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Service historique de la Défense
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Lettre concernant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« 3me division
Bureau du Génie, contentieux
Saint-Germain-en-Laye, logement
Paris, le 29 nivose an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications, à Paris
J’ai reçu, Citoyen, votre lettre du 24 frimaire dernier contenant les renseignemens que je vous ai chargé de prendre sur la pétition du citoyen Oflyn, médecin, demeurant à Saint Germain en Laye, qui demande un logement gratuit dans le château national de cette place et qui a joint à sa pétition l’expédition d’un arrêté pris à ce sujet par l’administration centrale du département de Seine et Oise le 16 brumaire dernier.
Comme il résulte de vos observations que le citoyen Oflyn donne ses soins gratuitement aux deux compagnies de vétérans casernées dans le vieux château de Saint Germain en Laye et que cet officier de santé est d’autant plus nécessaire à ces vieux militaires à qui la loi n’accorde pas de chirurgien major que ce poste se trouve éloigné de tout secours de l’art, je vous donne avis que, par une décision du 14 de ce mois, j’ai accordé à ce citoyen dans le château le nombre de pièces déterminées par la loi pour un officier de santé en chef, mais à la condition qu’il soignera gratuitement, ainsi qu’il est énoncé dans l’arrêté de l’administration centrale, la troupe qui sera casernée à Saint Germain en Laye.
Vous voudrez bien en conséquence faire jouir le citoyen Offlyn de l’effet de cette disposition sous la condition mentionnée ci-dessus.
Salut etc. »

Lettre concernant la concierge du château de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Génie
Contentieux
Logement
Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 14 nivôse an 7
Le ministre de la Guerre aux administrateurs du département de Seine et Oise, à Versailles
La citoyenne veuve Dorville, qui a été conservée, citoyens, dans l’employ de concierge du bâtiment national dit le vieux château à Saint Germain en Laye, précédemment exercé par son mari l’espace de 16 années, vient de me transmettre la pétition qu’elle a présentée à l’administration municipale de cette commune à l’effet d’être continuée dans son employ, nonobstant la remise qui a été faite de ce bâtiment aux agens militaires pour le service du casernement.
D’après les témoignages flatteurs que l’administration municipale a donnée dans son avis de la moralité et du civisme de la pétitionnaire, je n’aurais vu aucun inconvénient à satisfaire entièrement à sa demande si les loi et réglemens militaires ne s’opposaient formellement à ce qu’une femme remplît les fonctions de concierge, garde ou portière des bâtimens militaires.
Mais comme il paraît qu’une très grande partie du château est louée à différens particuliers, j’autorise le directeur du Génie à conserver provisoirement à la citoyenne Dorville la jouissance gratuite du logement qu’elle occupe dans ce bâtiment.
C’est à vous, citoyens, qu’il appartient maintenant de statuer sur la partie de la demande de cette veuve qui a rapport à la conservation des appointemens dont elle a joui jusqu’à présent et de fixer, s’il y a lieu, l’indemnité à laquelle elle peut avoir droit pour raison de la surveillance qu’elle exercera sur la partie du château qui est encore occupée à titre de loyer.
Salut et respect »

Lettre concernant la manutention des vivres établie à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 11 novembre 1809
A Son Excellence le ministre de la Guerre,
Monseigneur,
J’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence les renseignemens qui me sont demandés sur l’objet d’une lettre du 24 octobre dernier par laquelle M. le conseiller d’Etat, directeur général des Vivres de la Guerre, réclame contre l’affectation au service de l’école militaire de cavalerie, à Saint-Germain, de la manutention des vivres de cette place. Cette manutention n’est autre chose qu’une portion du bâtiment connu sous le nom d’hôtel du Maine. Ce bâtiment, en totalité, et tous les autres bâtimens militaires de Saint-Germain sont provisoirement affectés à l’établissement de l’école et il est possible que cette affectation devienne définitive. Cela dépendra du projet que Sa Majesté l’Empereur adoptera pour l’établissement complet de l’école. La manutention de Saint-Germain n’est utile, comme l’observe M. le directeur général des Vivres, que lorsqu’on met de la garnison à Saint-Germain. Or il est impossible d’y en mettre dans l’état actuel des choses, puisqu’il n’y a plus aucun bâtiment disponible. Si cet état de choses devient définitif, la manutention cessera de présenter aucun but d’utilité. Si au contraire les bâtiments actuellement occupés par l’école militaire sont rendus au casernement, la manutention sera également rendue à sa destination. On aura soin, à cet effet, de conserver les fours et autres établissemens accessoires autant que possible. Cette précaution doit, ce me semble, remplir les vues de M. le directeur général des Vivres.
Je prie Votre Excellence d’agréer l’hommage de mon respect.
Le directeur des Fortifications
J. P. chevalier de Monfort »

Lettre concernant la manutention des vivres établie à Saint-Germain-en-Laye

« Bureau des vivres
Administration de la Guerre
Paris, le 31 octobre 1809
Copie de la lettre de monsieur le conseiller d’Etat, directeur général des Vivres de la Guerre, à Son Excellence le comte de l’Empire, ministre directeur de l’administration de la Guerre, datée de Paris le 24 octobre 1809
Mon général,
L’agent en chef de la 1ère division m’informe que le Génie militaire a fait une visite du bâtiment affecté au service des vivres de Saint-Germain-en-Laye, duquel il se propose de disposer, notamment des greniers, pour y loger la blanchisseuse des élèves de l’école d’équitation établie dans la même ville.
S’il est vrai, mon général, que la manutention de Saint-Germain est nulle pour l’instant, il ne l’est pas moins qu’on y place quelquefois de la cavalerie et qu’alors elle est nécessaire. Cette nécessité reconnue, il reste à observer qu’elle est tellement restreinte qu’on ne peut rien en détacher sans l’annuller tout à fait.
Je vous prie, mon général, de vouloir bien transmettre le compte que je vous rends à M. le comte d’Hunebourg et l’inviter à ne pas accueillir le projet dont j’ai l’honneur de vous exposer l’inconvénient.
Je prie Votre Excellence d’agréer etc.
Signé Maret »

Lettre concernant la manutention des vivres établie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau du matériel du Génie
Contentieux
Minute de la lettre écrite par le ministre à Son Excellence le ministre directeur de l’administration de la Guerre
Le 17 novembre 1809
Monsieur le Comte,
J’ai reçu avec votre lettre du 31 octobre dernier copie d’une demande de M. le conseiller d’Etat, directeur général des Vivres, tendante à faire conserver à ce service la totalité du bâtiment qu’il occupe à Saint-Germain-en-Laye et sont on se propose de disposer en partie pour le logement de la blanchisseuse de l’école impériale militaire de cavalerie établie dans la même ville.
Je dois faire connaître à Votre Excellence que les bâtimens de la manutention des vivres qui sont partie de l’hôtel du Maine sont, comme tous les autres bâtimens militaires de Saint-Germain, provisoirement affectés à l’établissement de l’école, de sorte que, si cette affectation devient définitive d’après le projet qui est soumis en ce moment à Sa Majesté, la manutention se trouvera de fait supprimée, puisque de l’avis même de M. le directeur général des Vivres, elle n’est utile que pour le service de la garnison de Saint-Germain, où il est impossible d’en mettre actuellement puisqu’il n’y a plus de locaux disponibles. Il est donc évident que la mesure contre laquelle on réclame est sans inconvénient pour le moment et qu’elle ne peut en avoir pour la suite, attendu qu’on aura soin de conserver les fours dans l’hôtel du Maine et autant que possible les établissemens accessoires des vivres, afin de pouvoir y rétablir le service de la manutention si les édifices occupés par l’école militaire venaient à être rendus au casernement des troupes de garnison.
Vous jugerez sans doute comme moi, Monsieur le Comte, que cette précaution doit remplir entièrement l’objet de la demande de M. le directeur général des Vivres. »

Lettre concernant la vente du manège de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Génie
Contentieux
Saint-Germain-en-Laye
Le manège
Liberté, égalité
Paris, le 1er messidor an 7
Le ministre de la Guerre aux administrateurs du département de Seine et Oise, à Versailles
J’ai reçu, citoyens, votre lettre du 26 floréal dernier par laquelle vous m’informés, qu’en conséquence d’une soumission faite le 8 floréal an 6 pour acquérir le domaine national dit le manège à Saint-Germain-en-Laye, vous en avés ordonné l’estimation, laquelle s’élève en capital à la somme de 320000 francs, mais que l’adjudication n’a pu en être consommée, attendu que ce bâtiment est compris au nombre de ceux qui sont reconnus nécessaires au service militaire. Quoique la 106e compagnie de vétérans occupe ce bâtiment, vous pensez cependant qu’il conviendrait aux intérêts de la République de l’aliéner, vu son importance, et d’ordonner la translation de ces militaires au cy devant château de cette commune, dont une très grande partie est inoccupée.
Je vous observerai, citoyens, qu’il m’est impossible de prendre en ce moment un parti définitif sur la proposition que vous me faites, parce que les agens militaires supérieurs sont à la veille de s’occuper de l’assiette des établissemens militaires dans les places et postes de guerre, ainsi que dans les garnisons de l’intérieur. Je vous recommande donc de surseoir jusqu’à la confection de ce travail important à l’effet de la soumission faite le 8 floréal an 6 et de rejeter celles qui pourraient être faites sur le local dont il s’agit.
Salut etc. »

Lettre concernant la vente du manège de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Liberté, égalité
Versailles, le 26 floréal an sept de la République française, une et indivisible
Les administrateurs du département de Seine et Oise au ministre de la Guerre
Citoyen ministre,
En conséquence d’une soumission faite le 8 floréal an 6 pour acquérir, en vertu de la loi du 16 brumaire, un domaine national dit le manège situé commune de Saint Germain en Laye, nous avons ordonné l’estimation de cette propriété. Il résulte du procès verbal de l’expert nommé à cet effet que sa valeur s’élève, en capital, à une somme de 320000 f. Mais l’adjudication n’a pu en être conclue en raison de ce qu’un état dressé en conséquence de vos circulaires des 28 pluviôse et 24 brumaire an 7, certiffié le 25 frimaire suivant par le chef de bataillon du Génie, comprend ce domaine dans le nombre des bâtiments reconnus nécessaires au service militaire.
Il est vrai, citoyen ministre, que la 106e compagnie de vétérans occupe cette propriété, mais nous pensons qu’il seroit de l’intérêt de la République d’aliéner ce domaine importante et d’ordonner la translation de ces militaires au cy devant château, dont une très grande partie est inoccupée.
Si vous déférez à notre avis, veuillez, citoyen ministre, nous en donner connoissance, après toutefois vous être concerté avec votre collègue le ministre des Finances si vous le jugez convenable.
Salut et respect
E. Venard, Lepicier »

Lettre concernant la vente du manège de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Génie
Contentieux
Saint-Germain-en-Laye
Liberté, égalité
Paris, le 15 thermidor an 7
Le ministre de la Guerre au citoyen directeur des Fortifications, au comité directeur, à Paris
Les administrateurs du département de Seine et Oise, citoyen, m’ont informé le 26 prairial dernier qu’en conséquence d’une soumission faite le 8 floréal an 6 pour acquérir le domaine national dit le manège, à Saint Germain en Laye, ils en ont ordonné l’estimation, laquelle s’élève en capital à la somme de 320000 francs, mais que l’adjudication n’a pu en être consommée, attendu que ce bâtiment est porté sur l’état de ceux qui sont reconnus nécessaires au service militaire.
Quoique la 106e compagnie de vétérans nationaux occupe ce bâtiment, les administrateurs pensent cependant qu’il conviendrait aux intérêts de la République de l’aliéner, vu son importance, et d’ordonner la translation de ces militaires au cy devant château de cette commune, dont ils annoncent qu’une très grande partie est inoccupée.
Mais j’ai répondu le 1er messidor dernier à ces administrateurs que je ne pouvais en ce moment prendre un parti définitif sur leur proposition, parce que les agens militaires supérieurs étaient sur le point de s’occuper de l’assiette des établissemens militaires dans les places de guerre, ainsi que dans les garnisons de l’intérieur. Je leur ai recommandé en même tems de surseoir jusqu’à la confection de ce travail à l’effet de la soumission faite le 8 floréal en 6 et de rejetter celles qui pourraient avoir lieu sur le local dont il s’agit. Vous voudrés bien, citoyen, tenir la main, de concert avec le commissaire ordonnateur de la 17e division militaire à Paris, à ce qu’il ne soit apporté aucun changement à la destination militaire de ce bâtiment.
Salut etc. »

Lettre concernant le champ d’exercice au tir au canon nécessaire pour l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 2 janvier 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant l’école militaire de cavalerie, à Son Excellence monseigneur le duc de Feltre, ministre de la Guerre
Monseigneur,
Le lieu que j’ai désigné comme le plus convenable pour établir le polygone de l’école est l’ancienne route de Pontoise, qui part de celle des Loges et va aboutir à l’endroit appelé la Marre aux cannes. Mais cette route, que l’on ne suit plus depuis longtemps, n’offrait pas tout à fait assez de largeur. Il sera indispensable, pour la rendre absolument propre à ce genre de service, de faire couper, de chaque côté, dix ou douze pieds de bois taillis. En faisant alors la butte un peu plus haute que de coutume, on perdra très peu de boulets et l’on n’abimera pas le bois.
Si Votre Excellence n’adoptait pas cet emplacement, les élèves seraient obligés d’aller à près de deux lieues pour suivre ce travail, et leur temps est trop précieux pour que l’on ne cherche pas tous les moyens de l’économiser.
J’attendrai la réponse de Votre Excellence avant de rien faire.
Agréez, Monseigneur, l’assurance du respect avec lequel je suis votre très humble serviteur.
Baron Clément de la Roncière »

Lettre concernant le logement de l’administrateur de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. Menard, administrateur de l’école de Saint-Germain, le 17 septembre 1809
Monsieur,
Je viens d’arrêter la distribution des logemens qui restoient disponibles dans le château de Saint-Germain pour les personnes attachées à l’état-major de l’école militaire de cavalerie. L’appartement que je vous ai destiné est placé à l’entresol, dans la courtine du couchant, ayant vue sur la grande place entre le pavillon de l’infirmerie et l’emplacement qu’occupera la lingerie. Une partie des atteliers se trouvent au-dessous de ce logement. Au-dessus, au second étage, sont les magasins, et au rez-de-chaussée, au bout du corridor, dans le pavillon du nord, la cuisine et les accessoires. J’ai affecté à vos bureaux les quatre pièces au rez-de-chaussée dans le pavillon de la chapelle faisant suite aux bureaux du quartier-maître. On entre dans ces pièces par le corridor en face de la sacristie. J’en préviens l’officier du Génie.
J’ai l’honneur de vous saluer. »

Lettre concernant le logement des professeurs de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre de la Guerre à MM. les membres du conseil d’administration de l’école militaire de Saint-Germain le 20 décembre 1809
Messieurs,
A l’école militaire de Saint-Cyr, les professeurs qui ne sont point logés dans l’intérieur de l’établissement, faute de place, reçoivent une indemnité qui a été fixée à trois cens francs par an. Je viens d’accorder la même indemnité aux professeurs de l’école militaire de Saint-Germain. Elle sera également payée sur le même pied aux écuyers, aux sous-écuyers et au quartier-maître trésorier jusqu’à ce que les logements qui leur sont ou qui leur seront destinés soient réparés et en état de les recevoir. Cette indemnité sera prise sur les fonds de l’école et imputable sur la masse du casernement. Il ne leur sera donné aucune indemnité pour leur ameublement.
Quant aux officiers, ils recevront sur les fonds du casernement des troupes l’indemnité de logement déterminée pour leur grade, de même que l’indemnité d’ameublement quand ils ne seront pas meublés par l’école. Ces deux indemnités sont fixées ainsi qu’il suit, par année :
Général de division : casernement : 1800 f., ameublement : 600 f.
Colonel : casernement : 600 f., ameublement : 200 f.
Commissaire des guerres : casernement : 600 f., ameublement : 200 f.
Chef d’escadron : casernement : 480 f., ameublement : 160 f.
Capitaine : casernement : 216 f., ameublement : 108 f.
Lieutenant : casernement : 144 f., ameublement : 78 f.
Chirurgien, médecin : casernement : 216 f., ameublement : 108 f.
Ces indemnités cesseront dès que les officiers seront logés ou meublés aux frais de l’établissement.
Recevez, Messieurs, l’assurance de ma parfaite considération. »

Lettre concernant le logement des professeurs de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. le général Clément de la Roncière le 31 décembre 1809
Général,
Quand j’ai pris ma décision relative à l’indemnité de logement du professeur de l’école militaire de cavalerie, je n’avois point encore nommé M. l’abbé Langlet à la place d’aumônier, quoique l’avis que je vous ai donné pour cette indemnité soit postérieur à sa lettre de nomination. Il n’y a point de doute qu’il doit être traité de même que le professeur et jouir comme eux de l’indemnité de trois cens francs par an jusqu’à ce qu’il puisse être logé dans l’un des bâtimens dépendans de l’école.
Recevez, Général, l’assurance de ma parfaite considération. »

Lettre concernant le logement du trésorier de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. Petit, quartier-maître, trésorier de l’école militaire de cavalerie, le 17 septembre 1809
Monsieur,
Je viens d’arrêter la distribution des logemens qui restoient disponibles dans le château de Saint-Germain pour les personnes attachées à l’état-major de l’école militaire de cavalerie. L’appartement que je vous ai destiné est placé au second étage, dans le pavillon de la chapelle, et comprend toutes les pièces auxquelles on communique par les deux portes d’entrée au haut de l’escalier. J’ai affecté à vos bureaux les deux pièces du rez-de-chaussée qui terminent, du côté de la chapelle, la courtine du midi et la pièce faisant suite aux précédentes, qui dépend du pavillon de la chapelle et par laquelle on entre en suivant l’escalier dans les autres pièces de ce pavillon. J’en préviens l’officier du Génie.
J’ai l’honneur de vous saluer. »

Lettre concernant le règlement pour la conservation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Bureau du matériel du Génie
Paris, le 24 décembre 1810
Le colonel etc. à M. le directeur du casernement de l’intérieur, à Sare
Monsieur le ministre a reçu, avec votre lettre du 21 de ce mois, le projet d’instruction relatif aux fonctions du conservateur des bâtimens des écoles de cavalerie et des trompettes à Saint-Germain.
Les mesures de police et d’administration établies par cette instruction étant conformes aux dispositions des réglemens et ordonnances, leur application est entièrement du ressort de MM. les directeurs du Génie, et vous êtes autorisé à la prescrire dans toutes les circonstances où le bien du service vous paraîtra l’exiger. »

Lettre concernant le règlement pour la conservation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Direction de Paris
Paris, le 21 décembre 1810
A Son Excellence le ministre de la Guerre
Monseigneur,
M. le chef du Génie dans le département de Seine-et-Oise a pensé qu’il était nécessaire de fixer, par une instruction détaillée, les devoirs et les fonctions du conservateur des bâtimens de l’école de cavalerie et de l’école des trompettes de Saint-Germain, que Votre Excellence a créé par décision du 21 septembre dernier. Il a en conséquence rédigé un projet d’instruction qu’il vient de m’adresser. D’après l’examen que j’en ai fait, il m’a paru renfermer tout ce qui est nécessaire pour assurer la conservation des bâtimens des deux écoles et n’être que le développement et l’application aux localités des mesures prescrites par les divers réglemens sur la police et la conservation des bâtimens militaires.
L’autre objet des fonctions de conservateur, relatif au mobilier des deux écoles, étant plus particulièrement du ressort des commandants des écoles, M. le chef du Génie n’a pas cru devoir le comprendre dans son projet d’instruction.
Je vous prie, Monseigneur, de vouloir bien faire examiner le projet que j’ai l’honneur adresser à Votre Excellence et l’approuver si vous le trouvez convenablement rédigé, ou m’indiquer les changemens que vous jugerez à propos d’y faire faire.
Je suis avec respect, Monseigneur, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Le colonel directeur des Fortifications
J. P. de Monfort »

Lettre concernant le transfert des prisonniers au pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du personnel
Bureau de la justice militaire
Minute de la lettre écrite par le ministre à monsieur le lieutenant-général commandant la 1ère division
Le 24 mars 1836
Général,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite le 15 de ce mois pour me demander mes ordres relativement à la translation du pénitencier militaire au château de Saint-Germain. Tout étant prêt pour recevoir les condamnés dans le nouvel établissement et, de l’avis des gens de l’art, la construction quoique récente pouvant être habitée incontinent sans aucun danger pour la santé des hommes, je ne vois que des motifs de faire transférer immédiatement le pénitencier à Saint-Germain. Je vous charge en conséquence de prendre toutes les mesures propres à assurer le succès de cette opération, dont vous me rendrez compte aussitôt qu’elle sera effectuée.
J’ai donné des ordres à monsieur l’intendant militaire de la 1ère division pour qu’il ait à mettre à la disposition du conseil d’administration du pénitencier les objets reconnus nécessaires pour le couchage des condamnés à Saint-Germain, et je l’ai invité à s’entendre avec vous relativement à la translation des condamnés au moyen des voitures dites accélérées.
Le ministre »

Lettre concernant les conditions de vie des élèves de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Paris, le [vide] décembre 1811
Monsieur le général Clément
Général,
Dès l’année dernière, j’avais été informé que, plusieurs fois, vous aviez fait venir les élèves de l’école dont le commandement vous est confié à des bals que vous aviez donnés chez vous. Je ne vous ai point écrit alors, ne doutant pas que vous ne sentissiez bientôt que cela avait de grands inconvéniens et que ce qui était tout au plus tolérable dans des réunions que leurs motifs pouvaient faire considérer comme des fêtes de corps ou des fêtes publiques ne devait pas se renouveller dans des réunions particulières. Cependant, on m’assure que des élèves ont encore été admis à un bal que vous avez donné depuis peu de jours. Je le désapprouve formellement et vous recommande de laisser à l’avenir les élèves à leurs études et de ne les en distraire sous aucun prétexte.
Je reçois aussi des plaintes sur la mauvaise qualité de la nourriture des élèves. Ces plaintes sont trop multipliées pour qu’il me soit possible de ne les pas croire fondées. Occupez-vous sur le champ de les faire cesser. Sans doute cette nourriture ne doit pas être délicate et recherchée comme celle à laquelle les élèves étaient pour la plus part accoutumés dans leurs familles, mais il y a loin de là à une nourriture qu’ils ne peuvent prendre sans répugnance. Si j’en crois les rapports qui me sont faits, c’est le terme dont je dois me servir. La viande, et le vin surtout, ont donné lieu aux plaintes. Si j’étais moins sûr de la probité de l’homme que j’ai nommé à la place d’administrateur, je serais fondé à présumer que l’on a imposé aux fournisseurs des conditions étrangères au service des élèves et qu’ils ne peuvent les remplir qu’en altérant la qualité de ce qu’ils doivent fournir pour l’école. Mais je n’attribue ce qui a fait naitre les plaintes qu’à un défaut de surveillance. Donnez ordre aux officiers de veiller avec la plus constante activité sur la nourriture au moment des distributions et assurez-vous souvent par vous-même que les alimens sont sains, en quantité suffisante et que les assaisonnemens en sont frais et de bonne qualité.
Les parens se plaignent encore de la facilité que les élèves trouvent à dépenser de l’argent, ce qui me prouve que mes intentions à cet égard ne sont point exécutées, puisque les élèves ne devraient recevoir, outre leur sol de poche, que 6 f. par mois de haute paye. La pension, qui déjà est assez chère, le devient davantage par cette facilité. Elle retient beaucoup de familles. Il est d’autant plus nécessaire de tenir la main à la stricte exécution du règlement que les élèves du gouvernement n’ont pas les moyens de faire la même dépense et que cela donne lieu à des querelles et à des animosités qu’il faut prévenir autant que cela est possible.
J’écris aux préfets qu’ils renouvellent à leurs administrés les annonces qu’ils leur ont déjà faites au sujet de l’école de Saint-Germain et pour qu’ils leur fassent connaître que la volonté de l’Empereur est que les jeunes gens qui ne seraient pas déjà au service depuis 8 ans ne puissent obtenir de sous-lieutenance s’ils n’ont passé par les écoles militaires. Je les charge même d’écrire particulièrement aux familles les plus marquantes. Mais cette mesure ne produira que de bien faibles résultats si les familles qui ont des élèves à l’école peuvent encore se plaindre avec raison et éloignent par ces motifs de plaintes, qu’elles ne manquent pas d’exagérer, les parens dont les enfants seraient disposés à demander leur admission.
Ce n’est donc, Général, qu’en vous occupant constamment de l’école à la tête de laquelle l’Empereur vous a placé, ce n’est qu’en exigeant que chacun y remplisse toute la tâche qui lui est imposée, que l’établissement inspirera la confiance dont il a besoin pour se completter.
Recevez, Général, l’assurance de ma parfaite considération.
Le ministre de la Guerre
Duc de Feltre »

Lettre concernant les repas des élèves à l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 28 août 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant l’école militaire de cavalerie par intérim, à Son Excellence le ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai eu l’honneur de vous donner avis que les élèves ont commencé à manger à table le jour de la saint Napoléon. Les mesures que j’avais prises à cet égard étaient un essai pour différents objets, particulièrement la fayence. Je désirais, si elle pourrait être emploiée sans être trop onéreuse à l’administration.
Le conseil a arrêté en conséquence la fourniture détaillée dans l’état ci-joint pour le service du réfectoire. Tout a été calculé pour 200 élèves. L’expérience de quinze jours a fait connaitre que les frais ne doivent pas être plus considérables et qu’ils le seront encore moins proportionnellement pour un plus grand nombre.
Les tables sont établies pour six élèves et par escouade aiant un sous-officier à sa tête. On a emploié celles qui existaient dans les chambrées. Elles peuvent servir convenablement.
Les serviettes et les nappes sont en toile de cretonne très bien blanchies. La fayence est celle de Rouen. Les bouteilles de Sèvres sont choisies pour contenir 75 centilitres, qui est la portion pour deux repas. L’eau est servie dans deux caraffes de verre blanc par table. Il y a deux salières avec une poche et une cuillère à ragout en composition.
Chaque élève a son assiette à soupe et deux assiettes pour le bouilli et les légumes. Des servans sont désignés pour le service. On renouvelle le linge de table le dimanche au matin et mercredy au repas du soir. Les couverts et timballes en argent restent encore entre les mains des élèves parce que le réfectoire n’est pas encore disposé pour y renfermer ces objets. J’ai demandé à Votre Excellence ses ordres pour la réparation ou la construction du nouveau réfectoire.
Il n’y a pas de nécessité d’augmenter le nombre de servans pour le service de table.
Pour éviter le remplacement fréquent de la fayence, j’ai fait arrêter par le conseil que les mêmes servans seraient chargés du transport et que chaque mois il serait fait un relevé des objets cassés pour être retenus sur leur gage. Par ce moien, il y aura très peu de dépense en remplacement. Je pense que le service en fayence doit être adopté pour sa propreté et le coup d’œil.
Je prie Votre Excellence de me faire connaître si la poche pour la soupe et la cuiller à ragout en étain peuvent être remplacés par les mêmes objets en argent au compte de la maison. Je n’ai pas proposé cette question au conseil. On se sert provisoirement des anciennes soupières en fer battu, en attendant le nouveau réfectoire du rez-de-chaussée, attendu la difficulté d’un escalier très élevé et difficile pour arriver à la salle de Mars. On pourra par la suite se servir de soupières en fayence.
Le conseil a été convoqué hier pour entendre le rapport que j’avais ordonné pour le nouvel ordinaire des élèves, en suivant les bases que Votre Excellence a prescrittes dans son instruction du 30 juillet dernier. Il a été arrêté que le repas du matin comprendrait :
La soupe
Un plat de bouilli
Un plat de légumes
Repas du soir :
Un rôti, ragoût ou bœuf à la mode
Un plat de légume
Une salade
75 centilitres de vin de Bourgogne pour les deux repas, et le pain à discrétion.
Le plat de légumes et la salade du repas du soir pourront être substitués par des œufs à deux et demi par tête depuis le 1er avril jusqu’au 1er novembre. Lorsque les circonstances en hyver ne pourront par permettre la variation des légumes et que l’on ne pourra se procurer de la salade, alors les légumes et la salade du service du soir pourront encore être substitués par un second plat de viande. En pareil cas, on servirait un ragoût et un rôti.
Chaque plat de viande, bouilli, rôti, ragoût et bœuf à la mode comprendra un quart de killogramme par tête. Le conseil a pensait qu’il convenait d’établir cette quantité. Depuis la visite de Sa Majesté, les élèves ont eu chaque deux jours deux plats de viande le soir en ragoût et bœuf à la mode, avec la même quantité par tête. Il n’y a pas de superflu.
Les tarifs pour ces différens services ont été arrêtés en conseil. Je ne les adresse pas encore à Votre Excellence parce que je désire être plus éclairé sur la consommation du pain qui me parait un peu arbitraire.
La dépense pour ce nouvel ordinaire surpassera de peu de chose le service précédent, en ce qu’il n’y avait pas de tarif, ce qui donne lieu nécessairement à beaucoup d’abus. Pour les prévenir, j’ai ordonné que les feuilles hebdomadaires servant à établir le service de chaque repas dans la semaine serviront à arrêter la comptabilité de la masse d’ordinaire dans chaque trimestre. En conséquence, ces feuilles seront remises à cette époque par l’administration au commissaire des Guerres. Il sera facile de constater par jour le prix de chaque repas par tête.
Je vous prie, Monseigneur, de me faire connaître si vos intentions sont remplies par ces nouvelles mesures. J’ai l’honneur de les soumettre à votre approbation.
Je suis avec respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Bellavène »

Lettre concernant les sommes dues par les élèves de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 11 juin 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant l’école militaire de cavalerie, à Son Excellence monseigneur le duc de Feltre, ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence le relevé du compte particulier de MM. les élèves. Il y en a qui n’ont presque rien et d’autres des sommes assez fortes. Elles se trouvent surtout à l’article des dégradations et réparations, et cela provient de ce que MM. les élèves, s’amusant à passer d’une fenêtre à l’autre, au risque de se tuer, et employant tous les moyens possibles pour communiquer vers le dehors, ou de procurer des objets prohibés, mais particulièrement du vin, de l’eau de vie et d’autres liqueurs (ce qui occasionnait souvent des fautes graves) et tous ces objets entrant par les fenêtres, je donnais l’ordre, dans le cas où l’on en trouverait encore, de faire griller les dites croisées au compte de MM. les élèves composant les chambrées dans lesquelles seraient introduits les comestibles ou boissons. Voici la teneur de cet ordre, en date du 25 janvier 1812 :
Malgré les défenses réitérées, MM. les élèves continuant à employer tous les moyens qu’ils peuvent imaginer pour se procurer toutes sortes d’objets prohibés qui nuisent à leur santé et les portent à commettre des excès, et se faisant en outre un jeu des punitions infligées pour ces fautes, le général se voit forcé d’agir avec plus de rigueur et ordonne en conséquence ce qui suit :
1° MM. les élèves qui étaient du repas fait la nuit du 22 au 23 du courant quitteront la compagnie d’élite et repasseront dans celles dont ils faisaient partie ;
2° Seront grillées à l’avenir toutes les fenêtres des chambrées où se feront des repas et celles dans lesquelles on trouvera des liqueurs ; les dites grilles seront au compte de MM. les élèves composant ces chambrées ;
3° Tout élève reconnu pour avoir fait partie d’un de ces repas, ou avoir bu des liqueurs, sera en outre consigné pendant un mois.
Le général commandant, qui voit avec peine l’infraction des ordres donnés, en témoigne son mécontentement et recommande de nouveau à MM. les officiers la plus grande surveillance et toute la sévérité qu’exigent les fautes qui se comment. Leur service de nuit n’est pas seulement de coucher au quartier. Ils doivent, en outre, faire de fréquentes rondes.
Les sommes portées aux autres colonnes sont pour les effets à leur usage perdus par eux.
Les gilets et pantalons d’écurie portés au compte particulier devaient être payés sur le trousseau, comme en faisant partie, mais les feuilles et les registres ayant été arrêtés jusqu’au 1er janvier 1812, et ces deux objets n’ayant été délivrés qu’après cette époque, on a été forcé de les porter au compte particulier. Le remboursement en est fait à MM. les élèves sur la somme versée pour le trousseau.
L’avant-dernière colonne du tableau présente les dégradations et objets qui sont à la charge de MM. les élèves. Comme cette dépense diffère des autres par la répartition que l’on est obligé de faire entre les élèves, suivant la position dans laquelle se trouve chacun d’eux, l’on a joint au présent tableau l’état des dégradations et dépenses faites à leur compte dans le premier trimestre 1812. Cet état mettre à même de voir que l’élève peut devoir de quatre manières :
1° personnellement
2° par chambrée
3° par compagnie
4° toutes les compagnies réunies.
Quant aux plaintes qui ont pu parvenir à Votre Excellence sur les leçons particulières, elles me surprennent d’autant plus que ce n’est que sur la demande par écrit des parents que je les ai autorisées. Je suis encore muni des lettres qui m’ont été adressées à ce sujet. Je m’y suis longtemps refusé et n’y ai consenti qu’après avoir été persécuté pour cela par des parents dont les enfants étaient très retardés en raison de leur âge, soit par les maladies, soit par d’autres causes. Loin de produire l’effet que craint Votre Excellence, ces leçons ont au contraire donné à plusieurs élèves peu avancés les moyens de regagner le temps perdu. Elles viennent d’être défendues en conformité de votre lettre du 8.
Les prix des objets que les portiers sont autorisés à vendre à MM. les élèves sont surveillés de près et MM. les officiers ont là-dessus des ordres très sévères. Mais, MM. les élèves ne voulant que tout ce qu’il y a de plus beau et de meilleur, leurs parents peuvent les trouver chers, croyant que c’est ici comme dans les lycées où l’on ne fait aucun choix. Je viens d’ordonner que les prix des objets à vendre seraient arrêtés, deux fois par semaine, par M. l’administrateur et affichés. De cette manière, il ne pourra y avoir d’abus.
Votre Excellence ne doit voir dans la sévérité de l’ordre relaté ci-dessus qu’un moyen d’engager les parents à faire des remontrances à leurs enfans sur les dépenses qu’ils leur occasionnent par leur mauvaise conduite et je ne l’ai donné que dans la persuasion que les fautes deviendraient moins fréquentes aussitôt que ces mêmes parents seraient intéressés, d’une manière aussi forte, à les empêcher autant qu’il dépendrait d’eux et à leur recommander un peu plus d’économie. Je crois d’ailleurs que plus les moyens de répression sont violents, moins on se met dans le cas de les faire employer contre soi, et Votre Excellence doit être convaincue que je n’ai eu d’autre but que le bien du service dans cet ordre comme dans tous les autres.
Agréez, Monseigneur, l’assurance du respect avec lequel je suis votre très humble serviteur.
Baron Clément de la Roncière »

Lettre concernant les travaux d’installation du pénitencier militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Justice militaire
Paris, le 7 juillet 1835
Monsieur la maréchal, pair de France, ministre de la Guerre
Monsieur le Maréchal,
J’ai visité le château de Saint-Germain où le pénitencier de Montaigu doit être transféré.
Les travaux sont poussés avec zèle et activité par l’officie du Génie qui est chargé de le surveiller. Déjà, la contre-escarpe, qui tombait en ruine dans plusieurs parties, est réparée avec soin et en pierre de taille proprement ajustée.
Un mur extérieur de huit pieds, construit avec le même soin, masquera, du côté de la ville, l’entresol où seront placés les détenus.
Les pavillons des appartemens royaux seront respectés comme monumens, et d’après les intentions manifestées par le Roi.
Les cellules individuelles pour chaque prisonnier sont faites en ce moment dans la courtine du nord. On pourra loger dans les deux courtines à peu près 200 prisonniers.
La longueur de ces cellules est de 2 mètres 30 centimètres sur 1 mètre 80 centimètres de largeur.
Le rez-de-chaussée est réservé pour les accessoires de l’établissement tels que réfectoire, cuisine, atelier, parloir, salle de bains, corps de garde, enfin pour les divers bureaux.
Quand tout le bâtiment aura été approprié à sa destination, il pourra contenir 500 détenus avec tous les ateliers nécessaires.
Les travaux pour cette année se borneront au rez-de-chaussée, à l’entresol et à l’étage sous-terrein. Commencé le 4 mai, plus du tiers de l’ouvrage est déjà fait, et le capitaine du Génie espère que sa tâche sera complèttement finie avant le 1er novembre de cette année.
Le pont vis-à-vis l’église paroissiale de Saint-Germain formera désormais la seule entrée du pénitencier. Il est en fort mauvais état. Il me semble indispensable de le reconstruire à neuf.
On peut, en nivelant le terrain, réserver tout le terre-plein du fossé pour un préau.
L’élévation du mur du château à partir du fonds du fossé jusqu’au sommet du mur extérieur aura en totalité 28 pieds d’élévation, ainsi la prison n’offre aucun danger quant à sa sûreté.
Un jardin placé dans une partie des fossés ne pourra être détruit que dans les locations auront obtenu l’indemnité qu’ils réclament. C’est au ministère de la Guerre à la fixer amiablement avec les parties intéressées.
Je dois faire observer à Votre Excellence que la partie du préau qui regarde l’ouest doit être laissée à l’administration du pénitencier afin d’isoler les détenus de la ville de Saint-Germain.
Une somme de 160000 francs a été affectée aux travaux de cette année.
La somme de 30000 francs réservée pour la totalité des travaux suffira probablement pour approprier complèttement le château de Saint-Germain à sa nouvelle destination.
J’ai déjà dit à Votre Excellence combien il était urgent d’y transférer le pénitencier de Montaigu. Je lui ai aussi exposé tous les avantages d’un pareil établissement. Mon 1er rapport l’en a convaincu et elle m’a donné une preuve honorable de sa confiance en adhérant à toutes mes propositions et en témoignant sa satisfaction, avec la plus flatteuse bienveillance, à chacun des estimables officiers qui composent le conseil d’administration du pénitencier militaire.
Je considère à présent, Monsieur le Maréchal, ma tâche remplie et l’inspection dont m’avait chargé votre prédécesseur comme entièrement accomplie.
Agréez, Monsieur le Maréchal, l’hommage de ma haute et respectueuse considération.
Le lieutenant-général, inspecteur général du pénitencier de Montaigu.
Baron Delort »

Lettre concernant les travaux à mener au château de Saint-Germain-en-Laye par ordre de l’empereur

« Saint-Germain, le 25 avril 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant l’école militaire de cavalerie, à Son Excellence monseigneur le duc de Feltre, ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai l’honneur de prévenir Votre Excellence que M. Fontaine, architecte de la Couronne, est venu aujourd’hui à Saint-Germain et m’a prévenu que Sa Majesté ayant ordonné de travailler de suite aux latrines, à la salle des visites, au réfectoire, à la carrière et à la salle de Mars, il allait s’en occuper.
Les projets sont conçus ainsi :
Les latrines resteront, à ce qu’il parait, dans le même endroit, côté nord du château, mais elles seront diminuées et totalement changées quant à la construction. La salle des visites sera la même que celle qui sert actuellement à l’escrime, rez-de-chaussée, côté est, mais augmentée de la largeur du corridor, et décorée convenablement.
Le réfectoire sera établi au rez-de-chaussée dans le vestibule qui se trouve à l’entrée de la porte Napoléon, côté ouest. Pour ce, l’on démolira plusieurs petits logements qui ont été bâtis dans son enceinte et nous servent actuellement à loger les maîtres-ouvriers.
La carrière comprendra provisoirement le terrain vide appelé parterre qui se trouve du côté nord du château. Elle sera fermée de palissade.
La salle de Mars, qui autrefois était celle de comédie, sera restaurée et continuera à servir de salle d’exercice d’hiver et d’inspection dans les mauvais temps.
Sa Majesté a affecté pour cette année un fonds de 100000 f. pour l’exécution de ces changements et constructions.
Ces travaux terminés, Sa Majesté veut que l’on s’occupe d’un appartement de réception qui portera le nom d’appartement de l’Empereur. Celui du commandant de l’école lui sera contigu. Ils seront faits dans la partie du midi du château, qui se trouve entre le pavillon sud-est et celui du midi, ce dernier compris.
Je tiendrai Votre Excellence au courant de tout ce qui sera exécuté.
Agréez, Monseigneur, l’assurance du respect avec lequel je suis votre très humble serviteur.
Baron Clément de la Roncière »

Lettre concernant l’achèvement des travaux du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du personnel
Bureau de la justice militaire
Minute de la note écrite au bureau du Génie
Le 2 mars 1836
Les travaux qui étaient à faire dans le château de Saint-Germain pour l’approprier à la destination du pénitencier militaire sont, à peu de choses près, terminés et rien ne parait plus devoir retarder la translation dans cette localité des condamnés détenus jusqu’à présent à Montagu.
Cependant, avant de faire aucune dépense à cet égard, l’administration doit s’assurer préalablement si la maçonnerie des cellules est complétement séchée et de manière à ne faire craindre aucune humidité. Il est à remarquer d’une part que la disposition des parties du bâtiment où sont établies les cellules n’a pas permis d’aérer celles-ci autant peut-être qu’il eût été à désirer, de l’autre que beaucoup de travaux n’ont été achevés que dans l’arrière-saison. Or ce concours de circonstances a pu retarder la désiccation du plâtre. S’il y avait lieu d’avoir quelque crainte à cet égard, il pourrait être dangereux de faire coucher dans les cellules des hommes occupés pendant toute la journée à des travaux qui demandent un déployement de forces, ce qui les rend plus susceptibles d’éprouver des répercussions, effet qui ne manquerait d’amener des accidents plus ou moins graves.
Il est donc important qu’avant de procéder à l’installation du pénitencier à Saint-Germain, l’administration ait une entière assurance qu’il n’y a aucun danger à redouter d’une prise de possession immédiate. Comme les travaux faits à Saint-Germain ont été exécutés sous la direction d’un officier du Génie, on a l’honneur de prier monsieur Boquer de vouloir bien faire connaître au bureau de la justice militaire, soit d’après les renseignements qui lui seraient déjà parvenus, soit d’après ceux qu’il pourrait demander sur l’objet dont il est question, si, dans l’état actuel des choses, il est reconnu possible d’occuper sans inconvénient toute la partie terminée du pénitencier militaire de Saint-Germain.
Le chef »

Lettre concernant l’affectation des Grandes Écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Direction de Paris
Paris, le 2 septembre 1811
A Son Excellence le ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai l’honneur de rendre compte à Votre Excellence que les écuries précédemment occuppées par les chevaux de l’école de Saint-Germain viennent d’être évacuées et qu’ainsi le bâtiment dit les grandes écuries devient disponible. Il peut contenir environ deux cent chevaux et quelques hommes seulement, mais au moyen d’une dépense de quarante mille francs par apperçu, on y formerait un logement de 500 hommes. Il devient nécessaire que Votre Excellence veuille bien prononcer si ce bâtiment, dont M. le général commandant l’école a offert lui-même de faire la remise, restera dans les attributions de son ministère ou si on le remettre à la Liste civile. La pénurie où l’on se trouve de bâtimens militaires pourrait peut-être rendre celui-ci fort utile au cazernement.
Je prie Votre Excellence d’agréer l’hommage de mon profond respect.
Pour le directeur des Fortifications
Le major du Génie, sous-directeur
Maler »

Lettre concernant l’affectation des Grandes Écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Matériel du Génie
Paris, le 7 septembre 1811
Le colonel etc. à M. le directeur du casernement de l’Intérieur, à Paris
Monsieur,
Le ministre a reçu votre lettre du 2 de ce mois par laquelle vous informez Son Excellence que le bâtiment dit les grandes écuries à Saint-Germain vient d’être évacué par les chevaux de l’école militaire de cavalerie, en observant qu’au moyen d’une dépense d’environ 40000 f. on formerait dans ce bâtiment qui devient disponible un logement propre à contenir 300 hommes. Son Excellence me charge de vous faire connaître que ce bâtiment doit être provisoirement conservé au département de la Guerre, en se bornant à y faire les dépenses d’entretien jugées absolument indispensables et qu’on verra ultérieurement, d’après la situation des fonds, à y former un logement pour 300 hommes, ce qui serait en effet très utile au casernement des environs de Paris. »

Lettre concernant l’ancien manège de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Génie, contentieux
Liberté, égalité
Paris, le 24 floréal an 6 de la République française, une et indivisible
Le ministre de la Guerre au commissaire ordonnateur de la 1e subdivision de la 17e division militaire, à Paris
J’ai reçu, citoyen, avec votre lettre du 26 germinal dernier, la copie de celle que vous a écrite le 9 du même mois le commissaire des Guerres en résidence à Saint Germain en Laye et par laquelle il vous informe que, sur la demande de l’ingénieur du département de Seine et Oise et des administrateurs municipaux de cette commune, il a mis provisoirement à la disposition de ces derniers une partie du logement affecté aux officiers de la 106e compagnie de vétérans nationaux, et qui fait partie du casernement militaire établi au cy devant manège, pour l’établissement des bureau du droit de passe.
Je ne puis que donner mon approbation à cette mesure nécessitée par les circonstances afin de ne pas entraver le service public et de ne pas préjudicier aux intérêts du gouvernement. Je le fais d’autant plus volontiers que, sur les observations qui m’ont été faites sur le mauvais état du bâtiment du manège et du cy devant hôtel du Maine dans la même commune, et sur leur inutilité au service militaire, je me suis déterminé à faire à mon collègue le ministre des Finances la remise des deux bâtimens dont il s’agit pour en disposer ainsi qu’il croira convenable et je l’ai prié de donner aux administrateurs du département de Seine et Oise des ordres très promts de rejetter toutes soumissions faites ou à faire sur le cy devant hôtel de Toulouse, reconnu absolument nécessaire au service militaire et désigné pour remplacer les bâtimens dont il s’agit.
Salut etc. »

Lettre concernant l’installation de la manutention des vivres dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« 1ère division militaire
Etat-major général
Paris, le 3 août 1836
M. le maréchal, ministre de la Guerre
Monsieur le Maréchal,
Un incendie vient de détruire le four de louage qui servait à cuire le pain de la garnison de Saint-Germain-en-Laye. Sur la demande de M. le sous-intendant militaire, vu l’urgence et pour ne pas compromettre le service des vivres, M. l’inspecteur du pénitencier militaire a consenti à prêter provisoirement, et pour un tems très court, le four du château. En me rendant compte toutefois de cette circonstance, et en me priant de donner mon approbation à la mesure qu’il a prise, ce que j’ai fait, cet officier supérieur me représente que la sûreté de l’établissement confié à ses soins aurait beaucoup à souffrir si cet état de choses se prolongeait, et il pense que quatre jours doivent suffire pour que l’administration se soit mise en mesure de louer un autre four en ville, ou bien d’envoyer le pain de Versailles, comme cela a déjà lieu pour la garnison de Ruel.
Il serait en effet très fâcheux, très contraire au bon ordre, dangereux pour la sûreté des détenus, que des personnes étrangères au pénitencier y fussent admises à toute heure de jour et de nuit. Sur ces considérations, j’ai prescrit à M. le commandant Brès de ne laisser le libre usage du four du château à l’administration que pendant quatre jours.
Agréez, Monsieur le Maréchal, l’hommage de mon respect.
Le lieutenant général, pair de France, commandant la 1ère division militaire
Pajol »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Administration municipale de Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Saint Germain en Laye, ce 29 messidor l’an 5 de la République française
Les membres de l’administration municipale de Saint Germain en Laye au citoyen minisrre de la Guerre
Citoyen ministre,
La rareté de l’eau qui, depuis quelques tems se fait sentir à Saint Germain à raison de la sécheresse et du mauvais état des acqueducs publics, met l’administration dans l’impossibilité de procurer aux établissements militaires stationnés dans cette commune toute la quantité d’eau qui leur est nécessaire. Nous éprouvons surtout beaucoup de difficultés pour en faire arriver au vieux château, où le quartier est établi, et nous ne voyons d’autre moyen de suppléer à notre insuffisance que celui d’établir une bâche dans ce même château, à portée de la fontaine. Par ce moyen, on économiserait l’eau qui se perd quand on ne la recueille pas, et le service se ferait beaucoup mieux avec un petit volume susceptible d’être conservé qu’avec une plus grande quantité qui se perd à mesure qu’elle arrive. Mais, nous le répétons, citoyen ministre, il faut pour cet effet établir une bâche provisoire dans le vieux château. Nous demandons au département de nous autoriser à la faire construire, ce qui serait d’autant plus facile qu’il existe pour l’établir suffisamment de plomb dans les magasins nationaux sur cette commune. Il ne s’agit que de nous autoriser à les mettre en œuvre. Nous vous invitons, citoyen ministre, attendu l’urgence, et pour l’intérêt du service militaire, d’appuyer auprès du département la proposition que nous ferons à cet égard.
Salut et respect
Ferant, Guy, v. pdt.
J. Proton, Saintonge, s. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« 7e division
Bureau du Génie, contentieux
République française
Liberté, égalité
Paris, le 16 fructidor an 5e de la République française, une et indivisible
Le ministre de la Guerre aux administrateurs municipaux du canton à Saint Germain en Laye
D’après les renseignemens, Citoyens, qui viennent de m’être adressés par les administrateurs du département de Seine et Oise sur la demande que vous avés faite à mon prédécesseur le 29 messidor dernier d’être autorisés à établir une bâche au château vieux afin de suppléer à l’insuffisance de l’eau dans les tems de sécheresse, je vous annonce que je ne puis consentir à la formation de cet établissement, parce qu’au lieu d’être utile, on y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus épargner que cette bâche ne peut rien ajouter à la valeur du bâtiment auquel vous projettez de l’appliquer. D’ailleurs, ces sortes de propriété sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère économie.
Je pense, Citoyens, que ces réflexions vous feront comme à moi considérer l’établissement dont il s’agit comme absolument inutile.
Salut etc. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Liberté, égalité
Versailles, le 25 thermidor an cinquième de la République française, une et indivisible
Le président du département de Seine et Oise au ministre de la Guerre
Citoyen ministre,
L’administration municipale de Saint Germain en Laie a eu l’honneur de vous informer de la nécessité d’établir une bâche au château vieux, qu’elle regarde comme très nécessaire dans les tems où la rareté de l’eau se fait sentir. Par la lettre que vous avez écrite au département le 28 messidor dernier, vous l’invitez à prendre cette demande en considération.
L’administration, citoyen ministre, ne voit point dans cette proposition une utilité aussi indispensable qu’on vous la représente. Telle a été aussi l’opinion du directeur de la régie de l’Enregistrement, consulté à cet égard. Elle y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus chercher à épargner qu’elle n’ajoute rien à la valeur du bâtiment auquel on l’applique. Ces sortes de possessions sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère œconomie.
Cependant, citoyen ministre, si vous jugez que le service des troupes stationnées dans cette commune exige absolument ce nouvel établissement, cette nécessité bien reconnue l’emporte sans doute sur toute autre considération. Alors, les objets regardant le service de la Guerre, votre département doit en supporter la dépense. Dans le cas où vous déterminerez en faveur de l’établissement, l’administration vous prie de vouloir bien le lui faire connaître afin qu’elle puisse prévenir la municipalité de faire délivrer au conducteur des travaux militaires qui sera chargé de cette opération les plombs et fers qui lui seront nécessaires. Il en donnera un reçu en forme et il sera fait une estimation tant du poids des matières que de leur prix, afin de pouvoir en répéter le remboursement sur les fonds de votre exercice.
L’administration, citoyen ministre, attend votre décision pour s’y conformer.
Salut et respect
Bessiere, v. p. »

Lettre concernant l’installation des gardes du corps du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Contentieux
Saint-Germain
Le 8 juillet 1814
Le chef du bureau du Matériel du Génie à monsieur le chef du bureau des Ecoles militaires
Monsieur,
L’établissement du quartier d’une des compagnies des gardes du corps à Saint-Germain exige que l’hôtel du Maine affecté à cet établissement soit évacué par les employés de l’école militaire de cavalerie qui l’occupent.
Je vous invite à provoquer les dispositions convenables pour que cette évacuation s’effectue dans le plus bref délai. »

Lettre concernant l’uniforme des élèves de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 18 février 1810
Général,
Je viens d’approuver une partie des changemens que vous m’avez proposé de faire à l’uniforme qui avait été d’abord déterminé pour les élèves de l’école militaire de Saint-Germain. En conséquence, ils porteront :
En grande tenue
L’habit vert, avec collet, revers et paremens de la même couleur, bordés d’un liseré blanc, doublure rouge, poches en long bordées d’un liseré rouge.
La veste de drap blanc.
La culotte en peau de mouton blanche.
Le casque de dragon.
En petite tenue
Le surtout vert, doublure de même couleur.
La veste et la culotte en drap vert.
J’ai préféré cette couleur à la grise que vous proposiez.
Actuellement, Général, rien n’empêche plus que le conseil d’administration arrête définitivement le montant du trousseau à fournir par les élèves au moment de leur entrée à l’école. Vous voudrez bien, aussitôt que les marchés et les tarifs auront été établis, m’envoyer l’état détaillé de tous les effets qui entrent dans la composition du trousseau avec le prix de chaque effet.
Recevez, Général, l’assurance de ma parfaite considération.
Le ministre de la Guerre
Signé Duc de Feltre »

Lettre concernant l’évacuation du château de Saint-Germain-en-Laye, affecté à l’école de cavalerie

« Administration de la Guerre
Bureau du casernement militaire
Lits militaires
Paris, le 18 avril 1809
Le comte de l’Empire, ministre directeur de l’administration de la Guerre à Son Excellence le ministre de la Guerre (bureau du Génie militaire)
Monsieur le Comte,
Pour satisfaire au désir de votre lettre du 7 avril, je donner ordre à l’entrepreneur des lits militaires de faire évacuer sans délai l’ancien château de Saint-Germain-en-Laye, affecté à l’établissement de l’école spéciale de cavalerie. Je charge, en même tems, le commissaire ordonnateur de la 1ère division de veiller à l’exécution de cet ordre.
Au moyen de cet établissement, la ville de Saint-Germain ne devra plus, à l’avenir, recevoir de garnison. J’ai l’honneur d’informer Votre Excellence que j’ai supprimé les lits qui composaient la fixation de cette place.
J’ai l’honneur de vous saluer
Dejean »

Lettre concernant l’évacuation et les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Matériel
Direction de Paris
Paris, le 5 avril 1809
M. Decaux, chef de la division du Génie au ministère de la Guerre
Monsieur,
M. le sous-directeur Mulas a écrit le 29 du mois dernier (n° 247) au ministre de la Guerre pour prier Son Excellence de donner des ordres pour faire évacuer le château de Saint-Germain par les troupes et par le magasin des lits militaires qui en occuppent une grande partie, cette prompte évacuation étant indispensable pour qu’on puisse développer dans ce bâtiment un grand nombre d’ouvriers aussitôt que le ministre aura prononcé sur les projets qui lui ont été soumis pour l’établissement de l’école spéciale de cavalerie. Je vous prie de mettre le plutôt possible cet objet sous les yeux de Son Excellence. Les troupes qui occupent le château sont les dépôts des 15e et 9é régimens de dragons. Les casernes de Versailles peuvent actuellement les contenir. Quant à l’administration des lits militaires, elle doit avoir des locaux pour placer les effets qu’on lui fera retirer du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur de vous saluer avec considération.
Le directeur des fortifications
J. P. Monfort »

Lettre concernant l’évacuation et les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau du matériel du Génie
Minute de la lettre écrite par le ministre à Son Excellence le ministre directeur de l’administration de la Guerre le 7 avril 1809
Monsieur le Comte,
D’après le décret impérial du 8 mars dernier qui affecte le vieux château de Saint-Germain à l’établissement de l’école militaire spéciale de cavalerie, il devient indispensable d’y mettre dès à présent un grand nombre d’ouvriers afin que les réparations et arrangemens nécessaires soient achevés au 1er juin prochain, conformément à l’article 6 de ce décret.
Je prie donc Votre Excellence de vouloir bien donner des ordres pour faire transférer ailleurs les lits et autres effets de casernement qui se trouvent dans ce château aussitôt qu’il aura été évacué par la troupe qui l’occupe actuellement. »

Lettre concernant une demande de restitution d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence le comte Ferrand, ministre d’Etat
Monseigneur,
Marie de Berenger, duchesse douairière de Melfort, de retour d’Ecosse, demeurant présentement à Dunkerque, a l’honneur de vous représenter que Louis XIV conférât en l’année 1688 à Jacques second, roi d’Angleterre, la propriété du château de Saint-Germain-en-Laye que ce prince infortuné donnât au lord Melfort, chef de la famille de ce nom et son premier ministre, un logement au premier dans ce château, que depuis ce monarque hospitalier il a toujours été habité par la famille Melfort, de père en fils, qu’en 1806, obligée par des affaires de famille de se rendre en Angleterre, elle laissat ce logement avec une partie de son mobilier, qu’elle en a été privée par le gouvernement précédent qui y avoit établi une école militaire sans accorder aucune indemnité, que couverte de malheurs dans le cours de la Révolution de France, elle est dénuée de tout et qu’âgée de 86 ans, elle n’a d’autres ressources que dans ce logement qu’elle a occupé pendant 52 ans et où son mari et son beau-frère le comte Louis Drumont de Melfort, lieutenant général et grand-croix, sont nés, en 1708 et 1709.
Elle vous supplie, Monseigneur, attendu que le château de Saint-Germain-en-Laye esy demeuré non vendu, attendu que la suspension de cette école militaire par l’ordonnance roiale du 26 juillet dernier, lui accorder la restitution de son logement pour la famille de Melfort dont elle jouira pendant ses derniers jours comme douarière de M. le duc de Melfort, en faisant des vœux pour son auguste monarque Louis XVIII, le consolateur de l’infortune.
Elle est avec un profond respect, Monseigneur, votre très humble servante.
Dunkerque, ce 10 août 1814
Marie Bérenger, duchesse de Melfort »

Lettre concernant une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Contentieux du Génie
Saint Germain en Laye
Paris, 29 fructidor an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications à Paris
Je me suis fait représenter, citoyen, avec la lettre que vous m’avez adressée le 15 prairial dernier, les renseignemens qui vous ont été demandés par la pétition de la citoyenne veuve Mursay tendante à obtenir une diminution sur le prix du logement qu’elle occupe au ci devant château de Saint Germain en Laye et un délai pour le payement des loyers qu’elle doit.
La position de cette citoyenne m’ayant paru mériter d’être prise en considération, je vous annonce, citoyen, que par une décision du 21 fructidor dernier, j’ai approuvé la réduction du prix de la location de son logement à la somme de 150 francs et que je lui ai en outre accordé un délai de quatre mois pour se libérer du montant des loyers qu’elle doit.
Vous voudrez bien en conséquence lui donner connaissance de cette disposition ainsi qu’au receveur des domaines nationaux.
Salut etc. »

Lettre concernant une inspection au pénitencier militaire de Saint-Germain-en-Laye

« 1ère division militaire
Etat-major général
Justice militaire
Paris, le 21 mai 1838
M. le ministre de la Guerre
Monsieur le Ministre,
Le 18 de ce mois, je me suis rendu à Saint-Germain pour visiter le pénitencier militaire qui est établi dans cette ville, et je m’empresse de vous rendre compte de cette visite dont j’ai eu tout lieu d’être satisfait.
Arrivé à l’improviste et sans être attendu, j’ai trouvé tout le monde à son poste. Les ateliers étaient en pleine activité. Je les ai parcouru tous et partout j’ai rencontré l’amour de l’ordre et du travail. J’ai vu aussi les détenus au réfectoire, à l’infirmerie et, là comme ailleurs, je n’ai eu que des éloges à donner, tant aux soins dont ils sont l’objet qu’à leur bonne conduite et à l’esprit de discipline dont ils sont animés. Je n’hésite pas à le proclamer, l’institution pénitentiaire, appliquée aux condamnés militaires, est un bienfait pour l’armée, et elle ne peut que ramener plus dignes d’elle tous ceux de ses membres qu’un moment d’égarement force à éloigner de ses rangs pour un tems plus ou moins prolongé.
L’établissement de Saint-Germain, destiné à servir en quelque sorte de modèle à tous ceux que les nécessités du service feront établir dans la suite, m’a paru, Monsieur le Ministre, digne de tout votre intérêt et mériter toute votre attention. Irréprochable dans son ensemble et dans tout ce qui se lie intimement au développement du système, à la discipline, à la distribution du travail, à l’administration, il laisse cependant encore à désirer dans quelques détails. Ainsi, l’expérience a démontré le besoin de quelques changements dans l’exécution du plan primitif qui a été suivi pour approprier le château de Saint-Germain à cette destination. Je vais à ce sujet vous remettre plusieurs propositions dont j’ai reconnu, par mes propres yeux, toute l’utilité, je puis même dire toute la nécessité. J’ose donc espérer que vous voudrez bien les prendre en sérieuse considération.
Je placerai en première ligne l’établissement d’une geôle. Celle qui existe aujourd’hui ne peut nullement remplir cet objet, car elle sert uniquement de logement au portier, et elle n’est point, ainsi que cela devrait être, un passage obligé pour entrer au pénitencier ou pour en sortir. Il résulte de cet état de choses que la surveillance du gardien de la geôle est, pour ainsi dire, nulle et sans aucune efficacité. Il serait extrêmement facile et peu coûteux d’y remédier en construisant une véritable geôle sous le vestibule à gauche de la grille d’entrée. Je ne saurais trop insister sur ce point, et vous prier de donner d’urgence des ordres en conséquence.
En second lieu, je vous rappellerai que le pénitencier manque d’un bâtiment de correction, et qu’il n’a point été donné suite jusqu’ici aux propositions qui vous ont été faites à cet égarde, bien que vous m’ayez annoncé, notamment le 10 décembre 1837, que vous aviez arrêté qu’il vous serait présenté d’urgence les moyens d’y satisfaire.
Un troisième objet m’a paru aussi réclamer une attention toute particulière : je veux parler des jours que l’on a laissé subsister sur tout le pourtour du bâtiment et qui permettent aux détenus de plonger la vue sur les habitations qui environnent le pénitencier, de même qu’elles laissent découvrir aux regards des passans tout ce qui se passe dans les ateliers et même dans les dortoirs. Il me paraît donc de toute nécessité que toutes les ouvertures des fenêtres soient, sans aucune exception, murées à la hauteur de six pieds au moins : c’est le seul moyen pour que la détention ne soit pas illusoire, et pour mettre obstacle aux communications avec le dehors de la prison que la surveillance la plus active ne peut parvenir à empêcher totalement, comme le prouve une circonstance toute récente (l’affaire du détenu Moreau-Duplanty).
Enfin, Monsieur le Ministre, il est absolument indispensable que la petite cour intérieure du bâtiment de l’administration soir recouverte d’un vitrage qui empêche les eaux pluviales d’y tomber. Dans l’état actuel des choses, il y règne une humidité presque constante qui se communique aux logemens de tous les employés et les rend peu sains à habiter.
Telles sont, Monsieur le Ministre, les principales améliorations qu’il importe d’effectuer, sans aucun retard, au pénitencier de Saint-Germain, et j’ose espérer que vous resterez convaincu, comme moi, de leur nécessité.
Il est encore quelques points que je me réserve de traiter plus tard avec les développements dont ils sont susceptibles. Je me bornerai quant à présent à les indiquer sommairement. Ce sont :
1° l’établissement de latrines à portée des grands ateliers et de la salle de Mars,
2° des portes pour fermer l’entrée des escaliers, C, D, F dans la grande cour,
3° l’agrandissement des ouvertures qui éclairent l’escalier A formant la communication du rez-de-chaussée à l’entresol,
4° l’assainissement par un grand courant d’air des latrines de la courtine nord, à tous les étages, la mauvaise odeur qu’elles exhalent en a fait interdire l’usage,
5° la mise en état des logemens des employés,
6° l’agrandissement et l’éclairage de l’atelier des cambreurs, par la démolition d’une cloison inutile,
7° enfin, le déplacement de la cuisine et son établissement dans un local hors de l’enceinte de la détention et qui sert maintenant de salle de bains pour les détenus.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le lieutenant-général, pair de France, commandant la 1ère division militaire
Pajol »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de la carrière de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7e division
Bureau du matériel du Génie
Contentieux
Minute de la lettre écrite par l’inspecteur en chef aux revues, secrétaire général du ministère, à M. Bardel, membre du bureau consultatif des Arts et manufactures près le ministre de l’Intérieur, rue Thévenot, n° 9, à Paris
Le [vide] mars 1811
Monsieur,
Pour emplir l’objet de la demande que vous m’avez adressée par une lettre du 6 de ce mois, je vous prévient que l’affaire relative à l’acquisitions des terreins qui doivent compléter l’établissement de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain n’est pas encore assez instruite pour être mise sous les yeux de Sa Majesté, mais que le ministre de la Guerre a prescrit tout récemment des mesures pour en accélérer la conclusion.
Quant à l’avance de fonds que vous désirez obtenir de Sa Majesté à titre d’acompte sur le prix de votre propriété, je ne pense pas que cette demande dont Son Excellence ne peut, dans tous les cas, se rendre l’interprète soit d’ailleurs susceptible d’obtenir aucun succès parce que ce serait une dérogation aux règles qu’il est d’usage de suivre en pareille circonstance et qu’en donnant par analogie le droit aux autres propriétaires de former la même demande, ce serait aussi mettre le gouvernement dans le cas de faire des dépenses anticipées pour l’exécution d’un projet qui n’est point encore arrêté définitivement. »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de la carrière de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, 6 mars 1811
A monsieur le général Fririon, secrétaire général du ministère de la Guerre
Monsieur le Général,
Vous avez bien voulu me recevoir plusieurs fois à la recommandation de M. Fauchet, chef de la division du ministère de l’Intérieur à laquelle je suis attaché. J’avais à vous prier de me dire si ma propriété de Saint-Germain, qui fait partie de celles désignées par le décret impérial du 14 décembre 1809 pour former la carrière de l’école de cavalerie, était sur le point d’être définitivement acquise.
Vous voulûtes bien alors me faire espérer une prompte décision. Depuis, j’ai adressé à Son Excellence le ministre de la Guerre une pétition en date du 29 janvier dernier dans laquelle je lui exposais la situation vraiment pénible où je me trouve, à cause des intérêts que j’ai à payer pour les sommes qui sont hypothéquées sur mes propriétés, dont je ne puis tirer aucun produit de location ni de culture.
N’ayant aucune réponse de Son Excellence, permettez, Monsieur le Général, que je rappele à votre attention ce que contient ma pétition et que je vous prie d’obtenir du ministre qu’il veuille bien faire prononcer par Sa Majesté que les propriétés affectées au service de l’école de Saint-Germain sont définitivement acquises ou que le décret qui les tient sous un espèce de séquestre depuis 15 mois est rapporté.
Le moment de provoquer à ce sujet une décision quelconque parait favorable. Vous savez sans doute que M. le général Clément a eu occasion de s’entretenir avec Sa Majesté de l’école dont le commandement lui est confié et que sur ce qui lui a été observé que les élèves ne pouvaient être compléttement instruits dans les maneuvres de la cavalerie que lorsque les terreins affectés à l’école seraient disponibles, l’Empereur a bien voulu promettre qu’il allait s’occuper de cette affaire. C’est M. le général comte de Sassy, l’un des propriétaires des maisons dont il s’agit, qui a rapporté cette circonstance. Il était présent à cet entretien qui a eu lieu il y a environ 12 jours.
Malgré cela et si dans votre opinion cette affaire ne pouvait être terminée incessamment, oserais-je vous prier de me faire connaître si vous pensez que je puisse obtenir de Sa Majesté un prêt de 30000 francs dont ma propriété, estimée 100200 f., serait l’hypothèque ? Cette somme me permettrait de rembourser les emprunts auxquels elle sert de gage, dont l’échéance est arrivée et pour lesquels mes créanciers me tourmentent.
Je sais que Sa Majesté accorde des secours pécuniaires aux manufactures. Ne pourrais-je pas espérer la même faveur, dans une circonstance qui n’est pas la même, à la vérité, sous le rapport de la profession, qui qui pèse encore plus sur moi par le fait du décret impérial et par le peu de ressources que m’offre mon état pour trouver des secours ailleurs.
Vous savez, Monsieur le Général, ce que c’est qu’un emploi qui est plus honorable que lucratif. Il est difficile, lorsqu’on a à peine de quoi subsister, de prélever la moindre chose sur un traitement modique pour parer à des charges étrangères et inatendues. C’est le cas où je me trouve et il faut que ce soit très grave, relativement à mes facultés pécuniaires, pour que je vienne vous importuner de mes doléances.
Si vous pensiez, Monsieur le Général, que je puisse obtenir de Sa Majesté le prêt dont j’ai besoin, je vous prierais de m’accorder un moment d’audience et de m’indiquer le jour où je pourrais conférer avec vous sur les moyens d’en former la demande.
Ce serait ajouter une faveur bien précieuse aux bontés avec lesquelles vous avez bien voulu me recevoir que de m’honorer de vos conseils et de votre appui dans les fâcheuses circonstances où je me trouve.
Agréez, Monsieur le Général, les sentimens de la haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être votre très obéissant serviteur.
Bardel
Membre du bureau consultatif des Arts et manufactures près le ministre de l’Intérieur
Rue Thevenot, n° 9 »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Copie de la lettre du conseiller d’Etat, préfet de Seine-et-Oise
Du 18 janvier 1810
A M. Bachellery, propriétaire à Saint-Germain
Je vous préviens, Monsieur, que Sa Majesté l’Empereur ayant par décret du 14 décembre dernier ordonné l’établissement d’une carrière pour les manœuvres de l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye, la maison et jardin que vous possédez dans cette commune se trouvent comprise dans l’enceinte de cette carrière.
Vous voudrez bien, en conséquence, vous conserter avec les autres propriétaires désignés en l’état que M. le maire de Saint-Germain vous présentera à l’effet de nommer deux experts, l’un pour mesurer le terrein et l’autre pour l’évaluer, ainsi que les bâtiments construits dessus, desquels vous devés faire la cession en recevant une indemnité légale.
M. le maire de Saint-Germain est invité à m’informer sous un bref délai du choix que vous aurez fait des experts afin que j’en prévienne Son Excellence le ministre de la Guerre et le conseil d’administration de l’école, qui de son côté nommera deux autres experts qui concourront à ces opérations.
Je me persuade, Monsieur, que vous vous empresserés de donner dans cette circonstance à Sa Majesté une nouvelle preuve de votre dévouement.
Signé Poyronet, préfet de Seine-et-Oise »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Copie de la lettre du général de dragon, baron de l’Empire, commandant de l’école militaire de cavalerie
Du 2 juin 1810, à Saint-Germain
A M. Bachellery
J’ai l’honneur de vous inviter, Monsieur, à vous trouver à la sale du conseil d’administration de l’école militaire de cavalerie au château de Saint-Germain-en-Laye samedi prochain 9 du courant à midi précis pour vous donner connaissance de l’estimation faite par les experts du terrein vous appartenant compris dans le plan de la dite école, et la discuter s’il y a lieu.
Signé Clément La Roncière »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7e division
Bureau du matériel du Génie
A Son Excellence le duc de Feltre, ministre de la Guerre
Monseigneur,
Par une première pétition, j’ai eu l’honneur de vous demander deux choses,
1° l’autorisation que j’au crue nécessaire pour louer ma maison de compagne comprise au nombre des propriétés particulières qu’un décret impérial réunit à l’école militaire de cavalerie.
Vous m’avez permis, par une lettre officielle du 24 avril 1811, de tirer de ma maison le parti que je jugerais convenable. C’est ce que j’ai fait. Dès le 1er mai, j’ai loué, pour trois ans, à S.A.S. la duchesse de Courlande cette belle propriété, qui est maintenant occupée par S.A.S. le prince de Bénévent, madame la duchesse de Courlande et madame de Laval. Déjà, on y a fait pour plus de dix mille francs d’améliorations et d’embellissemens.
2° j’ai réclamé une indemnité pour la privation de loyer que j’ai éprouvée en 1810. Vous n’avez point fait droit à cette seconde demande, sous le double motif que je n’avais reçu aucune signification et que rien ne m’empêchait, l’année dernière, de faire la démarche que j’ai faite cette année.
Il m’est facile de démontrer que ce double motif est sans fondement.
En effet, j’ai reçu deux significations administratives. La première est la lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise du 18 janvier 1810, la 2e est celle de M. le général Clément, commandant de l’école, en date du 2 juin suivant. Je joins ici une copie certifiée de ces deux pièces.
Pouvais-je raisonnablement demander à disposer de ma maison après l’ordre aussi positif de M. le préfet, qui a été suivi d’une estimation contradictoire faite par l’expert du gouvernement et par le mien ? Ne devais-je pas penser que cette affaire serait terminée avant la fin de 1810 ? Dès lors, je n’avais rien à demander. Je trouvais dans le revenu du prix de ma maison un dédommagement du loyer, du paiement des impositions, de l’entretien des jardins et des réparations. Mais quand, au mois d’avril 1811, les choses sont au même état, je me trouve alors évidemment lésé par un retard trop prolongé qui n’est point de mon fait et l’occasion de louer ma maison s’est évanouie.
Je réclame donc de nouveau cette indemnité comme un acte de justice.
Par une décision du 30 juin 1811, vous avez ordonnée une nouvelle expertise. Elle me sera favorable puisque ma propriété a acquis des améliorations réelles par les dépenses qui y ont été faites cette année.
Si Votre Excellence y consent, je suis prêt à vendre ma maison de gré à gré. Ce mode est le seul adopté par M. Costaz, intendant des Bâtimens de la Couronne. C’est en effet le plus convenable.
Je suis avec un profond respect, Monseigneur, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Bachellery
Rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 39 »

Il est noté en marge : « Audience du ministre du 23 mai 1812 »

Lettre de Louvois approuvant les soins pris pour le roi d’Angleterre

« J’ai receu votre lettre du Ve ce de mois, de laquelle ayant rendu compte au Roy, Sa Majesté a fort aprouvé les soins que vous avés pris de faire servir au roy d’Angleterre dans vostre departement et de la bonne chere que vous luy avés faite à Breteuil.
M. Chauvelin »

Lettre de Louvois au sieur Sancteni concernant la remise en état de la fontaine de Saint-Germain-en-Laye

« Ce mot pour vous recommander de tenir la main à ce que la fontaine de Saint Germain soit remise incessamment en estat et à ce que la communauté fournisse au plus tost les tuyaux et l’argent necessaire pour cela, à faute de quoy on sera obligé de le faire faire à ses despens. »

Lettre de Louvois au sieur de Lestelle concernant le portier d’une des portes du parc de Saint-Germain-en-Laye

« L’on a donné avis au Roy qu’il y a une des portes du parcq de Saint Germain où il n’y a point de portier depuis plusieurs mois. Je vous prie de prendre l’ordre de M. le grand maitre pour y pourvoir au plus tost et de me mettre en estat de rendre compte à S. M. de ce qui aura esté fait sur cela. »

Lettre de Louvois concernant la conduite de la reine d’Angleterre à Vincennes

« M. de Lauzun
Du 1er janvier 1689
J’ay receu le billet que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire hier à huit heures du matin. Le Roy ne peut croire que rien soit capable de porter le roy d’Angleterre à escrire à la reyne sa femme de retourner en Angleterre avec le prince de Galles, mais si, contre toute apparence, cela arrivoit, Elle m’a commandé de vous faire scavoir, et à M. le Premier, que son intention est que l’on portast la reyne à venir jusques à Vincennes avec le prince de Galles sous tous les pretextes les plus honnestes que vous pourrez vous imaginer. Je suis tout à vous etc. »

Lettre de Louvois concernant la conduite de la reine d’Angleterre à Vincennes

« Le Premier
A Versailles, le premier decembre 1688 [sic]
L’escuyer de M. le duc d’Aumont m’a rendu en sortant de la messe du Roy vostre billet d’hier à 8 heures du matin par lequel et par la lettre de M. de Lauzin qui l’accompagnoit, S. M. a veu ce que le lieutenant du vice amiral d’Angleterre est venu dire à la Reyne, sur quoy Sa Majesté m’a commandé de vous faire scavoir que quand le roy d’Angleterre manderoit à la reyne de s’en retourner seule ou de ramener le prince de Galles en Angleterre, à quoy S. M. ne voit nulle aparence, son intention seroit toujours que vous amenassiez la reyne d’Angleterre et le prince de Galles à Vincennes, vous laissant entendre à la reyne d’Angleterre que comme vous avez eu ordre du Roy de la conduire aud. Vincennes, il n’est pas en vostre liberté de vous arester en chemin et encore moins en prendre un autre que celuy de Vincennes, où vous ne doutez point qu’elle ne soit bien ayse d’ariver pour voir le Roy et prendre avec luy les mesures necessaires pour secourir le roy son mary dans l’estat où il est.
S. M. s’attend d’estre incessamment inf[ormé] par vous du jour precis que la reyne d’Angleterre arrivera à Beaumont afin que S. M. puisse y envoyer un de m[essieurs] les princes du sang pour luy faire compl[iment] et que, scachant le jour precis qu’elle arrivera aud. Vincennes, Elle puisse au[ssy] y faire trouver quelqu’un pour s’informer de [ses] nouvelles. »

Lettre de Louvois concernant les frais de la réception du roi et de la reine d’Angleterre

« Le duc d’Aumont
Monsieur,
Je vous ay mandé par mes precedentes combien le Roy estoit satisfait de la manière dont vous avez receu le roy et la reyne d’Angleterre à Boulogne. Sa Majesté ayant fait reflexion qu’il estoit impossible que cela ne vous eust couté une despense et somme considerable, Elle a eu la bonté de vous acorder une gratification de 12000 l. dont vous trouverez l’ordonnance cy jointe. Je suis etc. »

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