aud. baptesme revestu d’étolle et de surplis, qui a apporté les saintes huyles et a aussi signé avec le père présent.
Boivin, vicaire, Maria R.
P. Ronchi »

Acte de baptême de Jacques Joseph O’Neill dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le neufvième du mois de mars de l’année mil sept cents sept, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumônier de Leurs Majestés britanniques, soussigné, Jacques Joseph, né le jour précédent en et du légitime mariage de Joseph Ronchy, gentilhomme du roy d’Angleterre, et de Marguerite Thérèze O’Neill, ses père et mère, le parain Jacques, troisiesme du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu qui a assisté aud. baptesme revestu d’étolle et de surplis et a aussi signé, avec le père présent.
Jacques R.
La duchess de Perth
Joseph Ronchi
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême d’Edouard Copley dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le quatorze du mois de may de may mil sept cent sept, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumônier de Leurs Majestez britanniques, Edouard, né le même jour en et du légitime mariage de Jean Copley, gentilhomme du roy d’Angleterre, et de Henriette Conquest, ses père et mère, la mareine Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parain milord Carel, tous de cette paroisse, qui ont signé en présence et du consentement de messire Hyerosme Boivin, vicaire de la paroisse, qui a assisté à la cérémonie revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé.
Louise Marie
John Copley, J. Ingleton
Caryll, Boivin, vicaire »

Acte de baptême de Jacques Georges Calgrand dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le neufvième, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, Jacques Georges, né le jour précédent, en et du légitime mariage de Georges Calgrand, capitaine dans le régiment de Lea, et d’Elisabeth Simis, ses père et mère, le parain Jacques troisème, roy d’Angleterre, d’Escosse et d’Yrlande, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de l’église royalle et paroissialle dud. Saint Germain en Laye, qui a assisté à la cérémonie revestu d’estolle et de surplis, qui a aussi signé.
Jacques R.
K. Middlton
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Winifred Wood dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le troisième du mois de novembre mil sept cents sept, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ronchy, aumônier de Leurs Majestés britanniques, en la chapelle du chasteau viel, soussigné, Marie Vinifrile, née le même jour en et du légitime mariage de Laurens Woold, médecin de la reyne, et de damoiselle Charlotte Bulstrode, ses père et mère, la mareine haute et puissante et très excellente princesse Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Escosse et d’Yrlande qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a assisté à laditte cérémonie revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Maria R.
Lau. Wood, P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques François Betagh dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le troisiesme du mois février mil sept cents huit, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par moy prestre, aumônier de Leurs Majestés britanniques, soussigné, Jacques François, né le jour précédent en et du légitime mariage de monsieur Thomas Betagh, capitaine de cavalerie et de madame Marcelle Tyrrell, ses père et mère, le parain Jacques troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, qui a signé en présence de moy Hyerosme Boivin, vicaire de l’église royalle de Saint Germain en Laye, qui assisté à lad. cérémonie revestu d’étolle et de surplis qui a aussi signé, avec le père présent.
Jacques R.
Charlotte Talbot
Boivin, vicaire, P. Ronchi »

Acte de baptême de Louis Wood dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le douze du mois de novembre mil sept cents huict, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestés britanniques soussigné, Louis Martin, né le jour précédent en et du légitime mariage de monsieur Laurent Wood, médecin du roy d’Angleterre, et de damoiselle Marie de Bolstrode, ses père et mère, la mareine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, fille de deffunct haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, et de haute et puissante et très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parain haut et puissant seigneur milord duc de Perth, qui a aussi signé, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a assisté à la cérémonie revestu d’estolle et de surplis, qui a aussi signé, le père absent.
Louise Marie
Le duc de Perth
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Christine Marie Jacqueline Henriette Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le vingt deuxième may mil sept cens onze, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye, par moi prêtre aumônier de Leurs Majestées britanniques soussigné, ont été supplées les cérémonies du saint baptême à une fille née le vingt neufième may mil sept cens trois en et du légitime mariage de deffunt Son Altesse monseigneur Henry Fitzjames, duc d’Albermale, et de madame Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, ondoyée le même jour vingt neufième may mil sept cens trois par le prieur de Bagnol en conséquence de la permission donnée par monsieur l’abbé Pincet, vicaire général de monseigneur l’évêque d’Uzès, dans la chapelle domestique des parens de laditte damoiselle, ainsy qu’il nous a apparu par l’extrait des registres de baptêmes de lad. paroisse de Bagnol signé Romeroy et légalizé par les juges du lieu, laquelle a été nommée Christine Marie Jacqueline Henriette par ses parein et mareine très haut et très puissant monarque Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort et curé prieur de Saint Germain, qui a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé avec Leurdites Majestés parein et mareine, la mère, l’aieulle maternelle et autres, tous parens.
Jacques R., Maria R.
Jean Ingleton
Marechal duc de Berwick
Ann de Bulkeley, duchesse de Berwick
La duchesse d’Albemarle
Marie Françoise de Raymond, comtesse de Lussan
De Benoist »

Lettre mettant à la disposition de la ville de Saint-Germain-en-Laye des salles du château pour y loger les chasseurs en garnison

« Administration de l’ancienne dotation de la Couronne
Paris, le 2 avril 1831
M. Guy, maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
D’après la demande que vous m’en avez faite par votre lettre du 30 mars, je viens d’autoriser M. le lieutenant-colonel du Génie comte du Moncel à faire mettre provisoirement à votre disposition dans l’ancien château de Saint-Germain la salle de Mars ou telle autres pièces qui pourraient convenir davantage pour y loger les chasseurs en garnison dans cette ville jusqu’au moment où ils pourront être installés dans les casernes qui leur sont destinées.
Sous la condition à laquelle vous souscrirez sans doute que les dégradations qui pourraient être le résultat de cette occupation seront à la charge de l’administration municipale, sauf son recours contre le corps.
Le garde du Génie en résidence à Saint-Germain va recevoir des instructions dans ce sens.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
L’administrateur provisoire de l’ancienne dotation de la Couronne
Baron de Laitre »

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 15 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à fournir au quartier-maître du 27ème régiment, 3ème bataillon, porteur de cette lettre, les articles suivants :
60 tables
177 bancs
26 lampes
Tuyeau de poêle à fournire et 4 poêles
20 raclots
20 balais par semaine
Il y a 959 carreaux de cassés.
Je vous prierai de vouloir bien me faire savoir si la ville ou l’ingénieur du Roi doit faire fournir les tables et bancs dont on aura besoin au château.
J’ai l’honneur d’être votre obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. les membres du conseil municipal »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le Roy ne veut point que l’on pose presentement la menuiserie dorée qui estoit dans la tour de son apartement de Saint Germain.
Vous pouvez prendre vos mesures pour faire lambrisser les petits trumeaux de l’apartement des parterres et les dessus des portes.
L’intention de S. M. n’est point que l’on parquette les apartements des particuliers dans le chateau de Saint Germain hors ceux de messieurs les princes du sang, dont les chambres et les cabinetz le seront. Mandez moy en quel estat cela est. »

Mention des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye dans un rapport de Louvois au roi

« Ce mercredy XIe, à 9 heures du soir
[…]
Le chateau de Saint Germain devient tres beau et fort agreable. Il y a beaucoup d’apartements achevez dont les vitres sont posées. Celles de la chapelle le sont et l’on travaille à l’aire pour poser le parquet et le carreau.
Il n’y reste plus d’ouvrage considerable à faire que la cage de la bacule du costé de la cour des cuisines, que l’on ne peut commencer que la semaine prochaine, parce que celle du costé du chenil ne peut etre posée que dans deux ou trois jours. »

Note sur l’installation d’un pénitencier militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau du Génie
Matériel
Note pour le secrétariat général (bureau de la justice militaire)
Par une note en date du 26 avril dernier, le bureau de la justice militaire a fait connaître au bureau du Génie, en le priant d’y donner suite, les intentions manifestées par le ministre au sujet de l’établissement d’un pénitencier militaire dans le château de Saint-Germain en remplacement de celui de Montaigu.
On a l’honneur d’informer monsieur Rivot que, quant à la remise du château dont il s’agit au département de la Guerre par l’administration des Domaines, la demande en est déjà faite depuis quelques tems au ministre des Finances, qui ne tardera sans doute pas, maintenant, à prendre une décision concernant cet établissement, ainsi que plusieurs autres dont on a pareillement réclamé près de lui la mise à la disposition du service militaire.
Relativement au projet d’appropriation du château de Saint-Germain à sa destination future, il semble que M. le lieutenant-colonel Bourgoin, qui a concouru dernièrement à la visite des lieux avec MM. le colonel Boilleau et le chef d’escadron Millot de Boulmay pourrait également concourir avec les mêmes officiers à la rédaction du programme des conditions qui doivent servir de base aux travaux que le service du Génie sera chargé d’exécuter dans le château pour le mettre en état d’être utilisé comme pénitencier militaire. Ce concert parait avoir l’avantage de simplifier la marche des opérations en établissant un rapport immédiat entre les services intéressés et en leur permettant ainsi de s’éclairer mutuellement, dès le commencement, par leurs observations particulières sur les dispositions les plus convenables pour proportionner le plus exactement possible les dépenses aux besoins et les projets aux ressources existantes.
Monsieur le chef du bureau de la justice militaire est, en conséquence, prié de vouloir bien prévenir MM. le colonel Boilleau et le chef d’escadron Millot de Boulmay que M. le lieutenant-colonel Bourgoin, à qui des ordres vont être envoyés à cet égard, pourra participer à la conférence prescrite par le ministre pour l’établissement des bases du projet des travaux à faire au château de Saint-Germain.
Les plans qui ne sont pas parvenus au bureau de la justice militaire ont été transmis directement à celui du Génie.
Paris, le 8 mai 1833
Le sous-directeur, par intérim, chargé du service du Génie
Boquet »

Lettre concernant l’achèvement des travaux du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du personnel
Bureau de la justice militaire
Minute de la note écrite au bureau du Génie
Le 2 mars 1836
Les travaux qui étaient à faire dans le château de Saint-Germain pour l’approprier à la destination du pénitencier militaire sont, à peu de choses près, terminés et rien ne parait plus devoir retarder la translation dans cette localité des condamnés détenus jusqu’à présent à Montagu.
Cependant, avant de faire aucune dépense à cet égard, l’administration doit s’assurer préalablement si la maçonnerie des cellules est complétement séchée et de manière à ne faire craindre aucune humidité. Il est à remarquer d’une part que la disposition des parties du bâtiment où sont établies les cellules n’a pas permis d’aérer celles-ci autant peut-être qu’il eût été à désirer, de l’autre que beaucoup de travaux n’ont été achevés que dans l’arrière-saison. Or ce concours de circonstances a pu retarder la désiccation du plâtre. S’il y avait lieu d’avoir quelque crainte à cet égard, il pourrait être dangereux de faire coucher dans les cellules des hommes occupés pendant toute la journée à des travaux qui demandent un déployement de forces, ce qui les rend plus susceptibles d’éprouver des répercussions, effet qui ne manquerait d’amener des accidents plus ou moins graves.
Il est donc important qu’avant de procéder à l’installation du pénitencier à Saint-Germain, l’administration ait une entière assurance qu’il n’y a aucun danger à redouter d’une prise de possession immédiate. Comme les travaux faits à Saint-Germain ont été exécutés sous la direction d’un officier du Génie, on a l’honneur de prier monsieur Boquer de vouloir bien faire connaître au bureau de la justice militaire, soit d’après les renseignements qui lui seraient déjà parvenus, soit d’après ceux qu’il pourrait demander sur l’objet dont il est question, si, dans l’état actuel des choses, il est reconnu possible d’occuper sans inconvénient toute la partie terminée du pénitencier militaire de Saint-Germain.
Le chef »

Rapport sur la manutention des vivres installée dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du personnel et des opérations militaires
Bureau de la justice militaire
Rapport fait au ministre le 18 août 1836
Analyse : sur la nécessité de faire cesser le prêt que le pénitencier de Saint-Germain a fait d’un four à la manutention des vivres
Dans un rapport en date du 3 de ce mois, M. le lieutenant général commandant la première division militaire a fait connaître au ministre qu’un incendie ayant détruit le four de louage qui servait à cuire le pain de la garnison de Saint-Germain-en-Laye, d’après la demande de M. le sous-intendant militaire et vu l’urgence, il a autorisé M. l’inspecteur du pénitencier militaire établi dans le château de cette ville à prêter provisoirement le four de cet établissement. Dans un rapport du 5, cet officier général ajoute que, sur les instances de M. l’intendant de la division, il a donné des ordres pour que cette concession durât aussi longtemps qu’il serait nécessaire pour assurer la subsistance de la garnison de Saint-Germain.
En faisant droit aux réclamations qui lui ont été adressées afin de ne point interrompre un service importance, M. le général Pajol voit les plus graves inconvéniens à laisser prolonger le prêt du four du pénitencier militaire. Il regarde comme contraire à l’ordre de cet établissement, comme dangereux pour sa sûreté et celle de sa population que des personnes étrangères y soient admises à toute heure de jour et de nuit.
Il insiste donc fortement pour que les mesures les plus promptes mettent un terme à l’état de choses dont il signale les inconvéniens. Il indique comme moyens simples d’ariver à ce but de louer un autre four en ville, ou mieux encore d’envoyer de Versailles à Saint-Germain le pain nécessaire, comme cela a lieu pour la garnison de Rueil.
L’importance du pénitencier militaire, l’avenir qu’annonce la prospérité naissante de cet établissement, auquel monsieur le maréchal porte un intérêt tout particulier, doivent faire prendre en considération les inquiétudes dont témoigne M. le général Pajol. On ne peut donc qu’appuyer la demande qu’il a formée à l’effet d’obtenir qu’il soit pourvu dans le plus bref délai au service interrompu par suite de l’incendie du four que le service des vivres avait loué en ville.
Le bureau de la justice militaire ne peut être juge compétent des deux moyens que le général Pajol regarde comme les plus prompts et les plus convenables dans la circonstance actuelle. Seulement, il croit pouvoir, en rappelant divers antécédents qui sont à sa connaissance, fournir quelques données pour la solution de la question.
En 1831, on avait installé dans le château de Saint-Germain la manutention des vivres de la garnison. Cette opération et deux fours qui y furent alors construits occasionnèrent une dépense de 12000 f. Depuis, le château ayant été assigné à la destination du pénitencier militaire, lorsqu’on y transféra celui de Montaigu, la manutention fut obligée de vider les locaux qui lui avaient été affectés et, par suite, de louer provisoirement un four en ville. Déjà, avant l’incendie de ce four, M. l’intendant militaire de la 1ère division, trouvant des inconvénients à laisser le service des vivres réduit à une position provisoire et précaire, demandait qu’on établit la manutention dans les bâtimens du quartier Luxembourg. Cette mesure, d’après les devis qui ont été établis, devait occasionner une dépense qui n’irait pas à moins de 15000 f.
Le Génie, qui observe que la manutention à Saint-Germain a déjà coûté en 1831 la somme de 12000 f. s’est arrêté devant l’adoption d’un projet qui doit donner lieu à une nouvelle dépense encore plus grande, et, en vue de l’éviter, il proposerait d’arrêter que les fours construits au château de Saint-Germain servissent concurremment au pénitencier et à la manutention. Les craintes que l’administration conçoit du prêt momentané des fours du château s’attacheraient avec plus de raison et de force encore à l’existence permanente d’un établissement de cette nature dans l’intérieur d’un pénitencier destiné à renfermer près de 600 hommes, à raison de la nécessité d’y admettre des agens étrangers, à toute heure du jour et de la nuit, ainsi que des chances d’incendie qui menacent incessamment les usines de boulangerie. Aussi, lorsque les vivres-pain ne seront plus alloués au pénitencier militaire au compte de la Guerre, que les ressources financières de cette maison lui permettront de pourvoir à leur achat, y aura-t-il à examiner la question de savoir si le pain sera fabriqué dans l’intérieur du château ; or de ce qui précède on peut déduire que cette question se décidera par la négative, à plus forte raison parait-il y avoir lieu de repousser le projet de faire servir les fours du château à la manutention des vivres de la garnison, tout en reconnaissance cependant qu’il est d’une économie bien entendue d’éviter le renouvellement d’une dépense considérable.
Deux services importans sont intérressés à ce que les difficultés qui se présentent soient tranchées. Il semble que le général Pajol en a indiqué le moyen.
Puisque c’est la manutention de Versailles qui pourvoit aux besoins de la garnison de Rueil, que Saint-Germain est aussi à proximité de ladite ville et par des routes superbes, il paraitrait, sous ce double rapport, également praticable de tirer de ce point les vivres-pain nécessaires à la garnison de Saint-Germain. Cette proposition se recommande par l’avantage qu’elle présente dans l’économie qui résulterait de la suppression de la manutention de Saint-Germain et des dépenses qu’elle entraine, chaque année, en matériel et personnel, en même temps qu’on échapperait à la nécessité que redoute aujourd’huy le génie de faire une dépense de 15000 f. pour établir les fours de la manutention dans le quartier Luxembourg.
Quel que soit le mérite des observations qui précèdent, on les croit de nature à entrer comme éléments dans l’appréciation d’une question qui, devant de reste être envisagée encore sous d’autres points de vue, ne peut être traitée à fond que par la direction de l’administration et le bureau du Génie. Si monsieur le maréchal l’approuve, on a l’honneur de lui proposer de décider qu’ampliation du présent rapport sera envoyée aux deux services, avec invitation de se concerter pour présenter au ministre les moyens de résoudre les difficultés du moment.
Dromont »

Rapport sur la manutention des vivres installée dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction générale du personnel
Bureau du Génie
Matériel
Note pour le bureau du recrutement et de la justice militaire
En réponse à la note du 21 mai dernier émanée du bureau du recrutement et de la justice militaire, on a l’honneur d’annoncer à monsieur Petitet qu’à la suite d’un rapport qui lui a été soumis touchant les entraves qu’éprouverait l’exercice du service manutentionnaire à Saint-Germain, le ministre a revêtu de son approbation dans tout leur contenu les conclusions prises par la commission d’enquête du 20 décembre 1836 et décidé le 3 juin courant :
1° qu’il y avait lieu de maintenir dans le château, où il se trouve provisoirement établi, le service des vivres, en lui donnant, indépendamment des pièces A et B qu’il détient déjà, la jouissance de celles C, D, E et de la latrine F, comme aussi d’assurer à la troupe la faculté d’accéder pour la distribution du pain jusqu’au guichet G situé dans un corridor où ne pénètrent pas les détenus.
2° que, pour éviter néanmoins les graves inconvéniens que ne manquerait pas d’amener pour le régime intérieur du pénitencier militaire un pareil état de choses s’il se prolongeait, des mesures seraient prises pour transférer ailleurs la manutention, en affectant à cet usage telle portion des bâtimens de l’Etat que les autorités militaires jugeraient, de concert, devoir être consacrée à cette destination, portion qui serait rendue livre en déplaçant le dépôt d’infanterie qu’on installerait dans une autre localité, et en conservant seulement à Saint-Germain un détachement de soldats ou de vétérans suffisant pour la garde du pénitencier.
Des instructions ont été aujourd’hui même transmises à cet effet à M. le général Pajol, à M. l’intendant de la 1ère division, ainsi qu’à M. le directeur des fortifications à Paris, afin qu’ils assurent conjointement l’accomplissement des dispositions qui précèdent.
Paris, le 11 juin 1837
Le chef du bureau du Génie
Boquet »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 juin 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 13 courant, j’ai l’honneur de vous proposer de suivre, dans les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, l’ordre qui est à peu près indiqué dans le détail estimatif. J’ai l’honneur en conséquence de vous proposer de commencer par l’angle nord-ouest du donjon près la grille d’entrée du parterre.
Je m’empresse, suivant ce que vous avez bien voulu me demander, de vous faire parvenir les soumissions suivantes :
Terrasse et maçonnerie : Planté frères, rabais de 4 pour %
Charpente : Tellier, rabais de 5 pour %
Couverture et plomberie : Monduit et Bichet, rabais de 5 pour %
Serrurerie : Moutier, rabais de 5 pour %
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, rabais de 5 pour %
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible, rabais de 6 pour %
Il m’a paru nécessaire de faire signer et parapher une expédition que j’ai l’honneur de vous adresser du cahier des charges générales de votre administration.
Votre Excellence veut bien me faire l’honneur de m’informer de l’approbation du projet présenté et je pense qu’il s’agit du château de François 1er à Saint-Germain. Dans ces conditions, il était de mon devoir, je crois, de faire souscrire une soumission spéciale pour la démolition du pavillon nord-ouest et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir 3 expéditions de ce document. Ce corps de logis contient quelques menuiseries présentant un certain intérêt, qui pourraient être remises en œuvre dans le château de François 1er et il m’a paru utile de distraire du marché la démolition de toutes les menuiseries qui devraient peut-être se déposer à la journée.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
J’ai l’honneur aussi d’adresser à Votre Excellence un cahier des charges particulières qui me semble utile pour assurer la bonne exécution des travaux de restauration de l’édifice dont il s’agit. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les objets garnissant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 8 mai 1863
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Les objets mobiliers garnissant la chapelle de saint Louis, à Saint-Germain-en-Laye, ne pourront assurément pas reprendre leur place dans ce curieux édifice du 13e siècle lors de sa restauration.
Ces objets mobiliers comprennent :
1° Des boiseries Louis XIII, ornées d’attributs religieux, dont la belle facture a été remarquée il y a peu de jours par Sa Majesté l’Empereur lors de sa visite du château de Saint-Germain-en-Laye. Sa Majesté, tout en approuvant la dépose de ces boiseries, a manifesté le désir de les voir utiliser.
2° Un très médiocre autel à colonnes, érigé il y a 40 ou 50 ans. Cet autel, qui tapisse tout le fond de la chapelle, est orné d’un médiocre tableau représentant la Cène et il est encore muni de 6 chandeliers en cuivre très ordinaires et de la croix assortie.
3° Une chaire à prêcher construire à l’époque où le château servait de caserne pour les gardes du corps. Cet objet ne présente aucune valeur artistique.
4° D’une tribune portée par 2 colonnes corinthiennes en pierre. Cet objet est sans caractère et sans intérêt.
5° De galeries en bois pourtournant la chapelle et fort insignifiantes.
6° D’une grille formant appui de communion remontant seulement à une quarantaine d’années et en désaccord complet avec le caractère de l’édifice.
7° D’un bénitier en marbre en forme de coquille sans valeur artistique.
8° Enfin d’un tableau représentant la sainte Vierge brodant et accompagnée de deux anges. Ce tableau a été crevé et grossièrement restauré.
Pour satisfaire d’une façon complète à la demande que vous avez bien voulu me faire le 5 courant, j’ai voulu visiter la chapelle basse de l’église dans laquelle M. le curé voudrait utiliser les objets dont il s’agit. Cette chapelle présente de grandes et belles proportions et, si les ressources affectuées à la remise en œuvre sont suffisantes, l’on pourrait faire un bon emploi du mobilier qu’on sollicite auprès de Votre Excellence.
L’église de Saint-Germain est habituée aux libérable des souverains et à plusieurs reprises l’édifice religieux a été reconstruit par les soins et aux frais des rois de France. Il me paraîtrait sans inconvénient de faire don à l’église de Saint-Germain des objets mobiliers garnissant la chapelle du château et je crois de mon devoir d’appeler l’attention de Votre Excellence sur les boiseries Louis XIII signalées dans l’article 1er de l’inventaire ci-dessus.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 8 mai 1863 »

Ministère d'Etat

Rapport concernant l’abaissement du sol de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [barré :] Ministère d’Etat
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, juillet 1863
[barré :] Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Rapport à Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les travaux de restauration du château de Saint-Germain se poursuivent avec activité et déjà M. Millet a retrouvé, en faisant pratiquer des fouilles dans différentes parties des bâtiments, des fragments qui lui permettent de rétablir d’une manière certaine les détails de la construction. Cet architecte a pensé, avec juste raison, qu’il trouverait dans le sol de la chapelle, exhaussé à différentes époques, des morceaux curieux de sculpture, détachés autrefois des anciennes constructions. Il a donc fait pratiquer quelques sondages dans ce sol, exhaussé de 1 m. 50 au moins, et en effet il a découvert les vestiges les plus intéressants.
Cet architecte demande l’autorisation de déblayer entièrement cette chapelle et de la remettre à son ancien niveau. Ce déblai entraînerait, d’après le devis ci-joint, une dépense de 2500 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ce travail et de signer, à cet effet, le présent rapport.
La dépense ci-dessus indiquée serait imputée sur le crédit affecté en 1863 à l’entretien des Bâtiments civils.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 20 juillet 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux réalisés en 1863 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 6 janvier 1864
A Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le crédit alloué sur l’exercice 1863 pour les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye est aujourd’hui entièrement épuisé et sous peu de jours j’espère pouvoir transmettre à Votre Excellence les derniers mémoires de l’entreprise.
L’allocation 1862 s’élevait à 100000 f. mais il a fallu faire diverses dépenses pour l’installation du musée gallo-romain et le crédit afférent aux ouvrages s’est trouvé réduit au plus à la somme totale de : 78936,00
Le crédit ouvert pendant l’exercice 1863 s’élevait à : 150000,00
Total : 228936 f. 00
Travaux exécutés en 1863
Pendant le cours de l’année 1863, nous avons fait effectuer les ouvrages dont le détail suit :
La tourelle carrée sur la façade nord, laissée à 16 m. 00 du sol l’an dernier, a été achevée.
Dans la grosse tout de l’angle nord-ouest, de Charles V, nous avons percé les 6 baies de la façade nord devant éclairer les étages du rez-de-chaussée, de l’entresol et du premier étage. Le mur qu’il s’agissait de percer a 1 mètre 80 centimètres d’épaisseur. Il était sillonné de lézardes et de tuyaux de cheminées et ces opérations délicates ont été faits sans accident et nous devions cependant, eu égard à la grande élévation, opérer toutes ces reprises dans étaiements. A l’intérieur de cette tour, nous avons construit les 4 grandes cheminées adossées au mur ouest de la façade principale. Le gros œuvre de cette vieille construction n’a pas été achevé mais l’on a pu toutefois, à son sommet, ériger trois arcs-boutans, construire les tuyaux extérieurs des cheminées, poser la corniche et la balustrade supérieure, et construire aussi la toiture définitive. Il nous a paru indispensable, pour assurer la conservation de cette partie du château, de faire poser quatre fortes chaines en fer reliant les murs nord et ouest aux bâtiments joignant la tour dont il s’agit. Sur la façade du château vers la place du Château, l’on a établi aussi le cadran de l’horloge en lave émaillée encadrée en marbre rouge français du département de l’Aude.
Dans le bâtiment nord, cinq travées de la façade septentrionale ont été consolidées par cinq contreforts en pierre d’appareils. Les croisées en briques ont été reconstruites ou restaurées. Les arcs reliant les éperons à la partie supérieure ont été posés. La corniche et les gargouilles ont été mises en place et le tout a été couronné par la balustrade ornée de vases en pierre et de plaques en lave de Volvic émaillée. Le chemin de ronde de l’entresol au droit de ces 5 travées a été aussi réédifié et couronné par son dallage, toiture et balustrade. A l’intérieur de ce corps de logis et dans cette partie, l’on a restauré la cheminée du 16ème siècle et construit cinq grandes cheminées neuves en pierre et en briques. Dans le devis, nous avions compté pouvoir conserver les anciens tuyaux et les énormes souches de tous ces foyers, mais après avoir dépouillé toutes les murailles de leurs enduits, nous avons constaté que les tuyaux, qui ont en section plus d’un mètre de longueur, n’avaient en largeur que 18 à 20 centimètres. Dans ces conditions, le ramonage était à peu près impossible et depuis le 16ème siècle tous ces conduits avaient été ravagés par le feu, si fréquemment que les murailles étaient déchirées, ruinées et calcinées dans toute leur hauteur. L’on a bien été contraint en conséquence de refaire à neuf les tuyaux, les énormes souches en brique et aussi de nombreuses et importantes parties des murs de refend.
Les poutres en bois du 16ème siècle étaient scellées dans les murs latéraux et les parties incrustées avaient été entourées de boites en plomb d’une très forte épaisseur. Malgré cette sage mais insuffisante précaution du constructeur, nous avons trouvé les extrémités des poutres entièrement pourries. Pareille détérioration étant à craindre pour les bois que nous devons mettre en œuvre, il nous a paru utile de modifier à cet égard les arrangements primitifs et il a été posé de solides corbeaux composés de trois assises de pierre très dure qui recevront les abouts des nouvelles poutres qui de la sorte ne seront plus scellées dans les murailles.
Les poutres étaient supportées jadis pas des maçonneries en moellons tendres et sous ces portées l’on constatait divers écrasements assez dangereux. Pour remédier à ces désordres, il a été fait dans tous les étages et dans les deux murs de solides pilastres en pierre sous les pièces principales de la charpente des planchers.
Les éperons de la cour près la tourelle de l’escalier ont été dépouillés de leurs enduits et sus ces plâtras l’on a trouvé la très mauvaise maçonnerie, en moellons et briques, déjà signalée dans le rapport que nous avons eu l’honneur d’adresser à Votre Excellence. L’on a reconnu qu’il était indispensable de procéder à la reconstruction complète et en sous-œuvre des contreforts et l’opération dont il s’agit est en cours d’exécution.
L’une des fosses d’aisance, celle sise dans le fossé nord au droit de l’escalier d’honneur, menaçait ruine il y a quelques jours et déjà des excavations s’étaient formées sur ce point par suite des remblais qui s’exécutent. Les fosses peuvent être utilisées comme citernes aussi bien que pour l’arrosage des jardins que pour se débarrasser des eaux pluviales qui seront fournies par les bâtiments et par la cour du château, qui présentent ensemble l’énorme surface de plus de cinq mille mètres. Il était indispensable d’assurer la conservation de cette fosse et l’on vient d’établir dans cette construction souterraine deux solides murs de refend en meulière.
Les ouvrages étant attaqués sur tous les points de l’angle nord-ouest et rien n’étant encore achevé, il est assez difficile d’établir la comparaison entre les prévisions du devis et la valeur des ouvrages effectués. Nous allons essayer toutefois ce rapprochement et pour satisfaire aux ordres que nous avez bien voulu nous donner le 11 décembre dernier.
Les ouvrages exécutés s’élèvent, suivant ce qui a été dit plus haut, à la somme de : 228936,00
La restauration de l’angle nord-ouest est prévue pour une somme de 140655 f. 96 et il reste à faire divers ouvrages qu’on peut estimer à 35000 f., différence : 105655,00
La partie restaurée du bâtiment nord est évaluée dans le devis environ : 50000,00
La restauration de l’une des travées de la façade ouest est estimée à : 5000,00
La démolition de l’angle nord-ouest s’élève à : 12381,00
[Total :] 173036,00
Différence formant excédant : 55900 f. 00
Cet excédant de dépenses provient assurément pour une partie des ouvrages imprévus décrits précédemment et concernant les tuyaux des souches de cheminées et les murs de refend du bâtiment nord et aussi des travaux qu’il a fallu exécuter dans la fosse sise au pied de l’escalier principal pour éviter la ruine de la voûte et tous les accidents qui pouvaient résulter l’affaissement du sol. Le devis avait été rédigé avec la série 1861 et les prix avaient été portés dans cette pièce un peu au-dessous des prix de la ville de Paris et il a fallu payer ces ouvrages entreprises et dans l’embarras des étais au contraire à des prix plus élevés. Les séries de prix 1862 et 1863 ont augmenté légèrement certains prix et comme nous suivons les séries de chaque année, le chiffre des ouvrages se trouve augmenté. Mais l’excédant de dépenses provient assurément surtout de ce que sur tous les points, sans exception, nous avons eu à remédier à des désordres qui, pour la plupart, avaient été prévus mais qui sont toujours et plus graves et plus profonds que nous n’avions pu le supposer.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 6 janvier 1864 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Grands travaux
Exercice 1864
Palais des Tuileries, le 1er mars 1864
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué un crédit de 200000 f. pour continuer en 1864 les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et, le 10 du mois dernier, vous avez décidé que cette somme serait spécialement affectée :
1° à l’achèvement de l’angle nord-ouest du château, à la pose des planchers et parquets, à la vitrerie et peinture de cette partie de l’édifice,
2° à la continuation des travaux de restauration de la façade nord, jusqu’à l’avant-corps de l’escalier principal.
Conformément à vos instructions, M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour commencer les travaux le plus tôt possible et, dans ce but, il a fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires du château les soumissions suivantes que j’ai l’honneur de proposer à votre approbation, savoir :
Maçonnerie, MM. Planté frères, demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue de Poissy, n° 89, s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix fixés dans la série de la ville de Paris, exercice 1864, avec rabais de 4 p. % sur ces prix.
Charpente, M. Tellier, demeurant à Saint-Germain, rue de Pologne, n° 143, s’engage à exécuter les travaux de charpente moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 p. %
Couverture, MM. Monduit et Béchet, demeurant à Paris, boulevard Monseaux, n° 104, s’engagent à exécuter les travaux de couverture moyennant les prix de la même série, avec rabais de 3 p. %
Menuiserie, MM. Blanchard et Larchevêque, demeurant à Saint-Germain, rue Danès, s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 p. %
Serrurerie, M. Moutier, demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Coches, n° 13, s’engage à exécuter les travaux de serrurerie moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 p. %
Peinture et vitrerie, M. Louis dit Larible, demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Bûcherons, n° 9, s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie moyennant les prix de la même série, avec rabais de 6 p. %
Sculpture, M. Libersac, entrepreneur de sculpture, demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67, s’engage à exécuter les travaux de sculpture aux prix portés dans la soumission qu’il a souscrit en 1863 et approuvée le 22 octobre dernier.
Sculpture, M. Corbel, demeurant à Paris, rue Saint-Placide, 22, s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix fixés dans la soumission qu’il a souscrite en 1863 et approuvée le 22 octobre dernier.
Toutes ces soumissions, régulièrement rédigées, présentent des conditions avantageuses. En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1864, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grands travaux de restauration de ce château.
Entrepreneur
M. Planté frères
7ème mémoire
Le présent carnet, contenant huit feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 15 mai 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1. Entablement sur la cave
[dessins légendés]
Les parties teintées orange sont en Oinville banc bas. Elles ont 0,39 de haut.
Le surplus est en Saint-Nom banc haut, 0,39 de haut pour les 2 assises attenant. Cuvettes en Oinville.
Le surplus a 0,26 de haut.
Les garnissages sont en vieux moellons et mortier de chaux hydraulique.
Attachement n° 2. Eperon à l’angle nord-ouest du donjon
[dessins légendés]
34e assise, compter en plus face nord et face ouest.
Les parties formant l’angle et qui sont hachées en noir sont en roche Saint-Nom, banc haut. Derrière les assises, compter 0,25 de garnissage.
Toutes les faces du contrefort ont 1,20 de large.
Les jouées seules varient comme saillies.
Après la 34e assise vient l’angle détaillé en élévation page précédente.
Le présent carnet, renfermant deux attachements sous les n° 1 et 2, compris ceux des attachements graphiques, a été clos le 15 août 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant le projet de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise, château de Saint-Germain-en-Laye
Rapporteur : M. Questel
Avis (officieux)
Le conseil,
Après avoir entendu M. Questel en son rapport sur le projet de travaux à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise),
Vu les plans et pièces du dossier,
Considérant que les travaux projetés ont une urgente nécessité,
Est d’avis :
Qu’ils peuvent être proposés à l’approbation de Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, en recommandant à l’administration supérieure la nécessité de donner au bassin couvert à construire dans le milieu de la cour du château une largeur de trois mètres, ce qui permettra d’y agglomérer un plus grand volume d’eau dont le besoin pourrait se faire sentir en cas d’incendie. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Suivant ce que j’avais l’honneur de vous faire connaitre dans un rapport en date du 6 janvier 1864, il est souvent des ouvrages imprévus dans le travail de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. Ces ouvrages sont de peu d’importance peut-être, pris isolément, mais ils finissent par en prendre une assez grande par leur répétition.
Il est un fait assez capital que je dois signaler à Votre Excellence. J’avais espéré que les fondations de tous les contreforts de la cour pourraient être conservés et j’ai constaté au contraire depuis que ces maçonneries ont été faites avec négligence, qu’elles ont eu beaucoup à souffrir de l’humidité, et quelles ne présentent aucune consistance. J’ai déjà fait fouiller auprès de 7 ou 8 de ces éperons et partout j’ai reconnu le même fâcheux état.
Je suis donc contraint de reconstruire entièrement à neuf, en sous-œuvre, et en pierre de taille, toutes les fondations de ces grands contreforts de la cour. Chacune de ces opérations, assez dangereuses, entraine une dépense qu’il est de mon devoir de signaler et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous faire parvenir avec cette lettre un devis estimatif à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 24 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 juillet 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je fais terminer en ce moment les peintures de toutes les salles du château de Saint-Germain-en-Laye comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur. Je pensais me borner à peindre les soubassements à l’huile et à la cire, et à badigeonner les parties hautes de toutes les pièces. Le résultat obtenu ne m’a pas semblé satisfaisant et j’ai dû ordonner la façon de filets formant des refends et la façon de quelques bandes rouges décoratives. Tout ce travail d’ornementation est exécuté par M. Louis dit Larible, l’entrepreneur de peinture du château.
La décoration des salles doit se poursuivre dans l’escalier d’honneur et elle sera faite aussi par M. Larible. Il serait utile assurément de peindre dans cette partie de l’édifice, dans les tympans et entre les pilastres en briques, quelques motifs milieux, quelques salamandres et quelques F couronnées. Les voûtes des paliers sont supportées par des culs de lampe et portent des clefs avec pendentifs et il serait à propos de relever ces sculptures de décoration et de quelques parties d’or.
L’on doit, à Saint-Germain, se montrer extrêmement sobre de décoration et l’on ne saurait toutefois faire plus simple, ce que semble, que ce que nous avons l’honneur de proposer à Votre Excellence. Ces simples travaux de décoration ne sauraient être exécutés par un artiste de talent et je m’empresse de vous faire parvenir un devis estimatif rédigé par M. Denuelle tout en sollicitant l’approbation des ouvrages dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Paris, ce 30 décembre 1868
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Deux des pavillons qui enfermaient l’élégant château de François Ier à Saint-Germain-en-Laye ont été entièrement démolis et la vielle demeure royale est actuellement complétement dégagée sur sa façade septentrionale. Le gros œuvre de l’angle nord-est est à peu près achevé et en ce moment les charpentiers et les couvreurs sont occupés aux toitures de cette importante portion du monument.
Le 3e pavillon, en suivant l’ordre des travaux, le pavillon sud-est, présente dans sa construction des désordres très graves. Tous les planchers sont brisés et hors d’état d’être conservés plus longtemps. La démolition du pavillon dont il s’agit me semble urgente et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de procéder à cette démolition dans le plus court délai.
Pour ne compromettre en rien les vieilles et respectables parties du château de François 1er, la démolition doit se faire toutefois suivant la méthode adoptée pour les autres pavillons, par parties et lentement. Les maçonneries du 17e siècle nous sont souvent utiles pour nettoyer et étrésillonner les parties anciennes du château que nous avons mission de restaurer et de conserver, et c’est alors dans ces conditions que j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la démolition du pavillon sud-est.
Dans le devis estimatif que j’ai eu l’honneur de vous faire parvenir le 22 février 1862, j’avais compté que tous les gravois provenant des démolitions trouveraient place dans les fossés entourant le château, que je vous proposais de remblayer de environ 1 m. 20 de hauteur.
La quantité de gravois provenant des démolitions est énorme. Les planchers sont presque partout chargés de 30 à 40 centimètres de débris et de plâtras. Avec la démolition de 2 pavillons et la façon des ouvrages à la suite, les fossés se trouvent à peu près complètement remblayés. Par ces ouvrages, nous avons jeté et régalé environ 7000 mètres cubes de gravois et de déchets dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’on va donc se trouver dans l’obligation pour la démolition du pavillon sud-est de faire enlever et transporter aux décharges publiques tous les gravois. Dans le devis de démolition du 22 février 1862, la démolition dont il s’agit était comptée pour une somme de 14209 f. 83 c. Les conditions du projet étant changées, j’ai l’honneur de vous faire parvenir sous ce pli un nouveau détail estimatif pour le travail que je sollicite auprès de vous, Monsieur le Ministre, et s’appliquant au 3e pavillon.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 18 février 1869
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Déjà deux des quatre pavillons construits sous Louis XIV aux angles du château de Saint-Germain-en-Laye ont été démolis, conformément aux plans approuvés pour la restauration de cet édifice, et les angles nord-ouest et sud-ouest qu’ils occupaient sont aujourd’hui complètement restaurés, ainsi que la façade donnant sur le parterre.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, propose de démolir cette année le pavillon sud-est et il a fait souscrire à cet effet la soumission ci-jointe à M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, qui s’engage à effectuer cette démolition moyennant le prix à forfait de 15373 f. 34.
Ce prix comprend le triage et le rangement des matériaux, leur emmétrage et leur lotissement. L’enlèvement et le transport aux décharges publiques de tous les gravois est en dehors du prix ci-dessus indiqué et sera payé à raison de 3 f. 35 par mètre cube.
En outre, le sieur Morin-Bigle s’engage à construire un pont de service pour l’enlèvement des gravois moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1869, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Cette soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, à raison de leur urgence, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement du 18 décembre 1867 sur la comptabilité du ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver le marché passé avec M. Bigle et signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 19 février 1869, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 5 mars 1870
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par décret du 8 mars 1862, il a été décidé que le château de Saint-Germain-en-Laye serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain.
A cette époque, le château était occupé par un pénitencier militaire et ses façades ainsi que les intérieurs étaient dans un état de dégradation absolu. C’était donc une restauration complète qu’il s’agissait d’entreprendre.
Sur l’avis de la commission des Monuments historiques, il fut décidé que les travaux auraient pour but de rétablir le château tel qu’il avait été construit sous François 1er et que les pavillons élevés sous Louis XIV aux angles de l’édifice seraient démolis.
M. Millet, architecte, étudia un projet de restauration qui a été adopté le 23 mai 1862 par la commission des Monuments historiques.
Les travaux furent immédiatement commencés et ont été continués sans interruption.
Les crédits accordés depuis 1862 jusqu’à l’exercice actuel s’élèvent à 1400000 francs et d’importants résultats ont déjà été obtenus. L’angle des bâtiments sur la place du Château est complètement restauré ainsi que la grande façade sur la cité Médicis. Enfin, les intérieurs ont été appropriés au service du musée gallo-romain depuis l’angle donnant sur la place jusqu’au grand escalier d’honneur formant le centre de la façade du parterre. Toute cette partie est, depuis deux ans, livrée au service du musée ainsi que l’escalier d’honneur, et occupée par les collections les plus précieuses.
M. le ministre, votre prédécesseur, a, par décision du 23 décembre dernier, alloué pour la continuation des travaux en 1870 une somme de 200000 francs imputable sur le crédit affecté aux grands travaux du service des Bâtiments civils (chapitre 16, 2ème section du budget).
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de décider que cette somme sera employée à la restauration des façades de l’est et du midi et à l’appropriation au service du musée des salles situées à droite de l’escalier d’honneur.
Si vous voulez bien, Monsieur le Ministre, approuver cette affectation, je vous prierai de signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 7 mars 1870, M. Richard »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais du Louvre, le 14 mars 1870
Rapport à Son Excellence le ministre des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Un crédit de 200000 f. est affecté en 1870 à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Par décision du 7 de ce mois, vous avez décidé que cette somme serait employée à restaurer les façades de l’est et du midi et à approprier au service du musée les salles situées à droite de l’escalier d’honneur.
D’après les propositions de M. Millet, architecte du château, la somme de 200000 f. serait répartie ainsi qu’il suit par nature d’ouvrages :
Maçonnerie : 137479
Charpente : 11000
Couverture : 5000
Serrurerie : 5000
Menuiserie : 13000
Fumisterie : 3000
Couverture et vitrerie : 5000
Sculpture : 4000
Paratonnerres : 2350
Total des travaux : 185829
Appointement de l’inspecteur, du concierge et du gardien : 4580
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 9591
Total égal au crédit : 200000
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette répartition et de signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 15 mars 1870, M. Richard »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Lettres, des sciences et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 20 août 1870
A Son Excellence monsieur le ministre des Lettres, des sciences et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai réglé définitivement les ouvrages de restauration effectués dans le château de Saint-Germain avec les fonds qui m’ont été alloués sur la cassette de Sa Majesté l’Empereur. J’ai entre les mains les reçus et les mémoires acquittés constatant que chacune des personnes portées au résumé ci-dessous a reçu les sommes qui lui étaient dues.
Le crédit alloué pendant six mois, du mois d’août 1869 au mois de janvier 1870, est de : 60000 f. 00
Les dépenses sont les suivantes :
Mémoires de maçonnerie du sieur Morin-Bigle : 42423 f. 03
Mémoire de charpente du sieur Tellier : 10348 f. 40
Mémoire de terrasse du sieur Béché : 4000 f. 00
Honoraires de l’architecte à 4 p. % : 2270 f. 86
Honoraires de l’inspecteur : 300 f. 00
Honoraires et voyages du vérificateur : 657 f. 71
[Total :] 60000 f. 00
Dépenses constatées : 60000 f. 00
Reste : 0 f. 00
Je tiens à votre disposition, Monsieur le Ministre, toutes les pièces de la comptabilité dont il s’agit dans le cas où vous voudriez les classer dans les bureaux de votre administration.
Je suis avec respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Saint-Germain, 20 août 1870 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1870
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 2 de ce mois, je m’empresse de vous fournir les détails que vous réclamez.
Sur le crédit d’entretien ouvert le 14 janvier dernier, les dépenses peuvent être estimées aujourd’hui à la somme de 10 à 11 mille francs. Le crédit ouvert étant de 15979 francs, il reste environ à dépenser 6000 francs. Nous aurons bien quelques ouvrages à faire pour mettre les choses en état pour passer l’hiver 1870-1871.
Quant au crédit des grosses réparations, s’élevant à 200 mille francs, ouvert le 15 mars 1870, il me semble qu’il est dépensé entièrement. Je n’ai pas encore les mémoires mais la chose me parait certaine et j’ai dû donne l’ordre de suspendre les travaux.
Je suis, Monsieur le Ministre, votre bien dévoué serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la possible installation d’une ambulance militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Bâtiments civils
Paris, le 17 octobre 1871
Le ministre à monsieur le ministre de la Guerre
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Je suis informé d’une visite qui aurait été faite dans le château de Saint-Germain par M. l’intendant militaire chargé du service des troupes casernées dans cette ville pour reconnaître la possibilité d’y installer provisoirement un hôpital.
Je m’empresse de vous faire connaître que je ne pourrais autoriser une semblable installation en présence de l’affectation du château à un musée historique. Depuis plusieurs années, mon administration fait exécuter des travaux considérables pour remettre en état un des édifices les plus intéressants de France au point de vue de l’art et de l’histoire, et déjà une partie des salles ont pu recevoir les précieuses collections du musée. D’autres salles sont sur le point d’être terminées et leur livraison est attendue avec impatience.
Ce sont ces dernières que M. l’intendant aurait désiré convertir en ambulance. Mais, indépendamment du peu de ressources qu’elles pourraient procurer, je ferai observer qu’elles ne présentent aucune des dispositions et des dépendances nécessaires, c’est-à-dire cuisine, pharmacie, fourneau, latrines etc. Ce défaut d’organisation n’est pas secondaire et je n’aurais pas élevé d’objections si le château n’avait pas aujourd’hui un caractère qui doit le mettre à l’abri de toutes les installations de nature à porter atteinte à sa conservation comme au développement des collections qu’il conserve.
Mon administration est venue jusqu’à ce jour en aide autant qu’il dépendait d’elle au ministère de la Guerre en lui laissant les bâtimens et terrains dont elle pouvait disposer, mais elle ne saurait abandonner le château de Saint-Germain sans s’exposer à des critiques sévères.
En conséquence, je vous serais obligé, Monsieur et cher collègue, de vouloir bien prescrire qu’il ne soit pas donné suite au projet d’ambulance.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par décision du 21 octobre dernier, vous avez alloué une somme de cent mille francs, imputable sur le crédit inscrit au chapitre 24 du budget, exercice 1871, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain et d’appropriation de plusieurs salles au service du musée gallo-romain.
D’après les propositions de M. Milet, architecte du château, cette somme de 100000 francs serait employée ainsi qu’il suit :
1° achèvement des deux grandes salles à quatre croisées du 1er et du 2ème étage joignant l’escalier d’honneur et dépendant de l’angle nord-est du château, y compris le mobilier nécessaire pour livrer ces salles au service du musée gallo-romain.
2° continuation de l’escalier sis à l’est des bâtiments méridionaux.
3° continuation de la restauration et de la construction des contreforts et éperons de tout l’angle sud-est.
4° reprises en sous-œuvre dans les éperons sur la cour.
J’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver cette répartition et autoriser l’exécution des travaux qu’elle comporte.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils,
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 8 novembre 1871, le ministre des Travaux publics, Pour le ministre et par autorisation, le secrétaire général, G. de Boureuille »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 15 octobre dernier, un crédit de 100000 francs pour continuer en 1871 les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme doit être spécialement affectée à l’appropriation au service du musée de plusieurs salles à droite du grand escalier d’honneur et à la restauration de la façade nord-est du château.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire aux entrepreneurs les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation,
Savoir :
Terrasse et pavage : M. Béché s’engage à exécuter ces travaux moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec rabais de 5 p. %.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle, même série, rabais 4 p. %
Charpente : M. Tellier, même série, avec rabais de 5 p. %.
Couvreur et plomberie : MM. Monduit et Bechet, même série, rabais 3 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, mêmes série, rabais 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier, même série, rabais 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, même série, rabais 6 p. %.
Sculpture : MM. Libersac et Corbel prix approuvés dans la soumission de 1870.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 24 novembre 1871, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par décision du 11 avril dernier, vous avez alloué une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1872, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain. Par une seconde décision du 30 du même mois, vous avez arrêté que cette allocation de 100000 f. serait spécialement affectée à l’achèvement de la tourelle de l’angle sud et à la restauration de la façade sud du château.
Pour se conformer à cette double décision, l’architecte a fait souscrire les soumissions ci-jointes aux entrepreneurs chargés de ces travaux, savoir :
Maçonnerie : Morin-Bigle s’engage à exécuter ces travaux en se conformant aux prescriptions du cahier des charges générales et moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec un rabais de 4 p. %
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter ces travaux aux mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter ces travaux aux mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter ces travaux aux mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible s’engage à exécuter ces travaux aux mêmes conditions, rabais 6 p. %.
Sculpture : M. Corbel s’engage à exécuter ces travaux aux mêmes conditions et moyennant les prix établis dans sa précédente soumission.
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter ces travaux aux mêmes conditions et moyennant les prix établis dans sa précédente soumission.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui ne sont que la continuation des ceux commencés il y a plusieurs années et qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent être l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement du 18 décembre 1867 sur la comptabilité des Bâtiments civils.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’honneur de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 12 juin 1872, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé, le 10 du mois dernier, que le crédit de 100000 f. affecté à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain serait employé
1° à l’achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est.
2° à l’établissement des toitures définitives sur ces deux parties de l’édifice en ajournant, toutefois, la façon des planchers et tout le petit œuvre.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation, savoir :
Maçonnerie : M. Morin Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier, même rabais de 5 p. % sur les prix de la même série.
Couverture et plomberie : M. Monduit et Béchet, même série, même rabais de 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, même série, même rabais.
Serrurerie : M. Moutier, série de 1870 pour les travaux de peinture et série spéciale pour la vitrerie, rabais uniforme de 6 p. % sur les prix des deux séries.
Terrasse, pavage et bitume : M. Boché, même série, rabais de 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, série de 1870 pour les travaux de peinture et série spéciale pour la vitrerie, rabais uniforme sur les prix des deux séries, 6 p. %.
Sculpture d’ornement : M. Corbel, prix établis dans les précédentes soumissions pour travaux exécutés pendant les derniers exercices.
Sculpture d’ornement : M. Libersac, prix établis dans les précédentes soumissions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 19 avril 1873, le ministre des Travaux publics, de Fourtou »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la destruction d’un pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 8 octobre 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Nous achevons le gros-œuvre de l’encoignure sud-est du château de Saint-Germain et sous peu de jours nous allons appeler les couvreurs pour abriter définitivement le bâtiment vers la cité Médicis, le pavillon d’angle et les 4 travées du corps de logis méridional. Pour achever le gros-œuvre, nous manquons de vieux moellons. Nous avons dû déjà en emprunter au pavillon sud et j’ai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, la démolition de ce pavillon sud, le quatrième dans l’ordre des travaux et celui qui emprisonne l’abside de la chapelle.
Pour ne compromettre en rien les vieilles et respectables constructions de François Ier, la démolition devra se faire par parties, au fur et à mesure des exigences de la restauration, et suivant d’ailleurs ce qui a été fait pour les autres pavillons.
Dans un rapport que j’avais l’honneur de vous adresser le 30 décembre 1868, je vous faisais connaître que les remblais à effectuer dans les fossés étaient achevés et que, pour les nouvelles démolitions, l’on aurait à enlever les gravois aux décharges publiques. Pour le pavillon sud de la chapelle, l’on aura, bien entendu, à procéder à de pareils enlèvements.
Le 22 février 1862, je produisais un devis général des démolitions, et dans cette estimation les travaux étaient évalués de la façon suivante :
Démolition du pavillon de la chapelle : 12053 f. 44 c.
Démolition de la surélévation de la chapelle : 1871 f. 00 c.
Total : 13924 f. 44 c.
J’ai dû revoir le devis dont il s’agit, qui a aujourd’hui plus de dix ans de date, et faire une nouvelle estimation qui porte les travaux au chiffre de 14361 f. 25 c. Dans ce nouveau devis, j’ai dû faire entrer en ligne de compte l’enlèvement des gravois et la façon d’un petit pont de service qui est la conséquence du travail, et le devis nouveau présente alors un chiffre total de 22882 f. 91 c.
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une soumission souscrite par monsieur Morin-Bigle pour la démolition, tout en sollicitant auprès de vous, Monsieur le Ministre, et l’approbation de la soumission et l’autorisation d’effectuer la démolition du pavillon et de la surélévation de la chapelle.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la destruction d’un pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Sur les quatre pavillons construits sous Louis XIV aux angles du château de Saint-Germain-en-Laye, trois ont déjà été démolis conformément aux plans approuvés pour la restauration de cet édifice et les angles qu’ils occupaient sont, aujourd’hui, complètement restaurés.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, propose de démolir cette année le pavillon sud, le dernier dans l’ordre des travaux, et il a fait souscrire à cet effet la soumission ci-jointe à M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, qui s’engage à effectuer cette démolition moyennant le prix à forfait de quatorze mille trois cent soixante et un francs 25 centimes (14361 f. 25).
Le prix comprend le triage et le rangement des matériaux, leur emmétrage et leur lotissement. L’enlèvement et le transport aux décharges publiques de tous les gravois est en dehors du prix ci-dessus indiqué, et sera payé à raison de 3 f. 35 c. par mètre cube.
Cette soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, à raison de leur nature, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission ainsi que le devis qui l’accompagne et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Palais-Royal, le 11 février 1874
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
La commission des Monuments historiques, dont l’attention a été récemment appelée sur les importants travaux que votre département fait exécuter au château de Saint-Germain, a exprimé le désir que mon administration contribuât pour une part à hâter l’achèvement de cette belle entreprise en concourant à la restauration de la chapelle, qui figure dans le devis général pour une somme de 236548 f.
En ce qui me concerne, je suis disposé, Monsieur le Ministre et cher collègue, à déférer à ce désir, et j’ai l’honneur de vous proposer en conséquence de mettre à la charge du crédit des Monuments historiques la moitié de la dépense que nécessitera la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain. Si vous agréez cette proposition, la part contribution de mon département s’élèverait à 118274 f. et serait divisée en 4 annuités à partir de 1874.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
de Fourtou »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 23 février 1874
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre dépêche dans laquelle vous voulez bien m’annoncer l’ouverture, sur 1874, d’un crédit de 100000 francs pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, tout en m’ordonnant de vous faire connaître les ouvrages qui pourraient, cette année, être exécutés.
J’ai pu, avec les crédits 1873, arriver à couvrir le pavillon de l’angle sud-est, la partie restante du bâtiment est, et aussi une partie du bâtiment sud, bordant la rue du Château-Neuf. Pour achever les extérieurs de toute cette importante partie du château, il reste à poser le garde-corps des galeries du 1er étage et aussi des balustrades avec vases, couronnes, salamandres et chiffres bordant les combles, aussi bien sur la cour que sur les façades du dehors.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer, sur 1874, l’exécution des travaux dont le détail suit :
1° la façon de toutes les balustrades dont il vient d’être question,
2° de poursuivre la démolition du pavillon sud, de la fin du 17e siècle, emprisonnant toute l’abside de la chapelle de saint Louis,
3° de commencer la restauration du pavillon sud de François 1er et la partie ouest attenante du corps de logis sur la rue du Château-Neuf,
4° enfin de commencer la restauration de la curieuse chapelle du XIIIe siècle dans les parties touchant les constructions de François 1er.
J’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien admettre ces propositions, qui s’appliquent à des portions de l’édifice dans lesquelles on constate des déchirements inquiétants, et qu’il y a intérêt, ce me semble, à consolider le plus tôt possible.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 23 février 1874 »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision ministérielle du 15 février dernier, un crédit de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, pour continuer, en 1874, les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
M. Millet, architecte, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 75000 f., moyennant les prix de la série spéciale des Bâtiments civils, année 1874, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente, évalués à 5000 f., moyennant les prix de la dite série, avec un rabais sur ces prix de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moustier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 3000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais sur ces prix de 5 p. %.
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix établis dans les précédentes soumissions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, en raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 avril 1874, le ministre des Travaux publics, Ch. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 20 décembre dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1876, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme est spécialement affectée à la restauration de la façade du midi sur la rue du Château-Neuf.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de soumettre à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle, travaux évalués à 73000 f., rabais de 4 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle, travaux évalués à 4000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Menuiserie : M. E. Berthier, travaux évalués à 1000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Serrurerie : M. Paul Moustier, travaux évalués à 9000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Sculpture : MM. Corbel, Chervet et Delagoule, travaux évalués à 3000 f., moyennant les prix de leurs précédentes soumissions
Sculpture : M. A. Libersac, travaux évalués à 3000 f., moyennant les prix de leurs précédentes soumissions
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 8 mars 1876, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 juin 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En l’absence de M. Millet, empêché par la maladie, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878.
La mise en adjudication de ces deux natures d’ouvrages, sans présenter d’avantages sérieux pour l’Etat, eu égard aux rabais déjà consentis par les entrepreneurs actuels, ne pourrait avoir que des conséquences fâcheuses pour la restauration du château, si les travaux venaient à être confiés à des entrepreneurs étrangers à l’œuvre déjà commencée.
Ce que je dis pour la menuiserie et la serrurerie, je le dirais également pour les autres corps d’état, particulièrement pour la maçonnerie. Pour appuyer cette opinion, je n’aurais qu’à reproduire les arguments présentés dans les précédents rapports de M. Millet sur cette question.
Je prends donc la liberté, Monsieur le Ministre, de recommandant à votre bienveillance la note ci-jointe, vous priant de considérer que les travaux de restauration destinés à conserver le caractère d’un ancien édifice exigent le concours constant des mêmes ouvriers, employés depuis longtemps à ce travail et habitués à des procédés d’exécution qui ne sont pas ceux des constructions modernes.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret

Château de Saint-Germain
Note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter en 1878
Les travaux de menuiserie et de serrurerie sont évalués dans la répartition soumise à Monsieur le Ministre des Travaux publics le 25 avril de la dite année à la somme de : 17000 f. 00 c.
Les ouvrages destinés à l’appropriation des salles du musée gallo-romain tels que parquets, stylobates, corniches, potelets et cymaises ne doivent pas absorber la moitié de cette somme, dont la plus grande partie est réservée à la construction des vitrines qui doivent composer le mobilier des salles à livrer au musée vers la fin du présent exercice.
Cette dernière catégorie d’ouvrages est tout à fait en dehors de la menuiserie ordinaire. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est s’exécute au prix de la menuiserie, et conformément aux plans fournis spécialement par l’architecte, plans dont tous les détails doivent être rigoureusement suivis par l’entrepreneur afin de conserver à tout le mobilier un caractère uniforme et tel que ce mobilier s’accorde dans toutes ses parties avec l’ensemble de la restauration. Il s’agit donc ici d’un travail de menuiserie tout à fait particulier et que peut seul mener à bonne fin l’entrepreneur à qui cet ouvrage a toujours été confié dès l’origine et qui a pris par conséquent des habitudes d’exécution qu’on ne rencontrerait pas dans un nouvel entrepreneur.
Les mêmes observations sont applicables à la serrurerie. La totalité des ouvrages de cette nature est estimée dans la répartition ci-dessus mentionnée à la somme de 12500 f. 00, dans laquelle les travaux de grosse serrurerie entrent seulement pour une somme de 3000 francs. Tout le reste doit être employé à la construction des croisées en fer de la chapelle et aux vitrines du musée.
La serrurerie pour les vitrines ne se compose pas de ferrures ordinaires. Elle consiste surtout dans la construction de portes et de châssis en fer rainé, plané et poli, recevant les glaces de la vitrerie, et qui doivent être ajustés avec la précision la plus rigoureuse, suivant les détails fournis par l’architecte. Ce travail a une importance égale à celui du menuisier, avec lequel il doit s’accorder dans toutes ses parties.
Quant aux croisées en fer de la chapelle, elles exigent la même exactitude d’exécution, non seulement à cause de leur ajustement avec la maçonnerie, mais encore à cause de leurs dispositions particulières qui diffèrent de celles adoptées dans les croisées en fer modernes.
Les conditions ci-dessus auxquelles doivent satisfaire les ouvrages de menuiserie et de serrurerie ayant toujours été remplies par les entrepreneurs actuels depuis l’origine des travaux, l’architecte soussigné, sans insister sur l’augmentation des rabais consentie par les entrepreneurs, est d’avis qu’il y a lieu, dans l’intérêt de l’œuvre entreprise, de continuer à leur confier l’exécution des travaux dont ils ont été chargés jusqu’à ce jour.
Saint-Germain, 7 juin 1878
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret »

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