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Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Saint-Germain-en-Laye
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Acte de baptême d’Elisabeth Winifrede Bodingfeild dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy trentième, a esté baptisée dans la chapelle du chasteau vieil dudit lieu par M. l’abbé Hinelle, aumosnier de la reine, Elisabeth Winifrede, née en légitime mariage le jour précédent, fille du sieur Michel Benefille, gentilhomme du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Leu, ses père et mère, la marainne Louise Marie Elisabeth, fille de feu très haut et très puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse Marie d’Est de Modenne, ses père et mère, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, lesquels ont signé avec le père présent.
Louise Marie
Le duc de Perth
De Benoist, L. Ineses
Mich. Bodingfeild »

Acte de baptême de Marie Henriette Coplay dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le sixiême aoust mil sept cent deux, a esté baptisée dans la chapele du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abé Igleton, aumônier de Leurs Majestez britaniques, Marie Henriette, née et en de légitime mariage de Jean Coplay, gentilhomme du roy d’Angleterre, et de Henriette Conquest, ses père et mère, le parain très haut et puissant prince Jacques, troisième du nom, roy de la Grande Bretagne, la mareine madame la duchesse de Perth, dame d’honneur de Son Altesse royalle, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huiles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
La duchess de Perth
J. Ingleton
De Benoist, John Copley »

Acte de baptême de Louise Maclean dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du huitième novembre mil sept cens deux, a esté baptisée dans la chappelle du château viel par M. l’abé Inese, aumônier de la reine d’Angleterre, Louise, née du 6e du même mois, en et de légitime mariage de messire Jean Maclean, chevalier, et de Marie Macpherson, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très haut, puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse Marie d’Est, reine, son expouse, le parain très haut et très puissant seigneur monseigneur le duc de Perth, lesquels ont signé avec le père présent et en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles revettu d’estolle et surplis et a aussi signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
L. Ineses, Maclean, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Calanane dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du cinquième jour décembre mil sept cens deux, a esté baptisée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abé Inesse, aumônier de Leur Majestées britanique, Marie, née du même jour en et de légitime mariage de Eugène Calanane, gentilhomme, capitaine grenadier dans les armées du roy de France, et de dame Marie Chitton, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunt très puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son expouse, le parain milort Talboc, lesquels ont signé et en la présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé dud. lieu, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Louise Marie
Talbot
L. Inese, C. Chiton, De Benoist »

Acte de baptême de Marie MacGuinness dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du même jour, a esté baptisée dans la chappelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abé Bulb, aumônier de Leur Majestées britanique, Marie, née du même jour en et de légitime mariage de Roger Maguenis, millor d’Iveagh, et de dame Jeanne O’Neill, ses père et mère, la mareine très haute et très vertueuse prince Marie d’Est, princesse de Modène, expouse de deffunct très haut et puissant monarque Jacques, second du nom, roy de la Grande Bretagne, qui ont signé et en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estole et surplis, et a aussi signé.
Maria R.
Iveagh
L. Inese
De Benoist »

Acte de baptême de Jean François Gifford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le troisiesme du mois de novembre de l’année mil sept cent quatre, a esté baptisé par monsieur l’abbé Inyse, aumosnier de Leurs Majestés britannique, dans la chapelle du château viel de ce lieu, Jean François, né le jour précédent du légitime mariage du chevallier Gifford et de Catherine Middleton, ses père et mère, la mareine très haulte et excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modène, reyne de la Grande Bretagne, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huyles revestu d’étolle et de surplis, lequel a signé avec le père présent.
Maria R.
De Benoist, Gifford
Ineses »

Acte de baptême de Marie Butler dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt troisiesme du mois d’aoust, a esté baptisée par monsieur l’abbé Ingleton, aumônier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, en la chapelle du château viel de ce lieu, Marie, née le vingt du mesme mois en et du légitime mariage d’Edmond Butler, major dans le régiment de Nugent, et de Marguerite Quigly, ses père et mère, la mareine Louise Marie, princesse d’Angleterre, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé de ce lieu, qui a aussi signé revestu de surplis et apporté les saintes huyles.
Louise Marie
Le duc de Perth
Jean Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Forester dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt sixième du mois de septembre de l’année mil sept cent six, a esté baptisée en la chapelle du château viel de ce lieu, Marie, née le jour précédent en et du légitime mariage du chevallier Jean Forester, capitaine dans le régiment de Barvick, et de Anne Robisson, ses père et mère, par moy prestre, aumônier de Leurs Majestés britanniques, la mareine haute et puissante princesse Marie d’Est, reyne d’Ecosse, d’Yrlande et d’Angleterre, qui a signé en présence et du consentement de Hyerosme Boivin, vicaire de l’église royalle et paroissialle de Saint Germain en Laye, par la permission de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé dud. lieu, lequel a apporté les saintes huiles revestu d’étolles et de surplis, qui a aussi signé.
Maria R.
Jean Ingleton
Boivin, vicaire »

Acte de baptême de François Copley dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le mesme jour et an, a esté baptizé par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leur Majesté britannique, dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laie, François, né du mesme jour du légitime mariage de monsieur Jean Copley, gentilhomme de la chambre du roy, et d’Henriette Conqueste, sa femme, la mareine très haute, très puissante et très religieuse princesse Marie d’Est, reine douairière de la Grande Bretagne, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de l’église royalle et parroissialle de Saint Germain en Laie, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, qui a signé et apporté les saintes huisles, revestu d’étolles et de surplis avec le père présent.
Maria R.
John Copley
P. Ronchi
De Benoist »

Payements consentis par les habitants de Saint-Germain-en-Laye pour la réparation du Grand Cours par ordre du roi

« Item dit le rendant que les fonteines dudit Sainct Germain ayant manqué par les ruptures et crevasses du cours, quy avoit besoin d’un bon restablissement, monseigneur de Louvoy envoya un ordre pour en faire le restablissement en plomb ausdits habittans, lequel ordre fust mises mains dudit sieur de Fonteny, à cause de quoy, attendu qe ce restablissement n’estoit pas du fait desd. habittans quy, conformement à leurs privilleges et lettres pattentes de Sa Majesté, sont tenus de payer par chacun an une somme de six cens livres pour touttes tailles et subciddes, à quoy il auroit pleu au Roy les abonner, et ce au fonteinier de Sa Majesté, pour l’entretien du cours desdites fonteines, il fust par vous, Monsieur, jugé à propos, avant que d’executer ledit ordre, de faire au Roy la tres humble remonstrance desd. habittans pour en obtenir la decharge, et à cette fin adresser un placet en forme de requeste et prier monsieur le duc du Lude, gouverneur dudit Sainct Germain, d’en parler au Roy et luy bailler ledit placet, suivant quoy le rendant fist dresser ledit placet, pour lequel il desbourca vingt solz, et fust ensuitte à Paris le deuxiesme avril audit an mil six cens quatre vingtz quatre avec ledit sieur de Fonteny pour prier ledit seigneur duc du Lude de le presenter au Roy et luy parler en faveur desd. habitans, auquel voyage ils sejournerent deux jours, n’ayant pu parler la premiere journée audit seigneur duc du Lude, pour la depense duquel voyage, compris les voitures, il auroit debourcé une somme de vingt cinq livres, quy avec les vingt solz payez pour ledit placet font ensemble vingt six livres, dont il fait depence, cy : XXVI l.
Dit ledit rendant que ledit seigneur duc du Lude n’ayant pas esté à Versailles pour parler au Roy aussy promptement qu’il estoit necessaire à cause de quelque indisposition, vous auriez, Monsieur, donné ordre audit rendant d’aller à Versailles avec lsed. de Fonteny et Delagarde pour representer à monseigneur de Louvoy les raisons que lesdits habittans avoient pour se deffendre du restablissement dudit cours, ce qu’ils firent, et ne receurent de luy autre reponce sinon celle que l’intention du Roy estoit qu’ils fissent restablir ledit cours en plomb, auquel voyage il a debourcé dix huit livres, tant pour le loyer de trois chevaux que pour la depence, dont il fait icy depence, cy : XVIII l.
[…]
Item dit le rendant qu’ayant eu advis le quatorze dudit mois d’avril que ledit seigneur duc du Lude estoit à Versailles, il fust par vous, Monsieur, resollu d’y aller avec lesdits rendant, de Fonteny et Delagarde afin d’estre dechargez du restablissement dudit cours, où vous auriez avec eux sejourné pandant trois jours, pandant lesquels, pour satisfaire à l’advis dudit seigneur duc du Lude, il vous plust, Monsieur, parler à monseigneur de Louvoy, après quoy sa reponce portée à monseigneur le duc du Lude, ledit seigneur parla au Roy, quy ne determina rien au subject dudit cours, pandant lequel voyage le rendant a payé et desbourcé une somme de soixante livres, tant pour les voitures que pour les voitures que pour la depence, dont il fait icy depence, cy : LX l.
Item de trois livres qu’il a aussy payez pour trois placets dressez à l’effet que dessus, l’un au Roy, l’autre à monseigneur de Louvoy, et l’autre audit seigneur duc du Lude, cy : III l.
Item fait aussy depence de quatre livres dix solz pour un voyage fait en la ville de Paris le dix huit avril au subjet d’une lettre à luy escritte par le sieur de Grandmaisons concernant le cours des fonteines et aussy à l’occasion d’un raport qu’il avoit fait à monseigneur de Louvoy au subject dudit cours, cy : IIII l. X s.
Dit le rendant que ledit seigneur de Louvoys ayant reiterré ses ordres ausd. habittans, adressés au sieur de Fonteny, pour le restablissement dudit cours, iceluy rendant, après en avoir communiqué à vous, Monsieur, et monsieur le procureur du Roy, aux anciens scindicq et aux notables habittans, receust vos ordres pour reparer ledit cours, à l’effet de quoy il fust sur ledit cours avec le fontainier, qui estoit accompagné de l’inspecteur des eaues de ce lieu pour le sieur Grandmaisons, grand fontainier, afin de descouvrir et connoistre ce quy estoit à faire pouor y aporter le remede aux endroits les plus deffectueux, prendre les mesures des thuyeaux à ce necessaires, pandant quoy il donna quelque argent aux ouvriers quy travailloient à ouvrir la terre pour avoir du vin afin de les obliger à travailler plus promptement, attendu que ledit seigneur de Louvoy pressoit fort, et aussy quelque despence qu’il fist avec lesdits fontainier et inspecteur pendant cinq jours, et ledit rendant compris lesd. cinq jours fait icy depence de vingt livres, cy : XX l.
Item de quatre livres dix solz pour un voyage à Versailles pour commander au plombier du Roy trente six thuyeaux de plomb de douze pieds de long sur trois pouces de diamettre et deux lignes et demye d’epoisseur quy estoient lors necessaire pour le restablissement dudir cours, cy : IIII l. X s.
Fait aussy depence de la somme de quinze cens trente six livres cinq solz par luy payée et debourcée aux sieur Lucas, plombier ordinaire du Roy, suivant sa quittance du vingt quatre avril dernier, pour neuf milliers trois cens trente quatre livres de plomb, masticq et soudure en thuyeaux, à raison de trois solz un liard pour chacune livre, le tout employé au restablissement dudit cours, de laquelle susdite somme de quinze cens trente six livres cinq sols le rendant fait icy depence, pour justification de quoy sera la quittance dudit Lucas representée, cy : XVc XXXVI l. V s.
Item fait despence de quatre livres pour le coust de la sentence rendue par les juges consuls au profit dudit Lucas pour le payement de ladite somme et fraits faits en consequence, laquelle sera representée pour justification, cy : IIII l.
Item fait aussy depence de seize livres seize solz pour vingt huit livres de soudure fournies par le rendant pour ledit cours au par dessus celle compris au susdit article, cy : XVI l. XVI s.
Item fait aussy depence de la somme de cinquante trois livres par luy payez et desbourcez pour la voiture des susdits plombs et soudure faite aux mois de may, septembre et octobre de ladite année mil six cens quatre vingtz quatre, dont il fait icy depence, cy : LIII l.
Item fait aussy depence de neuf livres pour deux autres voyages faits à Versailles au subjet desdits thuyeaux de plomb afin d’en donner les mesures et presser le plombier de les envoyer et ce ausdits mois de septembre et octobre, cy : IX l.
[…]
Item ayant esé jugé requis bailler un nouveau placet au Roy et à monseigneur de Louvoy avec des copies collationnées des lettres patentes concernant l’abonnement desd. habitans, ledit rendant en fist faire des copies collationnées des lettres patentes concernant l’abonnement desdits habitants, ledit rendant en fist faire des copies collationnées par le notaire dudit Sainct Germain, auquel fust pour ce payé une somme de six livres, dont il fait depence icy : VI l.
Dit le rendant que vous, Monsieur, ayant jugé à propos de bailler un placet avec lesdits copies collationnées à monseigneur de Louvoy et le voir en corps d’habitans, vous auriez donné l’ordre au rendant d’y aller avec vous et lesdits de Fonteny et Delagarde, et y mener quelques anciens scindicqs, ce quy fust fait, sans avoir pu obtenir audience dudit seigneur de Louvoy, mais seullement du sieur de Beaurepaire, quy marqua estre necessaire de revenir à quelques jours de là, et que pendant ce temps il l’instruiroit des moyens et raisons desdits habitans, auquel voyage pour le disné, où plusieurs officiers du Roy quy vinrent avec vous pour voir mondit seigneur de Louvoy se trouverent, fust payé par ledit rendant la somme de quarante cinq livres, pour la voiture, faisant lesdites sommes ensemble celle de cinquante trois livres, dont il fait depence, cy : LIII l.
Item ledit sieur de Beaurepaire ayant fait scavoir au rendant qu’il desiroit voir les patentes desdits habittans contenant leur abonnement, ledit rendant fust à Versailles le unziesme juillet luy en porter des copies collationnées, pour lequel voyage il fait depence de quatre livres dix solz, cy : IIII l. X s.
[…]
Fait aussy depence de dix livres dix solz, scavoir neuf livres pour deux journées du rendant par luy employées à faire une visitation et un mémoire exact de l’estat du cours des fonteines et de la grande depence quy estoit à y faire pour la mettre en un estat de perfection, selon l’ordre quy luy en fust donné par ledit sieur de Ruzé de la part de monseigneur de Louvoy, afin de luy porter, et trente solz pour l’escrivain quy le mist au net, cy : X l. X s.
[…]
Dit aussy le rendant que suivant vos ordres et pour parvenir à la decharge que lesdits habitans esperoient obtenir de l’entretien dudit cours des fonteines, il auroit esté à Versailles le trente dudit mois de juillet avec ledit Delagarde pour voir monsieur le duc du Lude, quy auroit fait scavoir qu’il y seroit ledit jour, mais infructueusement ledit sieur duc du Lude leur ayant marqué qu’il ne pouroit parler à monseigneur de Louvoy, attendu qu’il venoit de partir pour aller à Luxembourg, lequel voyage pour les chevaux et pour la depence il auroit payé dix livres, dont il fait icy depence, cy : X l.
[…]
Dit aussy le rendant que pour continuer à faire les sollicitations necessires pour obtenir la descharge de l’entretien du cours desd. fonteines, il auroit esté par vous, Monseur, jugé à propos de vous transporter à Versailles avec ledit rendant, lesd. Delagarde, Fonteny et quelques anciens scindicqs, pour solliciter ledit seigneur de Louvoy et parler au Roy afin d’obtenir cette decharge, où estans, vous auriez veu avec eux conjoinctement monsieur le duc du Lude, quy parla audit seigneur de Louvoy, lequel ayant referé cette affaire au Roy, ledit seigneur duc du Lude et vous, Monsieur, assisté desdits rendant et autres devant nommez, luy en auriez parlé sans avoir obtenu autre reponce que celle qu’il verroit ce qu’il y auroit à faire avec ledit seigneur de Louvoy, depuis quoy et le soir du mesme jour les sieurs Antoine et Bazire en ayant aussy parlé au Roy à son coucher, ils n’auroient pas obtenu d’autre reponce, ce quy vous obligez, Monsieur, avec les sudits, de revenir aud. Sainct Germain apres avoir sejourné deux jours audit Versaille, et pour la voiture et la depence le rendant auroit payé et desbourcé la somme de quatre vingtz huit livres, cy : IIIIxx VIII l.
[…]
Dit ledit rendant que l’incapacité ou neglicence de ladite veuve ayant mis le cours desdites fonteines en tel estat qu’il estoit rompu et pery en plusieurs endroits, en sorte que l’eau manquoit la pluspart du temps audit Sainct Germain, cela auroit donné lieu au sieur de Ruzé, controlleur des Bastimens du Roy en ce lieu, d’en escrire à monseigneur de Louvoy, surintendant des Bastimens de Sa Majesté, lequel ayant donné ordre au rendant de luy aller parler à Versailles, il y auroit esté et receust de luy ordre de veiller tellement à la conduitte et entretien dudit cours que l’eau ne manquast de venir continuellement, et que sy luy et lesdits habittans n’obeissoient, il les feroit bien obeir et qu’il leur feroit faire un cours tout neuf en plomb, et enfin s’il manquoit à ce qu’il luy disoit, il le feroit emprisonner, à quoy ayant repondu que lesd. habitans ne manquoient pas de payer la veuve dudit Beauvais que le sieur de Grandmaisons avoit establie pour l’entretien dudit cours, et que s’il y avoit quelque choses à dire que c’estoit sa faute et non ausdits habitans, il auroit repondu que le Roy ne connoissoit que lesd. habittans pour l’entretien dudit cours et que sy ladite veuve ne faisoit pas son debvoir, que c’estoit à luy, rendant, et ausdits habitans de repondre du service et qu’il s’en prendroit à luy, ce que voyant le rendant luy auroit dit qu’il aymoit mieux s’en charger luy mesme plustost que d’en repondre, à quoy ledit seigneur ayant respondu qu’il le voulloit vollontiers et qu’il en parleroit au Roy et qu’il envoiroit ses ordres à ce subject au controleur des Bastimens, suivant quoy ledit sieur de Ruzé, par ordre de mondit seigneur de Louvoy auroit retiré les clefs des reservoirs de ladite veuve Beauvais et icelle mises es mains dudit rendant, quy s’en seroit chargé, et apres avoir visitté l’estat dudit cours et fait un memoire exact de ce quy estoit à y faire, qu’il auroit mis es mains dudit sieur de Ruzé, qu’il a depuis luy mesme verifié sur les lieux et iceluy mis es mains de mondit seigneur de Louvoy, en consequence de quoy le rendant a depuis luy mesme et par ses mains entretenu ledit cours jusqu’à present qu’il l’entretient encorre, pourquoy fait icy depence ausdits habitans de pareille somme de six cens livres pour l’année de l’entretien dudit cours escheue au dernier decembre mil six cens quatre vingtz cinq, cy : VIc l.
[…]
Dit le rendant que le cours des fonteines s’estant toruvé en desordre à l’entrée de son sindicat, il receust ordre dudit sieur de Ruzé, de la part de monseigneur de Louvoy, de faire fermer tous les regards quy estoient à l’habandon et tout ce quy estoit nécessaire audit cours, suivant quoy il fist seullement reparer les choses les plus necessaires, comme avoir fait ferrer et fourny de gonds et serrures aux portes desdits reservoirs où il en manquoit par Louis Pyot, serrurier du Roy, fait sceller lesdites portes par Rafron, masson, fait faire huit trapes aux reservoirs en terre dudit cours où il en manquoit par François Millot, menuisier du Roy, et faire faire des Bondes de bois par Lafleiche, tourneur, au lieu des robinets de cuivre quy estoient autresfois ausdits regards, pour quoy faire il a debourcé la somme de quatre vingtz dix neuf livres dix solz, scavoir vingt six livres audit Piot suivant sa quittance du seize avril mil six cens quatre vingtz quatre, soixante trois livres audit Millot suivant sa quittance desdits mois et an, sept livres dix solz audit Rafron suivant sa quittance du huit desdits mois et an, et trois livres audit Lafleiche aussy suivant sa quittance, lesquelles sont aussy representées pour justification, de laquelle somme de quatre vingtz dx neuf livres X s. il fait icy depence, cy : IIIIxx XIX l. X s. »

Délibération communale concernant les travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le maire donne connaissance d’une lettre de M. Vavin à la date du 12 avril concernant le crédit de 45000 francs accordé par l’ancienne Liste civile pour l’achèvement de divers travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain. Ce fonctionnaire dit que c’est à M. le ministre des Travaux publics qu’il appartient de statuer sur ce crédit.
M. le maire répond au conseil que le 17 du courant, il a écrit à ce ministre. »

Lettre concernant la remise du château de Saint-Germain-en-Laye au département de la Guerre

« Administration de l’ancienne dotation de la Couronne
Paris, le 5 mai 1831
M. Guy, maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Je me suis prêté jusqu’à ce jour aux dispositions que vous m’avez successivement demandées dans le but d’alléger les charges qui pesaient sur la ville de Saint-Germain et je me félicite de l’avoir pu, puisqu’il n’en saurait être de même à l’égard de la mesure dont vous m’entretenez par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire à la date du 28 avril et qui ne m’est parvenue que le 4 mai. Si le château de Saint-Germain est nécessaire au service du département de la Guerre, je présume que le Roi ne me refusera pas l’autorisation de lui en faire la remise provisoire, en attendant que la loi à intervenir sur la nouvelle dotation de la Couronne ait réglé le sort de ce bâtiment. Mais il est indispensable que cette remise soit provoquée par M. le maréchal duc de Dalmatie, ainsi que l’a été celle des autres établissemens précédemment affectés au casernement de l’ex-Maison militaire et qu’elle soit opérée dans la même forme.
Je n’ai reçu aucune demande de M. le sous-intendant militaire Delaunay, probablement parce qu’il a senti qu’elle comportait l’intervention de M. le ministre de la Guerre.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
L’administrateur provisoire de l’ancienne dotation de la Couronne
Baron de Laitre »

Lettre concernant les travaux nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« A M. le sous-préfet
M. le Comte,
Pour soulager les habitants de la ville que j’administre, dont la position malheureuse vous est bien connue, j’ai fait tout ce qui a dépendu de moi pour que les troupes anglaises de la 6e division cantonnée à Saint-Germain soit casernée dans le château. J’y suis parvenu avec beaucoup de peine et depuis le 30 octobre dernier qu’elles sont arrivées, je leur ai fait fournir tout ce qu’elles ont demandé.
Aujourd’hui, Monsieur le Comte, une nouvelle demande m’est faite : celle de réparer les vitraux des croisées qui ont été cassés par les Prussiens et la 5e division anglaise lors de son passage ici le 29 octobre précédent et de faire diverses réparations. Suivant l’apperçu que j’en ai fait faire la dépense la plus urgente pourrait s’élever à environ 5000 f.
L’exécution de ces travaux, M. le C., est d’autant plus pressante qu’à chaque instant nous sommes menacés de voir la troupe sortir de son casernement pour se loger chez les habitants.
Si cela arrivait, la ville de Saint-Germain, qui a considérablement souffert et qui déjà a à loger environ 300 officiers de tous grades et leur suite se trouverait tout à coup plongée dans la plus cruelle position et verrait bien la majeure partie de ses habitans l’abandonner, n’y étant restés que par l’espoir d’un avenir plus heureux.
Je vous supplie instamment, Monsieur le Comte, de faire tout ce qui dépendra de vous pour faire opérer les réparations dont il s’agit.
Je connais les charges énormes qui pèsent sur le département, mais la dépense dont j’ai l’honneur de vous proposer est si nécessaire que je ne puis trop vous prier de me mettre à portée de faire faire les travaux demandés avec instance par MM. les officiers anglais.
Je crois devoir vous observer que le château appartient au Roi et que sa réparation devant être à la charge du casernement de ses gardes du corps, il serait possible que, dans sa bonté, il voulut bien venir au secours du département dans cette circonstance.
J’ai l’honneur etc. »

Lettre concernant les travaux nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 9 novembre 1815
Le sous-préfet de l’arrondissement de Versailles
A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Votre demande est tellement instante que, si j’avais le droit de correspondre avec Son Excellence le ministre de la Maison du Roi, je n’aurois pas perdu un moment à lui porter votre réclamation. Nul doute que ce ne soit au ministère de la Maison du Roi à faire les réparations au château de Saint-Germain. De suite, je transmets votre demande à M. le préfet afin qu’il puisse écrire dès aujourd’hui. Assurez M. le commandant anglais de toute l’activité que je mettrai à cette affaire. Si Son Excellence refusait, jugez vous-même, Monsieur, si une répartition évidemment à la décharge de la ville de Saint-Germain ne doit pas être supportée par elle.
Agréez, Monsieur le Maire, la nouvelle assurance de mes sentiments distingués.
Le c. de La Villegontier »

Lettre concernant des incendies survenus au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 2 décembre 1815
Le sous-préfet de l’arrondissement de Versailles
A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
Monsieur le Maire,
J’attendrai le procès-verbal pour présenter à monsieur le préfet la demande de l’indemnité que vous réclamez en faveur des pompiers qui ont rivalisé de zèle et d’intelligence dans les derniers incendies qui se sont manifestés au château de Saint-Germain depuis l’occupation par les troupes alliées et notamment dans celui du château neuf, maison appartenante aux héritiers Bazire, de laquelle maison les Anglais s’étaient emparés. Je serai plus à même de faire valoir leurs droits lorsque j’aurai à les appuyer des détails de leur conduite.
En attendant, je l’instruis immédiatement du malheur nouveau qui vient d’arriver dans votre ville et de la juste réclamation que vous vous proposez de faire. Je vous prie de me mettre à même de désigner le nombre des pompiers et les noms de ceux qui se seroient fait remarquer au-dessus des autres, de pouvoir rendre compte de leurs familles et de leurs facultés, de spécifier l’indemnité à laquelle vous pensez qu’ils ont droit de prétendre et sur quels fonds elle serait prise (je pense que ce sera sur ceux du département). En général, il est avantageux que les affaires soient indiquées d’abord dans tous les détails. Les demandes vagues donnent lieu à de nouvelles demandes de renseignements et amènent des lenteurs que je voudrais éviter toutes les fois que cela est possible.
Agréez, Monsieur le Maire, la nouvelle assurance de mes sentimens distingués.
Le c. de La Villegontier »

Lettre concernant la découverte des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 11 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
J’ai transmis à Son Excellence le ministre de l’Intérieur le procès-verbal de la découverte des restes de Jacques II trouvés dans la démolition de la vieille église de votre ville.
Son Excellence approuve les mesures que vous avez prises dans cette circonstance et désire que, lorsque le degré d’avancement des travaux de la nouvelle église le permettra, les trois coffres en plomb et les dépouilles royales qu’ils renferment y soient replacés d’une manière convenable. Je vous engage à vous concerter à cet effet avec MM. les architectes chargés de la construction de l’Eglise et me faire part du projet qu’ils vous soumettront.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Lettre concernant l’installation des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 23 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je vous ai invité le 7 de ce mois à me soumettre un projet relatif au placement des restes du roi d’Angleterre trouvés dans la démolition de votre église. Son Excellence le ministre de l’Intérieur désire que je lui fasse connaître le plutôt possible ce qui aura été arrêté à ce sujet, et le moment om l’exécution pourra en avoir lieu.
Veuillez me mettre à même de lui répondre sans délai.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Lettre concernant des fonds demandés au roi pour la reconstruction de l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Maison du Roi
Intendance du Trésor de la Liste civile
Bureau de la direction des Recettes et dépenses
M. Usquin, maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 15 décembre 1826
Monsieur le Maire,
Une heure après le départ de la lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire hier ensuite des informations que j’avais prises au ministère de la Maison du Roi, j’ai reçu celle-ci-jointe, que je m’empresse de vous adresser, afin de vous éviter la peine de faire les démarches que je vous ai conseillées et qui pourraient attirer des reproches aux personnes qui paraissent avoir négligé l’expédition de l’affaire qui intéresse votre ville.
Pour me conformer au désir que vous m’avez manifesté, je vais envoyer à la caisse générale du Trésor à Paris une quittance préparée à votre nom pour le paiement des 10000 f. dont il s’agit, que vous pourrez recevoir dès les premiers jours de la semaine prochaine si cela entre dans vos arrangements.
Veuillez bien, Monsieur le Maire, agréer l’assurance de ma haute considération.
Le chef de la direction des Recettes et des dépenses
De Verbois »

Lettre concernant des fonds demandés au roi pour la reconstruction de l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison du Roi
M. le maire de Saint-Germain
Paris, le 7 août 1827
Monsieur le Maire,
Je désirerais bien vivement pouvoir vous faire une réponse favorable au sujet du mémoire que vous avez eu l’honneur d’adresser au Roi à l’effet d’obtenir un nouveau secours pour la construction de l’église de Saint-Germain mais, Sa Majesté ayant déjà accordé pour cet objet une somme totale de vingt-cinq mille francs pendant les années 1826 et 1827, vous sentirez que les charges immenses qui pèsent d’ailleurs sur le Trésor de la Liste civile imposent nécessairement des bornes à la munificence royale. Ces charges se sont singulièrement accrues par les nombreux secours qui ont été accordés aux départements ravagés par les orages et les inondations.
Toutefois, si l’année prochaine il est possible de seconde encore la ville de Saint-Germain dans sa louable entreprise, j’aurai l’honneur de soumettre au Roi, avec un véritable intérêt, la demande que vous avez formée.
Recevez, je vous prie, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
Le ministre d’Etat, intendant de la Maison du Roi
De La Bouillerie »

Lettre concernant des fonds demandés au roi pour la reconstruction de l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Intendance générale de la Maison du Roi
4e division
M. le maire de Saint-Germain
Paris, le 11 mars 1828
Monsieur le Maire,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite à l’effet d’obtenir des bontés du Roi un dernier secours de 20000 f. pour la construction de l’église de la ville de Saint-Germain.
Je sens comme vous, Monsieur, qu’il est très fâcheux que, dans une entreprise aussi importante, les ressources de la vile n’aient point été calculées mais, ainsi que je vous l’ai mandé déjà, les charges qui pèsent sur le Trésor de la Couronne imposent nécessairement des bornes à la munificence royale. Toutefois, je me suis empressé de prendre les ordres du Roi au sujet de votre demande, et j’ai l’honneur de vous annoncer que Sa Majesté a bien voulu donner à la ville de Saint-Germain une nouvelle preuve de sa bienveillance en lui accordant pour 1828 une somme de six mille francs, dont vous trouverez ci-joint l’avis de payement.
Recevez, je vous prie, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le ministre d’Etat, intendant général de la Maison du Roi
Baron de La Bouillerie »

Lettre concernant le paiement du monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
2e bureau
Administration communale
Versailles, le 5 novembre 1833
M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
D’après votre demande, et sur ma proposition, j’ai l’honneur de vous informer que M. le ministre du Commerce et des Travaux publics a décidé, le 28 octobre dernier, qu’une somme de 4408 f. 55, restant à payer sur celle de 8945 f. 55, montant des travaux à faire pour l’établissement du tombeau de Jacques II, sera imputée sur les crédits alloués au budget de son département.
Cette somme sera ordonnancée sur deux exercices, savoir 2000 f. en 1833 et 2408 f. 55 c. en 1834, mais seulement après que la vérification des travaux aura eu lieu et qu’il aura été constaté que l’adjudicataire a rempli ses obligations.
Je vous invite en conséquence, Monsieur le Maire, à prendre de suite les mesures convenables pour que les travaux momentanément suspendus soient repris et continués sans interruption.
Agréez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
Le préfet
Aubernon »

Réception du monument à Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Ville de Saint-Germain-en-Laye
Réception des travaux du monument du roi Jacques II
Nous soussignés architectes, nous sommes transportés à l’église de Saint-Germain-en-Laye pour procéder à la réception des travaux de maçonnerie et de marbrerie du monument du roi Jacques II qui avaient été adjugés à Versailles le 12 novembre 1828 aux sieurs Doguet frères ;
Vu la cession faite par ces entrepreneurs à Mrs Thomas, Duquesne et de Conchis, négocians en marbre, demeurans à Paris faubourg Saint-Martin n° 126, le 5 septembre 1830, par acte enregistré, duquel il résulte que lesdits sieurs Thomas, Duquesne et de Conchi s’obligent à achever ledit monument pour le prix porté à ce procès-verbal d’adjudication, nous avons procédé en leur présence à l’examen et à la réception de ces travaux.
Nous avons reconnu que ledit monument est construit avec soin, conformément aux dessins que nous avons donnés, suivant les règles de l’art, que les matériaux employés sont bien de la qualité indiquée dans le cahier des charges, que la sculpture est parfaitement exécutée et que les inscriptions n’ont été gravés qu’après l’approbation de l’autorité locale, que le dallage de la chapelle où est placé ce monument est achevé, et qu’il ne reste plus à poser que la barrière en bois, qui est exécutée, et à faire la peinture des murs de la chapelle, travaux accessoires interrompus par les solennités de la Semaine sainte. En foi de quoi nous avons dressé le présent procès-verbal avec messieurs Thomas, Duquesne et de Conchis, qui ont signé avec nous.
Fait à Saint-Germain-en-Laye le 20 avril 1835
A. Malpièce, A. S. Moutier
Approuvé l’écriture cy-dessus
Thomas, Duquesne et Deconchy »

Lettre donnant l’autorisation à la municipalité de Saint-Germain-en-Laye de faire éclairer les parterres du château

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 10 juin 1880
Monsieur le Maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Par une lettre du 11 mai dernier, en m’informant que le conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye a émis le vœu que la terrasse et l’entrée du parterre fussent éclairées au gaz et qu’il a voté les fonds nécessaires à l’établissement de cet éclairage, vous m’avez demandé d’autoriser la Ville à faire poser à ses frais la conduite et les appareils dont l’entretien serait d’ailleurs entièrement à sa charge.
J’ai l’honneur de vous annoncer que, après avoir fait examiner cette affaire par l’architecte du château de Saint-Germain, qui s’est concerté à ce sujet avec l’architecte de la Ville, je consens, en ce qui concerne mon département, à ce que votre demande reçoive une suite favorable, mais sous les conditions suivantes :
1° les becs de gaz seront placés conformément aux indications du plan qui a été approuvé par l’architecte de la Ville, savoir : deux en avant des jardins, trois devant les fossés du château, quatre le long de l’avenue Henri II et cinq devant la petite terrasse ;
2° la conduite maîtresse sera établie sous le sol de la route à cinq mètres au moins de la ligne des arbres et les tuyaux d’alimentation des candélabres seront enveloppés depuis la conduite jusqu’aux pieds des candélabres dans des tuyaux en poterie bien luttés ;
3° le modèle des candélabres sera autant que possible choisi parmi ceux qui appartiennent à la ville de Paris et soumis à l’architecte du château ;
4° la Ville pourvoira à l’allumage des candélabres et les heures auxquels ils seront allumés seront fixés par ses agents de concert avec l’architecte du château, de façon à ce qu’elles coïncident avec celles de la fermeture des portes des parterres ;
5° l’entretien des candélabres et des conduites sera à la charge de la Ville, qui devra en outre supporter toutes les dépenses qu’occasionneront les travaux de déblai, d’installation des conduites et des candélabres, remettre en état les avenues ainsi que les trottoirs après les travaux et remplacer le sable qui aura été enlevé avec les terres qui proviendraient des déblais ;
6° les agents de la Ville devront se conformer, pendant l’exécution des travaux d’installation, aux observations qui leur seront faites par l’architecte du château, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre pour protéger les arbres ;
7° enfin, l’autorisation concédée à la Ville sera révocable au gré de l’administration et sans indemnité.
Mais cette affaire intéressant également le service des Domaines, j’ai transmis votre demande à M. le ministre des Finances en le priant, pour le cas où il sera aussi d’avis qu’elle peut être accueillie, de donner des instructions afin qu’une convention soit passée avec la Ville pour réglementer la concession dont il s’agit.
Au surplus, le fonctionnaire des Domaines que mon collègue déléguera à cet effet se concertera tant avec vous qu’avec M. l’architecte du château.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
P. le ministre des Travaux publics
Le sous-secrétaire d’Etat
Sadi Carnot »

Vœu du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye pour la restauration de la chapelle du château

« Ville de Saint-Germain-en-Laye
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Séance du 1er décembre 1886
L’an mil huit cent quatre-vingt-six, le premier décembre,
Les membres du conseil municipal se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances à l’hôtel de ville, sous la présidence de M. de Mortillet, maire,
Etaient présents :
MM. Dambrine, Guillemin, Georget, de Nézot, Godet, Duval, Diris, Rebours, Noël, Bauchin, Dagand, Miss, Tincelin, Beaune, Sevin, Laurent, Garnier
M. le maire met en délibération les vœux présentés pendant la session de novembre dernier :
Vœu concernant l’achèvement de la chapelle du château :
Les membres du conseil municipal soussignés,
Considérant qu’en vue de l’exposition universelle de 1889 il y a intérêt pour la ville de Saint-Germain-en-Laye à voir terminer la chapelle du château, qui sera sûrement l’objet de visites nombreuses des architectes français et étrangers,
Considérant que la restauration de la chapelle, entreprise depuis plusieurs années, est restée suspendue par suite de l’insuffisance des crédits,
Emettent le vœu que l’administration municipale veuille bien faire les démarches nécessaires afin d’activer la reprise des travaux pour que ce monument historique, qui se lie intimement à l’histoire de France, soit terminé pour 1889.
Ont signé : Henry Johnson, Diris, Godet, Noël, Goerget, Juteau, Meiss, Beaune, Garnier, Nap. Laurent, Roux
Après en avoir délibéré,
Approuvé à l’unanimité le vœu qui précède.
Pour extrait conforme,
Le maire
G. de Mortillet »

Lettre de Louvois à Jules Hardouin-Mansart concernant son appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ma femme m’a remis le plan cy joint de mon apartement de Saint Germain. Je vous prie de ne point faire defaire la cloison qui est faite entre les pieces marquées A et B, et de faire seulement une porte à la piece marquée B à l’endroit que j’ay marqué.
La porte qui de la piece marquée C va dans la piece D doit estre bouchée, et comme je pretends faire ma chambre à coucher de la piece marquée C, je vous prie de faire qu’elle soit acomodée un peu proprement et de tenir la main à ce que le sieur Carel diligente la menuiserie de maniere que mon apartement soit au plutot parachevé.
S’il y a une porte à l’endroit marqué E sur le plan, il faut qu’il y ayt deux fermetures afin que quand je travaille dans mon cabinet, l’on ne puisse pas entendre. »

Lettre de Louvois au sieur de Lestelle concernant le portier d’une des portes du parc de Saint-Germain-en-Laye

« L’on a donné avis au Roy qu’il y a une des portes du parcq de Saint Germain où il n’y a point de portier depuis plusieurs mois. Je vous prie de prendre l’ordre de M. le grand maitre pour y pourvoir au plus tost et de me mettre en estat de rendre compte à S. M. de ce qui aura esté fait sur cela. »

Lettre de Louvois à Claude Le Peletier, contrôleur général des Finances, concernant la coupe d’arbres autour du petit parc de Saint-Germain-en-Laye

« Le Roy m’a commandé de vous faire scavoir que son intention est que vous pourvoyez à faire couper tous les arbres qui sont à 8 pieds de distance des murailles du petit parcq de Saint Germain et touttes les branches de ceux qui en sont plus esloignez qui aprochent lesdites murailles de plus prez que 8 piedz. »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour l’installation du pénitencier militaire

« Secrétariat du comité des Fortifications
Minute d’avis
Séance du 20 janvier 1834
Le ministre de la Guerre renvoie à l’examen du comité un projet relatif à l’établissement d’un pénitencier militaire dans le château de Saint-Germain.
Ce travail, rédigé par une commission nommée à cet effet par le ministre, se compose de 7 feuilles de dessin et d’un état estimatif montant à 455750 f. dont 149600 f. pour réparations d’entretien indépendantes de la destination projetée.
Le président de la commission fait connaitre, par une lettre jointe au projet, que ce pénitencier pourrait recevoir 537 détenus et présenterait en outre de vastes locaux pour ateliers, magasins, réfectoires, logemens des employés, moyens de surveillance etc. et des cours ou préaux dont la superficie totale est de 6800 mètres environ.
Le comité, après avoir entendu le rapport d’un de ses membres, fait sur ce projet les remarques suivantes :
Désignation des ouvrages :
Article 1er
Travaux d’appropriation
[Fonds demandés :] 304850 f.
[Observations du comité :] La commission a adopté, pour la rédaction de son projet, le système cellule pour isoler les détenus pendant la nuit et s’est conformée au programme arrêté par la commission des prions pour les établissemens de cette nature.
Section A. Pour construire 537 cellules dont 198 à l’entresol du rez-de-chaussée, 151 au 1er étage, 27 à l’entresol du 1er étage de la courtine (2-3) et 161 au 2ème étage, 87700 f.
Les cellules, disposées sur deux rangs accolés, seraient établies sur les planchers actuels, consolidés par des poteaux, et seraient construites en madriers recouverts de chaque côté d’un enduit en plâtre. Le comité remarque que ce mode de construction ne procurerait pas une sûreté suffisante contre les tentations d’évasion d’un détenu, ni l’isolement complet qu’on désire obtenir. Cette disposition exigerait d’ailleurs un grand nombre de surveillans.
Il pense qu’il serait préférable de construire les cellules en maçonnerie sur deux rangs accolés, formant une masse isolée dans l’intérieur du bâtiment dont on ne conserverait que les murs de face et la couverture. Une galerie supportée par des poteaux en fonte serait établie à chaque étage pour la communication des cellules.
Les bâtimens des deux courtines (4-5) et (5-1) paraissent par leurs dimensions très convenables pour appliquer ce dispositif. Le croquis ci-joint fait voir qu’on pourrait y établir au besoin sept étages de cellules de 2 m. 50 à 3 m. de haut, ayant d’ailleurs les autres dimensions prescrites par le programme, mais on pense que six étages suffiraient puisqu’on aurait ainsi 540 cellules, nombre supérieur à celui présenté par la commission.
Par ce système, un seul employé pourrait surveiller tous les étages d’un massif de cellules renfermées dans une même enceinte. On obtiendrait un isolement bien complet, et toutes les cellules seraient réunies dans deux côtés du château, en trois grandes salles, dont deux ne seraient séparées entr’elles que par la cage de l’escalier central de la courtine (4-5), lequel serait conservé. Ainsi, trois côtés du château et même les petites pièces aux extrémités des deux courtines occupées resteraient disponibles pour les ateliers, l’administration ou pour d’autres services.
Le comité estime, d’après un premier aperçu, que ce dispositif coûterait à établir 151800 f. environ. Celui qui est proposé par la commission, y compris les dépenses accessoires qui en sont la suite, exigerait une somme de 138100 f. Ainsi, le surcroit de dépense occasionné par les cellules en maçonnerie serait de 13700 f. Cette somme ne parait pas assez considérable pour balancer les avantages qu’offrirait ce mode de construction.
Section B. Pour établir 76 poteaux pour renforcer les planchers des locaux convertis en cellules, 14800 f.
Cette dépense devient inutile avec le système proposé par le comité à la section précédente.
Section C. Pour construire 33 cellules de punition à l’étage souterrain des pavillons (3) et (5), 13950 f.
A rejeter. Les cellules en maçonnerie offriront toute la sécurité possible pour contenir les prisonniers et on pourra les rendre aussi fructueuses que des cachots au moyen d’un volet.
Section D. Pour planchers et pans de bois à construire afin de former 4 ateliers dans le salon de Mars, 13000 f.
La partie du château où se trouve la salle de Mars étant celle qui, par son étendue, se prête le mieux au système des cellules en maçonnerie, il faudrait établir les ateliers dans quelques autres locaux du château, lesquels n’exigeront probablement pas pour leur appropriation la dépense portée à cette section.
Section E. Pour les dépendances à établir au rez-de-chaussée, 48000 f.
Les ouvrages classés dans cette section sont relatifs à l’établissement de la geôle, du greffe, d’un parloir, d’une salle d’attente, des cantines, etc. Ces dépendances étant placées, d’après le projet de la commission, au rez-de-chaussée de la courtine (4-5), affectée suivant la proposition du comité aux cellules en maçonnerie, devraient être transportées dans une autre partie du château. Toutefois, le comité remarque que les dépenses concernant le parloir, les salles d’attente et les cantines sont à rejeter comme tout à fait incompatibles avec le mode d’emprisonnement solitaire. Le système pénitencier exclue, en effet, ces accessoires, mais surtout les cantines qui, dans toutes les prisons, ne sont profitables qu’aux geôliers, intéressés dès lors à favoriser le vice des détenus.
Section F. Pour les dépendances à établir dans les trois étages, 3500 f.
Cette section comprend l’organisation de la pharmacie, des infirmeries, d’une école d’enseignement mutuel etc. Le comité pense que la dépense pour cette école est à supprimer, attendu que cette institution est tout à fait contraire au régime pénitencier, qui est fondé sur l’isolement des détenus. Quant aux infirmeries, elles paraissent superflues avec le système cellulaire, car il suffit, pour en tenir lieu avantageusement, de faire passer les malades dans quelques cellules contiguës et situées dans une partie de l’établissement désignée pour cet objet.
Section G. Pour la construction d’un escalier au milieu de la courtine (2-3), 4600 f.
A rejeter. Cet escalier est sans objet d’après la disposition présentée par le comité.
Section H. Pour la construction de trois fosses et de quatre cabinets d’aisance dans le fossé, 24000 f.
L’établissement de latrines est nécessaire, mais il faudrait des dessins de détail pour que le comité pût apprécier la convenance des dispositions projetées.
Section I. Pour dresser et régaler le fond du fossé et y étendre une couche de sable de 0,08 d’épaisseur, 1300 f.
A rejeter. Cette dépense n’a d’autre objet que de transformer les fossés en préaux ou promenades, de ce qui parait incompatible avec le système pénitencier, au moyen duquel on cherche à isoler les prisonniers le plus possible.
Section K. Pour exhausser le mur d’enceinte du côté de la ville et construire six murs de séparation dans le fossé ainsi que pour réparer plusieurs parties de maçonnerie dans le même fossé, 32000 f.
La partie de cette section relative à la construction de murs de séparation dans les fossés et à la démolition du pont du côté de la ville est à supprimer car inutile d’après les observations de la section précédente. Le comité pense que ce pont doit, au contraire, être conservé comme entrée principale du château.
Section L. Pour placer des grilles aux fenêtres de l’étage souterrain, du rez-de-chaussée et de l’entresol, 62000 f.
D’après le dispositif du comité, il doit suffire de griller les fenêtres des souterrains et du rez-de-chaussée des deux courtines occupées par les cellules, ce qui réduira beaucoup la dépense.
Article 2
Travaux de réparation
[Fonds demandés :] 149600 f.
[Observations du comité :] Le comité pense qu’au lieu de réparer les plate-formes, il convient de les démolir, attendu qu’elles ne peuvent être utiles au service et que leur entretien occasionnerait une dépense sans objet.
Article 3
Dépenses accessoires
[Fonds demandés :] 1900 f.
[Observations du comité :] Cet article ne donne lieu à aucune remarque.
D’après les considérations qui précèdent, le comité est d’avis que le chef du Génie de Versailles reçoive l’ordre de rédiger un nouveau projet d’après les bases proposées dans la présente délibération et les indications des croquis ci-joints. »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour le pénitencier militaire

« Secrétariat du comité
Minute d’avis de fonds
Séance du 28 février 1837
Bâtimens militaires
Achever les travaux du pénitencier militaire au château
(dessins n° 2, 3, 6, 7 et 9 pour 1836)
[Fonds demandés :] 36220 f. [Fonds votés :] 36220 f.
A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. La couverture, parapets, lancis et tuyaux de descente : 4100 f.
A accorder : 4100 f.
Section B. La mise en état du 2e et dernier étage des courtines : 6300 f.
A accorder : 6300 f.
Section C. L’achèvement de la mise en état des pavillons : 7050 f.
A accorder : 7050 f.
Section D. Les 157 cellules des 2e et 3e étages : 14700 f.
(dessins n° 6, 7 et 9 pour 1836)
A accorder : 14700 f.
Section E. Ameublement des cellules : 1400 f.
A accorder : 1400 f.
Section F. La mise en état du logement de l’aumônier au rez-de-chaussée et à l’entresol de la courtine (1-2) : 1370 f.
(dessins n° 2 et 3 pour 1836)
A accorder : 1370 f.
Section G. Achèvement des travaux relatifs à la distribution des eaux et à l’établissement des bassins d’ablution : 1300 f.
(dessin n° 2 pour 1836)
A accorder : 1300 f.
Somme pareille : 36220 f. »

Mémoire sur l’installation du pénitencier militaire dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Place de Saint-Germain
1837
Direction de Paris
Mémoire sur le pénitencier militaire de Saint-Germain
Le pénitencier militaire de Saint-Germain est installé dans l’ancien château de cette ville, bâtiment dont les murs sont très épais et sont entourés d’une ancienne contrescarpe de 6 m. 50 de hauteur, laquelle est surmontée d’un mur de clôture construit en 1835 et ayant moyennement 2 m. 50 de hauteur, ce qui porte à 9 mètres la profondeur des fossés servant de préaux.
Le rez-de-chaussée de la détention n’a de communication avec le dehors que par le pont qui traverse le fossé servant de jardin à l’administration, et cette communication depuis la cour de la détention jusqu’au mur d’enceinte se trouve interceptée quatre fois, 1° par la grande porte de la dite cour, 2° par la grille en fer fermant le passage voûté entre la geôle et le corps de garde, 3° enfin par deux portes charretières aux deux extrémités du pont. Quant aux 80 fenêtres extérieures du dit rez-de-chaussée, qui contient les bureaux de l’administration etc., et dont le sol se trouve à 6 m. 50 au-dessus de celui des préaux, toutes ces fenêtres sont garnies de grilles en fer dont les barreaux ont 0 m. 03 d’épaisseur.
Entre ce rez-de-chaussée et ce qu’on est convenu d’appeler le premier étage, se trouve un entresol qui est cependant un étage intermédiaire assez élevé, organisé entièrement en cellules, à l’exception d’une partie affectée à l’administration et de deux pièces servant d’infirmerie. Les fenêtres extérieures de cet entresol ne sont pas grillées, mais elles ne se trouvent pas dans les cellules. Elles éclairent les corridors sur lesquels celles-ci prennent jour. D’ailleurs, les appuis des dites fenêtres sont élevés de 12 mètres au-dessus du sol des préaux, lequel se trouve, ainsi qu’on l’a dit plus haut, à 9 mètres en contrebas du couronnement du mur d’enceinte, et ces deux hauteurs à franchir pour descendre et pour remonter sont certainement bien suffisantes pour empêcher les évasions. C’est ce que la commission du pénitencier a reconnu elle-même, car c’est d’après son avis que le chef du Génie de Versailles, dont le projet de 1834 approuvé par le ministre, a supprimé cette dépense qui était comprise dans le premier projet rédigé en 1833 et qui serait d’environ 15000 f.
Le 1er étage est entouré sur tout son pourtour extérieur d’un chemin de rond formé par la saillie des terrasses des courtines et des balcons des pavillons et dont la hauteur au-dessus du sol des préaux est d’environ 16 mètres. La moitié de cet étage est organisée en cellules et l’autre moitié contient des ateliers et le logement du commandant du pénitencier. Quant aux fenêtres qui pourraient donner accès sur ce chemin de rond, elles sont fermées avec des cadenas dans la partie occupée par les ateliers, et dans celles où il y a des cellules, les dites fenêtres, qui servent uniquement à éclairer les corridors sur lesquels les cellules prennent jour, sont garnies de forts châssis dormans à très petits carreaux. Du reste, le dit chemin de ronde est intercepté dans son circuit autour du premier étage du bâtiment par sept barrages armés de hérissons en fer et dans lesquels des portes sont pratiquées par le passage des rondes. Enfin, les deux côtés par lesquels le chemin de ronde vient rejoindre le logement du commandant du pénitencier sont fermés par deux murs couronnés en cape de batardeau et armés également de hérissons en fer, disposition qui, jointe à celles par lesquelles le bâtiment de l’administration est isolé de la détention, tant au rez-de-chaussée qu’à l’entresol, met ce bâtiment à l’abri des tentatives d’invasion de la part des détenus.
Cette description sommaire du bâtiment du pénitencier, depuis les préaux qui sont établis dans les fossés jusqu’au premier étage dont il n’y a jusqu’à présent d’occupé que la partie des ateliers, attendu que les cellules de l’entresol suffisent pour l’effectif actuel des détenus, n’a pas besoin d’être poussée plus loin pour l’objet qu’on a en vue dans ce mémoire, et sans mentionner ici les dispositions qui se rapportent au 2e étage dont les travaux sont en cours d’exécution. On peut déjà conclure de l’exposé qui précède que, pour ce qui regarde la sûreté de la détention, il n’y a pas lieu à avoir la moindre crainte.
Mais ce lieu de détention est en même temps une maison pénitenciaire. Il reste donc à examiner sous ce dernier point de vue les dispositions qui ont été faites et qui consistent en cellules construites à l’effet d’isoler les détenus pendant la nuit.
Ces cellules, dont les dimensions et le mode de construction ont été déterminées par la commission du pénitencier et approuvés par le ministre, ont 2 m. 30 de longueur, 1 m. 80 de largeur, sur 3 m. de hauteur, et elles sont formées par des pans de bois de 0 m. 11 d’épaisseur qui sont été élevés sur les anciens planchers du bâtiment. On doit rappeler à ce sujet que c’est à la suite d’une longue discussion que ce mode de construction a été adopté, que cette discussion a commencé sur le projet présenté par le chef du génie de Versailles sur la date du 17 juillet 1833 (voir les délibérations du comité des Fortifications du 26 novembre 1833 et du 20 janvier 1834), que le 2e projet présenté sous la date du 23 décembre 1834 a donné lieu à la délibération du 25 mars 1835 dans laquelle le comité persistait dans l’opinion qu’il avait émise dans ses délibérations précédentes au sujet des cellules proposées par la commission du pénitencier, mais que ce mode de construction, inhérente au système de la commission approuvé par messieurs les maréchaux Soult et Girard, à l’exclusion du système dont les bases étaient posées dans la délibération précitée du 26 novembre 1833, a été définitivement adopté par une décision du ministre du 8 avril 1835 allouant sur les fonds de réserve la somme nécessaire pour la construction des dites cellules.
Si l’on rappelle ces circonstances, qui prouvent que les travaux du pénitencier de Saint-Germain n’ont été entrepris qu’à la suite d’un long examen, ce n’est pas pour invoquer en faveur du système qui a prévalu et qui a été mis à l’exécution l’autorité de la chose jugée comme réponse à la critique incessante du commandant du pénitencier. On fera cependant remarquer que les dispositions qui ont prévalu sont précisément celles qui ont été produites par la commission instituée pour étudier et appliquer le système pénitentiaire et qu’il n’est pas probable que cette commission ait pu se tromper au point de justifier les attaques qui sont depuis quelque temps dirigées contre le modèle adopté dans l’application de ce système au château de Saint-Germain. Mais si le chef du Génie est disposé à justifier ce qu’il a fait exécuter, s’il consent à rouvrir la discussion, on comprend que ce n’est point pour émettre une opinion sur le mérite respectif des deux systèmes qui ont été en présence, mais uniquement pour réduire à leur juste valeur des rapports exagérés.
Cela posé, examinions donc si les cellules qui ont été construites sont aussi défectueuses que l’autorité du pénitencier parait le prétendre en représentant la surveillance comme difficile par suite du peu de solidité et du vice des constructions.
L’ordonnance du 3 décembre 1832 sur les pénitenciers militaires borne à la nuit l’isolement des détenus. Ainsi, les hommes qui couchent séparément dans des cellules se trouvent réunis pendant le jour soit dans les ateliers, soit dans les réfectoires, soit dans les préaux. N’est-il pas visible que cet isolement incomplet est fondé sur ce motif que l’isolement continuel de jour comme de nuit aurait été une peinte trop forte pour la cathégorie des condamnés dont il s’agit et que, par l’adoption de l’isolement nocturne, on a eu en vue seulement de les soustraire à la faculté qu’ils auraient pendant la nuit, s’ils couchaient en commun dans des dortoirs, soit à se livrer à de honteux penchants, soit à tramer des complots d’évasion ou d’excitation au désordre ? Or, on le demande : les cellules qui ont été construites ne suffisent-elles pas pour remplir ce but ? Il est bien certain que des cloisons de 0 m. 11 d’épaisseur n’isolent pas les hommes aussi complément que le feraient des murs et qu’à la rigueur quelques communications verbales peuvent s’établir entre deux cellules voisines. Mais des communications aussi restreintes ne sont-elles pas insignifiantes pour des hommes qui sont tout le jour ensemble et trouvent, soit dans les préaux, soit dans les réfectoires, bien plus de facilité à s’entretenir qu’ils ne peuvent en avoir dans leurs cellules de construction légère ? En un mot, dans le système d’isolement complet qui a été adopté, est-il bien nécessaire d’avoir, pour la nuit, une fermeture plus hermétique que celle qui existe ? Il est vrai que des cloisons de 0 m. 11 d’épaisseur n’offrent pas un bien grand obstacle aux effractions par lesquelles les hommes tenteraient de sortir de leurs cellules. Mais à quoi cela les conduirait-il ? A rien. En effet, ce ne sont pas les cellules qui constituent la détention, ce sont les locaux ou grands dortoirs où sont élevées ces cellules, lesquelles ne sont autre chose que de fortes alcôves. Un homme qui sortirait de son alcôve se trouverait donc dans un grand dortoir, fermé, exactement dans la même position que celle où se trouveraient tous les détenus si l’on n’avait pas adopté le système cellulaire. Ce n’est pas la sortie de sa cellule qui lui donnerait des facilités pour aller plus loin, et elle n’aurait d’autre résultat pour lui que de se faire mettre dans une des cellules ténébreuses de l’étage souterrain pour lui ôter l’envie de recommencer. De ce qui précède, on peut donc tirer une 2e conclusion, savoir que si le mode de construction des cellules, tel qu’il a été adopté par le ministre, par suite de la préférence donnée au système de la commission du pénitencier, n’offre pas une solidité telle qu’on aurait pu l’obtenir par un système de distribution autre que celui de la commission, il n’en est pas moins vrai que ce mode de construction ne présente, tant pour la sûreté que pour le régime du pénitencier, aucun inconvénient grave et qui soit de nature à éveiller la sollicitude de l’autorité sous laquelle le pénitencier se trouve placé.
En se livrant à l’examen qui précède, le chef du Génie a eu pour but d’en finir avec des allégations sans cesse renaissantes et qui tendent à tout remettre en question. Mais, s’il croit avoir justifié suffisamment ce qui a été fait, s’il pense que la discussion doit être fermée sur des choses accomplies et qui ne sont pas de nature à motiver les plaintes dont elles sont l’objet depuis quelque temps, il n’a pas la pensée de chercher à repousser ce qui pourrait être utile pour améliorer ou pour compléter ce qui a été fait. C’est dans une pensée contraire qu’il se proposer d’examiner ici succinctement les principaux objets que sa mémoire lui rappelle, parmi ceux sur lesquels, en sa présence, M. le commandant du pénitencier a appelé l’attention de M. le lieutenant général Delore, qui a été chargé de l’inspection de cet établissement. En recueillant ses souvenirs, le chef du Génie y trouve trois demandes principales que M. l’inspecteur général aura vraisemblablement consignées dans son rapport d’inspection et qui sont relatives : 1° à l’insuffisance des dispositions faites pour le régime de correction, 2° au besoin de lieux de réunion pendant les heures de repos, lorsque le temps ne permet pas d‘envoyer les détenues dans les préaux, 3° enfin à la nécessité de fermer par des grilles en fer toutes les fenêtres du 1er étage.
Le chef du génie partage cette opinion que les dispositions faites pour le régime de correction sont insuffisantes. Dans le système d’après lequel les travaux ont été exécutés, le régime commun et le régime de correction ne différaient que comme cathégories : dans l’un comme dans l’autre, isolement complet, c’est-à-dire réunion des détenus pendant le jour et leur séparation pendant la nuit. En conséquence, le régime de correction avait été organisé, à l’instar du régime commun, avec atelier, réfectoire, préau, cellules à peu près semblables aux autres, et l’on s’était borné à choisir un pavillon séparé du reste du bâtiment, pour que les hommes de ce régime n’eussent aucune communication avec les autres. Mais il parait que cette similitude ne doit pas être conservée et qu’on a l’intention s’assujettir les hommes transférés au régime de correction à rester dans leurs cellules, le jour comme la nuit. On conçoit alors que des celles telles que celles du régime commun, suffisantes pour remplir le but moral de l’isolement nocturne, ne suffisent plus dans le cas d’un isolement complet qui devient un moyen de répression disciplinaire. Il faut alors que les cellules soient plus hermétiques, plus solides, et qu’elles soient aussi plus grandes pour que les hommes y puissent travailler. Ce sera le sujet d’un projet à soumettre au ministre.
Pour ce qui regarde les lieux de réunion des détenus pendant les heures de repos, lorsque le temps ne permet pas de les envoyer dans les préaux, on peut se procurer des emplacemens pour cet usage en diminuant le nombre des cellules du 2e étage. Les travaux d’appropriation de cet étage sont en cours d’exécution mais, dans la prévision que la demande dont il s’agit pourrait être prise en considération, le chef du Génie n’a fait entreprendre que la construction des cellules qui doivent être faites dans toute hypothèse.
Quant à la fermeture des fenêtres du premier étage par des grilles en fer, elle donnerait lieu à une dépense d’environ 25000 f., et le chef du génie ne reconnait pas dans cette mesure une nécessité de nature à justifier une pareille dépense. En effet, dans quel but fait-on cette demande ? C’est pour rendre impossible une invasion des détenus sur le chemin de ronde qui contourne tout le premier étage du bâtiment. Mais à quoi cette invasion les conduirait-elle ? A rien. En effet, on ne craint pas que ce chemin de ronde les conduise au logement du commandant puisqu’ainsi qu’on l’a dit plus haut, deux murs couronnés en cape de batardeau et armés de hérissons en fer ferment les deux côtés par lesquels il aboutit à ce logement. Est-ce qu’on craindrait que, du chemin de ronde, ils descendissent la nuit dans les préaux pour escalader ensuite le mur d’enceinte ? Une pareille crainte n’est pas admissible, car, ainsi qu’on l’a également dit plus haut, le chemin de ronde est à 16 mètres au-dessus du sol des préaux, lequel est à 9 mètres en contrebas du couronnement du mur d’enceinte. D’ailleurs, si l’on pouvait craindre une descente de la part des détenus, du chemin de ronde dans les préaux, à plus forte raison on devrait craindre qu’ils descendissent de l’entresol dont la hauteur est seulement de 12 mètres, en sorte qu’il faudrait également griller les fenêtres de cet entresol, ce qui porterait la dépense à 40000 f. au lieu de 25000 f. Cependant, on n’a pas jugé nécessaire de griller les fenêtres de l’entresol, et l’on a vu au commencement de ce mémoire que c’est la commission elle-même qui a exprimé cette opinion en engageant le chef du Génie de Versailles à retrancher de son second projet cette dépense qui figurait dans le premier. Terminons ce que nous venons de dire au sujet des craintes d’une invasion sur le chemin de ronde du premier étage en ajoutant que cette invasion, qui serait sans but pour les détenus, est improbable. En effet, est-ce des ateliers, qui occupent la moitié de cet étage, que les détenus se porteront sur le chemin de ronde ? Là, ils ont l’avantage d’être réunis. Mais ils n’y sont que le jour et sous la surveillance des gardiens. Or, peut-on supposer qu’en plein jour et sous les yeux des surveillants, ils brisent leurs fenêtres fermées par des cadenas, lorsque ce bris ne peut les conduire qu’à une répression vigoureuse. C’est un jeu qu’ils peuvent à la rigueur faire une fois, mais que vraisemblablement ils ne recommenceront pas. Si des ateliers on passe aux cellules qui occupent l’autre moitié du premier étage, c’est à peu près la même chose. Là, ils ont l’avantage d’être moins surveillés, puisqu’ils n’y sont que la nuit. Mais ils sont isolés dans leurs cellules : il faut qu’ils fassent effraction pour en sortir et qu’ils brisent ensuite les châssis dormans des corridors. Or tout cela demande du temps et ne peut se faire sans éveiller l’attention des gardiens de service.
Concluons de ce qui précède que la fermeture des fenêtres du premier étage par des grilles en fer n’a pas une utilité proportionnée à la dépense qu’elle occasionnerait. Au reste, cette dépense n’est pas demandée par la commission actuelle du pénitencier : cette commission s’est bornée, pour ce qui regarde le chemin de ronde, à demander la construction des deux murs dont on a parlé et qui isolent le logement du commandant, construction qui a été approuvée par le ministre et dont la dépense deviendrait inutile si l’on grillait les fenêtres.
Le chef du Génie termine ce mémoire par une observation sur l’économie avec laquelle il convient d’assujettir les dépenses dans l’intérêt du développement du système pénitenciaire. Le pénitencier de Saint-Germain, qui est la première application de ce système aux prisons militaires, ne pourra contenir que 470 détenus : c’est le nombre des cellules du régime commun dont l’administration pourra disposer après l’achèvement des travaux d’appropriation, les modifications à faire au dernier projet, ensuite des nouvelles demandes, ne permettant plus d’en avoir 500. Quant à la dépense qui aura été faite pour arriver à ce résultat, on estime qu’elle pourra s’élever à 330000 f. après l’exécution des travaux qu’il restera à faire en 1838 pour compléter la mise en état du bâtiment. Il résulte de ce rapprochement que l’établissement du pénitencier de Saint-Germain aura donné lieu à une dépense de 700 f. par homme, et ce calcul suppose encore que l’occupation sera réglée sur la contenance du bâtiment, en sorte que c’est un minimum de dépense. Mais en adoptant même le chiffre de 700 f. par homme, n’est-on pas fondé à trouver cette dépense considérable lorsqu’on considère qu’on a pas eu à construire le bâtiment, que celui qui existait était disposé à se prêter facilement aux nouvelles combinaisons, qu’il était entouré d’une contrescarpe qu’on n’a eu qu’à exhausser un peu pour former le mur d’enceinte, et qu’enfin pour les deux tiers de cette somme, environ 470 f. par homme, on construirait entièrement une caserne d’infanterie ? Qu’on juge donc de ce qu’aurait été la dépense si l’on n’avait pas trouvé un bâtiment tout fait et qu’on a eu seulement à approprier à sa nouvelle destination, et de ce qu’elle sera conséquemment dans les localités qu’on choisira pour l’établissement des autres pénitenciers militaires, car on doit supposer qu’on ne s’en tiendra pas à celui de Saint-Germain. Concluons que l’intérêt du développement à donner au système pénitenciaire destiné à remplacer le régime actuel des prisons militaires, vu les nombreuses exigences de ce système, impose l’obligation de se renfermer dans l’application aux dépenses rigoureusement nécessaires.
A Saint-Germain, le 10 septembre 1837
Le capitaine du Génie en chef
Mermier »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour le pénitencier militaire

« Secrétariat du comité
Minute d’avis de fonds
Séance du 5 mars 1839
Bâtimens militaires
[…]
Article 4 du projet et état estimatif du 19 décembre 1838. Pénitencier militaire au château
Réparations et améliorations diverses
[Fonds demandés :] 48470 f. [Fonds votés :] 21170 f.
A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Etablir 15 cellules pour le nouveau régime de correction : 8400 f.
A accorder par ordre, cette somme ayant été votée par anticipation dans l’avis de fonds du 5 juin 1838 : 8400 f.
Section B. Remplacer les anciennes fermetures qui ont été conservées jusqu’à présent : 550 f.
A accorder par ordre, comme la section A : 550 f.
Section C. Compléter la mise en état des murs de face : 2500 f.
A accorder : 2500 f.
Section D. Fermer à hauteur d’appui les baies de 8 fenêtres à l’entresol de la courtine (2-3) et remplacer les croisées : 1250 f.
A ajourner, faute de fonds et de dessin
Section F (état estimatif du 19 octobre 1838). Amélioration et dispositions diverses réalisées par le conseil d’administration et dont le détail est spécifié dans le dit état estimatif : 35270 f.
A accorder par ordre : 9220 f.
Cette somme ayant été allouée par décision ministérielle du 25 janvier 1839 comme imputable sur les fonds de l’exercice 1839, le comité la fait figurer avec les projets ordinaires afin qu’on puisse voir d’un seul coup d’œil tous les fonds faits dans le même exercice pour le même établissement, mais il prie le ministre de la prendre sur sa réserve parce qu’elle est entièrement en dehors des prévisions auxquelles il faut pourvoir avec les fonds dont la distribution est confiée au comité.
Section E. Etablir des garde-fous devant les croisées dans la partie supérieure du 1er étage, courtines (3-4) et (4-5) : 500 f.
A accorder : 500 f.
[Total :] 21170 f.
Article 4(a). Manutention des vivres, construire une manutention dans la cour du quartier de Grammont : 54000 f.
(Dessin unique du 22 novembre 1838, croquis du d. du 22 décembre 1838 et dessin n° 2 du projet extraordinaire de 1836)
Voir l’apostille à la fin de l’avis
Article 4(b). Magasin aux vivres, établir un magasin aux farines dans le comble du bâtiment A du quartier de Grammont : 4850 f.
Voir l’apostille à la fin de l’avis
[…]
Apostille de l’article 4(a)
Ce projet est rédigé en exécution de la lettre ministérielle du 14 avril 1838. Le comité, sans entrer dans l’examen détaillé des dispositions proposées, remarque :
1° que dans le procès-verbal de la conférence tenue le 12 janvier 1838 par le sous-intendant militaire et le chef du Génie, il est dit textuellement que le pénitencier, en toute réalité « et quoiqu’on prétende au contraire, ne souffre aucunement du contact du service des vivres établi à l’intérieur du château, dans une partie des bâtiments tout à fait séparée de la détention (voir le dessin n° 2 des projets extraordinaires de 1836)
2° qu’il résulte des déclarations du commandant du pénitencier consignées au procès-verbal du 24 novembre 1838 que le service des ateliers et les autres besoins de l’établissement amènent chaque jour dans l’intérieur des bâtiments de la détention un grand nombre de personnes étrangères et qu’ainsi il ne peut y avoir aucun inconvénient sérieux à ce qu’un nombre extrêmement limité d’agents du service des vivres pénètrent dans une partie du château avec laquelle les détenus n’ont aucune communication
3° que, d’un autre côté, la seule sujétion à laquelle soit soumis le service des vivres, dans l’état actuel des choses, consiste dans l’obligation où se trouve chaque employé de ne pouvoir entrer ni sortir dans sonner à une griller qui est immédiatement ouverte par un geôlier spécialement chargé de cette fonction
4° enfin que l’établissement du pénitencier a déjà coûté 330000 f., ce qui pour une population de 470 détenues fait une dépense de 700 f. par homme, et qu’il y aurait abandon de tous les intérêts de l’Etat à sacrifier pour de prétendus froisements un établissement manutentionnaire créé depuis quelques années à peine et qu’on ne pourrait transporter ailleurs dans une dépense de 54000 f. au moins et pour laisser sans emploi des locaux absolument inutiles au pénitencier.
D’après ces considérations, le comité est d’avis que le projet présenté doit être rejeté aussi bien que tout autre ayant pour objet de transférer hors du château la manutention qui doit y être maintenue définitivement dans les locaux où elle est maintenant établie.
Apostille de l’article 4(b)
A ajourner jusqu’à ce qu’une décision définitive soit intervenue sur ce qui concerne le service des vivres à Saint-Germain. »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour le pénitencier militaire

« Secrétariat du comité des Fortifications
Minute d’avis de fonds
Séance du 14 janvier 1840
[…]
3 (article 3 du projet). Château (pénitencier militaire)
Améliorations diverses
(dessin n° 2 et 3)
[Fonds demandés :] 8550 f. [Fonds votés :] 2130 f.
A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Fermer en partie les baies de six fenêtres à l’entresol de la courtine (2-3) et remplacer les croisées : 850 f.
(dessin n° 2)
A accorder : 850 f.
Section B. Etablir des ventilateurs aux fosses d’aisance : 700 f.
A accorder : 700 f.
Section C. Remplacer le carrelage des réfectoires par un dallage : 7000 f.
A rejeter. Lorsque le carrelage des réfectoires sera hors de service, le chef du Génie proposera de le remplacer par des aires en bitume qui seront beaucoup plus économiques qu’un dallage.
Section D. Inscriptions de sentences morales sur les murs intérieurs : 580 f.
Cette somme, ayant été accordée par autorisation ministérielle du 4 de ce mois, ne figure ici que pour ordre : 580 f. »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour le pénitencier militaire

« Secrétariat du comité des Fortifications
Minute d’avis de fonds
Séance du 24 février 1841
[…]
3 (du projet). Pénitencier militaire
Mettre en communication les réfectoires
(dessin n° 2)
[Fonds demandés :] 150 f. [Fonds votés :] 150 f.
A accorder. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Administration municipale de Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Saint Germain en Laye, ce 29 messidor l’an 5 de la République française
Les membres de l’administration municipale de Saint Germain en Laye au citoyen minisrre de la Guerre
Citoyen ministre,
La rareté de l’eau qui, depuis quelques tems se fait sentir à Saint Germain à raison de la sécheresse et du mauvais état des acqueducs publics, met l’administration dans l’impossibilité de procurer aux établissements militaires stationnés dans cette commune toute la quantité d’eau qui leur est nécessaire. Nous éprouvons surtout beaucoup de difficultés pour en faire arriver au vieux château, où le quartier est établi, et nous ne voyons d’autre moyen de suppléer à notre insuffisance que celui d’établir une bâche dans ce même château, à portée de la fontaine. Par ce moyen, on économiserait l’eau qui se perd quand on ne la recueille pas, et le service se ferait beaucoup mieux avec un petit volume susceptible d’être conservé qu’avec une plus grande quantité qui se perd à mesure qu’elle arrive. Mais, nous le répétons, citoyen ministre, il faut pour cet effet établir une bâche provisoire dans le vieux château. Nous demandons au département de nous autoriser à la faire construire, ce qui serait d’autant plus facile qu’il existe pour l’établir suffisamment de plomb dans les magasins nationaux sur cette commune. Il ne s’agit que de nous autoriser à les mettre en œuvre. Nous vous invitons, citoyen ministre, attendu l’urgence, et pour l’intérêt du service militaire, d’appuyer auprès du département la proposition que nous ferons à cet égard.
Salut et respect
Ferant, Guy, v. pdt.
J. Proton, Saintonge, s. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« 7e division
Bureau du Génie, contentieux
République française
Liberté, égalité
Paris, le 16 fructidor an 5e de la République française, une et indivisible
Le ministre de la Guerre aux administrateurs municipaux du canton à Saint Germain en Laye
D’après les renseignemens, Citoyens, qui viennent de m’être adressés par les administrateurs du département de Seine et Oise sur la demande que vous avés faite à mon prédécesseur le 29 messidor dernier d’être autorisés à établir une bâche au château vieux afin de suppléer à l’insuffisance de l’eau dans les tems de sécheresse, je vous annonce que je ne puis consentir à la formation de cet établissement, parce qu’au lieu d’être utile, on y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus épargner que cette bâche ne peut rien ajouter à la valeur du bâtiment auquel vous projettez de l’appliquer. D’ailleurs, ces sortes de propriété sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère économie.
Je pense, Citoyens, que ces réflexions vous feront comme à moi considérer l’établissement dont il s’agit comme absolument inutile.
Salut etc. »

Lettre demandant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye et certificats à l’appui

« Liberté, égalité
Saint Germain, le 6 fructidor, an six de la République française
Aux citoyens administrateurs du département de Seine et Oise
Le citoyen Charles Oflyn soussigné demeurant au château vieux de Saint Germain en Laie et exerçant la médecine depuis plus de 30 ans dans la ditte commune avait été chargé par l’intendant de Paris, pendant l’espace de vingt deux ans, du traitement des épidémies qui survenaient dans les paroisses du ressort de Saint Germain et, pour cet effet, il lui avait été accordé une pension de trois cent francs qui lui fut exactement payé jusqu’à l’année mil sept cent quatre vingt dix.
En outre, il avait fait l’acquisition de la charge de médecin du ci devant roi pour les rapports criminels, laquelle lui avait coûté dix huit cent francs et dont il n’a pas encore été remboursée.
L’âge dudit citoyen Oflyn, ses infirmité, les traitements continuels qu’il opère gratis pour les vétérans et autres troupes en station à Saint Germain lui font espérer, citoyens administrateurs, que vous daignerez lui faire rembourser sa charge de médecin et lui accorder gratis un logement au château comme récompense due à ses soins désintéressés envers les vétérans et soldats de tout corps.
Le citoyen Oflyn observe qu’il est père de famille, que sa fortune est sur le grand livre et qu’il est réduit à n’avoir pas le nécessaire.
Il vous prie, citoyens administrateurs, de prendre ses demandes en considération. Sa gratitude aura pour mesure votre bienveillance, dont il désire d’être honoré.
Oflyn
Il est notoire dans la commune de Saint Germain que le citoyen Oflyn exerce la médecine avec autant de succès que de désintéressement et il est à la connaissance du receveur de la ci devant Liste civile que ce médecin, estimable sous tant de rapports, traite gratis les militaires malades.
Assez générallement, les corps militaires ont un officier de santé et il n’en existe pas à qui cet officier soit plus nécessaire qu’à de vieux gardes, ou usés par l’âge, ou languissant sous le poids des infirmités.
Le château de Saint Germain (asile de ces vieux gardes) est un vaste bâtiment isolé, une espèce de forts entourée de fossés. Il est nécessaire qu’un officier de santé y réside. Autrement, les vétérans seraient exposés ou à manquer de secours dans les cas pressants, ou à n’en obtenir que de tardifs sont l’inutilité suit assez souvent.
Dans ces circonstances, le soussigné estime qu’il y a lieu à accorder au citoyen Oflyn un logement dans le château de Saint Germain.
Au dit Saint Germain, le sept fructidor an 6 de la République française
Crommelin
Nous membres du conseil d’administration de la 256e compagnie de vétérans nationaux en garnison au vieux château, certiffions que le citoyen Oflyn, officier de santé, n’a cessé jusqu’à ce jour d’offrir ses peines et soins à nos braves militaires et que la manière désintéressée avec laquelle il s’est toujours comporté avec eux mérite notre estime particulière, en foi de quoi nous prions les membres du département de Seine et Oise d’accueillir avec leur justice ordinaire la demande du pétitionnaire.
A Saint Germain en Laye, le neuf fructidor an six de la République Française
Maunard, Danney, Roy, sergent major, Lambert
Beault, Picault de la Ferrandiere, capitaine commandant
Piou, secrétaire
Nous membres du conseil d’administration de la 106e compagnie de vétérans nationaux en garnison au ci devant manège certiffions que le citoyen Oflyn, officier de santé, a toujours donné ses conseils et les soins à nos braves camarades avec le désintéressement digne d’un républiquain bien intentionné, en foi de quoi nous nous joignons aux instances des membres du conseil d’administration de la 256e compagnie pour que les autorités départementales fassent droit à la demande du pétitionnaire.
A Saint Germain en Laie, le neuf fructidor an six de la République française
Lamiral, sergent
Journé, Jaillier, cpl., Imbert, capitaine en 2e
Eustache, 1er lieutenant, Daire, capitaine
Moi commandant de place soussigné certiffie l’exposée des membres des conseils d’administrations des 106ème et 256ème compagnie de vétérans nationaux et me joint à eux pour que les citoyens membres du département de Seine et Oise adhérent avec bonté et justice à la demande du citoyen Oflyn, officier de santé.
A Saint Germain en Laie, le neuf fructidor an six de la République française, une et invisible
Picault de la Ferrandiere, commandant de place
Moi commissaire des Guerres soussigné, chargé de la police des troupes stationnées en la place de Saint Germain en Laye et du cazernement militaire, certifie l’énoncé des conseils d’administration et commandant de place et me joint à eux pour que les citoyens membres du département de Seine et Oise accueillent avec bonté la demande du pétitionnaire.
Saint Germain en Laye, le neuf fructidor sixième année républicaine
Sabatier »

Pétition présentée par une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, [coupé] germinal an 7 de la R[épublique]
La citoyene Paris veuve Mursay au citoyen ministre de la Guerre
Citoyen ministre
La pétitionnaire susnommée, veuve et rentière, âgée de 76 ans, jouissait avant la Révolution d’une fortune honnête.
Le gouvernement lui doit et elle ne reçoit rien. Bien plus, sa famille ne veut pas lui paier son douaire, seule chose qui lui reste pour subsister, de sorte que, depuis longtems, elle ne vit que de sa propre subsistance, c’est à dire de ses dépouilles, en vendant pièce à pièce tout ce qu’elle possède. Il en résulte que, dans un âge avancé, absolument isolée, infirme, sans secours, elle est réellement exposée aux horreurs du besoin.
La dite citoyenne est dans le château depuis très longtems. Elle a dépensé plus de deux mille francs pour rendre son logement habitable et, quand il a été question de payer, ledit logement n’a été estimé que 125 francs. Dans le tems des papiers, on l’a porté à 250 et c’est sur ce taux qu’elle doit maintenant une somme de 625 francs.
Le malheur a voulu qu’elle fût absence lorsque, la loi permettant aux locataires d’évacuer, elle pouvait obtenir une diminution, dont elle seule ne jouit point.
Le receveur la presse vivement pour payer les arrérages et il y a impossibilité dans le moment. Ce qui ajoute à sa malheureuse existence les tourments de la crainte et de l’inquiétude.
Dans ces circonstances, la citoyenne de Mursay demande 1° qu’il soit nommé des experts pour estimer son logement, qui est un des moins considérables et le plus incommode du château ; 2° dans le cas où il ne serait pas possible de diminuer sa dette pour arrérages, qu’il lui soit accordé du tems pour payer, jusqu’à ce qu’elle ait ou pris des arrangements avec sa famille, ou gagné le procès imperdable qu’elle est forcée de suivre.
La citoyenne de Mursay vous supplie, citoyen, de considérer que c’est une femme malade, au bout de sa carrière, qui demande grâce et justice.
Salut et respect
Paris veuve Mursay »

Rapport sur les travaux à faire à l’ancien jeu de paume de Saint-Germain-en-Laye

« Bureau du Matériel du Génie
Direction de Paris
Rapport fait au ministre le 2 prairial an 10
Saint Germain en Laye
Dépense indispensable à faire pour achever les réparations ordonnées, par décision du 29 messidor dernier, au ci devant jeu de paume, converti en manège couvert.
On propose au ministre d’approuver cette dépense, montant à la somme de dix neuf cents soixante quinze francs, suivant l’état estimatif ci-joint.
Cette proposition est motivée 1° sur ce qu’il est indispensable, pour le service du manège, de pratique une grande porte sur la place du château, de régaler et sablier le sol, et de retailler les assises du socle de la façade, 2° sur l’avis, ci-joint, du directeur du Génie.
Laseley
Vu, le 1er inspecteur général du Génie,
M.
Le directeur chargé du matériel du Génie
Senermont
Approuvé »

Lettre concernant l’affectation des Grandes Écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Direction de Paris
Paris, le 2 septembre 1811
A Son Excellence le ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai l’honneur de rendre compte à Votre Excellence que les écuries précédemment occuppées par les chevaux de l’école de Saint-Germain viennent d’être évacuées et qu’ainsi le bâtiment dit les grandes écuries devient disponible. Il peut contenir environ deux cent chevaux et quelques hommes seulement, mais au moyen d’une dépense de quarante mille francs par apperçu, on y formerait un logement de 500 hommes. Il devient nécessaire que Votre Excellence veuille bien prononcer si ce bâtiment, dont M. le général commandant l’école a offert lui-même de faire la remise, restera dans les attributions de son ministère ou si on le remettre à la Liste civile. La pénurie où l’on se trouve de bâtimens militaires pourrait peut-être rendre celui-ci fort utile au cazernement.
Je prie Votre Excellence d’agréer l’hommage de mon profond respect.
Pour le directeur des Fortifications
Le major du Génie, sous-directeur
Maler »

Procès-verbal de remise des Grandes Écuries de Saint-Germain-en-Laye au ministère de la Guerre

« Génie militaire
Direction de Paris
Département de Seine-et-Oise
Place de Saint-Germain
L’an mil huit cent onze, le vingt-trois septembre, dix heures du matin, nous soussignés d’une part Alexandre Menard, administrateur comptable de l’école spéciale militaire de cavalerie chargé par M. le général de division Clément, baron de la Roncière, commandant en chef la dite école, de remettre au ministère de la Guerre par l’entremise de l’arme du Génie, au nom du conseil d’administration, le bâtiment dit les grandes écuries de Saint-Germain que l’école occupait provisoirement et qu’elle vient d’évacuer comme n’en ayant plus besoin,
Et d’autre part Etienne Louis Blanchard-Berry, garde au corps impérial du Génie, en chef dans la place de Saint-Germain, chargé, en exécution de la lettre écrite le treize de ce mois par monsieur le capitaine au corps impérial, chef du Génie dans le département de Seine-et-Oise, de recevoir le bâtiment dit les grandes écuries, la dite lettre ainsi conçue : Je vous donner avis, Monsieur, qu’ensuite d’une lettre de monsieur le colonel chef de la 7e division au ministère de la Guerre en date du 7 de ce mois et dont je donne connaissance à monsieur le général Clément, l’intention de Son Excellence le ministre de la Guerre est que le bâtiment dit les grandes écuries à Saint-Germain et que l’école a évacué soit provisoirement conservé au département de la Guerre. Vous voudrez bien, en conséquence, concourir à la remise de ce bâtiment que l’école militaire fera entre vos mains d’après la demande que j’en adresser à M. le général Clément, dresser à cet effet un procès-verbal dans la forme ordinaire dont vous m’enverrez trois expéditions et enfin étendre votre surveillance sur le bâtiment dit les grandes écuries qui à l’avenir et jusqu’à nouvel ordre devra être compris sur les états du casernement de Seine-et-Oise.
Nous sommes transportés aux dites grandes écuries à l’effet de visiter les bâtimens et de nous assurer que les localités n’ont pas été endommagées depuis la cession qui en avait été faite à l’école. Après examen fait, avons reconnu que les réparations à faire ne consistent qu’en entretien et qu’aucune chose n’a été dégradée. En conséquence, nous administrateur comptable avons fait la remise des bâtimens et dépendances des dites grandes écuries entre les mains du dit sieur Blanchard-Berry pour le compte du ministère de la Guerre et nous garde du Génie ci-dessus dénommé avons reçu les dits bâtimens conformément aux intentions de Son Excellence le ministre de la Guerre.
En foi de quoi nous avons fait, rédigé et clos le présent procès-verbal.
A Saint-Germain, les jour, mois et an susdits.
Menard, Blanchard-Berry »

Lettre concernant une demande de restitution d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence le comte Ferrand, ministre d’Etat
Monseigneur,
Marie de Berenger, duchesse douairière de Melfort, de retour d’Ecosse, demeurant présentement à Dunkerque, a l’honneur de vous représenter que Louis XIV conférât en l’année 1688 à Jacques second, roi d’Angleterre, la propriété du château de Saint-Germain-en-Laye que ce prince infortuné donnât au lord Melfort, chef de la famille de ce nom et son premier ministre, un logement au premier dans ce château, que depuis ce monarque hospitalier il a toujours été habité par la famille Melfort, de père en fils, qu’en 1806, obligée par des affaires de famille de se rendre en Angleterre, elle laissat ce logement avec une partie de son mobilier, qu’elle en a été privée par le gouvernement précédent qui y avoit établi une école militaire sans accorder aucune indemnité, que couverte de malheurs dans le cours de la Révolution de France, elle est dénuée de tout et qu’âgée de 86 ans, elle n’a d’autres ressources que dans ce logement qu’elle a occupé pendant 52 ans et où son mari et son beau-frère le comte Louis Drumont de Melfort, lieutenant général et grand-croix, sont nés, en 1708 et 1709.
Elle vous supplie, Monseigneur, attendu que le château de Saint-Germain-en-Laye esy demeuré non vendu, attendu que la suspension de cette école militaire par l’ordonnance roiale du 26 juillet dernier, lui accorder la restitution de son logement pour la famille de Melfort dont elle jouira pendant ses derniers jours comme douarière de M. le duc de Melfort, en faisant des vœux pour son auguste monarque Louis XVIII, le consolateur de l’infortune.
Elle est avec un profond respect, Monseigneur, votre très humble servante.
Dunkerque, ce 10 août 1814
Marie Bérenger, duchesse de Melfort »

Rapport concernant les logements possibles dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Rapport fait au ministre le 31 juillet 1809
J’ai l’honneur de rendre compte à Son Excellence de la visite que j’ai faite, d’après son autorisation, dans le château de Saint-Germain pour la distribution des logements. Je joins à ce rapport les plans du château, étage par étage, et je vais entrer dans quelques détails sur la disposition des bâtiments afin que Son Excellence puisse juger que ce que je lui propose est ce qui convient le mieux.
Le château est composé de cinq courtines indiquées au plan du rez-de-chaussée par les lettres a-b-c-d-e. Elles sont liées entr’elles par autant de pavillons numérotés 1-2-3-4-5.
La courtine d est occupée par la chapelle avec une vaste pièce au-dessus.
La courtine e a un rez-de-chaussée, un entresol et au-dessus une pièce qui servait de salle de comédie. On y établit un plancher de manière que cette pièce formera deux étages.
Dans les autres courtines a-b-c, il y a un rez-de-chaussée, un entresol, un premier et un second. Il y a de plus un troisième étage dans les cinq pavillons. Il y a aussi des entresols dans quelques parties de ces différents étages.
Les rez-de-chaussée des courtines a-b et des pavillons 2 et 3,
les entresols des courtines a-b et des pavillons 1-2-3,
les seconds étages des mêmes courtines et pavillons
et les troisièmes étages des pavillons 1-2-3
sont occupés par la caserne des élèves.
Les salles d’études, les classes et la bibliothèque sont placées dans les premiers étages des courtines e-a-b et des pavillons 2 et 3.
La pièce au-dessus de la chapelle dans la courtine d et celle au-dessus de la salle de dessus dans la courtine e serviront de magasins.
Le pavillon 5 est affecté du haut en bas au service de l’infirmerie, au logement des sœurs, du médecin, du chirurgien, à la pharmacie et à la salle de bains.
En sorte qu’il ne reste pour les logements de l’état-major, les bureaux et les ateliers que
la courtine c et le pavillon 4 en entier,
le rez-de-chaussée et l’entresol de la courtine e,
et le premier étage du pavillon 1.
Voilà comment je propose de distribuer ces locaux :
Rez-de-chaussée
Courtine c
Dans les deux pièces à la suite du logement du portier et jusqu’au couloir qui conduit à l’escalier du commandant
Le parloir (2 croisées) de l’autre côté de la porte d’entrée, dans la première pièce
Le magasin des effets confectionnés pour l’habillement et l’équipement des élèves au moment où ils arrivent à l’école (2 croisées)
A la suite de ce magasin, une partie des bureaux du quartier-maître trésorier (2 croisées)
Pavillon 4
Dans la première pièce, le reste des bureaux du quartier-maître (1 croisée)
Dans le surplus de ce rez-de-chaussée, en entrant par le couloir en face de la sacristie, les bureaux de l’administrateur (4 croisées)
Courtine e
Depuis l’infirmerie jusqu’au logement du portier, des atteliers (5 croisées)
De l’autre côté de la porte d’entrée, sont placées dans le surplus de la courtine e et le pavillon 1 les cuisines et dépendances et les salles de distribution où les élèves viennent prendre leur ordinaire
Entresol
Courtine c
Du côté de la caserne, un chef d’escadron (7 croisées, comptées sur la cour à partir de l’angle du pavillon 3)
A la suite, un capitaine d’infanterie (4 croisées) avec l’entresol au-dessus
Un lieutenant de cavalerie (2 croisées) avec l’entresol au-dessus
Ces trois logements seront donnés de préférence à des garçons parce que les fenêtres donnent toutes sur la cour. Le couloir est sur la rue.
Pavillon 4
Le commissaire des Guerres
Courtine e
Du côté de la chapelle, l’administrateur (4 croisées)
A la suite, la lingerie (2 croisées)
L’attelier de réparation pour le linge (1 croisée)
Une pièce pour la distribution du linge aux élèves, la porte donnant vis-à-vis l’escalier qui conduit à la caserne (2 croisées)
Premier étage
Courtine c
D’un pavillon à l’autre avec les entresols dont les escaliers de communication donnent dans l’appartement, le général commandant, son bureau, la salle de conseil, les archives (13 croisées)
Dans l’entresol au-dessus, de la porte d’entrée du côté de la caserne, dont l’escalier est placé dans le couloir avant d’arriver au logement du général, l’aumônier (4 croisées)
L’escalier qui conduit à ce logement est adossé à la bibliothèque. L’aumônier, qui est en même tems bibliothécaire, y entre par le grand escalier placé au bout de son couloir. Il communique à la chapelle et au logement des sœurs par le corridor des entresols, au-dessous de l’appartement du général.
[dans la marge :] J’ai revu ce logement. Il seroit possible que, d’après la disposition de l’appartement du général, l’entresol destiné à l’aumônier lui fut plus commode pour y établir ses cuisines. Dans ce cas, l’aumônier prendroit, dans le même entresol mais de l’autre côté en entrant par l’escalier adossé à la chapelle, 3 pièces ayant chacune une croisée. Il seroit bien un peu plus loin de la bibliothèque, mais plus près de la chapelle et des sœurs.
Pavillon 4
Le commandant en second avec les entresols de ce premier étage
Second étage
Courtine c
Du côté de la caserne, le second chef d’escadron (7 croisées) avec les entresols
A la suite, le second capitaine d’infanterie (4 croisées) avec l’entresol
Le lieutenant d’artillerie (2 croisées) avec les entresols
Le couloir qui mène à ces trois appartemens donne sur la cour et les fenêtres des logemens ont vue sur la rue. Par cette raison, ils conviennent davantage aux officiers mariés. Ils sont d’ailleurs plus commodes au moyen des entresols.
Pavillon 4
Le quartier-maître trésorier
Le second lieutenant de cavalerie, les deux écuyers et les deux sous-écuyers seront logés près du manège.
Par la distribution que je viens de proposer, tout se trouve placé convenablement.
En arrivant à l’école, les élèves se rendent d’abord chez le directeur des études pour être examinés. Au pied de son escalier, ils trouvent les bureaux du quartier-maître qui les inscrit au contrôle, reçoit leur acquit. De là, ils passent dans la pièce voisine, au bureau de l’administrateur, qui les fait conduire, toujours au rez-de-chaussée, au magasin où on les équipe. Ils n’ont pas besoin de parcourir la maison. Tout se trouve réuni. Ils entrent dans la cour de la caserne par la porte qui est en face de ce magasin.
La courtine c, dont les fenêtres donnent sur les chambrées des élèves et les salles d’étude, est occupée en entier par des officiers qui peuvent voir tout ce qui s’y passe.
Le commandant, en sortant de chez lui, entre par la droite dans les classes et les salles d’étude. Le commandant en second y entre également, mais par le côté opposé.
L’administrateur est placé au centre de ses magasins, des atteliers, de la cuisine, de l’infirmerie. En passant derrière la chapelle, tout ce qui tient à l’économat peut arriver aux bureaux de l’administrateur sans traverser la cour et sans sortir du château. Les croisées de l’administrateur dominent sur la porte d’entrée destinée au service de l’économat, en sorte que rien ne peut entrer ou sortir sans qu’il le voye.
Il reste le premier étage du pavillon 1, qui se trouve pour ainsi dire isolé du reste de l’établissement parce qu’il a un escalier particulier qui donne sous le porche d’entrée du côté de la place. Il a vue sur la carrière projettée. Il tient à la caserne d’un côté, aux salles de dessin de l’autre. Il y a des chambrées dessus et dessous. De ce logement, on peut entrer dans les salles d’étude et même dans la caserne par une porte qui sera ordinairement fermée. Quoique moins vaste, l’appartement est aussi beau que celui du commandant. Il avoit été occupé par le dauphin. Il convient parfaitement à l’inspecteur général des études.
Le 3e étage du pavillon 4, où il y a deux petits logements, restera disponible jusqu’à nouvel ordre.
Ainsi on logera dans le château
L’inspecteur général des écoles
Le général commandant
Le commandant en second
Le commissaire des Guerres
Les deux chefs d’escadron
Les deux capitaines d’infanterie
Un des deux lieutenans de cavalerie
Le lieutenant d’artillerie
Le quartier-maître
L’administrateur
L’aumônier
Le médecin
Le chirurgien
Les sœurs
Et dans les bâtimens accessoires,
Le second lieutenant de cavalerie
Les deux écuyers
Et les deux sous-écuyers.
Les professeurs seuls, dont la présence n’est pas nécessaire pour la surveillance des élèves, seront logés dans la ville. Il eût été impossible de les placer tous dans le château et on ne pouroit y en mettre un seul sans donner lieu à des discussions et à des réclamations sans nombre. Cela d’ailleurs doit leur convenir davantage, puisqu’on leur donne une indemnité raisonnable (300 francs par an).
Blin de Sainmont »

Rapport concernant le mur du promenoir de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7ème division
Bureau du matériel du Génie
Rapport fait au ministre le 17 juin 1811
Sur le compte rendu au ministre le 19 avril dernier 1° d’une demande faite par M. le général Clément, commandant l’école de cavalerie de Saint-Germain, pour la construction autour du château d’un mur de clôture devant fermer l’espace destiné à servir de promenoir aux élèves, construction évaluée à 36200 f., 2° d’une observation de M. le directeur du casernement concernant les inconvéniens qu’il y aurait à suivre dans la construction de ce mur le tracé proposé, le ministre a prescrit de conférer sur cet objet avec M. le général Clément et de prendre ultérieurement les ordres de Son Excellence.
M. le directeur du casernement, après avoir annoncé le 17 mai que les changemens qu’il avait indiqués pour être faits au tracé dont il s’agit, afin de le rendre plus régulier, étaient adoptés par M. le général Clément, a envoyé un nouveau plan ci-joint et un nouvel état estimatif montant à 42500 f., c’est-à-dire à 6300 f. de plus que le 1er, en faisant observer que cette différence provenait de ce que M. le général tenait à ce que le mur de clôture fût flanqué de petites tours aux différens angles déterminés pour le nouveau tracé et à ce qu’il fût établi une porte donnant sur le parterre.
D’après cet exposé et les instances de M. le général Clément pour l’établissement de l’enclos dont il s’agit, on propose à Son Excellence d’y donner son approbation ainsi qu’à la dépense de 42500 f., laquelle sera imputée sur les fonds de l’administration de l’école.
Le colonel chef de la division
Delant
[dans la marge :] Approuvé »

Brouillon d’un ordre de paiement pour le pavage du grand chemin de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne me Gaspard de Fieubet de payer comptant à me Pierre Tevenin, commis pour le Roy à la recepte et despense des deniers des Pontz et Chaussées de la generalité de Paris, la somme de [vide] pour icelle delivrer à Estienne Pupot, adjudicataire au rabaiz des ouvrages de pavé necessaires à faire sur le grand chemin de Paris à Saint Germain en Laye, le long et aux advenues du bourg de Ruel, pour la continuation desd. ouvrages, laquelle somme luy sera payée suivant les mandemens des presidens et tresoriers generaux de France en ladicte generallité. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu pour ses finances à [vide] jour de [vide] mil six cens trente trois. »

Mention de plantations dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Des ouvriers terrassiers ont été employés tous ces jours derniers à déblayer l’angle nord-ouest des fossés du château pour fouiller le sol, le remblayer en terre végétale, afin d’y établir des massifs de verdure qui transformeront les fossés en jardins anglais, dont la vue récréera agréablement l’œil. Au fur et à mesure des travaux de démolition et de réfection, ces jardins se continueront tout autour du quadrilatère si habilement et si artistiquement ramené à l’aspect des plus beaux temps de la Renaissance, par l’intelligente restauration de l’architecte M. Millet. »

Récit d’un concert militaire donné sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Une température vraiment printanière a signalé la journée de dimanche dernier, aussi la musique des Lanciers de la Garde s’est-elle encore réunie sur le parterre, à l’entrée de l’allée Louis XIV. Le public s’est monté plus nombreux que le dimanche précédent, mais on se demandait pourquoi, en attendant que e temps soit assez doux pour que la musique reprenne possession du kiosque de la terrasse, trop exposé encore à l’âpreté des vents du nord-est, le fermier des chaises n’en avait pas, en prévision d’une belle matinée, apporté sur le terrain provisoire, d’abord le nombre nécessaire pour les artistes, et ensuite une certaine quantité dont n’eussent pas manqué de profiter la plupart des auditeurs et surtout des dames.
Le programme de ce dernier concert, n’ayant été remis à l’imprimerie de l’Industriel que le samedi à trois heures et demie, n’a pu être inséré dans le numéro qui a paru le soir même. Nous devions cette explication à la grande quantité de nos abonnés qui ont réclamé à cet égard, et qui vont trouver plus loin, comme à l’ordinaire, celui de demain, s’il nous parvient en temps utile. »

Mention de la restauration du Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le parterre de Saint-Germain
Sous ce titre, M. Alexandre Bré, le reporter habituel du Petit Moniteur, publiait dans le numéro de mardi dernier un article au bas duquel il remplace ses initiales ordinaires A. B. par sa signature toute entière. L’article est un peu vieillot et vient assez tard, comme la montre d’un étudiant qui retardait de 40 fr., très spirituellement écrit du reste, il retarde aussi de quelques vérités ; nous allons essayer de le remettre à l’heure, c’est-à-dire à la date de dimanche dernier, où son auteur suppose que les Parisiens, attirés en grand nombre à Saint-Germain par la splendide journée qu’il a fait, « ont trouvé le parterre du château entièrement bouleversé ».
Sans vouloir reproduire l’article dans son entier, nous en signalons seulement quelques erreurs. « Les promeneurs et les enfants » peuvent parfaitement assister le long de la balustrade du chemin de fer à l’arrivée des terrains, par un chemin rétréci il est vrai, mais n’obligeant nullement à « s’arrêter devant des treillages ou à s’engager dans de véritables plaines fraichement labourées ».
Les prétendus terrains grisâtres sont des carrés d’horticultures parfaitement disposés pour recevoir des massifs de fleurs et des plates-bandes qui y seront piquées dans les premiers jours de mai. Quant aux deux pyramides qui s’élèvent au milieu des deux cercles, non pas de terre labourée, mais bien de gazon, dont l’un, celui du sud, est en pleine vigueur, et l’autre à l’état de végétation, elles ne sont pas destinées, tout entourés de fleurs qu’elles seront, à figurer « dans l’imagination des promeneurs des eaux jaillissantes, des gerbes, des cascades, etc. », mais bien à indiquer comme point de repères la place des jets d’eau à propos desquels nous engageons notre confrère à consulter l’estampe de Rigault, que nous avons déjà signalée aux lecteurs de l’Industriel, et qui se trouveront au centre des pièces d’eau remplaçant les gazons provisoires jusqu’au moment où la disparition de la gare aura laissé libre cette lichette aigüe dont parle M. Alexandre Bré, et permettra d’utiliser la canalisation souterraine. « Alors, ajoute-t-il, troublé et cherchant à s’orienter, on s’aperçoit – c’est bien heureux – qu’on veut rétablir une symétrie par rapport au château et à l’ensemble du parc ; puis, aux brusques interruptions du tracé, on reconnaît que le chemin de fer n’est qu’un intrus au milieu de cette splendide décoration.
Patience ! car locomotives et wagons qui sont là, en effet, sur le sol de l’ancien parterre ne doivent pas y rester, l’Etat, lorsqu’il a livré ce terrain, en 1847, s’étant réservé la faculté de le reprendre, et le passage du chemin de circonvallation à Saint-Germain devant prochainement entraîner le déplacement du débarcadère de Paris, pour relier les deux lignes ».
Rendons maintenant toute justice à M. Alexandre Bré pour celle dont il faut preuve à l’endroit de notre habile architecte, quand il dit en terminant son article :
« Alors, la tranchée étant comblée, les pelouses auront leur harmonie symétrique et, à la grande joie de M. Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, le parterre prendra l’aspect qu’il avait vers 1680. De chaque côté des grands carrés de gazon, deux allées se dirigeront sur la façade, et de l’esplanade du château jusqu’à la maison des Loges, rien ne rompra plus désormais la magnifique perspective que Le Nôtre a si habilement ménagée à travers les jardins de la forêt. »
Léon de Villette »

Mention de la bénédiction de la croix de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Un de nos confrères se montre réellement trop irritable quand parfois il a à s’occuper des prêtres ou des cérémonies qui ressortent de leur ministère.
Ainsi dans une note que l’Impartial insère dans son dernier numéro, sous la rubrique « une bénédiction inutile », il farde la vérité d’une façon abominable. Nous ne prétendons pas lui donner des leçons, ni le restreindre dans sa liberté d’action, mais il nous permettra bien de rétablir les choses dans leur intégrité et de les présenter sous leur véritable jour.
La flèche de la chapelle du vieux château de Saint-Germain que l’on est en train de restaurer est achevée ; selon un usage admis depuis des siècles dans le monde chrétien, la croix qui la surmonte doit être bénite – je ne pense pas que cela puisse nuire à personne. Or M. l’abbé Chauvel s’est entendu pour cette petite cérémonie intime avec l’éminent architecte du château et mardi dernier, assisté seulement de deux prêtres et de deux enfants de chœur, il s’est rendu dans la susdite chapelle ; la croix était placée à terre, à l’endroit où sera plus tard l’autel, et là, avant qu’elle soit montée et fixée au haut de la flèche, elle a été bénite en présence d’un petit nombre de personnes qui se trouvaient dans le château, mais qui n’avaient été nullement convoquées à l’avance.
La croix étant à terre, M. l’abbé Chauvel a pu facilement l’asperger d’eau bénite, sans se livrer à des exercices surhumains pour la lancer, comme il est dit dans l’Impartial, à quelques 20 mètres de haut. Toutes les branches de la croix ont donc été atteintes, et si M. l’abbé Chauvel en avait oublié par hasard, M. le premier adjoint, métreur-vérificateur des travaux du château, qui était présent et qui a pris part à l’asperges crucis, y aurait facilement remédié.
M. le curé de Saint-Germain n’a jamais eu la pensée de faire de cette bénédiction une cérémonie officielle, aucune autorisation dans ce sens n’a pu lui être refusée, soit par le ministère, soit par le préfet, soit même par l’administration locale, par la raison toute simple qu’il n’en a sollicité d’aucune sorte.
M. l’abbé Chauvel a suivi le programme qu’il s’était tracé ; obéissant à sa conscience, il a cru devoir bénir la croix de la chapelle du château et il l’a bénie, il l’a fait à pied d’œuvre et non à quelques vingt mètres de haut ; tout l’échafaudage drolatique du rédacteur de l’Impartial s’écroule donc de lui-même ; puisse-t-il n’en être pas de même de celui du vieux domaine de François Ier sur lequel travaillent nos ouvriers, qui coopèrent à sa réédification. »

Récit du baptême du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« L’ordre et triomphe du baptesme de tres haut et tres puissant prince monseigneur Louys, second fils de France, duc d’Orleans, fait à Saint Germain en Laye le dix neufieme jour du mois de may mil cinq cens quarante neuf
Pour les roys d’armes de France
Le dimanche dix neufieme jour de may, le roy Henry II, estant a Sainct Germain en Laye, accompagné des princes de son sang, pour solenniser le baptesme de tres haut et tres puissant prince monseigneur Louys, second fils, duc d’Orleans, fit un festin royal en la grande salle dudit chasteau de Sainct Germain, laquelle estoit toute tapissee de riche tapisserie, faite de fil d’or, de fil d’argent et de soye, enrichie et garnie par le haut de feuillages de lierre et buys, semez d’ecussons aux armes de France, de la Reyne, de Portugal, d’Escosse et de Ferrare, et des croissans entrelassez ; et au bout d’en haut de ladite salle estoit la table dressee et couverte pour le Roy, a laquelle pour aller y avoit huit marches couvertes de tapis de Turquie, et au dessus de ladite table y avoit un ciel de satin cramoisy fait en broderie, et couvert de perles. A main dextre et au dessous de la table du Roy y avoit une longue table dressee pres des fenestres pour les princes et dames.
Environ l’heure de cinq heures du soir, le Roy partit de sa chambre, accompagné de don Constantin, prince, ambassadeur et parain delegué de par don Jean, roy de Potugal ; et marchoit devant le Roy monsieur de Boisy, Grand Escuyer de France, portant une hache d’armes comme capitaine des cent gentilsommes de la Maison du Roy, madame Marguerite, la reyne d’Escosse, madame la duchesse d’Aumale et ledit delegué de Portugal ; a main senestre et de l’autre costé, messeigneurs les reverendissimes cardinaux de Bourbon, de Vendosme, de Guise, d’Amboise et de Chastillon, et autres grands seigneurs. Monseigneur d’Anguyen servoit de panetier. Louys monsieur de Bourbon d’eschançon, monsieur d’Aumale d’escuyer trenchant, monsieur le connestable de Grand Maistre.
Et pour le premier service arriva monsieur le connestable en l’ordre qui ensuit. Premier marchoient les tambours, fifres et trompettes sonnans, apres les herauts deux a deux revestus de leurs cottes d’armes, apres marchoient deux huissiers de la chambre du Roy portans la masse sur l’epaule, apres marchoient les maistres d’hostel, ayans tous les dessus dits la teste nue, apres marchoit monsieur le connestable portant son baston de Grand Maistre, enrichy et couvert [p. 150] de perles et pierreries ; puis marchoit monsieur d’Anguyen servant, comme devant est dit, de panetier. Le service estoit porté par les gentilshommes de la chambre du Roy, richement vestus, ayans la teste nue, et fut tenu tel ordre a tous les autres services comme au premier. Et durant le festin y avoit chantres chantans en musique, hautsbois et autres joueurs d’instrumens le plus melodieusement que l’on scauroit ouyr. Et a la fin du dernier service fut crié : Largesse, par Monjoye, accompagné des herauts revestus comme dessus, d’un bassin et d’une eguiere d’or de par tres haut et puissant prince monseigneur le duc d’Orleans. Et le festin achevé, le bal commença qui dura environ deux heures, et ledit bal finy le Roy se retira en sa chambre, et s’en alla madame Marguerite, la reyne d’Escosse, madame la duchesse d’Aumale et ledit delegué de Porugal, monsieur de Guise et tous les princes et dames en la chambre où estoit ledit seigneur duc d’Orleans, laquelle estoit tapissée comme il s’ensuit. Dedans ladite chambre y avoit un grand lict de parement, couvert d’un drap d’or frizé traisnant en terre, et tout a l’entour par bas estoit redoublé et fourré d’hermines ; deux oreillers tous faits en broderie, couverts de perles et pierreries, et le ciel et dossier de drap d’or couvert de perles, les franges de fil d’or et au bout desdites franges tous garnis de grosses perles ; ladite chambre tapissee tout a l’entour de tapisserie faite de fil d’or, fil d’argent et soye la plus riche que l’on veit jamais, le fonds par haut de drap d’or et par bas de tapis de Turquie. Et au sortir de ladite chambre, toute la galerie et la vis par où l’on passa pour descendre en la cour allant a la chapelle dudit chasteau estoit toute tapissée de drap d’or et de tapis de veloux cramoisy violet, semez de fleurs de lys d’or, d’hermines et de toile d’argent. Tous lesdits seigneurs assemblez dans ladite chambre, fut levé le petit prince par ledit delegué de Portugal, et fut tenu tel ordre au marcher dudit baptesme, somme il s’ensuit.
Premierement, marchoient les tambours, fifres et trompettes sonnans fanfares, apres les herauts deux a deux, revestus de leurs cottes d’armes, apres marchoient les huissiers de la chambre portans la masse, puis marchoient les chevaliers de l’ordre ayans le grand ordre, portans chacun un cierge blanc en la main, apres marchoit monsieur François de Lorraine, grand prieur de France, portant le cierge du baptesme, apres le marquis du Maine, portant la saliere, apres monsieur d’Aumale, portant le cresmeau enrichy de pierres precieuses et d’une grande croix dessus, ledit cresmeau en manière d’escarboucle, posé sur un carreau de drap d’or couvert de parles, apres monsieur de Longueville, portant l’eguiere, apres Louys monsieur de Bourbon, portant le bassin, apres monseigneur d’Anguyen, portant l’oreiller et serviette, apres marchoit le parain delegué dudit roy de Portugal, portant ledit prince, à costé de luy a main dextre monsieur de Guise, servant de parain et delegué pour le duc de Ferrare, a main senestre madame la duchesse d’Aumale, servant de maraine [p. 151] au lieu de la reyne douairiere d’Escosse. Et estoient a costé, derriere ledit sieur de Guise et la duchesse d’Aumale, René monsieur de Lorraine, et le fils du gouverneur d’Escosse, portans chacun un coin du drap d’or ou estoit ledit petit prince, servans de chevaliers d’honneur. Apres marchoit madame Marguerite, laquelle menoit par la main la petite reyne d’Escosse, apres madame la duchesse de Valentinois, apres toutes les dames en bon ordre, richement vestues et parees tellement que, pour l’abondance des pierreries et broderies, l’on n’eust sceu discerner la couleur de leurs habillemens. Tous lesquels descendus dans la cour du chasteau, estoit ladite cour toute tapisseee de riche tapisserie faite de fil d’or, fil d’argent et de soye, et aux premieres lermieres de ladite cour y avoit a un pied loin de l’autre un cierge allumé, jusques au nombre de deux cens et plus, et depuis la porte de la salle jusques a la porte de la chapelle, estoient arrangez les arches de la garde d’un costé, tenans chacun une torche allumee a la main, et de l’autre costé en pareil ordre les suisses, ayans chacun aussi une torche allumee comme lesdits archers de la garde. A la porte de ladite chapelle estoit monseigneur le reverendissime cardinal de Bourbon, revestu pour faire l’office, accompagné de messeigneurs les reverendissimes cardinaux de Vendosme, de Guise, d’Amboise et de Chatillon, avec plusieurs archevesques, tous revestus de leurs roquets. Dedans et au milieu de ladite chapelle, y avoit un theatre dressé sur quatre piliers dorez de fin or, ou fut porté ledit petit prince, et dans ledit theatre y avoit un fonts dressé d’argent doré, tout enrichy de perles et pierreries, le plus beau qu’il soit possible a un homme de voir, et fut ledit petit prince nommé par ledit delegué de Portugal Louys. Ladite chapelle estoit toute garnie de cierges blancs et grands chandeliers d’argent pendans tous garnis de cierges, qui donnoient une lueur et clarté comme s’il eus testé midy. Et ledit baptesme achevé, fut crié par ledit Monjoye dans ladite chapelle : Vive tres haut et tres puissant prince monseigneur Louys, second fils de France, duc d’Orleans. Et fut ledit petit prince rapporté en pareil ordre et triomphe qu’il avoit esté porté jusque dans ladite chambre de parement. Et au retour en la salle du Roy, furent dressees tables chargees de confitures, dragees et epiceries pour la collation. Et ce fait chacun se retira. »

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