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Ministère des Travaux publics Saint-Germain-en-Laye Français
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Devis de travaux à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, 31 mai 1879
Restauration du château de Saint-Germain
Devis descriptif des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie à exécuter au château pendant les exercices 1879, 1880, 1881, 1882 et 1883
Charpente
Les travaux de charpente compris dans les exercices ci-dessus mentionnés se composent des ouvrages à exécuter seulement à titre provisoire et des ouvrages à exécuter à titre définitif.
Les ouvrages à exécuter à titre provisoire comprennent tous les étais pour buter et étrésillonner les anciennes constructions et les soutenir pendant l’exécution des reprises en maçonnerie. Ils comprennent aussi la fourniture et la pose des cintres, tant pour la consolidation des anciens arcs que pour la reconstruction de ceux qui font partie de la restauration, et enfin les combles provisoires destinés à garantir les parties de restauration qui ne pourront pas être immédiatement terminées.
Ces étais, ces cintres et ces combles devront être fournis par l’entrepreneur dès que la demande lui en aura été faite par l’architecte. L’équarrissage maximum des grandes contrefiches en sapin employées pour la reprise des contreforts ne devra pas dépasser un carré de 0,36 de côté, l’équarrissage des bois de brin en chêne employés pour étais et pour étrésillons ne pourra être compté en plus que pour un carré de 0,22 de côté. D’ailleurs, l’entrepreneur devra se conformer exactement aux détails et aux indications qui lui seront donnés pour la nature des bois, pour leurs dispositions et pour leurs dimensions.
Les ouvrages à exécuter à titre définitif se composent des planchers du pavillon de l’angle sud-est, de l’achèvement des combles du bâtiment sud, du comble et des planchers du pavillon de la chapelle, de l’achèvement du comble de la chapelle, et des démolitions de planchers et de combles anciens qui pourront lui être ordonnées par l’architecte.
Tous les bois à fournir devront satisfaire rigoureusement aux conditions indiquées dans le cahier des charges tant sous le rapport de leurs natures et qualités que sous le rapport des dimensions qui sont indiquées dans les plans déjà fournis par l’architecte et dans ceux destinés à les compléter. Les démolitions devront être exécutées avec toutes les précautions nécessaires pour éviter tout accident.
Menuiserie
Les travaux de menuiserie compris dans les exercices mentionnés ci-dessus sont de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des croisées, des portes, des parquets, des stylobates, des cimaises, des corniches, des potelets d’angles, des plafonds en boiseries et en général de tous les ouvrages de menuiserie qu’il sera nécessaire d’exécuter avant de livrer à l’administration des Musées les salles du pavillon nord-est, du bâtiment est, du pavillon sud-est, du bâtiment sud et du pavillon de la chapelle.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et indications qui lui seront fournis par l’architecte. Il aura d’ailleurs pour se guider les travaux de même nature déjà exécutés dans les salles livrées au musée gallo-romain et qui devront lui servir de types pour l’exécution de ceux qui lui seront confiés.
Les ouvrages de cette 1ère catégorie comprennent aussi toutes les menuiseries qu’il sera nécessaire d’exécuter dans le bâtiment sud pour l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et pour les logements de deux gardiens et d’un concierge. Pour ces ouvrages, comme pour ceux qui précèdent, l’entrepreneur suivra exactement les détails qui lui seront fournis par l’architecte ainsi que toutes les indications concernant la nature, les dimensions des bois et l’exécution du travail.
Les travaux de la deuxième catégorie comprennent le mobilier à construire dans chacune des salles du musée dont il vient d’être parlé.
Ce mobilier consiste en vitrine, socles, armoires à portes à cadre ou vitrées, tant pour les salles du musée que pour la bibliothèque située dans le bâtiment sud. En un mot, ils comprennent non seulement tous les meubles dont la construction pourra être ordonnée à l’entrepreneur dans les salles qui ne sont pas encore livrées à l’administration des Musées, mais encore tous ceux dont la construction sera jugée nécessaire pour compléter le mobilier des salles déjà livrées.
Il est bien entendu que le mobilier déjà exécuté servira de type aux meubles à établir.
L’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et aux détails d’exécution que lui fournira l’architecte.
Serrurerie
Les travaux de serrurerie à exécuter pendant les exercices mentionnés ci-dessus se divisent aussi en 2 catégories :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie comprennent tous les ouvrages de grosse serrurerie nécessaire à l’achèvement du gros œuvre dans le pavillon sud-est, dans le bâtiment est et dans le pavillon de la chapelle. Ils comprennent également les ferrures des portes et croisées dans les dites parties ainsi que tous les ouvrages de serrurerie nécessaires à l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements des deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud. Ils comprennent enfin tous les gros fers qui seront employés pour achever le comble de la chapelle ainsi que ceux destinés à deux des croisées de la dite. Les dimensions de tous ces fers sont semblables à celles des fers déjà posés pour le même emploi et figurés d’ailleurs dans les plans dressés par l’architecte.
Les ouvrages de la 2e catégorie sont relatifs au mobilier à établir dans les salles du musée dont il vient d’être parlé, ainsi que dans la bibliothèque du bâtiment sud. Les ferrures des vitrines seront semblables à celles qui existent dans les salles déjà livrées et l’entrepreneur devra suivre exactement les formes et les modèles qui lui seront indiqués par l’architecte, dont tous les plans et détails d’exécution devront être rigoureusement suivis.
Peinture et vitrerie
Les travaux de peinture et de vitrerie à exécuter pendant les années mentionnées ci-dessus sont encore de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui concernent le mobilier du musée gallo-romain.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des impressions en minium de tous les gros fers, des peintures à exécuter sur les murs et sur les plafonds des salles à livrer au musée gallo-romain dans le pavillon de l’angle nord-est, dans le bâtiment est, dans le pavillon de l’angle sud-est, dans le bâtiment sud et dans le pavillon de la chapelle.
Ils se composent aussi de la vitrerie en plomb des portes et des croisées de ces salles.
Ils comprennent également les travaux de peinture, de vitrerie et de tenture à exécuter pour l’entier achèvement de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements de deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur devra se conformer aux ordres et aux indications de l’architecte et, en ce qui concerne la peinture et la vitrerie en plomb des salles du musée, il aura pour se guider les peintures et la vitrerie en plomb des salles déjà livrées et qui serviront de types pour les travaux dont il sera chargé.
Les travaux de la 2e catégorie comprennent la peinture à la poudre des serrures des vitrines composant le mobilier du musée ainsi que la vitrerie des dites vitrines.
Cette vitrerie devra être exécutée en partie en verre demi-double, en partie en verre double, le tout suivant les ordres de l’architecte, qui détermineront les dimensions et la qualité des verres à employer.
Dressé par l’architecte soussigné
Saint-Germain-en-Laye, ce 31 mai 1859
A. Lafollye
Vu et approuvé le 18 juin 1879
Le ministre des Travaux publics
C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 13000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1879, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 28 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée, jusqu’à concurrence de 100000 f., à la continuation des travaux de restauration de la façade sud. Le surplus doit servir à l’aménagement de trois pièces situées à l’angle nord-est des bâtiments.
Conformément aux instructions que vous lui avez données, en lui notifiant l’allocation de ce crédit, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par matières d’ouvrages qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 64761 f. 90
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Total des travaux : 118761,90
Frais d’agence, honoraires, imprévus : 11238,10
Total égale : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette répartition.
Vous avez décidé, le 8 mai dernier, que les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, qui ne présentent pas de difficulté spéciale, feraient l’objet d’une adjudication.
M. Lafollye, pour se conformer à cette décision, a dressé, de concert avec le service du contrôle des Bâtiments civils, les cahiers des charges particulières qui doivent être imposées aux entrepreneurs.
Ces adjudications comprendraient les travaux à exécuter pendant cinq années, de 1879 à 1883 inclusivement.
Ils sont évalués ainsi qu’il suit pour cette période d’après le devis général :
Charpente : 30000 f.
Menuiserie : 40000 f.
Serrurerie : 25000 f.
Peinture et vitrerie : 20000 f.
Total : 115000 f. 00
Les cahiers des charges, ci-joints, contiennent toutes les stipulations, clauses et conditions nécessaires pour assurer la bonne exécution des travaux et garantir les intérêts de l’Etat.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien autoriser la mise en adjudication des travaux ci-dessus indiqués et d’approuver, à cet effet, les devis et cahiers des charges dont il s’agit.
D’un autre côté, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver les soumissions que l’architecte a fait souscrire pour l’exécution des travaux de maçonnerie, de sculpture et de sculpture d’ornements.
En ce qui concerne les travaux de maçonnerie, dont la dépense s’élève pour 1879 à la somme de 65000 f., vous avez admis en principe, par la lettre présentée le 8 mai dernier et ainsi que vous l’aviez décidé l’année dernière, que ces travaux, d’une nature toute spéciale, seraient exécutés au moyen de marchés de gré à gré.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir la proposition de M. Lafollye, qui demande que ces travaux soient l’objet d’une soumission. Ils peuvent en effet être assimilés aux ouvrages d’art et compris dans la catégorie des travaux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1er, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Quant aux travaux de sculpture et de sculpture d’ornement ci-après désignés, ils rentrent dans la catégorie des travaux d’art et les dispositions ci-dessus relatées leur sont applicables.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes, savoir :
Maçonnerie : MM. Morin père et fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 65000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3500 f., sans rabais et moyennant les prix de règlement qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution des travaux et en raison de leur degré de perfection.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 f., sans rabais, et moyennant les prix de règlement.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que l’arrêté qui l’accompagne et qui est relatif aux travaux dont le chiffre excède 10000 f.
Je vous demanderai également de signer les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, ainsi que les soumissions relatives aux travaux de maçonnerie et de sculpture.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 18 juin 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux de menuiserie au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé qu’à l’exception des travaux de maçonnerie et de sculpture ornementale, tous les autres ouvrages relatifs à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye feraient l’objet d’adjudications pour une période comprenant cinq années et, le 18 juin dernier, vous avez approuvé les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, menuiserie, serrurerie, peinture et vitrerie.
Depuis cette époque, M. l’architecte du château de Saint-Germain vous a adressé une lettre par laquelle l’entrepreneur de menuiserie demande que l’exécution des travaux de sa profession lui soit continuée au moyen d’un marché de gré à gré, pour lui permettre d’écouler un approvisionnement de bois assez considérable qu’il évalue à 30000 f. et dont il avait dû se précautionner en raison des ordres qu’il avait reçus de M. Millet, ancien architecte du château, qui comptait donner, en 1879, une grande impulsion aux travaux de menuiserie comprenant l’établissement de meubles, panneaux, lambris etc. Les bois approvisionnés ont des dimensions de grosseur qui ne se trouvent pas dans les échantillons du commerce et l’entrepreneur aurait une perte réelle à supporter s’il ne trouvait pas à les employer en vue de leur destination.
M. Lafollye, architecte, successeur de M. Millet, que vous avez consulté au sujet de la réclamation du sieur Berthier, vous expose dans le rapport ci-joint qu’il a constaté dans les chantiers de cet entrepreneur une quantité de bois destinée aux travaux du château de Saint-Germain qu’il évalue non à 30000 f. mais à 20000 f. seulement, que ces bois sont secs et de belle qualité, et qu’en raison de la rareté de tels échantillons il pense que l’administration aurait intérêt à les employer, que, d’un autre côté, M. Berthier a consenti à élever le chiffre de son rabais de 7 à 10 % et que, dans ces conditions, la demande de cet entrepreneur peut être accueillie favorablement pour les travaux de l’année courante.
En conséquence, il a fait établir la soumission ci-jointe par laquelle M. Berthier s’engage à exécuter en 1879 les travaux de menuiserie évalués à 16000 f. moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 10 % sur ces prix.
Les motifs invoqués par l’entrepreneur et dont l’architecte certifie l’exactitude, l’augmentation du rabais qui, à raison de la qualité exceptionnelle des bois, sauvegarde les intérêts de l’Etat dans une proportion suffisante, le style particulier de l’édifice, qui donne à la menuiserie spéciale qu’il convient d’y exécuter le caractère de travaux d’art et de précision visés par le règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 me paraissent de nature à faire prendre la demande du sieur Berthier en considération. Aussi, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien décider que les travaux de menuiserie à exécuter pendant l’année 1879 ne feront pas partie de l’adjudication des autres travaux et qu’ils seront confiés à M. Berthier, qui a été chargé jusqu’à ce jour des travaux de menuiserie au moyen de marchés de gré à gré.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous prierai, Monsieur le Ministre, d’approuver le présent rapport et la soumission qui l’accompagne et de signer l’arrêté ci-joint qui doit être produit à l’appui de toute dépense dépassant la somme de 1000 f.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 7 juillet 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les plaques de cheminées utilisées pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 mars 1880
Monsieur le Ministre,
Monsieur Millet a décoré les âtres des cheminées qu’il a restaurées avec des plaques de fonte provenant de la démolition des pavillons élevés sous Louis XIV. Il n’en reste plus en magasin pour terminer les cheminées en construction. Avant de faire faire des modèles de plaques nouvelles, je viens exposer à M. le Ministre que les magasins du château de Compiègne renferment une quinzaine de belles plaques de fonte de l’époque également de Louis XIV et que la question de les vendre, faute d’emploi, a été posée au temps où j’étais architecte de ce palais, et qu’il peut arriver qu’on finisse par les vendre comme vieille fonte.
Dans le cas où la cession de ces plaques serait possible, je viens prier M. le Ministre de vouloir bien faire demander à mon collègue de mettre à ma disposition les plaques de fonte, aux armes de France, époque Louis XIV, dont il n’a pas l’emploi.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 23 juillet 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
Le 24 août 1877, monsieur le ministre des Travaux publics informait son collègue des Beaux-Arts que : « des mesures avaient été prises pour que l’architecte réservât dans la restauration du bâtiment sud, sur la rue du Château-Neuf, les emplacements attribués aux logements du conservateur et des gardiens ». Il était que « le logement du conservateur serait établi au 1er étage [à la suite de la bibliothèque]. Il est dit dans l’arrêté au 1er et 2e étage, c’est-à-dire au 1er étage avec entresol pris sur la hauteur des salles.
Cette décision, prise sur un rapport d’Eugène Millet et qui a déjà reçu un commencement d’exécution, est la seule qui concile les intérêts du conservateur et ceux du service. Monsieur Barbet de Jouy, administrateur des Musées nationaux et votre confrère à l’Institut, a dû vous dire qu’il partageait complètement mon opinion à cet égard. J’ajouterai que si des modifications devaient être faites au projet primitif, il me semble que l’administrateur des Musées nationaux devrait préalablement être consulté.
Au premier étage, le logement du conservateur touche à son cabinet officiel et à la bibliothèque, qui est son instrument de travail. Il est en dehors de tous les services et ne prive le public d’aucune des salles destinées aux collections. Cet appartement renferme un nombre suffisant de chambres pour une famille qui compte cinq enfants (quatre garçons et une fille). Il est desservi par un escalier particulier. Le logement du chef des gardiens est à proximité. Il offre donc de grands avantages. La seule objection faite à ce projet, à savoir que les fenêtres seraient coupées par un entresol, n’avait pas arrêté un seul instant Eugène Millet qui, pourtant, tenait assurément plus que personne à l’harmonie de son œuvre. Il avait pris des mesures en conséquence. Les fenêtres, pour cet objet, ont été exhaussées. Il n’est plus temps de les modifier.
Ce projet est le seul qui n’offre pas de graves, très graves inconvénients. En effet, des deux contre-projets qui ont été proposés, l’un, qui plaçait l’appartement du conservateur à l’entresol, au premier examen a été reconnu inexécutable. L’entresol est une espèce de cave où le soleil et la lumière pénètrent à peine. Les changements de température y sont constants. Les murs suintent plusieurs fois par an même dans la partie du château achevée depuis dix ans. On n’y peut travailler en état sans avoir son paletot sur le bras. Cet appartement eût été à la fois incommode et malsain.
Le second contre-projet transporte l’appartement au second étage. Si ce projet était adopté, le conservateur et le public en souffriraient grandement. Il offre de grands inconvénients sans aucun avantage.
1° Le conservateur qui, en général, ne sera pas jeune aura quatre-vingt-dix marches à monter.
2° L’appartement, tout en enfilade, est beaucoup plus exigu qu’au premier étage. Je ne pourrai y loger mes cinq enfants qu’en renonçant à avoir un cabinet de travail. Conçoit-on un conservateur de musée sans autre cabinet de travail que son cabinet officiel, ouvert seulement de 10 h. ½ du matin à 5 heures du soir ? Il faut se rappeler que le cabinet officiel est au premier et très loin de l’appartement placé au second. Où travaillerait-il le matin, en hiver ? Où travaillerait-il le soir ?
3° Les gardiens seraient hors de la portée du conservateur. Il faudrait qu’il en eût un à lui personnellement affecté, ce qui a paru inutile jusqu’ici et constituerait une dépense nouvelle facile à éviter puisque le projet Millet ne l’entraîne pas.
4° Où seraient les chambres de domestiques ?
Mais si le conservateur y perd beaucoup, le public y perd bien davantage.
Dans le plan mûrement élaboré par la commission d’organisation du musée et adopté par le conservatoire, aujourd’hui commission consultative des Musées nationaux, ce second étage de l’aile méridionale est occupé par les salles mérovingiennes. Ces salles sont, là, à leur place logique, faisant suite aux salles romaines. Il n’y a qu’un pallier à traverser pour passer de la dernière salle romaine à la première salle mérovingienne. La lumière à ce second étage est excellente et très propre à faire valoir les élégants bijoux particuliers à cet art franc si original.
Où placer ces collections si elles sont chassées de ces salles par l’appartement du conservateur ? On ne peut les transporter au premier. Dans les projets, le premier, à la suite de la bibliothèque, serait réservé à une salle de conseil, de commission ou de conférences. D’ailleurs, il y aurait là une complication de service très fâcheuse et une nouvelle augmentation de gardiens.
Il faudrait les exiler à l’entresol de l’aile occidentale, affecté dans le projet normal à servir de dépôt et à contenir les collections comparatives étrangères à la Gaule.
Ces salles sont mal éclairées. Jusqu’ici, nous n’avons placé à l’entresol que de gros objets, des bornes milliaires, des stèles, des inscriptions latines, des bas-reliefs. Des bijoux, des armes, les mille menus objets que nous livrent les sépultures franques. Nos sépultures nationales y seraient aussi mal placées que possible. Mais, de plus, pour voir les précieuses antiquités, il faudrait que le public, quittant la dernière salle romaine de l’angle est (second étage), descendit quatre-vingt-dix marches et traversât toute la cour, en toute saison, pour aller retrouver les collections qui, dans l’arrangement actuel, font suite immédiate à ces antiquités romaines.
Nous y perdions notre salle de dépôt, le public y perdrait les salles mérovingiennes dont l’installation à l’entresol ferait l’effet d’une installation provisoire, faite en dehors de toute logique. Le classement logique du musée et la possibilité de suivre chronologiquement le développement des antiquités nationales est une des choses qui ont le plus frappé le public. Il y aurait là une anomalie choquante.
Mais, de plus, quand aurions-nous ces salles occidentales ? Où placerions-nous en attendant nos antiquités dont le nombre augmente tous les jours ? Il faudrait en priver le public et les renfermer dans des caisses.
Et toutes ces difficultés, tous ces ennuis, par quoi seraient-ils compensés ? Par rien, absolument. Le conservateur mal logé, trop à l’étroit, loin de son cabinet de travail, le public privé pendant plusieurs années des antiquités mérovingiennes puis obligé d’aller les chercher à un entresol isolé, mal éclairé, en dehors du plan logique de classement et sans pouvoir y arriver qu’en traversant la cour, tels sont les résultats de ce contre-projet.
Je répéterai ici ce que j’ai déjà eu l’honneur de dire de vive voix à Monsieur l’Inspecteur général : si le contre-projet, qui met le logement du conservateur au second étage, était définitivement adopté, je suis convaincu qu’avant un temps bien long, dès qu’il se trouverait à la tête du musée un conservateur ayant l’oreille du ministre, ce conservateur demanderait et obtiendrait, en présence des inconvénients signalés, le retour des salles mérovingiennes là où elles doivent être logiquement, et le retour de l’appartement du conservateur au premier étage. Ma conviction à cet égard est entière.
On ne modifie pas impunément dans un de ses détails importants, sans s’inquiéter de l’ensemble, un plan mûrement médité par des hommes spéciaux dont la réalisation a reçu jusqu’ici l’approbation universelle.
Je soumets ces réflexions à toute l’attention bienveillante de Monsieur l’Inspecteur général.
Son très dévoué serviteur
Alexandre Bertrand »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant un projet de rétrécissement d’un des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Phily, rapporteur, continue par la lecture de son rapport sur les pièces de comptabilité jointes aux deux projets concernant le rétrécissement de celui des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye qui est en bordure sur la place du Théâtre, le dit rétrécissement motivé par l’emplacement choisi par le monument élevé à M. Thiers et par les dimensions qu’on a données à l’entourage.
Après discussion et en avoir délibéré, le conseil adopte le rapport de M. le contrôleur et formule l’avis suivant
Avis
Seine-et-Oise, Saint-Germain
Rétrécissement du fossé en bordure sur la place du Théâtre, construction d’un pont provisoire en charpente
Examen du devis
Le conseil,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conseil en date du 27 juillet dernier,
Après avoir entendu M. Phily en son rapport sur les pièces de comptabilité qui accompagnent les deux projets,
Considérant qu’à celui de ces projets qui, sans dessins présentés, fait seulement mention de l’établissement d’un pont provisoire en charpente est joint un devis dont le montant est de 3898,14, qu’un autre devis des travaux définitifs du mur de soutènement qui devra remplacer ce pont provisoire accompagné des dessins que le conseil a approuvés,
Considérant qu’il résulte du travail de M. le contrôleur que l’évaluation de 3898,14 pour les travaux du pont provisoire doit être portée à 6442,95 et que le chiffre des travaux définitifs à exécuter pour l’établissement du mur de soutènement doit être élevé à 41984,20, d’où un total de 48427,15 pour l’ensemble des travaux si les deux projets devaient être mis à exécution,
Sous la réserve des observations qui précèdent,
Est d’avis que le travail de révision de M. le contrôleur peut être approuvé et peut servir de base en cas d’exécution des divers travaux en question.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant l’appartement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport, complémentaire de celui du 13 janvier dernier, sur les dispositions à prendre pour installer dans le château de Saint-Germain l’appartement du conservateur du musée gallo-romain.
M. le rapporteur place sous les yeux du conseil les plans dressés par M. Lafollye, architecte du château, et relatifs à cette installation.
Après examen de ces plans et discussion, le conseil adopte à l’unanimité le rapport de M. Questel.
Si le conseil préfère les dispositions indiquées dans le projet de M. Lafollye et qui placent au 1er étage entresolé l’appartement de M. le conservateur, ce n’est pas par la considération que les inconvénients qu’aurait le logement du 2e étage ne se présentent plus ici avec la même force. Un tel sentiment de convenance individuelle influence si peu le conseil que s’il devait faire connaître son avis tout entier, il ne cacherait pas qu’il serait pour lui bien préférable, dans l’intérêt du musée surtout mais peut-être aussi dans celui de M. le conservateur, de les voir habiter dans un autre endroit qu’un château. Qu’un jour cette résolution soit adoptée et qu’il leur faille quitter l’appartement qu’on doit installer aujourd’hui, en enlevant quelques distributions légères et le plancher d’entresol, on retrouve à ce premier étage la continuation des salles d’exposition qui y règnent partout. Mais l’on obtient surtout l’avantage immédiat de faire renaître, au 2e étage, ce parti de voûtes si essentiellement intéressant au point de vue archéologique et qui, suivi dans toute l’étendue du château, marque du sceau le plus original l’époque de sa construction originelle.
En conséquence, après en avoir délibéré à l’unanimité, le conseil émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise, château de Saint-Germain
Installation d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain
Le conseil,
Consulté par M. le ministre des Travaux publics à l’effet de donner son avis sur le nouveau projet présenté par M. Lafollye, architecte, pour l’installation au 2e étage du château de Saint-Germain d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain,
Vu le premier rapport de M. Questel, inspecteur général, en date du 13 janvier dernier,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les plans,
Vu la lettre de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en date du 1er mai dernier,
Vu la lettre de M. Lafollye, architecte, à M. le ministre des Travaux publics en date du 28 juillet dernier,
Vu la lettre de M. le conservateur du musée gallo-romain adressée à M. Questel, inspecteur général, en date du 23 juillet dernier,
Considérant que du moment où l’administration a décidé que le conservateur du musée gallo-romain doit être logé au château et tout en regrettant que ce parti ait été adopté, le conseil, convaincu par des raisons ci-dessus exprimées que les dispositions indiquées dans le plan que M. Lafollye a adressé à M. le ministre des Travaux publics le 27 décembre 1879 présente des avantages qu’il ne saurait trouver ailleurs pour l’installation dudit appartement,
Adoptant à l’unanimité le rapport de M. Questel,
Après en avoir délibéré,
Rejetant les modifications proposées au plan de M. Lafollye en date du 27 décembre dernier par la commission des Monuments historiques,
A l’unanimité,
Est d’avis que le projet de M. Lafollye en date du 27 décembre 1879 pour l’installation de l’appartement en question peut être approuvé par le ministre des Travaux publics.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (Saint-Germain)
M. Questel, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, relatif à l’aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain.
Après examen des plans et discussion, les observations présentées par le rapporteur sont adoptées. En outre, le conseil demande que la cage du grand escalier desservant l’appartement du conservateur monte de fond et d’une façon uniforme, contrairement aux indications du plan.
En conséquence, après en avoir délibéré, le conseil décide que le projet en question doit être renvoyé à son auteur pour qu’il le modifie conformément aux observations contenues au rapport de M. Questel et de celle faite par le conseil au sujet de la disposition de la cage de l’escalier desservant l’appartement du conservateur, et formule l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (Saint-Germain)
Aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie du château des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain
Le conseil,
Invité par M. le ministre des Travaux publics à donner son avis sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour l’aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie du château des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son rapport,
Vu les plans, devis et toutes les pièces qui les accompagnent,
Considérant que dans leur ensemble les dispositions générales de ce projet demandent à être modifiées dans le sens des observations contenues au rapport de M. Questel, en outre le conseil propose que l’attention de l’architecte soit appelée sur la disposition de la cage du grand escalier desservant l’appartement du conservateur du musée, qui paraît compliquée,
En conséquence, après en avoir délibéré,
Est d’avis que ce projet doit être retourné à son auteur pour qu’il le modifie dans le sens des observations présentées par le conseil et par le rapporteur.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Conseil général des Bâtiments civils
Séance du 8 février 1881
Rapport fait au conseil par M. Questel
Messieurs,
Dans sa séance du 8 février dernier, le conseil général des Bâtiments civils, invité à examiner un projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service, installés aujourd’hui dans le château, a émis l’avis que certaines dispositions de ce projet devraient être modifiées en ce qui concerne :
1° la surélévation du bâtiment situé au fond de la cour, qui contribuerait à donner aux ateliers une importance exagérée.
2° la position donnée aux lieux d’aisance des ouvriers qui, placés dans un angle rentrant et complètement privés d’air, répandraient certainement de mauvaises odeurs, non seulement dans une portion des ateliers mais aussi jusque dans l’appartement du conservateur.
3° l’escalier de l’appartement de ce fonctionnaire, qui a paru compliqué.
Ces observations ayant été communiquées à M. Lafollye, cet architecte a dressé de nouvelles études qui donnent satisfaction aux demandes du conseil. Le comble du bâtiment du fond est conservé. Il serait éclairé par trois grandes lucarnes qui semblent devoir y répandre la lumière en quantité suffisante.
Les lieux d’aisance ont disparu de l’angle rentrant, où ils étaient primitivement placés, et sont reportés dans le bâtiment en façade sur la rue, afin qu’ils puissent servir aux ouvriers et au concierge. La fosse qui sera construite sur ce point desservira également les cabinets des logements du surveillant militaire et du jardinier en chef situés à l’entresol et au premier étage.
M. Lafollye fait remarquer, dans un rapport, que le local primitivement proposé par lui pour y placer le bureau des Bâtiments, ayant été reconnu trop humide, pourrait devenir le magasin des vieux matériaux. Quant au bureau de l’agence, après s’en être entend avec M. le conservateur, il le place dans la dernière travée du bâtiment situé au fond de la cour, près l’atelier de la galvanoplastie.
En ce qui concerne l’escalier conduisant à l’appartement du conservateur, le pan du rez-de-chaussée indique clairement sa disposition. Il résulte de cet arrangement que le dégagement qui relie les deux portions des ateliers serait bien étroit et par conséquent peu commode. Il nous a paru qu’on pourrait facilement obvier à ce grave inconvénient en établissant dans le vestibule le départ dudit escalier ainsi que nous l’avons tracé au crayon. Par ce moyen, la dix-neuvième marché étant la première qui pénétrerait dans le dégagement, il y aurait là une hauteur plus que suffisante pour que la circulation ne soit point embarrassée. Nous pensions qu’il suffit d’appeler à ce sujet l’attention de l’architecte.
Toutes les dispositions que nous venons de décrire sont exprimées sur quatre feuilles de dessins et dans un rapport explicatif. Mais nous croyons devoir appeler l’attention du conseil sur les rectifications apportées au devis. Votre rapporteur, en proposant d’abandonner la substitution d’un étage carré au comble existant sur le bâtiment situé au fond de la cour, avait la pensée qu’on pourrait réaliser une économie notable sur les dépenses. Aussi a-t-il été surpris de voir que le devis rectifié n’est au-dessous du devis primitif que d’une somme de 2226 f. 22. En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer, messieurs, de soumettre à M. le contrôleur l’appréciation de cette question. M. le contrôleur voudrait bien faire connaître la somme à laquelle était évaluée dans le premier devis la surélévation du bâtiment et donner son opinion sur le chiffre indiqué ci-dessus comme représentant la valeur de la dite surélévation.
Ch. Questel »

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Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, donne lecture de son rapport sur les modifications apportées au projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service.
Après examen des nouvelles études en question, le conseil déclare que les modifications apportées par cet architecte à son premier projet sont satisfaisantes et, sous la réserve des observations présentées par son rapporteur, approuve le projet et émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Ancienne vénerie
Installation du conservateur du musée gallo-romain et des ateliers et magasins dépendant de ce musée
Le conseil,
Invité par M. le ministre des Travaux publics à donner son avis sur un projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de ses services, installés aujourd’hui dans le château,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conservateur en date du 8 février dernier,
Après avoir entendu M. Questel sur son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les nouvelles études présentées par M. Lafollye, architecte, conformément à la demande formulée par le conseil dans son avis en date du 8 février dernier,
Vu le devis des travaux à exécuter et les pièces qui l’accompagnent,
Vu la lettre en date du 10 novembre 1880 par laquelle M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts adhère à la proposition de loger M. le conservateur du musée gallo-romain dans les bâtiments de la Vénerie,
Considérant que les modifications apportées par M. Lafollye à ses premiers plans sont satisfaisantes,
Sous la réserve des observations contenues au rapport de M. l’inspecteur général,
Est d’avis que le projet en question peut recevoir l’approbation de M. le ministre des Travaux publics.
Il renvoie le devis à l’examen de M. le contrôleur en appelant son attention sur la question relative à la suppression de la surélévation du bâtiment situé au fond de la cour.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

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