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Lettre de madame de Sévigné à sa fille concernant l’installation de la Cour d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, mercredi 26 janvier 1689
[…] Peut etre que le prince d’Orange n’aura pas le tems cette année de songer à la France ; il a des affaires en Angleterre et en Irlande, où l’on veut armer pour le Roi : nos mers sont toutes emues, il n’y a que notre Mediterranée qui soit tranquille. Je ne sais à qui en ont vos femmes avec leurs vœux extravagans ; je voudrois y ajouter de ne plus manger d’oranges et de bannir l’oranger en arbre et en couleur : ce devroit être sur nos cotes que l’on fit toutes ces folies.
Je crois, en verité, que le roi et la reine d’Angleterre sont bien mieux à Saint Germain que dans leur perfide royaume. Le roi d’Angleterre appelle M. de Lauzun son gouverneur, mais il ne gouverne que ce roi, car d’ailleurs sa faveur n’est pas grande. Ces Majestés n’ont accepté de tout ce que le Roi vouloit leur donner que cinquante mille francs, et ne veulent point vivre comme des rois ; il leur est venu bien des Anglois, sans cela ils se reduiroient encore à moins : enfin, ils veulent faire vie qui dure. »

Lettre de Madame palatine, duchesse douairière d’Orléans, concernant les Anglais de Saint-Germain-en-Laye

« La nation anglaise est une nation méchante, fausse et ingrate. La plupart des gens de qualité qui étaient à Saint Germain et que la feue reine soutenait, en s’imposant personnellement les plus grandes privations, se déchaînent contre elle et disent mille mensonges de cette reine, qui était si vertueuse et si pieuse. Cela me remplit de courroux. »

Lettre de Madame palatine, duchesse douairière d’Orléans, concernant la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Il est de toute fausseté que la reine d’Angleterre ait laissé de grosses sommes. Elle a entretenu son fils ainsi que tous ses gens, elle a donné des pensions à la plupart de ses dames, elle a soutenu des familles entières d’Anglais, elle se privait du nécessaire afin de secourir les pauvres dans les hôpitaux. Sous le rapport de la cupidité elle n’était nullement italienne, car elle n’a jamais mis un liard de côté. On peut dire qu’elle avait toutes les vertus royales. Son unique défaut (personne n’est parfait) est d’avoir poussé la dévotion à l’extrême ; mais elle l’a payé cher, car c’est la cause de tous ses malheurs. Elle ne pouvait ici faire des économies, car elle n’était pas régulièrement payée ; elle a été forcée d’emprunter de l’argent et de contracter des dettes ; il n’est pas vrai que ses domestiques aient pillé ses meubles, car elle était logée à Saint Germain dans les meubles du Roi.
On a vu peu de reines d’Angleterre être heureuses, et, en ce pays là, les rois non plus n’ont pas beaucoup de bonheur. »

Lettre de Madame palatine, duchesse douairière d’Orléans, concernant la mort de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Je vous écris le cœur bien troublé, et j’ai pleuré hier toute la matinée. La bonne et pieuse reine d’Angleterre est morte hier matin à Saint Germain, à sept heures. Assurément elle doit être au ciel. Elle ne gardait pas un liard pour elle, et donnait tout aux pauvres ; elle faisait vivre des familles entières ; elle n’a jamais tenu un propos méchant sur qui que ce soit, et si l’on se mettait à l’entretenir sur le chapitre du prochain, elle disait : « Si c’est du mal de quelqu’un, je vous prie, ne le dites pas ». Elle a soutenu ses malheurs avec une résignation parfaite ; elle était polie et agréable, quoique bien loin d’être belle ; elle était toujours gaie et faisait constamment l’éloge de notre princesse de Galles. Je l’aimais beaucoup ; sa mort me serre le cœur. »

Lettre de Louvois concernant les frais de la réception du roi et de la reine d’Angleterre

« Le duc d’Aumont
Monsieur,
Je vous ay mandé par mes precedentes combien le Roy estoit satisfait de la manière dont vous avez receu le roy et la reyne d’Angleterre à Boulogne. Sa Majesté ayant fait reflexion qu’il estoit impossible que cela ne vous eust couté une despense et somme considerable, Elle a eu la bonté de vous acorder une gratification de 12000 l. dont vous trouverez l’ordonnance cy jointe. Je suis etc. »

Lettre de Louvois concernant la conduite de la reine d’Angleterre à Vincennes

« M. de Lauzun
Du 1er janvier 1689
J’ay receu le billet que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire hier à huit heures du matin. Le Roy ne peut croire que rien soit capable de porter le roy d’Angleterre à escrire à la reyne sa femme de retourner en Angleterre avec le prince de Galles, mais si, contre toute apparence, cela arrivoit, Elle m’a commandé de vous faire scavoir, et à M. le Premier, que son intention est que l’on portast la reyne à venir jusques à Vincennes avec le prince de Galles sous tous les pretextes les plus honnestes que vous pourrez vous imaginer. Je suis tout à vous etc. »

Lettre de Louvois concernant la conduite de la reine d’Angleterre à Vincennes

« Le Premier
A Versailles, le premier decembre 1688 [sic]
L’escuyer de M. le duc d’Aumont m’a rendu en sortant de la messe du Roy vostre billet d’hier à 8 heures du matin par lequel et par la lettre de M. de Lauzin qui l’accompagnoit, S. M. a veu ce que le lieutenant du vice amiral d’Angleterre est venu dire à la Reyne, sur quoy Sa Majesté m’a commandé de vous faire scavoir que quand le roy d’Angleterre manderoit à la reyne de s’en retourner seule ou de ramener le prince de Galles en Angleterre, à quoy S. M. ne voit nulle aparence, son intention seroit toujours que vous amenassiez la reyne d’Angleterre et le prince de Galles à Vincennes, vous laissant entendre à la reyne d’Angleterre que comme vous avez eu ordre du Roy de la conduire aud. Vincennes, il n’est pas en vostre liberté de vous arester en chemin et encore moins en prendre un autre que celuy de Vincennes, où vous ne doutez point qu’elle ne soit bien ayse d’ariver pour voir le Roy et prendre avec luy les mesures necessaires pour secourir le roy son mary dans l’estat où il est.
S. M. s’attend d’estre incessamment inf[ormé] par vous du jour precis que la reyne d’Angleterre arrivera à Beaumont afin que S. M. puisse y envoyer un de m[essieurs] les princes du sang pour luy faire compl[iment] et que, scachant le jour precis qu’elle arrivera aud. Vincennes, Elle puisse au[ssy] y faire trouver quelqu’un pour s’informer de [ses] nouvelles. »

Lettre de Louvois approuvant les soins pris pour le roi d’Angleterre

« J’ai receu votre lettre du Ve ce de mois, de laquelle ayant rendu compte au Roy, Sa Majesté a fort aprouvé les soins que vous avés pris de faire servir au roy d’Angleterre dans vostre departement et de la bonne chere que vous luy avés faite à Breteuil.
M. Chauvelin »

Lettre de Jacques III, prétendant au trône d’Angleterre, ordonnant la levée des scellés dans l’appartement de sa mère à Saint-Germain-en-Laye

« Aiant esté informé qu’en attendant nos ordres, le scellé a esté mis sur les effets et papiers de la feu reine nostre très honorée mère dans son appartement au château de Saint Germain en Laye le 7 du présent mois de may par les officiers de la justice dudit lieu, nostre intention est que ledit scellé soit levé incessamment, en présence de nostre cousin le comte de Middleton, grand chambelan de Sadite Majesté, de monsieur Sheldon, nostre vice chambelan, de monsieur Dillon, lieutenant général des armées du Roy très chrestien, et de monsieur Dicconson, trésorier de la feu reine, par lesdits officiers de justice, et que, sans faire aucun inventaire des effets ni examen particulier des papiers contenus sous ledit scellé, ils examinent seulement en levant le scellé si tout se trouve dans l’estat où il estoit quand ils l’y ont mis et qu’ils en prennent acte, et qu’ils laissent après cela le tout entre les mains des quatre personnes cy dessus mentionnées pour en disposer selon les ordres et les instructions que nous leur envoions. Donné à nostre cour à Urbino le 28 may 1718.
Jacques R. »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Lettre concernant l’installation des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 23 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je vous ai invité le 7 de ce mois à me soumettre un projet relatif au placement des restes du roi d’Angleterre trouvés dans la démolition de votre église. Son Excellence le ministre de l’Intérieur désire que je lui fasse connaître le plutôt possible ce qui aura été arrêté à ce sujet, et le moment om l’exécution pourra en avoir lieu.
Veuillez me mettre à même de lui répondre sans délai.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Lettre concernant le paiement du monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
2e bureau
Administration communale
Versailles, le 5 novembre 1833
M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
D’après votre demande, et sur ma proposition, j’ai l’honneur de vous informer que M. le ministre du Commerce et des Travaux publics a décidé, le 28 octobre dernier, qu’une somme de 4408 f. 55, restant à payer sur celle de 8945 f. 55, montant des travaux à faire pour l’établissement du tombeau de Jacques II, sera imputée sur les crédits alloués au budget de son département.
Cette somme sera ordonnancée sur deux exercices, savoir 2000 f. en 1833 et 2408 f. 55 c. en 1834, mais seulement après que la vérification des travaux aura eu lieu et qu’il aura été constaté que l’adjudicataire a rempli ses obligations.
Je vous invite en conséquence, Monsieur le Maire, à prendre de suite les mesures convenables pour que les travaux momentanément suspendus soient repris et continués sans interruption.
Agréez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
Le préfet
Aubernon »

Lettre concernant le paiement du monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Sous-préfecture de l’arrondissement de Versailles
Versailles, le 9 septembre 1831
Le secrétaire général de la préfecture, chargé de l’administration de la sous-préfecture du troisième arrondissement, à monsieur Guy, maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Le 27 avril dernier, vous m’avez fait l’honneur de m’adresser une copie de la lettre des architectes chargés de la direction des travaux du monument à élever à la mémoire du roi Jacques II, avec un état de situation des travaux et une proposition d’à compte en faveur des sieurs Doguet frères, entrepreneurs marbriers à Versailles.
M. le ministre du Commerce et des travaux publics, auquel les diverses pièces de cette affaire ont été transmises, vient de faire connaître à M. le préfet que, d’après sa demande, il a autorisé par décision du 17 août dernier le paiement des 4507 f. dus, à titre d’à compte, aux sieurs Doguet frères, et qui seront prélevés sur les crédits des monumens, exercice 1831.
J’ai l’honneur de vous prévenir de cette décision et de vous annoncer que l’ordonnancement de ces à comptes aura lieu très prochainement, par les soins de la comptabilité du ministère des Travaux publics.
Je vous prie également d’en informer MM. les entrepreneurs intéressés.
Agréez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
Lemonnier »

Lettre concernant le monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau d’administration communale
Versailles, le 3 juillet 1827
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Avant de soumettre au ministre de l’Intérieur le projet du monument à ériger à la mémoire du roi Jacques 2 dans la nouvelle église royale de votre ville, il est indispensable que votre conseil municipal se prononce sur son adoption et sur les moyens de pourvoir aux dépenses qu’il occasionnera. J’ai, en conséquence, l’honneur de vous faire le renvoi des plans et devis qui accompagnaient votre lettre du 27 juin et je vous autorise à convoquer extraordinairement votre conseil municipal.
Le devis annonce que ce monument sera placé dans une des chapelles principales, mais il me parait convenable de la désigner. Il me parait également convenable de soumettre au ministre, avec le projet de monument, les inscriptions latines que le même devis propose de graver en lettres d’or.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le préfet
De Tocqueville »

Lettre concernant le monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau d’administration communale
Versailles, le 21 novembre 1827
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
La ville de Saint-Germain, obérée par les dépenses que lui ont occasionnées la construction de sa nouvelle église, se trouvant hors d’état de faire les frais de l’exécution du monument à Jacques II qu’il convient de placer dans cette église, Son Excellence le ministre de l’Intérieur a décidé que les fonds nécessaires seraient faits par son ministère.
Ci-joints les plans et devis que Son Excellence a approuvés sur le rapport du conseil des Bâtiments civils.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le préfet
De Tocqueville »

Lettre concernant le monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Les architectes de l’église de Saint-Germain-en-Laye à monsieur Usquin, maire de la ville
Monsieur le Maire,
Nous avons reçu la lettre que vous nous avez fait l’honneur de nous écrire le 26 novembre dernier pour nous inviter à prendre les mesures convenables afin de remplir les intentions de Son Excellence le ministre de l’Intérieur relativement à l’exécution du monument que l’on doit élever dans l’église royale et paroissiale de Saint-Germain-en-Laye à la mémoire du roi Jacques deux, monument dont les frais monteront à la somme de 11782 f. 77 c., qui seront payés sur les fonds du ministère.
Aussitôt, nous avons fait les détails nécessaires à l’exécution. Après avoir examiné, sur ces détails, le devis primitif, qu’il est important de ne pas dépasser, nous avons préparé le marché ci-joint, que nous vous proposons de faire approuver par M. le préfet, d’autant que, malgré plusieurs omissions qui avaient été faites, on aura la certitude de rentrer dans le crédit accordé.
Nous avons choisi, pour mettre en œuvre ce monument, le sieur Varelle, marbrier, qui a exécuté avec soin et intelligence les autres travaux de marbrerie de cette église ;
Peut-être, en m’adressant ce projet de marché à M. le préfet, trouverez-vous à propos, Monsieur le Maire, de demander si les fonds faits par le ministre de l’Intérieur sont disponibles. Dans ce cas, le receveur municipal pourrait les encaisser et l’on ordonnerait cette dépense, conformément à l’article 8 de ce marché. Dans le cas contraire, il faudrait changer cet article et lui substituer les dispositions qui seraient indiquées par Son Excellence.
Nous avons l’honneur de vous envoyer, Monsieur le Maire, le devis que vous nous avez adressé, en vous priant de le revêtir de votre approbation, avec le projet de marché annexé.
Nous sommes avec respect, Monsieur le Maire, vos très humbles et très obéissants serviteurs.
Les architectes de l’église de Saint-Germain-en-Laye
Malpièce, A. S. Moutier
Paris, le 19 février 1828 »

Lettre concernant le monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau d’administration communale
Versailles, le 1er mars 1828
M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Je viens de recevoir, avec la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 19 février, le projet de marché que vous vous proposez de passer avec le sieur Varelle, marbrier, pour l’exécution du monument à ériger dans l’église de Saint-Germain à la mémoire du roi Jacques 2. Mais ce marché ne peut être admis, tous les travaux exécutés pour le compte du gouvernement devant être l’objet d’adjudication au rabais.
Je vais d’ailleurs écrire à Son Excellence le ministre de l’Intérieur pour demander à quelle époque les fonds accordés pour ce monument pourront être mis à ma disposition.
Je vous renvoye les deux pièces qui accompagnaient votre lettre.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le conseiller d’Etat, préfet
W. Capelle »

Lettre concernant le monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Maire,
Nous avons l’honneur de vous adresser le dessin et le devis du projet de monument que l’on pourrait élever dans l’église de Saint-Germain-en-Laye à la mémoire du roi Jacques II. Nous avons cherché à le faire le moins dispendieux possible. La dépense s’élèverait à la somme de 11782 f. 77 c. On le placerait dans une des chapelles principales. Il serait bien à désirer que Son Excellence le ministre de l’Intérieur réalisât la promesse qu’il avoit bien voulu faire, lors de la découverte des restes de cet infortuné monarque, de faire les fonds nécessaires pour l’exécution de ce modeste monument, qui ornerait convenablement la nouvelle église.
Nous sommes avec respect, Monsieur le Maire, vos très humbles et très obéissants serviteurs.
Les architectes de l’église
Malpièce, A. S. Moutier
Paris, le 22 juin 1827 »

Lettre concernant la découverte des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 11 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
J’ai transmis à Son Excellence le ministre de l’Intérieur le procès-verbal de la découverte des restes de Jacques II trouvés dans la démolition de la vieille église de votre ville.
Son Excellence approuve les mesures que vous avez prises dans cette circonstance et désire que, lorsque le degré d’avancement des travaux de la nouvelle église le permettra, les trois coffres en plomb et les dépouilles royales qu’ils renferment y soient replacés d’une manière convenable. Je vous engage à vous concerter à cet effet avec MM. les architectes chargés de la construction de l’Eglise et me faire part du projet qu’ils vous soumettront.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Inventaire après décès d’Henry FitzJames, duc d’Albermale, dans son appartement de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cens quatre, le quinsiesme jour d’octobre, huit heures du matin, à la requeste de messire Claude Sallon, demeurant à Paris, isle Nostre Dame, rue Guillaume, parroisse Saint Louis, agent des affaires de très haulte, très puissante et très excellente princesse madame Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, veufve de très hault, très puissant et très excellent prince monseigneur Henry FitzJames, duc d’Albemarle, lieutenant général des armées navalles du roy de France, demeurant à Paris, dans son hostel, place et rue de l’Estrapade, parroisse Saint Germain, tant en son nom que comme tutrice naturelle de l’enfant non nommé issu de leur mariage, et de ladite dame princesse, ledit sieur Sallon fondé de procuration spécialle à l’effet des présentes passée devant Duport et Dona, nottaires au Chastelet de Paris le trentiesme jour de septembre dernier, demeurée annexée à la minutte des présentes pour y avoir recours, préalablement paraphée ne varietur dudit sieur Sallon, du notaire et tesmoins cy après nommez, a esté par Gabriel Delange, nottaire et gardenotte du Roy dudit Saint Germain en Laye soubzsigné et des tesmoins cy après nommé, fait inventaire et description des biens et meubles meublans laissez par ladite dame princesse duchesse d’Albermale en une garde robe dépendante de l’apartement qu’elle occupe au chasteau vieil dudit Saint Germain, au premier estage, qui a issue et entrée par derrière sur la gallerie blanche, donnez en garde à Garrette Filsgiral, vallet de chambre du roy d’Angleterre, cy devant vallet de chambre dudit seigneur duc d’Albermale lors du départ dud. seigneur, qui l’en avoit chargé, lesquels meubles sont contenus en un mémoire porté en laditte procuration représentée par ledit sieur Sallon, de luy et dudit sieur Garrette Filsgerald paraphé ne variettur et demeuré aussy anexé à la minute des présentes, et ce en la présence de noble homme Claude Le Grand, advocat en parlement, conseiller du Roy, son procureur en la prevosté dudit Saint Germain, mandé et apellé par ledit sieur Sallon audit nom pour les conservation des droits de qu’il appartiendra et pour plus grande seureté et vallidité des présentes, lequel présent inventaire a été fait par recollement dudit mémoire ausd. meubles estants représentez par ledit sieur Garette Filsgerald après qu’il a affermé devant ledit nottaire n’en avoir caché ny destourné aucun, le tout aux protestations faites par ledit sieur Sallon audit nom que les qualitez de ladite damme duchesse d’Albermale ne poura nuire ny préjudicier à ses droits, noms, raisons, actions et prétentions que lesd. meubles luy apartiennent et non à la succession dudit déffunt seigneur son espoux, et lesdits meubles prisez et estimez par Antoine Geille, huissier priseur de biens meubles de la prevosté dudit Saint Germain, et Claude La Marre, tapissier demeurant audit Saint Germain, apelé à cet effet, qui a fait le serment es mains dudit nottaire de deuement procéder à ladite prisée et estimation avec ledit Geille, ce qu’ils ont fait eu esgard à la juste valleur desdits meubles, au temps présent et à la crue ainsy qu’il ensuit, es présence de Guillaume François Charpentier, huissier en cette prevosté, et Denis Trevet, praticien demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an et jour susdits, et ont signé :
G. Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Charpentier
Trevet, Lange
Premièrement, dans ladite antichambre s’est trouvé une paire de chenets de cuisine, une paire de chevrettes, deux trépiers, une paire de pincettes, un rechault, un grand gril, une crémaillère et une poele de moyenne grandeur, le tout de fer, contenu au premier article dudit mémoire, prisé et estimé ensemble à la some de six livres, cy VI l.
Item trois marmittes de différentes grandeurs garnies chacunes de leurs couvercles, deux casserolles à queue, une passoire, deux tourtières, deux casserolles rondes, le tout de cuivre rouge, contenu au deuxiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt sept livres, cy XXVII l.
Item une chaudière, deux chaudrons, un poeslon, quatre petits chandeliers et une cuiller à poeslon, le tout de cuivre jaune, contenu au troisiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de damas cramoisy garny de galon d’or, deux rideaux tresnans, deux bonnes grâces, trois soubassements, trois pentes, une courtepointe de mesme damas cramoisy gallonné d’or, un imperial avec les pentes du dedans, le dossier et le champtourné, la housse de serge rouge de quatre rideaux, une couverture blanche d’Angleterre blanche, un traversin de duvet, quatre matelas de layne couverts de futaine, une couche à bas piliers de bois de chesne, deux tringles tournantes de fer poly servantes aux rideaux et à la house, le tout contenu au quatriesme article dudit mémoire, prisé et estimé à la somme de douze cens livres, cy XIIc l.
Item deux fauteuils et quatre chaises de bois de noyer garnies de crain couvertes de toille avec leurs housses de pareil damas cramoisy contenus au cinquiesme article dudit mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de cent quatre vingts seize livres, cy C IIIIxx XVI l.
Item deux fauteuils couverts de velours bleu garnis de grands galons d’or et deux tabourets aussy couverts de velours de mesme couleur et garnis de pareil galon avec leurs housses contenus au sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item un écran de satin blanc en broderie d’or d’un costé et d’un gros de Tours couleur de lin de l’autre contenu au septiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un soufflet d’esbeine et six petits écrans de peu de valleur avec deux cordons de sonnettes de soye cramoisy avec leurs houpes contenus au huitiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à sept livres, cy VII l.
Item une grille de fer poly, pelle, pincette et tenailles de pareil fer contenus au neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble dix livres, cy X l.
Item un grand tableau peint sur toille représentant le portraict de mademoiselle la princesse de Conty et des amours, garny de sa bordure de sculture dorée en bas relief, contenu au dixiesme article dudit mémoire et estimé à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un petit tableau peint sur toille représentant le roy d’Angleterre garny de son cadre ovalle, sculture dorée, contenu au unziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item une table carrée de tarre façon de marbre sur son pied de bois sculture, doré et deux guredons de bois de merizier contenus au douziesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt dix livres, cy IIIIxx X l.
Item un petit bureau de marqueterie de cuivre jaune et escaille de tortue garny de ses tiroirs ouverts dans lesquels ne s’est rien trouvé, contenu au treiziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une table de bois blanc peinte en noir avec des fillets de marqueterie de cuivre jaune garnie d’une escritoire en tiroir, en laquelle se sont trouvez un cornet et un poudrier d’argent couverts de maroquin noir, contenus au quatorziesme article dud. mémoire, prisés et estimés à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petitte table carrée de bois de merizier garnye de son tiroir, dans lequel ne s’est rien trouvé, prisée quatre livres, cy IIII l.
Item trois petittes estampes garnies de leur cadre de bois de cèdre et deux sentences garnies de pareil cadre, prisez et estimez ensemble à trente sols, contenus au seiziesme article dud. mémoire, cy XXX s.
Item une chaise et un tabouret couverts de toille de peu de valleur contenus au dix septiesme article dudit mémoire, prisé et estimé trente sols, cy XXX s.
Item une tanture de tapesserie de satin de Burges contenant vingt deux aunes en [vide] pièces sur deux aulnes et demie de hault contenu au dix huitiesme article dudit mémoire, prisé à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Et après avoir vacqué depuis la demie heure de huit heures jusqu’à celle de douze heures, nous sommes retirés après avoir laissé les meubles cy dessus inventoriez en la garde et pocession dudit sieur Sallon en vertu du consentement porté en la procuration de laditte dame duchesse d’Albermale cy dessus mentionnée, desquels ledit sieur Garette dépositaire est demeuré bien et vallablement deschargé, et continuant la confection du présent inventaire sur le réquisitoire dudit sieur Sallon aud. nom à ce jourd’huy deux heures de relevée, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Trevet
Charpentier, Lange
Et ledit jour et an, deux heures de relevée, à la requeste et présence que dessus, a esté continué la confection du présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item douze chaises de bois de noyer garnye de leurs couvertes de cuir noir contenue au dix neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une table de bois de noyer de placage et deux guéridons contenus au vingtiesme dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres dix sols, cy IIII l. X s.
Item une petite table à jouer couverte de drap vert contenue au vingt uniesme article dud. mémoire et prisez et estimez à la somme de trois livres, cy III l.
Item un grand buffet propre à mettre un lit dedans avec un tapis de Turquie contenus au vingt deuxiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item deux petits lits de cadix gris à tombes garnys de trois petits mathelas chacuns, d’une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plume et une courtepointe contenus au vingt troisiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item six chaises et deux fauteuils de bois de noyer garny de boure et crin couverts de cadix gris contenus au vingt quatriesme article dud. mémoire, prisez et le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item quatre chaises, deux fauteuils et six tabourets couverts de toille rouge de bois de noyer peints en rouge contenus au vingt cinquiesme article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item un bois de lit de bois de noyer garny de son enfonseure et ciel, le tour dud. lit de serge couleur de feu, un petit molet d’argent autour qui consiste en deux rideaux, deux bonnes grâces, deux soubassements d’étoffe couleur de rose avec une petite frange d’argent au bas et un petit molet d’argent autour, un ciel de lit avec ses pantes de taffetas rouge et un molet d’argent, un dossier de taffetas rouge et chantourné contenus au vingt sixiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un bois de lit de moyenne grandeur avec son entour de moire feuille morte, une table de toilette et un petit mathelas et paillasse contenus au vingt septiesme article dud. mémoire, prisez et évaluez le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petite couchette, un mathelas de burre et une couverture de laine blanche servant au valet de chambre contenus au vingt huitiesme article du mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item deux paravant de moquette cramoisy à rasle noire qui sont chacun en quatre feuilles contenus au vingt neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux paires de bras de cuivre doré contenus au trentiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux méchantes tables et la moitié d’une méchante armoire de bois de chesne contenus au trente uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux chaises percée couvertes une de cadix grise et l’autre de moquette, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux méchantes armoires de bois de chesne servant de garderobbe, une méchante table longue posez sur deux trétteaux de bois de sapin, un lit de sangle contenus au trente troisiesme, trente quatriesme et trente cinquiesme articles dud. mémoire, prisez à la somme de trente quatre livres, cy XXXIIII l.
Item quatre grandes rideaux de toile damassée et quatre rideaux de toille de chanvre de fenestre contenus au trente sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item sept douzaines de serviettes de toille ouvragées et cinq nappes de pareille toille, dix huit torchons, cinq tabliers pour servants et trois nappes pour la cuisine contenus au trente huitiesme et trente neufiesme article dud. mémoire, prisez le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item douze mathelas de bous servants aux domestiques de moyenne grandeur couverts de lin rayée contenus au quarantiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de quarante huit livres, cy XLVIII l.
Item huit couvertures de laine blanche de moyenne grandeur contenus quarante uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item dix traversins de coutil remplye de plume, huit paillasses de toille et trois bois de couchette contenus au quarante deuxiesme et dernier article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante trois livres, cy XLIII l.
Ce fait lesd. meubles cy dessus inventoriez ont esté laissez par ledit sieur Garet entre les mains dud. sieur Sallon en vertu de la procuration, desquels meubles comme des autres aussy cy dessus inventoriez il demeurera entièrement quitte et vallablement deschargé envers lad. dame duchesse, la succession dud. seigneur duc son espoux et tout autre qu’il appartiendra, aux protestations et réserves néantmoins à l’efet que sa représentation, ceste décharge ne pouvant nuire ni préjudicier à ce qui luy peut estre deub pour ses gaiges, au privilège qu’il luy en est acquis sur lesd. meubles, contre laquelle déclaration led. sieur Sallon a fait ses protestations, au contraire à reytéré d’habondant celles qu’il a cy devant fait pour la conservation des droits de lad. dame duchesse, le tout en la présence et du consentement desd. procureurs et tesmoins, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre
Charpentier, Lange
Trevet »

Inventaire après décès de John Stafford, vice-chambellan de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent dix sept, le quatriesme jour d’octobre, deux heures de relevée, à la requeste de dame Thérèse Stricklande, veuve de messire Jean Stafford, vice chambellan de la royne d’Angleterre, tent en son nom à cause de la communauté de biens qui a esté entre elle et led. seigneur son espoux, qu’elle se réserve d’accepter ou y renoncer dans le temps et ainsy qu’elle avisera bon, que comme tutrice de messire Edouard Stafford, âgé de huit ans, et damoiselle Marie Henriette Stafford, âgée de six ans, leurs enfans mineurs, et suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de monsieur le prévost de Saint Germain en Laye du dix sept décembre mil sept cent quinze, et sans par lad. dame Stafford préjudicier à la garde noble desd. sieur et damoiselle ses enfans qu’elle a accepté par jugement de mond. sieur le prévost du seize dud. mois de décembre mil sept cent quinze, en la présence de messire Charles Leybarre, gentilhomme ordinaire de la chambre d’Angleterre, au nom et comme subrogé tuteur desd. mineurs, esleu par le mesme avis de parens, lesd. mineurs habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Jean Bagot, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sad. Majesté, demeurant aud. Saint Germain, au nom et comme fondé de procuration spécialle à l’effet qui ensuit de messire Guillaume Stafford, écuyer, gentilhomme anglois, fils dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec dame Marie Southcotte, sa première espouse, habil à se dire et porter héritier pour une pareille septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, lad. procuration passée devant Malin et son confrère, notaires à Paris le seize septembre dernier demeurée jointe à ces présentes pour y avoir recours après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Bagot et à sa réquisition du notaire soussigné et tesmoins cy après nommez, messire Guillaume Diccouson, trésorier de Sad. majesté la reyne d’Angleterre, estant aussy aud. Saint Germain et comme fondé de procuration de dame Marie Stafford, dame de la chambre de la reyne d’Angleterre, veuve de messire François Plowden, contrôlleur de la maison du roy d’Angleterre, aussy habil à se dire et porter héritière pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, lad. procuration passée devant led. notaire soussigné le dix neuf juillet mil sept cent seize, aussy demeurée annexée à ces présentes après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Dicousson, dud. notaire et tesmoins, et encore led. sieur Diccousin en qualité de tuteur de messire Xavier Béatrice Stafford, âgée de vingt un an et demy, damoiselle Louise Anne Stafford, âgée de dix huit ans et demy, et messire Jean Paul Stafford, âgé de dix sept ans, enfans mineurs dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de mondit sieur le prévost de Saint Germain du huit juillet mil sept cent seize, lesd. mineurs aussy pareillement habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Daniel MacDonnell, gentilhomme de la chambre de Sad. Majesté le roy d’Angleterre, subrogé tuteur desd. mineurs esleu par le mesme avis, à la conservation des droits, actions et prétentions de lad. dame Stafford, de sesd. enfans et de ceux du premier mariage dud. déffunt seigneur son espoux cy devant nommé, sans que leurs qualitez puissent leurs nuire ny préjudicier, par Gabriel Delange, notaire et gardenotte du Roy dud. Saint Germain en Laye soussigné, es présence de Claude Sallé et François Lelarge, marchands demeurans aud. lieu, tesmoins, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, effets, tiltres, papiers restez après le déceds dud. déffunt seigneur Stafford en son appartement au premier estage du vieil chasteau dud. Saint Germain et qui communs estoient entre luy et lad. dame Strickland, sa veuve, qui ont esté par elle représentez et mis en évidence aud. appartement qu’elle occupe depuis le déceds dud. déffunt seigneur son espoux, décédé en la ville de Paris le vingt deux décembre mil sept cent quatorze, après qu’elle a juré et affirmé es mains dud. notaire n’en avoir caché ny détourné aucuns, sur les peines de droit à elle données à entendre par led. notaire, lesquels meubles et effets sujets à estimation ont esté prisez et estimez par François Duchasteau, premier huissier audiancier de cette prévosté, faisant et exerceant la charge d’huissier priseur vendeur de biens meubles de lad. prévosté, eu esgard à leur estats, au cours du temps présent et à la crue, icelle non comprise, ainsy qu’il ensuit, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Cha. Leybard
Dicconson, J. Bagot
Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge
Lange
Dans la cuisine dud. appartement
Premièrement, une crémailler, deux chenets, pesle, pincettes, un soufflet, deux fers à passer linge, un cuillier à pot, le tout de fer avec deux tripiers, deux vieils réchauds, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item une chaudière, un poeslon, deux chandeliers, un autre chandelier à queue, une poesle avec son chandelier, le tout de cuivre jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petite fontaine à l’antique garnie de son couvercle et robinet sur son pied de bois de chesne et une petite cuvette de pareil cuivre, prisés ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux marmittes avec leur couvercles et deux caffetières, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé ensemble à la somme de sept livres, cy VII l.
Item en pots, plats, vaiselle et autres ustancils d’étain fin, s’en est trouvé la quantité de soixante six livres pesant, prisée la livre sa juste valleur et sa crue seize sols, revenant le tout aud. prix à la somme de cinquante et deux livres seize sols, cy LII l. XVI s.
Item une bassinoire de cuivre jaune, un moulin à caffé de fer, prisé et estimé le tout ensemble à cent sols, cy C s.
Item une vieille commode de bois de sapin, une petitte table quarrée avec ses tiroir, quatre chaises de paille, un vieil fauteuil rompu, un vieil coffre de pareil bois, une grande valize couverte de cuir, prisé et estimé le tout ensemble avec une assiette de cuivre jaune et une poesle de fer à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux bois de lit de repos de bois de noyer, un paravent de quatre feuilles couvert de serge verte, un autre paravent de six feuilles couvert de vieille serge brune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une grande aumoire à deux pans de bois de sapin fermante à clef, prisée et estimée à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item le lit de la servante composé d’une couche à haut pilliers garny de son enfonsure et dossier, un matelas de bourre couvert de toille rayée, un sommier de crin couvert de pareille toille, un autre matelas de laine couvert de toille, un traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, le tour dud. lit composé de deux grands rideaux, deux bonnes grâces avec leur tringle de fer, dossier et pente de serge vente, et ciel de toille, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux matelas de laine couverts de toille et futenne, deux couvertures de laine blanches et une couverture de laine verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un gros mousqueton et deux pistolets à deux canons chacun prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un petit miroir de toillette dans sa bordure de bois de noyer prisée et estimé à cinqaunte sols, cy L s.
Item un grand rideau de fenestre de serge viollette prisé et estimé tel quel à trois livres, cy III l.
Dans laquelle cuisine s’est trouvé une tenture de tapisserie de Bergame que lad. dame a declaré appartenir au Roy, par quoy elle n’a esté comprisé au présent inventaire.
Item s’est encore trouvé dans lad. cuisine quatre couvercles et une caffetière, le tout de fer blanc, prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Dans une antichambre
Item une petitte table sur ses pieds tournez, une chaise et un fauteuil de bois blanc tourné couvert de paille, un paravent de serge verte de sept feuilles et une grande commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de sangle, une paillasse de toille, un matelas de bourre lanisse, une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX s.
Item une commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs et fermante à clef, prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Quant à la tenture de tapisserie de point d’Hongrie, une table, quatre fauteuils et trois sièges ployans, lad. dame a aussy déclaré qu’ils appartiennent au Roy, pourquoy ils n’ont esté compris au présent inventaire.
Item dans un petit cabinet à costé de lad. antichambre, s’est trouvé une petitte table de bois de noyer, deux coffres de bois blanc, un vieil fauteuil de bois de noyer tourné, quatre tablettes de bois de sapin et une table ovalle de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Dans une grande chambre à costé de laditte antichambre
Item deux chenets de fer poly, pesle, pincettes, tenailles de pareil fer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item un mirroir dans sa bordure de glace contenant dix huit pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item une garniture de cheminée composée de quatorze pièces de pourceline, partie cassée, prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item un fauteuil de bois de noyer à la capucine couvert de damas verd, trois fauteuils de bois noircy couvert de paille et six chaises de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un petit tabouret couvert de tapisserie faitte à l’éguille, une portière de cadis bordé d’un ruban de taffetas avec sa tringle de fer, deux rideaux de fenestre de toille de cotton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un miroir dans sa bordure de bois doré avec son chapiteau contenant vingt deux pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un bureau de bois de placage garny de ses tiroirs, un autre petit bureau de pareil bois garny de ses tiroirs, sur lequel bureau est un cabarat à caffé garny de six tasses avec leurs secoupes de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une commode de bois de raport garnye de ses tiroirs avec leurs anneaux de cuivre doré, prisée et estimée à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabaret garny de quatre goblets et secoupes de porcelaine avec la hurne, un pot de terre d’Hollande avec ses ornemens d’argent, une urne de procelaine peinte en fleurs avec ses anneaux et ornemens d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une pendule dans sa boete de marqueterie sur son pied de bois doré, prisée et estimé sa juste valleur et sans crue à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
Item une petitte pendule dans sa boete de bois d’ebeyne prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petite cave de campagne de bois violet fermante à clef, garnie d’une testière de terre de la Chine, un pot à thé d’argent, deux tasses de porcelaine, un sucrier et deux secoupes aussy de porcelaine, estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une écritoire de chagrain de campagne fermante à clef à deux endroits avec ses ornemens de cuivre doré, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte cave de chagrin remplie de quatre flacons de cristal avec leur bouchons d’argent, une tasse, un petit antomnoir aussy d’argent, prisée et estimée à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un Christ dans son cadre de bois doré à fond de velours noir, un petit tableau de dévotion dans sa bordure de bois doré avec deux autres petits tableaux de dévotion dans leur bordure doré, trois tableaux peints sur toille représentans la famille royalle d’Angleterre dans leur bordure de bois doré, deux estamps représentans le roy et la princesse d’Angleterre dans leur bordure de bois doré couverts de leurs verines, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un clavecin de bois de noyer sur son pied tourné, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un lit à la duchesse composé d’une couche à bas pilliers de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier à champ tourné couvert de damas et taffetas, l’imperial, pente, double dossier et courtepointe de pareil damas à bande à fleurs d’or, soubassemens et deux bonnes grâces de damas verd à fleurs, la fousse de cadis bordé d’un galon rouge et les tringles tournantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
N’a esté compris au lit susinventorié la garniture de paillasse, matelas, lit, traversain et couverture, attendu qu’ils appartiennent au Roy ainsy que lad. dame l’a déclaré, de mesme que la tenture de lad. chambre de tapisserie de verdure, pourquoy elle n’a pas esté esgallement inventoriée.
Item la toillette de lad. dame de mousseline brodé sur une table de bois de noyer, deux carrées couverts de velours rouge remply de leur boette de bois d’ébeyne, un ploton et deux boettes à poudre, quatre petits flacons de cristal avec des peignes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres avec un petit miroir, cy XXX l.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de deux heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement dud. sieur Leyburne, dud. sieur Bagot, dud. sieur Diccuson et dud. sieur MackDonnell, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le représenter à la première réquisition qui en sera faitte, et à la réquisition des parties remis et continuée l’assignation à demain, neuf heures du matin, et ont signé
Cha. Leybard, Thérèse Stafford, J. Bagot
Dicconson, Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge, Lange
Et le cinq octobre aud. an mil sept cent dix sept, neuf heures du matin, à la requeste de lad. dame Stafford en sesd. qualitez, en la présence desd. sieur Leyburne, Bagot, Diccouson et MackDonell en leursd. qualitez, a esté par led. notaire, présens lesd. tesmoins, continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item une petitte table de bois de noyer, un tabouret couvert de panne rouge, un souglet et quinze écrans peints sur carton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un écran à pied de bois de noyer sculpturé couvert de tapisserie faitte à l’éguille d’un costé et de satin de l’autre costé, prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux ornemens d’autel composez de chacun une chasuble, parment d’autel, étole et autres choses nécessaires à dire la messe, l’un de moire blanche garny de fleurs vertes faittes à l’éguille et l’autre de satin rayé rouge, un missel et trois pasle et bourses, et deux pierres bénites de marbre, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Dans une chambre qui a veue sur le parterre
Item une pesle et pincette, une vieille paire de chenets prisés et estimés avec trois chaises de paille et une petite table de bois de noyer à la somme de trois livres, cy III l.
Item un petit lit en tombeau composé d’une couchette de bois de noyer garnie de son enfonsure et dossier, un sommier de crin, deux petits matelas de laine couverts de toille rayée d’enfant, un lit et traversin de coutil remplis de plumes, trois petittes couvertures de laine blanche, une courtepointe de taffetas, la housse dud. lit de damas cramoisy, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une petitte couchette de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier, deux petits matelas de laine couverts de toille et futeine, traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, une courtepointe rayée de toille de cotton, le tour dud. lit de serge verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un coffre bahut de bois de noyer fermant à clef dans lequel se sont trouvez les habits et linges à usage desd. mineurs, prisé et estimé à la somme de cinq livres, cy V l.
Dans laquelle chambre se sont trouvez un grand lit garny avec ses rideaux de damas jaune et la housse de cadix avec la tapisserie de verdure, le rideau de fenestre et sa tringle que lad. dame Stafford a déclaré appartenir au Roy, pourquoy n’ont esté compris au présent inventaire.
Dans un petit cabinet au dessus de lad. chambre
Item deux malles de campagne de cuir noir, un pavillon d’un lit de brocatelle, quatre oreillers de coutil remplis de plume, un traversin aussy de coutil, un oreiller couvert de satin à fleurs d’or remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une presse de bois de noyer, deux chenets, pesle et pincette et dix pots de faillance à mettre des fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford
Item une petitte armoire de bois de noyer à placages à quatre guichets prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Ensuitte les linges
Item trois paires de draps de toille blanche prisée la paire quinze livres, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item six autres paires de petits draps de grosse toile à l’usage des domestiques, prisée la paire trois livres, revenant le tout aud. prix à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une douzaine de serviettes et deux nappes de toille ouvrée, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dix nappes de toille ouvrée élimez, trois douzaines et demy de pareille toille, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dix chemises et trois calçons de toille blanche à usage dudit déffunt seigneur Stafford, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabinet sur son pied de bois de noyer tourné à placage, sept chaises de bois noircy couvertes de paille avec un fauteuil de mesme, un chandelier de bois à écran, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une grande table ovalle de bois de sapin, une autre petitte table de bois de noyer sur ses pieds tournez couvert de maroquin noir, un petit bas d’armoire à placage de bois de noyer à deux guichets fermants à clef, la housse d’un grand fauteuil de serge jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit mortier de marbre blanc avec son pillon de buys, une petitte cuvette de faillance, quatorze pièces de faillance et terre d’Hollande, huit petits pieds d’estail de bois doré, deux petittes tasses de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois coffres et une valize de cuir garnie de clouds fermans à clef prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un Christ d’yvoire dans sa bordure de bois doré, un petit reliquaire dans sa bordure de bois, deux petits globes, une petitte écritoir de bois violette, un autre écritoir de chagrin fermante à clef, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Ensuitte la vaiselle d’argent, bagues et joyaux représentez par lad. dame Stafford qui ont esté prisez et estimez par Barthelmy Varlet, orfèvre demeurant en ce lieu, convenu par les parties conjointement avec ledit Duchasteau l’huissier leur juste valleur et sans crue
Item une assiette, treize cuilliers, douze fourchettes, cinq goblets, neuf cuilliers à caffé et deux petittes fourchettes, le tout d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble douze marcs trois onces, prisé et estimé suivant la déclaration du Roy comme vaiselle platte, trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de quatre cent huit livres un sol trois deniers, cy IIIIc VIII l. I s. III d.
Item six flambeaux, un poivrier et deux sallières d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble unze marcs sept onces quatre gros, prisé le marc comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme e trois cent quatre vingt dix livres trois deniers, cy IIIc IIIIxx X l. III d.
Item un sucrier, deux mouchettes, deux portes mouchettes et un goblet garny de son anse et une caffetierre d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble huit marcs cinq onces, prisé et estimé comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers le marc, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cents quatre vingt livres douze sols neuf deniers, cy IIc IIIIxx l. XII s. IX d.
Item treize couteaux à manche d’argent pesant ensemble trois marcs deux onces, prisé le marc trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, poinçon de Paris, revenant le tout aud. prix à la somme de cent neuf livres quatre sols trois deniers, cy CIX l. IIII s. III d.
Item un réchault, une petite écuelle à oreille, deux cuilliers et deux fourchettes et un manche de couteau d’argent d’Angleterre, pesant ensemble huit marcs une once, prisé le marc vingt neuf livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent quarente livres, cy IIc XL l.
Item un bassin d’argent doré en partie scizelé et figuré, une éguierre aussy d’argent scizelé et doré, une gondole d’argent doré et une autre d’argent, le tout poinçon d’Allemagne, pesant unze marcs une once quatre gros, prisé et estimé le marc vingt quatre livres, revenant le tout audit prix à la somme de deux cent soixante huit livres dix sols, cy IIc LXVIII l. X s.
Item une montre d’or dans sa boete aussy d’or fin avec son agraphe, chaine et un cachet aussy d’or avec sa clef de cuivre doré qui a esté prisée et estimée, eu esgard au poid de l’or de l’avis dud. Varlet à la somme de trois cent soixante cinq livres, cy IIIc LXV l.
Item une petitte montre avec sa boete d’or et une autre petitte boete de chagrin garnie de petits clouds d’or, prisé et estimé de l’avis dudit Varlet à la somme de cent livres, cy C l.
Item une autre montre dans sa boete d’argent garnie de sa clef, prisée et estimée à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une croix, un étuys à dé, une boete à mouche, une agraphe et sa chaine, le tout d’or fin pesant ensemble trois onces cinq gros, prisé l’once cinquante six livres, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent trois livres, cy IIc III l.
Item un collier enfilé de quarante perles fines, desquelles il en a esté reconnu cinq d’Ecosse et le reste d’Orient, prisé et estimé eu égard au temps présent de l’avis dud. Varlet à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item deux tabatières d’argent dont les faces de l’une sont dorez et une étuy d’argent doré prisez et estimez eu esgard à leur façon à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux autres tabatières d’argent couvertes de nacre de perles et une boete d’argent prisez et estimez à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item douze pointes de diamant fins enchassez dans de l’or émaillez et quelques autres petittes pierres émaillez, un cachet d’or, une cornaline gravée garnye d’or, prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres dix sols, cy XXXV l. X s.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de neuf heures jusqu’à celle de midy sonnée, sommes retirés après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne et Bagot, Diconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis les représenter et sur le réquisitoire des parties remis et continuée l’assignation à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et ont signé avec led. Varlet :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
Cha. Leybard, Da. MDonell
Dicconson,
B. Varlet, Duchasteau
François Lelarge, Lange
Et led. jour, trois heures de relevée, à la requeste de lad. dame Stafford aud. nom, en la présence desd. sieurs Leyburne, Bagot, MackDonnell et Dicconson en leursd. qualitez, a esté continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit, en la présence dud. Varlet qui a prisé conjointement avec led. Duchasteau les dimans et pierreries trouvez dans un baguet représenté par led. dame Stafford, leur juste valleur et sans crue
Item une bague d’or montée d’un saphire blanc prisée et estimée à la somme de trois cent livres, cy IIIc l.
Item une autre bague d’or émaillée montée d’un diamant fin prisée et estimée à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item une paire de boucles d’oreille montée de chacun un brillant prisée et estimée à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item une petitte bague à chiffre prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item une petitte bague d’or garnie d’une rose de petits diamans prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une petitte paire de boucles d’oreille d’or, une bague d’or à pierre d’albatre, un petit jonc uny, une petitte bague d’or servant de chapelet, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item une bague d’amatiste avec deux petits diamans à costé et une bague à chiffre, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres dix sols, cy VIII l. X .s
Item une bague d’or montée d’une pierre bleu de composition à lozange prisée et estimée avec une bague d’or émaillée à la somme de sept livres, cy VII l.
Item une autre bague d’or montée d’un saphir prisée et estimée à la somme de quatre cent livres, cy IIIIc l.
Item un creillon, une croix, trois cachets et un cachet d’une pierre de lapis garny d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item une médaille d’or représentant le pape Clément X d’un costé, prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de cinquante six livres, cy LVI l.
Item une pièce d’or aux armes de Portugal prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de trente deux livres, cy XXXII l. X s.
Item quatre carolus d’or d’Angleterre prisez et évaluez à dix sept livres chacun, revenant à la somme de soixante huit livres, cy LXVIII l.
Item dix sept jacobus d’or d’Angleterre prisez et évaluez aussy à dix huit livres dix sols chacun, revenant à la somme de trois cent quatorze livres dix sols, cy IIIc XIIII l. X s.
Item un double louis, trois louis et deux demy louis ancienne monnoye de France, à raison de unze livres dix sols le louis d’or, revenant à la somme de soixante neuf livres, cy LXIX l.
Item vingt sept guinées d’or d’Angleterre évaluez à quatorze livres chacun, revenant à la somme de trois cent soixante dix huit livres, cy IIIc LXXVIII l.
Item unze louis d’or d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à quatorze livres chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de cent cinquante quatre livres, cy CLIIII l.
Item quatre autres louis d’or aussy d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à unze livres dix sols chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante six livres, cy XLVI l.
Après l’inventorié desquelles espèces d’or lad. dame Stafford a déclaré que la médaille représentant le pape, la pièce de Portugal, les carolus et les jacobus d’Angleterre luy ont esté données par led. seigneur Stafford son espoux pendant et constant leur mariage ainsy que cela se pratique en Angleterre, pourquoy elle proteste que la représentation qu’elle en a fait et l’inventorié ne puissent luy nuire ny préjudicier, ce qui a esté protesté au contraire par lesd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel en leurds. Qualitez et partant sera le présent article tiré pour mémoire
Ce fait led. sieur Varlet a signé :
B. Varlet
Item une épée à poignée de vermeil doré avec son ceinturon, prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item six douzaines de gros bouton d’argent sur bois et huit douzaines de petits, prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un couvre pied de satin de la Chine à fleur d’or doublé de taffetas couleur de feu picqué, un autre couvrepied de toille brodé picquée, trois oreillers de coutil remplis de plums garnys de leur tayes de toille blanche, un crucifix sur son pied de bois de violette, prisé et estimé le tout à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un tabagy avec sa boete d’étain poly et sa cuilliere d’yvoir fermant à clef, prisé et estimé à cent sols, cy C s.
Dans un petit cabinet au bout de celuy cy dessus
Item une table de bois de noyer sur son chassis avec son tiroir, une chaise percée de pareil bois, trois valises fermantes à clef couvertes de cuir, deux coffres bahus aussy couverts de cuir fermans à clef, une table de bois de sapin avec son chassis, un vieil bureau de bois blanc couvert de serge verte avec son pupiltre, une paire de bottes de gros cuir, une boette de cuir bouly à serrer des papiers, une cave de campagne de bois couverte de chagrin remplye de bouteille de cristal, une petite table de lit de bois de noyer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item douze cartes géographiques, un livre géographique, prisez et estimez ensemble à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
N’a esté compris au présent inventaire la tenture de tapisserie de verdure du grand cabinet et les deux paravents couverts de serge rouge, attendus qu’ils appartiennent au Roy.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de trois heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargé et promis les représenter, et sur le réquisitoire des parties, remis et continué l’assignation à jeudy prochain, neuf heures du matin, et ont signé :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
François Lelarge, Cha. Leybard, Dicconson
Da. MDonell
Duchasteau
Lange
Et le dix huitiesme jour dud. mois d’octobre, trois heures de relevée, auquel jour les parties ont remis la présente vacation à la requeste de lad. dame Stafford, en la présence desd. sieurs Leybrune, Dicconson, Bagot et MackDonel, a esté par led. notaire en la présence desd. tesmoins continué la présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Les parties, depuis la dernière vacation, ont dit estre convenus de Jean Chaulperyre, marchand libraire demeurant à Saint Germain, pour visiter et estimer tous les livres qui se sont trouvez dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford, à la réquisition desquels s’y étant transporté, il en a fait la catalogue qui contient six feuillets, qu’il a raporté et fait le serment es mains dud. notaire d’en avoir fait la juste estimation et sans crue à la somme de six cent quatre vingt cinq livres, lequel catalogue il a certiffié véritable, qui est demeuré joint à la présente minutte pour y avoir recours, après qu’il a esté paraphé ne varietur des parties et à leur réquisition dud. notaire et tesmoins, et a led. Chaulpeyre signé en cet endroit, et partant sera le présent article tiré pour VIc IIIIxx V l.
Chaulpeyre
Item un manteau et une juppe de damas couleur de feu à fleurs prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une juppe de taffetas bleu, une autre manteau et la juppe de taffetas gris de lin et deux juppons de bazin blanc, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une jupe de raz de Saint Maur prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une écharpe de damas jaune à falbalas, un tablier de taffetas noire, quatre coeffes de gaze noire, une stinquerte de gaze verte brodé avec une dentelle d’argent, un corps, le tout à usage de lad. dame Stafford, picqué garny de sa pièce et lasset d’argent, plusieurs morceaux d’hermine blanche prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item quatre corsets de bazin et futenne, dix chemises de toille blanche, six bonnets picquez, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres avec trois fichus de soye et un demy mouchoir de toile blanche, cy L l.
Item une garniture à dentelle, une autre garniture de petit point, quatre autres garnitures à petitte campagne de linon avec leurs engageantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item dans une bourse s’est trouvé trente trois demy chelins d’argent, monnoye d’Angleterre, de six sols chacuns, six petittes médailles d’argent, trois petittes bagues d’or et six petittes bagues d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, compris lad. monnoye, cy XV l.
Item deux plottons de velours brodez d’or et argent, quatre tablettes de chagrain dont partie bordé d’argent, une autre petitte tablette, une petitte boette d’agathe garnie d’argent dans laquelle est un portrait, deux autres petittes tablettes aussy de chagrain, un étuy d’agathe garny d’argent, deux petittes tabatières d’yvoire, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente livres, cy XL l.
Item deux morceaux de futenne contenant ensemble quatre aulnes, plusieurs morceaux de toille blanche contenant ensemble quatre aulnes, deux mouchoirs de col de toille neuve, quinze serviettes de grosse toille ouvrée avec plusieurs morceaux de toille taffetas et autres menus linges, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item neuf tablettes de bois de chesne et un grand pulpitre de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvez audit appartement et dans les coffres et tiroirs des bureaux qui sont inventoriez et a led. Duchasteau signé :
Duchasteau
Ensuitte les tiltres et contracts représentés par lad. dame Stafford
Premièrement, le contract de mariage de lad. dame Strickland avec led. seigneur Stafford, son espoux, écrit en anglois sur du parchemin en grand plaquart, datté du quinze février mil sept cent sept, inventorié et cotté au dos par un
Item la grosse en parchemin d’un contract de constitution de cinq cent livres de rente viagère crée et constituée par messieurs les prevosts des marchands et échevins de Paris sur les aydes et gabelles au proffit de messire Guillaume Stafford passé devant Meslin et son confrère, notaire à Paris, le dix septiesme jour de septembre mil sept cent cinq, inventorié et cotté par deux
Après l’inventorié duquel contract, lad. dame Stafford déclare qu’elle ne scait si lad. rente appartient aud. sieur Guillaume Stafford ou à la succession dud. seigneur Stafford son père.
Et à l’instant led. sieur Bagot, procureur dud. sieur Guillaume Stafford, que l’inventorié dud. contract ne pourra luy nuire ny préjudicier.
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent soixante dix livres de rente constituée sur les aydes et gabelles au denier vingt cinq au proffit de la succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de six mil sept cent cinquante livres passé devant led. Meslin et son confrère, notaires à Paris, le douziesme jour de février mil sept cent seize, inventorié et cotté par trois
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. seigneur Stafford au principal de la somme de six mil livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par quatre
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de trois cent quinze livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de la somme de sept mil huit cent soixante quinze livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par cinq
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de quatre cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit dud. messire Guillaume Stafford, en qualité de seul administrateur des biens de la succession dud. déffunt seigneur Stafford son père, au principal de la somme de unze mil livres, passé devant Fromont et son confrère, notaires à Paris, le seiziesme jour de juillet mil sept cent seize, inventorié et cotté par six
Item un écrit en anglois de la main dud. feu seigneur Stafford, datté du quatorze juin mil sept cent un, que les parties ont expliqué estre une déclaration de cinquante louis d’or appartenante à damoiselle Xavière Stafford, sa fille, qu’il a compris dans le principal d’une partie des rentes susmentionnez, lesquels louis d’or estoient de la valleur de six cent trente sept livres dix sols, inventorié et cotté par sept
Item un mémoire des parties de rentes qui estoient deus audit déffunt seigneur Stafford avant la conversion qui en a esté faitte, par lequel il résulte qu’il en est deu d’arrérages unze cent vingt une livres cinq sols, inventoriée et cottée par huit
Déclare lad. dame Stafford que depuis la conversion qui a esté faitte des rentes appartenantes aud. seigneur son espoux par les contracts susinventoriez, il en est deub les arrérages, déclaration
Après l’inventorié desquels contracts lad. dame Stafford a déclaré que led. seigneur son espoux, au retour de son dernier voyage d’Angleterre, a déposé et mis entre les mains du sieur Durel une somme de douze mil cinq cents cinquante livres en deniers comptans, sur laquelle, ayant despensé à la décharge dud. seigneur Stafford deux mil cent dix sept livres huit sols, il en est resté en ses mains dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, laquelle somme restante lad. dame a déclaré luy avoir esté donnée par ledit seigneur son expoux pour en faire son propre à son proffit et utilité particulière en la présence dud. sieur Durel, qui sont des dispositions qui se pratiquent ordinairement entre mary et femme en Angleterre, que led. sieur Stafford a voulu pratiquer en faveur de son espouse avant sa maladie de laquelle il est décédé, sur lesquels dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, led. sieur Durel a encore déboursé à la décharge de la succession dud. déffunt seigneur Stafford sept cent soixante dix huit livres deux sols, ce qui fait qu’il n’est plus redevable que de neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols. Lad. dame faisant la présente déclaration pour rendre raison de la véritable intention dud. déffunt seigneur son espoux et affin de faire connoiste qu’en conformité d’icelle, les neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols luy appartiennent et que la succession dud. seigneur son espoux doit luy faire raison desd. sept cent soixante dix huit livres deux sols, affin qu’elle proffite de la donnation qui luy a esté faitte desd. dix mil quatre cent trente deux ivres douze sols. Contre laquelle présente déclaration ledit sieur Bagot pour led. sieur Guillaume Stafford, lesd. sieur Dicconson et MackDonnel en leursd. qualitez ont fait leurs protestations qu’elle ne pourra nuire ny préjudicier aud. sieur Guillaume Stafford at ausd. mineurs ses frère et sœur, et partant sera le présent article tiré pour déclaration et protestation
Déclare lad. dame qu’au jour du déceds dud. seigneur son espoux qu’il luy estoit deub la somme de mil trois livres quatre sols restans de ses appointemens en sa qualité de vice chambellan et secrétaire de la reyne d’Angleterre, et que de lad. somme le payement luy en a esté fait et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare aussy lad. dame qu’aud. jour du déceds de son espoux, il estoit deub par la dame Stricklande, sa mère, cent soixante six livres treize sols quatre deniers pour reste des arrérages de la pension qu’elle s’est obligé payer à lad. dame sa fille et qu’elle en a receu le payement de lad. dame sa mère et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame qu’elle a vendu les habits dud. feu seigneur son espoux moyennant la somme de trois cent quarente livres, et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ensuitte les debtes passives de lad. communauté et succession
Premièrement, déclare lad. dame qu’après le déceds dud. seigneur son espoux, ayant compté de ce qui estoit deub des gages et appointements de ses domestiques, elle a trouvé et reconnu que le total s’est monté à la somme de unze cent quatre vingt quinze livres quatorze sols neuf deniers suivant le mémoire qu’elle en a tenu, qu’elle offre représenter, laquelle somme est actuellement deue, et partant le présent article sera tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame que les frais qu’elle a fait pour service, messes et prières qu’elle a fait dire à l’intention dud. feu seigneur son espoux se montent à la somme de cinq cent quatre vingt six livres dix sols, suivant le mémoire qu’elle en représentera et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ce fait, après avoir vacqué jusqu’à l’heure de sept heures, sommes retiré après avoir laissé les livres, effets, contracts et papiers susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stricklande du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter comme dépositaire à la réquisition qui luy en sera faitte et rendre compte quant et à qui il appartiendra, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Dicconson, J. Bagot, Cha. Leybard
Sallé, Da. MDonell
François Lelarge, Lange »

Inventaire après décès de Guillaume Waldegrave, premier médecin du roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent un, le mardy douziesme jour de juillet, huit heures du matin, à la requeste de dame Elizabeth Rouchy, veufve de deffunct Guillaume de Waldegrave, chevallier, premier médecin ordinaire de Sa Majesté britanique, habille à se porter créancière et donnataire naturelle dud. deffunct sieur de Waldegrave, son mary, [ou à] y renoncer [si] il y eschet, en la présence de messire Claude Le Grand, conseiller du Roy et son procureur en la prévosté de Saint Germain en Laye, pour l’absence des présomptifs héritiers dud. deffunt sieur de Waldegrave et de tous autres qu’il appartiendra, par Louis Guillon de Fonteny, nottaire gardenotte du Roy aud. Saint Germain soussigné, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, ustancilz d'’ostel, argent monnoyé et non monnoyé, titres, papiers et enseignemens estans de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame Rouchy, sa veuve, par elle mis en evidance, montrez et enseignez en l’appartement où est deceddé led. sieur de Waldegrave au vieil château dud. Saint Germain, après serment par elle fait de n’avoir caché ny detourné aucune chose des biens de lad. communauté, lesquelz meubles et ustancilz ont esté prisez et estimez à leur juste valleur et sans crue par Antoine Goille, huissier à cheval au Châtelet de Paris, priseur et vendeur de biens meubles à Saint Germain, avecq Georges de Georges, marchand tapisserie demeurant aud. Saint Germain, pour ce mandé du consentement desd. partyes esd. noms, le tout aux protestations faites par lad. dame veuve de Waldegrave que cela ne luy puisse nuire ny préjudicier en fasson quelconque, comme pareillement par led. sieur procureur du Roy pour les présomptifs héritiers et autres personnes qu’il appartiendra, en présence de Pierre Racine, maitre barbier chirurgien, et de maitre Charles Vieillard, procureur en ce lieu, demeurans aud. Saint Germain, tesmoins, auquel inventaire a esté proceddé ainsi qu’il ensuit.
Premièrement, dans l’office dud. appartement, s’est trouvé deux lechfrittes et une broche de fert prisez et estimez ensemble à trente sols, cy XXX s.
Item une fontaine garnie de son couvercle et cabinet, une cuvette, une marmitte garnie aussy de son couvercle, une autre marmitte, une petitte casserolle à piedz de fert, une casserolle à queue et une autre grande casserolle ronde, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de quarente six livres, cy XLVI l.
Item une chaudière, une poesle, une passoire et deux reschaulx, le tout de cuivre jeaulne, prisé et estimé avecq une escumoire de pareil cuivre douze livres, cy XII l.
Item un petit coquenard, une caffetière et une tourtière aveq son couvercle, le tout aussy de cuivre rouge, prisé et estimé l’ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item quatre caffetières, deux couvercles à platz et une boeste de fert blanc prisé et estimé le tout ensemble à vingt solz, cy XX s.
Item une douzaine de bouteilles de gros verre, une cuvette, une jatte, deux potz, un salladier et un bassin à faire barbe, le tout de fayance, prisé et estimé l’ensemble à quatre livres, cy IIII l.
Item en potz, platz, assiettes et autres ustancilles d’estain fin s’est trouvé la quantité de [vide] pezant, prisé et estimé à raison de seize sols six deniers, revenant le tout ensemble à la somme de [vide].
Item un petit garde manger garny de thoille, un coffre bahu couvert de cuir noir, le tout prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé sept chemises de thoille blanche, six calsons aussy de thoille blanche, un calson de futaine, deux camizolles de layne blanche et une de futaine, un peignoir de thoille blanche, quatre bonnetz de nuit, un de layne blanche et trois de futaine, et un paquet de menu linge à usage d’homme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, lesquels choses estant dans led. coffre, lad. dame veuve de Waldegrave a declaré qu’ils ont esté donnez par led. deffunt sieur de Waldegrave, son mary, pendant sa maladie à Guillaume Salapierce, son vallet de chambre, pour recompense de ses services, et partant cet article estimé par déclaration, cy déclaration
Item dans led. office dud. appartement s’est trouvé deux autres coffres habus couvertz de cuir noir, lesquels coffres, ensemble ce qui ce peut trouver dedans, estans lesd. coffres fermez à clef, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir à la dame douairière de Waldegrave pour luy estre rendus, cy déclaration
Item dans un petit cabinet attenant led. office, s’est trouvé deux grils et quatre petitte poesles, le tout de fert, prisé et estimé à quarente sols, cy XL s.
Item dans une des chambres dud. appartement, dans laquelle led. deffunt sieur de Waldegrave est deceddé, lad. dame sa veufve a declaré que le lyt, tapisserie, table, guéridons, chenetz et autres meubles qui y sont appartiennent au Roy, à l’exception de trois tableaux garnis de leurs bordures de bois doré, [savoir] un grand tableau représentant Loth et ses fils de sept piedz de hault sur cinq de large ou environ, et les deux autres qui sont pourtaitz représentant monsieur le duc de Barwick et deffunte madame son espouse, un escran de tapisserie à satin, un fauteuil couvert en velours à ramage descouppé sur une petitte estoffe d’or, dix carreaux, quatre chaises et deux fauteuilz de bois couvertz de paille, deux portières et un rdieau de thoille blanche, une cassette de bois violet couverte de cuivre fassonné avecq son pied, une petitte table de bois noircy couverte de poins couleur violette, vingt volumes de livres de prières et autres de différentes grandeurs, et l’armoire de bois noircy aveq de petitz […] de cuivre fermante à un guichet de fil de laton, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de deux cens quarente huictz livres, cy IIcXLVIII l.
Item dans lad. cassette s’est trouvé trois bourses de thoille d’or, dix huit médailles de différentes grandeurs et de différends métaux n’y ayant néantmoins aucune d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente cinq livres quinze solz attendu qu’elles pèzent dix onces deux gros d’argent à raison de vingt huit livres le marc, sa juste valleur, et lesd. trois bourses de thoille d’or à huit livres cinq solz, revenant le tout ensemble à la somme de quarante quatre livres, cy XLIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, du consentement de lad. dame veufve de Waldegrace et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation pour la continuation du présent inventaire a esté continué à ce jourd’huy, deux heures de relevé, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrace, laquelle s’en est volontairement chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabla Waldegrace, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
J. Van Schuppen, Guillon de Fonteny
Et led. jour douziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevée, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms assisté dud. sieur Estienne Delagarde, son procureur, en la présence dud. sieur procureur du Roy et aux protestations respectives faictes par lesd. partyes, par elles répétées, continuant la confection du présent inventaire a esté proceddé ainsy qu’il ensuict.
Item dans l’antichambre de l’appartement, s’est trouvé six chaises de bois de noyer couvertes de paille et chacune un carreau couvert d’estoffe d’arbre, prisées et estimées ensemble à la somme de quatorze livres, cy XIIII l.
Item une garniture de cheminée de fayance commune, sept petittes jattes de fayance aussy commune et deux gradins de bois peintz, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une autre garniture de cheminée de Languedoc et quatre petitz potz de fayance à bouquetz, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux guéridons de bois de rapport et un cabinet de bois de noyer scis sur son chassis à colonnes torces garny de huit tiroirs couverts de deux guichetz, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt six livres, cy XXVI l.
Item dans l’un desd. tirois dud. cabinet s’est trouvé quatre paires de manchettes, une paire d’angageantz et autre moien linge, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à quinze sols, cy XV s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé douze mouchoirs d’estofe de thoille de baptiste, tant bons que mauvais, six calsons de thoille d’Holande à usage de femme, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt une livres, cy XXI l.
Item cinq chemines de thoille d’Holande à usage de femme, prisée et estimé ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit tablier et sept skinguergard de thoille de mousseline, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un autre petit tablier et une cravatte de mousseline, et dix huit petitz mouchoirs de thoille ouvragée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item quatre tayes d’orilliers, deux mauvaises camizolles à usage de femme, trois bonnetz piquez et cinq petittes calottes aussy de thoille, cinq paires de bas de fil à estrier et cinq autres paires de bas à pied aussy de fil, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres dix sols, cy XV l. X s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes, scavoir trois paires à dantelle et une autre unye à fleurs, deux garnitures de teste à usage de femme, une à dantelle et une autre unye, une autre garniture unye brodée, le tout de thoille de mousseline, quatre petitz tours de poignez de manche à dantelle, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item cinq juppes de thoille d’Holande en partye […], prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux juppons de flanelle blanche, deux autres de […] de cotton tricotté, une autre juppe de thoille d’Holande, […] soye et brodée de soye à fleurs, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item une toillette de thoille de coton garnye des grandes […] sans fond, le tout de lad. thoille de mousseline brodée […] et trois morceaux de pareille mousseline brodée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt quatre livres, cy XXIIII l.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes de thoille de mousseline garnyes de petittes franges de fil et une garniture de teste de pareille thoille à usage de femme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une autre garnie de teste et une paire d’engageante de thoille de gaze à usage de femme, deux autres paires d’angageantes et une autre garnie de teste de thoille de mousseline, prisé et estimé ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item trois paires de bas de fil à estrier et quatre garnitures de teste de thoille de baptiste à usage de femme pour la nuit, partye élimée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et à l’esgard de la tapisserie faisant le tour de lad. antichambre dud. appartement, d’une table et une portière de drap couleur rouge, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré qu’ilz appartiennent au Roy, pour quoy n’en a esté fait aucune estimation, cy déclaration
Item dans un cabinet attenant la chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé, s’est trouvé un porte carreau de bois de noyer couvert d’une toille verte, un paravant de six feuilles de trois piedz et demy de hault d’estamine d’Angleterre, le tout prisé et estimé à la somme de six livres, cy VI l.
Item une petitte armoire à deux guichetz garnis de fil de laton, prisée et estimée à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dans lad. armoire s’est trouvé trente neuf volumes, partye in quarto, in octavo et in douze, dans lesquels est compris est une bible de Vitré en langue latine en huit volumes, et les autres de médecine et de belles lettres, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un petit lyt à armoire sur lequel est posé l’armoire dans laquelle sont les volumes cy dessus inventoriez, garny d’une petitte piqueure de taffetas d’Angleterre, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un clavesin scis sur son pied de bois de noyer à colonnes torces, prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un thuorbe et un luth prisez et estimez ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une paire de pistoletz garnis de leur fourreaux, une autre paire de pistoletz de poches, un sabre à poignée d’agatte garny d’argent et quatre espées à garde de cuivre et poignée de fil d’argent, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un tapis de table à fleurs et bouquets brodés sur une moire d’argent, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un chandelier de fert poly avecq son porte bougie d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petitte table carrée de bois de chesne sur laquelle est un tapis de serge verte, une petitte cassette fermante à clef couverte de papier marbré, deux tablettes de bois de sapin, deux petittes cassettes de bois blanc fermant à clefz, une autre cassette couverte de peau aussy fermante à clef, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item cent soixante volumes de livres de toutte grandeur, la pluspart desquels sont de médecine et les autres sont livres de belles lettres et de musique, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Après lequel inventorié, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré que desd. livres, il en appartient douze au sieur Sihy que led. deffunt a déclaré lui appartenir pendant sa maladie, de laquelle il est deceddé, sans qu’elle scache quelz sont lesd. livres, cy déclaration, cy déclaration
Item un bassin, un grand plat, deux autres petitz plats, treize assiettes, deux chandeliers, une manchette, un porte manchette, une grande cullier à potage, six autres culliers, six fourchettes et six manches de couteaux, le tout argent de France, pezant ensemble soixante neuf marcz quatre gros, prisé et estimé à raison de trente livres le marc suivant la prisée qui en a esté faite par [vide] Varlet, marchand orphevre à Paris convenu par les partyes, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil soixante unze livres dix sept solz six deniers, cy IIm LXXI l. XVII s. VI d.
Item deux platz, dix huit assiettes, une marmitte, […] sucrier, deux poesvriers, une soucoupe, deux chandeliers à branche, deux autres petitz chandeliers, quatre sallerons, le tout argent d’Angleterre, pezant ensemble soixante seize marcz deux onces suivant le poidz qui en a esté fait par led. Varlet, prisé et estimé à raison de vingt sept livres chacun marc, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil cinquante neuf livres dix sols, cy IIm LIX l. X s.
Et après avoir vaqué jusques à sept heures sonnées à la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation a été continuée à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, laquelle s’en est chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, huit heures du matin, à la requête de lad. dame Rouchy, veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, et aux protestations respectives faites par lesd. partyes et qu’elles réytèrent, continuant la confection du présent inventaire a esté procéddé ainsi qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet à costé de lad. chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé déppendant dud. appartement, s’est trouvé un petit coffre fort fermant à clef, lequel ayant été ouvert a esté prisé et estimé à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item dans led. coffre fort s’est trouvé dans un sacq la somme de trois cent quarante huit livres en espèces de louis d’or vallant douze livres et une pistolle d’Espagne de mesme valleur du louis, cy IIIc XLVIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une bourse dans laquelle s’est aussy trouvé quatre pistolles d’Espagne et deux guinées d’Angleterre avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. quatre pistolles d’Espagne et deux guynées, il a prêté au sieur King vingt escus, pour quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait la présente déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est aussy trouvé quatre guynées d’Angleterre et un jacobus d’or envelopez dans un morceau de papier, par lequel est fait mention et escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave qu’il a presté aud. sieur King sur lesd. espèces vingt escus, de quoy lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait pareillement déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est encore trouvé deux jacobus et une elizabeth avecq une pièces de Savoye, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la maison dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention qu’il a presté aud. sieur King vingt escus neufz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans la mesme bourse, une pièce de quatre pistolles d’Espagne et deux guynées d’Angleterre, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. espèces il a presté aud. sieur King vingt quatre escus neufz vallant chacun escus trois livres cinq solz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans une autre bourse estant dans led. coffre fort s’est trouvé cinq guynées d’Angleterre d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. cinq guinées il a prêté à la dame Lydeotte cinq louis d’or neuf vallantz chacun quatorze livres, de quoy lad. dame veuve de Waldegrave fait encore déclaration, cy déclaration
Item dans led. coffre fort a esté trouvé un sacq dans lequel a esté aussy trouvé quatre louis d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. sieur de Waldegrave faisant mention que lesd. quatre louis d’or […] pour payer la pention de la damoiselle Auberne et qu’il y avoit deux […] de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait pareille déclaration que dessus, cy déclaration
Item dans led. coffre fort, une autre bourse dans laquelle a esté trouvé une pièce de cinq guynées, trois jacobus, un […] d’or monnoyé d’Angleterre, trois pièces de quatre pistoles d’Espagne, trois doubles pistolles d’Espagne, un escu d’or de François premier, roy de France, une guynée d’Angleterre et sept louis, le tout d’or dépendant de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame son espouse, à présent sa veuve, de quoy n’a esté fait l’évalluation, partant lad. dame veuve en fait aussy sa déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est pareillement trouvé une bague d’or enchassée d’une […], une autre bague d’or enchassée d’une pierre verte sur laquelle est gravé une teste d’homme et une petitte paire de boutons d’argent, le tout prisé et estimé à la somme de vingt deux livres dix solz, cy XXII l. X s.
Item dans led. coffre s’est trouvé une médaille d’or de Clément dix, pape, appartenant à lad. communauté, estimée à la somme de [vide].
Item deux jettons d’argent avecq l’effigie de monsieur le prince de Galle prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre s’est trouvé quarante sept escus neufz en espèces d’escus et pieces de trente deux solz six deniers, le tout vallant la somme de cent cinquante deux livres quinze sols, cy CLII l. XV s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre, s’est trouvé quatre cent escus neufz vallantz chacun, eu esgard au cours du temps, trois livres cinq solz, revenans lesd. quatre cens escus neufz à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre fort s’est encore trouvé quatre cens escus neufz en espèces d’escus d’argent et pièces de trente deux solz six deniers, vallantz chacun escu trois livres cinq sols, montans lesd. quatre cens escus à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans led. coffre s’est aussy trouvé neuf bagues d’or enchassées, deux basselez et deux portraiz du Roy que lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir au sieur Brulmen qui, ayant esté laissez en nantissement de la somme de cent deux livres, vallent huit louis d’or neufz du prix de douze livres quinze solz qu’elle a prêté aud. sieur Brukmen suivant la mention escrite sur une enveloppe de papier, partant lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait déclaration que lad. somme de cent deux livres est deue à lad. communauté, cy CII l.
Qui sont tous les meubles et autres choses qui se sont trouvez dans led. cabinet appartenant et déppendant de lad. communauté, et à l’esgard de la tapisserie, un fauteuil et deux sièges ployantz couvertz de velours scizelé avecq une frange d’argent, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré appartenir au Roy, de quoy n’a esté fait aucune estimation, mais seullement la présente déclaration, cy déclaration.
Item dans la chambre occuppée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave aud. appartement, s’est trouvé deux fauteuils à confessionnal de bois verny noir couvert d’un gros de Tour brodé à petitte fleurs d’argent à compartimentz de velours cramoisy garnis chacun de leur carreau de pareil gros tours brodé à petitte fleurs d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item deux confessionnaulx de bois verny noir couvertz d’un satin amarante brodé à petittes fleurs d’or à compartimentz de velours noir, prisez et estimez à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
Item un fauteuil à confessionnal de pareil bois verny noir couvert de tapisserie à la turque, prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un cannapé de pareil bois verny noir avecq son matelas couvert de velours noir à bandes de tapisserie à la turque prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un escran de pareil bois verny noir garny d’une estoffe de velours à ramage et petit fond d’or prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte table de bois de noyer scize sur son chassis et quatre chasis de pareil bois couverts de paille, prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Idem douze aulnes ou environ de crespe d’Angleterre […] orore avecq falbanas faisant le tout de lad. chambre en […] de tapisserie, prisées et estimées la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un petit bois de lyt à tombeau de noyer, garny de son matelas de layne couvert de futaine, un lyt et traversin de […], un autre petit matelas couvert d’un satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un taffetas, un pavillon de taffetas cramoisy piqué garny de falbanas au bas, taffetas couleur […], couverture de layne blanche, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux miroires de toillette à glace de Venise garnie d’une petite bordure de bois doré, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Apres lequel inventorié desd. deux miroirs, lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave a declaré qu’il y en a un des deux qui appartient au Roy, aussy bien qu’un autre grand miroir à bordure de glace, cy déclaration.
Item le dictonaire de Morairy et quatre volumes in folio impression de Paris, prisé et estimé à la somme de quarante livrs, cy XL l.
Item un rideau de thoille d’Holande élimé à falbanas prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, l’assignation a esté continuée pour la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à ce jourd’huy, deux heures de relevée, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve, qui s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quante, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, De Georges, Geille
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence du sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire, aux protestations respectives faites par lesd. partyes et par elles réyterées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit
Item deux grandz cornetz, une hurne et une grande jatte de pourcelaine, prisez et estimez ensemble par led. Geille juré priseur, avecq Mathieu Lambert, marchand fayancier demeurant aud. Saint Germain pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item deux autres grandes jattes de pourcelaine prisées et estimées par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de huit livres, cy VIII l.
Idem deux potz et six assiettes à compottes de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une autre jatte et deux gobletz à caffé aussy de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois sceaux, deux goblets et une boeste à sucre garnie de son couvercle, le tout de fayance d’Holande, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de seize livres dix solz, cy XVI l. X s.
Item quatre jassemines de fayance communs prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item un petit moulin à caffé garny de ses ferrementz polis et d’un petit tiroir, prisé et estimé à la somme de VI l.
Item deux moyens tableaux, l’un représentant la sainte Vierge, et l’autre saint Antoine de Pade, unze petitz tableaux de la Chine brodez sur taffetas, un autre tableau en portrait, un autre tableau représentant monsieur le prince de Galle, un autre petit tableau à personnage, huit autres petitz tableaux, pintures fines faitz d’esvantailles, et cinq estampes, le tout garny de leurs bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq Jacques Vanschuppne, peintre flamand pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de trente cinq livres dix sols, cy 35 l. 10 s.
Item huit autres tableaux crotesques dont trois garnis de bordures de bois doré et les autres sans bordures peintz sur thoille, et le devant de cheminée peint sur thoille en paysage, le tout prisé et estimé par led. Geille avecq led. Vanschuppne à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans un petit cabinet derrière lad. chambre occupée par lad. dame veuve dud. deffunt de Waldegrave ayant veue sur la cour dud. vieil chasteau de Saint Germain, s’est trouvé un petit lyt de repos de bois verny noir sur lequel est un matelas de layne couvert de satin de la Chine à compartiments rouge et blanc, led. lyt ayant deux dossiers garnis de mesme estoffe, cinq orilliers dont deux sont garnis de plumes et couverts de satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un gros de Tours à fleurs avec […], deux autres orilliers plus petitz couvertz de mousseline piquée […] chesnetes à fleurs et le cinquième couvert de satin de la Chine à deix compartimentz, l’un bleu et l’autre blanc, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux tabouretz de bois verny noir couvertz à compartiementz […] et d’un gros de Tours à fleurs, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux autres petitz tabouretz de pareil bois couvertz de drap d’argent à compartimentz de velours vert, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item un autre petit tabouret de mesme bois couvert de tapisserie […] point d’Hongrie à compartimentz de velours noir, prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une petitte lanterne de tapisserie siammoise faisant en partye le tout dud. cabinet garnye de falbanas, prisée et estimée à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item quatre rideaux et une portière de toille de mousseline brodez à fleurs et compartis d’une autre thoille de mousseline rayée garny des falbanas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une table scize sur son chassis de bois de chesne, sur laquelle est une thoillette couverte par-dessus d’une thoille d’Holande élimée aveq son tour de dantelle de haulteur de deux piedz et demy, usée, avecq un tapis piqué à chesnette à fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petitte table de bois varny de noir et le dessus violet prisé et estimé à cinquante sols, cy L s.
Item deux cabinets des Indes avecq chacun leur pied de bois verny noir, lesd. cabinetz garnis de loquets de cuivre doré, à chacun deux guichetz fermantz à clef à huit tiroirs, prisez et estimez ensemble à la somme de ceux cent livres, cy IIc l.
Item dans lesd. deux cabinetz s’est trouvé quatre fichus de gaze, un tablier de taffetas et une coeffe de gaze, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dix aulnes de petitte dantelle fasson de Maline prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item plusieurs morceaux de rubantz, tant unis, fassonez et brodez d’or et d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une garniture de teste et une paire d’engageantes de point de France à l’usage de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, six coeffes de taffetas et de gaze couleur noir et une escharpe de taffetas noir garnye de dantelle noire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un cabinet à pied peint en fasson de pourcelaine prisé et estimé par led. Geille avecq led. Lambert, pour ce mandé par les partyes, à la somme de dix livres, cy X l.
Item sept petites soubz coupes de pourcelaine avecq sx goblets esmaillé prisez et estimez ensemble à trois livres huit solz, cy III l. VIII s.
Item un cabaret à main peint en pourcelaine, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre soubz couppes et six gobletz prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une escritoire de marbre garnye de vermeil doré prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux petitz potz garnies de leurs couvercles, deux soubz couppes, deux petitz jablemines, le tout de pourcelaine, prisé et estimé ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux autres petitz potz des Indes à prendre du thé, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petittes tasse d’agathe garnies d’un bort de vermeil prisées et estimées ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item deux petitz vazes de couleurs garnies de vermeil prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux bouteilles de cristail gravées garnies de leurs bouchons d’estain prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item une autre tasse de cristail et une petitte soubz coupe de pourcelaine prisées et estimées ensemble à vingt sols, cy XX s.
Item six pourcelaines fines faites en soubzcoupes prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petitz gobletz de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre petittes tasses d’agathe bordées de vermeil prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item quatre gobletz de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante solz, cy XL s.
Item deux soubzcoupes de pourceline prisées et estimées ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item une boeste à sucre d’esmaille peint fasson de la Chine prisée et estimée à trente sols, cy XXX s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item cinq petitz vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un pot à thé des Indes prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre soubzcoupes et quatre tasses brunes de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item quatre gobletz d’esmaille et quatre gobletz fasson de vermeil prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item douze petittes soubz coupes de pourcelaine prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item dix huit petitz goblets de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item six boestes à mouches et une une hurne garnye de son couvercle, brunes, prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item trois vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre boestes à poudre et une corbeille de bois de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre ovalles de bois doré dans lesquelles sont renfermées des Agnus Dei ouvragées par des religieuses, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux quarrez de bois dorré dans lesquels sont renfermez de pareils ouvrages de religieuses prisés et estimés ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un Crist d’yvoir sur velours noir avecq une bordure de bois doré prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item six tableaux renfermant plusieurs estampes enluminées avecq chacunes leur bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icelluy a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain, deux heures de relevée, et tout ce que dessus laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle n’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geilles, De Georges
Guillon de Fonteny
J. Van Schuppen
Et le quatorziesme jour dud. mois de juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requêtes de lad. dame veuve de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire aux protestations respectives faites par les partyes et par elles reytérées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet au derrière de la chambre occupée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave dud. appartement, s’est trouvé un miroir de thoillette garny de sa bordure de bois, sur laquelle est une autre bordure d’argent avecq son chapiteau, estimé lad. glace de miroir et sa bordre de bois seullement à la somme de dix livres, cy X l.
Item la garniture dud. miroir d’argent avecq son chapiteau, deux carrez, une plotte, deux boestes à poudre, deux autres petittes boestes, deux ferrierre, trois soubz couppes, deux chandeliers à branches, deux petittes tasses couvertes, une petitte soubz couppe, un goblet couvert, une tasse d’agathe couverte montée sur une figure de vermeil, le tout d’argent d’Angleterre, pezant cinquante deux marcz trois onces six gros, prisez et estimez à raison de vingt sept livres chacun marc par led. Geillet avecq led. Varlet, marchand orphèvre, revenant le tout ensemble à la somme de quatorze cent seize livres douze sols six deniers, cy XIIIIc XVI l. XII s. VI d.
Et sur ce qui a esté remonstré par mond. sieur le procureur du Roy qu’à l’ouverture qui a esté cy devant faite de quelques cassettes, il a esté trouvé des papiers escritz en langue angloise, laquelle il n’entend pas, et lesquels néantmoins il seoit necessaire qu’il en eusse l’intelligence affin de connoistre s’il est besoing de les comprendre au présent inventaire, requiert qu’il en soit […] le prevost dud. Saint Germain, pour estre par luy […] un interprette, lequel reffert et nomination a esté consenty par lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assisté dud. Delagarde, son procureur, en conséquence de quoy […] a esté fait led. refferé par devant mond. sieur le prevost dud. Saint Germain, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour et heure que dessus, à la requête de lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assistée comme dessus, en la présence dud. sieur procureur du Roy, suivant et en exécution de l’ordonnance de monsieur le prevost dud. Saint Germain de ce jourd’huy estant au bas du procès verbal fait en son hostel, portant nomination pour interprette de la personne du sieur Kerke, gentilhomme anglais, a esté proceddé à la continuation dud. inventaire ainsy qu’il ensuit.
Item dans une autre petitte chambre despendante dud. appartement, un bois de lyt brisé, un matelas de bourlanisse d’Angleterre de futaine et recouvert de satin de la Chine d’un costé, un traversin de coutil remply de plumes, une courtepointe de taffetas vert avecq des compartimentz de taffetas rouge, un tour de lyt d’estoffe d’arbre doublé de mastelas de soye et fil rayée garny de falbala, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item deux matelas de laine couvertz de futaine et de thoille, et un petit pavillon de pareille estoffe d’escrose d’arbre à falbala, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item un coffre couvert de cuir rouge avecq des bandes de fert posé sur ses deux piedz de bois, prisé et estimé à la somme de sept livres dix sols, cy VII l. X s.
Item un juppon de fanelle d’Angleterre rayée et une juppe de drap couleur d’escarlatte garnye autour de cinq gallons d’or et un petit bord aussy d’or par le bas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente trois livres, cy XXXIII l.
Item un manteau et une juspe de damas noir et orore, lad. juspe en falbala garnye de quatre gallons d’argent autour, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un autre manteau et une juppe de taffetas rayez d’argent prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un autre manteau de taffetas couleur jeaulne prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un autre manteau de popeline couleur noir garny d’hermine et une juppe de pareille estoffe et garniture, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux corcetz de thoille jeaulne garnye de petitz rabactz et un corps couvert de tably blanc avecq une pièce d’estoffe d’argent au devant, le tout prisé et estimé à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une juppe de thoille rayée prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item un petit tabouret couvert de cuir de Roussy et deux petittes chaises de bois de noyer couvertes de paille, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icellui a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde
De Georges
Guillon de Fontey
Et le quinziesme jour dud. mois de juillet audit an mil sept cent un, neuf heures du matin, à la requête et présence que dessus, en continuant la confection dud. présent inventaire dans led. appartement, a esté […].
Item un coffre bahut couvert […] fermant à clef prisé et estimé […] à la somme de douze livres, cy XII l.
Item dans ledit coffre s’est trouvé un corps de juppe de moire noir, un autre corps de moire blanche garny de petite dantelle d’argent doublé de tafetas banc d’Angleterre, un autre corps de robe de drap noir, une juppe et une guene de drap noir, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente six livres, cy XLVI s.
Item un corps de moire blanche doublé de tafetas, un autre corps de thoille brodé de soye blanche, un autre corps de robe de drap de Saint Maur doublé de tafetas, une guene de manteau de damas noir aveq un corps de mesme, le tout à usage de lad. dame veuve, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item un manteau de damas à fleurs d’or, une juppe de pareille étoffe rayé, le tout d’amarante, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un autre coffre bahut fermé à clef prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une paire de drap de flanelle d’Angleterre prisez et estimez ensemble à la somme de livres, cy X l.
Iem une armoire à deux guichetz fermant à clef, de bois de sapin, prisé et estimé à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dans ladite armoire, s’est trouvé trois paires de draps de thoille de demye Holande, prisés à la paire trente livres, revenant lesd. trois paires à la somme de quatre vingtz dix livres, cy IIIIxxX l.
Item trois douzaines de serviettes de thoille prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, estant eslimez, cy XII l.
Item deux douzaines de serviettes, une grande nappe de thoille damassée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item cinq douzaines de serviettes et cinq nappes de thoille ouvrée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante cinq livres, cy LV l.
Item six serviettes servant pour essuyer les mains, de thoille blanche, prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item six paires de drap de thoille blanche, prisé et estimés la paire neuf livres, revenant le tout ensemble à la somme de cinquante quatre livres, cy LIIII l.
Item une armoire à deux guichets fermant à clef, de bois de poirier et chesne, prisée et estimée lad. armoire à la somme de seize livres, cy XVI l.
Dans laquelle armoire ne s’est trouvé aucune chose.
Item un moulin à poivre, une petite […] carrée, une petitte table de bois de […], prisé et estimé le tout ensemble à la somme huit livres, cy VIII l.
Item un tourne broche de fer garny de ses roues et cordages, prisé et estimé à la somme de cent sols, cy C s.
Item paire de chenets, pelle, […], broche de fer et une marmitte aussy de fer, prisé et estimé le tout ensemble à quarente sols, cy XL s.
Item une bassinoire de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois chaises de bois blanc garnyes de paille, prisez et estimez ensemble à la somme de quinze sols, cy XV s.
Icy sont tous les meubles despendant de la communaulté desd. deffunt sieur Waldegrave et dame sa vefve.
Ce fait a esté vacqué à veoir les papiers et tiltres representez par lad. dame de Waldegrave dans ledit apartement, et veues et leus en la presence desd. partyes esd. noms, dud. notaire et tesmoings, par Jacques Kerke, gentilhomme hirlandois nommé pour interprette au subjetz desd. tiltres et papiers, en sorte que ce qui s’est trouvé bon et utile et necessaire a esté mis dans une cassette pour estre inventorié à ce presant inventaire, et ce qui s’est trouvé inutil comme lettres misives et documents de medecine et memoires non signez ny arrestez, a esté rejetté comme chose inutille à inventorier du consentement et sur la requeste desd. partyes, pour esviter à consommer du temps mal à propos et esviter à frais. Et apres avoir vacqué aud. present inventaire depuis lad. heure de neuf heures jusques à celle de douze heure sonnez, sur la requeste desd. partyes, avons remis et continué l’assignation à icelles partyes à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et le tout laissé en la garde et pocession de lad. dame vefve Waldegrave, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout representer quand et à quy il appartiendra, aux protestations respectives desd. partyes cy devant faites par lesd. partyes esd. noms, qu’elles reyterent, et ont signé.
Isabella Waldegrave
Le Grand, Delagarde
Jacques Querque, Geille
De Georges, Guillon de Fonteny
[…]
Ensuivent lesd. tiltres, papiers et registres
[…]
Item dans ledit appartement s’est trouvé une liasse composée de quatre vingt seize pieces qui sont memoires et lettres ecriptes en anglois qui concernent les affaires dudit deffunt chevalier Lienard Waldegrave touchant les revenus de ses biens qui sont en Angleterre, la pluspart estant escrites par le sieur Benefild, sur la pluspart desquelles sont des mentions escrites de la main dudit deffunt sieur de Waldegrave de ce qu’eles contiennent, dont ne sera fait plus ample mention, lesd. quatre vingtz seize pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte quinze
Item soixante une pieces attachez ensemble en une liasse composée et qui sont lettres missives et memoires escrites en langue françois et non en anglois, de la maison du sieur Delagarde, addressante aud. deffunt sieur chevalier de Waldegrave, lequel sieur Delagarde recevoit les rentes dud. sieur de Waldegrave de ses rentes sur l’hostel de ville de Paris, au dos de la premiere desquelles lettres est une quittance du thailleur dud. deffunt de Waldegrave, et sur lesquelles lettres en plus grande partye il y a des mentions escrites de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave de ce que lesd. lettres contiennent, lesquelles soixante une piece ont esté inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte seize
Item une liasse composée de quatorze pieces atatchez ensemble, qui sont promesses et lettres sur lesquelles led. deffunt sieur chevalier de Waldegrave a presté aux particuliers y desnommez quelque argent […] par les mentions que led. sieur de Waldegrave a fait et escript en langue angloise sur lesd. lettres, qui sont l’estat de ce qui y est contenu, lesd. quatorze pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la mesme cotte six sept
[…]
Item a esté representé par lad. dame vefve de Waldegrave une boeste de cuivre rouge dans laquelle s’est trouvé vingt huit diamentz, les uns moyens, les autres plus petits, et les autres un peu plus forts, estans tous ensemble par le sieur Bruckman, lapidaire aleman demeurant de present aud. Saint Germain, à la somme de six cens soixante dix huit livres, lequel l’a fait en sa conscience apres serment par luy fait en tel cas requis et accoustumé, et a signé, cy VIc LXXVIII l.
Bruckman
Déclarant lad. dame vefve dud. sieur chevalier de Waldegrave les sommes qui ensuivent, scavoir
Aux domestiques dud. sieur de Waldegrave et de lad. dame sa vefve la somme de six cens cinquante neuf livres cinq sols, y compris cent livres que led. deffunt sieur de Waldegrave a prié lad. dame sa vefve que l’on donna à Guillaume, son valet, pour récompence outre ses services, cy VIc LIX l. V s.
Plus tous les frais funéraires dud. deffunt sieur de Waldegrave, compris la cire, montans, compris les mémoires qui luy ont esté donnez, à la somme de trois cens dix livres six sols, cy IIIc X l. VI s.
Item qu’il est deub aux révérends pères récolez de Saint Germain la somme de soixante livres pour quatre vingtz messes dites pour le repos de l’âme dud. deffunt sieur de Waldegrave, à raison de quinze sols chacune, cy LX l.
Plus au sieur Varlet, orfèvre, la somme de deux cens dix livres pour reste d’argenterye par luy fournye aud. deffunt sieur de Waldegrave, cy IIc X l.
Plus à une marchande de thoile de Saint Germain, la somme de quarante neuf livres cinq sols pour thoille par elle fournye, cy XLIX l. V s.
Plus à la dame Honeston, cousturière, la somme de trente six livres quatre solz pour fassons d’habits, cy XXXIX l. IIII s.
Plus à monsieur François de Waldegrave, la somme de cent cinquante six livres pour despence par luy faite à Paris pour led. deffunt sieur de Waldegrave, cy CLVI l.
Plus à la damoiselle Monistant, femme de chambre de lad. dame vefve dud. deffunt sieur de Waldegrave, la somme de quatre livres dix sols pour quelque advence qu’elle a faite pour la depsence de leur maison, cy IIII l. X s.
Plus à messieurs Pellerin et Joseph Rouchy, frères de lad. dame de Waldegrave, la somme de deux mil six cens quatre vingtz livres qu’ils ont prestez à lad. dame pendant les deux dernières maladies dud. deffunt sieur de Waldegrave pour subvenir à la despence de leur maison et ce quy estoit necessaire de fournir pour soliciter led. deffunt sieur de Waldegrave, qui estoit saisy de la clef de son coffre et que n’estant en estat d’y aller, elle a esté obligée de faire l’emprunt de lad. somme de deux mil six cens quatre vingtz livres, cy IIm VIc IIIIxx l.
Plus à un serrurier demeurant à Saint Germain en Laye dont elle ne scayt le nom, la somme de dix livres quinze sols pour ouvrages de son mestier qu’il a fait suivant son mémoire, cy X l. XV s.
Plus au nommé Daganicourt, la somme de dix livres quinze sols pour avoir accordé le clavesin inventorié au présent inventaire pendant le vivant dud. deffunt sieur de Waldegrave, cy X l. XV .s
Plus au nommé Bourdin, marchand demeurant à Versailles, la somme de deux cens vingt huit livres quinze sols pour marchandise de thoille d’Holande, cy IIc XXVIII l. XV s.
Item dans une petite cassette, s’est trouvé dans une petite cassette un sac dans lequel s’est trouvé en argent blanc et un louis d’or et quelque monnoye la somme de six cens dix huit livres dix sept sols six deniers, eu esgard au cours présent, laquelle somme lad. dame vefve de Waldegrave a déclaré appartenir à mademoiselle de Waldegrave, sœur de Milord de Waldegrave, comme il est justiffié par un bordreau escrit en anglois de la main dud. sieur de Waldegrave, inventorié sous la cotte vingt huit.
Lequel bordreau a esté remis dans led. sacq avec la susd. somme, cy VIc XVIII l. XVII s. VI d.
Ce fait, estant tout ce qui s’est trouvé, tout le contenu inventorié au présent inventaire sans réserve est demeuré en la garde et pocession de lad. dame vefve de Waldegrave, du consentement du sieur procureur du Roy aud. nom, laquelle s’en est vollontairement chargée pour en faire la représentation quand et à qu’il appartiendra, aux susd. protestations respectives reyterez, et ont signé
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, J. Querque
Le Grand, Guillon de Fonteny
Et le vingt trois dud. mois de juillet aud. an mil sept cens un, trois heures de relevée, est comparu en l’estude et par devant led. notaire sur et soubzsigné ledit sieur Thomas Neville, gentilhomme de la chambre de monseigneur le prince de Gal, asisté de maitre Jacques Gramond, son procureur, lequel a dit et déclaré que feu monsieur le chevalier de Waldegrave desnommé en l’inventaire des autres parts, par une juste confiance qu’il a eue en son amityé, il a bien voulu luy confier le despost tant de son testament olografe et ordonnance de dernière vollonté, fermé d’une enveloppe cachetée du cachet de ses armes aveq une suscription que c’estoit sa dernière volonté, que les grosses de huit contracts de constitution de rente faites à son proffit par messieurs les prevost des marchands et eschevins de la ville de Paris, desquelles choses desposez led. sieur de Neville a donné sa recognoissance par escrit aud. sieur chevalier de Waldegrave de les luy rendre à la demande qu’il en feroit et s’il venoit à décedder auparavant ladite demande, led. sieur de Neville a promis remettre lesd. contracts de constitution de rente à ceux qui seront recogneus y avoir plus de droit suivant la destination que led. feu chevalier de Waldegrave en auroit fait par son dit testament sans pouvoir autrement s’en dessaisir, contient aussy ledit escrit la promesse dudit sieur de Neville de n’ouvrir led. testament qu’en la presence du révérend père Sanderet, confesseur du Roy d’Angleterre, de Charles Laybonne et de Jacques Nihell […] deux d’iceux assemblés ou de quelqu’un d’eux, porte aussy sad. recongnoissance que led. sieur de Neville observera fidèllement les intentions que led. feu chevalier de Waldegrave luy a declarez et qu’il exécutera autant qu’il sera à son possible tout ce que led. feu chevalier de Waldegrave luy a recommandé de farie après son deceds comme il est plus amplement poirté par led. testament datté du premier avril mil sept cens un, présente année, en exécution duquel, et aussitost le deceds arivé dud. sieur chevalier de Waldegrave, ledit sieur Neville auroit esté informé madame de Waldegrave, son espouse, du despost qu’il luy a esté fait dud. testament et desd. contracts, ensuitte en la présence tant de lad. dame que de monseigneur le duc de Bawik, dud. père Sanderer, des deux frères de lad. dame, dud. sieur de Lebonne et du sieur François de Waldegrave, nepveu dud. deffunt, il avoit esté fait l’ouverture dud. testament et d’iceluy pris lecture, après quoy il a esté remis es mains dud. sieur Neville pour estre par luy gardé aveq lesd. contracts à la conservation des droits des personnes desnommez aud. testament, pour la seureté desquels et pour l’exécution des intentions et volontez dud. feu sieur chevalier de Waldegrave, suivant la déclaration qu’il en a faite aud. sieur de Neville, il en sera et en demeurera dépositiire pour estre par luy dellaisé conformément aud. testament ainsi et à qu’il appartiendra, lesquels huit contracts il a présentement exibez qui se consistent le premier, dabté du cinq janvier mil six cens quatre vingtz dix neuf, de cinq cens livres de rente racheptables de la somme de dix mil livres, passé devant Aumont, notaire au Châtelet de Paris, second du trois mars mil sept cens passé devant led. Aumont et Valet de six cens livres de rente racheptables de douze mil livres, le troisiesme dud. jour trois mars mil sept cens de cinq cens livres de rente racheptable de dix mil livres passé devant led. Aumont et Valet, le quatriesme desd. jour et an de trois cens quinze livres de rente racheptable de six mil trois cens livres devant lesd. notaires, le cinquiesme dud. jour et an de deux cens quatre vingts dix huit livres racheptables de cinq mil neuf cens soixante livres devant led. notaire, le sixiesme dud. jour et an de trois cens quarente livres racheptables de sept mil huit cens livres devant led. notaire, le septiesme dud. jour et an devant lesd. notaires de quinze cens huit livres de rente racheptable de huit mil cens soixante livres et le huitiesme et dernier devant le mesme notaire de quatre cens livres de rente racheptable de huit mil livres lesd. jour et an, lesquels ont esté présentement rendus aud. sieur Neville, lesquels il entend garde jusques à ce que, conformément aud. testament, il ayt esté recogneu aveq les interestz et legitimes contradictions, à qui deux lesd. contrats doivent appartenir aux termes dud. testament et non autrement, comme led. sieur chevalier de Waldegrave luy a expressement recommandé et qu’il s’y est engagé par son dit escrit du premier avril dernier, dont et de quoy led. sieur de Neville a requis acte aud. notaire, quy luy a octroyé le présent aud. Saint Germain, en son estude, présens Pierre Rachine, maitre chirurgien, et maitre Charles Vieillard, procureur demeurant aud. lieu, tesmoings lesd. jour et an, et ont signé
Tho. Neville, Gramond
Guillon de Fonteny »

Harangue prononcée par l’évêque de Soissons devant le roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant le roy d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Soissons à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Sire,
Le clergé de France vient vous offrir aujourd’huy ses respects et vous asseurer par ma bouche de l’admiration qu’il a conçeue par tant de vertus chrestiennes qui eclatent en Vostre Majesté.
Et certes, Sire, on peut dire en quelque sorte qu’il n’appartient point à des ministres des autels de louer en vous d’autres vertus que celles cy, quelques grandes et quelques eclatantes que soient d’ailleurs toutes celles qui vous accompagnent.
Que les gens du siecle admirent en V. M. cette intrepidité dans les plus grands perils de la guerre qui luy a acquis des ses plus tendres années une reputation si distinguée dans toute l’Europe, la France en a autrefois esté le temoin, et elle en a esté etonnée, elle qui en ce genre est si feconde en prodiges.
Qu’ils parlent de cette haute magnanimité qui vous soutient si egalement dans l’une et dans l’autre fortune.
Qu’ils louent cette bonté si admirable qui vous rend toujours prest à oublier les crimes de vos sujets, si l’on doit donner le nom de crimes à des erreurs qui ne peuvent avoir esté, dans une nation si noble, que l’effet d’une seduction artificieuse.
Enfin, Sire, qu’ils melent dans vostre eloge tout ce qui peut tracer à nos yeux l’image d’un grand prince ; nous les avouerons avec joye, nous leur donnerons des applaudissemens.
Cependant, depositaires des sacrees veritez de l’Evangile, nous ne louerons en V. M. que ce qui peut avoir rapport à la religion sainte que nous professons ; et, si nous l’osons dire, nous oublierons d’un grand roy pour ne nous souvenir que d’un chretien d’une fidelité si entiere et si celebre.
Ce n’est point, Sire, à l’occasion de l’etat present où se trouve V. M. ny du pretexte de religion que vos ennemis peuvent avoir pris pour vous nuire et, qu’animé de l’esprit de Dieu, vous avez si genereusement meprisé, que nous parlons de la sorte ; le Ciel, qui peut seul recompenser une œuvre si heroïque, en reserve la louange à luy seul dans la bienheureuse eternité.
Notre dessein, Sire, est uniquement d’admirer aujourd’huy cette pieté sincere que nous voyons reluire en toutes vos actions, ce respect si edifiant que vous temoignez en toutes occasions pour les sacrez mysteres de nostre religion sainte, ce gout si chrestien que V. M. nous fait voir pour nos augustes ceremonies, son exacte assiduité aux divins services, et ce qui est plus essentiel, nous voulons, s’il se peut, faire connoistre à toute la terre la delicatesse de V. M. sur la pratique des vertus chrestiennes, les ingenieux raffinemens, si l’on ose se servir de ces termes dans une matiere si sainte et si solide, avec lesquels Elle les cultive toutes.
Heureuses, Sire, les ames chrestiennes qui contemplent V. M. et qui trouvent à la fois dans ses exemples et des instructions et un modele.
Nous osons le prevoir, Sire, le Ciel cessera bientost d’eprouver une vertu si parfaite, et s’il a permis pour un temps par un conseil secret de sa providence qu’il nous est imppossible de penetrer que l’Angleterre ait esté surprise, il va bientost la ramener, que dis je, il l’a dejà ramenée aux pieds de son cher prince.
Car scauroit on douter que les cœurs des Anglois ne soient veritablement acquis à V. M. si l’on ne veut faire injure à une nation à qui de toutes les qualitez que l’on peut desirer dans les nations les plus celebres, il ne manque que la connoissance de la vraye religion.
Qu’ont-ils jamais eprouvé de vous que des bontez ? Et que leur preparez vous, Sire, à vostre heureux retour qu’une plus grande profusion, qu’un plus vaste epanchement de ces mesmes bontez qui doivent faire la felicité de vos royaumes.
Ouy, Sire, nous les verrions icy baiser vos mains sacrées et verser aux piedz de V. M. des larmes de joye, de l’avoir, s’il faut ainsi parler, comme recouvrée après l’avoir perdue dans une malheureuse fatalité, s’ils estoient aujourd’huy les maistres d’eux mesmes, s’il leur estoit aussi libre de disposer de leurs actions que de leurs volontez et de leurs cœurs.
Et avec quelle admiration melée de tendresse serions nous les spectateurs de la bonté et de la clemence avec laquelle vous oublierez toutes les fautes dont ils se reconnoistront coupables, encore qu’ils ne les ayent commises que malgré eux.
Puissions nous estre bientost les temoins d’un spectacle si tendre et si illustre ! Au moins, Sire, pouvons nous asseurer V. M. que le clergé de France ne cesse point de demander au Ciel une faveur si signalée, et qu’il en fait un des principaux objets de ses vœux. Il ne luy reste qu’à supplier tres humblement Vostre Majesté de luy continuer l’honneur de sa bienveillance et d’estre bien persuadée de son profond respect.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Harangue prononcée par l’évêque de Nîmes devant la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant la reyne d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Nismes à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Madame,
Le clergé de France se presente aujourd’huy à Vostre Majesté avec tous les sentimens que le respect, l’admiration et la religion luy donnent pour Elle. L’honneur qu’il a d’estre assemblé presque sous vos yeux, et de voir de pres ces grandes qualitez que la renommée n’apprend d’ordinaire que foiblement, le fait acquiter avec plaisir d’un devoir qu’il vous rend avec justice.
Que ne devons nous pas, ministres du Seigneur que nous sommes, à une reine que sa naissance, son esprit, ses vertues, et si je l’ose dire, ses malheurs mesmes, rendent venerable à toute l’Eglise, et qui, fidele à la loy de Dieu malgré les tentations du siecle les plus touchantes, a sçu faire à sa religion un sacrifice de sa grandeur.
Mais, Madame, en renonçant à cet eclat dont l’orgueil du monde se flatte, vous n’avez rien perdu de vos couronnes ; rien ne fait mieux connoistre le droit que vous avez de les porter que le courage que vous avez eu de les abandonner pour Jesus Christ. Cette espece de nouveau zele, qui ne peut tomber que dans un cœur aussi grand et aussi pieux que le vostre, vous fait autant d’admirateurs qu’il y a dans le royaume de Dieu de veritables fideles. Partout où regne la pieté, vous regnez independamment de la fortune, et il n’y a point de cœurs chrestiens où la justice et la religion ne vous elevent un throne invisible, inaccessible aux usurpateurs.
Aussi le Ciel a-t-il versé dans vostre ame ces benedictions de douceur qui sont les sources ou les recompenses de la vertu, ce goust de la parole de Dieu et de ses veritez evangeliques, cette profonde veneration de ses mysteres, cette respectueuse deference à ses ordres, quelques rigoureux qu’ils puissent estre, cette droiture qui vous porte naturellement au bien, et ne vous laisse jamais sortir des voyes de la verité et de la justice ; cette bonté qui vous fait pardonner aux uns, compatir aux autres, utile à plusieurs, honeste et charitable à tous, ces retraites où, loin du bruit et du commerce du monde, vous tirez du fond d’une solide devotion et d’une tranquille conscience vos consolations secretes.
De là vient, Madame, que vous n’avez esté ny eblouie par la gloire, ny abbatue par l’adversité. Vous avez separé dans une elevation supreme ce qu’il y a de la grandeur de Dieu d’avec ce que la vanité des hommes y mele. Vous avez discerné dans les afflictions, parmy ce qu’elles ont de triste, ce qu’elles ont de salutaire ; et dans ces estats differens, toujours egale à vous mesme, vous avez pratiqué cet art si difficile et si peu connu de mettre à profit pour l’eternité les prosperitez et les tribulations de la vie.
Dieu a permis, Madame, que vous ayez porté de si grands exemples dans ce royaume, où l’on fait gloire de les respecter, et où la pieté du Roy nous accoustume depuis longtemps à reconnoistre et à louer des vertus royales. Que ne pouvons nous, Madame, par nos discours et par nos exemples, inspirer la fidelité et la reconoissance à ceux qui vous les doivent par tant de titres ? Mais si nos vœux peuvent estre exaucez, les nuages que la confusion et l’erreur ont formez se dissiperont bientost, on verra vos couronnes refleurir sur vos testes sacrées, Dieu vous rendra le sceptre que vous avez mis comme en depost entre les mains de sa providence, et vos peuples eprouveront qu’il n’y a point de joug plus pesant que celuy d’une domination injuste, et qu’ils ne peuvent estre heureux que sous leurs princes legitimes.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Déclaration donnée par Jacques II d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 27] Déclaration du roy de la Grande Bretagne à tous ses fideles sujets pour leur commander de l’assister contre le prince d’Orange et ses adhérents,
Jacques roy,
Comme le roy tres chretien, en exécution de plusieurs promesses obligeantes qu’il nous avoit faites de nous donner, aussitost que l’est de ses affaires le lui permettroit, de puissants secours pour le recouvrement de nos royaumes, nous a enfin mis en estat de l’entreprendre presentement, en nous prestant, pour executer ce dessein, un nombre aussi considerable de ses troupes qu’il en falloit pour delier les mains de nos sujets, leur donner moyen de retourner seurement à leur devoir, et de se rendre sous nostre etendard, neanmoins, selon la priere que nous lui en avons faite, il n’a pas jugé à propos, à moins qu’il ne fut necessaire dans la suite, d’envoier ses forces si nombreuses qu’elles pussent faire naitre quelque apprehension dans l’esprit de nos bons sujets, comme s’il avoit dessein d’entreprendre seul cet ouvrage, de leur oster entierement des mains, et enfin de priver les veritables Anglois de la part qu’ils peuvent esperer en une action aussi glorieuse que le retablissement de leur roy legitime et de l’ancien gouvernement du royaume. C’est aussi par ce meme motif que nous promettons par ces presentes de renvoyer toutes ces troupes etrangeres aussitost que nous seront retablis entierement dans la paisible possession de nos royaumes, et cependant de les faire vivre avec tant d’ordre et de discipline qu’aucun de nos sujets ne recevra le moindre dommage en sa personne ou en ses biens ni des officiers ni des soldats.
L’affaire qui nous amene parle assez d’elle mesme, et nous ne croyons pas qu’il soit besoin d’en dire autre chose, sinon que nous venons à dessein de soutenir la justice de nos droits, et pour delivrer nos peuples de l’oppression qui les accable. Cependant, quand nous considerons ce grand nombre de nos sujets qui se sont malheureusement laissez entrainer dans la derniere revolution, ayant esté surpris par les artifices des mechants et particulierement par la declaration du prince d’Orange à laquelle alors on ajouta aisement foy, et qui depuis a paru notoirement fausse en tout ce qu’elle contenoit, autant dans les faits qui ont esté evidemment convaincus de fausseté que dans les promesses qu’il n’a jamais eu intention d’executer, pour empecher à l’avenir de semblables surprises et ouvrir autant qu’il depend de nous les yeux de nos sujets, nous voulons bien leur exposer toute l’affaire le plus clairement et brievement qu’il sera possible, afin qu’ils ne puissent desormais s’excuser sur la surprise ni justifier, sous pretexte d’ignorance, les mauvaises demarches qu’ils pourroient faire dans la suite, au prejudice de leur bonheur particulier et de celui de leur patrie.
C’est pourquoi, afin de reprendre la chose dans son origine, on ne peut avoir oublié qu’aussitost que nous eusmes des avis certains que le prince d’Orange avoit pris la resolution denaturée d’envahir nos royaumes avec toutes les forces des Provinces Unies, nous tachames de pourvoir le mieux qu’il estoit possible à nostre defense. Nous croyons en estre venu à bout, ayant mis nostre flote et nostre armée en tel estat que, quoique Sa Majesté tres chretienne, qui voyoit le fonds de [f. 27v] ce dessein formé egalement contre nous, contre lui et contre la paix de l’Europe, nous offrist des secours considerables par terre et par mer, nous crumes qu’il n’etoit pas alors necessaire de les accepter, resolus apres nous estre remis à la protection de Dieu de nous reposer entierement sur le courage et la fidelité de nostre armée angloise, que nous avions formée avec tant de soin et engagée à nous bien servir avec tant de marques de nostre tendresse.
Nous estant donc ainsi preparez à repousser la force par la force, nous pensames ensuite à donner à nos bons sujets toute la satisfaction qu’ils pouvoient raisonnablement souhaiter, tachant à les detromper et à leur faire connoitre, lorsqu’il estoit encore temps de prevenir le malheur avec assez de facilité, qu’ils exposoient leur patrie à une ruine totale s’ils se laissoient seduire par les vains pretextes dont le prince d’Orange coloroit son invasion.
Quoiqu’il en soit, on estoit alors tellement infatué qu’on ne nous crut que lorsqu’il n’estoit plus temps. Il fut bien tost obligé de lever le marque, quoique par degrez, et il parut assez clairement que son dessein n’etoit pas la reformation du gouvernement, de laquelle cependant il n’avoit aucun droit de se meler, mais qu’il pensoit à le renverser entierement et à satisfaire son ambition en s’elevant sur les ruines de la nation angloise. Le poison se repandit pour ainsi dire dans les parties vitales du royaume et dans toute nostre armée, dans nostre cour et dans nostre famille. Nos serviteurs les plus proches de nostre personne, et qui avoient reçu plus de graces de nous, en furent infectez, et mesme nos propres enfans n’en furent par exempts. En mesme temps, nostre armée desertoit tous les jours. D’un autre costé, les tumultes et les desordres augmenterent tellement dans toutes les parties du royaume, et quelques temps apres la revolution alla si loin que nous nous trouvames entierement au pouvoir de nos ennemis, ayant esté d’abord confinez par eux dans nostre propre palais, d’où ensuite nous fumes rudement tirez par force, sous une garde d’etrangers. Alors, nous souvenant du sort de quelques uns de nos predecesseurs reduits à pareilles circonstances, et reconnoissant le peril où nous estions, nous comprimes qu’il estoit temps de pourvoir à la seureté de nostre personne. Nous l’executames heureusement en nous echappant des gardes qui nous avoient esté donnez à Rochester et en nous retirant en France, qui estoit la seule partie de l’Europe où nous pouvions trouver une retraite assurée, afin de nous conserver pour en temps et une occasion plus favorable, semblable à celle qui, par la benediction de Dieu, nous est offerte presentement.
Il est difficile de comprendre sur quelle maxime de droit, ou de sens commun, la faction du prince d’Orange en Angleterre a pretendu traiter d’abdication cette retraite, par laquelle nous nous sommes echapez des mains de nos ennemis. Ce mot, quand il est appliqué aux princes souverains, n’a jamais esté en usage que pour signifier une resignation libre et volonitaire de la couronne, comme ont esté celles de l’empereur Charles V et de la reine Christine de Suede. Il est encore plus etrange que sur un aussi foible fondement, une compagnie assemblée contre toutes les loix, composée de gens qui, de leur propre aveu, avant de s’estre eux-mêmes declarez parlement, n’avoient aucune autorité, pas mesme à l’egard des affaires du moindre particulier, ayent entrepris de detruire la constitution entiere du gouvernement, de rendre elective une ancienne monarchie hereditaire ; qu’ensuite, s’attribuant le doit d’election, ils ayent procedé à establir la successionà la couronne d’une maniere si ridicule et si extravagante. Tous ces faits, qu’il est inutile de repeter, ne sont que trop connus de tout le monde, au grand reproche de la nation angloise, et les fondemens sur lesquels un procedé si extraordinaire a esté appuyé sont trop vains et trop frivoles pour meriter qu’on les refute. Chaque particulier possedant du bien en Angleterre est capable de faire sur ce sujet ses propres observations, et en l’examinant un peu mieux qu’on n’a fait jusqu’à present, il reconnoitra qu’aucun ne peut estre assuré de la paisible possession de son bien si le Roy mesme ne possedoit pas la Couronne à un meilleur titre.
Il y a quelques gens qui, n’ayant pas un seul mot à dire pour justifier un tel procedé, prennent neanmoins beaucoup de peine à montrer qu’il estoit comme necessaire, et à faire voir les bons effets qu’on devoit attendre d’une si mauvaise cause. Nous ne doutons pas neanmoins que la Nation n’ait deja, après un calcul exact, bien consideré les merveilles qu’on auroit pu faire avec moins de sang anglois repandu que celui dont on s’est joué, pour ainsi dire, dans cette qurelle, que dans les trois dernieres années il y a eu tant de vaisseaux de guerre perdus ou detruits qu’on en auroit pu former une flotte considerable, que dans ce mesme espace de temps on a plus tiré d’argent des bourses de nos sujets que dans des regnes entiers de plusieurs de nos predecesseurs mis ensemble, que mesme cet argent n’a pas esté comme autrefois depensé dans le pais mais qu’au lieu de rouler dans le commerce, il a esté transporté en especes hors du royaume et perdu à jamais pour la Nation. Quand on examinera ces articles, et plusieurs autres semblables, on trouvera au bout du compte que le remede a esté beaucoup pire que le mal pretendu, et que le royaume n’a pas beaucoup gagné au change.
Apres avoir examiné le passé, la premiere reflexion qui se presente est sur ce qu’on doit attendre pour l’avenir, sur quoi il n’y a point de jugement plus seur que celui qui se peut faire en reflechissant sur le passé. Si on se regle sur le temparement, l’humeur, la conduite et les maximes de l’usurpateur, aussi bien que sur les demarches qu’il a déjà faites, lorsqu’il sembloit estre encore obligé [f. 28] à ne pas donner du degout au peuple, si on ajoute que toute usurpation ne peut jamais estre soutenue que par la fraude et la violence, qui ont d’abord servi à l’etablir, il y a tout sujet de croire que le commencement de cette tyrannie, ainsi que les cinq premieres années du regne de Neron, en auront esté la partie la plus douce, que tout ce qu’on a souffert jusqu’à present n’est que le commencement des miseres que doivent attendre et que pourront ressentir ceux mesmes qui ont esté les principaux prometeurs de la revolution, puisqu’ils peuvent vivre assez longtemps pour sentir les suites d’un gouvernement illegitime et tyrannique qu’ils ont eux mesmes establi dans le royaume.
Mais il n’en faut pas demeurer là : toutes personnes sages et tous les gens de bien doivent songer à leur posterité, et par cette raison se souvenir que si Dieu par un jugement tres severe sur ces royaumes, en consequence de toutes les rebellions et les parjures dont ils sont coupables, permettoit que l’usurpation continuast si longtemps que nous ne fussions pas retablis durant notre vie, cependant le titre incontestable à la Couronne nous survivroit en la personne de notre tres cher fils le prince de Galles, notre heritier presomptif, et en celles de ses descendans. A leur defaut, il pourroit estre conservé dans la posterité des autres enfans que nous esperons, avec beaucoup de raison, laisser apres nous, la reine nostre espouse estant presentement grosse. Tous ceux qui sont informez des longues et sanglantes querelles entre les maisons d’York et de Lancastre comprennent aisement quelles en pourroient estre les consequence. Quiconque lira l’histoire de ces temps là et y verra comme sur un theatre la representation de tous les malheurs de la guerre civile, les vexations continuelles que les peuples avoient à souffrir par les pillages et les quartiers, et la ruine de tant d’illustres maisons par des condamnations et des executions frequentes, l’affoiblissement general du royaume au-dedans, la perte de tous les avantages qu’on auroit pu lui procurer au dehors, sera obligé de conclure que ce sont là les suites ordinaires des divisions, ausquelles un Estat est necessairement exposé lorsqu’il y a des contestations hereditaires entre des possesseurs injustes et ceux qui sont depouillez nonobstant la justice de leurs droits.
A ces considerations, il en faut ajouter une autre, qui doit estre d’un tres grand poids à l’egard de tous les chrestiens. C’est l’estat malheureux de l’Europe engagée presque partout dans la guerre, lorsqu’il y avoit de plus grandes esperances de succez contre l’ennemi commun, et les plus belles apparences d’etendre les bornes de l’empire chretien qu’il n’y en a eu en aucun siecle depuis la decadence de l’empire romain. Il y a si peu de sujet d’esperer la paix generale avant notre retablissement qu’on ne peut mesme former aucun projet raisonnable de traité. Mais la chose deviendroit facile apres notre retablissement, puisque nous serions en estat d’offrir notre mediation et d’employer tous les offices possibles aupres de Sa Majesté tres chretienne pour l’obtenir.
Comme donc nous venons remplis de si bonnes intentions, et avec une si bonne cause, dont la justice des fondée sur toutes les loix divines et humaines, que la paix de l’Europe et celle de nos royaumes, et que leur prosperité presente et à venir dependent en quelque manière du succez de nostre entreprise, nous esperons trouver tres peu d’opposition, et qu’au contraire tous nos fideles sujets, selon leur devoir et leur serment de fidelité, se joindront à nous et nous assisterons de tout leur pouvoir comme nous le commandons et les en requerons par ces presentes.
Nous defendons tres expressement à tous et chacun de nos sujets de soutenir la presente usurpation, en exigeant ou en paiant aucune des taxes imposées depuis peu sur la Nation contre toutes les loix, ou quelque partie de nostre revenu, ou de contribuer en aucune manière à faire subsister la presente usurpation. Et afin de ne rien omettre de tout ce qui peut paroitre propre à ramener tous nos sujets à nostre service, en sorte que s’il est possible nous n’ayons à faire qu’à l’usurpateur et à ses troupes etrangeres, afin pareillement que personne par desespoir d’obtenir le pardon de ce qu’il peut avoir fait cy devant ne continue dans sa rebellion, nous declarons et promettons en parole de roi que tous ceux qui, retournant promtement à leur devoir, nous en donneront des marques signalées comme en se saisissant et remettant entre nos mains quelqu’une de nos places fortes, nous amenant quelques vaisseaux de guerre, des troupes de l’usurpateur ou quelques autres qu’ils auront eux-mêmes levées et armées, ou qui par quelque service signalé, conformement à leur pouvoir et à leur estat, donneront des preuves manifestes de la sincerité de leur repentance, non seulement obtiendront aussitost des lettres de pardon sous le grand sceau d’Angleterre, mais seront aussi considerez et recompensez par nous selon l’importance de leurs services. Nous exceptons neanmoins les personnes suivantes : le duc d’Ormond, le marquis de Winchester, le comte de Sunderland, le comte de Bath, le comte de Danby, le comte de Nottingham, mylord Neuport, l’eveque de Londres, l’eveque de S. Asaph, mylord de Lamere, mylord Wiltshire, mylord Colchester, mylord Cornbury, mylord Dunblane, Jean lord Churchill, le chevalier Robert Howard, le chevalier Jean Worden, le chevalier Samuel Grimston, le chevalier Estienne Fix, le chevalier George Treby, le chevalier Basile Dixwell, le chevalier Jacques Oxenden, le docteur Tillotson, doyen de Cantorbery, le docteur Gilbert Burnet, François Russel, Richard Levison, Jean Trenchard, escuiers, Charles Duncomb, bourgeois de Londres, Edward Napleton, Hunt Pescheur et tous les autres qui nous firent plusieurs indignitez personnelles à Feversham, comme aussi tous ceux qui comme juges, jurez ou en quelque autre manière ont eu part au meurtre barbare du sieur Jean Ashton et du sieur Cross, ou de tous ceux qui ont esté injustement [f. 28v] condamnez et executez à cause de leur fidelité envers nous, et tous les espions et ceux qui ont trahi nos conseils durant nostre absence d’Angleterre.
Pour tous les autres qui apres nostre debarquement ne prendront point les armes contre nous et qui ne feront aucun acte ou chose tendante à s’opposer à nostre retablissement, à l’exception des personnes cy dessus nommées, nous promettons de pourvoir à leur seureté au premier parlement que nous avons dessein de convoquer avec toute la diligence possible par un acte general d’amnistie, afin que les esprits de tous nos sujets puissent estre tranquilles et en repos, comme leurs personnes et leurs biens seront en une seureté inviolablement sous nostre gouvernement.
Bien entendu neantmoins que tous les magistrats, qui pretendent profiter de la grace du pardon que nous leurs offrons, aussitost qu’ils auront connoissance de nostre debarquement, feront quelque demonstration publique de leur fidelité envers nous et de leur soumission à nostre autorité et qu’ils publieront ou feront publier nostre presente declaration aussitost qu’elle sera venue entre leurs mains, comme aussi que tous les geoliers mettront incessamment en liberté toutes les personnes commises à leur garde à cause de leur fidelité et affection envers nous, à faute de quoi ils seront exclus du pardon.
Nous declarons de plus par ces presentes que tous les officiers et soldats de terre et de mer engagez presentement au service de l’usurpateur qui, apres avoir scu notre arrivée avant que d’avoir esté engagez en aucun combat ou rencontre contre nos troupes, quitteront ce service illegitime et retourneront à leur devoir non seulement obtiendront leur pardon, mais qu’ils seront entierement satisfaits et payez des arrerages qui leur sont dus par l’usurpateur. Et afin que les etrangers qui ont esté amenez dans ce royaume, ou en corps ou qui y sont venus comme particuliers pour prendre parti quand l’occasion s’en presenteroit, s’opposer à nostre retour et faire durer l’oppression de nostre peuple, ne tombent pas dans le desespoir, nous promettons que tous ceux d’entre eux qui, avant que de s’engager en aucun combat contre nos troupes, mettront bas les armes et accepteront la grace promise par cette presente declaration, seront payez des arrerages qui leur seront dus et qu’on aura soin de les transporter en leur pais ou partout ailleurs selon qu’ils pourront raisonnablement souhaitter.
Nous declarons de plus et promettons par ces presentes que nous protegerons et maintiendrons l’eglise anglicane, selon qu’elle est maintenant establie par les loix, en tous ses droits, privileges et possessions, et qu’en cas de vacance des evechez et autres dignitez et benefices à nostre disposition, on aura soin de les remplir des plus dignes sujets de sa communion.
Comme aussi il y a eu plus de tumultes et de rebellions excitées dans toutes les nations pour la religion que sous toutes sortes d’autres pretextes joints ensemble, et plus en Angleterre que dans tout le reste du monde, afin de reconcilier avec le gouvernement ceux qui ont des opinions differentes touchant la religion et les accoutumer à ne le regarder plus comme ennemi mais leur faire connoitre qu’ils sont egalement interessez aussi bien que tous les autres sujets leurs compatriotes à sa conservation, parce qu’ils en seront egalement bien traitez, estant aussi persuadez que la liberté de conscience est tres conforme aux loix et à l’esprit de la religion chretienne, qu’elle peut aussi beaucoup contribuer à la richesse et à la prosperité de nos royaumes, attirant des hommes de toute nation et de toute creance à venir negocier, et s’etablir parmi nous, pour toutes ces raisons nous sommes resolus de recommander fortement à nostre parlement d’etablir la liberté de conscience d’une manière si avantageuse qu’elle puisse attirer une benediction de longue durée sur ce royaume.
Enfin, nostre principal soin sera de tacher, par l’avis et l’assistance de nostre parlement, de reparer les breches et de guerir les playes causées par les dernieres revolutions, de retablir le commerce en faisant executer activement l’acte touchant la navigation, qui a esté violé depuis peu en tant de manieres en faveur des etrangers, de remettre nostre flote et les magasins en aussi bon estat que nous les avions laissez, de chercher des meilleurs moyens de retablir la richesse dans le royaume et d’y faire revenir les especes dont il a esté depuis peu si fort epuisé. Enfin, nous emploierons avec plaisir le reste de nostre regne, selon le dessein que nous en avions à nostre avenement à la Couronne, à chercher et à executer tout ce qui pourra contribuer à retablir la grandeur de la monarchie angloise sur ses anciens et veritables fondemens, qui sont l’interest commun et l’affection du peuple.
Apres avoir ainsi taché de repondre à tout ce qu’on pourroit objecter et de donner à toutes sortes de personnes, de quelque rang qu’ils soient, la satisfaction que nous avons jugée la plus raisonnable, nous avons celle d’avoir fait tout ce qui dependoit de nous, quel que puisse estre l’evenement, sur lequel nous nous remettons avec une entiere resignation à ce que Dieu, dont les jugemens sont equitables, voudra en ordonner. Que si d’un autre costé quelques uns de nos sujets demeurent assez obstinez pour paroitre en armes contre nous, comme ils meriteront d’estre traitez selon toute la rigueur de nostre justice, apres avoir refusé des offres de pardon, telles que celles cy, ils seront aussi responsables devant Dieu de tout le sang repandu, de tous les malheurs et des desordres dans lesquels le Royaume pourra tomber par leur opposition deraisonnable et desesperée. Donné à nostre cour à S. Germain le vingtieme avril, l’an huitieme de nostre regne. Per ipsum regem manu propria. »

Jacques II

Devis du monument à Jacques II pour l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture du département de Seine-et-Oise
Devis des travaux à faire pour l’érection d’un monument sépulchral à la mémoire de Jacques II, roi d’Angleterre, dans l’église royale de Saint-Germain-en-Laye
Ce monument sera placé dans une des chapelles principales de l’église, c’est-à-dire dans celle formant le milieu d’un des bas-côtés (celui de droite en entrant).
Il se compose d’un stilobate en marbre blanc élevé sur une marche de marbre noir.
Le monument est décoré de pilastres d’ordre dorique, surmonté d’un fronton aussi en marbre blanc.
Les armes du roi Jacques et d’autres ornemens seront sculptés sur le marbre. Des inscriptions latines, qui seront soumises à l’autorité, seront gravées en lettres d’or.
Maçonnerie et marbrerie
Le massif sous le monument en moellon neuf et plâtre de 2,30 sur 0,97 de large produit : 2,33
Et deux autres parties d’ensemble 1,44 sur 0,60 réduits de large produit : 0,86
Superficie : 3,09
Qui de 0,65 de haut donne : Massif moellon neuf et plâtre : 2,01
La marche en marbre noir de Dinan en 3 morceaux
1 de 2,51 sur 0,48 de large, produit : 1,20
2 d’ensemble 1,44 sur 0,48, produit : 0,69
Superficie : 1,89
Qui de 0,16 de haut donne : Cube marbre noir de Dinan : 0,302
Les sciages, ensemble le double de la superficie, produit : 3,78
Ceux de hauteur 9,10 sur 0,16, prodit : 1,46
[Total :] Sciage Dinan : 5,24
Quatre évidemens simples d’ensemble 1,80 sur 0,16 réduits, produit 0,288 et 0,16 de haut, donne : Evidement Dinan : 0,046
La taille en dégauchissement du dessus, la superficie moins celle des évidemens, produit ci : 1,60
Les faces 6,03 de développement compris 2 arêtes : 1,93
La taille de deux angles circulaires suivant le mur, évalués : 0,50
7 entailles d’agraphes : 0,70
[Total :] Taille Dinan : 4,73
Le poli, les deux premières superficies de taille, produit : Poli Dinan : 3,53
Le noyau en pierre de roche de Nanterre de 2,89 sur 0,32 réduit, produit : 0,92
Qui de 0,16 d’épaisseur donne : Roche : 0,147
7 entailles d’agrafes : Taille roche : 0,70
7 fortes agrafes en carillon, pour fourniture et pose, ci : Fortes agrafes : 7
Le socle en marbre noir idem
La partie de face de 1,69 de long sur 0,18 de haut et 0,15 d’épaisseur, donne : 0,049
Les deux côtés ensemble 1,44 de long sur 0,18 et 0,054 d’épaisseur : 0,014
[Total :] Dinan : 0,063
Les sciages, contenant le double de la superficie, produit : 1,16
Et 3,66 sur 0,15, produit : 0,55
[Total :] Sciage Dinan : 1,71
La taille brute aux deux morceaux de 4,56 sur 0,16 de taille, compris arrêtes, ci : 0,73
Le dégauchissement des faces, la superficie produit : 0,25
Au morceau principal :
Le dégauchissement des sciages, contenant la superficie : 0,32
Et pour les quatre autres faces
3,98 sur 0,23 compris arrêtes produit : 0,92
2 joints aux morceaux de côté d’ensemble 0,68, compris arrêtes, sur 0,16 détaillé, produit : 0,11
7 entailles d’agrafes : 0,70
[Total :] Taille Dinan : 3,03
Le polissage contenant les quatre premières surfaces : Poli Dinan : 2,22
Le noyau de 1,55 de long sur 0,38 de large et 1,44 sur 0,32, produit : 1,05
Qui de 0,18 d’épaisseur, donne : Roche : 0,189
7 entailles d’agrafes : Taille Roche : 0,70
La fourniture des dites : Agrafes : 7
La base des piédestaux en marbre blanc veiné, la partie du milieu de 1,67 de long sur 0,16 de haut, produit : 0,267
Qui de 0,15 d’épaisseur produit : 0,038
Les sciages, le double de la superficie, produit : 1,05
Et 3,54 sur 0,15, produit : 0,53
[Total :] Sciage marbre blanc : 1,58
La taille brute en dégauchissement des sciages, la superficie : 1,58
Aux deux morceaux, les joints de 4,48 sur 0,16 de taille, produit : 0,72
4 joints d’onglets d’ensemble 1,28 sur 0,32 de taille, produit : 0,41
Au morceau principal, la double taille de 0,03 contenant 1,50 sur 0,16, produit au double : 0,48
Les saillies d’ensemble 0,64 sur 0,16 de taille, produit : 0,10
Les joints au pourtour contenant 3,86, compris angles, sur 0,31 de taille, compris arrêtes, produit : 1,20
Les moulures 5,47 de développement sur 0,65 de profil, produit : 3,56
7 entailles d’agrafes : 0,70
[Total :] Taille marbre blanc : 8,75
Le poli contenant les 1ère, 2e, 5e, 6e et 7e surfaces, produit : Poli marbre blanc : 7,16
Le noyau en pierre, idem superficie que le précédent et de 0,16 de haut, produit : Roche : 0,168
7 entailles d’agrafes : Taille roche : 0,70
La fourniture des dites : Agrafes : 7
Les deux dez en marbre blanc d’ensemble 1,40 sur 0,32, produit : 0,45
Qui de 0,15 d’épaisseur donne : Blanc veiné : 0,068
Les sciages, le double de la superficie, produit : 0,90
Et 4,00 sur 0,15, produit : 0,60
[Total :] Sciages marbre blanc : 1,50
Le dégauchissement : la superficie des sciages : 1,50
Et 4,64 sur 0,37, compris arrêtes : 1,76
La taille de deux joints pleins, d’ensemble 1,72 sur 0,16, produit : 0,28
Idem de deux fortes feuillures, 1,72 idem sur 0,32, produit : 0,56
4 trous d’agrafes : 0,40
[Total :] Taille marbre blanc : 4,50
La fourniture des dites agrafes : Agrafes : 4
Le poli de la 1ère et 2e superficies : Poli marbre blanc : 3,26
Les trois tables en marbre blanc veiné de 0,70 sur ensemble 2,39 de large : 1,67
Qui donne de 0,05 d’épaisseur : Blanc veiné : 0,084
Les sciages, le double de la superficie, produit : Sciage marbre blanc : 3,34
Le dégauchissement même surface, produit : 1,67
2 joints plein d’ensemble 1,72, compris angles, sur 0,24, compris ciselures derrière, produit : 0,41
Les deux autres joints 8,22 sur 0,08, produit : 0,66
6 entailles d’agrafes : 0,60
[Total :] Taille marbre blanc : 3,34
La fourniture des dites : Agrafes : 6
Le poli des 1ère et 2e surfaces, produit : Poli marbre blanc : 2,08
La corniche produira moitié du cube de la base, ce : Blanc veiné : 0,039
Les sciages, la moitié de la superficie, produisent : 0,53
Et 3,54 sur 0,15, produit : 0,53
[Total :] Marbre blanc : 1,06
Le dégauchissement du dessus : 3,22
Sur 0,15, produit : 0,48
Les 6 joints d’onglets d’ensemble 1,44 sur 0,32 de taille, produit : 0,46
Au morceau principal, la double taille de 0,03 et de 1,50 sur 0,08, produit au double : 0,24
Les saillies d’ensemble 0,48 sur 0,16, produit : 0,08
Les moulures 5,47 sur 0,81 de profil, produit : 4,43
Le refouillement de 180 denticules à 0,10 de taille, compris langues de chat, donne : 18,00
7 entailles d’agrafes : 0,70
[Total :] Taille marbre blanc : 24,39
Le poli, les 1ère, 3e, 4e, 5e et 6e surfaces, produit : Poli marbre blanc : 23,23
Le noyau idem surface que les autres et de 0,78 de haut, produit : Roche : 0,819
14 entailles d’agrafes : Taille roche : 1,40
La fourniture des dites, ci : Agrafes : 14
Les deux couronnemens des parties sur le côté en marbre blanc, d’ensemble 1,60 de long sur 0,42 de large, produit : 0,67
Qui de 0,21 de haut donne : Blanc veiné : 0,141
Les sciages, le double de la superficie : 1,34
Et 4,88 sur 0,21, produit : 1,02
[Total :] Sciage : 2,36
La taille brute, le dégauchissement des faces de 1,60 sur 0,21, produit : 0,34
Le dessus des dites, ensemble 0,84 sur 1,60, compris ébauche et circulaire : 1,34
Le recoupement du joint de derrière de 1,70 sur 0,21, produit à fois et ½, compris circulaire : 0,54
4 trous de goujon : 0,20
[Total :] Taille marbre blanc : 2,42
Le poli, la deuxième superficie : Poli marbre blanc : 1,34
La fourniture de 4 goujons : Goujons : 4
Les deux piédestaux et bases des pilastres en blanc veiné, d’ensemble 0,76 de haut sur 0,32, produit 0,24, qui de 0,27 donne : Blanc veiné : 0,065
Les sciages, le double de la surface : 0,48
Et 2,48 sur 0,27, produit : 0,67
[Total :] Sciage blanc veiné : 1,15
La taille brute des joints de dessous et de dessus, ensemble 1,28 sur 0,27, produit : 0,35
La double taille formant feuillure
0,51 de haut, compris arrêtes, ensemble 1,28 de taille : 0,65
La double taille des paremens
Le double de la surface : 0,48
2 trous de goujons : 0,10
4 d’agrafes : 0,40
Les moulures 2,64 de pourtour, compris angles, sur 2,60 de profil : 6,86
[Total :] Taille marbre blanc : 8,84
Le polissage de cette dernière superficie et des paremens, ensemble, produit : Polissage : 7,34
La fourniture de deux goujons et quatre agrafes : Agrafes : 6
La partie entre les dits piédestaux en blanc idem de 3,13 sr 0,27 de haut, produit : 0,85
Qui de 0,10 d’épaisseur, produit : Blanc veiné : 0,085
Les sciages, le double de la surface, produit : Sciage marbre blanc : 1,70
Les joints, 8,84 sur 0,25, compris arrêtes, produit : 2,21
6 entailles d’agrafes : 0,60
Les moulures, 3,13 de long sur 1,30 de profil, produit : 4,07
[Total :] Taille : 6,88
Le poli de cette dernière superficie, produit : Poli : 4,07
2 autres parties de socle et colonne d’ensemble 0,70 de haut sur 0,07 et 0,07, produit : Blanc veiné : 0,003
Les joints au pourtour 2,32 sur 0,25 de taille, produit : 0,58
Et 0,14 sur 0,25, produit : 0,04
Les moulures, 1,24 de développement, compris angles et arrêtes, sur 2,60 de profil, produit : 3,22
[Total :] Taille : 4,04
Le poli de cette surface, produit : Poli : 3,22
Le noyau de 1,45 et 0,035, produit : Roche : 0,20
Douze entailles d’agrafes : Taille roche : 1,20
La fourniture des dites agrafes : Agrafes : 12
Les deux pilastres en blanc de 1,40 sur ensemble 0,40 produit 0,56 et 0,25, compris congés et astragales, donne : Blanc veiné : 0,140
Les sciages, le double de la superficie, produisent : 1,12
Et 6,40 sur 0,25, produit : 1,60
[Total :] Sciage marbre blanc : 2,72
La taille des quatre joints des abouts de 0,25 carrés, évalués : 1,00
Idem des quatre feuillures d’ensemble 6,24 sur 0,32 de taille, produit : 2,00
La double taille des parements, le double de la superficie, produit : 1,12
Le dégauchissement des faces, 1,40 sur 0,50, produit : 0,70
Quatre trous de goujons : 0,20
Quatre entailles d’agrafes : 0,40
[Total :] Taille : 5,42
Le polissage, 1,56 sur 1,68, compris arrêtes, produit : Poli : 2,62
Les deux morceaux côté du mur de 0,10 carrés sur ensemble 1,40 de long : Blanc veiné : 0,014
Le sciage, le double de la surface produit : Sciage idem : 0,28
La taille des quatre joints : 0,40
Celle des feuillures produit : 2,00
Le dégauchissement des faces de 1,35 sur 0,20 : 0,28
Quatre trous de goujons et d’agrafes : 0,40
[Total :] Taille marbre blanc : 3,08
Les deux chapiteaux de 0,27 sur 0,27 et ensemble 0,24 de haut, produit : Blanc veiné : 0,017
Les sciages, 1,08 sur 0,24 : 0,26
Et 1,08 sur 0,27, produit : 0,29
[Total :] Sciage : 0,55
Le dégauchissement des lits, cette dernière superficie : 0,29
Quatre joints en feuillures, évaluées : 0,60
Les moulures 2,32, compris angles, sur 1,46 de profil, produit : 3,39
Deux trous de goujons de 0,12 de haut, évalués : 0,20
[Total :] Taille marbre blanc : 4,48
Le polissage, la superficie des moulures : Poli : 3,39
Deux autres petits morceaux de chapiteaux : Argent : 25 f.
Les tables en blanc veiné de 1,60 de haut sur ensemble 1,57, produit : 2,51
Qui de 0,054 d’épaisseur, donne : Blanc veiné : 0,136
Les sciages, le double de la superficie : Sciage : 5,02
Le dégauchissement, la superficie produit ci : 2,51
La double taille de 0,02 pour la table rapportée de 0,72 sur 1,00 : 0,72
Et les saillies de 3,76 sur 0,16 : 0,60
Le refouillement pour les armes, évalué : 1,00
Les joints de 13,70, compris angles, sur 0,08, produit : 1,10
[Total :] Taille : 5,93
Le poli, les première et troisième surfaces : Polissage : 3,11
Ladite table rapportée en blanc statuaire de 0,94 sur 0,72, produit 0,68
Qui de 0,05, donne : Blancs statuaire : 0,034
Les deux sciages produisent : Sciages : 1,36
Le dégauchissement d’une face, la superficie : 0,68
Les joints pleins 3,64 sur 0,15, produisent : 0,55
[Total :] Taille : 1,23
Le poli, les deux superficies, produit : Poli : 1,23
La petite corniche de 0,82 sur 0,06 et 0,08 produit : Blanc veiné : 0,004
Les joints 2,12 sur 0,08 : 0,17
Les moulures 1,30, compris angles, sur 0,80 de profil, produit : 1,04
[Total :] Taille : 1,21
Le poli de cette surface : Poli : 1,04
Le noyau de 1,60 sur 1,35, produit 2,16
Qui de 0,40 d’épaisseur, produit : Riche : 0,860
10 entailles d’agrafes : Taille roche : 1,50
La fourniture des dites : Agrafes : 10
L’architrave et la frise de 2,53 développé sur 0,25 de haut, produit : 0,63
Qui de 0,10 de haut, produit : Blanc veiné : 0,063
Les sciages, le double de la superficie, produit : Sciage : 1,26
Les joints 3,15 sur 0,15, produit : 0,47
Ceux d’onglets 1,72, compris arrêtes, sur 0,30 détaillé, produit : 0,52
Le dégagement de l’architrave de 0,07 de haut et 0,013 de saillie, contenant 2,77, compris angles, sur 0,30 de taille, produit : 0,83
Idem de la frise 2,77 idem sur 0,40 étant plus haut : 1,11
Ensuite la double taille pour les triglyphes de 0,34 sur 1,85 de taille, produit : 0,63
Les dix saillies de 0,34 sur ensemble 1,50, produit : 0,51
Enfin la double taille pour la table renfoncée de 1,00 sur 0,16, produit : 0,16
Les saillies 2,64 sur 0,16, produit : 0,42
6 entailles d’agrafes : 0,60
[Total :] Taille : 5,25
Le poli, la troisième, quatrième, cinquième, sixième et huitième surfaces : Poli : 3,50
La table saillante en blanc statuaire idem de 1,00 sur 0,16 et 0,03, produit : 0,005
Les deux sciages : Sciages : 0,32
Le dégauchissement : 0,16
Les joints 2,64 sur 0,16 : 0,42
[Total :] Taille : 0,58
Le poli idem superficie, produit : Poli : 0,58
La corniche de 2,85 de développement sur 0,15 de large, produit 0,43 et 0,10 de haut, produit : Blanc veiné : 0,043
Les sciages le double : 0,86
Et 0,20 sur 0,09, produit : 0,56
[Total :] Sciages : 1,42
Le dégauchissement, le double de la superficie, produit : 0,86
La taille de 4 joints d’onglets d’ensemble 1,48 sur 0,30, produit : 0,44
6 entailles d’agrafes : 0,60
Les moulures 3,81 de développement compris angles sur 1,00 de profil : 3,81
80 denticules à 0,050 de taille : 4,00
[Total :] Taille : 10,31
Le polissage, les deux dernières superficies : 7,81
Et le demi de 1,15 sur 0,15 : 0,17
[Total :] Poli : 7,98
12 agrafes fournies, ci : Agrafes : 12
Le tympan et sa corniche en marbre idem de 1,70 sur 0,58 de haut, produit 0,99, qui de 0,58 d’épaisseur, donne : Blanc veiné : 0,574
Les sciages 5,72 sur 0,58, produit : Sciage : 3,32
Les évidemens simples 1,15 sur 0,12, réduits, et 0,16, produit : 0,022
Et 1,65 sur 0,37 et 0,58, produit : 0,354
[Total :] Evidemens blanc veiné : 0,376
La taille du dessous de 2,17 sur 0,66, compris arrêtes, produit : 1,43
La plus valeur de 3 oreillons : 1,50
Les moulures : les deux rampants ensemble 2,01, compris angle rentrant, sur 1,30 de profil, produit : 2,61
Les deux côtés ensemble 2,12, compris arrêtes et angles très juget, sur 0,32 de taille, produit : 0,68
47 denticules : 2,35
La taille du tympan de 1,15 sur 0,12, réduit : 0,14
L’arrêté du haut 1,25 sur 0,16 : 0,20
Celle du bas 1,15 sur 0,08, produit : 0,09
Le dégauchissement du dessous 1,65 sur 0,58, produit : 0,96
3 trous de goujons : 0,10
[Total :] Taille : 10,06
Le poli, la 1ère, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e et 8e surfaces, produit : Poli marbre blanc : 7,50
Les deux goujons, pour fourniture : Goujons : 2
Pour fixer les noyaux en pierre après le mur, 12 fortes agrafes ou crampons : Crampons : 12
Les 12 trous : Taille roche : 1,20
Les 12 entailles : Idem : 1,20
La fourniture du marbre statuaire des armes de 0,60 sur 0,60 et 0,15, produit : Blanc statuaire : 0,054
Le sciage, le double de la surface, produit : Sciage : 0,72
Les deux consoles sous l’inscription, estimées pour marbre : Argent : 20 f.
Le carrelage de la chapelle en carreaux de pierre et marbre, produit 12 m. superficiels à raison de 30 f. le mètre, vaut : Argent : 360 f.
Le chargement, transport et déchargement de tous ces marbres des ateliers de Paris à Saint-Germain-en-Laye : 150 f.
La pose, ragrément, scellement de ce monument, estimée : 300 f.
Récapitulation de la maçonnerie et de la marbrerie
2,01 cubes de maçonnerie en moelon neuf et plâtre pour massif à 13 f. 25 le mètre, vaut : 26 f. 63
2,38 cubes de roche mise en œuvre pour noyaux avec sciages multipliés pour le débit en petites parties à 135 f. le mètre, vaut : 321 f. 30
8,10 superficiels de taille réelle en pierre de roche à 7 f. 00 le mètre, vaut : 56 f. 70
1,554 cubes de marbre blanc veiné produit, avec 1/6 de déchet, 1,813 à 1500 f. le mètre, vaut : 2719 f. 50
0,376 cubes d’évidement simple en marbre blanc veiné à 300 f., vaut : 112 f. 80
29,66 superficiels de sciages entiers en marbre idem à 17 f., compris déchet, vaut : 504,22
110,71 superficiels de taille brute de blanc veiné et de blanc statuaire à 13 f. 50 le mètre, valent : 1494 f. 59
82,65 superficiels de polissage fait à l’atelier et ensuite ragréé sur place à 9 f. : 743 f. 85
0,138 cube de marbre blanc statuaire, et compris 1/6 de déchet, 0 m. 161 à 1700 f. le mètre, valent : 273 f. 70
0,365 cubes de marbre noir de Dinan produit, avec 1/6 de déchet, 0,426 à 1350 f. le mètre, valent : 575 f. 10
0,046 cubes d’évidement simple en marbre de Dinan à 480 f. : 22 f. 08
6,95 superficiels de sciage entier à 27 f., compris déchet, produit : 187 f. 65
7,76 superficiels de taille brute à 21 f. 50 le mètre, valent : 166 f. 84
5,75 superficiels de polissage idem en blanc veiné à 13 f. : 74 f. 75
76 agrafes en fort fil de laiton à 0,75, valent : 57 f. 00
27 fortes agrafes et goujons en petit fer de carillon à 2 f. 50, valent : 67 f. 50
Les articles estimés à prix d’argent montent ensemble à la somme de : 195 f. 00
La pose du dit monument est estimée : 300 f. 00
Carrelage de la chapelle : 360 f. 00
Total de la maçonnerie et de la marbrerie : 8259 f. 21
Sculpture en marbre
Les armes du roi, de 60 c. carrés sur 15 c. de saillie, estimées : 400 f. 00
Le couronnement des deux tombes accessoires : 200 f.
Les vases lacrimatoires : 80 f. 00
La couronne de cyprès et la croix dans le fronton : 230 f. 00
Trois mascarons dont deux doubles : 180 f. 00
Les oves des 4 chapiteaux et des deux angles ainsi que leurs rosaces : 210 f. 00
Les moulures taillées dans l’entablement et le fronton : 215 f. 00
Les deux consoles sous l’inscription : 60 f. 00
Les larmes et les lettres, au nombre d’environ mille, creusées et dorées à 30 c. : 300 f. 00
Vingt et une rosaces en plâtre de trois modèles différents d’environ 40 c. de diamètre pour les caissons de la voussure de la chapelle, estimées chaque à 30 f. : 630 f. 00
Frais de modèles, échaffauds pour la pose des rosaces etc. : 150 f. 00
Total de la sculpture : 2655 f. 00
Travaux divers
Barrière d’appui en menuiserie, qui est exécutée et que l’adjudicataire devra payer au menuisier de la fabrique, la somme de : 200 f. 00
L’adjudicataire devra aussi sceller et peindre cette barrière en bronze et faire les peintures à l’huile à 3 couches et en marbre des murs de la chapelle, du ton qui sera indiqué ; ces travaux sont estimés : 107 f. 00
Total des travaux divers : 307 f. 00
Résumé
Maçonnerie et marbrerie : 8259 f. 21
Sculpture : 2655 f. 00
Travaux divers : 307 f. 00
1er total : 11221 f. 21
Honoraires des architectes, qui seront payés par l’administration : 561 f. 50
Total général : 11782 f. 71
Paris, le 23 juillet 1828
Les architectes de l’église royale et paroissiale de Saint-Germain-en-Laye
Signé : Malpièce et Moutier »

Commentaires sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 26] St. Germains en Laye, wich is only three Miles from Marli, and to which you may drive when your Dinner is [p. 27] over, and if you arrive soon after Six, as you probably will, you may repair to this famed Terras, which is just by the Palace, and only a verry little Way from your Inn ; and there, for half an Hour, or ‘till you tire, you may tread the Walk which was many thousand Times trod over by our Countrymen, who followed the Fortunes of King James the Second. This Palace belongs to the Kings of France, and before Versailles and Marli were produced by Lewis the XIVth, was much reforted to by them, and kept in great Order, and on King James the Second’s leaving England, it was assigned for his Residence by Lewis le Grand, and King James and his Followers and Attendants, accordingly lived therein, and in the Town adjacent, for many Years ; but since his Decease, this Palace, tho’ a noble Structure, and a fine Situation, something like that of Windsor Castle, is growing into Decay ; and therefore the Terras is now the chief of what you’ll go to St. Germains for, except that it is convenient enough for you to lye at, so that you may next Morning in your Return back to Paris by the Way of St. Dennis, call and see. »

Commentaires par un Anglais sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 113] The castle of St. Germain en Laye is curious in the eye of an Englishman, because it was the residence of James the Seconde, and his Court, after his abdication. The situation is very fine, and puts you in mind of Windsor ; the Mall and the Bowling-green, which you find here, were both, I imagine, designed to amuse the last unhappy royal visitor ; the great terrace is considerably more than a mile long, and about eighty of ninety feet wide : you have a distant view of Paris on the side of the river from the castle which the King gave to the Comte d’Artois, who had sold it.
[p. 114] Is it a pleasant excursion to this place by the post ; you must set out early in the morning, and return late, to have the whole day at your disposabl, which is not too much for the object in view. As the Thuilleries are at this moment shut ut, even to the passage of the Deputiers, when you return to town, the coolest place to drive to in an evening, is the Palais Roial, where you are sure to find a seat. »

Commentaires de John Andrews sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 486] Of all the royal houses in the proximity of Paris, there is none to compare in point of situation to St. Germain. It is an ancient venerable building, not unlike the castle of Windsor : the apartements [p. 487] are grand and roomy, and quite worthy of a royal guest. Several of them are still inhabited by descendants of some of those families that followed the fortunes of our James the Second.
The gardens of this fine old palace exhibit a beautiful model of the taste of the last century. They are a curioux mixture of the French and English manner of laying out gardens at that time : the bowling-green still subsists, that was made for our dethroned monarch, who, like his brother Charles, took particular delight in that amusement ; il retains its original name, being called le Boulingrin to this day.
But what will please you beyond all the rest, is a terrass highly elevated, and of singular construction, from whence there is a prospect of twenty miles extent, richly variegated by every object which the noblest lendskip can offer to the eye.
[p. 488] It is observed by the French that no place in the neighbourhood of Paris, is so much relished as this by the English. This does not arise from any desire of communication with the descendants of their countrymen who fled from England at the time of the revolution, or those who have since left it from similar motives : with fugitives from this island on policital principles the English are not in the least fond of associating : it arises from the ruralness of the situation, the beautiful aspect of the country around, and the remembrance it inspires of some delightful spots in our own island, not far from our metropolis, by the resemblance it bears to them.
I have heard that James used to say, that his brother of France not being able to restore him to the possession of his kingdoms, had, however, by way of confort, bestowed upon him the beautifullest spot of his own dominions to dwell in.
[p. 489] If at any time you should be inclined to spend a few days in a country recefs, you cannot chuse one at once more elegant and rural. It is in the vicinity of a forest cut into a variety of walks and avenues, which all terminate in some agreeable object.
In this forest, I have been informed, Lewis and James used frequently, in the latter days of this monarch, to enjoy the close of a Summer’s afternoon in walking together. Though the first was incontestibly much superior in abilities to the last, yet their characters corresponded in many essential respects : they were attachew with many equal bigotry to the religion they protest, and equally averse to all others ; they were no less under the influence of a persecuting spirit, abhorrent of toleration, and ready to propagate their belief by violent and coercive means : nor were they dissimilar in their notions of government ; they were both immeasurably fond of unlimited [p. 490] power, and impatient of the least controul : in the privat concerns of life they were far from unlike ; James in his younger days was noted for having his mistresses as well as Lewis : they agreed also in some meritorious respects ; they were kind husbands, and fond parents ; they were gentle masters, and good-natured men within their domestic circle. These qualifications were a sufficient ground for mutual liking and confidence, especially when we consider how much they were personally interested in each other’s prosperity. »

Andrews, John

Commentaires de Joachim Christoph Nemeitz sur les châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 562] Saint Germain, surnommé en Laie, n’est pas loin de Marli, c’est le château de plaisance où Louis XIV vit le premier jour de sa vie en l’an 1628. Le roi Charles V en fit jetter les premies fondemens l’an 1270. François I fit relever l’ancien bâtiment, et en fit [p. 563] construire de nouveaux, et Louis XIV a fait ajouter au vieux château 5 gros pavillons. Mais Henri IV a fait bâtir le Château neuf qui est sur la croupe de la Montagne, plus proche de la rivière. Il est environné d’un païsage fort divertissant et un peu élevé ; quoiqu’il soit bâti à l’antique, comme on le peut remarquer encore aux allées obscures et étroites, qui sont dans le château, et à la chapelle. Le toit est couvert en partie de plomb ; en partie de gros carreaux, en façon de platte forme, de sorte qu’on se peut promener là-dessus. Saint Germain fut ci-devant la résidence de feu le roi d’Angleterre Jacques II et de sa famille. Feue la reine douairière, son épouse, y a passé le reste de ses jours, et le prétendu prince de Galles, son fils, y a fait son séjour ordinaire, lorsqu’il étoit en France, savoir tant qu’on l’y reconnoissoit pour roi d’Angleterre. La dite reine demeuroit pour la plûpart du tems au couvent de Chaillot, qui n’en est pas loin, où elle faisoit sa dévotion, parce que le cœur de [p. 563] son mari est en dépôt dans cette église. Le corps du dit roi est couché dans un cercueil revêtu de velours noirs, et placé dans l’église du couvent aux bénédictins anglois au fauxbourg Saint Jâques à Paris, où la princesse sa fille repose dans un cercueil de la même façon, à coté de son père. Ce château de plaisance n’est pas trop spacieux, de sorte qu’on le peut parcourir en peu de tems. L’on y voit encore quelques chambres et apartemens, et dans le parc les fontaines et statues. Mais qu’on ne s’arrête pas longtemps dans les auberges qui sont aux environs de ce château, autrement cette race vous vuidera tout net, parce qu’ils sont affamez au gain, faute de pratique. D’ailleurs on peut bien voir ce château, avec celui de Marli et la Machine, en un seul voiage. »

Nemeitz, Joachim Christoph

Commentaires d'Archibald Alison sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 85] St Germain, though less picturesquely situated than St Cloud, presents features, nevertheless, of more than ordinary magnificence. The Palace, now converted into a school of military education by Napoleon, is a mean irregular building, though it possesses a certain interest, by having been long the residence of the exiled house of Stuart. The situation, however, is truly fitted for an imperial dwelling; it stands on the edge of a high bank overhanging the Seine, at the end a magnificent [p. 86] terrace, a mile and a half long, built on the projecting heights which edge the river. The walk along this terrace is the finest spectacle which the vicinity of Paris has to present. It is backed along its whole extent by the extensive forest of St Germain, the foliage of which overhangs the road, and in the recesses of which you can occasionally discern those beautiful peeps which form the peculiar characteristic of forest scenery. The steep bank which descends to the river is clothed with orchards and vineyards in all the luxuriance of a southern climate; and in front, there is spread beneath your feet the wide plain in which the Seine wanders, whose waters are described at intervals through the woods and gardens with which its banks are adorned; while, in the farthest distance, the towers of St Denis, and the heights of Paris, form an irregular outline on the verge of the horizon. It is a scene exhibiting the most beautiful aspect of cultivated nature, and would have been the fit residence for a Monarch who loved to survey his subjects’ happiness: but is was deserted by the miserable weakness of Louis XIV, because the view terminated in the cemetery of the Kings of France, and his enjoyment of it would have been destroyed by the thoughts of mortal decay. »

Alison, Archibald

Autorisation d’examiner la filiation d’un gentilhomme anglais accordée par Jacques II à Saint-Germain-en-Laye

« James R
Whereas wee are informed that one John Jaquenot or Jackson, ecuier, sieur des Auches, originally of Four, kingdom of England, has served in the troopes of the most Christian King severall yeares, first in the horse guards and after as captain of frotte, haveing uppon all occasions behaved himself as a gentleman and good officer as appears by the certificats of his superiour officers which have beene produced to us and whereas wee are allwayes willing to encourage vertue and honour in all persons and particularly in those who being descended of gentlemen doe nothing to derogate from theire extraction, uppon humble application made to us by the foresaid John Jackson, sieur des Auches, desireing that he may be authorized to beare the arms of the family of Jackson of Hickleton in Yorkshire, baronet, whereof he pretends to be a cadet, wee doe therefore hereby authorize you, our herald at armes, to examin his pretentions to the said arms and according, as it shall appeare to you that he is descended of the said family, to grant him the arms thereof with the distinctions that are proper and what other authentick certificat belongs to your charge to give and is usuall in such cases to intille him to beare the said arms with the distinctions a foresaid, and for soe doeing this shall be your warrant. Given at our courte at Saint Germains this twelfth day of may 1694 and in the tenth year of our reigne.
To our trusty and well beloved James Terry, our atlone herald at armes
By His Majesty command,
Melfort »

Acte d’un mariage célébré par André Pulton, chapelain du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy huitieme janvier mil six cent quatre vingt quinze, a esté fait et solemnisé par moy prestre jesuitte, chapelain du roy d’Angleterre, avec la permission de monsieur le curé, le mariage de Jean Bevan, fils de Jacques Bevan et de Françoise Guillieaume, ses pere et mere, d’une part, et Anne Horton, fille de Humfroy Horton et de Marie Laine, ses pere et mere, d’aultre part, anglois de nation et demeurants sur cette paroisse, apres avoir publié trois bans au prosne de la messe de paroisse par trois dimanches ou festes consecutifves, scavoir les deux, trois, six janvier de la presente annez, les fiançailles faitte le jour precedent, le tout sans aucune opposition, en presence du sieur Jean Hataille, Cristolphe Ecopp et David Luiwis, et de maistre Hugues Augustin Baussonnet, acolythe, qui ont signé avec l’epoux et l’epouse.
John Bevan, Ann Horton
John Hasfeld
Christopher Ecopp, Baussonnet
David Lewis
André Pulton »

Acte d’inhumation d’un valet de pied de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui vingt neufieme juillet mil six cent quatre vingt onze, a esté enterré dans l’eglise le corps de Philippe Carny, valet de pied de la reyne d’Angleterre, agé de cinquant ans ou environ, decedé le jour precedent ; messe haute, prieres et suffrages accoutumées chantées en presence de maitres Antoine Marques et Hervé Lequelennec, pretres, qui ont signé.
Marqué
H. Le Quelennec »

Acte d’inhumation d’Hélène Nagle, décédée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingtieme jour de decembre mil six cent quatre vingt dix, a eté inhumé dans l’eglise le corps de Helene Nagle, agée d’environ neuf ans, decedée le jour precedent dans le château vieil de ce lieu, fille de monsieur le chevalier Nagle ; vepres des morts, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame es presences de messires Pierre Bernard et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Pigeard, P. Bernard »

Acte d’inhumation d’Henry Gregson, gentilhomme de la garde du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy quatrieme mars mil six cent quatre vingt quinze, a esté inhumé dans cette eglise le corps de Henry Gregson, gentilhomme anglois de la garde du roy d’Angleterre, aagé de vingt quatre ans, decedé le jour precedent ; vespres des morts, prieres, suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame en presence de maistres Antoine Jamet, prestre, et Hugues Augustin Baussonnet, acolythe, qui ont signé.
Baussonnet, Jamet »

Acte d’inhumation d’Henriette Marie Douglas, fille du comte de Dumbarton, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui seizieme jour de novembre mil six cent quatre vingt neuf, a eté inhumé dans l’eglise le corps de Henriette Marie Dumbarton, agée de cinq mois et demy, decedée ce meme jour, fille de Georges, comte de Dumbarton, gentilhomme de la chambre du Roy d’Angleterre et lieutenant general de ses armées, et de dame Anne Wheahy, ses pere et mere, es presences de messire Pierre Besnard, pretre, et Jacques Pigeard, diacre, lesquels ont signé.
P. François, P. Bernard, Pigeard »

Acte d’inhumation d’Euphemie Nairne, fille du secrétaire de lord Melfort, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy quatorzieme janvier mil six cent quatre vingt douze, a eté inhumé dans le cimetiere le corps de Euphemie Nairne, agée de dix huit mois ou environ, fille de messire David Nairne, gentilhomme ecossois, secretaire de milord Melfort, ministre d’Etat du roy d’Angleterre, et de dame Marie Elisabeth de Coupigny, ses pere et mere, demeurant dans cette parroisse, en presence de maitres Antoine Marques, pretre, et Hugues Augustin Baussonnet, accolithe, qui ont signé
Marques
Baussonnet »

Acte d’inhumation d’Elizabeth Plumton, femme d’un barbier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy troisiesme septembre, a esté inhumé dans cette eglize Elizabeth Plumton, aagée de soixante ans, decedée le jour precedent, femme de Michel Bedingfield, barbier du roy d’Angleterre, messe haute chantée pour le repos de son ame en presence de maistre Nicolas Desprez et Henry Dromgole, prestres, qui ont signé.
Desprez, Dromgole »

Acte d’inhumation d’Elizabeth Bolt, femme d’un porte-carreau de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumée au cymetiere Elizabeth Bolt, femme en secondes nopces de Rodolphe Morton, porte carreau de la reine d’Angleterre, aagée de quarante ans, decedée le jour precedent en la charité de ce lieu, messe haute, prieres et suffrages accoutumez chantez pour le repos de son ame en presence de maistre Nicolas Desprez, prestre, et Pierre Parmantier, diacre, sacristain, qui ont signé.
Desprez
P. Parmantier »

Acte d’inhumation d’Edouard Ewborne, secrétaire du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé dans cette eglize le corps d’honorable homme Edouard Ewborne, secretaire de Sa Majesté britannique, aagé de soixante et quattre ans, decedé le vingt septieme du present mois, vespres des morts, prieres et suffrages accoutumez chantez pour le repos de son ame en presence de maistres Pierre Parmantier, diacre, sacristain, et Hugues Augustin Baussonnet, qui ont signé.
P. Parmantier, Baussonnet
Desprez »

Acte d’inhumation d’Edmond Perehains, sous-gouverneur du prince de Galles, décédé à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy seizieme aoust mil six cent quatre vingt dix sept, le corps d’honorable homme Edmond Perehains, sous gouverneur de Son Altesse monseigneur le prince de Galles, anglois de nation, aagé de soixante un an, de cette paroisse, y demeurant, décédé le quatorzieme du present mois, a esté transporté à Paris au convent des religieuses angloises sur les fossez de Saint Victor pour y estre inhumé ; messe haute, prieres et suffrafes accoutumées chantées pour le repos de son ame en presence de messires François Gaultier et Hugues Augustin Baussonnet, acolythe, qui ont signé.
Baussonnet »

Acte d’inhumation d’Antoine de Favanne, lieutenant des chasses du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingt neufieme septembre mil six cent quatre vingt onze, a esté inhumé dans l’eglise le corps du sieur Antoine Favanes, agé de cinquante ans ou environ, de cette parroisse, lieutenant des chasses du roy d’Angleterre ; messe haute, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame, en presence de maitres Antoine Marques et René Cabaret, pretres, qui ont signé.
R. Cabaret, A. Marques »

Acte d’inhumation d’Anne Halles, femme d’un postillon du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy cinquiesme janvier, a esté inhumée dans cette eglize Anne Halles, aagée de trente sept ans, femme d’Henry Kerby, postillon du roy d’Angleterre, decedée le jour precedent, messe haute, prieres et suffrages accoutumez chantez pour le repos de son ame n presence de maitres Nicolas Desprez, prestre, Pierre Parmentier, diacre, sacristain, et d’Henry Kerby, son mary, lesquels ont signé.
Henry Kerby, P. Parmentier »

Acte d’inhumation d’Anne Colson, femme d’un officier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingt sixieme novembre mil six cent quatre vingt douze, a eté inhumé dans l’eglise Anne Colson, agée de vingt huit ans, femme de Jean Roche, officier du roy d’Angleterre, decedée le jour precedent, et de cette parroisse ; vepres des morts, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame, presents le sieur Arthur Laverey, vallet de chambre de la reyne, et Jean Viley, vallet de chambre de madame la princesse d’Angleterre, qui ont signé.
Arthur Lavery, John Willliy »

Acte d’inhumation d’Alexandre MacDonnel, fils du premier gentilhomme du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé au cymetiere le corps d’Alexandre, aagé de trois ans, decedé le jour precedent, fils de René MagDanelle, premier gentilhomme du roy d’Angleterre, et de Jeanne Roche, ses pere et mere, anglois de nation, prieres et suffrages accoutumez chantez en presence de maistres Jean Bertault, prestre, et Pierre Parmantier, qui ont signé.
J. Berthault »

Acte d’inhumation d’Alexandre Hamilton, valet de pied de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé dans le cymetiere le corps d’Alexandre Hamilton, agé de vingt six ans, valet de pied de la reyne d’Angleterre, decedé le jour precedent ; vespres des morts, prieres, suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame en presence de maistres Antoine Jamet, prestre, et Hugues Augustin Baussonnet, acolythe, qui ont signé.
Baussonnet »

Acte d’inhumation du marquis de Cattaneo, envoyé du duc de Modène auprès de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui onzieme jour d’octobre mil six cent quatre vingt neuf, a eté inhumé dans cette eglise le corps de messire Jean François, marquis de Cattaneo, envoyé extraordinaire de Modene à la reine de la Grande Bretagne, agé de soixante et dix ans, decedé le jour precedent en cette paroisse, vepres des morts, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame es presences de messires Pierre Bernard, pretre, et Jacques Pigeard, diacre, habitués en cette paroisse, lesquels ont signé.
P. Bernard
P. François, Pigeard »

Acte d’inhumation de lord Waldegrave, grand maître de la maison du roi et de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingt sixieme jour de janvier mil six cent quatre vingt dix, a eté inhumé dans cette eglise le corps de milord Waldegrave, grand maitre de la maison du roy et de la reine de la Grande Bretagne, agé de vingt huit ans, decedé le vingt quatrieme de ce mois dans le château vieil de ce lieu ; messe haute, pieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame, es presences de messire Pierre Bernard et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Pigeard, P. Bernard
C. Regnault »

Acte d’inhumation de la nourrice du prince de Galles à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé dans cette eglize [vide], femme de [vide], nourrice de Son Altesse royalle monseigneur le prince de Galles, aagée de [vide] ans, decedée le jour precdent, messe haute, prieres et suffrages accoutumez chantez pour le repos de son ame en presence de maistres François Gaultier, prestre, et Pierre Parmantier, qui ont signé.
P. Parmantier »

Acte d’inhumation de la duchesse de Powis dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui vingt deuxieme jour de mars mil six cent quatre vingt onze, a eté inhumé dans cette eglise le corps de tres haute et tres puissante dame madame Elizabeth de Sommerset, gouvernante de monseigneur le prince de Galles, epouse de milord Guillaume Herbert, duc de Powis, grand chambellan de Sa Majesté britannique, agée de cinquante sept ans, decedée le jour precedent dans le château vieil de ce lieu ; messe haute, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame es presences de messires Antoine Marques et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Marques, Pigeard »

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