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Ministère des Travaux publics
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Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 20 décembre dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1876, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Ces travaux, commencés en 1863, se sont poursuivis chaque année sans interruption, mais à l’aide de crédits qui n’ont pas permis de les entreprendre sur plusieurs points à la fois. Une grande partie des bâtiments est cependant restaurée. Toute l’aile du nord, en façade sur le parterre, est livrée au service du musée gallo-romain depuis longtemps, ainsi que le donjon qui lui fait suite sur la place du château. Le côté est et aussi terminé comme gros-œuvre et quelques salles sont déjà occupées. La restauration de la façade du midi sur la rue du Château-Neuf est très avancée et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’affecter le crédit de 100000 f. ci-dessus indiqué à la continuation de ces travaux.
Si vous voulez bien accueillir cette proposition, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 2 février 1876, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 22 mars 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 6 courant, vous voulez bien m’informer que le crédit alloué sur l’exercice 1877 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye est de 120000 francs.
Vous m’ordonnez dans cette dépêche de vous fournir, par nature d’ouvrages, l’emploi du crédit et je m’empresse de vous satisfaire :
Le crédit alloué pour les grosses réparations est de : 120000,00
L’on doit prélever :
Le traitement de l’inspecteur des travaux : 2400,00
Le traitement du concierge : 1000,00
Le traitement du gardien des travaux : 1000,00
Les frais de voyages du vérificateur : 300,00
[Total :] 4700,00
Reste pour les travaux : 115300,00
A son tour, la somme de 115300 f. 00 doit se diviser de la manière suivante :
Travaux de diverses natures : 109809,53
Honoraires de l’architecte à 4 % et s’élevant à : 4392,38
Honoraires du vérificateur à 1 % : 1098,09
[Total :] 5490,47
Total égal : 115300,00
En mai 1867, l’on inaugurait le « musée des Antiquités nationales » ; depuis, l’on a bien meublé quelques petites salles mais, en réalité, il y a plus de neuf années qu’on fait attendre de nouvelles parties des bâtiments à l’administration des musées.
Le château de Saint-Germain-en-Laye se déchire, s’écrase de toutes parts, dans les parties où l’on n’a pas attaqué les ouvrages de consolidation et, si cela était possible, il faudrait appliquer toutes les ressources à la restauration proprement du vieux monument historique. L’on ne peut toutefois laisser le musée dans l’abandon et je pense, Monsieur le Ministre, qu’en vue de l’exposition universelle, vous voudrez appliquer une petite partie de crédit à l’organisation de quelques salles destinées au classement des objets.
Le musée possède actuellement toute la partie du bâtiment nord à gauche de l’escalier d’honneur. L’on pourrait, je crois, faire les peintures décoratives et construire tous les meubles des quatre grands salles superposées sises à droite du même escalier sur les exercices 1877 et 1878. De la sorte, l’on mettrait à la disposition du public de nouveaux locaux présentant, pour les 4 étages, une surface de plus de 600 mètres, contenant un grand développement de vitrines et, dans ce cas, la répartition du crédit par nature d’ouvrages se ferait, pour l’exercice courant, suivant ce qui est indiqué dans le tableau annexé à ce rapport.
Dans les travaux de restitution du château de Saint-Germain-en-Laye, l’on suit les excellentes méthodes employées par les maîtres-des-œuvres de la Renaissance. Tous les matériaux sont absolument, entièrement et complètement taillés ou sculptés sur le sol, avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des Monuments historiques.
Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petits échantillons et, si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode à l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions. Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que je me suis appliqué à perfectionner depuis plus de 15 années et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour le travail qui s’exécute sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de très précieux collaborateurs.
Dans les travaux dont il s’agit, nous avons journellement des reprises en sous-œuvre à effectuer : il nous faut à tous moments refaire des fondations sous les murailles atteignant de 20 à 25 mètres de hauteur et, pour ces opérations périlleuses, il est besoin d’un personnel habitué, attentif, souvent sur le chantier et vraiment dévoué à l’œuvre. Une fausse manœuvre, une négligence, entraînerait souvent la ruine de parties importantes de l’édifice et des pertes irréparables au point de vue de l’art.
Les crédits alloués, qu’il faut diviser pour les divers corps d’art, sont assez faibles, et il faut absolument avoir des entrepreneurs habitant la ville pour être à chaque instant à la disposition de mon inspecteur et assister à tous mes rendez-vous, ayant lieu une ou deux fois par semaine. Dans des ouvrages aussi délicats, souvent inquiétants, il faut fréquemment, d’urgence, établir des étaiements, poser des chainages en fer ou en bois, faire des scellements, et j’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous trouverez juste et avantageux à tous les égards de dispenser de l’adjudication et d’ordonner que les travaux de restauration seront poursuivis sur soumissions par les entrepreneurs qui, depuis nombre d’années, sont déjà chargés de leur exécution.
Il y a 3 ou 4 années, j’avais exposé au salon des Artistes, du palais des Champs-Elysées, quelques études sur la curieuse chapelle comprise dans le château et qui fut construite entre les années 1230 à 1240. A ma demande, la direction des Beaux-Arts et la commission des Monuments historiques voulurent bien s’associer à la restauration de cette chapelle par une allocation de 118 mille francs, répartie sur les exercices 1874, 1875, 1876, 1877 et 1878. Nous entamons en ce moment la quatrième annuité de 25 mille francs et messieurs Morin, entrepreneurs de maçonnerie, ont à poursuivre l’œuvre aux termes de leur marché, approuvé par la direction des Beaux-Arts, et je devais, Monsieur le Ministre, porter ce fait à votre connaissance.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 mars 1877 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les logements du personnel du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 15 juillet 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Je viens appeler votre bienveillante attention sur une affaire qui intéresse la direction des Musées nationaux et particulièrement le service du musée de Saint-Germain.
Vous savez que, d’ici à deux ou trois ans, au plus tard, les logements occupés aujourd’hui au château par le conservateur, un brigadier et un gardien, ainsi que les ateliers, seront livrés à l’architecte pour être démolis et que, de plus, la restauration s’empare déjà de l’aile qui, dans le principe, était destinée aux appartements. Il me semble donc indispensable d’aviser.
Le mieux et le plus simple serait, je crois, de revenir au projet de 1865, avec cette modification que les ateliers, la forge et les magasins seraient transportés à l’ancienne vénerie, située à cinq minutes environ du musée. La vénerie appartient à l’Etat. Une partie en a déjà été mise à la disposition de M. Millet. Les logements du conservateur, du brigadier et d’un gardien seraient seuls conservés au château, conformément au décret du 4 mars 1874 relatif à l’organisation des musées nationaux.
C’est à vous, Monsieur le Ministre et cher collègue, qu’il appartient de résoudre la question. Je serais charmé, pour ma part, qu’il vous fût possible de prendre dès à présent une décision conforme au désir que j’ai l’honneur de vous exprimer.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
J. Brunet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 août 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En 1868 remonte, je crois, l’acquisition de l’immeuble sis rue du Château-Neuf, vis-à-vis le château, marqué sur les vieux plans de la ville comme étant la « maison du contrôleur », pour y installer le personnel du musée du château de Saint-Germain-en-Laye. En faisant cet achat, l’on avait compris combien il était difficile d’établir des logements dans la vieille demeure par suite de l’existence des fossés qui l’entourent et ne permettent pas l’écoulement des eaux ménagères dans des égouts publics, et qu’il faut perdre dans des puits. L’on avait voulu aussi éviter les allées et venues continuelles des marchands et des fournisseurs dans des escaliers livrés au public. Les arrangements résultant de la maison annexe étaient alors assurément fort heureux.
Depuis cette époque, l’on a pris des dispositions nouvelles, et nous avions installé dans le corps de logis méridional, sur la rue du Château-Neuf :
A rez-de-chaussée un magasin de déballage, un logement de concierge, un vestibule correspondant au petit pont en bois, et enfin un petit magasin pour les matériaux du château.
A l’entresol, un magasin pour la bibliothèque et deux logements de gardiens, avec escalier spécial.
Au 1er étage, qui a 6 mètres entre planchers, la grande salle destinée à la bibliothèque, un cabinet pour le conservateur, et un appartement de réception (ou de commission) comprenant 2 pièces dans lesquelles nous pensions utiliser de belles boiseries remontant à l’époque de Louis XIV.
Le 2e étage ne comprend que de grandes salles voûtées en maçonnerie, dans lesquelles devaient se continuer les collections du musée.
L’on a vu que nous logions déjà, dans le bâtiment sud, deux gardiens et un concierge. Si l’on doit se résoudre à modifier les arrangements projetés pour donner place à M. le conservateur du musée, il conviendrait, nous croyons, de déplacer la bibliothèque et ses annexes pour la laisser où elle est provisoirement ou pour la reporter dans ce que nous avons appelé l’appartement de réception.
L’on pourrait obtenir de la sorte, ce nous semble, l’appartement que nous décrivons ci-dessous :
A rez-de-chaussée, cave, caveau et bûcher pour le combustible.
A l’entresol, une cuisine et deux chambres pour les domestiques.
Au 1er étage, salle à manger, salon et cabinet de travail.
Au 2e entresol, grande chambre à coucher et 3 autres chambres.
Devant le 1er étage, les pièces sont bordées par un large et beau balcon. Nous pensons qu’il sera possible de trouver un escalier spécial à cette habitation. L’on a préparé dans cette partie du château des water-closet en nombre suffisant.
Il faut croire que M. l’attaché à la conservation du musée ne doit pas être logé, car il n’en est pas question dans la lettre de monsieur le ministre des Beaux-Arts. Il en est de même sans doute des gardiens, assez nombreux, et le décret du 4 mars 1874 est sans doute muet à cet égard.
La forge, les ateliers de moulages, de menuiserie etc. pourraient, si cela n’est pas trop considérable, trouver place dans la partie de la vénerie qui a été confiée à mes soins.
Les arrangements de la maison de la rue du Château-Neuf étaient bien préférables à mes propositions de ce jour, en ce qu’on obtenait une convenable bibliothèque, qu’on disait chose fort utile. En 1871, en prenant possession de l’ancienne vénerie, l’on avait pensé loger, le cas échéant, le personnel du musée de Saint-Germain dans cet immeuble. Comme vous le dites, Monsieur le Ministre, il est fort important de traiter ces questions et j’ai l’honneur d’attendre vos ordres à leur égard.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
J’ai l’honneur de vous retourner la lettre de monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de nouvelles salles pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 21 mars 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 19 courant, vous avez bien voulu me demander un devis concernant les travaux à exécuter pour l’appropriation des trois salles situées à l’entresol du château de Saint-Germain et à l’ouest de l’escalier d’honneur.
Ces travaux se composant d’abord de la réfection des ouvrages exécutés à titre provisoire en 1867 pour ces trois salles, et ensuite des ouvrages qui sont indispensables pour compléter leur appropriation définitive, il m’a semblé à propos de dresser deux devis, l’un concernant les premiers et devant se rapporter au crédit à allouer pour l’entretien de l’exercice 1878, et l’autre concernant les seconds et qui serait à imputer sur le crédit des grosses réparations à exécuter pendant le même exercice.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser ci-inclus ces deux devis supplémentaires, en vous priant de bien vouloir leur donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la pose d’un paratonnerre sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 30 mars dernier, une somme de 130000 francs imputable sur le crédit inscrit au chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1878, pour les grands travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
Cette somme doit être spécialement employée à la continuation des ouvrages de restauration de la chapelle et de l’aile sud des bâtiments, ainsi qu’à l’exécution de divers travaux de mobilier dans les salles du musée gallo-romain.
M. Millet, architecte du château, a l’honneur de vous informer, par le rapport ci-joint, que la charpente de la flèche de la chapelle est complètement achevée et qu’il est nécessaire de surmonter cette flèche d’un paratonnerre, afin d’éviter tout accident.
La dépense que doit entraîner la construction de ce paratonnerre est évaluée à la somme de 1165 francs. Cette opération rentre donc dans la catégorie des travaux qui, d’après l’art. 39, paragraphe 1er, 1er alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 peuvent être exécutés de gré à gré.
En conséquence, l’architecte a l’honneur de présenter à votre approbation la soumission ci-jointe, aux termes de laquelle M. Armand François Collin, horloger-mécanicien, s’engage à exécuter les ouvrages concernant la fourniture et la pose du paratonnerre de la flèche surmontant la chapelle, moyennant les prix contenus dans sa soumission.
Cet entrepreneur s’engage en outre à ne dépasser dans aucun cas le prix total de onze cent soixante-cinq francs formant le montant du devis.
La proposition, que j’ai l’honneur de vous soumettre, étant conforme aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien l’approuver et de signer à cet effet le présent rapport et la soumission qui l’accompagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Pour le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef de la division des Bâtiments civils
P. Poulin »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 août 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis détaillé des travaux restant à exécuter pour achever la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye suivant ce que vous avez bien voulu me demander par votre dépêche en date du 23 juillet 1878.
D’après le détail estimatif, la restauration de la chapelle de saint Louis, du XIIIe siècle, nécessitera une dépense de 244143 f. 08 c. et la moitié de cette somme, seulement, est portée en ligne de compte, l’autre moitié étant supportée par l’administration des Monuments historiques.
J’ai aussi porté dans ce devis les objets mobiliers du château de Saint-Germain, car ces objets sont liés intimement, pour la plupart, à la construction, eu égard à leur destination fixe. D’ailleurs, nous ne proposons, en quelque sorte, que le gros œuvre de ce mobilier, car tous les arrangements intérieurs de ces meubles et toutes leurs garnitures en drap garance sont faits par les soins et aux frais de l’administration des Musées nationaux.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le cahier des charges des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser, sous ce pli, le cahier des charges particulières aux divers travaux à exécuter pour la continuation pendant l’année 1879 de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Les conditions particulières contenues dans ce cahier des charges sont motivées par notre désir de nous conformer aux principes de construction usités par les maîtres des œuvres de la Renaissance.
Tous les matériaux sont absolument, entièrement, complétement taillés ou sculptés sur le sol avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des monuments historiques. Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petit échantillon, et si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode a l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions.
Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que j’ai appliquée avec succès et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour les travaux qui s’exécutent sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de précieux collaborateurs.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 30 novembre 1878 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la villa achetée pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 30 janvier 1879
Mon cher ami,
Voici le renseignement que vous implorez. En janvier 1870, l’Empereur avait acheté à Saint-Germain deux maisons qui devaient être plus tard réunies aux dépendances du château. Mais ni dans le contrat, ni dans aucun autre acte ou décision administrative, il n’est parlé de cette destination. Seulement l’architecte a été autorisé à installer l’agence des travaux dans les maisons. Plus tard, la commission de liquidation les a offertes en remploi de sommes dues à l’Etat par la Liste civile, et l’affaire serait depuis longtemps terminée sans les ergoteries de l’administration des Domaines. La question est soumise au tribunal de la Seine, qui rendra son jugement mercredi prochain. Quelle que soit la décision, vous me trouverez toujours prêt à régler avec vous de manière à satisfaire tout le monde.
Votre bien dévoué,
Florimont
62, rue François 1er »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les salles réclamées par le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 3 mai 1879
Le ministre à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 28 avril, vous me rappelez qu’à la date du 24 janvier dernier, votre prédécesseur m’a demandé de prescrire les mesures nécessaires pour livrer au musée du château de Saint-Germain cinq grandes salles et deux petites composant l’angle nord-est du dit palais, afin d’y exposer les nombreuses antiquités qu’on n’a pu mettre encore sous les yeux du public, faute d’emplacement, et vous exprimez le désir d’être renseigné sur la suite donnée à cette affaire.
J’ai l’honneur de vous faire connaître, M. le Ministre et cher collègue, que dès le 6 février, j’ai saisi de cette demande M. l’architecte du château de Saint-Germain en l’invitant à m’adresser un devis de la dépense nécessaire pour cette installation.
En l’absence de M. Millet, déjà éloigné de son porte pour cause de maladie, son inspecteur m’a adressé un rapport où il m’exposait que l’appropriation des salles réclamées par M. le directeur du musée gallo-romain amènerait forcément l’appropriation d’autres localités en communication directe avec elles et qu’en résumé, il fallait fournir la disposition de 12 salles dont la dépense en travaux et objets mobiliers devait être évaluée à 65000.
En présence d’une dépense aussi élevée, comparée à l’ensemble du crédit affecté aux travaux de restauration de l’édifice, l’architecte a demandé à M. le directeur d musée s’il ne serait pas possible de livrer seulement une partie des salles et s’ajourner la livraison des autres.
Cette combinaison a paru la meilleure et, d’accord avec ce fonctionnaire, il a été convenu que l’on exécuterait seulement cette année les parties les plus nécessaires au développement des collections.
En présence de cette situation, j’ai l’honneur de vous faire connaître, M. le Ministre et cher collègue, que j’ai compris le château de Saint-Germain pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affectée, en 1879, aux travaux de grosses réparations des Bâtiments civils et que j’ai décidé que, sur cette allocation, une somme de 30000 serait spécialement employée à l’aménagement des localités instamment réclamées par l’administration du musée.
J’ai donné des instructions à cet égard à M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, et ces travaux seront entrepris très prochainement.
Veuillez agréer etc. »

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