Affichage de 406 résultats

Description archivistique
Bibliothèque nationale de France
Aperçu avant impression Affichage :

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de son séjour à Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
Le desir que j’ay d’entendre de vos nouvelles me faict vous depescher ce laquay affin de m’en rapporter au plustost, et cependant je vous fais celle cy par son occasion pour vous faire scavoir des miennes et de ma bonne dispostion, et aussi pour vous donner advis de mon arrivée en ce lieu il y a deux jours avec le Roy monsieur mon fils, où nous pourrons sejourner jusques à ce que la commedie que ma fille aisnée et autres doibvent reciter soit representée, qui sera pour dimanche prochain. J’avois icy bonne compagnie, mais elle a esté ce jourd’huy augmentée par la cousine de mon cousin le comte de Saint Pol et pleusieurs autres gentilhommes, et vous diray que je suis bien contente, tant pour m’avoir donné toute satisfaction de ce qui s’estoit passé que pour voir maintenant les affaires qui sont de ce costè là entierement accommodées à mon contentement. Je me recommande à vous et prie Dieu etc.
A Saint Germain en Laye le XXVIIIe juillet 1611
A Madame la marquise d’Ancre, ma dame d’atour »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du duc d’Orléans de Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
Comme je voy que la maladie de mon fils le duc d’Orleans continue tousjours, je fais aussi estat de l’envoyer à Paris pour le loger à mon hostel de Luxembourg. C’est pourquoy je vous ay despesché ce laquay expressement pour vous prier de donner ordre au plus tost que faire ce pourra à faire reparer et accommoder tout ce qui sera necessaire pour son logement et de ses officiers aud. lieu. Il faudra y apporter de la diligence car je suis en volonté de le faire transporter d’icy apres demain. Je vous diray cependant comme mond. fils s’estant hier [f. 248] trouvé plus mal qu’auparavant, je le fis seigner au soir tout tard, dont il se porte maintenant assez bien, ce qui me donne encores esperence de mieux. Je me recommande à vous et prie Dieu etc.
A Saint Germain, le XVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que je reconnoisse bien par vos deux dernieres lettres et par celles des sieurs Delorme et Hautin que mon fils d’Anjou, à cause de son flux de ventre, et mesmes ma fille à cause de la petite indisposition de vers qui lui est survenue, ne soient pas maintenant en assez bon estat de les metre par les chemins pour aller à Saint Germain en Laye, où j’ay deliberé qu’ils voisent pour un peu de temps, j’ay voulu vous dire par celle cy que, continuant en la resolution que j’en ay prise, je desire que vous soiez tousjours disposée de les mener tous avec leur suite incontient que la santé des uns et des autres le pourra permectre. Je croy que les maladies n’en sont pas grandes, de sorte que le vente de mon fils estant remis et raffermy, vous pourrez accomplir ce petit voyage. J’en attends encores de vos nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Ve octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que j’ay grandement desiré que mes enfans allassent à Saint Germain, neantmoins vous avez bien faict de ne partir pas puisque mon fils a eu encores de la fiebvre et son catherre comme vous me le mandez par vostre lettre dattée d’hier au matin. Je vous envoye ce courrier expres affin qu’il me rapporte ce soir des nouvelles de mond. fils et ne delaisserez apres cela de m’en faire scavoir par les voyes ordinaires de la poste. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le vendredy midy XIe octobre 1613 »

Lettre concernant le passage du roi par le pont de Neuilly

« Monsieur,
Monsieur Berryer a parlé à messieurs les interessez des gabelles, qui sont tous prestz à signer l’oblugation pour l’hostel d’Espernon en la forme qu’on la désirera. Madame la comtesse de Fleix, qui estoit venue icy cette apres disnée avec la Reyne mere, y est demeurée pour signer demain le contract, si bien, Monsieur, qu’il ne reste plus qu’à reformer l’ordonnance de fonds et y comprendre les interestz des IIIc IIIIxx IIIIm Vc XVI l. par proportions de temps, et les taxations du trésorier, comme vous l’avés trouvé bon. Je vous la renvoye, Monsieur, avec le calcul de ce à quoy montent les interests et taxations. Je vous supplie tres humblement d’avoir agreable de commander qu’on me l’a renvoie au plus tos, afin de mettre la derniere main à cette affaire.
Le Roy en passant hier à Neuilly trouva que le pont trembloit. Et la reyne d’Angleterre tesmoingna ensuitte à Sa Majesté qu’il estoit en tres mauvais estat. Elle m’envoya commander par un de ses gardes du corps d’y aller ce matin avec beaucoup de charpentiers pour reconoistre le mal et y faire travailler sur le champs. M. Le Vau, M. Warin, M. Petit, le bonhomme Dublet, Bruand, maitre des œuvres de charpenterie, Bergeron, entrepreneur du Louvre, y sont venus avec moy, et j’y aurai mené Villedot s’il eust esté en cette ville. Nous avons trouvé que tout le pont en general ne vault pas grand argent, qu’il est absolument necessaire de travailler, et promptement, à quelques reparations qui sont indispensables, et particulierement à mettre trois poutres au lieu de pareil nombre qui sont cassées, sept ou huit grand poteaux et contrefiches, remoiser et mettre des liens à touttes les travées, et rechercher le couchy de celles qui sont les plsu ruinées, moyenant quoy il n’y aura rien à craindre de quelque temps. Mais sans cella, tous demeurent d’accord, mesmes le maitre du pont et un charpentier assez entendu qui s’est trouvé sur le lieu, qu’il n’est pas en estat de pouvoir subsister. J’ay esté puis voir madame de Schomberg et luy dire l’estat des choses, mais ne l’ayant pas trouvée chez elle, elle m’a envoié deux heures apres un gentilhomme de ses parens en qui elle se confie de touttes ses affaires, pour m’asseurer qu’elle fera executer ponctuellement et le plus diligemment qu’il sera possible tout ce que l’on ordonnera. Sur quoy jay vu qu’il suffisoit d’ordonner au maitre des œuvres, en la presence dud. gentilhomme, et au charpentier des lieux de mettre demain douse charpentiers en besongne avec dix manœuvres, et lundy vingt et autant de manœuvres, pour faire tout ce qui est prescrit dans un mémoire qui leur a esté donné, ce qui leur sera d’autant plus aisé que la pluspart du bois necessaire se trouve tout amassé depuis longtemps sur les lieux. Le maistre des œuvres m’a donné sa parolle precise de n’y pas manquer. Je vous importune de tout ce detail, Monsieur, afin que si vous este d’avis d’en informer le Roy (qui en peut estre en peine), vous le puissiez faire. Les tresoriers de France avoient donné une ordonnance dattée du jour d’hier portant ordre aud. maitre des œuvres de travailler au pont dans trois jours à peine de cent livres d’amande, et trois jours apres de constraincte par corps. Voilà les propres termes.
Je suis avec plus de respect et de passion que personne au monde, Monsieur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
Ratabon
A Paris, ce 22 juillet 1662 »

Ratabon, Antoine (de)

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 13] A luy [Pierre Turlin, tresorier de l’Argenterie], la somme de six mil neuf cens quatre vintz huit livres dix sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes au payement de cinq paremens d’autel complets, y compris les chasubles, voiles de calices et autres ornements, ensemble le renouvellement de touttes sortes de linges et passemens, que Sa Majesté a commandé estre fait pour la chapelle de Saint Germain en [f. 13v] Laye, et icelle somme dellivrer scavoir au sieur Leduc, marchand de soye, XIIIIc XV l. X s. pour brocard d’or et d’argent, velours et autres estoffes qui ont servy à faire les paremens, XVc LXVI l. XIII s. au sieur Cosquino, marchant passementier, pour fournitures de dentelles, passements, franges, crespines d’or et d’argent, au sieur Leclerc, brodeur, M IIIIxx l. XIIII s. pour la broderie de plusieurs escussons des armes du Roy, fournitures et façons desd. paremens, au sieur Barat, marchant de dentelles, XIIIc XXV l. VII s. pour diverses dentelles qu’il a fournies pour garnir les aubes, napes et surpelis, et à la ame de Loches, lingere, XVc l. VI s. pour les thoilles, fournitures et façons de tout ledit longe, cy VIm IXc IIIIxx VIIII l. X s.
[…]
[f. 19v] A luy [Michel d’Aligre, tresorier des Menus Plaisirs], la somme de quatre cens quatre vingtz seize livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes au paiement du troisieme mois des logemens et licts des sous maistres, chantes et pages de la chapelle de Sa Majesté à Saint Germain en Laye, qui est escheu au 22e du mois de septembre dernier passé, sur le pied de XXXII logemens, à raison de X s. pour chacun par jour, cy : IIIIc IIIIxx XVI l.
[…]
[f. 20v] Audit d’Aligre, la somme de neuf cens dix sept livres que Sa Majesté a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle dellivrer, savoir IIIIc LVI l. au nommé Aubin pour son paiement des chandelliers de cristal qu’il a fournis tant à la chambre de Sa Majesté qu’à la galerie des comediens pendant huict jours, LIII l. au nommé Hertie, menuisier, pour des perches et autres fournitures qu’il a faites pour suspendre lesdits chandelliers dans lad. chambre et gallerie pour la representation des comedies, et IIIIc VIII l. pour le paiement des carrosses et chariots qui ont esté fournis pour conduire les comediens françois au lieu de Saint Germain en Laye, cy : IXc XVII l.
[…]
[f. 21] Audit Daligre, la somme de douze mil livres que Sa Majesté a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à la trouppe des comediens françois, à eux ordonnée par Sa Majesté pour le service extraordinaire qu’ils ont rendu à Saint Germain en Laye pendant le sejour de Sa Majesté, cy XIIm l.
[…]
[f. 23v] A luy, la somme de huict cens soixante neuf livres huict sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes icelle dellivrer aux desnommez cy apres pour le debris et loyer du logement qui a esté occupé dans leurs maisons pendant le sejour de IIIIxx XII jours que Sa Majesté a fait à Saint Germain [f. 24] en Laye l’année derniere, scavoir au sieur Legrand, la somme de CX l. VIII s. pour l’attache de XXIIII chevaux, à raison de XXIIII s. par jour, à la dame Lemaire, pareille somme de CX l. VIII s. pour pareille attache de XXIIII chevaux, au maistre de l’Image Nostre Dame, IIc LVII l. XII s. pour l’attache de six chevaux et le loier de cinq chambres garnies de deux licts chacune à raison de LVI s. par jour, au maistre de l’Image Sainte Catherine, IIc LXXVI l. pour l’attache de dix chevaux et le loier de cinq chambres à raison de III l. par jour, et au sieur Dumesnie, CXV l. pour l’attache de XXV chevaux à raison de XXV s. par jour, le tout pendant ledit temps de IIIIxx XII jours de sejour que Sa Majesté a fait audit Saint Germain, cy : VIIIc LXIX l. VIII s. »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce 11e avril 1663
Monsieur,
Je fut dimanche dernier pour avoir l’honneur de vous rendre compte de mon voyage de Versailles et de Saint Garmin, et recepvoir vos commandement, mais estant pressé de retourner le mesme jour, je ne put avoire ce bonheur : ce sera, s’il vous plais, pour dimanche prochin. Cependant, mon frere vous aura dict comme le Roy fut assé satisfait des advances des ouvrages de Versailles et le temoigna en disant deux ou trois fois que l’orangerie s’avançoit.
A vous dire le vray, le caot de tout ce melanges d’ouvrages se desbroulle et de jour en jour on vera croisre quellques choses de nouveau. Reste à y faire un tour de temp en temp pour y donner les ordres necessaire.
Cependant, j’ay planté mon piquet à Saint Garmin pour desbrouiller encor un aultre caot des logements et apartements du château vieux et neuf, bien plus mellangé et confus que les ouvrages de Versaille, comme vous pourés cognoiste par le memoire que mon frerre vous aura montré, mais bien esloigné de la despence de ceux de Versaille, n’estant que des racommodements, lesquelles je faicts acomoder avec tout le plus grand menage que je puis faire et avec la plus grande dilligence possible, car nous n’avons point de temp à perdre.
Et s’il vous plais, Monsieur, je m’intruiray un peu plus que je ne suis de touttes les aultres ouvrages, tant pour la descente du grand escallier que des terrasse et jardinages, pour vous informer particullierement de tout ce quy ce passera. Et pour ce faire, il faudroit, scauve vostre meilleur advis, qu’il ne fissions rien que de consert ensemble.
Monsieur Le Noste est ycy avec plusieur ouvriers pour faire le parterre en face du bout de la grande gallerie de l’apartement du Roy, où estoit un plan de preniers, lesquels on a abatus. La terres est esplanie et on commencera demin jeudy à planter le buis.
Le sieur Villedot cadet est aussy ycy avec cinq cens ouvriers environ. Il faict faire la fondation du gros mur pour soutenire led. parterre que faict faire le sieur Le Noste. Elle n’est que à demy fouillé dans la fondation.
Il faict demolire en delligence le grand escallier du fer à cheval de la descente du chasteau neuf.
Nous fessons travailler à tous les acomodements des logements des deux chateaux où il y a plussieurs massons. Je ne puis vous en dire davantage, car il n’y a encor rien d’achevez mais je pense que la semainne ne ce passera pas sans achever quelque chosse et dimanche j’oray l’honneur de vous l’aller dire.
Cependant, il vous plaira, sy vous le trouvé bon, de me faire scavoire vostre volonté que j’executeray autant vien que il me sera possible et avec autant de zel et d’efection que je suis, Monsieur, vostre tres heumble et tres obeisant serviteur serviteur et obligé.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, ce 1er may 1663
Monsieur,
Je ne puis avoir le bonheur de vous joindre dimanche dernier pour recepvoir l’honneur de vos commandements, vous rendre compte de ce quy ce passe ycy et vous supplier de de me dire si il vous plait comme dessiré que j’agisse dans cette employ avec les sieurs Villetot. A presant que l’on a commencé à fonder et massonner partout, c’est ce quy m’a faict retourner plus promptement que je ne croyés sans avoir l’honneur de vous voire, pour leur trasser et leurs faire commencer touttes leurs dits ouvrages.
Mais auparavant, je vous demande escusse sy je prend la liberté de m’espliquer avec vous sy dessiré que il esxecutte leurs marché ponctuellement, dans lequelle il sont obligé de ne mettre que de la pierre de taille dure de Saint Cloud ou d’Arcuelle, et pour pierre tandre du vergelé ou Saint Leu avec du bon moilon et bon sable.
Cependant, il fons venire avec la pierre dure dud. Saint Cloud et d’Arceuelle plussieurs aultres pierres de Nanterre et aultre lieux circonvoisins. Sy lad. pierre dure ce trouvoit aussy bonne, je n’y trouveroit rien à dire, mais il y a de la diferance, elle est bonne, mais l’autre est bien meilleur.
Il mette en œuvres aussy toutte sorte de moilon quy font tiré sur le lieu, dont il y en a de tandre quy ne peut estre bon que à certainne ouvrages, lequelle je vouderois que l’on resserva pour ycelle, et le plus dure quy est le meilleur et tres bon pour les bonnes ouvrages, ce que j’ay peinne à obtenire.
Il employe le sable quy ce trouve sur le lieu quy pour cela n’en n’est pas meilleur. Je veray avec eux d’en trouver de meilleur dans lesd. lieux, au moins le choissire pour ne pas prendre le premier venu.
Je ne scay pas tout à faict ce que porte leur marché, mais pour des certainnes ouvrages quy sont à faire, il seroit tres necessaire d’en avoir de celuy de river. Il feroit de la peinne à le monter, et puis c’etz tout.
Toutte cest observations sont tres essencielle selon mon sentiment puisque la ruinne desd. ouvrages desja faicts ne sont arivée que par la faulte des bons mattereaux, ce quy ce recognois encor par tout le château, temoins la gallerie et terrasse quy va à la chappelle, que je faict estoyer, crinte que elle ne tombe devant que l’on la retablisse.
Ainssy il paroit que ceux quy ont faict autrefois lesd. ouvrages ont mis touttes pierres en œuvres sans y rien considerer, ce de quoy il ce fault coriger, et la crinte que j’ay que cetz messieur les entrepreneurs ne les y misse me faict prendre la ardiesse de leurs en comuniquer mon sentiment.
Mais auparavant, je vous supplie, Monsieur, de m’escusser sy je prend encor la liberté de vous en demander un ordre espres et de vostre volonté, car je leurs suis trop soubmis et trop foible pour leurs rien communiquer et disputter sans l’apuis et la forces de vos commandements, n’estant pas des entrepreneurs du commun.
Ainsy, Monsieur, je remest le tout à vostre bon jugement, an atandant l’honneur de vos commandements. Je suis vostre tres hinble et tres obeisant serviteur.
Levau »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 13] Audit [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de trois mil six cens une livres huict sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sadite charge, mesmes icelle deslivrer aux desnommez cy apres, scavoir à la dame Verbeck IIIm Vc I l. VIII s. pour son payement de deux seringues d’argent pour jetter des eaues de senteurs pesans deux marcs cinq gros un deuxiesme à XL l. le marc, qui ont esté mises dans le garde meuble du chasteau de Vincennes [f. 13v] et de deux chapelles d’argent vermeil doré concistantes en deux croix, quatre chandeliers, deux bassins, quatre burettes, deux calices, deux pattennes et une lampe pesans ensemble LII marcs deux onces deux gros à LIIII l. le marc, ensemble du racomodage de l’argenterie de la chapelle Saint-Roch et de trois missel, deux canons, deux evangiles et deux lavabo couverts de maroquin enluminez avec deux pulpitres, cinq chassis pour tendre les paremens d’autel et deux tringles de fer, avec quatre pittons pour suspendre les rideaux des chapelles, lesquelles deux chapelles et autres ornemens ont esté portez par l’ordre de Sadite Majesté en son chasteau de Saint Germain en Laye, et à Suzanne Louvrin, C l. pour deux grands bouquets de fleurs avec un estuy pour les mettre, qui ont esté pareillement portez en ladite chapelle de son chasteau de Saint Germain en Laye, cy : IIIm VIc I l. VIII s.
[…]
[f. 23] Audit Olivier, la somme de trois cens vingt quatre livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle deslivrer au sieur Valdor, marchand, pour son payement de deux pieces de tapisserie de cuir doré, fabricque d’Holande, contenant douze lez de six aunes de tour sur trois aunes de hauteur, faisans XVIII aunes en carré, à raison de XVIII l. l’aune, qu’il a livré pour le service de Sa Majesté et qui ont esté portez par son ordre en son chasteau de Saint Germain en Laye pour augmenter une tenture de mesme tapisserie de cuir doré, cy IIIc XXIIII l.
[…]
[f. 138] A [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de quinze mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des despences à faire pour les bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain et Versailles, compris en ladite somme les taxation dudit Delaplanche à raison de VI d. pour livre, cy : XVm l. »

Lettre concernant l’envoi d’outils pour les travaux de Saint-Germain-en-Laye

« J’envoye les hoyaux qu’on a peu recouvrer par la diligence de ceux qui ont esté employez à cette fin des six heures du matin, mais d’autant que par le biller il n’est faict mention que de hoyaux au nombre de 500, et qu’on n’en a trouvé de faictz en si grande quantité, nous y avons adjousté d’autres outilz de la nature propre pour travailler en terre comme des picqz et pioches ou feuilles de sauge, jusques au nombre de 29, et des hoyaux 392. Que si ces picqz et feuilles de sauge peuvent servir, on n’en manquera pas pour un autre voyage. Sinon les taillandiers continueront à faire des hoyaux comme quelqu’uns font à present pour les envoyer le plus promprement que faire se pourra.
Cependant, on faict travailler aussy quelques charons pour les manches jusques au nombre des 500 demandé.
En cas que les picqz et pioches qu’on envoye presentement ne sont propres, on les renvoyera par le chartier, et nous les rendrons aux marchans.
Il y a plusieurs charons et taillandiers qui refusent à travailler aujourd’huy à cause de la feste.
Monsieur Pasterl travaille diligemment à faire achever l’apartement de monsieur le marechal de Grammont, sur l’esperance d’avoir de l’argent. Il fournit la massonnerie et charpenterie, le tout fort avancé pour est parachevé dans 15 jours. S’il plaist à Monseigneur de luy envoyer un billet de 4000 livres, son ouvrage montera bien à 7000 livres ou environ. Le menuisier, serurier et vitrier feront la mesme diligence.
Le present porteur est fort adroict, fidele et agissant aux employs qu’on luy donné, comme il a faict en cette occasion. Il nous servoit utillement à la garde du magazin des ferailles, plomb, bois et autres demolitions qu’on y reserroit pendant les années 60 et 61 que j’ay faict travailler à journées au bastiment du Louvre soubz les ordres de monsieur Ratabon. Ce fut luy seul qui saisit quattre volleurs chargez de plomb de la grande gallerie, à deux heures du matin, l’ayant commis d’y veiller toutes les nuictz comme il fit durant trois mois. Il mena adressement ces volleurs dans son magazin et les conduisit apres avec ayde dans les prisons de Fort l’Evesque, dont ilz ont esté relaschez sans punition exemplaire.
Depuis ce mémoire escrit, on a tant chercgé par tous les quartiers de Paris qu’on a trouvé les 500 hoyaux, mais on n’a peu en emmancher que le nombre de 392, et 29 pioches et picqz. Demain on envoyera le reste dans un tombereau.
Le 19e mars »

Cette lettre est annotée au revers : « Monsieur Le Vau, 19 mars 1664 ».

Le Vau, Louis

Résultats 21 à 30 sur 406