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Fonds
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Fonds Ernest Chantre

  • 2020001
  • Fonds
  • 1871-1918

La première partie du fonds inscrite à l'origine sous le numéro d'inventaire BIB 20159 est composé d'un volume relié et de trente-quatre caisses-tiroirs (2020001/1-2020001/35). Ces dossiers regroupent par départements les questionnaires envoyés aux différents correspondants d'Ernest Chantre afin d'établir son atlas des sites archéologique et préhistoriques de France. Dans le volume de 1441 planches (2020001/1), le savant lyonnais a compilé les réponses, afin d'établir des statistiques, et de placer sur les cartes de l'atlas Joanne les différents sites archéologiques recensés, en suivant la légende internationale d'archéologie préhistorique établie par lui-même dans les années 1870. Il a placé en tête du volume la liste des différents correspondants et savants par départements, mettant en exergue les différents réseaux utilisés pour cette compilation.
La seconde partie du fonds inscrite à l'origine sous le numéro d'inventaire BIB 20158, est composée de douze volumes. Parmi les douze volumes on compte deux ouvrages reliés, dédicacés au musée par Ernest Chantre, intitulés Études paléoethnologiques dans le bassin du Rhône : l'Âge du Bronze. Album inédit (1866-1876) et Études paléoethnologiques. Matériaux divers: l'Âge du Bronze et l'âge du Fer. Album inédit (1868-1878). Très proche dans l'apparence et l'organisation des albums publiés entre 1880-18851, ces albums de dessins inédits sont composés de planches de dessins (sur calques ou sur papier, collés sur les planches) numérotées. Le premier album (137 planches) concerne en grande majorité des objets issus du Bassin du Rhône, bien que quelques exceptions s'y soient glissées, tandis que le second (110 planches) ne se limite pas à cette aire géographique. Il est intéressant de souligner qu'Ernest Chantre précise sur plusieurs planches l'origine de certains dessins, qui proviennent des « Albums de Mr Cournault, avec son aimable autorisation ».
À ces deux ouvrages reliés, s'ajoutent deux autres volumes de planches numérotées Recherches sur les âges du bronze et du fer. Album dessins inédits I et II . Le premier volume de « dessins inédits » compte 64 planches de 54 x 41 cm et le second 61 planches illustrées de la même taille. Ces planches ne sont pas reliées, et sont majoritairement composées d'un dessin réalisé au crayon sur calque puis collé sur la planche.
Les huit autres « volumes reliés » qui correspondent au numéro d'inventaire BIB 20158, sont en réalité huit couvertures de publications d'Ernest Chantre, dans lesquelles ont été glissés, selon un ordre difficile à établir, des dessins, des calques, des croquis et des photographies. Chaque couverture porte un nom de période pré-historique, avec comme auteur Ernest Chantre, peut-être le vestige d'un projet d'édition qui n'a jamais abouti. Les tailles des pièces sont variables de même que les techniques utilisées : on note une majorité de dessins sur papier réalisés au crayon, parfois accompagné de craie blanche, pour les rehauts. Les dessins sur calques sont majoritairement réalisés au crayon, avec quelques dessins à l'encre. Une partie des dessins et des calques sont collés sur des planches, permettant une meilleure conservation du dessin ainsi que l'assemblage de plusieurs objets sur la même planche. Les reproductions de planches imprimées sont toutes en noir et blanc, parfois découpées, ou même fragmentaires. La plupart des croquis réalisés (que ce soit sur calques ou sur papier) ne comprend pas de signature : Ernest Chantre dessinait peut-être d'après un modèle, ou directement sur le modèle grâce au calque. Il légende la plupart des objets représentés, notamment les lieux de provenance et de conservation. Pour ceux qui ne le sont pas, l'emplacement du dessin dans le classement initial donne quelques indices. Néanmoins, un nom de dessinateur revient ponctuellement, notamment dans le sous-ensemble « Sépultures » et dans les volumes d'albums reliés : celui de L. Brossette. Nous possédons très peu d'informations sur cet artiste, il pourrait être le peintre et lithographe Louis Brossette, né à Lyon en 1827, et dont les dessins archéologiques semblent avoir circulé2. De plus, nous avons noté certains noms connus tels que L. Revon, B. Fournier, E. Clerc ou encore R. Pottier pour les dessins, ou encore des photographies par A. Pedroni et L. et A. Cloz. Quant à ses recherches en Transcaucasie, le Capitaine Barry est l'auteur d'une série de photographies (2020001/99/2-2020001/99/11). Enfin, pour les dessins ou les photographies post-1886, il ne faut pas sous-estimer le rôle de photographie de son épouse, Bellonie Chantre. On pense par exemple qu'elle a photographié la série des bijoux scytho-byzantins (2020001/99/12-2020001/99/18), conservés dans la collection Olchewski.

  • Boite bleue moderne (sans nom) : 108 pièces.
    Elle était à l'origine composée de 43 calques, dont 28 calques collés sur planche ; de 43 dessins dont 13 dessins collés sur planche ; de 19 reproductions de planches imprimée et de 3 photographies.

  • « Âge de pierre » : 25 pièces.
    À l'origine, composée de 3 calques, ; de 13 dessins et de 9 reproductions de planches imprimées.

  • « Âge du bronze I » : 134 pièces.
    À l'origine, composée de 12 calques dont 6 calques collés sur planche ; de 40 dessins dont 4 dessins collés sur planche ; de 54 reproductions de planches imprimées et 28 photographies.

  • « Âge du bronze II » : 252 pièces.
    À l'origine composée de 108 calques dont 15 calques collés sur planche ; de 103 dessins dont 4 dessins collés sur planche ; de 24 photographies dont 19 photographies collées sur planche ; de 15 reproductions de planches imprimées et de 2 reproductions polychromes de planches imprimées.

  • « Âge du bronze III » : 119 pièces.
    À l'origine, composée de 18 calques dont 6 calques collés sur planche ; de 17 dessins ; d'une note ; de 78 photographies et de 5 reproductions de planches imprimées.

  • « Âge du fer I » : 30 pièces.
    À l'origine, composée de 9 calques dont 3 calques collés sur planche ; de 7 dessins ; de 3 lithographies ; de 2 photographies et de 9 reproductions de planches imprimées.

  • « Âge du fer II »: 112 pièces.
    À l'origine composée de 33 calques dont 18 calques collés sur planche : de 45 dessins dont 5 dessins collés sur planche ; de 33 reproductions de planches imprimées et d'une photographie.

  • « Période Quaternaire » : 17 pièces.
    À l'origine composée d'un dessin et de 16 reproductions de planches imprimées.

Chantre, Ernest

Fonds Abbé Philippe - Fort-Harrouard et autres sites

  • 2016004/1-2016004/17
  • Fonds
  • 1869-1993

Ce fonds est composé de huit parties d'un volume inégal :

  • Fort-Harrouard : fouilles (documents concernant la propriété du terrain, la gestion financière ; carnets et rapports de fouilles ; inventaires du mobilier ; tirages photographiques, plans, relevés, dessins ; préparations de publications), entrée du mobilier au musée des Antiquités nationales (correspondance, inventaires), classement au titres des monuments historiques ;
  • études d'autres sites : préparations de publications, documentation diverse ;
  • participation de l'abbé Philippe à la Commission des monuments historiques ;
  • correspondance ;
  • papiers personnels ;
  • étude sur le fonds Abbé Philippe ;
  • dossier Louis Deglatigny ;
  • hors formats

Philippe, Joseph

Fonds Ernest Desjardins

  • 2017003/1-2017003/11
  • Fonds
  • 1865-1884

Le fonds Ernest Desjardins rassemble des archives privées. Il contient principalement des dossiers de travail personnels rassemblant des documents divers : albums, carnets, notes manuscrites, listes, lettres, croquis, dessins, cartes, coupures de presse,…
Cet ensemble a été classé en deux grandes parties qui ont trait à  :

  • Travaux de recherche
  • L’enseignement
    La partie « recherche » réunit ce qui semble être des relevés préparatoires en vue de publication d’ouvrages :
    Notice sur les monuments épigraphiques de Bavai et du musée de Douai, inscriptions, cachets d’oculistes, empreintes de potiers, voies romaines. Douai, 1873 (communication faite à la Société d’agriculture, sciences et arts de Douai. - extrait du T. XI, 2e série, de ses « Mémoires ») , L. Crépin.
    Acta musei nationalis Hungarici. Monuments épigraphiques du musée national hongrois, dessinés et expliqués. Budapest, 1873, impr. De l’Université royale hongroise par les soins de Dom Floris Romer.
    Desiderata du « Corpus inscriptionum latinarum » de l’Académie de Berlin. Notice pouvant servir de Ier (-Ve) supplément. Le Musée épigraphique de Pest. (Les Balles de fronde de la République. Guerre sociale, guerre servile, guerre civile.). Paris, 1873-1876, F. Vieweg.
    Quant à la partie « enseignement », elle rassemble principalement des notes manuscrites de cours qui lui servent, sans doute, pour ses leçons données à l’École pratique des hautes études.
    La plupart des documents ne sont pas datés. Toutefois, l’on peut se référer aux Annuaires de l’École pratique des hautes études (1874-1882) qui mentionnent la liste des élèves et auditeurs de Léon Renier et d’Ernest Desjardins, ainsi que le contenu des séances de cours portant sur divers sujets selon les années : tribus romaines, condition des personnes, cursus honorum, armée romaine,...

Desjardins, Ernest

Projet EUROPEANA Archaeology

  • EA_001
  • Fonds
  • -29000-2020

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Fonds Paul Guégan

  • 2019004
  • Fonds
  • 1872 - 1891

Comme l’indique Paul Guégan dans son introduction, c’est à Alexandre Bertrand qu’il doit l’idée d’entreprendre sa Monographie des Monuments mégalithiques et des objets travaillés par l’homme aux temps préhistoriques dans le Département de Seine-et-Oise (voir 2019004/1). Contrairement à ce que le titre permet de penser, il ne s’agit pas d’une monographie au sens strict du terme, c’est-à-dire sous la forme d’un volume unique. C’est en réalité des ensembles de fascicules liés à des communes et classés par arrondissements du département de Seine-et-Oise (Versailles, Étampes, Corbeil, Mantes, Pontoise) ou liés à des études thématiques transversales pour le département de la Seine et de ses environs. Il prend pour point de départ un inventaire topographique des vestiges archéologiques, toutes périodes confondues, publié (mais non identifié) qu’il enrichit par des descriptions, des visites, des informations complémentaires ou des dessins des sites et des objets découverts. Il s’agit de documents originaux qui présentent un intérêt indéniable pour l’histoire de l’archéologie de l’Ile-de-France. Si les périodes préhistoriques occupent une part importante du travail fourni, Paul Guégan n’occulte pas pour autant les périodes plus récentes, jusqu’au haut Moyen-Âge qui appelle « époque franque-mérovingienne ». Pour ce travail, Paul Guégan s’inspire des travaux qui ont pu être menés dans d’autres départements par Eugène Belgrand (Seine), Eugène Grave (Oise), Edouard Fleury (Aisne) ou encore l’abbé Cochet (Seine inférieure). Il s’appuie pour ce faire sur un réseau de contacts locaux ou puise dans les milieux savants auxquels il appartient. Il travaille également d’après les publications anciennes, qu’il n’a cependant de cesse de vouloir enrichir et documenter.
Paul Guégan passe près de 20 ans à réaliser ce vaste travail de compilation et de recherches. Les premiers dessins datés sont de 1872. Et malgré la date de 1889 inscrite sur les coffrets, Paul Guégan continue à enrichir les fascicules, au moins jusqu’en 1891, date des dernières découvertes mentionnées.
Le traitement du fonds a permis de constater quelques lacunes : il manque plusieurs fascicules et au moins plusieurs dessins. Les lacunes identifiées sont indiquées au début de chaque sous-série.

Guégan, Paul

Fonds du laboratoire du musée d'Archéologie nationale

  • 2021001
  • Fonds
  • 1941 - 2019

Ce fonds est constitué des archives produites par les restaurateurs du laboratoire. Pour des raisons de traçabilité et de documentation, les restaurateurs laissent de plus en plus d’archives témoignant de leur activité. C’est ainsi que les premières années de 1960 à 1990 sont peu présentes par rapport aux années suivantes. Les années les plus représentées ici sont celles durant lesquelles Clotilde Proust exerce la fonction de responsable de l’atelier. Même si les traces de leurs activités diffèrent quant à la forme, on remarque bien une continuité entre les différents acteurs. On retrouve dès 1960 des rapports de restauration, mentionnant la plupart du temps le numéro d’inventaire des objets restaurés. En effet tout tourne de près ou de loin autour de ces rapports; l’achat de matériel, les bilans sanitaires, la documentation sur les techniques et sur les matériaux visent à permettre la conservation d’investigation, la restauration pour étude et pour exposition.
Ces archives révèlent l’activité du laboratoire de restauration depuis les années 1960 à 2019. On y trouve celles liées au fonctionnement du laboratoire, comme les rapports d’activité, les dossiers de suivi médical, les dossiers du Comité Hygiène et Sécurité, les notes de service informant la présence d’agents extérieurs, les dossiers pour l’achat et la maintenance du matériel classique de laboratoire ou spécifique comme la cabine de radiographie, les documents préparatoires aux conférences budgétaires et enfin les dossiers ayant trait aux restaurations externalisées.
Puis sont conservées les archives liées aux missions propres du laboratoire, c’est-à-dire la conservation, la restauration et le moulage ; il s’agit de dossiers d’études, de photos de salles et d’objets, de rapports de restauration, des bilans sanitaires et de la documentation.
À cela s’ajoute les traces d’activités de valorisation et de collaboration avec des organismes extérieurs; il s’agit de conventions, de dossiers de fouilles, de publications.
Doté d’une expertise dans son domaine, le chef du laboratoire est également amené à faire part de son savoir auprès d’institutions universitaires ou de groupes de professionnels. On trouve donc ses supports de cours, les diagnostics faits au nom de son expertise, les dossiers d’étude constitués au sein des groupes de travail régionaux ou ministériels auxquels il appartenait.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Fonds de correspondance ancienne

  • 2019007
  • Fonds
  • 1862 - 1956

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Fonds Henri Hubert

  • 2016001
  • Fonds
  • 1878-1987

Le fonds Henri Hubert mêle intrinsèquement des archives publiques et des archives privées. Il est constitué essentiellement de dossiers de travail rassemblant des documents divers : carnets, notes manuscrites, tapuscrits, rapports, listes, lettres, cartes postales, croquis, dessins, cartes, tirages photographiques, revues, brochures, coupures de presse, extraits de notice, extraits de publications, tirés à part, factures, etc.
Ces dossiers sont classés dans huit grandes parties ayant trait à :

  • la formation d'Henri Hubert au lycée Louis-le-Grand, à l’École normale supérieure et à l’École pratique des hautes études ;
  • ses activités d'enseignant à l’École pratique des hautes études et à l’École du Louvre ;
  • ses nombreux travaux de recherche en vue de publications ;
  • ses activités d'attaché libre puis de conservateur adjoint au musée des Antiquités nationales (étude des collections et muséographie, acquisitions, gestion administrative, correspondance) ;
  • ses voyages et missions sur le territoire français et à l'étranger ;
  • sa participation à la sous-commission des monuments préhistoriques ;
  • ses activités durant la Première Guerre mondiale et les mois qui suivirent l'armistice ;
  • le rassemblement de ses ressources documentaires ;
    Une partie concerne ensuite sa vie privée, et le dernier article renferme de la correspondance postérieure à 1927.

Hubert, Henri

Acquisitions des collections muséales

  • 2018006/1-2018006/41
  • Fonds
  • 1862 - 2020

Comme l’indique la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002, les musées nationaux ont pour missions permanentes de conserver, restaurer, étudier, enrichir leurs collections et les rendre accessibles au public le plus large. À ces missions d’intérêt public est inhérente la notion de gestion raisonnée des collections, qui recouvre les idées de propriété, de permanence, de documentation et d’accessibilité.
L’acquisition est l’activité par laquelle un objet ou un groupe d’objets rentre dans le domaine public en devenant légalement la propriété de l’État, pour ensuite être intégré aux collections nationales. La politique d’acquisition constitue une section névralgique de toute politique de gestion des collections.

Modes d’acquisition

Le terme d’acquisition est utilisé ici pour désigner l’ensemble des modes d’entrée des œuvres dans un musée :
-échange : l’objet est transféré de façon permanente dans les collections contre la remise d’un ou de plusieurs autres objets ou documents ; ce mode d’acquisition n’a pu être observé que lors des premières années du MAN ;
-transfert : l’objet est transféré d’une institution à une autre, ou du fonds consolidé d’une institution à ses collections, de façon permanente ;
-fouille : autorité mandatée pour recueillir un objet en creusant le sol ou le fond de l’eau ;
-achat : l’État acquiert d’un vendeur la propriété d’un bien, moyennant paiement, dans des conditions prédéfinies. Les achats sont réalisés auprès de particuliers ou à l’occasion de ventes publiques. Dans le cas de pièces vraiment exceptionnelles, le musée peut faire valoir le droit de préemption de l’État. Il se substitue ainsi au dernier enchérisseur et peut acquérir l’œuvre au dernier prix adjugé ;
-achat par préemption en douane : l’État français peut acheter une œuvre d’art stoppée en douane avant qu’elle ne sorte du territoire national, pour le compte des collections nationales, après négociation du prix avec le vendeur. Cette procédure est une procédure d’urgence rarement utilisée ;
-attribution par l’office des biens privés : ce mode d’acquisition concerne les œuvres récupérées en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, et qui n’ont pas été réclamées par leurs anciens propriétaires. Ces œuvres sont inscrites sur des inventaires particuliers et portent un numéro commençant par " MNR " ou " REC " ;
-dation : le système de la dation est soumis au double agrément du ministère des Finances et du ministère de la Culture. Il permet le paiement à titre exceptionnel des droits de succession et de mutation, ou de l’impôt sur la fortune, par la remise à l’État d’œuvres d’art ou d’objets de collection.
-don manuel : les dons proviennent majoritairement de collectionneurs, d’archéologues, d’artistes ou de leur famille, d’associations ou encore d’entreprises. Ils s’accompagnent d’un simple échange de correspondance indiquant clairement la volonté du donateur ;
-donation : elle est une libéralité qui s’accompagne d’une attestation notariée. C’est un contrat qui entraîne la transmission à titre gratuit d’un bien de façon immédiate et irrévocable et qui précise les conditions éventuelles associées par le donateur à son geste. Certaines donations sont sous réserve d’usufruit. Dans ce cas, le donateur se dessaisit de la nue-propriété des objets tout en les gardant chez lui ou chez un tiers ;
-legs : le legs permet, par disposition testamentaire, de remettre un ou plusieurs objets à l’État pour que ce dernier l’affecte à un musée. L’objet est remis à l’État et est affecté dans les collections nationales à la mort du testateur. Le legs peut être assorti de conditions que le musée est tenu de respecter dès lors qu’il l’a accepté. Certains legs sont sous réserve d’usufruit. Dans ce cas, le légataire consent l’usufruit de l’œuvre léguée à une tierce personne. Cette dernière peut en jouir jusqu’à sa mort.
-saisie en douane :l’œuvre est confisquée par les services de l’État alors qu’elle allait être illicitement portée hors du territoire national, généralement pour être vendue. L’État s’approprie de droit l’œuvre saisie. Le vendeur peut dans certains cas être dédommagé.

Le cadre juridique et procédural

    Les musées nationaux ne sont pas libres d’enrichir leurs collections comme ils le souhaitent. Tout dossier d’acquisition, à titre gratuit ou à titre onéreux fait en effet l’objet d’un processus d’instruction et de décision avant acquisition par l’État et affectation à l’établissement concerné.

Les acquisitions à titre onéreux ou gratuit sont gérées à partir de 1895 par le département des Acquisitions de la Réunion des musées nationaux (RMN-GP), puis à partir de cette date en association avec le bureau des acquisitions du service des Musées de France. La RMN-GP est au service de tous les musées nationaux services à compétence nationale (SCN) et de certains établissements publics qui connaissent un régime spécifique d’acquisition. Elle intervient aussi pour d’autres institutions patrimoniales du ministère de la Culture, d’autres ministères ou collectivités territoriales, pour la mise en œuvre d’acquisition des trésors nationaux et œuvres d’intérêt patrimonial majeur, dans le cadre de financements qui associent de plus en plus souvent la participation de l’État et des fonds publics aux mécénats d’entreprise et de particuliers.

Jusqu’au 1er janvier 2004, la principale voie d’acquisition des musées nationaux est celle des achats d’objets par l’État dans un cadre mutualiste, géré au plan administratif et financier par la RMN. La procédure d’achat repose alors sur un double système consultatif : une consultation scientifique par l’intermédiaire du Comité consultatif des musées nationaux, et une consultation institutionnelle réalisée par l’intermédiaire du Conseil artistique des musées nationaux. La décision finale revient ensuite au ministre de la Culture. L’avis de ces deux instances consultatives n’a pas officiellement de portée juridique, le ministre de la Culture est libre de décider ou non d’une acquisition.

La fin du système mutualiste est décidé en 2003. Le Comité consultatif des musées nationaux est remplacé par décret du 26 décembre 2003 par 11 commissions d’acquisition spécifiques à chaque établissement ou groupe de musées, conférant à ces derniers leur autonomie scientifique. En 2004, une Commission des acquisitions commune au musée des Antiquités nationales et au musée national de Préhistoire est créé afin de donner son avis sur les propositions d’acquisition à titre onéreux ou gratuit de biens culturels destinés à entrer dans les collections de l’État dont ces musées ont la garde. Les acquisitions sont désormais décidées pour les musées services à compétence nationale, par arrêté du ministre chargé de la Culture après avis, selon la valeur des biens, de la commission d’acquisition compétente ou du Conseil artistique des musées nationaux, et pour les musées établissements publics, par décision de l’autorité compétente de ces établissements, après avis, selon la valeur des biens, de la commission d’acquisition de l’établissement et du Conseil artistique des musées nationaux.

     Dans le cadre des orientations fixées par le Comité interministériel de la modernisation de l’action publique (CIMAP) du 18 décembre 2012 pour une nouvelle politique de la consultation, il est décidé de fusionner les commissions d’acquisition instaurées en 2004. Cette fusion permet ainsi de créer une seule et unique commission d’acquisition commune à 18 musées nationaux, chargée de donner un avis sur les propositions d’acquisition, à titre onéreux ou gratuit, de biens culturels destinés à entrer dans les collections de l’État dont ces musées ont la garde. Cet effort de rationalisation a pour objectif de rendre possible, pour les responsables des musées nationaux, une meilleure vision globale des projets d’acquisitions financés sur l’enveloppe budgétaire allouée par l’État à la RMN-GP, et pour l’administration centrale, à mieux coordonner la politique d’acquisition de ces mêmes musées.

La nouvelle commission est présidée par le directeur chargé des musées de France et est composée de 11 membres de droit, représentants des musées nationaux, et de 10 personnalités qualifiées, nommées pour quatre ans en raison de leurs compétences dans les champs scientifiques concernés ou de leur connaissance du marché de l’art. La RMN-GP continue pour sa part à assister le service des musées de France pour assurer le secrétariat de la commission. Cette commission d’acquisition unique est officiellement instaurée par le décret n° 2016-924 du 5 juillet 2016, et effective à partir du 1er octobre. De la même année.

À la suite de l’acquisition par le château de Versailles de faux meubles du XVIIIème siècle et afin de mieux protéger les établissements nationaux contre ce type de trafic, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, décide la même année de réformer la chaîne d’acquisition dans les musées nationaux. Un vade-mecum est ainsi rédigé à l’usage des conservateurs des musées nationaux, des chefs d’établissements ainsi que de la Commission d’acquisition pour poser les principes régissant les procédures d’acquisition et rappeler la déontologie à respecter. Un pôle d’expertise scientifique, coordonné par le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), piloté par le service des Musées de France, et associant le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMF), le centre interdisciplinaire de conservation-restauration du patrimoine et le Mobilier national, est également créé pour éclairer l’avis des membres des commissions d’acquisition. Enfin, le décret n° 2017-1047 du 10 mai 2017 réforme le fonctionnement et la composition du Conseil artistique de la Réunion des musées nationaux.

Le dossier d’acquisition

Les typologies nécessaires au processus d’acquisition que nous retrouvons dans les dossiers d’acquisition sont : la proposition d’acquisition, l’ampliation de l’arrêté ou du décret ministériel d’acquisition, la liste des objets acquis ou proposés à la vente, l’attestation de réception du ou des objets, la correspondance.

Un certain nombre de dossiers, comme le dossier MAN 77621, ne contiennent qu’une copie de l’ampliation de l’arrêté ministériel d’acquisition, alors que d’autres dossiers, à l’image du dossier MAN 75452, en sont dépourvus.
La richesse des dossiers vient en grande partie de la correspondance qui apporte toute la contextualisation de l’acquisition concernée.

La politique d’acquisition du MAN

Le fonds des acquisitions retrace 151 ans de politique d’acquisition menée par le musée d’Archéologie nationale. Le MAN est aujourd’hui doté de collections fortes de près de 3 millions d’objets, constituées au fil du temps selon des modalités d’entrée et des dynamiques variables.

Le MAN possède un inventaire manuscrit unique dont les premiers numéros ont été inscrits en 1862. Cet inventaire composé de 11 volumes liste les acquisitions de collections, objets archéologiques originaux, moulages, tableaux et sculptures, mais également un certain nombre d’acquisitions de documents d’archives et de livres qui aurait dû être porté sur le registre d’entrée de la bibliothèque tenu vraisemblablement pour sa part depuis 1865. L’inventaire permet d’identifier les objets acquis par le musée et d’en assurer la gestion. Ce document fait foi de la propriété des œuvres et garantit la permanence de la collection. Il constitue également une source essentielle de connaissance des collections du musée et permet de dresser un bilan de la politique d’acquisitions de l’établissement (l’inscription à l’inventaire pouvant être rétrospectif, la chronologie d’entrée des acquisitions reste cependant difficile à préciser sans l’étude détaillée des dossiers d’acquisition).

Sous le patronage de l’empereur Napoléon III et de son entourage, le MAN bénéficie dès sa création d’un contexte d’enrichissement de ses collections particulièrement favorable. Jusqu’au début des années 1910, le musée multiplie les acquisitions à un rythme particulièrement soutenu afin de répondre à la quasi-inexistence de collection préexistant à la création de l’établissement. Afin de réunir rapidement des collections, et de façon peu onéreuse, il est d’abord fait appel aux dons. Les collections du MAN se construisent ainsi principalement autour de dons dont le volume et la qualité exceptionnels, à l’image des donations du baron J. de Baye ou des frères Morgan, participent à renforcer la position d’institution de référence. Les acquisitions onéreuses sont beaucoup plus rares dans les premiers temps du musée.

L’évolution du cadre réglementaire de l’archéologie et de la réglementation des acquisitions des musées nationaux transforme ensuite progressivement les modalités de constitution des collections du MAN et leur composition. Depuis l’entre-deux-guerres, la politique d’enrichissement du musée est ainsi principalement de caractère opportuniste. Le marché de l’art, avec un recours régulier à la préemption lors de ventes publiques, les acquisitions auprès de particuliers ou de galeries, et les dons sont aujourd’hui les modes principaux d’enrichissement des collections. Les acquisitions à titre gratuit sont néanmoins en déclin depuis une vingtaine d’années. Faute de place et faute d’un cadre général pour l’entrée des objets archéologiques dans les musées de France, les acquisitions portent essentiellement sur des objets et non plus sur des ensembles ou des séries archéologiques dans leur intégralité.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Fonds Édouard Flouest

  • 2018007
  • Fonds
  • 1859 - 1891

Le fonds est constitué de trois séries d’importances inégales :

  • une série topographique : les planches concernant la France, qui constituent la majorité du fonds (385 planches), ont été distinguées des planches relatives aux pays étrangers (134 planches). Elles sont classées par pays pour les pays étrangers et par département et par commune pour la France. Cette série révèle l’importance de certains territoires géographiques comme les départements du Gard et de la Côte-d’Or ou de pays étrangers comme la Suisse ;
  • une série typologique (163 planches) : regroupant des planches où la provenance des objets est mixte et qui se distinguent par une unité typologique de formes. Cinq ensembles ont été définis : armes, outils, parure et costume, récipients, sculpture, eux-mêmes subdivisés en sous-séries ;
  • une série thématique (52 planches) constituée d’un dossier sur le signe S et d’un autre sur la figure du Gaulois.

Les planches sont cartonnées, de couleurs différentes et de dimensions standard, 22,5 x 28,8 cm, à de rares exceptions près (plusieurs planches concernant Bourges sont légèrement plus petites). Elles ressemblent beaucoup à celles utilisées par le musée d’Archéologie nationale à la même époque. La plupart des planches sont annotées : l’écriture d’Édouard Flouest y est reconnaissable, citant souvent à la première personne ses propres publications. L’appartenance des planches non annotées au fond est cependant plus incertaine, mais elles restent minimes. Rares sont les dessins directement réalisés sur les planches, il s’agit plus généralement de dessins réalisés sur papier ou sur calque qui ont ensuite été collés sur les planches cartonnées. L’une d’elle a été découpée pour donner à voir le recto et le verso de la feuille portant les dessins. D’autres documents graphiques sont également présents, comme des photographies ou des planches imprimées, extraites d’ouvrages ou d’articles publiés. Si Édouard Flouest avait un réel talent de dessinateur et aimait dessiner les objets d’après nature, ce qu’il signale souvent sur son dessin (ad. nat.), il copie bien souvent également les dessins d’autres archéologues qu’il mentionne expressément (« calque d’après un croquis de »). Nombre de ses planches ont ainsi été calquées sur les albums Cournault conservés soit au MAN, soit à la Bibliothèque nationale de France. D’autres recopient des dessins de Léon Alègre, d’Henry Revoil, de Jules Gaveau, d’Émilien Dumas, de Charles Bosteaux, de Joseph de Baye, du docteur Bourrée, de Pauline Hesse (ce dernier transmis par Ernest Chantre), etc. De nombreux dessins reprennent les illustrations d’ouvrages publiés, en particulier celui d’Edmond Tudot sur Collection de figurines en argile : œuvres premières de l’art gaulois avec les noms des céramistes qui les ont exécutées (1850), ceux de Grivaud de la Vincelle sur les Arts et métiers des Anciens et le Recueil des Monuments antiques, les catalogues de la vente de la collection Julien Gréau (1885) et celui de la collection H. Hoffmann (1888) par Fröhner et l’Essai sur les Dolmens du baron de Bonstetten (1865). Quelques rares dessins sont produits par des contacts d’Édouard Flouest, au nombre desquels se trouvent Charles Cournault, Léon Maxe-Verly, Henri Baudot, Ludovic Vallentin du Cheylard, A. de Serres, Henri Lorimy, M. Petitot-Bellavène, Victor Gross, Jules Chevrier, Jules Ollier de Marichard, Léon Morel, Auguste Nicaise et Charles Royer.
L’instrument de recherche présente une description de chaque planche du fonds, signalant les objets représentés, leur provenance et leur lieu de conservation lorsqu’ils étaient indiqués. Au sein d’un article, les planches se suivent sans retour à la ligne. Les références bibliographiques, dont la plupart sont signalées par Édouard Flouest lui-même, ont été ajoutées à la fin de chaque article.

Flouest, Edouard

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