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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Château-Vieux
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Rapport concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 29 juillet 1867
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’administration du musée gallo-romain de Saint-Germain demande l’établissement, dans une des caves du château, d’une petite forge pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pourrait se procurer les originaux.
M. Millet propose d’établir cette forge dans une des caves du pavillon du personnel logé. Cette cave est inoccupée et quelques travaux suffiront pour l’approprier à sa destination.
La dépense est évaluée à 800 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser cette dépense, dont le montant sera imputé sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, exercice 1867.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 31 juillet 1867, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant des travaux dans un appartement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 1er février 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’appartement qui était habité au château de Saint-Germain-en-Laye par M. Baune, conservateur adjoint, décédé, sera occupé par son successeur, M. de Mortillet.
Cet appartement est tout à fait insuffisant pour M. de Mortillet, qui a une nombre famille, et il est indispensable de modifier la distribution actuelle des localités afin de créer un plus grand nombre de pièces.
En outre, M. Millet propose d’augmenter l’éclairage de l’escalier donnant accès aux logements du personnel en établissant des becs de gaz à tous les étages.
Enfin, l’administration municipale des musées demande que la salle des échanges existant aujourd’hui à l’entresol soit transportée au rez-de-chaussée. Ce déplacement entrainera l’exécution d’aménagements de peu d’importance.
En résumé, l’ensemble de ces travaux occasionnera une dépense de : 2220 f. 00
Savoir :
1° Appropriation de l’appartement de monsieur de Mortillet : 1200 f.
2° Aménagement de la nouvelle salle des échanges : 550 f.
3° Etablissement d’appareils à gaz dans l’escalier : 400 f.
4° Ouverture d’une porte dans l’atelier du mouleur : 70 f.
Total : 2220 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces divers travaux dont la dépense sera imputée sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, exercice 1868.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 3 février 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 2 mars 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 6 février dernier, un crédit de 200000 f. imputable sur le crédit inscrit au chapitre 16, 2e section du budget, exercice 1868, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer cette somme ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 114672 f. 21
Charpente : 21000 f. 00
Couverture et plomberie : 10000 f. 00
Menuiserie : restauration : 5000 f. ; mobilier : 7000 f. ; [total :] 12000 f. 00
Serrurerie : restauration : 8000 f. ; mobilier : 6000 f. ; [total :] 14000 f. 00
Fumisterie : 4000 f. 00
Peinture et vitrerie : restauration : 3000 f. ; mobilier : 2000 f. ; [total :] 5000 f. 00
Sculpture : 5000 f. 00
Honoraires, frais d’agence, traitements du gardien et du concierge : 14327 f. 79
Total : 200000 f. 00
Il ressort du détail ci-dessus qu’une somme de 15000 francs sera spécialement employée à l’établissement de divers objets mobiliers, armoires et vitrines pour le musée.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet et signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Devis pour la démolition du pavillon sud-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis des travaux à effectuer pour la démolition du pavillon sud-est

  1. La dépose des plombs de la toiture avec jet, transport et rangement d’une surface de 300 m. 00 à 40 kilos par mètre : plomb déposé, jeté, transporté et rangé : 12000 k. 00
  2. La dépose des bois du comble, partie avec descente, partie avec jet, transport et rangement d’une surface de 300 m. 00 à 0 f. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 30 stères 000
  3. La démolition des 5 planchers comme ci-dessus d’ensemble une surface de 1275 m. 00 à 0 stère 15 par mètre : idem : 191 st. 250
  4. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage et dépose des parquets, jet de gravois et sortie, surface de 1275,00 à 0 f. 50 le mètre superficiel : argent : 637 f. 50
  5. La démolition des murs extérieurs et de refend, ceux extérieurs d’un développement de 42 m. 00 30,00 de hauteur et 1 m. 62 d’épaisseur réduite produisent 2041,200
    Les murs de refend surface en plan 72 m. 50
    30,00 de hauteur produisent 2175,000
    Les voûtes surface en plan de 255 m. 00 à % ½ = 382 m. 50 * 0,60 d’épaisseur, 229,500
    Ensemble 4445 m. 700
    Dont en pierre jetée, bardée et rangée avec jet et sortie des gravois, un cube de 700,000 : démolition de pierre, 700,000
    Le surplus en moellon et brique : 37456,700 : idem brique et moellon : 3745,700
  6. La démolition de l’escalier et descellement des tuyaux avec rangement et transport des dits, sortie des gravois, une somme de : argent : 100 f. 00
  7. La dépose du balcon en fer de 44 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre : dépose de fer : 5588 k. 00
  8. Démolition des souches de cheminées : 250 f. 00
    Résumé
  9. Plomb dépose, jeté, transporté et rangé : 12000 k. 00, 0 f. 02 : 240 f. 00
  10. Démolition de charpente, partie descendue, partie jetée, avec transport et rangement : 221 stères 250, 5 f. 00 : 1106 f. 25
  11. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, sortie des gravois : 700 m. 000, 6 f. 00 : 4200 f. 00
  12. Démolition de maçonnerie en brique ou moellon avec jet, triage, rangement, sortie des gravois : 3745 m. 700, 2 f. 25 : 8427 f. 83
  13. Dépose de fer avec rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
    Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1287 f. 50
    Total de la démolition, à reporter : 15373 f. 34
    Enlèvement aux décharges publiques des gravois des démolitions précédentes
  14. Ceux provenant des planchers d’une surface de 1275 m. 00 * 0,40 de hauteur réduite en y comprenant foisonnement, produit 510,000
  15. Ceux provenant des pierres de taille et résultant de la dépose cube de la pierre déposée, 700,000, au 1/5, 140,000
  16. Ceux provenant de démolition des maçonneries en briques ou moellon, le cube de ces parties 3745,700 à ½, 1872,850
    Cube total des gravois, 2522,850
    A 3 f. 35 le mètre cube pour chargement en tombereau et enlèvement aux décharges publiques, produit : 8451 f. 55
    Construction d’un pont de service pour l’enlèvement des gravois et divers
  17. Ouverture d’une brèche dans le mur d’appui de 3 m. 00 de longueur 1,00 de hauteur et 0,60 produit 1,00 de hauteur et 0,60 produit 1 m. 800 à 3 f. 00 le mètre cube, 5 f. 40
  18. Reprises et raccords dans le mur : 20 f. 00
  19. Etablissement d’une porte provisoire avec ferrures, trous et scellements : 100 f. 00
  20. Etablissement du pont de service en chêne produit 7 stères 000 à 110 f. 00 le stère, 770 f. 00
    Dès sous les poteaux, 150 f. 00
    Trous et scellemens pour le pont, 50 f. 00
    Ferrures de ce pont, 100 f. 00
    Goudronnage des bois, 100 f. 00
    Ensemble, 1295 f. 40 : 1295 f. 40
    [Total :] 9746 f. 95
    Construction d’un pont et enlèvement de gravois : 9746 f. 95
    Total de la démolition du pavillon : 25120 f 29
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eugène Millet
    Paris, ce 28 décembre 1868 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la pose de paratonnerres sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Monuments publics
Minute de lettre
Du 11 novembre 1869
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître, en réponse à votre lettre du 28 octobre dernier, que je vous autorise à transformer en paratonnerre les mâts en fer que vous avez fait placer, de distance en distance, sur les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye et qui dans le principe étaient seulement destinés à supporter des bannières les jours de fête.
La dépense évaluée à 2864 f. 40 sera imputée sur les crédits affectés aux travaux de restauration du château.
Vous voudrez bien me transmette, le plus tôt possible, pour que je l’approuve, la soumission que vous ferez souscrire à M. Collin que vous proposez de charger de l’exécution de ces travaux.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais du Louvre, le 29 mars 1870
Rapport à Son Excellence le ministre des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé, le 7 de ce mois, que le crédit de 200000 f. affecté en 1870 aux travaux de restauration du château de Saint-Germain serait employé à la reconstruction des façades de l’est et du midi et à l’appropriation des salles situées à droite de l’escalier d’honneur, au service du musée.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation :
Maçonnerie : M. Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec un rabais de 4 p. %.
Terrasse et pavage : M. Beche, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Charpente : M. Tellier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Couverture : Monduit et Bechet, mêmes conditions, rabais 3 p. %.
Serrurerie : M. Moutier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Fumisterie : M. Ferrari, mêmes conditions, rabais 3 p. %.
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible, mêmes conditions, rabais 6 p. %.
Sculpture : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix établis dans sa soumission, approuvée pour les travaux de l’exercice 1869, sans rabais.
Sculpture : M. Libersac, mêmes conditions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 30 mars 1870, M. Richard »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 10 de ce mois, une somme de 100000 francs, imputable sur le crédit inscrit au chapitre 21 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1872, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
La façade de l’est est presque entièrement terminée et l’allocation ci-dessus indiquée sera spécialement affectée à l’achèvement de la tourelle de l’angle sud-est et à la restauration de la façade sud sur la rue du Château-Neuf.
Le crédit de 100000 francs serait réparti ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 73090 f. 48 c.
Charpente : 4000 f.
Menuiserie : 5000 f.
Serrurerie : 5500 f.
Peinture et vitrerie : 1000 f.
Sculpture : 2000 f.
Total des travaux : 90590 f. 48 c.
Honoraires, frais d’agence et traitements des concierge et gardien des travaux : 9409 f. 52
Total égal au crédit : 100000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette répartition et autoriser l’architecte à commencer immédiatement les travaux.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 30 avril 1872, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 28 octobre dernier, je m’empresse de vous fournir quelques renseignements sur les ouvrages de restauration de l’exercice 1872 du château de Saint-Germain-en-Laye.
Grosses réparations
Pour les ouvrages qui s’exécutent par les vieux procédés, il est intéressant de conserver et d’entretenir le chantier d’ouvriers habités à leur exécution, et je devais arranger les ressources mises à ma disposition pour faire travailler, sans interruption, toute l’année. Le crédit ayant été réduit, j’ai demandé à mes entrepreneurs de restreindre le personnel, de marcher avec lenteur, et de façon toutefois à arriver dans les délais prescrits par votre administration.
Nous avons en 1872 achevé l’escalier du bâtiment méridional, des éperons ont été construits sur la façade de la rue du Château-Neuf, et nous poursuivons la restitution du gros pavillon sud-est, arrivé aujourd’hui à trois assises au-dessus des appuis des croisées du premier étage, c’est-à-dire environ à 16 ou 17 mètres au-dessus du sol des fossés.
J’ai eu l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous transmettre deux mémoires de ces travaux. D’autres décomptes vous seront bientôt transmis. Les travaux seront achevés avec l’exercice. Les dépenses rentreront exactement dans le chiffre du crédit alloué et les derniers mémoires vous seront adressés, je le pense bien, vers la fin du mois de mars 1873.
Travaux d’entretien
Les ouvrages d’entretien sont à peu près achevés et les derniers travaux, qui sont ceux de fumisterie, vont se terminer. Je poursuis la rentrée des mémoires qui vous seront bientôt transmis. Pour ces travaux, comme pour ceux de restauration, je pense bien rester dans les limites des crédits par vous assignés.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 10 février 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre en date de ce jour que vous avez bien voulu m’adresser pour m’informer que vous avez réservé un crédit de 100 mille francs, sur le chapitre 22 du budget des Travaux publics, pour les ouvrages de 1873 du château de Saint-Germain-en-Laye. Dans cette lettre, vous me faites l’honneur de m’ordonner de vous faire connaître à quelle partie de l’entreprise l’on doit affecter le crédit alloué, et je m’empresse de vous satisfaire.
Depuis plus de 2 ans, je poursuis la restauration du bâtiment est, la restitution du pavillon de l’angle sud-est, et j’ai été contraint d’entamer la restauration du bâtiment méridional, donnant sur la rue du Château-Neuf. Depuis plus de deux ans, la pluie et la neige pénètrent dans toutes les constructions et causent des désordres et des ennuis de toutes sortes. Je constate des déchirements dans les maçonneries des parties de l’édifice que je n’ai encore pu attaquer, qui indiquent qu’il serait urgent de poursuivre l’œuvre de consolidation.
Mais le crédit alloué ne permettant pas, en même temps, de poursuivre et d’achever les ouvrages en cours d’exécution, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer pour l’année 1873
1° l’achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est,
2° l’établissement des toitures définitives de ces deux portions de l’édifice, tout en ajournant la façon des planchers et de tout le petit œuvre.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’état des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 7 août 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de satisfaire à votre demande de renseignements sur la situation des ouvrages ordonnés dans le château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans les propositions de l’exercice 1873, je vous informais, Monsieur le Ministre, que tout l’angle sud-est du monument était découvert depuis 5 années et qu’il me semblait indispensable de poursuivre l’œuvre de façon à achever le pavillon et à couvrir et ce pavillon et les parties adjacentes des bâtiments est et sud.
Laisser encore les bâtisses passer l’hiver exposées à la pluie et à la neige serait les exposer à des détériorations graves et profondes. Malgré l’exiguïté du crédit alloué, il est de mon devoir, ce me semble, de hâter la couverture de toute cette importante partie de l’édifice, qui présente en plan une surface de plus de 600 mètres.
Pour le règlement, j’aurai le soin de me maintenir dans les limites du crédit que vous avez bien voulu allouer le 22 janvier dernier.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 15 février courant, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1874, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Toute la partie du bâtiment en façade sur la rue du Château-Neuf est presque achevée et il ne reste plus pour terminer entièrement les extérieurs qu’à poser les garde-corps des galeries du 1er étage, les balustres avec vases etc.
L’allocation ci-dessus indiquée serait employée, d’après les propositions ci-jointes de M. Millet, architecte du monument, ainsi qu’il suit :
1° façon de toutes les balustrades indiquées ci-dessus.
2° continuation de la démolition du pavillon sud de la fin du 17e siècle, emprissonnant toute l’abside de la chapelle saint Louis.
3° commencement de la restauration du pavillon sud de François 1er et la partie attenant au corps de logis sur la rue du Château-Neuf.
4° enfin commencer la restauration de la curieuse chapelle du XIIIe siècle dans les parties touchant les constructions de François 1er.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver la proposition de M. Millet et de l’autoriser à prescrire les mesures nécessaires pour commencer les travaux.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 30 janvier dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1875, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’architecte du château de Saint-Germain vous propose d’affecter cette somme à la reprise des travaux à exécuter dans le bâtiment est et à la continuation de la restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale. M. Millet fait observer que, faute de crédits suffisants, on a laissé depuis plusieurs années le bâtiment est sans planchers et sans fenêtres et que cette situation ne pourrait se prolonger sans de graves inconvénients. Il conviendrait donc, pour clore ce corps de logis, d’établir les planchers et de construire les portes et les croisées des salles dans les trois étages supérieurs.
Cette opération permettra d’enlever les étais qui masquent cette partie du château et de construire la cave du calorifère, ainsi que l’escalier conduisant du rez-de-chaussée dans le fossé est vers la cité Médicis.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces propositions de M. Millet et de l’autoriser à prescrire les mesures nécessaires pour commencer les travaux dont il s’agit.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 4 mars 1875, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris, par décision du 28 février dernier, le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Par une nouvelle décision du 3 avril courant et sur un rapport de M. Millet, architecte, vous avez décidé que les travaux de réparations à exécuter au château de Saint-Germain seraient exceptionnellement entrepris à l’aide de soumissions spéciales.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de soumettre à votre approbation les soumissions des entrepreneurs ci-après désignés, savoir :
Sculpture : Corbel et Chervet, 3000 f., sans rabais
Sculpture : Libersac, 3000 f., sans rabais
Maçonnerie : Morin, père et fils, 64800, rabais 4 %
Charpente : Boucheron et Touvenelle, 16000, rabais 5
Serrurerie : Moutier, 8000, 5 %
Menuiserie : Berthier, 8000, 5 %
Peinture et Vitrerie : Louis dit Larible, 6000, 6 %
Couverture : Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie, 1000 f., 3 %
Si vous approuvez ces propositions, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien signer le présent rapport ainsi que l’arrêté et les soumissions ci-jointes.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 25 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Continuation des travaux de restauration du pavillon sud-est, du bâtiment sud donnant sur la rue du Château-Neuf, du pavillon de la chapelle
Continuation de la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, bâtie par saint Louis ; ces travaux sont estimés ensemble à la somme de : 160000,00
Achèvement du mobilier nécessaire pour livrer au musée gallo-romain les salles du bâtiment nord à droite de l’escalier d’honneur et continuation de l’aménagement de nouvelles salles dans le pavillon nord-est ; ces travaux estimés ensemble à la somme de : 15000,00
Total des propositions pour 1878 : 175000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Paris, 29 décembre 1877
Signé E. Millet
Pour monsieur Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret
Avis de l’inspecteur général
L’intéressante restauration du château de Saint-Germain se poursuit régulièrement depuis un certain nombre d’années. Il est désirable qu’elle ne soit pas interrompue et que le crédit demandé pour 1878 puisse être accordé. Nous avons constaté que les travaux indiqués ci-contre sont bien ceux qu’il convient d’exécuter pendant la prochaine campagne pour continuer régulièrement la restauration de ce remarquable édifice.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1878, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée à la continuation des travaux de restauration de la chapelle et de l’aile sud de l’édifice.
Conformément aux instructions que vous lui avez données en lui notifiant l’allocation de ce crédit, monsieur Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par natures d’ouvrages, qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 56333,33
Charpente : 8000,00
Couverture : 9000,00
Menuiserie : 17000,00
Serrurerie : 12500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 3500,00
Sculpture : 3500,00
Total des travaux : 119333,33
Frais d’agence : 4700,00
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 5966,00
Total égal au crédit : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette réparation. M. l’architecte du château de Saint-Germain vous propose de confier ces travaux aux entrepreneurs qui les ont commencés au moyen de marchés de gré à gré. En effet, en ce qui concerne la maçonnerie, la restauration du château de Saint-Germain comme celle du château de Pierrefonds demande les soins les plus minutieux. Il faut avoir un personnel éprouvé, parfaitement habitué à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant pour mener à bien une telle entreprise. On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur. Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux de maçonnerie entrepris dans des conditions aussi périlleuses et aussi difficiles, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication, et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir les propositions de M. Milet en assimilant ces travaux aux ouvrages d’art et en les classant ainsi dans la catégorie de ceux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Les travaux de sculpture se trouvent tout naturellement compris dans cette catégorie.
Quant aux travaux de charpente, peinture et vitrerie, couverture et plomberie ci-après désignés, ils n’atteignent pas le chiffre de 10000 francs et dès lors l’article 39, paragraphe 1, 1er alinéa permet également de les exécuter au moyen de marchés de gré à gré.
L’architecte propose également d’exécuter au moyen de soumissions les travaux de menuiserie s’élevant à 17000 francs et ceux de serrurerie montant à 12500 francs, mais avant de présenter ces soumissions, je crois, Monsieur le Ministre, devoir entrer dans quelques développements.
La menuiserie proprement dite entre dans une faible proportion dans le chiffre de 17000 francs ci-dessus indiqué. Une portion importante de cette somme doit être appliquée à l’aménagement des salles du musée gallo-romain et comprend l’installation de vitrines qui doivent composer le mobilier de ces salles. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est exécutée au prix de la menuiserie et sur des plans et des indications spéciales de l’architecte.
Quant aux travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, ils dépassent de bien peu le chiffre de 10000 francs fixé par le règlement pour les marchés de gré à gré et, si l’on considère que la grosse serrurerie n’est comprise que pour 3000 francs dans cette évaluation, on trouve que la plus forte partie de la dépense est réservée à des ferrures spéciales pour recevoir les glaces des vitrines, qui exigent un grand soin et une grande précision, à des ferrures de croisées d’un modèle spécial qui doivent se raccorder au style général de l’édifice, en un mot à des travaux qui ont le véritable caractère de serrurerie d’art.
La menuiserie et la serrurerie du château de Saint-Germain peuvent donc être assimilées aux travaux d’art et de précision pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement précité permet de traité de gré à gré.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Morin Bigle et Morin fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 56000 francs, moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. % sur ces prix.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente évalués à 8000 francs moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 17000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et de vitrerie, évalués à 9500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie, évalués à 9000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Sculpture d’ornements : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, à prix de règlement, qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution de ces travaux.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, aux mêmes conditions.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que les soumissions qui l’accompagnent.
Je soumets également à votre signature l’arrêté ci-joint, qui comprend exclusivement les travaux excédant le chiffre de 10000 francs.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 1er juillet 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le 28 mars dernier, vous avez bien voulu me faire connaître que, par décision du 12 du même mois, vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté en 1879 aux grosses réparations des Bâtiments civils, et que cette somme devra être employée ainsi qu’il suit :
Continuation des travaux de restauration de la façade sud : 100000 f. 00 c.
Aménagement et ameublement de quelques-unes des pièces de l’angle nord-est : 30000 f. 00 c.
Total : 130000 f. 00 c.
Par la même lettre, vous m’avez demandé un état de répartition de ce crédit, dressé par natures d’ouvrages, et indiquant l’emploi des sommes allouées.
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli cet état de répartition en vous priant de bien vouloir lui donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Choret, inspecteur des travaux du château, m’a communiqué les propositions qu’il a présentées à Monsieur le Ministre pour l’exercice 1879.
Ces propositions sont ainsi réparties entre les différents corps d’état :
Maçonnerie : 64761 f. 90 c.
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Ensemble : 118761 f. 90 c.
J’ai examiné avec soin l’importance et la nature des travaux à exécuter dans chaque corps d’état, et j’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que ces travaux, sauf la maçonnerie et la sculpture, sont susceptibles d’être mis en adjudication.
Les travaux de maçonnerie consistent dans la continuation des travaux de reprises, de maçonneries de murs, de contreforts, de voûtes etc. Il serait difficile en ce moment, pour ne pas dire impossible, de délimiter les travaux qui pourraient faire l’objet d’une adjudication. Outre cette raison, les procédés employés pour l’exécution des maçonneries viendraient y mettre obstacle. Ces procédés consistent surtout dans la taille de la pierre à pied d’œuvre, avant la pose, dans les soins à prendre pour poser ces pierres taillées, moulurées ou sculptées, sans en épaufrer les arêtes.
Ces procédés exigent des bardeurs et des poseurs habités à ce travail, bardeurs et poseurs qu’un nouvel entrepreneur devra former, ce qui ne lui permettrait pas de aire les travaux aux conditions dans lesquelles peut les faire l’entrepreneur actuel, dont le chantier est instruit et expérimenté.
Pour ces raisons, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre d’ajourner la mise en adjudication des travaux de maçonnerie et de continuer à les faire exécuter sur soumission moyennant un rabais sur la série des Bâtiments civils. Toutefois, je me réserve d’étudier cette question pendant cet exercice, afin de m’assurer si l’entrepreneur consent à un rabais suffisant.
Il me paraît également impossible de proposer à Monsieur le Ministre de mettre en adjudication les travaux de sculpture. Ces travaux sont exécutés depuis plusieurs années par des artistes formés par M. Millet qui, grâce à une parfaite interprétation des anciennes sculptures, en ont fait revivre la manière et le style. On verrait facilement le travail d’une autre main et on perdrait ainsi l’harmonie et l’unité qui rendent aujourd’hui si remarquable l’œuvre de M. Millet.
Les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont au contraire susceptibles d’être mis en adjudication. Ils consistent pour la plupart dans des répétitions de travaux déjà existants. Les entrepreneurs qui seront appelés à concourir pourront facilement apprécier le travail.
Je viens en conséquence prier Monsieur le Ministre, quand il aura examiné cette question, de vouloir bien me faire connaître sa décision dans le délai le plus rapproché, pour que je puisse dresser sans retard les pièces nécessaires pour l’adjudication (cahier des charges spécial pour chaque corps d’état, etc.).
En effet, le moment de commencer ces travaux est arrivé si l’on veut qu’ils soient terminés dans le délai réglementaire et, de plus, M. le conservateur du musée attend avec impatience l’instant où il pourra livrer au public les nouvelles collections dont le musée vient de s’enrichir.
La mise en adjudication des travaux devant avoir pour conséquence de ne pas permettre de commencer l’exécution avant le mois de juin, pour éviter tous les ans un semblable retard, si préjudiciable aux travaux, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre de faire une adjudication devant durer cinq ans consécutifs ou jusqu’à l’achèvement des travaux.
En attendant les instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Devis de travaux à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, 31 mai 1879
Restauration du château de Saint-Germain
Devis descriptif des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie à exécuter au château pendant les exercices 1879, 1880, 1881, 1882 et 1883
Charpente
Les travaux de charpente compris dans les exercices ci-dessus mentionnés se composent des ouvrages à exécuter seulement à titre provisoire et des ouvrages à exécuter à titre définitif.
Les ouvrages à exécuter à titre provisoire comprennent tous les étais pour buter et étrésillonner les anciennes constructions et les soutenir pendant l’exécution des reprises en maçonnerie. Ils comprennent aussi la fourniture et la pose des cintres, tant pour la consolidation des anciens arcs que pour la reconstruction de ceux qui font partie de la restauration, et enfin les combles provisoires destinés à garantir les parties de restauration qui ne pourront pas être immédiatement terminées.
Ces étais, ces cintres et ces combles devront être fournis par l’entrepreneur dès que la demande lui en aura été faite par l’architecte. L’équarrissage maximum des grandes contrefiches en sapin employées pour la reprise des contreforts ne devra pas dépasser un carré de 0,36 de côté, l’équarrissage des bois de brin en chêne employés pour étais et pour étrésillons ne pourra être compté en plus que pour un carré de 0,22 de côté. D’ailleurs, l’entrepreneur devra se conformer exactement aux détails et aux indications qui lui seront donnés pour la nature des bois, pour leurs dispositions et pour leurs dimensions.
Les ouvrages à exécuter à titre définitif se composent des planchers du pavillon de l’angle sud-est, de l’achèvement des combles du bâtiment sud, du comble et des planchers du pavillon de la chapelle, de l’achèvement du comble de la chapelle, et des démolitions de planchers et de combles anciens qui pourront lui être ordonnées par l’architecte.
Tous les bois à fournir devront satisfaire rigoureusement aux conditions indiquées dans le cahier des charges tant sous le rapport de leurs natures et qualités que sous le rapport des dimensions qui sont indiquées dans les plans déjà fournis par l’architecte et dans ceux destinés à les compléter. Les démolitions devront être exécutées avec toutes les précautions nécessaires pour éviter tout accident.
Menuiserie
Les travaux de menuiserie compris dans les exercices mentionnés ci-dessus sont de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des croisées, des portes, des parquets, des stylobates, des cimaises, des corniches, des potelets d’angles, des plafonds en boiseries et en général de tous les ouvrages de menuiserie qu’il sera nécessaire d’exécuter avant de livrer à l’administration des Musées les salles du pavillon nord-est, du bâtiment est, du pavillon sud-est, du bâtiment sud et du pavillon de la chapelle.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et indications qui lui seront fournis par l’architecte. Il aura d’ailleurs pour se guider les travaux de même nature déjà exécutés dans les salles livrées au musée gallo-romain et qui devront lui servir de types pour l’exécution de ceux qui lui seront confiés.
Les ouvrages de cette 1ère catégorie comprennent aussi toutes les menuiseries qu’il sera nécessaire d’exécuter dans le bâtiment sud pour l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et pour les logements de deux gardiens et d’un concierge. Pour ces ouvrages, comme pour ceux qui précèdent, l’entrepreneur suivra exactement les détails qui lui seront fournis par l’architecte ainsi que toutes les indications concernant la nature, les dimensions des bois et l’exécution du travail.
Les travaux de la deuxième catégorie comprennent le mobilier à construire dans chacune des salles du musée dont il vient d’être parlé.
Ce mobilier consiste en vitrine, socles, armoires à portes à cadre ou vitrées, tant pour les salles du musée que pour la bibliothèque située dans le bâtiment sud. En un mot, ils comprennent non seulement tous les meubles dont la construction pourra être ordonnée à l’entrepreneur dans les salles qui ne sont pas encore livrées à l’administration des Musées, mais encore tous ceux dont la construction sera jugée nécessaire pour compléter le mobilier des salles déjà livrées.
Il est bien entendu que le mobilier déjà exécuté servira de type aux meubles à établir.
L’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et aux détails d’exécution que lui fournira l’architecte.
Serrurerie
Les travaux de serrurerie à exécuter pendant les exercices mentionnés ci-dessus se divisent aussi en 2 catégories :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie comprennent tous les ouvrages de grosse serrurerie nécessaire à l’achèvement du gros œuvre dans le pavillon sud-est, dans le bâtiment est et dans le pavillon de la chapelle. Ils comprennent également les ferrures des portes et croisées dans les dites parties ainsi que tous les ouvrages de serrurerie nécessaires à l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements des deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud. Ils comprennent enfin tous les gros fers qui seront employés pour achever le comble de la chapelle ainsi que ceux destinés à deux des croisées de la dite. Les dimensions de tous ces fers sont semblables à celles des fers déjà posés pour le même emploi et figurés d’ailleurs dans les plans dressés par l’architecte.
Les ouvrages de la 2e catégorie sont relatifs au mobilier à établir dans les salles du musée dont il vient d’être parlé, ainsi que dans la bibliothèque du bâtiment sud. Les ferrures des vitrines seront semblables à celles qui existent dans les salles déjà livrées et l’entrepreneur devra suivre exactement les formes et les modèles qui lui seront indiqués par l’architecte, dont tous les plans et détails d’exécution devront être rigoureusement suivis.
Peinture et vitrerie
Les travaux de peinture et de vitrerie à exécuter pendant les années mentionnées ci-dessus sont encore de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui concernent le mobilier du musée gallo-romain.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des impressions en minium de tous les gros fers, des peintures à exécuter sur les murs et sur les plafonds des salles à livrer au musée gallo-romain dans le pavillon de l’angle nord-est, dans le bâtiment est, dans le pavillon de l’angle sud-est, dans le bâtiment sud et dans le pavillon de la chapelle.
Ils se composent aussi de la vitrerie en plomb des portes et des croisées de ces salles.
Ils comprennent également les travaux de peinture, de vitrerie et de tenture à exécuter pour l’entier achèvement de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements de deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur devra se conformer aux ordres et aux indications de l’architecte et, en ce qui concerne la peinture et la vitrerie en plomb des salles du musée, il aura pour se guider les peintures et la vitrerie en plomb des salles déjà livrées et qui serviront de types pour les travaux dont il sera chargé.
Les travaux de la 2e catégorie comprennent la peinture à la poudre des serrures des vitrines composant le mobilier du musée ainsi que la vitrerie des dites vitrines.
Cette vitrerie devra être exécutée en partie en verre demi-double, en partie en verre double, le tout suivant les ordres de l’architecte, qui détermineront les dimensions et la qualité des verres à employer.
Dressé par l’architecte soussigné
Saint-Germain-en-Laye, ce 31 mai 1859
A. Lafollye
Vu et approuvé le 18 juin 1879
Le ministre des Travaux publics
C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 13000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1879, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 28 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée, jusqu’à concurrence de 100000 f., à la continuation des travaux de restauration de la façade sud. Le surplus doit servir à l’aménagement de trois pièces situées à l’angle nord-est des bâtiments.
Conformément aux instructions que vous lui avez données, en lui notifiant l’allocation de ce crédit, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par matières d’ouvrages qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 64761 f. 90
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Total des travaux : 118761,90
Frais d’agence, honoraires, imprévus : 11238,10
Total égale : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette répartition.
Vous avez décidé, le 8 mai dernier, que les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, qui ne présentent pas de difficulté spéciale, feraient l’objet d’une adjudication.
M. Lafollye, pour se conformer à cette décision, a dressé, de concert avec le service du contrôle des Bâtiments civils, les cahiers des charges particulières qui doivent être imposées aux entrepreneurs.
Ces adjudications comprendraient les travaux à exécuter pendant cinq années, de 1879 à 1883 inclusivement.
Ils sont évalués ainsi qu’il suit pour cette période d’après le devis général :
Charpente : 30000 f.
Menuiserie : 40000 f.
Serrurerie : 25000 f.
Peinture et vitrerie : 20000 f.
Total : 115000 f. 00
Les cahiers des charges, ci-joints, contiennent toutes les stipulations, clauses et conditions nécessaires pour assurer la bonne exécution des travaux et garantir les intérêts de l’Etat.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien autoriser la mise en adjudication des travaux ci-dessus indiqués et d’approuver, à cet effet, les devis et cahiers des charges dont il s’agit.
D’un autre côté, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver les soumissions que l’architecte a fait souscrire pour l’exécution des travaux de maçonnerie, de sculpture et de sculpture d’ornements.
En ce qui concerne les travaux de maçonnerie, dont la dépense s’élève pour 1879 à la somme de 65000 f., vous avez admis en principe, par la lettre présentée le 8 mai dernier et ainsi que vous l’aviez décidé l’année dernière, que ces travaux, d’une nature toute spéciale, seraient exécutés au moyen de marchés de gré à gré.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir la proposition de M. Lafollye, qui demande que ces travaux soient l’objet d’une soumission. Ils peuvent en effet être assimilés aux ouvrages d’art et compris dans la catégorie des travaux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1er, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Quant aux travaux de sculpture et de sculpture d’ornement ci-après désignés, ils rentrent dans la catégorie des travaux d’art et les dispositions ci-dessus relatées leur sont applicables.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes, savoir :
Maçonnerie : MM. Morin père et fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 65000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3500 f., sans rabais et moyennant les prix de règlement qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution des travaux et en raison de leur degré de perfection.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 f., sans rabais, et moyennant les prix de règlement.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que l’arrêté qui l’accompagne et qui est relatif aux travaux dont le chiffre excède 10000 f.
Je vous demanderai également de signer les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, ainsi que les soumissions relatives aux travaux de maçonnerie et de sculpture.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 18 juin 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux de menuiserie au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé qu’à l’exception des travaux de maçonnerie et de sculpture ornementale, tous les autres ouvrages relatifs à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye feraient l’objet d’adjudications pour une période comprenant cinq années et, le 18 juin dernier, vous avez approuvé les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, menuiserie, serrurerie, peinture et vitrerie.
Depuis cette époque, M. l’architecte du château de Saint-Germain vous a adressé une lettre par laquelle l’entrepreneur de menuiserie demande que l’exécution des travaux de sa profession lui soit continuée au moyen d’un marché de gré à gré, pour lui permettre d’écouler un approvisionnement de bois assez considérable qu’il évalue à 30000 f. et dont il avait dû se précautionner en raison des ordres qu’il avait reçus de M. Millet, ancien architecte du château, qui comptait donner, en 1879, une grande impulsion aux travaux de menuiserie comprenant l’établissement de meubles, panneaux, lambris etc. Les bois approvisionnés ont des dimensions de grosseur qui ne se trouvent pas dans les échantillons du commerce et l’entrepreneur aurait une perte réelle à supporter s’il ne trouvait pas à les employer en vue de leur destination.
M. Lafollye, architecte, successeur de M. Millet, que vous avez consulté au sujet de la réclamation du sieur Berthier, vous expose dans le rapport ci-joint qu’il a constaté dans les chantiers de cet entrepreneur une quantité de bois destinée aux travaux du château de Saint-Germain qu’il évalue non à 30000 f. mais à 20000 f. seulement, que ces bois sont secs et de belle qualité, et qu’en raison de la rareté de tels échantillons il pense que l’administration aurait intérêt à les employer, que, d’un autre côté, M. Berthier a consenti à élever le chiffre de son rabais de 7 à 10 % et que, dans ces conditions, la demande de cet entrepreneur peut être accueillie favorablement pour les travaux de l’année courante.
En conséquence, il a fait établir la soumission ci-jointe par laquelle M. Berthier s’engage à exécuter en 1879 les travaux de menuiserie évalués à 16000 f. moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 10 % sur ces prix.
Les motifs invoqués par l’entrepreneur et dont l’architecte certifie l’exactitude, l’augmentation du rabais qui, à raison de la qualité exceptionnelle des bois, sauvegarde les intérêts de l’Etat dans une proportion suffisante, le style particulier de l’édifice, qui donne à la menuiserie spéciale qu’il convient d’y exécuter le caractère de travaux d’art et de précision visés par le règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 me paraissent de nature à faire prendre la demande du sieur Berthier en considération. Aussi, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien décider que les travaux de menuiserie à exécuter pendant l’année 1879 ne feront pas partie de l’adjudication des autres travaux et qu’ils seront confiés à M. Berthier, qui a été chargé jusqu’à ce jour des travaux de menuiserie au moyen de marchés de gré à gré.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous prierai, Monsieur le Ministre, d’approuver le présent rapport et la soumission qui l’accompagne et de signer l’arrêté ci-joint qui doit être produit à l’appui de toute dépense dépassant la somme de 1000 f.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 7 juillet 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les plaques de cheminées utilisées pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 mars 1880
Monsieur le Ministre,
Monsieur Millet a décoré les âtres des cheminées qu’il a restaurées avec des plaques de fonte provenant de la démolition des pavillons élevés sous Louis XIV. Il n’en reste plus en magasin pour terminer les cheminées en construction. Avant de faire faire des modèles de plaques nouvelles, je viens exposer à M. le Ministre que les magasins du château de Compiègne renferment une quinzaine de belles plaques de fonte de l’époque également de Louis XIV et que la question de les vendre, faute d’emploi, a été posée au temps où j’étais architecte de ce palais, et qu’il peut arriver qu’on finisse par les vendre comme vieille fonte.
Dans le cas où la cession de ces plaques serait possible, je viens prier M. le Ministre de vouloir bien faire demander à mon collègue de mettre à ma disposition les plaques de fonte, aux armes de France, époque Louis XIV, dont il n’a pas l’emploi.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 23 juillet 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
Le 24 août 1877, monsieur le ministre des Travaux publics informait son collègue des Beaux-Arts que : « des mesures avaient été prises pour que l’architecte réservât dans la restauration du bâtiment sud, sur la rue du Château-Neuf, les emplacements attribués aux logements du conservateur et des gardiens ». Il était que « le logement du conservateur serait établi au 1er étage [à la suite de la bibliothèque]. Il est dit dans l’arrêté au 1er et 2e étage, c’est-à-dire au 1er étage avec entresol pris sur la hauteur des salles.
Cette décision, prise sur un rapport d’Eugène Millet et qui a déjà reçu un commencement d’exécution, est la seule qui concile les intérêts du conservateur et ceux du service. Monsieur Barbet de Jouy, administrateur des Musées nationaux et votre confrère à l’Institut, a dû vous dire qu’il partageait complètement mon opinion à cet égard. J’ajouterai que si des modifications devaient être faites au projet primitif, il me semble que l’administrateur des Musées nationaux devrait préalablement être consulté.
Au premier étage, le logement du conservateur touche à son cabinet officiel et à la bibliothèque, qui est son instrument de travail. Il est en dehors de tous les services et ne prive le public d’aucune des salles destinées aux collections. Cet appartement renferme un nombre suffisant de chambres pour une famille qui compte cinq enfants (quatre garçons et une fille). Il est desservi par un escalier particulier. Le logement du chef des gardiens est à proximité. Il offre donc de grands avantages. La seule objection faite à ce projet, à savoir que les fenêtres seraient coupées par un entresol, n’avait pas arrêté un seul instant Eugène Millet qui, pourtant, tenait assurément plus que personne à l’harmonie de son œuvre. Il avait pris des mesures en conséquence. Les fenêtres, pour cet objet, ont été exhaussées. Il n’est plus temps de les modifier.
Ce projet est le seul qui n’offre pas de graves, très graves inconvénients. En effet, des deux contre-projets qui ont été proposés, l’un, qui plaçait l’appartement du conservateur à l’entresol, au premier examen a été reconnu inexécutable. L’entresol est une espèce de cave où le soleil et la lumière pénètrent à peine. Les changements de température y sont constants. Les murs suintent plusieurs fois par an même dans la partie du château achevée depuis dix ans. On n’y peut travailler en état sans avoir son paletot sur le bras. Cet appartement eût été à la fois incommode et malsain.
Le second contre-projet transporte l’appartement au second étage. Si ce projet était adopté, le conservateur et le public en souffriraient grandement. Il offre de grands inconvénients sans aucun avantage.
1° Le conservateur qui, en général, ne sera pas jeune aura quatre-vingt-dix marches à monter.
2° L’appartement, tout en enfilade, est beaucoup plus exigu qu’au premier étage. Je ne pourrai y loger mes cinq enfants qu’en renonçant à avoir un cabinet de travail. Conçoit-on un conservateur de musée sans autre cabinet de travail que son cabinet officiel, ouvert seulement de 10 h. ½ du matin à 5 heures du soir ? Il faut se rappeler que le cabinet officiel est au premier et très loin de l’appartement placé au second. Où travaillerait-il le matin, en hiver ? Où travaillerait-il le soir ?
3° Les gardiens seraient hors de la portée du conservateur. Il faudrait qu’il en eût un à lui personnellement affecté, ce qui a paru inutile jusqu’ici et constituerait une dépense nouvelle facile à éviter puisque le projet Millet ne l’entraîne pas.
4° Où seraient les chambres de domestiques ?
Mais si le conservateur y perd beaucoup, le public y perd bien davantage.
Dans le plan mûrement élaboré par la commission d’organisation du musée et adopté par le conservatoire, aujourd’hui commission consultative des Musées nationaux, ce second étage de l’aile méridionale est occupé par les salles mérovingiennes. Ces salles sont, là, à leur place logique, faisant suite aux salles romaines. Il n’y a qu’un pallier à traverser pour passer de la dernière salle romaine à la première salle mérovingienne. La lumière à ce second étage est excellente et très propre à faire valoir les élégants bijoux particuliers à cet art franc si original.
Où placer ces collections si elles sont chassées de ces salles par l’appartement du conservateur ? On ne peut les transporter au premier. Dans les projets, le premier, à la suite de la bibliothèque, serait réservé à une salle de conseil, de commission ou de conférences. D’ailleurs, il y aurait là une complication de service très fâcheuse et une nouvelle augmentation de gardiens.
Il faudrait les exiler à l’entresol de l’aile occidentale, affecté dans le projet normal à servir de dépôt et à contenir les collections comparatives étrangères à la Gaule.
Ces salles sont mal éclairées. Jusqu’ici, nous n’avons placé à l’entresol que de gros objets, des bornes milliaires, des stèles, des inscriptions latines, des bas-reliefs. Des bijoux, des armes, les mille menus objets que nous livrent les sépultures franques. Nos sépultures nationales y seraient aussi mal placées que possible. Mais, de plus, pour voir les précieuses antiquités, il faudrait que le public, quittant la dernière salle romaine de l’angle est (second étage), descendit quatre-vingt-dix marches et traversât toute la cour, en toute saison, pour aller retrouver les collections qui, dans l’arrangement actuel, font suite immédiate à ces antiquités romaines.
Nous y perdions notre salle de dépôt, le public y perdrait les salles mérovingiennes dont l’installation à l’entresol ferait l’effet d’une installation provisoire, faite en dehors de toute logique. Le classement logique du musée et la possibilité de suivre chronologiquement le développement des antiquités nationales est une des choses qui ont le plus frappé le public. Il y aurait là une anomalie choquante.
Mais, de plus, quand aurions-nous ces salles occidentales ? Où placerions-nous en attendant nos antiquités dont le nombre augmente tous les jours ? Il faudrait en priver le public et les renfermer dans des caisses.
Et toutes ces difficultés, tous ces ennuis, par quoi seraient-ils compensés ? Par rien, absolument. Le conservateur mal logé, trop à l’étroit, loin de son cabinet de travail, le public privé pendant plusieurs années des antiquités mérovingiennes puis obligé d’aller les chercher à un entresol isolé, mal éclairé, en dehors du plan logique de classement et sans pouvoir y arriver qu’en traversant la cour, tels sont les résultats de ce contre-projet.
Je répéterai ici ce que j’ai déjà eu l’honneur de dire de vive voix à Monsieur l’Inspecteur général : si le contre-projet, qui met le logement du conservateur au second étage, était définitivement adopté, je suis convaincu qu’avant un temps bien long, dès qu’il se trouverait à la tête du musée un conservateur ayant l’oreille du ministre, ce conservateur demanderait et obtiendrait, en présence des inconvénients signalés, le retour des salles mérovingiennes là où elles doivent être logiquement, et le retour de l’appartement du conservateur au premier étage. Ma conviction à cet égard est entière.
On ne modifie pas impunément dans un de ses détails importants, sans s’inquiéter de l’ensemble, un plan mûrement médité par des hommes spéciaux dont la réalisation a reçu jusqu’ici l’approbation universelle.
Je soumets ces réflexions à toute l’attention bienveillante de Monsieur l’Inspecteur général.
Son très dévoué serviteur
Alexandre Bertrand »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant un projet de rétrécissement d’un des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Phily, rapporteur, continue par la lecture de son rapport sur les pièces de comptabilité jointes aux deux projets concernant le rétrécissement de celui des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye qui est en bordure sur la place du Théâtre, le dit rétrécissement motivé par l’emplacement choisi par le monument élevé à M. Thiers et par les dimensions qu’on a données à l’entourage.
Après discussion et en avoir délibéré, le conseil adopte le rapport de M. le contrôleur et formule l’avis suivant
Avis
Seine-et-Oise, Saint-Germain
Rétrécissement du fossé en bordure sur la place du Théâtre, construction d’un pont provisoire en charpente
Examen du devis
Le conseil,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conseil en date du 27 juillet dernier,
Après avoir entendu M. Phily en son rapport sur les pièces de comptabilité qui accompagnent les deux projets,
Considérant qu’à celui de ces projets qui, sans dessins présentés, fait seulement mention de l’établissement d’un pont provisoire en charpente est joint un devis dont le montant est de 3898,14, qu’un autre devis des travaux définitifs du mur de soutènement qui devra remplacer ce pont provisoire accompagné des dessins que le conseil a approuvés,
Considérant qu’il résulte du travail de M. le contrôleur que l’évaluation de 3898,14 pour les travaux du pont provisoire doit être portée à 6442,95 et que le chiffre des travaux définitifs à exécuter pour l’établissement du mur de soutènement doit être élevé à 41984,20, d’où un total de 48427,15 pour l’ensemble des travaux si les deux projets devaient être mis à exécution,
Sous la réserve des observations qui précèdent,
Est d’avis que le travail de révision de M. le contrôleur peut être approuvé et peut servir de base en cas d’exécution des divers travaux en question.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant l’appartement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport, complémentaire de celui du 13 janvier dernier, sur les dispositions à prendre pour installer dans le château de Saint-Germain l’appartement du conservateur du musée gallo-romain.
M. le rapporteur place sous les yeux du conseil les plans dressés par M. Lafollye, architecte du château, et relatifs à cette installation.
Après examen de ces plans et discussion, le conseil adopte à l’unanimité le rapport de M. Questel.
Si le conseil préfère les dispositions indiquées dans le projet de M. Lafollye et qui placent au 1er étage entresolé l’appartement de M. le conservateur, ce n’est pas par la considération que les inconvénients qu’aurait le logement du 2e étage ne se présentent plus ici avec la même force. Un tel sentiment de convenance individuelle influence si peu le conseil que s’il devait faire connaître son avis tout entier, il ne cacherait pas qu’il serait pour lui bien préférable, dans l’intérêt du musée surtout mais peut-être aussi dans celui de M. le conservateur, de les voir habiter dans un autre endroit qu’un château. Qu’un jour cette résolution soit adoptée et qu’il leur faille quitter l’appartement qu’on doit installer aujourd’hui, en enlevant quelques distributions légères et le plancher d’entresol, on retrouve à ce premier étage la continuation des salles d’exposition qui y règnent partout. Mais l’on obtient surtout l’avantage immédiat de faire renaître, au 2e étage, ce parti de voûtes si essentiellement intéressant au point de vue archéologique et qui, suivi dans toute l’étendue du château, marque du sceau le plus original l’époque de sa construction originelle.
En conséquence, après en avoir délibéré à l’unanimité, le conseil émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise, château de Saint-Germain
Installation d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain
Le conseil,
Consulté par M. le ministre des Travaux publics à l’effet de donner son avis sur le nouveau projet présenté par M. Lafollye, architecte, pour l’installation au 2e étage du château de Saint-Germain d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain,
Vu le premier rapport de M. Questel, inspecteur général, en date du 13 janvier dernier,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les plans,
Vu la lettre de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en date du 1er mai dernier,
Vu la lettre de M. Lafollye, architecte, à M. le ministre des Travaux publics en date du 28 juillet dernier,
Vu la lettre de M. le conservateur du musée gallo-romain adressée à M. Questel, inspecteur général, en date du 23 juillet dernier,
Considérant que du moment où l’administration a décidé que le conservateur du musée gallo-romain doit être logé au château et tout en regrettant que ce parti ait été adopté, le conseil, convaincu par des raisons ci-dessus exprimées que les dispositions indiquées dans le plan que M. Lafollye a adressé à M. le ministre des Travaux publics le 27 décembre 1879 présente des avantages qu’il ne saurait trouver ailleurs pour l’installation dudit appartement,
Adoptant à l’unanimité le rapport de M. Questel,
Après en avoir délibéré,
Rejetant les modifications proposées au plan de M. Lafollye en date du 27 décembre dernier par la commission des Monuments historiques,
A l’unanimité,
Est d’avis que le projet de M. Lafollye en date du 27 décembre 1879 pour l’installation de l’appartement en question peut être approuvé par le ministre des Travaux publics.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (Saint-Germain)
M. Questel, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, relatif à l’aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain.
Après examen des plans et discussion, les observations présentées par le rapporteur sont adoptées. En outre, le conseil demande que la cage du grand escalier desservant l’appartement du conservateur monte de fond et d’une façon uniforme, contrairement aux indications du plan.
En conséquence, après en avoir délibéré, le conseil décide que le projet en question doit être renvoyé à son auteur pour qu’il le modifie conformément aux observations contenues au rapport de M. Questel et de celle faite par le conseil au sujet de la disposition de la cage de l’escalier desservant l’appartement du conservateur, et formule l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (Saint-Germain)
Aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie du château des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain
Le conseil,
Invité par M. le ministre des Travaux publics à donner son avis sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour l’aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie du château des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son rapport,
Vu les plans, devis et toutes les pièces qui les accompagnent,
Considérant que dans leur ensemble les dispositions générales de ce projet demandent à être modifiées dans le sens des observations contenues au rapport de M. Questel, en outre le conseil propose que l’attention de l’architecte soit appelée sur la disposition de la cage du grand escalier desservant l’appartement du conservateur du musée, qui paraît compliquée,
En conséquence, après en avoir délibéré,
Est d’avis que ce projet doit être retourné à son auteur pour qu’il le modifie dans le sens des observations présentées par le conseil et par le rapporteur.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Conseil général des Bâtiments civils
Séance du 8 février 1881
Rapport fait au conseil par M. Questel
Messieurs,
Dans sa séance du 8 février dernier, le conseil général des Bâtiments civils, invité à examiner un projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service, installés aujourd’hui dans le château, a émis l’avis que certaines dispositions de ce projet devraient être modifiées en ce qui concerne :
1° la surélévation du bâtiment situé au fond de la cour, qui contribuerait à donner aux ateliers une importance exagérée.
2° la position donnée aux lieux d’aisance des ouvriers qui, placés dans un angle rentrant et complètement privés d’air, répandraient certainement de mauvaises odeurs, non seulement dans une portion des ateliers mais aussi jusque dans l’appartement du conservateur.
3° l’escalier de l’appartement de ce fonctionnaire, qui a paru compliqué.
Ces observations ayant été communiquées à M. Lafollye, cet architecte a dressé de nouvelles études qui donnent satisfaction aux demandes du conseil. Le comble du bâtiment du fond est conservé. Il serait éclairé par trois grandes lucarnes qui semblent devoir y répandre la lumière en quantité suffisante.
Les lieux d’aisance ont disparu de l’angle rentrant, où ils étaient primitivement placés, et sont reportés dans le bâtiment en façade sur la rue, afin qu’ils puissent servir aux ouvriers et au concierge. La fosse qui sera construite sur ce point desservira également les cabinets des logements du surveillant militaire et du jardinier en chef situés à l’entresol et au premier étage.
M. Lafollye fait remarquer, dans un rapport, que le local primitivement proposé par lui pour y placer le bureau des Bâtiments, ayant été reconnu trop humide, pourrait devenir le magasin des vieux matériaux. Quant au bureau de l’agence, après s’en être entend avec M. le conservateur, il le place dans la dernière travée du bâtiment situé au fond de la cour, près l’atelier de la galvanoplastie.
En ce qui concerne l’escalier conduisant à l’appartement du conservateur, le pan du rez-de-chaussée indique clairement sa disposition. Il résulte de cet arrangement que le dégagement qui relie les deux portions des ateliers serait bien étroit et par conséquent peu commode. Il nous a paru qu’on pourrait facilement obvier à ce grave inconvénient en établissant dans le vestibule le départ dudit escalier ainsi que nous l’avons tracé au crayon. Par ce moyen, la dix-neuvième marché étant la première qui pénétrerait dans le dégagement, il y aurait là une hauteur plus que suffisante pour que la circulation ne soit point embarrassée. Nous pensions qu’il suffit d’appeler à ce sujet l’attention de l’architecte.
Toutes les dispositions que nous venons de décrire sont exprimées sur quatre feuilles de dessins et dans un rapport explicatif. Mais nous croyons devoir appeler l’attention du conseil sur les rectifications apportées au devis. Votre rapporteur, en proposant d’abandonner la substitution d’un étage carré au comble existant sur le bâtiment situé au fond de la cour, avait la pensée qu’on pourrait réaliser une économie notable sur les dépenses. Aussi a-t-il été surpris de voir que le devis rectifié n’est au-dessous du devis primitif que d’une somme de 2226 f. 22. En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer, messieurs, de soumettre à M. le contrôleur l’appréciation de cette question. M. le contrôleur voudrait bien faire connaître la somme à laquelle était évaluée dans le premier devis la surélévation du bâtiment et donner son opinion sur le chiffre indiqué ci-dessus comme représentant la valeur de la dite surélévation.
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, donne lecture de son rapport sur les modifications apportées au projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service.
Après examen des nouvelles études en question, le conseil déclare que les modifications apportées par cet architecte à son premier projet sont satisfaisantes et, sous la réserve des observations présentées par son rapporteur, approuve le projet et émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Ancienne vénerie
Installation du conservateur du musée gallo-romain et des ateliers et magasins dépendant de ce musée
Le conseil,
Invité par M. le ministre des Travaux publics à donner son avis sur un projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de ses services, installés aujourd’hui dans le château,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conservateur en date du 8 février dernier,
Après avoir entendu M. Questel sur son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les nouvelles études présentées par M. Lafollye, architecte, conformément à la demande formulée par le conseil dans son avis en date du 8 février dernier,
Vu le devis des travaux à exécuter et les pièces qui l’accompagnent,
Vu la lettre en date du 10 novembre 1880 par laquelle M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts adhère à la proposition de loger M. le conservateur du musée gallo-romain dans les bâtiments de la Vénerie,
Considérant que les modifications apportées par M. Lafollye à ses premiers plans sont satisfaisantes,
Sous la réserve des observations contenues au rapport de M. l’inspecteur général,
Est d’avis que le projet en question peut recevoir l’approbation de M. le ministre des Travaux publics.
Il renvoie le devis à l’examen de M. le contrôleur en appelant son attention sur la question relative à la suppression de la surélévation du bâtiment situé au fond de la cour.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
M. Phily, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le devis qui accompagne le projet relatif aux aménagements divers à exécuter dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain.
Les conclusions de ce rapport sont approuvées ainsi que l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Bâtiments de l’ancienne vénerie
Aménagements divers (devis)
Le conseil,
Vu les rapports de M. Questel et l’avis du conseil en date du 12 avril dernier,
Après avoir entendu M. Phily, contrôleur, en son rapport sur le devis qui accompagne ce projet,
Considérant qu’il résulte des explications données par l’architecte et de l’examen de cette pièce de comptabilité par M. le contrôleur que les travaux établis, conformément aux observations du conseil, donnent lieu à une dépense de 101700 f. 91, comprenant l’établissement de deux fosses au lieu d’une avec cabinets d’aisance et autres dépendances, que cependant, par suite de certaines autres rectifications opérées dans les éléments composant le devis en question, ce chiffre de dépense est encor inférieur de 2082 f. 81 à celui fixé par l’architecte,
En outre, il est fait la remarque que dans ce chiffre de dépense de 101700 f. 91 sont compris les imprévus d’usage et les frais de direction,
Sous la réserve de ces observations et de celle contenues au rapport de M. Phily,
Est d’avis d’approuver le devis des travaux ci-dessus désignés et d’en fixer le montant à la somme de 101700 f. 91 au lieu de celle de 106040 f. 90 primitivement indiquée par l’architecte.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Note concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Note
En me renvoyant le rapport ci-joint, Monsieur le Ministre m’a demandé de lui faire connaître en quoi consistent les maçonneries pour le logement du conservateur du musée de Saint-Germain et pour quelle somme ils figuraient dans le montant d’une soumission dont l’approbation était demandée pour l’exécution de travaux de maçonnerie.
Lorsque l’allocation de 100000 francs pour réfections et grosses réparations a été notifiée à l’architecte du château, il avait en effet été spécifié qu’elle s’appliquerait en partie aux travaux du logement du conservateur, qui ne doit plus être placé dans le château mais dans l’ancienne vénerie. Depuis lors, le projet de ce dernier travail a été examiné par le conseil général des Bâtiments civils, qui a demandé une nouvelle étude. L’opération se trouve donc ajournée à l’année prochaine et c’est par erreur que dans le rapport on a rappelé l’affectation primitive. La soumission de MM. Morin s’applique donc uniquement aux travaux du château proprement dit et j’ai l’honneur de soumettre cette affaire à la signature de Monsieur le Ministre après avoir fait rectifier l’erreur qui s’était glissée dans le rapport.
Paris, le 14 juin 1889
Le directeur des Bâtiments civils et Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mai 1882
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me transmettre le 4 avril dernier le dossier relatif au reculement du fossé du château et vous m’avez demandé en même temps d’examiner les documents exposés dans le rapport de M. le maire de Saint-Germain et de vous renvoyer les pièces avec mes observations.
Pour me conformer aux instructions de M. le Ministre, j’ai consulté les plans relevés par Du Cerceau, les plans qui nous ont été laissés par l’intendance de la Guerre, 1860, et les plans dressés par M. Millet, 1866.
L’étude de ces documents n’est pas venue confirmer les arguments développés par M. le maire.
Les murs du côté sud du château n’ont pas été modifiés par Mansart. Il a construit de ce côté des pavillons parallèlement aux murs de soutènement.
La citerne profonde établie par M. Millet a 2 mètres du pied du mur, les niches qu’il a pratiquées dans le pan coupé, 1866, donnent au contraire à cette restauration un caractère essentiellement définitif.
De plus, en raison de l’affectation du château à un musée et pour des considérations de construction et d’architecture qu’il serait trop long de développer ici, M. Millet a modifié non seulement les plans mais encore l’architecture du château de François premier.
Pour n’en citer ici qu’un exemple : l’escalier carré et la tourelle rattachée au donjon n’appartiennent pas au plan primitif ; les pilastres décoratifs en briques des étages ont été remplacés à l’extérieur par des contreforts en pierre ; aux couvertures en dalles des terrasses il a substitué une couverture en métal, etc.
Enfin Mansart (et le château de Saint-Germain-en-Laye en est peut-être le seul exemple) a suivi l’ordonnance de l’architecture de François 1er dans la décoration des cinq pavillons qu’il a élevées. Cette circonstance en a justifié la démolition proposée par M. Millet. Si ces pavillons eussent été construits dans l’architecture de l’époque de Louis XIV, le comité des Monuments historiques n’aurait pas accepté aussi facilement un projet faisant disparaître des documents historiques.
Cet exposé établit d’une manière précise qu’il n’entrait pas dans les projets de M. Millet de diminuer la largeur de ces fossés, qui sont encore les fossés du temps de François premier. Mais devant l’importance que le conseil municipal de Saint-Germain paraît attacher à l’agrandissement de la place Thiers, je crois devoir exposer à M. le Ministre que l’architecte est tout disposé à ajourner la solution de cette délicate question jusqu’au moment où le pavillon Louis XIV sera démoli et la salle de Mars restaurée.
A ce moment, s’il est possible, sans porter préjudice aux vues perspectives du château et si la diminution de la largeur du fossé ne peut nuire en rien à l’établissement des monuments mégallitiques et de la colonne Trajane, que le conservateur du musée se propose d’y installer, je serai très heureux d’émettre un avis favorable à la demande présentée par M. le maire au nom du conseil municipal de Saint-Germain.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et très obéissant serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Bureau de l’architecte
Paris, le 20 avril 1886
A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monsieur le Ministre,
Le 8 avril dernier, vous avez bien voulu me faire connaître qu’un crédit de 60000 francs avait été accordé pour la continuation des grosses réparations à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1886 et vous m’avez demandé de vous adresser un relevé par nature d’ouvrages relatif à l’emploi de ce crédit. J’ai l’honneur de vous en adresser ci-dessous la répartition :
Maçonnerie : achèvement des salles de l’entresol et du 1er étage du bâtiment sud, des logements des gardiens du musée et des ateliers ; construction du trottoir dans la cour au pied du bâtiment sud : 23142 f. 86
Couverture et plomberie : couverture et appareils de cabinets d’aisances : 500 f. 00
Menuiserie : mobilier du musée dans les salles du bâtiment est ; parquets ; continuation de l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud ; logements des gardiens et ateliers du musée : 11000 f. 00
Serrurerie : mobilier du musée dans les salles du bâtiment est ; continuation de l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud ; logements des gardiens ; ateliers du musée : 10000 f. 00
Fumisterie : calorifère du bâtiment sud, première annuité : 5000 f. 00
Marbrerie : vestibule de la bibliothèque, paliers de l’escalier du bâtiment sud : 800 f. 00
Peinture et vitrerie : continuation de l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud, logements des gardiens du musée : 3200 f. 00
Décoration en carton-pierre : achèvement de la bibliothèque et de son vestibule : 2000 f. 00
Sculpture : cheminée de la salle Henri II au 1er étage du bâtiment sud : 1500 f. 00
Total des travaux : 57142 f. 86
Honoraires :
Ceux de l’architecte à raison de 4 p. % : 2285 f. 71
Ceux du vérificateur à raison de 1 p. % : 571 f. 43
Total honoraires : 2857 f. 14
Total égal au crédit : 60000 f. 00
Suivant les instructions contenues dans votre dépêche du 8 avril, je me concerterai avec le bureau des comptes au sujet des soumissions qu’il y aura lieu de faire souscrire aux entrepreneurs et, si besoin est, au sujet des travaux qu’il y aura lieu de faire mettre en adjudication.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
P. S. Les travaux de fumisterie dont il est fait mention dans la répartition qui précède étant à exécuter en trois ou autre annuités et un projet avec devis ayant été demandé à la maison Geneste, Herscher et compagnie, qui a fourni en outre quelques parties de tuyaux en tôle, l’architecte prie Monsieur le Ministre de faire examiner ce projet par le Contrôle, afin qu’une soumission spéciale puisse être ensuite demandée à ladite maison.
L’architecte
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Aux termes d’un décret du 8 mars 1862, il a été décidé que le château de Saint-Germain-en-Laye serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain.
De 1862 à 1879 (inclusivement) il a été dépensé une somme de : 2608000 f.
En 1880, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125000 f.
1881, l’architecte a disposé d’un crédit de : 111000 f.
1882, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125500 f.
1883, l’architecte a disposé d’un crédit de : 100000 f.
1884, l’architecte a disposé d’un crédit de : 120000 f.
1885, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
1886, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
Total : 3309500 f.
En 1887, les travaux ont été interrompus. Les propositions présentées par l’architecte pour le budget de cet exercice s’élevaient à la somme totale de 167053 f. Elles avaient notamment pour objet : l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud, l’installation de la bibliothèque, l’achèvement des ateliers du musée et de divers logements d’employés, la restauration du bâtiment ouest du côté de la cour etc. etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 janvier 1891
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
Comme suite à ma dépêche du 25 novembre dernier et en réponse à votre lettre du 20 courant, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien donner des instructions pour la restauration des deux tableaux religieux mis par M. le ministre des Travaux publics à la disposition de l’administration.
La dépense de 500 f. qu’entraînera la remise en état de ces deux œuvres sera supportée, ainsi que je vous l’ai fait connaître, par la direction des Beaux-Arts.
Dès que ce travail sera terminé, vous voudrez bien m’en donner avis et inviter M. Chapuis à produire un mémoire établi en triple expédition, dont une sur papier timbré à 0.609.
Agréez etc.
Pour le ministre »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 10 juin 1895
Monsieur le Directeur
Vous m’avez fait connaître récemment que le service des Bâtiments civils et des Palais nationaux disposerait sur les crédits de grosses réparations d’une somme de 30000 francs sur l’exercice 1895 et que pareille somme serait allouée sur le crédit des Monuments historiques par la direction des Beaux-Arts et sur le même exercice afin de continuer la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et de reconstruire l’escalier attenant à cette chapelle.
Je fais préparer en ce moment les pièces nécessaires pour établir une concurrence restreinte entre des entrepreneurs de maçonnerie capables de conduire à bien une difficile entreprise.
Tout en prenant pour base les cahiers des charges des Bâtiments civils et des Monuments historiques, je vous proposerai, Monsieur le Directeur, comme il s’agit de l’exécution de travaux d’art qui ne permettent pas de recourir à une adjudication publique, de dresser en ce qui concerne la maçonnerie une série de prix spéciale précisant les travaux dont la nature est définie : il s’agit, en effet, de continuer une œuvre interrompue ; un avantage résultera de ce mode d’opérer, en accord d’ailleurs avec ce qui est en usage pour les travaux de la commission des Monuments historiques : la série spéciale coupera court à des interprétations de séries anciennes, établies pour des travaux très variés, et surtout applicables à l’entretien des édifices.
Avant de donner une suite définitive aux propositions que j’ai l’honneur de vous faire, je vous prie, Monsieur le Directeur, de réclamer à la direction des Beaux-Arts, bureau des Monuments historiques, communication du rapport sur le projet de reconstruction de la tour de l’escalier et de remise en service de la porte primitive mise en lumière par M. Millet peu de temps avant sa mort.
Si le projet, comme il y a lieu de le penser, n’a pas été entièrement approuvé par la commission tel qu’il a été présenté, ou je devrais remettre à l’étude la solution à rechercher, ou je serais à même de prendre les avis du rapporteur ou de l’inspecteur général des Monuments historiques chargé d’en surveiller la réalisation.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Directeur, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 29 mai 1897
Note pour le bureau des Travaux d’art, musées et expositions
Une note en date du 14 mai courant émanant du bureau des Travaux d’art, musées et expositions fait connaître que M. le directeur des Musées nationaux estime de la plus grand urgence les travaux projetés pour l’installation d’ateliers dans la villa Saint-Germain dépendant du château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, l’architecte a été invité à entreprendre les travaux dont il s’agit.
A cette occasion, le soussigné croit devoir faire remarquer à son collègue que, lorsqu’un avis fut demandé au service des Musées au sujet des travaux prévus en 1897 dans les établissements affectés à ce service, aucune demande ne fut faite à propos de l’opération dont il s’agit, qui cependant ne figurait pas dans l’état transmis par le service des Bâtiments civils.
En signalant ce fait à M. Bigard-Fabre, M. Picot le prie de vouloir bien à l’avenir, lorsque le projet de répartition des crédits des Bâtiments civils lui sera communiqué pour avis, faire le nécessaire afin d’établir d’une manière définitive l’ordre d’urgence des travaux à effectuer dans les édifices affectés à son service, de façon que l’état soumis à M. le ministre ne puisse être appelé à subir en cours d’exercice d’autres modifications que celles qui résulteront de besoins impérieux et imprévus.
Signé : Picot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 avril 1898
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre qui me fait connaître que les services des Bâtiments civils et des Monuments historiques ont mis à ma disposition un crédit de 80000 francs pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain pendant l’exercice courant.
Je vous donne ci-dessous mon projet de répartition pour l’emploi de ce crédit, en vous signalant qu’il y aurait en conséquence lieu de faire signer des soumissions à MM. Morin, entrepreneur de maçonnerie, Laubeuf, entrepreneur de charpente, Corbel, entrepreneur de sculpture.
Crédits alloués : 80000 f. 00
Maçonnerie, Morin : 65000 f. 00
Charpente, Laubeuf : 3000 f. 00
Serrurerie, Montier : 1190 f. 48
Sculpture, Corbel : 7000 f. 00
Ensemble : 76190 f. 48
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à 5 % : 3809 f. 52
Total pareil au crédit alloué : 80000 f. 00
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre demandant un budget supplémentaire pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mai 1898
Monsieur le Ministre,
A la date du 8 avril 1897, j’ai eu l’honneur d’appeler votre attention sur l’urgence qu’il y avait de terminer à la Villa Saint-Germain les travaux nécessaires au logement du personnel du musée et à l’installation de ses ateliers, la restauration du château de Saint-Germain ne pouvant être continuée qu’à cette condition ; j’ai établi un devis de la dépense à effectuer s’élevant à 18336 francs et vous avez bien voulu m’allouer sur le précédent exercice un premier crédit de 8000 francs.
Grâce à diverses simplifications qu’il m’a été possible de réaliser en cours d’exécution, j’ai pu effectuer des économies sur les prévisions de mon devis puisqu’une somme de huit mille francs serait aujourd’hui suffisante pour le complet achèvement de la mise en état du terrain et des bâtiments de la Villa destinés aux ateliers et au logement du personnel, l’habitation du conservateur du musée excepté.
Or l’état d’avancement des travaux de restauration du château est parvenu à un point tel qu’il est de la plus indispensable nécessité que le service des Travaux prenne possession sans délai de la totalité du bâtiment ouest dont le rez-de-chaussée est occupé par les bureaux et ce qui reste des ateliers du musée, et dont le premier étage contient des collections, et qu’il prenne possession aussi du pavillon sud-ouest où est logé le personnel du musée.
Au moyen de l’allocation du crédit de 8000 francs que je vous demande de mettre à ma disposition, on pourvoirait au transfert complet des ateliers et bureaux du musée à la Villa Saint-Germain, ainsi qu’au logement du personnel de ce service, à l’exception de celui du conservateur du musée.
En ce qui concerne le déplacement des collections qui se trouvent au premier étage du bâtiment ouest, il serait très facile et peu couteux de les installer provisoirement dans des pièces non encore occupées par le musée, dans les bâtiments est et sud.
Quant à la question du logement du conservateur du musée à la Villa Saint-Germain, dont le principe est, je le crois, admis par votre administration, on la résoudrait en exécutant l’avant-projet que j’ai établi à cet effet, après la production d’un projet et d’un devis à présenter à l’examen du conseil des Bâtiments civils, si vous le jugiez utile. La réalisation de ce projet occasionnerait une dépense d’environ 70000 francs, qui pourrait être répartie sur deux exercices.
Je vous demande donc, pour pouvoir poursuivre les travaux de restauration du château, de vouloir bien mettre à ma disposition :
1° pour l’achèvement des travaux à faire à la villa Saint-Germain, un crédit de : 8000 f.
2° de décider qu’une première allocation de : 20000 f.
serait mise à ma disposition sur l’exercice 1898 pour la construction d’un bâtiment destiné au logement du conservateur.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Acte de baptême d'Anne Thierry dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le deuxiesme jour d’avril 1642, furent suppléées dans la chapelle du chasteau viel les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Anne, née du premier jour de juin 1641, de la paroisse de Saint Severin à Paris, fille d’honorable homme Philippes Thyerry, bourgeois de ladicte ville, et de dame Marie Secqueville, sa femme, seconde nourrice de monseigneur le Daulphin, le parrain tres reverend prelat messire Dominique Seguier, evesque de Meaux, conseiller du Roy en ses conseils et son premier aumosnier, et la marreine tres illustre princesse Anne Morice d’Austriche, reine de France et de Navarre, par madame de Brassacq, dame d’honneur de Sa Majesté, commise agissante pour sa personne.

Acte de baptême de Louis Gouffier de Crévecœur dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le mercredy 9e jour de mars 1667, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye par M. l’abbé Le Camus, aumosnier du Roy, avec la permission de M. le curé, y assistant, l’estolle au col, à Louys, né du 18e avril 1654, natif de la ville de Paris, baptisé et ondoyé sans les autres ceremonies ordinaires par M. le curé dud. lieu de Crevecoeur (selon qu’il nous est apparu par son certificat en date du 3e mars 1667), fils de messire Nicolas Alexandre Gouffier, marquis de Crevecoeur, et de madame Isabelle de La Roderie, son espouose, le parrein tres puissant monarque Louys 14e, fils ainsé de l’Eglise, roy tres chrestien de France et de Navarre, la marreine madame d’Armagnac. »

Acte de mariage du duc de Guise et d’Élisabeth d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Le 4e jour de may 1667, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Louys, né du premier jour de juillet 1666 et ondoyé par M. le curé de ce lieu de Saint Germain en Laye (avec la permission de M. d’Orleans, grand vicaire en ce mesme lieu) dans le chasteau neuf, lieu de sa naissance, et lesd. ceremonies administrées dans la chapelle du chasteau vieil par M. l’abbé de [vide], aumosnier du Roy, avec la permission et consentement dud. sieur curé, y present en son habit d’eglise avec l’estolle au col, et led. Louys fils de noble homme [vide] et de dame [vide], nourrisse de monseigneur le Dauphin, Fils aisné de France, le parrein tres puissant et magnanime prince Louys XIIII du nom, tres chrestien roy de France et de Navarre, present, et qui a donné son nom aud. baptisé, la marreine damoiselle [vide], fille de haut haut et puissant seigneur Philippes de La Motte Houdancourt, vivant duc de Cardone, pair et mareschal de France, et de madame Louyse de Prie, son espouse, et à present sa veufve, gouvernante de mond. seigneur le Dauphin, de Madame royalle et des autres Enfants de France. »

Acte de baptême de Louis de Mailly dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le 24e jour de may 1668, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil à noble adolescent Louys, aagé de 16 à 18 ans ou environ, fils de M. Louys de Mailly et de madame Anne de Mouchy, son espouse, le parrein tres grand et puissant monarque Louys de Bourbon, 14 du nom, roy de France et de Navarre, la marreine tres haute et tres illustre princesse Anne Marie Louyse d’Orleans, duchesse de Montpensier, souveraine de Dombe, et lesd. ceremonies suplées par M. l’abbé de Chavigny, present et y assistant en surplis avec l’estolle au col M. le curé de Saint Germain en Laye. »

Acte de baptême de Marie-Louise Thierry dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le 3e jour de juin 1668, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil à Saint Germain en Laye par M. l’abbé de Chavigny, aumosnier du Roy, M. le curé present en surplis et l'estolle au col, à Marie Louyse, aagée de quatre ans ou environ, ondoyée par monsieur le prieur de Montmirel, fille de noble homme Hierosme Thierry, huissier de la chambre de la Reyne, et de Charlotte Dautemer, sa femme, le parrein monseigneur Louys de Bourbon, fils aisné du Roy et dauphin de France, la marreine mademoiselle Marie Louyse de Bourbon, fille de tres haut et tres puissant prince Philippe de Bourbon, frere unicque de Sa Majesté et duc d'Orleans. »

Acte de naissance du duc d’Anjou à Saint-Germain-en-Laye

« Le 5e jour d’aoust 1668, fut les 8 heures trois quarts du matin, nasquit dans le chasteau vieil de Saint Germain en Laye le second fils de France monseigneur le duc d’Anjou, et sa naissance suivie et accompagnée de acclamations et resjouissances publicques apres le Te Deum et chanté en l’eglise parroissialle, par ordre de M. le curé, en action de graces à Dieu, et le soir en furent aussi faicts les feus de joye par toutes les rues avec chandelles mises par toutes les fenestres. »

Acte de baptême de Louis de Crussol dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 8e jour de septembre 1668, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme par M. l’abbé Le Tellier, coadjuteur de l’archevesché de Rheims, à Louys, fils de M. le comte de Crusolles, et de dame Marie de Montosier, sa femme, dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye, ondoyé par moy curé dud. lieu soubz signé aagé de trois mois ou environ, le parrein monseigneur le Dauphin, la marreine tres auguste Marie Therese, reyne de France. »

Acte de baptême de Louis d’Ambly dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le vingt troisiesme jour d’avril 1670, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain, en presence et du consentement de M. le curé, par M. l’abbé de Chavigny, aumosnier du Roy, à Louys, fils de messire François d’Andelie, marquis de Senelle, et de madame Charlotte de La Haye de Cahumont, sa femme, ondoyé par M. Estienne Loury, prestre, curé du Plessis Belleville au diocese de Meaux par permision de l’evesque dud. lieu, aagé de quatre ans ou environ, le parrein Louys, dauphin de France, la marreine haute et puissante dame Louyse de Prie, mareschalle de La Motte Hodancourt, gouvernante des Enfants de France. »

Acte de naissance du duc d’Anjou à Saint-Germain-en-Laye

« Le mardy 14e de juin 1672, à douze heures et un quart apres minuict, fut né et ondoyé dans le chasteau vieil de Saint Germain en Laye monseigneur le duc d’Anjou, fils de tres puissant monarque Louys 14e, roy de France et de Navarre, et de tres haulte et religieuse princesse Marie Therese, reyne regente en France pour l’absence dud. seigneur Roy son mary, et l’ondoyement faict par Son Eminence cardinal de Bonzi, grand aumosnier de lad. dame Reyne, M. le curé l’assistant et estant present revestu de son surplis et l’estolle au col, et de son consentement. »

Acte de baptême de Marie-Thérèse Le Petit de Verno dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 9e jour d’aoust 1672, jour de mardy, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu de Saint Germain en Laye par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Dauphin, en presence et du consentement de moy curé soubzsigné, à Marie Therese, ondoyée par M. le curé de Cheche le 9e de may 1664, fille de feu haut et puissant seigneur messire Henry Marc Anthoine Le Petit de Verno, chevallier, seigneur marquis de Chausserays, et de haute et puissante dame Anne Ursule de Cossé de Brissacq, son espouse, le parrein hault et puissant prince monseigneur le Dauphin, fils aisné de France, la marreine tres haute et vertueuse princesse Marie Therese d’Austriche, reyne de France. »

Acte de baptême de Marie-Thérèse de Very dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 12e jour d’aoust 1672, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu de Saint Germain en Laye à Marie Therese, née du jeudy 11e de febvrier 1668 et ondoyée par M. Josdon, curé de Briare, fille de noble homme François de Very, escuyer, seigneur des grandes et petites Chastres, et de damoiselle Elisabeth Françoise de Beudot, sa femme, et lesd. ceremonies supplées par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Dauphin, en presence de M. le curé de ced. lieu et de son consentement, revestu de son surplis avec l’estolle au col, le parrein mond. seigneur le Dauphin, la marreine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Austriche, reyne de France. »

Acte de baptême de Louis La Miesse dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 31e et dernier jour d’octobre 1672, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye par M. l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Dauphin, à Louys, aagé de 3 ans douze jours, ondoyé par la dame Regnault, sage femme de la parroisse de Saint Eustache à Paris, fils de Jean La Miesse, trompette ordinaire du Roy, et de Marie Binet, sa femme, le parrein mond. seigneur le Dauphin, la marreine haute et puissante princesse Marie Therese d’Austriche, reyne de France, et le tout faict en presence et du consentement de M. le curé, revestu de son surplis et estolle. »

Acte de baptême dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye de Louis-François de France, duc d’Anjou

« Le mardy 1er jour de novembre 1672, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Louys François, troisiesme fils de France, duc d’Anjou, fils de tres haut et puissant monarque Louys de Bourbon, roy de France et de Navarre, et de tres devote et religieuse reyne Marie Therese d’Austriche, son espouse, le parrein tres hault et puissant prince Louys de Bourbon, prince de Conty, la marreine madame la mareschalle de La Motte, gouvernante des Enfants de France, lesd. ceremonies supplées par Son Eminence monseigneur le cardinal de Bouillon, gran aumosnier de France, M. le curé present et revestu de son estolle par dessus le surplis, les saintes huilles par luy presentées pour lesd. ceremonies faictes en la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye. »

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