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Description archivistique
Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré
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Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 6 juin 1902
A M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, j’ai mis à votre disposition, sur le chapitre 46 du budget de l’exercice 1902, un crédit de 100000 francs en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1902 au château de Saint-Germain, savoir :
Continuation des travaux de restauration : 100000 francs
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation,
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut,
Signé H. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Compte rendu d’une réunion du comité chargé de la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques
Réunion du 17 juin 1903
Le comité se réunit à 4 h. ½ dans la salle du conseil général des Bâtiments civils pour examiner un projet de restauration de la porte d’entrée du musée des Antiquités nationales au château de Saint-Germain, projet présenté par M. Daumet, architecte du château.
Lecture est donnée du rapport que M. Daumet a adressé à M. le ministre pour lui soumettre les différentes questions d’art que soulève la restauration dont il s’agit et lui proposer qu’elles soient examinées par le comité des inspecteurs généraux. M. Daumet fait ensuite un exposé de la situation actuelle et de ce que les fouilles qu’il a fait faire ont pu révéler, et il propose les différentes solutions qui, à son avis, sont susceptibles d’approbation et entre lesquelles il hésite, soit de conserver aussi rigoureusement que possible toutes les traces du passé, ainsi que l’a conçu M. Millet, soit de ne pas laisser subsister les vestiges d’une construction qui remonte à une époque antérieure à ce qui est placé derrière, c’est-à-dire les restes du pont-levis, fossé, etc., et de composer une entrée dans le style de François Ier qui se raccorde avec les constructions adjacentes.
MM. Selmersheim et Boeswillwald estiment qu’il y a lieu de suivre les dispositions générales indiquées par M. Millet. M. Guadet pense qu’une autre solution peut être proposée. Ce serait de faire dans l’espace libre une porte qui serait de style moderne et de laisser, pour sa composition, toute liberté à la conception artistique de M. Daumet. Si l’on n’a point les crédits nécessaires pour l’exécution d’une belle porte, M. Guadet pense que le mieux à faire est de se borner à entretenir l’état actuel sans y rien ajouter.
Après un échange d’observations, la proposition de M. Guadet est approuvée par le comité, qui émet le vœu que M. l’architecte Daumet soit invité à étudier l’installation d’une porte pour le musée des Antiquités nationales sans se plier à l’imitation d’aucun style du temps passé, mais en suivant seulement son inspiration d’artiste.
Le secrétaire, E. Aubé
Approuvé
Paris, le 19 juin 1903
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation, le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1903
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Château
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration du château : 100000 f.
    Observations de l’architecte :
    Continuation d’un travail en cours d’exécution, dont l’achèvement s’impose.
    Observations de l’inspecteur général :
    Rien à dire, sinon qu’il faut continuer les travaux commencés
    C. Moyaux
    Total des travaux très urgents, château : 100000 f.
    Total des propositions pour 1903 : 100000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Minute de lettre du 6 mars 1913
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à monsieur Daumet, membre de l’Institut, architecte en chef
J’ai l’honneur de vous faire savoir que M. Girard vient d’être chargé d’exécuter un panneau décoratif pour le château de Saint-Germain.
Je vous prie de fournir à cet artiste, qui a été invité à s’entendre avec vous, tous renseignements nécessaires en ce qui concerne la forme générale et les dimensions à donner à son ouvrage.
J’ajoute que, dès l’ouverture du budget de 1910, je proposerai à M. le ministre de confier également à M. Girard les deux autres panneaux que vous avez demandés. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le changement d'architecte du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
3e bureau
Note
J’ai l’honneur de prier Monsieur le Directeur de vouloir bien me faire savoir si, en raison de la démission de M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, et de la nomination de M. Daumet à ces fonctions, il y a lieu de donner suite, quant à présent, à l’affaire ci-jointe.
Paris, le 30 janvier 1890
Ch. Joly »

Il est noté plus bas : « Oui. Il faudra seulement penser à mettre M. Daumet au courant. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre
Pour le ministre, le directeur, à M. Daumet, architecte du château
7 juin 98
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par arrêté de ce jour, j’ai mis à votre disposition un crédit de 2000 francs pour les travaux d’appropriation de la Villa Saint-Germain au service du musée des Antiquités nationales. Cette somme est imputable sur le chapitre 43 du budget de l’exercice 1898 (grosses réparations des Bâtiments civils).
La situation actuelle du crédit des Bâtiments civils ne me permettant pas de consacrer à cette opération une somme plus importante, vous aurez à comprendre le surplus de la dépense qu’elle nécessitera dans vos propositions relatives aux travaux à effectuer à l’aide des fonds qui seront allouez pour l’exercice prochain.
Recevez etc.
S. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission, par M. Selmersheim, inspecteur général, sur le château de Saint-Germain-en-Laye
[dans la marge :] Ce rapport n’a pas été lu à la séance
Monsieur l’architecte Daumet adresse deux rapports à monsieur le ministre des Beaux-Arts relatifs à des modifications à apporter au projet de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et demande qu’une délégation de la commission des Monuments historiques se rende sur place pour examiner le bien fondé de ces propositions.
La première modification proposée au projet approuvé est la répétition de celle faite en 1894 quand on a demandé le concours du département des Beaux-Arts à l’achèvement de la restauration de la chapelle. M. Daumet insiste pour qu’on reconstruise la porte du XIIIe siècle condamnée par l’escalier en tourelle de la Renaissance, qu’on en rendre l’usage au public en supprimant une révolution de l’escalier de François Ier et qu’on supprime l’entrée directe de la chapelle rétablie par les soins de Millet.
Nous rappellerons à la commission que dans sa séance du 9 novembre 1894, elle a donné un avis très net en faveur de l’intégrité de l’escalier de la Renaissance, estimant que la porte du XIIIe siècle, dans son état de dégradation, ne pouvait pas être restaurée, et qu’il convenait de consolider seulement ces restes curieux en les dégageant autant qu’il serait possible pour l’édification du public et des artistes. Nous espérons qu’une constatation sur place ne fera que confirmer la commission dans sa détermination.
La seconde proposition de l’architecte est relative à la rose du pignon ouest de la chapelle, actuellement aveuglée par le bâtiment de la Renaissance contenant la salle des fêtes. M. Daumet, séduit par l’aspect que pourrait avoir ce magnifique réseau, s’il était à jour, propose de le dégager en agrandissant d’une travée la salle de Mars pour faire disparaître le mur de refend placé au droit du fenestrage, et en supprimant dans la largeur de 3 travées les planchers du rez-de-chaussée et de l’entresol qui tous deux coupent la rose, de telle sorte que la salle de Mars resterait dans son état normal dans 7 travées, mais dans les trois dernières aurait toute la hauteur du bâtiment, c’est-à-dire 21 mètres. On démolirait le mur du XVIe siècle masquant la rose jusqu’à la naissance des voûtes qu’il supporte, et le réseau vitré prendrait son jour sur la salle des fêtes ainsi modifiée, dont l’emplacement montant de fond pourrait être utilisé pour placer une pièce du musée importante en hauteur, comme le moulage de la colonne Trajane par exemple.
Monsieur Daumet ne produit pas à l’appui de cette proposition les tracés graphiques qui pourraient éclairer la commission au point de vue technique de la possibilité matérielle de ce projet, mais nous nous sommes rendu sur place et avons reconnu que le fait seul de porter la retombée des lourdes voûtes des 3 travées de la salle du XVIe siècle sur une plate-bande ou un poitrail de 10 mètres de portée était une impossibilité, tant au point de vue pratique qu’à celui de l’aspect, condamnant cette conception. Mais, en dehors de cette considération, on peut se demander s’il convient de détruire l’harmonie et l’intégrité de l’œuvre de la Renaissance au profit de celle du XIIIe siècle, ce qui n’a jamais été tenté jusqu’ici, et s’il ne faut pas au contraire laisser subsister le fait historique de l’aveuglement de la rose en dégageant son réseau dans la mesure du possible comme cela a été pratiqué déjà pour les 2 fenêtres du chevet murées par le bâtiment sud du château. Notre opinion est bien nette à cet égard, mais nous serions heureux qu’elle fût confirmée par l’autorité de la commission toute entière, après examen sur place des propositions de monsieur l’architecte Daumet.
Paris, le 17 novembre 1895
Selmersheim »

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