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Description archivistique
Pièce Jacobites
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Acte de baptême d’Henry O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy quinziesme février, a esté baptizé dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Henry, né en légitime mariage le jour précédent, fils de messire Charles O’Bryen, millord Clark, et de madame Charlotte Bulkeley, son épouze, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur monseigneur le duc d’Albermare, la mareine sérénissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, son épouze, reine d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé.
Louisa Maria
H. Albemarle
Clare, Bulkeley
P. Ronchi, De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Edmond Jansen dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy huictième avril mil sept cent un, a esté baptisé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestées britanniques, Jacques Edmond, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Edmond Janson, valet de chambre de monseigneur le prince de Gales, et de Hélène Toben, ses père et mère, le parein sérénissime prince monseigneur le prince de Gales, fils de très haut et très puissant monarque Jacques second du nom, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est, reine d’Angleterre, son épouse, la mareine haute et puissante dame madame la contesse Middleton, femme de haut et puissant seigneur monsieur le conte Middleton et gouvernante de la sérénissime princesse d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, lequel a signé avec le père présent au baptesme.
Jacques P.
K. Middleton
Edmd. Johnson
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Jacques Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le quinzième novembre mil sept cens deux, a esté baptisé dans la chappelle du chasteau viel par monsieur l’abé Inese, aumônier de Leurs Majestées britanique, Jacques, né du même jour en et de légitime mariage de Jacques, duc de Berwicke, et dame Anne Boucly, ses père et mère, le parain très haut et très puissant prince Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, la mareine dame Sophea Boukly, dame d’honneur de la reine d’Angleterre et grand mère du baptisé, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du cosnentement de maistre Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles et revêtu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
Berwick, J. Bulkeley
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Ronchy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy neufviesme jour de novembre de l’année mil sept cens trois, a esté baptisé dans la chapelle du château viel de ce lieu par moy prestre abbé Peregrin de Ronchy, premier aumosnier de la reyne, Marie, née le jour précédent en et du légitime mariage de Joseph Ronchy, gentilhomme du roy, et de O’Nelle, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et très religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, et de très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne, son épouse, le parein millord Midletton, qui a aussi signé, le tout du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui y a aussi assisté revestu d’estolle et de surplis, et a aporté les saintes huylles, qui a aussi signé.
Louise Marie
Middleton
De Benoist, Pergrin Ronchi »

Acte de baptême de Marie Françoise Plowden dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le dix sept du moisde may de l’année mil sept cent quatre, a esté baptisé par moy l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, dans la chapelle du château viel de ce lieu, Marie Françoise, née led. jour en et du légitime mariage de messire François Plowden, contrôleur de la maison du roy, et de Marie Stafort, ses père et mère, la mareine très haute et excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modène, reyne de la Grande Bretagne, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a aporté les saintes huysles revestu de surplis et d’estole, lequel a signé.
Maria R.
Fra. Plowden, Peregrin Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Thomas Okuidham dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy deux janvier mil sept cens six, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, Jacques Thomas, né le jour précédent en et du légitime mariage de Charles Okuidham, capitaine dans les armées du roy de France, et de Denyse Marie Chapelle, ses père et mère, le parain Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine madame la duchesse de Perthe, femme de milord Perthe, tous de cette paroisse, qui ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a assisté à lad. cérémonie, revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Jacques R.
La duchess de Perth
Charles Wyndham
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Jean de Lastre dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le dix septième du mois de janvier de l’anné mil sept cent cens six, a esté baptisé en la chapelle du chasteau de ce lieu par monsieur Ingleton, docteur de Sorbonne et aumônier de Leurs Majestés britanniques, Jacques Jean, né le mesme jour en et du légitime mariage de Jacques de Lastre, porte arquebuse du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Smith, ses père et mère, le parain Jacques troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, la mareine madame madame la duchesse de Perthe, femme de milord duc de Perthe, qui ont tous signé en présence et du consentement de messire François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de Saint Germain en Laye, doyen rural de Chasteaufort, qui a assisté à lad. cérémonie revestu d’étolle et de surplis qui a aussi signé.
Jacques R.
La duchess de Perth
I. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Anne Gifford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt du mois de mars de l’année mil sept cent six, a esté baptisée en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Innice, aumonier de Leurs Majestez britanniques, Marie Anne, née le mesme jour en et du légitime de Jean Gifford, chevallier, baronnette d’Angleterre, et de Caterine Middelton, ses père et mère, la mareine Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parain milord Middleton, grand père de l’enfant qui ont tous signé en présence de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé de ce lieu, qui a aussi signé et a apporté les saintes huiles revestu d’estolle et de surplis, le père présent, et a aussi signé.
Louise Marie
Middleton
J. Gifford, L. Ineses
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Talbot dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt neufvième du mois de may de l’année mil sept cent six, ont esté supplées en la chappelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, les cérémonies du baptesme à Marie, née le vingt septième dud. mois en et du légitime mariage de milord Talbot et de Charlotte Talbot, ses père et mère, lad. enfant baptisée en la maison à cause de la nécessité, la mareine Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a aussi signé et apporté les saintes huyles revestu d’étolle et de surplis, le père présent a aussi signé.
Maria R.
P. Ronchi, Talbot
De Benoist »

Acte de baptême de François Plowden dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, François, né le même jour en et du légitime mariage de François Plowdon, contrôleur de la maison du roy, et de dame Marie Stafford, ses père et mère, le parein très haut et très puissant et très excellent prince Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, la mareine très haute et puissante dame madame Anne Bouckley, femme de très haut et puissant seigneur milord duc de Berwik, général des armées du roy en Espagne et maréchal de France, qui ont tous signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu,k docteur de la maison de Sorbonne, qui a aussi signé et a assisté en lad. cérémonie revestu d’étolle et de surplis et a apporté les saintes huyles.
Jacques R.
Anne Berwick
De Benoist, Fra. Plowden
Jean Ingleton »

Acte de baptême de Louise Elisabeth Sackville dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le même jour, a esté baptisé par monsieur Ingleton, aumônier de Leurs Majestés britanniques en la chapelle du chasteau viel, soussigné, Louise Elisabeth, née le vingt neuf en et du légitime mariage de monsieur Thomas Sacville, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et de dame Elisabeth Darrel, ses père et mère, la mareine haute et puissante princesse dame dame Louise Marie, princesse d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, le parain Jean, millord Fort, qui ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benois, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Châteaufort, prieur et curé de Saint Germain en Laye qui a assisté à lad. cérémonie, revestu d’étolle et de surplis qui a aussi signé avec le père présent.
Louise Marie
Forth, Sacjville
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Elizabeth de Lastre dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le trente du mois de mars mil sept cents huict, a esté baptisée en la chapelle du chasteau viel de ce lieu, par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestés britanniques, Marie Elizabeth, née le vingt huicitiesme dud. mois, en et du légitime mariage de monsieur Jacques de Lastre, porte arquebuse du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Smith, ses père et mère, la mareine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parrein haut et puissant seigneur milord duc de Barvick, maréchal de France, général des armées du roy de France, gouverneur de Limoges, qui ont tous signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de l’église royalle et paroissialle de Saint Germain en Laye, qui a aussi signé et a aporté les saintes huiles revestu d’étolle et de surplis avec le père présent, qui a signé.
Louise Marie
Le maréchal duc de Berwick
Delattre
De Benoist, Peregrinus Ronchi »

Acte de baptême de Jacques Drummond dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le mesme jour et an, ont esté suppléez les cérémonies de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laie, par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majesté britannique, à Jacques, né le seiziesme du mois de mars de la présente année, du légitime mariage de haut et puissant prince Jean Drumond, marquis de Forth, et de haute et puissante et très excellente princesse Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, duchesse d’Albermale et autres lieux, ondoyé en la petite chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laie, avec la permission de Son Eminence le cardinal de Noailles, archevesque de Paris, en datte du dix sept du mois de mars de la présente année par messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, doyen rural de Châteaufort, le dix huit du mesme mois de mars. Le parain haut et puissant et très religieux prince Jacques troisiesme, roy de la Grande Bretagne, qui a signé en présence et du consentement dudit messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de l’église royalle et parroissialle de ce lieu, qui a aussy signé et apporté les saintes huisles revestu d’estolles et de surplis, avec le père présent. Le duc de Melfort, chevalier de l’ordre de la Jarretierre d’Angleterre, grand père de l’enfant, a aussy signé.
Jacques R.
La duchess de Perth
Le duc de Melfort
Forth
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême d’Edouard Stafford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le sept du mois de novembre mil sept cents huict, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumosnier de Leurs Majestés britanniques soussigné, Edouard, né le jour précédent en et du légitime mariage de Jean Staffort, grand chambellant de la reyne d’Angleterre, et de dame Thérère Strickland, ses père et mère, la mareine haute et puissante et très excellente et vertueuse princesse dame dame Marie d’Es, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a assisté à la cérémonie revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Maria R.
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Georges Colgrave dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy premier décembre, a esté baptisé par moy prestre aumosnier de Leurs Majestées britanniques, dans la chapelle du château vieil de cette ville, Georges, né en légitime mariage le mesme jour, fils de monsieur le chevalier Georges Colgrave, capitaine dans le régiment de Lee, et de Elizabeth Simmer, ses père et mère, la mareine très haute et très puissante princesse Marie d’Est, reine de la Grande Bretagne, le tout en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de cette ville, revêtu d’étolle, lequel a apporté les saintes huilles, et ont signé.
Maria R.
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Louis Jean Edouard Drummond dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le seizième jour de février mil sept cens neuf, a été baptisé par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain, Louis Jean Edouard, né le jour précédent en et du légitime mariage de milord Jean Drumond, marquis de Fort, et de dame M. Gabrielle de Lussan, ses père et mère, duchesse d’Albermarle, ses père et mère, la maraine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, fille de feu Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de haute et puissante et vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parein milord Edouard Drumond, fils de haut et puissant seigneur le duc de Perth, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, curé prieur de cette paroisse, qui a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, lesquels ont signé avec le père.
Louise Marie
Eduard Drummond
Jean Drummond de Forth
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême d’Elizabeth Jeanne Bourke of Brittas dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt cinquième jour d’avril mil sept cent neuf, a été baptisée par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain, Elizabeth Jeanne, née du même jour en et du légitime mariage de Guilleaume, milord de Britasse, et de dame Marie Nagle, ses père et mère, la maraine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, fille de deffunt hault et puissant monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de haute et puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parein Jean, comte Middleton, ministre de Leurs Majestées britanniques, soussigné, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, qui a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé, le père présent.
Louise Marie
Middleton
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Laure Anne Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le septième d’aoust mil sept cent dix, a été baptisée dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye par moy prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, Laure Anne, née le même jour en et du légitime mariage de hault et puissant seigneur Jacque, duc de Berwick, pair et mareschal de France, Grand d’Espagne, chevalier des ordres de la Jeartierre et de la Toison d’or, général des armées du roy, et de haute et puissante dame Anne de Beukley, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine haute et puissante et très excellente princesse Marie Louise, fille de deffunt haut et puissant monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parein haut et puissant seigneur Jacque, milord duc de Perth, soussigné, en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain en Laye, lequel a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Louise Barbe Coghlan dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt troisième septembre mil sept cens dix, a été baptisée dans la chapelle du château vieil de Saint Germain par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, Louise Barbe, née le jour précédent en et du légitime mariage du sieur Terence Coghlan, major du régiment irlandois de cavalerie de Nugent, et de dame Brigitte Byrne, son épouse, de cette paroisse, la mareine haute et puissant et excellente princesse Louise Marie, fille de deffunt haut et puissant monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de haute et puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, le parein haut et puissant seigneur Jacque, milord duc de Perth, soussignez, du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, en l’absence duquel messire Jean Loysif, son vicaire, a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé, le père absent.
Louise Marie
Le duc de Perth
J. Ingleton, J. Loysif, vicaire »

Acte de baptême de Catherine Nagle à Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingtième juin mil sept cens onze, a été baptisée par moi prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain en Laye, Marie Catherine, née le jour précédent, en et du légitime mariage du sieur Jacque Nagle, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et de dame Margueritte Burke, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine madame la duchesse de Perth au nom et place de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, le parein haut et puissant seigneu Jacque, milord duc de Perth, lesquels ont signé avec le père et M. le prieur.
Au nom de la reine, la duchesse de Perth
Jacques Nagle, le duc de Perth
J. Kearney, M. Burke
De Benoist »

Acte de décès de Louise Marie Stuart, princesse d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingtième avril mil sept cent douze, a été transféré à Paris dans l’église des révérends près bénédictins anglois, rue Saint Jacque, le corps de très haute et très puissante princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut, très puissant, très excellent monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de très haute, très puissante, très excellente princesse Marie Eléonor d’Est, princesse de Modesne, son épouse, morte de la petite vérole le dix huitième du même mois, à neuf heures du matin, après avoir receu les saintes huilles par les mains de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de ce lieu, âgée de dix neuf ans dix mois et vingt jours, cette princesse étant née au château vieil de Saint Germain le vingt huitième juin mil six cens quatre vingt deux et ayant receu les cérémonies de baptême le vingt troisième aoust de la même année. Son cœur fut porté dans l’église de la Visitation Sainte Marie à Chaillot, et ses entrailles enterrées dans le sanctuaire du grand autel de notre église, vis à vis celles du roy Jacque second, de glorieuse mémoire, son père.
En foy de quoy ont signé milord Jacque Drummond, duc de Perth, cy devant gouverneur du roy d’Angleterre, milord Charle, comte de Middleton, ministre d’Etat de Sa Majesté britannique, et le sieur Guillaume Dicconson, thrésorier de la reyne.
Le duc de Perth
Dicconson
Middleton, De Benoist »

Acte de baptême de Charlotte Marie Cook dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le mesme jour, par moi prestre, aumônier de Leurs Majestées britaniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye a été baptisée Charlotte Marie, née à Versailles le neuvième du présent mois en et du légitime mariage du sieur Mathieu Cook, brigadier des armées du Roy, et de dame Catherine Caroll, ses père et mère, de la paroisse de Versailles, le parein très haut et très puissant monarque Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine dame Charlotte Trudaine, épouse de messire Daniel François Voysin, ministre et secrétaire d’Etat et des commandements de Sa Majesté très chrétienne, avec permission de monsieur le curé de Versailles, paroisse des père et mère de la baptisée, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de l’église royale et paroissiale de Saint Germain en Laye, lequel a assisté à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, et a signé après Sa Majesté britannique parein, la mareine et le père présent.
Jacques R.
C. Trudaine Voysin
M. Cook
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Marie Xavier Drummond à Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le même jour, par moi prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé, prieur de Saint Germain en Laye soussigné, a été batisée Marie Xavier, née le jour précédent en et du légitime mariage de milord Jean Drummond, comte de Perth, et de dame Marie Gabrielle de Lussan, duchesse d’Albemarle, son épouse, le parein milord Eduard Drummond, la mareine madame Talbot au nom et de la part de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne duairière d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, qui ont signé et le père présent.
Pour Sa Majesté, C. Talbot
E. Drummond
Torth, De Benoist »

Procès-verbal de découverte des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’hui lundi douze juillet mil huit cent vingt-quatre, trois heures de relevée
Nous Pierre Danès de Montardat, ancien colonel de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye, ayant été informé par MM. les architectes de la nouvelle église de cette ville que, ce matin, vers sept heures, en faisant la fouille de l’emplacement du nouveau clocher et dans l’ancienne chapelle des fonts, on avait découvert successivement trois boetes en plomb de différentes formes, placées très près les unes des autres et dont l’une desquelles portait une inscription gravée sur une table d’étain constatant qu’elle contient partie des restes du roi Jacques Stuard second, roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande,
Nous sommes transportés sur le lieu sus-désigné, accompagné de M. le comte Bozon de Talleyrand, lieutenant général honoraire, grand-croix de l’ordre de Saint-Louis, gouverneur du château royal de Saint-Germain-en-Laye, de M. Jean-Jacques Collignon, curé de cette paroisse royale, de MM. Malpièce et Moutier, architectes de la nouvelle église, de M. Rigault, secrétaire de la mairie et de MM. Voisin, Perrin, Baudin, de Beaurepaire (le comte), Dusouchet, Galot, Decaen, Dupuis, Jeulin, Journet, Griveau, Dufous, Delaval, Casse, Barbé, membres du conseil municipal, et de M. Morin, commissaire de police,
Où étant, nous avons reconnu et constaté :
1° que la première des trois boetes susdites (figure A) était en plomb de 0 m. 35 et 0 m. 18 de hauteur, recouverte d’une plaque en même métal de 0 m. 22 carrés, sous laquelle plaque on a trouvé une table en étain de 0 m. 20 de haut, 0 m. 15 de large, portant cette inscription :
Ici est une portion de la chair et des parties nobles du corps de très haut, très puissant, très excellent prince Jacques Stuard, second du nom, roi de la Grande Bretagne, nacquit le XXIII octobre MDCXXXIII, décédé en France, à Saint-Germain-enLaye, le XVI septembre MDCCI.
Au bas de la plaque sont empreintes ses armes.
Cette boite est en partie mutilée. Elle contient plusieurs portions d’ossemens et des restes non encore consommés.
La deuxième boete (figure B), circulaire, est aussi en plomb, de 0 m. 35 centimètres de diamètre et 0 m. 30 de hauteur, et découverte.
La troisième boete (figure C), de 0 m. 30 carrés et 0 m. 25 de hauteur, est aussi en plomb et fermée de toutes parts, à l’exception d’un trou oxidé.
Ces deux dernières boetes ne paraissent contenir que des restes consommés.
Ces trois boetes ont été enlevées en présence de toutes les personnes dénommées au présent, avec le plus grand soin, et transportées dans le Trésor de la sacristie.
Ensuite, nous avons fait faire aux archives de la mairie les recherches nécessaires, et nous avons trouvé, sur le registre de l’année 1701, à la date du 16 septembre, les actes dont copie seront jointes au présent procès-verbal, ainsi que la copie de l’épitaphe du roi Jacques, et qui constatent que partie de ses entrailles, de son cerveau avec ses poumons et un peu de la chair sont restés en dépôt dans cette église pour la consolation des peuples, tant français qu’anglais, et pour conserver en ce lieu la mémoire d’un si grand et si religieux prince.
Les autres boetes sont sans doute les restes de la princesse Louise Marie d’Angleterre et fille du roi Jacques second, décédée à Saint-Germain le 17 avril 1712 ainsi que le constate le registre de cette année, qui indique qu’une partie des entrailles de cette princesse a été déposée près des restes de son père.
De tout ce que dessus, le présent a été rédigé les susdits jour, mois et an, et signé de toutes les personnes y dénommées.
Danes de Montardat
De Bozon de Talleyrand
A. S. Moutier, Voisin, A. Malpièce, Collignon curé
Le comte de Beaurepaire, Perrin, Baudin,
Dusouchet, Galot, Decaen
Dupuis, Jeulin, Journet
Griveau, Dufous, Morin commissaire de police
Casse, Delaval, Barbémorel
Rigault secrétaire »

Lettre de Louvois approuvant les soins pris pour le roi d’Angleterre

« J’ai receu votre lettre du Ve ce de mois, de laquelle ayant rendu compte au Roy, Sa Majesté a fort aprouvé les soins que vous avés pris de faire servir au roy d’Angleterre dans vostre departement et de la bonne chere que vous luy avés faite à Breteuil.
M. Chauvelin »

Récit par le maître des cérémonies Nicolas Sainctot de l’installation du roi et de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 481] Arrivée de la reyne d’Angleterre en France avec le prince de Galles le 21 decembre 1688 et celle du roy d’Angleterre le 2 janvier 1689
Aussytost que la reyne d’Angleterre fut arrivée avec le prince de Galles à Callais, M. le duc de Charost, qui en est gouverneur, en donna avis au Roy.
Le Roy fit partir dans l’instant le marquis de Belinghem, son premier escuyer, avec un de ses carrosses du corps pour la reyne et deux autres carrosses de suitte, huit pages et quelques valets de pied.
Le Roy ordonna à monsieur le Prince, grand maistre de sa Maison, d’envoyer les officiers necessaires pour le traittement de la reyne.
Monsieur le Prince fit choix du sieur d’Esrouville, maistre d’hostel, et luy dit de mener avec luy deux gentilshommes servans, un controlleur clerc, un commis du controlleur general, des officiers de la Bouche et du Goblet avec un officier de panneterie et de fouriere.
Sa Majesté ordonna aussy à l’evesque d’Orleans, premier aumosnier, de nommer un chapelain et un clerc de chapelle,
Au duc de la Trimouille, premier gentilhomme de la chambre, deux huissiers de la chambre,
Au marechal de Lorge, capitaine des gardes du corps, de detacher 40 gardes avec le sieur de Saint Viance, lieutenant des gardes, les sieurs Demyanne et Hauteforts, exempts,
Au marquis de Thiladet, capitaine des Cent Suisses de sa garde, de faire partir 20 suisses, un exempt et un fourier,
[f. 481v] Au marquis de Sourches, grand prevosté de l’hostel, quatre gardes de la prevosté,
Au comte de la Chaise, capitaine de la porte, quatre gardes de la porte.
Le sieur de Cavois, grand mareschal des logis, eut ordre aussy d’envoyer deux mareschaux des logis et quelques fourriers.
Il n’y eut point d’officiers de ceremonie : la reyne ne vouloit point qu’on luy fit aucune reception dans les villes. Sa Majesté britanique demeura peu à Calais. Elle en partir le 23 decembre pour se rendre à Boulogne où la maison du Roy la joignit. Elle y sejourna quelques jours, ne pouvant se resoudre à s’esloigner de la mer pour avoir plus promptement des nouvelles du roy d’Angleterre, mais tous les bruits qui couroient que le roy avoit esté pris en se sauvant d’Angleterre firent qu’on pressa son depart pour la tirer d’un lieu où elle se trouvoit livrée toute entiere à sa douleur et sans aucune consolation.
Pendant qu’elle estoit en chemin, le roy receut des nouvelles que [le] roy d’Angletere s’estoit enfin sauvé et qu’il estoit arrivé le 2e de janvier, à quatre heures du matin, à Ambleteuse, à deux lieues de Boulogne.
La reyne d’Angleterre devant arriver à Beaumont le 5 janvier, le Roy y envoya le comte d’Armagnac, son grand escuyer, luy faire des complimens de sa part et de celle de monseigneur le Dauphin. Il eut ordre aussy d’aller ensuite complimenter [f. 482] le roy d’Angleterre. Sa Majesté ordonna en mesme temps au marquis de Belinghen de mener au roy d’Angleterre un carrosse du corps et d’en faire tenir trois sur la route, un à Beaumont, un à Luzarche et le 3e à Saint Denis.
Madame la Dauphine envoya le marquis d’Anjeau, son chevalier d’honneur, complimenter la reyne. Monsieur envoya le comte de Chastillon, son premier gentilhomme, Madame, le marquis de la Rongere, son chevalier d’honneur.
Le baron de Riviere, capitaine des gardes de M. le Prince, y fut de la part de son maistre, et de celle de madame la Princesse, de monsieur et de madame la Duchesse.
Toutes les personnes qui avoient esté complimenter la reyne allerent au devant du roy de la part de leurs maistres et de leurs maistresses luy faire les mesmes complimens.
Le 6, le Roy voulut aller au devant de la reyne d’Angleterre. Il se rendit au deça du vilage de Chatou dans la plaine de Saint Germain. Sa Majesté estoit accompagnée des deux compagnies de ses mousquetaires, des chevaux legers des gardes du corps et de ses gensdarmes, qui tous se placerent hors les gardes du corps, au deça du pont du Pec.
Le Roy, qui avoit eu avis que la reyne approchoit, voyant venir le carrosse où le prince de Galles estoit, descendit du sien, fit [f. 483] arrester le carrosse du prince de Galles, baisa ce prince et l’embrassa sans permettre qu’on le descendit. Le reyne, qui suivoit de pres, mit pied à terre. Le Roy quitta le prince de Galles et vint à la Reyne, la salua, la baisa et, apres beaucoup de civilités, il luy presenta monseigneur le Dauphin et Monsieur qui la saluerent et la baiserent. Le Roy ensuite la prit par la main et la fit monter dans le fond du carrosse d’où elle venoit de descendre, la plaça à droit et se mit à gauche. Monseigneur le Dauphin et Monsieur se mirent dans l’autre fond et la donna Victoria et [vide] qui estoient venues avec la royne d’Angleterre se placerent sur le strapontin.
L’on marcha vers Saint Germain en cet ordre :
Les deux compagnies des mousquetaires
Les chevaux legers
Le carrosse du premier escuyer
Le carrosse du corps du Roy
Quatre chevaux legers à la teste du carrosse, quatre gardes du corps avec l’aide major marchant à la reste des chevaux du carrosse du Roy
Le carrosse où Leurs Majestés estoient
Les gardes du corps derriere le carrosse
Les gensdarmes
La marche fermée par les carrosses des princes
A la descente du carrosse, dans la cour du château de Saint Germain, le Roy donna la main [f. 483] à la reyne pour la mener dans son appartement, qui est celuy que la feue reyne occupoit. Où ayant esté peu de temps, il voulut mener le prince de Galles dans celuy qu’on luy avoit preparé, proche de l’appartement de la reyne, mais la reyne voulut l’en empescher et, ne l’ayant pu faire, le suivit. Ensuitte, ils revinrent ensemble dans la chambre de la reyne et de la passerent dans un cabinet où ils demeurerent seuls un quart d’heure, monseigneur le Dauphin et Monsieur estant restés dans la chambre.
Lorsque Leurs Majestés sortirent du cabinet, le Roy ne voulut jamais souffrir que la reyne le reconduisit, l’obligeant à demeurer dans sa chambre.
Le 7 janvier, sur les six heures du roi, le roy d’Angleterre arriva à Saint Germain dans les carrosses du Roy. Son premier dessein estoit de passer par Versailles pour y voir le Roy, mais le Roy luy manda qu’il l’alloit attendre à Saint Germain, ce qu’il fit. Pendant qu’il l’attendoit, il visita la reyne, qui estoit au lict. Comme on vint à parler dans la conversation du prince de Galles, la reyne dit au Roy : J’advoue, Monsieur, que j’estimois mon fils bien heureux de ne pas sentir ses malheurs, mais presentement je l’estime bien malheureux de n’estre pas en estat de connoistre les bontés que vous avez pour luy.
Le Roy estant averty que le roy d’Angleterre arrivoit dans la cour du château voulut aller au devant de luy jusques au haut de l’escalier. Mais la foule du courtisan l’empescha d’y arriver. Les deux roys se rencontrerent dans la salle des gardes [f. 483v] du corps, où ils s’embrasserent à diverses fois, se traiterent de Monsieur et de Majesté se parlant l’un à l’autre, et après s’estre donné des marques d’estime, le Roy crut qu’il ne faloit pas retarder le plaisir à la reyne de voie le roy d’Angleterre. Sa Majesté le pressa de passer le premier, luy donna le pas et la main, luy disant que pour aujourd’huy il vouloit faire les honneurs de sa maison, mais qu’apres l’avoir mis en possession, il seroit à luy à les faire à son tour.
Les roys et la reyne furent quelque temps en public. Le Roy mena ensuitte Sa Majesté britanique pour voir le prince de Galles. Ce fut là que, dans la conversation, le roy d’Angleterre conta la manière qu’il s’estoit sauvé de Rochester, estant assés persuadé que le prince d’Orange avoit favorisé sa retraite par la negligence des gardes qu’on luy avoit donné. De là, ils passerent chez la reyne où ils demeurerent une demye heure tous ensemble proche du lict. Le Roy sortant, le roy d’Angleterre voulut le reconduire. Le Roy luy dit : Monsieur, nous avons plus d’un jour à vivre ensemble, ne faisons point de ceremonie ; vous ne me reconduirez point. Le roy d’Angleterre ne sortit point de sa chambre et laissa aller le Roy comme il voulut.
Le 8, le roy d’Angleterre vint à Versailles voir le Roy. Lorsque Sa Majesté britannique arriva, la garde françoise et suisse estoit sous les armes, tambours battant, le Roy ayant donné un ordre pour tousjours au mareschal duc de [f. 484] La Feuillade, maistre de camp du regiment des gardes, au duc de Noailles, capitaine des gardes du corps, et au marquis de Thiliadet, capitaine des Cent Suisses, de faire rendre au roy d’Angleterre de pareils honneurs qu’à luy mesme.
Dans le temps que le roy d’Angleterre arrivoit, le Roy, accompagné de monseigneur le Dauphin, de Monsieur, de messieurs les princes du sang, vint au haut du degré de son petit appartement par où le roy d’Angleterre devoit passer. Le Roy le receut avec un acceuil favorable, l’embrassa, luy donna la main aux passages, le conduisit dans son salon, proche de la table, vis à vis de la cheminée, où les roys pendant une demye heure s’entretinrent en public. Ensuitte, ils entrerent dans le cabinet où ils demeurerent ensemble.
Au sortir du cabinet, le Roy mena par la galerie le roy d’Angleterre chez madame la Dauphine qui les receut à la porte de sa chambre, où le roy d’Angleterre la salua et la baise. Les roys demeurerent debout pendant la conversation, ce qui donna lieu à monseigneur le Dauphin de se rendre chez luy pour recevoir le roy d’Angleterre. La visite rendue, madame la Dauphine reconduisit le roy d’Angleterre jusques à la porte de la salle des gardes, et le Roy le reconduisit jusques au haut de l’escalier, ordonnant à ses courtisans d’accompagner Sa Majesté britanique chez monseigneur le Dauphin.
Monseigneur receut le roy d’Angleterre [f. 484v] hors la porte de la salle de ses gardes, le conduisit dans sa chambre où, après avoir esté quelques temps, Monseigneur le mena dans son cabinet où ils demeurerent debout et couverts, et lorsque le roy se retira, Monseigneur le reconduisit jusques au lieu où il l’avoit receu.
Le roy d’Angleterre alla aussy visiter les ducs de Bourgogne, d’Anjou et de Bery, Monsieur et Madame, et de là revint à Saint Germain, aiant trouvé à son passage tous les gardes tambours battant.
Le 9, Monseigneur le Dauphin ala [à] Saint Germain rendre visite au roy et à la reyne d’Angleterre. Il commença par le roy, qui le receut à la porte de sa petite chambre. Ils ne s’assirent et ne se couvrirent point. Monseigneur se retirant, le roy le reconduisit jusques au lieu où il l’avoit pris. De là, Monseigneur passa par un cabinet pour aller à l’appartement de la reyne. La reyne fit quelques pas pour aller au devant de luy, luy fit donner un fauteuil qu’on plaça au dessus du sien. Après la conservation qui dura peu, Monseigneur prenant congé de la reyne, fit les mesmes pas qu’elle avoit fait à sa reception.
Le 10, Madame, Mademoiselle, madame la grande duchesse, madame de Guise se rendirent à Saint Germain sur les trois heures. Elles allerent d’abord voir le roy d’Angleterre qui les baisa. Elles visiterent ensuitte la reyne d’Angleterre, qui les baisa aussy. Sa Majesté britanique, apres avoir pris un fauteuil, en fit donner un à Madame [f. 485] et des sieges playans aux trois princesses.
Le 11, mesdames les princesses du sang rendirent les mesmes devoirs au roy et à la reyne. Elles eurent les mesmes honneurs que Mademoiselle.
Ce mesme jour, madame la princesse de Lisbonne avec mesdemoiselles de Lisbonne et Commercy, ses filles, la princesse d’Arcourt et la princesse de Soubise, mesdames les duchesses de Chevreuse, de Saint Simon, de Beauviliers, vinrent voir la reyne. On donna à ces dames des sieges playans. Elles avoient pretendu d’estre baisées de la reyne, mais la reyne leur fit dire avant leur visite qu’elles pouvoient choisir ou estre traittées selon le ceremonial anglois, qui alloit à les baiser seulement, ou selon le ceremonial françois, qui est d’estre assise sur des sieges playans et d’avoir l’entrée au château pour leurs carrosses. Pendant que ces dames estoient au cercle de la reyne, le roy survint, qui les salua toutes et les baisa, commençant par les princesses que le sieur de Saint Viance luy noma.
Le 13, sur les unze heures, monsieur Boucherat, chancelier, accompagné des sieurs Courtin, du Harlay, du comte d’Avaux, conseillers d’Estat, et de quelques maistres des requestes, alla comme particulier à Saint Germain voir le roy d’Angleterre, à qui il fit un compliment et luy presenta ensuitte les personnes qui l’avoient accompagné.
A midy, Monsieur vint rendre visite au roy d’Angleterre. Le roy, qui estoit dans sa petite chambre, ne fit qu’un pas ou deux pour le [f. 458v] recevoir et conserva la main sur luy. Monsieur s’excusa sur son indisposition d’avoir tant tardé à le venir voir. Pendant tout le temps de la visite, ils demeurerent l’un et l’autre debout et decouverts, et lorsque Monsieur prit congé de luy, le roy ne le reconduisit point. Monsieur alla aussy chez la reyne, Sa Majesté britanique, après avoir pris un fauteuil qu’on plaça vers le milieu du lict, en fit donner un à Monsieur, qu’on mit au dessous du sien. Monsieur s’assit sans se couvrir. La conversation dura peu. Le roy et la reyne n’avoient pas encore esté à la messe, il estoit tard. Monsieur se leva, le roy entra dans l’instant, la reyne et Monsieur se separerent, Monsieur pour aller voir le prince de Galles. Alors le roy donna la main à la reyne pour la conduire à la chapelle dans une tribune où, l’ayant laissée, descendit en bas entendre la messe, estant accompagné des gardes du corps du Roy. Après la messe, il remonta à la tribune reprendre la reyne.
Le roy et la reyne disnerent en public avec les mesmes ceremonies qu’on observe pour le Roy, le maistre d’hostel ayant son baston, l’essay se faisant des viandes, la nef au bout de la table, et à chaque couvert un cadenas. Pendant le disner, la duchesse de Nevers et quelques autres duchesses vinrent, à qui on donna des sieges playans.
Apres le disner, monsieur le Prince, monsieur [f. 486] le Duc, monsieur le prince de Conti, monsieur le duc du Maine, et monsieur le comte de Thoulouze, visiterent le roy. Sa Majesté britanique les receut debout sans faire aucun pas. Monsieur le Prince les presenta tous. Le roy se couvrit et les princes se couvrirent et demeurerent couverts pendant tout le temps qu’ils furent ensemble. La visite finie, les princes se retirerent et le roy demeura en sa place.
Ces princes visiterent la reyne, qui estoit assise dans un fauteuil. Elle se leva, les baisa tous, et leur fit donner des sieges playans. Mais comme la reyne avoit à aller à Versailles, ils demeurernt peu à leur visite. Lorsqu’ils se leverent, la reyne se leva mais ne fit aucun pas pour les conduire. Tous ces princes passerent dans l’appartement du prince de Galles.
La reyne partit sur les trois heures de Saint Germain. Elle monta dans un carrosse du corps du Roy, un exempt et vingt gardes du corps la suivoient. Elle trouva en arrivant à Versailles la garde françoise et suisse sous les armes, tambours battant, à la porte les gardes de la porte, les gardes du grand prevost et les Cent Suisses sous les armes dans la cour. Sa Majesté britanique descendit au bas de l’escalier du petit apartement. Le Roy la receut au haut de l’escalier et la conduisit au salon, luy fit donner un fauteuil et en prit un qu’on mit au dessous du sien. Sa visite faite, le Roy la conduisit par la galerie chez madame la Dauphine, qui la receut à l’entrée de son [f. 486v] appartement. Le Roy, les ayant mis ensemble, les quitta. Madame la Dauphine presenta à la reyne monsieur le duc de Bourgogne, le duc d’Anjou et le duc de Bery. Sa Majesté les baisa tous. L’on prit des fauteuils. La reyne se mit au milieu, à la place d’honneur, ayant à sa droite madame la Dauphine et à sa gauche monsieur le duc de Bourgogne, monsieur le duc d’Anjou au dessous de madame la Dauphine et le duc de Bery au dessous de monsieur le duc de Bourgogne, Madame au dessous de monsieur le duc d’Anjou. Le cercle fut grand et remply de princesses et de duchesses à qui on donna des sieges playans. La visite dura plus d’une demie heure, apres laquelle la reyne alla voir monseigneur le Dauphin, estant reconduite par madame la Dauphine jusqu’à la salle des gardes, où elle n’entra pas. Monseigneur receut la reyne au mesme lieu qu’il avoit receu le roy et la reconduisit apres sa visite au mesme endroit. De chez Monseigneur, elle alla voir messeigneurs les ducs de Bourgogne, d’Anjou et de Bery dans leur appartement, et ensuitte Monsieur et Madame qui l’attendoient chez eux.
Depuis, les roys se sont veus familierement sans aucune ceremonie.
Monsieur de Chartres n’a pas veu en visite le roy. Mademoiselle d’Orleans, qui faisoit difficulté [f. 487] au commencement de visiter le roy et la reyne, les a veu depuis avec madame la grande duchesse et madame de Guise.
Le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs, demanda au roy d’Angleterre audience pour messieurs les ambassadeurs de Venise, de Savoye et de Malte, qui, s’estant rendus à Saint Germain au jour qu’on leur avoit marqué, on leur dit que le roy les recevroit en particulier, dans son cabinet, sans les faire couvrir, à quoy les ambassadeurs ne pouvant consentir, ils ne le virent point.
Le roy ne creut pas devoir leur donner une audience publique. Il n’avoit pas voulu recevoir de complimens d’aucun corps du royaume.
Le roy d’Angleterre partit de Saint Germain le dernier de fevrier 1689 pour aller en Irlande. »

Récit de la réception de l’ambassadeur de Tripoli par le roi et la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Le 9 juillet, il alla à l’audiance du roy d’Angleterre, conduit et presenté par mylord Pert, premier gentilhomme. Le roy le receut debout et, ayant fait 2 révérences profondes, il luy parla en ces termes, qui furent expliqués par le sieur Petit de la Croix :
Sire, la réputation des grandes qualités de Vostre Majesté m’a fait désirer d’avoir l’honneur de luy rendre mes profonds respects comme au véritable et légitime roy de la Grande Bretagne. Je souhaitte, Sire, de tout mon cœur, que les généreux soldats qui sont fidèles à Votre Majesté la puissent bientost accompagner en ce beau royaume. C’est avec le feu roy Jacques 2d, d’heureuse mémoire, que nous avons fait la paix qui dure encore à présent. J’ay veu dans l’ambassade que j’ay fait en Angleterre un nombre infini de braves gens qui m’ont marqué un grand désir de voir Vostre Majesté sur son trosne. Je joins mes vœux aux leurs et prie très humblement Vostre Majesté de m’honorer de ses ordres.
Le roy répondit qu’il luy estoit obligé de son honesteté et des vœux qu’il faisait pour luy, que si le ciel permettait qu’il fut un jour en estat de luy en témoigner sa gratitude, il le ferait avec un fort grand plaisir.
Le fils de l’envoyé eut aussy l’honneur de saluer Sa Majesté britanique.
Ensuicte, il passa chez la reine, qu’il salua profondément et luy fit à peu près le mesme compliment qu’il avait fait au roy. La reine répondit qu’elle souhaiterait d’estre un jour en Angleterre pour estre plus en estat de faire du bien à son maistre et à luy. Il répliqua : Tout voyageur arrive à bon port qui a Noé pour pilote et qu’elle estoit en bonnes mains.
Il eut en ce moment l’honneur de saluer la princesse. Il luy dit qu’il luy souhaittait bientôt un roy qui en fit une grande reine. »

Liste des salaires et pensions payés par la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Above staires :
Duchess of Tyrconnel, lady of the Bed Chamber : 1029 l.
Countesse di Almont : 1029 l.
Lady Sophia Bulkley : 1029 l.
Mrs Turenne, Bed Chamber woman : 592 l.
Lady Waldegrave : 592 l.
Mrs Strickland : 592 l.
Madam Molza : 592 l.
Mrs Turenne, as laundresse : 257 l.
Mrs Delabadie, sempstresse and stanckesse : 129 l.
Mrs Galley, necessary woman : 117 l.
Mr Strickland, vice Chamberlain : 649 l.
Mr Caryll, secretary : 592 l.
Mr Meridesh : 163 l.
William Waldegrave, physician : 977 l.
Mr Nevill, gentleman usher of the Privy Chamber : 240 l.
Mr Crane, gentleman waiter : 189 l.
Mr Forster : 189 l.
Mr Barry, Queen’s waiter : 112 l.
Mr Turrenne : 112 l.
Mr Hyde, groome of the Privy Chamber : 232 l.
Mr Smith, page of presence : 175 l.
Mr Riva, roabe’s : 257 l.
Mrs Noble : 175 l.
Mr Dufour, page of the Bed Chamber : 257 l.
Mr Horne : 257 l.
Mr Abell : 257 l.
Mr Lavery : 257 l.
Mr Peirepoint, groome of the Great Chamber : 117 l.
Mr MacDonnel : 117 l.
Mr Bowesy : 117 l.
Roger Physwick, for cleanseing the drawroom : 24 l.
Father Galley, confessor : 257 l.
Mr Ronchy senior, almoner : 257 l.
Mr Ronchy junior : 206 l.
Mr Innes : 206 l.
Father Ruga, chaplain : 175 l.
Mr Sachelli : 175 l.
Father La Croix : 175 l.
Father Naish : 175 l.
Ralph Norton : 87 l. 15 s.
Laurence Delatre : 46 l. 16 s.
Below stairs :
Mr Chilton : 386 l.
Mr Conquest : 386 l.
Mr Lesserture, master cooke : 232 l.
Mr Thomas : 232 l.
Monsieur Detroe, cooke : 102 l. 7 s.
Mr Simpson, yeoman of the pantry : 117 l.
Mr Lepointy, yeoman of the wine cellar : 146 l. 5 s.
Mr Harrison, apothecary : 234 l.
Stables :
Mr Leyburne, equerry : 476 l.
Mr Persico, page of honour : 189 l.
Mr Buckenham, yeoman rider : 309 l.
Mr Devereux, purveyor : 58 l. 10 s.
Walter Dormer, coachman : 351 l.
Thomas Hooper : 292 l. 10 s.
Charles Belgard : 292 l. 10 s.
John Humpston : 292 l. 10 s.
Peter Bandore, footman : 117 l.
John Lewin : 117 l.
John Stapleton : 117 l.
Timothy Clarke : 117 l.
George Peirson : 117 l.
Alexander Hamilton : 117 l.
John Bevan : 117 l.
Anthony Moore, chaireman : 102 l. 07 s. 6 d.
Benjamin Cotton : 102 l. 07 s. 6 d.
Joseph Conner, farrier : 58 l. 10 s.
John Bailey, bottleman : 102 l. 07 s. 6 d.
Thomas Arnold, groome : 160 l. 17 s. 6 d.
John De Vere : 160 l. 17 s. 6 d.
Prince’s side :
Mrs Stafford : 720 l.
Madam Nurse : 386 l.
Mrs Delabadie, dry nurse : 360 l.
Doctor Betham, preceptor : 343 l.
Mr Codrington, sub-preceptor : 175 l. 10 s.
Father Constable, chaplain : 175 l. 10 s.
Monsieur Faure, dancing master : 200 l.
Christopher William, writing master : 75 l.
Mrs Simms, rocker : 257 l.
Mrs Waldegrave : 257 l.
Mrs Chappell : 257 l.
Mrs Delatre : 257 l.
Mrs Chilton, laundresse : 257 l.
Mrs Lesserture, sempstresse : 87 l. 15 s.
Mrs Clarke, necessary woman : 117 l.
Balthazar Artema, page of the backstairs : 234 l.
William Lonon : 234 l.
Edmund Johnson, footman : 117 l.
Bryan O’Bryan : 117 l.
Princesse’s servants :
Mrs Martinash, wett nurse : 386 l.
Mrs Rougé, rocker : 257 l.
Mrs Lavery : 257 l.
Mrs Griffith : 257 l.
Mrs Buckenham : 257 l.
Mrs Nevill, sempstresse and starchess : 117 l.
Mrs Beddingfield, laundresse : 257 l.
Mrs Ashton : 146 l. 05 s.
Mrs Carney, necessary woman : 117 l.
Daniel Fulham, page of the back stairs : 234 l.
John Wilkie : 234 l.
Mrs Irwin : 146 l. 05 s.
Pentions :
Lord bishop Ellis : 500 l.
Lord Dumbarton : 250 l.
Lady Strickland : 600 l.
Mr Caryll : 292 l.
Mr Ronchy : 206 l.
Mr Codrington : 58 l. 10 s.
Father Maxwell : 604 l.
Mr Benyon : 375 l.
Mrs Sackvill : 250 l.
Mrs Withrington : 250 l.
Mr Riva : 257 l.
Monsieur Fedé : 234 l.
Monsieur Dupuy for little Mr Ashton : 250 l.
Father Saunders for Lady Lucy Hebert : 100 l.
Lady Edmond Butler : 150 l.
Mrs Bointon : 100 l.
Mrs Ramsay : 100 l.
Monsieur Garangée : 150 l.
Mrs Naish : 60 l.
Mrs Plunkett : 60 l.
Lady Brittas : 100 l.
Lady Innescheling : 100 l.
Mrs Arthur’s elder daughter : 100 l.
Mrs Arthur’s youngest daughter : 50 l.
Lady Mayo : 100 l.
Mrs Van Colster : 100 l.
Mrs Umfreville : 100 l.
Mrs Ingram : 100 l.
Mrs Staniers : 60 l.
Mrs Gifford : 60 l.
Mrs Coleman : 81 l. 05 s.
Mrs Christina Plunkett : 96 l.
Mrs Mackensey : 60 l.
Mrs Baggot : 50 l.
Mrs Barrett : 50 l.
Mrs O’Birne : 72 l.
Mrs O’Neale : 100 l.
Lady Murray : 100 l.
Mrs Creiton : 75 l.
Mrs Arthur : 50 l.
Mrs Simms for her sonne : 50 l.
Mrs Burke att the Blew Nuns : 36 l.
Mr Barry for hissonne : 50 l.
Lady Scot for her neice : 50 l.
Monsieur le vicaire de Saint Germain : 375 l.
Doctor Davis : 46 l.
Mr Simms for his sister : 60 l.
Mr Codrington for charity money : 866 l. 01 s.
Mr Sachelli for his brother halfe a yeare coming last of december : 351 l.
Mademoiselle Collo : 100 l.
Lodging money :
Mr Crane : 36 l.
Mr Forster : 36 l.
Mr Barrey : 36 l.
Mr Turenne : 36 l.
Mr Conquest : 36 l.
Mrs Nevill : 36 l.
Mrs Lesserture : 36 l.
Mr Merideth : 36 l.
Mr Hyde : 36 l.
Mr Dufour : 36 l.

The Queen’s servants : 18989 18 06
Prince’s servants : 4626 15 00
Princesse’s servants : 2519 05 00
Pentions and charity money : 8220 01 00
Lodging money : 396 00 00
For all : 346561 19 06
497 05 00
[Total :] 35149 04 06
Mademoiselle Collo : 100
[Total :] 35249 04 06 »

Administration du roi d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

Récit du décès de Jacques II à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 369] Vous attendez, sans doute, un détail de la maladie, de la mort et du convoy de Jacques II, roy d’Angleterre ; il faut vous satisfaire sur tout cela.
Depuis un anthrax que ce prince eut il y a deux ans, qui suppura fort peu, et quelques légers mouvemens de goutte, sa santé parut fort ébranlée ; mais [p. 370] cela devint beaucoup plus sensible après une attaque d’apoplexie imparfaite, qui fut suivie de la foiblesse de tout un côté, et de la paralysie de quelques doigts, arrivée au Carême dernier. Ses forces estoient fort diminuées, il maigrissoit de jour en jour, et contre son ordinaire il paroissoit plus pesant et plus assoupi. A tous ces accidens, il estoit survenu, il y a quatre mois, un crachement de sang, fort léger dans son commencement et qui devient par la suite plus sensible.
S. M. B. estoit dans cet estat le vendredy 2 de septembre qu’il luy prit une grande foiblesse, dont Elle revint par le secours des cordiaux. Dans ce moment, la fièvre s’éveilla avec l’assoupissement [p. 371] qui a conduit ce prince jusqu’au tombeau.
Le dimanche, troisième jour de son mal, une seconde foiblesse le mit dans un estat si pressant que l’on eust d’abord recours aux derniers sacremens. Le pouls luy revint un peu après un vomissement d’un sang retenu depuis quelque temps dans l’estomac, comme il paroissoit à la couleur et à l’odorat. Le pouls néanmoins, qui estoit resté embarassé, se trouva dégagé par une pareille évacuation procurée par le moyen d’un remède que M. Fagon luy fit donner. Ce remède, posé à propos, le fit un peu reposer et donna quelque espérance.
Le lundy, quatrième jour de [p. 372] son mal, et cinquième du mois, un léger purgatif luy fit rendre beaucoup de sang retenu.
Le même jour après midy, le Roy alla le voir. Sa Majesté britannique le supplia de trouver bon qu’Elle fust enterrée dans l’église paroissiale de Saint Germain en Laye. Le Roy en parla à la reine d’Angleterre, et l’on ne jugea pas à propos de répondre à ce qu’une profonde humilité luy faisoit dire. Ce prince recommanda ce jour là au Roy les regimens irlandois qui sont à son service.
Il demeura assez tranquille le mardy.
Le mercredy, apres l’usage de quelques remedes propores à arrester l’hemorragie, cet accident [p. 373] cessa absolument, et la fievre diminua de beaucoup.
Le jeudy se passa dans redoublement. Il survint un flux d’urine, ce qui fit concevoir quelque esperance.
Le vendredy, huitieme jour du mal de ce prince, la fievre augmenta, sa langue devint seche, l’assoupissement ne diminua point, et l’on apperçut que le flux d’urine devenoit involontaire et que la paralysie gagnoit la vessie. Un purgatif qui luy fut donné alors fit connoistre que cet engourdissement se communiquoit aux entrailles. On perdit des ce moment toute esperance, les accidens allerent toujours en augmentant, et les remedes furent sans effet.
[p. 374] Ce prince se trouva si mal la nuit du 12 au 13 qu’on craignit qu’il ne mourust avant qu’elle fust passée. Sa Majesté demanda le viatique pour la seconde fois, et le reçut sur les cinq heures du matin avec une piété exemplaire. On luy avoit donné l’extrême onction trois heures après midy en même temps que le viatique. Le prieur curé de Saint Germain s’acquitta de toutes ces fonctions d’une manière très édifiante.
Le même jour 13, après midy, le Roy alla voir pour la dernière fois ce prince mourant, et déclara proche de son lit, et en présence de la reine et de plusieurs seigneurs des deux Cours, que si Dieu disposoit de Sa Majesté [p. 375] britannique, il reconnoistroit et traiteroit monsieur le prince de Galles comme roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande. Sa Majesté britannique, qui estoit dans un grand assoupissement, n’en fut point tirée par les mouvemens que ces paroles causerent dans la chambre, ou peut estre qu’estant toujours en meditation, en attendant le moment de la mort, Elle ne voulut pas interompre, pour les choses de ce monde, le sacrifice qu’Elle faisoit alors de son âme à Dieu. Tous les milords, en fondant en larmes, se jetterent aux genoux du Roy pour le remercier. Ils reconduisirent Sa Majesté en cet état, avec des acclamations qui témoignoient [p. 376] leur reconnoissance et leur affliction, et le mélange de joye et de tristesse qui paroissoit sur leur visage, ayant quelque chose d’aussi vif pour la joye que pour la douleur, on ne scavoit si l’on devoit se réjouir ou s’affliger avec cette Cour, qui pour trop sentir, ne pouvoit bien démeller elle-même ce qu’elle sentoit. La nuit du 13 au 14, on crut que ce prince alloit expirer, les redoublemens estans devenus plus frequens et plus dangereux. On reïtera plusieurs fois la recommendation de l’âme, ce qui fut fait alternativement par les aumôniers de Sa Majesté britannique et par le curé de Saint Germain. Cependant, Sa Majesté conservoit une connoissance parfaite [p. 377] qui continua jusques aux derniers momens ;
Madame la duchesse de Bourgogne alla le voir le 14 à trois heures après midy. Ce prince la remercia avec beaucoup de présence d’esprit et la pria de passer chez la Reine, à cause de la mauvaise odeur qui estoit dans sa chambre.
Monseigneur le duc de Bourgogne l’alla voir le 15, sur les dix heures et demie du matin. Lorsque ce prince y arriva, on disoit pour la cinquième fois les prières des agonisans. Sa Majesté britannique, après l’avoir remercié de sa visite, le pria de trouver bon que l’on continuast les prières. Madame l’alla voir l’après dinée du même jour, à l’issue [p. 378] de son dîner. Il entroit souvent dans une espèce de létargie, et lorsqu’on le reveilloit de son assoupissement, il répondoit juste et reconnoissoit tout le monde. Il avoit commencé le jeudy au soir à prononcer avec peine.
Le même vendredy 16 que ce prince reçut tant de visites et qu’il avoit ouy la messe dans sa chambre, ainsi que les jours précédens, il tomba dans une douce agonie sur les deux heures et demie après midy, et à trois heures et un quart, il expira sans aucun effort, ayant la bouche riante, ce qui continua d’une manière sensible quelques momens après sa mort. On observa, comme une chose digne de remarque, et dont [p. 379] il y a peu d’exemples, qu’en quinze jours que ce prince avoit passez dans le lit de la mort, aussi tourmenté des remèdes qu’on luy donnoit que de sa maladie, il ne luy estoit pas échapé le moindre mouvement d’impatience, de répugnance ny même d’inquiétude, estant dans une méditation presque continuelle et ne parlant qu’autant qu’il estoit absolument nécessaire et que la charité le demandoit. Sa piété n’avoit rien ny d’austère ny de rude. Je n’entre point dans les choses touchantes et plus édifiantes encore qu’il a dites à la reine pendant les quinze jours qu’a duré sa maladie ; elles sont au dessus de toutes sortes d’expression. La manière dont il a parlé à monsieur le [p. 380] prince de Galles n’est pas moins digne d’admiration, et moins difficile à exprimer. Il luy a fait voir par des discours aussi touchans que chrétiens qu’il ne devoit point mettre la couronne en parallèle avec la religion et l’a conjuré de ne le faire jamais. Il a protesté tout haut qu’il pardonnoit sincérement et de tout son cœur à tous ceux qui luy avoient causé tant de mal, et qu’il prioit Dieu qu’il leur pardonnast, en ajoutant qu’il leur avoit de grandes obligations, puisqu’ils estoient peut estre la cause de son salut qu’il esperoit. Il a tenu ces discours plus d’une fois et les a renouvellez en recevant le viatique. Ce n’est point l’état où il se trouvoit, et [p. 381] l’assurance d’une mort certaine qui l’ont fait parler ainsi, puisque depuis le commencement de ses malheurs jusqu’au moment de sa mort les chagrins qu’il ressentoit, peut estre plus pour sa famille que pour luy, n’ont jamais esté cause qu’il luy soit rien échapé contre les auteurs de tous ses maux. Il s’estoit mis pendant tout le cours de sa vie par une fermeté héroïque au dessus de toutes les disgraces qui luy estoient arrivées, et toutes les fois qu’il s’estoit agy de la religion, il avoit fait voir une constance digne des anciens chrétiens. Il estoit d’une valeur intrépide et il en a donné des preuves en plusieurs batailles, tant sur terre que sur mer, mais ce [p. 382] n’est pas icy le lieu de s’étendre sur des choses qui regardent ceux qui travailleront à son histoire.
Lorsque ce prince fut expiré, M. Desgranges, maistre des cérémonies de France, fit exposer son corps à la vue du peuple. Le clergé de la paroisse de Saint Germain, les recolets qui sont dans le même lieu et les augustins des Loges, au nombre de douze qui se relevoient de temps en temps, formerent deux chœurs, qui psalmodierent toute la nuit, et le matin on commença à célébrer des messes sur deux autels dressez dans la même chambre où estoit le corps.
Le samedy 17, sur les quatre heures après midy, on l’ouvrit et on l’embauma. On luy trouva [p. 383] très peu de sang, et presque réduit en eau, tous les visceres, les entrailles et même le cœur fletris et extenuez. A l’ouverture du crane il sortit une tres grande quantité de serositez et les ventricules du cerveau étoient absolument plein d’eau.
Son corps fut porté le soir, avec peu de cérémonie, aux bénédictins anglois du fauxbourg Saint Jacques, où il doit rester en dépost jusqu’à ce qu’on résolve où il sera inhumé. Son cœur a esté porté au couvent de Sainte Marie de Chaliot, où est celuy de la feue reine sa mère. Son convoy n’étoit composé que de trois carosses. Dans le premier, précédé de quatre gardes du corps qui portoient des flambeaux, étoient [p. 384] un aumônier, qui portoit le cœur du Roy, le père Sandun, confesseur de Sa Majesté, son compagnon, un autre aumônier, deux chapelains et le prieur de Saint Germain. Dans le second estoit le corps de ce prince, et M. du Vinet, exempt des gardes du corps de Sa Majesté Très Chrétienne. Vingt six gards du corps marchoient devant et derrière, avec des flambeaux. Le convoy estoit terminé par un troisième carosse, dans lequel estoient M. le duc de Barwik, Mr Porter, vice chambellan de Sa Majesté britannique, milord Hamilton, Mr Desgranges, Mr Hamilton, maistre de la garde robe, et Mr Ploiden, controlleur de la Maison de [p. 284] Sa Majesté. Mr d’Ingleton, aumônier de la semaine, fit un discours en latin en remettant le corps du roy entre les mains du prieur des bénécitins, qui répondit en la même langue, et ces discours furent trouvez fort touchans. Le corps couvert d’un poele fut mis sous un dais dans une chapelle tenue de noir. Le même cortège qui avoit esté aux bénédictins accompagne le cœur jusqu’à Sainte Marie de Challiot. Le même Mr Ingleton fit aussi un très beau discours en remettant le cœur entre les mains de la supérieure, qui y répondit avec beaucoup d’esprit.
Je dois ajouter icy qu’aussitost que le Roy fut expiré, M. [p. 386] le prince de Conty, qui depuis quelques jours n’avoit point quitté Saint Germain, estant parent de la reine, eut l’honneur de saluer le jeune roy. M. le nonce dit à ce nouveau monarque qu’il avoit ordre de Sa Sainteté de le reconnoistre après la mort du roy son père, et M. l’abbé Rizzini, envoyé de Modène, luy fit le même compliment de la part du duc son maistre.
Le 20, le Roy alla à Saint Germain, et il monta d’abord chez le roy d’Angleterre, qui l’attendit au haut du grand escalier en long manteau et conduisit Sa Majesté dans son appartement en prenant la main gauche. Il se trouva deux fauteuils, et le Roy s’assit dans celuy qui estoit [p. 387] à la droite. La visite fut courte. Sa Majesté britannique conduisit le Roy, qui l’empescha d’aller aussi loin qu’il auroit souhaité. Le Roy alla ensuite chez la reine, qui estoit au lit, et demeura près d’une heure avec cette princesse. Madame la duchesse de Bourgogne arriva pendant ce temps là, accompagnée de madame la Princesse, de madame la Duchesse, de mademoiselle d'Angu’en et des dames du palais de madame la duchesse de Bourgogne. Elles estoient toutes sans mantes, parce que la visite n’estoit pas de cérémonie. Madame la duchesse de Bourgogne alla d’abord chez Sa Majesté britannique, qui la reçut à la porte de sa chambre. Elle y resta peu de temps, et ne [p. 388] s’assit point. Cette princesse alla ensuite chez la reine, où elle trouva le Roy, qu’elle y laissa. Après cette courte visite, cette princesse alla chez madame la princesse d’Angleterre, où elle resta debout. Monseigneur le Dauphin et madame la princesse de Conty douairière y arrivèrent de Meudon une demi heure après. Le Roy, avant que de partir, alla chez madame la princesse d’Angleterre, messeigneurs les ducs de Bourgogne et de Berry, monsieur le duc et madame la duchesse d’Orléans, monsieur le Prince, monsieur le Duc et madame la Duchesse, madame la princesse de Conty et généralement tout ce qu’il y a de personnes de distinction [p. 289] à la Cour ont esté faire des complimens au roy, à la reine et à madame la princesse d’Angleterre.
Le 21, Sa Majesté britannique rendit visite au Roy à Versailles et à madame la duchesse de Bourgogne. Cette princesse étant alors à la messe, Sa Majesté l’attendit dans son appartement. Monseigneur le Dauphin et messeigneurs les ducs de Bourgogne et de Berry estoient partis pour Fontainebleau.
Je ne dois pas finir cet article sans vous dire que tous ceux qui ont vu ce jeune roy en sont charmez. Son air, ses manières et son esprit frapent d’abord également tous ceux qui ont l’honneur de l’approcher. Tout est en [p. 390] ce jeune monarque infiniment au dessus de son âge, et quoy qu’il doive beaucoup au sang dont il est sorti, il ne doit pas moins à son éducation. »

Récit de la mort de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Le 7, la reine douairière d’Angleterre mourut à Saint Germain en Laye à 7 heures 36 minutes. Cette pieuse princesse ressentit les premières atteintes de la fièvre le jour de saint Jacques, dont le feu roy son époux portoit le nom. Comme elle reste presque toujours à genoux à la paroisse pendant le service et qu’il faisoit une chaleur excessive, elle en sortit fort fatiguée. Elle prit un verre d’eau et alla se promener ensuite sur la terrasse du jardin, d’où elle rentra une demie heure après au château avec une [p. 199] espèce de petit frisson. Elle ne laissa pas de souper légèrement mais, environ une heure après minuit, la fièvr se déclara et redoubla considérablement. La Cour en ayant été informée le matin, le Roy y envoya M. Dodart, son premier médecin, et M. Boudin. Ils la trouvèrent très mal. Depuis ce jour jusqu’au six qu’ils la firent seigner à la gorge, elle enfla extraordinairement. On désespéra alors entièrement de sa guérison. Elle reçut le soir tous ses sacremens après s’être confessée au père Gaillard, jésuite, qui ne la quitta point jusqu’au moment qu’elle expira. Sa résignation parfaite aux volontés de Dieu, sa charité continuement agissante envers les pauvres Anglois qui s’estoient refugiez auprès d’elle dans un royaume étranger, sa constance inébranlable dans les adversitez successivement renaissantes, dont la plus grande partie de sa vie a esté cruellement agitée, une foy des plus vives pour la véritable religion, caractérisent cette reine eu peu de mots, et forment son éloge.
Cette princesse, avant son mariage, avoit fortement sollicité le duc de Modène, son père, à lui permettre de s’enfermer dans un couvent des filles de Sainte Marie, et ce ne fut que par soumission à ses parens qu’elle épousa le duc d’York, qui monta depuis sur le trône d’Angleterre sous le nom de Jacques II, après la mort [p. 200] de Charles II, son frère aîné. Elle a laissé par son testament à S. M. T. C. tout ce qui lui est dû de son douaire et de ses pensions en Angleterre. On peut juger de la douleur extrême de ces infortunez par la perte qu’ils font d’une maitresse si secourable, qui leur servoit à tous de mère et qui agissoit en cette qualité avec eux. »

Liste des membres de la Maison du roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« The Lord Chancellour Herbert, Chancellour
6000 l. The Lord Middleton and
6000 l. Mr Carrol, Secretaries of State
5000 l. Sir Richard Naigle, Secretary of Warre
400 pist. Mr James Porter, Vice-Chamberlain to the King
400 pist. Mr Robert Strickland, Vice-Chamberlain to the Queene
2800 each, David Floyd, Grooms of the Bed Chamber
Trevanion,
Slingsbee,
Beedle,
MacDonnel
1200, Bagnell, Gentleman ushers to the King
Francis Stafford,
Mr Carney,
Vivel,
Hatcher
Mr Crane, Gentleman ushers to the Queene
and Mr Barry
Mr Conquest, Commissaries of the green cloth
Sir William Ellis
400 pist. Mr John Stafford, Comptroler
Mr Richard Hamilton, Master of the Wardrobe
Mr Labbadie, Valetts de chambre
Mr Lavarie
Mr Lady Tyrconnel, Ladies of the Bed Chamber
The Lady Dalmont,
and Sophia Buckley
To the prince :
1500 l. The Lord Perth, formely chancellor of Scotland,
and Mr Ployen, Gouvernors
Mr Leyburn, Grooms of the Bed Chamber
and Mr Vivel, depuis gentleman usher
Capitaine Magimis, Queries
Young Beedles,
and Mr Buckingham
Mr Barkenhead, Clerks of the Kitchin
and Mr Parry
The Lord Griffin is a Volontiere, sometimes there and as often at Versailles, Volontiere
A great many Chaplains and servants below staires. »

Administration du roi d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

Notes sur la Cour de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 73] [17 février 1716] La Cour de Saint-Germain est toute déserte, la reine n’ayant plus à son service que les plus gueux et les plus âges des Anglais et Irlandais. Tous les autres sont passés sur les côtes pour chercher à s’embarquer.
[…]
[p. 253] [13 mai 1718] Le 5 au soir on porta de Saint-Germain-en-Laye à l’église des Filles de la Visitation de Chaillot le corps et le cœur de la reine d’Angleterre suivant ses dernières intentions, sans beaucoup de pompe : vingt gardes et six pages seulement précédèrent le carrosse du corps qui étoit suivi par un petit nombre d’autres carrosses remplis d’officiers, d’Anglais et d’Irlandais. Le 11, le Roi prit le deuil en violet. M. le Régent l’a fixé à trois semaines. On a demandé à Son Altesse si la pension de la Reine serait continuée à Prétendant : il a laissé la question indécise.
[…]
[p. 256] [16 mai 1718] Les dames de la Cour de Saint-Germain sont dans une très sérieuse consternation. M. le Régent leur conserve sur le même pied la pension que leur faisoit la reine ; il n’est point encore décidé si on leur laissera leurs appartements au château. »

Lettre de madame de Sévigné à sa fille concernant l’installation de la reine d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, lundi 3 janvier 1689
[…] Le roi d’Angleterre a été pris, dit on, en faisant le chasseur et voulant se sauver. Il est à Witehal. Il a son capitaine des gardes, ses gardes, ses mylords à son lever, mais tout cela est fort bien gardé. Le prince d’Orange à Saint James, qui est de l’autre coté du jardin. On tiendra le parlement : Dieu conduise cette barque. La reine d’Angleterre sera ici mercredi ; elle vient à Saint Germain pour etre plus pres du Roi et de ses bontés. »

Lettre de madame de Sévigné à sa fille concernant l’installation de la Cour d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, lundi 10 janvier 1689
[…] L’abbé Tetu est dans une insomnie qui fait tout craindre. Les medecins ne voudroient pas repondre de son esprit ; il sent son etat et c’est une douleur : il ne subsiste que par l’opium ; il tache de se divertir, de se dissiper, il cherche des spectacles. Nous voulons l’envoyer à Saint Germain pour y voir le roi, la reine d’Angleterre et le prince de Galles : peut on voir un evenement plus grand et plus digne de faire de grandes diversions ? Pour la fuite du roi, il paroit que le prince [d’Orange] l’a bien voulu. Le roi fut envoyé à Excester où il avoit dessein d’aller : il etoit fort bien gardé par le devant de sa maison, et toutes les portes de derriere etoient ouvertes. Le prince n’a point songé à faire perir son beau père ; il est dans Londres à la place du roi, sans en prendre le nom, ne voulant que retablir une religion qu’il croit bonne et maintenir les loix du pays sans qu’il en coute une goutte de sang : voilà l’envers tout juste de ce que nous pensons de lui ; ce sont des points de vue bien differents. Cependant, le Roi fait pour ces Majesté angloises des choses toutes divines ; car n’est ce point etre l’image du Tout Puissant que de soutenir un roi chassé, trahi, abandonné ? La belle ame du Roi se plait à jouer ce grand role. Il fut au devant de la reine avec toute sa maison et cent carrosses à six chevaux. Quand il aperçut le carrosse du prince de Galles, il descendit et l’embrassa tendrement, puis il courut au devant de la reine qui etoit descendue, il la salua, lui parla quelque tems, la mit à sa droite dans son carrosse, lui presenta Monseigneur et Monsieur, qui furent aussi dans le carrosse, et la mena à Saint Germain, où elle se trouva toute servie comme la reine, de toutes sortes de hardes, parmi lesquelles etoit une cassette tres riche avec six mille louis d’or. Le lendemain, il fut question de l’arrivee du roi d’Angleterre à Saint Germain, où le Roi l’attendoit : il arriva tard ; Sa Majesté alla au bout de la salle des gardes au devant de lui ; le roi d’Angleterre se baissa fort, comme s’il eut voulu embrasser ses genoux ; le Roi l’en empecha et l’embrassa à trois ou quatre reprises fort cordialement. Ils se parlerent bas un quart d’heure ; le Roi lui presenta Monseigneur, Monsieur, les princes du sang et le cardinal de Bonzi ; il le conduisit à l’appartement de la Reine, qui eut peine à retenir ses larmes. Apres une conversation de quelques instans, Sa Majesté les mena chez le prince de Galles, où ils furent encore quelque tems à causer, et les y laissa, ne voulant point etre reconduit, et disant au roi : « Voici votre maison, quand j’y viendrai vous m’en ferez les honneurs, et je vous les ferai quand vous viendrez à Versailles ». Le lendemain, qui etoit hier, madame la Dauphine y aller, et toute la Cour. Je ne sais comme on aura reglé les chaises de ces princesses, car elles en eurent à la reine d’Espagne, et la reine mere d’Angleterre etoit traitée comme fille de France : je vous manderai ce detail. Le Roy envoya dix mille louis d’or au roi d’Angleterre. Ce dernier paroit vieilli et fatigué, la reine maigre et des yeux qui ont pleuré, mais beaux et noirs, un beau teint un peu pale, la bouche grande, de belles dents, une belle taille et bien de l’esprit ; tout cela compose une personne qui plait fort. Voilà de quoi subsister longtems dans les conversations publiques. »

Lettre de madame de Sévigné à sa fille concernant l’installation de la Cour d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, mercredi 12 janvier 1689
Vous etes retirée à cinq heures du roi ; vous avez donc fait vos rois à dîner : vous etiez en fort bonne compagnie, et aussi bonne qu’à Paris. Il ne tiendra pas à moi que l’archevêque [d’Aix] ne sache que vous etes contente de lui ; je le dis l’autre jour à madame de La Fayette, qui en fut fort aise ; elle a resolu que vous ne preniez point tous deux l’esprit ni les pensées de Provence.
Mais parlons du roi et de la reine d’Angleterre ; c’est quelque chose de si extraordinaire d’avoir là cette Cour, qu’on s’en entretien sans cesse. On tache de regler les rangs et de faire vie qui dure avec gens si loins d’etre retablis. Le Roi disoit l’autre jour, et que ce roi etoit le meilleur homme du monde, qu’il chassoit avec lui, qu’il viendroit à Marly, à Trianon, et que les courtisans devoient s’y accoutumer. Le roi d’Angleterre ne donne pas la main à Monseigneur et ne le reconduit pas. La reine n’a point baisé Monsieur, qui en boude ; elle a dit au Roi : Dites moi comment vous voulez que je fasse ; si vous voulez que ce soit à la mode de France, je saluerai qui vous voudrez : pour la mode d’Angleterre, c’est que je ne baisois personne. Elle a été voir madame la Dauphine, qui est malade et qui l’a reçue dans son lit. On ne s’assied point en Angleterre ; je crois que les duchesses feront avec elle à la mode de France, comme avec sa belle mère. On est fort occupé de cette nouvelle Cour.
Cependant le prince d’Orange est à Londres, où il fait mettre des Mylords en prison ; il est severe et il se fera bientot hair. M. de Schomberg est general ds armées en Hollande, à la place de ce prince, et son fils a la survivance : voilà le masque bien levé. »

Lettre de Madame palatine, duchesse douairière d’Orléans, concernant la mort de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Je vous écris le cœur bien troublé, et j’ai pleuré hier toute la matinée. La bonne et pieuse reine d’Angleterre est morte hier matin à Saint Germain, à sept heures. Assurément elle doit être au ciel. Elle ne gardait pas un liard pour elle, et donnait tout aux pauvres ; elle faisait vivre des familles entières ; elle n’a jamais tenu un propos méchant sur qui que ce soit, et si l’on se mettait à l’entretenir sur le chapitre du prochain, elle disait : « Si c’est du mal de quelqu’un, je vous prie, ne le dites pas ». Elle a soutenu ses malheurs avec une résignation parfaite ; elle était polie et agréable, quoique bien loin d’être belle ; elle était toujours gaie et faisait constamment l’éloge de notre princesse de Galles. Je l’aimais beaucoup ; sa mort me serre le cœur. »

Harangue prononcée par l’évêque de Soissons devant le roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant le roy d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Soissons à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Sire,
Le clergé de France vient vous offrir aujourd’huy ses respects et vous asseurer par ma bouche de l’admiration qu’il a conçeue par tant de vertus chrestiennes qui eclatent en Vostre Majesté.
Et certes, Sire, on peut dire en quelque sorte qu’il n’appartient point à des ministres des autels de louer en vous d’autres vertus que celles cy, quelques grandes et quelques eclatantes que soient d’ailleurs toutes celles qui vous accompagnent.
Que les gens du siecle admirent en V. M. cette intrepidité dans les plus grands perils de la guerre qui luy a acquis des ses plus tendres années une reputation si distinguée dans toute l’Europe, la France en a autrefois esté le temoin, et elle en a esté etonnée, elle qui en ce genre est si feconde en prodiges.
Qu’ils parlent de cette haute magnanimité qui vous soutient si egalement dans l’une et dans l’autre fortune.
Qu’ils louent cette bonté si admirable qui vous rend toujours prest à oublier les crimes de vos sujets, si l’on doit donner le nom de crimes à des erreurs qui ne peuvent avoir esté, dans une nation si noble, que l’effet d’une seduction artificieuse.
Enfin, Sire, qu’ils melent dans vostre eloge tout ce qui peut tracer à nos yeux l’image d’un grand prince ; nous les avouerons avec joye, nous leur donnerons des applaudissemens.
Cependant, depositaires des sacrees veritez de l’Evangile, nous ne louerons en V. M. que ce qui peut avoir rapport à la religion sainte que nous professons ; et, si nous l’osons dire, nous oublierons d’un grand roy pour ne nous souvenir que d’un chretien d’une fidelité si entiere et si celebre.
Ce n’est point, Sire, à l’occasion de l’etat present où se trouve V. M. ny du pretexte de religion que vos ennemis peuvent avoir pris pour vous nuire et, qu’animé de l’esprit de Dieu, vous avez si genereusement meprisé, que nous parlons de la sorte ; le Ciel, qui peut seul recompenser une œuvre si heroïque, en reserve la louange à luy seul dans la bienheureuse eternité.
Notre dessein, Sire, est uniquement d’admirer aujourd’huy cette pieté sincere que nous voyons reluire en toutes vos actions, ce respect si edifiant que vous temoignez en toutes occasions pour les sacrez mysteres de nostre religion sainte, ce gout si chrestien que V. M. nous fait voir pour nos augustes ceremonies, son exacte assiduité aux divins services, et ce qui est plus essentiel, nous voulons, s’il se peut, faire connoistre à toute la terre la delicatesse de V. M. sur la pratique des vertus chrestiennes, les ingenieux raffinemens, si l’on ose se servir de ces termes dans une matiere si sainte et si solide, avec lesquels Elle les cultive toutes.
Heureuses, Sire, les ames chrestiennes qui contemplent V. M. et qui trouvent à la fois dans ses exemples et des instructions et un modele.
Nous osons le prevoir, Sire, le Ciel cessera bientost d’eprouver une vertu si parfaite, et s’il a permis pour un temps par un conseil secret de sa providence qu’il nous est imppossible de penetrer que l’Angleterre ait esté surprise, il va bientost la ramener, que dis je, il l’a dejà ramenée aux pieds de son cher prince.
Car scauroit on douter que les cœurs des Anglois ne soient veritablement acquis à V. M. si l’on ne veut faire injure à une nation à qui de toutes les qualitez que l’on peut desirer dans les nations les plus celebres, il ne manque que la connoissance de la vraye religion.
Qu’ont-ils jamais eprouvé de vous que des bontez ? Et que leur preparez vous, Sire, à vostre heureux retour qu’une plus grande profusion, qu’un plus vaste epanchement de ces mesmes bontez qui doivent faire la felicité de vos royaumes.
Ouy, Sire, nous les verrions icy baiser vos mains sacrées et verser aux piedz de V. M. des larmes de joye, de l’avoir, s’il faut ainsi parler, comme recouvrée après l’avoir perdue dans une malheureuse fatalité, s’ils estoient aujourd’huy les maistres d’eux mesmes, s’il leur estoit aussi libre de disposer de leurs actions que de leurs volontez et de leurs cœurs.
Et avec quelle admiration melée de tendresse serions nous les spectateurs de la bonté et de la clemence avec laquelle vous oublierez toutes les fautes dont ils se reconnoistront coupables, encore qu’ils ne les ayent commises que malgré eux.
Puissions nous estre bientost les temoins d’un spectacle si tendre et si illustre ! Au moins, Sire, pouvons nous asseurer V. M. que le clergé de France ne cesse point de demander au Ciel une faveur si signalée, et qu’il en fait un des principaux objets de ses vœux. Il ne luy reste qu’à supplier tres humblement Vostre Majesté de luy continuer l’honneur de sa bienveillance et d’estre bien persuadée de son profond respect.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Acte de baptême de Thérèse-Marguerite de Melfort à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui dixième jour de janvier mil six cent quatre vingt neuf, a été baptisée par moy prêtre curé vicaire de cette paroisse Thérèse Marguerite, née du huitième jour de ce mois, fille de Jean, comte de Melfort, secrétaire d’Etat du roy de la Grande Bretagne, et de dame Euphemia de Vvalace, sa femme, de cette paroisse. Le parrein Jacques, comte de Dromont, fils de Jacques, comte de Perth, grand chancelier d’Ecosse, la mareine damoiselle Marie Cormy, femme de Denis Jossenay, officier du Roy, de cette paroisse, lesquels ont signé.
Marie Cormy, Drummond
Michel »

Acte de décès de Susanne Duplessis, depuis peu venue d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy quinsiesme jour de mars 1689, a esté inhumé dans le cymetiere le corps de Susanne Duplessis, agée de deux ans et demy, decedée le mesme jour en cette paroisse, fille de Pierre Duplessis et de Marie Remond, sa femme, venus d’Angleterre depuis peu, où estans ils demeuroient à Londres, paroisse de Saint Michel, presences de maitres Pierre bernard et Antoine Marquet, prestres, lesquels ont signé.
Marquet
P. Bernard »

Acte de baptême d’Henriette Marie Douglas, fille du comte de Dumbarton, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy quatorzième jour de juin mil six cent quatre vingt neuf, a eté baptisée par moy pretre, vicaire sousigné, Henriette Marie, née du premier jour de de ce mois, fille de Georges, comte de Dumberton, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre et lieutenant general de ses armées, et de dame Anne Vvheahy, sa femme, le parrein mylord de Stafford, pair d’Angleterre, la mareine dame Henriette de Gourdon, dame d’atour de feue madame Henriette d’Angleterre, premiere epouse de Monsieur, lesquels ont signé.
Le milord Stafford
Henriette de Gordon
Michel »

Acte de baptême de Quintilien Jean Joseph Monetoni, dont la marraine est la dame d’honneur de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Le 27esme jour de decembre 1689, a esté baptisée Louise, née le vingt troisiesme de decembre, fille de Antoine Faval, lieutenant de la venerie du roy d’Angleterre, et de Jeanne Cecile Hebert, sa femme, ses pere et mere, le parein Charles Lesbornes, grand ecuyer du roy d’Angleterre, la mareine madame Loucie Herbert, fille de monsieur le duc de Poïs, lesquels ont signé.
Charles Leyburne
Lucy Herbert
Michel »

Acte baptême d’Henriette Marie Douglas, fille du comte de Dumbarton, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui dix septieme jour de novembre mil six cent quatre vingt dix, a eté baptisée sans condition par moy abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu, Henriette Marie, née du treizieme de ce mois dans le chasteau de ce lieu, fille de Georges, milord de Dumbarton, gentilhomme de la chambre du roy de la Grande Bretagne et lieutenant general de ses armées, et de dame Anne Wheatly, son epouse, le parein monsieur Carille, secretaire de la reine de la Grande Bretagne, la mareine dame Henriette Waldegrave, veuve de feu milord Waldegrave, envoyé extraordinaire du roy, lesquels ont signé.
L’abbé Converset, prieur de Saint G.
J. Caryll
Fitz Rot Waldegrave »

Acte de mariage de Michel Lenoble, chef de fruiterie du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui vingt unieme jour de novembre mil six cent quatre vingt [dix], a esté fait et solemnisé en face de la sainte Eglise par moy pretre sousigné le mariage de Michel Lenoble, chef de fruiterie du roy d’Angleterre, agé de cinquante ans, veuf de deffunte Marie Gradine, d’une part, et damoiselle Louise Fricaut, agée de trente deux ans, veuve de deffunt Jean G[…], officier du roy d’Angleterre, d’autre part, tous deux de cette paroisse à present, apres la publication d’un ban faite en cette eglise au prone de la messe de paroisse le vingt huitieme d’octobre dernier et dispense des deux obtenue de monseigneur l’archeveque de Paris dattée du septieme de ce mois avec permission d’etre fiancés et mariés en meme jour, le tout sans opposition, es presences de Dominique Roger, tailleur de Sa Majesté britannique, de Dominique Dufour, valet de chambre de la reine d’Angleterre, de Mathieu Tunot, bourgeois de Paris, d’Antoine Oudan, aussy bourgeois de Paris, lesquels ont signé avec les mariés.
Michel Noble
Louise Fricault
D. Rougé, Houdan
Dufour, Calevan, pr.
Tunot »

Acte de baptême de François Berteau, fils d’un valet de chambre du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui vingt quatrieme jour de janvier mil six cent quatre vingt onze, a eté baptisé par moy pretre abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu, François, né de ce meme jour, fils d’Antoine Berteau, valet de chambre du roy d’Angleterre, et de damoiselle Marie Boissy, sa femme, le parein François Gaultier, officier du roy d’Angleterre, la mareine damoiselle Madelaine Saint Paul, fille de Nicolas Saint Paul, lesquels ont signé.
F. Faultier, Mary Magdalen Saint Paull
L’abbé Converset, pr. de Saint Germain »

Acte de baptême de Jean Maynard, fils d’un officier de la Bouche du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui septieme jour de mai mil six cent quatre vingt onze, par moy pretre soussigné, a esté baptisé Jean, né le six de ce mois, fils de François Maynard, officier de la Bouche du roy d’Angleterre, et de Marie de Laurier, sa femme, anglois de nattion, demeurans dans cette parroisse, le parrain le chevailler Jean Sparron, contrerrolleur de la maison du roy d’Angleterre, la marraine Marianne Sguina, femme de chambre du prince de Galles, femme de M. de Labadie, premier valet de chambre du Roy, aussi angloise, demeurans dans cette parroisse, lesquels ont signé.
J. Sparone, Mary Delabadie
Coppin »

Acte de mariage de Bevel Skelton, contrôleur général de la maison du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui dixieme jour du mois de mai mil six cent quatre vingt onze, a esté faict et solemnisé en face de la sainte Eglise par messire Thomas Codrington, aumonier du roy de la Grande Bretagne, le mariage d’entre monsieur Bevel Skelton, contrerolleur general de la maison du roy d’Angleterre, demeurant depuis plusieurs mois dans cette parroisse, d’unne part, et demoiselle Marie O’Brien, fille de melord Daniel O’Brien, comte de Clare, et de Philadelphia Lennar, ses pere et mere, aussy de cette parroisse, appres avoir veu le consentement que lad. dame Philadelphia Lennard a donné par ecrit le sixieme mai de la presente année par lequel elle temoigne consentir à ce que mademoiselle O’Brien sa fille espouse monsieur Bevel Skelton, la dispence que monseigneur l’archeveque de Paris a accordé pour la publication des trois bancs, la permission de fiance et d’epouser au meme jour, du consentement des parents et s’il ne se trouve aucun empechement, ne s’estant presenté aucune opposition, le dit mariage a esté faict et solemnisé du consentement et en presence de M. l’abbé Converset, pretre, docteur de Sorbonne, abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu, revestu de surpellis et d’estolle, presents milord duc de Barvic et M. Robert Strickland, chambellan de la reine, M. Rodolphe Magdanel, chambellan de Sa Majesté britannique, madame la comtesse de Sussecs, tante de l’epouse, madame de Walgrave, fille de Sadite Majesté, qui ont signé.
B. Skelton
Mary O’Brien
Berwick, Ran. M.Donel
Rob. Strickland
Fitz Roy Sussex
Thomas Codrington
Fitz James Waldegrave
L’abbé Converset, prieur de Saint Germain en Laye »

Acte de baptême d’Elisabeth Victoire Branche à Saint-Germain-en-Laye, un officier de la reine d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’hui vingt cinquieme juin mil six cent quatre vingt onze, a esté baptiée par moy pretre, docteur de Sorbonne, abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu, Elisabeth Victoire, née du vingtieme de ce mois, fille de Nicolas Branche et de Catherine Lanelin, sa femme, de cette parroisse, le parrain Laurent Baouzi, officier de la reyne d’Angleterre, la marraine Elisabeth Scheclax, fille de Jacques Scheclax et de Christine Scheklax, ses pere et mere, tous deux anglois de nation, maitnenant demeurant dans cette paroisse, la marraine a signé, le parrain a declaré ne scavoir signer.
L’abbé Converset, prieur de Saint Germain
Elizabeth Shaklock »

Acte de mariage à Saint-Germain-en-Laye en présence d’un valet de chambre du roi d’Angleterre

« Ce jourd’huy troisieme septembre mil six cent quatre vingt onze, par moy pretre soussigné a esté faict et solemnisé en face de la sainte Eglise le mariage de Jean Thomassin, agé de trente ans ou environ, fils de Quentin Thomassin et d’Anne Vaudonet, ses pere et mere, de la paroisse d’Ancy le France, diocese de Langres, et Onefritte Probé, agée de vingt ans ou environ, fille de Jean Probé et d’Anne Belmont, de la ville de Londres, demeurant depuis longtemps dans cette parroisse, d’autre part, appres avoir publié dans cette eglise les trois bans de ce futur mariage, scavoir le vingt quatrieme et le vingt sixieme aoust et le deux septembre, et veu le certifficat de la publication des trois bans faicte dans la parroisse d’Ancy le France, en datte du trentieme du mois dernier passé, les fiancailles faictes le jour precedent, le tout sans opposition, en presence du sieur Charles Forestier, valet de chambre de Sa Majesté britannique, Germer Bromer, equiuer de cuisine de Sadite Majesté, le sieur François Thureau, secretaire de M. Squelton, contrerolleur general de la maison du roy d’Angleterre, et de Jean Dujardin, valet de chambre de M. Squelton, tous amis des espousés, lesquels ont signé avec les dits espousés.
Jean Thomassin
Probee, Charles Forestier, Geremyah Broomer
Jean Dujardin, F. Hureau, Goubinat
Marques »

Acte de baptême de Georges Botelard à Saint-Germain-en-Laye, le contrôleur de la maison du roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy troisieme septembre mil six cent quatre vingt onze, par moy pretre soussigné a esté baptisé George, né le premier jour de ce mois, fils de Jean Botelard, gentilhomme anglois, et de Françoise Dixme, sa femme, demeurants en cette parroisse, le parrain M. le chevallier Jean Sparra, contrerrolleur de la maison du roy d’Angleterre, la marraine madame Françoise Geneins, duchesse de Tirconnel, tous demeurant dans cette parroisse, lesquels ont signé.
J. Sparone, la duch. de Tyrconnel
Coppin »

Acte de baptême de Françoise Botler à Saint-Germain-en-Laye, un officier du roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy vingt sixieme octobre mil six cent quatre vingt onze, par moy pretre, docteur de Sorbonne, abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu, a esté baptisée Françoise, née le jour precedent, fille de Richard Botler et de Lucie Cavanagh, sa femme, de cette parroisse, le parrain messire Guillaume Bagnalle, officier du roy d’Angleterre, la marraine dame Susanne Temperly, veufve de deffunct Henry Temperly, tous anglois de nation, et depuis longtemps demeurant dans cette parroisse, qui ont signé.
Duf. Bagenall
Susanna Timperley
L’abbé Converset, prieur de Saint Germain en Laye »

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