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Lafollye, Joseph-Auguste
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Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
1er bureau
Paris, le 15 mai 1880
Pour le ministre, le sous-secrétaire d’Etat à M. Lafollye, architecte
Monsieur,
M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts vient de me faire connaître les résolutions qui ont été prises au sujet de l’appartement destiné à M. le conservateur du musée de Saint-Germain, à la suite de la récente visite du château effectuée par MM. les inspecteurs généraux des Monuments historiques et les membres de cette commission.
Mon collègue m’informe qu’il s’est rangé à l’opinion qui a été émise de reporter ce logement du 1er au 2e étage de la partie sud du château et qu’il vous a demandé d’étudier un projet dans ce sens.
Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien faire cette étude dans le plus bref délai possible afin que M. Ferry puisse me la transmettre dès que vous la lui aurez adressée. Je la soumettrai ensuite à l’examen du conseil général des Bâtiments civils avec vos propositions relatives à l’entrée de la chapelle.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye dans la vénerie

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 19 novembre 1880
Le ministre à M. Lafollye, architecte
Monsieur,
A la suite du désaccord qui s’est élevé entre la commission des Monuments historiques et le Conseil général des Bâtiments civils au sujet du choix de l’emplacement à réserver, dans le château de Saint-Germain, pour y installer le logement de M. le conservateur du musée gallo-romain, vous m’avez proposé, dans le but d’aplanir toute difficulté et de ne pas retarder plus longtemps les travaux en cours d’exécution, d’étudier un projet qui consisterait à placer l’appartement de ce fonctionnaire dans la vénerie, au 1er étage au-dessus des ateliers de moulage.
Avant de vous donner des instructions pour que vous poursuiviez plus avant l’étude de ce projet, j’ai dû consulter M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en lui rappelant toutes les phrases de cette affaire, pour lui demander s’il serait disposé à accueillir cette nouvelle proposition.
Par une lettre du 10 novembre courant dont j’ai l’honneur de vous adresser une copie, M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, me fait connaître que cette solution aurait son complet assentiment puisqu’elle concilierait le rétablissement intégral des dispositions primitives du château avec les exigences de l’installation du conservateur, exigence que son administration avait surtout en tête lorsqu’elle proposait d’établir cette installation au 2e étage du château.
Dans ces conditions, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien rédiger un projet définitif, avec devis de la dépense à l’appui, pour l’installation de l’appartement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain dans les bâtiments de la vénerie.
Vous voudrez bien également joindre à cet envoi un état comparatif de la dépense qu’eût entrainée l’installation de ce fonctionnaire au château même.
Dès que votre travail sera terminé, je vous prie de me l’adresser immédiatement afin que je puisse le soumettre à l’approbation de M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, et à l’examen du conseil général des Bâtiments civils.
Recevez etc.
Le ministre etc. »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 198] M. Ruprich-Robert donne lecture d'un premier rapport concernant les modifications proposées par M. Lafollye, architecte, au projet de M. Millet. Ces modifications ont pour objet de donner satisfaction aux besoins du service, mais elles présentent des inconvénients sérieux que M. le rapporteur croit devoir signaler, tout en estimant qu'il n'y a pas lieu de s'opposer au dit projet, mais sous toutes réserves relativement à d'autres propositions qui font l'objet d'un deuxième rapport.
Conformément à l'opinion de M. le rapporteur, la commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de modifier les dispositions établies par M. Millet, en ce qui concerne la bibliothèque du musée, le salon et le cabinet du conservateur.
Quant à l'appartement du conservateur qui devait trouver place dans un étage complémentaire à établir dans l'entresol du premier étage, M. de Mortillet soulève une question préjudicielle. D'après les plans primitifs de M. Millet, le château ne devait pas contenir de logement. L'entresol en question serait dès lors employé comme annexe de la bibliothèque au-dessous de laquelle il est placé.
Sur la proposition de M. le président, la commission émet le vœu qu'on s’en tienne au plan primitif de l'architecte et que le château soit consacré tout entier au Musée.
M. Ruprich-Robert fait connaître dans son deuxième rapport les propositions de M. Lafollye.
Conformément à l'avis de M. le rapporteur la Commission repousse les deux premières propositions, consistant dans la suppression :
1° de la tour construite dans [p. 199] l'angle formé par l'un des côtés de la Cour et de la Chapelle, dont elle recouvre la première travée
2° de l'entrée avec pont-levis ménagée sous l'appartement projeté du conservateur
Les deux autres, consistant dans la suppression, dans le projet, d'une sacristie qui serait placée à l'extérieur, devant la première travée de la nef, et dans le rétablissement des deux portes situées dans cette travée, sont adoptées.
La commission est en outre d'avis de demander à l'architecte un projet de restauration de la porte XIIIe siècle de la chapelle retrouvée presque intacte sous l'escalier.
M. Lafollye, introduit dans la salle des séances, fait connaître l'état d'avancement des travaux.
La question lui est posée de savoir si l'on pourrait loger le conservateur dans quelque partie du château autre que celle prévue au projet.
Sans rien changer à l'avis qu'elle vient d'émettre, la commission invite MM. Ruprich-Robert et Lafollye à faire sur place un nouvel examen et à s'entendre, s'il y a lieu, pour présenter une nouvelle proposition dans ce sens à la prochaine séance. »

Lettre concernant la compétence des Monuments historiques sur les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 8 février 1880
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat,
Vous avez bien voulu me charger de visiter le château de Saint-Germain-en-Laye et d’examiner les propositions faites par M. l’architecte Lafollye en vue de modifier les plans de M. Millet ainsi que d’autres dispositions existantes.
Avant d’émettre un avis à ce sujet, permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, d’appeler votre attention sur un point de la lettre de M. le ministre des Travaux publics, en date du 22 janvier dernier, et qui m’a semblé devoir être éclairé avant toute décision de votre part.
Cette lettre contient la proposition suivante : « J’ajouterai qu’il me paraitrait y avoir un grand intérêt à inviter la commission des Monuments historiques à déléguer quelques-uns de ses membres pour examiner sur place, de concert avec le conseil des Bâtiments civils, la proposition de M. Laffolye. Il pourrait s’établir ainsi, entre les deux services, un accord qui serait très profitable à la bonne et prompte solution de cette affaire. »
Ayant examiné sur place avec l’architecte les propositions dont il s’agit, il m’a paru, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, que la commission des Monuments historiques pourrait y faire quelques objections et qu’il en naitrait peut-être certains désaccords entre les représentants des deux ministères. Il serait alors difficile de les trancher, si au préalable vous n’aviez pas, avec M. le ministre des Travaux publics, établi d’une façon bien nette quel est le principe en vertu duquel chaque service aura à se prononcer, en un mot où est la ligne de démarcation de compétence de chacun d’eux.
La situation qui se présente offre un grand nombre de précédents et il en est résulté des conflits restés sans solution. Permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de vous rappeler les affaires actuellement pendantes des statues de Saint-Ouen de Rouen avec la fabrique paroissiale, du Mont Saint-Michel avec les ingénieurs des travaux publics, du Palais de justice de Dijon avec la magistrature et le conseil général de la Côte-d’Or, etc. Pour le château de Saint-Germain, ne serait-il pas préférable, au lieu de réunir au début sur les lieux des membres des deux services plus ou moins jaloux de leurs attribution et parlant tous en leur nom personnel, de soumettre mon rapport à la commission des Monuments historiques, qui l’approuvera ou le modifiera, mais qui, en tous cas, vous présentera une opinion bien fondée qui serait communiquée au service des Bâtiments civils, lequel discutera vos propositions et fera connaître son avis. C’est ainsi, seulement, me semble-t-il, qu’une discussion pourrait être véritablement sérieuse et féconde.
Quant au principe général, qui est la seule raison d’être du service des Monuments historiques, et, aussi bien afin d’éviter les difficultés présentes que celles à venir, et nous sommes menacés d’en voir surgir bien d’autres, il me parait qu’il serait opportun, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de détruite toute confusion et d’affirmer au moyen d’instructions et de règlement la compétence et la prépondérance de la commission des Monuments historiques toutes les fois qu’elle ne dépassera pas sa mission. Il y a presque toujours plusieurs moyens de donner satisfaction aux exigences des autres administrations, tandis qu’il n’y a qu’une seule manière de conserver un Monument historique, c’est de n’en pas altérer l’intégrité, autrement le but de notre beau et noble service ne serait plus qu’un leurre.
Permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de vous soumettre ces quelques réflexions et de vous demander votre appui en leur faveur.
J’ai l’honneur d’être, avec le plus profond respect, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général des Monuments historiques
Ruprich Robert »

Cette lettre est annotée : « J’approuve les conclusions du présent rapport » et, plus loin, « Viollet-le-Duc ».

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Du 24 avril 1880
Le sous-secrétaire d’Etat
A M. Lafollye, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître la décision que j’ai prise, sur l’avis de la commission des Monuments historiques, au sujet du logement du conservateur du musée de Saint-Germain. A la suite de l’examen de la sous-commission que j’ai désignée à l’effet de rechercher sur place un emplacement pour cette destination, j’ai cru devoir rejeter la proposition d’établir le logement dont il s’agit soit à l’entresol du rez-de-chaussée, qui ne serait point suffisamment éclairé et dont la distribution laisserait à désirer, soit au premier étage, parce que la division en deux de la hauteur de l’étage ancien, au moyen d’en plancher en fer qui couperait les baies, altérerait l’aspect de cette partie du monument et ne donnerait au point de vue de l’habitation qu’un résultat peu satisfait.
Les parties disponibles au deuxième étage du château m’ont paru pouvoir être facilement appropriées aux exigences de la situation et offrir les meilleures conditions pour la distribution d’un appartement. Elles occupent un assez vaste espace et comme elles ne sont pas encore reconstruites, la disposition voûtée qui ne se prête point à cette distribution pourrait être abandonnée et ne pas être rétablir dans la reconstruction. Elle serait maintenue toutefois pour la première salle actuellement existante qui serait comprise dans l’appartement.
Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien étudier un projet dans le sens que viens de vous indiquer et auquel M. le conservateur du musée, qui a accompagné la sous-commission dans sa visite du château, a d’ailleurs donné son assentiment.
En ce qui concerne la salle des conférences, il sera facile de l’établir au rez-de-chaussée, à droite de l’entrée du château, dans l’espace occupé en ce moment par les ateliers de moulage etc., qui seront transférés à la vénerie.
Conformément à l’avis de la commission, j’ai décidé en outre qu’il y avait lieu de conserver la tourelle de François I située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, de dégager le plus possible la porte du XIIIe siècle donnant entrée à la dite chapelle, et d’abandonner le projet de sacristie qui n’a plus de raison d’être aujourd’hui. »

Rapport concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. du Sommerard, directeur du musée de Cluny, sur des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain
Une note émanant de la direction des Beaux-Arts et qui était adressée au bureau des Monuments historiques appelait l’attention de la commission sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain.
D’après cette note, M. Lafollye, architecte du monument, aurait signalé trois de ces peintures consistant en grands médaillons entourés d’arabesques sur fond d’or et représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament comme étant encore en bon état de conservation, et il aurait ajouté que, ces médaillons devant disparaitre par suite des travaux entrepris pour la restauration de la chapelle, il conviendrait d’en assurer la conservation. M. le directeur des Beaux-Arts pensait dès lors qu’en raison de l’intérêt historique que présentent ces restes d’une œuvre considérable du premier peintre de Louis XIII, il y aurait lieu d’examiner s’il ne serait pas possible d’enlever ces médaillons et de les transporter au musée de Cluny, le musée du Louvre ayant, par un rapport en date du 7 août, refusé l’offre qui lui était faite de ces restes intéressants.
La note de la direction des Beaux-Arts m’ayant été transmises afin que j’en face l’objet d’un rapport à la commission, j’ai vu immédiatement M. Lafollye pour m’entendre avec lui sur les moyens d’exécution. Mais M. l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye m’a déclaré de prime abord qu’il était matériellement impossible d’enlever les peintures qui sont adhérentes à la muraille, que pour le tenter, il faudrait faire des frais considérables, lesquels ne donneraient qu’un résultat insignifiant, les peintures se trouvant dans un état déplorable. Ce ne sont plus que des traces qui, à son avis, ne pourraient supporter l’opération difficile qu’il faudrait leur faire subir pour les détacher du mur. Il s’occupe de relever ce qui est encore visible et d’en former un ensemble de copies qui rappelleront l’état actuel, tout en conservant en place, s’il lui est possible, ce qui a pu échapper à l’effet du temps.
En présence de cette déclaration de M. Lafollye, j’estime qu’il y a lieu de laisses les choses en l’état et de ne pas tenter un déplacement aussi délicat qu’il serait dispendieux et dont la réussite serait problématique dans l’état où se trouvent aujourd’hui les peintures.
E. du Sommerard »

Lettre concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Du 18 janvier 1887
M. le directeur à M. Lafollye, architecte
M., La commission des Monuments historiques, à l’examen de laquelle j’ai soumis les deux nouvelles études que vous m’avez adressées en vue de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain, a exprimé l’avis que, tout en adoptant le style de la décoration du XIIIe siècle, vous n’étiez pas entré suffisamment dans le caractère de la composition de votre prédécesseur, M. Millet. Elle a pensé en conséquence que le mieux étoit de développer votre idée personnelle, en continuant, bien entendu, à donner le caractère du XIIIe siècle à votre composition.
Je vous invite à vous conformer à cette opinion. »

85 XIV

85 XIV. Bâtiment sud ; 1er étage. Bibliothèque. Soubassement du corps de bibliothèque. Détail de la menuiserie. Encre de Chine, mine de plomb, lavis. 30 juillet 1886. Signé par Auguste Lafollye. Coté n°488 au recto. 103x68 cm. Fonds du Domaine.
Face.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 13000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1879, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 28 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée, jusqu’à concurrence de 100000 f., à la continuation des travaux de restauration de la façade sud. Le surplus doit servir à l’aménagement de trois pièces situées à l’angle nord-est des bâtiments.
Conformément aux instructions que vous lui avez données, en lui notifiant l’allocation de ce crédit, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par matières d’ouvrages qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 64761 f. 90
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Total des travaux : 118761,90
Frais d’agence, honoraires, imprévus : 11238,10
Total égale : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette répartition.
Vous avez décidé, le 8 mai dernier, que les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, qui ne présentent pas de difficulté spéciale, feraient l’objet d’une adjudication.
M. Lafollye, pour se conformer à cette décision, a dressé, de concert avec le service du contrôle des Bâtiments civils, les cahiers des charges particulières qui doivent être imposées aux entrepreneurs.
Ces adjudications comprendraient les travaux à exécuter pendant cinq années, de 1879 à 1883 inclusivement.
Ils sont évalués ainsi qu’il suit pour cette période d’après le devis général :
Charpente : 30000 f.
Menuiserie : 40000 f.
Serrurerie : 25000 f.
Peinture et vitrerie : 20000 f.
Total : 115000 f. 00
Les cahiers des charges, ci-joints, contiennent toutes les stipulations, clauses et conditions nécessaires pour assurer la bonne exécution des travaux et garantir les intérêts de l’Etat.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien autoriser la mise en adjudication des travaux ci-dessus indiqués et d’approuver, à cet effet, les devis et cahiers des charges dont il s’agit.
D’un autre côté, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver les soumissions que l’architecte a fait souscrire pour l’exécution des travaux de maçonnerie, de sculpture et de sculpture d’ornements.
En ce qui concerne les travaux de maçonnerie, dont la dépense s’élève pour 1879 à la somme de 65000 f., vous avez admis en principe, par la lettre présentée le 8 mai dernier et ainsi que vous l’aviez décidé l’année dernière, que ces travaux, d’une nature toute spéciale, seraient exécutés au moyen de marchés de gré à gré.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir la proposition de M. Lafollye, qui demande que ces travaux soient l’objet d’une soumission. Ils peuvent en effet être assimilés aux ouvrages d’art et compris dans la catégorie des travaux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1er, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Quant aux travaux de sculpture et de sculpture d’ornement ci-après désignés, ils rentrent dans la catégorie des travaux d’art et les dispositions ci-dessus relatées leur sont applicables.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes, savoir :
Maçonnerie : MM. Morin père et fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 65000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3500 f., sans rabais et moyennant les prix de règlement qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution des travaux et en raison de leur degré de perfection.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 f., sans rabais, et moyennant les prix de règlement.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que l’arrêté qui l’accompagne et qui est relatif aux travaux dont le chiffre excède 10000 f.
Je vous demanderai également de signer les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, ainsi que les soumissions relatives aux travaux de maçonnerie et de sculpture.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 18 juin 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant l’appartement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport, complémentaire de celui du 13 janvier dernier, sur les dispositions à prendre pour installer dans le château de Saint-Germain l’appartement du conservateur du musée gallo-romain.
M. le rapporteur place sous les yeux du conseil les plans dressés par M. Lafollye, architecte du château, et relatifs à cette installation.
Après examen de ces plans et discussion, le conseil adopte à l’unanimité le rapport de M. Questel.
Si le conseil préfère les dispositions indiquées dans le projet de M. Lafollye et qui placent au 1er étage entresolé l’appartement de M. le conservateur, ce n’est pas par la considération que les inconvénients qu’aurait le logement du 2e étage ne se présentent plus ici avec la même force. Un tel sentiment de convenance individuelle influence si peu le conseil que s’il devait faire connaître son avis tout entier, il ne cacherait pas qu’il serait pour lui bien préférable, dans l’intérêt du musée surtout mais peut-être aussi dans celui de M. le conservateur, de les voir habiter dans un autre endroit qu’un château. Qu’un jour cette résolution soit adoptée et qu’il leur faille quitter l’appartement qu’on doit installer aujourd’hui, en enlevant quelques distributions légères et le plancher d’entresol, on retrouve à ce premier étage la continuation des salles d’exposition qui y règnent partout. Mais l’on obtient surtout l’avantage immédiat de faire renaître, au 2e étage, ce parti de voûtes si essentiellement intéressant au point de vue archéologique et qui, suivi dans toute l’étendue du château, marque du sceau le plus original l’époque de sa construction originelle.
En conséquence, après en avoir délibéré à l’unanimité, le conseil émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise, château de Saint-Germain
Installation d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain
Le conseil,
Consulté par M. le ministre des Travaux publics à l’effet de donner son avis sur le nouveau projet présenté par M. Lafollye, architecte, pour l’installation au 2e étage du château de Saint-Germain d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain,
Vu le premier rapport de M. Questel, inspecteur général, en date du 13 janvier dernier,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les plans,
Vu la lettre de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en date du 1er mai dernier,
Vu la lettre de M. Lafollye, architecte, à M. le ministre des Travaux publics en date du 28 juillet dernier,
Vu la lettre de M. le conservateur du musée gallo-romain adressée à M. Questel, inspecteur général, en date du 23 juillet dernier,
Considérant que du moment où l’administration a décidé que le conservateur du musée gallo-romain doit être logé au château et tout en regrettant que ce parti ait été adopté, le conseil, convaincu par des raisons ci-dessus exprimées que les dispositions indiquées dans le plan que M. Lafollye a adressé à M. le ministre des Travaux publics le 27 décembre 1879 présente des avantages qu’il ne saurait trouver ailleurs pour l’installation dudit appartement,
Adoptant à l’unanimité le rapport de M. Questel,
Après en avoir délibéré,
Rejetant les modifications proposées au plan de M. Lafollye en date du 27 décembre dernier par la commission des Monuments historiques,
A l’unanimité,
Est d’avis que le projet de M. Lafollye en date du 27 décembre 1879 pour l’installation de l’appartement en question peut être approuvé par le ministre des Travaux publics.
Le président
Le secrétaire »

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