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Napoléon III
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Récit d’une visite de l’empereur au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Samedi dernier, 10 du courant, vers trois heures et demie, Sa Majesté l’Empereur, accompagnée seulement de M. le général de division de Fay, l’un de ses aides-de-camp, et de deux officiers d’ordonnance, arrivait à Saint-Germain en calèche découverte, attelée de quatre chevaux, et descendait au château, où Elle était reçue d’abord par M. le général de Girardin, commandant le château, qui, une demi-heure avant, avait été prévenu de cette heureuse visite ; puis par MM. Rossignol, conservateur adjoint des musées impériaux ; Millet, architecte, chargé de la direction des travaux, et M. de Breuvery, maire de Saint-Germain.
Après quelques moments d’entretien avec le général commandant, Sa Majesté a parcouru successivement et en détail l’intérieur du château, les salles du musée, garnies déjà d’objets tous plus curieux les uns que les autres, et les différents chantiers, où les nombreux ouvriers occupés déployent en quelque sorte, à ce moment de la journée, le plus d’activité.
Sortant alors par la place du Château, l’Empereur, toujours accompagné des divers chefs de service, s’est promené dans le parterre, pour examiner la façade où les travaux en cours d’exécution peuvent donner une juste idée des restaurations grandioses entreprises, et ce que deviendra plus tard l’antique monument de François Ier, dont il a fait le tour par le Boulingrin et la rue du Château-Neuf, opérant sa rentrée par le pont construit exprès dans cette rue pour le passage des ouvriers et le transport des matériaux.
Sa Majesté a visité ensuite, avec soin, la chapelle, et s’est fait donner diverses explications sur les fouilles assez profondes qui y ont été pratiquées à droite en entrant, sous la tribune, et par suite desquelles on a découvert que cette basilique, dans laquelle on descendait autrefois, avait été comblée pour exhausser le sol et le mettre en quelque sorte au niveau de celui de la cour.
En se retirant, l’Empereur, qui a paru très satisfait de tout ce qu’il venait de voir, s’est entretenu quelque temps avec M. de Breuvery, puis a félicité M. Rossignol sur l’organisation artistique qu’il donnait au musée, et M. Millet, sur la direction donnée aux travaux et l’activité déployée par tous les ouvriers et entrepreneurs pour mener à bonne fin l’œuvre commencée.
Pendant toute cette visite, tant intérieure qu’extérieure, une foule nombreuse, grossissant toujours, stationnait sur la place, sur le parterre et autour du château, curieuse d voir et heureuse d’acclamer de ses vivats prolongés le souverain de la France et l’Elu de la nation.
En quittant Saint-Germain et avant de rentrer à Saind-Cloud, on nous assure que l’Empereur s’est arrêté, en passant, à la machine de Marly, et qu’après un examen minutieux des grands travaux entrepris aussi dans cet établissement hydraulique, fournissant l’eau à Versailles, Saint-Cloud, Vaucresson, La Celle-Saint-Cloud, etc., M. Dufrayer, architecte-régisseur des Domaines impériaux de Saint-Germain-en-Laye, au génie duquel on doit l’exécution de cette puissante force motrice ascensionnelle des eaux de la Seine, lui aurait fait pressentir la nécessité prochaine du montage des deux roues restant à construire pour compléter ce grand travail d’art.
Le surlendemain de cette visite, lundi 12, Saint-Germain a encore été favorisé de la présence de l’Empereur, et de nombreux promeneurs habituels de la forêt ont été à même de le voir, à son arrivée, vers une heure de l’après-midi, au moment où il se rendait pour une chasse à tir, qui a eu lieu dans les tirés de Fromainville. »

Récit d’une visite de l’empereur au pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Hier vendredi, Sa Majesté est venue incognito à Saint-Germain vers trois heures et demie. L’Empereur était accompagné seulement de M. le général de Kote, de M. le colonel Fleury et du commandant Excelmans, ses aides-de-camp. Après avoir visité avec beaucoup de soin tout le casernement, il s’est rendu chez madame d’Hauteville, dont il a aussi examiné la propriété, située place Impériale, au coin du Boulingrin. En sortant de là, Sa Majesté est montée en voiture et, sans y être attendue, Elle est allée au pénitencier militaire, où Elle a parcouru dans tous les détails les cellules, les réfectoires, la chapelle et les appartements de Jacques II.
Après cette visite, l’Empereur a fait descendre dans la cour les détenus, qui se sont présentés avec leurs effets de travail ; puis il a passé devant eux. L’enthousiasme chez les hommes était à son comble. Il a accordé la croix de la Légion d’honneur à M. Collas, sergent major déjà médaillé, la médaille militaire à M. Ginier, vieux sous-officier de 21 ans de service qui vient d’être frappé d’une paralysie, un bureau de tabac à madame veuve Allemand, sœur du lieutenant directeur des ateliers, M. Jannier, restée veuve sans fortune avec trois enfants, son mari étant mort en activité au bout de 29 ans et 11 mois de service ; enfin, Sa Majesté a accordé quantité de grâces et de réductions de peines aux détenus en plus de celles proposées pour le 15 août.
Les autorités, prévenues seulement de cette visite inattendue, se sont rendues immédiatement à la rencontre de l’Empereur, et l’ont accompagné jusqu’à son départ de la ville pour Saint-Cloud, aux cris de Vive l’Empereur ! partout répétés sur son passage par la foule compacte grossissant à chaque instant. Il était cinq heures quand Sa Majesté a quitté Saint-Germain. »

Récit d’une visite du prince Jérôme Bonaparte à Saint-Germain-en-Laye

« Nous lisons dans le Pays d’hier vendredi 21 :
Il y a, à Saint-Germain-en-Laye, un collège communal qui n’était qu’un pensionnat assez modeste sous la première république. Ce fut là cependant que deux illustres personnages, le prince Jérôme et le prince Eugène, tous deux oncles de S. M. l’empereur Napoléon III, commencèrent leur instruction.
Il y a quelques jours, le prince Jérôme, se trouvant à Saint-Germain, eut l’envie de revoir cette maison où se passèrent les premières années de son enfance.
Son Altesse impériale, accompagnée d’une personne de sa maison, arrive à pied au collège et demande au concierge à visiter cette partie de l’établissement. Le concierge va demander au directeur l’autorisation nécessaire, revient trouver le prince, qu’il ne connaissait pas.
On monte aux appartements désignés, et tout aussitôt Son Altesse impériale inique son ancienne chambre à coucher, la salle d’études, et toutes sortes de particularités présentes à son excellente mémoire : « Regardez ici et là, et vous y trouverez les signatures de Jérôme Bonaparte et d’Eugène Beauharnais. Voici le mur par-dessus lequel Eugène passa un jour et faillit se briser les reins pour aller monter à cheval au manège. »
Le digne et bon prince était vivement ému en se rappelant ces faits, qui se passaient il y a plus de soixante-cinq ans. En se retirant, Son Altesse impériale a largement récompensé le concierge. »

Récit par la reine Victoria de sa visite du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 119] We started at half-past eleven for the Forêt de Saint-Germain, with the whole party but Lord Clarendon, who could not go – we, with the Emperor and Vicky in our carriage. We drove from the garden door en poste through the park of Saint-Cloud. […]
We next came to Marly, or at leat to La Machine de Marly on the Seine, along which the road goes. It is very pretty, and there are many country houses here. At Marly another arch, and bouquets and an address presented. Soon after this we entered La Forêt de Saint-Germain, innumerable avenues, which at [p. 120] certain parts of the forest meet in a sort of cross, from which a great number of roads branch off up other avenues. This is very like the Forêt d’Eu, near Eu, which the poor King took us to, and was so fond and proud of, having lately bought it ! It was dreadfully dusty, the soil being very sandy (this is the case everywhere here, and makes it very healthy). The sun had came out, and altogether it became oppressive.
We arrived at about half-past one, or a little before, at La Muette, small rendez-vous de chasse with a few rooms in it, which were again all ready and prepared for us. […]
[p. 122] After luncheon, and talking together some little time, we went into the front room or hall, where we sat down, and I sketched a little and listened to the music, which was very pretty. The Emperor was very gay, and danced with the children. We left again about half-past three, drove along through the fine forest, and along the terrace of Saint-Germain, which commands a most beautiful and extensive view, and where we stopped for one moment to look at a sketch a man was making. We drove straight up to the old Palace of Saint-Germain used originally to live, and the early kings also had their residence. Mdlle de La Vallière lived here, and also our James II, who died here, and is buried in the church, which, however, we did not go to see. The palace has latterly been used as a barrack and a prison. We got out and went up to see it, particularly the rooms of James II and La Vallière. The Emperor has lately recovered the property, and intends to try and do something with it ; but he was much disgusted when he saw the state of ruin and filth in which it is.
From here we retunerd direct to Saint-Cloud, by quite another road, through Chatou. […]
[p. 153] Before I close the account of this ever memorable and delightful visit I will just add a few remarks about the principal Palaces, which ought to have been in the proper place, but which, from multitudinous interruptions, I omitted. […]
[p. 154] Versailles was an ancien hunting lodge, built by Louis XII. Louis XIV, when he left Saint-Germain (the ancient palace of the kings, and where Charles IX and Louis XIV were born, and Louis XIII died), built the splendid palace. »

Victoria

Second rapport à Sa Majesté l'Empereur sur les travaux de la commission de topographie des Gaules

Le document présenté en objet numérique est un extrait du Journal Général de l'Instruction Publique, p. 757-759, paru le mercredi 27 novembre 1861.
L'extrait porte sur le rapport du ministre de l'Instruction publique Gustave Rouland à Napoléon III relatif à la CTG.

Ministère de l'Instruction publique

Sénatus-consulte accordant au prince-président le droit exclusif de chasse dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Du 1er avril 1852
Le Sénat,
Vu la proposition collective présentée par les membres composant le bureau et prise en considération dans la forme déterminée par l’article 17, paragraphe second, du décret organique en date du 22 mars 1852,
A délibéré et voté le sénatus-consulte dont la teneur suit :
Art. 1er. En exécution de l’article 15 de la Constitution, une somme de douze millions est allouée annuellement, à dater du 1er janvier 1852, au prince-président de la République.

  1. Les palais nationaux désignés dans le décret du 27 mars 1852, le mobilier, les jardins et parcs qui en dépendent sont affectés à l’habitation et à l’usage du prince-président de la République. L’inventaire du mobilier, précédemment dressé en vertu des lois et règlements, sera récolé aux frais de l’Etat à l’époque de l’entrée en jouissance.
    Le prince-président de la République jouit exclusivement du droit de chasse dans les bois de Versailles, dans les forêts de Fontainebleau, de Compiègne, de Marly et de Saint-Germain.
  2. L’Etat, continuant de percevoir les revenus et produits utiles des forêts, reste chargé de leur administration ainsi que de l’entretien des palais nationaux et de tout ce qui en dépend.
    Fait au palais du Sénat, le 1er avril 1852.
    Le président
    Signé Mesnard
    Les sénateurs secrétaires
    Signé général Regnaud de Saint-Jean-d’Angely, Cambacérès, baron T. de Lacrosse »

Sénat (Second Empire)

MAN 3111

Anneau ouvert de section losangique, fer, La Tène, D. max : 3,6 cm, collection Napoléon III
Verso

MAN 3111

Anneau ouvert de section losangique, fer, La Tène, D. max : 3,6 cm, collection Napoléon III
Recto

MAN 13334

Gobelet à ourlet, verre, France, D. 106 mm, don Napoléon III, 1870, vers 575-700. Premier Moyen Âge

MAN 13334

Gobelet à ourlet, verre, France, D. 106 mm, don Napoléon III, 1870, vers 575-700. Premier Moyen Âge
MAN13334

MAN 13334

Gobelet à ourlet, verre, France, D. 106 mm, don Napoléon III, 1870, vers 575-700. Premier Moyen Age.
MAN13334

Planche 6

Couteau en bronze, conservé, chez Ernest Marey-Monge à Nuits-sur-Beaune, épée découverte à Aisey-le-Duc, donnée à Jules Baudoin, remise au maréchal Vaillant, offerte à l’empereur Napoléon III, conservée au musée d’Archéologie nationale MAN 4744 [dessins aquarellés d’Édouard Flouest d’après nature, 2018007/16/6] (1872).

Flouest, Edouard

Planche 1

Armes recueillies dans la plaine au-dessous d’Alise-Sainte-Reine (dans la fausse rivière de la ferme de l’Epineuse), fouilles de Napoléon III en 1860-1861 (recto-verso) [dessin aquarellé d’Édouard Flouest, 2018007/14/1].

Flouest, Edouard

SN

Alise-sainte-Reine, vue panoramique, 1859-1861 ? Verchère de Reffye ? «Mont Auxois. Côté est-sud-est ». Tirage sur papier albuminé d’après un négatif sur verre au collodion humide. H. 0,435 m., l. 0,545 m. Centre des archives, fonds topographique, Côte-d’Or, Alise.

SN

Alise-sainte-Reine, vue panoramique, 1859-1861 ? Verchère de Reffye ? « Mont Plevenel (sic), vue prise du Mont-Auxois ». Tirage sur papier albuminé d’après un négatif sur verre au collodion humide. H. 0,436 m., l. 0,54 m. Centre des archives, fonds topographique, Côte-d’Or, Alise.

SN

Alise-sainte-Reine, vue panoramique, 1861 ? Verchère de Reffye ? « Mont Druot (sic). Vue prise du Mont-Auxois ». Tirage sur papier albuminé collé sur carton, d’après un négatif sur verre au collodion humide. H. 0,438 m., l. 0,68 m. Centre des archives, fonds topographique, Côte-d’Or, Alise.

SN

Alise-sainte-Reine, vue panoramique, 1859-1861 ? Verchère de Reffye ? « Côté sud du Mont-Auxois, vue prise du Mont Druot (sic) ». Tirage de 3 vues sur papier albuminé collé sur carton d’après 3 négatifs sur verre au collodion humide. H. 0,43 m, l. 1,03 m. Centre des archives, fonds topographique, Côte-d’Or, Alise.

Num 388

Quinaire, argent, Eduens. Buste féminin à gauche, imité des deniers romains. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 388
Avers

Num 388

Quinaire, argent, Eduens. Guerrier de face , tenant dans la main droite un sanglier enseigne ; légende VIIPOTAL. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 388
Revers

Num 357

Drachme d'argent, Arvernes. Cheval à gauche; au -dessus volute , au -dessous , anneau perlé, centré d'un point. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 357
Revers

Num 357

Drachme d'argent, Arvernes. Anépigraphe ; tête nue bouclée à droite. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 357
Avers

Num 286

Drachme d'argent, Arvernes. Cavalier au galop à droite ; à l'exergue légende EPAD. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 286
Revers

Num 281

Statère de laiton , Arvernes. Cheval à gauche ; au-dessus S couché ; au-dessous amphore. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 281
Revers

Num 281

Statère de laiton , Arvernes. Anépigraphe, tête nue bouclée à gauche. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 281
Avers

Num 487

Quinaire, argent, Eduens. Buste de diane , diadémé à droite. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 487
Revers

Num 618

Potin , Sénons. Profil très stylisé à gauche, chevelure faite de petits traits. Ier siècle av. J.-C.Prov. fouilles d’Alésia, Num 618
Avers

Num 487

Quinaire, argent, Eduens. Buste de diane , diadémé à droite. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 487
Avers

Num 618

Potin , Sénons. Cheval filiforme à gauche. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 618
Revers

Num 655

Bronze , Carnutes. Profil féminin à droite , derrière fleur à cinq pétales. Ier siècle av. J.-C. Prov. fouilles d’Alésia, Num 655
Avers

Num 655

Bronze , Carnutes. Aigle , la tête tournée à droite , vers un serpent. Prov. fouilles d’Alésia, Num 655
Revers

Num 2726

Drachme, argent, Arvernes. Cheval au galop à droite ; au -dessus volute, au-dessous fleuron. Ier siècle av. J.-C. Prov. Fouilles Gergovie, Num 2726
Revers

Num 2736

Drachme, argent, Tolosates. Tête à droite dite en panache. Ier siècle av. J.-C. Prov. Fouilles Gergovie, Num 2726
Avers

Num 2736

Drachme, argent, Tolosates. Croix bouletée au centre, cantons avec globules, lunules , annelet. Ier siècle av. J.-C. Prov. Fouilles Gergovie, Num 2726
Revers

Num 281 ; Num 357 ; Num 286 ; Num 388 ; Num 487 ; Num 618 ; Num 655 ; Num 2726 ; Num 2736

Vue d’ensemble de 7 monnaies provenant des fouilles d’Alésia et de 2 monnaies provenant des fouilles de Gergovie. De gauche à droite et de haut en bas : Num 281 ; Num 357 ; Num 286 ; Num 388 ; Num 487 ; Num 618 ; Num 655 ; Num 2726 ; Num 2736

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

MAN 2567.90.A

Surmoulage d'un tirage de l'empreinte d'une plaque de la colonne Trajane, plâtre. Tirage réalisé en 1861-1862 à la demande de Napoléon III au pape Pie IX. H. 122 cm ; l. 110 cm.

Canthare d'Alise (MAN 7564)

Coupe à décor végétal, dit canthare d’Alésia
Découverte à Alise-Sainte-Reine en septembre 1862
Don Napoléon III
Musée d’Archéologie nationale et Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, MAN 7564

Cette coupe est l’un des objets les plus emblématiques des activités archéologiques de Napoléon III. Il a en effet été découvert en septembre 1862 lors des fouilles financées par Napoléon III et conduites par le commandant Stoffel sur le site de la bataille d’Alésia, à Alise-Sainte-Reine, dans la plaine des Laumes. Encore pris dans sa gangue de terre, ce précieux vase à boire aurait été emballé et envoyé à Biarritz, où se trouvait le souverain, afin de lui laisser le privilège de le déballer lui-même. Il le conserva ensuite pendant plus de quatre ans dans son cabinet de travail au Palais des Tuileries, avant de l’envoyer le 8 avril 1867 au musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines, en vue de son inauguration le mois suivant. La datation de la coupe, peut-être fabriquée en Italie du sud, est, depuis 1862, objet de controverse. Des environs de 75 avant J.-C. pour certains (ce qui a autrefois permis aux plus audacieux de voir en César son propriétaire) elle pourrait dater de l’époque augustéenne au moins pour d’autres. Sa présence dans le sol de la plaine des Laumes ne signifie pas nécessairement qu’elle ait été perdue lors de la bataille de 52 avant J.-C., car Alésia fut aussi une importante ville à l’époque romaine, où un vase de luxe ancien a pu être utilisé et enfoui ou perdu. Les trois graffites gravés à la pointe sous le pied ne permettent pas de clore le débat. Une marque pondérale suggère que la coupe pouvait partie d’une paire et les deux autres inscriptions, en caractères grecs, livreraient le nom de l’orfèvre et celui d’un propriétaire

Histoire de Jules César - Tome 2 (BIB 59)

[Napoléon III], Histoire de Jules César. Tome deuxième, Guerre des Gaules. Paris, Imprimerie impériale, 1866.

Édition originale, de prestige, comprenant 30 cartes, vues et plans gravés en couleur, offerte par l’empereur à la bibliothèque du Musée gallo-romain à l’occasion de l’inauguration de ce dernier le 12 mai 1867.

Napoléon III envisage, probablement dès les années 1830, de rédiger une biographie de Jules César. Le général romain, qu'il perçoit comme un homme providentiel, pacificateur de la Gaule, tacticien habile et réformateur des institutions, a déjà inspiré son oncle Napoléon Ier. Ce projet prend corps une fois le Second Empire installé, à la suite de la guerre d'Italie. Il s'agit pour Napoléon III de justifier son coup d'État qui, par analogie avec Jules César, suit une arrivée au pouvoir par voie régulière, et de démontrer la grandeur du dictateur romain en vérifiant, preuves archéologiques à l'appui, les épisodes de son ascension rapide et glorieuse. Dans ce but, l'empereur ne se contente pas d'une étude des textes antiques ; il lance un nombre impressionnant de travaux scientifiques, d'expérimentations et de missions à l'étranger.
Prosper Mérimée, Victor Duruy, Alfred Maury, Félicien de Saulcy, Wilhem Froehner sont associés étroitement aux travaux de l'empereur pour leur connaissance de la Rome antique. Napoléon III collecte les informations auprès des érudits les plus divers, rédige et soumet ses écrits, comme l'attestent les archives d'Alfred Maury conservées à l'Institut de France.

Il est prévu une publication en trois tomes. Le tome 1 est consacré à l'histoire de Rome depuis sa fondation jusqu'au consulat de César et Bibulus en 59 av. J.-C. Il paraît en février 1865, publié par l'Imprimerie impériale en in-folio, sans nom d'auteur. Puis le texte est publié en mars 1865 par les éditions Plon, en in-quarto avec un atlas des planches indépendant, et traduit en neuf langues. Le tome 2 reprend la guerre des Gaules ; le tome 3, consacré à la guerre civile qui oppose Jules César à Pompée, ne paraît qu'en 1887, sous la plume d'Eugène Stoffel.

Le tome 2 de l'Histoire de Jules César paraît en mars 1866, dans un climat politique tendu et sans la publicité du premier volume. Le procédé éditorial suit celui du tome 1 : une première parution par l'Imprimerie impériale, luxueuse, en in-folio avec les planches en couleur intégrées ; une seconde publication aux éditions Plon avec son atlas indépendant.
L’œuvre s'attache à analyser la conquête des Gaules par le proconsul Jules César entre 58 et 51/50 av. J.-C.. Napoléon III confronte le texte de César, complété par Aulus Hirtius et intitulé communément Commentaires sur la guerre des Gaules -ou Comentarii de Bello Gallico-, avec le terrain. En se basant sur une traduction du texte d'Alexandre Bertrand et de Casimir Creuly, et grâce aux multiples travaux des érudits et aux fouilles impériales, l'empereur veut restituer les itinéraires empruntés par les troupes romaines et localiser les sites majeurs des batailles et sièges, comme Bibracte, Avaricum, Gergovia, Alesia ou Uxellodunum. L'accent est porté avant tout sur le génie militaire du général romain, qui en homme providentiel, parvient à discipliner ces peuples gaulois divisés, instables, mais courageux. Le tome II, composé en deux livres, est complété par quatre appendices présentant le calendrier romain, la concordance des heures romaines, une liste des lieutenants de César et une analyse des monnaies antiques trouvées dans les fouilles d'Alise-Sainte-Reine afin de justifier la localisation d'Alésia à Alise.
Enfin, les illustrations sont bien plus nombreuses que dans le tome I, mais frappent par leur rigueur. Des portraits de César et des scènes de bataille, initialement commandées auprès des peintres Gérôme et Brion pour enrichir l'Histoire de Jules César de détails pittoresques, ont été écartés au profit de cartes, plans, paysages et restitutions sobres, vraisemblablement pour conforter le caractère scientifique de l'ouvrage.
Sain-Germain-en-Laye, MAN, bibliothèque, inv. BIB 59.

Carte de la Gaule (SN)

Carte de la Gaule sous le proconsulat de César dressée à l'aide des documents géographiques et topographiques du Dépôt de la Guerre par la Commission spéciale instituée au ministère de l'Instruction publique et des Cultes d'après les ordres de S. M. L'Empereur. 1861.
Carte dessinée par Guillet et Chabaud du Dépôt de la Guerre ; lithographie sur papier réalisée par Erhard Schieble, imprimée par l'Imprimerie impériale.
La carte est reliée dans le registre Carte de la Gaule avec les différents états des cartes préparatoires à la lithographie.
Saint-Germain-en-Laye, MAN, centre des archives, fonds de la CTG

Lors de sa création en 1858, la Commission de Topographie des Gaules a tout d'abord pour mission de réaliser une carte et un dictionnaire associé éclairant les sites mentionnés. Ce travail doit être mené à partir des documents envoyés par les sociétés savantes, mobilisées à la suite de l'instruction de novembre 1857 adressée aux recteurs par le ministre de l'Instruction publique. Le thème retenu de la carte répond aux besoins de Napoléon III pour le tome 2 de l'Histoire de Jules César : un état du territoire de la Gaule lors de la conquête du général romain. Alfred Jacobs, secrétaire de la CTG, en explique l'élaboration en janvier 1862 : "Sur cette première feuille ont pris place les anciennes peuplades, les lieux mentionnés dans les Commentaires de la guerre des Gaules et dans quelques ouvrages contemporains. On y a suivi les marches du conquérant et de ses légats, et on y a marqué les débris qui datent de l’époque celtique". La carte, remise à l'empereur en décembre 1861, n'aurait pas rencontré le succès attendu : Napoléon III l'aurait écartée, car en désaccord sur le tracé des campagnes de César, la CTG ayant refusé de placer Genabum à Gien et Uxellodunum au Puy d'Issolud. Elle n'est imprimée qu'en une centaine d'exemplaires et n'illustre pas l'Histoire de Jules César.
Pour autant, cette carte de géographie historique a bénéficié de la grande qualité des travaux des militaires du Dépôt de la Guerre, dont plusieurs de ces cadres, comme Antoine-Lucien Blondel et Charles-Raymond de Coynart, sont membres de la CTG. Le Dépôt, depuis la réforme de la cartographie militaire du Premier Empire, travaille à la production de la Carte d'État-major au 80000e, ce qui a amplement profité à l'élaboration des cartes de la Commission.

Commission de Topographie des Gaules

Portrait Félicien de Saulcy (SN)

Portrait signé de Félicien de Saulcy (1807-1880).
Auteur du portrait : inconnu.

Félicien de Saulcy est successivement polytechnicien, sous-Lieutenant d’artillerie (1831), lieutenant (1832), capitaine (1837), professeur de mécanique à l'École d'artillerie (1839), conservateur du Musée d'artillerie de Paris (1840), chef d’escadron (1855) et sénateur (1859). Par sa femme, Charlotte de Billing, il est proche du couple impérial.

Passionné de numismatique, il est élu membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Il voyage en Turquie, en Égypte, en Palestine et en Syrie entre 1845 et 1850 et entreprend des fouilles archéologiques.
Il est nommé en 1858 président de la Commission de Topographie des Gaules. A ce titre, il mène de nombreuses prospections et fouilles pour retrouver les traces de Jules César sur le territoire national français. Il est chargé par l'empereur Napoléon III de lancer les premières fouilles impériales à Alise-Sainte-Reine afin de retrouver les vestiges du siège d'Alésia. En 1865, il fait partie de la Commission pour l'organisation du Musée gallo-romain, créé peu de temps auparavant par Napoléon III. Il y côtoie de nombreuses sommités comme Edouard Lartet, Auguste Verchère de Reffye, Casimir Creuly, Viollet-le-Duc, le comte de Nieuwerkerke...
Félicien de Saulcy part en exil en Angleterre avec la famille impériale en 1870.

Ce portrait était présenté dans les salles du musée, avec de nombreux autres portraits afin de rendre hommage aux donateurs, archéologues et hommes de sciences qui ont participé à la conception du musée de Saint-Germain-en-Laye puis à l'enrichissement de ses collections.

Album des fouilles d'Alise (BIB 24)

Fouilles d'Alise S.te Reine. Commission de la Topographie des Gaules
12 mai 1861 – 7 septembre 1862
Sur le premier feuillet, dédicace de Félicien de Saulcy, président de la Commission de Topographie des Gaules, précisant qu'il est fait don de l'album au Musée de Saint-Germain.

L'album des fouilles d'Alise-Sainte-Reine est conçu probablement en 1866 pour réunir près de 100 pièces d'archives produites lors de la première phase des fouilles impériales menées par la Commission de Topographie des Gaules. Entre avril 1861 et septembre 1862, Félicien de Saulcy, Alexandre Bertrand et Casimir Creuly assurent une conduite des fouilles sur le terrain en quasi permanence, accompagnés par le sous-préfet de Semur Bouillé. Les sommes dépensées s'élèvent à 11 254,09 f sur lesquelles l'empereur a donné 3000 f ; le reste est financé par la CTG.
L'album nous éclaire avec précision et détails sur l'objet des fouilles -retrouver les traces des lignes de siège d'Alésia élaborées par Jules César-, sur leur chronologie, sur les espaces prospectés, et surtout sur le mode opératoire, grâce aux cartes, relevés, plans et coupes réalisés pour la plupart par l'agent-voyer de Flavigny, Paul Millot, et largement annotés.
La méthode de fouille par tranchées, une fois validée par la découverte des fossés de César en mai 1861, est systématiquement mise en œuvre. Les fossés de contrevallation et de circonvallation sont ainsi progressivement révélés.
Malgré le sérieux des résultats obtenus par la CTG, Napoléon III ne publie, dans le tome II de l'Histoire de Jules César, qu'un plan général simplifié, sans utiliser le dossier des fouilles de la Commission. Pourtant, en dépit des limites techniques du XIXe siècle, ce dossier montre des méthodes innovantes pour l'époque, précises et bien documentées, et dont les conclusions ont rarement été prises en défaut par les fouilles récentes.
Saint-Germain-en-Laye, MAN, centre des archives, inv. BIB 24

Commission de Topographie des Gaules

Photographie du matériel archéologique (Album blanc, n°5, p. 259)

Photographie des armes découvertes découvertes lors des fouilles d'Alise-Sainte-reine à leur arrivée au Musée gallo-romain.
Mention au crayon « Feuille d’Alise Ste Reine »
MAN, centre des archives, fonds photographique, Album blanc n°5, planche 259, cliché 863.

Le matériel archéologique découvert lors des fouilles ordonnées par l'empereur Napoléon III à Alise-Sainte-Reine (1861-1865) est abondant. Composé pour l'essentiel de pièces d'armement, les objets, après avoir été restaurés dans les atelier de Meudon dirigés par Auguste Verchère de Reffye, sont fixés sur des planches, selon une mise en scène esthétique, pour y être photographiés. Ces planches sont destinées à être ensuite adaptées dans les vitrines de la salle d'Alésia, appelée également salle de César ou salle de la Conquête, au Musée gallo-romain créé en1862.
La plaque de verre à l'origine du tirage montre l'environnement de la prise de vue : la cour du château de Saint-Germain-en-Laye. Une mention d'août 1864, dans le Journal de Philibert Beaune qui est alors attaché à la conservation du Musée gallo-romain, fait part de l'arrivée des objets restaurés au musée.

Le Mont-Auxois (SN)

Alise-sainte-Reine, vue panoramique, «Mont Auxois. Côté est-sud-est ».
Auteur : Verchère de Reffye ?

Au cœur d’un vif débat visant à déterminer son emplacement, Alésia concentre les passions. La méthode appliquée par la Commission de Topographie des Gaules se veut rigoureuse et résolument moderne, afin de prouver de manière scientifique la localisation d’Alésia à Alise-Sainte-Reine. Les photographies qui nous sont parvenues de cette époque – plaques de verre et épreuves – sont nombreuses et embrassent l’ensemble du territoire environnant le Mont-Auxois autour duquel ont eu lieu les batailles et s’est implanté le siège décrit par César. Ces vues permettent d’appréhender le site dans sa totalité, et d’en apprécier les atouts stratégiques que peuvent mesurer les militaires que sont le général Creuly, Félicien de Saulcy, puis Eugène Stoffel et Auguste Verchères de Reffye présents à Alise. « À la science militaire la tâche d’expliquer l’usage des armes, le plan des batailles, de reconstruire tout l’appareil de l’attaque et de la défense » écrit Verchère de Reffye en 18651.
L’auteur de ces photographies et leur date nous sont inconnues. La série des plaques de verre est homogène, leur taille est identique (27 × 33 cm), la technique au collodion humide est constante. Nous aurions des vues produites à une même période, comme le confirme l’état de la végétation.
L’absence de la statue colossale de Vercingétorix érigée sur le Mont-Auxois date leur production d’avant 1865 ; celle des tranchées de fouille plaide pour des prises de vue réalisées avant que ne débutent les travaux de la CTG à la fin d’avril 1861. Nous aurions peut-être là des photographies faites lors des voyages de repérage des membres de la commission, et pendant les travaux de lever de errains réalisés par le Dépôt de la Guerre pour la création des cartes d'état-major, entre 1859 et 1861.

Centre des archives, fonds topographique, Côte-d’Or, Alise.

Carte des fouilles d'Alise-Sainte-Reine (SN)

"Fouilles d’Alise Ste Reine".
Dessinée par Chartier, du Dépôt de la Guerre.
Carte au 10 000e indiquant les fossés fouillés en 1861-1862 par les membres de la Commission de Topographie des Gaules (Félicien de Saulcy, Alexandre Bertrand, Casimir Creuly) sur ordre de Napoléon III et sous la direction de l'agent-voyer Paul Millot.
Centre des archives, Fonds topographique, Côte-d’Or, Alise-Sainte-Reine.

L’emplacement d’Alésia a requis toute l’attention de Napoléon III et a mobilisé de très nombreux savants. L’empereur souhaitait apporter les preuves scientifiques décisives sur le lieu emblématique de la grandeur de César qu’il situait à Alise-Sainte-Reine, et voulait clore la querelle qui opposait les partisans d’Alise (Côte-d’Or) à ceux d’Alaise (Jura).
Les membres les plus actifs de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) -Félicien de Saulcy, Casimir Creuly et Alexandre Bertrand-, attachés dès la création de celle-ci en 1858 à localiser les sites des huit campagnes de César dans les Gaules, effectuèrent des repérages sur le site bourguignon en 1859 à partir des Commentaires. Ils engagent des fouilles en avril 1861, en confiant la direction des équipes à l’agent-voyer Paul Millot et au chef de chantier Victor Pernet, cultivateur à Alise. Il s’agissait de retrouver avant tout les ouvrages du siège de César. Durant onze mois, la CTG, est parvenue à situer une partie des fossés de contrevallation et de circonvallation. En septembre 1862, Napoléon III, désireux d’accélérer les fouilles, chargea Eugène Stoffel de reprendre le chantier.
Les fouilles d'Alise-Sainte-Reine occupent une place privilégiée dans le tome 2 de l'Histoire de Jules César, rédigé par Napoléon III, et publié en 1866.
Cette carte, emblématique des premières fouilles impériales, a longtemps été exposée dans la salle XIII, appelée Salle d'Alésia ou salle de la Conquête.

RF. 2404 - D930.1.1

Portrait de Napoléon III, par Jean-Auguste Barre, 1858.
Buste en marbre blanc.
H. 0,63m
Déposé par le musée du Louvre en 1935, inv. D930.1.1, RF. 2404
Sur le devant du buste est gravé « Napoléon III », sur le côté gauche est portée la signature du sculpteur Barre et la date de création.
Vue de face

RF. 2404 - D930.1.1

Portrait de Napoléon III, par Jean-Auguste Barre, 1858.
Buste en marbre blanc.
H. 0,63m
Déposé par le musée du Louvre en 1935, inv. D930.1.1, RF. 2404
Sur le devant du buste est gravé « Napoléon III », sur le côté gauche est portée la signature du sculpteur Barre et la date de création.
Vue de 3/4 droit

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