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Récit des obsèques du duc d’Anjou, mort à Saint-Germain-en-Laye

« Les obseques de monsieur le duc d’Anjou
Voici une digression facheuse, dans les prosperitez de la Cour la plus florrisante et du plus grand monarque du monde. Mais il n’y a point de fortune si parfaite qui n’ait ses inegalitez, et l’on void dans toutes les histoires un melange continuel de ces diversitez heureuses et infortunees. Ainsi, quoy que la nostre soit remplie de merveilles et de choses surprenantes, sous le regne de Sa Majesté, elle se void obligée par cette ancienne vicissitude à y mesler les funerailles de ce jeune Lys que la France regardoit avec d’autant plus d’amour et de tendresse qu’elle croyoit voir par sa naissance ses autres pertes heureusement reparées. Voici donc ce qui s’est passé en cette lugubre ceremonie.
Le prince estant decedé, comme vous l’avez sceu, le 4 de ce mois, il fut exposé 24 heures dans son lit de trepas, environné de grand nombre de chandeliers d’argent, chargez de cierges blancs, aux armes du defunt, avec une petite credance vers les pieds, où estoit un crucifix et un autel au costé du mesme lit.
Les prestres de la parroisse de Saint Germain en Laye et les recollets de ce lieu là y psalmodierent incessamment et l’on y celebra des messes tout le matin du samedy et du dimanche.
Le 5, sur le soir, il fut ouvert en presence des premiers medecins et chirurgiens, et, le cœur ayant esté embaumé, fut mis dans un cœur d’argent, couvert d’un autre de vermeil doré, sur lequel estoit cette inscription : Ici est le cœur de Louis François de France, duc d’Anjou, fils de Louis XIV et de Marie Therese d’Autriche, decedé à Saint Germain en Laye le 4 novembre 1672, agé de 4 mois et 22 jours.
Le corps fut aussi embaumé et mis dans un cercueil de plomb par la marechale de La Mothe, gouvernante des Enfans de France, et par la dame de Venelle, sous gouvernante, et ce cercueil fut enfermé dans un autre de bois couvert de satin blanc croisé d’une moire d’argent, sur lequel estoit pareillement cette inscription : Ici git le corps de tres haut et tres puissant prince Louis François de France, fils de Louis XIV et de Marie Therese d’Autriche, decedé à Saint Germain en Laye le 4 novembre, agé de 4 moiset 22 jours.
Il fut, en cette maniere, posé sur le lit, avec le drap d’or de la Couronne, et la marechale de La Mothe posa le cœur sur le cerceuil, avec un carreau de velous blanc et une couronne de vermeil doré, sous un crespe aussi blanc.
Le 6, sur les 6 heures du soir, l’evesque de Langres, premier aumosnier de la Reyne, qui avoit esté prié par le cardinal de Bouillon, grand aumosnier de France, de faire la ceremonie de ces obseques, se plaça, en rochet et camail violet, à la teste du cercueil et, ayant fait les prieres et aspersions accoutumées, leva le corps en presence du prince de La Roche sur Yon, qui avoit esté nommé par le Roy pour faire les honneurs du convoy, de la marechale de La Mothe et du duc d’Aumont, aussi nommé par Sa Majesté pour accompagner le prince de La Roche sur Yon.
En mesme temps, ladite marechale de La Mothe prit le cœur et le mit entre les mains de l’evesque de Langres, et le corps fut porté par 4 gentilshommes ordinaires au carrosse destiné pour le conduire, quatre autres tenans les coins du poesle.
Il estoit immediatement suivi par ledit evesques de Langres, par le sieur de Brissac, lieutenant des gardes du corps, par le prince de La Roche sur Yon, par la marechale de La Mothe, par le duc d’Aumont et par les femmes de chambres du prince defunt, avec quelques officiers et gardes du corps.
En cet ordre, ayant esté descendu en la cour du vieux chasteau, il fut mis dans le carrosse du corps du Roy, où monterent ledit evesque de Landres, le prince de La Roche sur Yon, la marechale de La Mothe, le duc d’Aumont, la sous gouvernante, le curé de Saint Germain en Laye, et le marche se fit en la manière suivante jusques en l’eglise de l’abbaye de Saint Denys.
Les carrosses de suite du prince de La Roche sur Yon et du prince defunt, où estoyent les femmes de chambre et les officiers, faisoyent la teste du convoy, avec une brigade de chevaux legers.
Un des carrosses du Roy, où estoyent les huit gentilshommes ordinaires, suivoit et precedoit immedatement celuy du corps du Roy où estoit le cercueil, environné des valets de pied de la grande et petite escurie, avec les pages aussi de l’une et de l’autre escurie, à cheval, aux costez du carrosse.
Le sieur de Brissac, lieutenant des gardes du corps, estoit derriere, à la teste desdits gardes, et la marche estoit fermée par une brigade des gens d’armes, tous portans des flambeaux de cire blanche ainsi que les chevaux legers, pages et valets de pied.
On alla ainsi, par Chatou et le pont de Neuilly, à Saint Denys, dont la premiere porte et celle de l’eglise estoyent tendues de blanc, avec des ecussons aux armes du prince defunt.
Le convoy estant arrivé, sur les onze heures, à la porte de ladite eglise, le corps fut tiré du carrosse par les mesmes gentilshommes ordinaires et receu par les religieux, tous un cierge blanc à la main, l’evesque de Langres l’ayant presenté par un beau discours au prieur, lequel y repondit.
Ensuite, les 4 gentilshommes porterent le corps au chœur de l’eglise, les coins du poesle tousjours soustenus par les 4 autres, et suivi du prince de La Roche sur Yon et des autres personnes cy devant nommées. On le posa sur une estrade, sous un lit à pentes de damas blanc, avec les crespines d’argent aux armes du prince defunt, en broderie d’or et d’argent, le tout eclairé, ainsi que le grand autel, d’un nombre infini de cierges sur des chandeliers d’argent, avec de pareils ecussons.
L’evesque de Langres, en ses habits pontificaux, se plaça dans un fauteuil, aux pieds du cercueil, le prince de La Roche sur Yon à la teste, la marechale de La Mothe à costé droit de ce prince, et le duc d’Aumont à sa gauche, sur des carreaux de velous blanc.
Les seances prises, ce prelat fit les prieres, encesnsemens et aspersions ordinaires, apres quoy les gentilshommes porterent le corps au caveau, où il fut inhumé par ledit prelat.
La ceremonie achevée, chacun retourna à son poste pour accompagner le cœur, que l’on porta, dans le mesme ordre, au Val de Grace.
Il fut receu à la porte du convent par toutes les religieuses, un cierge à la main, l’evesque de Langres l’ayant, aussi, presenté à la superieure et, en mesme temps, on le porta au chœur de ces religieuses suivi de toutes les personnes du convoy.
Ce prelat l’y posa sur une credance entourée de quantité de chandeliers d’argent garnis de cierges et fit les prieres, encensemens et aspersions. Apres quoy, ce cœur fut porté au lieu où reposent ceux de la reyne mere et des enfans de France, toutes les choses ayans esté ordonnées et conduites par les soins du sieur de Saintot, maistre des ceremonies.
[…]
A Paris, du bureau d’adresse, aux galleries du Louvre, devant la rue Saint Thomas.
Le 18 novembre 1672.
Avec privilege »

Certificat pour la livraison de sel pour la provision du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Nous les maistres d’ostel du Roy nostre sire certiffions a qui il appartiendra qu’il a esté pris ou grenier et chambre a sel a Ponthoise le nombre et quantité de deux septiers de sel, mesure de Paris, pour la provision et despence de la maison du Roy, dont n’a esté payé que le droit du marchant seullement. Fait a Sainct Germain au bureau le VIIe jour de decembre l’an mil cinq cens vingt six.
Henry Bohier, des Ruyaulx »

Quittance d’un garde des plaisirs du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Anthoine Audrin, garde des plaisirs du Roy à Saint Germain en Laye, confesse avoir receu de noble homme me [vide], conseiller du Roy, tresorier general des venneries, fauconneries et toilles de chasses de Sa Majesté, la somme de soixante livres à luy ordonnée pour une année de ses gages à cause de sad. charge, qui eschera au dernier decembre prochain, dont etc. Quictant etc. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé es estudes l’an MVIc soixante six, le vingt troisieme juin, et a declaré ne scavoir escrire ni signer.
Devin, Moufle »

Acte concernant le déplacement d’une porte de la ville pour y comprendre les nouveaux hôtels bâtis à Saint-Germain-en-Laye

« Du [vide] mars
Sur ce qui nous a esté representé par maistre Nicolas La Cire, scindic des habitans de ce lieu, que monsieur Fieubet, conseiller du Roy en ses conseils et chancelier de la Reyne, ayant une maison hors la porte Saint Pierre, laquelle porte incommode non seulement l’entrée de sa maison mais encore les voisins particuliers de la rue des hotels nouvellement bastis, outre qu’icelle porte est quasi comme inutille, que si lesd. habitans desiroient lui accorder qu’elle fust abatue, qu’il feroit present d’une somme de cent livres, dont ayant conferé et donné advis à plusieurs desd. habitans, qui auroient recogneu qu’à la vérité lad. porte Saint Pierre estoit inutile et incomode à lad. rue des hostels, mais que pour la comodité publique ils trouverent à propos que lad. porte fust abattue avecq celle de la rue de Mareil pour des deux portes n’en faire que seulle entre le long du mur du jardin du sieur Bazire qui regneroit au mur du jardin dud. sieur Fieubet, à l’entrée du creux chemin, laquelle porte feroit fasse aux rues de Mareil et de Saint Pierre, que par ce moyen plusieurs maisons qui sont au dehors de lad. porte de Mareil seroient dans la ville et ainsy ce lieu s’en trouveroit plus recommandable et descoration honneste, mais comme il convient que led. La Cire eust le pouvoir et agrement desd. habitans de ce faire, auroit fait communiquer à ce jourd’huy et heure, devant nous maistre Charle Guignard, [vide], tous antiens habitans, scindics et marguilliers avecq plusieurs autres habitans dud. Saint Germain, lesquelz, apres avoir fait entendre la proposition dud. La Cire, scindic, ont trouvé à propos que lesd. portes fussent abattues, que des mesmes mathereaux, mesmes celles de la porte de Pologne, qui est presque en ruine, estre remployez à la refection d’une autre porte qui sera plantée entre le coing du jardin dud. Bazire et celuy dud. sieur Fieubet, aux deux costez de laquelle il sera fait deux petites portes pour la comodité des gens de pier, quoy faisant se retirera led. La Cire vers led. sieur Fieubet pour de luy retirer sa gratiffication, et ce qui faudra pour le surplus desd. ouvrages sera payé par led. La Cire, apres toultesfois que lesd. ouvrages seront receuz, thoisez et estimtés, et les sommes qu’il delivrera au masson seront employez au compte qu’il rendra, lesquelz luy seront allouez. Duquel advis aurions aud. La Cire aud. nom donné acte et sur ce ouy le procureur du Roy en ses conclusions et consentement, aurions iceluy ordonnance homologué et homologuons pour estre executé de point en point selon sa forme et teneur et en ce faisant aurions permis aud. La Cire de faire abattre et desmolir lesd. portes Saint Pierre, de Mareil et de Pologne, pour les mathereaux qui en proviendront estre remployez à la refection d’une autre porte cy dessus designée, quoy faisant payera le masson desd. ouvrages apres icelles œuvres thoisez, prisez et estimez, et les deniers qu’il desbourcera luy seront allouez en son compte qu’il rendra de lad. charge de scindic suivant la quittance qu’il en representera. Et augmentant aud. advis, pour la descoration dudit lieu et attendu que la despence qui sera faite pour la construction de lad. porte merite pour entresener la pieté aux passans, il sera mis en relief et sculture dans une niche suffisamment embellye la figure et representation de saint Germain, principal patron de ce lieu, dont le payement en sera fait aussi sur l’estimation à faire conjointement avecq les susd. ouvrages et alloué pareillement dans le compte dud. La Cire.
Legrand »

Payements consentis par les habitants de Saint-Germain-en-Laye pour la réparation du Grand Cours par ordre du roi

« Item dit le rendant que les fonteines dudit Sainct Germain ayant manqué par les ruptures et crevasses du cours, quy avoit besoin d’un bon restablissement, monseigneur de Louvoy envoya un ordre pour en faire le restablissement en plomb ausdits habittans, lequel ordre fust mises mains dudit sieur de Fonteny, à cause de quoy, attendu qe ce restablissement n’estoit pas du fait desd. habittans quy, conformement à leurs privilleges et lettres pattentes de Sa Majesté, sont tenus de payer par chacun an une somme de six cens livres pour touttes tailles et subciddes, à quoy il auroit pleu au Roy les abonner, et ce au fonteinier de Sa Majesté, pour l’entretien du cours desdites fonteines, il fust par vous, Monsieur, jugé à propos, avant que d’executer ledit ordre, de faire au Roy la tres humble remonstrance desd. habittans pour en obtenir la decharge, et à cette fin adresser un placet en forme de requeste et prier monsieur le duc du Lude, gouverneur dudit Sainct Germain, d’en parler au Roy et luy bailler ledit placet, suivant quoy le rendant fist dresser ledit placet, pour lequel il desbourca vingt solz, et fust ensuitte à Paris le deuxiesme avril audit an mil six cens quatre vingtz quatre avec ledit sieur de Fonteny pour prier ledit seigneur duc du Lude de le presenter au Roy et luy parler en faveur desd. habitans, auquel voyage ils sejournerent deux jours, n’ayant pu parler la premiere journée audit seigneur duc du Lude, pour la depense duquel voyage, compris les voitures, il auroit debourcé une somme de vingt cinq livres, quy avec les vingt solz payez pour ledit placet font ensemble vingt six livres, dont il fait depence, cy : XXVI l.
Dit ledit rendant que ledit seigneur duc du Lude n’ayant pas esté à Versailles pour parler au Roy aussy promptement qu’il estoit necessaire à cause de quelque indisposition, vous auriez, Monsieur, donné ordre audit rendant d’aller à Versailles avec lsed. de Fonteny et Delagarde pour representer à monseigneur de Louvoy les raisons que lesdits habittans avoient pour se deffendre du restablissement dudit cours, ce qu’ils firent, et ne receurent de luy autre reponce sinon celle que l’intention du Roy estoit qu’ils fissent restablir ledit cours en plomb, auquel voyage il a debourcé dix huit livres, tant pour le loyer de trois chevaux que pour la depence, dont il fait icy depence, cy : XVIII l.
[…]
Item dit le rendant qu’ayant eu advis le quatorze dudit mois d’avril que ledit seigneur duc du Lude estoit à Versailles, il fust par vous, Monsieur, resollu d’y aller avec lesdits rendant, de Fonteny et Delagarde afin d’estre dechargez du restablissement dudit cours, où vous auriez avec eux sejourné pandant trois jours, pandant lesquels, pour satisfaire à l’advis dudit seigneur duc du Lude, il vous plust, Monsieur, parler à monseigneur de Louvoy, après quoy sa reponce portée à monseigneur le duc du Lude, ledit seigneur parla au Roy, quy ne determina rien au subject dudit cours, pandant lequel voyage le rendant a payé et desbourcé une somme de soixante livres, tant pour les voitures que pour les voitures que pour la depence, dont il fait icy depence, cy : LX l.
Item de trois livres qu’il a aussy payez pour trois placets dressez à l’effet que dessus, l’un au Roy, l’autre à monseigneur de Louvoy, et l’autre audit seigneur duc du Lude, cy : III l.
Item fait aussy depence de quatre livres dix solz pour un voyage fait en la ville de Paris le dix huit avril au subjet d’une lettre à luy escritte par le sieur de Grandmaisons concernant le cours des fonteines et aussy à l’occasion d’un raport qu’il avoit fait à monseigneur de Louvoy au subject dudit cours, cy : IIII l. X s.
Dit le rendant que ledit seigneur de Louvoys ayant reiterré ses ordres ausd. habittans, adressés au sieur de Fonteny, pour le restablissement dudit cours, iceluy rendant, après en avoir communiqué à vous, Monsieur, et monsieur le procureur du Roy, aux anciens scindicq et aux notables habittans, receust vos ordres pour reparer ledit cours, à l’effet de quoy il fust sur ledit cours avec le fontainier, qui estoit accompagné de l’inspecteur des eaues de ce lieu pour le sieur Grandmaisons, grand fontainier, afin de descouvrir et connoistre ce quy estoit à faire pouor y aporter le remede aux endroits les plus deffectueux, prendre les mesures des thuyeaux à ce necessaires, pandant quoy il donna quelque argent aux ouvriers quy travailloient à ouvrir la terre pour avoir du vin afin de les obliger à travailler plus promptement, attendu que ledit seigneur de Louvoy pressoit fort, et aussy quelque despence qu’il fist avec lesdits fontainier et inspecteur pendant cinq jours, et ledit rendant compris lesd. cinq jours fait icy depence de vingt livres, cy : XX l.
Item de quatre livres dix solz pour un voyage à Versailles pour commander au plombier du Roy trente six thuyeaux de plomb de douze pieds de long sur trois pouces de diamettre et deux lignes et demye d’epoisseur quy estoient lors necessaire pour le restablissement dudir cours, cy : IIII l. X s.
Fait aussy depence de la somme de quinze cens trente six livres cinq solz par luy payée et debourcée aux sieur Lucas, plombier ordinaire du Roy, suivant sa quittance du vingt quatre avril dernier, pour neuf milliers trois cens trente quatre livres de plomb, masticq et soudure en thuyeaux, à raison de trois solz un liard pour chacune livre, le tout employé au restablissement dudit cours, de laquelle susdite somme de quinze cens trente six livres cinq sols le rendant fait icy depence, pour justification de quoy sera la quittance dudit Lucas representée, cy : XVc XXXVI l. V s.
Item fait despence de quatre livres pour le coust de la sentence rendue par les juges consuls au profit dudit Lucas pour le payement de ladite somme et fraits faits en consequence, laquelle sera representée pour justification, cy : IIII l.
Item fait aussy depence de seize livres seize solz pour vingt huit livres de soudure fournies par le rendant pour ledit cours au par dessus celle compris au susdit article, cy : XVI l. XVI s.
Item fait aussy depence de la somme de cinquante trois livres par luy payez et desbourcez pour la voiture des susdits plombs et soudure faite aux mois de may, septembre et octobre de ladite année mil six cens quatre vingtz quatre, dont il fait icy depence, cy : LIII l.
Item fait aussy depence de neuf livres pour deux autres voyages faits à Versailles au subjet desdits thuyeaux de plomb afin d’en donner les mesures et presser le plombier de les envoyer et ce ausdits mois de septembre et octobre, cy : IX l.
[…]
Item ayant esé jugé requis bailler un nouveau placet au Roy et à monseigneur de Louvoy avec des copies collationnées des lettres patentes concernant l’abonnement desd. habitans, ledit rendant en fist faire des copies collationnées des lettres patentes concernant l’abonnement desdits habitants, ledit rendant en fist faire des copies collationnées par le notaire dudit Sainct Germain, auquel fust pour ce payé une somme de six livres, dont il fait depence icy : VI l.
Dit le rendant que vous, Monsieur, ayant jugé à propos de bailler un placet avec lesdits copies collationnées à monseigneur de Louvoy et le voir en corps d’habitans, vous auriez donné l’ordre au rendant d’y aller avec vous et lesdits de Fonteny et Delagarde, et y mener quelques anciens scindicqs, ce quy fust fait, sans avoir pu obtenir audience dudit seigneur de Louvoy, mais seullement du sieur de Beaurepaire, quy marqua estre necessaire de revenir à quelques jours de là, et que pendant ce temps il l’instruiroit des moyens et raisons desdits habitans, auquel voyage pour le disné, où plusieurs officiers du Roy quy vinrent avec vous pour voir mondit seigneur de Louvoy se trouverent, fust payé par ledit rendant la somme de quarante cinq livres, pour la voiture, faisant lesdites sommes ensemble celle de cinquante trois livres, dont il fait depence, cy : LIII l.
Item ledit sieur de Beaurepaire ayant fait scavoir au rendant qu’il desiroit voir les patentes desdits habittans contenant leur abonnement, ledit rendant fust à Versailles le unziesme juillet luy en porter des copies collationnées, pour lequel voyage il fait depence de quatre livres dix solz, cy : IIII l. X s.
[…]
Fait aussy depence de dix livres dix solz, scavoir neuf livres pour deux journées du rendant par luy employées à faire une visitation et un mémoire exact de l’estat du cours des fonteines et de la grande depence quy estoit à y faire pour la mettre en un estat de perfection, selon l’ordre quy luy en fust donné par ledit sieur de Ruzé de la part de monseigneur de Louvoy, afin de luy porter, et trente solz pour l’escrivain quy le mist au net, cy : X l. X s.
[…]
Dit aussy le rendant que suivant vos ordres et pour parvenir à la decharge que lesdits habitans esperoient obtenir de l’entretien dudit cours des fonteines, il auroit esté à Versailles le trente dudit mois de juillet avec ledit Delagarde pour voir monsieur le duc du Lude, quy auroit fait scavoir qu’il y seroit ledit jour, mais infructueusement ledit sieur duc du Lude leur ayant marqué qu’il ne pouroit parler à monseigneur de Louvoy, attendu qu’il venoit de partir pour aller à Luxembourg, lequel voyage pour les chevaux et pour la depence il auroit payé dix livres, dont il fait icy depence, cy : X l.
[…]
Dit aussy le rendant que pour continuer à faire les sollicitations necessires pour obtenir la descharge de l’entretien du cours desd. fonteines, il auroit esté par vous, Monseur, jugé à propos de vous transporter à Versailles avec ledit rendant, lesd. Delagarde, Fonteny et quelques anciens scindicqs, pour solliciter ledit seigneur de Louvoy et parler au Roy afin d’obtenir cette decharge, où estans, vous auriez veu avec eux conjoinctement monsieur le duc du Lude, quy parla audit seigneur de Louvoy, lequel ayant referé cette affaire au Roy, ledit seigneur duc du Lude et vous, Monsieur, assisté desdits rendant et autres devant nommez, luy en auriez parlé sans avoir obtenu autre reponce que celle qu’il verroit ce qu’il y auroit à faire avec ledit seigneur de Louvoy, depuis quoy et le soir du mesme jour les sieurs Antoine et Bazire en ayant aussy parlé au Roy à son coucher, ils n’auroient pas obtenu d’autre reponce, ce quy vous obligez, Monsieur, avec les sudits, de revenir aud. Sainct Germain apres avoir sejourné deux jours audit Versaille, et pour la voiture et la depence le rendant auroit payé et desbourcé la somme de quatre vingtz huit livres, cy : IIIIxx VIII l.
[…]
Dit ledit rendant que l’incapacité ou neglicence de ladite veuve ayant mis le cours desdites fonteines en tel estat qu’il estoit rompu et pery en plusieurs endroits, en sorte que l’eau manquoit la pluspart du temps audit Sainct Germain, cela auroit donné lieu au sieur de Ruzé, controlleur des Bastimens du Roy en ce lieu, d’en escrire à monseigneur de Louvoy, surintendant des Bastimens de Sa Majesté, lequel ayant donné ordre au rendant de luy aller parler à Versailles, il y auroit esté et receust de luy ordre de veiller tellement à la conduitte et entretien dudit cours que l’eau ne manquast de venir continuellement, et que sy luy et lesdits habittans n’obeissoient, il les feroit bien obeir et qu’il leur feroit faire un cours tout neuf en plomb, et enfin s’il manquoit à ce qu’il luy disoit, il le feroit emprisonner, à quoy ayant repondu que lesd. habitans ne manquoient pas de payer la veuve dudit Beauvais que le sieur de Grandmaisons avoit establie pour l’entretien dudit cours, et que s’il y avoit quelque choses à dire que c’estoit sa faute et non ausdits habitans, il auroit repondu que le Roy ne connoissoit que lesd. habittans pour l’entretien dudit cours et que sy ladite veuve ne faisoit pas son debvoir, que c’estoit à luy, rendant, et ausdits habitans de repondre du service et qu’il s’en prendroit à luy, ce que voyant le rendant luy auroit dit qu’il aymoit mieux s’en charger luy mesme plustost que d’en repondre, à quoy ledit seigneur ayant respondu qu’il le voulloit vollontiers et qu’il en parleroit au Roy et qu’il envoiroit ses ordres à ce subject au controleur des Bastimens, suivant quoy ledit sieur de Ruzé, par ordre de mondit seigneur de Louvoy auroit retiré les clefs des reservoirs de ladite veuve Beauvais et icelle mises es mains dudit rendant, quy s’en seroit chargé, et apres avoir visitté l’estat dudit cours et fait un memoire exact de ce quy estoit à y faire, qu’il auroit mis es mains dudit sieur de Ruzé, qu’il a depuis luy mesme verifié sur les lieux et iceluy mis es mains de mondit seigneur de Louvoy, en consequence de quoy le rendant a depuis luy mesme et par ses mains entretenu ledit cours jusqu’à present qu’il l’entretient encorre, pourquoy fait icy depence ausdits habitans de pareille somme de six cens livres pour l’année de l’entretien dudit cours escheue au dernier decembre mil six cens quatre vingtz cinq, cy : VIc l.
[…]
Dit le rendant que le cours des fonteines s’estant toruvé en desordre à l’entrée de son sindicat, il receust ordre dudit sieur de Ruzé, de la part de monseigneur de Louvoy, de faire fermer tous les regards quy estoient à l’habandon et tout ce quy estoit nécessaire audit cours, suivant quoy il fist seullement reparer les choses les plus necessaires, comme avoir fait ferrer et fourny de gonds et serrures aux portes desdits reservoirs où il en manquoit par Louis Pyot, serrurier du Roy, fait sceller lesdites portes par Rafron, masson, fait faire huit trapes aux reservoirs en terre dudit cours où il en manquoit par François Millot, menuisier du Roy, et faire faire des Bondes de bois par Lafleiche, tourneur, au lieu des robinets de cuivre quy estoient autresfois ausdits regards, pour quoy faire il a debourcé la somme de quatre vingtz dix neuf livres dix solz, scavoir vingt six livres audit Piot suivant sa quittance du seize avril mil six cens quatre vingtz quatre, soixante trois livres audit Millot suivant sa quittance desdits mois et an, sept livres dix solz audit Rafron suivant sa quittance du huit desdits mois et an, et trois livres audit Lafleiche aussy suivant sa quittance, lesquelles sont aussy representées pour justification, de laquelle somme de quatre vingtz dx neuf livres X s. il fait icy depence, cy : IIIIxx XIX l. X s. »

État de dépenses pour un chemin neuf en face du boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Autres dépences à l’occasion d’un chemin neuf vis à vis le boulingrin à Saint Germain par les ordres verbal de monsieur Legrand,
Premièrement
1748, may

  1. Pour dix hommes à 22 s. par jours : 11 l. 0 s.
  2. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  3. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  4. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  5. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  6. Pour dix hommes à 22 s. par jours : 11 l.
  7. Pour dix hommes à 22 s. par jours : 11 l.
    Des 23, 24, 25, 27 et 29 dudit mois de may. Fait voyturer par le sieur Mallingre, voyturier et boullanger de cette ville, la quantité de cent quatre tombereaux de terre prix chez le sieur Boutillier, salpaitrier, rue de Poissy à Saint Germain, pour metre sur ledit chemain, à raison de six sols par tombereaux, suivant sa quittance y representé, trente et une livres quatre sols, cy : 31 l. 4 s.
    Item avoir employé trois hommes pendant six jours pour charger les tombereaux cy dessus et régaller les terres sur ledit chemin, faisant dix huit journées à vingt deux sols par jours, dix neuf livres seize sols : 19 l. 16 s.
    Juillet, 12
    Item, avoir fait plantter quatre bornes aux quatre coingt dudit chemain par le sieur Torlouin, masson, les avoir enlevé par ordre de monsieur de Lassurance, contrôlleur, devant l’abrevoir, suivant la quittance du sieur Torlouin cy représentée, dix livres : 10 l.
    Total : 160 l. 0 s. »

Délibération des habitants de Saint-Germain-en-Laye concernant la réparation du Grand Cours ordonnée par le roi

« Du dimanche deuxiesme jour de juillet, unze à douze heures du matin mil six cens quatre vingts quatre, par devant monsieur le prevost
En l’assemblez generalle des habittans dudict Saint Germain est comparu Michel Herbin, marchand pottier d’estaint, demeurant audit Saint Germain, au nom et comme procureur sindic desdits habittans, assisté de maistre Estienne Delagarde, son procureur, lequel nous a remontré qu’il a provocqué lesdits habittans tant au son de la cloche, son du tembourg que par un exploit donné aux nottables par Bellier, huissier en cette prevosté, le jour d’hier, controllé en ce lieu ce jourd’huy par Virely, à nous apparu pour leur donner advis de quatre choses et prendre sur ce leurs advis et pouvoir. La premiere que monseigneur de Louvoy, surintendant des Bastimens du Roy, luy a envoyé ordre par le sieur de Ruzé, controlleur des Bastiments audit Saint Germain, de faire retablir les cours des fontaines dudit lieu, à quoy il a mesme desjà fait travailler et despencé environ une somme de mil livres en plond pour evitter la prison dont il estoit menacé, et comme il y a encore des retablissemens et qu’il en arrive tous les jours, il a receu une nouvel ordre de continuer à faire reparer ledit cours, mais comme les retablissements yrroient à des sommes infinies et que d’ailleurs lesd. habittans ne sont pas chargez de l’entretien dudit cours mais seullement de payer six cens livres annuellement au fontenier du Roy l’entretien desdittes fontaines conformement à leur privilege, à quoy ils ont satisfait, requier que lesdits habitans soient tenus donner leurs advis s’ils trouvent à propos qu’ant leurs noms il s’engage au restablissement dudit cours ou que ledit Herbin audit nom se retire vers Sa Majesté et led. seigneur de Louvoy pour leur representer les raisons cy dessus et demander qu’il plaise au Roy ne les pas engager dans l’entretien dudit cours, qui seroit une atteinte à leur privillege. […]
Lesdits habittans, representez par Cristophe Gosse, Jacques Guesmard, Denis Juillienne, Anthoine Chesnier, François Delaplanche, Nicolas Jarlant, André Tavernier, Charles Maziere, Pierre Richard, Michel Trouvé, Ollivier Letourneur, Pierre Binet, Pierre Guillié, Anthoine Bouquet, Louis Vasault, Henry Gentil, Louis Poisson, Simon Berrier, Ambroise Cruset, Claude Harrouard, Thoussaint Lestang, Charles Quesart, Pierre Legrand, Michel Delacroix, Nicolas Lamoureux, Louis Mahieu, ledit Jacques Delastre, espicier, Henry Parmentier, le nommé Thailleur dit Lepine, Georges Renault, espicier, Pierre Purget, Georges Tarpon, Claude Boucher, Nicolas Jean, Nicolas Gontois, Georges Delastre, Jean Harrouard, Jullien Papin et grands nombre desdits habittans d’autres desd. habittans, tous presens en personnes, ont tous d’une voy dit leurs advis estre que led. Herbin aud. nom sur la premiere des quatre propositions sy dessus se pourvoye vers le Roy et monseigneur de Louvoy pour leur representer que lesdits habitans ne sont pas tenus de l’entretien du cours des fontaines et demander à Sa Majesté qu’il luy plaise ne les pas engager dans cet entretien, à quoy il luy donner pouvoir. […]
Ouy lequel advis, ensemble le procureur du Roy en ses conclusions, avons ledit advis homologué et pour estre executté en sa forme et teneur. […] »

Lettre mettant à la disposition de la ville de Saint-Germain-en-Laye des salles du château pour y loger les chasseurs en garnison

« Administration de l’ancienne dotation de la Couronne
Paris, le 2 avril 1831
M. Guy, maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
D’après la demande que vous m’en avez faite par votre lettre du 30 mars, je viens d’autoriser M. le lieutenant-colonel du Génie comte du Moncel à faire mettre provisoirement à votre disposition dans l’ancien château de Saint-Germain la salle de Mars ou telle autres pièces qui pourraient convenir davantage pour y loger les chasseurs en garnison dans cette ville jusqu’au moment où ils pourront être installés dans les casernes qui leur sont destinées.
Sous la condition à laquelle vous souscrirez sans doute que les dégradations qui pourraient être le résultat de cette occupation seront à la charge de l’administration municipale, sauf son recours contre le corps.
Le garde du Génie en résidence à Saint-Germain va recevoir des instructions dans ce sens.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
L’administrateur provisoire de l’ancienne dotation de la Couronne
Baron de Laitre »

Lettre concernant la remise du château de Saint-Germain-en-Laye au département de la Guerre

« Administration de l’ancienne dotation de la Couronne
Paris, le 5 mai 1831
M. Guy, maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Je me suis prêté jusqu’à ce jour aux dispositions que vous m’avez successivement demandées dans le but d’alléger les charges qui pesaient sur la ville de Saint-Germain et je me félicite de l’avoir pu, puisqu’il n’en saurait être de même à l’égard de la mesure dont vous m’entretenez par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire à la date du 28 avril et qui ne m’est parvenue que le 4 mai. Si le château de Saint-Germain est nécessaire au service du département de la Guerre, je présume que le Roi ne me refusera pas l’autorisation de lui en faire la remise provisoire, en attendant que la loi à intervenir sur la nouvelle dotation de la Couronne ait réglé le sort de ce bâtiment. Mais il est indispensable que cette remise soit provoquée par M. le maréchal duc de Dalmatie, ainsi que l’a été celle des autres établissemens précédemment affectés au casernement de l’ex-Maison militaire et qu’elle soit opérée dans la même forme.
Je n’ai reçu aucune demande de M. le sous-intendant militaire Delaunay, probablement parce qu’il a senti qu’elle comportait l’intervention de M. le ministre de la Guerre.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
L’administrateur provisoire de l’ancienne dotation de la Couronne
Baron de Laitre »

Pièces concernant l’autorisation donnée par le roi à Jean Delalande, jardinier du petit bois et du futur parterre du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye, de construire une maison à proximité

« Plaise au Roy, en consideration des services rendus durant cinquante cinq années par feu Jehan Delalande, son jardinier à Saint Germain en Laye, et ceulx de Jean Delalande, son fils, aussy pourvu de la charge de jardinier de Votre Majesté en son jardin du chateau neuf dudit Saint Germain, n’ayant aucun logement pour se retirer et rendre le service qu’il est obligé de faire journellement, luy permettre de faire bastir pour sa demeure une petite maison aux environs de sa charge, suivant les allignemens qui luy en seront donnés par le sieur de Fourcy, surintendant des Bâtimens de Votre Majesté, à la charge et condition d’en jouir, ses successeurs et aiant cause, et qu’ils n’en pourront estre depossedés qu’après le remboursement actuel des frais et dépenses qu’il aura faites pour lesdits batiment, et le supliant priera Dieu, pour la santé et prosperité de Votre Majesté.
Au dessous est ecrit : Le Roy renvoye le present placet aux sieurs de Fourcy, intendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, pour sur le contenu en iceluy donner advis à Sa Majesté, lequel vue sera par Elle pourvut au suppliant ainsy qu’il appartiendra. Fait à Saint Germain en Laye, le vingt huitieme jour de novembre mil six cent vingt cinq. Signé Pottier.
Ensuitte est pareillement écrit : Veu par nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat et privé, superintendant et ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté, le placet cy dessus presenté à Saditte Majesté le vingt huit novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu le long du batiment neuf, par lequel il suplie Sa Majesté de luy permettre de faire bastir à ses dépends ung logement pour sa retraitte dans l’estendue de saditte charge suivant les alligements qui pour celuy en seront par nous donnez, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayant causes, et qu’il n’en pourra estre despossedé qu’au prealable il n’ait eté remboursé des depences par luy faites audit lieu, au bas duquel placet est le renvoye qu’il plaist à Sa Majesté de nous faire pour sur ce luy donner notre advis, pour à quoy obeir et satisfaire, nous étant fait representer, en la presence du sieur de Donon, aussy conseiller de Sa Majesté et controlleur general desdits batimens, les plants et desseings dudit lieu, lesquels apres avoir bien exactement considerés, notre advis est que, bien que cette proposition soit extraordinaire et non encore usité en semblable chose, neantmoings Sa Majesté peut, soubz son bon plaisir, permettre audit Jehan Delalande de faire ledict bastiment pour son logement, pourveu que ce soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignemens, devis et desseings qui pour ce luy en seront par nous baillés, afin que, quant il plaira à Sa Majesté rembourser audit Delalande les dépenses faittes audit bastiment, et puisse sans le démolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui luy succederont en laditte charge. En temoin de quoy nous avons signé la presente le vingtieme jour de decembre mil six cent vingt cinq, signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Aujourd’huy vingt unieme de janvier mil six cent vingt six, le Roy estant à Paris, ayant vue l’advis à luy donné par les sieurs de Fourcy, surintendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, suivant le renvoy à eux fait par Sa Majesté du placet à Elle presenté des le vingt huitieme jour de novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu, le long du bastiment neuf, à ce qu’il pleust à Sa Majesté luy permettre de faire bastir à ses depens ung logement pour sa retraite dans l’estendue de saditte charge, suivant les allignements qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayans cause, et qu’il n’en poura estre deposedé qu’au prealable il n’ayt eté remboursés des depenses par luy faittes audit lieu, et desirant en cette occasion gratiffier et favorablement traiter ledit Delalande et luy donner moyen de s’acquiter plus soigneusement de la charge qu’il a de sesdits jardins, pallissades et parterre, Sa Majesté, suivant et conformement audit advis mis au bas dudit placet cy attaché, luy a permis et permet de faire ledit bastiment pour son logement, pourvu touttesfois qu’elle soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignements, devis et desseings qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdits, afin que, quand il plaira à Saditte Majesté rembourser audit Delalande les depenses par luy faittes audit bastiment, il puisse dans le demolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui lui succederont en laditte charge ainsy qu’il est porté par ledit advis. Mandons à cette fin ausdit sieur de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdit de ses dits Batiments et tous autres ses officiers qu’il appartiendra, de tenir la main à ce que sa volonté portée par le present brevet soit exactement suivie et executée, l’ayant pour ce voulu signer de sa main et fait contresigner par moy, conseiller en son conseil d’Estat et secretaire de ses commandemens et finances. Signé Louis, et plus bas Pottier.
Nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat, privé, surintendant et ordonateur des Bastimens de Sa Majesté, appres nous estre apparu du brevet de Saditte Majesté en datte du vingt ung janvier de la presente année, signé Louis et plus bas Pottier, par lequel, sur l’advis que nous aurions donné à Sa Majesté au bas d’un placet à nous renvoyé attaché audit brevet, il luy auroit plus permettre à Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissade du petit bois de Saint Germain en Laye, de faire bastir à ses dépens un logement pour sa retraite dans l’etendue de saditte charge suivant les allignemens, devis et desseingt qui pour ce luy en seroient par nous donnés, estant transportés sur les lieux en la presence du controlleur general des Bastiments de Sa Majesté, avons arresté le present plan pour estre cuivy par ledit Jehan Dalalande et alligné, adscavoir, la devanture marqué A, et qui sera le devant du logis du costé de la court qui y sera jointe, en la forme qui est icy designée apres le pied droit de l’encoigneure du bout de la gallerie du logement de la Royne mere, qui est la plus proche de la porte qui des terrasses conduit dans ledit petit bois, et le pignon, marqué B, après le dedans du mur de closture du costé des terrasses qui fait retour et descend au bas vers le village du Pecq, et le tout retourné à l’esquerre suivant les mesures contenues audit plan, pour en iceluy faire ledit Delalande, si bon luy semble, des caves en toute son étendue, et au dessus d’icelle deux chambres basses separées de l’escallier, dont la plus grande aura dix neuf pieds carré et l’autre douze pieds, sur lesditte largeur desquels le niveau sera ung pied plus hault que le seuil de laditte porte qui desdittes terrasses conduit dans ledit petit bois, afin de pouvoir donner des soupiraux aux caves qui y seront faittes, et auront icelles chambres dix pieds de hauteur sous sollives, au dessus desquelles seront faittes des chambres en galletas seulement, et les appuits des lucarnes d’icelles assubjetis et de niveau après les entablement dudit logis, le tout couvert en thuille et basti de bon moelon, chaux et sable, avec encoigneure, jambes soubs pouttres, pieds droits et coussoirs des portes et fenestres de bons quartiers de pierre de taille. Fait et arresté par nous en la presence dudit controlleur le vingt deuxieme jour de may mil six cent vingt six. Signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a esté remontré au Roy en son conseil par Jehan Delalande, jardinier de Sa Majesté au chateau neuf de Saint Germain en Laye, que Saditte Majesté luy auroit accordé, fait donc de tous les arbriceaux qui se trouveroient dedans et dehors l’alignement de l’advenue qui ce doit faire audit chateau et qu’il conviendra abbattre pour cette effet suivant le desseing des sieurs de Fourcy et Donon, surintendant et controlleur general des Batiments de Sa Majesté, et outre qu’Elle luy auroit permis de faire bastir pour sa demeure une maison dans l’estendue de saditte charge de jardinier suivant les allignements qui luy en seroit baillé par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, à la construction duquel bastiment et jouissance desdits arbres, il auroit esté troublé par le procureur de Saditte Majesté audit lieu de Saint Germain, qui l’auroit fait condampner en douze livres parisis d’amande, requerant qu’il plaira à Sa Majesté le decharger de laditte amande et faire deffenses à sondit procureur et autres officiers dudit lieu de le troubler et empecher, tant à la construction de laditte maison qu’à la jouissance desdits abriceaux qui sont dans les clos de Saditte Majesté. Veu laditte requeste, le brevet de Saditte Majesté du vingt ungieme janvier dernier portant permission audit Delalande de faire faire ledit bastiment pour son logement veu qu’il soit fait suivant les allignement, devis et desseings qui luy seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, autre brevet de Saditte Majesté du vingt sixieme febvrier ensuivant, du don fait audict Delalande desdits arbriceaux qui se trouveront dedans et dehors l’allignement de laditte advenue qui se doibt faire audit chasteau de Saint Germain, le plan et devis dudit bastiment faict par lesdits sieurs de Fourcy et Donon le vingt deuxiesme may dernier, le Roy en son conseil, faisant droict sur laditte requeste, a ordonné et ordonne que ledit Delalande jouira du contenu esdits brevets de Saditte Majesté des vingt ungieme janvier et vingt sixiesme de febvrier l’année presente mil six cent vingt six, a faict inhibition et deffences aux officiers dudit lieu de Sainct Germain et tous autres de le troubler en la construction dudit bastiment et jouissance du don à luy faict par Saditte Majesté des dits arbriceaux mentionnés esdits brevets et la deschargé de laditte amande de douze livres parisis à laquelle il a eté condampné par lesdits officiers. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Saint Germain en Laye le quatorziesme jour d’octobre mil six cent vingt six. Au dessous est ecrit : collationné, signé de Lecelles avec paraphe. »

Est jointe une copie de lettres patentes en date du 14 mars 1647 confirmant la possession de la maison à « Jean Delalande, notre jardinier ayant la charge des allées et des pallissades du petit bois et du parterre qui est le long du bastiment neuf de notre chateau de Saint Germain en Laye ».

Maison du Roi (Ancien Régime)

Lettre concernant les travaux nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 9 novembre 1815
Le sous-préfet de l’arrondissement de Versailles
A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Votre demande est tellement instante que, si j’avais le droit de correspondre avec Son Excellence le ministre de la Maison du Roi, je n’aurois pas perdu un moment à lui porter votre réclamation. Nul doute que ce ne soit au ministère de la Maison du Roi à faire les réparations au château de Saint-Germain. De suite, je transmets votre demande à M. le préfet afin qu’il puisse écrire dès aujourd’hui. Assurez M. le commandant anglais de toute l’activité que je mettrai à cette affaire. Si Son Excellence refusait, jugez vous-même, Monsieur, si une répartition évidemment à la décharge de la ville de Saint-Germain ne doit pas être supportée par elle.
Agréez, Monsieur le Maire, la nouvelle assurance de mes sentiments distingués.
Le c. de La Villegontier »

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 14 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à fournir dans le plus court délai possible au quartier-maître du 4ème régiment les articles suivants, qu’il lui faut encore pour le quartier du château, occupé par les susdits régiments, et qui sont tous de la première nécessité :
600 pieds de table
450 idem de bancs
353 carreaux aux croisées
2 serrures
4 clés
44 lampes
10 appliques
4 poêles
20 urinaux
20 raclots
30 paniers
20 balais par semaine
Si vous voulez bien envoyer quelqu’un avec le quartier-maître porteur de cette invitation au château, il pourra lui faire voir les chambres qu’on a désigné à ce régiment et consulter avec lui sur les moyens les plus convenables de fournir une partie des objets dont il est question tel que chaises ou bancs et tables, et diminuer s’il est possible le nombre des articles contenus de l’autre part.
Quant aux carreaux, M. le quartier-maitre me marque que l’on pourra y substituer des planchettes de bois en plusieurs endroits.
Je vous prie de croire, Monsieur, que l’on fera pour soulager la ville tout ce que le bien du service nous permettra et que la réquisition ci-jointe, que j’ai l’honneur de vous faire parvenir, ne contient que des réparations absolument nécessaires ou des objets d’ameublement dont on ne peut se passer pour des troupes casernées dans une saison aussi avancée que celle où nous sommes actuellement.
J’ai l’honneur d’être, Messieurs, votre très obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. du conseil municipal de la ville de Saint-Germain »

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 15 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à faire fournir au quartier-maître du 40ème régiment porteur d’icelle les articles suivants :
58 tables, 20 de 12 pieds, 38 de 6 pieds
73 bancs
14 lampes pour le 40e
20 poêles
20 raclots
4 urinaux
20 balais par semaine
Il y a 210 carreaux d’ôtés ou de cassés.
J’ai l’honneur d’être, Messieurs, votre très obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. les membres du conseil municipal »

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 15 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à fournir au quartier-maître du 27ème régiment, 3ème bataillon, porteur de cette lettre, les articles suivants :
60 tables
177 bancs
26 lampes
Tuyeau de poêle à fournire et 4 poêles
20 raclots
20 balais par semaine
Il y a 959 carreaux de cassés.
Je vous prierai de vouloir bien me faire savoir si la ville ou l’ingénieur du Roi doit faire fournir les tables et bancs dont on aura besoin au château.
J’ai l’honneur d’être votre obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. les membres du conseil municipal »

Lettre concernant des incendies survenus au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 2 décembre 1815
Le sous-préfet de l’arrondissement de Versailles
A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
Monsieur le Maire,
J’attendrai le procès-verbal pour présenter à monsieur le préfet la demande de l’indemnité que vous réclamez en faveur des pompiers qui ont rivalisé de zèle et d’intelligence dans les derniers incendies qui se sont manifestés au château de Saint-Germain depuis l’occupation par les troupes alliées et notamment dans celui du château neuf, maison appartenante aux héritiers Bazire, de laquelle maison les Anglais s’étaient emparés. Je serai plus à même de faire valoir leurs droits lorsque j’aurai à les appuyer des détails de leur conduite.
En attendant, je l’instruis immédiatement du malheur nouveau qui vient d’arriver dans votre ville et de la juste réclamation que vous vous proposez de faire. Je vous prie de me mettre à même de désigner le nombre des pompiers et les noms de ceux qui se seroient fait remarquer au-dessus des autres, de pouvoir rendre compte de leurs familles et de leurs facultés, de spécifier l’indemnité à laquelle vous pensez qu’ils ont droit de prétendre et sur quels fonds elle serait prise (je pense que ce sera sur ceux du département). En général, il est avantageux que les affaires soient indiquées d’abord dans tous les détails. Les demandes vagues donnent lieu à de nouvelles demandes de renseignements et amènent des lenteurs que je voudrais éviter toutes les fois que cela est possible.
Agréez, Monsieur le Maire, la nouvelle assurance de mes sentimens distingués.
Le c. de La Villegontier »

Lettre donnant l’autorisation à la municipalité de Saint-Germain-en-Laye de faire éclairer les parterres du château

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 10 juin 1880
Monsieur le Maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Par une lettre du 11 mai dernier, en m’informant que le conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye a émis le vœu que la terrasse et l’entrée du parterre fussent éclairées au gaz et qu’il a voté les fonds nécessaires à l’établissement de cet éclairage, vous m’avez demandé d’autoriser la Ville à faire poser à ses frais la conduite et les appareils dont l’entretien serait d’ailleurs entièrement à sa charge.
J’ai l’honneur de vous annoncer que, après avoir fait examiner cette affaire par l’architecte du château de Saint-Germain, qui s’est concerté à ce sujet avec l’architecte de la Ville, je consens, en ce qui concerne mon département, à ce que votre demande reçoive une suite favorable, mais sous les conditions suivantes :
1° les becs de gaz seront placés conformément aux indications du plan qui a été approuvé par l’architecte de la Ville, savoir : deux en avant des jardins, trois devant les fossés du château, quatre le long de l’avenue Henri II et cinq devant la petite terrasse ;
2° la conduite maîtresse sera établie sous le sol de la route à cinq mètres au moins de la ligne des arbres et les tuyaux d’alimentation des candélabres seront enveloppés depuis la conduite jusqu’aux pieds des candélabres dans des tuyaux en poterie bien luttés ;
3° le modèle des candélabres sera autant que possible choisi parmi ceux qui appartiennent à la ville de Paris et soumis à l’architecte du château ;
4° la Ville pourvoira à l’allumage des candélabres et les heures auxquels ils seront allumés seront fixés par ses agents de concert avec l’architecte du château, de façon à ce qu’elles coïncident avec celles de la fermeture des portes des parterres ;
5° l’entretien des candélabres et des conduites sera à la charge de la Ville, qui devra en outre supporter toutes les dépenses qu’occasionneront les travaux de déblai, d’installation des conduites et des candélabres, remettre en état les avenues ainsi que les trottoirs après les travaux et remplacer le sable qui aura été enlevé avec les terres qui proviendraient des déblais ;
6° les agents de la Ville devront se conformer, pendant l’exécution des travaux d’installation, aux observations qui leur seront faites par l’architecte du château, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre pour protéger les arbres ;
7° enfin, l’autorisation concédée à la Ville sera révocable au gré de l’administration et sans indemnité.
Mais cette affaire intéressant également le service des Domaines, j’ai transmis votre demande à M. le ministre des Finances en le priant, pour le cas où il sera aussi d’avis qu’elle peut être accueillie, de donner des instructions afin qu’une convention soit passée avec la Ville pour réglementer la concession dont il s’agit.
Au surplus, le fonctionnaire des Domaines que mon collègue déléguera à cet effet se concertera tant avec vous qu’avec M. l’architecte du château.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
P. le ministre des Travaux publics
Le sous-secrétaire d’Etat
Sadi Carnot »

Vœu du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye pour la restauration de la chapelle du château

« Ville de Saint-Germain-en-Laye
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Séance du 1er décembre 1886
L’an mil huit cent quatre-vingt-six, le premier décembre,
Les membres du conseil municipal se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances à l’hôtel de ville, sous la présidence de M. de Mortillet, maire,
Etaient présents :
MM. Dambrine, Guillemin, Georget, de Nézot, Godet, Duval, Diris, Rebours, Noël, Bauchin, Dagand, Miss, Tincelin, Beaune, Sevin, Laurent, Garnier
M. le maire met en délibération les vœux présentés pendant la session de novembre dernier :
Vœu concernant l’achèvement de la chapelle du château :
Les membres du conseil municipal soussignés,
Considérant qu’en vue de l’exposition universelle de 1889 il y a intérêt pour la ville de Saint-Germain-en-Laye à voir terminer la chapelle du château, qui sera sûrement l’objet de visites nombreuses des architectes français et étrangers,
Considérant que la restauration de la chapelle, entreprise depuis plusieurs années, est restée suspendue par suite de l’insuffisance des crédits,
Emettent le vœu que l’administration municipale veuille bien faire les démarches nécessaires afin d’activer la reprise des travaux pour que ce monument historique, qui se lie intimement à l’histoire de France, soit terminé pour 1889.
Ont signé : Henry Johnson, Diris, Godet, Noël, Goerget, Juteau, Meiss, Beaune, Garnier, Nap. Laurent, Roux
Après en avoir délibéré,
Approuvé à l’unanimité le vœu qui précède.
Pour extrait conforme,
Le maire
G. de Mortillet »

Lettre donnant l’autorisation à la municipalité de Saint-Germain-en-Laye de faire éclairer les parterres du château

« Préfecture de Seine-et-Oise
3e division
2e bureau
République française
Versailles, le 8 juin 1887
Monsieur le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur ma proposition, M. le ministre des Beaux-Arts, par décision du 6 juin courant, a bien voulu autoriser la municipalité de Saint-Germain-en-Laye à faire exécuter les travaux nécessaires à l’éclairage par le gaz des emplacements du parterre où s’installent les marchands forains à l’occasion des fêtes de cette ville.
Cette autorisation est accordée aux conditions suivantes :
1° Les tranchées seront faites de manière à ne pas gêner la circulation et à cet effet des repos seront laissés, de distance en distance, pour le passage des promeneurs.
Pendant la durée des travaux, les chantiers seront éclairés la nuit.
2° Les précautions nécessaires devront être prises pour ne pas endommager les conduites d’eau ; les entrepreneurs trouveront d’ailleurs tous les renseignements dont ils pourraient avoir besoin au bureau de l’agence du Palais.
3° Il est entendu que les lieux seront remis après ces travaux dans leur état primitif par la ville et à ses frais.
Agréez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
Pour le préfet,
Le secrétaire général
Hermery »

Convention entre la ville de Saint-Germain-en-Laye et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain

« Entre
La société anonyme du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, dont le siège est à Paris, rue Saint-Lazare, n° 124, représentée par M. Emile Pereire, son directeur, demeurant à Paris, rue d’Amsterdam, n° 5, et M. Auguste Thurneyssen, l’un des administrateurs demeurant à Paris, rue de la Chaussée-d’Antin, n° 22, d’une part
Et M. Jean Quentin de Villiers, demeurant à Saint-Germain-en-Laye, maire de la dite ville, stipulant en cette qualité à l’effet des présentes, d’autre part,
A été dit :
La ville de Saint-Germain-en-Laye a voté en 1844, au profit de la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, pour le prolongement du chemin de fer jusque sur le plateau du territoire de Saint-Germain, une subvention de deux cent mille francs, payable par annuités de vingt mille francs.
La compagnie ayant demandé le paiement des deux premières annuités, dont le montant figurait au budget de la ville pour mil huit cent quarante-six et mil huit cent quarante-sept, le conseil municipal crut devoir le refuser, en se fondant sur ce que la première annuité ne devait être payable qu’à dater du moment de la mise en activité du chemin de fer.
Après des pourparlers, les parties se sont entendues et, par suite, d’un commun accord, arrêté ce qui suit :
Article 1er
La ville de Saint-Germain paiera immédiatement à la compagnie du chemin de fer la somme de vingt mille francs votée au budget de mil huit cent quarante-six pour la première annuité de la subvention de deux cent mille francs consentie pour l’exécution du prolongement du chemin de fer jusque sur le plateau du territoire de Saint-Germain.
Article 2e
A l’égard des vingt mille francs, montant de la seconde annuité portée au budget pour mil huit cent quarante-sept, il ne sera payé par la ville à la compagnie du chemin de fer, sur cette somme, que celle de dix mille francs, et au premier avril prochain seulement.
Quant aux dix mille francs restant, la compagnie du chemin de fer les recevra par huitième, d’année en année, en même temps que chaque annuité à écheoir, qui se trouvera ainsi portée à vingt et un mille deux cent cinquante francs.
Article 3e
Le paiement des annuités de vingt et un mille deux cent cinquante francs ci-dessus fixées sera fait par la ville de Saint-Germain-en-Laye à la compagnie du chemin de fer le premier avril de chaque année.
En conséquence, la première annuité de vingt et un mille deux cent cinquante francs sera exigible le premier avril mil huit cent quarante-huit.
Fait double à Paris le vingt-quatre février mil huit cent quarante-sept.
Approuvé l’écriture ci-dessus
Quentin de Villiers
Approuvé l’écriture
Emile Pereire
Approuvé l’écriture
Au. Thurneyssen »

Paiements pour des travaux à Saint-Germain-en-Laye dans le compte d’Oudard du Creux, maître des forêts du roi

« [Fr. 25993, pièce 275] Deniers paiez du temps le roy Phelippe a plusieurs personnes a qui il estoit tenus
[…]
Pour deniers paiez a Robert Trouart, Bertaut Le Boscheron et a Raoul de Royes, de Saint Germain en Laye, par lettres du Roy donnees le XIIe jour de novembre l’an CCCXVIII, pour plusieurs parties, c’est assavoir pour la cloeson de mil Vc IIIIxx VII toises de haye, de quoy la vente que ledit Robert Trouart a usee en la forest de Laye tenant aus champs des Quarrieres est close, item en une autre vente empres le boys que Symon Magnet usa mil Vc IIIIxx toises de haye, somme de ces II lieus : IIIm VIIIxx I toises de haye, lesquelles messire Robert de Meudon, chevalier, a cel temps garde de ladite forest, a faites mesurer et compter, pour chascune toise XVIII d. par., valent : IIc XXXVII l. V s. VI d par.
Item pour IIc chevrons livrez pour les Loges le Roy qui sont en la forest de Laye, fez prisier par ledit messire Robert de Meudon, pour chascun II s., valent XX l. par. si comme il appert par les lettres dudit mons. Robert des Hayes et des chevrons
[…]
[N.af. 22045, pièce 3] Pour clorre de haye le boys que li Roys a donné en la forest de Laye pour garder la revenue des bestes, 92 toises de hayes baillees a faire a Robert Trouart et a ses compagnons, 18 d. pour toise, valent 6 l. 18 s. p.
Pour clore la vente que ledit Robert tient en ladite forest, laquelle l’en appelle la vente que Symon Avaguet usa, baillee aus dessusdits a clore, pour 20 d. chascune toise, pour cen que il y a peu piex et espines, contient 720 toises de hayes, valent : 60 l. p.
Pour la paine des ouvriers qui apporterent les piex et les espines sur le lieu : 40 s. p. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle des baillages de France pour le terme de la Toussaint 1299

« [p. 3] Robertus, barbitonsor Regis, et Ysabellis, ejus uxor, pro custodia jardini Regis de Sancto Germano in Laia, pro terio : LXVI s. VIIId., et pro oblito computari pro eodem ad Ascensionem predictam, pro duobus tertiis : VI l. XIII s. IIII d.
[…]
[p. 15] Domania apud Sanctum Germanum in Laya
De censibus ibidem in festo Beati Remigii : VII l. X s. VIII d.
De vendis ibidem ad hunc terminum : XXXVII s. VI d.
De explectis : XLIII s.
De explectis foreste Laye : XL s.
[…]
[p. 18] Expensa Sancti Germani in Laia
Pro gagiis prepositi, pro tertio : IIII l.
Pro pane prisonum : XVIII s. X d.
Pro prisionariis adductis de Sancto Germano Parisius, de mandato prepositi Parisiensi, pro equis locatis et conductoribus : IX s. IIII d.
Pro bannis Regis clamandis : II s.
Pro censibus Regis scribendis die S. Remigii et quodam papiro empto : IIII s.
[…]
Opera Sancti Germani in Laia
Pro vitreis capelle et aliis vitreis per hospicium reparandis : XLIV l. VIII s. X d.
Pro hostiis et fenestris, verroliis, serreuris, loquetis et clavi, coopertoribus, lathomo, plastro, calci per concergium : XLVI l. VII s. X d.
Pro misiis concergii : XXII l. XIX s. IIII d.
Pro latrinis curandis : VII l. XV s.
Pro XXX miliaribus tegule ibidem ductis, XXIV s. pro miliari : XXXVI l.
Pro dicta tegula ponenda in navi : XXX s.
Pro locagio navis : VI l.
Pro ea ducenda de portu Alpecti, oneranda et exoneranda : VIII l.
Pro noiis : LXXVI s.
Pro lathomeria et carpentaria in taacha, quarum partes sunt a tergo : IIc LXI l.
Partes operum in taacha apud Sanctum Germanum in Laia
Primo, garderobam secreti de carpentaria et lathomia totam promptam.
Quamdam trenellam rotondam novam redditam coopertam.
Item cameram domini Petri de Chambli totam novam quadratam V tesiarum vel circiter.
Item plures scotellos in pluribus locis per domos ibidem per dictum juratum positos.
Item votam pratelli gloriete et latus capelle ibidem.
Item latus et pignaculum latrinarum.
Item muros reparandos qui circuunt magnam capellam ibidem.
Item quamdam caminam duplicem in domo concergii ibidem.
Pro LI miliariis enscenle, IIII s. VI d. pro miliari : XI l. IX s. VI d.
Pro II miliariis late : LX s.
Pro hostiis et fenestris et escenla in domibus prioris ibidem : LXXII s.
Pro operibus factis apud Pissiacum per Victorem, scilicet pro tretellis et formis, hostiis, fenestris reparandis, doliis, pressorio et operariis ac garda vinearum ibidem : XI l. XVIII s ; II d.
Pro operibus in jeola Sancti Germani et hala per prepositum ibidem : X s. VIII d.
Pro quibusdam latrinis novis factis et III pilariis de tallia in domo jardinerii : XXXII l.
[…]
Pro operibus Corbolii, S. Germani in Laia et Parisius vistandis et eis tradendis in taacha per magistrum G. de Londoniis et Simonem de Noeriis, per prepositum Parisiensem : XIIII l. XI s. II d. »

Mention de la nomination du capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye

« Establies de villes et chasteaux
[…]
Messire Jean de Meudon, chevalier, retenu capitaine et garde du chastel de Saint Germain en Laye, au nombre de 6 hommes d’armes et 6 arbalestriers par lettre du Roy du 12 mars 1369. Led. chevalier, un chevalier, 4 escuiers, 6 arbalestriers. »

Mémoires des frais du maître des œuvres de Gisors comprenant un voyage à Saint-Germain-en-Laye pour voir les guérites du château

« Despence faicte par maistre Pierre Lefevre, maistre des euvres du Roy nostre sire ou bailliage de Gisors depuis le samedi voille de Pasques l’an mil CCCLXXVII jusques au jour de Pasques l’an mil CCCLXXVIII, c’est asavoir pour XIII voyages que ledit maistre Pierre a fais pour aller querir de l’argent a distribuer aux ouvriers et chacun voiage demouré III jours et plus, luy et son cheval, premierement le premier voiage fu le samedi voille de Pasques l’an mil CCCLXXVI, le IIe voiage le XVIe jour d’avril l’an mil CCCLXXVII, le IIIe le Ve jour de may l’an mil CCCLXXVII, le IIIIe le XXIe jour de may mil CCCLXXVII, le Ve le XVe jour de juign mil CCCLXVII, le VIe le Xe jour de juillet mil CCCLXXVII, le VIIe le XXIIIe de juillet CCCLXXVII, le VIIIe le IIIe jour d’aoust l’an mil CCCLXXVII, le IXe le XIIe jour d’aost CCCLXXVII, le Xe fu le XIIIe jour de septembre CCCLXXVII, le XIe voiage fu le Xe jour de decembre LXXVII, item le XIIe voiage fu le IIe jour de janvier CCCLXXVII, le XIIIe voiage fu le XXVIe jour de mars l’an LXXVII, pour chacun voiage XXX s. t., vallent XIX frans d’or et X s. t.
Item ledit Pierre Lefevre c’est transporté en la forest d’Andely et de Vernon, de Gisors et de Lyon avesques les verdiers et sergens des lieux pour compter les abres qui ont esté mis et emploiez es reparacions des chasteaux dudit bailliage de Gisors pour en faire descharge en la maniere qu’il a esté mandé par noz seigneurs des comptes et y a vaqué, luy et son cheval, par l’espace de X jours, pour chacun jour X s. t., vallent C s. t.
Item ledit maistre c’est transporté par le commandement du roy nostre sire a luy fait le vendredi d’avant Penthecoste au chastel de Saint Germain en Laie pour veoir et visiter les garites et tours des salles dudit chastel pour gariter semblablement le donjon de Gisors, et ala ledit maistre Pierre devers le Roy a Maubuisson pour en faire rapport et luy carcha le Roy aller a Paris affin que le Roy luy ordonnast en quel lieu soit pris l’argent pour faire les reparacions dudit donjon de Gisors, et demoura ledit maistre en faisant ce voiage par l’espasse de XX jours pour ce que le Roy fut empesché de madame Marie de France, dont Dieux ait l’ame, qui estoit allee de vie a trespassement, et fu ledit maistre devers maistre Philippe Ogier du commandement du Roy pour savoir ou seroit pris l’argent, et fu respondu audit maistre qu’il n’en seroit point ordenné jusques ad ce que le viconte de Gisors eust compté et partant s’en tourna a ses ouvriers. Pour chacun des XX jours pour luy et pour son cheval, X s. t., vallent X frans
Somme XXXIIII l. X s. »

Ordre de paiement pour les travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Charles, par la grace de Dieu roy de France, a noz amez et feaulx les conseilliers a Paris sur le fait des aides ordonnees pour la guerre, salut et dileccion. Nous voulons et vous mandons que par François Chanteprime, receceur general d’iceulx aides, vous facier baillier et delivrer a Guillaume de Maule, paieur des euvres de nostre chastel de Saint Germain en Laye, la somme de huit cens frans pour ce present mois de novembre pour tourner et convertir es dictes euvres et non ailleurs, et par rapportant ces presentes et lettre de recongnoissance du dit Guillaume, nous voulons les diz VIIIc frans estre aloez sanz contredit es comptes dutit François et rabattus de sa recepte par noz amez et feaulx gens de noz comptes a Paris nonobstans quelconques ordennances, mandemens ou deffenses a ce contraites. Donné en nostre chastel du bois de Vincennes le VIe jour de novembre l’an de grace mil trois cens soixante dix et sept et de nostre regne le quatorziesme.
Par le Roy, Blanchet »

Lettres données par Charles, fils du roi de Navarre, à Saint-Germain-en-Laye

« Charles, ainsné fils du roy de Navarre, a noz amez et feaulx les gens qui orront le compte de nostre amé et feal tresorier Jehan Le Ferme, salut et dilection. Nous vous mandons que la somme de deux cens frans que nostre dit tresorier a paiez et delivrez de nostre commandement a Robert de Varannes, brodeur, ouquel nous les donnons pour un chapel de perles que nous avons eu de lieu, vous allouez es comptes dudit tresorier et lui rabatez de ses receptes et vous rendant ces presentes et quittance de ladite somme, sanz aucune difficulté. Donné a Saint Germain en Laie le XXII jour de septembre l’an de grace mil CCC LX dix et huit.
Par mons., vous et mess. Jehan de Poissy, maistre d’ostel, pres.
Charité »

Inventaire des joyaux du roi à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 112] Sainct Germain en Laye
C’est l’inventoire des joyaux et autres choses estans en l’estude du Roy en son chastel de Sainct Germain en Laye
Premierement, uns grands tableaux de trois pieces couvertz d’argent dehors et dedans, clouans, esquelz sont dedans plusieurs reliques et sont garnis de pres de voirre a IIII piedz de griffon de cuivre, non pesez.
Item uns tableaux de brezil par dehors et par dedans a VI ymages d’yvire enlevez, c’est scavoir Nostre Seigneur, saint Jacques, saint Jean, Nostre Dame, sainte Katherine et la Magdeleine.
Item uns petits tableaux d’yvire de II pieces, ou dedans sont l’Ascnetion et la Pentecoste.
Item uns autres tableaux de fust de II pieces ou sont peints une Pieté et Nostre Dame.
Item uns autres tableaux de II pieces quarrees ou sont plusieurs reliques couvertes de gest.
Item uns autres tableaux de deux pieces a pignons ou sont plusieurs reliques couvertes de gis.
Item deux tabliers en IIII pieces de jaspre et de cristal.
Item un autre tablier de deux pieces ouvré de [f. 112v] coquilles de perles.
Item un jeu d’eschets figuré de XVI pieces d’ambre jaune et XVI pieces de gaiest
Item un ymage de Nostre Dame d’yvire seant en une chaiere d’ybenus.
Item un ymage de Nostre Dame d’yivre a une piece de voirre verd en la poitrine assise en une chaiere sur un pied de cuivre.
Item un petit ymage de Nostre Dame d’yvire seant sur un entablement d’argent et a une couronne d’argent.
Item un couronnement de Nostre Seigneur a Nostre Dame d’yvire a III angelots de mesmes assis en un siege de cedre.
Item un ymage de Nostre Dame de bois.
Item un ymage de saint Jean de bois d’yvire.
Item une croix d’argent a un pommeau de cristal, le crucefix, Nostre Dame, saint Jean et deux angelotz, de coutil, pesant IIII marcs IIII onces.
Item deux chandelles de cristal de la façon de la sainte Croix pesans VIII marcs.
Item une grande escouse d’argent blanche percee a [f. 113] fleurs de lis pesant VI marcs IIII onces.
Item une lanterne d’argent ronde a porter a main pesant IIII marcs.
Item une aiguiere d’argent tuerse pesant un marc VII onces.
Item un petit chauderon d’argent a ance pesant VII onces.
Item un hanap de madre a oreilles pris par le Roy pour le faire garnir le XXVIIIe jour de septembre IIIIxx XI, et l’a faict garnir Berthaut Delandes pour le Roy.
Item un gobelet et une aisguiere de voirre blanc de Flandres garny d’argent doré.
Item un hanap de madre a couvescle qui a le pied d’or, sur le couvescle un lis esmaillé de blanc.
Item un hanap d’argent blanc cizelé et une vignette autour et compas dorez pesant un marc III onces.
Item une petite nef de cristal goderonnee garnie d’argent, et sont les anses de deux serpens volans, pesant III marcs 6 onces.
Item une aiguiere et un gobelet de cristal garnis d’argent dorez pesant V marcs III onces.
Item un hanap a pied d’argent goderonné et doré a un esmail de France ou fonds, pesant un marc III onces.
[f. 113v] Item une couppe d’argent doré goderonnée a VI pommeaux neellez en la poignee, pesant II marcs VI onces et demie.
Item une autre petite couppe d’argent doree basse, la couppe et le pied goderonnez en tuerdant, pesant un marc 6 onces et demie.
Item un hanap d’argent doré a pied cizelé a fleurs de lis et a rosettes enlevees, pesant un marc VII onces et demie.
Item un grand hanap a pied et a couvercle, et sur les pommeaux a III esmaux et trois tours, et a le hanap trois haults piedz, pesant VI marcs IIII onces.
Item II petites esconces d’argent a deux manches de bois, l’une pesant un marc une once et demie.
Item un angelot d’argent tenant un cristal a mettre reliques, pesant I marc IIII onces.
Item un coffre couvert de cuir ouvré a hommes sauvages enlevez.
Item une pomme d’argent a chauffer mains en yver, blanche a esmaux d’Arragon, celle qui est demouree a Sainct Germain, pesant II marcs II onces X estellins.
Item une palette d’yvire
Item deux haults miroirs a deux piedz d’yvire, l’un plus grand que l’autre.
Item un petit coffre d’ybennus garny d’argent a [f. 114] mettre les plumes et l’encre.
Item VI pommes d’ambre sans nulle garnison.
Item VI petites fiolles de voirre pleines de fleurs de violettes.
Item une petite boeste d’yvire ronde peinte par dessus et par dessoubz ou sont les jeux de tables et des eschets.
Item un tres petit tabler de bois clouant en un estuy de bois.
Item deux petits barilz d’argent a mettre eaue rose, les fonds esmaillez de France, pesant un marc IIII onces et demie.
Item une cagette a fauconnier d’argent doree pesant II onces et demie.
Item une tres petite estamoie de cristal a anse garnie d’argent doré pesant III onces et demie.
Item trois petites pieces de corail garnies d’argent.
Item une tres grande piece de corail sans garnison.
Item unes tres petites patenostres de corail a signaiez de perles et petites coquilles d’or.
[f. 114v] Item un petit encencier d’argent a V quarres pesant VI onces.
Item un grand astralabe de cuivre fans le cadran.
Item deux patenostres, les unes d’ambre blanc a roses et les autres de gaiest noir.
Item deux cuillers de sarrasins, l’une blanche et l’autre noir.
Item deux cousteaux en une gayne, les virolles et les bouterolles d’argent esmaillez de France a deux manches d’yvire.
Item un coustel a manche d’ambre, la virolle d’or esmaillee des armes monseigneur le Dalphin, a un saphir au bour et les forcettes d’argent.
Item un long baston a costes semé de fleurs de lis d’argent, a un lion dessus.
Item un petit baston d’yvire blanc ouvré a petits arbreceaux.
Item un letron d’ybenus.
Item trois grands plats de voirre ouvrez et pains, et IIII escuelles de mesmes.
[f. 115] Item un cierge blanc benoist.
Item uns petits cizelez dorez.
Item un grand pot de terre bien ouvré et un autre de mesmes mendre.
Item un grand plat de terre, XII grands escauelles et IIII petites, toutes d’une façon.
Item trois grands escuelles de cannes rouges avec une meindre et deux petites qui s’entretiennent.
Item trois fiolles de voirre pleines d’eau rose, lesquelles sont cassées.
Item une tres belle Bible en françois a deux fermoirs d’argent esmaillez de France a une chemise de soye a queue.
Item le Gouvernement des Princes en françois couvert de cuir blanc a queue.
Item un tres beau petit breviaire peint sur les feuilletz a roses vermeilles et verds, a deux fermoers d’argent et une chemise blanche.
Item un grand eschiquier garny d’argent doré, et sont les eschets de jaspre et de cristal.
Item deux hanaps d’argent cizelez sans esmail, dorez [f. 115v] ou fonds a feuilles de chesne dorees entrelassees a rondeaux, pesant II marcs II onces et demie.
Item uns petits tableaux d’or ou sont saint Jean et sainte Katherine, dedans et dehors, sont esmaillez et sont garnis de perrerie, pesant once et demie.
Item un Psautier de lettre ancienne avec les Heures de Nostre Dame et des Mors couvert de velinau violet a deux fermoers d’argent esmaillez, et sur chacun a y a V clous d‘argent en façon de boillons dorez.
Item un coffre d’ybenus de laton doré fermant a clef.
Item un petit tablier de cipres bordé de corne, et sont les eschets d’yvire.
Item une salliere de cristal que soustient une serpent d’argent doré assise sur un pied d’argent doré garny de perles et d’autres perrerie, pesant II marcs V onces et demie.
Item un cor de bois et pendant de mesmes.
Item unes Croniques de France a deux fermoers d’argent dorez, et ont une chemise de soye a queue.
Item un livre appellé Cy nous dit, couvert de velinau me party a deux fermoirs de fer.
Item une Bible en latin de lettre boulonnoise que donna [f. 116] au Roy l’evesque de Beauvais, couverte de drap d’oultremer de couleur cendre a deux fermoirs d’argent aux armes dud. evesque.
Item un ymage de Nostre Dame d’argent doré qui tient son enfant a une main et a l’autre un reliquiaire de cristal, lequel ymage est assis sur un entablement d’argent a VI quarres de cristaux par devant, et est garnie la couronne dud. ymage, le reliquiaire et la chaiere de menues perles, pesant VII marcs II onces.
Item uns tableaux d’argent dorez par dehors de la Trinité et de l’Annonciation, et est esmaillee par dedans et saint Jean qui escript devant ly, et es ailles dud. tableau sont sainte Katherine et sainte Agnes, et sont lesd. tableaux assis sur un haut pied cizelé pesant V marcs IIII onces et demie.
Item un petit ymage d’argent doré de saint Jean Baptiste assis sur un entablement d’argent doré pesant III onces.
Item un petit ymage d’yvire de Nostre Dame assis en une chaiere, et a une couronne ou il a V perles, et est led. ymage assis sur une terrasse esmaillee pesant une once XV estellins.
Item un petit boutonus de muglias, et y a une perle au bout.
Item un calice d’argent veré cizelé par dehors a demie ymages et feuillages.
Item un autre petit bouton pendant qui est d’un saphir [f. 116v] et sont les armes de Bourbon d’un costé et de l’autre une M.
Item unes pincettes d’argent blanc toutes pleines pesant un marc once et demie.
Item un chandelier a broche d’argent verd pesant VII onces et demie.
Item une autre plus petit chandelier d’argent a broche et a deux oreilles pesant III onces et demie.
Item une coquille de perles qui a le pied d‘un lis d’argent doré avec le couvescle, pesant II marcs.
Item un pot d’un grand camahieu tres noblement ouvré a visages et a bestes et a feuillages, et est le pied et le bord d’argent veré.
Item deux petits escrincts de cuivre a ouvrages de dames plain de lin alouez d’ambre.
Item uns tableaux peintz de l’Annonciation et de la Gesine Nostre Dame environnez des armes de Harcourt.
Item deux miroirs d’acier, l’un grand qui est environné de cuivre et de brodeure par derriere, et l’autre assis sur bois.
Item un cor noir garny d’argent doré cizelé a lettres, et [f. 117] est la couroye garnie de perles a luy sur un tissu de soye d’azur.
Item une brochette de porc espy garny d’un pou d’or.
Item un grand flacon de madre garny d’argent doré a une anse tuerse, et sont les bordures de feuillages, et ou milieu de la panse un esmail rond pesant XI marcs et demy.
Item un grand orloge de mer de deux grands fiolles pleines de sablon et un grand estuy de bois garny d’archal.
Item une tres petite coupette d’argent doré dedans et dehors, esmaillee a marguerites.
Item un petit chandelier d’argent veré a trois piedz.
Item deux grands plats de voirre et VI escuelles pareilles.
Item IX gobelets de fust blanc en un estuy de mesmes que donna l’Empereur.
[f. 117v] Item en la chappelle empres l’estude du Roy, fut trouvé en une huche ce qui s’ensuit
Premierement, un calice d’argent doré tout plain ou il y a en la patene un Dieu qui monstre ses playes esmaillé, et ou pied dud. calice a un crucefix pesant II marcs III onces et demie.
Item une paire de bacins d’argent verez taillez sur les bords et ou fonds une rose, et ou milieu un esmail de France pesant VI marcs II onces et demie.
Item une porte paix d’argent doré esmaillé a un crucefix pesant V onces et demie.
Item deux chandeliers d’argent verez et ou pommeau VI esmaux ronds de France, pesant IIII marcs X estellins.
Item deux petites burettes d’argent verees et un esmail rond des armes de France sur le couvescle, pesant V onces et demie.
Item une boeste d’yvire a mettre pain a chanter garnie d’argent.
Item une chappelle quotidianne garnie de frontier, dossier, chasuble, aube, patre, amit, estolle et fanon, et est de camocas sur champ bleu a œuvres tuerses de plusieurs soyeries.
[f. 118] Item un corporalis couvert de camocas. »

Paiements pour des travaux entrepris au-dessus de la chambre du roi au château de Saint-Germain-en-Laye

« Autres euvres faictes ou chastel de Saint Germain en Laye
A Regnaut des Mares, charpentier, pour certaines euvres de carpenterie qu’il a faittes ou chastel dud. Saint Germain dessus la chambre du Roy, laquelle lui avoit esté pieça ordonnee estre faite si comme plus a plain est contenu ou marchié sur ce fait, rendu a court ou compte de l’Ascension IIIIxx et XV ou chappitre des euvres faites a Saint Germain en Laye, pour ce si comme appert par certification dud. maistre Robert Fouchier, charpentier du Roy, et par quittance dud. Regnaut rendues a court : XIIII l. p.
A Denisot de Marle, maçon, pour argent a lui paié sur la besongne que lui et ses compagnons ont faite et doivent faire oud. chastel de Saint Germain en Laye, pour ce mandement dud. maistre Robert Fouchier et par quittance dud. Denisot rendue a court : IIII l. p.
A Fran. Le Breton, serrurier, pour argent a lui paié sur l’ouvrage fait et a faire de son mestier oud. chastel de Saint Germain en Laye, pour ce par mandement dud. maistre charpentier et par quittance dud. serrurier rendue a court : XX s. p. »

Inventaire des joyaux du roi à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 139v] A Sainct Germain en Laye
Premierement, uns grans tableaux de trois pieces couverts d’argent dehors et dedans, clouans, esquelz sont dedans [f. 140] plusieurs reliques et sont garnis de pierre de voirre a quatre piez de griffon de cuivre, non pesez.
Item uns tableaux de bresil par dehors et par dedans et a six imaiges d’yvire enlevez, c’est assavoir Nostre Seigneur, saint Jacques, Nostre Dame, saint Jean, sainte Catherine et la Magdelaine.
Item uns petits tableaux d’argent d’yvire de deux pieces, ou dedans sont l’Ascension et la Penthecoste.
Item uns autres tableaux de fust de deux pieces ou sont pains une Pieté et Nostre Dame.
Item uns autres tableaux de deux pieces quarrees ou sont plusieurs reliques couvertes de gif.
Item uns autres tableaux de deux pieces a pignons ou sont plusieurs reliques couvertes de gif.
Item deux tabliers en quatre pieces de jaspre et est de cristal.
Item un autre tablier de deux pieces ouvré de coquilles de perle.
Item un jeu d’eschez signé de seize pieces d’ambre jaune et vingt six pieces de jayest.
[f. 140v] Item un imaige de Nostre Dame d’ivire seant en une chayere d’ibenus.
Item un imaige de Nostre Dame d’ivire a une pierre de voirre en la poictrine, assise en une chayere sur un pié de cuivre.
Item un petit imaige de Nostre Dame d’ivire seant sur un entablement d’argent et a une couronne d’argent.
Item un couronnement de Nostre Seigneur a Nostre Dame d’ivire et trois angeloz de mesmes assis en un siege de cedre.
Item un imaige de Nostre Dame de bois.
Item un imaige de saint Jean d’ivire.
Item une croix d’argent a un pommeau de cristal, le crucefix, Nostre Dame, saint Jean et deux angeloz de corail, pesant quatre marcs quatre onces.
Item deux chandeliers de cristal de la façon de lad. croix pesant huict marcz.
Item un grand escouce d’argent blanche perciée a fleurs de lys pesant six marcs quatre onces.
Item une lanterne d’argent ronde a porter a main pesant quatre marcs.
[f. 141] Item une aiguiere d’argent tuerse pesant un marc sept onces.
Item un petit chauderon d’argent a ance pesant sept onces.
Item un gobelet et une aiguiere de voirre blanc de Flandre garny d’argent doré.
Item un hanap de madre a couvescle qui a le pié d’or et sur le couvescle un liz esmaillé de blanc.
Item un hanap d’argent blanc cizelé et une vignette autour et compas dorez, pesant un marc trois onces.
Item une petite nef de cristal goderonnee garnie d’argent et sont les autres de deux serpens volans, pesant trois marcs cinq onces.
Item une aiguiere et un gobelet de cristal garniz d’argent doré pesant cinq marcs trois onces.
Item un hanap a pié d’argent goderonné et doré a un esmail de France ou fons, pesant un marc trois onces.
Item une couppe d’argent doree goderonnee a six pommeaux neellez en la poignee, pesant deux marcz six onces et demie.
[f. 141v] Item une autre couppe petite d’argent doré basse, la couppe et le pié godronnez en cuerdant, pesant un marc cinq onces et demie.
Item un hanap d’argent doré a pié cizelé a fleurs de liz et a rozettes enlevees, pesant un marc sept onces et demie.
Item un grand hanap a pié et a couvercle, et sur les pomeaux a trois esmaux et trois tours, et a le hanap trois hault piedz, pesant six marcz quatre onces.
Item deux petites escouces d’argent a deux manches de bois, l’une pesant un marc une once et demye.
Item un angelot d’argent tenant un cristal a mettre reliques, pesant un marc quatre onces.
Item une pomme d’argent a chauffer mains en yver blance a esmaux d’Arragon, celle qui est demouree a Saint Germain, pesant deux marcs deux onces dix esterlins.
Item une palette d’ivire.
Item deux haults mirouers a deux piez d’ivire, l’un plus grand que l’autre.
Item un petit coffre d’ibenus garny d’argent a mettre les plumes et l’enque.
[f. 142] Item six pommes d’ambre sans nulle garnison.
Item six petites fiolles de voire plaines de fleurs de violettes.
Item une petite boiste d’ivire ronde painte par dessus et par dessoubz ou sont le jeu des tables et des eschez.
Item un tres petit tablier de bois cloant a un estuy de bois.
Item deux petits barilz d’argent a mettre eaue roze, les fons esmaillez de France, pesant un marc quatre onces et demie.
Item une caigette a fauconnerie d’argent doree pesant deux onces et demie.
Item une tres petite estamoye de cristal a ance garnie d’argent doré pesant trois onces et demie.
Item trois petites pieces de corail garnie d’argent.
Item une tres grande piece de courail sans garnison.
Item une tres petite patenostre de corail a signaux de perles et petites coquilles d’or.
Item un petit encensoir d’argent a cinq carres pesant six onces.
Item un grand astralabe de cuivre.
[f. 142v] Item deux patenostres, les unes d’ambre blanc a rozes et les autres de gaiest noir.
Item deux cuillers de sarrazin, l’une blanche et l’autre noire.
Item deux cousteaux en une guaisne, les virolles et les bouterolles d’argent esmaillees de France a deux manches d’ivire.
Item un coutel a manche d’ambre, la virolle d’or esmaillee des armes monseigneur le Dalphin, a un saphir au bout, et les forcettes d’argent.
Item un lont baston a costes semé de fleurs de lys d’argent a un lyon dessus.
Item un petit baston d’ivire blanc ouvre a petits arbrisseaux.
Item un letrin d’ibenus.
Item trois grans plats de voirre ouvrez et pains et quatre escuelles de mesmes.
Item un cierge blanc benoist.
Item un petit cizelez d’or.
Item un grand pot de terre bien ouvré et un autre de mesme, moindre.
Item un grand plat de terre, douze grandes escuelles et quatre petis, d’une façon.
Item trois grandes escuelles de canne rouge avec une moindre et deux petites qui s’entretiennent.
[f. 143] Item trois fioles de voirre plaines d’eaue roze, lesquelles sont cassées.
Item une tres belle Bible en françois a deux fermoirs d’argent esmillez de France a une chemise de soye a queue.
Item le Gouvernement des princes en françois couvert de cuir blanc a queue.
Item un tres beau petit breviaire paint sur les feuilles a roses vermeilles et verts a deux fermoirs d’argent et une chemise blanche.
Item un grand eschiquier garny d’argent doré, et sont les eschetz de jaspre et de cristal.
Item deux hanaps d’argent cizelez sans esmail, dorez ou fons, a feuilles de chesnes dorez entrelacez a rondeaux pesans deux marcs deux onces et demie.
Item uns petits tableaux d’or ou sont saint Jean et sainte Caterine dedans et dehors, sont esmaillez et sont garnis de pierrerie, pesant once et demye.
Item un Psautier de lettre ancienne avec les Heures Nostre Dame et de Morts, couvert de veluyau a deux fermouers d’argent esmaillez, et sur chacun aiz a cinq [f. 143v] cloux d’argent en façon de boullons dorez.
Item un coffre d’ibenus de laton doré fermant a clef.
Item un petit tablier de cypres bordé de corne, et sont les eschez d’ivire.
Item une salliere de cristal que soustient un serpent d’argent doré assise sur un pié d’argent doré garny de perles et d’autres pierreries, pesant deux marcz cinq onces et demie.
Item un cor de bois et pendant de mesmes.
Item unes Croniques de France a deux fermouers d’argent dorez, et ont une chemise de soye a queue.
Item une Bible en latin de lettre boulenoize que donna au Roy l’evesque de Beauvais couvert de drap d’outremer de couleur cendre a deux fermoirs d’argent aux armes dud. evesque.
Item un image de Nostre Dame d’argent doré qui tient son enfant a une main et a l’autre un reliquaire de cristal, lequel imaige est assis sur un entablement d’argent a six carrez de cristaux par devant, et est garnie la couronne dud. imaige, le reliquaire et la chayere de mesmes perles, pesant sept marcs deux onces.
[f. 144] Item uns tableaux d’argent dorez par dehors de la Trinité et de l’Annunciation, et est esmaillé par dedans et saint Jean qui escript devant luy, et ez elles dud. tableau sont saincte Katherine et saincte Agnez, et sont lesd. tableaux assis sur un hault pié cizelé pesant cinq marcs quatre onces et demye.
Item un petit imaige d’argent doré de saint Jean Baptiste assis sur un entablement d’argent doré pesant trois onces.
Item un petit imaige d’argent doré de saint Jean Baptiste assis sur un entablement d’argent doré pesant trois onces.
Item un petit imaige de cuivre de Nostre Dame assis en une chaiere et a une couronne ou il a trois perles, et est led. imaige assis sur une terrasse esmaillee pesant une once quinze esterlins.
Item un petit bontonnet de muglias et y a un petit boutonnet au bout.
Item un calice d’argent verré cizelé par dehors a demis imaiges et feuillages.
Item un autre petit bouton pendant qui est d’un saphir, et sont les armes [f. 144v] de Bourbon d’un costé et de l’autre une M.
Item unes pincettes d’argent blanc touttes plaines pesant un marc une once et demie.
Item un chandelier a broche d’argent veré pesant sept onces et demie.
Item un autre plus petit chandelier d’argent a broce et a deux oreilles pesant trois onces et demye.
Item une coquille de perles qui a le pié d’un lys d’argent doré avec le couvescle pesant deux marcs.
Item un pot d’un grand camahieu tres noblement ouvré et a visaiges et a bestes et a feuillages, et est le pié et le bort d’argent veré.
Item deux petits escrinez de cuivre ouvrez a ouvraiges de damas plain de lin aloez d’ambre.
Item uns tableaux pains de l’Annuciation et de la Gesine Nostre Dame environnez des armes de Harcourt.
Item deux miroirs d’acier, l’un grand qui est environné de cuivre et de brodeure par derriere, et l’autre assis sur bois.
Item un cor noir garny d’argent doré cizelé a lettres et est la corroye garnye de perles a lys sur un tixu de soye d’azur.
[f. 145] Item une brochette de porc espy garnie d’un po d’or.
Item un grand falcon de madre garny d’argent doré a une ance torse, et sont les bordeures de feuillages, et ou milieu de la pance un esmail rond pesant unze marcs et demy.
Item un grand orloge de mer de deux grans fioles plaines de sablon et un grand estuy de bois garny d’archal.
Item une tres petite coupette d’argent doree et dehors esmaillee a marguerittes.
Item un petit chandelier d’argent veré a trois piez.
Item deux grans plats de voire et six escuelles.
Item neuf gobelets de fust blanc en un estuy de mesme que donna l’Empereur. »

Paiement pour la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 231] A mons. Jehan Honneford, chevalier, seigneur de Maisons sur Saine, de nouvel ordonné et retenu cappitaine des chasteaulx et forteresses de Montjoye et Saint Germain en Laye pour ung an entier commençant le jour Saint Michel mil CCCCXXIII a la charge pour la sauvegarde, seurté et deffence desdiz lieux durant ledit temps, de VIII hommes d’armes, sa personne en ce comprinse, c’est assavoir V a cheval, trois a pié, avecques XXIIII archiers, [p. 232] au gaiges pour lui chevalier II s. esterlins par jour, chacun homme d’armes a cheval XII d. avec regards acoustumez, chacun homme d’armes a pié VIII d. et chacun archier VI d. esterlins par jour, lequel mondit seigneur le regent par ses lettres de garant donnees a Mante le XVIIIe jour de septembre mil CCCCXXIII, expediees le XXIIe jour de decembre ensuivant, mande les gaiges et regars dudit chevalier et de sesd. gens estre paiez par ledit receveur general pour ung quartier d’an commençant ledit jour Saint Michiel, pour ce a lui paié par vertu desd. lettres pour les gaiges et regards dudit chevalier et de sesdictes gens pour ung quartier d’an commençant le Xme jour d’octobre mil CCCCXXIII qu’il fist ses premieres monstres de ses dictes gens par devant Jehan Nildiscret, escuier, cappitaine de la bastille Saint Anthoine cy rendues avecques lesdictes lettres de garand et vidimus de son endenture par quictances de lui faicte le VIIIme jour de janvier, VIc IIIIxx l. XIIII s. VII d. tournois a lui par vertu d’unes autres lettres de garant de mondit seigneur le regent donnee a Paris le XXIIme jour de mars mil CCCCXXIII, expediees le XVIe jour d’avril ensuivant, pour les gaiges et regards dudit chevalier et de sesd. gens pour ung quartier d’an commençant le IXme jour de janvier mil CCCCXXIII et finant le IXme jour d’avril ensuivant, inclus, dont il a fait monstre par devant led. Jehan Nildiscret a ce commis par mondit seigneur le XXIme jour de mars IIIIcXXIII cy rendue avecques lesdictes lettres par deux quictances de lui faictes la premiere le XVIe jour d’avril et l’autre le XXVIIe jour d’aoust ensuivant IIIIcXXIIII cy rendues, VIc IIIIxx l. XIIII s. VIII d. tournois a lui par vertu d’unes autres lettres de garand donneez le IIIIe jour d’octobre mil CCCCXXIIII expediees le Vme jour dudit mois ensuivant pour les gaiges et regards desdictes gens d’armes et XXIII archiers de sadite retenue pour leur service de IIIIxx XI jours du nombre de IIIIxx XII jours commençans le Xme jour d’avril et finant le XXVIIIe jour de septembre ensuivant, tout inclus, dont il a fait deux monstres durant ledit temps, la premiere par devant Thomas Vvest, a ce [p. 233] commis, et l’autre le penultieme jour de juing, cy rendues, et montent les gaiges et regards ded. gens pour lesdiz VIIIxx XII jours XIIc LV l. VII s. I d. tournois, sur laquelle somme lui a esté fait paiement par ledit receveur general pour lui, homme d’arme a cheval, pour leur service du premier mois au siege Gaillon XXXIX l. XI s. VIII d. t. qui comptez seront cy apres, item pour lui, deux autres hommes d’armes et IX archiers a cheval pour leur service du mois au siege de Gaillon qui comptez seront cy apres ou chappitre de deniers paiez pour ledit siege IIIIxx XIX l. VII s. VI d. t., et pour le service d’un autre moys a la journée d’Yvry et Vernueil qui comme dessus seront comptez cy apres pour les gaiges de lui, quatre autres hommes d’arme et XV archiers a cheval VIIxx VIII l. XIX s. II d. tournois, et par autre quictance faite le XXIXe jour de decembre IIIIc XXIII cy rendue, en ce comprins XXXI l. XIII s. IIII d. tournois qu’il a receu pour tierces et gaings de guerre et dont ledit receveur fait recepte, VIc LXIIII l. VI s. IX d. tournois, ainsi demeure deu audit cappitaine pour reste du service dessus dit IIIc III l. II s. tournois, et si prent ledit receveur par les quatre quictances cy dessus rendues oultre lesd. deux parties paiees pour Gaillon, Yvry et Verneuil par vertu desd. lettres : IIm XXV l. XVI s. I d. t. »

Paiements pour la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« Montjoie et Saint Germain en Laye
Trois hommes d’armes a cheval, III a pié et les archers
Monseigneur Jehan Hanneforde, chevalier bachelier, capitaine dud. lieu, pour les gaiges de lui, deux autres hommes d’armes a cheval, III a pié et XVIII archiers de sadite retenue pour la sauvegarde desdiz lieux desservis pour I quartier d’an commencé le XXIXe jour de septembre, jour de feste Saint Michiel mil IIIIc XXIIII et fini le XXVIIIe jour de decembre ensuivant, tous inclus, dont il a fait monstre le XIIe jour de decembre mil IIIIc XXIIII par devant mons. Guillaume Boutton, chevalier, a ce commis par messire Guillaume Odalle, grant seneschal de Normandie, est par jour XV s. esterlins, montant IIIIxx XI jours, LXVIII l. V s. esterlins, et pour III regars desdiz III hommes d’armes a cheval VI l. XIII s. III d. ob. p. esterlins, pour tout LXXVIII l. XVIII s. III d. ob. p. esterlins, valent IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t.
Paié par vertu des lettres de garant de monsieur le regent le royaume de France, duc de Bedford, donnees a Paris le XXVIe jour de septembre mil CCCC XXIIII, expediees et servans pour tout l’an, et quittance de lui faicte le premier jour de fevrier mil CCCC vint quatre, et lui a esté rabatu qu’il avoit receu pour aller a Milly en Gastinois : LIX l. XI s. VIII d. t., et luy ay rendu sa quictance
Paié pour les gaiges et regars de lui, chevalier, II autres hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XVIII archers de sa retenue pour le second quartier commençant le XXIXe jour de decembre CCCCXXIIII, dont il fist monstre le XVIIIe jour de fevrier ensuivant par devant messire Guillaume Loveton, chevalier, a ce commis par vertu desd. lettres de garand et quittance de lui faicte le IIIIe jour de juing, montant : IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t.
Paié pour les gaiges et regars de lui, chevalier, II autres hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XVIII archers de sa retenue desservis pour le tiers quartier commençant le XXXe jour de mars CCCC XXIIII, dont il a fait monstre le VIe jour de juing ensuivant par devant Jehan Mildestrac, par vertu desd. lettres de garant et quittance de lui faicte XXVIe jour de juillet CCCCXXV montant : IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t.
Paié par vertu des lettres de garand dessusd. pour les gaiges et regars de lui, II autres hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XVIII archers de ses retenues, desservis a la garde, seurté et deffence desd. lieux pour un quart d’an commençant le XXIXe jour de juing IIIIc XXV et finissant le XXVIIIe jour de septembre ensuivant, tous incluz, dont il a fait monstre le Xe jour dud. mois de septembre par devant messire Guillaume Bucton, chevalier, capitaine de Mante, a ce commis, par quittance de lui faicte le XXIIe jour de novembre l’an mil IIIIc XXV : IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous Jehan Hanneforde, chevalier, cappitaine de Sainct Germain en Laye et Montjoie, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general des finances en Normendie, la somme de six cens quatre vins livres quatorze solz sept deniers tournois en prest et paiement des gaiges et regars de nous, IIII hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XXIIII archiers de nostre compagnie pour ung quartier d’an commencé le Xe jour d’octobre mil XXXXXXXIII dairenier passé, lequel prest et paiement nous a esté fait par ledit receveur general par vertu des lettres de garrand de monseigneur le regent du royaume de France, duc de Bedford, donnees le XVIIIe sjour de septembre CCCCXXXIII, expediees par monsieur le tresorier et gouverneur general desdites finances en Normendie le XXIIe jour de decembre CCCCXXIII dernier passé, de laquelle somme de VIc IIIIxx livres XIIII solz VII deniers dessus dite nous nous tenons pour contens et bien paiez et en quictons le Roy nostre seigneur, mondict seigneur le regent, ledit receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ceste presente quittance de mon scel le VIIIe jour de janvier l’an mil CCCC vint et trois. »

Ordre donné au capitaine de la Bastille de contrôler la montre du capitaine de Saint-Germain-en-Laye et de ses hommes

« Johannes, regens regnum Francie, dux Bedfordie, diletto armigero nostro Johanni Midelstrete, capitaneo Bastelli, situat in vico Sancti Antonii Parisius, salutem. Sciatis quos de fidelitate et circumspeccione vestris plenarie confidentes, assignavimus vos ad monstra, sive monstrationes, predilectis militis nostris Johannis Hanford, capitaneo de Sancto Germano en Laye et de Montjoie, necnon hominum ad arma armatorum et sagittariorum qui sunt de retinencia sua. […] Datum sub sigillo nostro, Parisius, vicessimo die mensis Marcii anno domini millesimo quadringentessimo vicessimo tertio »

Paiements pour la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 297] A mons. Robert Herling, chevalier, capitaine de Poissy, Saint Germain en Laye et de Montjoye, pour un an entier et entresuyvant commencé le jour Saint Michel mil CCCC vint huit et finant aud. jour ensuivant CCCC XXIX, a la charge pour la sauvegarde dud. lieu de Poissy de ung homme d’armes a cheval, lui non compris, I autre homme d’armes a pié et VI archiers armez et arraiez souffisant selon leur estat aux gaiges et regars dessusd., et pour la garde desd. places de Saint Germain en Laye et Montjoye aux gaiges de Vc l. t. pour ledit an, lesdis gaiges comencés ledit jour Saint Michel CCC XXVIII, a paier durant ycelui de quartier en quartier des deniers de ladite recepte generale par led. receveur comme par endenture faicte entre mondit seigneur le regent et led. chevalier le XVIIIe jour de septembre mil CCCC XXVIII, dont le vidimus est cy rendu, appert, pour ce a luy paié par vertu des lettres de garante de mond. seigneur le regent donnees ledit jour, expediees par mesd. sieurs les tresoriers de France et Normandie le VIe jour de novembre ensuivant, servans pour tout l’an, cy rendues pour les gaiges et regards de I homme d’armes a cheval, I a pié et VI archiers de sadite retenue de Poissy pour leur service a ladite sauvegarde d’un quartier d’an commencé led. jour Saint Michiel CCCC XXVIII et finant le XXVIIIe jour de decembre ensuivant, tous incluz, dont il a fait monstre le IIe jour de novembre oudit an par devant messire Guillaume Borton, chevalier, capitaine de Mante, et Jehan Vvenlotz, controleur de Meulent, a ce commis par mond. seigneur le regent, cy rendues, montant VIIxx XVI l. VII s. III d. t., et pour sesd. gaiges de Saint Germain en Laye et Montjoye desserviz pour led. quart d’an au pris dessusd. VIxx V l. t. pour tout par quittance de luy faicte le XIe jour de fevrier ensuivant mil CCCC XXVIII cy rendue : IIc IIIIxx I l. t. VII s. IIII d.
A lui par vertu desd. lettres pour les gaiges et regart des gens de sad. retenue de Poissy pour leur service du second quart d’an ensuivant finant le XXIXe jour de mars mil CCCCC XXIX dont il [p. 298] a fait reveue le VIIIe jour de fevrier mil CCCC XXVIII par devant Guillaume Harmant et Jehan Venlotz, escuier, a ce commis par les receveur general et controleur de Normendie cy rendue montant VIIxx XV l. VII s. IIII d. t. et pour sesd. gaiges de Saint Germain et Montjoye pour led. second quart d’an VIxx V l. t., pour ce par quittance de Jehan Sac, bourgeois de Paris, son procureur, faicte le XXe jour d’avril mil CCCC XXIX cy rendue : IIc IIIIxx I l. t. VII s. IIII d.
A lui par vertu desd. lettres pour les gaiges d’un homme d’armes a pié et VI archiers de sadite retenue de Poissy pour leur service a la sauvegarde dud. lieu de LXIII jours commençans le XXXme jour de mars CCCC XXIX et finant le premier jour de juing ensuivant exclud que il delaissa et fut deschairgé de ladite capitainerie et messire Loys d’Espoys en print la possession comme cy apres sera dit, desquelles gens il fist reveue le XXIIe jour de may oud. an par devant lesd. capitaine de Mante et controleur de Meulent a ce commis par mondit seigneur le regent cy rendue par quittance de luy faicte le XXVe jour de septembre oud. an CCCC XXIX cy rendue : LXXVII l. t.
A lui pour ses gaiges de sadite capitainerie de Montjoye et Sainct Germain en Laye desserviz par lesd. LXIII jours finans le derrenier jour de may includ, auquel jour il se descharga de ladite capitainerie comme dit est, audit pris de Vc l. t. par an par quittance de luy faicte led. XXVe jour de septembre cy rendue : A lui par vertu desd. lettres pour les gaiges et regart des gens de sad. retenue de Poissy pour leur service du second quart d’an ensuivant finant le XXIXe jour de mars mil CCCCC XXIX dont il [f. 297v] a fait reveue le VIIIe jour de fevrier mil CCCC XXVIII par devant Guillaume Harmant et Jehan Venlotz, escuier, a ce commis par les receveur general et controleur de Normendie cy rendue montant VIIxx XV l. VII s. IIII d. t. et pour sesd. gaiges de Saint Germain et Montjoye pour led. second quart d’an VIxx V l. t., pour ce par quittance de Jehan Sac, bourgeois de Paris, son procureur, faicte le XXe jour d’avril mil CCCC XXIX cy rendue : IIIIxx VI l. t. V s. XI d. p. t., pour tout VIIc [XXVI l. VIII s. VII d. t.]
A messire Loys d’Espoy, chevalier, de nouvel ordonné et retenu capitaine desdites places de Saint Germain en Laye et Montjoye depuis le XIXe jour de may mil CCCC et XXIX, qu’il endenta, jusques I an ensuivant, au feur et sa semblable charge que led. Herling avoit cy dessus declaré, aux gaiges dessusd. commencé le jour de ses premieres monstres a paier comme dessus comme par endenture faicte entre mond. seigneur le regent et luy led. jour, dont le vidimus est cy rendu, appert, pour ce a lui payé par vertu desd. lettres de garant de mond. seigneur donnees led. jour, non expediees par messieurs les tresoriers de France et Normandie, dont led. chevalier a esté relevé par mond. seigneur pour certaines causes par lettres de relevement donnees le VIIe jour de janvier CCCC XXIX expeidees par monsieur le tresorier de Normandie le XIIIe jour dud. mois ensuivant, cy rendues, pour les gaiges et regard de lui chevalier, ung homme d’armes a pié et VI archiers de sa retenue pour la sauvegarde dud. lieu de Poissy desserviz par VIxx jours commencé le premier jour de juing oud. an mil CCCC XXIX et fini le XXVIIIe jour de septembre, veille Saint Michel, ensuivant, tous inclus, dont il a fait ses premieres monstres le XXIIe jour dud. mois de may par devant messire Guillaume Boucton, chevalier, a ce commis, qui est au devant dud. temps, et durant ycelui n’a fait nulles autres monstres ou reveues, dont il en est relevé par lesdites lettres comme dit est et du consentement dud. messire Loys ne lui a esté fait paiement que depuis le premier jour de juing, pour ce que il accorda que led. Herling, auparavant [p. 299] capitaine, prinst les gaiges pour ycelle capitainerie jusques aud. premier jour de juing, comme il appert par quittance de luy faicte le XVIIe jour de janvier CCCC XXIX cy rendue avec lesdites monstres : IIc XLV l. t. XVI s. VIII d. t.
A luy par vertu desdites lettres pour ses gaiges de sa capitainerie de Saint Germain en Laye et Montjoye, qui sont au feur de Vc l. t. par an, desserviz par le temps dessusd. pour les causes dessus declarees par quittance de luy faicte led. XVIIe jour de janvier cy rendue : VIIIxx IIII l. VII s. VI d. t., pour tout IIIIc X l. IIII s. II d. t. »

Ordre de paiement en faveur du capitaine nommé pour un an à Poissy et à Saint-Germain-en-Laye

« Jehan, regent du royaume de France, duc de Bedford, a noz tres chiers et bien amez les tresoriers et generaulx gouverneurs des finances de monseigneur le Roy, tant en France que en Normendie, salut et dilection. Comme pour et ou nom de monseigneur le Roy nous avons ordonné et retenu nostre tres cher et bien amé chevalier messire Robert Harling, capitaine et garde des ville et pont de Poissy, de Saint Germain en Laye et de Montjoie, et lui baillé en garde icelles pour ung an entier et entresuivant commençant le jour de Saint Michel prouchainement venant et finissant ledit jour de Saint Michel qui sera l’an mil CCCCXXIX apres ensuivant, parmy ce que en ladite place de Poissy et a la sauvegarde d’icelle il aura et tendra continuellement ung homme d’armes a cheval, sa personne non comprinse, ung homme d’armes a pié et six archers montez, armés et arraiez bien et souffisamment comme a leur estat appartient, pour lesquelz il aura et prendra gaiges, c’est assavoir pour homme d’arme a cheval douze deniers esterlins le jour, monnoie d’Angleterre, avecques regards accoustumez, pour homme d’armes a pié huit deniers esterlins le jour, de ladite monnoie, et pour chacun archer six deniers esterlins le jour, d’icelle monnoie, en prenant le noble d’Angleterre pour six solz huit deniers esterlins, monnoie dessusd., et parmy ce aussi que pour le regard desdites places de Saint Germain en Laye et de Montjoie, il aura et prendra de gaiges par ledit an la somme de cinq cens livres tournois, le paiement desquelz hommes d’armes et archers et d’icelle somme de cinq cens livres tournois se fera par chacun quartier d’an, des finances du duchié de Normendie, iceulx gaiges et regards commençant ledit jour de Saint Michel prouchain venant et d’illecques en avant, c’est assavoir les gaiges et regards desdiz hommes d’armes et archers de quartier en quartier d’an selon leurs monstres et reveues, et lesdiz gaiges de ladite somme de cinq cens livres tournois de quartier en quartier d’an par egal porcion, comme par endentures sur ce faites entre nous et ledit capitaine ces choses et autres pevent plus a plain apparoir, nous vous mandons et enjoignons expressement de par mondit seigneur le Roy et de par nous que par nostre bien amé Pierre Surreau, receveur general desdites finances, vous des deniers de sa recepte faictes paier, bailler et delivrer audit messire Robert Harling ou son son certain commandement les gaiges et regards desdiz hommes d’armes et archers de sa retenue durant ledit temps selon leurs monstres et reveues qui seront faites desdiz hommes d’armes et archers, et de ladite somme de cinq cens livres tournois de quartier en quartier par egal portion par la fourme et manière que dit est, et par rapportant ces presentes que voulons estre guarand pour vous et ledit receveur general avecques monstres et reveues sur ce faictes et quictance souffisant dudit capitaine, tout ce que a la cause dessusd. lui aura esté paié sera alloué, escomptez et rabatu de la recepte dudit receveur general ou d’autres qui paié l’aura ou auront par noz tres chers et bien amez les gens des comptes de mondit seigneur le Roy a Paris et partout ailleurs ou il appartiendra, ausquelz nous mandons que ainsy le facent sans aucun contredit ou difficulté. Donné a Rouen soubz nostre scel le XVIIIe jour de septembre l’an de grace mil CCCC vint et huit.
Par monseigneur le regent le royaume de France, duc de Bedford
Bradshavve »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent sous que nous, Robert Herling, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general de Normendie, la somme de six vins cinq livres tournois qui deue nous estoit par le Roy nostre seigneur a cause de noz gaiges de nostre dite capitainerie, qui sont de Vc l. t. par an, desserviz a la sauvegarde dud. lieu pour ung quartier d’an commençant le XXXe jour de mars CCCC vint sept et finy le XXVIIIe jour de juing ensuivant CCCC vint huit dernier passé, tous inclus, ce payement a nous fait par led. receveur general par vertu des lettres de garant de monseigneur le regent le royaume de France, duc de Bedford, donnees le XXIIIe jour de septembre CCCC vint sept, expediees par les tresoriers de France et Normendie, de laquelle somme de VIxx V l. t. nous nous tenons pour contens et bien paiez et en quictons le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ceste presente quittance de nostre scel. A Rouen, le vint troiziesme jour de septembre l’an mil CCCC et vint huit. »

Ordre de garnir de vivres le château de Saint-Germain-en-Laye

« Henry, par la grace de Dieu roy de France et d’Angleterre, au bailli de Mante ou a son lieutenant et au receveur des aides et tailles a Poissy, salut. Pour ce qu’il est expedient et chose necessaire de pourveoir a la seurté du chastel de Saint Germain en Laye, telement et si convenablement que resistence puisse estre faicte aux emprises de noz ennemis et adversaires se besoing en est, a quoy pour obvier a tous inconveniens et dommaiges voulons estre diligemment entendu, nous vous mandons et expressement enjoingnons que appellé avecques vous le capitaine dudit lieu de Saint Germain en Laye ou son lieutenant illec, vous advisez ensemble quelle quantité de vivres sera necessaire et requise pour la provision et avitaillement dudit chastel de Saint Germain en Laye, et des vivres qui ainsi seront advisez et trouvez estre necessaire faire provision et en recouvrez ou mieulx pourrez a pris competent que voulons par toy receveur estre payé des deniers de ta recepte des aides et tailles a ceulx de qui lesdiz vivres auront esté prins et achetez, et iceulx vivres ainsi recouvrez mettez ou faites mectre oudit chastel de Saint Germain en Laye pour la provision et avitaillement d’icellui, et les bailliez en garde audit capitaine ou a son lieutenant par bon et loyal inventaire, le double duquel voulons par toy receveur estre baillé a nostre proufit comme raison est, et par raportant ces presentes avecques copie dudit inventaire et certiffication de vous bailli ou vostre lieutenant sur la quantité et pris desdiz vivres et quictance souffisante d’iceulx, ensemble certiffication dudit capitaine d’avoir receu lesdiz vivres et aussi dudit Pierre Surreau d’avoir receu ladite copie d’inventaire, tout ce que ainsi et pour lad. cause paié, baillié et delivré aura esté sera alloué et comptés de roy receveur et rabatu de ta recepte sanz aucun contredit par noz amez et feaulx les gens de noz comptes a Paris, ausquelz nous mandons que ainsi le facent pourveu que ces dites presentes soient verifiees et expediees par noz amez et feaulx les tresoriers et generaulx presidens de noz finances. Donné a Paris le XXIIme jour de juing l’an de grace mil CCCC vint neuf et de nostre regne le septiesme.
Par le Roy a la relation de monseigneur le regent, duc de Bedford »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Nous Loys d’Espoy, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Michiel Durant, receveur general de Normandie, la somme de sept cens soixante deux livres six solz six deniers maille tournois en prest et paiement pour les gaiges et regards de nous, deux lances a cheval, sept a pié, trente archiers de nostre retenue pour la garde, seurté et deffence dudit lieu desservis pour ung quartier d’an commencé le XXIXe jour de decembre et finant le XXIXe jour de mars ensuivant derrenier passé, tous inclux, dont monstres ont esté faites avec les gens de nostre retenue de Poissy le derrenier jour de fevrier derrenier passé par devant Lienard Bendre, lieutenant du prevost de Poyssy, et Raoulin Chalon, sergent audit lieu, present Jehan Patoillat, controleur de ladicte garnison, ad ce commis. En laquelle somme sont comprins qui rabatu nous ont esté par led. receveur general quatre vingts trois livres unze solz neuf deniers tournois, c’est assavoir huit livres deux solz trois deniers tournois pour gaings de guerre faictes par aucuns desd. lances et archiers durant led. quartier d’an, les parties contenues ou controle sur ce fait, et LXXV livres IX solz VI deniers tournois pour les gaiges et regards dud. contreroleur comme lance a cheval et ses deux archiers qui sont du nombre dessusd. desserviz par led. quartier d’an, lesquelz controleur et sesd. deux archiers seront paiez par led. receveur general ainsi qu’il appartiendra. Toutes lesquelles gens d’armes et de trait, excepté led. controlleur et sesd. deux archiers, nous promectons paier bien et deuement sans fraude chacun par teste de leursd. gaiges et regards pour led. quartier d’an, et avec ce certiffions que durant icellui quartier toutes lesd. gens d’armes et de trait ont bien et deuement servy le Roy nostre seigneur a la garde, tuission et deffense de lad. place et aultrement, et que par eulx n’ont esté faictes aucunes vacations ou faultes de services durant icellui, ne aussi aucunes gaings de guerre en prinse de prisonniers, chevaulz, bestaulx en butins ne autrement dont au Roy nostred. seigneur ne a nous appartiengne aucun droit, excepté ce que contenu est oud. contrerole. De laquelle somme de VIIc LXII livres VI solz VI deniers obole tournois, nous nous tenons pour content et bien paié et en quictons le Roy nostredit seigneur, ledit receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre propre scel d’armes le XXIe jour de may l’an mil CCCC trente quatre. »

Paiement pour le rachat du château de Saint-Germain-en-Laye occupé par les Anglais

« [f. 49] Extrait du compte de Guillaume Ripault, clerc des comptes, receveur general de toutes finances es pays de Champagne, Brie, Beauvoisis, Picardie, Normandie et autres pays estans outre et sus les rivieres de Seine et Yonne, du 18 avril 1436 au dernier decembre 1438
[…]
[f. 50] Deniers payez par ordonnance de mons. le connestable
[…]
Mons. le connestable, XVIIIc IIIIxx VII l. pour employer au rachat et payement de la recouvrance du chastel de Sainct Germain en Laye occupez par les Anglois, et XIIc l. pour le payement des gens d’armes de son hostel »

Paiement pour le port d’une lettre destinée au capitaine de Saint-Germain-en-Laye

« L’an de grace mil CCCC trente neuf, le VIIIe jour de janvier, devant nous Jaques Garoul, commis de honnorable homme et sage Jehan Le Sac, viconte de Rouen, fut present Monce Nox, poursuivant d’armes, lequel congnut et confessa avoir eu et receu de honnorable homme et sage Pierres Baille, receveur general de Normandie, la somme de de douze livres dix solz tournoiz qui deubz lui estoient pour ses paine, sallaire et despens de deux voiages par lui faiz, c’est assavoir le premier pour avoir esté et chevauchié hastivement jour et nuit de ceste ville de Rouen a Avranches et illec environ par l’ordonnance de tres reverend pere en Dieu monseigneur l’archevesque de Rouen, chancellier de France, porter de par lui lettres closes a hault et puissant seigneur monseigneur le conte de Dorset, estant alors environ les parties dud. lieu d’Avranches en intencion, moiennant l’aide de Nostre Seigneur, de lever le siege tenu alors par les ennemis et adversaire du Roy nostre seigneur devant ledit lieu d’Avranches, ce qui ainsi a esté fait, lesd. lettres touchans aucunes choses secretes pour le bien du Roy nostre dit seigneur et sa seigneurie, ce premier voiage commençant le XXIIIe jour de decembre dernier passé ; le second voiage d’avoir esté et chevauchié hastivement jour et nuit comme dessus de ceste vite ville a Mante, Pontoise et Saint Germain en Laye par l’ordonnance que dessus porter lettres closes adrestans aux cappitaines desd. lieux ou leurs lieuxtenants touchans tres grandement le bien du Roy nostre dit seigneur, seurté et garde d’iceulx lieux, et de toutes lesd. lettres avoir par ledit poursuivant aporté responce a mondit seigneur le chancellier en ceste dite ville, ce second voiage commençant le deuxiesme jour de ce present mois de janvier, de laquelle somme de XII l. X s. t. dessusd. icellui poursuivant se tient pour content et bien paié et en quicte le Roy nostre dit seigneur, ledit receveur general et tous autres. Donné comme dessus.
Lubin »

Quittance mentionnant l’ordre de renforcer la garde du château de Saint-Germain-en-Laye

« L’an de grace mil CCCC quarante, le XIe jour d’avril apres Pasques, devant nous Jaques Garoul, lieutenant commis de honnorable homme et sage Je[han] Le Sage, viconte de Rouen, fut present Cardin Morin, messager de pié, lequel congnut et confessa avoir eu et receu de honnorable homme et sage Pierres Baille, receveur general de Normandie, la somme de neuf livres tournois qui deubz lui estoient pour sa paine, sallaire et despence par marchié fait avec lui de trois voiages par lui faiz, c’est assavoir le premier d’avoir esté et cheminé hastivement jour et nuit de ceste ville de Rouen a Chalmesnil, a Arques et Neufchastel par l’ordonnance de tres reverend pere en Dieu monseigneur l’archevesque de Rouen, chancellier de France, et de nosseigneurs les tresoriers de Normandie, porter de par eulx lettres closes adrestans aux cappitaines desd. lieux ou leurs lieuxtenants contenant aucunes choses secretes touchans grandement le bien du Roy nostre seigneur, la seurté et garde des places d’iceulx lieux, le second voiage d’avoir esté et cheminé hastivement jour et nuit comme dessus de ceste dite ville au Pont de l’Arche, Gaillard, Gisors, Vernon, La Roche Guion, Mante et Saint Germain en Laye par l’ordonnance de nosseigneurs du grant conseil du Roy nostre sire porter de par eulx plusieurs autres lettres closes aux capitaines desd. lieux et place ou leurs lieuxtenants contenant qu’ilz et chacun en droit soy emtensissent les gens d’armes et de trait de leurs charges et retenues pour la garde d’iceulx lieux et places jusques au jour declaré esd. lettres, le tiers et derrenier voiage d’avoir esté et cheminé comme dessus de ceste dite ville a Caudebec, Arques et Neufchastel par l’ordonnance de nosseigneurs les commissaires ordonnez par le Roy nostre sire au gouvernement de France et Normandie porter de par eulx autres lettres closes adresans aux cappitaines, bourgeois et habitans desd. lieux contenant qu’ilz feussent ou envoiassent de par eulx en ceste dite ville au XXe jour du mois de fevrier derrenier passé pour comparoir et assister avec autres des gens des trois estas du duchié de Normandie pour ce mandez estant aud. jour a oir aucunes choses que le Roy ou son conseil avoit intencion le faire faire et exposer pour le bien de sa seigneurie, iceulx voiages commencés c’est assavoir le premier et second le Ve et XXe jour du mois de janvier derrenier passé et le trois voiage le IIIIe jour dud. mois de fevrier derrenier, et de toutes lesd. lettres closes avoir par led. messager apporté reponce ainsi qu’il appartient, de laquelle somme de IX l. t. dessusd. icellui messager se tient pour content et bien paié et en quicte le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. Donné comme dessus. »

Paiement pour des réparations au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Pierre Gromeau, paieur des œuvres du Roy à Paris, la somme de quatre cens livres tournois a luy ordonnee des deniers du quartier d’octobre, novembre et decembre dernier passé par led. seigneur et ses lettres patentes donnees a Paris le IIIe jour de fevrier M Vc XXXIIII, signez Françoys, Bochetel et scellees du scel dud. seigneur, pour convertir et emploier es reparations qui sont neccessaires estre faictes aux chasteaulx du Louvre a Paris et Sainct Germain en Laye, laquelle somme luy a esté payee comptant par les preudomme des deniers pris et tirez desd. coffres dud. quartier d’octobre, es presences de messieurs les presidens, en monnaie de XIIains et lyards, comme il appert par sa quictance signee de sa main le IIme jour de mars M Vc XXXIIII enregistree par moy le Xme jour desd. moys et an, cy : IIIIc L l. »

Lettres de nomination du gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Louis, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que nous, aiant esgart aux assiduz, signallez, agreables et recommandables services qui ont esté faictz au feu Roy nostre tres honoré seigneur et père prez sa personne depuis trente six années par nostre amé et feal conseiller en nostre conseil d’Estat et privé et premier maistre d’hostel Anthoine de Buade, seigneur de Frontenac, baron de Pallueau, nagueres cappitaine et gouverneur de noz chasteaux, parcz et forestz de Saint Germain en Laye, Sainte Jame et La Muette, maistre particulier des Eaux et Forestz dud. lieux, ceulx qu’il nous a continuez depuis nostre avenement à la couronne, et les voullant recongnoistre envers Henry de Buade, son fils, pour l’esperance que nous avons qu’il imitera son père en ses vertus et merittes, pour ces causes, affin de donner ung assuré repos aud. sieur de Frontenac, sur son viel aage, de ses longs labeurs, et la bonne et entiere confience que nous avons des sens, suffisance, loiaulté, preudhomie et bonne diligence dud. Henry de Buade, son filz, luy avons donné et octroyé, donnons et octroions par ces presentes ledict estat et office de capittaine et gouverneur de nosd. chasteaux, parcz et forestz de Saint Germain en Laye, Sainte Jame et La Muette que nagueres soulloit tenir et exercer led. de Frontenac, son pere, vaccant à present par sa pure et simple resignation qu’il en a ce jourd’huy faicte en noz mains par son procureure suffisament fondé de lettres, lad. procuration cy atachée soubz le contrescel de nostre chancellerie, au profict dud. filz, pour led. estat et office avoir, tenir et doresnavant exercer, et en jouir et user aux honneurs, auctorités, prerogatives, preeminances, previlleges, franchises, libertés, gages, droitz, profictz, revenuz et esmolumens qui y apartiennent et telz et semblables que les avoit et prenoit led. sieur de Frontenac, pourveu que led. resignant vuve quarante jours appres la datte des presentes. Si donnons en mandement à nostre tres cher et feal le sieur de Sillery, chancellier de France, que pris et receu dud. Henry de Buade le serment en tel cas requis et accoustumé, le mette et institue ou face metre et instituer de par nous en possesion et saisine dud. estat et office, et d’icellui ensemble des honneurs, auctorités, prerogatives, preeminances, previlleges, franchises, libertés, droitz, profictz, revenuz et esmolumens dessusd. le fasse, souffre et laisse jouir et user plainement et paisiblement, et à luy obéir et entendre de tous ceulx et ainsy qu’il apartiendra es choses touchant et conservant lad. charge. Mandons en outre à noz amez et feaulx conseillers les tresoriers generaulx de France establis à Paris que par celluy de noz receveurs et comptables à qui ce poura toucher, ilz facent paier, bailler et delivrer aud. de Buade lesd. gaiges et droitz aud. office apartenant doresnavant par chacun an, à commancer du jour et datte de cesd. lettres, rapportant coppye desquelles pour une fois et chacun an les quictances d’icellui de Buade filz sur ce suffisantes seullement, lesd. gages et droitz et tout ce qui pour ce baillé et delivré luy aura esté à l’occasion susd. sera passé et alloué en leurs comptes par noz amez et feaulx les gens de nosd. comptes, lesquelz mandons ainsy le faire sans dificulté. Car tel est nostre plaisir. En tesmoing de quoy nous avons faict mectre nostre scel à cesd. presentes. Donné à Paris le XIIII jour de septembre l’an de grace mil six cens dix et de nostre regne le premier.
Ainsy signé : Louis, et sur le reply Par le Roy, la Royne regante, sa mere, presente, de Lomenie, et scellé du grand scel de cire jaulne »

Lettre concernant un effondrement survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 10 septembre 1832
Monsieur le Directeur,
Le concierge du château de Saint Germain, qui a été distrait de la liste civile par la loi du 2 mars dernier, me prévient à l’instant qu’un éboulement occasionné par l’entrée journalière de voitures chargées de blé et de farines pour la manutention des vivres qui occupe une partie de ce château vient d’avoir lieu sous la principale porte d’entrée.
Je me suis transporté sur les lieux et j’ai remarqué que cet éboulement de 5 pieds environ de profondeur est d’une largeur de 2 pieds et demi environ sur 3 pieds de long et a eu lieu par une perte du cours d’eau qui sert à alimenter le château.
Il devient urgent de faire réparer cette dégradation, mais il paroit naturel que ce soit la manutention qui soit chargée de cette réparation, puisqu’elle a été occasionnée par elle.
Il n’y a qu’à elle seule qu’est utile le cours d’eau pour son service. Si elle se refusait à cette réparation, l’administration pourrait faire arrêter le cours d’eau, qui lui devient quant à présent inutile puisque le château n’est pas loué.
Je porte ces faits à votre connaissance pour que vous vous concertiez avec l’administration à qui appartient la manutention des vivres.
J’ai l’honneur d’être, avec un très profond respect, Monsieur le Directeur, votre très dévoué receveur par intérim.
Ferau »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Rôle de la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« C’est le roule des monstres de LX lances a cheval et de LX archiers estans en garnison a Saint Germain en Laye soubz le gouvernement et de la retenue de noble homme mons. François de Suroenne dit l’Aragonnois, capitaine de lad. place pour le Roy nostre sire, receues par nous Robert Hedouys et Audry de Villiers, contreroulleur de ladicte garnison, commis ad ce de par le Roy nostred. seigneur, pour ung quartier d’an commençant le XIXme jour de mars et finisant le XXIXe jour de juin ensuivant IIIIc XL.
Et premierement
Lances a cheval :
Jehan de Surienne
Vincent de Surienne
Le bastart de Surienne
Jacquemin de Moulineaulx
Jacques de Millery
Jehan André
Robinet de Launoy
Pierres de Tisy
Pierre d’Oriac dit Lodvat
Jehan Duval
Fery Duval
Huguelin Lescossois
Jehan Dubu
Jehan de Fontenay dit Lodvat
Jehannet Remon
Guillaume Coudaret
Louys Leconte
Jacquet de Savoye
Le grant Jehan
Le bastart Bardenche
Guillaume Legrant
Gillet de Caffaz
Michault Jacquet
Cudinet Bicquet
Estienne Barat
Le bastart de Villecte
Regnault Berengier
Jehan Prevost
Jacquemin Bonnebeuf
Jehan Pomier
Pierre de Savoye
Jehan Bonenfant
Hayne de Bucelles
Le petit Rodigue
Jacquot Lebarbe
Estienne Clanegris
Michiel Lalement
Perrin Lalement
Jehan de Fontenay
Pierre de Beaujeu
Jehan Dallemaigne
Drouet de Vaucelles
Jehault Varlet
Andry Coustant
Jehan de Salses
Gorget de Fontaines
Thevenin Petit
Pierre Dubois
Jehan de Neufchastel
Jehan Omon
Le grand Lauteman
Thomas Detous
Yvon Chevreneau
Loppes de Nelphe
Reganult Legaston
Pierre Gentilz
Berthehemin de Medines
Phelebert Lebourguignon
Jehan Moreau
Andry de Villers, contreroleur
Archiers :
Jehan Brunel
Oudinet de Laufernat
Jehan du Buisson
Le petit Guion
Le petit Breton
Pierre des Crenell
Jehan Berengier
Jehan Dauvergne
Guillaume Bonnet
Jehan de Courtenay
Pierre Lepetit
Estienne Lecouraigeux
Le gros Camys
Anthoine Deciville
Jacquemin Lepiquet
Jehan Thoudez
Pierre Delaplanque dit Lepere
Guillaume Teste
Le petit Jehan
Thevein Lagrigue
Le Picart de Bethisy
Gieffroy Caquart
Guillaume Pasquier
Pierre Seigneur
Jehan Leroy dit Debrie
Roulet Delasausoye
Le Normant du Patis
Jehan Henry
Guillaume Langlois
Jehan Descry
Jehan Luilliet
Guillaume Dubois
Le Picart de Feries
Le gros Philippe
Simon Delaunoy
Robinet Lenepveu
Jehan Tuault
Estienne Lenormant
Le bastart d’Arnouville
Le petit Garsie
Gaspart d’Aragon
Pierre de Villaines
Jehan Maillet
Le petit Lanceman
Thomas Larchier
Le petit Lambart
Hennequin Larmierres
Jehan de Marigny
Guillot Vallon
Jehan Lamoureux
Gaultier Desoppes
Guillaume Le Gascon
Perrenet Larchier
Jehan Charpentier
Francequin Lelombart
Hennequin Duchesne
Ythier Renier
Jehennet de Navarre
Robert Herison
Le bastart Quatrosses
LX archiers
Toutes lesquelles lances et archiers dessus nommés nous Robert Hedouys et Andry de Villers, commissaires devant diz, certiffions avoir veus et passés a monstres audit lieu de Saint Germain, et iceulx estre montés, armés et habillés suffisamment chacun selon son estat, le XXIIe jour de may l’an dessusd. mil IIIIc XL, tesmoins noz signez et sainctz manuels.
R. Hedouys, De Villers »

Devis des travaux à entreprendre pour la clôture du château de Saint-Germain-en-Laye

« Etat estimatif des ouvrages d’urgence à faire pour le clôture du château de Saint Germain en Laie demandée par monsieur le général de division commandant l’école impériale militaire spéciale de cavalerie, montant à la somme de 36200 f. 00.
Art. 1er
Pour clorre par un mur de 4 m. 00 de hauteur au dessus du sol le terrain destiné pour promenoir à MM. les élèves, la somme de 25300 f. 00.
Détail :
956.00 m. cubes de mur en élévation en moelon et mortier de chaux et sable à 15 f. 00 l’un : 14340 f. 00
90.00 m. cubes de maçonnerie à mortier de chaux et sable en fondation à 13 f. 25 l’un : 1192.50
18.205 m. cubes de pierre de taille dure pour façon ) 29 f. 00 l’un : 527.44
100.700 m. cubes de fouille de tuf à 0 f. 40 l’un : 50.40
250.400 idem de démolition en pierre dure à tranchée ouverte à 6 f. 00 l’un : 1503.00
8257.50 m. carrés de parement vu de moelon dur esmillé et jointoyé à 1 f. 90 l’un : 1572.25
2317.00 m. carrés de parement idem en moelon tendre idem à 1 f. 60 l’un : 3707.20
281.25 m. carrés de taille de pierre dure à 6 f. 00 l’un : 1688.10
1324.00 m. courans d’arêtes en pierre dure à 0 f. 40 l’un : 259.60
N. B. Il y aura après la clôture du terrein quelques égalages et raccordemens de terre qui ne peuvent être évalués que par estimation à la somme de 189.51
Somme pareille : 25300.00
Les ouvrages du présent article comprennent la clôture du château et du terrein qui en dépend depuis le pavillon dit de la Reine jusqu’à celui de l’horloge, c’est-à-dire les faces du levant, le pavillon du Roi et la salle du nord. Cette clôture, qui a un développement de 331 m. 00 formera pour l’usage de MM. les élèves une cour à peu près en équerre ainsi qu’on peut le voir au croquis ci-joint. Les murs auront au dessus du sol de la cour 4.00 de hauteur et du côté extérieur environ 5.00 de hauteur moyenne. Ils seront en moelon esmillé dur dans la partie inférieure jusqu’à la hauteur de retraits, et en moelon tendre pour la partie supérieure, le tout sera couronné par une dalle ou bahut en vieille pierre dure provenant des démolitions qui seront faites sur place. Partie de la fondation de ce mur est existantes. Sur cette partie il faudra démolir d’anciennes assises de pierre dure toutes déversées et qui servaient de revêtements aux terrasses qui forment l’enclos proposé.
Art. 2
Pour le rétablissement du pont du pavillon du Roy et du bahut et cordon d’une partie de la contrescarpe du fossé de la fasse du nord, la somme de 3000.00.
Détail
6.500 m. cubes de maçonnerie pour voûte en pierre dure à 92 f. 00 l’un : 607 f. 20
38.200 m. cubes de maçonnerie en vieille pierre dure à 29 f. 00 l’un : 1107.80
34.800 m. cubes de démolition en pierre dure à tranchée ouverte à 60 f. 00 l’un : 208.80
2.000 m. cubes de refouillement en pierre dure sans fourniture de pierre à 52 f. 00 l’un : 104.00
13.20 m. carrés de taille de pierre dure à 1 courbure à 7 f. 50 l’un : 99.00
107.50 idem de taille de pierre dure droite à 6 f. 00 l’un : 645.00
250 m. courans d’arêtes idem à 0 f. 40 l’un : 100.00
Pour divers arrasemens et raccords de maçonnerie, raccord des terres et ouvrages imprévus : 128.20
Somme pareille : 3000 f. 00
Une partie du bahut et cordon de la contrescarpe du fossé du côté du parterre est ou démontée, ou déversée sur le fossé. Il y a du danger à la laisser dans son état actuel. Ces ouvrages se lit naturellement avec la construction d’un arceau en vieille pierre dure, nécessaire pour que MM. les élèves puissent de leur logement arriver dans leur promenoir.
Cet article ainsi que le précédent font partie intégrante des divers projets conçus pour l’établissement et indépendans des acquisitions à faire par la suite.
Art. 3
Pour empêcher l’accès du fossé du château du côté du couchant, la pose d‘une grille de fer du côté de la porte d’entrée etc., la somme de 7900.00.
Détail :
73.500 m. cubes de maçonnerie en fondation à 13 f. 25 l’un : 960 f. 48
92.000 m. cubes de fouilles de tuf à 0 f. 50 l’un : 46.00
27.296 idem de maçonnerie de vieille pierre dure à 29 f. 00 l’un : 797.58
164.000 idem et idem en élévation à 15 f. 00 l’un : 2460.00
82.00 m. carrés de parement en moelon dur esmille à 1 f. 90 l’un : 155.80
574.00 m. carrés idem en moelon tendre id. à 1 f. 60 l’un : 918.40
140.74 idem de taille de pierre dure à 6 f. 00 l’un : 844.44
469.20 m. courans d’arêtes en pierre dure à 0 f. 40 l’un : 187.68
50 scellemens en pierre dure de 0.20 à 1 f. 20 l’un : 60.00
180 idem idem de 0.10 à 0.40 l’un : 72.00
410.000 kilogrammes de plomb en saumon à 1 f. 00 l’un : 410.00
9000.00 idem de fer à façon sans passer à la forge à 0 f. 0 l’un : 900.00
Pour dépenses imprévues : 87.62
Somme pareille : 7900 f. 00
L’accès du fossé n’étant défendu que par un parapet ou bahud à hauteur d’appui, les habitans en profitent pour y hetter toutes les voieries et immondices de la ville. De plus, le peu de hauteur facilite également de la part des malveillans une communication illicite avec MM. les élèves.
Pour prévenir les différens abus, monsieur le général propose de tirer une ligne de clôture du pan coupé de la contrescarpe à l’extrémité de la cour projettée ci-dessus article 1er pour MM. les élèves, laissant aux habitans, pour aller dans le parterre, un espace de 4 à 5 mètres entre les maisons et la clôture. Cette clôture sera formée par la grille fermant actuellement le parterre et aux extrémités de cette grille par un mur semblable à celui détaillé art. 1er.
Total : 36200 f. 00
Versailles, le deux avril 1811.
Le capitaine au corps impérial du génie, chef de casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Procès-verbal de la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Administration de l’Enregistrement et des Domaines
L’an mil huit cent soixante-deux, ce jourd’hui treize décembre à deux heures de relevée, en vertu d’une lettre de M. le directeur des Domaines en date à Versailles du trois courant, n° 10270, qui prescrit de mettre en adjudication des matériaux provenant de la démolition de quelques parties du château de Saint-Germain dépendant du ministère d’Etat
En conséquence de l’affiche imprimée à cent exemplaires, apposée le dix courant tant à Saint-Germain, Versailles que dans toutes les communes environnantes et de la publication faite ce jourd’hui à son de caisse à Saint-Germain
Vu le procès-verbal de prise de possession dressé sur le receveur en présence de M. le maire de Saint-Germain et de M. Millet, architecte des Bâtiments civils
Vu la publicité donnée par le receveur à cette vente
Il a été donné connaissance aux personnes disposées à enchérir des conditions de la vente :
Art. 1er. Les matériaux mis en vente forment douze lots distincts. Les quatre premiers sont rangés dans la cour et seront enlevés par le pont de service. Les huit autres emmêlés dans les fossés seront sortis par la rampe à voiture de la rue du Château-Neuf.
Art. 2. Les quantités indiquées à l’estimation ne sont qu’approximatives et ne sont en aucune façon garantie.
Art. 3. Les matériaux dont il s’agit seront enlevés dans un délai de quatre jours après l’adjudication.
L’enlèvement se fera pendant le jour et pendant les heures ordinaires du travail.
Art. 4. Les matériaux seront vendus sur place et tous les frais quelconques faits pour leur enlèvement seront à la charge des adjudicataires.
Art. 5. Les acquéreurs devront apporter tout le soin qui sera réclamé par l’architecte et les agents des travaux pour n’endommager en rien les parties du château qui seront parcourues pour les chargements, charrois et transports. Tout dommage serait aussitôt constaté et serait à la charge de l’acquéreur en défaut.
Art. 6. Le prix sera payé comptant entre les mains du receveur des Domaines aussitôt après le prononcé de l’adjudication.
Art. 7. En sus du prix, il sera payé cinq centimes par franc conformément à la décision ministérielle du 28 février 1856.
Art. 8. Il demeure expressément défendu aux adjudicataires de ne procéder à aucun enlèvement qu’après avoir justifié du payement entier des lots.
De ce que dessus, que chacun a déclaré bien comprendre et s’y conformer, les soussignés maire de la ville de Saint Germain et receveur des Domaines, après vérification des lots indiqués en l’état dressé par M. Millet, il a été procédé à l’adjudication des lots constant 1° en feuilles de parquet, 2° parquet en feuilles, 3° 175 châssis, 4° châssis et portes, 5° 25 stères, 6° 11 stères, 7° 9 stères, 8° 10 stères, 9° 25 stères, 10° 25 stères, 11° 14 stères, 12° 15 stères.
Adjudication
Le 1er lot composé de feuilles en parquet a été adjugé après plusieurs enchères, dont la dernière n’a pas été couverte, à M. Legrand moyennant 42 f.
Le 2e lot composé de parquet en feuilles a été adjugé à M. Jules moyennant 35 f.
Le 3e lot composé d’environ 175 châssis a été adjugé à M. Suzanne moyennant 100 f.
Le 4e lot composé de châssis et portes à M. Boipuje moyennant 51 f.
Le 5e lot : 25 stères de bois de charpente à M. Coquerel moyennant 151 f.
Le 6e lot : 11 stères à M. Bovout moyennant 10 f.
Le 7e lot : 9 stères à M. Jametres moyennant 46 f.
Le 8e lot : 10 stères à M. legrand moyennant 71 f.
Le 9e lot : 25 stères à M. Aupas moyennant 38 f.
Le 10e lot : 25 stères à M. Tellier moyennant 132 f.
Le 11e lot : 14 stères à M. Tellier moyennant 89 f.
Le 12e lot : 15 stères à M. Tellier moyennant 101 f.
Total : 896 f.
5% en sus : 44 f. 80
Total : 940 f. 80
A déduire :
1° Timbre du procès verbal : 1 f. 50
2° Enregistrement : 21.60
[Total :] 23 f. 10
Reste dut : 917 f. 70
En recette aux produits des ministères n° 30
Autres frais à la charge de l’Etat
1° Impression de 100 affiches : 6 f.
2° Apposition d’affiches : 4 f.
3° Frais de publication : 1 f.
4° Frais de criée de vente : 5 f.
[Total :] 16 f.
Reste : 901 f. 70
Fait et clos le présent procès verbal à quatre heures de relevée, et a M. le maire signé avec le receveur
A Saint-Germain, les an, mois et jour susdits, signé Croizier »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant le financement des travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Le 30 avril 1833
Monsieur,
Monsieur le ministre des Finances ayant pensé, Monsieur, que les dépenses d’entretien du château de Saint Germain étaient une charge de la jouissance et devaient être payées par le département de la Guerre tant qu’il continuerait à en disposer, il n’y a lieu ni de faire exécuter les réparations signalées comme urgentes tant par vous que par M. Hébert, ni de pourvoir au remplacement du drapeau tricolore.
Je vous prie en conséquence d’inviter l’agent militaire chargé du service local à s’occuper de ces deux objets qui doivent désormais demeurer étrangers à l’administration des Domaines. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Ecole impériale militaire de cavalerie
Projet du casernement de l’école impériale de Saint Germain d’après les dispositions du décret impérial du 17 mai 1809
L’école étant composée de 600 élèves partagés en deux escadrons de trois compagnies de cent hommes chacune, nous croyons, d’après le dispositif du local destiné pour caserne, que l’on peut proposer leur casernement de la manière suivante, d’après la situation des corridors et escaliers.
On peut néantmoins former d’autres combinaisons, mais nous croyons que celle-ci est la plus simple de toutes.
Les élèves seront logés
1° au rez de chaussée, composé de 13 chambrées pouvant recevoir ensemble 135 hommes
2° à l’entresol composé de 19 chambrées pouvant recevoir 225 hommes
3° au 2e et 3e étage composés de 21 chambrées pouvant recevoir 244 hommes
Il suit de là qu’un escadron, qui est de 300 hommes, ne peut être en entier logé dans un des étages.
On peut accéder à l’entresol par deux escaliers en noyeau et au 2e seulement par le grand escalier.
Nous avons d’après cela environ deux demi compagnies de chaque escadron au rez de chaussée, à portée de leurs escaliers respectifs. Le 1er escadron à l’entresol et le 2e et 3e étage de la manière suivante :
1er escadron
1ère compagnie
Rez de chaussée
Numéro des chambrées :
5 : 10
6 : 10
8 : 10
9 : 10
10 : 10
11 : 5
12 : 10
14 : 10
15 : 10
16 : 13
[total :] 103
2e compagnie
Entresol
17 : 10
18 : 12
19 : 9
20 : 8
21 : 7
22 : 8
23 : 15
24 : 8
25 : 14
31 : 7
[total :] 98
3e compagnie
Entresol
26 : 16
27 : 13
28 : 10
29 : 10
32 : 15
33 : 15
34 : 20
[total :] 99
[total du premier escadron :] 300
2e escadron
1er compagnie
Rez de chaussée
1 : 28
2 : 10
3 : 10
4 : 7
7 : 5
2e et 3e étage
44 : 10
45 : 10
46 : 5
47 : 15
[total :] 100
2e compagnie
2e et 3e étage
36 : 10
37 : 10
38 : 5
39 : 10
40 : 20
41 : 20
42 : 15
43 : 15
[total :] 105
3e compagnie
2e et 3e étage
49 : 10
50 : 6
51 : 10
52 : 10
53 : 10
54 : 28
55 : 5
56 : 20
[total :] 99
[total du deuxième escadron :] 304
[total :] 604
Il y a en outre
1° au rez de chaussée un corps de garde et prisons, et une chambre de surveillance (n° 13)
2° à l’entresol un logement complet pour l’adjudant du 1er escadron avec un escalier particulier pour y arriver (n° 30)
3° au 2e et 3e étage un logement semblable pour le 2e adjudant (n° 48) et une chambre de surveillance (n° 35)
Versailles, le 23 juillet 1809
Le capitaine au corps impérial du génie en chef
Derouet »

Rapport sur les travaux à entreprendre à la terrasse du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le régisseur du domaine de Saint Germain aux membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain en Laye
La terrasse du château, située au nord est, faisant face au parterre, est dans un état de dégradation inquiétant.
Le temps, la pouriture, la gelée ont délité et entamé les dalles qui couvrent la galerie, de manière que l’eau pénètre dans les appartements, dégrade les poutres, les solives, les murs, endommage les voûtes et répand une humidité qui écarte les locataires de cette partie du château.
Il y a 8 ou 10 ans que cette même galerie est portée sur les états de réparations. C’est pourquoi l’entretien en a été absolument négligé.
La détérioration est telle, maintenant, qu’il est de la plus grande importance de s’en occuper sans délay.
Si l’on vouloit faire un revêtissement en plomb, il en couteroit 13 à 14000 l.
Si l’on vouloit enlever les vielles dalles, l’ébranlement seroit dangereux. Il faudroit déplacer les balusrades, rongées par la rouille, jusqu’à solution de continuité.
La dépense, alors, deviendroit inappréciable
1° par les ouvrages de serrureries ;
2° par le travail énorme qui naitroit de proche en proche.
Tout le monde scait qu’un vieux bâtiment perd sa solidité dès qu’on dérange ce que le temps a affermi.
Sous plusieurs fenêtres, les claveaux, formant fermeture, menacent une chute prochaine. Ils ne tiennent point. Le moindre ébranlement peut les faire tomber et teraser les têtes de plusieurs personnes.
Le danger est tel que moi, régisseur, ai l’ordre de les enlever.
Il est très urgent de commencer les réparations, mais il faut les faire solidement et de la manière la plus économique.
Pour parvenir à ces fins, voici les moyens que le régisseur du domaine de Saint Germain propose et soumet aux lumières des administrations.
Il ne faut point se servir de la pique ni du marteau, mais poser des dalles d’un pouce d’épaisseur et les consolider avec le mastic du citoyen Leterrier, de sorte que le vieux et le nouveau, identifiés sans ébranlement, deviennent une seule et même masse, inaccessible à la moindre filtration.
La surface à réparer est d’environ 25 toises. Les dalles coûteront 50 l. par toise : 1250 l.
Observations sur les dalles
Ce prix n’est point exhorbitant vu celui des ouvriers. Elles seront de pierre dure délité et auront 8 ½ pieds de longueur. Les scier, les préparer sans les casser sont des travaux difficiles.
Le transport desdites dalles coutera 5 l. par toise : 125 l.
Observation sur le transport des dalles
On ne devoit pas s’attendre à un prix aussi modique. Les dangers du chargement, du déchargement et des fausses positions dans la voyture étant pour le compte du vendeur.
La pose est évaluée : 190 l.
Le mastic est estimé 25 sols la livre. Il en faudra pour environ : 1400 l.
Observation sur le mastic
Il entre dans la composition de ce mastic de l’huile, de la lilarge, du blanc de céruse, etc. L’augmentation du prix des denrées le rend fort cher. On verra qu’un enduit seul de mastic couteroit plus que le revêtissement en dalles. Il s’ensuit que la solidité et l’économie se trouvent réunis dans le moyen proposé.
[Total :] 2965 l.
Tous les joints de mastic seront payés à raison de onze sols le pied courant de 6 lignes de largeur, et cette réparation sera nécessaire dans tous les lieux qui reçoivent les eaux pluviales.
On peut donc, avec une somme de 3500 l., faire les réparations urgentes du château et rétablir complétement les parties que le défaut d’entretien depuis plusieurs années a détérioré d’une manière menaçante.
Les tuyaux servant à écouler les eaux qui tombent sur la galerie, quoi que très multipliés, sont insuffisants. La petitesse des diamètres rend leur engorgement facile. Alors, l’eau reste stagnante et opère des filtrations.
Il faudra faire des godets plus larges et tailler de toise en toise des pierres en cannivaux.
Les plombs inutiles payeront la dépense extraordinaire des godets et cannivaux.
Cette réparation, faite sous des yeux clairvoyans, durera autant que le château.
Le régisseur du domaine de Saint Germain prie les membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain de l’autoriser à faire cette dépense avec les produits de location payable, moitié à 6 mois et l’autre moitié 6 mois après.
Le moment est convenable. Il est temps. Si l’on diffère, il faut s’attendre à une réparation énorme et illimitée.
Le régisseur du domaine de Saint Germain
Saint Germain, le 10 juillet 1793, l’an 2e de la République
Crommelin
Nous soussignés, commissaire nommé par le district, estimons que les demandes contenues au mémoire présenté à l’administration du district par le citoyen Crommelin et les moyens de réparations qu’il y propose sont les plus solides et les moins dispendieuses qui puissent employé pour la réparation à faire sur la terrasse du vieux château.
Leveau, Lemoyne »

Écroue de la chambre aux deniers lors d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Du mercredy dix huict juillet mil six cent soixante et huict, le Roy à Saint Germain
Panneterie
Au boulanger, pour bouche, VII douzaines II pains : VI l. XVI s. II d.
A luy, pour le commun, LXXIX douzaines VIII pains : LXXV l. XIII s. VIII d.
Somme : IIIIxx II l. IX s. X d.
Eschansonnerie
Au marchand de vin pour bouche, III septiers : IX l. XVI s. VI d.
A luy, pour vin des tables, LXers II quartiers pte : C IIIIxx XVIII l. VII s. XI d.
A luy, pour vin de commun, XXIXers III quartiers pte : LIX l. XV s.
A luy, pour vin du bureau, XVers II quartiers : L l. XV s. IIII d.
Somme : IIIc XVIII l. XVI s. VII d.
Cuisines
Au pourvoyeur suivant le menu pour la bouche : CLIX l. III s. IIII d.
A luy, pour le commun suivant le menu : Vc LXXVI l. XI s. X d.
Somme : VIIc XXXV l. XV s. II d.
Fournitures d’office
Aux escuyers : XV l.
A ceux du commun : XXI l.
A ceux quartier et du chambellan : XLVIII l.
Au verdurier : VIII l.
Au paticier : XXVI l. XV s.
Somme : CXVIII l. XV s.
Fruiterie
Aux officiers panneterie bouche, pour fruit du Roy : XXII l.
Aux officiers fruiterie commun pour fruit des tables, cire blanche es table, cy : CLXVII l. XVI s. VI d.
Somme : C IIIIxx IX l. XVI s. VII d.
Fourriers
Aux messieurs les maitres d’hostel : X l.
Aux quatre controlleurs : VI l.
Aux deux medecins : VI l.
Aux capitaines du charroy : XLIIII l.
Au marchand du linge : XXIIII l.
A Lecomte, pour blanchissage grand maistre et chambellans : X l.
Aux quatre lavandiers : X l. X s.
Au falotier : III l.
Aux consierges : III l.
Aux porteurs bouche : XX s.
A six pauvres : III l. XII s.
A deux balayeurs : XXIIII s.
Aux chiens du Roy : III l. IIII s.
Aux officiers de fourriere pour bois et charbon : LXXII l. IIII s.
A eux, pour prise de paille : XVI s.
Somme : C IIIIxx XVIII l. X s.
Somme du jour : seize cent quarante trois livres deux sols deux deniers
L. Sanguin, Charange »

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