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Nomination de Joseph-Auguste Lafollye comme architecte du château de Saint-Germain-en-Laye

« Arrêté
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Vu l’avis du directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux,
Sur la proposition du directeur du cabinet et du personnel,
Arrête :
M. Lafollye (Joseph Auguste), architecte du palais de Compiègne, est nommé architecte du palais, des parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye, décédé.
Cette disposition aura son effet à dater du 16 avril.
Paris, le 7 avril 1879
Signé : de Frecynet »

Note concernant des sculptures destinées au parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction générale des Beaux-Arts
Paris-Royal, le 4 mai 1883
Monsieur le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Note
En réponse à sa note du 23 avril dernier, le directeur des Beaux-Arts a l’honneur de faire savoir à son collègue des Bâtiments civils que les deux vases et le groupe « Agrippine et Caligula » de Maillet affectés à la décoration des parterres et terrasses de Saint-Germain sont, dès à présent, à la disposition de M. Lafollye, architecte.
Ces objets sont disposés au palais du Louvre, dans un magasin de la cour Visconti, où M. Lafollye pourra les faire retirer en prévenant à l’avance M. le directeur des Musées nationaux.
Le directeur des Beaux-Arts saisit avec empressement l’occasion qui lui est offerte pour renouveler à son collègue les assurances de sa considération la plus distinguée.
Le directeur des Beaux-Arts
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant le rôle du service des Monuments historiques dans la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« [Copie :]
Palais-Royal, le 29 mars 1879
Note sur le château de Saint-Germain
Le château de Saint-Germain est classé parmi les Monuments historiques.
En 1862, quand il fut question de le restaurer, le projet fut soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques, et c’est sur le rapport de cette dernière qu’on abandonna l’idée de conserver les pavillons de Louis XIV et qu’on résolut de rétablir le château dans son état primitif en restituant les pavillons qui existaient sous François Ier.
L’architecte, auteur du projet, M. Millet, était attaché au service des Monuments historiques.
Le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par une allocation annuelle de 25000 francs et attache une grande importance à ce que cette entreprise soit continuée suivant les plans adoptés par la commission, et soit dirigée par un architecte que son expérience, ses connaissances et ses travaux antérieurs désigneraient pour continuer l’œuvre commencée.
Puisque la commission des Monuments historiques a été consultée dès le principe sur le projet et sur le choix de l’architecte, il serait juste qu’elle le fût encore aujourd’hui qu’il s’agit de choisir un successeur à M. Millet. Ce procédé semble d’autant plus indiqué que, nous le répétons, le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par des subventions annuelles.
7 février 1890
Des lignes écrites au crayon à la suite de cette note disent bien que la commission des Monuments historiques a été consultée sur le choix de l’architecte appelé à remplacer M. Millet au château de Saint-Germain, mais en se reportant aux procès-verbaux de la dite commission on ne trouve pas mention de cette consultation.
Quoiqu’il en soit, il est certain, et le chef du bureau des Monuments historiques peut l’affirmer, que le choix de M. Lafollye comme architecte du château de Saint-Germain a été arrêté par M. de Ronchaud lorsqu’il avait, comme secrétaire général des Beaux-Arts, le service des Monuments historiques dans ses attributions. Cela est si vrai que M. Lafollye, lorsqu’il fut nommé, lui témoigna sa reconnaissance pour la part qu’il avait prise à sa nomination.
D’ailleurs, la commission a toujours été consultée dans toutes les circonstances où il s’est agi du château de Saint-Germain.
C’est l’un de ses architectes, M. Millet, qui a été choisi pour diriger cette entreprise, bien qu’il n’eût jamais, auparavant, été chargé d’aucun travail par le service des Bâtiments civils.
C’est la commission des Monuments historiques qui a, dans ses séances des 28 mars et 23 mai 1862, des 21 février, 12 avril et 10 juillet 1880, du 28 mars 1884 et du 11 décembre 1885, tracé le programme et suivi toutes les phases de la restauration (la lecture des procès-verbaux ne laisse aucun doute à cet égard).
M. Millet, aussi longtemps qu’il a été architecte du château, a considéré comme un devoir d’obtenir l’approbation par la commission de toutes les mesures concernant la direction et l’exécution de la restauration, ainsi que pourraient en témoigner ceux des membres de cette commission qui en faisaient déjà partie à cette époque.
Comment le service des Monuments historiques n’aurait-il pas été consulté pour la nomination des architectes chargés de la direction puisqu’il l’a été pour la nomination des agents placés sous les ordres de ce dernier, ainsi que le constate la copie du rapport ci-joint ?
Le chef du bureau des Monuments historiques
Signé : Viollet-le-Duc »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant les chasses impériales prévues dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« S’il faut en croire des renseignements qui nous ont été donnés par une personne que nous croyons bien informée, l’Empereur aurait choisi la forêt de Saint-Germain pour son terrain de chasse habituel. On travaille activement à l’installation de la Vénerie, et nous devons nous attendre à voir arriver ici très prochainement les équipages de Sa Majesté.
Il y aura, dit-on, deux meutes à Saint-Germain, la meute de l’Empereur et une seconde, dite meute de Saint-Germain. On chassera deux fois par semaine. L’Empereur n’aura pas de jour fixe, mais il y aura chasse tous les jeudis par le premier veneur et les officiers de la Maison de Sa Majesté. Il sera loisible de suivre la chasse du jeudi à cheval, à pied ou en voiture. Lorsque l’Empereur chassera, les seules personnes qui auront reçu le bouton de la Maison de Sa Majesté seront admises à suivre la chasse.
Il sera toujours facile à l’Empereur, avec un équipage de chiens anglais très vites de pied, de forcer un cerf en trente-cinq ou quarante minutes ; ainsi Sa Majesté, par la proximité de Saint-Germain, pourra une fois par semaine se procureur le plaisir de forcer un cerf en ne s’éloignant de Paris que pendant trois heures au plus, et de se livrer à un exercice qui sera favorable à sa santé, et qui le distraira un moment de ses graves et importantes préoccupations.
Il existe déjà environ trente cerfs dans la forêt de Saint-Germain, en y comprenant les jeunes bêtes ; on croit savoir que des ordres vont être donnés pour que quarante grands animaux soient pris dans diverses forêts et dirigés sur Saint-Germain. »

Note concernant les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Aux termes d’un décret du 8 mars 1862, il a été décidé que le château de Saint-Germain-en-Laye serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain.
De 1862 à 1879 (inclusivement) il a été dépensé une somme de : 2608000 f.
En 1880, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125000 f.
1881, l’architecte a disposé d’un crédit de : 111000 f.
1882, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125500 f.
1883, l’architecte a disposé d’un crédit de : 100000 f.
1884, l’architecte a disposé d’un crédit de : 120000 f.
1885, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
1886, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
Total : 3309500 f.
En 1887, les travaux ont été interrompus. Les propositions présentées par l’architecte pour le budget de cet exercice s’élevaient à la somme totale de 167053 f. Elles avaient notamment pour objet : l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud, l’installation de la bibliothèque, l’achèvement des ateliers du musée et de divers logements d’employés, la restauration du bâtiment ouest du côté de la cour etc. etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
3e bureau
Note
Le chef du 3e bureau a l’honneur de faire connaître à M. le chef du 1er bureau que, conformément aux instructions de M. le directeur, le conservateur du Garde Meuble a été invité par lettre en date de ce jour à délivrer à l’administrateur de la manufacture nationale des Gobelins une pièce de tapisserie de l’époque de Louis XIV pour être reproduite aux Gobelins, à destination d’une salle du château de Saint-Germain. M. le directeur des Beaux-Arts est informé de cette mesure.
Paris, le 3 février 1890
Le chef du 3e bureau
Ch. Joly »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Note
En me renvoyant le rapport ci-joint, Monsieur le Ministre m’a demandé de lui faire connaître en quoi consistent les maçonneries pour le logement du conservateur du musée de Saint-Germain et pour quelle somme ils figuraient dans le montant d’une soumission dont l’approbation était demandée pour l’exécution de travaux de maçonnerie.
Lorsque l’allocation de 100000 francs pour réfections et grosses réparations a été notifiée à l’architecte du château, il avait en effet été spécifié qu’elle s’appliquerait en partie aux travaux du logement du conservateur, qui ne doit plus être placé dans le château mais dans l’ancienne vénerie. Depuis lors, le projet de ce dernier travail a été examiné par le conseil général des Bâtiments civils, qui a demandé une nouvelle étude. L’opération se trouve donc ajournée à l’année prochaine et c’est par erreur que dans le rapport on a rappelé l’affectation primitive. La soumission de MM. Morin s’applique donc uniquement aux travaux du château proprement dit et j’ai l’honneur de soumettre cette affaire à la signature de Monsieur le Ministre après avoir fait rectifier l’erreur qui s’était glissée dans le rapport.
Paris, le 14 juin 1889
Le directeur des Bâtiments civils et Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Ministère des Travaux publics

Note concernant l’aménagement du cimetière du Pecq en contrebas de la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments et de la dotation immobilière
Bureau des Bâtiments
Minute de lettre
Paris, le 27 juin 1857
Note à M. le ministre
La commune du Pecq fait établir en ce moment un cimetière sur la côte qui s’élève entre la Seine et la terrasse de Saint-Germain-en-Laye. Les murs de clôture de ce cimetière sont déjà en partie construits. Ils sont à une distance d’à peine 100 m. du mur de la terrasse.
La ville de Saint-Germain voit avec le plus grand regret l’adoption de cette mesure dont les conséquences sont faciles à apprécier ; une promenade, renommée dans toute l’Europe pour la vue riante et étendue qu’elle offre aux visiteurs, va maintenant avoir à ses pieds un lieu que partout on a soin d’éloigner autant que possible des habitations et des endroits fréquentés.
Si, comme tout porte à le craindre, ce voisinage cause un grand préjudice à la ville, il n’est pas moins regrettable pour le domaine de la Couronne, qui voit ainsi dépréciée l’une de ses plus magnifiques dépendances, précisément au moment où elle en entreprend la restauration et l’embellissement.
Il est bien fâcheux que l’administration n’en ait pas été prévenue par ses agents locaux lorsque l’enquête préalable, exigée par la loi, a été publiée. Elle aurait été à même d’y former opposition.
Aujourd’hui, il paraît difficile de revenir sur le projet par les voies administratives ordinaires, mais peut-être le ministre jugerait-il qu’il y aurait lieu d’en écrire au ministre de l’Intérieur, qui s’empresserait assurément de déférer au désir de Sa Majesté s’il lui était exprimé.
Pour le chef de division,
Le chef de bureau »

Ministère d'Etat

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 27 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux qu’il réserve sur l’exercice 1897 du crédit des Monuments historiques une somme de 2000 f. pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 15 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils que la somme de 40478 f. formant le complément de la part que le service des Monuments historiques devait prendre dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain pour l’exercice 1896 est mise à la disposition du service des Bâtiments civils et peut être dès à présent ordonnancée sur l’exercice 1897.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un crédit alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 28 mars 1907
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
En réponse à sa note du 11 de ce mois, le chef de bureau soussigné a l’honneur de faire connaître à son collègue, Monsieur Caux, que la somme de 172006 f. réservée dès 1902 sur le crédit des Monuments historiques pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye a été employée jusqu’à concurrence de 146415 f. 66.
Il reste donc actuellement un disponible de 25590 f. 34 sur lequel il y a lieu toutefois de déduire les rabais montant à 22631 f. 98 et, de ce fait, la somme nette qui reste réservée sur le crédit primitif de 172006 f. est réduite à 2958 f. 36.
M. l’architecte Daumet a d’ailleurs reçu tous les renseignements utiles à cet égard. Ces renseignements sont en effet contenus dans le bordereau de liquidation partielle des travaux de l’édifice qui lui a été transmis le 2 février dernier.
Le soussigné croit devoir ajouter que, par dépêche du 20 mars 1906, M. Daumet a été informé que, dans le cas où le programme des travaux nécessiterait l’emploi intégral des fonds réservés sur le crédit des Monuments historiques, il aurait à soumettre, pour 1907, un devis des ouvrages complémentaires dont le montant ne saurait être supérieur aux rabais précités de 22631 f. 98 consentis par les divers entrepreneurs.
Le chef du bureau des Monuments historiques
J. Berr de Turique »

Ministère de l'Instruction publique

Note sur des travaux à l’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain. Les promeneurs ont pu remarquer ces jours-ci que des ouvriers étaient occupés à démolir les deux lourds piliers en pierre de taille sur lesquels s’appuyait la porte avancée construite sur la place du Château à l’époque du pénitencier militaire.
C’est à la continuelle obligeance de l’éminent architecte, M. Millet, que nous devons les renseignements suivants :
Les travaux qu’il fait faire à l’entrée du château, nous a-t-il dit, n’ont aucune importance et n’avancent en rien la restauration générale du vieux et respectable édifice ; il avait jadis conservé, par mesure d’économie, la porte cochère en bois avec ses deux gros piliers en pierre ; les battants tombaient en pourriture et devenaient hors de service, et au lieu de les remplacer, l’architecte a dû commander une plus que modeste grille en fer, ayant tout à faire le caractère d’un objet provisoire. Elle permettra le passage de l’air, facilitera l’entrée au château, mais cette installation essentiellement provisoire, répétons-le, d’après M. Millet lui-même, n’a aucune valeur ni aucun caractère artistique.
En ce qui s’applique aux travaux de restauration, le crédit alloué sur 1868 étant le même que celui des dernières années, M. Millet pense pouvoir achever le gros œuvre de toute la façade nord, donnant sur le parterre, et continuer les ouvrages sur la façade est.
Dans la dernière campagne, il n’a pu être presque rien fait à l’intérieur ; on va reprendre ou restaurer tous les éperons et l’escalier d’angle sur la cour, refaire les voûtes et les planchers de tout l’angle nord-est, et il est probable que vers le milieu de l’année 1869 tout l’angle pourra être livré à la direction des musées impériaux.
Le regrettable et regretté M. Beaune est remplacé dans ses fonctions de deuxième conservateur du musée par M. de Mortillet, archéologue savant et distingué, qui, depuis deux ou trois ans, était occupé au musée à classer et à ranger tous les objets de sa collection. »

Note sur la commande de photographies du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Note indiquant la dépense à faire pour obtenir 10 vues photographiques du monument.
8 vues de 0.32 c. sur 0.23 c. en supposant les clichés conservés par l’artiste photographe et en y comprenant une épreuve, à raison de 30 f. 00 : 240 f. 00
2 vues de 0.50 c. sur 0.38 c. et dans les conditions énoncées ci-dessus à raison de 60 f. 00 : 120 f. 00
Fourniture de 10 épreuves supplémentaires : 60 f. 00
[Total :] 420 f. 00
Dans le cas où les clichés seraient conservés par le photographe, l’on voit que sa dépense pourrait être évaluée à environ 420 à 450 francs.
Cette somme devrait être portée, je crois, à 840 ou 900 francs dans le cas où l’on voudrait et les épreuves et les négatifs des clichés.
Paris, le 31 juillet 1855 »

Ministère d'Etat

Note sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Nouvelle application du proverbe, ou plutôt de la parabole, qui dit que trop souvent on voit la paille dans l’œil de son prochain sans s’apercevoir de la poutre qui menace le sien propre : en rectifiant ce qu’avait d’erroné dans la constatation de son orientation une note publiée ou reproduite par plusieurs journaux sur la situation actuelle de la magnifique restauration du château de Saint-Germain par l’habile architecte M. Millet, chargé par l’empereur de cette véritable transfiguration, nous avons commis une erreur ou plutôt un oubli que nous nous empressons de réparer.
Après avoir dit que la démolition est à peine commencé à l’angle nord-est à partir de l’ancien pavillon Louis IXV, à moitié rasé et déjà séparé par une tranchée du quadrilatère François Ier, nous avons ajouté qu’aucun travaux n’avaient encore eu lieu sur la façade orientale ; c’est là que gît l’erreur, qui nous impose cette rectification de rectification. Les travaux de restauration sont au contraire en pleine voie d’exécution au-dessus du vaste chantier établi dans la fossé est du château, trois travées de fenêtres surmontant un cordon de mâchicoulis, semblables à l’ordre architectural adopté pour la façade nord, sont déjà faites et se continuent, et il est facule d’apprécier l’excellent effet qu’elles produiront par celui dont on peut surtout se rendre compte pour la façade du parterre, du milieu de l’avenue qui conduit aux Loges, et d’où, dans le prolongement et l’encadrement des grands arbres de la forêt, la nouvelle façade apparaît comme un château féérique aux yeux du voyageur. Une telle restauration suffit à faire le nom et la gloire de l’architecte qui l’a entreprise, et si heureusement et si savamment réussie ; le reste n’est plus qu’une question de temps et de budget. »

Note sur la vente de bois et boiseries provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le château de Saint-Germain
Une erreur dans un article de la Concorde
La Concorde, courrier de Versailles, a publié dans son numéro du dimanche 17 mai, sur le château de Saint-Germain, des renseignements parmi lesquels se sont glissées quelques inexactitudes. Avant de les rectifier, nous croyons devoir reproduire l’entrefilet dans son entier ; voici ce que dit le rédacteur de l’article :
« Le Domaine vient de faire vendre aux enchères publiques une grande quantité de bois et boiseries provenant des appartements d’une partie du château de Saint-Germain.
Dans le nombre, on remarquait des panneaux et des fragments de chambranles qui furent peut-être sculptés par de grands maîtres. Eh bien ! tout cela s’est adjugé de 4 à 6 fr. le stère.
La partie du château d’où provenaient ces boiseries est celle qui regarde Marly et Versailles, c’est-à-dire le front sud. Elle représente la moitié environ de ce qui reste à détruit et à reconstruire ensuite.
C’est en exécution du programme tracé par le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, il y a environ sept ans, que cette réédification a eu lieu.
2500000 fr. avaient été inscrits au budget comme évaluation de l’œuvre totale confiée à l’architecte Eug. Millet.
A mesure qu’une superficie de 50 ou 60 mètres est détruite, on la reconstruit sur les mêmes plans, avec les mêmes sculptures, en appareillement les pierres de la même façon. Louis XIV, qui prodiguait l’or, comme on sait, a dépensé plus de six millions pour exécuter des restaurations qui ne devaient pas résister au temps.
Le nouveau chantier de Saint-Germain pourra, suppose-t-on, être terminé en 1875. »
Par devoir local et par nos relations, nous suivons dans tous ses détails l’œuvre de restauration de l’ancienne demeure royale, et nous avons pu constater, à bien des reprises, que dans le pavillon en démolition dont on vient de vendre les vieilles solives ou les vieilles croisées hors d’usage, il n’y avait pas le moindre fragment sculpté. La vente a été faite par l’administration des Domaines après apposition dans toute la ville d’affiches imprimées, après quinze jours de publicité, aux enchères publiques, en plein soleil, et les prix obtenus, de 4 et 6 fr. le mètre cube, indiquent bien que les vieux bois n’avaient pas été ornés par de « grands maîtres ». Les grands maîtres ne se sont jamais occupés, jadis, comme aujourd’hui, de menue décoration de châssis vitrés, et notre confrère sait assurément cela mieux que nous.
La restauration a été commencée en 1862, c’est-à-dire depuis 12 années, et non depuis 7 ans, comme l’écrit le rédacteur de l’article de la Concorde.
Le chiffre de dépense totale est bien à peu près celui indiqué, mais il n’a rien été inscrit au budget ; le travail s’effectue sur les crédits ordinaires de l’administration des Bâtiments civils, dépendant jadis du ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, et actuellement du département des Travaux publics.
Les crédits alloués pour l’œuvre de restauration ont été réduits d’une façon très sensible ; il reste à restaurer la belle chapelle de saint Louis, une partie du bâtiment sud, tout le corps de logis de l’ouest, à meubler tous les intérieurs, et, si les crédits ne sont pas augmentés, l’on ne peut guère espérer l’achèvement avant une dizaine d’années.
Il y a loin de là, on le voit, avec ce que croit l’auteur de l’article de la Concorde, qui dit : « Le nouveau château de Saint-Germain pourra, suppose-t-on, être terminé en 1875 ».
Léon de Villette »

Note sur la vie et les promenades à Saint-Germain-en-Laye

« Laissons maintenant la plume au chroniqueur du Moniteur du Soir, auquel nous nous permettons d’adresser, entre lignes, quelques questions ou observations, toutes de localité.
« A l’heure où j’écris, il y a une foule de Paris hors Paris.
Il y a le Paris de Ville-d’Avray et le Paris de Bougival, qui sont de petits Paris. Il y a encore le Paris de Versailles et celui de Saint-Germain, qui sont de grands Paris. Puis, en allant plus loin, le Paris de l’Isle-Adam et le Paris de Chantilly, qui sont des Paris champêtres qui croient habiter la campagne parce qu’ils jouent la comédie dans de beaux châteaux.
Tous ces Paris sont des fils du Paris où se promènent les boulevards.
Il y a des Parisiens ainsi faits qu’ils se croiraient perdus s’ils demeuraient dans leur ville natale aussitôt que brille au zénith le soleil du mois de juillet.
Ils ont cette conviction bizarre qu’on n’y respire plus.
On a beau leur représenter que douze ou quatorze cent mille personnes ne se lassent pas d’y manger leur soupe quotidienne et qu’elles ne s’en portent pas plus mal, rien n’y fait.
Elles émigrent.
Il faut se retremper dans l’air pur des champs, disent-elles.
Honneur à toutes les illusions !
En conséquence, la plupart de ces personnes prudentes s’en vont planter leurs tentes dans des chefs-lieux de canton comme Saint-Germain, ou de sous-préfecture comme Pontoise.
Mantes la jolie, et Corbeil, en savent quelque-chose.
C’est une ville après une ville, des moellons après des moellons.
Mais on l’a dit : Il n’y a que la foi qui sauve.
Vous plaît-il que nous suivions Paris extra muros ? Une promenade fait toujours du bien.
Vous plaît-il encore que nous prenions Saint-Germain pour objectif ? Oui, n’est-ce pas ? Donc partons.
Mais d’abord, que dit le dictionnaire, à propos de cette résidence qui domine si fièrement le cours de la Seine.
Il vous dira que Saint-Germain est un chef-lieu de canton du département de Seine-et-Oise situé à 12 kilomètres de Paris, qu’on y compte 15000 habitants à peu près, et qu’on y voit toujours un ou deux régiments de cavalerie en garnison. (Un seul, si vous voulez bien, et depuis quelques années seulement un bataillon d’infanterie). Il ajoutera qu’on y remarque une salle de spectacle, une bibliothèque qui compte environ 6000 volumes, une crèche, un orphelinat, plusieurs associations de bienfaisance, une société philharmonique, deux imprimeries, deux journaux hebdomadaires, un abattoir, et que l’industrie locale a pour objet la fabrication de la bonneterie, des étoffes de crin, des cuirs vernis, de la faïence.
Si vous le pressez de questions, il ne manquera pas de vous parler du vieux château que Louis XIV abandonna pour se fixer à Versailles.
Voilà qui est fort bien, Dictionnaire, mon ami ; je tiens vos renseignements pour fort exact ; mais ce n’est point cela que je vous demande.
Et la physionomie, et le site pittoresque, qu’en faites-vous, s’il vous plaît ?
A ce point de vue, Saint-Germain se compose de trois choses : un restaurant, une terrasse et une forêt. (Et la ville de 15000, s’il vous plaît ?)
Ces trois choses varient d’aspect suivant qu’on se transporte à Saint-Germain un jour de la semaine ou un dimanche.
Et à ce propos-là, je ne sais pas comment les vagons du chemin de fer de la rue Saint-Lazare s’y prennent pour transporter les Parisiens qui s’échappent de leur patrie dès l’aurore du jour dominical.
Bon Dieu ! doivent-ils être fatigués le soir !
Saint-Germain, qui n’a que des colonies de Parisiens pendant la semaine, en a des populations le dimanche ; chaque convoi en amène par flots, et ils se succèdent d’heure en heure.
Les quinconces qui couvrent de leur ombrage l’espace compris entre la forêt et le château, ressemble au jardin des Tuileries, à cette différence près qu’il y a peut-être un peu plus de de monde encore. Et cependant…
On y voit des chaises comme aux Champs-Elysées (beaucoup trop bienveillant en vérité) ; on y fait de la musique comme sur la terrasse de Bade, et on y prend prétexte de ce qu’on est à la campagne – à la campagne avec cent rues autour de soi (donc il y a une ville derrière votre premier décor) – pour s’habiller comme à Dieppe ou à Vichy.
Les melons s’y promènent et les tudors y font la roue.
Quant aux chapeaux qu’on y rencontre, s’ils sont plus larges qu’une soucoupe, on ne les salue plus.
Sous l’ombre des futaies, dix mille éventails (oh ! dix mille et même moins) s’agitent galamment ans des mains bien gantées. La foule est assise, la foule se promène, la foule cause. Elle a devant elle la plaine du Vésinet constellée de villas et un horizon sans limite où se découpe la silhouette du mont Valérien.
Cependant sur la terrasse vont et viennent de brillants équipages, qui prouvent assez que l’avenue de l’Impératrice n’a pas le monopole de toutes les voitures de Paris. Les unes cherchent le château du Val, d’autres arrivent du château de la Muette. (Qu’allaient-elles faire à ce rendez-vous de chasse fermé presque toute l’année, à l’extrémité d‘une route sablonneuse de deux lieues ?)
On dirait une campagne peuplée de marquises et de vicomtes.
[p. 155] Si l’on fait un pas dans la forêt, un autre spectacle frappe les yeux.
Ce ne sont que Dryades en crinolines et Sylvains en jaquettes qui folâtrent parmi les futaies. Jamais les vallons de la Grèce mythologique n’en virent autant ni si gais. Galathée sommeille sur l’herbe ; Endymion épluche des noisettes.
Et chaque arbre a sa nymphe endimanchée, comme chaque buisson son berger. S’il n’a pas de pipeaux, il a des cigares.
On ne connut jamais forêt plus civilisée.
On regarde et on s’épouvante, à la pensée de l’appétit que ces populations vont déployer à l’heure du dîner !
Vers quelles salles pantagruéliques vont-elles s’abattre ?
C’est un problème qui ferait pâlir les économistes.
Rassurez-vous ! un restaurant est là (Et les autres, ceux de la ville, et de très bons aussi, que vous laissez derrière le rideau ?) qui se charge d’en résoudre le plus grand nombre.
A l’heure où la dernière fanfare retentit sous les voûtes fraîches des marronniers, dirigez-vous vers le pavillon d’Henri IV.
Dans la semaine, ce petit coin de campagne de Paris qu’on appelle Saint-Germain change d’aspect.
Il s’y trouve des boutiques et des banquiers come dans la rue Richelieu ; on y fait le commerce comme dans la rue des Lombards, et les habitants y causent de leurs affaires comme sur le boulevard. (Ah ! bah !)
Si l’on ne savait qu’on est à la campagne, on serait persuadé qu’on habite une ville. (En vérité ?)
On y voit même des trompettes (???) et des marchands de bric-à-brac.
Les bergères de la forêt, avec leur escorte de Faunes et d’Egipans, ont disparu.
Mais, par exemple, on s’étonne de la quantité d’Anglais et d’Anglaises qui gazouillent sous les marronniers.
Voilà une chose que le dictionnaire ne dit pas !
Saint-Germain, cette ville qui pourrait être un chef-lieu de préfecture dans certains départements, et dont les Parisiens, par un effort de leur fantaisie, ont fait une campagne, Saint-Germain a été conquis par les Anglais.
On n’y voit que des enfants blonds de naissance ou blonds par imitation ; et tous parlent le plus pur idiome de Charles Dickens et de lord Byron.
Ces Anglais qui possèdent Saint-Germain descendent-ils des compagnons du roi Jacques ? ou se sont-ils nuitamment, par petites troupes, installés dans la ville ? On ne sait. Toujours est-il qu’ils l’ont et qu’ils la gardent. (Qui s’en serait jamais douté ?)
Ce sont eux qui louent les maisons aux Parisiens de l’été. (On apprend tous les jours.)
La campagne de Saint-Germain est éclairée au gaz. (La ligne de chemin de fer, c’est possible, mais les campagnes ! nous ne pouvons l’obtenir même sur la terrasse.)
Les animaux sauvages qui peuplent la forêt savent si bien que la futaie, le gaulis et les jeunes taillis leur appartiennent six jours par semaine que, du lundi au semaine inclusivement, ils envoient des émissaires, lapins en bas âge et biche à la fleur de l’adolescence, jusqu’aux frontières de la ville. Les quinconces même, en plus de tant d’Anglais, ont vu des lièvres et des chevreuils.
Mais dès l’aube naissante du septième jour, ils se réfugient dans des retraites profondes dont les gardes seuls ont le secret.
Les quadrupèdes cèdent la place aux bipèdes.
On peut dire de Saint-Germain que la ville s’endort quand le pavillon d’Henri IV ferme ses portes. (Venez quelque soir nous visiter, cher monsieur Paul, et vous trouverez plus d’une bonne maison, plus d’une aimable famille, où sans trop vous ennuyer vous pourrez passer la veillée, même après la fermeture de l’huis du pavillon Henri IV ; vous y pourrez faire aussi quelque bout de conversation avec Auguste Luchet, de la Vigne et du Monde illustré, Gatayes, du Siècle, Hebhrard, du Temps, Eugène Chapus, du Sport, qui ne dédaignent pas trop notre vieille ville, en dehors de son restaurant, de sa terrasse et de sa forêt.)
C’est l’heure où cette portion de Paris qui a eu fantaisie de rendre visite à l’autre s’en retourner chez elle.
Un flot l’avait apportée, un flot la remporte.
Où j’écris flot, lisez convoi. (Convoi et enterrement de la vérité et de l’exactitude.)
4 août 1866
Paul Sic »
(Moniteur du Soir) »

Note sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« 5 juillet 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye
Aux termes d’un décret du 8 mars 1862, il a été décidé que le château de Saint-Germain-en-Laye serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain et à dater de cette époque les travaux de restauration de ce remarquable édifice ont été entrepris.
Suivant les historiens de la ville de Saint-Germain, c’est à partir du XIIe siècle que les rois de France auraient choisi le château pour résidence. Depuis Philippe Auguste jusqu’à Louis XIV, il a été habité d’une façon constante, du moins à des intervalles assez rapprochés. Saint Louis y fit construire la belle et lumineuse chapelle située sur la façade méridionale et dont la restauration est presque terminée aujourd’hui. Mais c’est réellement sous le règne de François 1er que le château de Saint-Germain prit le développement et l’importance que l’on retrouve dans les bâtiments nouvellement restaurés.
Louis XIV fit ajouter les 5 gros pavillons qui existaient encore avant les travaux de restauration. La construction de ces pavillons ayant mis le roi dans la nécessité de quitter le château, il l’abandonna définitivement en 1682 pour aller habiter Versailles.
En 1809, Napoléon 1er y fit installer une école de cavalerie.
En 1836, le château recevait le pénitencier militaire qui fut conservé jusqu’en 1855, époque où le vieux château historique rentrait dans les attributions du ministère d’Etat.
Lorsqu’il s’est agi de commencer les travaux, M. Millet, architecte chargé de l’étude du projet de restauration, a soulevé la question de savoir s’il fallait réédifier le château tel qu’il était sous François 1er ou bien comprendre dans la restauration les pavillons ajoutés sous le règne de Louis XIV.
Une commission, présidée par le ministre d’Etat, a été unanime à penser que l’édifice devait être restauré suivant le caractère qu’il avait à l’époque de François 1er et que, en conséquence, les pavillons ajoutés sous le règne de Louis XIV seraient démolis.
Cette commission a en outre donné son approbation complète au projet de M. Millet
Depuis 1862 jusqu’au 31 décembre 1879, il a été dépensé une somme de 2608000 f.
M. Millet a suivi pour les travaux le mode qui était employé par les architectes de la Renaissance : tous les matériaux sont complètement taillés et sculptés sur le sol avant leur pose.
Malheureusement, cet éminent artiste est mort avant d’avoir pu terminer son œuvre.
En 1879, M. Lafollye, architecte des Monuments historiques, a succédé à M. Millet et c’est lui qui termine les intéressants travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Aujourd’hui, les façades nord et est sont complètement achevées et les salles de cette partie des bâtiments sont livrées au service du musée gallo-romain.
La façade sud est en grande partie restaurée comme gros-œuvre, ainsi que la chapelle de saint Louis. Il ne reste plus qu’à terminer cette façade et à attaquer la façade ouest, à laquelle il n’a encore été fait aucun travail de restauration. »

Ministère des Travaux publics

Note sur le rôle de la commission des Monuments historiques dans la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Dans sa séance du 19 décembre 1873, la commission des Monuments historiques était d’avis que le service des beaux-Arts participât à la dépense du château de Saint-Germain, et le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts écrivait à son collègue des Travaux publics le 11 février 1874 :
« La commission des Monuments historiques, dont l’attention a été récemment appelée sur les importants travaux que notre département fait exécuter au château de Saint-Germain a exprimé le désir que mon administration contribuât pour une part à hâter l’achèvement de cette entreprise en concourant à la restauration de la chapelle qui figure dans le devis général pour une somme de 236548 f. »
Cette part était fixée à la moitié soit 118274 f. et un devis spécial de pareille somme était extrait du devis général et approuvé le 25 mai 1874 par M. le ministre des Beaux-Arts. C’est le même ministre qui nommait l’inspecteur et le vérificateur des travaux.
De 1874 à 1877, 100000 f. furent ordonnancés sur le crédit des Monuments historiques.
En 1878, un devis complémentaire de 262452 f. était présenté par M. Millet et approuvé par la commission des Monuments historiques qui fixait comme précédemment sa part contributive à la moitié soit 131226 f. 89.
De 1879 à 1882, une somme de 92882 f. 26 a été ordonnancée.
M. Lafollye ayant succédé en 1879 à M. Millet décédé, le ministre des Travaux publics, communiquait au ministre des Beaux-Arts le 22 janvier 1880 deux projets d’un nouvel architecte relatifs l’un à l’installation de la bibliothèque et au logement du conservateur du musée gallo-romain dans le 2e étage du bâtiment sud, l’autre à la restauration de la chapelle.
A la suite de deux rapports de l’inspecteur général des Monuments historiques M. Ruprich Robert en date du 21 février 1880 et d’une visite de la commission au château de Saint-Germain en date du 12 avril suivant, le ministre des Beaux-Arts répondait au ministre des Travaux publics pour lui notifier les notifications notifiées par la commission, et à M. Lafollye dans le même sens.
En demandant le renvoi des pièces de ces deux affaires, le ministre des Travaux publics écrivait le 30 juin 1880 :
« Ce projet devra, avant que l’exécution n’en soit entreprise, être examiné par le conseil des Bâtiments civils et je vous serais obligé de me le renvoyer sans retard, autrement il serait impossible d’utiliser cette année le crédit spécialement affecté à la continuation des travaux. »
C’était reconnaître que ces travaux, concernant non seulement la chapelle, mais encore l’appropriation d’un logement situé au 2e étage du bâtiment sud, ne pouvaient être exécutés sans l’approbation des Monuments historiques.
Après une correspondance directe échangée entre le directeur des Beaux-Arts et l’architecte, le projet approuvé par la commission était retourné au ministre des Travaux publics.
Ce dernier faisait connaître le 25 octobre 1880 au ministre des Beaux-Arts que le projet du logement du conservateur avait été à son tour modifié par le conseil des Bâtiments civils qui, ajoutait-il, « avait déjà étudié cette question sans la résoudre parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration. »
Il proposait de loger le conservateur dans le bâtiment de la vénerie.
La commission des Monuments historiques, consultée, était d’avis de se désintéresser de cette affaire du moment que l’installation d’un logement dans un monument historique n’était plus en question, et le ministre des Beaux-Arts donnait, le 10 novembre 1880, son assentisement à ce nouveau projet qui conciliait le rétablissement des dispositions primitives avec les exigences de l’installation du conservateur.
Depuis 1880 jusqu’à ce jour, une correspondance suivie n’a cessé d’être échangée entre le directeur des Beaux-Arts et M. l’architecte Lafollye au sujet de la restauration de la flèche de la chapelle, dont la commission n’a pas approuvé ces deux projets qui lui ont été soumis dans les séances des 28 mars 1884 et 11 décembre 1885. »

Note sur les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et sur les dépenses

« Note relative aux travaux exécutés au château de Saint-Germain depuis l’origine de la restauration commencée en 1862
Dans le courant du mois de février 1862, M. Millet adresse à l’administration un projet de restauration du château de Saint-Germain accompagné de deux autres devis s’élevant l’un à : 1773814 f. 61, l’autre à : 73231 f. 09
Par lettre du 13 juin 1862, M. Millet est informé par l’administration que son projet a été approuvé à la date du 6 du même mois.
Les travaux commencent le 7 juillet 1862.
Les sommes allouées et dépensées sont les suivantes :
En 1862 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 94037 f. 34
En 1863 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 139723 f. 18
En 1864 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185053 f. 15
Le 23 décembre 1864, l’architecte présente à l’administration, pour la construction de citernes, un devis supplémentaire s’élevant à 13789 f. 63 qui est approuvé à la date du 5 février 1865 et porté à la somme de : 20589 f. 63
Le 22 février 1865, un autre devis supplémentaire pour poêles et calorifères, approuvé à la date du 4 mars suivant et s’élevant à la somme de : 18573 f. 82
Le 24 février 1865, un autre devis supplémentaire pour la reprise en sous-œuvre des contreforts de la cour, approuvé à la date du 1er mars suivant et s’élevant à la somme de : 79310 f. 83
Le 27 septembre 1865, un autre devis supplémentaire pour silicatisation, approuvé à la date du 30 septembre suivant, et s’élevant à la somme de : 1104 f. 25
Les sommes allouées et dépenses en 1865 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185832 f. 62
Dans le courant de l’année 1866, l’architecte présente un devis supplémentaire pour peintures artistiques dans l’escalier d’honneur et au 2e étage du donjon, approuvé à la date du 4 juillet 1866 et s’élevant à la somme de : 4014 f. 00
Les sommes allouées et dépenses en 1866 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185927 f. 38
Dans le courant de l’année 1867, l’architecte présente les devis supplémentaires suivants : pour le mobilier du musée, 1 devis de : 42852 f. 60, pour le mobilier du musée, 1 devis de : 4082 f. 93, pour le pavage dans les fossés du château : 1250 f. 00, pour silicatisation de la tour d’angle nord-ouest dite du donjon : 1850 f. 00
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1867 : [crédits alloués :] 180000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 166724 f. 72
En 1868 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185852 f. 64
En 1869 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 138177 f. 12
En 1870 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 215237 f. 82
En 1871 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90495 f. 24
En 1872 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 91494 f. 53
En 1873 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90488 f. 32
En 1874 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90765 f. 34
En 1875 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90761 f. 90
En 1876 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90309 f. 90
En 1877 : [crédits alloués :] 140000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 128837 f. 14
En 1878 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 119025 f. 81
A la fin de l’exercice 1878, les dépenses effectués s’élèvent à la somme de : 2288744 f. 15
Le 30 octobre 1878, l’architecte adresse à l’administration un devis pour l’achèvement de la restauration des bâtiments et de la chapelle du château s’élevant à la somme de : 1897789 f. 85
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1879 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 118764 f. 01
En 1880 : [crédits alloués :] 125000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 114038 f. 31
En 1881 : [crédits alloués :] 111000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 100391 f. 59
En 1882 : [crédits alloués :] 125500 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 109643 f. 37
En 1883 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 73936 f. 08
En 1884, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 120000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 101868 f. 27 dont pour la Villa Saint-Germain 27872 f. 12, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 73996 f. 15
En 1885, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 60000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 52546 f. 79 dont pour la Villa Saint-Germain 12585 f. 45, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 39961 f. 34
En 1886 : [crédits alloués :] 60000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 53356 f. 25
En 1887 : [crédits alloués :] 10340 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 8790 f. 17
En 1888 : [crédits alloués :] 11000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 10891 f. 84
En 1889, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 49630 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 36938 f. 76 dont pour travaux étrangers à la restauration du château 25058 f. 91, reste pour ce dernier objectif : [dépenses effectuées :] 11879 f. 85
En 1890 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1891 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1892 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
Totaux :
[montant des devis présentés jusqu’au 30 octobre 1878 :] 3918463 f. 60 : [crédits alloués :] 3352470 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 3004393 f. 11
Certifié exact par l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 29 juin 1893
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Note sur les possibilités de visite du château de Saint-Germain-en-Laye

« En parlant, dans notre dernier numéro, de la possibilité de visiter l’intérieur du château pendant les travaux de démolition des cellules, nous avons cité un fait réel, mais non, à ce qu’il paraît, consacré par une autorisation légale. Ce n’est que par tolérance, et pour faciliter les entrepreneurs dans leurs rapports avec les ouvriers, que quelques personnes ont pu pénétrer dans l’intérieur, ce qu’il n’est permis de faire régulièrement qu’avec une permission spéciale et émanant d’un des fonctionnaires de la Liste civile.
M. le gardien du château nous prie de donner à cet avis une publicité qui le mettre à l’abri des demandes auxquelles il ne pourrait satisfaire et le dispense de refus, qu’il se verrait, quoiqu’à regret, obligé de faire aux personnes qui, attirées par notre article de samedi dernier, se présenteraient à la conciergerie du château sans être munies d’une permission spéciale. »

Note sur l’installation d’un pénitencier militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau du Génie
Matériel
Note pour le secrétariat général (bureau de la justice militaire)
Par une note en date du 26 avril dernier, le bureau de la justice militaire a fait connaître au bureau du Génie, en le priant d’y donner suite, les intentions manifestées par le ministre au sujet de l’établissement d’un pénitencier militaire dans le château de Saint-Germain en remplacement de celui de Montaigu.
On a l’honneur d’informer monsieur Rivot que, quant à la remise du château dont il s’agit au département de la Guerre par l’administration des Domaines, la demande en est déjà faite depuis quelques tems au ministre des Finances, qui ne tardera sans doute pas, maintenant, à prendre une décision concernant cet établissement, ainsi que plusieurs autres dont on a pareillement réclamé près de lui la mise à la disposition du service militaire.
Relativement au projet d’appropriation du château de Saint-Germain à sa destination future, il semble que M. le lieutenant-colonel Bourgoin, qui a concouru dernièrement à la visite des lieux avec MM. le colonel Boilleau et le chef d’escadron Millot de Boulmay pourrait également concourir avec les mêmes officiers à la rédaction du programme des conditions qui doivent servir de base aux travaux que le service du Génie sera chargé d’exécuter dans le château pour le mettre en état d’être utilisé comme pénitencier militaire. Ce concert parait avoir l’avantage de simplifier la marche des opérations en établissant un rapport immédiat entre les services intéressés et en leur permettant ainsi de s’éclairer mutuellement, dès le commencement, par leurs observations particulières sur les dispositions les plus convenables pour proportionner le plus exactement possible les dépenses aux besoins et les projets aux ressources existantes.
Monsieur le chef du bureau de la justice militaire est, en conséquence, prié de vouloir bien prévenir MM. le colonel Boilleau et le chef d’escadron Millot de Boulmay que M. le lieutenant-colonel Bourgoin, à qui des ordres vont être envoyés à cet égard, pourra participer à la conférence prescrite par le ministre pour l’établissement des bases du projet des travaux à faire au château de Saint-Germain.
Les plans qui ne sont pas parvenus au bureau de la justice militaire ont été transmis directement à celui du Génie.
Paris, le 8 mai 1833
Le sous-directeur, par intérim, chargé du service du Génie
Boquet »

Note sur l’usage de la pyramide disposée devant le Château-Vieux comme fontaine à vin lors des naissances royales

« [p. 60] Le 27e juin 1550 naquit dans le vieux château de Saint Germain en Laye Charles Maximilien de France, second fils dudit roy Henry second, duc d’Alençon et d’Angoulesme, et depuisroy sous le nom de Charles 9. Et fut baptisé audit lieu avec grande ceremonie et rejouissance, et nommé par l’ambassadeur Maximilien 2e d’Autriche, roy de Boeme, gendre de l’empereur Charles 5, avec Louis d’Albret, roy de Navarre, et Anne d’Est, duchesse de Guise.
Et pour conserver la mémoire à la postérité d’une [p. 61] si grande solennité qui fut faite pour cette naissance tant desirée et à la ceremonie de ce baptesme fut posé dans la grande place devant l’eglise de la paroisse dudit lieu de Saint Germain une piramide de pierre ornée des armes et chiffres royalles, au haut de laquelle il y a une couronne royalle soutenue d’un globe entouré d’un rang de grande pierre en forme d’un bassin et de 3 rangs de marches qui en font tout le circuit, d’où sortit une fontaine de vin tout le jour de cette grande cérémonie, ce qui c’est observé dudepuis tres ponctuellement à touttes les [p. 62] naissances des premiers princes, Enffans de France, comme à l’heureuse naissance du roy Louis 14 dit le Grand à present regnant, qui ariva en ce lieu, à celle de monseigneur Louis, dauphin de France, qui ariva au château de Fontainebleau le 1er novembre 1661, comme à la ceremonie de son baptesme qui fut faite dans la cour du vieil château de Saint Germain le 24e mars 1668, et en dernier lieu le jour de la naissance de monseigneur Louis de France, duc de Bourgogne, qui ariva à Versailles le [vide]. »

Notes bibliographiques

Notes manuscrites, coupures de presse, revues, brochures, croquis à l’encre, enveloppes, texte dactylographié.

Notes concernant deux tableaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction des Beaux-Arts
Dépôt des marbres
182, rue de l’Université
Note
Paris, le 2 mars 1895
Le conservateur du dépôt a l’honneur d’informer M. le chef du bureau des Travaux d’art qu’il a fait transporter au Louvre et inscrit à l’Inventaire :
Sous le n° 934
Une toile intitulée « La Vierge travaillant entourée d’anges », école du XVIIe siècle, genre Vouet
Par auteur inconnu
Hauteur : 2 m. 30 ; Largeur : 1 m. 90
Cette œuvre provient du musée de Saint-Germain
Jean Marras

Direction des Beaux-Arts
Dépôt des marbres
182, rue de l’Université
Note
Paris, le 2 mars 1895
Le conservateur du dépôt a l’honneur d’informer M. le chef du bureau des Travaux d’art qu’il a fait transporter au Louvre et inscrit à l’Inventaire :
Sous le n° 935
Une toile roulée représentant « La Cène », d’après Poussin
Par auteur inconnu
Hauteur : 3 m. 23 ; Largeur : 2 m. 52
Cette œuvre provient du musée de Saint-Germain
Jean Marras »

Ministère des Travaux publics

Notes de la princesse de Beauvau concernant le château du Val

« [p. 100] Saint Germain, 10 août 1794
Enfin j’ai fait au Val mes dernier adieux, à ce Val à qui je n’ai pas dû un plaisir qui ne m’en donnât un plus grand encore : celui de les rapporter tous à cet objet unique de mon amour, de mon respect, de ma plus vive, de ma plus tendre reconnoissance. J’erre encore autour de ce lieu dont je n’ose plus approcher. Celui que j’habite est placé entre cette maison où j’ai vu finir mon bonheur, et le terrain sacré qui a reçu ses précieux restes. Je nourris mes éternels regrets de souvenirs tantôt déchirants, tantôt plus doux, mais toujours douloureux. C’est ici que j’userai mes tristes jours, afin d’être assurée que le dernier confondra mes cendres avec les siennes. Voilà le seul espoir qui me reste, le seul qui mêle quelque douceur à tant d’amertume. Je suis déjà morte pour tout autre intérêt.
[...]
[p. 138] 20 mars 1797
Après trois ans, une lente justice m’a fait retrouver ce lieu cher et terrible. Mais les dégradations qu’il a souffertes, et la perte de la plus grande partie de ma médiocre fortune, en rendent pour moi l’habitation impossible. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Pourrois-je vivre dans cette maison où il a cessé de vivre ? Que de souvenirs déchirants ! J’en jouirai cependant ; j’irai quelquefois, toujours seule. La pensée de le voir, ou détruit, ou habité par des étrangers, m’étoit insupportable. Du moins il sera respecté tant que je vivrai, et j’espérerai qu’après moi, sa fille pourra l’habiter. Il l’associoit à la pensé qu’il seroit plus vivement rappelé dans ce lieu que dans tout autre, et quand il pouvoit supporter l’idée de notre séparation, il me disoit : "Vous le conserverez pour moi, et vous le garderez pour elle". »

Beauvau, Marie-Charlotte de

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