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Archives communales de Saint-Germain-en-Laye
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État des appartements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Etat des logements du vieux château de Saint Germain avec le nom des personnes qui les ocupent, année 1765
Retz de chaussée
Le chapelin, occuppé par Mlle Difernand : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
Le concierge : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 5
Madame la veuve Montabourg : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 2=4
La dame veuve Villiers : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 2
Le sieur Commine, médecin anglois : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
La dame d’Oinville : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 3
Mileidy Castelconel : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 3
La dame Ranling : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 4
Le sieur abbé Booth, grand vicaire de l’archevesque de Narbonne : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 5
La damoiselle Ouiwelle : [pièces :] 3 ; [cheminées :] 1
Le sieur Maupin, officier de marine : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
L’abbé Pesrin, clerc de chapelle : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 4
L’appartement de M. le gouverneur, occupé par la dame veuve d’Ennecy : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 2
Les offices du Roy servant de bûcher à plusieurs particuliers : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 3
Les corps degardes occupées par le portier : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
1er étage en entresoles
La dame d’O’Donel, veuve d’un officier irlandois de ce nom : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 4
La dame Fitzeralde, veuve d’un officier anglois : [pièces :] 3 ; [cheminées :] 3
Le sieur baron de Velst, officier allemand retiré du service : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 4
Le sieur Antoine d’Ay, ancien garde du Roy : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 3
La damoiselle Dandresel : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 1
La comtesse de Clare : [pièces :] 9 ; [cheminées :] 4
Le sieur Floride, gentilhomme anglois : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 3
La dame veuve Dusausoir, pensionnaire du Roy comme veuve d’un militaire : [pièces :] 9 ; [cheminées :] 3
Le sieur de Crete, secrétaire de M. le maréchal de Soubise : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 3
Miledy Toll, veuve d’un officier irlandois : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 3
Nota. Il y a 3 pièces et une cheminée à la baronne du Blairel entre Miledi Tool et la dame Macarty
La dame MacCarty, veuve d’un officier irlandois : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 4
La damoiselle Plondon, dans un couvent à Paris et pensionnaire du Roy : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
M. Henneci et la dame Coliere : [pièces :] 10 ; [cheminées :] 5
Milord Louis et le dc de Melford : [pièces :] 12 ; [cheminées :] 4
1er étage
Apartement de Monseigneur : [pièces :] 9 ; [cheminées :] 9
Apartement du Roy donné à madame la princesse de Talmon et prêté à la dame de Bersin : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 6
Apartement de la Reine donné à M. le comte de Montmorenci : [pièces :] 11 ; [cheminées :] 6
Apartement des Enfants de France donné à M. le comte de Chambord : [pièces :] 12 ; [cheminées :] 7
Apartement de la gouvernante des Enfants de France donné à la dame Lagny : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 6
Apartement pour les répétitions des opéras donné au chapelain de la chapelle dud. château : [pièces :] 9 ; [cheminées :] 2
Salle de comédie
Entresoles des apartements des Enfants de France, du dessus de celui de la gouvernante et du dessus l’apartement des répétitions de la salle de l’Opéra
La dame marquise de Crusol occupée par mileidi Fani Nugent : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 1
M. le comte de Chambord : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 2
Soulaigre fils, mousequetaire du Roy : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
Andrieux de Bumeson, arpenteur de la maistrise : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 3
La demoiselle Kennedi, Irlandoise : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 3
Mademoiselle de Lée, pensionnaire du Roy : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 1
M. de Lasné, pensionnaire du Roy : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 3
Troisième étage
La dame Coynard, protégée par madame la comtesse de Noailles : [pièces :] 5 ; [cheminées :] 5
La damoiselle Magée, pensionnaire du Roy : [pièces :] 2 ; [cheminées :] 2
La damoiselle Cagnié, femme de chambre de Mesdames de France : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 3
Le sieur Le Maitre, ancien brigadier des gardes du Roy : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 5
Le sieur Beata, major du régiment de Clare : [pièces :] 9 ; [cheminées :] 3
La baronne du Blaisel : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 2
La damoiselle Dillon : [pièces :] 11 ; [cheminées :] 5
Le sieur d’Artaignan, ci devant officier aux gardes françoises : [pièces :] 3 ; [cheminées :] 2
La dame veuve Nugent Oissenel, pensionnaire du Roy : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 3
La dame veuve Nugent Westmard Drumond, pensionnaire du Roy : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 5
Pierre Nugent, pensionnaire du Roy et lieutenant général des ses armées : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 4
La dame veuve Nagle, pensionnaire du Roy : [pièces :] 8 ; [cheminées :] 6
Le sieur Lagny, capitaine de cavalerie retiré : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 3
Le sieur abbé Flin, agent du roy Jacques : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
M. Casteja, capitaine de le corps liégeois : [pièces :] 7 ; [cheminées :] 3
Le sieur abbé Milton, clerc de la chapelle dud. château : [pièces :] 3 ; [cheminées :] 3
Quatrième étage
Le sieur abbé Tafe, chapelain de la Bastille : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 4
La damoiselle Vallecour, pensionnaire du Roy : [pièces :] 3 ; [cheminées :] 2
Le sieur d’Artaignan : [pièces :] 2 ; [cheminées :] 1
La dame Dromont, pensionnaire du Roy : [pièces :] 3 ; [cheminées :] 2
La dame Coquelan, veuve d’un capitaine irlandois et pensionnaire du Roy : [pièces :] 4
La damoiselle Lasly, pensionnaire du Roy : [pièces :] 2 ; [cheminées :] 2
La dame Perdriguai, veuve d’un supercargo de la compagnie des Indes : [pièces :] 6 ; [cheminées :] 4
Le sieur Faunin, capitaine irlandois retiré : [pièces :] 4 ; [cheminées :] 2
Le sieur Salentin, garde meuble : [pièces :] 9 ; [cheminées :] 4
Les souterrains contienne 13 pièces et 9 cheminées.
Les caves sont au nombre de 18.
Soixante et sept logements, dont on en peut faire 120. »

Lettres exemptant du logement des gens de guerre les habitants de Saint-Germain-en-Laye et des environs

« De par le Roy
A tous noz lieutenans generaulx, gouverneurs, cappitaines, chefz et conducteurs de noz gens de guerre, tant de cheval que de pied, de quelque qualité et nation qu’ilz soient, mareschaulx des logis, fouriers, commis et à commectre à faire et establir les logis de nosd. gens de guerre et à tous noz autres justiciers, officiers et subjectz qu’il appartiendra et à qui ces presentes seront monstrées, salut. D’aultant que nous sommes ordinairement en nostre chasteau et maison de Sainct Germain en Laye, nous desirons favoriser le villaige et paroisses de deux lieues alentour pour ceulx de nostre suite, à ceste cause nous vous deffendons tres expressement et sur tant que craignez à nous desplair, desobeir et d’encourir nostre indignation, que es villaige et paroisses dessusd. vous n’aiez à loger ne souffrir loger aucun de nosd. gens de guerre ne en iceulx prendre fouraiges, aucuns meubles, grains, bledz, vins, lardz, chairs, pailles, avoynes, poullailles, foings ne emmener aulcuns chevaulx, boeufz, moutons, vaches ne autres choses quelzconques oultre le gré et consentement des habitans desd. paroisses, sans pour ce leur faire mectre ou donner ne souffrir leur estre faict, mis ou donné aucun trouble, destourbie ou empeschement, lequel sy faict mis ou donné leur estoit faictes incontinant le tout remectre et reparer en plaine et entiere delivrance et au premier estat et deu, lesquelz habitans dessusd. nous avons pris et mis, prenons et mectons en nostre protection et sauvegarde especial, en signe de laquelle pourront sy bon leur semble apposer ou faire apposer en telz lieux et endroictz desd. villaiges et paroisses qu’ilz adviseront noz panonceaulx et bastons royaulx, à ce que personne n’en pretendent cause d’ignorance, et sy aulcuns de nosd. gens de guerre ou autres estoient sy osez et hardiz que d’enfraindre nostre presente sauvegarde, nous voullons par noz baillifz, seneschaulx, prevostz des mareschaulx ou autres noz juges en estre faicte telle justice, punition et demonstration que les autres y prennent exemple. Car tel est nostre plaisir. Et pour ce que des presentes l’on pourraavoir affaire en plusieurs et divers lieulx, nous voullons que au vidimus d’icelles faictz soubz scel roial ou collationné par l’un de noz amez et feaulx notaires et secretaires, foy y estre adjoustée comme au present original. Donné à Saint Maur des Fossez le IXme jour de juillet l’an mil cinq cens quatre vingtz.
Signé Henry, et plus baz Par le Roy, Pinart, et scellé en placquart de cyre rouge.
Collation faicte de ceste presente à l’original d’icelle en parchemin, seing et entier, par moy Michel de Hautecourt, notaire et tabellion roial à Sainct Germain en Laie, lequel original pour ce faire a esté exibé et mis en mes mains par Jehan de La Salle, escuier d’escurie du Roy, cappitaine et gouverneur pour Sa Majesté des chasteaulx, parcz, forestz et grurie dud. Sainct Germain, Saincte Jame et La Muette, auquel apres ce faict a esté rendu led. original, et pour plus approbation de ceste presente led. sieur de La Salle a signé ces presentes avec led. tabellion soubzsigné. Fait et collationné es presences de maistre Gorges Legrand et Pierre Thourou, tesmoins, le XVIe jour de juillet mil cinq cens quatre vingtz.
De La Salle, de Hautecourt »

Il est noté au revers : « Lettres du Roy pour le villaige de Champbourcy » et « Chamboursy, c’est une lettre commune à tout les villages proche Saint Germain en Laye, 1580 »

Arrêt du Conseil déchargeant les habitants de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq d’impositions sur le vin durant le séjour de la cour

« Extraict des registres du conseil d’Etat
Le Roy desirant, en consideration de l’heureuse naissance de monsieur le Dauphin arrivée au chasteau neuf de Saint Germain en Laye le cinquiesme jour de septembre dernier, gratiffier et favorablement traiter les habitans des parroisses de Saint Germain en Laye et du Pec, desjà deschargées par Sa Majesté et ses predecesseurs roys de toutes tailles et impositions à la reserve des droictz de gros et huictiesme sur le vin, et encore à la reserve du taillon pour lad. parroisse du Pec, Sa Majesté estant en son Conseil a ordonné et ordonne que les habitans desd. parroisse de Saint Germain en Laye et du Pec demeureront deschargées, franches et exemptes pour l’advenir desd. droictz de gros et huictiesme sur tout le vin qu’ils vendront tant de leur cru que d’achapt et revente pendant que Sa Majesté, la Royne, monsieur le Dauphin, le Conseil, cour et suitte de Sa Majesté y sejourneront, et néantmoins que ceux qui n’auront demeuré ausd. parroisses que cinq ans durant n’en seront exemptz que pour le vin de leur cru seulement, voulant que pour la jouissance desd. privileges et exemptions toutes lettres necessaires leur en soyent expediées. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Versailles, Sa Majesté y estant, le dix neufiesme jour de janvier mil six cens trente neuf.
Sublet »

Supplique au roi pour obtenir le titre de Bonne Ville pour Saint-Germain-en-Laye

« Au Roi
Sire,
Vos fidèles sujets de la ville de Saint-Germain-en-Laye osent, par mon organe, supplier Votre Majesté de daigner la mettre au nombre de ses bonnes villes.
Ils fondent leur espoir non seulement sur l’importance de leur population, de leur commerce et de leur industrie, mais sur d’autres avantages non moins réels et dont ils s’enorgueillissent : le séjour habituel que plusieurs des ayeux de Votre Majesté ont fait à Saint-Germain, la naissance de Louis XIV dans leurs murs, l’existence d’un château royal qui embellit cette ville, et enfin ces paroles à jamais mémorables de Votre Majesté : « Je sais que la ville de Saint-Germain-en-Laye est restée pure », paroles récemment prononcées au milieu des habitants empressés de contempler les augustes traits de votre personne sacrée et recueillies avec cette vive émotion que pouvait seule inspirer la touchante bonté avec laquelle Votre Majesté daigna agréer par mon organe le témoignage de leurs respects et de leurs hommages.
Emportant au pied de Votre Majesté le vœu unanime de ses fidèles sujets de Saint-Germain-en-Laye, j’ose, Sire, la supplier de daigner l’agréer.
Je suis avec un très profond respect, Sire, de Votre Majesté le très humble et très fidèle sujet
Danés de Montardat
Saint-Germain-en-Laye, ce 22 octobre 1816 »

Lettre concernant la demande du titre de Bonne Ville pour Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau particulier
Versailles, le 4 décembre 1816
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Vous avez adressé à Son Excellence le ministre de l’Intérieur une demande ayant pour objet de faire élever la ville de Saint-Germain au rang des bonnes villes du royaume.
Son Excellence me prévient qu’Elle regrette de ne pouvoir mettre cette demande sous les yeux du Roi, mais en même temps Elle me charge de vous dire qu’Elle se conforme, en cela, aux intentions de Sa Majesté, qui désire qu’on ne lui fasse aucune proposition de ce genre pour les villes qui ont moins de 20000 âmes.
La ville de Pau, berceau de Henri IV, n’a pas même été exceptée de cette règle.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet de Seine-et-Oise
Destouches »

Récit d’une visite du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’hui lundi quatorzième juin mil huit cent trente, le Roi a honoré de sa présence la ville de Saint-Germain-en-Laye.
Le corps municipal et les autorités civiles et militaires attendaient Sa Majesté à l’entrée de la ville, où était élevé un arc de triomphe remarquable par son architecture et son heureuse disposition.
S. M. est arrivée à une heure, au milieu des acclamations d’une population immense accourue de toutes parts. M. le maire a adressé un discours à S. M., qui l’a écouté et y a répondu avec une bonté et une affabilité toute particulière.
Malgré le mauvais tems et une pluie assez forte, le Roi a voulu descendre de sa voiture et faire à pied le trajet depuis l’arc de triomphe (élevé au boulingrin) jusqu’à l’église, au milieu du cortège escorté par la garde nationale.
S. M. a été reçue par le clergé, complimentée par M. le curé et conduite sous un dais au prie-Dieu qui avait été disposé dans le chœur.
Après le Domine Salvum, S. M. a été reconduite sous le dais jusqu’à [f. 44v] la sortie de l’église, où Elle a été accueillie par les cris mille fois répétés de Vive le Roi, vivent les Bourbons.
S. M. à fait remettre au maire une somme de deux mille francs pour les pauvres.
Le Roi a ensuite traversé la ville par la rue de la Paroisse, la rue au Pain, le vieux marché et la rue de Pologne, qui étaient toutes pavoisées, et partout S. M. a reçu les mêmes expressions de dévouement et d’amour.
La présente relation est ici consignée pour perpétuer le souvenir de cette heureuse circonstance. »

Délibération communale concernant les travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le maire donne connaissance d’une lettre de M. Vavin à la date du 12 avril concernant le crédit de 45000 francs accordé par l’ancienne Liste civile pour l’achèvement de divers travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain. Ce fonctionnaire dit que c’est à M. le ministre des Travaux publics qu’il appartient de statuer sur ce crédit.
M. le maire répond au conseil que le 17 du courant, il a écrit à ce ministre. »

Délibération communale concernant la reprise des travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« M. le président porte à la connaissance du conseil une lettre datée de ce jour, adressée à M. le maire par M. Empis, liquidateur des biens de l’ancienne Liste civile, qui annonce que des ordres viennent d’être donnés à M. Chalamel, régisseur, afin de faire reprendre immédiatement les travaux de plantation du nouveau parterre de Saint-Germain. »

Harangue prononcée par l’évêque de Soissons devant le roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant le roy d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Soissons à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Sire,
Le clergé de France vient vous offrir aujourd’huy ses respects et vous asseurer par ma bouche de l’admiration qu’il a conçeue par tant de vertus chrestiennes qui eclatent en Vostre Majesté.
Et certes, Sire, on peut dire en quelque sorte qu’il n’appartient point à des ministres des autels de louer en vous d’autres vertus que celles cy, quelques grandes et quelques eclatantes que soient d’ailleurs toutes celles qui vous accompagnent.
Que les gens du siecle admirent en V. M. cette intrepidité dans les plus grands perils de la guerre qui luy a acquis des ses plus tendres années une reputation si distinguée dans toute l’Europe, la France en a autrefois esté le temoin, et elle en a esté etonnée, elle qui en ce genre est si feconde en prodiges.
Qu’ils parlent de cette haute magnanimité qui vous soutient si egalement dans l’une et dans l’autre fortune.
Qu’ils louent cette bonté si admirable qui vous rend toujours prest à oublier les crimes de vos sujets, si l’on doit donner le nom de crimes à des erreurs qui ne peuvent avoir esté, dans une nation si noble, que l’effet d’une seduction artificieuse.
Enfin, Sire, qu’ils melent dans vostre eloge tout ce qui peut tracer à nos yeux l’image d’un grand prince ; nous les avouerons avec joye, nous leur donnerons des applaudissemens.
Cependant, depositaires des sacrees veritez de l’Evangile, nous ne louerons en V. M. que ce qui peut avoir rapport à la religion sainte que nous professons ; et, si nous l’osons dire, nous oublierons d’un grand roy pour ne nous souvenir que d’un chretien d’une fidelité si entiere et si celebre.
Ce n’est point, Sire, à l’occasion de l’etat present où se trouve V. M. ny du pretexte de religion que vos ennemis peuvent avoir pris pour vous nuire et, qu’animé de l’esprit de Dieu, vous avez si genereusement meprisé, que nous parlons de la sorte ; le Ciel, qui peut seul recompenser une œuvre si heroïque, en reserve la louange à luy seul dans la bienheureuse eternité.
Notre dessein, Sire, est uniquement d’admirer aujourd’huy cette pieté sincere que nous voyons reluire en toutes vos actions, ce respect si edifiant que vous temoignez en toutes occasions pour les sacrez mysteres de nostre religion sainte, ce gout si chrestien que V. M. nous fait voir pour nos augustes ceremonies, son exacte assiduité aux divins services, et ce qui est plus essentiel, nous voulons, s’il se peut, faire connoistre à toute la terre la delicatesse de V. M. sur la pratique des vertus chrestiennes, les ingenieux raffinemens, si l’on ose se servir de ces termes dans une matiere si sainte et si solide, avec lesquels Elle les cultive toutes.
Heureuses, Sire, les ames chrestiennes qui contemplent V. M. et qui trouvent à la fois dans ses exemples et des instructions et un modele.
Nous osons le prevoir, Sire, le Ciel cessera bientost d’eprouver une vertu si parfaite, et s’il a permis pour un temps par un conseil secret de sa providence qu’il nous est imppossible de penetrer que l’Angleterre ait esté surprise, il va bientost la ramener, que dis je, il l’a dejà ramenée aux pieds de son cher prince.
Car scauroit on douter que les cœurs des Anglois ne soient veritablement acquis à V. M. si l’on ne veut faire injure à une nation à qui de toutes les qualitez que l’on peut desirer dans les nations les plus celebres, il ne manque que la connoissance de la vraye religion.
Qu’ont-ils jamais eprouvé de vous que des bontez ? Et que leur preparez vous, Sire, à vostre heureux retour qu’une plus grande profusion, qu’un plus vaste epanchement de ces mesmes bontez qui doivent faire la felicité de vos royaumes.
Ouy, Sire, nous les verrions icy baiser vos mains sacrées et verser aux piedz de V. M. des larmes de joye, de l’avoir, s’il faut ainsi parler, comme recouvrée après l’avoir perdue dans une malheureuse fatalité, s’ils estoient aujourd’huy les maistres d’eux mesmes, s’il leur estoit aussi libre de disposer de leurs actions que de leurs volontez et de leurs cœurs.
Et avec quelle admiration melée de tendresse serions nous les spectateurs de la bonté et de la clemence avec laquelle vous oublierez toutes les fautes dont ils se reconnoistront coupables, encore qu’ils ne les ayent commises que malgré eux.
Puissions nous estre bientost les temoins d’un spectacle si tendre et si illustre ! Au moins, Sire, pouvons nous asseurer V. M. que le clergé de France ne cesse point de demander au Ciel une faveur si signalée, et qu’il en fait un des principaux objets de ses vœux. Il ne luy reste qu’à supplier tres humblement Vostre Majesté de luy continuer l’honneur de sa bienveillance et d’estre bien persuadée de son profond respect.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Harangue prononcée par l’évêque de Nîmes devant la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant la reyne d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Nismes à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Madame,
Le clergé de France se presente aujourd’huy à Vostre Majesté avec tous les sentimens que le respect, l’admiration et la religion luy donnent pour Elle. L’honneur qu’il a d’estre assemblé presque sous vos yeux, et de voir de pres ces grandes qualitez que la renommée n’apprend d’ordinaire que foiblement, le fait acquiter avec plaisir d’un devoir qu’il vous rend avec justice.
Que ne devons nous pas, ministres du Seigneur que nous sommes, à une reine que sa naissance, son esprit, ses vertues, et si je l’ose dire, ses malheurs mesmes, rendent venerable à toute l’Eglise, et qui, fidele à la loy de Dieu malgré les tentations du siecle les plus touchantes, a sçu faire à sa religion un sacrifice de sa grandeur.
Mais, Madame, en renonçant à cet eclat dont l’orgueil du monde se flatte, vous n’avez rien perdu de vos couronnes ; rien ne fait mieux connoistre le droit que vous avez de les porter que le courage que vous avez eu de les abandonner pour Jesus Christ. Cette espece de nouveau zele, qui ne peut tomber que dans un cœur aussi grand et aussi pieux que le vostre, vous fait autant d’admirateurs qu’il y a dans le royaume de Dieu de veritables fideles. Partout où regne la pieté, vous regnez independamment de la fortune, et il n’y a point de cœurs chrestiens où la justice et la religion ne vous elevent un throne invisible, inaccessible aux usurpateurs.
Aussi le Ciel a-t-il versé dans vostre ame ces benedictions de douceur qui sont les sources ou les recompenses de la vertu, ce goust de la parole de Dieu et de ses veritez evangeliques, cette profonde veneration de ses mysteres, cette respectueuse deference à ses ordres, quelques rigoureux qu’ils puissent estre, cette droiture qui vous porte naturellement au bien, et ne vous laisse jamais sortir des voyes de la verité et de la justice ; cette bonté qui vous fait pardonner aux uns, compatir aux autres, utile à plusieurs, honeste et charitable à tous, ces retraites où, loin du bruit et du commerce du monde, vous tirez du fond d’une solide devotion et d’une tranquille conscience vos consolations secretes.
De là vient, Madame, que vous n’avez esté ny eblouie par la gloire, ny abbatue par l’adversité. Vous avez separé dans une elevation supreme ce qu’il y a de la grandeur de Dieu d’avec ce que la vanité des hommes y mele. Vous avez discerné dans les afflictions, parmy ce qu’elles ont de triste, ce qu’elles ont de salutaire ; et dans ces estats differens, toujours egale à vous mesme, vous avez pratiqué cet art si difficile et si peu connu de mettre à profit pour l’eternité les prosperitez et les tribulations de la vie.
Dieu a permis, Madame, que vous ayez porté de si grands exemples dans ce royaume, où l’on fait gloire de les respecter, et où la pieté du Roy nous accoustume depuis longtemps à reconnoistre et à louer des vertus royales. Que ne pouvons nous, Madame, par nos discours et par nos exemples, inspirer la fidelité et la reconoissance à ceux qui vous les doivent par tant de titres ? Mais si nos vœux peuvent estre exaucez, les nuages que la confusion et l’erreur ont formez se dissiperont bientost, on verra vos couronnes refleurir sur vos testes sacrées, Dieu vous rendra le sceptre que vous avez mis comme en depost entre les mains de sa providence, et vos peuples eprouveront qu’il n’y a point de joug plus pesant que celuy d’une domination injuste, et qu’ils ne peuvent estre heureux que sous leurs princes legitimes.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Quittance du lieutenant en la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye pour un don qui lui a fait le roi

« Je Geoffroy du Buade, sieur de Grissac, gentilhomme de la vennerie du Roy et lieutenant du sieur de Frontenac en la cappitainerie de Saint Germain en Laye, confesse avoir receu comptant de me Raymon Phelypeaux, sieur d’Herbault, conseiller dud. seigneur en son conseil d’Estat et tresorier de son Espargne, la somme de cinq cens quarante livres dont Sa Majesté m’a faict don en consideration de mes services et pour me donner moien de supporter la despence qu’il me convient faire à ceste occasion, de laquelle somme de Vc XL l. je me tiens content et bien payé et en quicte led. sieur Phelypeaux, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Tesmoing mon seing manuel cy mis le VIIe jour de juillet MVIc dix huict.
Grissac »

Lettre d’Henri de Guénégaud concernant la paix de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, ce 3e avril
Monsieur,
Je vous envoye la lettre du Roy par laquelle vous aprendrez comme la paix est faite avec Paris. Vous aurez soing, s’il vous plaist, d’en envoyer des copies dans les villes de vostre gouvernement, tant de Bearn que de Navarre, avec autant de la declaration, que vous ferez imprimer sur les lieux. J’espere que cette paix nous donnera la generalle et que les ennemis seront contrainctz de la demander. Ilz se sont retirez dans leurs quartiers et, dans peu de jours que nos troupes seront assemblées, nous esperons entrer dans leur pais.
Ces affaires presentes nous empesche jusques icy de faire respondre ce qu’il plaira à Sa Majesté sur la difficulté que font les Estatz de Bearn de deputer aux Estatz generaux, parce que lesd. Estatz generaux sont reunis au premier octobre prochain. Se sera par la premiere ordinaire que je vous feray scavoir l’intention de Sa Majesté.
Je suis, Monsieur, vostre tres humble et tres affectionné serviteur.
Du Plessis »
Au revers : « A Monsieur, Monsieur le marquis de Poyanne, gouverneur de Navarrins et lieutenant general en Bearn et Navarre »

Lettre concernant la suppression des lapins à Achères et à Poissy

« Monsieur,
Je n’ay pas encor receu l’ordre que monsieur du Plessis me doit envoier, mais il suffit de vostre lettre pour que j’ordonne au lieutenant de Saint Germain de ruisner ce qui ce trouvera de lapins sur les pandants d’Acheres et de Poissy. Je vous asseure, Monsieur, qu’il n’y sera point perdu de temps et que je suis fort veritablement, Monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur.
Le Lude
De Paris, le 17 septembre 1664 »
Au revers : « A Monsieur, Monsieur Colber »

Marché pour la plantation des arbres au Vésinet

« Furent presents Jean Baptiste Delalande, Louis Delalande, fils dud. Jean Baptiste, Louis Delalande, fils de Jean Delalande, et Jean Delalande, fils de Jean Baptiste Delalande, jardiniers du Roy au viel chasteau de Sainct Germain en Laye, lesquels ont fait marché, promis et promettent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux seul pour le tout, sans division, discution ne forme de fidejussion, à quoy ils ont renoncé, au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, baron de Seignelay et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, intendant des finances, surintendant et ordonnateur general des bastimens, arts et manufactures de France, pour ce present et comparant, de fournir et planter dans le lieux cy devant appellé la garenne de Vesinet situé vis à vis le chasteau neuf de Sainct Germain, la quantité de treize mil pieds d’arbres, scavoir les deux tiers d’ormes meslez de quelques airables, et l’autre tiers moictié tillotz et moictié chastaigniers, et rendre ledit plan fait et parfait suivant les alignemens qui leur en ont esté donnez dans la fin de janvier prochain, à peine etc., dans lequel temps il sera veu et receu par led. sieur surintendant. Tous lesquels arbres seront de cinq, six, sept, huict et neuf poulces de grosseur sur huict, neuf à dix piedz de tige, faire les trous de cinq pieds de large en tous sens et de deux de profondeur et labours necessaires, lesquels plantz seront veu et examinez par me Noel Odeau, et en cas qu’ils ne se trouvent des qualitez cy dessus speciffiez ny plantez suivant les alineamens à eux donnez, pourront estre par luy rebutez et arrachez à leurs frais, et en cas qu’il en soit enlevé, arraché ou qu’il en mourut aucuns pendant quatre années à compter du jour que led. plan aura esté achevé et receu, lesd. entrepreneurs seront tenus d’en replanter d’autres ez endroicts où il en manquera. Comme aussy lesd. entrepreneurs seront tenus ainsy qu’ils s’obligent sollidairement comme dessus de labourer par chacune desd. quatre années de trois labours en saisons convenables alentour desd. arbres dans l’estendue de cinq pieds de diametre, les redresser quand besoin sera et faire en sorte que lad. quantité de treize mil pieds soit complette et le tout vif en fin desd. quatre années, sans qu’ils puissent demander aucune autre chose pour lesdicts labours et pour regarnir lesd. arbres où il en manquera que le prix cy apres declaré. Ce marché fait à raison de quarente cinq sols pour chacun pied desd. arbres, lequel prix revenant à vingt neuf mil cinq cens cinquante livres sera baillé et payé ausd. entrepreneurs par le sieur tresorier des bastimens du Roy en exercice sur les ordonnances dudict sieur surintendant des Bastimens soubs les quittances de Jean Baptiste et Louis Delalande, ainsy que lesd. entrepreneurs en sont convenus, scavoir dix neuf mil cinq cens livres dans le quinze du mois de febvrier au fur et à mesure que le travail avancera, et le surplus montant à neuf mil sept cens cinquante livres par tiers par chacune des deux, trois et quatriesme années cy dessus declarées, chacun tiers en deux payemens esgaux de six en six mois par chacune desd. années, aussy sur les quittances desd. Louis et Jean Baptiste Delalande. Et pour l’execution des presentes lesd. entrepreneurs ont esleu leur domicile irrevocable au bourg de Saint Germain en Laye, en la maison de Charles Ravet, hostellier du logis où pend pour enseigne les Trois Roys, auquel lieu etc. nonobstant. Promettant. Obligeant led. sieur surintendant audit nom et lesd. entrepreneurs sollidairement sans division, discution ny fidejussion corps et biens comme pour deniers royaux. Renonceans. Fait et passé en la maison dud. sieur Colbert scize à Paris rue Neufve des Petits Champs parroisse Sainct Eustache, en la presence de noble homme André Le Nostre, conseiller du Roy, controleur general desd. Bastimens, pour ce present et comparant, l’an mil six cens soixante quatre, le dernier jour de novembre avant midy, et ont signé.
Colbert, A. Le Nostre
Delalande
Delalande, Delalande, Delalande
Delalande
Prieur, Le Fouin »

Lettre concernant les modalités de l’inauguration du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Surintendance des Beaux-Arts
Musées impériaux
Palais du Louvre, le 11 mai 1867
Monsieur le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
D’après les ordres de M. le sénateur surintendant des Beaux-Arts, je suis chargé de vous faire savoir que les seuls membres de la commission du musée de Saint-Germain et du conseil municipal, auquel s’adjoindra le colonel du régiment des dragons de l’Impératrice seront admis à suivre et accompagner l’Empereur dans l’intérieur du musée.
Les invités, sauf les quelques personnes spécifiquement désignés d’avance, suivront S. M. à distance et s’arrêteront dans la salle n° 2 pendant que l’Empereur visitera les salles 3 et 4. Ils n’entreront dans les salles que quand S.M. aura franchi le seuil de l’escalier qui conduit au second étage, et ne commenceront à gravir l’escalier que lorsque S.M., après avoir visité la salle n° 5 et la bibliothèque, sera entré dans la salle n° 6.
Les invités étrangers à la commission et au conseil municipal seront admis dans le musée dix minutes après la sortie de l’Empereur. Aucune autre personne que les personnes munies de cartes ne pourront entrer dans le musée.
Je suis prié de vous inviter, Monsieur le Maire, à suivre strictement les instructions, et vous prie de recevoir l’assurance de mes sentiments les plus distingués.
Le conservateur du musée, chevalier de la Légion d’honneur
Alexandre Bertrand »

Récit d’une visite du duc de Berry à Saint-Germain-en-Laye

« Détail de ce qui s’est passé à Saint-Germain-en-Laie le samedi 21 mai 1814, jour à monseigneur le duc de Berry a passé en revue son régiment.
Prévenu la veille de cette heureuse circonstance, M. le maire a fait des dispositions pour recevoir S.A.R. d’une manière digne des augustes descendants de Henry IV.
Un arc de triomphe garni de feuillages a été construit à la grille de la place Royale par où S.A.R. est entrée dans la ville. Les décorations de cet arc portaient les emblèmes de la royauté. Au frontispice étaient ces trois légendes : Vive le Roi, vive monseigneur le duc de Berry, vivent à jamais les Bourbons.
M. le maire s’est placé avec ses adjoints, M. le juge de paix, le conseil municipal et le clergé à cette entrée, où s’était rendue une foule de monde attirée par le désir de voir le prince. La cohorte urbaine, sous les armes, formait la haie.
M. le colonel du régiment de S.A.R. avec plusieurs des officiers de ce corps ont été sur la route attendre le prince, et M. le maréchal de camp commandant l’école militaire de cavalerie, avec M. le colonel commandant en second et un détachement des élèves de l’école, s’étaient portés à la rencontre de S.A.R.
A l’arrivée de ce prince, que l’expression de la plus vive allégresse et le bruit de 40 boëtes ont annoncée, M. le maire s’est avancé jusqu’à la voitures de S.A.R., qui a eu la bonté de faire signe qu’on arrêtât, mais ce signe n’ayant point été apperçu de ses écuyers, Elle a été conduite sans interruption au parterre, où son régiment l’attendait.
M. le maire s’est sur le champ rendu, avec le cortège qui l’accompagnait, à cette promenade où S.A.R. était déjà à cheval. Il s’est présenté devant Elle et l’a complimenté. M. le juge de paix et M. le curé ont eu le même honneur. S.A.R. les a écoutés avec une bonté touchante et paru satisfaite des hommages de la ville. Le prince a ensuite passé en revue son régiment et a daigné honorer de cette faveur la cohorte.
Dans les intervalles de la revue, où des marques sensibles d’allégresse pouvaient se manifester sans troubler les manœuvres, elles ont retenti de toute part.
A l’issue de la revue, S.A.R. est allé au château royal visiter l’école militaire de cavalerie, où Elle a été reçue avec enthousiasme. Elle a passé en revue les élèves de cet établissement, et a fait des questions à plusieurs de ces jeunes gens.
Cédant aux instances de M. le baron de Maupoint, S.A.R. a bien voulu accepter un déjeuner chez le commandant en chef de l’école, où Elle a reçu avec l’affabilité qui la caractérise un grand nombre de personnes empressées à lui rendre leurs hommages. S.A.R. a ensuite chassé.
S.A.R. a eu la bonté d’autoriser M. le maire à se décorer de la fleur de lys et à en décorer les autorités de la ville et les personnes de distinction et autres qui, par leurs emplois et surtout leur dévouement pour l’auguste dinastie des Bourbons, sont dignes de cette faveur. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le samedy IIIe jour du moys de juin 1559, le Roy arriva a Saint Germain en Laye.
[…]
Ledict jour [25 juillet], le Roy, la Royne, la Royne mere du Roy et la royne d’Espagne vindrent a Saint Germain en Laye.
[…]
Le samedy Ve [août], le Roy partit pour aller a Paris.
[…]
Led. jour [12 août], le Roy revint de Paris a Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour [18 août], arriva le roy de Navarre a Saint Germain en Laye et fut son train logé en mon logis.
[…]
Le lundy [21 août], la Roine fist faire ung service de la XLIIe pour le Roy. Reçu en luminaire : IIII l.
[…]
Led. jour [22 août], le Roy partit de Saint Germain. Reçu pour les offrandes : XLII l.
[…]
Le mardy diziesme jour dud. moys de septembre [1560], le Roy arriva a Saint Germain.
[…]
Ledict jour [10 octobre], partist le Roy pour aller coucher à Madry avec le train.
[…]
Le lundy XIIIIe jour de juillet [1561], le roy Charles, IXe de ce non, arriva a Saint Germain en Laye.
[…]
Ledict jour [30 août], le Roy alla au Bordeau de Vigny.
[…]
Led. jour [1er septembre], le Roy revint du Bordeau de Vigny.
[…]
Ledict jour [5 mars 1562], le Roy s’en alla. Pour la parpaye des offrandes, cent treize livres quinze solz tournois.
[…]
Le premier jour de may 1563, le Roy arriva à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour [16 mai], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Paris. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le lundy XXIIIIe [juin 1567], le roy Charles arriva en ce lieu de Sainct Germain en Laye
Et de ce voyage j’entre en jouissance de presbitere nouvellement basty et de l’exemption d’hostes suivant les lettres du Roy, combien que mons. Bonnault, secretaire de monseigneur le chancelier, y fut marqué et logé, au moien que le Roy et la Roine commanderent qu’il en delogeast et declarerent qu’ilz vouloient que led. presbitere fust et demeurast exempt suivant leurs lettres, et ay retiré certificat des mareschaulx des logis de ce que dessus.
[…]
Le XIIIe jour de juillet 1570, le roy Charles arriva en ce lieu de Sainct Germain en Laye apres disner.
Le vendredy XIIIIe, le Roy apres avoir ouy la messe alla coucher a Paris en poste.
Le samedy XVe, il revint ycy disner.
[…]
Le vendredy XXIe, le Roy apres avoir ouy la messe alla a Paris.
Le lundy XXIIIIe, il revint de Paris.
[…]
Le XIIIIe [août], le Roy partist de Saint Germain en Laye.
[…]
Le mardy XXIe jour de juillet mil cinq cens soixante et treize, le Roy vint en ce lieu et en partist le samedy XXVe dud. moys. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le lundy XXXe jour de may, le Roy arriva à Saint Germain et y sejourna jusques au mercredy ensuivant, veille de la Feste Dieu.
[…]
Le vendredy dix septiesme juin [1580], le Roy arriva à Saint Germain et y sejourna jusques au jeudy ensuivant, qu’il partit, assavoir la veille Saint Jehan.
[…]
Le lundy huictiesme jour d’aoust, le Roy arriva à Saint Germain en Laye et en partist le mercredy dix septiesme, et partant y a neuf offrandes deues.
[…]
Le mercredy XXIIIIe, le Roy arriva à Sainct Germain et y ouyt la messe le jeudy et vendredy, et ced. jour s’en alla à Sainct Mort.
[…]
[rayé :] Le jeudy XIIIe janvier [1583], le Roy arriva à Saint Germain en Laye. [mention rayée]
[…]
[rayé :] Le vendredy XXIXe [avril], il y arriva et s’en retourna le lendemain, et pour ce : II offrandes.
[…]
[rayé :] Le vendredy XXVIIe may, le Roy y arriva et y feist sa feste de Pentecoste jusques au mardy ensuivant, qu’il partist pour aller à [vide], pour ce : IIII offrandes.
[…]
[rayé :] Le vendredy XXIXe juillet, le Roy arriva à Saint Germain et y demeura jusques au mardy IIe aoust, et pourtant : IIII offrandes.
Le dimenche arriva ycy ung abbé de Fueillent en Gascongne, homme de vie fort austere qui prescha le jour de saint Pierre es lieux et me fut envoyé par le Roy pour le loger et traicter.
[…]
Le mercredy cinquiesme jour de septembre 1583, le Roy arriva à Sainct Germain et y ouyt messe, qui fut celebrée par moy, et s’en alla le jour mesmes. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt neufiesme jour dudict mois [janvier 1599], le Roy arriva a Sainct Germain et y fut jusques au troisiesme de febvrier qu’il en partit.
[…]
Le second jour de febvrier l’an mil six cens et ung, le Roy arriva a Sainct Germain et s’en alla le mesme jour.
[…]
Le neufiesme jour dudict mois [juillet 1602], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut deux jours.
[…]
Ledict jour [21 juillet], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusque au dixiesme jour d’aoust, jour et feste Sainct Laurens.
[…]
Le jour precedent [15 septembre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut cinq ou six jours.
[…]
Ledict jour [9 octobre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au treiziesme jour.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut deux jours.
[…]
Le ving troisiesme, le Roy arriva à Sainct Germain et s’en alla la veille de Noel.
[…]
Le Roy arriva à Sainct Germain et y fut ledict premier jour et le second [janvier 1603].
[…]
Led. jour [4 août], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et y fut jusques au dix septiesme qu’il en partit.
[…]
Le neufiesme jour dud. mois, fut faict ung service pour le feu Roy.
[…]
Le vingt cinquiesme jour dud. mois [septembre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au vingt neufiesme qu’il en partit.
[…]
Le septiesme jour [janvier 1604], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut 4 jours.
[…]
Le unziesme jour dud. mois, […] le Roy partit de Sainct Germain et y fut quatre jours.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois, le Roy arriva à Sainct Germain et y coucha trois nuicts.
[…]
Le treiziesme de ce mois [février], le Roy arriva à Sainct Germain et y coucha une nuit.
[…]
Led. jour [18 février], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et y fut jusques au vingt quatriesme qu’il en partit.
[…]
Led. jour [19 mars], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et y fut jusques au vingt uniesme qu’il en partit.
[…]
Le quatriesme jour dud. mois [juin], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au jour Sainct Jehan qu’il en partit.
[…]
Le sixiesme jour de decembre, le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au dixiesme jour dudict mois, qu’il en en partit.
[…]
Led. jour [27 décembre], le Roy arriva à Sainct Germain au soir et y fut jusques au dernier dud. mois qu’il en partit.
[…]
Led. jour [25 janvier 1605], le Roy arriva à Sainct Germain au soir et y fut jusques au vingt huictiesme qu’il en partit.
[…]
L’unziesme jour dud. mois [février], le Roy arriva à Sainct Germain et y coucha une nuict.
[…]
Le vingt huictiesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le vingt neufiesme.
[…]
Led. jour [18 janvier 1606], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingtiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [15 février], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au vingtiesme, qu’il en partit. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le premier jour de may l’an mil six cens six, le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le second jour.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois [juin], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt deuxiesme.
[…]
L’unziesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et en partit le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Le ving troisiesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et en partit le troisiesme de janvier [1607].
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [janvier 1607], le Roy est arrivé à Sainct Germain au soir et en est party le vingt sixiesme jour.
[…]
Le vingtiesme jour dud. mois [février], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuict.
[…]
Le dixiesme jour dud. mois [juillet], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit l’unziesme.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois, le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le quinziesme.
[…]
Led. jour [20 février 1608], le Roy est arrivé à Sainct Germain au soir et en est parti le vingt quatriesme.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois [août], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le vingt quatriesme jour, Sainct Barthelemy.
[…]
Led. jour [24 septembre], le Roy arriva à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuict.
[…]
Led. jour [1er octobre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le quatriesme jour.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois [novembre], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le ving troisiesme apres disner.
[…]
Le troisiesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le septiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [12 janvier 1609], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’i coucha qu’une nuit.
[…]
Le dixiesme jour dud. mois [février], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuit.
[…]
Le premier jour d’apvril oud. an, le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le quatriesme suivant.
[…]
Led. jour [20 juillet], le Roy est arrivé à Sainct Germain au matin et est parti le vingt et uniesme.
[…]
Le sixiesme jour dud. mois [septembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le neufiesme aussy apres disner.
[…]
Le dernier jour dud. mois [octobre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuit.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le dix neufiesme.
[…]
Led. jour [28 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt neufiesme.
[…]
Led. jour [7 décembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le huictiesme.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois, le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le quinziesme.
[…]
Ledict jour [15 février 1610], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le dix septiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [7 mars 1611], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti l’unziesme jour dud. mois.
[…]
L’unziesme jour dud. mois [août], le Roy est parti de Sainct Germain apres disner, qui y estoit arrivé le vingt sixiesme de juillet.
[…]
Led. jour [14 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le dix septiesme jour aussy apres disner.
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [août 1613], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt cinquiesme jour dud. mois apres disner. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingtiesme jour [de septembre 1614], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt et uniesme.
[…]
Led. jour [17 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti vingtiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [4 juin 1616], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le sixiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [19 juin], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt et uniesme dud. mois.
[…]
Le huictiesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quinziesme dud. mois.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois [mai 1617], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt neufiesme.
[…]
Le second jour de juillet l’an mil six cens dix sept, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [2 septembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le neufiesme dud. mois.
[…]
Le vingt deuxiesme jour dud. mois [septembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt sixiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [5 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est party le quatorziesme.
[…]
Led. jour [25 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dernier jour dud. mois.
[…]
Led. jour [11 novembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [31 décembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le cinquiesme janvier mil six cens dix huict.
[…]
Le septiesme jour dud. mois [mai], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quinziesme dud. mois.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le treiziesme de juin.
[…]
Le douziesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le second jour d’aoust.
[…]
Le trentiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme de decembre.
[…]
Le vingt troisiesme jour dud. mois [avril 1619], le Roy est revenu en ce lieu et en est parti le septiesme may.
[…]
Le vingt troisiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé en ce lieu avec toute sa cour et y a esté jusques au dixiesme de decembre qu’il en est parti.
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [février 1621], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le dernier jour dud. mois.
[…]
Led. jour [6 mars], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le vingt sixiesme dud. mois. »

Mentions dans le registre paroissial d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le seiziesme jour dud. mois [janvier 1623], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le dix huictiesme.
[…]
Led. jour [9 février], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le treiziesme.
[…]
Le sixiesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé à Sainct Germain en Laye et en est parti le second jour d’aoust, et la Court est demeurée.
[…]
Le ving troisiesme jour dud. mois, furent mariez en ce lieu, le Roy y estant, ung fruictier suivant la Court nommé [vide]
[…]
Led. jour [7 septembre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est partit le seiziesme.
[…]
Led. jour [23 septembre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est party le sixiesme octobre.
[…]
Led. jour [13 octobre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est party le vingt deuxiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [29 octobre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est party le troisiesme novembre tout à faict avec la Court.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois [juillet 1624], le Roy est arrivé en ce lieu apres disner, et en est parti le vingt [rayé : sept] iesme aoust.
[…]
Le vingtiesme jour dud. mois [d’août], […] le Roy est parti de ce lieu pour aller à Dourdan, la Court est demeurée en ce lieu, et est revenu le premier jour de septembre.
[…]
Le troisiesme jour dud. mois [d’octobre], le Roy est parti de ce lieu pour aller à Dourdan, et la court est demeurée, et est revenu le septiesme jour dud. mois.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois, le Roy est parti de ce lieu et y est revenu le [vide]. »

Délibération communale demandant la suppression du pénitencier militaire de Saint-Germain-en-Laye

« M. le maire annonce qu’il arrive journellement au pénitencier militaire des détenus pour y être écroués. Il fait savoir qu’il a écrit à l’administration supérieure pour que ces prisonniers soient expédiés ailleurs, vu la non existence actuelle du pénitencier.
Le conseil décide qu’il sera de plus écrit à M. le ministre de l’Intérieur pour que le pénitencier militaire ne soit pas réinstallé et que le musée d’Artillerie soit transféré à Saint-Germain. »

Délibération communale mentionnant l’évasion des détenus du pénitencier militaire de Saint-Germain-en-Laye

« M. le maire annonce l’évasion des détenus militaires du pénitencier de Saint-Germain et témoigne du respect de l’ordre montré par ces prisonniers, dont l’évasion n’a donné lieu à aucune scène fâcheuse en ville. »

Discours du maire de Saint-Germain-en-Laye mentionnant la volonté de l’empereur de supprimer le pénitencier militaire

« Messieurs,
Nous sommes réunis pour poser la première pierre de l’abattoir de la ville de Saint-Germain, d’un édifice dont la construction est, depuis bien des années, considérée comme l’un des améliorations les plus désirables dans l’intérêt de la salubrité locale.
Nous avons sollicité le concours du clergé pour donner à cette solennité la consécration religieuse qui, dans une cité éminemment pieuse, doit toujours sanctionner des travaux entrepris dans un intérêt public.
Grâce à l’établissement dont nous allons constater l’érection, les nombreux abattoirs privés qui existaient dans l’intérieur de la ville vont disparaître, pour être reportés au-dehors et réunis sous la surveillance de l’autorité.
Nos rues ne seront plus attestées par l’écoulement d’eaux sanguines et malsaines, et Saint-Germain cessera de mériter un reproche qu’on était fondé à lui faire, en même temps qu’on proclamait sa position salubre, les séduisantes promenades de notre forêt et cette vue de la forêt, dont la célébrité est européenne.
Une chose digne de remarque, Messieurs, c’est que par une heureuse combinaison, il aura suffi de concéder pour un temps limite à des entrepreneurs intelligents et honnêtes la perception des droits d’abattage, dont le ministre a arrêté le tarif, pour que la construction de l’abattoir se réalise en quelques [f. 320] mois, sans dépense pour le budget de la ville.
Non seulement les plans de l’abattoir sont le résultat d’un brillant concours, mais c’est à M. Nicolle, l’architecte habile dont le projet a été adopté, qu’est confiée la direction des travaux. C’est pour vous l’assurance qu’ils seront bien conduits et soumis à un contrôle expérimenté, qui doit inspirer la plus grande confiance.
Bientôt, Messieurs, nous en avons l’espoir, nous pourrons provoquer une nouvelle réunion pour solenniser la pose de la première pierre d’un autre monument, non moins utile à l’embellissement comme à la salubrité de notre ville et de la forêt de Saint-Germain.
Déjà le conseil municipal a prélevé, sur les ressources que notre emprunt a rendues disponibles, sa part dans les dépenses qu’entrainera la construction d’aqueducs souterrains, qui prendront les eaux ménagères à la sortie de la ville pour les conduire à la Seine et procurer ainsi l’assèchement des mares de la forêt.
Sur la proposition de son généreux directeur, l’administration du chemin de fer s’est imposé un sacrifice égal à celui de la Ville. Bientôt, le ministre de la Maison de l’Empereur nous fera connaître la somme pour laquelle la Liste civile consent à concourrir à cette grande amélioration, réalisée après quatre-vingts ans d’hésitation et d’attente.
Enfin, grâce à l’appui bienveillant que mes propositions ont rencontré dans le conseil municipal, et en faisant appel aux ressources du crédit, nous avons pu entrer largement dans la voie du progrès.
Nos communications intérieures améliorées, les promenades de la forêt embellies par les soins de l’administration forestière, les eaux arrivant plus abondantes à nos fontaines, dans nos maisons et dans nos rues, l’éclairage de la ville complété, feront avant peu de Saint-Germain l’un des séjours les plus attrayants et les plus recherchés des environs de Paris.
Ce qui a déjà puissamment contribué, Messieurs, à mettre Saint-Germain en faveur, à y appeler l’élite de la société parisienne, ce sont ces paroles bienveillantes et cette assurance dont nous sommes si profondément reconnaissants, et que l’Empereur a bien voulu nous faire entendre lorsque nous avons été admis à l’honneur de présenter à Sa Majesté un album de Saint-Germain et de ses environs :
« L’existence d’une prison militaire dans l’antique château de Louis XIV est une sorte de profanation… Le pénitencier sera éloigné de Saint-Germain, et ce château, [f. 320v] qui rappelle de grands et nobles souvenirs, sera réparé… J’ai donné des ordres à cet effet. »
Cette pensée de l’Empereur est tout un avenir pour Saint-Germain.
Nous disposons dans la boîte qui va être scellée sous la première pierre de cet édifice, et que la religion va bénir, deux plaques de plomb commémoratives de cette cérémonie, ainsi que des types de monnaie d’or, d’argent et de bronze destinées à faire connaître aux générations futures que l’abattoir de Saint-Germain a été construit sous le règne de l’élu aux huit millions de suffrages, Napoléon III, Empereur des Français, en présence du conseil municipal, toujours unanime lorsqu’il s’agit d’améliorations, et aussi en présence des principaux fonctionnaires de la Ville.
Vive l’Empereur ! »

Lettre concernant le casernement d’une partie de la Garde à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 6 mai 1815
A Son Excellence monseigneur le prince d’Ekmülh, ministre de la Guerre
Monseigneur,
Monsieur le général comte Drouet me charge d’avoir l’honneur de prévenir Votre Excellence que la caserne de Saint Germain et celle de Satory à Versailles viennent d’être mises à la disposition de la Garde, la première pour l’infanterie jeune garde et la seconde pour l’artillerie qui s’organise à Versailles, mais il n’y a aucune fourniture de couchage dans ces deux quartiers.
Comme l’artillerie est obligée de logée une partie de sa troupe chez le bourgeois faute de fournitures et que la jeune garde est trop resserée dans ses casernes à Paris et à Rueil, deux inconvénients qui gênent beaucoup l’instruction et la discipline, j’ai l’honneur de prier instamment Votre Excellence d’avoir la bonté de donner des ordres le plus promptement possible pour qu’il soit mis à la disposition de monsieur le baron Dufour, ordonnateur de la Garde, 1000 fournitures de couchage des magasins de la place de Paris pour être transportés, savoir 400 à Versailles et 600 à Saint Germain.
J’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect de Votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.
Le lieutenant général, chef d’Etat major de la Garde
Baron Deriot »

Il est noté dans la marge : « Renvoyé à M. le général Devaux pour remplir la demande du général Deriot si elle est conforme aux réglemens. Le 6 mai. Le maréchal »
Une autre annotation porte : « M. Gerfaux fait connaître à M. le chef d’état major que le commissaire ordinaire est autorisé à disposer de toutes les ressources du magazin pour venir au seconrs de la Garde de Versailles et de Saint Germain, mais que le grand nombre de troupes en ce moment à Paris n’offrant que des ressources très faibles, que dans cette circonstances l’ordinaire a été invité à faire un appel aux habitans pour qu’ils ayent, autant que possible, à meubler les casernes. En écrire à l’ordinaire. 8 mai »

Lettre concernant les travaux nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« A M. le sous-préfet
M. le Comte,
Pour soulager les habitants de la ville que j’administre, dont la position malheureuse vous est bien connue, j’ai fait tout ce qui a dépendu de moi pour que les troupes anglaises de la 6e division cantonnée à Saint-Germain soit casernée dans le château. J’y suis parvenu avec beaucoup de peine et depuis le 30 octobre dernier qu’elles sont arrivées, je leur ai fait fournir tout ce qu’elles ont demandé.
Aujourd’hui, Monsieur le Comte, une nouvelle demande m’est faite : celle de réparer les vitraux des croisées qui ont été cassés par les Prussiens et la 5e division anglaise lors de son passage ici le 29 octobre précédent et de faire diverses réparations. Suivant l’apperçu que j’en ai fait faire la dépense la plus urgente pourrait s’élever à environ 5000 f.
L’exécution de ces travaux, M. le C., est d’autant plus pressante qu’à chaque instant nous sommes menacés de voir la troupe sortir de son casernement pour se loger chez les habitants.
Si cela arrivait, la ville de Saint-Germain, qui a considérablement souffert et qui déjà a à loger environ 300 officiers de tous grades et leur suite se trouverait tout à coup plongée dans la plus cruelle position et verrait bien la majeure partie de ses habitans l’abandonner, n’y étant restés que par l’espoir d’un avenir plus heureux.
Je vous supplie instamment, Monsieur le Comte, de faire tout ce qui dépendra de vous pour faire opérer les réparations dont il s’agit.
Je connais les charges énormes qui pèsent sur le département, mais la dépense dont j’ai l’honneur de vous proposer est si nécessaire que je ne puis trop vous prier de me mettre à portée de faire faire les travaux demandés avec instance par MM. les officiers anglais.
Je crois devoir vous observer que le château appartient au Roi et que sa réparation devant être à la charge du casernement de ses gardes du corps, il serait possible que, dans sa bonté, il voulut bien venir au secours du département dans cette circonstance.
J’ai l’honneur etc. »

Délibération communale mentionnant la décision du roi d’interdire les manœuvres de ses gardes sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le maire de Saint-Germain-en-Laye, ancien colonel de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis,
Après avoir pris communication de la lettre que lui a fait l’honneur de lui écrire monsieur le comte Bozon de Talleyrand, gouverneur du château royal dud. lieu, le 28 août dernier, ainsi que de l’ampliation du rapport incluse en lad. lettre,
Considérant que ces deux pièces dignes du plus grand intérêt pour les habitants doivent être transcrites au registre des actes administratives pour en consacrer l’existence et qu’ensuite elles doivent être déposées aux archives de la mairie,
Arrête la transcription au présent registre des susd. pièces dont la teneur suit :
Monsieur le Maire,
M. le duc de Luxembourg m’ayant fait la demande d’une autorisation pour que messieurs els gardes du corps pussent faire du parterre du château de Saint-Germain un terrein de manœuvre, j’ai cru devoir prendre les ordres du Roi avant de me décider, et vous trouverez dans sa réponse une nouvelle preuve de sa bonté paternelle pour votre ville. Le Roi m’a donné ordre de refuser. En conséquence, vous voudrez bien surveiller à ce que les mesures soient prises pour que les chevaux ne puissent point passer sur la promenade et que ce lieu, ainsi que la terrasse, soient réservés à l’agrément des habitants. J’espère, Monsieur le Maire, en vous envoyant la copie du rapport que j’ai mis sous les yeux de Sa Majesté, vous prouver l’intérêt que je porte à vos administrés.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma parfaite considération.
Signé : le comte Bozon de Talleyrand
Paris, ce 28 août 1817

Château de Saint-Germain
Rapport au Roi
Sire,
M. le duc de Luxembourg, dont la compagnie est en quartier à Saint-Germain, m’a demandé une autorisation pour faire du parterre du château un terrain de manœuvre.
Sire, ce parterre, qui fait le principal agrément de cette ville, est entretenu à ses frais depuis que les rois vos prédécesseurs ont bien voulu en permettre l’usage comme promenade publique, et je pense que cette autorisation aurait le double inconvénient de mécontenter les habitants et de donner lieu [f. 113v] à une demande en indemnité de la part de la ville, car un jardin devenu terrein de manœuvre n’est bientôt plus qu’une terre labourée.
Par ces considérations, j’ai cru devoir prendre les ordres de Votre Majesté.
Signé : comte Bozon de Talleyrand
Refuser l’autorisation
Louis
Par le Roi »

Ville de Saint-Germain-en-Laye

Certificat pour la livraison de sel pour la provision du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Nous les maistres d’hostel du Roy certiffions a qui il appartiendra qu’il a esté prins au grenier a sel estably par led. seigneur a Ponthoise le nombre et quantité de deux septiers de sel mesure de Paris pour la provision et despence de la maison dud. seigneur, dont n’a esté payé que le droict du marchant seullement. En tesmoing de ce nous avons signé ces presentes au bureau a Sainct Germain en Laye le IIIIe jour de juillet l’an mil cinq cens trente quatre. »

Lettre concernant l’affectation de la vénerie de Saint-Germain-en-Laye au département de la Guerre

« 1ère division militaire
Département de Seine-et-Oise
Versailles, le 13 août 1831
M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Vous avez su que le four de la vénerie du Roi avec deux salles adjacentes et un petit four du château, ayant été mis à la disposition de M. Desforges, agent-comptable des vivres de la Guerre de la place de Saint-Germain, pour l’exploitation de son service. Il importe maintenant de lever les difficultés qui se présentent pour la remise des locaux suffisans pour réunir les approvisionnements qu’exige ce service. Ils seront à désirer que la totalité du bâtiment neuf où est la boulangerie fut livrée à cet effet à M. Desforges : je vous prie donc d’en faire la demande en mon nom à M. Fontaine, architecte des bâtimens de la Vénerie. Il parait que le 1er étage seulement est occupé par les gendarmes des forêts de la Couronne qu’on pouvait loger dans un des bâtimens où sont leurs chevaux et au besoin dans le local qu’ils occupaient avant. Cette disposition, dont l’exécution doit être facile, assurerait le service des vivres, au moins provisoirement et jusqu’à ce que l’on ait pu y pourvoir d’une manière fixe et convenable. Il n’existe pas encore d’écuries dans le bâtiment neuf et ainsi la possession totale de ce bâtiment ne diminuerait rien des locaux occupés par le 1er régiment de lanciers. Je vous serai infiniment obligé de vous occuper de suite de cette affaire importante pour la régularité et l’exploitation du service des vivres. Dans le cas où sa conclusion présenterait des difficultés que je ne prévois pas, il serait alors nécessaire d’obtenir pour les magasins des locaux propres à cette destination dans le château qui parait avoir été mis provisoirement à votre disposition.
Je vous serai infiniment obligé de me faire savoir le plus tôt possible ce qui aura été réglé à ce sujet.
J’ai l’honneur d’être avec une considération très distinguée.
Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le sous-intendant militaire »

Arrêt du Conseil concernant la construction d’une caserne pour la garnison d’invalides de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a été représenté au Roi qu’en établissant à Saint Germain en Laye une compagnie d’invalides pour veiller à la sûreté de cette ville, le feu Roi aurait destiné au logement de cette compagnie une partie du château neuf de Saint Germain, mais que depuis, Sa Majesté ayant disposé de la totalité de ce château en faveur de M. le comte d’Artois, son frère, il serait devenu nécessaire de placer ailleurs la compagnie d’invalides, que le terrein qui aurait paru le plus propre à former cet établissement est un terrein situé dans la rue de Loraine, actuellement planté en jeunes maroniers, contenant suivant le plan qui en avait été dressé trente trois perches un tiers, à vingt deux pieds quarrés pour perche, que le sieur maréchal duc de Noailles, qui jouit de ce terrein comme faisant partie du domaine de Saint Germain, se serait empressé de consentir à la disposition de ce terrein pour cet usage, qu’en conséquence le sieur Charles Bienvenu, entrepreneur de bâtimens demeurant audit Saint Germain en Laye, aurait offert de faire construire pour son compte et à ses frais, de la manière qui lui serait indiquée par le sieur intendant et commissaire départir en la généralité de Paris, un bâtiment susceptible de loger lad. compagnie d’invalides si Sa Majesté voulait bien lui faire la concession dudit terrein moyennant un cens modique emportant lods et ventes aux mutation suivant la coutume de Paris, se soumettant led. sieur Bienvenu de ne pouvoir disposer dud. bâtiment qu’à la charge et pour l’usage de lad. compagnie d’invalides et autant qu’elle sera audit Saint Germain, au prix et moyennant le loyer qui sera convenu et fixé par led. sieur intendant, et Sa Majesté ayant lesd. offres pour agréables,
Oui le raport du sieur Moreau de Beaumont, conseiller d’Etat ordinaire et au conseil royal des finances,
Le Roi étant en son conseil, ayant égard aux offres dudit Charles Bienvenu, lui a fait et fait concession d’un terrein situé à Saint Germain en Laye, rue de Lorraine, actuellement planté en jeunes maroniers, contenant suivant le plan qui en a été levé et qui demeurera annexé à la minute du présent arrêt trente trois perches un tiers à vingt deux pieds quarrés pour perches, pour en jouir par led. sieur Charles Bienvenu, ses hoirs, successeurs et ayant causes, à titre d’accensement et de propriété incommutable à perpétuité, à la charge de payer au domaine de Saint Germain en Laye un cens annuel et perpétuel de trois livres comportant droits seigneuriaux aux mutations suivant la coutume de Paris, et à la charge en outre ainsi que led. sieur Bienvenu s’y est soumis de faire construire à ses frais et pour son compte dans le cours de la présente année sur une partie dudit terrein un bâtiment susceptible de loger la compagnie d’invalides établie audit Saint Germain ainsi et de la manière qui lui sera indiquée par le sieur intendant et commissaire départi en la généralité de Paris, lequel bâtiment sera spécialement affecté, comme Sa Majesté l’y affecte, au logement de lad. compagnie d’invalides, tant et si longtemps que Sa Majesté jugera à propos de la conserver à Saint Germain, sans que led. sieur Bienvenu, ses hoirs, successeurs et ayant causes puissent sous aucun prétexte employer led. bâtiment à autre usage qu’au logement de lad. compagnie d’invalides.
Veut Sa Majesté que pendant tout le tems que led. bâtiment sera employé au service de lad. compagnie d’invalides, le loyer soit payé aud. sieur Bienvenu suivant et ainsi qu’il sera réglé par led. sieur intendant.
Fait au conseil d’Etat du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à Marly le vingt may mil sept cent soixante dix huit.
Signé Amelot 

Lettre concernant des fonds demandés au roi pour la reconstruction de l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison du Roi
M. le maire de Saint-Germain
Paris, le 7 août 1827
Monsieur le Maire,
Je désirerais bien vivement pouvoir vous faire une réponse favorable au sujet du mémoire que vous avez eu l’honneur d’adresser au Roi à l’effet d’obtenir un nouveau secours pour la construction de l’église de Saint-Germain mais, Sa Majesté ayant déjà accordé pour cet objet une somme totale de vingt-cinq mille francs pendant les années 1826 et 1827, vous sentirez que les charges immenses qui pèsent d’ailleurs sur le Trésor de la Liste civile imposent nécessairement des bornes à la munificence royale. Ces charges se sont singulièrement accrues par les nombreux secours qui ont été accordés aux départements ravagés par les orages et les inondations.
Toutefois, si l’année prochaine il est possible de seconde encore la ville de Saint-Germain dans sa louable entreprise, j’aurai l’honneur de soumettre au Roi, avec un véritable intérêt, la demande que vous avez formée.
Recevez, je vous prie, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
Le ministre d’Etat, intendant de la Maison du Roi
De La Bouillerie »

Lettre concernant des fonds demandés au roi pour la reconstruction de l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Intérieur
1ère division
1er bureau
Paris, le 10 septembre 1821
Monsieur le Maire,
Un placet que vous aviez adressé à Sa Majesté à l’effet d’obtenir un secourt pour la reconstruction de l’église de cette ville m’a été renvoyé par son ordre.
Je sens comme vous la nécessité de reconstruire promptement l’église de Saint-Germain et je ferai tout ce qui dépendra de moi pour en accélérer les travaux, mais il n’existe au budget de 1821 qu’un fonds de 100000 f. applicable à des acquisitions, reconstructions ou réparations d’églises et de presbytères pour toute la France. Les 3/4 de cette somme sont déjà répartis et il est impossible, vu cette insuffisance de ressources, de s’occuper cette année de la demande formée par le conseil municipal de Saint-Germain, quelque fondée qu’elle puisse être.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération.
Le ministre secrétaire d’Etat de l’Intérieur
Siméon »

Lettre concernant des fonds demandés au roi pour la reconstruction de l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Intérieur
1ère division
1er bureau
Paris, le 26 novembre 1822
Monsieur le Comte,
J’ai écrit, ainsi que vous m’en aviez témoigné le désir, à Son Excellence le ministre de la Maison du Roi au sujet de la demande formée par la ville de Saint-Germain pour obtenir tout ou partie d’une somme de 25000 f. destinée à faire construire la nouvelle église.
M. de Lauriston m’informe que Sa Majesté aurait bien désiré pouvoir faire don de la totalité de cette somme, mais qu’elle n’en a malheureusement pas la possibilité, attendu que déjà elle s’impose d’énormes sacrifices pour soulager des familles qui ont été entièrement ruinées par suite de la Révolution.
Il ajoute toutefois que le Roi a daigné l’autoriser à délivrer pour la ville de Saint-Germain un secours de 1000 f. payable en vos mains sur la présentation de l’avis que j’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint.
Agréer, Monsieur le Comte, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre secrétaire d’Etat de l’Intérieur
Pour Son Excellence et par ordre, le conseiller d’Etat, secrétaire général
Signé : baron Capelle
Monsieur le comte Bozon de Périgord, gouverneur du château royal de Saint-Germain (Seine-et-Oise) »

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