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Millet, Eugène
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État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Continuation des travaux de restauration du pavillon sud-est, du bâtiment sud donnant sur la rue du Château-Neuf, du pavillon de la chapelle
Continuation de la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, bâtie par saint Louis ; ces travaux sont estimés ensemble à la somme de : 160000,00
Achèvement du mobilier nécessaire pour livrer au musée gallo-romain les salles du bâtiment nord à droite de l’escalier d’honneur et continuation de l’aménagement de nouvelles salles dans le pavillon nord-est ; ces travaux estimés ensemble à la somme de : 15000,00
Total des propositions pour 1878 : 175000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Paris, 29 décembre 1877
Signé E. Millet
Pour monsieur Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret
Avis de l’inspecteur général
L’intéressante restauration du château de Saint-Germain se poursuit régulièrement depuis un certain nombre d’années. Il est désirable qu’elle ne soit pas interrompue et que le crédit demandé pour 1878 puisse être accordé. Nous avons constaté que les travaux indiqués ci-contre sont bien ceux qu’il convient d’exécuter pendant la prochaine campagne pour continuer régulièrement la restauration de ce remarquable édifice.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de nouvelles salles pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 21 mars 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 19 courant, vous avez bien voulu me demander un devis concernant les travaux à exécuter pour l’appropriation des trois salles situées à l’entresol du château de Saint-Germain et à l’ouest de l’escalier d’honneur.
Ces travaux se composant d’abord de la réfection des ouvrages exécutés à titre provisoire en 1867 pour ces trois salles, et ensuite des ouvrages qui sont indispensables pour compléter leur appropriation définitive, il m’a semblé à propos de dresser deux devis, l’un concernant les premiers et devant se rapporter au crédit à allouer pour l’entretien de l’exercice 1878, et l’autre concernant les seconds et qui serait à imputer sur le crédit des grosses réparations à exécuter pendant le même exercice.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser ci-inclus ces deux devis supplémentaires, en vous priant de bien vouloir leur donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 juin 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En l’absence de M. Millet, empêché par la maladie, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878.
La mise en adjudication de ces deux natures d’ouvrages, sans présenter d’avantages sérieux pour l’Etat, eu égard aux rabais déjà consentis par les entrepreneurs actuels, ne pourrait avoir que des conséquences fâcheuses pour la restauration du château, si les travaux venaient à être confiés à des entrepreneurs étrangers à l’œuvre déjà commencée.
Ce que je dis pour la menuiserie et la serrurerie, je le dirais également pour les autres corps d’état, particulièrement pour la maçonnerie. Pour appuyer cette opinion, je n’aurais qu’à reproduire les arguments présentés dans les précédents rapports de M. Millet sur cette question.
Je prends donc la liberté, Monsieur le Ministre, de recommandant à votre bienveillance la note ci-jointe, vous priant de considérer que les travaux de restauration destinés à conserver le caractère d’un ancien édifice exigent le concours constant des mêmes ouvriers, employés depuis longtemps à ce travail et habitués à des procédés d’exécution qui ne sont pas ceux des constructions modernes.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret

Château de Saint-Germain
Note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter en 1878
Les travaux de menuiserie et de serrurerie sont évalués dans la répartition soumise à Monsieur le Ministre des Travaux publics le 25 avril de la dite année à la somme de : 17000 f. 00 c.
Les ouvrages destinés à l’appropriation des salles du musée gallo-romain tels que parquets, stylobates, corniches, potelets et cymaises ne doivent pas absorber la moitié de cette somme, dont la plus grande partie est réservée à la construction des vitrines qui doivent composer le mobilier des salles à livrer au musée vers la fin du présent exercice.
Cette dernière catégorie d’ouvrages est tout à fait en dehors de la menuiserie ordinaire. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est s’exécute au prix de la menuiserie, et conformément aux plans fournis spécialement par l’architecte, plans dont tous les détails doivent être rigoureusement suivis par l’entrepreneur afin de conserver à tout le mobilier un caractère uniforme et tel que ce mobilier s’accorde dans toutes ses parties avec l’ensemble de la restauration. Il s’agit donc ici d’un travail de menuiserie tout à fait particulier et que peut seul mener à bonne fin l’entrepreneur à qui cet ouvrage a toujours été confié dès l’origine et qui a pris par conséquent des habitudes d’exécution qu’on ne rencontrerait pas dans un nouvel entrepreneur.
Les mêmes observations sont applicables à la serrurerie. La totalité des ouvrages de cette nature est estimée dans la répartition ci-dessus mentionnée à la somme de 12500 f. 00, dans laquelle les travaux de grosse serrurerie entrent seulement pour une somme de 3000 francs. Tout le reste doit être employé à la construction des croisées en fer de la chapelle et aux vitrines du musée.
La serrurerie pour les vitrines ne se compose pas de ferrures ordinaires. Elle consiste surtout dans la construction de portes et de châssis en fer rainé, plané et poli, recevant les glaces de la vitrerie, et qui doivent être ajustés avec la précision la plus rigoureuse, suivant les détails fournis par l’architecte. Ce travail a une importance égale à celui du menuisier, avec lequel il doit s’accorder dans toutes ses parties.
Quant aux croisées en fer de la chapelle, elles exigent la même exactitude d’exécution, non seulement à cause de leur ajustement avec la maçonnerie, mais encore à cause de leurs dispositions particulières qui diffèrent de celles adoptées dans les croisées en fer modernes.
Les conditions ci-dessus auxquelles doivent satisfaire les ouvrages de menuiserie et de serrurerie ayant toujours été remplies par les entrepreneurs actuels depuis l’origine des travaux, l’architecte soussigné, sans insister sur l’augmentation des rabais consentie par les entrepreneurs, est d’avis qu’il y a lieu, dans l’intérêt de l’œuvre entreprise, de continuer à leur confier l’exécution des travaux dont ils ont été chargés jusqu’à ce jour.
Saint-Germain, 7 juin 1878
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1878, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée à la continuation des travaux de restauration de la chapelle et de l’aile sud de l’édifice.
Conformément aux instructions que vous lui avez données en lui notifiant l’allocation de ce crédit, monsieur Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par natures d’ouvrages, qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 56333,33
Charpente : 8000,00
Couverture : 9000,00
Menuiserie : 17000,00
Serrurerie : 12500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 3500,00
Sculpture : 3500,00
Total des travaux : 119333,33
Frais d’agence : 4700,00
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 5966,00
Total égal au crédit : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette réparation. M. l’architecte du château de Saint-Germain vous propose de confier ces travaux aux entrepreneurs qui les ont commencés au moyen de marchés de gré à gré. En effet, en ce qui concerne la maçonnerie, la restauration du château de Saint-Germain comme celle du château de Pierrefonds demande les soins les plus minutieux. Il faut avoir un personnel éprouvé, parfaitement habitué à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant pour mener à bien une telle entreprise. On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur. Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux de maçonnerie entrepris dans des conditions aussi périlleuses et aussi difficiles, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication, et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir les propositions de M. Milet en assimilant ces travaux aux ouvrages d’art et en les classant ainsi dans la catégorie de ceux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Les travaux de sculpture se trouvent tout naturellement compris dans cette catégorie.
Quant aux travaux de charpente, peinture et vitrerie, couverture et plomberie ci-après désignés, ils n’atteignent pas le chiffre de 10000 francs et dès lors l’article 39, paragraphe 1, 1er alinéa permet également de les exécuter au moyen de marchés de gré à gré.
L’architecte propose également d’exécuter au moyen de soumissions les travaux de menuiserie s’élevant à 17000 francs et ceux de serrurerie montant à 12500 francs, mais avant de présenter ces soumissions, je crois, Monsieur le Ministre, devoir entrer dans quelques développements.
La menuiserie proprement dite entre dans une faible proportion dans le chiffre de 17000 francs ci-dessus indiqué. Une portion importante de cette somme doit être appliquée à l’aménagement des salles du musée gallo-romain et comprend l’installation de vitrines qui doivent composer le mobilier de ces salles. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est exécutée au prix de la menuiserie et sur des plans et des indications spéciales de l’architecte.
Quant aux travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, ils dépassent de bien peu le chiffre de 10000 francs fixé par le règlement pour les marchés de gré à gré et, si l’on considère que la grosse serrurerie n’est comprise que pour 3000 francs dans cette évaluation, on trouve que la plus forte partie de la dépense est réservée à des ferrures spéciales pour recevoir les glaces des vitrines, qui exigent un grand soin et une grande précision, à des ferrures de croisées d’un modèle spécial qui doivent se raccorder au style général de l’édifice, en un mot à des travaux qui ont le véritable caractère de serrurerie d’art.
La menuiserie et la serrurerie du château de Saint-Germain peuvent donc être assimilées aux travaux d’art et de précision pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement précité permet de traité de gré à gré.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Morin Bigle et Morin fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 56000 francs, moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. % sur ces prix.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente évalués à 8000 francs moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 17000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et de vitrerie, évalués à 9500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie, évalués à 9000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Sculpture d’ornements : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, à prix de règlement, qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution de ces travaux.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, aux mêmes conditions.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que les soumissions qui l’accompagnent.
Je soumets également à votre signature l’arrêté ci-joint, qui comprend exclusivement les travaux excédant le chiffre de 10000 francs.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 1er juillet 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la pose d’un paratonnerre sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 30 mars dernier, une somme de 130000 francs imputable sur le crédit inscrit au chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1878, pour les grands travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
Cette somme doit être spécialement employée à la continuation des ouvrages de restauration de la chapelle et de l’aile sud des bâtiments, ainsi qu’à l’exécution de divers travaux de mobilier dans les salles du musée gallo-romain.
M. Millet, architecte du château, a l’honneur de vous informer, par le rapport ci-joint, que la charpente de la flèche de la chapelle est complètement achevée et qu’il est nécessaire de surmonter cette flèche d’un paratonnerre, afin d’éviter tout accident.
La dépense que doit entraîner la construction de ce paratonnerre est évaluée à la somme de 1165 francs. Cette opération rentre donc dans la catégorie des travaux qui, d’après l’art. 39, paragraphe 1er, 1er alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 peuvent être exécutés de gré à gré.
En conséquence, l’architecte a l’honneur de présenter à votre approbation la soumission ci-jointe, aux termes de laquelle M. Armand François Collin, horloger-mécanicien, s’engage à exécuter les ouvrages concernant la fourniture et la pose du paratonnerre de la flèche surmontant la chapelle, moyennant les prix contenus dans sa soumission.
Cet entrepreneur s’engage en outre à ne dépasser dans aucun cas le prix total de onze cent soixante-cinq francs formant le montant du devis.
La proposition, que j’ai l’honneur de vous soumettre, étant conforme aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien l’approuver et de signer à cet effet le présent rapport et la soumission qui l’accompagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Pour le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef de la division des Bâtiments civils
P. Poulin »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 août 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

État de situation des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Etat de situation des travaux exécutés et des dépenses faites dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye à la fin du 3ème trimestre de l’année 1878
Grosses réparations
Crédit alloué : 130000 f. 00, dont à dépenser en travaux : 119000 f. 00
Maçonnerie : 1 travée de la chapelle ; croisée, oratoire au-dessous ; 3 contreforts, couronnement et balustrades de la dite ; 1 contrefort dans la cour ; scellement de lambourdes ; démolitions ; enlèvement de gravois
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 25000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 25000,00 ; [Total par crédit :] 50000,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 4 mémoires fournis au ministère
Charpente : comble de la chapelle ; flèche ; étais
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 8500,00 ; [Total par crédit :] 9500,00
Couverture : couverture en plomb de la chapelle
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 7000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 7000,00
Menuiserie : parquets ; aménagement des salles et mobilier du musée gallo-romain
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 300,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 12500,00 ; [Total par crédit :] 12800,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 2 mémoires fournis au ministère
Serrurerie : gros fers ; croix de la flèche ; mobilier idem
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 500,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 3000,00 ; [Total par crédit :] 3500,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 1 mémoire fournis au ministère
Peinture et vitrerie : peintures dans les salles du musée gallo-romain ; vitrines
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1700,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 1700,00
Sculpture pour la chapelle : gargouilles, chapiteaux etc.
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 2000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 2000,00
Paratonnerres : celui de la chapelle
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1165,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 1165,00
Ensemble : 87665,00
[Reste disponible :] 31335,00
[Total :] 119000 f. 00 c.
Le présent état dressé par l’inspecteur soussigné
Saint-Germain, le 14 octobre 1878
Eug. Choret
Vu par l’architecte
Pour M. Millet empêché,
L’inspecteur, Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1879
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
[Ordre d’urgence :] n° 1
Dans la restauration d’un semblable édifice, il est bien des ouvrages qui sont faits seulement pour traverser la saison rigoureuse et qui, par conséquent, sont faits en pure perte pour l’œuvre qu’on poursuit.
En conséquence, on devra continuer en 1879 les gros ouvrages du bâtiment sud sur la rue Thiers et aussi poursuivre la restauration de la chapelle de saint Louis, du 13e siècle, et d’achever la flèche par l’application de ses revêtements en plomb. (La moitié de la dépense occasionnée par l’achèvement de la flèche sera supportée par l’administration des Monuments historiques.)
Nous proposons, pour les gros travaux de Saint-Germain, une allocation de : 200000,00
[Avis de l’inspecteur général :]
Il est désirable qu’un crédit important soit alloué, sur le présent exercice, afin de hâter l’achèvement de la restauration si intéressante du château de Saint-Germain.
[Ordre d’urgence :] n° 2
La direction du musée a absolument besoin de socles, de piédestaux, et aussi de quelques parties de vitrines, et demande avec instances ces différents objets de peu d’importance ; nous pensons qu’il y a lieu de lui donner satisfaction. Nous ne pensons pas, toutefois, qu’avec le crédit demandé nous puissions faire de gros objets mobiliers pour le musée et nous bornerons notre demande pour le mobilier à la somme de : 5000,00
[Avis de l’inspecteur général :]
Nous croyons devoir appuyer la demande d’un crédit spécial pour le mobilier du musée
[Total :] 205000,00
Ensemble des propositions pour 1879 : 205000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 26 novembre 1878
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant le parti de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Commission des Monuments historiques
Extrait du procès-verbal de la séance du 28 mars 1862
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Son Excellence monsieur le Ministre, président
Présents : MM. Marchand, de Sanlcy, de Guilhermy, Beulé, Boeswillwald, Courmont, Duban, de Laborde, Labrouste, de Longpérier, de Nieuwerkerke, Questel, du Sommerard, Vaudoyet, Viollet-le-Duc
M. de Cardaillac, chef de la division des Bâtiments civils, est admis à la séance.
Le procès-verbal de la dernière séance, dont il est donné lecture, est adopté sans observation.
Son Excellence ouvre la séance et annonce à la commission qu’elle l’a réunie spécialement à l’effet d’avoir son avis sur le parti qu’il convient d’adopter pour la restauration du château de Saint-Germain et son appropriation à l’installation d’un musée.
Deux projets sont en présence : l’un consiste dans la restauration du château pure et simple, tel qu’il existe aujourd’hui, l’autre comprend la suppression des quatre pavillons ajoutés sous Louis XIV et la restauration du château suivant le caractère qu’il avait à l’époque de François 1er.
Son Excellence ayant exprimé le désir d’entendre l’architecte auteur de ces projets, M. Millet est introduit. M. le Ministre déclare que, si dans le choix proposé, la question financière est à prendre en considération, elle ne doit pas du moins influencer la commission d’une façon déterminante.
M. Millet est invité à faire la lecture de son rapport. Après cette lecture, Son Excellence demande à la commission si, d’après la connaissance qu’elle possède de la question, elle croit pouvoir procéder à la discussion.
M. Viollet-le-Duc, prenant la parole, est d’avis de juger immédiatement la question. Il regarde comme très fâcheuses les annexions faites au château de Saint-Germain au commencement du règne de Louis XIV. Suivant lui, ces pavillons sont d’une mauvaise architecture. Se trouvant en saillie, ils masquent par l’effet de la perspective la partie la plus intéressante du château. Ils tiennent dans l’ombre des façades et rendent complètement obscures les pièces situées aux extrémités. Cette obscurité, qui avait des inconvénients lorsque l’on voulait habiter le château, en aurait de bien plus grands lorsqu’il s’agirait d’en faire un musée. On se verrait alors dans la nécessité de conserver de grandes pièces sans pouvoir les utiliser. M. Viollet-le-Duc pense que l’entretien de ces pavillons serait énorme, à cause de leur construction vicieuse et de leur mauvaise disposition, qui est un obstacle à l’écoulement des eaux. Ils n’ont, d’ailleurs, jamais été terminés et ne font pas corps avec la construction primitive.
En les supprimant, on aurait économie quant à la restauration et quant à l’entretien. L’appropriation projetée se ferait dans des conditions plus favorables. Les différentes parties du château seraient, sans exception, propres à l’installation d’un musée. L’architecture de François 1er reprendrait sa véritable importance et l’on dégagerait l’une des plus jolies chapelles qui se puissent voir. Car, si ce n’étaient les constructions qui l’entourent de toutes parts et qui l’empêchent d’être aperçue, elle exciterait non moins d’admiration que la Sainte-Chapelle de Paris.
M. de Longpérier est d’un avis contraire. Il verrait avec peine qu’on détruisit ces pavillons qui sont peut-être le seul spécimen que nous possédions de l’architecture de Louis XIV. Il pense qu’il faut respecter une construction dès que son architecture porte le caractère d’une phase quelconque de l’art. C’est, à ses yeux, un legs qu’il ne nous appartient pas de retirer de la succession qui reviendra aux générations suivantes. Il demanda au moins que la commission réfléchisse longuement avant de prendre une détermination sur laquelle il ne serait plus possible de revenir, alors qu’on regretterait peut-être de l’avoir prise.
M. Duban prend la parole et déclare qu’il se rallierait à l’avis de M. de Longpérier si l’architecture de ces pavillons appartenait au style de Louis XIV, mais, comme ce n’est qu’une mauvaise imitation de celle du siècle précédent, il ne se fait aucun scrupule de demander leur suppression, dont le résultat sera de rendre au château son véritable caractère. M. Duban fait observer à la commission que, si l’on se représente cette résidence avant les annexes faites par Louis XIV, on la trouve admirablement située par rapport à tout ce qui l’environnait. On n’en peut dire autant de son état actuel. Les pavillons ajoutés font qu’il n’existe plus entre le château et la ville l’espace suffisant pour l’agrément des lieux. On est donc, à son avis, invinciblement amené à souhaiter une restauration qui rendrait à ce château sa forme originelle.
M. le comte de Laborde partage l’opinion de M. Duban et croit qu’il appartient à la commission de rétablir le caractère propre des édifices. C’est d’ailleurs un principe qu’elle a suivi jusqu’alors et il semble que ce soit, moins que jamais, l’occasion de s’en écarter.
M. le Ministre se place à deux points de vue différents pour envisager la question. Au point de vue de l’art, la restauration du château dans le caractère primitif paraît être préférable. Mais ces constructions ajoutées par Louis XIV n’ont-elles pas au point de vue de l’histoire un intérêt qui font souhaiter leur conservation.
M. Viollet-le-Duc pense que le véritable château de Saint-Germain n’est pas celui qui existe, mais bien celui qui existait sous François 1er. A cette époque, le monument était complet. Il est resté tel pendant un siècle et demi et les pavillons ajoutés n’ont servi qu’à le rendre habitable. Les considérations qui ont fait respecter à Fontainebleau toutes les parties du château, quelque que soit l’époque à l’époque à laquelle elles appartenaient, ne pourraient être invoquées en cette circonstance. Car autre chose est une construction qui, se transformant et s’augmentant successivement, garde dans chaque partie le caractère propre d’une époque, ou d’une construction qui est le fait d’une seule conception et que des adjonctions maladroites sont venues défigurer.
M. Beulé envisage la question au point de vue de l’archéologie. Autant il serait d’avis de respecter un monument authentique de Louis XIV, autant il est prêt à condamner ce qui n’est qu’une contrefaçon d’un style d’architecture. Là où des additions fâcheuses sont venues altérer la pureté de style d‘un édifice, l’archéologie ne peut intervenir contre le rétablissement de l’état primitif. M. Beulé croit donc être l’interprète des archéologues en demandant la restauration du château suivant les dispositions qui datent de François 1er.
La discussion paraissant épuisée, M. le ministre annonce qu’il va recueillir les voix pour ou contre la suppression des pavillons.
La suppression est adoptée à l’unanimité moins une voix.
M. le comte de Laborde croit devoir insister pour que la discussion qui vient d’avoir lieu laisse complètement réservé l’examen par la commission de celui des projets qui a prévalu.
Son Excellence répond que son intention est de ne rien arrêter quant à l’exécution de ce projet sans prendre l’avis de la commission. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Commission des Monuments historiques
Extrait du procès-verbal de la séance du 23 mai 18962
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
M. Viollet-le-Duc, rapporteur :
Conformément au désir exprimé par la commission dans l’une de ses dernières séances, le projet préparé par M. Millet pour la restauration de ce château est l’objet d’un examen. Le rapporteur approuve complètement ce projet. L’architecte, à son avis, s’est conformé de tous points aux ensembles donnés par les gravures anciennes représentant le château de Saint-Germain avant les adjonctions de Louis XIV. Quand à la dépense, elle ne lui paraît pas pouvoir être autrement estimée que par un devis sommaire.
Le bureau de contrôle de l’administration des Bâtiments civils, en prévoyant pour la restauration une somme plus élevée que celle prévue par M. Millet, ne s’est peut-être pas approché davantage de la vérité.
Pour pouvoir faire une estimation présentant de la certitude, il faut savoir dans quel état l’on trouvera les parements de l’édifice après la démolition des gros pavillons.
M. le président demande quelle devra être l’importance des allocations annuelles pour l’exécution des travaux.
Le moyen le plus simple et le plus économique de procéder à cette restauration serait, suivant l’avis de M. Viollet-le-Duc, d’allouer chaque année une somme suffisante pour tenir un chantier ouvert sans interruption. Pour cela, il suffirait de 150000 ou 200000 francs sur chaque exercice.
M. de Laborde revient sur l’observation qu’il avait faite au sujet de l’annexe proposée pour la chapelle et devant servir de sacristie. Il verrait avec peine qu’on ajoutât quelque-chose qui ne fût pas indispensable.
M. Millet est admis à la séance pour prendre part à la discussion sur ce point. Cet architecte déclare que l’annexe est une simple proposition au maintien de laquelle il n’accorde pas d’importance, d’autant que la chapelle communique avec des pièces voisines dont l’une d’elles pourrait au besoin servir de sacristie.
La commission, après avoir décidé que cette question serait réservée, approuve les conclusions du rapporteur. »

Rapport de Viollet-le-Duc sur le projet de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport à la commission par M. Viollet-le-Duc sur le projet préparé pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Séance du 23 mai 1862
Dans une précédente séance, la commission, sur la demande de Son Excellence le ministre d’Etat a émis à l’unanimité moins une voix l’avis que le château de Saint-Germain-en-Laye devait être restauré conformément à ses dispositions primitives, c’est-à-dire en supprimant les gros pavillons ajoutés aux angles de cet édifice sous le règne de Louis XIV. Il s’agit aujourd’hui d’examiner en détail les projets des architectes et de donner un avis favorable à ces projets, s’il y a lieu, ou de les modifier suivant les observations auxquelles ils pourraient donner lieu, afin de passer à l’exécution. En se reportant aux gravures anciennes représentant le château de Saint-Germain avant les adjonctions de Louis XIV, on peut reconnaitre que M. Millet s’est conformé en tous points aux ensembles donnés par ces vues. D’ailleurs, en démolissant les pavillons, il n’est pas douteux que l’architecte trouvera des amorces des constructions qu’ils englobent et masquent. La sagacité bien connue de l’artiste chargé de ce travail est une garantie contre toute opération qui pourrait dénature l’ancien caractère de l’édifice. Ainsi, par exemple, les gravures de Du Cerceau indiquent aux angles saillants des bâtiments des tourelles cylindriques tandis que les gravures d’Israël Silvestre et celles de Pérelle montrent ces mêmes tourelles prysmatiques. M. Millet a adopté ce dernier parti et je pense qu’il est dans le vrai, mais il est évident que l’enlèvement des pavillons laissera voir les arrachements des ces tourelles et il suffira qu’un de ces arrachements donne une saillie de quelques centimètres pour savoir si ces tourelles primitives étaient cylindriques ou prismatiques. Il y a tout lieu de croire que dans les matériaux de démolition même, on trouvera, ainsi que cela se présente toujours, des fragments des constructions primitives.
L’ensemble du projet me paraissant satisfaisant, reproduisant des figures si connues conservées par les gravures anciennes, il me parait qu’il est nécessaire de laisser à l’architecte une certaine latitude quant à l’exécution des détails.
Rarement, il faut le reconnaître, une restauration est présentée avec autant de renseignements à l’appui, rarement un travail préparatoire est aussi clairement exposé. Je conclus donc à l’approbation du projet.
E. Viollet le Duc
La commission approuve les conclusions du rapporteur en faisant toutefois une réserve au sujet de l’annexe ou sacristie que l’architecte propose de faire à la chapelle. Cette construction ne lui paraissant pas être indispensable, elle est d’avis de ne pas la comprendre dans le projet. »

Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel

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