Affichage de 338 résultats

Description archivistique
Vie de Cour
Aperçu avant impression Affichage :

1 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Lettre concernant un logement demandé dans le bourg de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Puisque l’honneur de vous voir ne m’est pas si livre que la volonté de vous servir, que j’ay à toute heure, vous me permettrés, s’il vous plait, de recourir à ce papier pour vous dire que si, après m’estre apauvry de deux centz mil escus pour suyvre et servir le Roy depuis vingt et cinq ans, je n’ay peu obtenir de luy une chambre dans le bourg de Saint Germain pour me mettre à couvert, ce seroit me trop flatter d’en attendre une plus grande recompense, veu mesme le retardement qu’il aporte à me faire du bien dans les moyens qu’il en a sans bource deslier me donner assés à cognoistre que ceux qui ne sont pas des petites chasses ne peuvent avoir part aux bonnes prises. Je scay, Monseigneur, qu’il ne tient pas à vous que je n’aye plus de subject de contantement et que vous m’y avés obligé de voz bons offices, aussy me plains je de mon malheur plus pour s’estre opposé à vostre puissance que pour m’avoir pruvé jusques icy des charges dont vous et tous les honnestes gens de la Court m’avés jugé digne, et dire plus de gloire de l’honneur de vostre aprobation que si je possedois le plus de l’employ que le Roy me scauroit donner, aussy ne luy veux je non plus demander que la permission de me retirer dans ma maison, si vous l’avés agreable. J’y emporteray en moy mesme la satisfaction d’ung fort homme de bien et conserveray très entiere l’affection que je vois à vostre service. Je vous y seray bien faire les pistoletz que je vous ay promis en attenant qu’il se presente occasion de les tirer contre voz ennemys, vous protestant, Monseigneur, que vous n’aurés jamais des pensées si hardies que je ne les execute encores plus hardiment quand vous m’honorerés de voz commandements, pour vaire faire paroistre que je suis sans aucune reserve, Monseigneur, vostre tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur.
Saint Chamond
A Saint Germain, ce 29e septembre 1626 »

Mention de la première chasse de la duchesse de Berry dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

Compte de la ville de Saint-Germain-en-Laye pour les années 1714 et 1715 :
« Item dit le rendant que le déceds du roy Louis quatorze estant arrivé le premier septembre mil sept cent quinze, et monseigneur le duc d’Orléans ayant esté recognu régent du royaume, il fut convenu qu’il estoit à propos d’aller à Paris luy présenter les respects de la communauté, et à ce sujet le rendant et plusieurs antiens sindics et habitans s’estans transportez à Paris, vous eûtes la bonté, accomagné de monsieur le procureur du Roy, de les présenter à monsieur le Régent, qui parut satisfait de cette démarche et promit l’honneur de sa protection à cette ville, à l’occasion duquel voyage et séjour le rendant a debourcé la somme de quatre vingt dix neuf livres dix sols, compris le présent qui fut fait à madame la duchesse de Berry à sa première chasse dans la forest de ce lieu, cy : IIIIxx XIX l. X s. »

Acte de baptême de Charles de Fitz-James dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre son grand-père étant son parrain

« Ce jourd’huy neufviesme janvier, a esté baptizé dans la chappelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Charles, né en légitime mariage le jour précèdent, 8e du présent mois, fils de haut et puissant seigneur messire Jacques, duc de Berwik, et de haute et puissante dame madame Anne Bulkeley, son epouze, le parein très haut et puissant prince Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, la mareine très haute, vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, princesse de Modenne et reine d’Angleterre, son epouze, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé.
Jacques R., Maria R.
J. Bulkeley, le duc de Berwick
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de François Copley dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chapelle du du chateau vieux de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, François, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Jean Copley, gentilhomme anglois, et de Henriette Conquest, ses pere et mere, de cette paroisse, le parrein haut et puissant prince monseigneur Jacques François Edouard, prince de Galles, fils aisné de haut et puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est de Modenne, son epouze, la mareine haute et puissante dame madame la comtesse d’Amilton, gouvernante de Son Altesse madame la princesse d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere present, le tout en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé.
Jacques P.
K. Middleton
De Benoist, John Copley
P. Ronchi »

Acte de baptême de Marie Ursulle Kearney dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée en la chapelle du du chateau vieux de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques soussigné, Marie Ursulle, née en legitime mariage le mesme jour, fille de Jean Kearny, gentilhomme irlandois, et de Anne Blake, ses pere et mere, de cette paroisse, la mareine tres haute et vertueuse princesse Marie d’Est, princesse de Modene, epouze de tres haut et puissant monarque Jacques second du nom, roy de la Grande Bretagne, laquelle a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis, et a aussy signé avec le pere present à la ceremonie.
Maria R.
L. Ineses
De Benoist, Jean Kearney »

Acte de baptême de Jacques Edouard Dillon dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chapelle du du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Jacques Edouard, né en legitime mariage le mesme jour, fils de Gerard Dillon, colonel irlandois, et de Marie Hamilton, ses pere et mere, de cette paroisse, le parein serenissime prince Jacques François Edouard, prince de Galles, fils aisné de tres haut, tres puissant et religieux monarque Jacques second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de tres vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, reine d’Angleterre, son epouze, la mareine haute et puissante dame madame Gordon, epouze de monsieur le comte de Perth, gouverneur de Son Altesse royalle monseigneur le prince de Galles, lesquels ont signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire, lequel a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis, et a signé.
Jacques P.
La contess de Perth
L. Inese, Trinité »

Acte de baptême de Louise Marie MacMahon dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée en la chapelle du du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Roncky, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Louise Marie, née en legitime mariage, fille de Hugues Colonel MacMahon, irlandois, et de Catherine Beetagh, ses pere et mere, de cette paroisse, la mareine serenissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de tres haut et puissant prince Jacques second, roy de la Grande Bretagne, et de tres vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, son epouze, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé.
Louise Marie
Perth
Trinité, P. Ronchi »

Acte de baptême de Jacques Callanant dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy quatorziesme jour d’aoust, a esté baptizée dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, soussigné, Jacques, né en legitime mariage ce mesme jour, fils de Eugene Callanant, capitaine dans les trouppes de Sa Majesté britannique, et de Marie Schelton, ses pere et mere, de cette paroisse, anglois de nation, le parein serenissime prince Jacques Edouard, prince de Galles, fils aisné d’Angleterre, de tres haut et tres puisant monarque Jacques second, roy de la Grande Bretagne et de tres illustre et vertueuse princesse Marie d’Est, son epouze, la mareinne haute et puissante dame madame la comtesse de Middleton, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a aussy signé.
Jacques P.
De Benoist, K. Middleton
P. Ronchi »

Marché pour fourniture à la reine d’Angleterre de foins, pailles et avoines à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, fut present Jean Monsigot, maitre boullanger et marchand demeurant en ce lieu, lequel s’est par ces presentes obligé envers la Reyne d’Angleterre, ce acceptant par sieur Gerald Devereux, pourvoyeur de Sadite Majesté, de fournir et livrer pour les escuries de Sad. Majesté pendant six mois entiers, à commencer le premier septembre prochain et finir le dernier febvrier ensuivant, touttes et chacunes les marchandises d’avoines, pailles de fromant et son qu’il conviendra pendant lesd. six mois pour lesd. escuries, dont luy sera payé par chacun septier d’avoine d’icelle, mesure de ce lieu, qui s’oblige fournir pendant les deux mois de septembre et octobre, huict livres dix solz, et pour le surplus du temps du present marché lad. avoine luy sera payé qu’à raison de huict livres chacun septier, attendu qui le poura fournir nouvelle et de la mesure cy dessus, comme aussy luy sera payé pendant led. temps de six mois pour chacun cent de pailles, paisant la botte dix livres, sept livres chacun cent, et pour chacun septier de son mesure de ce lieu à raison de vingt quatre boisseau par septier quatre livres dix sols, le tout que led. Monsigot s’oblige livrer bon, loyal et marchand ausd. escuries, lesquelles livraisons et marchandises lesd. Devereux s’oblige payer esd. prix cy dessus de mois en mois aud. Monsigot, dont le premier de payement eschera le dernier de septembre et ainsy continuer comme dit est, pour quoy faire led. Monsigot commencera à faire lesd. livraisons led. jour premier septembre, à peine &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain, en la demeure dud. sieur Devereux devant le manege, presence de Laurent Antoine et de Pierre Racine, bourgeois de ce lieu, y demeurans, tesmoins, l’an MVIc quatre vingt douze, le vingt septiesme jour d’aoust et ont signé, fors led. Monsigot qui a declaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellé, et a fait sa marque ordinaire.
IM, Gerard Devereux
Antoine, Guillon de Fonteny
PRasinne »

Récit de la célébration par Louis XIII et sa cour du jubilé à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt huictiesme jour dud. mois, il se feit en ce lieu la procession generalle de l’ouverture du jubilé envoyé de Sa Saincteté et par mandement de monseigneur l’illustrissime cardinal de Lion, grand aumosnier de France, publié pour le Roy, la Royne et la court, et par M. le nonce de Sa Saincteté addressé à me Claude Benoist, prestre et curé dud. lieu pour les parroissiens, et a esté lad. procession fort celebré, à laquelle a assisté le Roy, la Royne, messieurs les cardinaux de Richelieu et de Lion, son frere, monsieur d’Auxerre, premier aumosnier du Roy, et plusieurs autres evesques et prestres. Voilà l’ordre de lad. procession, c’est que monsieur le curé avec ses ecclesiastiques, tous revestus de chappes, ont esté apres les peres recolets, qui alloient les premiers en ordre de procession, puis apres suivoient les habitans de ce lieu, apres suivoient tous les chantres de la chappelle, tous en habit decent, scavoir est ung chacun avec le surplis, le bonnet quarré, chantans les letanies en musicque. Apres les chantres suivoit Sa Majesté, assistée des susdicts cardinaux. Les evesques preceddoient le Royne. Suivoit Sa Majesté et puis tous les seigneurs et dames qui estoient en court, toutes les gardes de Sad. Majesté, scavoir est les Cent Suisses et gardes du corps estoient devant les archers, qui marchoient en ordre entre lesd. habitans et chantres de la chapelle. On fis faire une station en l’eglise desd. peres recolets, où Leurs Majestez entendirent la messe, qui fut dicte par monsieur de Boulongne, prestre et chappellain ordinaire de Sad. Majesté. Pendant lad. messe, qui fut dicte basse, la musicque chanta quelques motets et puis la procession s’en revint en l’eglise parochialle dud. Saint Germain d’où elle estoit partie, mais non pas en l’ordre qu’elle estoit partie, car il ne se feit qu’un corps de procession par commandement expres de Sad. Majesté, toutes les gardes tant archers, du corps que suisses marchoient les premiers, hormis deux gardes qui estoient proches de Sadicte Majesté. Apres les peres recolets suivoient en ordre de procession en ordre de procession. Apres marchoient les curé et ecclesiastiques dud. lieu de Sainct Germains, suivis des chantres de la chappelle qui continuoient les letanies en musicque, qui estoient chantées par deux pages de la chappelle, et de tous les seigneurs et ames de la court et desd. habitans, et en cet ordre reviendrent à l’eglise parochialle où furent achevées les letanies avec le cœur Domine, salvum fac regem fut chanté avec les oraisons Que sumus omnipotens Deus et famulus Ludovicus, et Deus refugium nostrum et virtus. Et ainsi finit lad. procession. »

Acte de baptême de François Edouard O’Gara dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy douziesme juin, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, François Edouard, né en legitime mariage le jour precedent, fils d’Olivier O’Gara, colonel des dragons de la reine d’Angleterre, et de Marie Flemming, le parein haut et serenissime prince Jacques, prince de Galles, fils de tres haut et puissant monarque Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, et de tres vertueuse et excellente princesse Marie d’Est de Modene, son epouze, la mareine madame de Leez, femme d’honneur de Son Altesse royalle madame la princesse de Galles, lesquels ont signé avec le pere present, le tout en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison et société de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques P.
Rose Magenis de Lee
De Benoist, Olivier O’Gara, L. Ineses »

Acte de baptême de Louis de Buade de Frontenac dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Led. jour, furent administrez les ceremonies du sacrement de baptesme par mons. l’archevesque de Tours, en la chappelle du vieil chasteau, en ma presence et de mon consentement, ayant porté les saintes huilles de l’eglise paroissialle, à Louys, nay filz nay le douziesme may 1622 de feu noble homme Henry de Buade, en son vivant conte de Paleau, gouverneur pour Sa Majesté des chasteaux de Sainct Germain, conseiller du Roy en ses conseils et premier maistre d’hostel dud. seigneur, et de madame Anne de Phelipeaux, le parrain Louys, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, la marraine tres haulte princesse Henriette de Bourbon, femme de tres hault prince mons. le duc d’Elbeuf. »

Marché pour fourniture au roi d’Angleterre de foins, pailles et avoines à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, fut present Jean Monsigot, maitre boullanger et marchand demeurant en ce lieu, lequel s’est par ces presentes obligé envers Sa Majesté bretanique, ce acceptant par sieur Gerald Devereux, pourvoyeur de Sad. Majesté, de fournir et livrer pour les escuries de Sad. Majesté pendant quatre mois entiers, à commencer le premier septembre prochain et finir le dernier decembre ensuivant, tous et chacuns les marchandises d’avoisnes, pailles et sns qu’il conviendra pendant lesdits quatre mois pour lesd. escuries. Le present marché fait moyennant, scavoir pour chacun septier d’avoine vieil, bonne et loyal, marchand, mesure de ce lieu, dix livres, pour chacun cent de pailles paisant chacune botte dix livres, sept livres, et pour chacun septier de son aussi messure de ce lieu, à raison de vingt quatre boisseau pour le septier, quatre livres dix sols, le tout qu’il s’oblige livrer non, loyal et marchand ausd. escuriesde Sa Majesté, lesquels livraison et marchandise led. sieur Devereux s’oblige payer esd. prix cy dessus de mois en mois, dont le premier de payement eschera le dernier septembre, et ainsy continuer jusques enfin desd. quatre mois esd. raisons et prix cy dessus, dont led. Monsigot commencera à faire lesd. livraisons led. jour premier septembre comme dit est, le tout à peine etc. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en la demeure dud. sieur Devereux devant le manege, presence de Laurent Antoine et de Jacques Delarue, bourgeois de ce lieu, y demeurans, tesmoins, l’an MVIc quatre vingt douze, le vingt septiesme jour d’aoust, et ont signé fors le dit Jean Monsigot, qui a declaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellé et a fait sa marque ordinaire.
IM, Gerald Devereux
Antoine, Guillon de Fonteny
Delarue »

Acte de baptême d’Henry Edouard Thorol dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy quinziesme mars, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, soussigné, Henry Edouard, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Henry Thorol, officier dans les trouppes de Sa Majesté britannique, et de Jullienne Aschetonne, ses pere et mere, de cette paroisse, le parein serenissime prince Jacques, fils de tres haut et tres puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et tres haute et vertueuse princesse Marie d’Est, son epouze, et prince de Galles, la mareine haute et puissante dame madame Bulkeley, dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques P.
J. Bulkeley
L. Ineses
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Birne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez brittanniques, Marie, née en legitime mariage le troisiesme du present mois, fille de Jean Byrne, capitaine dans le regiment d’Abbemare, et de Dorothée Forde, ses pere et mere, de cette paroisse, la mareinne tres haute, tres vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, epouze de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, laquelle a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis et a aussi signé.
Maria R.
P. Ronchi
Jean Birne
De Benoist »

Acte de baptême de Jean Louis de Molza dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt huitiesme decembre, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumonier de la reine d’Angleterre, soussigné, Jean Louis, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Charles Molsa, comte de Molsa, et de Veronique Angelotti, ses pere et mere, le parrein haut et puissant seigneur messire Jacques, duc de Berwik, la mareine serenissime princesse Marie Louise d’Angleterre, fille de tres haut et tres puissant et religieux prince Jacques, roy de la Grande Bretagne, et de tres haut et vertueuse princesse Marie d’Est, son epouze, lesquels ont signé avec le pere present, en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis.
Louisa Maria, De Benoist, L. Ineses
Le duc de Berwick, Charle de Molza »

Marché pour fourniture à la reine d’Angleterre de foins, pailles et avoines à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, [nottaire et] gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye [soussigné], fut present Louis Paulin, marchand demeurant aud. Saint Germain en Laye, lequel s’est par ces presentes obligé envers la Reyne Sa Majesté britannique, de present aud. Saint Germain, [ce] acceptant par messire Robert de Stor[], vice chambelan de Sad. Majesté britannique, p[resent et acceptant], de fournir et livrer pour les chevaux [de Sad.] Majesté britannique tous les f[oins, pailles] et avoynes, à commencer à livrer lesd. foins de ce jurd’huy, pailles et avoines aussy, jusques au premier octobre prochain venant, [la botte] duquel foin, bon, loyal et marchand sera pesant de dix à unze livres, chacune botte de paille de neuf à dix livres paisant, et à l’esgard de l’[a]voy[ne le septier] sera composé de vingt un bois[seau mesure] de Saint Germain, lesd. pailles et avoynes aussy, le tout bon, loyal et marchand, le tout que led. Paulin fournira aud. Saint Germain, rendu dans les greniers des ecuries, et neanmoings la livraison de l’avoyne et reception d’icelle dans le magasin dud. Paulin aud. Saint Germain. Quant au foin et à la paille, la livraison et reception en sera fait à la descharge ausd. greniers aud. Saint Germain. Lesd. foins et pailles seront composez chacun de cent quatre pour cent. Ce marché fait moyennant et à raison, scavoir pour chacun cent de foin dix sept livres et quinze sols, pour chacun cent de paille neuf livres, et pour chacun septier d’avoyne de vingt un boisseau sept livres, le tout fourny et livre comme il est dit cy dessus. Lesquels prix led. seigneur de Strucklande promet payer aud. Paulin de mois en mois, et en cas que led. Paulin ne fournisse ponctuellement ce que dessus selon les ordres qui luy en seront donnez, et le tout bon, loyal et marchand comme il est cy dessus expliqué, sera permis aud. seigneur Strucklande d’en faire prendre où bon luy semblera [à ses] frais et deppens, risques, perils et fortune. A esté accordé entre les partyes que, sy les six mois du present marché expirez, les foin, avoyne et paille sont en mesme estat que à present, il sera à la disposition dud. Paulin de continuer le present marché pour autres six mois, à commancer à l’escheance d’iceluy, aux mesmes conditions y portées, et encores au bout des aultres six mois recontinuer led. marché pour mesme temps, et de six mois et ainsy continuer. Promettant. Obligeant chacun en droit soy. Renonçant. Fait et passé [aud. Sainct] Germain en Laye, au vieil chasteau dud. Saint Germain, en l’apartement dud. seigneur Stru[cklande], presence de maitre Pierre Auffroy et de Laurent Antoine, demeurant aud. Saint Germain, tesmoins, l’année mil MVIc quatre vingts dix, le premier jour d’avril, et ont signé.
Paulin, Rob. Strucklande
Auffroy, Antoine
Guillon de Fonteny »

Acte de décès de Pierre Hurault de L’Hôpital, conseiller d’État, à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt deuxiesme jour dud. mois, mourut en ce lieu, le Roy y estant, noble homme me Pierre Hurault de L’Hospital, conseiller d’Estat, apres avoir receu les saincts sacrements à l’eglise, scavoir de penitence, eucharistie et de l’extreme onction, le corps duquel, suivant son testament et ordonnance de derniere volonté, fut porté à Belesbat, et son cœur et entrailles furent inhumés en ce lieu, devant l’autel Sainct Nicolas. »

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de son séjour à Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
J’ay esté bien aise d’entendre de vos nouvelles par le retour du sieur de Marillac et que vous vous soyez si bien trouvée de vos eauesqu’elles vous ayent aydé à recouvrer entierement vostre santé. Il n’y a rien, apres que vous les aurez achevé de prendre, qui retarde vostre retour, tellement que desormais je vous attendray dans peu de jour. Faictes que ce soit le plustost que vous pourrez pour le desir que j’ay de vous voir. Cependant, je vous diray comme la comedie de ma fille fust hier recitée en bonne compagnie, où elle [f. 209v] fist si bien et si jentiment et toutes les autres qui en estoient que j’en demeuray avec beaucoup de satisfaction et de contentement. Et apres vous avoir asseuré de la continuation de ma bonne disposition, comme aussi de mes bonnes graces et parfaicte amitié en vostre endroict, je prieray Dieu etc.
De Sainct Germain le IIe aoust 1611 »

Acte de baptême de Jacques Joseph Mahony dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy cinquiesme novembre, a esté baptizé dans la chappelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, soussigné, Jacques Joseph, né en legitime mariage le troisiesme du present mois, fils de Daniel Mahony, gentilhomme, cy devant capitaine aux gardes du roy d’Angleterre, et de Cecile Weld, ses pere et mere, le parrein tres haut et serenissime prince Jacques, prince de Galles, fils aisné de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est, son epouze, la mareine dame Marie Stafford, epouze de monsieur François Plowden, sous gouverneur de monseigneur le prince de Galles, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques P.
Marie Plowden
P. Ronchi
De Benoist »

Marché pour fourniture à la reine d’Angleterre de foins, pailles et avoines à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenotte du Roy à Saint Germain en Laye soussigné, fut present Louis Paulin, marchand demeurant audit Saint Germain, lequel c’est par ces presentes obligé envers la Reyne Sa Majesté britannique, de present aud. Saint Germain, ce acceptant par Milore Waldegrave, de fournir et livrer pour les chevaux de Sa Majesté britannique tous les foins, pailles et avoynes, à commencer à livrer lesd. foins, pailles et avoynes au premier jour d’octobre prochain jusques au premier avril prochain venant, la botte duquel foin, bon, loyal et marchand sera pesant de dix à unze livres, chacune botte de paille de neuf à dix livres pesant, à l’egard de l’avoyne le septier sera composé de vingt un boisseau mesure de Saint Germain, lesd. pailles et avoynes aussy, le tout bon, loyal et marchand, le tout que led. Paulin fournira aud. Saint Germain, rendu dans les greniers des ecuries, et neanmoins la livraison de l’avoyne sera faite et reception d’icelle dans le magasin dud. Paulin aud. Saint Germain. Quant au foin et à la paille, la livraison et reception en sera faite à la descharge ausd. greniers aud. Saint Germain. Lesd. foins et pailles seront composez chacun de cent quatre pour cent. Ce marché fait moyennant et à raison, scavoir pour chacun cent de foin dix sept livres et quinze sols, pour chacun cent de paille neuf livres, et pour chacun septier d’avoyne de vingt un boisseau sept livres dix sols, le tout fourny et livre comme il est dit cy dessus. Lesquels prix led. Milore Waldragrave promet payer aud. Paulin de mois en mois, et en cas que led. Paulin ne fournisse ponctuellement ce que dessus selon les ordres qui luy en seront donnez, et le tout bon, loyal et marchand comme il est cy dessus expliqué, sera permis aud. Milore Waldegrave d’en faire prendre où bon luy semblera à ces frais et despens, risques, perils et fortunes. Promettant. Obligeant chacun en droit soy. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye, au vieil chasteau dud. Saint Germain, en l’apartement dud. milore, presence de Lauran Antoine et de Thomas Montaudouin, demeurant audit Saint Germain, tesmoins, l’année mil six cens quatre vingts neuf, le vingt neuf septembre avant midy, et ont signé.
Waldegrave, Antoine
Paulin
Montaudouin
Guillon de Fonteny »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour

« Lille, le 18 mai 1673
[…]
[p. 540] Mesdames de La Vallière et de Montespan sont à la Cour, mais elles ne logent plus ensemble et le Roi va tous les jours à son ordinaire chez la dernière sans visiter la duchesse. Dès que je serai à la Cour, je tâcherai de pénétrer la cause de ce changement. »

Lettre de Marie de Médicis concernant une comédie à tenir dans la salle du Château-Vieux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Delafons,
Je vous faict celle cy pour vous dire qu’estant encores de besoing de quelques pieces de tapisserie pour mettre devant toutes les fenestres de la salle où se doit jouer la comedie, lesquelles se doibvent boucher à cause des flambeaux qui s’alumeront en plein jour, vous ne failliez incontinant d’en faire apporter au plustost en ce lieu jusques à la quantité de duze ou quinze pieces, des moiennes et des plus usées, pour servir à l’effect que dessus. A quoy m’asseurant que vous apporterez tout le soing et la diligence qui est requise en cet affaire, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Saint Germain en Laye le XXXe juillet 1611
A monsieur Delafons, intendant des meubles du Roy monsieur mon fils »

Acte de baptême d’Anne Beringham dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt huitiesme aoust, a esté baptisé dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, soussigné, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Anne, née en legitime mariage le vingt sixiesme du present mois, fille de Guillaume Beringham, capitaine irlandois dans le regiment de Galmoy, et d’Elizabeth Nugent, ses pere et mere, la mareine tres haute et tres vertueuse princesse Marie d’Est, princesse de Modene, epouze de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy de la Grande Bretagne, Ecosse et Irlande, laquelle a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, pretre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, soussigné, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis.
Maria R.
P. Ronchi
De Benoist »

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de son séjour à Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
Le desir que j’ay d’entendre de vos nouvelles me faict vous depescher ce laquay affin de m’en rapporter au plustost, et cependant je vous fais celle cy par son occasion pour vous faire scavoir des miennes et de ma bonne dispostion, et aussi pour vous donner advis de mon arrivée en ce lieu il y a deux jours avec le Roy monsieur mon fils, où nous pourrons sejourner jusques à ce que la commedie que ma fille aisnée et autres doibvent reciter soit representée, qui sera pour dimanche prochain. J’avois icy bonne compagnie, mais elle a esté ce jourd’huy augmentée par la cousine de mon cousin le comte de Saint Pol et pleusieurs autres gentilhommes, et vous diray que je suis bien contente, tant pour m’avoir donné toute satisfaction de ce qui s’estoit passé que pour voir maintenant les affaires qui sont de ce costè là entierement accommodées à mon contentement. Je me recommande à vous et prie Dieu etc.
A Saint Germain en Laye le XXVIIIe juillet 1611
A Madame la marquise d’Ancre, ma dame d’atour »

Acte de baptême de Louis de Béthune dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le duc d’Orléans étant son parrain

« Le vingt et uniesme jour dud. mois, Loys de Bethune, filz de hault et puissant seigneur messire Philippes de Bethune, chevalier, baron des villes de Selles et Charte, seigneur chastellain de Chabry, Fontmareau et Millandre, conseiller du Roy en ses conseils d’Estat et privé, capitaine lieutenant de deux cens hommes d’armes des ordonnances de Sa Majesté soubs la charge de monseigneur, frere du Roy, et gouverneur dud. seigneur, baillif de Mante et Meullant, et de feue dame Catherine Le Boutillier, ses pere et mere, qui nasquiet le [vide] jour de febvrier mil six cens cinq, receu les sainctes ceremonies du sacrement de baptesme à Sainct Germain en Laye, en la chappelle du vieil chasteau dud. lieu, ayant esté baptizé auparavant à Paris lors de sa naissance, et furent ses parrain et marrainne tres hault et tres puissant prince Monseigneur, frere, et Madame, sœur du Roy à present regnant Loys treiziesme, qui l’ont ensemblement nommé Loys au nom de Sad. Majesté. »

Marché pour fourniture au roi d’Angleterre de viandes, poissons et graisses à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenottes du Roy demeurant à Saint Germain en Laye soubzsigné, fut present en sa personne Jean Baptiste Carreau, marchand fruitier oranger à Paris, y demeurant au cimetiere Saint Jehan, parroisse Saint Gervais, lequel a promis et s’est obligé par les presentes envers Sa Majesté bretanique, ce acceptant par Milor Waldegrave, estant de present audit Saint Germain, de fournir et livrer, tant que Sadite Majesté sera en France, toutte la viande de boucherie, tant bœuf, veau que mouton, ensemble toutte la volaille et gibier qui sera necessaire et que l’on aura besoing, avecq tout le poisson d’eau douce, frais et sallé, et marée, le tout pour la table de Sa Majesté et de sa maison. Et encore s’oblige ledit Careau de fournir les graisses, boeures, saindoux, lart, jambons, huilles et œufs qu’il conviendra, à commancer ladite fourniture de ce jourd’huy moyennant, savoir pour chacune livre de viande de beuf, veau et mouton quatre sols neuf deniers, pour chacune piece de volaille et gibiés ainsy qu’elles sont servies par le pourveoieur du Roy de France vingt trois sols, le poisson d’eau douce et marée, graisses, boeures, saindoux, jambons et œufs à six deniers [pour] sols meilleur marché que l’on sert pour le Roy de France, lesquelles [sommes] Milor Waldegrave promet [faire payer] audit Careau de quinzaine en quinzaine suivant le [mémoire qui lui] sera fourny. Pour seureté [duquel] marché et fourniture de tout [le contenu] en iceluy est intervenu et fu[t pre]sent Crixtophle Carreau, mai[stre ro]tisseur à Paris, y demeurant rue des […], parroisse Saint Sulpice, estant de present [aud. Saint] Germain, lequel s’est rendu [caution], respondant pour ledit Jean B[aptiste] Carreau, son frere, sollidairement, [un] seul pour le tout, sans division ni discution, à quoy il renonce, […] soubmet ainsy que son dit frere, […] de deffault de fourniture, de payer [tous] despens, dommages et interetz, et [seront] renus sollidairement à payer le […] que l’on pouroit faire à la folle enchere. [Led.] Jean Baptiste Careau eslizant leur d[omicile] en lad. ville de Paris en la maison dud. Jean Baptiste Careau. Promettant. Obligeant sollidairement. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain au vieil chasteau, presens [Pierre] Aufroy et Charles Vieillard, bourgeois, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingtz neuf, le quinziesme jour de febvrier, et ont signés.
Waldegrave
Carreau
Auffroy
Guillon de Fonteny »

Acte de baptême de Charles O’Gara dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé ROnchy, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, Charles, né en legitime mariage le quatriesme du present mois, fils d’Olivier O’Gara, colonel irlandois, et de Marie Flamming, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Anglterre, lequel a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de cette paroisse, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’etolle et surplis.
Jacques R.
P. Ronchi, J. Bulkeley
Trinité »

Acte de baptême de Jacques Guillaume Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitiesme juin, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchi, aumosnier de Leurs Majestez brittanniques, soussigné, Jacques Guillaume, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Christophe Nugent, gentilhomme irlandois, et de Brigitte Barneval, ses pere et mere, le parrein tres haut et serenissime prince Jacques, prince de Galles, fils de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, reine d’Angleterre, la mareinne madame la duchesse de Tirconnel, dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist de Chazelles, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, soussigné, lequel a apposé les saintes huilles revetu d’etolle et surplis.
Jacques R.
C. Nugent, Tyrconnell
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Louise Marie Magrath dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inesse, aumonier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, Louise Marie, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Miletius Magrath, capitaine irlandois dans le regiment d’Abbermale, et d’Anne Fitten, ses pere et mere, la mareine tres haute et serenissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de tres haut, puissant et excellent prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres haute et tres vertueuse princesse Marie d’Est de Modene, son epouze, le parrein par l’ordre de Leurs Majestez Alexandre Fitten, chancellier d’Irlande, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a aussy signé.
Louise Marie P.
L. Inese, De Benoist, Fytton »

Acte de baptême de Marie Callanam dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inesse, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, soussigné, Marie, née en legitime mariage le jour precedent, fille d’Eugene Callanam, capitaine dans les troupes de Sa Majesté britannique, et de Marie Chelton, son epouze, la mareine tres haute, tres puissante et vertueuse princesse Marie d’Est, princesse de Modene, epouze de tres haut et tres puissant prince Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, laquelle a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, soussigné, lequel a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis.
Maria R.
Eug. Callanam
L. Ineses
De Benoist »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant une visite à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 19 octobre 1672
[…]
[p. 425] Toutes ces dépêches m’obligèrent de résoudre un voyage à Saint Germain. Je n’y voulus pas néanmoins aller le lundi, à cause du conseil du matin, qui m’aurait empêché de voir les ministres, et comme il n’y en a le mardi que l’après dîner, je m’y acheminai dès le point du jour, et, lorsque j’y arrivai, je sus que M. de Pomponne était en cette ville, mais qu’il [p. 426] arriverait là pour dîner. Je dis demander à voir M. de Louvois, qui me remit à midi. J’allai chez le Roi, il n’était pas réveillé ; je m’entretins quelque temps dans son antichambre avec monsieur le Prince et M. le maréchal de Villeroy sur les nouvelles qui venaient d’arriver.
Après que le Roi fut habillé et que je me fus entretenu avec bien des différentes personnes, le temps de voir M. de Louvois arriva. Je m’acheminai chez lui. Je lui dis d’abord combien Votre Altesse royale lui savait bon gré de l’amitié qu’elle lui témoignait en toutes sortes de rencontre. Je lui en fis le compliment qu’elle m’a ordonné, qu’il reçut de très bonne grâce ; après quoi je lui dis tout ce que Votre Altesse royale m’a prescrit sur cette envie de surprendre Savone. Il me laissa parler autant que je voulus, et après il me dit que, puisque je ne voulais pas avouer la vérité, il me conseillait de n’en plus parler à personne, même au Roi ni à M. de Pomponne, que c’était une affaire passée dont on ne parlait ni on n’y songeait plus, que ce que j’en pourrais dire ne justifierait pas bien Votre Altesse royale de la pensée que l’on avait de faire remarquer au Roi [p. 427] qu’elle n’avait pas de la confiance en lui en ce rencontre et que cela pourrait porter quelque préjudice à Votre Altesse royale auprès du Roi, qui l’aimait, et qu’ainsi il était mieux que la chose fût tout à fait ensevelie dans l’oubli. »

Acte de baptême de Charles O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Aujourd’huy vingt septiesme mars, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier du roy et de la reine d’Angleterre, Charles, né en legitime mariage le mesme jour, fils de messire Charles O’Bryen, vicomte de Clare, et de dame Charlotte Bulkeley, ses pere et mere, le parrein serenissime prince Jacques Stuard, prince de Galles et fils de tres haut, tres puissant et religieux prince Jacques second, roy de la Grande Bretagne, et de tres haute, tres illustre et vertueuse princesse Marie d’Est de Modene, son epouze, la mareine madame Sophie Stuard, epouze de feu monsieur Henry Bulkeley, vivant grand maistre de la maison du roy d’Angleterre Charles second, lesquels ont signé en presence et du consentement de maistre François Gaultier, prestre, sou vicaire, qui a aussy signé et apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis.
Jacques P.
Balkeley
P. Ronchi
F. Gaultier »

Acte de mariage du prince de Conti et de Louise de Lorraine à Saint-Germain-en-Laye

« Le treiziesme jour dud. mois, furent mariez par M. le curé tres hault, tres illustre et tres puissant prince François de Bourbon, prince de Conty, et tres illustre princesse Loyse de Lorraine, fille de feu tres hault, tres illustre et tres puissant prince Henry de Lorainne, en son vivant duc de Guyse, en la presence et par le commandement du Roy, en la presence aussy de messeigneurs de Guise, de Gienville, monsieur de Villeroy. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant le départ du roi de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 27 avril 1672
Je viens d’arriver de Saint Germain. Comme le Roi avait résolu de partir seulement demain, j’y avais conduit M. le comte Cagnol pour faire un peu de cour et nous attentions dans la cour du vieux château l’heure que Sa Majesté dut aller à la messe pour nous faire voir à Elle. Tout d’un coup, on a dit qu’Elle allait partir, sans que personne l’eût pénétré, car Elle n’en avait rien dit à son lever. Elle est soudain descendue à la chapelle pour entendre la messe, puis est montée seule dans une calèche à six chevaux, M. de Duras une autre, accompagnée de dix à douze gardes, et est partie à onze heures pour aller coucher [p. 279] à Nanteuil chez M. le duc d’Estrées et ira demain à Villers Cotterets, où Monsieur et tout ce qui ira joindre le Roi se rendra. Il n’a dit adieu qu’à la Reine et à monsieur le Dauphin ; ceux qui étaient les plus proches de lui lui ont fait la révérence, mais fort à la hâte. Jamais il n’y a eu de pareille surprise à la Cour ; personne n’en a jamais pu pénétrer la véritable cause. On disait bien que ç’a été pour éviter les tendresses qu’il aurait pu avoir en l’adieu des dames. Je ne le crois pas ; en tout cas, si Votre Altesse royale se le persuade, il sera bien de n’en pas parler. Madame de Montespan était sortie de bon matin de Saint Germain, je l’ai rencontrée dans la garenne dans une calèche à six chevaux. Je ne l’ai pas vue, car les rideaux étaient tirés, mais je me suis figuré que c’était elle, à voir derrière son carrosse les gardes qui ont accoutumé de la suivre, et quand j’ai été à Saint Germain, j’ai su que c’était bien elle, et qu’assurément elle était venue en cette ville, bien que je me figurasse qu’elle allait attendre le Roi à Nanteuil. »

Acte de baptême de Jacques Mahas dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy quatorziesme jour de septembre, a esté baptizé en la chapelle du chasteau de ce lieu par monsieur l’abbé Ronky, aumosnier du roy d’Angleterre soussigné, Jacques, né en legitime mariage ce mesme jour, fils de Thadée Mahas, gentilhomme irlandois, et de Dorothée FilzWilliams, ses pere et mere, demeurans en cette paroisse, le parrein tres haut et tres puissant prince Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, Ecosse et Irlande, lequel a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, soussigné, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’estolle et surplis.
Jacques R.
P. Ronchi
De Benoist »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er avril 1672
[…]
[p. 271] La Cour est toujours dans la même posture, les choses y vont leur train ordinaire. Le Roi va à son accoutumée chez les dames, on ne parle plus qu’elles se retireront dans des couvents durant la campagne. On ne sait ce qu’elles deviendront. Bien des gens croient qu’elles feront leur séjour à Versailles. Quand elles viennent quelquefois en cette ville, elles ont toujours une escorte des gardes du corps que commande le major. Bien des gens croient aussi que le Roi viendra faire une course à Saint Germain aux couches de la Reine. Monsieur le Prince est beaucoup mortifié de ce que le Roi n’a pas voulu donner un commandement dans son armée à monsieur le Duc, son fils, mais il ne laissera pas de faire son devoir. »

Écroue de la chambre aux deniers lors d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Du mardy septieme jour d’avril 1682, le Roy à Saint Germain en Laye
Panneterie
A Meusnier, pour pain fourny à la pantrie bouche pour la table du Roy et à la cuisine bouche, pour trancher et fraiser, VIII XII V pains : IX l. V s. II d.
A luy, pour pain fourny à la panterie commun pour les tables et ordinaire des officiers, IIIIxx IIIIxx VII XII VI pains : IIIIxx XVI l. V s.
Somme : CV l. X s. II d.
Eschansonnerie
A Tribouleau, pour vin fourny à l’échansonnerie bouche, IIIs : XIIII l. IX s. II d.
A luy, pour vin de table fourny à l’échansonnerie commun pour toutes les tables et ordinaire des officiers, LXXIX septiers II qtes : IIIc IIIIxx III l. X s.
A luy, pour vin de commun fourny à l’échansonnerie commun pour l’ordinaire de quelques officiers XXIX septiers II qtes : LIX l.
Somme : IIIIc LVI l. X s.
Cuisines
Aux pourvoieurs pour viandes, gibiers et lard founy à la cuisine bouche pour la table du Roy : IIc XII l. XI s. VI d.
A eux, pour viandes, gibiers et lard fournis au petit et grand comun pour toutes les tables et officiers de la maison, cy : VIc LXXIIII l. V s. IIII d.
Somme : VIIIc IIIIxx VI l. XVI s. X d.
Fournitures d’officiers
Aux escuyers bouche pour fournitures et entremets à la table du Roy : XXV l.
A ceux du petit commun pour fournitures et entremets : XXX l.
A ceux du grand commun pour semblable : XXX l.au verdurier : IX l.
Somme : IIIIxx XIIII l.
Paticiers
Au paticier bouche pour patez et tourtes d’entrée de second, compris 2 assiettes de four qu’il fournit matin et soir, à la charge que lesd. patez et soins de four seront portez à la table du cerdeau : V l.
Au paticier commun pour fournitures à toutes les tables : XIX l. XVIII s.
Somme : XXIIII l. XVIII s.
Fruiterie
Aux officiers de paneterie bouche pour leurs fournitures à la table du Roy : XXX l.
Aux officiers de fruiterie commun pour fournitures de fruit aux tables LXXVIII l. II s., pour cire blanche et jaune IIIIxx XIIII l. I s. VI d., lesd. 2 sommes faisant ensemble celle de : CLXXII l. III s. VI d.
Somme : IIc II l. III s. VI d.
Fourriers
Pour bois et charbon fourny à la chambre, antichambre et cabinet du Roy, officies, salles et officiers de la maison : LXXIIII l. X s.
Partyes par jour
Aux 3 maitres d’hotel : X l.
Aux 4 controlleurs : VI l.
Aux capitaines des charois pour solde et entretien de L chevaux ordinaire à 23 s. chacun : LVII l. X s.
Au lavandier de panetrie bouche : III l.
Au porteur bouche : XX s.
Au lavandier de cuisine bouche et commun : III l. VIII s ;
Au lavandier de panterie commun : III l. III s ;
Au balotier : III l.
Aux officiers de fourriere pour 2 prises de paille ordinaire par mois à XV l. chacune avaluée par jour à : XX s.
Au lavandier du corps : XXV s.
Aux 2 medecins servans : VI l.
Au consierge : III.
Au marchand de linge pour fournitures de longe, compris augmentation : XXIIII l.
Au marchand de linge du grand maitre et chambelan pour fournitures de linge et blanchissage : X l. X s.
Aux 2 balayeurs à XII s. chacun par jour : XXIIII s.
Aux pauvres, l’un à 12 s. et les 10 autres à 10 s. chacun par jour : V l. XII s.
Pour la nourriture de 16 petits chiens de la chambre du Roy à IIII s. chacun par jour : III l. IIII s.
Somme : CXLII l. XVI s.
Somme du jour : dix neufs cents quatre vingt sept livres quatre sols six deniers
De Leyret, Freart de Chantelou »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 30 septembre 1667
J’avais commencé cette lettre avant que d’aller à Saint Germain, où je fus mercredi pour y faire un peu de cour, tâcher de voir M. de Lionne et me rendre certain de toutes les nouvelles ci dessus écrites que l’on m’y a confirmées. Mais j’en appris d’abord une grande qui est que monsieur le Prince, y ayant été appelé et y étant arrivé le mardi, le Roi le déclara d’abord général de l’armée qu’il veut mander en Allemagne, forte de 30000 hommes. Ce prince parut d’abord si transporté de joie que chacun connut qu’il rajeunit. Son fils y commandera la cavalerie sous lui. Il ira bientôt en Bourgogne, son gouvernement, et de là en Alsace. Cette nouvelle étonnera l’Empereur et l’empire, et à mon avis je crois que l’on s’est pressé de faire cette déclaration pour intimider les diètes de Ratisbonne et de Cologne afin qu’elles ne résolvent rien au préjudice du Roi. […]
[p. 143] Monsieur arriva mardi à Saint Germain, un peu [p. 144] incommodé ; le mercredi son mal était augmenté et s’étant déclaré en fièvre double tierce, il en partit jeudi avant le jour pour venir ici. Madame y a été aussi et en bonne union avec Leurs Majestés ; elle dîna mercredi avec la Reine et vint aussi le jeudi ici.
M. de Louvois doit partir de jour en jour pour aller en Flandres établir le quartier d’hiver, les contributions, visiter les places, leurs magasins et y mettre tous les ordres nécessaires ; au moins c’est le prétexte, mais l’on croit que c’est pour quelque négociation pour attirer Marsin. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu la lettre qui m’a esté envoyée de vostre part par le sieur de Bonneuil, par laquelle je reconnois bien le soing que vous prenez que ma fille Chrestienne soit bien traictée et assistée en sa maladie, ayant pour cela faict venir aupres d’elle le sieur Haultin, medecin. C’est chose que j’ay eu bien agreable, et que par son advis vous ayez faict demeurer mes autres enfans au viel chasteau en les faisant changer de logements, d’où ils ne puissent encourir aucun danger, nonobstant que je vous eusse mandé de les mener au chasteau neuf si vous l’eussiez trouvé necessaire. Je vous prie d’y avoir tousjours l’œil, et mesme si vous voyez qu’il y ayt trop de monde aupres d’eux et que par la frequentation des uns et des autres il y eust quelque danger de prendre cette maladie, de retenir seulement [f. 160v] aud. chasteau avec mesd. enfans ceux qui seront necessaires pour leur service, faisant loger pour quelque temps en autre lieu les autres enfans avec leur suite jusques à ce que mad. fille Chrestienne soit entierement guerie. Dont me reposant sur vous je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIXe avril 1611 »

Actes de baptême et d’inhumation d’un enfant du Canada envoyé au roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le neufiesme jour dud. moys [de mai], fut baptizé ung enfant aagé de dix ans ou environ natif de l’isle de Canadas, prins par les François et envoyé au Roy, nommé Alexandre par hault et puissant prince Alexandre, filz naturel et non legitime du Roy, chevallier de Malte, et madamoyselle Henriette, sœur dud. s. Alexandre.
[…]
Le dix septiesme jour dud. mois [de juin], fut ensepulturé ung petit garson de l’ysle de Canadas. »

Acte de baptême de Laure O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchi Laure, née en legitime mariage ce matin apres minuit, fille de haut et puissant seigneur Charles O’Brien, vicomte de Clare, colonel d’infanterie, et de dame Charlotte Baklen, ses pere et mere, la marainne tres haute, tres vertueuse et tres puissante princesse Marie d’Est, duchesse de Modene et epouze de tres haut et puissant prince Jacques Stuard second, roy d’Angleterre, laquelle a signé avec monsieur l’abbé Ronchi en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de Saint Germain, qui a apporté les saintes huiles revetu de surplis et etolle, et a aussi signé.
Maria R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême de Marie Euphèmie Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy onziesme novembre mil six cent quatre vingt dix sept, a esté baptizée dans la chapelle du château vieux de Saint Germain en Laye par monsieur l’abbé de Ronchi, aumosnier de la reine d’Angleterre soussigné, Marie Euphemie, née en legitime mariage le septiesme du present mois, fille de monsieur Christophe Nugent, colonel irlandois, et de damoiselle Brigitte Bernwall, ses pere et mere, la marreinne tres haute, tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, epouze de tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, qui a apporté les saintes huiles revetu d’etolle et surplis.
Maria R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême de Jacques Nairne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ines, aumosnier du roy d’Angleterre, dans la chapelle du chateau viel de ce lieu, Jacques, né en et de legitime mariage le 24e du present, fils d’honorable homme David Nairne, secretaire de monsieur Carel, et de damoiselle Elisabeth Marie de Campigny, ses pere et mere, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la maraine madame madame la comtesse d’Almont, premiere dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere et en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel a apporté les saintes huilles revestu de surplis et d’estolle.
Jacques R.
Vittoria Montecuculi d’Avia d’Almont
Inese
Trinité »

Acte de baptême de Jacques Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé dans la chapelle du château viel par monsieur l’abbé Rnchi, aumosnier du roy d’Angleterre, Jacques né en legitime mariage le jour precedent, fils d’honorable homme Richard Nugent, coronel, et de dame Anne Nagle, ses pere et mere, irlandois, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques second, roi d’Angleterre, la maraine madame madame Sophia Buckle, dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel revestu d’estole et surplis a apporté les saintes huilles. »
Jacques R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême de Jacques Edouard Butler dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé dans la chapelle du chateau viel par monsieur l’abbé Innes, aumosnier ordinaire du roy d’Angleterre, Jacques Eduard, né en et de legitime mariage le jour precedent, fils du sieur colonel Butler, irlandois, et de madame Esmond, ses pere et mere, le parain tres haut, tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la marainne madame madame Victoria Montecuculi d’Avia, comtesse d’Almont, lesquels ont signé avec le pere en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel, revestu d’estole et surplis, a apporté les saintes huilles.
Jacques R.
Vittioria Montecucoli d’Avia d’Almond
Iness
Rich. Butler
Trinité »

Acte de baptême de François Richard Bullstrod dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ronchi, aumosnier du roy d’Angleterre, dans la chapelle du château viel de ce lieu, François Richard, né en et de legitime mariage le jour precedent, fils du sieur Richard Bulstrod, chevallier anglois, et de madame Marie Stanford, ses pere et mere, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques François Eduard, prince de Galles, fils de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres haute et tres puissante princesse Marie d’Est, reine d’Angleterre, la maraine madame mad. la comtesse d’Almont, premiere dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé en presence et du consentement de maistre Estienne Coppin, l’un des vicaires de cette paroisse, qui a apporté les saintes huilles revestu de surplis et d’estolle.
Jacque P., P. Ronchi
Coppin, vic., Vittoria Montecucoli d’Allia d’Almond »

Acte de confirmation du prince de Galles dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté confirmé dans la chapelle du chateau vieux de ce lieu par monseigneur l’archevesque de Paris, tres haut, tres puissant prince Jacques François Eduard, prince de Galles, fils de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Hirlande, et de tres haute et puissante princesse Marie d’Est, duchesse de Modenne. »

Acte de baptême de Jacques Bel à Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé par moy prestre vicaire soussigné Jacques, né en et de legitime le [raturé] du mois dernier, fils du sieur Bel, gentilhomme ecossois, et de dame Rose Capelain, le parain pour haut et puissant prince de Galles, le sieur Jacques Dromonte, comte de Perth, gouverneur du prince de Galles, la maraine dame dam Marie Gordon, epouse du seigneur milord Perth, lesquels ont signé.
Perth
Mary Perth
Coppin »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 19 février 1672
Je fus hier à Saint Germain. J’y vis Leurs Majestés et M. le Dauphin, tous en santé. Ils me firent des saluts très civils et ce fut là tout. Ils sont tous dans la joie, on n’y parle que de guerre. Le Roi cependant ne bouge de chez les dames quand il n’a pas d’affaires, et on me dit qu’il préméditait de les mener avec lui et de les tenir dans les places frontières, mais que, comme la Reine ne peut pas y aller à cause de sa grossesse où elle avance heureusement, que le Roi préméditait d’y mener la femme de Monsieur, son frère, avec lui, pour que les dames y allassent avec quelque prétexte et comme à sa suite. Cela néanmoins n’était pas encore bien assuré. On disait il y a quelques jours à Paris que madame la comtesse de Soissons n’était pas bien, qu’elle était mêlée dans l’affaire du marquis de Villeroy et qu’on la devait éloigner de la Cour. Je la vis hier, elle était gaie et je n’entendis rien dire de pareil [p. 249] à Saint Germain. Il y a près de deux mois que je n’avais pas vu ni parlé à M. le comte de Soissons parce que je ne le visite jamais. Je l’entretins longuement dans la chambre de sa femme ; il me parut content, nous parlâmes longuement de la guerre. […]
[p. 250]
Comme [le comte de Jacob] est au lit, il ne peut pas écrire les nouvelles à Votre Altesse royal. Il y en a peu de curieuses. Il y a à Saint Germain, deux fois la semaine, le ballet ; hier, il y eut un opéra en musique et machines, des autres fois le bal et la comédie. Leurs Majestés ont quitté le deuil. Mademoiselle y a toujours quelque petite affaire, elle [p. 251] querella l’autre jour mademoiselle de Toucy, la troisième fille de madame la maréchale de La Mothe, devant la Reine, lui reprochant qu’elle se moquait d’elle. Cette demoiselle voulut aller chez elle pour se justifier, elle la prit par les deux mains et la secoua beaucoup, lui disant qu’elle se moquait d’elle, à la persuasion que cette friponne d’Elbeuf, entendant parler de mademoiselle d’Elbeuf, sœur du duc de ce nom.
On dit que le Roi se divertit quelquefois avec mademoiselle de Théobon, quoiqu’il soit toujours fort empressé des dames. »

Résultats 101 à 150 sur 338