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Archives départementales des Yvelines Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Saint-Germain-en-Laye
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Plainte de Frances Talbot, duchesse de Tyrconnell,à Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le prevost de Saint Germain en Laye ou son lieutenant
Suplie humblement dame Françoise de Jenins, duchesse de Tirconnelle, premiere dame d’honneur de la reyne d’Angleterre, estant prez Leurs Majestez britanniques en ce lieu de Saint Germain en Laye, disant qu’elle a le deplaisir de se veoir nommée avec l’un des hommes le plus indigne et le plus misérable du monde dans la poursuitte qu’elle fait contre luy pour le faire punir d’un crime que sa malice, son insolence et sa témérité luy ont fait commettre par un attentat à la vertu, à l’honneur et à la réputation de lad. dame, dont le ressentiment auroit eu un autre effet sy l’action avoit esté commise à une personne qui n’auroit pas eu sa modération pour faire ressentir à ce criminel le chastiment qui luy estoit deub pour une pareille imposure et une offense aussy sensible que celle qu’il a entrepris de faire à ladite dame, mais qu’elle a mieux aymé defferer aux regles de la justice et à la severité des loix, pour faire suporter à sa partie les peines qu’elles imposent pour l’expiation des crimes de la nature de celuy dont il s’agist, qu’elle espere obtenir de vostre justice et de l’execution des ordonnances de Sa Majesté.
Pour donner une veritable idée du fait dont est question, de la qualité du crime, du merite et de la distinction de la personne offensée et du caractere du criminel, il est necessaire d’observer que Jacques Archbold, accusé, ayant esté choisy par monsieur le comte de Limerick pour estre auprès de monsieur le comte de [vide], son fils, il luy auroit rendu quelques services, l’ayant servy à la campagne en laquelle le combat pour le passage de la riviere de Boyne en Irlande s’est donné, dans lequel led. sieur comte de [vide] fust tué. Cela auroit donné lieu aud. sieur comte de Limerick de procurer audit Archbold quelque employ prez monsieur le duc de Tirconnell, qui par cette recommandation auroit eu quelques estimes pour Archbold. Mais la mort de mondit sieur le duc de Tirconnell estant arrivée, cela auroit fait changer de face aux affaires d’Irlande en faveur de Leurs Majestez britanniques, en sorte que led. sieur comte de Limerick et sa famille auroient passé en France et se sont rendus prez Leursdites Majestez.
Archbold, qui n’avoit d’autres ressources ny d’autre sort à suivre que la fortune dudit sieur comte de Limerick, auroit aussy passé en France et se seroit rendu à la cour d’Angleterre. Mais, se trouvant sans employ, denué de moyens et dans une derniere indigence, il auroit imploré le secours de la dame comtesse de Limerick pour luy faire donner quelque employ capable d’ayder à sa subsistance, ce qui auroit porté ladite dame comtesse de Limerick, par un bienveillance qui luy est naturelle, à chercher les moyens quy pouvoient ayder led. Archbold, en sorte que, s’estant rappellée le souvenir qu’il avoit receu quelques ordres de feu monsieur le duc de Tirconnell (quoyqu’il s’en fust tres indignement acquitté par ses infidelitez qui se sont depuis descouvertes), elle l’auroit presenté à ladite dame duchesse de Tirconnelle affin que, si elle le jugeoit digne de luy faire quelques commissions et rendre des services selon sa portée, elle put les luy confier, veu mesme que feu monsieur le duc de Tirconnell l’avoit eu en quelque consideration.
Cette seulle recommandation, et nul autre merite dudit Archbold, qui avoit esté jusques alors inconnu à ladite dame duchesse, luy auroit suffit pour regarder cet homme, en la scituation qu’il estoit, capable de luy faire quelques commissions pour la ville de Paris.
D’abord, Archbold s’offrit de faire tout ce qu’il y a de plus bas et qui se donne à un dernier vallet. Il en fust chargé et s’en acquitta avec soin. De ces basses occupations, il est monté à de plus haultes, ladite dame duchesse se fondant sur une probité apparente et sur la consideration de la personne par le canal de laquelle il luy avoit esté presenté. D’ailleurs, Archbold, ayant eu l’adresse de se faire recommander à ladite dame duchesse par madame la comtesse de Quingsland, sa fille, et par madame Oynel, niepce de feu mondit sieur duc de Tirconnell, toutes deux pres d’elle, cela l’auroit portée à tomber en quelque confiance avec led. Archbold, qui cependant n’auroient eu d’autres estendues que de luy confier une partie de sa vaisselle d’argent et quelques bijoux avec un pouvoir par escrit de les porter à Paris et d’emprunter sur leur valleur la somme de cinq mil livres, faisant entendre à lad. dame duchesse qu’il avoit des correspondances certaines et que le prest seroit fait à un interest modicque.
C’a esté par cette seulle confiance qu’Arcbold a conceu le dessein de commettre le crime dont il est convaincu, par un attentat à l’honneur et à la reputation de lad. dame duchsse. La maniere libre et ouverte avec laquelle elle luy avoit confié sa vaisselle d’argent, ses bijoux et son pouvoir luy auroit fait concevoir qu’il pouvoit aisement la surprendre et extorquer d’elle sa signature dans quelque intervale de papier, pour y faire faussement une promesse de l’espouzer, s’estant frappé l’imagination, par une extravagance et une temerité inouie, qu’il trouvoit occasion de reussir dans un dessein aussy esloigné de l’aparence qu’il estoit conceu visionairement et sans fondement. […].
Luy estant revenu qu’Archbold rependoit le bruit qu’il avoit un contract de ladite dame pour l’espouzer, elle n’auroit plus doutté qu’il l’avoit surprise, et que les termes injurieux, indescens, sales et pleins d’ordures avec lesquels il s’explicquoit dans ses lettres, tant pour elle que pour ladite comtesse de Limerick, ne luy donnoient plus lieu de douter qu’il luy avoit fait quelque friponnerie et que cette conduitte dereglée meritoit chastiment et une reparation publicque.
Dans ce dessein, elle en auroit porté sa plainte au roy et à la reyne d’Angleterre, ses souverains, quy, offensés du dereglement d’Archbold, auroient donné leurs ordres pour le faire arrester. Ce qu’ayant esté fait, et conduit devant Leurs Majestez, ladite dame duchesse, mandée avec les ministres d’Etat d’Angleterre et d’Irlande, et led. Archbold interrogé sur sa conduitte, auroit avec un air d’effronterie soustenu qu’il avoit une promesse de ladite dame pour l’espouzer, laquelle luy ayant esté ordonné de representer, il l’auroit fait, et ayant esté examinée sur le champ, la fausseté et la supposition de cette piece s’estant trouvée evidente et sautante aux yeux, Sa Majesté l’auroit remise à ladite dame duchesse avec une bague qu’Archbold auroit retenue du nombre des bijoux que ladite dame luy avoit confiés pour donner en gaige, et au mesme temps Sad. Majesté a donné ses ordres pour mener ledit Archbold prisonnier, ce qui fust executé, ayant esté constitué prisonnier en vos prisons.
Par ce commancement de cette justice que Leurs Majestez britanicques rendoient à ladite dame duchesse, elle avoit lieu d’espere que dans la suitte elle recevroit la satisfaction d’une punition exemplaire en la personne d’Archbold. Mais Leurs Majestez ayant consideré qu’Elles ne pouvoient exercer aucune jurisdiction sur leurs sujets en France, Elles sont laissé la liberté à ladite dame duchesse de Tirconnell de se pourvoir en justice et par les regles ordinaires de France pour y obtenir la satisfaction d’une injure si attroce. »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Pièces concernant l’autorisation donnée par le roi à Jean Delalande, jardinier du petit bois et du futur parterre du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye, de construire une maison à proximité

« Plaise au Roy, en consideration des services rendus durant cinquante cinq années par feu Jehan Delalande, son jardinier à Saint Germain en Laye, et ceulx de Jean Delalande, son fils, aussy pourvu de la charge de jardinier de Votre Majesté en son jardin du chateau neuf dudit Saint Germain, n’ayant aucun logement pour se retirer et rendre le service qu’il est obligé de faire journellement, luy permettre de faire bastir pour sa demeure une petite maison aux environs de sa charge, suivant les allignemens qui luy en seront donnés par le sieur de Fourcy, surintendant des Bâtimens de Votre Majesté, à la charge et condition d’en jouir, ses successeurs et aiant cause, et qu’ils n’en pourront estre depossedés qu’après le remboursement actuel des frais et dépenses qu’il aura faites pour lesdits batiment, et le supliant priera Dieu, pour la santé et prosperité de Votre Majesté.
Au dessous est ecrit : Le Roy renvoye le present placet aux sieurs de Fourcy, intendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, pour sur le contenu en iceluy donner advis à Sa Majesté, lequel vue sera par Elle pourvut au suppliant ainsy qu’il appartiendra. Fait à Saint Germain en Laye, le vingt huitieme jour de novembre mil six cent vingt cinq. Signé Pottier.
Ensuitte est pareillement écrit : Veu par nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat et privé, superintendant et ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté, le placet cy dessus presenté à Saditte Majesté le vingt huit novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu le long du batiment neuf, par lequel il suplie Sa Majesté de luy permettre de faire bastir à ses dépends ung logement pour sa retraitte dans l’estendue de saditte charge suivant les alligements qui pour celuy en seront par nous donnez, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayant causes, et qu’il n’en pourra estre despossedé qu’au prealable il n’ait eté remboursé des depences par luy faites audit lieu, au bas duquel placet est le renvoye qu’il plaist à Sa Majesté de nous faire pour sur ce luy donner notre advis, pour à quoy obeir et satisfaire, nous étant fait representer, en la presence du sieur de Donon, aussy conseiller de Sa Majesté et controlleur general desdits batimens, les plants et desseings dudit lieu, lesquels apres avoir bien exactement considerés, notre advis est que, bien que cette proposition soit extraordinaire et non encore usité en semblable chose, neantmoings Sa Majesté peut, soubz son bon plaisir, permettre audit Jehan Delalande de faire ledict bastiment pour son logement, pourveu que ce soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignemens, devis et desseings qui pour ce luy en seront par nous baillés, afin que, quant il plaira à Sa Majesté rembourser audit Delalande les dépenses faittes audit bastiment, et puisse sans le démolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui luy succederont en laditte charge. En temoin de quoy nous avons signé la presente le vingtieme jour de decembre mil six cent vingt cinq, signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Aujourd’huy vingt unieme de janvier mil six cent vingt six, le Roy estant à Paris, ayant vue l’advis à luy donné par les sieurs de Fourcy, surintendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, suivant le renvoy à eux fait par Sa Majesté du placet à Elle presenté des le vingt huitieme jour de novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu, le long du bastiment neuf, à ce qu’il pleust à Sa Majesté luy permettre de faire bastir à ses depens ung logement pour sa retraite dans l’estendue de saditte charge, suivant les allignements qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayans cause, et qu’il n’en poura estre deposedé qu’au prealable il n’ayt eté remboursés des depenses par luy faittes audit lieu, et desirant en cette occasion gratiffier et favorablement traiter ledit Delalande et luy donner moyen de s’acquiter plus soigneusement de la charge qu’il a de sesdits jardins, pallissades et parterre, Sa Majesté, suivant et conformement audit advis mis au bas dudit placet cy attaché, luy a permis et permet de faire ledit bastiment pour son logement, pourvu touttesfois qu’elle soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignements, devis et desseings qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdits, afin que, quand il plaira à Saditte Majesté rembourser audit Delalande les depenses par luy faittes audit bastiment, il puisse dans le demolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui lui succederont en laditte charge ainsy qu’il est porté par ledit advis. Mandons à cette fin ausdit sieur de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdit de ses dits Batiments et tous autres ses officiers qu’il appartiendra, de tenir la main à ce que sa volonté portée par le present brevet soit exactement suivie et executée, l’ayant pour ce voulu signer de sa main et fait contresigner par moy, conseiller en son conseil d’Estat et secretaire de ses commandemens et finances. Signé Louis, et plus bas Pottier.
Nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat, privé, surintendant et ordonateur des Bastimens de Sa Majesté, appres nous estre apparu du brevet de Saditte Majesté en datte du vingt ung janvier de la presente année, signé Louis et plus bas Pottier, par lequel, sur l’advis que nous aurions donné à Sa Majesté au bas d’un placet à nous renvoyé attaché audit brevet, il luy auroit plus permettre à Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissade du petit bois de Saint Germain en Laye, de faire bastir à ses dépens un logement pour sa retraite dans l’etendue de saditte charge suivant les allignemens, devis et desseingt qui pour ce luy en seroient par nous donnés, estant transportés sur les lieux en la presence du controlleur general des Bastiments de Sa Majesté, avons arresté le present plan pour estre cuivy par ledit Jehan Dalalande et alligné, adscavoir, la devanture marqué A, et qui sera le devant du logis du costé de la court qui y sera jointe, en la forme qui est icy designée apres le pied droit de l’encoigneure du bout de la gallerie du logement de la Royne mere, qui est la plus proche de la porte qui des terrasses conduit dans ledit petit bois, et le pignon, marqué B, après le dedans du mur de closture du costé des terrasses qui fait retour et descend au bas vers le village du Pecq, et le tout retourné à l’esquerre suivant les mesures contenues audit plan, pour en iceluy faire ledit Delalande, si bon luy semble, des caves en toute son étendue, et au dessus d’icelle deux chambres basses separées de l’escallier, dont la plus grande aura dix neuf pieds carré et l’autre douze pieds, sur lesditte largeur desquels le niveau sera ung pied plus hault que le seuil de laditte porte qui desdittes terrasses conduit dans ledit petit bois, afin de pouvoir donner des soupiraux aux caves qui y seront faittes, et auront icelles chambres dix pieds de hauteur sous sollives, au dessus desquelles seront faittes des chambres en galletas seulement, et les appuits des lucarnes d’icelles assubjetis et de niveau après les entablement dudit logis, le tout couvert en thuille et basti de bon moelon, chaux et sable, avec encoigneure, jambes soubs pouttres, pieds droits et coussoirs des portes et fenestres de bons quartiers de pierre de taille. Fait et arresté par nous en la presence dudit controlleur le vingt deuxieme jour de may mil six cent vingt six. Signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a esté remontré au Roy en son conseil par Jehan Delalande, jardinier de Sa Majesté au chateau neuf de Saint Germain en Laye, que Saditte Majesté luy auroit accordé, fait donc de tous les arbriceaux qui se trouveroient dedans et dehors l’alignement de l’advenue qui ce doit faire audit chateau et qu’il conviendra abbattre pour cette effet suivant le desseing des sieurs de Fourcy et Donon, surintendant et controlleur general des Batiments de Sa Majesté, et outre qu’Elle luy auroit permis de faire bastir pour sa demeure une maison dans l’estendue de saditte charge de jardinier suivant les allignements qui luy en seroit baillé par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, à la construction duquel bastiment et jouissance desdits arbres, il auroit esté troublé par le procureur de Saditte Majesté audit lieu de Saint Germain, qui l’auroit fait condampner en douze livres parisis d’amande, requerant qu’il plaira à Sa Majesté le decharger de laditte amande et faire deffenses à sondit procureur et autres officiers dudit lieu de le troubler et empecher, tant à la construction de laditte maison qu’à la jouissance desdits abriceaux qui sont dans les clos de Saditte Majesté. Veu laditte requeste, le brevet de Saditte Majesté du vingt ungieme janvier dernier portant permission audit Delalande de faire faire ledit bastiment pour son logement veu qu’il soit fait suivant les allignement, devis et desseings qui luy seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, autre brevet de Saditte Majesté du vingt sixieme febvrier ensuivant, du don fait audict Delalande desdits arbriceaux qui se trouveront dedans et dehors l’allignement de laditte advenue qui se doibt faire audit chasteau de Saint Germain, le plan et devis dudit bastiment faict par lesdits sieurs de Fourcy et Donon le vingt deuxiesme may dernier, le Roy en son conseil, faisant droict sur laditte requeste, a ordonné et ordonne que ledit Delalande jouira du contenu esdits brevets de Saditte Majesté des vingt ungieme janvier et vingt sixiesme de febvrier l’année presente mil six cent vingt six, a faict inhibition et deffences aux officiers dudit lieu de Sainct Germain et tous autres de le troubler en la construction dudit bastiment et jouissance du don à luy faict par Saditte Majesté des dits arbriceaux mentionnés esdits brevets et la deschargé de laditte amande de douze livres parisis à laquelle il a eté condampné par lesdits officiers. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Saint Germain en Laye le quatorziesme jour d’octobre mil six cent vingt six. Au dessous est ecrit : collationné, signé de Lecelles avec paraphe. »

Est jointe une copie de lettres patentes en date du 14 mars 1647 confirmant la possession de la maison à « Jean Delalande, notre jardinier ayant la charge des allées et des pallissades du petit bois et du parterre qui est le long du bastiment neuf de notre chateau de Saint Germain en Laye ».

Maison du Roi (Ancien Régime)

Ordre d’apposer les scellés dès la mort de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« De par le Roy
Sa Majesté estant informée de la maladie dangereuse dont est attaquée la reyne d’Angleterre, et voulant pourvoir à la conservation de ses effets et papiers en cas qu’il vint par malheur faute de cette princesse, a ordonné et ordonne, de l’avis de monsieur le duc d’Orléans, régent, au sieur Le Grand, prevost de Saint Germain, qu’en tant que besoin seroit elle a commis à cet effet, qu’aussitost que la reyne d’Angleterre aura les yeux fermez, il ait à apposer les seaux pour la conservation de ses effets et papiers, en présence du sieur duc de Noailles, capitaine de ses gardes, gouverneur dud. Saint Germain.
Fait à Paris, le 7e may 1718.
Louis
Phelypeaux »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Ordre de lever les scellés apposés sur l’appartement de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« De par le Roy
Il est ordonné, de l’avis de monsieur le duc d’Orléans, régent, au sieur Le Grand, prevost de Saint Germain en Laye, de lever les seaux par luy apposez, de l’ordre de Sa Majesté, sur les effets de la feue reyne d’Angleterre à la réquisition des intéressez à sa succession, en présence du sieur duc de Noailles, capitaine de ses gardes, gouverneur dud. Saint Germain.
Fait à Paris, le 20 juin 1718.
Louis
Phelypeaux »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Mémoire sur les ravalements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les ravalemens du château de Saint Germain
Une des réparations les plus pressantes à faire audit château est celle des ravalemens. On peut voir à l’élévation ci jointe, qui représente une des faces extérieures, le caractère de cette architecture.
Les pilastres, plinthes, frontons, corniches etc. qui en forment la décoration sont formés d’un simple plaquis d’une brique boutisse fichée après coup. Aussi dans les faces exposées à l’humidité, telle que celle du côté du parterre ou du nord, et qui nous a servi de base dans nos estimations comme étant la plus endommagée, une partie de ces briques est elle entièrement détachée du reste des autres maçonneries.
Deux causes principales nous paraissent avoir contribué à cette dégradation.
La 1ère, qui est générale à tout l’édifice et qui date de loin, est le mauvais état des chaineaux et de leurs joints, qui permettent aux eaux de s’infiltrer dans la maçonnerie et qui en ont détaché ces plaquis, lesquels en beaucoup d’endroits cessent de faire corps avec les murs de face.
La deuxième est celle de la rupture de quelques unes des chaines ou tirans en fer placés pour tenir l’écartement des voûtes (toujours sur la même face du nord). Il en est résulté un mouvement général dans toute cette partie. Cet effort ayant eu lieu il y a environ trente ans, on ne doit plus rien en redouter. On prie d’ailleurs dans le temps toutes les précautions nécessaires, en replaçant de nouvelles chaines et reprenant en sous œuvre du côté de la cour plusieurs piliers butans qui en avoient besoin.
C’est ce même mouvement, et surtout l’infiltration des eaux, ainsi que nous venons de le dire, qui a occasionné la destruction d’un trumeau et d’une arcade dont le ministre a ordonné la reprise par sa décision du 24 mars dernier, ouvrage qui s’achève en ce moment.
La 1ère idée qui se présente, sous le rapport de l’économie, est celle de la suppression de tous ces ornemens de brique qui ne sont plus en usage, et d’y substituer un ravalement uni avec joints d’appareil semblable au soubassement.
Nous avons calculé, aussi approximativement qu’il nous a été possible, qu’elle seroit la différence de dépense entre le nouveau ravalement ou bien en suivant l’ancien. Le résultat de nos calculs nous offre une différence d’environ 10 à 12 mille francs sur la totalité du dévelopement extérieur du château, c’est-à-dire de 5 à 6 000 f. sur l’état estimatif ci-joint. Ainsi, en supposant que l’on n’y fît qu’un ravalement ordinaire, il ne monterait qu’à environ 40 000 f.
Mais en réfléchissant un peu sur cette innovation, on verra qu’elle entraine après elle une foule d’inconvéniens qui doivent la faire rejetter.
D’abord, en ne conservant extérieurement que des surfaces lisses et blanches, on détruit entièrement l’ordonnance originale de cet édifice, qui porte avec elle le cachet du temps où il fut érigé. L’intérieur de la cour ne peut dans aucun cas être restauré qui suivant la décoration primitive à cause de ses piliers butans, balcons, arcades élevées et tourelles. Ainsi les façades opposées aux regards du public se trouveraient avec un ravalement moderne couvert d’un badigeon, en contradiction manifeste avec la décoration intérieure de la cour, le plan géométral, les entrées, escalier, et l’on peut dire avec toutes les autres parties de l’édifice.
De plus, les doubles pilastres des trumeaux étant destinés à supporter les pilastres en saillie des acrotères, on ne peut détruire ceux là sans reculer ces derniers, qui autrement se trouveraient en porte à faux. Ce changement produirait un assez mauvais effet par sa monotonie. Nous ferons remarquer en outre que, depuis très longtemps, les restaurations ayant été commencées et suivies jusqu’à ce jour d’après le système de l’ancienne décoration, on ne peut y renoncer actuellement sans être obligé de détruire ce qui a été refait jusqu’à présent. D’ailleurs, il y a une si petite différence dans la dépense, qu’on ne doit pas balancer à suivre l’ancien ordre des choses et d’éviter par là toutes les critiques que nous pensons être assez fondées et résultantes du changement que l’on apporterait à la phisionomie de ce monument, peut être l’unique en ce genre.
Nous nous sommes cependant permis un petit changement, motivé par l’économie et d’ailleurs adopté depuis bien des années du côté de la cour, c’est la suppression des balustrades de l’acrotère que l’on est forcé de démonter pour refaire les chaineaux et entablement, et d’y substituer un acrotère plein, en parpains de pierre tendre de même nature que lesdits balustres, recouvert des anciennes tablettes. Cette construction, beaucoup plus économique et plus solide, remplacer avantageusement les balustres sans rien changer à l’ordonnance générale.
Dans un autre mémoire, nous devons également proposer, avec la suppression des terrasses pour leur substituer des toits en tuiles de Bourgogne, le remplacement de leurs balcons par de semblables acrotères destinés à cacher le toit. Mais nous ne faisons qu’indiquer ici ce projet pour faire voir qu’il ne forme aucune disparate avec l’ancienne ordonnance générale, à laquelle il donne même un caractère plus mâle.
Les ravalemens du côté du fossé se divisent naturellement en deux parties : les soubassemens depuis le fond du fossé jusqu’aux balcons, et la partie supérieure. Les soubassemens des pavillons sont parfaitement conservées, il n’y a rien du tout à y reprendre. Il y aura quelques lancis à faire à ceux des courtines, mais comme ils sont rares et peuvent se faire avec de simples échelles et quand on voudra, même dans dix ans, on n’en parle point ici, de même que des restaurations que demandent les contrescarpes, ouvrage qui peut également s’effectuer à volonté et par petites parties.
Nous ne nous occuperons donc ici que de la partie supérieure, ouvrage pressant et qui ne peut être exécuté sans entraver l’enseignement des élèves et déranger leur régime intérieur.
Nous ne présentons même dans l’état estimatif joint au présent mémoire que la moitié desdits ravalemens, c’est-à-dire de la partie affectée aux élèves, le reste étant moins pressant et pouvant également se faire par parties détachées et sans aucun danger ni communication avec eux.
Pour suivre l’ancien système adopté pour la restauration des entablemens, plinthes, corniches et autres ornemens de briques et dont l’expérience de plusieurs années a confirmé le choix, nous démolissions entièrement toutes les parties qui sont tombées ou qui ne font plus corps avec les murs de face, et nous substituons aux briques des moilons esmillés qui se tient bien mieux avec les anciennes maçonneries, puisque les élémens en sont homogènes et q’ l’on donne à ces moilons beaucoup plus de queue et de liaison qu’on ne peut en obtenir avec la brique.
Dans la partie de brique susceptible d’être conservée, tous les joints seront bien dégradés pour être refaits, et toutes les briques rongées par le temps seront remplacées par des nouvelles.
Le plâtre servant aux enduits des parties en moilon sera mêlé d’une quantité suffisante de brun-rouge pour en raccorder le ton de couleur avec celui des briques conservées, et les joints refaits proprement ainsi que cela se pratique dans une partie des édifices de Versailles. Le plâtre du reste des enduits formant les fonds sera mêlé de noir ou grisaille pour en raccorder le ton avec les enduits de même nature susceptible d’être conservés et avec les soubassemens.
On placera un tuyau de descente en fonte légère de Normandie à chaque trumeau susceptible d’en recevoir. Nous n’avons point mentionné cette dépense dans notre état estimatif parce que les balcons des croisées du 2e étage que nous avons remplacé par des murs d’appui (voyez notre rapport du 28 mars) produiront un poids beaucoup plus considérable qu’il ne faut pour couvrir la fourniture et pose desdits tuyaux.
On réparera avec le plus grand soin toutes les pentes, cuvettes, nappes et bouts de tuyaux en plomb destinés à conduire les eaux dans lesdits tuyaux ainsi que les dalles des chaineaux, dont tous les joints seront refaits en mastic de Corbel avec la plus grande surveillance afin de prévenir toute espèce de nouvelle filtration.
Il nous resterait à parler du ravalement de la cour intérieur, différent de celui-ci-dessus, mais comme nous n’avons pas encore pu recueillir tous les élémens nécessaires pour former un travail exact à ce sujet, nous ne pourrons l’envoyer que sous quelques jours.
Versailles, le 3 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Mémoire sur les latrines à ajouter au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les latrines proposées pour la caserne de l’école impériale spéciale militaire de Saint Germain
L’avant corps qui se trouve devant le grand escalier de la façade du nord semble avoir été construit pour l’usage auquel nous le proposons. Sa grande saillie lui donne toute la profondeur nécessaire pour l’établissement de la cheminée, trémie et cloison, sans rien prendre sur la largeur du pallier de l’escalier.
Nous établissons quatre trémies au rez de chaussée, entresol, premier étage et entresol dudit. Nous croyons ce nombre suffisant. D’ailleurs, on ne pourrait en établir une cinquième au 2e étage sans être obligé de sacrifier une pièce et un belvédère.
Chaque trémie aura de 3 à 4 mètres et chaque cabinet environ 3 mètres de profondeur, deux barbacanne, en y donnant une clarté suffisante, y établiront un courant d’air habituel, nécessaire à l’évaporation des gaz. Une cloison en pan de bois avec porte à pivot en fera la séparation d’avec les paliers du grand escalier.
La fosse sera creusée dans le fossé. On lui donne dix mètres de long sur 6 de large et quatre de hauteur dans œuvre. On pense qu’avec ces dimensions, elle pourra servir près de deux ans sans être vuidée.
La voûte sera en berceau, en maçonnerie de moelon dur esmillé et mortier de chaux et sable ainsi que les fondations.
Une des têtes de laditte sera appuyée à l’avant-corps cy desss. Une chaine en pierre de taille sera à l’autre extrémité. On en placera également une au milieu. L’épaisseur de la maçonnerie sera de 0 m. 50.
Un châssis en pierre dure avec tampon sera établi à l’extrémité du côté de la contrescarpe pour en faciliter la vuidange. Cette voûte sera couverte d’un bon enduit en ciment et couverte entièrement d’un pavé posé avec ciment.
Nous regardons le pavage du fond de la fosse comme inutile, la filtration des eaux dans les terres ne pouvant nuire à personne.
L’extérieur de la cheminée sera revêtu d’un crépis moucheté et les bordures en brique feintes pour correspondre à l’ordonnance général de l’édifice.
Versailles, le 4 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Mémoire sur le ravalement intérieur du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur le ravalement intérieur du château de Saint Germain affecté à l’école impériale militaire de cavalerie
Les piliers butans, les arcs doubleaux de la voûte des courtines étant extérieurs aux murs de face du côté de la cour, tandis qu’ils sont intérieurs du côté des fasses, il s’ensuit nécessairement une décoration tout à fait différente. Elle est ainsi, que l’autre, accompagnée de plaques de briques formant des encadremens des croisées, mais ces grands piliers saillants sont réunis entr’eux par deux voussures, ce qui forme une suite d’arcades à deux étages également ornées de briques par compartiment. La 1ère voussure ou celle du dessous s’élève jusqu’au niveau du premier étage pour y former un balcon avec garde fou en brique à compartiment. La 2e, un peu en retraite de la 1ère, s’élève jusqu’au niveau des chaineaux pour supporter l’acrotère du couronnement.
Cet acrotère, lors de la 1ère construction, était un balustre qui ont été détruits par le tems. L’expérience ayant fait connaître leur peu de durée, cette construction étant d’ailleurs d’une très grande dépense, l’intendance générale des Bâtimens du Roi jugea dans le tems, et avec beaucoup de raison, qu’il était beaucoup plus avantageux et économique de remplacer ces balustres par des acrotères composés d’un simple parpain. Ce plan adopté, toutes les restaurations du couronnement furent ordonnés et faites d’après ce système. A l’exception de deux travées, tout le côté de la cour a été ainsi réparé.
Ce n’est donc pas sans y avoir été suffisamment autorisé que nous avons cru devoir suivre la même marche pour les autres côtés des quarante quatre arcades formant le périmètre de cette cour. Il y en a de plus ou moins endommagés, plusieurs sont dans un état de ruine du plus menaçant. En général, elles offrent presque toutes du danger, parce que les arcs doubleaux du dessous, n’étant que d’une simple brique plaquée après coup et seulement pour la décoration, le tems et les eaux ayant enlevé les mortiers, beaucoup de briques se détachent successivement à leur tour et peuvent occasionner de très graves accidents à une aussi grande élévation.
Le succès de la restauration dépend ici, ainsi que du côté du fossé, de la bonne réparation des chaineaux et des entablemens. Ainsi qu’il étaoit d’usage dans le tems, on a garni chaque pilier butant d’une goutière ou gargouille de pierre en saillie. Cette construction, dont le vice a depuis été reconnu, nuit beaucoup à la conservation des murs, puisque la moindre agitation de l’air rejette nécessairement les eaux sur leurs crépis, qui ne peuvent résister longtems à cette humidité.
Il seroit avantageux de les remplacer par des tuyaux de descente en fonte légère de Normandie. On peut se faire une idée de l’incommodité de ces gargouilles, qui forment en tems de pluie autant de colonnes d’eau tombant d’une hauteur d’environ 20 mètres dans une cour resserrée, comparable en quelque sorte à un puits. La dépense totale de ces tuyaux mis en place, que l’on peut estimer à près de 20 000 f., pourra être recouverte par différentes parties de fer qui pourront devenir inutile par la suite. Nous ne nous occuperons point ici de ces tuyaux de descente, auxquels nous reviendrons dans un autre moment.
Nous observons en passant qu’une des choses à laquelle nous faisons le plus d’attention dans toutes les restaurations que nous proposons, c’est de conserver toujours la même valeur à l’immeuble. Ainsi par exemple, si dans les chambres nous supprimons des plaques de cheminées, barres de languette ou balcons etc. devenues tout à fait inutils, le même poids des dits métaux doit être emploié en tuyau de descente etc. sur les façades qui en auront besoin.
Passons maintenant à notre ravalement. Nous le faisons exactement tel qu’il était dans l’origine. Seulement, dans les reprises que l’on se trouvera obligé de faire, on remplacera la brique par du moelon enduit de plâtre à briques feintes afin d’obtenir plus de liaison, de solidité et d’économie. C’est d’ailleurs le système adopté depuis un bien grand nombre d’années, nous ne faisons ici quelques observations sur cet ouvrage que pour faire connaître la nécessité de l’entreprendre tout de suite et de l’achever entièrement. Nous avons déjà remarquée plus haut que le mauvais état de quelques uns des piliers ou arceaux menaçait d’accidens très graves. La sûreté des élèves exige non seulement que l’on s’occupe sur le champ de ce travail, mais encore qu’il soit achevé avant leur arrivée.
Cette cour est tellement resserrée que l’appareil de tous les équipages nécessaires à cette réparation en occupe une grande partie, et d’ailleurs cet ouvrage ne pouvant avoir lieu sans une chute continuelle de briques, moelons et plâtres, on ne pourrait répondre des évenemens qui pourraient avoir lieu. La police et le régime intérieur des élèves se trouveraient d’ailleurs tout à fait dérangés par le mouvement et le nombre des ouvriers nécessaires à ce travail.
Nous regardons donc cette réparation comme excessivement urgente et devant précéder l’établissement.
Versailles, le 14 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Mention d’un terrain pris par le roi pour le Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Germain Jamet, laboureur demeurant au Pec, n’ayant pas les moyens de payer la rente de cinq écus qu’il devait à Jeanne Raffron, veuve de Paul Billier, à cause de plusieurs parcelles qu’il avait prises à rente en 1580, les lui rend en échange de l’extinction de la rente. Par le même acte, la veuve les cède à Claude Raffron moyennant la même rente de cinq écus. Ces terrains comprenaient dix perches de jardin « aud. lieu du Pecq, au lieud. la Ruelle Mallot, tenant d’un costé aux heritiers feu Pierre Pluchet, d’autre costé à la ruelle, d’un bout au chemin tendant du Pecq à Carrieres et d’autre bout à Vincent Autrain », au sujet desquelles le contrat précise que « led. preneur n’aura aucun recours de garendye allencontre de lad. bailleresse pour raison des dix perches de jardin cy dessus declarées, prinses par le Roy nostre sire pour l’accroissement du jardin de son bastiment neuf dud. Sainct Germain, ains s’est led. preneur, pour raison de ce, contenté des deniers à quoy lesd. dix perches de jardin ont esté estimées, lesquelz deniers il prendre à son proffict, et pour iceux recepvoir des habitans dud. lieu du Pecq, lad. bailleresse a ceddé et transporté aud. Raffron preneur tous ses droictz, noms, causes, raisons et actions ».

Marchés pour les treillages de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Charles, Jacques et Michel Guitels, jardiniers demeurans aux vallée de Fillancourt, lesquels vollontairement, sans contraintes, ont promis et se sont obligez envers Louis Petit, controlleur des Bastimens du Roy à Sainct Germain en Laye, à ce present, de faire bien et deuement la quantité de treillage qu’il leur sera marquée le long de la grande terrasse du parc de Sainct Germain en Laye pour conserver la charmille et ormes du costé du bois, et d’employer quinze pieux pour deux thoises desd. trillages, enfoncez de dix huict pouces en terre, dont moityé sera de perches de carelle, de sept, huict à neuf poucesde tour à six pouces hors terre, et moityé de sizaine pareillement enfoncez de dix huict pouces en terre, de six pouces de tour à six pouces hors terre. Lesd. pieux garnyes de six lattes courantes de douzaine quy auront quatre pouces de tour à deux pieds du gros bout de la perche, le tout de bois de chastaigner, lier tout led. trillage aveq fil de fert de grosseur pareille à celluy quy est employé au vieux trillage, lequel trillage sera de pareille haulteur que le vieux. Ce marché fait moyennant la somme de trois livres pour chacune thoises, somme à laquelle se trouvera monter le thoisé desd. ouvrage led. sieur Petit promet et s’oblige la faire payer ausd. Guitels par le tresorier de Sa Majesté quy sera en charge au fur et mesure qu’ils feront iceux ouvrages. Et s’obligent lesd. Guitels d’executter le present marché de poinct en poinct à payne de quinze sols de diminution sur chacunes desd. toises. Car ainsy a esté accordé. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferand et Jacques Thomas, clercs, tesmoings, et Gabriel Leven, vigneron demeurant à Saint Germain, l’an mil six cens soixante quatorze, le vingt deuxiesme jour de novembre, et ont signé.
Charle Guitel
Michel Guitel, JGuitel
Ferrand, Ferrand
Thomas
Et le vingt quatriesme novembre aud. an mil six cens soixante quatorze, par devant led. notaire soubzsigné, est comparu Jean Baptiste Delalande, jardinier du Roy en ses chasteaux de Saint Germain en Laye, lequel vollontairement s’est obligé envers led. sieur Petit de farie tous et chaun le trillage quy luy sera marqué le long de la terrasse du parc aux mesmes charge, clauses, condicions et prix, et ainsy que lesd. Guitels se sont obligez par le marché de l’autre part escript soubz les mesmes paynes, duquel led. sieur Delalande a dict en avoir parfaite congnoissance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferand et Jaques Thomas, clercs, tesmoings, et a signé les an et jour que dessus.
Ferrand, Delalande
Lecoq, Ferrand
Thomas »

Marché pour un canal à la fontaine du Pec à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Raullant Colle et Marquis Chappel, maçons demeurant à Maisons et à Carrieres, lesquelz ont promis et promectent à noble homme Jehan de Donon, conseiller du Roy et contreroleur general des Bastimens de Sa Majesté, bien et duemant faire le canal qu’il convient faire à la fontaine du Pecq qui condhuict l’eau au jardin du Roy, selon et ainsy qu’il est ja commencé, à raison de quarente deux solz six denyers pour thoise, qu’il leur sera paié par semaine au fur et ainsy qu’il travailleront, aux charges toutteffois prendre le moillon selon et ainsy qu’il le trouveront desmolli dans ledict canner de lad. fontaine, thoisé des deux costez la où il ce trouvera de la maçonnerie. Promectant. Obligeant. Renonçant. Presens maistre Helain Gaulcher, consierge du chasteau dud. Sainct Germain, et Mathurin Bougars et Pierre Billier, tesmoings.
Gaucher, seing dud. Chappel, seing dud. Colle
Mathurin Bougars
Billier, Ferrand »

Marché pour un bosquet à côté du parterre du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Feurent presens en leurs personnes Pierre Herault, Claude Herault, Richard Soret, Martin Herault demeurant à Mareil prest Sainct Germain en Laye, et Jehan Herault demeurant à Lestang, lesquelz ont recongneu et confessé avoir promis, seront tenuz, prometent et gaigent l’un pour l’autre et chacun d’eulx pour le tout, sans division, au Roy nostre sire, ce acceptant par nobles hommes Jehan de Fourcy, sieur de Chessy en Brye, conseiller de Sa Majesté, tresorier general de France à Paris, intendant et ordonnateur de ses Bastimens, et Jehan de Donon, aussi conseiller de Sad. Majesté et controlleur general de sesd. Bastimens, pour ce comparans, de faire et rayonner tous les rayons et rigolles qu’il sera besoing et leur sera monstré par le jardinier en la piece de terre à costé du parterre du logis neuf dud. Sainct Germain du costé du pressoyr, en laquelle Sad. Majesté a commandé estre planté et faict ung boccaige, lesd. rayons chacun d’un pied et demy de large et pareille proffondeur pour y planter avec le menu du hault plant, arracher à leurs despens le menu plant avec toutes les racynes estant dans le parc dud. Sainct Germain, le nectoyer des herbes et porter sur le bord desd. rayons et où il leur sera monstré par le jardinier, moyennant la somme de quatre solz tournois pour chacune perche, à compter vingt deux piedz pour perche. Plus de fournir tout le hault plant, bon, loyal et marchant, tant de charme, hestre que erable qu’il sera besoing pour les pallissades dud. boccaige, de la haulteur de six à sept piedz, portans chacun bonne racyne et chevellure telle qu’elle soit trouvée suffisante par led. jardinier, aussy moyennant la somme de deux escuz pour chacun cent rendu sur la place. Et pour le regard des rachées qu’il est besoing planter au dedans dud. boys, ils leur laisseront le plus de racynes larges et chevellure qu’il leur sera possible jusques à trois et quatre piedz de dyamectre, mesmes y laisser la terre au dessus. Feront en oultre les trous au dedans dud. bosquet pour planter lesd. rachées de la grandeur qu’il les fauldra et au lieu qu’il leur sera monstré par led. jardinier moyennant le pris et somme de ung escu vingt sols pour chacun cent de trous, lesquelles rachées seront charyées aux despens du Roy, et leur sera compté et payé pour chacun cent de brins la somme de deux escuz, ausquelles fins leur sera delivrée commission et permission vallable pour arracher lesd. plantz et rachées aux lieux les plus commodes et moings dommageables que faire se pourra. Et seront lesd. entrepreneurs payez desd. rayons, plantz et rachées aux dessusd. pris au feur et ainsi qu’ils y travailleront, et fourniront par les tresoriers desd. Bastimens suyvant les ordonnances et mandemens dud. sieur de Chessy. Car ainsi a esté le tout accordé. Promectant. Obligeant corps et biens comme pour les propres deniers et affaires du Roy. Renonçant. Es presence de Mathurin Bougars et Jehan Delastre le jeune, tesmoins, et ont lesd. Herault et declaré ne scavoir escripre. A […] aud. bosquet pour planter de la rachée […] qu’il en fauldra et au lieu qui leur sera monstré par led. jardinyer moyennant le pris et somme de ung escu vingt solz pour chacun cent de trous. Le treizieme jour de novembre IIIIxx seize.
Richard Soret, marque dud. Pierre Herault, marque dud. Claude Herault
marque dud. Martin Herault, Mathurin Bougars
Delastres »

Marché pour l’étanchement du réservoir de la salle des machines au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Guillaume et François Dumoustier, charpentiers de bateaux demeurant à Paris, devant les grands degrés, parroisse Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis, promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ni discution, renonceant aux benefices et exceptions desdicts droits de fidejussion, envers messire Charles de Vigarany, ingenieur du Roy, absent, ce acceptant par Pierre Sauvage, son commis, et de luy ayant charge ainssy qu’il a dict, de bien et dument estancher le reservoir qui est faict dans la salle des machines en ced. lieu de Sainct Germain en Laye, en sorte que l’eaue qui sera dedans ne deperisse. Ce marché faict moyennant la somme de cent livres que led. sieur Sauvage promet et s’oblige faire payer ausdicts entrepreneurs par led. sieur de Vigarany. Sur laquelle somme lesdicts entrepreneurs recognoissent et confessent avoir receu dud. sieur de Vigarany par les mains dud. Sauvage celle de cinquante livres, dont quittance. Et à l’esgard des cinquante livres restans, seront payées ausdicts entrepreneurs lorsqu’ils auront faict et parfaict led. estanchement. Pour faire lequel il seront tenus de fournir de tous matereaux et y commancer à travailler lors qu’il plaira aud. sieur de Vigarany. Promettant. Obligeant chacun en droict soy. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’esture dud. nottaire soubzsigné, presence de Jacques Duhamel et Samson Laboullais, tesmoings, l’an MVIc soixante dix, le septiesme janvier, avant midy, et ont signé à la reserve dud. Guillaume Duèmoustier qui a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Duhamel, François Dumoutier, Sauvage
Delaboullays
Guillon »

Marché pour l’horloge du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Charles Lory, maitre orloger demeurant à Paris, parroisse de Saint Gervais, d’une part, et Fiacre Gaudron, entrepreneur des Bâtiments du Roy à Saint Germain en Laye, y demeurant, d’autre part, sommes convenus de ce qui suit :
C’est à scavoir que moy, Claude Lory, m’oblige envers led. sieur Fiacre Gaudron, de lui faire et fournir un horloge pour le château du Val, forest de Saint Germain, de deux pieds de long sur dix huit pouces de largeur, garny de touttes ses roues et dépendances dudit horloge, sonnant l’heures et les demies heures, de founir l’éguille pour le cadran avec sa roue et ses conduittes ainsy que les rouleaux et boulons, cordes et poulies pour la conduite des poids, le tout posé en place, comme aussy l’armature du marteau du timbre de la cloche pour faire sonner l’heure et demie heure (non compris au présent marché la fourniture du timbre sonnant qui sera fourny par led. sieur Gaudron), pour le prix et somme de quatre cents livres, le tout fourny, voituré et pozé en place entre cy [et] la fin de février de l’année prochaine 1763.
Et moyd. Fiacre Gaudron m’oblige de payer audit sieur Lory lad. somme de quatre cens livres, savoir la moitié en pozant laditte horloge, et l’autre moitié deux mois après que la susd. horloge sera pozé.
Et moy, Lory, m’oblige de garantir laditte horloge pendant quatre années consécutives et d’y faire les réparations nécessaires, s’il s’en trouvent à faire. C’est de quoy nous sommes convenus et demeurez d’accord.
Fait double entre nous sous nos signatures privées audit Saint Germain, ce trente septembre mil sept cent soixante deux.
Fiacre Gaudron
C. Lory
Monseigneur le contte de La Marck aura la bontté de payer au fils de monsieur Lory la somme qu’il a marqué au mémoire que j’ay donné à monsieur le contte de La Marck au châtau du Vall en retiran le présan marché, quittance dudis sieur Lory fils
Ce 4e septembre 1763
Fiace Gaudron
J’ay soussigné reconois avoir receu la somme de monseneur le contte de La Marck quat cens quarante cens livre pour parft peument de l’orloge du chataux du Val, que j’ay fait et posez.
Fait à Paris ce huit septembre 1763
Lory le fils »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Marché pour l’entretien du grand cours et accord concernant le paiement du pavé du jeu de paume à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Anthoine Perigon, maistre fontainier demeurant à Paris, rue Sainct Martin, parroisse Sainct Laurens, estans de presant en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel de son bon gré et bonne vollonté, sans contraincte, recongnu et confessa que Jehan Perigon, maistre fontainier demeurant en la ville de Paris, son père, auroict cy devant dès le huictiesme jour de mars MVc IIIIxx quatorze, par contract de ce fait et passé soubz ce mesme seing et scel, fait marché avecq le Roy nostre sire, stipullant et acceptant par monseigneur le duc de Raictz et de noble homme Jehan de Donon, conseiller de Sad. Majesté et controlleur general de ces Bastimens, pour les reparations, entretenement et cours des eaus des fontaines dud. Sainct Germain moiennant la somme de mil escus d’or sol et aux gaiges et conditions portez par led. marché, laquelle somme de mil escus il scaict que led. deffunct son père les a receuz, à la reservation de neuf vingtz dix escus, laquelle somme apartient à la veuve et heritiers dud. deffunct Perigon, lequel marché aux closes, charges et condictions portez et declarez par icellui, et duquel presantement luy a esté fait lecture par le nottaire soubzsigné en presance des tesmoings soubzscriptz, il prend et retient comme par ces presentes il a prins et retenu par le consentement de nobles hommes messire Jehan de Fourcy, conseiller du Roy nostred. seigneur, tresorier general de France à Paris et intendant et ordonnateur de ces Bastimens, et dud. sieur controlleur, et a promis icelles entretenir de poinct en poinct selon sa forme et teneur, et pour ce faire bailler bonne et suffisante caultion en la ville de Paris. Ce fait moiennant la somme de neuf vingtz dix escus, laquelle somme luy sera paiée par le tresorier desd. Bastimens au fur et ainsi qu’il travaillera ausd. fontaines, à commancer lundy prochain, continuer sans discontinuer, qui est le parfait paiemant de la susd. somme de mil escus. En faveur de laquelle prinse ainsi faite par led. Anthoine Perigon, lesd. sieurs de Fourcy et de Donon ont dechargé et par ces presentes decharge Marie Gaultier, veuve dudict deffunct Jehan Perignon, ensemble les enffans et heritiers dud. deffunct Perigon dudict marché, reception de deniers par luy receuz et mal façons que ce pouroient trouvé esd. fontaines, laquelle veuve, tant en son nom que comme tutrice des enffans mineurs dud. deffunct et d’elle, a consenty et accordé la susd. prinse et marché dudict deffunct son mary, declarant qu’elle n’y pretend ne demander aulcune chose, outre ce consent et accorde, pour donneur meilleur moien aud. Anthoine Perigon de fournir et satisfaire au contenu dud. marché susdacté, qu’il recepvoient à son proffict particullier la somme de quatre vingtz escus faisant partye de la somme de huict vingtz dix huict escus quarente solz tournois deubz par le Roy aud. deffunct pour le reste et parpayement des ouvraiges de pavé du joeu de paulme erigé contre les murs du parc dudict chasteau de Sainct Germain, laquelle somme de quatre vingtz escus il recepvera par les mains du tresorier desd. Bastimens le plus tost que faire ce pourra, et fera dilligence avecq lad. veuve pour recevoir le total de lad. somme, et entend que à elle est a fait cession et transport audict Anthoine Perigon de lad. somme de quatre vingtz escus sans aulcune promesse, garentye sinon que de ses faictz, promesses et obligations seullement. Et pour la vallidicté des obligations de lad. veuve, a declaré qu’elle renonce au droict de vellean d’espictre de divi adian autenticque sica mullier qui luy ont esté declarez et donnez à entendre par led. nottaire soubzsigné estre telz de substance commune, faire ne peult ester ny soy obliger, respondre, stippuller ne intercedder pour aultruy, mesme pour et avecq son mary sans avoir prealablement par expres renoncé ausd. droictz, ausquelz et à tous autres droictz faictz et introdhuictz pour et en faveur des femmes elle a renoncé et renonce. Car ainsy. Promectant. Obligeant respectivement. Renonçant. Presens maistre Jacques Vavasseur, maistre Eslain Gaucher, Jehan Perigon, maistre potier de terre demeurant à Paris, Angueran Raineau, maistre postier d’estain demeurant à Lagny sur Merne et autres tesmoings. Et a led. Jehan Perigon declaré ne scavoir escripre ne signer.
Fourcy, De Donon
Anthoine Perigon, Marie Gautier
Le Vavasseur, Gaucher
Billier, Jehan Prevost, Raineau
Ferrand »

Marché pour l’entretien des couvertures à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Simon Deschamps, maitre couvreur de maisons en thuilles et hardoises demeurant à Sainct Germain en Laye, de present en ce lieu du Pecq, lequel a recogneu et confessé, recognoit et confesse avoir entrepris, s’est obligé de faire tous et uns chacuns les ouvrages de couvertures en ardoises et thuilles qu’il conviendra faire d’entretiens pour le Roy en ses bastimens de Sainct Germain en Laye, tant d’augmentations qu’autrement, et au Val, dont Dimanche Charuel, maitre couvreur de maisons à Paris et ordinaire des Bastimens du Roy, y demeurant rue Frementeau, parroisse Sainct Germain l’Auxerrois, à ce present, avoit entrepris de faire. Et ce au moyen du rabais que led. Deschamps a faict ausd. ouvrages, lequel Charuel a requis et demandé acte aud. notaire pour luy servir de descharge en temps et lieu ainsy qu’il apartiendra, à luy octroyé le present. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’esture dud. notaire es presence d’Anthoine Ferrand et Louis Delalande, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt quatre, le vingt un jour de mars, et ont signé.
Simon Deschamps, Dimanche Charuel
Delalande, Ferrand
Ferrand »

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