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Description archivistique
Archives départementales des Yvelines
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Estimation d’un des pavillons de la porte de Pontoise à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an cinquième de la République, une et indivisible, le vingt un germinal et jours suivants
Nous Jean André Langiboust, architecte expert, demeurant à Versailles, maison Limoge, nommé par l’administration centralle du département de Seine et Oise, en datte du vingt un ventôse dernier,
Et nous Louis Barthélémy Leveau, architecte expert, demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, en l’absence du citoyen Masle nommé par le citoyen Marin Geoffroy, demeurant à Saint Germain, par sa soumission d’acquérir le bien national cy après désigné en datte du trois prairial dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital, sur le pied de 1790, dudit domaine national dont la désignation suit.
Nous sommes en conséquence de la commission à nous donné par laditte administration et susdatté transporté au canton et commune de Saint Germain, chez le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle dudit canton, qui nous a accompagné sur les lieux et héritages cy après désignés, et aussy en présent du citoyen soumissionnaire susnommé, que nous avons trouvé.
Avons vu et visitée un domaine national, le petit pavillon, petitte cour en dépendant dans la partie circulaire où est son entrée, située dans la commune dudit lieu, rue de Pontoise, attenant la demie lune qui monte au parterre, servant de logement au citoyen Gilliot, garde forestier. Ledit pavillon et dépendance provenant de la cy devant liste civille, joint d’un côté au midy au jardin du cy devant hôtel d’Arcourt, d’autre côté au nord sur la place circulaire qui monte au jardin du parterre ou promenade publique où est son entré par une porte bâtarde, d’un bout au levant audit parterre, d’autre bout au couchant sur ladite rue de Pontoise.
Ledit pavillon contient quatre thoises six pouces en quarré, mesuré hors œuvre des murs.
Composé au rez de chaussée de trois pièces dont une à cheminé et une des dittes pièces avec entresolle, le plancher en planches de bois de chesne, emplacement d’escalier, rampe de fer.
Une cave au dessous d’une des dittes pièces avec descente en pierre.
Au premier étage, trois chambres construites dans les combles, dont une à cheminée, éclairée par plusieurs lucarnes en charpente dans les mensardes.
Le comble en charpente en mensardes couvert en ardoise, en moyen état.
La cour attenant ledit pavillon contient quarente deux pieds de long sur trente six pieds de large, réduit et compensé à cause de son irrégularité, dans laquelle est construit dans le renfoncement de la cour creuse, côté du parterre, une petitte écurie et petit bûcher, couvert en thuille.
Laditte cour pavée en partie en pavés de grais.
Nous experts susdits et soussignez déclarons n’estre ny parents ny alliées du soumissionnaire, et que nous sommes ny directement ny indirectement intéressés dans l’objet soumissionné.
Il nous a été observé par le citoyen Baumier, agent national, forestier de la cy devant maitrise de Saint Germain en laye, qu’étant informé que l’on procède à l’estimation du pavillon servant de logement au citoyen Guilliaux, garde à cheval de la forest dudit Saint Germain, il a cru devoir se transporter audit pavillon et inviter l’expert nommé par l’administration à insérer dans son procès verbal quelque une des observations que ledit agent forestier, conjointement avec le régisseur de la liste civile, ont adressée au département le trente ventôse dernier, et qui portent en substance :
1° que l’aliénation dudit pavillon seroit très préjudiciable à la conservation de la forêt
2° que le poste du garde à la grille de Pontoise est indispensablement nécessaire
3° que l’administration municipalle est parfaitement d’accord avec l’administration forestière sur la nécessité de ce poste
4° que le corps de garde ne peut service au logement du garde et que ce corps de garde ne peut être regardé comme un commencement de bâtisse dont on puisse tirer partie pour l’établissement d’une maison, attendu que cette construction légère ne peut servire qu’à l’usage d’un corps de garde
5° que même le corps de garde est nécessaire, indépendamment de la maison du garde, puisque c’est cette nécessité bien reconnue qui en a déterminé la construction il y a environ quatre ans
6° qu’il n’existe pas même assez de maison nationale pour loger les gardes de la fores, où ils doivent estre placés
7° et enfin, que l’administration forestière s’an raporte à l’administration municipale de Saint Germain elle-même sur l’exactitude de tous les faits cy dessus énoncés, et a signé
Baumier
Nous a été observé par le citoyen Geoffroy, soumissionnaire, que le corps de garde est beaucoup plus avantageux, près la grille de Pontoise qui clos la forest où il est actuellement, pour le logement du garde, que le pavillon dont est question, ainsy que l’administration municipalle et le commissaire du directoire exécutif l’ont déclarée au département par son arrêté du quatrième jour complémentaire l’an quatrième, dont il a donné communication au département en réponse à l’avis qu’il leur avoir été demandé.
Nous a été aussy observe par ledit citoyen Geoffroy qu’il se soumettoit à laisser au garde forestier le logement qu’il occupe actuellement dans ledit pavillon pendant l’espace d’un an ou dix huit mois, affin de donner le temps pour faire l’augmentation nécessaire près le corps de garde pour son logement, laquelle augmentation peut être adossée sur le gros mur tant du corps de garde actuel que sur les gros murs qui séparent le terrein d’avec les voisins, et a signé
Geoffroy
Nous experts susdit et soussigné déclarons en notre âme et conscience, après avoir entend les deux parties, que nous estimons, ainsi qu’il résulte du plan joint au présent procès verbal, que le garde seroit bien mieux placé dans le corps de garde que dans la maison qu’il habite et qu’il y seroit plus à portée de surveiller la forest. Nous pensons également que led. corps de garde seroit suffisant pour le loger s’il étoit de plus grande étendue, mais ne consistant qu’en une seule pièce au rez de chaussez de dix huit pieds de longueur sur douze pieds de largeur, mesuré dans œuvre, avec comble en apenty. Et pour que le garde soit logé suivant la place qu’il occupe, il seroit nécessaire qu’il soit fait une augmentation de deux pièces, une écurie, une étable, poulayer, grenier au dessus, contenant ensemble sept toises de long sur deux toises et demy de large et douze pieds de hauteur sous égout. Et après avoir fait l’examen de l’augmentation nécessaire pour le logement du garde près le corps de garde actuel, attenant la grille cy dessus dite et détail fait particullièrement, nous les avons analisé et estimée ensemble à la somme de deux milles livres, cy 2000 l.
Et par cette augmentation pour le logement du garde, il en résulte la suppression d’une poste militaire qui est annuellement dans le corps de garde ainsy que la dépense annuel pour le bois, lumière et autres dépenses.
Après visitte et examin fait dudit pavillon, cour en dépendante, sa position, situation, sa construction et les réparations à y faire, n’ayant pu avoir de renseignements positives de la contribution foncière, étant inséré dans la masse d’imposition des biens de la cy devant liste civile, non plus que de la loccation, nous le prisons et estimons valoir de revenu annuel la somme de cent cinquante livres, qui multiplié par dix huit au terme de la loi donne en capital la somme de deux mille sept cents livres, cy 2700 l.
Et sur tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé notre procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable en nos âmes et conscience, tant l’estimation du pavillon et dépendances cy dessus que l’estimation particullière de l’augmentation nécessaire à faire pour le logement du garde forestier attenant le corps de garde près la grille de Pontoise qui clos la forest, et pour mettre l’administration du département à portée de pouvoir estatuer sur les mêmes objets, après avoir opéré pendant deux jours différents, et a le commissaire du directoire exécutif et le citoyen Geoffroy, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faitte. A saint Germain en Laye, ce vingt deux germinal, l’an cinquième de la République française, une et indivisible.
Ferant, commissaire du directoire exécutif, Leveau, Geoffroy
Langibout »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un des quatre pavillons de la porte de Pontoise à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« Biens provenants de la liste civille
Le quinzième jour floréal, l’an deuxième de la République française, une et indivisible
Nous Louis Barthélémy Leveau, entrepreneur de bâtiments demeurant Montagne Bon Air, rue des Piques, sur le réquisitoire à nous donné le huit présent mois, nous sommes transporté, accompagné de deux officiers du conseil général de laditte commune, dans un corps de bâtiment et dépendances formant un des quatre pavillons, rue et porte de Pontoise, occupé par le citoyen Ducorps, ledit pavillon et dépendances tient au levant à un jardin qui sera cy après désigné, au midy à la place de Pontoise, au couchant à laditte rue de Pontoise, joignant la grille, et au nord à la forest.
Après avoir pris tout les renseignements nécessaire, nous avons oppéré de la manière et ainsi qu’il suit :
Scavoir
Ledit pavillon contient vingt quatre pieds neuf pouces en quarré, mesuré hors œuvre des murs, est composé au rez de chaussez de trois petittes pièces, dont une à cheminée, emplacement d’escallier, cave au dessous, avec descente en pierre, et caveau sous la descente, et éclairé sur les quatre faces ; au premier étage, trois chambres idem, dont une à cheminée ; le comble en mensarde, en pavillon couvert en ardoise. La principalle entrée est par une porte bâtarde qui donne sur la place de Pontoise dans une partie de cour dans laquelle est aussy l’entré dudit pavillon.
Au derrière et attenant ledit pavillon est une petitte cuisine et office, qui contienne ensemble vingt deux pieds de long sur dix pieds de large, et au dessus est une petitte chambre lembrisée, avec cabinet ; le comble en apenty couvert en thuille, avec un passage qui communique dudit pavillon dans laditte cuisine.
A côté de la porte d’entré sur la place est un bûcher et lieux d’aisance contenant ensemble seize pieds de longueur, réduit et compencé, sur treize pieds six pouces de profondeur ; le comble en apenty couvert en thuille.
A côté de la porte qui est dans la demy lune, côté de la forêt, est un autre petit bûcher qui contient neuf pieds de long sur six pieds de large ; le comble en apenty aussy couvert en thuille.
La cour et le jardin, clos de mur, dans lesquels est l’emplacement dudit pavillon et des autres accessoires, et dans lesquels est aussy une porte de sortie dans la demue lune, côté de la forest, et dans ledit jardin est aussy un puis avec sa mardelle et ses accessoires, où l’on tire de l’eau vive, cy dessus énoncées, mesuré en plusieurs parties à cause de son iréguliarité, et déduction faitte dudit pavillon et accessoires, lesquelles contienne ensemble trente toises quatre pieds de superficie ; le surplus de laditte cour et jardin contient deux cents une toise et demy six pieds ou environ de superficie, ou quinze perches à vingt deux pieds quarré pour perches.
Après un mur examin de la position, situation dudit pavillon et dépendances cy dessus énoncés, tels qu’ils se poursuivent et comportent dans leur état actuel, je les ai prisée et estimée en mon âme et consience ensemble à la somme de quinze cents cinquante livres, cy 1550 l.
Le jardin attenant au susdit, occupé par la citoyenne Goupy, planté d’arbres fruitiers, tant en espalliers au pourtour des murs qu’en plusieurs quarré en éventailles de plusieurs âges, différentes nature et qualités, en bon état, les murs de closture au pourtour garnis de treillages, ainsy que les quarrée, tenant au levant et au midy au parterre, au couchant au jardin cy devant désigné, et au nord à la demie lune, côté de la forest, et ayant son entrée par laditte demy lune, par une port pratiquée dans le mur de closture.
Dans ledit jardin est un petit pavillon bas, n’excédant par le mur de closture, lequel contient trente pieds de long sur onze pieds de large, réduit et mesuré par son milieu, est composé de trois petitte salle basse, dont deux à cheminée, ayant leur entrée et éclairée par trois croisées sur ledit jardin, et deux croisées côté de la forest ; le comble bas couvert en ardoise.
Au derrière dudit pavillon est une espère d’engard contenant environ seize pieds de profondeur sur huit pieds de largeur, réduit aussy, couvert en ardoise, n’excédant pas le chapron des murs et un petit couloir au derrière dudit pavillon, qui conduit audit engard.
Pour mémoire
A côté dudit couloir, dans le mur de closture côté du parterre, est une grille en fer avec porte de bois au derrière, ayant sortie dans le parterre. L’adjudicataire sera tenue de faire suprimer cette sortie dans le parterre en bouchant la baye de porte en mur plain à ses frais, ne pouvant avoir aucune communication dans le parterre.
Pour mémoire et observation
Ledit jardin contient dix sept toises deux pieds de long sur quatorze toises de large, réduit et mesuré par son milieu à cause du biais et des parties de mur circulaire, et déduction faitte de l’emplacement du petit pavillon et de l’engard, produit deux cents vingt neuf toises demy seize pieds de superficie, ou dix sept perches une toise quatorze pieds, à vingt deux pieds quarrée pour perches.
Après un mur examen de la position, situation dudit jardin, pavillon, engard et couloir au derrière cy dessus énoncé tels qu’ils se poursuivent et comportent, dans leur état actuel, je les ai prisée et estimée en mon âme et conscience ensemble à la somme de treize cents soixante quinze livres, cy 1375 l.
De tout ce que dessus j’ai fait et dressé le présent procès verbal que lesdits officiers du conseil général de laditte commune du Bon Air ont signée avec nous, à Montagne Bon Air, ce seizième jour floréal, l’an deuxième de la République française, une et indivisible.
Vimache, notable, Marchand, notable, Leveau »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un jardin attenant à la conciergerie du chemin neuf à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le vingt messidor
Nous Jean Pierre Nicolle, demeurant à Chatou, expert nommé par délibération de l’administration du département de Seine et Oise en date du onze de ce mois, enregistré à Saint Germain en Laye le dix neuf dudit mois, et Pierre Hypolite Lemoyne, architecte, demeurant à Saint Germain en Laye, place du Jeu de Paulme, expert nommé par le citoyen Louis Charles Guy, demeurant dans laditte commune, suivant sa soumission d’acquérir le bien national cy après désigné en datte du premier prairial dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital sur le pied de 1790 dudit bien national,
Nous sommes en conséquence de ladite commission à nous donné par laditte administration transportés en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle de laditte commune, qui nous a accompagné dans un petit jardin clos de murs provenant de la ci devant liste civile, tenant d’un côté au levant aux murs de closture du jardin de la conciergerie du chemin neuf, d’autre au couchant aux bâtiments et jardin du chenil, d’un bout au midy aux murs de l’ancien ébat du chenil, et d’autre bout au nord aux murs du jardin du citoyen Lemoine, et aussy en la présence du citoyen Guy, soumissionnaire dudit jardin. Où étant, et après avoir examiné l’état des lieux, nous avons reconnu que ledit jardin contenoit trente deux toises de longueur sur seize toises un pied de largeur, compris moitié de l’épaisseur des murs qui seront mitoyens avec les voisins, dans lequel jardin est une partie formant hache en avant de huit toises cinq pieds de long sur deux toises de large, dont les murs seront aussy mitoyens, dans lequel est aussy un petit bâtiment bas de trois toises cinq pieds de long hors œuvre sur une toise cinq pieds de large, composé d’une reserre, une petitte voûte à côté, un four au dessus à cuir du pain, qui a son entrée par dedans le chenil, laquelle sera bouché aux frais du citoyen Guy, le comble en apenty en charpente au dessus, couvert en thuille, et adossé contre le mur du chenil. Ledit jardin est clos de murs de toutes parts et est divisé en quatre petits quarrés plantés, sur les bordures, de quelques arbres fruitiers basse tiges. Au centre desdits quarrés est un bassin circulaire, revêtu en plomb, de quatre pieds un pouce de diamettre sur deux pieds quatre pouces de profondeur. Ledit jardin a son entrée par le terrein occupé par le citoyen Guy.
Après toisé et calculs faits de la superficie dudit jardin, nous avons estimé qu’il contient quatre cents quatre vingt dix neuf toises quatorze pieds de superficie, ou trente sept perches deux toises de superficie, à vingt deux pieds quarrés pour perche.
Nous avons aussy reconnu qu’il y avoit trois croisées des bâtiments du chenil et une lucarne qui tiroit leurs jours sur ledit jardin, lesdittes croisées de trois pieds à quatre pieds en quarrée, dont deux avec barreaux de fer, et la lucarne de environ trois pieds de large sur cinq pieds de haut, et un petit jour à côté d’un carreau de verre, et une partie d’égout de comble desdits bâtiments, dont le citoyen Guy, soumissionnaire, nous a déclaré que lesdittes vues et égouts ne portoient aucun préjudice à sa propriété et qu’ils resteroient dans l’état où ils sont actuellement.
Pourquoy, considérant la situation dudit jardin, la nature et qualité du terrein, l’état actuel des murs de closture qui sont presque tous à réparer, nous sommes d’avis que ledit jardin et petit bâtiment valloit en 1790, en revenu annuel, la somme de deux cents vingt livres de loyer, qui multiplié par dix huit, conformément à la loy, donne en capital la somme de trois mille neuf cents soixante francs, cy 3960 francs
Total en revenu, deux cents vingt francs : 220 francs
Et en capital, trois mille neuf cents soixante francs, cy : 3960 francs
Déclarons, savoir moy Nicole que je ne suis parent ni allié des soumissionnaires ny de l’expert qu’il a nommé, et que je ne suis intéressé directement ni indirectement dans la vente de l’objet soumissionné, et que moy Lemoyne ne suis non plus parent ni allié dudit soumissionnaire ni de l’expert nommé par l’administration centralle du département de Seine et Oise et que je ne suis intéressé ni directement ny indirectement dans la vente dudit bien.
Déclarons en outre que nous avons acquis la certitude que ledit jardin est cultivé par le citoyen Antoine au moyen d’un bail compris dans celuy de l’appartement qu’il occupe à la Surintendance, et qu’il n’a pas de prix fix de loyer dudit jardin, lequel bail est de neuf années dont la jouissance a commencé le premier nivôse de l’an deuxième.
Et de tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons en notre âme et conscience sincère et véritable, après avoir opéré pendant ce jourd’huy.
Et a le commissaire du directoire exécutif et le citoyen Guy, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faite, les jour, mois et an que dessus.
Lemoyne, Nicolle
Ferant, Guy »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un jardin entre les deux grilles du boulingrin à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an cinquième de la République française, une et indivisible, le seizième vendémiaire
Nous Joseph Rollet, entrepreneur de bâtiments demeurant à Saint Germain en laye, rue de Pologne, expert nommé par délibération du département de Seine et Oise en datte du vingt quatre thermidor dernier, nous François Anferte, architecte demeurant à Poissy, grande rue, expert nommé par le citoyen Joseph Charles Haquenier, premier soumissionnaire, demeurant à Saint Germain en Laye, rue de l’Aigle d’or, n° 13, nous Anferte nommé pour remplacer le citoyen Leveau, qui n’a pas pu procéder au terme de la loy à l’estimation cy après, étant beau frère dudit Rollet, précédamment nommé par ledit Haguenier par sa soumission du vingt trois floréal aussy dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenue et en capital, sur le pied de 1790, du domaine national cy après désigné, et nous Guillaume Ely Le Foulon, architecte expert demeurant à Paris, rue Lazard, section de la place Vendôme, de présent audit Saint Germain en Laye, expert nommé par le citoyen Delalande, demeurant audit Saint Germain en Laye, au boulingrin, second soumissionnaire, par sa soumission en date du [vide] aussy dernier, à l’effet de procéder à l’estimation comme de l’autre part du domaine aussy cy après désigné,
Nous sommes en conséquence de la commission à nous donné par l’administration dudit département, en datte du susdit jour vingt quatre thermidor dernier, enregistré et visé pour valoir teimbre à Saint Germain en Laye le cinq fructidor dernier, signé Lequoy, transporté huit heures du matin en laditte commune de Saint Germain en Laye, chez le citoyen Marc Henry Ferant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle dudit Saint Germain en Laye, qui nous a accompagné sur les lieux, en la susditte commune de Saint Germain en Laye, en un jardin y située provenant de la ci devant liste civille,
Et en présence du citoyen Joseph Charles Haguenier, premier soumissionnaire, et en l’absence du citoyen [vide] Delalande, second soumissionnaire, y étant, après avoir examiné l’état dudit jardin, sa longueur, largeur, son emplacement, accès et mesure, sa superficie, nous avons reconnu,
Scavoir
Que ledit jardin provenoit comme dit est de la cy devant liste civile, lequel a son entré à l’este sur le chemin neufs entre les deux grilles venant de la montagne, du sude le jardin de citoyenne veuve Guillon, représentant le citoyen Lemonier, du couchant le terrein du chenil qui servoit à l’ébat des chiens, et du nord au passage conduisant dudit ébat au susdit chemin neuf, lequel jardin est clos de murs et contient vingt cinq toises de largeur sur vingt toises de largeur dans œuvre des murs, et ce trouve produire la quantité de trente six perches demy environ, mesure de vingt deux pieds pour perche et cent perches pour arpent.
Ledit jardin forme quatre quarrées en labour, légume, et est plantée d’arbres fruitiers en partie au pourtour desdits quarrées, de même que le pourtour des murs sont garnis aussy de différents arbres fruitiers, et sont garnis de treillages en tout son pourtour et hauteur des murs, qu’il existe un bassin en pierre de taille au milieu, un regard attenant, et vingt deux toises de longueur de tuyeau de plomb conduit des eaux des fontaines en deux embranchements, le tout se trouve estre en bon état, qu’il existe un petit cabinet en menuiserie dans une angle.
Observation
Observe lesdits experts que sur le rôlle des contributions foncières de laditte commune de Saint Germain en Laye, ledit jardin s’y trouve être imposé en masse avec les autres domaines nationaux, cy devant liste civile, en la même commune, pourquoy rien n’a pu nous servire de baze à l’estimation cy après, cy observation.
Observent pareillement lesdits experts qu’en l’estimation cy après n’y est point compris l’eau de fontaine qui alimente ledit jardin, cette eau provenant des fontaines de la commune et y apartient, pourquoy aucuns volumes de ses mêmes eaux ne fera pas partie de l’estimation cy après, et poura le propriétaire d’iceluy jardin s’en arranger de gré à gré avec la commune, sy bon leur semble, cy observation
Observant que ledit jardin est occuppé par le citoyen Caillet, marchand épicier, par adjudication qui en a été faitte à son profit par l’administration du cy devant district de Saint Germain en Laye vers le mois brumaire l’an deuxième, moyennant la somme de quatre cent cinq livres en assignats par chaque année, laquelle location ne peut servire de baze fixa à notre estimation, cy observation
Et ne s’étant plus rien trouvé à examiné dépendant dudit jardin et de l’énoncé en la soumission porté au présent procès verbal, nous experts susnommés es noms et qualités, nous trouvons divisés d’opinion à l’estimation cy après, nous avons cru devoir porter nos estimations chacun divisement, et du tout en référons à l’administration départemental seul, faite au terme de la loy, pour en ordonner ce qu’il appartiendra
Scavoir
Nous Rollet, expert nommé par l’administration du département, j’estime que ledit jardin, bassin, regard, conduit en tuyeaux de plomb et générallement toutes ses dépendances, vue leurs positions et agréable, pouroit produire ensemble, telle qu’ils se poursuivent et comportent en revenu annuel en 1790, la somme de deux cents francs, lequel revenu, multiplié par 18 fois d’après la loi, donne en capital la somme de trois mille six cents francs
Total en revenus, la somme de deux cents francs, cy 200 francs
Et en capital, la somme de trois mille six cents francs, cy 3600 francs
Et par ledit Anferte, expert nommé par le citoyen Haguenier, premier soumissionnaire, j’estime que ledit jardin et ses accessoirs descrit audit procès verbal et en l’énoncé dudit citoyen Rollet, vue son éloignement et isolement, et que ce jardin ce trouve en plus d’agrément que de produit, que les eaux n’existant plus, ce terrein est très aride, ne peut jamais être considéré comme jardin marais, que sa superficie ne représente pas une culture aventageuse, ne pouroit produire ensemble, tel qu’il se poursuivent et comportent en 1790, en revenus annuels, que la susditte somme qu’anonce le susdit citoyen Rollet, qui est de deux cents francs, lequel revenu multipliée comme de l’autre part, donne le capital la susditte somme de trois mille six cents francs,
Total en revenu la somme de deux cents francs, cy 200 francs
Et en capital la somme de trois mille six cents francs, cy 3600 francs
Et par le citoyen Le Foulon, expert nommé par le citoyen Delalande, second soumissionnaire, j’estime que, vu la position d’iceluy jardin sur le nouveau chemin, et que ledit jardin est en plein raport d’arbres fruitiers et de quarrés pour culture de potager, et aux autres raisons cy dessus, et considéré comme marais et bien rural, pouroit produire tel qu’il se poursuit et comporte en 1790 en revenu annuel la somme de deux cents soixante francs, lequel revenu, multiplié par vingt deux fois, donne en capital la somme de cinq mille sept cents vingt francs
Total des revenus la somme de deux cents soixante francs, cy 260 francs
Et en capital la somme de cinq mille sept cent vingt francs, y 5720 francs
De tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable, en notre âme et conscience, chacun sur nos observations respectives, après avoir oppéré pendant deux jours, et déclare ledit Rollet qu’il n’est ny parent ny allié des soumissionnaires ny des experts nommés par lesdits soumissionnaires, qu’il ne s’intéresse ni directement ny indirectement dans l’objet soumissionné, et nous Anferte et Le Foulon faisons la même déclaration que le citoyen Rollet.
Fait audit Saint Germain en Laye le susdit jour et an que dessus, et ont ledit commissaire du directoire exécutif et le citoyen Aguenier, premier soumissionnaire, signé avec nous après lecture faite, en l’absence du citoyen Delalande, second soumissionnaire
Le Foulon, Rollet
F. Anferte, Hagunier
Ferant »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un pavillon et de terrains en terrasses ayant fait partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de leur vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le premier messidor
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale de Seine et Oise, suivant sa commission en date du vingt sept messidor audit an, enregistrée audit Saint Germain le vingt neuf dudit mois, et Antoine Jean Bouthsone Desmarais, architecte demeurant aussi à Saint Germain, rue de la Vesserie, expert nommé par le citoyen Rougane, demeurant aussi audit Saint Germain, rue du Vieil Abreuvoir, n° 4, par la soumission souscritte en son nom par le citoyen Maheux, son fondé de pouvoir, d’acquérir le bien national dont il sera cy après parlé en date du vingt huit floréal dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital sur le pied de 1790 du bien national cy après désigné,
Nous déclarons, moy Leveau que je ne suis ny parent ny allié du soumissionnaire, et que je ne suis directement ny indirectement intéressé dans la vente de l’objet soumissionné, et moy Desmarais a fait la même déclaration que cy dessus, ny parent de l’expert du département,
Nous sommes en conséquence de la dite commission à nous donnée transporté à neuf heures précises du matin chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale de la commune de Saint Germain en Laye, qui nous a acompagné dans un pavillon et dépendance provenant des biens de la cy devant liste civile, au cy devant château neuf, audit Saint Germain, occupée par ledit citoyen Rougane,
Où étant, nous avons trouvé le citoyen Rougane, qui nous a remis un bail dudit pavillon passé par le citoyn Lesuil, receveur de la cy devant liste civile, pour le prix et somme de cent livres par chaque année en date du quinze floréal de l’an second, dont la jouissance a commencé le premier dudit mois de floréal, et homologué au cy devant district le dix neuf dudit mois floréal, et aussi enregistré audit Saint Germain le vingt trois dudit par Lequoy.
Nous avons procédé en présence dudit citoyen Rougane et avons reconnu que ledit pavillon et dépendance tiennent d’un côté au levant à la première rempe en maçonnerie qui descend dans les terreins du château neuf, d’autre côté au couchant au bâtiment et jardin du boulingrin occupé par le citoyen Bardelle, d’un bout au midy aux terres et vignes de plusieurs particuliers, d’autre bout au nord sur les terreins vagues dudit château neuf où est la principale entrée dudit pavillon et dépendance, dont une partie de terrein vague où est la dite entré a été soumissionnée par le citoyen Violette, sur lequel terrein il est nécessaire d’y observer l’entrée pour ledit pavillon et dépendance, par un passage de grande porte qui soit suffisamment large pour pouvoir y tourner une grande voiture, vu que près l’entrée sur ledit terrein du citoyen Rougane ce pasage de voiture formeroit cul de sac au bout dudit pasage, lequel passage doit avoir vingt quatre pieds de large aud ans œuvre de murs, si ledit soumissionnaire dudit pavillon et dépendance ainsi que le soumissionnaire du terrein vague vouloient se clore l’un ou l’autre à partire de l’angle du pavillon jusqu’à l’extrémité de ladite terrasse d’enbas, ils ne le pourroient faire que depuis le mur du fond des niches, et l’épaisseur dudit mur sera prise alors sur le terrein vague pour ne point laisser de porte à faux.
Ledit pavillon contient vingt huit pieds de long sur vingt huit pieds de large mesuré hors œuvre. Composé d’une seule pièce au rez de chaussée très haute et un souterrein au dessous de ladite pièce, lesdites pièces sans cheminé.
Le comble en charpente couvert partie en ardoise, partie en thuille.
Entre ledit pavillon et les bâtimens du ci devant château neuf, occupée par le citoyen Bardelle, est une petite terrasse plantée de douze tilleuls en avenue de peu de valeur, laquelle contient treize toise un pied de long sur vingt un pied neuf pouces de large, compris une épaisseur de mur de terrasse, et moitié de l’épaisseur du mur mytoyen avec le terrein vague.
Le jardin ensuite formant terrasse contient quarante cinq toises un pied six pouces de long, mesuré du dans œuvre au hors œuvre, sur treize toises dix pieds de large, mesuré idem, dans lequel est un bassin qui recevoit l’eau pour arroser ledit jardin, de neuf pieds de diamettre et deux pieds six pouces de profondeur, doublé en plomb.
La dernière terrasse au dessous de la susdite, se prolongeant au-delà du pavillon, le long du terrein vague où est son entrée, contient soixante onze toises quatre pieds six pouces hors œuvre des murs, sur quatorze toises un pied de large, dans lequel est un bassin de dix sept pieds de diamettre sur deux pieds de profondeur doublé en plomb. Sur laditte terrasse est aussi l’emplacement du pavillon ci devant dit.
Dans le bout de ladite terrasse est une porte batarde de sortie sur le terrein vague, près la première rampe, essentiele pour l’exploitation desdites terrasses, laquelle exploitation ne peut se faire qu’avec des chevaux de somme vu la rapidité du terrein.
Après toisée et calcul fait, nous avons reconnu que le pavillon contenoit vingt une toises et demi dix pieds de superficie.
Nous avons aussy reconnu que les trois terrasses cy énoncées contenoient ensemble quinze cents vingt cinq toises de superficie, déduction faite de l’emplacement du pavillon, ou un arpent treize perches un quart de perche deux toises et demi, à vingt deux pieds quarré pour perche et cent perches pour arpent.
Après calcul et oppération faite des objets énoncés dans le cour du présent, chacun en leur particulier, nous les avons analisés sommairement, considérant leur position, situation, l’éloignement de la ville, leur construction, la nature et qualité des matériaux, leur vétusté par déffaut d’entretien. D’après les examens, nous évaluons et estimons ledit pavillon et lesdites terrasses valoir au cour de l’année 1790 à la somme de trois cents livres de revenu annuel, cy 300 f.
Qui multipliée par dix huit au terme de la loi, en bâtimens et usine, donne en capital la somme de cinq mille quatre cents francs, cy 5400 f.
Pour mémoire
Tous les murs qui partagent lesdites propriétés d’avec les voisins seront et demeureront mitoyen jusqu’à la hauteur de leurs éberges actuels.
Les trois portes qui sont dans les murs mitoyens ainsi que la petite croisée du rez de chaussée seront bouché en mur plain de tout son épaisseur par ledit soumissionnaire, auquel les fermetures et accessoires qui sont dans lesdites bayes appartiendront.
La partie d’égout du comble du pavillon du château neuf, qui tombe sur la petite terrasse, restera comme elle est actuellement jusqu’à ce qu’il plaise audit soumissionnaire de faire élever au dessus dudit égout, et s’il arrivoit une surélévation, le propriétaire dudit pavillon du château neuf seroit obligé de retirer ses eaux chez lui.
La grille d’apui formant balcon en saillie sur le mur de terrasse à côté de la porte de communication existante actuellement appartiendra audit soumissionnaire jusqu’à neuf pouces du nud dudit mur, ainsi que les dalles qui sont sous ladite grille, le tout étant en saillie sur sa propriété.
Les tuyeaux de conduitte, soit en fer ou autre matière qui amènent l’eau aux bassins appartiendront en toute propriété audit soumissionnaire, et attendu que lesdites conduittes passent sous une autre propriété et qu’elles paroissent ne servire qu’audit soumissionnaire, il lui sera libre de la relever à partir de l’embranchement qui se trouve dans le regard au dessous de la fontaine publique dudit château neuf pour la placer dans le chemin qui lui sera désigné pour arriver à sa propriété.
A l’égard des eaux qui passent dans lesdites conduittes et qui sont interceptées depuis deux ans par des fuittes inconnues, ledit soumissionnaire en traitera de gré à gré avec la commune, qui en est propriétaire, pour la quantité qu’il en désirera.
Le citoyen commissaire du directoire exécutif nous a observé qu’il étoit contraire aux intérêts légitimes de la République que le terrein vague soumissionné par le citoyen Violette lui fut accordé en entier, puisqu’étant indispensable, comme nous l’avons décidé plus haut, de donner au citoyen Roganne un chemin de vingt quatre pieds de large dans le terrein pour arriver à son pavillon, il s’ensuivait que ce chemin, qui prendroit une assez grande portion dudit terrein, ne pouroit être estimé ni dans le lot du citoyen Roganne, ny dans celui du citoyen Violette, et que le prix en seroit conséquemment perdu pour la République, qu’en outre ce chemin de vingt quatre pieds, devant être pris au milieu dudit terrein vague, le partageroit par moitié, ce qui diminuroit beaucoup sa valeur et causeroit un nouveau préjudice, que d’ailleurs la portion qui se trouveroit au-delà du chemin, se trouvant détaché de toutes parts des objets soumissionnés par le citoyen Violette, lui seroit de toute inutilité,
Que pour prévenir ces deux genres de préjudice, et qui seroint d’aillieurs sans objets, comme il vient de l’expliquer, il pense que sur ce terrein vague contenant douze toises au pied de large en partant du fond des niches qui sont dans le mur de terrasse, il conviendroit en donner vingt pieds de large dans toute sa longueur au citoyen Violette à partir du mur de face de l’ancienne gallerie du château neuf, qu’il a soumissionné, pour le mettre à même de conserver les vues droites qui sont audit mur, et que le surplus de ce terrein soit donné au citoyen Rouganne en en payant la valeur sans aucune déduction du chemin de vingt quatre pieds dont il a été cy devant parlé, lequel chemin ne lui seroit plus fourni au dépend de la République, mais au contraire il se le fourniroit lui-même dans cette portion de terrein, qui auroit huit toises cinq pieds de large,
Que se fondant sur ces motifs, qu’il soumoit toutesfois à la décision de l’administration départementale, et pour la mettre d’autant plus à même de prononcer définitivement à cet égard, il nous requéroit de constater provisoirement la quantité précise du terrein qu’il propose de distraire de la soumission du citoyen Violette pour l’ajouter à celle du tioyen Rouganne et d’en fixer de même provisoirement le prix.
Sur quoi nous, experts susdits, après avoir pesé les observations du citoyen commissaire du directoire, déclarons unanimement que nous les regardons comme présentant une utilité démontrée en faveur de la République, et déférant à son réquisitoire, après que le citoyen Rouganne nous a déclaré qu’il en consentoit l’effet, nous avons provisoirement, et sauf l’aprobation du département, mesuré la portion dudit terrein vague à donner au citoyen Rouganne et à prendre au-delà des vingt pieds qui en seroient laissés au citoyen Violette le long des murs de la gallerie, et avons trouvé qu’elle contient vingt quatre perches à partir de la partie du mur comprisdans le lot du citoyen Rouganne et tenant à son pavillon jusqu’au chemin qui traverse au milieu du ci devant château neuf, où il doit être laissé une largeur de rue, laquelle portion de terrein tient d’un côté couchant en surplus dudit terrein à laisser au citoyen Violette, de l’autre au mur de terrasse du lot du citoyen Rouganne, d’un bout nord la rue projettée, et d’autre audit mur tenant au pavillon Rouganne.
Nous estimons unanimement que ladite portion de terrein, vu l’utillité qu’elle donnera au lot du citoyen Rouganne, vaut un revenu de cinquante francs par an au valeur de 1790, cy 50 f.
Laquelle somme multipliée par dix huit fois comme réputé cour ou jardin adjassant audit pavillon donne la somme de neuf cent francs de capital, cy 900 f.
Et pour rendre le présent avis plus sensible, nous avons dressé ici en marge le plan figuratif dudit terrein dans la suposition dudit avis.
Dont et de tout ce que dessus nous avons fait et rédigé le présent notre procès verbal que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant ce jourd’huy, et a le commissaire du directoire exécutif, le citoyen Rouganne soumissionnaire, signé avec nous après lecture faitte.
Signé Boutheron, Desmarais, Leveau, Rouganne »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un terrain ayant fait partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an sept de la République française, une et indivisible, le treize pluviôse, nous Pierre François, expert nommé par délibération de l’administration centrale du département de Seine et Oise en date du premier pluviôse, présent mois, et Barthélémy Louis Hardel, pourvu d’une quittance de patentes provisoire (le rôle n’étant pas encore fait) enregistrées sous le n° 195 et délivrée par Lequoy, receveur des droits d’enregistrement de cette commune en datte du 22 nivôse précédent, et sur la déclaration à lui faite en qualité d’entrepreneur de bâtiments demeurant rue aux Vaches, n° 19, expert nommé par le citoyen Martin Maruc par sa soumission en date du sept thermidor an 4 pour accquérir le bien national cy après désigné et à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital sur le pied de mil sept cent quatre vingt dix.
Nous nous sommes, en conséquence de la commission à nous donnée par l’administration du département en date du premier du courant, transportés chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale du canton intra-muros de Saint Germain en Laye, qui nous a accompagnés sur les lieux cy après désignés, où étant, et en présence du citoyen Martin Marcus, soumissionnaire, et après avoir examiné le terrein et les murs adjacentes, nous avons reconnu 1° que la partie le long du pavé au nord contient quatre vingt onze mètres dix huit centimètres de long, compris moitié de l’épaisseur du mur d’appuis du domaine national vendu au citoyen Guy.
2° que la partie en retour attenant du mur d’appuis au levant qui sépare la partie vendue au citoyen Guy d’avec ledit terrein contient vingt sept mètres quarante cinq centimètres pris du devant du mur de la rampe, la saye de l’avant corps déduite, et compris moitié de l’épaisseur du mur de clôture du domaine vendu au citoyen Belmain.
3° que la partie le long dudit mur de clôture au midy contient quatre vingt quatre mètres dix sept centimètres, compris la moitié de l’épaisseur du mur d’appui du domaine vendu au citoyen Guy jusques et compris l’épaisseur du mur de côture qui sera fait à un mètre de distance de reste du jambage à gauche de la porte en entrant dans la propriété du citoyen Belmain, au devant du parement en face dudit mur.
4° et enfin, au bout dudit terrein, au couchant, six mètres dix huit centimètres, compris moitié de l’épaisseur du mur de la propriété dud. citoyen Belmain et jusqu’au levant de l’alignement, le long du pavé. Dans ledit terrein, yl se trouve une conduite en plomb dans toute sa longueur, conduisant les eaux pour plusieurs concessionnaires et à une petite fontaine publiq située dans le nouveau quartier du cy devant château neuf, dont l’acqéreur dudit terroir sera tenu d’en avoir la souffrance pour toutes les réparations qui pourront survenir à y faire et les changements que l’on trouveroit convenable.
Nota. Les terreins vendus aux citoyens Guy et Bardel et adjacents aux susdits sont grevés de la même souffrance de la conduite et ledit soumissionnaire sera aussi tenu délivré le passage d’une petite porte de cent vingt centimètres de large du jardin du domaine vendu au citoyen Belmain qui se trouve sur ledit terrein et d’un éhout d’un comble de quatre mètres quarrés cinq centimètres de long qui tombe sur ledit terrein. Lesdites servitudes ne seront de souffrance de la part de l’acquéreur qu’autant que le contract du domaine vendu au citoyen Belmain en ferait nocation et sans qu’il puisse les auguementer ni en rétablir de nouvelles, et si il en étoit autrement question dans ledit contract, le propriétaire du domaine vendu aud. citoyen Belmain seroit tendu de les supprimer à la première réquisition de la part du propriétaire dudit terrein.
Et après toutes les mesures cy dessus détaillées, il se trouve en superficie la quantité de quatorze harres soixante treize centhiares.
Considérant que le domaine cy devant désigné est bien constament de la nature et de l’espèce de ceux dont l’aliénation est ordonnée par la loi du 28 ventôse an 4 et que n’ayant pas été loué en 1790 ni assujetti à aucunes contributions, qu’il a toujours été une place vague et un dépôt de pierre affectées à plusieurs particuliers, que pour y établir sa valeur, il convient de la baser sur les domaines attenants audit terrein, dont la qualité est supérieur, la vente en a été faite à raison de soixante dix centimes l’are, qui multiplié par vingt deux donne un capital de quinze francs quarante centimes déjà vendu d’après la même loi, mais que celui-ci, quoique d’une qualité inférieur, nous estimons valoir un franc l’hart en ce qu’il est de toute sa superficie et de l’épaisseur du mur du domaine vendu au citoyen Guy près de la commune.
Les quatorze arts soixante treize centiarts faisant en revenu net la somme de quatorze francs soixante treize centimes, cy 14 f. 73 c.
Laquelle, multipliée par vingt deux, cy 22
Donne un capital de trois cents vingt quatre francs six centimes, cy 324 f. 6 c.
De tout ce que dessus et des autres parts, nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant un jour, et ont le commissaire du directoire exécutif et le citoyen Marcus, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faite.
Ferant, B. Hardel, François, Marcus »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un terrain et d’un bâtiment ayant fait partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de leur vente

« L’an six de la République française, une et indivisible, le seize messidor
Nous Louis François Lepeltier, expert patenté demeurant à Versailles, rue des Gracques, n° 4, nommé par délibération de l’administration centrale du département de Seine et Oise en datte du huit messidor, présent mois,
Et nous Louis Barthélémy Leveau, expert patenté demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, nommé par le citoyen Delalande par sa soumission d’acquérir le bien national cy après désigné en datte du vingt quatre floréal l’an quatre, à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital, sur le pried de mil sept cent quatre vingt dix et d’après le loy du vingt huit ventôse l’an quatrième, du domaine national cy après désigné,
Nous sommes, en conséquence de la commission à nous donné par l’administration du département susdatté, transporté en la commune de Saint Germain en Laye, neuf heures du matin, chez le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale dudit lieu, qui nous a accompagné sur un terrein clos de mur, sur lequel est construit une écurie et remise, grenier au dessus, provenant des biens de la cy devant Liste civile, située commune dudit Saint Germain en Laye entre les deux grilles du chemin neuf conduisant de la place de la Révolution à la place entre les deux châteaux, où étant nous avons opéré de la manière et ainsy qu’il suit :
Ledit terein dont est question tient d’un côté au midy au citoyen Lalande, et aussy d’un bout au levant audit citoyen, d’autre côté au nord au jardin dit le Boulingrin, d’autre bout au couchant au chemin neuf où est son entrée. Lequel terrein contient trente trois pieds neuf pouces de profondeur, compris moitié des épaisseurs des murs, sur cinq toises un pied six pouces de largeur, compris aussy moitié des épaisseurs des murs qui le sépare d’avec les voisins, le tout réduit, et sur lequel terrein est construit une écurie et remise, escalier entre deux, contenant ensemble vingt sept pieds de largeur sur dix sept pieds neuf pouces de profondeur, le tout réduit, grenier au dessus sur le tout, le comble en charpente en apenty couvert en thuille dont partie des eaux d’une portion de bâtiment du citoyen Lalande tombent sur ledit comble et une partie des eaux dudit comble de l’objet en question tombent par une croupe sur le terrein du Boulingrin.
Nous avons ensuitte reconnu qu’il y avoit une porte qui donnoit dudit terrein sur le Boulingrin, laquelle baye sera bouchée aux frais de l’adjudicataire.
Après avoir examiné la position, situation du terrein et bâtiment cy dessus énoncés, sommes d’avis que ledit objet valoit en mil sept cent quatre vingt dix, en revenu annuel, la somme de quarente cinq livres, qui multiplié par dix huit au terme de la loy du vingt huit ventôse l’an quatre, donne en capital la somme de huit cent dix livres, cy 810 francs.
Et de tout ce que dessus, avons fait et rédigé notre présent procès verbal que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant une journée. Et a le commissaire du directoire exécutif signé avec nous après lecture faite.
Déclarons que nous, experts susdits, ne sommes respectivement ni parens ni alliés du soumissionnaire, ni entre nous, et que nous ne sommes intéressé directement ni indirectement dans lad. soumission.
Ferant, commissaire du directoire exécutif, Lepeltier, Leveau »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’une partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le cinquième jour complémentaire audit an
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale du département de Seine et Oise, en datte du vingt deux thermidor dernier, enregistré et vu pour valoir timbre le vingt neuf thermidor aussy dernier, audit Saint Germain, et nous Antoine Jean Boutroux Desmarais, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue de la Verrerie, expert nommé par le citoyen Meny Leroy par sa soumission d’acquérir le bien national cy après désigné en datte du neuf messidor dernier, n° 4334, à l’effet de procéder à l’estimation en revenus et en capital sur le pied de l’année 1790 du biens nationnal dont il sera cy après parlé,
Nous sommes en conséquence de la commission à nous donné transporté en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures précises du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale de laditte commune, qui nous a accompagné dans un bâtiment et dépendance dépendant du cy devant château neuf dudit Saint Germain, provenant des biens de la ci devant liste civille, et aussy en présence du citoyen Leroy, qui nous a accompagné, ainsy que la citoyenne Bazire, relativement à leurs droits respectives, où étant nous avons oppérée de la manière et ainsy qu’il suit :
Le bâtiment, arcades et écuries tiennent d’un côté au midy à la rue projettée au devant desdittes arcades, d’autre côté au nord au jardin du parterre ou promenade publique, d’un bout au levant aux bâtiments de la citoyenne Bazire d’après sa soumission, d’autre bout au couchant au terrein vague qui doit rester au logement du portier de la grille.
Le bâtiment et arcades à jour, sans fermeture, au nombre de treize, servant cy devant de corps de garde, contienne ensemble vingt quatre toise quatre pieds de long sur ensemble trente pieds de large, mesuré hors œuvre.
Les arcades à jours ont neuf pieds de largeur du dans œuvre au hors œuvre, reste en bâtiment vingt un pied de largeur, hors œuvre, composé au rez de chaussée de trois grandes pièces servant cy devant de corps de garde, bûcher, petitte écurie, emplacement d’escalier, lieux d’aisance, le premier étage lembrissé, dans les combles douze petittes chambres, plusieurs cabinets, alcôves, corridor et passage de différentes distributions, lesdittes chambres en mansarde pratiquée dans les combles, dont dix à cheminée, le tout de même superficie que le rez de chaussée.
Les combles au dessus sont en charpente, couverts en ardoise, avec chesneaux en plomb au pourtoure au devant des lucarnes, les lucarnes armés en plomb, tant au pourtoure des poteaux qu’au pourtoure des chapeaux, les membrons, festages et noue aussy en plomb, lesdits bâtiments et arcade contienne ensemble cent vingt trois toises douze pieds de superficie, les portions de terrein ensuitte dudit bâtiment et arcades contienne huit toises de longueur sur même largeur de cinq toises que le bâtiment susdit, sur lequel est construit en partie une petite écurie, une petite cour et un apenty. Laditte portion de terrein contient quarente six toises de superificie.
Il a été convenu entre le citoyen Leroy et la citoyenne Bazire que la grande porte d’entré de la citoyenne Bazire, qui est sur le terrein du citoyen Leroy, resteroit tel qu’il est, et que la petitte porte qui est dans le même mur de closture, près les bâtiments, seroit replacé dans le même mur près laditte grande porte, et rebouché à la place où elle est actuellement, le tout aux frais du citoyen Leroy, ainsi qu’il en est convenu. En conséquence, il aura la faculté de clore le terrein au droit de laditte porte jusqu’aux arcades de son bâtiment, et le passage qu’il laissera au droit des deux portes ne poura avoir moins de vingt quatre pieds de largeur, et la porte bâtarde qui est à côté de l’escalier de son pavillon sera bouché, le terrein sur lequel est laditte porte lui appartenant jusqu’à la prolongation du mur du jardin de la citoyenne Bazire ainsy qu’il est marqué sur les plans de divisions.
Les deux de la rue en face des arcades continueront d’avoir leurs cours dans le terrein de la citoyenne Bazire ainsy qu’ils y sont actuellement, si mieux n’aime le citoyen Leroy les retirer ou les garder chez luy.
Les murs qui partagent lesdites propriétés seronts et demeureront mitoyens entre eux jusqu’à la hauteur de leur héberge actuel.
Avant que d’opérer à l’estimation, je déclare moy Leveau que je ne suis ni parent ni allié du soumissionnaire et que je ne suis ni directement ni indirectement intéressé dans la vente de l’objet soumissionné. Et moy Desmarais fait la même déclaration que dessus.
Après avoir opéré aux calculs et différentes estimations particulières qui seroit inutile de raporter icy, n’ayant eu aucun renseignement sur les contributions foncières et la location étant de trop foible valeur, nous avons analisé les différents objets sommairement. Considérant la situation, position desdits bâtiments, leurs vétusté et dégradations par déffaut d’entretien des biens de la cy devant liste civile, nous sommes unanimement d’accord, en nos âmes et consciences, et les estimons valoir en 1790 trois cents livres de revenu annuel, qui multipliées par dix huit, conformément à la loy, donne la somme de cinq mille quatre cents livres en capitale, cy 5400 l.
Et de tout ce que dessus nous avons fait et dressé le présent raport, que nous affirmons sincère et véritable en nos âmes et consience, après avoir opéré pendant deux jours avec notre colaborateur, et a le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif, signé avec nous, et le citoyen Leroy, soumissionnaire, et la citoyenne Bazire relativement à leurs droits respectives au présent, après lecture faite, à Saint Germain, le premier vendémiaire l’an cinquième de la République, française, une et indivisible.
Leroy
Boutheroux Desmarais, Basire, Ferant
Leveau »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’une partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le cinquième jour complémentaire audit an
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale du département de Seine et Oise, en datte du vingt sept messidor dernier, enregistré et vu pour valoir timbre le quatorze thermidor aussy dernier, audit Saint Germain, et nous Antoine Jean Boutroux Desmarais, architecte demeurant audit Saint Germain, rue de la Verrerie, expert nommé par la citoyenne Bazire, demeurante à Saint Germain en Laye, par sa soumission d’acquérir le biens national cy après désignés en datte du [vide], n° 2521, à l’effet de procéder à l’estimation en revenus et en capital sur le pied de l’année 1790 du biens national dont sera cy après parlé,
Nous sommes en conséquence de la commission à nous donné transporté en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures précises du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle de laditte commune, qui nous a accompagné dans un bâtiment et dépendance dépendant du cy devant château neuf dudit Saint Germain, provenant les bâtiments et dépendances dépendant du cy devant château neuf, provenant de la cy devant liste civille, et occuppé par ladite citoyenne Bazire, qui nous a accompagné avec le citoyen Leroy, relativement à leurs droits respectives, où étant nous avons désigné les biens de la manière et ainsy qu’il suit :
Le corps de bâtiment occuppé par ladite citoyenne Bazire, à main gauche en entrant par la place ditte entre les deux châteaux, jardins et dépendances, tiennent au levant et au couchant au citoyen Leroy d’après sa soumission, et aussy à la rue projettée où sera sa principalle entrée, au midy au chemin ou rue projettée entre les deux rempes des deux châteaux, au nord au parterre ou promenade publique.
Les bâtiments, divisées en cinq parties se joignent l’un à l’autre, contiennent ensemble trente quatre toises de longueur sur quatre toises et demy de largeur, compensé mesuré hors œuvre, composé au rez de chaussée d’une salle formant le premier pavillon, emplacement d’escalier, deux cuisines divisées en plusieurs parties, emplacement d’un autre escallier, ensuitte une salle à manger, une entichambre, chambre à coucher et une autre chambre à coucher avec emplacement d’un troisième escalier, au bout dudit corps de bâtiment plusieurs cabinets de distribution, corridor, passage et alcôve ; au premier étage, dans les combles, sept chambres à cheminée et plusieurs cabinets, corridor, passage de distribution et alcôve, ledit étage lambrissé ; le comble en charpente couvert en ardoise, les festages, noues et chesnaux en plomb, lesdits corps de bâtiments sont éclairés tant sur le jardin qui en dépendent que sur le parterre ou jardin publique.
Entre les deux pavillons, côté du parterre, il existe un petit bâtiment formant avant corps sur le parterre ou promenade publique, de six toises et demy de long sur deux toises de large, qui est un addition fait après coup, dont nous ne faisons mention icy que pour mémoire, étant une partie en avant sur le terrein du parterre quoy qu’étant adhérant audit bâtiment.
Le jardin au devant des premiers bâtiments contient vingt deux toises de long, compensé, sr onze toises de large, mesuré hors œuvre, dans lequel est l’emplacement d’une petitte cour en appenty appartenant au citoyen Leroy. Dans ledit jardin est une espèce de remise appartenante à laditte citoyenne Bazire, dont partie des deux du comble tombent sur le terrein du citoyen Leroy. Dans le cas du changement de laditte remise ou d’édifice à construire par le citoyen Leroy, la citoyenne Bazire seroit tenue de retirer les eaux de ladite remise chez elle, comme aussy en cas d’édiffication ou construction de la part de la citoyenne Bazire contre le mur du pavillon et escalier du citoyen Leroy, ledit citoyen Leroy seroit tenu de retirer pareillement les eaux de ses combles et cour, ainsy que ses vues, au terme de la coutume.
La porte bâtarde qui est dans le mur mitoyen près l’escalier du pavillon du citoyen Leroy sera bouché, soit par le citoyen Leroy ou la citoyenne Bazire, celluy des deux qui la bouchera, la porte de bois lui appartiendra.
La grande porte qui est dans le mur de closture qui sépare ledit jardin d’avec le terrein du citoyen Leroy sera et demeurera dans la situation qu’elle est actuellement, et servira de principalle entré à la citoyenne Bazire.
La petitte porte qui est proche le corps de bâtiments dans le même mur sera transportée à côté de la grande porte susditte et sera bouché et ouverte aux frais du citoyen Leroy, ainsy qu’il y consent, et le passage au droit de la grande et petitte porte de la citoyenne Bazire ne poura avoir moins de vingt quatre pieds de large au droit de laditte porte, ainsy que consent aussy le citoyen Leroy, et il aura en conséquence la faculté de se clore jusqu’aux arcades, au droit de la petitte porte actuel.
Les deux de la rue au devant des arcades continuront d’avoir leurs écoulement dans le terrein de la citoyenne Bazire, tels qu’ils sont actuellement, si mieux n’aime le citoyen Leroy les retirer ou les garder chez luy.
Le terrein ensuitte, entre le susdit jardin et le terrein appartenant au citoyen Leroy d’après sa soumission, contient trente trois toises de longueur, mesuré depuis les bâtiments cy devant dit, occuppée par la citoyenne Bazire, jusqu’à la ligne qui le sépare d’avec la rue ou chemin projettée entre les deux rempes des deux châteaux, sur vingt deux toises de large, mesuré depuis le mur du jardin susdit jusque compris l’emplacement du bâtiment dit la gallerie, qui est démoly, qui joint le terrein du citoyen Leroy par sa soumission, sur lequel terrein est une partie de l’ancienne gallerie, en mazure, presque toutte découverte, à la réserve de quelques débris de couverture.
Après toisé et calculs faits, nous avons reconnue que les bâtiments contenoient cent cinquante toises de superficie. Les jardins et terrein vague ensemble neuf cents soixante huit toises de superficie, ou soixante douze perches, à vingt deux pieds quarrés pour perches et cent perches pour arpent.
Les murs qui séparent laditte propriété d’avec les voisins seront et demeureront mitoyens entre eux jusqu’à la hauteur de leur héberge actuel.
Avant que d’opérer à l’estimation cy dessus, je déclare moy Leveau que je ne suis ny parent ny allié du soumissionnaire, et que je ne suis ni directement ni indirectement intéressée dans la vente de l’objet soumissionnée. Et moy Desmarais fait la même déclaration que dessus.
Après calculs et opérations faitte pour atteindre la valeur des différents objets, n’ayant aucuns renseignements sur la contribution foncière et sols aditionnels, et la location étant de trop foible valeur, nous les avons analisés sommairement.
Considérant la situation, position des bâtiments, la nature et qualité des matéreaux qui les composent, leurs grandes vétusté, démolitions et dégradations en partie, et aussy le déffault d’entretien depuis un très long temps des bâtiments de la cy devant liste civile dans ces endroits, nous sommes conjointement d’avis et les estimons en nos âmes et consiences valoir de revenus annuel en 1790 la somme de sept cents livres, qui multipliée par dix huit, conformément à la loi, donne en capital la somme de douze mille six cents livres, cy 12600 l.
Et de tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé le présent raport, que nous affirmons sincère et véritable, après avoir opéré pendant trois jours avec notre colaborateur, et a le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif, signé avec nous, ainsy que la citoyenne Basire, soumissionnaire, et le citoyen Leroy, relativement à leurs droits respective en ces présentes, après lecture faitte, à Saint Germain en Laye, ce deux vendémiaire, l’an cinquième de la République française, une et indivisible.
Basire, Boutheroux Desmarais
Leveau, Leroy
Ferant »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation et division du bâtiment du Vautray à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« Ce jourd’huy vingt deux ventôse, huit heures du matin, et jours suivants, l’an quatrième de la République française
Nous Pierre Hipolitte Lemoyne, premier inspecteur des Bâtiments de la ci devant liste civile à Saint Germain en Laye, et Louis Barthélémy Leveau, expert de l’administration municipalle dudit Saint Germain,
En vertu de l’arrêté de l’administration du département de Seine et Oise en datte du quatorze pluviôse de l’an quatre de la République, lequel nous nomme commissaires experts à l’effet de faire la prisée, estimation, division, distraction s’il y a lieu, levée de plans pour parvenir aux divisions des objets, chacun en leurs particuliers, de tous les bâtiments, châteaux, cours, jardins, places vagues et autres dépendants de la ci devant liste civile audit Saint Germain, et ce conjoinctement avec le commissaire nommé par l’administration municipale dudit Saint Germain, ainsy qu’il est énoncé par l’arrêté du département,
En conséquence, nous experts susdits et soussignés, en présence du citoyen Guy, commissaire et membre de l’administration municipale nommé par son arrêté du vingt un présent mois, nous sommes transporté en la maison et dépendances ci devant ditte du Vautray, servant ci devant de logement pour l’équipage du sanglier, ayant deux entrées par deux grandes portes, chacun sur une rue, l’une sur la rue de Pontoise et l’autre sur la rue de Loraine, laquelle est composée de plusieurs corps de bâtiments, cours et jardins, où étant, nous avons opéré de la manière et ainsy qu’il suit.
Premièrement
Nous nous sommes occupée de la levée du plan général du terrein, pour en connoitre la continance, et aussy tous les objets et dépendances qui composent laditte maison.
Après avoir vacqué à ce que dessus, depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir sonnées, avec un colaborateur, sans interruption, nous avons signé sur les lieux avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain, vingt trois du présent, huit heures du matin, la continuation de nos opérations.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy vingt trois ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignés avons procédé à la continuation de la levée du plan ainsy qu’il suit.
Après avoir vacqué à ce que dessus, depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir sonnées, avec un colaborateur, sans interruption, nous avons signé sur les lieux, avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain, vingt quatre du présent, huit heures du matin, la continuation de nos opérations.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy vingt quatre ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignés avons procédé et finie la levée du plan général sur le terrein, pour le mettre au net au cabinet.
Après avoir vacqué à ce que dessus depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir sonnées, avec un colaborateur, sans interruption, nous avons signés sur les lieux, avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain, vingt cinq du présent, huit heures du matin, la continuation de nos opérations pour la désignation des lieux.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy, vingt cinq ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignés avons procédé à la désignation des lieux ainsi qu’il suit :
Laditte maison et dépendances tient d’un côté, au levant, au citoyen Meyere, bourgeois, et formant une petite bâche sur son terrein, d’autre côté, au couchant, à plusieurs particuliers et formant deux en haches sur les terreins des dits particuliers, d’un bout par derrière, au midy, à la rue de Loraine où est une des deux principalles entrées, et autres particuliers dont la maison des héritiers de Vienne formant avant corps sur la troisième cour de dix toises un pied de longueur sur trois toises deux pieds de largeur, et d’autre bout par devant, au nord, sur la rue de Pontoise, où est la première principalle porte d’entrée.
Le corps de bâtiment sur laditte rue de Pontoise contient dix toises de long sur trois toises cinq pieds de large, mesuré hors œuvre et compensé, une partie du même bâtiment attenant et en retoure à main droitte en entrant dans la cour de dix neuf pieds de long sur quinze pieds de large. Une autre partie à main gauche en entrant de même longueur et largeur, réduit et mesuré hors œuvre, composée au rez de chaussée d’un passage de grande porte, deux salles à cheminées à main gauche servant pour le portier. Sous la salle sur la rue est une cave de même superficie, la dessente est en pierre avec une trape en menuiserie dans laditte salle. A main droitte du passage, emplacement d’escalier, un grand bûcher, une écurie pour quatre chevaux, garnis de mengeoires et ratellier, tel quel.
Au premier étage
Six chambres, dont cinq à cheminées, et cabinets de distributions.
Au deuxième étage
Six chambres lembrisées dans les combles dont quatre à cheminées, et plusieurs cabinets de distributions.
Le comble en charpente couvert en thuille du pays, petit moule, à deux égouts tel quel.
A main gauche dans la cour, un petit bâtiment attenant le susdit de trente pieds de long sur seize pieds de large, réduit. Au rez de chaussée, deux salles, emplacement d’escalier, cabinet au derrière.
Au premier étage, deux chambres lembrissées dans les combles, dont une à cheminé, un cabinet au derrière l’escalier.
Le comble en apenty couvert en thuille du pays, idem au précédent.
Attenant ledit bâtiment est un petit bûcher de neuf pieds quarré. Le comble en charpente en apenty, idem au précédent.
A main droitte dans laditte cour sont trois remises, contenant ensemble vingt neuf pieds de long sur dix neuf pieds de profondeur, grenier au dessus. Le comble en apenty couvert en thuille, idem au précédent.
Entre les remises et l’écurie, trois cabinets d’aisance, fosse au dessous.
De l’autre côté des remises est un puis très profond, où on tire de l’eau vive.
La première cour d’entré, au milieu desdits bâtiments, contient douze toises trois pieds de profondeur, sur onze toises trois pieds de largeur, compensé, pavée en pavés de grais, dont les eaux s’écoulent dans la rue de Pontoise par un passage de grande porte dans laquelle est à déduire quarente six toises et demie six pieds de superficie, pour les parties de bâtiments ci devant désignée et construits dans laditte cour d’après le bâtiment sur la rue de Pontoise, partant reste quatre vingt dix sept toises trois pieds de superficie dans laditte cour.
Le corps de bâtiment ensuitte, entre la première et deuxième cour, contient quatorze toises de longueur sur trois toises trois pieds trois pouces de largeur. Le corps de bâtiment en retour et attenant le susdit, à main droitte en entrant dans la deuxième cour, contient huit toises cinq pieds de long sur trois toises trois pieds trois pouces de large. Celuy opposé au susdit, même longueur et largeur. Dans les deux angles, les deux petits bâtiments, dont l’un formant l’emplacement d’un escalier, de chacun quatorze pieds de long sur sept pieds de large. Lesdits corps de bâtiments sont composés au rez de chaussée d’un passage de voiture, à main droitte trois salles servant de bûcher, corridor, trois autres salles en retoure et, attenant, partie servant de bûcher, un autre petit bûcher et dessente de cave, emplacement d’escalier. A main gauche du passage, emplacement d’un grand escalier pour monter aux chambres, une cuisine, un bûcher, emplacement d’un autre escalier, une autre grande cuisine avec distributions, et deux autres salles dont une à cheminée. Sous les deux parties de bâtiments en aisle sont chacune deux caves, distribuées en plusieurs parties, avec chacune leur dessente en pierre.
Le premier étage desdits corps de bâtiments est composé de onze chambres dont huit à cheminés, et plusieurs cabinets de distributions, emplacement d’escalier, le tout de même superficie que le rez de chaussée.
Le deuxième étage, lembrissé dans les combles, de même superficie et distribution que le premier étage.
Les combles en charpentes, à deux égouts chacuns, couverts en thuille du pays, dont les eaux tombent partie dans les cours et jardins et une partie du comble du bâtiment en aille à main gauche tombent dans un chesneau avec un tuyeau en plomb qui conduit lesdittes eaux dans une bâche en plomb dans le jardin du citoyen Meyere. Le chesneau et le tuyeau de plomb dépendant de la maison ci devant ditte le Vautray. La bâche en plomb appartient au citoyen Meyre, ses égouts ne sont pas une servitude sur sa maison, elles ont été reçus volontairement.
La deuxième cour entre lesdits bâtiments contient huit toises trois pieds de long sur huit toises quatre pieds de profondeur, compensé, dans laquelle est à déduire cinq toises seize pieds de superficie pour les deux petits bâtiments, partant reste soixante sept toises six pieds de superficie pour laditte cour, pavée en pavés de grais dont les eaux s’écoulent dans le passage des voitures dans la première cour.
Après avoir vacqué à ce que dessus depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir sonnées, avec un colaborateur, sans interruption, nous avons signés sur les lieux, avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain, vingt six du présent, huit heures du matin, la continuation de nos opérations.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy, vingt six ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignez, avons procédé à la continuation de la désignation des lieux ainsi qu’il suit.
Le jardin au derrière des bâtiments ci devant dit, à main droite en entrant, contient douze toises deux pieds de longueur sur huit toises de large, en culture, planté en arbres fruitiers.
Le magazin attenant ledit jardin contient huit toises de longueur sur deux toises et demy de largeur, lequel servoit ci devant d’écurie.
Dans la troisième cour, ayant une sortie sur la rue de Loraine, la grande écurie neuve, à main droitte en entrant par la deuxième cour, contient vingt deux toises deux pieds de long sur trois toises et demy de large, mesuré hors œuvre. Dans un des bouts de la ditte écurie est une salle, passage, emplacement d’escalier pour monter aux chambres et greniers, laditte écurie à un rand garnis mengeoires, ratelier, poteaux de séparation pour les chevaux, pavée en pavés de grais et contenant trente places de chevaux.
Au premier étage
Un grand grenier, une petitte chambre et une chambre à avoine, corridor conduisant au grenier.
Le comble en charpente, en apenty couvert en thuille.
Ensuitte de laditte écurie, deux petits chenils, ensemble quinze pieds de long sur treize pieds ; trois autres petits chenils, ensemble vingt huit pieds de long sur dix pieds de large, mesuré hors œuvre.
Ensuitte, dans un renfoncement au fond de laditte cour, un petit bâtiment de six toises quatre pieds de long sur trois toises deux pieds de large. Au rez de chaussée, un grand fournil, emplacement du four, une forge et emplacement d’un petit escalier pour monter aux chambres.
Au premier étage, deux chambres à cheminées et grenier perdus au dessus.
Le comble à deux égouts, et partie des eaux tombent du côté du voisin.
Ensuitte un autre petit bâtiment adossé contre le bâtiment des héritiers de Vienne formant avant corps dans laditte cour, lequel contient huit toises quatre pieds de long sur trois toises cinq pieds de large, composé au rez de chaussée de plusieurs chenils servant ci devant pour les chiens de l’équipage.
Au premier étage, trois chambres et cabinets de même superficie.
Au deuxième étage, une grande chambre lembrissée dans les combles.
Le comble à deux égouts couverts en thuille.
Attenant la grande porte d’entrée sur la rue de Loraine est le dernier corps de bâtiment, qui contient vingt une toises trois pieds de longueur, réduit, sur trois toises trois pieds de largeur, mesuré hors œuvre, composé au rez de chaussée d’une écurie simple pour vingt huit chevaux, salle à cheminée, un bûcher, emplacement d’escalier près la porte sur la rue de Loraine et emplacement d‘un autre petit escalier et remise dans le fond de laditte cour.
Au premier étage
Quatre chambres dont deux à cheminés, avec corridor conduisant à une grande partie de grenier, deux autres petittes chambres et cabinet et emplacement d’escalier.
Le comble en charpente couvert en thuille du pays tel quel.
La troisième cour ayant une entré par la deuxième cour et une autre par la rue de Loraine contient mil quatre vingt deux toises de superficie, mesuré en plusieurs parties, à cause de son irrégularité, et déduction faitte de tous les corps de bâtiments qui sont dans laditte cour.
Au devant desdits bâtiments sont des revers en pavés de grais pour l’écoulement des eaux. Au milieu de la cour est une bâche en charpente, revety en plomb, pour abreuver les chevaux, laquelle contient quinze pieds de long sur quatre pieds de large.
Une chaussée en pavée de grais depuis la deuxième cour jusqu’à la bâche, une autre chaussée depuis laditte bâche jusqu’à la rue de Loraine.
Plusieurs cabinets d’aisance, aussy dans laditte cour.
Le surplus de laditte cour, partie en terrein vague, et partie en petit jardin en culture.
Après toisée et calculs faits des bâtiments, cours et jardins composant laditte maison, nous avons reconnue que tout les bâtiments composant laditte maison contenoient ensemble quatre cents quarente cinq toises neuf pieds de superficie.
Le jardin, quatre vingt dix huit toises et demy six pieds, ou sept perches un quart de perche une toise sept pieds, à vingt deux pieds quarrés pour perche et cent perches pour arpent.
Et les trois cours ensemble, douze cents quarente six toises neuf pieds de superficie ou quatre vingt douze perches et demy deux toises et demy cinq pieds, déduction faitte de toutes les parties de bâtiments qui sont en avant dans laditte cour.
Après avoir vacqué à ce que dessus depuis huit heures du matin juqu’à six heures du soir avec notre colaborateur, nous avons remis la continuation des présentes à demain, vingt sept du présent, et avons signés avec le citoyen Guy, commissaire en cette partie.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy, vingt sept ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignés avons procédé à la continuation de nos opérations ainsy qu’il suit :
Après visitte et un mure examin fait de toute les corps de bâtiments et dépendances qui composent laditte maison, chacun en leur particulier, leur position, situation, la nature et quantité des matériaux qui composent lesdits bâtiments, leur encienneté, vétusté et dégradations en très grand nombres, nous les avons prisées et estimés ensemble, en nos âmes et consience, à la somme de trente cinq mille livres, cy 35000 l.
Valeur intrinsec du numéraire en l’année mil sept cent quatre vingt dix.
Nous avons ensuitte opperée à la division de laditte maison et dépendance en deux parties pour la plus grande aventage de la République, par une ligne tiré en noir sur le plan et tombré AB dans la troisième cour, à partire de l’encoignure de l’écurie neuve, joingnant le mur de closture qui sépare laditte cour d’avec le jardin du citoyen Meyre et qui se trouve à dix toises de distance du mur de face du bâtiment qui est dans laditte troisième cour, de manière que la première partie de division teinte en noir pâle du plan aura son entrée par la rue de Pontoise.
La deuxième partie de division, teint en rouge pâle du plan, aura son entré par la rue de Loraine.
Par la présente division, il résulte que les bâtiments de la première partie auront ensemble deux cents vingt trois toises sept pieds de superficie.
Le jardin quatre vingt dix huit toises et demy six pieds, ou sept perches un quart de perche une toise sept pieds de superficie.
Les deux premières cour et la portion de la troisième cour, ensemble trois cents soixante toises neuf pieds de superficie ou vingt cinq perches trois quarts de perche demy toise quatre pieds de superficie.
Lesquels nous estimons ensemble à la somme de quinze mille livres, cy 15000 l.
Il résulte aussy que les bâtiments de la deuxième partie contiendront ensemble deux cents vingt deux toises deux pieds de superficie.
Et la plus grande partie de la troisième cour huit cent quatre vingt six toises de superficie ou soixante cinq perches trois quarts de perches deux toises un pied.
Lesquels nous estimons ensemble à la somme de vingt cinq mille livres, cy 25000 l.
Observant que dans cette partie, il y a une conduite en plomb amenant l’eau à la bâche, laquelle conduite dépend de laditte propriété. Quant à l’eau, comme elle apartient à la ville, l’adjudicataire en traitera de gré à gré avec l’administration municipale pour la quantité qu’il en désirera.
Nous observons encore que touts les murs de closture ou de construction tenant à des particuliers sont mitoyens s’il n’y a titre contraire.
Résumé sommaire des deux divisions
La première division estimé la somme de 15000 l.
La deuxième division estimé la somme de 25000 l.
Total : 40000 l.
Le mur de closture qui sépare les deux parties sur la ligne teinte en noir du plan et timbré AB sera faitte à frais communs entre les deux acquéreurs.
Etat des loccations de laditte maison
La citoyenne Desmagues occupe, dans les bâtiments entre les deux premières cour, au rez de chaussée, cuisine, office, garde manger ; au premier, à droitte, entichambre, sallon, petitte chambre à coucher, cabinet, garderobe ; à gauche, chambre et cabinet ; bâtiments en aille, deux chambres, cabinet et garderobe ; au deuxième, six petittes chambres lembrisées ; dans les combles, deux bûchers ; une écurie, remise, cave et jardin, louée par bail ou soumission, pour neuf années, du quatorze germinal l’an deuxième, au prix de cinq cents livres par chaque année, cy 500 l.
Le citoyen Joly occupe, au deuxième étage du bâtiment sur la rue de Pontoise, deux chambres, cuisine, une autre petitte chambre, portion de cave, bûcher et un petit chenil au fond de la cour, louée pour neuf années par bail ou soumission du premier avril 1793 au prix de quatre vingt livres par chaque année, cy 80 l.
Le citoyen Hyneux dit Laforest occupe deux chambres sur le derrière, au premier étage, un cabinet, deux petits chenils, une petitte cuisine, pour neuf années, du premier avril 1793, à raison de 100 l. par année, cy 100 l.
Le citoyen Mousquetaire, une chambre lembrisée, divisée par une cloison, une autre petitte chambre et bûcher, louée pour neuf années à compter du premier avril 1793 à raison de 50 l. par année, cy 50 l.
Le citoyen Jolivet père a deux logemens, celui du premier étage lui est sous loué par la citoyenne Desmagues, celui d’en bas lui est loué pour neuf années à compter du dix neuf pluviôse l’an deuxième, au prix de cent livres par année, cy 100 l.
Le citoyen Laravine, deux chambres, une petitte cuisine, un petit cabinet, moitié d’une cave et un petit jardin, loué cent livres par année, pour neuf années à compter du premier avril 1793, cy 100 l.
Le citoyen Nezé, une chambre, un petit cabinet qui sert de bûcher, pour neuf années à compter du vingt deux pluviôse l’an deuxième, au prix de trente livres par année, cy 30 l.
Le citoyen Loubriard occupe quatre chambres, un grand grenier, une sellerie, une chambre à avoine, une cave et un petit jardin, loué pour neuf années à raison de cent soixante livres par année et par soumission du quatorze ventôse l’an troisième, cy 160 l.
Le citoyen Bouxel Saint Remy, trois chambres, un bûcher, caveau et remise, louée pour neuf années à raison de 200 l. par année par soumission du quinze floréal l’an deuxième, cy 200 l.
La citoyenne veuve Le Normand et le citoyen Desforges, quatre chambres, deux cabinets, vestibulle et corridor ; au deuxième, une vaste chambre ; en bas, un chenil pour servir de cave ; loué pour neuf années par soumission du premier juillet 1793, moyennant cent livres par année, cy 100 l.
Le citoyen Jolivet fils, deux chambres, bûcher, louée pour neuf années, à commencer du premier juillet 1793, moyennant vingt quatre livres par année, cy 24 l.
Total desdittes locations : 1444 l.
Les écuries sont occupées par les chevaux de la République, les chambres et greniers au dessus de la grande écurie occupées pour les fourages. Plusieurs chambres sont occuppés pour les agents de la République. Plusieurs logements vaccants, par vétusté, et le logement du concierge occuppée.
Après avoir vacqué à ce que dessus, depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir, avec un colaborateur, nous avons signé sur les lieux, avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain, vingt huit du présent, huit heures du matin, la continuation de nos opérations pour la mise au net du plan, au cabinet.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy, vingt huit ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignés, nous sommes occupés de la mise au net du plan.
Après avoir vacqué à ce que dessus depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir, nous avons signé avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain, vingt neuf du présent, huit heures du matin, la continuation de la mise au net du plan.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy, vingt neuf ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignés, nous nous sommes occupés de la continuation de la mise au net du plan.
Après avoir vacqué à ce que dessus depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir, nous avons clos le présent procès verbal ainsy que le plan, que nous experts susdits avons signée avec le citoyen Guy, commissaire.
A Saint Germain en Laye, les jours, mois et an que dessus.
Lemoyne, Leveau, Guy »

Administration de département de Seine-et-Oise

Etat de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye destinés à la vente

« Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1864
Etat des matériaux provenant des démolitions dont on propose la vente
1er lot : composé de débris de vieilles boiseries, environ 5 stères de bois à brûler à 3 f. 00 : 15 f. 00
2e lot : semblable au précédent, environ 3 stères à 3 f. 00 : 9.00
3e lot : semblable au précédent, environ 4 stères à 3 f. 00 : 12.00
4e lot : composé de panneaux en menuiserie et de débris de panneaux, estimé à : 50.00
5e lot : composé de vieux balustres et de vieilles boiseries dorées, estimé à : 50.00
Total de l’estimation de cinq lots : 136 f. 00
Clauses et conditions imposées aux acquéreurs
Art. 1er
Les matériaux mis en vente forment cinq lots distincts. Tous sont rangés dans le fossé, au pied de la chapelle, et seront enlevés par la rampe à voitures de la rue du Château-Neuf.
Art. 2
Les quantités indiquées à l’estimation ne sont qu’approximatives, et ne sont en aucune façon garanties.
Art. 3
Les matériaux dont il s’agit seront enlevés dans un délai de quatre jours après l’adjudication. L’enlèvement se fera pendant le jour et pendant les heures ordinaires du travail.
Art. 4
Les matériaux seront vendus sur place, et tous les frais quelconques pour leur enlèvement seront à la charge des adjudicataires.
Art. 5
Les acquéreurs devront apporter tout le soin qui sera réclamé par l’architecte ou par les agents des travaux pour n’endommager en rien les parties du château qui seront parcourues pour les chargements et les transports. Tout dommage serait aussitôt constaté, et serait à la charge de l’acquéreur en défaut.
Dressé par l’architecte soussigné
Eugène Millet »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Etat des appartements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Rez de chaussée des fossés
Le concierge. Pièces : 2. Cheminées : 2.
Mylord Edouard. Pièces : 2. Cheminées : 2.
Mylord Talbot. Pièces : 3. Cheminées : 1.
M. Diconson. Pièces : 3. Cheminées : 1.
Madame Hygons. Pièces : 1.
Mademoiselle Bauclé. Pièces : 2. Cheminées : 1.
Mademoiselle Ocard. Pièces : 1.
M. Nugent. Pièces : 1. Cheminées : 1.
Mylord Milton. Pièces : 2. Cheminées : 1.

Rez de chaussée de la cour
Le concierge. Pièces : 8. Cheminées : 6. Entresols : 3.
Le chapelain du Roy. Pièces : 3. Cheminées : 1. Entresols : 2. Cheminées : 1.
Le corps de garde où loge le portier. Pièces : 2. Cheminées : 2. Entresols : 2.
Le concierge. Pièces : 2 pour servir de magazin au château. Entresols : 2.
Le chapelain du Roy. Pièces : 1.
M. Destanchau. Pièces : 2. Cheminées : 2.
Madame la comtesse de Clare. Pièces : 2. Cheminées : 1.
M. Bauclé. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
M. Glascoe. Pièces : 5. Cheminées : 4. Entresols : 2.
Madame Hygons. Pièces : 6. Cheminées : 2. Entresols : 3.

Rez de chaussée de la cour
Mademoiselle Oinville. Pièces : 4. Cheminées : 1. Entresols : 1.
M. Booth : Pièces : 5. Cheminées : 4. Entresols : 1.
Madame Quadranelle. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 2. Cheminées : 1.
Madame Magdonelle. Pièces : 5. Cheminées : 4. Entresols : 2.
Mylord Bourk. Pièces : 4. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Madame Gonnier. Pièces : 6. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Madame Magdonnelle. Pièces : 1.
Mademoiselle Ocard. Pièces : 4. Cheminées : 2. Entresols : 1.
Le sieur Fortin. Pièces : 1.
Mylord Dilon. Pièces : 2. Cheminées : 1.
M. Destanchau. Pièces : 2. Cheminées : 1.
Mademoiselle Canelle. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
Madame la mareschale de Berwick. Pièces : 3. Cheminées : 2. Entresols : 1.

Premier étage
M. Destanchau. Pièces : 4. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Madame Odonnel. Pièces : 8. Cheminées : 4. Entresols : 1.
Mylord Edouard. Pièces : 14. Cheminées : 5. Entresols : 2.
Mylord Talbot. Pièces : 9. Cheminées : 5.
Mesdemoiselles Sasfield. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
M. Diconson. Pièces : 9. Cheminées : 3. Entresols : 2.
M. Nagle. Pièces : 4. Cheminées : 1.
M. Macmahonne. Pièces : 5. Cheminées : 2.
L’abbé Inest. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
Madame la duchesse d’Albremale. Pièces : 6. Cheminées : 3. Entresols : 2.
M. Floyde. Pièces : 4. Cheminées : 4. Entresols : 1.
Madame la comtesse de Clare. Pièces : 7. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Mesdemoiselles Baucle. Pièces : 8. Cheminées : 2. Entresols : 2.
Madame la mareschale de Berwick. Pièces : 7. Cheminées : 2. Entresols : 4.
Madame Ploydom. Pièces : 8. Cheminées : 5. Entresols : 3.

Second étage
Appartement de Monseigneur. Pièces : 9. Cheminées : 9. Entresols : 2.
Sale de l’Opéra. Pièces : 1.
Le chapelain du Roy. Pièces : 8. Cheminées : 2.
Madame Buthelerd. Pièces : 8. Cheminées : 6.
Madame la comtesse Midelton. Pièces : 15. Cheminées : 7. Entresols : 5. Cheminées : 4.
Appartement de la Reine. Pièces : 8. Cheminées : 6. Entresols : 2.
Appartement du Roy. Pièces : 6. Cheminées : 5. Entresols : 1. Cheminées : 1.
M. Laisné. Entresols : 4. Cheminées : 3.
M. Ratray. Entresols : 5. Cheminées : 1.
M. MacKlenne. Entresols : 4. Cheminées : 2.
M. Cavena. Entresols : 5. Cheminées : 3.
Madame la mareschale de Berwick. Entresols : 6. Cheminées : 2.

Troisième étage
Mesdemoiselles Carteret. Pièces : 8. Cheminées : 5. Entresols : 4 voûtés. Cheminées : 4.
Milady Moré. Pièces : 3. Cheminées : 1. Entresols : 1 non voûté. Cheminées : 1.
Mademoiselle Magny. Pièces : 2. Cheminées : 2. Entresols : 2 non voûtés.
Milady Sacville. Pièces : 6. Cheminées : 4. Entresols : 2 non voûtés.
Milord Midelton. Pièces : 4. Cheminées : 2. Entresols : 2 non voûtés.
Mademoiselle Ouatkine. Pièces : 4. Cheminées : 1. Entresols : 2 non voûtés.
Le second clerc de la chapelle Roland. Pièces : 3. Cheminées : 3. Entresols : 1 non voûté
Le premier clerc de la chapelle Lecaudé. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1 non voûté. Cheminées : 1.
Madame Squelton. Pièces : 5. Cheminées : 3. Entresols : 2 non voûtés. Cheminées : 1.
Madame Nagle. Pièces : 8. Cheminées : 5. Entresols : 8 voûtés. Cheminées : 3.
M. Nugent Molzac. Pièces : 9. Cheminées : 5. Entresols : 9 voûtés. Cheminées : 4.
M. Nugent, ancien colonel. Pièces : 12. Cheminées : 7. Entresols : 4 non voûtés. Cheminées : 1.
Madame Dilon. Pièces : 17. Cheminées : 9. Entresols : 10 voûtés. Cheminées : 6.
Mylord Clare. Pièces : 3. Cheminées : 1.
M. Carni. Pièces : 10. Cheminées : 3. Entresols : 9 voûtés. Cheminées : 2.

Quatrième étage
Madame Fidgarelle. Pièces : 8. Cheminées : 4. Entresols : 2 voûtés. Cheminées : 1.
Mademoiselle Macquenna. Pièces : 3. Cheminées : 2.
M. Fortin. Pièces : 13. Cheminées : 4.
Mademoiselle Butler de Galmois. Pièces : 5. Cheminées : 2.
L’abbé Ingleton. Pièces : 4. Cheminées : 3. Entresols : 2 voûtés. Cheminées : 1.
Madame Dufey Dromont. Pièces : 8. Cheminées : 4.
Mylord Clare. Pièces : 3. Cheminées : 1. »

Etat des meubles au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Etat et prisée des meubles appartenants à madame la comtesse de La Marck fait au Val de Saint Germain par les sieurs Capin et Moncouteaux
Antichambre
Un poêle de fayance avec ses tuyaux, 30 l.
Une grande échelle double, 12 l.
Salon de compagnie
Deux sophas à carreaux de plumes et couverts de toile d’orange, 192 l.
Deux veilleuses idem, 192 l.
Dix chaises à carreaux de plumes couverts idem, 150 l.
Trois gros oreillers de duvet couverts de mouchoirs à bordures, 60 l.
Deux cabriolets couverts en tapisserie, 40 l.
Un bout de pied de chaise longue couvert d’indienne, 8 l.
Trois rideaux en six parties de toile de coton blanche encadrée, 144 l.
Deux consoles peintes en petit jaune avec leurs tables de marbre, 36 l.
Deux paires de bras à six branches, dorés d’or moulu, 350 l.
Un feu doré d’or moulu avec pelle, pincette et tenailles, 72 l.
Un poêle et le marbre cassés, 48 l.
Cabinet à côté du salon
Deux encoignures garnis de leurs carreaux de plumes et couverts d’une toile d’orange, 100 l.
Un tête à tête couvert idem, quatre fauteuils à cabriolet et carreaux couverts idem, 120 l.
Une banquette couverte idem à carreaux, 30 l.
Un rideau en deux parties de toile de coton blanche et encadrée de toile d’orange, 48 l.
Une paire de bras à fleurs, 8 l.
Un feu doré d’or moulu, 45 l.
Deux encoignures de marqueterie garnies de leurs gradins, 96 l.
Ledit cabinet tendu en papier de la Chine garni de ses moulures, 108 l.
Cabinet de bibliothèque
Un petit canapé à carreaux couvert de toile d’orange, quatre fauteuils à carreaux couverts idem, 144 l.
Deux rideaux de toile de coton encadrés de toile d’orange, en quatre parties avec tringles et cordons, 96 l.
Un poêle de fayance à dessus de marbre garni d’un thuyau en dehors, 48 l.
Chambre de maître au premier n° 4
Une commode à dessus de marbre, 45 l.
Un feu de fer, pelle et pincette, 9 l.
Une toilette de bois de noyer non garnie en dedans, 18 l.
Une table à écrire couverte de maroquin noir, 6 l.
Un écran de papier de la Chine et deux grands fauteuils de damas, 24 l.
Un autre fauteuil à joues couvert de damas, 18 l.
Quatre chaises d’étoffe fond blanc à carreaux, 48 l.
Deux petits tabourets couverts de brocatelle, 6 l.
Un lit de damas à baldaquin, couchette à deux chevets, une housse de serge, courtepointe et soubassement, le tout en damas ; le coucher composé d’un sommier, deux matelats couverts de futaine, d’un lit de plumes avec son traversin, coutis de Bruxelles, d’un faux traversin rempli de crin et de deux couvertures ; quarante huit pieds de tapisserie de vieux damas à tulipe garnie de toutes ses baguettes ; un rideau en deux parties de vieux taffetas cramoisy et sa tringle, 600 l.
Une tablette fermant à cilindre, 3 l.
Un soufflet à vent, 2 l.
Deux petits flambeaux argentés, 5 l.
Un fauteuil de paille, 2 l. 10 s.
Un pot à eau, une cuvette et son verre, 1 l.
Garde robe de proprété
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un bidet, 3 l.
Une chaise percée et son sceau de fayance et son rondin, 4 l.
Une cruche de grais, deux pots de chambre, un petit flambeau de cuir jaune, un pot à l’eau et sa jatte, un récheaux de tôle et une bouillote, 6 l.
Une bassinoire, 6 l.
Une table à patin, 5 l.
Un grand miroir de toilette, 6 l.
Un fauteuil de paille et son carreau, 4 l.
Six pommes de portemanteau, 10 s.
Un lit de domestique composé de sa couchette, paillasse, de vieux matelats, traversin, une vieille couverture, un baldaquin de siamoise de Rouen bleu et blanc, vingt quatre pieds de tour de tapisserie de siamoise, y compris les petits rideaux, 130 l.
Chambre de domestique n° 5
Idem comme la précédente, évaluée à 130 l.
Une table à écrire de bois de noyer, 4 l.
Un pot à l’eau, deux pots de chambre, un flambeau de cuivre jaune, un réchaux et sa bouillote, quatre pommes de portemanteau, une chaise de paille, 6 l.
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un bidet, 3 l.
Une chaise percée, son sceau et son rondin et une petite cruche de grais, 5 l.
Chambre de maître n° 5
Un petit canapé de 4 pieds en vieux damas vert, 36 l.
Deux chaises à châssis, 12 l.
Un petit fauteuil de paille à carreaux, 6 l.
Un fauteuil de paille, 2 l. 10 s.
Deux tabourets, 6 l.
Une toilette de bois de noyer ancienne, 18 l.
Une table à écrire couverte de maroquin, 6 l.
Une petite bibliothèque à deux tablettes, 4 l.
Un feu de fer, pelle et pincette, 12 l.
Deux petits flambeaux argentés, 5 l.
Un pot à l’eau et sa cuvette, 1 l.
Un lit de 4 pieds à baldaquin de vieux damas vert avec sa housse de camelot, courtepointe et soubassement de damas, deux couvertures, un sommier de crin, deux matelats couverts de futaine, un lit de plumes et deux traversins ; trente pieds de tapisserie au pourtour de laditte chambre de vieux damas vert garnye de ses baguettes ; un rideau de vieux taffetas vert en deux parties, 540 l.
Un soufflet, 2 l.
Un feu à pommes de cuivre garni de pelle, pincette et tenailles, 18 l.
Un soufflet, 1 l. 10 s.
Un pot à l’eau et sa cuvette, 1 l.
Deux flambeaux argentés, 5 l.
Une paire de bras à une bobèche à fleurs, 4 l.
Une commode à dessus de marbre, 60 l.
Un écran de taffetas vert, 6 l.
Une petite table à écran, 5 l.
Un secrétaire à armoire à dessus de marbre, 48 l.
Un fauteuil de paille, 2 l. 10 s.
Un grand canapé à matelats et couvert de vieille moere garni de ses deux rondins ; quatre vieilles chaises de même ; un vieux fauteuil à dossier quarré, 100 l.
Un lit de quatre pieds et demi à niche garni de son châssis et pentes, tapisserie au pourtour, et deux rideaux d’alcôve, courtepointe et soubassement, le tout en vieille moere rayée ; le coucher composé d’un sommier, de deux matelats couverts de futaine, d’un lit de plume et traversin, un autre traversin en crin, deux couvertures ; trente deux pieds de tapisserie au pourtour de laditte chambre garnie de ses baguettes dorées ; deux rideaux de croisée de taffetas flambé avec tringles et cordons à poulies, 550 l.
Garde robe de proprété
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un bit, 3 l.
Une chaise percée avec son sceau, 5 l.
Trois pots de chambre et une cruche, 1 l.
Un petit réchaux et sa bouillotte, 3 l.
Un miroir de toilette, 6 l.
Un flambeau de cuivre jaune, 1 l.
Chambre de domestique ou garde robe
Une bassinoire, 6 l.
Un petit rideau à la porte vitrée, 1 l.
Une vieille chaise garnie, 5 l.
Quatre pommes de portemanteau, 10 s.
Un lit à tombeau de siamoise garni d’une paillasse, de deux matelats, d’un traversin et d’une couverture ; laditte chambre tendue en vieille tapisserie de brocatelle, deux vieux rideaux de damas, 92 l.
Chambre des bains
Un petit poêle de fayance, 15 l.
Une baignoire de cuivre avec ses deux réservoirs, son cilindre et deux robinets et autres accessoires, 300 l.
Dans une chambre donnant à la basse cour
Un feu de fer avec pelle et pincette, 10 l.
Un pot à l’eau et sa cuvette, deux petits flambeaux argentés, 16 l.
Une chaise percée en canne et un bidet, 18 l.
Deux chaises et un fauteuil couverts d’indienne, 30 l.
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un lit de bains, la couchette à la turque, le tout de toile de coton, encadrée de perse ; le coucher composé d’un faux fonds garny de crin, deux matelats couverts de futaine, un lit de bazin et duvet, un traversin idem, un second traversin remply de paille, deux couvertures de ratinne, deux rideaux de toile de coton et encadrés de perse, 350 l.
Quatre rideaux de siamoise de Rouen d’un leg chaque avec la tapisserie de siamoise, 36 l.
Un soufflet et une vieille table de sapin, 3 l.
[Total :] 5630 l.
Plus deux grands fauteuil du salon de compagnie, couverts de toile d’orange, estimés la somme de 40 l.
[Total :] 5670 l.
Je certifie avoir arêtté les articles si dessus
Capin, Moncouteaux »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Etat des meubles au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Pour madame la comtesse de La Marque
Etat des effets qui sont au Val appartenants à madame la duchesse de Brancas, dame d’honneur de madame la Dauphine
Dans la chambre du château
Deux grands carrés de toellette, deux boettes rondes, deux autres plus petites, deux boettes carrées longues, le tout de bois de la Chine, trois flacons de cristal blanc avec leurs bouchons bordés dorés
Un pot à pommade de porcelaine couvert
Une petite table de bois de noyer garni de son tiroir ou écritoire
Dans l’antichambre du château
Douze chaises de bois blanc foncées de paille
Une petite armoire en forme de demy sintre de bois de chêne
Dans la chambre en bas sur la cour
Le lot en niche de damas jeaune et blanc, les rideaux du lit, des fenêtres, un fauteuil et deux chaises de même damas
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche de la courtepointe de même étoffe que le lit et la tapisserie de la chambre
Un petit miroir de toillette sur la cheminée
Un feu composé de deux chenêts, pelle, pincette, un soufflet et un ballay
Une chaise percée, une table de nuit de bois de noyer garnies de leurs pots
Une petite table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Dans la garde robbe
Une couchette garnie d’une paillasse de deux matelats, d’un traversin, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe de siamoise de la porte jeaune et blanche pareille au lit et à la tapisserie des garde robbes et antichambres
Dans la chambre en bas sur le jardin
Le lit en niche de damas bleu et blanc, les rideaux du lit, de fenêtre de même
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche et de la courtepointe de même étoffe que le lit et la tapisserie de la chambre
Il n’y a point de fauteuil ny de chaise
Un petit miroir de toillette sur la cheminée
Une chaise percée, une table de nuit, un bidet de bois de noyer garnis chacun de leurs pots
Un feu composé de deux chenets, pelle, pincette et un soufflet
Une table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Dans la garde robbe
Une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats, d’un traversin, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe de siamoise pareille au lit
Dans la chambre en haut sur la cour
Le lit en niche de damas jeaune, les rideaux du lit, de fenêtre, un fauteuil et deux chaises de même damas
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche et de la courtepointe pareille au lit
Une chaise percée et une table de nuit de bois de noyer garnies de leurs pots
Un feu composé de deux chenets, pelle, pincette, soufflet et ballay
Une table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Dans la garde robbe
Une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe pareille à la tapisserie
Il n’y a point de traversin
Dans la chambre sur le jardin
Le lit en niche de damas vert et blanc, les rideaux du lit de fenêtre, un fauteuil et deux chaises de même damas
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche et de la courtepointe pareille au lit
Une table de nuit de bois de noyer garnie de son pot de chambre
Un petit miroir de toellette sur la cheminée
Un feu composé de deux chenets, pelle et pincette, soufflet et ballay
Une table de toellette de bois de noyer garnie de ses tiroirs, miroir, flacons, pots à pommade, boettes à poudre et brosse
Dans la garde robbe sur le jardin
Une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats, d’un lit de plumes, d’un traversin, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe pareille à la tapisserie
Un bidet en forme de tabouret couvert en cuivre rouge
Toutes les garde robbes et antichambres du pavillon ainsy que la petite garde robbe du château sont tapissées de siamoises de la porte jeaune et blanc
Dans l’entresolle du château à gauche
Une armoire neuve de bois de chêne garnie de quatre planches
Un lit composé d’une couchette garnie de sa paillasse, de deux matelats, d’un traversin et d’une courtepointe de siamoise de la porte jeaune et blanc
Une chaise percée garnie de son pot
Une table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Un panier à chauffer du linge
Dans l’entresolle à droitte
Une grande et vieille armoire de bois de chêne garnie de trois planches
Un lit composé d’une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats et d’une courtepointe de siamoise pareille au lit
Un autre lit composé d’une couchette garnie de trois matelats, d’un lit de plumes et d’une courtepointe pareille au lit
Une table de nuit de bois de noyer garnie de son pot
Une table de toillette
Dans la cuisine
Un tournebroche avec sa chaisne de fer, sa corde et son poids de pierre
Deux broches de fer, une pelle et une pincette, tenaille de fer
Une chaudière de fonte
Un panier carré d’osier blanc
Une crémaillère de fer »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Etat des travaux réalisés à l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Mémoire des ouvrages de bâtimens militaires dont l’exécution a été ordonnée dans la place de Saint Germain en Laye pendant l’année 1811, apostillé de l’état où ils se trouvent le 31 décembre de la même année
Art. 1er
Approuvé par décision des 7 juin et 2 août 1811
Pour clore par un mur de 4 m. de huateur au dessus du sol et flanqué de tours le terrein destiné à servir de promenoir à MM. les élèves et pour établir un pont provisoire communiquant du pavillon du Roi audit promenoir
1° par décision du 7 juin, la somme de 42500 f. 00
2° par idem du 2 août la somme de 13000.00
Fonds accordés : 55500 f. 00
Dépensé : 34800 f. 28
Toute la partie du mur d’enceinte qui renferme le terrein destiné à servir de promenoir aux élèves suivant la ligne C, D, E, F, G, H, L, I est élevé. Il en est de même du mur d’appui P, Q, R, S, T, U, V et I. Il ne reste plus qu’à ragréer ces murs, ce qui ne peut avoir lieu qu’au beau tems.
Art. 2
Suivant la lettre de M. le chef de l’administration du génie du 13 novembre 1811
Pour les entretiens courants du château de Saint Germain et de ses dépendances
Fonds accordés : 10000.00
Dépensé : 6264.36
Cet article comprend toutes les dépenses journalières demandées par M. le général commandant l’école et considère toutes celles dont la nature se rattache à l’entretien et à la sûreté des bâtimens.
Fonds accordés
Par décisions des 7 juin et 2 août 1811 : 55500 f. 00
Par lettre de M. le chef de l’administration du Génie du 13 novembre : 10000.00
[Total :] 65500 f. 00
Sur quoi dépensé, conformément au détail qui précède : 41064.64
Reste en fonds accordés : 24435 f. 36
Fonds remis
Par le conseil d’administration de l’école suivant le mandat ci après : 10000 f. 00
Les fonds accordés étant de 65500.00
Les fonds accordés excèdent les fonds remis de 55500 f. 00
Compte de l’entrepreneur
L’entrepreneur a reçu par mandat du 19 novembre n° 1 sur Le Quartier, maître trésorier de l’école, 10000 f. 00
La dépense montant à 41064.64
Reste dû 31064 f. 64
Résultat
Les fonds dépensés étant de 41064 f. 64
Et les fonds remis étant de 10000.00
La dépense excède les fonds remis de 31064 f. 00
Versailles, le 13 février 1812
Le capitaine du génie en chef
Peronnin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Fondation faite par les habitants de Saint-Germain-en-Laye en l’honneur de Louis XIV

« Furent présens Charles Blesson, marchand bourgeois de Saint Germain en Laye, procureur sindicq en charge des habitans de Saint Germain en Laye, et Charles Delastre, aussy marchand bourgeois dudit lieu, cy devant procureur sindicq desdits habitans, auquel ledit Blesson a sucédé en ladite charge, représentans la communauté desdits habitans à l’effet qui ensuit, lesquels en mémoire perpétuelle et par la respectueuse reconnoissance des biensfaits desqueles le très auguste roy Louis 14, à présent régnant, a favorisé les habitans dudit Saint Germain, tant par la conservation de leurs anciens privilèges et exemptions accordées par les Roys ses prédécesseurs, que ceux qu’il a eu la bonté de leur octroyer, et nottamment la franchise des nouveaux droits des poids et mesures et des entrées des boissons, à la très humble suplication de feu monsieur le marquis de Monchevreul, chevalier, commandeur des ordres du Roy, capitaine gouverneur dudit Saint Germain, qui les a tousjours assistez de sa protection, se sont portez à faire une contribution, du temps de l’exercice dudit sieur Delastre, pour fonder à perpétuité une grande messe solennelle en l’esglise royalle et parroissialle dudit Saint Germain en actions de grâces, pour obtenir de Dieu les secours nécessaires pour le Roy leur bienfaiteur, la famille royalle et les besoins de l’Estat, ce que Sa Majesté a eu pour agréable, et pour cet effect, de l’agrément et consentement de haut et puissant seigneur messire Léonord, comte de Mornay, lieutenant général des armées du Roy, capitaine et gouverneur dudit Saint Germain, qui a la bonté de continuer d’honorer lesdits habitans de sa protection de mesme que feu monsieur le marquis de Monchevreul son père, André Georges Legrand, seigneur des Alluets, conseiller du Roy, président prévost juge royal ordinaire civil et criminel, lieutenant général de police dudit Saint Germain, Claude Legrand, conseiller du Roy, son procureur et de police desdits lieux, et en la présence de sieur Jean Antoine, escuier, porte arquebuse du Roy et de maitre Nicolas Denis Paye, greffier de la prevosté dudit Saint Germain, ont lesdits sieurs Blesson et Delastre, en leursdites qualitez, pour et au nom de la communauté desdits habitans de Saint Germain, fondé à perpétuité en ladite esglise royalle et parroissialle dudit lieu, ce acceptant par les sieurs Jean Jullienne, officier de louveterie du Roy, et Jacques Jean, marchand bourgeois dudit Saint Germain, y demeurans, marguilliers en charge de ladite esglise, en la présence et du consentement de messire Jean François Benoist, prestre, docteur de Sorbonne, prieur curé de ladite esglise, une grande messe solennelle qui sera chantée selon le rit des messes comme il a esté cy devant commancé suivant la résolution desdits habitans de l’exercice dudit sieur Delastre, ou sy ledit jour estoit occupé par la sollennité des festes de Pasques, le jour qui sera trouvé convenable, laquelle grande messe lesdits sieurs marguilliers promettent et s’obligent, eux et leurs successeurs esdites charges, faire chanter et céllébrer en ladite esglise, au chœur d’icelle, fournir les ornemens et luminaire convenables à la sollennité qui sera annoncée aux prosnes des dimanches précédens, les orgues touchées, carrellonée la veille et le jour que seront tenus payer et acquitter les rétributions ordinaires et accoutumées en ladite esglise. Cette présente fondation faite moyennant la somme de deux cent livres procédée de la contribution desdits habitans, déposée es mains dudit sieur Delastre du temps de son exercice que les derniers privilèges ont esté obtenus, et laquelle somme il a payée, délivrée ausdits sieurs marguilliers dès le quatorze juin dernier, qui le reconnoissent et l’en descharge, et lesquels déclarent en avoir fait l’employ, avec autres deniers de ladite esglise, à constituion de rente sur les aides et gabelles par contract duquel ils promettent fournir l’extrait contenant ledit employ audit sieur Delastre et de faire mention de la présente fondation sur les marturologes de ladite esglise affin qu’elle soit perpétuellement exercée, à commancer l’année prochaine et continuer à perpétuité comme dit est à pareils jours. Car ainsy &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain, à l’esgard dudit seigneur comte de Mornay en son apartement de la surintendance et l’esgard de messieurs les prevost et procureurs du Roy en leurs hostelz, et quant aux autres en l’estude dud. nottaire soubzsigné, es presence de Laurent Antoine Dharlinguers, praticien, et Jean Legrand, marchand, demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an mil sept cent sept, le vingt deuxième aoust, et ont signé
Mornay, DeBenoist
Antoine
Legrand, Legrand, Delastre
Blesson, Jullienne
Jacques Jean, Lays
Dharlinguers
J. Legrand, Lanye »

Inventaire après décès de Guillaume Waldegrave, premier médecin du roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent un, le mardy douziesme jour de juillet, huit heures du matin, à la requeste de dame Elizabeth Rouchy, veufve de deffunct Guillaume de Waldegrave, chevallier, premier médecin ordinaire de Sa Majesté britanique, habille à se porter créancière et donnataire naturelle dud. deffunct sieur de Waldegrave, son mary, [ou à] y renoncer [si] il y eschet, en la présence de messire Claude Le Grand, conseiller du Roy et son procureur en la prévosté de Saint Germain en Laye, pour l’absence des présomptifs héritiers dud. deffunt sieur de Waldegrave et de tous autres qu’il appartiendra, par Louis Guillon de Fonteny, nottaire gardenotte du Roy aud. Saint Germain soussigné, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, ustancilz d'’ostel, argent monnoyé et non monnoyé, titres, papiers et enseignemens estans de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame Rouchy, sa veuve, par elle mis en evidance, montrez et enseignez en l’appartement où est deceddé led. sieur de Waldegrave au vieil château dud. Saint Germain, après serment par elle fait de n’avoir caché ny detourné aucune chose des biens de lad. communauté, lesquelz meubles et ustancilz ont esté prisez et estimez à leur juste valleur et sans crue par Antoine Goille, huissier à cheval au Châtelet de Paris, priseur et vendeur de biens meubles à Saint Germain, avecq Georges de Georges, marchand tapisserie demeurant aud. Saint Germain, pour ce mandé du consentement desd. partyes esd. noms, le tout aux protestations faites par lad. dame veuve de Waldegrave que cela ne luy puisse nuire ny préjudicier en fasson quelconque, comme pareillement par led. sieur procureur du Roy pour les présomptifs héritiers et autres personnes qu’il appartiendra, en présence de Pierre Racine, maitre barbier chirurgien, et de maitre Charles Vieillard, procureur en ce lieu, demeurans aud. Saint Germain, tesmoins, auquel inventaire a esté proceddé ainsi qu’il ensuit.
Premièrement, dans l’office dud. appartement, s’est trouvé deux lechfrittes et une broche de fert prisez et estimez ensemble à trente sols, cy XXX s.
Item une fontaine garnie de son couvercle et cabinet, une cuvette, une marmitte garnie aussy de son couvercle, une autre marmitte, une petitte casserolle à piedz de fert, une casserolle à queue et une autre grande casserolle ronde, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de quarente six livres, cy XLVI l.
Item une chaudière, une poesle, une passoire et deux reschaulx, le tout de cuivre jeaulne, prisé et estimé avecq une escumoire de pareil cuivre douze livres, cy XII l.
Item un petit coquenard, une caffetière et une tourtière aveq son couvercle, le tout aussy de cuivre rouge, prisé et estimé l’ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item quatre caffetières, deux couvercles à platz et une boeste de fert blanc prisé et estimé le tout ensemble à vingt solz, cy XX s.
Item une douzaine de bouteilles de gros verre, une cuvette, une jatte, deux potz, un salladier et un bassin à faire barbe, le tout de fayance, prisé et estimé l’ensemble à quatre livres, cy IIII l.
Item en potz, platz, assiettes et autres ustancilles d’estain fin s’est trouvé la quantité de [vide] pezant, prisé et estimé à raison de seize sols six deniers, revenant le tout ensemble à la somme de [vide].
Item un petit garde manger garny de thoille, un coffre bahu couvert de cuir noir, le tout prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé sept chemises de thoille blanche, six calsons aussy de thoille blanche, un calson de futaine, deux camizolles de layne blanche et une de futaine, un peignoir de thoille blanche, quatre bonnetz de nuit, un de layne blanche et trois de futaine, et un paquet de menu linge à usage d’homme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, lesquels choses estant dans led. coffre, lad. dame veuve de Waldegrave a declaré qu’ils ont esté donnez par led. deffunt sieur de Waldegrave, son mary, pendant sa maladie à Guillaume Salapierce, son vallet de chambre, pour recompense de ses services, et partant cet article estimé par déclaration, cy déclaration
Item dans led. office dud. appartement s’est trouvé deux autres coffres habus couvertz de cuir noir, lesquels coffres, ensemble ce qui ce peut trouver dedans, estans lesd. coffres fermez à clef, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir à la dame douairière de Waldegrave pour luy estre rendus, cy déclaration
Item dans un petit cabinet attenant led. office, s’est trouvé deux grils et quatre petitte poesles, le tout de fert, prisé et estimé à quarente sols, cy XL s.
Item dans une des chambres dud. appartement, dans laquelle led. deffunt sieur de Waldegrave est deceddé, lad. dame sa veufve a declaré que le lyt, tapisserie, table, guéridons, chenetz et autres meubles qui y sont appartiennent au Roy, à l’exception de trois tableaux garnis de leurs bordures de bois doré, [savoir] un grand tableau représentant Loth et ses fils de sept piedz de hault sur cinq de large ou environ, et les deux autres qui sont pourtaitz représentant monsieur le duc de Barwick et deffunte madame son espouse, un escran de tapisserie à satin, un fauteuil couvert en velours à ramage descouppé sur une petitte estoffe d’or, dix carreaux, quatre chaises et deux fauteuilz de bois couvertz de paille, deux portières et un rdieau de thoille blanche, une cassette de bois violet couverte de cuivre fassonné avecq son pied, une petitte table de bois noircy couverte de poins couleur violette, vingt volumes de livres de prières et autres de différentes grandeurs, et l’armoire de bois noircy aveq de petitz […] de cuivre fermante à un guichet de fil de laton, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de deux cens quarente huictz livres, cy IIcXLVIII l.
Item dans lad. cassette s’est trouvé trois bourses de thoille d’or, dix huit médailles de différentes grandeurs et de différends métaux n’y ayant néantmoins aucune d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente cinq livres quinze solz attendu qu’elles pèzent dix onces deux gros d’argent à raison de vingt huit livres le marc, sa juste valleur, et lesd. trois bourses de thoille d’or à huit livres cinq solz, revenant le tout ensemble à la somme de quarante quatre livres, cy XLIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, du consentement de lad. dame veufve de Waldegrace et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation pour la continuation du présent inventaire a esté continué à ce jourd’huy, deux heures de relevé, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrace, laquelle s’en est volontairement chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabla Waldegrace, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
J. Van Schuppen, Guillon de Fonteny
Et led. jour douziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevée, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms assisté dud. sieur Estienne Delagarde, son procureur, en la présence dud. sieur procureur du Roy et aux protestations respectives faictes par lesd. partyes, par elles répétées, continuant la confection du présent inventaire a esté proceddé ainsy qu’il ensuict.
Item dans l’antichambre de l’appartement, s’est trouvé six chaises de bois de noyer couvertes de paille et chacune un carreau couvert d’estoffe d’arbre, prisées et estimées ensemble à la somme de quatorze livres, cy XIIII l.
Item une garniture de cheminée de fayance commune, sept petittes jattes de fayance aussy commune et deux gradins de bois peintz, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une autre garniture de cheminée de Languedoc et quatre petitz potz de fayance à bouquetz, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux guéridons de bois de rapport et un cabinet de bois de noyer scis sur son chassis à colonnes torces garny de huit tiroirs couverts de deux guichetz, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt six livres, cy XXVI l.
Item dans l’un desd. tirois dud. cabinet s’est trouvé quatre paires de manchettes, une paire d’angageantz et autre moien linge, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à quinze sols, cy XV s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé douze mouchoirs d’estofe de thoille de baptiste, tant bons que mauvais, six calsons de thoille d’Holande à usage de femme, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt une livres, cy XXI l.
Item cinq chemines de thoille d’Holande à usage de femme, prisée et estimé ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit tablier et sept skinguergard de thoille de mousseline, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un autre petit tablier et une cravatte de mousseline, et dix huit petitz mouchoirs de thoille ouvragée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item quatre tayes d’orilliers, deux mauvaises camizolles à usage de femme, trois bonnetz piquez et cinq petittes calottes aussy de thoille, cinq paires de bas de fil à estrier et cinq autres paires de bas à pied aussy de fil, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres dix sols, cy XV l. X s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes, scavoir trois paires à dantelle et une autre unye à fleurs, deux garnitures de teste à usage de femme, une à dantelle et une autre unye, une autre garniture unye brodée, le tout de thoille de mousseline, quatre petitz tours de poignez de manche à dantelle, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item cinq juppes de thoille d’Holande en partye […], prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux juppons de flanelle blanche, deux autres de […] de cotton tricotté, une autre juppe de thoille d’Holande, […] soye et brodée de soye à fleurs, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item une toillette de thoille de coton garnye des grandes […] sans fond, le tout de lad. thoille de mousseline brodée […] et trois morceaux de pareille mousseline brodée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt quatre livres, cy XXIIII l.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes de thoille de mousseline garnyes de petittes franges de fil et une garniture de teste de pareille thoille à usage de femme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une autre garnie de teste et une paire d’engageante de thoille de gaze à usage de femme, deux autres paires d’angageantes et une autre garnie de teste de thoille de mousseline, prisé et estimé ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item trois paires de bas de fil à estrier et quatre garnitures de teste de thoille de baptiste à usage de femme pour la nuit, partye élimée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et à l’esgard de la tapisserie faisant le tour de lad. antichambre dud. appartement, d’une table et une portière de drap couleur rouge, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré qu’ilz appartiennent au Roy, pour quoy n’en a esté fait aucune estimation, cy déclaration
Item dans un cabinet attenant la chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé, s’est trouvé un porte carreau de bois de noyer couvert d’une toille verte, un paravant de six feuilles de trois piedz et demy de hault d’estamine d’Angleterre, le tout prisé et estimé à la somme de six livres, cy VI l.
Item une petitte armoire à deux guichetz garnis de fil de laton, prisée et estimée à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dans lad. armoire s’est trouvé trente neuf volumes, partye in quarto, in octavo et in douze, dans lesquels est compris est une bible de Vitré en langue latine en huit volumes, et les autres de médecine et de belles lettres, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un petit lyt à armoire sur lequel est posé l’armoire dans laquelle sont les volumes cy dessus inventoriez, garny d’une petitte piqueure de taffetas d’Angleterre, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un clavesin scis sur son pied de bois de noyer à colonnes torces, prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un thuorbe et un luth prisez et estimez ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une paire de pistoletz garnis de leur fourreaux, une autre paire de pistoletz de poches, un sabre à poignée d’agatte garny d’argent et quatre espées à garde de cuivre et poignée de fil d’argent, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un tapis de table à fleurs et bouquets brodés sur une moire d’argent, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un chandelier de fert poly avecq son porte bougie d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petitte table carrée de bois de chesne sur laquelle est un tapis de serge verte, une petitte cassette fermante à clef couverte de papier marbré, deux tablettes de bois de sapin, deux petittes cassettes de bois blanc fermant à clefz, une autre cassette couverte de peau aussy fermante à clef, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item cent soixante volumes de livres de toutte grandeur, la pluspart desquels sont de médecine et les autres sont livres de belles lettres et de musique, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Après lequel inventorié, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré que desd. livres, il en appartient douze au sieur Sihy que led. deffunt a déclaré lui appartenir pendant sa maladie, de laquelle il est deceddé, sans qu’elle scache quelz sont lesd. livres, cy déclaration, cy déclaration
Item un bassin, un grand plat, deux autres petitz plats, treize assiettes, deux chandeliers, une manchette, un porte manchette, une grande cullier à potage, six autres culliers, six fourchettes et six manches de couteaux, le tout argent de France, pezant ensemble soixante neuf marcz quatre gros, prisé et estimé à raison de trente livres le marc suivant la prisée qui en a esté faite par [vide] Varlet, marchand orphevre à Paris convenu par les partyes, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil soixante unze livres dix sept solz six deniers, cy IIm LXXI l. XVII s. VI d.
Item deux platz, dix huit assiettes, une marmitte, […] sucrier, deux poesvriers, une soucoupe, deux chandeliers à branche, deux autres petitz chandeliers, quatre sallerons, le tout argent d’Angleterre, pezant ensemble soixante seize marcz deux onces suivant le poidz qui en a esté fait par led. Varlet, prisé et estimé à raison de vingt sept livres chacun marc, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil cinquante neuf livres dix sols, cy IIm LIX l. X s.
Et après avoir vaqué jusques à sept heures sonnées à la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation a été continuée à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, laquelle s’en est chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, huit heures du matin, à la requête de lad. dame Rouchy, veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, et aux protestations respectives faites par lesd. partyes et qu’elles réytèrent, continuant la confection du présent inventaire a esté procéddé ainsi qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet à costé de lad. chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé déppendant dud. appartement, s’est trouvé un petit coffre fort fermant à clef, lequel ayant été ouvert a esté prisé et estimé à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item dans led. coffre fort s’est trouvé dans un sacq la somme de trois cent quarante huit livres en espèces de louis d’or vallant douze livres et une pistolle d’Espagne de mesme valleur du louis, cy IIIc XLVIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une bourse dans laquelle s’est aussy trouvé quatre pistolles d’Espagne et deux guinées d’Angleterre avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. quatre pistolles d’Espagne et deux guynées, il a prêté au sieur King vingt escus, pour quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait la présente déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est aussy trouvé quatre guynées d’Angleterre et un jacobus d’or envelopez dans un morceau de papier, par lequel est fait mention et escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave qu’il a presté aud. sieur King sur lesd. espèces vingt escus, de quoy lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait pareillement déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est encore trouvé deux jacobus et une elizabeth avecq une pièces de Savoye, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la maison dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention qu’il a presté aud. sieur King vingt escus neufz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans la mesme bourse, une pièce de quatre pistolles d’Espagne et deux guynées d’Angleterre, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. espèces il a presté aud. sieur King vingt quatre escus neufz vallant chacun escus trois livres cinq solz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans une autre bourse estant dans led. coffre fort s’est trouvé cinq guynées d’Angleterre d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. cinq guinées il a prêté à la dame Lydeotte cinq louis d’or neuf vallantz chacun quatorze livres, de quoy lad. dame veuve de Waldegrave fait encore déclaration, cy déclaration
Item dans led. coffre fort a esté trouvé un sacq dans lequel a esté aussy trouvé quatre louis d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. sieur de Waldegrave faisant mention que lesd. quatre louis d’or […] pour payer la pention de la damoiselle Auberne et qu’il y avoit deux […] de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait pareille déclaration que dessus, cy déclaration
Item dans led. coffre fort, une autre bourse dans laquelle a esté trouvé une pièce de cinq guynées, trois jacobus, un […] d’or monnoyé d’Angleterre, trois pièces de quatre pistoles d’Espagne, trois doubles pistolles d’Espagne, un escu d’or de François premier, roy de France, une guynée d’Angleterre et sept louis, le tout d’or dépendant de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame son espouse, à présent sa veuve, de quoy n’a esté fait l’évalluation, partant lad. dame veuve en fait aussy sa déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est pareillement trouvé une bague d’or enchassée d’une […], une autre bague d’or enchassée d’une pierre verte sur laquelle est gravé une teste d’homme et une petitte paire de boutons d’argent, le tout prisé et estimé à la somme de vingt deux livres dix solz, cy XXII l. X s.
Item dans led. coffre s’est trouvé une médaille d’or de Clément dix, pape, appartenant à lad. communauté, estimée à la somme de [vide].
Item deux jettons d’argent avecq l’effigie de monsieur le prince de Galle prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre s’est trouvé quarante sept escus neufz en espèces d’escus et pieces de trente deux solz six deniers, le tout vallant la somme de cent cinquante deux livres quinze sols, cy CLII l. XV s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre, s’est trouvé quatre cent escus neufz vallantz chacun, eu esgard au cours du temps, trois livres cinq solz, revenans lesd. quatre cens escus neufz à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre fort s’est encore trouvé quatre cens escus neufz en espèces d’escus d’argent et pièces de trente deux solz six deniers, vallantz chacun escu trois livres cinq sols, montans lesd. quatre cens escus à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans led. coffre s’est aussy trouvé neuf bagues d’or enchassées, deux basselez et deux portraiz du Roy que lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir au sieur Brulmen qui, ayant esté laissez en nantissement de la somme de cent deux livres, vallent huit louis d’or neufz du prix de douze livres quinze solz qu’elle a prêté aud. sieur Brukmen suivant la mention escrite sur une enveloppe de papier, partant lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait déclaration que lad. somme de cent deux livres est deue à lad. communauté, cy CII l.
Qui sont tous les meubles et autres choses qui se sont trouvez dans led. cabinet appartenant et déppendant de lad. communauté, et à l’esgard de la tapisserie, un fauteuil et deux sièges ployantz couvertz de velours scizelé avecq une frange d’argent, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré appartenir au Roy, de quoy n’a esté fait aucune estimation, mais seullement la présente déclaration, cy déclaration.
Item dans la chambre occuppée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave aud. appartement, s’est trouvé deux fauteuils à confessionnal de bois verny noir couvert d’un gros de Tour brodé à petitte fleurs d’argent à compartimentz de velours cramoisy garnis chacun de leur carreau de pareil gros tours brodé à petitte fleurs d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item deux confessionnaulx de bois verny noir couvertz d’un satin amarante brodé à petittes fleurs d’or à compartimentz de velours noir, prisez et estimez à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
Item un fauteuil à confessionnal de pareil bois verny noir couvert de tapisserie à la turque, prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un cannapé de pareil bois verny noir avecq son matelas couvert de velours noir à bandes de tapisserie à la turque prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un escran de pareil bois verny noir garny d’une estoffe de velours à ramage et petit fond d’or prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte table de bois de noyer scize sur son chassis et quatre chasis de pareil bois couverts de paille, prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Idem douze aulnes ou environ de crespe d’Angleterre […] orore avecq falbanas faisant le tout de lad. chambre en […] de tapisserie, prisées et estimées la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un petit bois de lyt à tombeau de noyer, garny de son matelas de layne couvert de futaine, un lyt et traversin de […], un autre petit matelas couvert d’un satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un taffetas, un pavillon de taffetas cramoisy piqué garny de falbanas au bas, taffetas couleur […], couverture de layne blanche, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux miroires de toillette à glace de Venise garnie d’une petite bordure de bois doré, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Apres lequel inventorié desd. deux miroirs, lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave a declaré qu’il y en a un des deux qui appartient au Roy, aussy bien qu’un autre grand miroir à bordure de glace, cy déclaration.
Item le dictonaire de Morairy et quatre volumes in folio impression de Paris, prisé et estimé à la somme de quarante livrs, cy XL l.
Item un rideau de thoille d’Holande élimé à falbanas prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, l’assignation a esté continuée pour la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à ce jourd’huy, deux heures de relevée, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve, qui s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quante, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, De Georges, Geille
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence du sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire, aux protestations respectives faites par lesd. partyes et par elles réyterées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit
Item deux grandz cornetz, une hurne et une grande jatte de pourcelaine, prisez et estimez ensemble par led. Geille juré priseur, avecq Mathieu Lambert, marchand fayancier demeurant aud. Saint Germain pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item deux autres grandes jattes de pourcelaine prisées et estimées par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de huit livres, cy VIII l.
Idem deux potz et six assiettes à compottes de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une autre jatte et deux gobletz à caffé aussy de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois sceaux, deux goblets et une boeste à sucre garnie de son couvercle, le tout de fayance d’Holande, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de seize livres dix solz, cy XVI l. X s.
Item quatre jassemines de fayance communs prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item un petit moulin à caffé garny de ses ferrementz polis et d’un petit tiroir, prisé et estimé à la somme de VI l.
Item deux moyens tableaux, l’un représentant la sainte Vierge, et l’autre saint Antoine de Pade, unze petitz tableaux de la Chine brodez sur taffetas, un autre tableau en portrait, un autre tableau représentant monsieur le prince de Galle, un autre petit tableau à personnage, huit autres petitz tableaux, pintures fines faitz d’esvantailles, et cinq estampes, le tout garny de leurs bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq Jacques Vanschuppne, peintre flamand pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de trente cinq livres dix sols, cy 35 l. 10 s.
Item huit autres tableaux crotesques dont trois garnis de bordures de bois doré et les autres sans bordures peintz sur thoille, et le devant de cheminée peint sur thoille en paysage, le tout prisé et estimé par led. Geille avecq led. Vanschuppne à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans un petit cabinet derrière lad. chambre occupée par lad. dame veuve dud. deffunt de Waldegrave ayant veue sur la cour dud. vieil chasteau de Saint Germain, s’est trouvé un petit lyt de repos de bois verny noir sur lequel est un matelas de layne couvert de satin de la Chine à compartiments rouge et blanc, led. lyt ayant deux dossiers garnis de mesme estoffe, cinq orilliers dont deux sont garnis de plumes et couverts de satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un gros de Tours à fleurs avec […], deux autres orilliers plus petitz couvertz de mousseline piquée […] chesnetes à fleurs et le cinquième couvert de satin de la Chine à deix compartimentz, l’un bleu et l’autre blanc, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux tabouretz de bois verny noir couvertz à compartiementz […] et d’un gros de Tours à fleurs, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux autres petitz tabouretz de pareil bois couvertz de drap d’argent à compartimentz de velours vert, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item un autre petit tabouret de mesme bois couvert de tapisserie […] point d’Hongrie à compartimentz de velours noir, prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une petitte lanterne de tapisserie siammoise faisant en partye le tout dud. cabinet garnye de falbanas, prisée et estimée à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item quatre rideaux et une portière de toille de mousseline brodez à fleurs et compartis d’une autre thoille de mousseline rayée garny des falbanas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une table scize sur son chassis de bois de chesne, sur laquelle est une thoillette couverte par-dessus d’une thoille d’Holande élimée aveq son tour de dantelle de haulteur de deux piedz et demy, usée, avecq un tapis piqué à chesnette à fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petitte table de bois varny de noir et le dessus violet prisé et estimé à cinquante sols, cy L s.
Item deux cabinets des Indes avecq chacun leur pied de bois verny noir, lesd. cabinetz garnis de loquets de cuivre doré, à chacun deux guichetz fermantz à clef à huit tiroirs, prisez et estimez ensemble à la somme de ceux cent livres, cy IIc l.
Item dans lesd. deux cabinetz s’est trouvé quatre fichus de gaze, un tablier de taffetas et une coeffe de gaze, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dix aulnes de petitte dantelle fasson de Maline prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item plusieurs morceaux de rubantz, tant unis, fassonez et brodez d’or et d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une garniture de teste et une paire d’engageantes de point de France à l’usage de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, six coeffes de taffetas et de gaze couleur noir et une escharpe de taffetas noir garnye de dantelle noire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un cabinet à pied peint en fasson de pourcelaine prisé et estimé par led. Geille avecq led. Lambert, pour ce mandé par les partyes, à la somme de dix livres, cy X l.
Item sept petites soubz coupes de pourcelaine avecq sx goblets esmaillé prisez et estimez ensemble à trois livres huit solz, cy III l. VIII s.
Item un cabaret à main peint en pourcelaine, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre soubz couppes et six gobletz prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une escritoire de marbre garnye de vermeil doré prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux petitz potz garnies de leurs couvercles, deux soubz couppes, deux petitz jablemines, le tout de pourcelaine, prisé et estimé ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux autres petitz potz des Indes à prendre du thé, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petittes tasse d’agathe garnies d’un bort de vermeil prisées et estimées ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item deux petitz vazes de couleurs garnies de vermeil prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux bouteilles de cristail gravées garnies de leurs bouchons d’estain prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item une autre tasse de cristail et une petitte soubz coupe de pourcelaine prisées et estimées ensemble à vingt sols, cy XX s.
Item six pourcelaines fines faites en soubzcoupes prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petitz gobletz de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre petittes tasses d’agathe bordées de vermeil prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item quatre gobletz de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante solz, cy XL s.
Item deux soubzcoupes de pourceline prisées et estimées ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item une boeste à sucre d’esmaille peint fasson de la Chine prisée et estimée à trente sols, cy XXX s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item cinq petitz vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un pot à thé des Indes prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre soubzcoupes et quatre tasses brunes de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item quatre gobletz d’esmaille et quatre gobletz fasson de vermeil prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item douze petittes soubz coupes de pourcelaine prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item dix huit petitz goblets de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item six boestes à mouches et une une hurne garnye de son couvercle, brunes, prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item trois vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre boestes à poudre et une corbeille de bois de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre ovalles de bois doré dans lesquelles sont renfermées des Agnus Dei ouvragées par des religieuses, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux quarrez de bois dorré dans lesquels sont renfermez de pareils ouvrages de religieuses prisés et estimés ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un Crist d’yvoir sur velours noir avecq une bordure de bois doré prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item six tableaux renfermant plusieurs estampes enluminées avecq chacunes leur bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icelluy a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain, deux heures de relevée, et tout ce que dessus laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle n’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geilles, De Georges
Guillon de Fonteny
J. Van Schuppen
Et le quatorziesme jour dud. mois de juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requêtes de lad. dame veuve de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire aux protestations respectives faites par les partyes et par elles reytérées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet au derrière de la chambre occupée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave dud. appartement, s’est trouvé un miroir de thoillette garny de sa bordure de bois, sur laquelle est une autre bordure d’argent avecq son chapiteau, estimé lad. glace de miroir et sa bordre de bois seullement à la somme de dix livres, cy X l.
Item la garniture dud. miroir d’argent avecq son chapiteau, deux carrez, une plotte, deux boestes à poudre, deux autres petittes boestes, deux ferrierre, trois soubz couppes, deux chandeliers à branches, deux petittes tasses couvertes, une petitte soubz couppe, un goblet couvert, une tasse d’agathe couverte montée sur une figure de vermeil, le tout d’argent d’Angleterre, pezant cinquante deux marcz trois onces six gros, prisez et estimez à raison de vingt sept livres chacun marc par led. Geillet avecq led. Varlet, marchand orphèvre, revenant le tout ensemble à la somme de quatorze cent seize livres douze sols six deniers, cy XIIIIc XVI l. XII s. VI d.
Et sur ce qui a esté remonstré par mond. sieur le procureur du Roy qu’à l’ouverture qui a esté cy devant faite de quelques cassettes, il a esté trouvé des papiers escritz en langue angloise, laquelle il n’entend pas, et lesquels néantmoins il seoit necessaire qu’il en eusse l’intelligence affin de connoistre s’il est besoing de les comprendre au présent inventaire, requiert qu’il en soit […] le prevost dud. Saint Germain, pour estre par luy […] un interprette, lequel reffert et nomination a esté consenty par lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assisté dud. Delagarde, son procureur, en conséquence de quoy […] a esté fait led. refferé par devant mond. sieur le prevost dud. Saint Germain, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour et heure que dessus, à la requête de lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assistée comme dessus, en la présence dud. sieur procureur du Roy, suivant et en exécution de l’ordonnance de monsieur le prevost dud. Saint Germain de ce jourd’huy estant au bas du procès verbal fait en son hostel, portant nomination pour interprette de la personne du sieur Kerke, gentilhomme anglais, a esté proceddé à la continuation dud. inventaire ainsy qu’il ensuit.
Item dans une autre petitte chambre despendante dud. appartement, un bois de lyt brisé, un matelas de bourlanisse d’Angleterre de futaine et recouvert de satin de la Chine d’un costé, un traversin de coutil remply de plumes, une courtepointe de taffetas vert avecq des compartimentz de taffetas rouge, un tour de lyt d’estoffe d’arbre doublé de mastelas de soye et fil rayée garny de falbala, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item deux matelas de laine couvertz de futaine et de thoille, et un petit pavillon de pareille estoffe d’escrose d’arbre à falbala, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item un coffre couvert de cuir rouge avecq des bandes de fert posé sur ses deux piedz de bois, prisé et estimé à la somme de sept livres dix sols, cy VII l. X s.
Item un juppon de fanelle d’Angleterre rayée et une juppe de drap couleur d’escarlatte garnye autour de cinq gallons d’or et un petit bord aussy d’or par le bas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente trois livres, cy XXXIII l.
Item un manteau et une juspe de damas noir et orore, lad. juspe en falbala garnye de quatre gallons d’argent autour, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un autre manteau et une juppe de taffetas rayez d’argent prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un autre manteau de taffetas couleur jeaulne prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un autre manteau de popeline couleur noir garny d’hermine et une juppe de pareille estoffe et garniture, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux corcetz de thoille jeaulne garnye de petitz rabactz et un corps couvert de tably blanc avecq une pièce d’estoffe d’argent au devant, le tout prisé et estimé à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une juppe de thoille rayée prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item un petit tabouret couvert de cuir de Roussy et deux petittes chaises de bois de noyer couvertes de paille, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icellui a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde
De Georges
Guillon de Fontey
Et le quinziesme jour dud. mois de juillet audit an mil sept cent un, neuf heures du matin, à la requête et présence que dessus, en continuant la confection dud. présent inventaire dans led. appartement, a esté […].
Item un coffre bahut couvert […] fermant à clef prisé et estimé […] à la somme de douze livres, cy XII l.
Item dans ledit coffre s’est trouvé un corps de juppe de moire noir, un autre corps de moire blanche garny de petite dantelle d’argent doublé de tafetas banc d’Angleterre, un autre corps de robe de drap noir, une juppe et une guene de drap noir, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente six livres, cy XLVI s.
Item un corps de moire blanche doublé de tafetas, un autre corps de thoille brodé de soye blanche, un autre corps de robe de drap de Saint Maur doublé de tafetas, une guene de manteau de damas noir aveq un corps de mesme, le tout à usage de lad. dame veuve, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item un manteau de damas à fleurs d’or, une juppe de pareille étoffe rayé, le tout d’amarante, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un autre coffre bahut fermé à clef prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une paire de drap de flanelle d’Angleterre prisez et estimez ensemble à la somme de livres, cy X l.
Iem une armoire à deux guichetz fermant à clef, de bois de sapin, prisé et estimé à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dans ladite armoire, s’est trouvé trois paires de draps de thoille de demye Holande, prisés à la paire trente livres, revenant lesd. trois paires à la somme de quatre vingtz dix livres, cy IIIIxxX l.
Item trois douzaines de serviettes de thoille prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, estant eslimez, cy XII l.
Item deux douzaines de serviettes, une grande nappe de thoille damassée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item cinq douzaines de serviettes et cinq nappes de thoille ouvrée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante cinq livres, cy LV l.
Item six serviettes servant pour essuyer les mains, de thoille blanche, prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item six paires de drap de thoille blanche, prisé et estimés la paire neuf livres, revenant le tout ensemble à la somme de cinquante quatre livres, cy LIIII l.
Item une armoire à deux guichets fermant à clef, de bois de poirier et chesne, prisée et estimée lad. armoire à la somme de seize livres, cy XVI l.
Dans laquelle armoire ne s’est trouvé aucune chose.
Item un moulin à poivre, une petite […] carrée, une petitte table de bois de […], prisé et estimé le tout ensemble à la somme huit livres, cy VIII l.
Item un tourne broche de fer garny de ses roues et cordages, prisé et estimé à la somme de cent sols, cy C s.
Item paire de chenets, pelle, […], broche de fer et une marmitte aussy de fer, prisé et estimé le tout ensemble à quarente sols, cy XL s.
Item une bassinoire de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois chaises de bois blanc garnyes de paille, prisez et estimez ensemble à la somme de quinze sols, cy XV s.
Icy sont tous les meubles despendant de la communaulté desd. deffunt sieur Waldegrave et dame sa vefve.
Ce fait a esté vacqué à veoir les papiers et tiltres representez par lad. dame de Waldegrave dans ledit apartement, et veues et leus en la presence desd. partyes esd. noms, dud. notaire et tesmoings, par Jacques Kerke, gentilhomme hirlandois nommé pour interprette au subjetz desd. tiltres et papiers, en sorte que ce qui s’est trouvé bon et utile et necessaire a esté mis dans une cassette pour estre inventorié à ce presant inventaire, et ce qui s’est trouvé inutil comme lettres misives et documents de medecine et memoires non signez ny arrestez, a esté rejetté comme chose inutille à inventorier du consentement et sur la requeste desd. partyes, pour esviter à consommer du temps mal à propos et esviter à frais. Et apres avoir vacqué aud. present inventaire depuis lad. heure de neuf heures jusques à celle de douze heure sonnez, sur la requeste desd. partyes, avons remis et continué l’assignation à icelles partyes à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et le tout laissé en la garde et pocession de lad. dame vefve Waldegrave, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout representer quand et à quy il appartiendra, aux protestations respectives desd. partyes cy devant faites par lesd. partyes esd. noms, qu’elles reyterent, et ont signé.
Isabella Waldegrave
Le Grand, Delagarde
Jacques Querque, Geille
De Georges, Guillon de Fonteny
[…]
Ensuivent lesd. tiltres, papiers et registres
[…]
Item dans ledit appartement s’est trouvé une liasse composée de quatre vingt seize pieces qui sont memoires et lettres ecriptes en anglois qui concernent les affaires dudit deffunt chevalier Lienard Waldegrave touchant les revenus de ses biens qui sont en Angleterre, la pluspart estant escrites par le sieur Benefild, sur la pluspart desquelles sont des mentions escrites de la main dudit deffunt sieur de Waldegrave de ce qu’eles contiennent, dont ne sera fait plus ample mention, lesd. quatre vingtz seize pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte quinze
Item soixante une pieces attachez ensemble en une liasse composée et qui sont lettres missives et memoires escrites en langue françois et non en anglois, de la maison du sieur Delagarde, addressante aud. deffunt sieur chevalier de Waldegrave, lequel sieur Delagarde recevoit les rentes dud. sieur de Waldegrave de ses rentes sur l’hostel de ville de Paris, au dos de la premiere desquelles lettres est une quittance du thailleur dud. deffunt de Waldegrave, et sur lesquelles lettres en plus grande partye il y a des mentions escrites de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave de ce que lesd. lettres contiennent, lesquelles soixante une piece ont esté inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte seize
Item une liasse composée de quatorze pieces atatchez ensemble, qui sont promesses et lettres sur lesquelles led. deffunt sieur chevalier de Waldegrave a presté aux particuliers y desnommez quelque argent […] par les mentions que led. sieur de Waldegrave a fait et escript en langue angloise sur lesd. lettres, qui sont l’estat de ce qui y est contenu, lesd. quatorze pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la mesme cotte six sept
[…]
Item a esté representé par lad. dame vefve de Waldegrave une boeste de cuivre rouge dans laquelle s’est trouvé vingt huit diamentz, les uns moyens, les autres plus petits, et les autres un peu plus forts, estans tous ensemble par le sieur Bruckman, lapidaire aleman demeurant de present aud. Saint Germain, à la somme de six cens soixante dix huit livres, lequel l’a fait en sa conscience apres serment par luy fait en tel cas requis et accoustumé, et a signé, cy VIc LXXVIII l.
Bruckman
Déclarant lad. dame vefve dud. sieur chevalier de Waldegrave les sommes qui ensuivent, scavoir
Aux domestiques dud. sieur de Waldegrave et de lad. dame sa vefve la somme de six cens cinquante neuf livres cinq sols, y compris cent livres que led. deffunt sieur de Waldegrave a prié lad. dame sa vefve que l’on donna à Guillaume, son valet, pour récompence outre ses services, cy VIc LIX l. V s.
Plus tous les frais funéraires dud. deffunt sieur de Waldegrave, compris la cire, montans, compris les mémoires qui luy ont esté donnez, à la somme de trois cens dix livres six sols, cy IIIc X l. VI s.
Item qu’il est deub aux révérends pères récolez de Saint Germain la somme de soixante livres pour quatre vingtz messes dites pour le repos de l’âme dud. deffunt sieur de Waldegrave, à raison de quinze sols chacune, cy LX l.
Plus au sieur Varlet, orfèvre, la somme de deux cens dix livres pour reste d’argenterye par luy fournye aud. deffunt sieur de Waldegrave, cy IIc X l.
Plus à une marchande de thoile de Saint Germain, la somme de quarante neuf livres cinq sols pour thoille par elle fournye, cy XLIX l. V s.
Plus à la dame Honeston, cousturière, la somme de trente six livres quatre solz pour fassons d’habits, cy XXXIX l. IIII s.
Plus à monsieur François de Waldegrave, la somme de cent cinquante six livres pour despence par luy faite à Paris pour led. deffunt sieur de Waldegrave, cy CLVI l.
Plus à la damoiselle Monistant, femme de chambre de lad. dame vefve dud. deffunt sieur de Waldegrave, la somme de quatre livres dix sols pour quelque advence qu’elle a faite pour la depsence de leur maison, cy IIII l. X s.
Plus à messieurs Pellerin et Joseph Rouchy, frères de lad. dame de Waldegrave, la somme de deux mil six cens quatre vingtz livres qu’ils ont prestez à lad. dame pendant les deux dernières maladies dud. deffunt sieur de Waldegrave pour subvenir à la despence de leur maison et ce quy estoit necessaire de fournir pour soliciter led. deffunt sieur de Waldegrave, qui estoit saisy de la clef de son coffre et que n’estant en estat d’y aller, elle a esté obligée de faire l’emprunt de lad. somme de deux mil six cens quatre vingtz livres, cy IIm VIc IIIIxx l.
Plus à un serrurier demeurant à Saint Germain en Laye dont elle ne scayt le nom, la somme de dix livres quinze sols pour ouvrages de son mestier qu’il a fait suivant son mémoire, cy X l. XV s.
Plus au nommé Daganicourt, la somme de dix livres quinze sols pour avoir accordé le clavesin inventorié au présent inventaire pendant le vivant dud. deffunt sieur de Waldegrave, cy X l. XV .s
Plus au nommé Bourdin, marchand demeurant à Versailles, la somme de deux cens vingt huit livres quinze sols pour marchandise de thoille d’Holande, cy IIc XXVIII l. XV s.
Item dans une petite cassette, s’est trouvé dans une petite cassette un sac dans lequel s’est trouvé en argent blanc et un louis d’or et quelque monnoye la somme de six cens dix huit livres dix sept sols six deniers, eu esgard au cours présent, laquelle somme lad. dame vefve de Waldegrave a déclaré appartenir à mademoiselle de Waldegrave, sœur de Milord de Waldegrave, comme il est justiffié par un bordreau escrit en anglois de la main dud. sieur de Waldegrave, inventorié sous la cotte vingt huit.
Lequel bordreau a esté remis dans led. sacq avec la susd. somme, cy VIc XVIII l. XVII s. VI d.
Ce fait, estant tout ce qui s’est trouvé, tout le contenu inventorié au présent inventaire sans réserve est demeuré en la garde et pocession de lad. dame vefve de Waldegrave, du consentement du sieur procureur du Roy aud. nom, laquelle s’en est vollontairement chargée pour en faire la représentation quand et à qu’il appartiendra, aux susd. protestations respectives reyterez, et ont signé
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, J. Querque
Le Grand, Guillon de Fonteny
Et le vingt trois dud. mois de juillet aud. an mil sept cens un, trois heures de relevée, est comparu en l’estude et par devant led. notaire sur et soubzsigné ledit sieur Thomas Neville, gentilhomme de la chambre de monseigneur le prince de Gal, asisté de maitre Jacques Gramond, son procureur, lequel a dit et déclaré que feu monsieur le chevalier de Waldegrave desnommé en l’inventaire des autres parts, par une juste confiance qu’il a eue en son amityé, il a bien voulu luy confier le despost tant de son testament olografe et ordonnance de dernière vollonté, fermé d’une enveloppe cachetée du cachet de ses armes aveq une suscription que c’estoit sa dernière volonté, que les grosses de huit contracts de constitution de rente faites à son proffit par messieurs les prevost des marchands et eschevins de la ville de Paris, desquelles choses desposez led. sieur de Neville a donné sa recognoissance par escrit aud. sieur chevalier de Waldegrave de les luy rendre à la demande qu’il en feroit et s’il venoit à décedder auparavant ladite demande, led. sieur de Neville a promis remettre lesd. contracts de constitution de rente à ceux qui seront recogneus y avoir plus de droit suivant la destination que led. feu chevalier de Waldegrave en auroit fait par son dit testament sans pouvoir autrement s’en dessaisir, contient aussy ledit escrit la promesse dudit sieur de Neville de n’ouvrir led. testament qu’en la presence du révérend père Sanderet, confesseur du Roy d’Angleterre, de Charles Laybonne et de Jacques Nihell […] deux d’iceux assemblés ou de quelqu’un d’eux, porte aussy sad. recongnoissance que led. sieur de Neville observera fidèllement les intentions que led. feu chevalier de Waldegrave luy a declarez et qu’il exécutera autant qu’il sera à son possible tout ce que led. feu chevalier de Waldegrave luy a recommandé de farie après son deceds comme il est plus amplement poirté par led. testament datté du premier avril mil sept cens un, présente année, en exécution duquel, et aussitost le deceds arivé dud. sieur chevalier de Waldegrave, ledit sieur Neville auroit esté informé madame de Waldegrave, son espouse, du despost qu’il luy a esté fait dud. testament et desd. contracts, ensuitte en la présence tant de lad. dame que de monseigneur le duc de Bawik, dud. père Sanderer, des deux frères de lad. dame, dud. sieur de Lebonne et du sieur François de Waldegrave, nepveu dud. deffunt, il avoit esté fait l’ouverture dud. testament et d’iceluy pris lecture, après quoy il a esté remis es mains dud. sieur Neville pour estre par luy gardé aveq lesd. contracts à la conservation des droits des personnes desnommez aud. testament, pour la seureté desquels et pour l’exécution des intentions et volontez dud. feu sieur chevalier de Waldegrave, suivant la déclaration qu’il en a faite aud. sieur de Neville, il en sera et en demeurera dépositiire pour estre par luy dellaisé conformément aud. testament ainsi et à qu’il appartiendra, lesquels huit contracts il a présentement exibez qui se consistent le premier, dabté du cinq janvier mil six cens quatre vingtz dix neuf, de cinq cens livres de rente racheptables de la somme de dix mil livres, passé devant Aumont, notaire au Châtelet de Paris, second du trois mars mil sept cens passé devant led. Aumont et Valet de six cens livres de rente racheptables de douze mil livres, le troisiesme dud. jour trois mars mil sept cens de cinq cens livres de rente racheptable de dix mil livres passé devant led. Aumont et Valet, le quatriesme desd. jour et an de trois cens quinze livres de rente racheptable de six mil trois cens livres devant lesd. notaires, le cinquiesme dud. jour et an de deux cens quatre vingts dix huit livres racheptables de cinq mil neuf cens soixante livres devant led. notaire, le sixiesme dud. jour et an de trois cens quarente livres racheptables de sept mil huit cens livres devant led. notaire, le septiesme dud. jour et an devant lesd. notaires de quinze cens huit livres de rente racheptable de huit mil cens soixante livres et le huitiesme et dernier devant le mesme notaire de quatre cens livres de rente racheptable de huit mil livres lesd. jour et an, lesquels ont esté présentement rendus aud. sieur Neville, lesquels il entend garde jusques à ce que, conformément aud. testament, il ayt esté recogneu aveq les interestz et legitimes contradictions, à qui deux lesd. contrats doivent appartenir aux termes dud. testament et non autrement, comme led. sieur chevalier de Waldegrave luy a expressement recommandé et qu’il s’y est engagé par son dit escrit du premier avril dernier, dont et de quoy led. sieur de Neville a requis acte aud. notaire, quy luy a octroyé le présent aud. Saint Germain, en son estude, présens Pierre Rachine, maitre chirurgien, et maitre Charles Vieillard, procureur demeurant aud. lieu, tesmoings lesd. jour et an, et ont signé
Tho. Neville, Gramond
Guillon de Fonteny »

Inventaire après décès de John Stafford, vice-chambellan de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent dix sept, le quatriesme jour d’octobre, deux heures de relevée, à la requeste de dame Thérèse Stricklande, veuve de messire Jean Stafford, vice chambellan de la royne d’Angleterre, tent en son nom à cause de la communauté de biens qui a esté entre elle et led. seigneur son espoux, qu’elle se réserve d’accepter ou y renoncer dans le temps et ainsy qu’elle avisera bon, que comme tutrice de messire Edouard Stafford, âgé de huit ans, et damoiselle Marie Henriette Stafford, âgée de six ans, leurs enfans mineurs, et suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de monsieur le prévost de Saint Germain en Laye du dix sept décembre mil sept cent quinze, et sans par lad. dame Stafford préjudicier à la garde noble desd. sieur et damoiselle ses enfans qu’elle a accepté par jugement de mond. sieur le prévost du seize dud. mois de décembre mil sept cent quinze, en la présence de messire Charles Leybarre, gentilhomme ordinaire de la chambre d’Angleterre, au nom et comme subrogé tuteur desd. mineurs, esleu par le mesme avis de parens, lesd. mineurs habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Jean Bagot, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sad. Majesté, demeurant aud. Saint Germain, au nom et comme fondé de procuration spécialle à l’effet qui ensuit de messire Guillaume Stafford, écuyer, gentilhomme anglois, fils dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec dame Marie Southcotte, sa première espouse, habil à se dire et porter héritier pour une pareille septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, lad. procuration passée devant Malin et son confrère, notaires à Paris le seize septembre dernier demeurée jointe à ces présentes pour y avoir recours après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Bagot et à sa réquisition du notaire soussigné et tesmoins cy après nommez, messire Guillaume Diccouson, trésorier de Sad. majesté la reyne d’Angleterre, estant aussy aud. Saint Germain et comme fondé de procuration de dame Marie Stafford, dame de la chambre de la reyne d’Angleterre, veuve de messire François Plowden, contrôlleur de la maison du roy d’Angleterre, aussy habil à se dire et porter héritière pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, lad. procuration passée devant led. notaire soussigné le dix neuf juillet mil sept cent seize, aussy demeurée annexée à ces présentes après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Dicousson, dud. notaire et tesmoins, et encore led. sieur Diccousin en qualité de tuteur de messire Xavier Béatrice Stafford, âgée de vingt un an et demy, damoiselle Louise Anne Stafford, âgée de dix huit ans et demy, et messire Jean Paul Stafford, âgé de dix sept ans, enfans mineurs dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de mondit sieur le prévost de Saint Germain du huit juillet mil sept cent seize, lesd. mineurs aussy pareillement habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Daniel MacDonnell, gentilhomme de la chambre de Sad. Majesté le roy d’Angleterre, subrogé tuteur desd. mineurs esleu par le mesme avis, à la conservation des droits, actions et prétentions de lad. dame Stafford, de sesd. enfans et de ceux du premier mariage dud. déffunt seigneur son espoux cy devant nommé, sans que leurs qualitez puissent leurs nuire ny préjudicier, par Gabriel Delange, notaire et gardenotte du Roy dud. Saint Germain en Laye soussigné, es présence de Claude Sallé et François Lelarge, marchands demeurans aud. lieu, tesmoins, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, effets, tiltres, papiers restez après le déceds dud. déffunt seigneur Stafford en son appartement au premier estage du vieil chasteau dud. Saint Germain et qui communs estoient entre luy et lad. dame Strickland, sa veuve, qui ont esté par elle représentez et mis en évidence aud. appartement qu’elle occupe depuis le déceds dud. déffunt seigneur son espoux, décédé en la ville de Paris le vingt deux décembre mil sept cent quatorze, après qu’elle a juré et affirmé es mains dud. notaire n’en avoir caché ny détourné aucuns, sur les peines de droit à elle données à entendre par led. notaire, lesquels meubles et effets sujets à estimation ont esté prisez et estimez par François Duchasteau, premier huissier audiancier de cette prévosté, faisant et exerceant la charge d’huissier priseur vendeur de biens meubles de lad. prévosté, eu esgard à leur estats, au cours du temps présent et à la crue, icelle non comprise, ainsy qu’il ensuit, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Cha. Leybard
Dicconson, J. Bagot
Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge
Lange
Dans la cuisine dud. appartement
Premièrement, une crémailler, deux chenets, pesle, pincettes, un soufflet, deux fers à passer linge, un cuillier à pot, le tout de fer avec deux tripiers, deux vieils réchauds, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item une chaudière, un poeslon, deux chandeliers, un autre chandelier à queue, une poesle avec son chandelier, le tout de cuivre jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petite fontaine à l’antique garnie de son couvercle et robinet sur son pied de bois de chesne et une petite cuvette de pareil cuivre, prisés ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux marmittes avec leur couvercles et deux caffetières, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé ensemble à la somme de sept livres, cy VII l.
Item en pots, plats, vaiselle et autres ustancils d’étain fin, s’en est trouvé la quantité de soixante six livres pesant, prisée la livre sa juste valleur et sa crue seize sols, revenant le tout aud. prix à la somme de cinquante et deux livres seize sols, cy LII l. XVI s.
Item une bassinoire de cuivre jaune, un moulin à caffé de fer, prisé et estimé le tout ensemble à cent sols, cy C s.
Item une vieille commode de bois de sapin, une petitte table quarrée avec ses tiroir, quatre chaises de paille, un vieil fauteuil rompu, un vieil coffre de pareil bois, une grande valize couverte de cuir, prisé et estimé le tout ensemble avec une assiette de cuivre jaune et une poesle de fer à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux bois de lit de repos de bois de noyer, un paravent de quatre feuilles couvert de serge verte, un autre paravent de six feuilles couvert de vieille serge brune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une grande aumoire à deux pans de bois de sapin fermante à clef, prisée et estimée à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item le lit de la servante composé d’une couche à haut pilliers garny de son enfonsure et dossier, un matelas de bourre couvert de toille rayée, un sommier de crin couvert de pareille toille, un autre matelas de laine couvert de toille, un traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, le tour dud. lit composé de deux grands rideaux, deux bonnes grâces avec leur tringle de fer, dossier et pente de serge vente, et ciel de toille, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux matelas de laine couverts de toille et futenne, deux couvertures de laine blanches et une couverture de laine verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un gros mousqueton et deux pistolets à deux canons chacun prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un petit miroir de toillette dans sa bordure de bois de noyer prisée et estimé à cinqaunte sols, cy L s.
Item un grand rideau de fenestre de serge viollette prisé et estimé tel quel à trois livres, cy III l.
Dans laquelle cuisine s’est trouvé une tenture de tapisserie de Bergame que lad. dame a declaré appartenir au Roy, par quoy elle n’a esté comprisé au présent inventaire.
Item s’est encore trouvé dans lad. cuisine quatre couvercles et une caffetière, le tout de fer blanc, prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Dans une antichambre
Item une petitte table sur ses pieds tournez, une chaise et un fauteuil de bois blanc tourné couvert de paille, un paravent de serge verte de sept feuilles et une grande commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de sangle, une paillasse de toille, un matelas de bourre lanisse, une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX s.
Item une commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs et fermante à clef, prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Quant à la tenture de tapisserie de point d’Hongrie, une table, quatre fauteuils et trois sièges ployans, lad. dame a aussy déclaré qu’ils appartiennent au Roy, pourquoy ils n’ont esté compris au présent inventaire.
Item dans un petit cabinet à costé de lad. antichambre, s’est trouvé une petitte table de bois de noyer, deux coffres de bois blanc, un vieil fauteuil de bois de noyer tourné, quatre tablettes de bois de sapin et une table ovalle de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Dans une grande chambre à costé de laditte antichambre
Item deux chenets de fer poly, pesle, pincettes, tenailles de pareil fer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item un mirroir dans sa bordure de glace contenant dix huit pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item une garniture de cheminée composée de quatorze pièces de pourceline, partie cassée, prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item un fauteuil de bois de noyer à la capucine couvert de damas verd, trois fauteuils de bois noircy couvert de paille et six chaises de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un petit tabouret couvert de tapisserie faitte à l’éguille, une portière de cadis bordé d’un ruban de taffetas avec sa tringle de fer, deux rideaux de fenestre de toille de cotton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un miroir dans sa bordure de bois doré avec son chapiteau contenant vingt deux pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un bureau de bois de placage garny de ses tiroirs, un autre petit bureau de pareil bois garny de ses tiroirs, sur lequel bureau est un cabarat à caffé garny de six tasses avec leurs secoupes de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une commode de bois de raport garnye de ses tiroirs avec leurs anneaux de cuivre doré, prisée et estimée à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabaret garny de quatre goblets et secoupes de porcelaine avec la hurne, un pot de terre d’Hollande avec ses ornemens d’argent, une urne de procelaine peinte en fleurs avec ses anneaux et ornemens d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une pendule dans sa boete de marqueterie sur son pied de bois doré, prisée et estimé sa juste valleur et sans crue à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
Item une petitte pendule dans sa boete de bois d’ebeyne prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petite cave de campagne de bois violet fermante à clef, garnie d’une testière de terre de la Chine, un pot à thé d’argent, deux tasses de porcelaine, un sucrier et deux secoupes aussy de porcelaine, estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une écritoire de chagrain de campagne fermante à clef à deux endroits avec ses ornemens de cuivre doré, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte cave de chagrin remplie de quatre flacons de cristal avec leur bouchons d’argent, une tasse, un petit antomnoir aussy d’argent, prisée et estimée à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un Christ dans son cadre de bois doré à fond de velours noir, un petit tableau de dévotion dans sa bordure de bois doré avec deux autres petits tableaux de dévotion dans leur bordure doré, trois tableaux peints sur toille représentans la famille royalle d’Angleterre dans leur bordure de bois doré, deux estamps représentans le roy et la princesse d’Angleterre dans leur bordure de bois doré couverts de leurs verines, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un clavecin de bois de noyer sur son pied tourné, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un lit à la duchesse composé d’une couche à bas pilliers de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier à champ tourné couvert de damas et taffetas, l’imperial, pente, double dossier et courtepointe de pareil damas à bande à fleurs d’or, soubassemens et deux bonnes grâces de damas verd à fleurs, la fousse de cadis bordé d’un galon rouge et les tringles tournantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
N’a esté compris au lit susinventorié la garniture de paillasse, matelas, lit, traversain et couverture, attendu qu’ils appartiennent au Roy ainsy que lad. dame l’a déclaré, de mesme que la tenture de lad. chambre de tapisserie de verdure, pourquoy elle n’a pas esté esgallement inventoriée.
Item la toillette de lad. dame de mousseline brodé sur une table de bois de noyer, deux carrées couverts de velours rouge remply de leur boette de bois d’ébeyne, un ploton et deux boettes à poudre, quatre petits flacons de cristal avec des peignes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres avec un petit miroir, cy XXX l.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de deux heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement dud. sieur Leyburne, dud. sieur Bagot, dud. sieur Diccuson et dud. sieur MackDonnell, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le représenter à la première réquisition qui en sera faitte, et à la réquisition des parties remis et continuée l’assignation à demain, neuf heures du matin, et ont signé
Cha. Leybard, Thérèse Stafford, J. Bagot
Dicconson, Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge, Lange
Et le cinq octobre aud. an mil sept cent dix sept, neuf heures du matin, à la requeste de lad. dame Stafford en sesd. qualitez, en la présence desd. sieur Leyburne, Bagot, Diccouson et MackDonell en leursd. qualitez, a esté par led. notaire, présens lesd. tesmoins, continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item une petitte table de bois de noyer, un tabouret couvert de panne rouge, un souglet et quinze écrans peints sur carton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un écran à pied de bois de noyer sculpturé couvert de tapisserie faitte à l’éguille d’un costé et de satin de l’autre costé, prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux ornemens d’autel composez de chacun une chasuble, parment d’autel, étole et autres choses nécessaires à dire la messe, l’un de moire blanche garny de fleurs vertes faittes à l’éguille et l’autre de satin rayé rouge, un missel et trois pasle et bourses, et deux pierres bénites de marbre, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Dans une chambre qui a veue sur le parterre
Item une pesle et pincette, une vieille paire de chenets prisés et estimés avec trois chaises de paille et une petite table de bois de noyer à la somme de trois livres, cy III l.
Item un petit lit en tombeau composé d’une couchette de bois de noyer garnie de son enfonsure et dossier, un sommier de crin, deux petits matelas de laine couverts de toille rayée d’enfant, un lit et traversin de coutil remplis de plumes, trois petittes couvertures de laine blanche, une courtepointe de taffetas, la housse dud. lit de damas cramoisy, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une petitte couchette de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier, deux petits matelas de laine couverts de toille et futeine, traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, une courtepointe rayée de toille de cotton, le tour dud. lit de serge verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un coffre bahut de bois de noyer fermant à clef dans lequel se sont trouvez les habits et linges à usage desd. mineurs, prisé et estimé à la somme de cinq livres, cy V l.
Dans laquelle chambre se sont trouvez un grand lit garny avec ses rideaux de damas jaune et la housse de cadix avec la tapisserie de verdure, le rideau de fenestre et sa tringle que lad. dame Stafford a déclaré appartenir au Roy, pourquoy n’ont esté compris au présent inventaire.
Dans un petit cabinet au dessus de lad. chambre
Item deux malles de campagne de cuir noir, un pavillon d’un lit de brocatelle, quatre oreillers de coutil remplis de plume, un traversin aussy de coutil, un oreiller couvert de satin à fleurs d’or remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une presse de bois de noyer, deux chenets, pesle et pincette et dix pots de faillance à mettre des fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford
Item une petitte armoire de bois de noyer à placages à quatre guichets prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Ensuitte les linges
Item trois paires de draps de toille blanche prisée la paire quinze livres, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item six autres paires de petits draps de grosse toile à l’usage des domestiques, prisée la paire trois livres, revenant le tout aud. prix à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une douzaine de serviettes et deux nappes de toille ouvrée, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dix nappes de toille ouvrée élimez, trois douzaines et demy de pareille toille, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dix chemises et trois calçons de toille blanche à usage dudit déffunt seigneur Stafford, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabinet sur son pied de bois de noyer tourné à placage, sept chaises de bois noircy couvertes de paille avec un fauteuil de mesme, un chandelier de bois à écran, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une grande table ovalle de bois de sapin, une autre petitte table de bois de noyer sur ses pieds tournez couvert de maroquin noir, un petit bas d’armoire à placage de bois de noyer à deux guichets fermants à clef, la housse d’un grand fauteuil de serge jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit mortier de marbre blanc avec son pillon de buys, une petitte cuvette de faillance, quatorze pièces de faillance et terre d’Hollande, huit petits pieds d’estail de bois doré, deux petittes tasses de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois coffres et une valize de cuir garnie de clouds fermans à clef prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un Christ d’yvoire dans sa bordure de bois doré, un petit reliquaire dans sa bordure de bois, deux petits globes, une petitte écritoir de bois violette, un autre écritoir de chagrin fermante à clef, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Ensuitte la vaiselle d’argent, bagues et joyaux représentez par lad. dame Stafford qui ont esté prisez et estimez par Barthelmy Varlet, orfèvre demeurant en ce lieu, convenu par les parties conjointement avec ledit Duchasteau l’huissier leur juste valleur et sans crue
Item une assiette, treize cuilliers, douze fourchettes, cinq goblets, neuf cuilliers à caffé et deux petittes fourchettes, le tout d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble douze marcs trois onces, prisé et estimé suivant la déclaration du Roy comme vaiselle platte, trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de quatre cent huit livres un sol trois deniers, cy IIIIc VIII l. I s. III d.
Item six flambeaux, un poivrier et deux sallières d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble unze marcs sept onces quatre gros, prisé le marc comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme e trois cent quatre vingt dix livres trois deniers, cy IIIc IIIIxx X l. III d.
Item un sucrier, deux mouchettes, deux portes mouchettes et un goblet garny de son anse et une caffetierre d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble huit marcs cinq onces, prisé et estimé comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers le marc, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cents quatre vingt livres douze sols neuf deniers, cy IIc IIIIxx l. XII s. IX d.
Item treize couteaux à manche d’argent pesant ensemble trois marcs deux onces, prisé le marc trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, poinçon de Paris, revenant le tout aud. prix à la somme de cent neuf livres quatre sols trois deniers, cy CIX l. IIII s. III d.
Item un réchault, une petite écuelle à oreille, deux cuilliers et deux fourchettes et un manche de couteau d’argent d’Angleterre, pesant ensemble huit marcs une once, prisé le marc vingt neuf livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent quarente livres, cy IIc XL l.
Item un bassin d’argent doré en partie scizelé et figuré, une éguierre aussy d’argent scizelé et doré, une gondole d’argent doré et une autre d’argent, le tout poinçon d’Allemagne, pesant unze marcs une once quatre gros, prisé et estimé le marc vingt quatre livres, revenant le tout audit prix à la somme de deux cent soixante huit livres dix sols, cy IIc LXVIII l. X s.
Item une montre d’or dans sa boete aussy d’or fin avec son agraphe, chaine et un cachet aussy d’or avec sa clef de cuivre doré qui a esté prisée et estimée, eu esgard au poid de l’or de l’avis dud. Varlet à la somme de trois cent soixante cinq livres, cy IIIc LXV l.
Item une petitte montre avec sa boete d’or et une autre petitte boete de chagrin garnie de petits clouds d’or, prisé et estimé de l’avis dudit Varlet à la somme de cent livres, cy C l.
Item une autre montre dans sa boete d’argent garnie de sa clef, prisée et estimée à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une croix, un étuys à dé, une boete à mouche, une agraphe et sa chaine, le tout d’or fin pesant ensemble trois onces cinq gros, prisé l’once cinquante six livres, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent trois livres, cy IIc III l.
Item un collier enfilé de quarante perles fines, desquelles il en a esté reconnu cinq d’Ecosse et le reste d’Orient, prisé et estimé eu égard au temps présent de l’avis dud. Varlet à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item deux tabatières d’argent dont les faces de l’une sont dorez et une étuy d’argent doré prisez et estimez eu esgard à leur façon à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux autres tabatières d’argent couvertes de nacre de perles et une boete d’argent prisez et estimez à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item douze pointes de diamant fins enchassez dans de l’or émaillez et quelques autres petittes pierres émaillez, un cachet d’or, une cornaline gravée garnye d’or, prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres dix sols, cy XXXV l. X s.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de neuf heures jusqu’à celle de midy sonnée, sommes retirés après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne et Bagot, Diconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis les représenter et sur le réquisitoire des parties remis et continuée l’assignation à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et ont signé avec led. Varlet :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
Cha. Leybard, Da. MDonell
Dicconson,
B. Varlet, Duchasteau
François Lelarge, Lange
Et led. jour, trois heures de relevée, à la requeste de lad. dame Stafford aud. nom, en la présence desd. sieurs Leyburne, Bagot, MackDonnell et Dicconson en leursd. qualitez, a esté continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit, en la présence dud. Varlet qui a prisé conjointement avec led. Duchasteau les dimans et pierreries trouvez dans un baguet représenté par led. dame Stafford, leur juste valleur et sans crue
Item une bague d’or montée d’un saphire blanc prisée et estimée à la somme de trois cent livres, cy IIIc l.
Item une autre bague d’or émaillée montée d’un diamant fin prisée et estimée à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item une paire de boucles d’oreille montée de chacun un brillant prisée et estimée à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item une petitte bague à chiffre prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item une petitte bague d’or garnie d’une rose de petits diamans prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une petitte paire de boucles d’oreille d’or, une bague d’or à pierre d’albatre, un petit jonc uny, une petitte bague d’or servant de chapelet, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item une bague d’amatiste avec deux petits diamans à costé et une bague à chiffre, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres dix sols, cy VIII l. X .s
Item une bague d’or montée d’une pierre bleu de composition à lozange prisée et estimée avec une bague d’or émaillée à la somme de sept livres, cy VII l.
Item une autre bague d’or montée d’un saphir prisée et estimée à la somme de quatre cent livres, cy IIIIc l.
Item un creillon, une croix, trois cachets et un cachet d’une pierre de lapis garny d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item une médaille d’or représentant le pape Clément X d’un costé, prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de cinquante six livres, cy LVI l.
Item une pièce d’or aux armes de Portugal prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de trente deux livres, cy XXXII l. X s.
Item quatre carolus d’or d’Angleterre prisez et évaluez à dix sept livres chacun, revenant à la somme de soixante huit livres, cy LXVIII l.
Item dix sept jacobus d’or d’Angleterre prisez et évaluez aussy à dix huit livres dix sols chacun, revenant à la somme de trois cent quatorze livres dix sols, cy IIIc XIIII l. X s.
Item un double louis, trois louis et deux demy louis ancienne monnoye de France, à raison de unze livres dix sols le louis d’or, revenant à la somme de soixante neuf livres, cy LXIX l.
Item vingt sept guinées d’or d’Angleterre évaluez à quatorze livres chacun, revenant à la somme de trois cent soixante dix huit livres, cy IIIc LXXVIII l.
Item unze louis d’or d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à quatorze livres chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de cent cinquante quatre livres, cy CLIIII l.
Item quatre autres louis d’or aussy d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à unze livres dix sols chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante six livres, cy XLVI l.
Après l’inventorié desquelles espèces d’or lad. dame Stafford a déclaré que la médaille représentant le pape, la pièce de Portugal, les carolus et les jacobus d’Angleterre luy ont esté données par led. seigneur Stafford son espoux pendant et constant leur mariage ainsy que cela se pratique en Angleterre, pourquoy elle proteste que la représentation qu’elle en a fait et l’inventorié ne puissent luy nuire ny préjudicier, ce qui a esté protesté au contraire par lesd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel en leurds. Qualitez et partant sera le présent article tiré pour mémoire
Ce fait led. sieur Varlet a signé :
B. Varlet
Item une épée à poignée de vermeil doré avec son ceinturon, prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item six douzaines de gros bouton d’argent sur bois et huit douzaines de petits, prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un couvre pied de satin de la Chine à fleur d’or doublé de taffetas couleur de feu picqué, un autre couvrepied de toille brodé picquée, trois oreillers de coutil remplis de plums garnys de leur tayes de toille blanche, un crucifix sur son pied de bois de violette, prisé et estimé le tout à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un tabagy avec sa boete d’étain poly et sa cuilliere d’yvoir fermant à clef, prisé et estimé à cent sols, cy C s.
Dans un petit cabinet au bout de celuy cy dessus
Item une table de bois de noyer sur son chassis avec son tiroir, une chaise percée de pareil bois, trois valises fermantes à clef couvertes de cuir, deux coffres bahus aussy couverts de cuir fermans à clef, une table de bois de sapin avec son chassis, un vieil bureau de bois blanc couvert de serge verte avec son pupiltre, une paire de bottes de gros cuir, une boette de cuir bouly à serrer des papiers, une cave de campagne de bois couverte de chagrin remplye de bouteille de cristal, une petite table de lit de bois de noyer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item douze cartes géographiques, un livre géographique, prisez et estimez ensemble à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
N’a esté compris au présent inventaire la tenture de tapisserie de verdure du grand cabinet et les deux paravents couverts de serge rouge, attendus qu’ils appartiennent au Roy.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de trois heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargé et promis les représenter, et sur le réquisitoire des parties, remis et continué l’assignation à jeudy prochain, neuf heures du matin, et ont signé :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
François Lelarge, Cha. Leybard, Dicconson
Da. MDonell
Duchasteau
Lange
Et le dix huitiesme jour dud. mois d’octobre, trois heures de relevée, auquel jour les parties ont remis la présente vacation à la requeste de lad. dame Stafford, en la présence desd. sieurs Leybrune, Dicconson, Bagot et MackDonel, a esté par led. notaire en la présence desd. tesmoins continué la présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Les parties, depuis la dernière vacation, ont dit estre convenus de Jean Chaulperyre, marchand libraire demeurant à Saint Germain, pour visiter et estimer tous les livres qui se sont trouvez dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford, à la réquisition desquels s’y étant transporté, il en a fait la catalogue qui contient six feuillets, qu’il a raporté et fait le serment es mains dud. notaire d’en avoir fait la juste estimation et sans crue à la somme de six cent quatre vingt cinq livres, lequel catalogue il a certiffié véritable, qui est demeuré joint à la présente minutte pour y avoir recours, après qu’il a esté paraphé ne varietur des parties et à leur réquisition dud. notaire et tesmoins, et a led. Chaulpeyre signé en cet endroit, et partant sera le présent article tiré pour VIc IIIIxx V l.
Chaulpeyre
Item un manteau et une juppe de damas couleur de feu à fleurs prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une juppe de taffetas bleu, une autre manteau et la juppe de taffetas gris de lin et deux juppons de bazin blanc, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une jupe de raz de Saint Maur prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une écharpe de damas jaune à falbalas, un tablier de taffetas noire, quatre coeffes de gaze noire, une stinquerte de gaze verte brodé avec une dentelle d’argent, un corps, le tout à usage de lad. dame Stafford, picqué garny de sa pièce et lasset d’argent, plusieurs morceaux d’hermine blanche prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item quatre corsets de bazin et futenne, dix chemises de toille blanche, six bonnets picquez, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres avec trois fichus de soye et un demy mouchoir de toile blanche, cy L l.
Item une garniture à dentelle, une autre garniture de petit point, quatre autres garnitures à petitte campagne de linon avec leurs engageantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item dans une bourse s’est trouvé trente trois demy chelins d’argent, monnoye d’Angleterre, de six sols chacuns, six petittes médailles d’argent, trois petittes bagues d’or et six petittes bagues d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, compris lad. monnoye, cy XV l.
Item deux plottons de velours brodez d’or et argent, quatre tablettes de chagrain dont partie bordé d’argent, une autre petitte tablette, une petitte boette d’agathe garnie d’argent dans laquelle est un portrait, deux autres petittes tablettes aussy de chagrain, un étuy d’agathe garny d’argent, deux petittes tabatières d’yvoire, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente livres, cy XL l.
Item deux morceaux de futenne contenant ensemble quatre aulnes, plusieurs morceaux de toille blanche contenant ensemble quatre aulnes, deux mouchoirs de col de toille neuve, quinze serviettes de grosse toille ouvrée avec plusieurs morceaux de toille taffetas et autres menus linges, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item neuf tablettes de bois de chesne et un grand pulpitre de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvez audit appartement et dans les coffres et tiroirs des bureaux qui sont inventoriez et a led. Duchasteau signé :
Duchasteau
Ensuitte les tiltres et contracts représentés par lad. dame Stafford
Premièrement, le contract de mariage de lad. dame Strickland avec led. seigneur Stafford, son espoux, écrit en anglois sur du parchemin en grand plaquart, datté du quinze février mil sept cent sept, inventorié et cotté au dos par un
Item la grosse en parchemin d’un contract de constitution de cinq cent livres de rente viagère crée et constituée par messieurs les prevosts des marchands et échevins de Paris sur les aydes et gabelles au proffit de messire Guillaume Stafford passé devant Meslin et son confrère, notaire à Paris, le dix septiesme jour de septembre mil sept cent cinq, inventorié et cotté par deux
Après l’inventorié duquel contract, lad. dame Stafford déclare qu’elle ne scait si lad. rente appartient aud. sieur Guillaume Stafford ou à la succession dud. seigneur Stafford son père.
Et à l’instant led. sieur Bagot, procureur dud. sieur Guillaume Stafford, que l’inventorié dud. contract ne pourra luy nuire ny préjudicier.
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent soixante dix livres de rente constituée sur les aydes et gabelles au denier vingt cinq au proffit de la succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de six mil sept cent cinquante livres passé devant led. Meslin et son confrère, notaires à Paris, le douziesme jour de février mil sept cent seize, inventorié et cotté par trois
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. seigneur Stafford au principal de la somme de six mil livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par quatre
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de trois cent quinze livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de la somme de sept mil huit cent soixante quinze livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par cinq
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de quatre cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit dud. messire Guillaume Stafford, en qualité de seul administrateur des biens de la succession dud. déffunt seigneur Stafford son père, au principal de la somme de unze mil livres, passé devant Fromont et son confrère, notaires à Paris, le seiziesme jour de juillet mil sept cent seize, inventorié et cotté par six
Item un écrit en anglois de la main dud. feu seigneur Stafford, datté du quatorze juin mil sept cent un, que les parties ont expliqué estre une déclaration de cinquante louis d’or appartenante à damoiselle Xavière Stafford, sa fille, qu’il a compris dans le principal d’une partie des rentes susmentionnez, lesquels louis d’or estoient de la valleur de six cent trente sept livres dix sols, inventorié et cotté par sept
Item un mémoire des parties de rentes qui estoient deus audit déffunt seigneur Stafford avant la conversion qui en a esté faitte, par lequel il résulte qu’il en est deu d’arrérages unze cent vingt une livres cinq sols, inventoriée et cottée par huit
Déclare lad. dame Stafford que depuis la conversion qui a esté faitte des rentes appartenantes aud. seigneur son espoux par les contracts susinventoriez, il en est deub les arrérages, déclaration
Après l’inventorié desquels contracts lad. dame Stafford a déclaré que led. seigneur son espoux, au retour de son dernier voyage d’Angleterre, a déposé et mis entre les mains du sieur Durel une somme de douze mil cinq cents cinquante livres en deniers comptans, sur laquelle, ayant despensé à la décharge dud. seigneur Stafford deux mil cent dix sept livres huit sols, il en est resté en ses mains dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, laquelle somme restante lad. dame a déclaré luy avoir esté donnée par ledit seigneur son expoux pour en faire son propre à son proffit et utilité particulière en la présence dud. sieur Durel, qui sont des dispositions qui se pratiquent ordinairement entre mary et femme en Angleterre, que led. sieur Stafford a voulu pratiquer en faveur de son espouse avant sa maladie de laquelle il est décédé, sur lesquels dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, led. sieur Durel a encore déboursé à la décharge de la succession dud. déffunt seigneur Stafford sept cent soixante dix huit livres deux sols, ce qui fait qu’il n’est plus redevable que de neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols. Lad. dame faisant la présente déclaration pour rendre raison de la véritable intention dud. déffunt seigneur son espoux et affin de faire connoiste qu’en conformité d’icelle, les neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols luy appartiennent et que la succession dud. seigneur son espoux doit luy faire raison desd. sept cent soixante dix huit livres deux sols, affin qu’elle proffite de la donnation qui luy a esté faitte desd. dix mil quatre cent trente deux ivres douze sols. Contre laquelle présente déclaration ledit sieur Bagot pour led. sieur Guillaume Stafford, lesd. sieur Dicconson et MackDonnel en leursd. qualitez ont fait leurs protestations qu’elle ne pourra nuire ny préjudicier aud. sieur Guillaume Stafford at ausd. mineurs ses frère et sœur, et partant sera le présent article tiré pour déclaration et protestation
Déclare lad. dame qu’au jour du déceds dud. seigneur son espoux qu’il luy estoit deub la somme de mil trois livres quatre sols restans de ses appointemens en sa qualité de vice chambellan et secrétaire de la reyne d’Angleterre, et que de lad. somme le payement luy en a esté fait et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare aussy lad. dame qu’aud. jour du déceds de son espoux, il estoit deub par la dame Stricklande, sa mère, cent soixante six livres treize sols quatre deniers pour reste des arrérages de la pension qu’elle s’est obligé payer à lad. dame sa fille et qu’elle en a receu le payement de lad. dame sa mère et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame qu’elle a vendu les habits dud. feu seigneur son espoux moyennant la somme de trois cent quarente livres, et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ensuitte les debtes passives de lad. communauté et succession
Premièrement, déclare lad. dame qu’après le déceds dud. seigneur son espoux, ayant compté de ce qui estoit deub des gages et appointements de ses domestiques, elle a trouvé et reconnu que le total s’est monté à la somme de unze cent quatre vingt quinze livres quatorze sols neuf deniers suivant le mémoire qu’elle en a tenu, qu’elle offre représenter, laquelle somme est actuellement deue, et partant le présent article sera tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame que les frais qu’elle a fait pour service, messes et prières qu’elle a fait dire à l’intention dud. feu seigneur son espoux se montent à la somme de cinq cent quatre vingt six livres dix sols, suivant le mémoire qu’elle en représentera et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ce fait, après avoir vacqué jusqu’à l’heure de sept heures, sommes retiré après avoir laissé les livres, effets, contracts et papiers susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stricklande du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter comme dépositaire à la réquisition qui luy en sera faitte et rendre compte quant et à qui il appartiendra, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Dicconson, J. Bagot, Cha. Leybard
Sallé, Da. MDonell
François Lelarge, Lange »

Inventaire après décès d’Henry FitzJames, duc d’Albermale, dans son appartement de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cens quatre, le quinsiesme jour d’octobre, huit heures du matin, à la requeste de messire Claude Sallon, demeurant à Paris, isle Nostre Dame, rue Guillaume, parroisse Saint Louis, agent des affaires de très haulte, très puissante et très excellente princesse madame Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, veufve de très hault, très puissant et très excellent prince monseigneur Henry FitzJames, duc d’Albemarle, lieutenant général des armées navalles du roy de France, demeurant à Paris, dans son hostel, place et rue de l’Estrapade, parroisse Saint Germain, tant en son nom que comme tutrice naturelle de l’enfant non nommé issu de leur mariage, et de ladite dame princesse, ledit sieur Sallon fondé de procuration spécialle à l’effet des présentes passée devant Duport et Dona, nottaires au Chastelet de Paris le trentiesme jour de septembre dernier, demeurée annexée à la minutte des présentes pour y avoir recours, préalablement paraphée ne varietur dudit sieur Sallon, du notaire et tesmoins cy après nommez, a esté par Gabriel Delange, nottaire et gardenotte du Roy dudit Saint Germain en Laye soubzsigné et des tesmoins cy après nommé, fait inventaire et description des biens et meubles meublans laissez par ladite dame princesse duchesse d’Albermale en une garde robe dépendante de l’apartement qu’elle occupe au chasteau vieil dudit Saint Germain, au premier estage, qui a issue et entrée par derrière sur la gallerie blanche, donnez en garde à Garrette Filsgiral, vallet de chambre du roy d’Angleterre, cy devant vallet de chambre dudit seigneur duc d’Albermale lors du départ dud. seigneur, qui l’en avoit chargé, lesquels meubles sont contenus en un mémoire porté en laditte procuration représentée par ledit sieur Sallon, de luy et dudit sieur Garrette Filsgerald paraphé ne variettur et demeuré aussy anexé à la minute des présentes, et ce en la présence de noble homme Claude Le Grand, advocat en parlement, conseiller du Roy, son procureur en la prevosté dudit Saint Germain, mandé et apellé par ledit sieur Sallon audit nom pour les conservation des droits de qu’il appartiendra et pour plus grande seureté et vallidité des présentes, lequel présent inventaire a été fait par recollement dudit mémoire ausd. meubles estants représentez par ledit sieur Garette Filsgerald après qu’il a affermé devant ledit nottaire n’en avoir caché ny destourné aucun, le tout aux protestations faites par ledit sieur Sallon audit nom que les qualitez de ladite damme duchesse d’Albermale ne poura nuire ny préjudicier à ses droits, noms, raisons, actions et prétentions que lesd. meubles luy apartiennent et non à la succession dudit déffunt seigneur son espoux, et lesdits meubles prisez et estimez par Antoine Geille, huissier priseur de biens meubles de la prevosté dudit Saint Germain, et Claude La Marre, tapissier demeurant audit Saint Germain, apelé à cet effet, qui a fait le serment es mains dudit nottaire de deuement procéder à ladite prisée et estimation avec ledit Geille, ce qu’ils ont fait eu esgard à la juste valleur desdits meubles, au temps présent et à la crue ainsy qu’il ensuit, es présence de Guillaume François Charpentier, huissier en cette prevosté, et Denis Trevet, praticien demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an et jour susdits, et ont signé :
G. Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Charpentier
Trevet, Lange
Premièrement, dans ladite antichambre s’est trouvé une paire de chenets de cuisine, une paire de chevrettes, deux trépiers, une paire de pincettes, un rechault, un grand gril, une crémaillère et une poele de moyenne grandeur, le tout de fer, contenu au premier article dudit mémoire, prisé et estimé ensemble à la some de six livres, cy VI l.
Item trois marmittes de différentes grandeurs garnies chacunes de leurs couvercles, deux casserolles à queue, une passoire, deux tourtières, deux casserolles rondes, le tout de cuivre rouge, contenu au deuxiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt sept livres, cy XXVII l.
Item une chaudière, deux chaudrons, un poeslon, quatre petits chandeliers et une cuiller à poeslon, le tout de cuivre jaune, contenu au troisiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de damas cramoisy garny de galon d’or, deux rideaux tresnans, deux bonnes grâces, trois soubassements, trois pentes, une courtepointe de mesme damas cramoisy gallonné d’or, un imperial avec les pentes du dedans, le dossier et le champtourné, la housse de serge rouge de quatre rideaux, une couverture blanche d’Angleterre blanche, un traversin de duvet, quatre matelas de layne couverts de futaine, une couche à bas piliers de bois de chesne, deux tringles tournantes de fer poly servantes aux rideaux et à la house, le tout contenu au quatriesme article dudit mémoire, prisé et estimé à la somme de douze cens livres, cy XIIc l.
Item deux fauteuils et quatre chaises de bois de noyer garnies de crain couvertes de toille avec leurs housses de pareil damas cramoisy contenus au cinquiesme article dudit mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de cent quatre vingts seize livres, cy C IIIIxx XVI l.
Item deux fauteuils couverts de velours bleu garnis de grands galons d’or et deux tabourets aussy couverts de velours de mesme couleur et garnis de pareil galon avec leurs housses contenus au sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item un écran de satin blanc en broderie d’or d’un costé et d’un gros de Tours couleur de lin de l’autre contenu au septiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un soufflet d’esbeine et six petits écrans de peu de valleur avec deux cordons de sonnettes de soye cramoisy avec leurs houpes contenus au huitiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à sept livres, cy VII l.
Item une grille de fer poly, pelle, pincette et tenailles de pareil fer contenus au neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble dix livres, cy X l.
Item un grand tableau peint sur toille représentant le portraict de mademoiselle la princesse de Conty et des amours, garny de sa bordure de sculture dorée en bas relief, contenu au dixiesme article dudit mémoire et estimé à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un petit tableau peint sur toille représentant le roy d’Angleterre garny de son cadre ovalle, sculture dorée, contenu au unziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item une table carrée de tarre façon de marbre sur son pied de bois sculture, doré et deux guredons de bois de merizier contenus au douziesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt dix livres, cy IIIIxx X l.
Item un petit bureau de marqueterie de cuivre jaune et escaille de tortue garny de ses tiroirs ouverts dans lesquels ne s’est rien trouvé, contenu au treiziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une table de bois blanc peinte en noir avec des fillets de marqueterie de cuivre jaune garnie d’une escritoire en tiroir, en laquelle se sont trouvez un cornet et un poudrier d’argent couverts de maroquin noir, contenus au quatorziesme article dud. mémoire, prisés et estimés à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petitte table carrée de bois de merizier garnye de son tiroir, dans lequel ne s’est rien trouvé, prisée quatre livres, cy IIII l.
Item trois petittes estampes garnies de leur cadre de bois de cèdre et deux sentences garnies de pareil cadre, prisez et estimez ensemble à trente sols, contenus au seiziesme article dud. mémoire, cy XXX s.
Item une chaise et un tabouret couverts de toille de peu de valleur contenus au dix septiesme article dudit mémoire, prisé et estimé trente sols, cy XXX s.
Item une tanture de tapesserie de satin de Burges contenant vingt deux aunes en [vide] pièces sur deux aulnes et demie de hault contenu au dix huitiesme article dudit mémoire, prisé à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Et après avoir vacqué depuis la demie heure de huit heures jusqu’à celle de douze heures, nous sommes retirés après avoir laissé les meubles cy dessus inventoriez en la garde et pocession dudit sieur Sallon en vertu du consentement porté en la procuration de laditte dame duchesse d’Albermale cy dessus mentionnée, desquels ledit sieur Garette dépositaire est demeuré bien et vallablement deschargé, et continuant la confection du présent inventaire sur le réquisitoire dudit sieur Sallon aud. nom à ce jourd’huy deux heures de relevée, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Trevet
Charpentier, Lange
Et ledit jour et an, deux heures de relevée, à la requeste et présence que dessus, a esté continué la confection du présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item douze chaises de bois de noyer garnye de leurs couvertes de cuir noir contenue au dix neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une table de bois de noyer de placage et deux guéridons contenus au vingtiesme dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres dix sols, cy IIII l. X s.
Item une petite table à jouer couverte de drap vert contenue au vingt uniesme article dud. mémoire et prisez et estimez à la somme de trois livres, cy III l.
Item un grand buffet propre à mettre un lit dedans avec un tapis de Turquie contenus au vingt deuxiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item deux petits lits de cadix gris à tombes garnys de trois petits mathelas chacuns, d’une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plume et une courtepointe contenus au vingt troisiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item six chaises et deux fauteuils de bois de noyer garny de boure et crin couverts de cadix gris contenus au vingt quatriesme article dud. mémoire, prisez et le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item quatre chaises, deux fauteuils et six tabourets couverts de toille rouge de bois de noyer peints en rouge contenus au vingt cinquiesme article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item un bois de lit de bois de noyer garny de son enfonseure et ciel, le tour dud. lit de serge couleur de feu, un petit molet d’argent autour qui consiste en deux rideaux, deux bonnes grâces, deux soubassements d’étoffe couleur de rose avec une petite frange d’argent au bas et un petit molet d’argent autour, un ciel de lit avec ses pantes de taffetas rouge et un molet d’argent, un dossier de taffetas rouge et chantourné contenus au vingt sixiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un bois de lit de moyenne grandeur avec son entour de moire feuille morte, une table de toilette et un petit mathelas et paillasse contenus au vingt septiesme article dud. mémoire, prisez et évaluez le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petite couchette, un mathelas de burre et une couverture de laine blanche servant au valet de chambre contenus au vingt huitiesme article du mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item deux paravant de moquette cramoisy à rasle noire qui sont chacun en quatre feuilles contenus au vingt neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux paires de bras de cuivre doré contenus au trentiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux méchantes tables et la moitié d’une méchante armoire de bois de chesne contenus au trente uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux chaises percée couvertes une de cadix grise et l’autre de moquette, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux méchantes armoires de bois de chesne servant de garderobbe, une méchante table longue posez sur deux trétteaux de bois de sapin, un lit de sangle contenus au trente troisiesme, trente quatriesme et trente cinquiesme articles dud. mémoire, prisez à la somme de trente quatre livres, cy XXXIIII l.
Item quatre grandes rideaux de toile damassée et quatre rideaux de toille de chanvre de fenestre contenus au trente sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item sept douzaines de serviettes de toille ouvragées et cinq nappes de pareille toille, dix huit torchons, cinq tabliers pour servants et trois nappes pour la cuisine contenus au trente huitiesme et trente neufiesme article dud. mémoire, prisez le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item douze mathelas de bous servants aux domestiques de moyenne grandeur couverts de lin rayée contenus au quarantiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de quarante huit livres, cy XLVIII l.
Item huit couvertures de laine blanche de moyenne grandeur contenus quarante uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item dix traversins de coutil remplye de plume, huit paillasses de toille et trois bois de couchette contenus au quarante deuxiesme et dernier article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante trois livres, cy XLIII l.
Ce fait lesd. meubles cy dessus inventoriez ont esté laissez par ledit sieur Garet entre les mains dud. sieur Sallon en vertu de la procuration, desquels meubles comme des autres aussy cy dessus inventoriez il demeurera entièrement quitte et vallablement deschargé envers lad. dame duchesse, la succession dud. seigneur duc son espoux et tout autre qu’il appartiendra, aux protestations et réserves néantmoins à l’efet que sa représentation, ceste décharge ne pouvant nuire ni préjudicier à ce qui luy peut estre deub pour ses gaiges, au privilège qu’il luy en est acquis sur lesd. meubles, contre laquelle déclaration led. sieur Sallon a fait ses protestations, au contraire à reytéré d’habondant celles qu’il a cy devant fait pour la conservation des droits de lad. dame duchesse, le tout en la présence et du consentement desd. procureurs et tesmoins, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre
Charpentier, Lange
Trevet »

Inventaire des textiles trouvés dans le garde-meuble du château de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence de moy Thomas Legendre, substitut juré, commis et ordonné par justice soubz et en l’absence de Michel Fromont, tabellyon juré en la prevosté de Sainct Germain en Laye et des tesmoingtz soubz scriptz a esté ce jourd’huy par Guillaume Allart, tapissyer du Roy nostre sire, suyvant le mandement a luy faict par le Roy nostre sire de bailler, delivrer et mis entre les mains de Jehan Martin, tapissyer ordinayre du Roy nostre sire et garde des meubles et ustancilles du chasteau de Saint Germain en laye, ad ce present, cent troys pieces de tappicerye, la declaration desquelles cy apres ensuict.
Premyerement six pieces de verdure a grant feuillaige semés de bestes et oyseaulx. Item sept pieces de meme verdure d’arbres et petis enffans par en bas. Item six pieces de tappicerye damaree de jaulne sur champ bleu. Item sept pieces de meme verdure sur champ jaulne. Item six pieces de fontaynes. Item sept pieces de [barré : meme] verdure semee de bestes et oyseaux. Item sept pieces de meme verdure a bestes et oyseaulx. Item six pieces de grant feullaige a bestes et chardons. Item six pieces de bergerye et vollerye a haulte lisse. Item six pieces de sauvaiges. Item unze pieces de l’Hospital d’amours tant grandes que petites parmi lesquelles y en a eu aucunes qui ont esté couppees et faict de l’une deux. Item sept pieces de bucherons. Item quinze grandz pieces de tapisserye dont huict desd. pieces en est contenu l’histoire de Moyse et les sept autres en est aussi contenu les douze moys de l’an historiees, lesquelles quinze grandz pieces de tappicerye susd. sont neusves, seynes et entieres, garnyes an thouelle et ruben par hault et par bas, par les costez et montans par voye avec du cordage par hault servant pour tendre icelles, et les autres qui sont quatre vingtz huict pieces qui sont toutes cassees et rompues faulte de garniture et de rantraicture. Plus a esté ced. joud’huy baillé, delivré et mis en les mains dud. Jehan Martin par led. Allart une grant piece de vellours vert de huict laiz sur troys aulnes et ung quart de haulteur doublé de damas vert, ung rideau de drap vert d’un lay et demy sur troys aulnes de hault, ung aultre petit rideau de drap vert d’un lay et demy sur deux aulnes de hault, sept baies fait pour soustenir les tappiceryes avecques ung petit tabernacle de boys doublé par dedans de lynomfle, lesquelles tappiceryes et ustancilles cy dessus declairees estoient en la salle des mebles dud. chasteau que led. Allard a dict le tout luy avoir esté baillees en sa garde par le commandement du feu roy, que Dieu absolve, des le premyer jour de fevryer dernier passé y en ung an, et icelles tappiceryes prinses assavoir quatre vingtz huict pieces du consierge de Fontaynebleau, de la reception desquelles il dict avoir baillé recepissé aud. consierge par le commandement de monsieur l’Amyral, et les autres quinze grandz pieces en lad. salle [barré : des meubles], de la reception desquelles il dict aussi avoir baillé recepissé a deffunct maistre Jacques Duval, tresorier de l’Espargne, par le commandement de mond. seigneur l’Amyral, desquelles tappiceryes et ustancilles, ensemble des clefz de lad. salle des meubles dud. chasteau de Sainct Germain en Laye, led. Jehan Martin s’est chargé et en ce faisant a promis an quicter, descharger et faire tenir quicte led. Boullard (sic) et ses biens envers le roy notred. sire et autres qu’il apartiendra, ensemble de toutes parts, dont lesd. Guillaume Allard et Jehan Martin respectivement m’ont requis lettre, ce que leur ay auctroyé pour leur servir. Et estoient ad ce present noble homme Gratien de la Salle, escuyer, et honnorables hommes René Caillou, jardinyer du Roy nostre sire, et Mathurin Bon, serruryer dud. seigneur aud. Saint Germain en Laye. »

Lettre adressée au préfet concernant l’établissement d’un Prytanée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 29 thermidor an 9 de la République française
Citoyen préfet,
L’établissement d’une section du Pritanée à Saint Germain en Laye paroit irrévocablement déterminé. Vous avés bien voulu, dès qu’il en fut question, me demander quelques renseignements sut le bâtiment national de cette commune le plus convenable à cet usage. J’indiquai le vieux château et consignai dans un raport que j’eus l’honneur de vous remettre, citoyen préfet, les détails de ses principales distributions, avec un apperçu de la dépense qu’elles occasionneroient. Mais on m’assure que le choix de l’architecte qui dirigea les travaux de Saint Germain sera déféré aux administrateurs du Pritanée de Paris. Dans ce cas, citoyen préfet, j’ose réclamer avec confiance votre appui auprès d’eux.
Nommé depuis 12 ans à l’inspection des domaines nationaux de Saint Germain, place que j’avois exercé antérieurement à Choisy sur Seine pendant 11 années. J’ai en quelque sorte un double titre pour obtenir la préférence, soit par l’ancienneté de mes services, soit par la connoissance que j’ai des localités. S’il m’étoit permis d’y ajouter un troisième motif, je chercherois à faire valoir la réputation dont mon père a joui dans les arts, seule fortune qu’il m’ait laissée. Mais je crois devoir me borner, citoyen préfet, à réclamer les bontés dont vous m’avés déjà donné plusieurs preuves et je vous serai infiniment obligé si vous voulés bien faire connoitre aux administrateurs du Pritanée de Paris que je ne suis pas indigne de leur confiance.
Salut et respect,
Lemoyne »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Palais du Louvre, 11 mai 1904
Cher Monsieur,
Pour l’un des renseignements que vous me demandez, je puis vous donner une réponse très précise. Les deux tableaux de Matteo Rosselli appartiennent au Louvre ; ils proviennent de la collection du roi, et ont jadis figuré au château de Saint Germain. Le « Triomphe de David » est au Louvre, n° 1483 du catalogue sommaire des peintures. Quant à la « Judith », elle a été déposée au musée de Toulouse, auquel elle fut envoyée en 1803. Pour plus de détails, voyez : F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710 par N. Bailly, Paris, Leroux, 1899, in 8, pages 46 et 47. Ces deux tableaux ont certainement dû être transportés au Louvre pendant la Révolution.
Pour l’ivoire, malgré de consciencieuses recherches, je n’ai pas pu arriver à un résultat aussi certain ; et pourtant…
Dans notre plus ancien Inventaire, qui est celui de 1816, je ne trouve qu’un seul Christ en ivoire ; voici textuellement la mention :

  1. – Inconnu [auteur]. – Christ en croix. – Ivoire. – [pas de dimensions]. – Ancienne collection. – [emplacement :] magasin du musée.
    En marge est ajouté cette note au crayon de la main de notre prédécesseur M. Emile Molinier : « Musée de Rennes, 1894 ».
    Ce Christ aurait donc été déposé au musée de Rennes, ce qui doit être exact car nous ne le possédons plus au Louvre.
    Dans l’Inventaire de 1816 (les notes entre crochets sont de moi, bien entendu), vous lisez comme provenance : « ancienne collection ». C’est là une formule courante qui a été adoptée, par ordre, pour désigner prudemment tous les objets provenant des saisies révolutionnaires et des conquêtes impériales. Comme votre Chrost me paraît provenir d’une saisie chez un émigré, car votre référence « inventaire du 14 février 1794 » me fait tant l’effet d’un procès verbal de saisie ; comme d’autre part le Louvre ne possédait en 1816 qu’un Christ en ivoire, provenant presque à coup sûr d’une saisie de ce genre, il me semble qu’on peut, en sains critiques, identifier l’objet du Louvre avec celui de votre document.
    La dimension du Christ en ivoire nous est donnée par l’Inventaire de 1832 : « hauteur, 0 m. 50 ». Vous pourrez le faire contrôler en écrivant à Rennes.
    Quant à l’attribution à Michel Ange, elle n’a aucune importance. Tous les Christs anciens un peu passables ont été donnés à Michel Ange, à Puget ou à Girardon.
    Pour ma peine, je vous demanderai de me dire où a été faite votre saisie du 14 février 1794. Il est toujours utile de préciser les provenances des objets du Louvre, même secondaires.
    Je vois que vous continuez à vous intéresser aux saisies révolutionnaires. Je voudrais bien pouvoir étudier celles dont nous avons les procès verbaux au Louvre, et je le ferai sans doute un jour, mais le temps ?
    Veuillez agréer, cher Monsieur, mes meilleurs compliments.
    Jean J. Marquet de Vasselot »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur J. J. Marquet de Vasselot
Directeur des Musées nationaux, Louvre, Paris

Versailles, le 16 mai 1904
Cher Monsieur,
Je vous remercie de votre lettre du 11 mai courant, si aimable et si documentée.
Les deux tableaux et le christ en ivoire dont il s’agit se trouvaient, à la date que je vous ai indiquée, dans la chapelle du château de Saint Germain en Laye et la commission des Arts du département de Seine et Oise les avait fait mettre en réserve pour qu’ils ne fussent pas vendus.
Les deux tableaux sont certainement venus au Muséum installé au château de Versailles, d’où ils sont partis peu de temps après pour Paris (Dutilleux, le Muséum national de Versailles (1792-1822) dans l’Annuaire du département de 1887, page 535). Le Christ ivoire a pu suivre la même route, et c’est très vraisemblable. Peut-être des recherches ultérieures me donneront elles une certitude.
Je me suis attelé à un travail que je consacre à la « Commission des Arts de Seine et Oise » pendant la Révolution. Le rôle de cette commission instituée en décembre 1792 a été important et utile. La chose est intéressante, mais ce qui me manque, c’est le temps. On est si occupé et si dérangé dans notre métier.
Avec mes bien sincères remerciements, veuillez agréer, cher Monsieur, la nouvelle assurance de mes bien dévoués sentiments.
[Emile Coüard] »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la cession des terrains nécessaires pour la carrière de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, ce 18 janvier 1810
Le conseiller d’Etat, préfet
A M. le maire de la ville de Saint Germain en Laye
Sa Majesté l’empereur, M., par décret du 14 décembre dernier, a déterminé l’emplacement de la carrière qui doit servir aux manœuvres des élèves de l’école militaire de cavalerie établie dans le château de Saint Germain en Laye.
Cette carrière comprend dans son enceinte plusieurs propriétés particulières désignées en l’état ci-joint dont la cession doit être faite à cet établissement. Je vous prie de faire remettre à ces propriétaires les lettres ci incluses pour qu’ils nomment deux experts, l’un pour mesurer le terrein demandé à chacun d’eux, et l’autre pour y donner une valeur, ainsi qu’aux bâtiments.
Ce choix devra être promptement fait, et vous voudrez bien m’en prévenir aussitôt afin que le conseil d’administration de l’école puisse de son côté nommer deux experts qui se concerteront pour cette double opération avec ceux choisis par les propriétaires.
S’il arrivoit que ces experts fussent partagés dans leurs opérations, je vous invite à m’en faire part pour que j’en désigne deux autres qui termineront la discussion.
J’ai l’honneur etc. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la prise de possession du château de Saint-Germain-en-Laye par l’État

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 13 juin 1832
Vous avez annoncé, Monsieur, par lettre du 18 avril dernier, n° 4050, qu’il a été pris possession, au nom de l’Etat, le 11 du même mois, du château de Saint Germain en Laye et dépendances, distrait (non compris le parterre) de la dotation de la Couronne par la loi du 2 mars dernier, et qu’il est occupé en partie par la manutention des vivres de la Guerre.
M. le ministre de la Guerre a prisé M. le ministre des Finances d’ajourner toute détermination à prendre sur ces bâtiments jusqu’à ce qu’il ait fait examiner si ce château ne pourrait et ne devrait pas être affecté au cazernement de deux bataillons d’infanterie. Auquel cas, son intention serait d’en provoquer l’affectation au service de son département.
Je vous prie de me faire connaître sans retard les observations dont ce projet pourrait vous paraître susceptible.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le directeur de l’administration, membre du conseil, chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la remise des clefs du château du Val à saint-Germain-en-Laye

« Aux citoyens membres du conseil général du district de Montagne Bon Air
La citoyenne veuve Beauvau vous représente que, pour satisfaire à la sommation qui lui a été faite, à la requête de l’administration de l’agence nationale, le seize thermidor dernier, d’évacuer dans le délai du mois le pavillon du Val situé forêt de Montagne Bon Air, elle en a fait retirer les meubles et effets qui lui appartiennent, à l’exception de quelques objets qu’elle y a laissés pour s’en accomoder avec ceux qui pouraient louer ou acquérir le pavillon.
Qu’elle en a fait prévenir plusieurs fois tant le citoyen Lefuel, régisseur des Domaines en cette commune, que plusieurs membres du district individuelement, qui lui ont fait dire qu’ils iraient très incessamment reconnaître les lieux et constater la remise des clefs. Toutes ces promesses jusqu’à présent ont été vaines. Elle prie l’administration de vouloir bien terminer promptement cette opération, attendu que, d’un côté, elle désire avoir sa décharge et que, de l’autre, le citoyen Dabéré, concierge, étant malade, ne peut rester au Val, son état exigeant des soins qu’on ne peut lui donner attendu l’éloignement.
M. C. R. Chabot Beauvau »

Lettre concernant la route à ouvrir autour de la carrière de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Le ministre de l’Intérieur, comte de l’Empire, à monsieur le comte de Gavre, préfet du département de Seine et Oise
J’ai communiqué, monsieur le comte, au directeur général des Ponts et Chaussées et au ministre de la Guerre les observations que vous m’avez adressées le 28 juin 1810 au sujet de la route qui doit être ouverte à Saint Germain en exécution du décret d 14 décembre 1809, en remplacement de celle qui communique de la rue de Paris à la forêt, qui est dans l’emplacement de l’école militaire de cavalerie.
Le conseil des Ponts et Chaussées pense que l’alignement de la rue projettée, tracé en pointe rouge sur le plan et proposé par vous serait en effet, pour éviter une courbe sur la lune et la grande route de Paris, préférable au projet ponctué en noir.
Le ministre de la Guerre ne voit, en ce qui concerne le service de son ministère, aucun inconvénient à ce qu’il soit adopté, mais le colonel du casernement Montfort, que Son Excellence a consulté, pense que l’un et l’autre projet sont impraticables, en ce que toute la route tracée en pointe rouge ou la moitié de celle en pointe noire serait formé de remblais qu’il faudrait soutenir par des murs de terrasse. Il en indique une autre marquée en pointe au crayon sur le plan. Il le trouve préférable, quoiqu’il ait l’inconvénient de former de même la route de remblai depuis l’angle D, de resserer l’espace destiné à former la carrière et d’offrir un double coude au point C. Cependant, il est d’avis qu’il vaudrait mieux laisser subsister la même route à travers le manège. Comme elle n’est destinée qu’à l’usage de l’empereur, elle serait habituellement fermée par les gilles Q et T qu’on n’ouvrirait que lorsque Sa Majesté devrait passer. En conséquence, monsieur le duc de Feltre pense qu’il serait préférable de ne pas donner suite au projet de route arrêté par le décret du 14 décembre 1809.
Dans ce cas, l’article 4 de ce décret devrait être modifié et il appartiendrait au ministre de la Guerre de le proposer à Sa Majesté. Avant de lui en écrire, je désire que vous me fassiez connaître si vous êtes de même opinion. Je vous renvoye le plan que vous m’avez communiqué.
Agréez l’assurance de mon sincère attachement.
Par autorisation du ministre absent,
Le chef de la 1ère division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la réception de la seconde voie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale des Ponts et Chaussées et des Mines
Chemins de fer
A Monsieur d’Aslier, ingénieur en chef de Seine et Oise
Paris, le 3 février 1838
Monsieur,
La compagnie du chemin de fer de Paris à Saint Germain m’annonce que la seconde voie de ce chemin de fer est terminée et qu’elle est prête à fournir à l’administration les moyens d’en faire la réception provisoire.
Cette réception doit avoir lieu dans les mêmes formes que la réception à laquelle vous avez procédé de concert avec M. de Fontaine pour la partie située dans le département de Seine et Oise.
Je vous ai désigné également, vous et M. de Fontaine, pour remplir cette mission à l’égard de la partie comprise dans votre département.
Vous voudrez bien remarquer qu’il ne s’agit que d’une réception provisoire. Il s’agit uniquement de constater s’il est possible de permettre la circulation sur la seconde voie du chemin de fer dans l’état où elle se trouve.
Dès que vous aurez procédé à la dite réception, vous voudrez bien, de concert avec M. de Fontaine pour le département de Seine et Oise, dresser le procès verbal exact et circonstancié que vous me transmettrez avec telles observations qu’il appartiendra.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le conseiller d’Etat, directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines »

Ingénieur en chef de Seine-et-Oise

Lettre concernant la réservation de la chasse au roi dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Versailles, le 8 aoust 1739
M. le comte d’Esclimont
Le Roy vient de m’ordonner, Monsieur, de ne laisser chasser personne dans l’estendue de la capitainerie de Saint Germain jusques au mois de septembre et d’avoir attention que dans le tems des permissions qui que ce soit n’approche de ses parcs de demi lieue au moins. Je vous prie donc, Monsieur, non seulement de vous conformer aux ordres de Sa Majesté à cet égard, mais même de tenir la main à ce qu’ils soient exactement exécutés. Vous me ferés plaisir aussi de m’informer des noms et qualité des personnes qui pourroient y contrevenir afin que je sois en estat d’en rendre compte à Sa Majesté.
Je vous supplie d’estre bien persuadé de la sincérité des sentimens avec lesquels je suis très parfaitement, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur.
Le maréchal de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant la réservation de la chasse au roi dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait d’une lettre écrite par M. le comte de Maurepas à M. le maréchal de Noailles, Versailles, le 30 juin 1738
Les derniers orages ont, Monsieur, fait tant de tort au gibier dans les plaines que le Roy m’a ordonné d’avoir l’honneur de vous écrire que Sa Majesté souhaitte que vous ne donniés point de permission de chasses dans la capitainerie de Saint Germain avant le 8 septembre prochain, et même que vous m’en donniez aucune pendant le cours de cette année dans la plaine de Villepreux, y compris les Ebisoirs, dans celle de Saint Nom, de Chavenay, de Feucherolles, d’Orgeval, de Chambourcy, de Montaigu, d’Hennemont ni dans celle depuis Saint Jame jusqu’à la ferme du Poulx, Sa Majesté voulant se réserver à Elle seule ces cantons. »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre
Paris, le 29 mars 1866
Monsieur le Directeur,
Par dépêche du 22 mars courant, M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts demande qu’il soit procédé, le plus tôt possible, à la vente de menuiseries provenant des démolitions du château de Saint-Germain-en-Laye et désignées dans un état détaillé que je vous adresse.
Je vous prie de charger immédiatement un employé supérieur de votre direction d’en prendre livraison sans aucun retard.
M. Millet, architecte du château, a été invité par M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts à donner à cet agent tous les renseignements qui pourraient lui être nécessaires.
Vous aurez soin de prendre les dispositions nécessaires pour la vente dont vous me ferez connaître la date et le produit.
Recevez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments de considération et d’attachement.
Pour le directeur général, et par délégation
L’administrateur »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre
Paris, le 5 juin 1869
Monsieur le Directeur,
Par dépêche du 27 mai dernier, M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts demande qu’il soit procédé le plus tôt possible à la vente d’une certaine quantité de matériaux provenant de la démolition de quelques parties des vieux bâtiments du château de Saint-Germain.
Je vous adresse un état renfermant la description de ces matériaux et les conditions qu’il y aura lieu d’imposer aux adjudicataires.
Vous voudrez bien prendre immédiatement les mesures nécessaires pour la vente en forme ordinaire et vous m’en ferez connaître la date et le produit.
Recevez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments de considération et d’attachement.
Le conseiller d’Etat, directeur général
Pour le conseiller d’Etat, directeur général, et par délégation
Le directeur chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 2 décembre 1862
Monsieur le Directeur,
Les travaux de restauration du château de Saint-Germain ont entraîné la démolition de quelques parties de vieux bâtiments et ont laissé sans emploi une certaine quantité de matériaux susceptibles d’être vendus au profit du Trésor.
Vous trouverez ci-jointe la copie d’un état détaille de ces matériaux dressé par M. Millet, architecte du château, ainsi que des conditions à imposer aux acquéreurs dans l’intérêt du ministère d’Etat.
Je vous prie de faire les dispositions nécessaires pour que la vente ait lieu le plus tôt possible. Cette opération devra être, bien entendue, précédée d’une prise de possession dans la forme ordinaire.
L’architecte, M. Millet, a été invité à fournir au Domaine tous les renseignemens qui pourront lui être nécessaires.
Vous aurez soin de me rendre compte ultérieurement du résultat de la vente.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération et de mon attachement.
L’administrateur de l’Enregistrement et des Domaines
Renavanes »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 14 novembre 1864
Monsieur le Directeur,
Par dépêche du 8 novembre courant, M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts demande qu’il soit procédé, le plus tôt possible, à la vente de cinq lots de vieilles boiseries provenant des démolitions du château de Saint-Germain-en-Laye et désignées dans un état détaillé que je vous adresse.
Je vous prie de charger immédiatement un employé supérieur de votre direction d’en prendre livraison sans aucun retard.
Vous voudrez bien prescrire en même temps les dispositions nécessaires pour la vente dont vous aurez soin de me faire connaître la date et le produit.
Recevez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments de considération et d’attachement.
Pour le directeur général, et par délégation
L’administrateur »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant le financement des travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Le 30 avril 1833
Monsieur,
Monsieur le ministre des Finances ayant pensé, Monsieur, que les dépenses d’entretien du château de Saint Germain étaient une charge de la jouissance et devaient être payées par le département de la Guerre tant qu’il continuerait à en disposer, il n’y a lieu ni de faire exécuter les réparations signalées comme urgentes tant par vous que par M. Hébert, ni de pourvoir au remplacement du drapeau tricolore.
Je vous prie en conséquence d’inviter l’agent militaire chargé du service local à s’occuper de ces deux objets qui doivent désormais demeurer étrangers à l’administration des Domaines. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant le projet de faire passer la route du Pecq à travers une partie de l’ancien jardin du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Intendance des Bâtiments de la Couronne
A l’administrateur de la Dotation de la Couronne
Paris, le 20 juillet 1831
Monsieur le Baron,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer le 16 du mois dernier une lettre de monsieur le préfet de Seine et Oise, accompagnée d’une note de monsieur le maire de Saint Germain, toutes deux relatives à la cession des matériaux existant sur la deuxième terrasse dite du château neuf, pour être employés à la construction d’un nouveau pont au Pecq, en remplacement de celui qui a été détruit par les glaces de l’hyver de 1829 à 1830.
Le nouveau pont, construit en aval de l’ancien, se trouvera sur l’axe de la route de Chatou à Saint Germain et dans la ligne des anciennes constructions dites du château neuf. Ainsi que l’observe monsieur le maire, cette nouvelle disposition nécessite un nouveau tracé pour arriver à Saint Germain, qui raccourcirait de 16 à 1700 mètres, la distance de cette ville à Paris offrirait en même tems l’avantage d’une pente moins rapide que celle de la route actuelle, et serait à l’abri des interruptions que causent souvent sur celle qui passe à Marly les inondations de la Seine. Il résulte donc de ce projet des avantages incontestables, et pour les communications du service public de Paris en Normandie, et particulièrement pour la ville de Saint Germain. C’est pour assurer ces avantages à la commune qu’il administre que monsieur le maire sollicite l’abandon, en faveur de la construction du nouveau pont, des matériaux à provenir de la démolition des grottes et des rampes en ruine qui se trouvent sous la deuxième terrasse.
Cet abandon n’est pas le seul, au reste, que le projet dont il s’agit conduit à demander au domaine de l’ancienne Dotation. La nouvelle route devra passer sur l’emplacement même de cette deuxième terrasse où sont les constructions en question, et le terrein nécessaire au passage de cette route devrait, par conséquente, être également cédé à l’Etat. Au surplus, dès que celle-ci est ordonnée, la cession de terrain, exigée pour cause d’utilité, ne saurait être refusée.
Quoiqu’il en soit, j’ai chargé l’architecte de la division de Saint Cloud d’examiner la demande de monsieur le maire de Saint Germain. Il a visité les lieux avec soin et m’a adressé un calque que j’ai l’honneur de vous transmettre, sur lequel il a figuré par une teinte rouge le pont et la nouvelle route projetés.
Cette route, après avoir prolongé à une certaine distance l’axe du pont, se déploie, à cause de la pente rapide du sol, dans les terres et vergers du coteau, revient longer les clôtures intérieures du domaine en passant par la deuxième terrasse, où sont les grottes, et retourne désoucher au rond point qui, du côté de Paris, donne entrée dans la ville de Saint Germain.
Monsieur Dubreuil reconnait tous les avantages de la communication proposée et regarde comme une idée très heureuse le choix de l’emplacement du nouveau pont et le percé de la route nouvelle. Il lui parait donc que l’administration de la Dotation ne peut qu’être disposée à encourager l’exécution d’un projet si bien conçu.
Il reconnait également que, comme l’annonce monsieur le maire, le chemin que les habitants se sont frayé à travers les ruines dites du château neuf est difficile et dangereux. Par la même raison, il ne peut pas que l’administration ait intérêt à refuser l’abandon des matériaux à provenir de ces ruines, car il n’est pas probable qu’elle conserve l’intention d’en entreprendre un jour la restauration qui, d’ailleurs, serait fort dispendieuse et n’aurait d’objet qu’autant qu’on pourrait en revenir au projet d’élever, sur ce point, un château neuf, dont ces grottes, ces rampes et ces terrasses n’étaient que des accessoires inférieurs. Mais on ne pourrait même en revenir à ce projet dans son intégrité si la nouvelle route est ordonnée légalement puisque, dans ce cas, comme je l’ai dit plus haut, on ne saurait refuser la cession du terrain nécessaire à son passage.
On ne le pourrait, au reste, davantage par d’autres raisons, car plusieurs parties du terrein que ce projet embrassait ont été aliénées et sont devenues des propriétés particulières.
Ce qui reste de ces terreins et qu’il convient de conserver, à raison des souvenirs historiques qui s’y rattachent et à cause de son admirable point de vue, c’est la portion A, joignant le parterre, et dans laquelle se trouve le pavillon dit de Henri IV.
D’après ces considérations, monsieur Dubreuil pense donc, Monsieur le Baron, et je partage à cet égard son opinion, qu’il y a lieu de céder à l’Etat les matériaux à provenir des constructions en ruine qui existent sous la 2ème terrasse teinté en rouge et en jaune sur le plan, ainsi que le terrein nécessaire au passage, sur cette terrasse, de la route projetée.
Seulement, il observe, avec raison, que cette route étant moins large que la terrasse, elle laisserait, sur chaque côté de ses bords, une langue de terre teintée en jaune. Ces deux portions longues et étroites seraient sans objet pour le Domaine. Il convient donc de céder toute la largeur de la terrasse dont l’Etat disposerait à son gré. Les limites du Domaine se trouveraient ainsi régulièrement arrêtées et closes par les murs du jardin dépendant du petit pavillon conservé, et dont je parlais plus haut.
Du reste, l’architecte concluait en proposant que l’Etat remboursât au Domaine, d’après une estimation contradictoire, le prix du terrein cédé et des matériaux qui, dans leur état, deviendraient sans doute une charge onéreuse au Domaine mais qui ne sont pas, néanmoins, sans valeur, puisque leur emploi dans la construction du pont est estimée devoir procurer une économie de 12000 f.
Cette dernière partie de l’avis de l’architecte appelle quelques observations. En principe, l’administration de la Liste civile ne peut aliéner aucune partie des biens de la Dotation sans y être autorisé par une loi. Cependant, il existe en ce genre un précédent qui est tout à fait applicable à l’espèce dont il s’agit. Lorsque le pont actuel de Sèvres fut construit, il devint nécessaire de traverser une portion du parc de Saint Cloud pour rétablir sur la ligne plus directe de ce pont la route de Paris à Versailles. On pensa alors que, nonobstant l’art. 9 de la loi du 8 novembre 1814, cette portion du parc pouvait être cédée sans disposition législative, attendu que ce n’était point une aliénation mais une cession pour cause d’utilité publique notoire et régulièrement établie. Toutefois, la valeur de cette portion de terrein fut compensée, pour la Liste civile, dans une transaction qui obligea l’administration des Ponts et Chaussées à rembourser une notable partie de la dépense des nouvelles clôtures qu’exigeait la sûreté du parc.
Dans le cas où nous nous trouvons, un semblable moyen de compensation n’existerait pas, puisque la cession de la 2ème terrasse dite du château neuf à Saint Germain ne diviserait point le Domaine, et qu’au contraire, comme je l’ai dit, la portion conservée de celui-ci se retrouverait clos par les murs intérieurs qui existent.
D’un autre côté, il me semble que, dans la situation provisoire où se trouve le Domaine de la Dotation, et lorsque nous touchons à l’époque où une loi devra être rendue pour le constituer, il y aurait un parti plus simple et plus naturel de régulariser la cession demandée. Ce serait de retrancher des immeubles de la Dotation dont la conservation sera proposée à Saint Germain toute l’étendue de la 2ème terrasse et des constructions qui s’y trouvent, qui doivent faire l’objet de cette cession. Cette partie rentrerait ainsi dans le domaine de l’Etat, qui deviendrait libre de lui donner la destination projetée sans le concours de l’administration de la Dotation.
A la vérité, cette dernière administration ferait bénévolement, en suivant la marche que j’indique, le sacrifice de la valeur qu’on peut assigner à cette partie du Domaine. Mais je ne sais si, malgré le précédent que j’ai cité, on pourrait dans l’état des choses consentir la cession dont il s’agit sans qu’elle fut approuvée par une disposition législative, et, très vraisemblablement dans ce cas, les chambres jugeraient, dans l’intérêt de l’Etat, cette disposition surabondante, puisqu’elle pourrait effectivement être rendue inutile par le retranchement dans le Domaine de la Dotation nouvelle de la partie que l’Etat réclame pour un service d’utilité publique.
Il vous appartient, au reste, Monsieur le Baron, de prononcer sur cette difficulté et sur les moyens d’exécution. Mais je crois avoir suffisamment établi qu’il convient d’approuver en principe la cession.
J’ai l’honneur de vous renvoyer les deux pièces que vous m’avez communiquées à cette occasion.
Au moment où je terminais cette lettre, j’ai reçu celle que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, sous la date du 15, pour me rappeler cette affaire. Le rapport de l’architecte ne m’état parvenu que le 16. Il ne m’a par conséquent pas été possible de vous répondre plus promptement.
J’ai l’honneur d’être, avec une haute considération, Monsieur le Baron, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’intendant provisoire des Bâtiments de la Couronne
A. de Barante »

Lettre concernant les budgets de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu accorder en 1847 un crédit de 118274 f. affecté à la restauration de la chapelle saint Louis au château de Saint-Germain-en-Laye. Cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, il en est résulté qu’au commencement de 1878, il ne reste plus que 18274 f. disponibles sur ce crédit accordé.
Mais dans le courant de la même année, vous avez bien voulu allouer un nouveau crédit pour la continuation des ouvrages de restauration et monsieur Millet, reconnaissant qu’il était nécessaire pour la bonne exécution des travaux, de dépenser en 1878 une somme égale aux annuités précédentes, préleva sur le dernier crédit accordé une somme de 6726 f. destinée à élever pour 1878 la somme totale à la somme de 25000 f.
Il y avait lieu de répartir cette dépense totale entre deux décomptes, l’un s’élevant à 18274 f. et formant la clôture du crédit de 118274 f. et l’autre s’élevant à 4915 f. 97 se rapportant au crédit récemment ouvert.
J’ai l’honneur, monsieur le Ministre, de vous adresser sous pli séparé tout le dossier relatif au premier décompte et j’ai l’honneur de vous transmettre aujourd’hui les pièces qui concernent le second. Ces pièces sont les suivantes :
1 décompte des travaux en double expédition, dont une sur timbre
1 certificat de réception en double expédition, dont une sur timbre
et 4 certificats de paiement, également en double expédition.
Il résulte de ces pièces que le chiffre des travaux exécutés s’élève à la somme de 4573 f. 00
et celui des honoraires de l’architecte à 228 f. 65
de l’inspecteur à 57 f. 16
du vérificateur à 57 f. 16
ensemble 345 f. 97
Total pareil : 4915 f. 97
Les travaux compris dans ce décompte sont les derniers qui aient été exécutés à la chapelle du château de Saint-Germain sous la direction de monsieur Millet.
Je viens vous prier, monsieur le Ministre de donner votre approbation aux pièces comptables que j’ai l’honneur de vous soumettre.
Je suis avec un profond respect, monsieur le ministre, votre très humble et très obéissant serviteur,
L’inspecteur Eug. Choret »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux de prolongation de la ligne de chemin de fer

« Paris, le 6 janvier 1845
Monsieur le Préfet,
J’ai reçu avec votre dépêche du 3 janvier les deux lettres des 14 et 24 décembre dernier de M. le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics au sujet de l’application du système atmosphérique sur le chemin de fer de Saint Germain et j’ai l’honneur de vous en accuser réception. Je suis et serai toujours en mesure de vous adresser sur les travaux qui se préparent tous les renseignemens généraux ou détaillés que vous jugerez à propos de me demander.
Le service du chemin de fer atmosphérique commencera à Nanterre. Une première machine sera placée à Nanterre, une seconde à Chatou, une troisième, la plus puissante, sur le plateau de Saint Germain.
La longueur de Nanterre à Chatou est de 3267 m. 00
La longueur de Chatou à Saint Germain de 5502 m. 70
Longueur totale du chemin atmosphérique : 8769 m. 70
Le diamètre du tube de propulsion sera de 0 m. 38 c. dans la première partie et de 0 m. 63 c. dans la seconde.
La compagnie a commencé ses travaux par l’ouverture de la galerie souterraine qui doit traverser la terrasse de Saint-Germain et elle travaille seulement sur les terrains de la Couronne avec l’autorisation de M. l’intendant général de la Liste civile. Cette galerie est ouverte d’abord sur des dimensions qui doivent permettre le transport des déblais à faire dans la forêt de Saint-Germain vers le remblai de la vallée de la Seine. Cette petite galerie est déjà creusée sur douze mètres de longueur.
Le projet de détail du pont sur la Seine est très avancé, et le directeur de la compagnie se soumettra très prochainement à l’approbation de M. le ministre des Travaux publics. Aucun travail autre que des reconnaissances de sondage n’est entrepris aux abords et dans le lit de la Seine, conformément au dernier paragraphe de la lettre du 14 décembre de M. le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics.
Je suis avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’ingénieur en chef chargé du service de contrôle des travaux des compagnies de chemins de fer dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise
Alphonse Baude »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Le colonel au corps impérial du génie, chef de la 7e division
A monsieur le directeur du casernement de la 1ère division à Paris
Monsieur,
Le ministre de la Guerre a reçu votre lettre en date du 11 de ce mois, par laquelle vous faites connaître que M. le général Clément, commandant de l’école de cavalerie à Saint Germain, a annoncé à M. le chef du génie dans le département de Seine et Oise que le conseil de cette école pourra payer du 15 au 20 du présent mois un accompte de 10000 f. sur les travaux exécutés par l’entrepreneur au mur de clôture. Vous faites observer que ces 10000 f. devant recevoir cette destination, vous ne pourrez les faire servir à l’exécution des deux articles de dépense, montant ensemble à 8000 f., que vous avez proposé le 3 aoust dernier pour les entretiens courans des bâtiments militaires de l’école de Saint Germain, et auxquels ils vous a été répondu le 10 du même mois que le ministre ne donneroit son approbation qu’autant qu’ils pourraient être imputés sur les fonds de l’administration de cette école. Vous rappelez votre réplique en date du 17 septembre, par laquelle vous avez annoncé que M. le général Clément vous avait dit que, si les entretiens pouvaient se faire moyennant une dixaine de mille francs, il pourrait fournir cette somme sur ses économies. Aujourd’hui, vous faites connaître que cette somme de 10000 f. est tout ce dont l’administration peut disposer et que les entretiens des bâtimens militaires vont rester sans exécution jusqu’à ce que le ministre y ait affecté des fonds.
Son Excellence me charge de vous rappeler, 1° que lorsqu’elle a approuvé par ses décisions des 7 juin et 2 aoust les dépenses sollicitées pour la construction du mur de clôture du terrein destiné à servir de promenoir aux élèves de l’école de cavalerie, elle n’a donné son approbation que sous la condition expresse que ces dépenses seroient imputées sur les fonds d’administration de l’école ; 2° que vous avez été informé par lettre du 10 aoust que toutes les dépenses à faire aux bâtimens de l’école de Saint Germain devaient être imputées, comme la chose a lieu à Saint Cyr, sur les fonds d’aministration de cette école. D’après ces dispositions, l’intention prononcée de Son Excellence est que les 10000 f. que vous annoncez devoir être touchés par l’entrepreneur servent, en tout ou en partie, à acquitter les dépenses à faire pour les entretiens des bâtimens militaires de l’école, sauf à provoquer ultérieurement l’obtention de S.M. d’un fond spécial pour l’acquit de la dépense qu’aura occasionnée la construction du mur mentionné cy dessus puisque les fonds d’administration ne peuvent y suffire.
Agréer, Monsieur, etc.
Signé V. Decaux »

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain, le 24 janvier 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant de l’école militaire de cavalerie
A M. le capitaine Peronnin, chef du génie dans les départements de Seine et Oise et Seine et Marne
Monsieur le capitaine,
La somme dont le conseil d’administration de l’école de cavalerie peut disposer pour l’entretien de ses bâtimens pendant l’année 1812 ne peut être définitivement arrêtée dès ce moment à 20000 f. comme vous le demandez. Le plus ou le moins des fonds disponibles dépendra de la quantité des élèves qui seront admis, mais vous pouvez cependant compter sur une somme provisoire de 15000 f. 00, et si nos finances s’améliorent, je l’espère, sur le complément de 20000, et peut être même davantage.
Le bien du service réclame de jour en jour la construction du mur d’enceinte, tant du côté de l’est du château que de celui de la place, sur le cordon de la contrescarpe. Ces deux parties étant occupées par les élèves, il est de la plus grande urgence d’y faire travailler sur le champ pour couper le plus possible les communications du dedans avec le dehors, et du dehors avec le dedans. Je tiens plus que jamais, vu l’augmentation de notre effectif, à ce que cette enceinte soit terminée cette année.
Quant à la dépense qu’elle nécessitera, le conseil ne peut connaitre dès à présent ce que la situation de sa caisse lui permettra de faire, en sus des frais d’entretiens pour ceux de constructions neuves. Le prix de celle des prisons et des salles à gradins devra naturellement être supporté sur les fonds d’entretiens.
Agréez etc.
Signé baron Clément de la Roncière »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Général,
Quoique par une lettre en date du 3 novembre 1811 que j’ai eu l’honneur de vous communiquer le 18 du même mois, S.E. le ministre de la Guerre ait fait pressentir qu’il pourroit solliciter de S.M. l’obtention d’un fond spécial pour l’acquis de la dépense qu’aura occasionnée la construction du mur d’enceinte du promenoir des élèves, S.E. a néanmoins manifesté l’intention positive qu’elle avoit que l’école fit les fonds nécessaires pour les dépenses d’entretiens de ses bâtimens, et comme les ordres que j’ai reçues à cet égard n’ont point été révoqués et qu’ils portent que je ne devrai proposer aucune dépense à l’approbation de S.E. sans avoir concerté avec vous, Général, les moyens de la solder sur les fonds de l’école, je vous prie d’avoir la bonté de me faire connaitre qu’elle est la totalité des fonds que vous pouvez affecter aux entretiens courans des bâtimens de l’école de Saint Germain pendant 1812 afin que, d’après votre réponse, je puisse soumettre la dépense presumée de ce fond à l’approbation de S.E. le ministre de la Guerre et régulariser dès ce moment cette partie essentielle du service de manière à ce que les demandes journalières et relatives aux réparations d’entretiens n’éprouvent aucun retard nuisible au bien du service de l’école.
Quoique l’expérience n’ait pu me mettre encore à même de pouvoir évaluer le montant des fonds nécessaires aux entretiens ci-dessus, je pense néanmoins qu’il ne peut être moins de 20 mille francs, vu l’étendu des bâtimens, l’état où ils se trouvent et les besoins de l’école.
Au reste, l’approbation de ce fond de 20 mille francs, dont il vous appartient plus spécialement de fixer le montant, eu égard aux moyens disponibles de l’école et aux projets que vous pouvez avoir, ne pourroit être une raison suffisante pour le dépenser, s’il n’y avaoit pas lieu, par la raison seule qu’il seroit accordé. Il seroit de même régi avec toute l’économie possible et toujours d’après les motifs de nécessité absolue que vous désignerez vous même.
Je vous prierai encore, Général, d’avoir la bonté de me faire savoir si votre intention est que le mur d’enceinte du promenoir soit prolongé sur le cordon de la contrescarpe de la place comme le projet en a été conçu, et si l’école pourra en supporter la dépense sur ses propres fonds, afin que je fasse encore régulariser cette partie essentielle de la dépense à faire pendant 1812, la décision de l’année dernière, qui l’autorise, ne pouvant servir pour ce qui reste à en faire cette année.
Je vais m’occuper des gradins des deux salles que vous m’avez demandé. Cette dépense sera nécessairement comprise dans les fonds d’entretiens de 1812 car la décision du 21 novembre 1810 qui l’autorise ne peut non plus servir pour effectuer son exécution cette année. Si vous ne désirez pas, Général, que la dépense résultante de ces gradins fût supportée par les fonds d’entretiens, il faudroit alors que vous soulussiez bien me le mander et m’indiquer encore si ce seroit l’école qui en supporteroit la dépense, parce que si je ne comprenois pas cette dépense dans les fonds d’entretiens, il me faudroit de toute nécessité une décision spéciale pour l’exécuter, soit sur un fond particulier fait par l’école, soit sur un fond que S.E. le ministre de la Guerre voudroit bien accorder à cet effet, d’après votre déclaration que l’école ne peut supporter cette dépense malgré son urgence.
J’ai l’honneur etc.
Signé Peronnin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’affectation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Administration de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 2 octobre 1832
J’ai reçu, Monsieur, avec votre lettre du 18 septembre dernier, n° 4050, D49, la copie de votre correspondance avec M. le sous intendant militaire à Versailles au sujet d‘une brèche qui s’est faite à la principale porte du château de Saint Germain en Laye, distrait de la liste civile par la loi du 2 mars.
L’affectation de ce bâtiment a été définitivement réclamée par monsieur le ministre de la Guerre pour le service de son département, et comme elle n’a donné lieu à aucune observation de la part de l’administration, il est présumable qu’elle ne tardera pas à être prononcée.
Dans cette situation, et attendu que le département de la Guerre occupe ce château, qui n’est d’aucun produit utile pour le Domaine, je ne puis qu’approuver votre lettre du 14 septembre à M. le sous intendant militaire.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le directeur de l’administration, membre du conseil, chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

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