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Bibliothèque nationale de France
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Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 12e juillet 1669
J’ay adverty les entrepreneurs qui travaillent dans Saint Germain qu’ils seront tous receus au rabais pour les ouvrages des terrasses et leur en ay donné le devis. Il y en a cinq qui se presentent, dont il y en a deux qui sont allez aujourd’hui trouver monsieur Perault à Paris, dont l’un est le frere du sieur Hanicle, l’autre est un nommé Bulé de Saint Germain.
Les trois autres m’ont donné chacun un mémoire par escrit qu’ils ont signé, que j’envoyeray demain par homme exprès à monsieur Perault.
Pour le mur de la grande terrasse
Le sieur Dorbay demande 42 l. de la thoise cube
Le sieur La Rue, 41 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
Pour le mur d’allignement avec celuy du boulingrin, qui sera construit de quatre assize de pierre dure du pays, il sera payé à la thoise quarrée de six piedz en quarré sur son espesseur de 4 p.
Le sieur Dorbay en demande 53 l.
Le sieur La Rue, 52 l.
Le sieur Hennequin, 65 l.
La fondation sera aussy payé à la thoise quarrée sur 5 p. ½ d’espesseur.
Le sieur Dorbay la faict pour 30 l.
Le sieur La Rue, 30 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
sans comprendre la fouille des terres.
Je leur ay dict de se trouver tous dimanche au matin chez monsieur Perault pour conclure ce marché.
J’ay dressé le conte du sieur Moyer que je luy ay mis entre les mains pour le terminer. Je le fus trouver hier, où je le fis demeurer d’accord des principaux articles, et luy ay fait apostiler de sa main sur led. conte en marge de chaque article, de sorte qu’en luy accordant presque le tout suivent ses apostils, il demeure redevable de 19705 l.
Les stucateurs acheveront demain la sculpture du dedans du vestibulle et acheveront mercredy les trois autres platfondz dud. vestibulle.
Je ne fais pas encores gratter la tour de l’horloge du costé de la terrasse du Roy comme monsieur Le Brun le demande, pour ce qu’il m’a dict qu’il falloit attendre que les peintres qui travaillent au portique et à la base de la colonne ayent achevé et couvert leur ouvrage.
Monsieur Le Brun promet que les peintres et doreurs auront entierement achevé le petit appartement du Roy la semaine prochaine.
Je feray demain achever de poser les deux contrecœurs de cuivre aux cheminées dud. appartement.
J’ay faict ce matin poser le thuyau au milieu du plancher de la petitte grotte dud. appartement. Le Roy l’a fait esprouver devant luy apres son lever.
Le mur de terrasse du boulingrin advance, il n’y a plus que six piedz de maçonnerie à eslever. Il y a 307 hommes qui y travaillent et quarent huict ouvriers à la terrasse du jardin du sieur Belier. Les quatre assizes de pierre sont presque eslevées dans la longueur dud. jardin.
Les paveurs ont commencé aujourd’huy de travailler à la continuation du pavé des escueryes. Il ne sont encores que trois paveurs.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 16v] A lui [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de trois mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes à compte de la despence à faire pour les [f. 17] machines et decorations du theatre de la salle des balets du chasteau de Saint Germain en Laie pour y representer la comedie de la princesse d’Elide, cy : IIIm l.
[…]
[f. 19] Aud. Olivier, la somme de trois mil cent trente sept livres quinze sols à lui ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci aprez pour leur paiement des fournitures par eux faictes pour un meuble de cabinet que Sa Majsé a ordonné estre fait pour servir à madame la duchesse d’Orleans au chasteau neuf de Saint Germain en Laie, scavoir à Duc et Marsollier, marchands de soie, MXXXIII l. VIII s. IX d. pour 12 aunes ¾ de brocart nué fonds d’argent à XXX l. X s. l’aune, 33 aunes ½ de taffetas d’Angleterre incarnat et blanc à V l. VII s. VI d. l’aune, 38 aunes ¾ de serge de Londres pour faire [f. 19v] des housses à IIII l. XV s. l’aune, 48 aunes ¾ de taffetas aurore et blanc pour faire des housses à 17 sieges et trois carreaux de brocart de la chambre de la Reine et autres menues fournitures, à Levasseur, marchand passementier, XVIIc XXIX l. IX s. pour 14 aunes de grande dentelle d’or et d’argent pesant 116 onces à VIII l. IIII s. l’once pour la frise de la tapisserie dudict cabinet, 31 aunes ½ de molet, 35 aunes de frange, 4 aunes ½ de galon et 8 glands aussi d’or et d’argent pour garnir le lit de repos et les sieges, pesans ensemble 172 onces 7 gros à IIII l. XVIIII s. l’once, et à Jouan, tapissier, IIIc LXXIIII l. XVIII s. pour les fournitures et façons dud. meuble, cy : IIIm CXXXVII l. XV s.
[…]
[f. 23] A lui, la somme de dix huit mil [f. 23v] cinq cens vingt quatre livres dix huit sols un denier pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres pour leur paiement des fournitures par eux faictes par l’ordre du Roy et pour le service de la Reine, scavoir à Duc et Marsollier, marchands de soye, IXm Vc IIIIxx III l. XI s. VI d. pour 87 arunes ¾ de brocart fonds vert à fleurs d’or et d’argent à LX l. X s. l’aune, 46 aunes 5/8 de brocart fond rouge à fleurs d’or à XLII l. l’aune, 21 aunes trois quart de brocart fond couleur de ponceau à fond d’or et d’argent à LXI l. l’aune, 57 aunes 3/8 de taffetas rouge pour faire des housses à V l. V s. l’aune, 22 aunes 1/8 de taffetas de Florence vert aussi pour faire des housses à VIII l. l’aune et 74 aunes 1/8 de damas blanc pour faire des rideaux à VI l. XV s. l’aune, le tout pour faire trois tapisseries et trois meubles avec [f. 24] leurs housses de taffetas et des rideaux de fenestres dans les deux cabinets et l’oratoire de la Reine au chasteau de Saint Germain en Laye, à Gautier, autre marchand de soie, VIIIc IIIIxx VI l. XIII s. IIII d. pour 12 aunes deux tiers de brocart d’or et d’argent pour achever le meuble de lad. oratoire à LXX l. l’aune, à Levasseur, marchand passementier, Vm VIIIc LXV l. XIX s. III d. pour 138 aunes ¼ de frange, 128 aunes de molet et 28 poires ou glands, le tout d’or et d’argent, pesant 886 onces 7 gros à raison de IIII l. X s. l’once, 51 aunes ¼ de molet et 29 aunes ½ de frange d’or pesans ensemble 248 onces 1 gros d’or à V l. l’once, 25 toises de gros cordon cablé de soie de Tours pesans 520 onces à XVI s. l’once, et autres menues fournitures tant pour lesd. cabinet et oratoire que pour un meuble fait [f. 24v] pour la grande chambre de la Reyne à Saint Germain, à Lebrun, autre marchand, MXXXVIII l. XIIII s. pour 813 aunes de petites estoffes à XXIIII s. l’aune et 5 aunes de ligature à III l. VIII s., le tout pour tapisser des passages à Saint Germain, et à Henri, tapissier, XIc l. tant pour ses façons et fournitures desdits trois meubles avec leurs tapisseries que pour plusieurs garnitures de sieges, fermes, doubleures de tapisserie des rinceaux et autres menues fournitures et racommodages, le tout pour le service du Roy et de la Reyne, cy : XCVIIIm Vc XXIIII l. I d.
[…]
[f. 32v] Audit Olivier, la somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes à compte de la despence à faire à cause du balet et divertissement de Chambort que sa Majesté a ordonné estre dansé et representé dans la salle du vieux chasteau de Saint Germain en Laye, cy : XVc l.
[…]
[f. 41v] Aud. [Nicolas Melique, tresorier des Menus plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de deux mil deux cens quarante sept livres un sols pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement tant d’un theatre avec decoration de feuillees, nourriture de comediens, louage de carrosses qu’autres depences faictes pour trois representations de comedies qui ont esté faictes par ordre de Sa Majesté dans la galerie du chasteau neuf de Saint Germain en Laie pendant les mois de juillet et aoust 1669 suivant l’estat qui en a esté arresté par le sieur duc de Saint Aignan, premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, cy : IIm IIc XLVII l. I s.
[…]
[f. 43v] Aud. Melique, la somme de douze mil vingt une livres quatorze sols pour, avec celle de XIIm l. qu’il a cy devant receue, faire XXIIIIm XXI l. XIIII s. pour le parfait paiement des despences que Sa Majesté a ordonné estre faictes en ses Menus pour le balet de la comedie de la princesse d’Elide suivant l’estat qui en a esté arresté par led. sieur duc de Saint Aignan, cy : XIIm XXI l. XIIII s.
[…]
[f. 44] Aud. Melique, la somme de dix mil livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer au sieur Vigarani, inventeur de machines de theatre et balets, à compte de la despence à faire pour le theatre, machines et decorations, charpente, eschaffaux et autres ouvrages necessaires pour la comedie et balet que Sa Majesté a fait danser dans la salle des balets de Saint Germain en Laie sur la fin du mois de janvier 1670 suivant l’estat arresté par led. sieur duc de Saint Aignan, cy : Xm l.
A lui, la somme de six mil livres pour [f. 44v] emploier au fait de sa charge, mesmes à compte de la despence à faire pour le balet et comedies que Sa Majesté a fait danser au mois de janvier 1670 au chasteau de Saint Germain en Laie, cy : VIm l.
Aud. Melique, la somme de neuf cens quinze livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à Briocher, joueur de marionnettes, que Sa Majesté lui a ordonnée pour le sejour qu’il a fait à Saint Germain en Laie pendant les mois de septembre et octobre 1669 pour divertir les Enfans de France, à raison de XV s. par jour, cy : IXc XV l.
A lui, la somme de quatre cens cinquante livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer au sieur Briocher, joueur de marionnettes, pour le sejour qu’il a fait à Saint Germain [f. 45] en Laie pendant le mois de novembre 1669 pour divertir les Enfans de France, à la susd. raison, cy : IIIIc L l.
[…]
A lui, pareille somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement du logement des soubs maistres et chantres [f. 45v] de la musique de la chapelle du Roy et des frais extraordinaires qu’ils ont faicts pendant les mois d’octobre et novembre 1668, may et juin 1669 que Sa Majesté a sejourné à Saint Germain en Laie, cy : XVc l.
Aud. Melique, pareille somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux soubs maistres et chantres de la chapelle du Roy à eux ordonnée pour le paiement du loyer de leur logement et autres frais extraordinaires faits durant le sejour de Sa Majesté à Saint Germain en Laie pendant le quartier de juillet 1669, cy : XVc l.
[…]
[f. 47] Aud. Melique, la somme de deux mil soixante unze livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à Golle, ebeniste, IIIIc XXXV l. pour avoir, avec tous ses garçons, aidé à transporter de Paris à Saint Germain et de Saint Germain à Paris plusieurs [f. 47v] tables et cabinets, avoir racommodé ceux qui se sont rompus, et les netoyer et repolir, et avoir fait plusieurs brancats pour cet effet, à Dominico Cuccy, autre ebeniste, LV l. pour avoir fait six brancarts et avoir aussi aidé à conduire des cabinetz, et à Vieille, voiturier, XVc IIIIxx I l. pour 125 journées de louage de charettes à deux chevaux à raison de VI l. par jour qu’il a fournis pour le service du Roy depuis l 30 aoust jusques et compris le 16 decembre 1669, cy : IIm LXXI l.
[…]
[f. 49] A lui [Claude Faverel, tresorier des offrandes et aumosnes du Roy], la somme de sept cens quarente livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes au paiement de la despence qui a esté faicte pour les pains benits qui ont esté rendus au nom de Sa Majesté led. jour et feste de Toussaincts de l’année 1669 en l’eglise et parroisse de Saint Germain en Laye, cy : VIIc XL l.
[…]
[f. 261v] Audit [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de cent mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des despences à faire tant pour les bastimens de Saint Germain en Laye, terrasse et quay du cours, que [f. 262] pour l’arc de triomphe qui se fait hors la porte Saint Antoine à Paris, et pour l’achapt des marbres que Sa Majesté fait venir de Gennes, des Pirenées, de Provence et de Bourbon pour employer aux edifices du palais du Louvre et autres lieux, suivant les ordonnances du sieur Colbert, compris en ladite somme de Cm l. les taxations dud. Delaplanche à II d. pour livre, cy : Cm l.
Audit Delaplanche, la somme de cent mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des despences à faire tant pour lesd. bastimens de Saint Germain en Laie, terrasses et quay du cours que pour l’arc de triomphe qui se fait hors la porte Saint Antoine à Paris, et pour l’achapt des marbres que Sa Majesté fait venir de Gennes, des Pirennées, de Provence et de Bourbon pour emploier aux edifices [f. 262v] des maisons royalles, outre les fonds ci devant faits, suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, y compris en lad. somme de Cm l. les taxations dud. Delaplanche à II d. pour livre, cy : Cm l.
[…]
[f. 374v] Aux nommez Lefebvre et Pierre Balagni, fermiers du pont du Pecq, la somme de mil livres à eux accordée pour le desdommagement du passage de ceux qui vont à Saint Germain à la cour et suite de Sadicte Majesté pendant ladicte année 1669, cy : M l.
[…]
[f. 377] Aud. [capitaine Fournier, exempt de lad. prevosté de l’Hostel], et à deux gardes, la somme de huict cens quarente livres pour leurs vacations d’avoir esté pendant six semines du quartier [f. 377v] de juillet 1669 tant le long des rivieres de Seine et de Marne, faire charger et conduire des batteaux de foin, avoines, bois et autres denrées pour la subsistance de la cour et suite de Sa Majesté à Saint Germain en Laie, que le long de la Loire pour faire venir les mesmes denrées au port de Saint Dié pendant le sejour de Sa Majesté au chasteau de Chambort, cy : VIIIc XL l.
[…]
[f. 378] Au capitaine Prevost, exempt de la prevosté de l’Hostel, la somme de trois cens quatre vingts douze livres à lui ordonnée, scavoir IIIc l. pour avoir vacqué pendant son quartier de service à expulser de la cour et suitte du Roy les gueux, mendians et gens sans adveu, et IIIIxx XII l. tant pour la nourriture de ceux qu’il a detenus dans les prisons de Saint Germain en Laie et ailleurs pendant led. quartier, que pour le louage des charettes et autres frais qu’il a faits pour les conduire dans l’hospital general de la ville de Paris, cy : IIIc IIIIxx XII l.
Aud. capitaine Prevost et à 2 gardes, la somme de sept cens quatre vingts livres à eux ordonnée pour avoir vaqué par ordre de Sa Majesté le long des rivieres de Seine et d’Oise pour faire descendre ou monter jusqu’à Saint Germain en Laie tous les bateaux chargez de foin, avoine et autres [f. 378v] denrées pour la subsistance de sa cour et suitte depuis le 22 may jusques et compris le dernier juin 1669, faisant XXXIX jours à raison de X l. par jour pour led. exempt et V l. à chacun desd. gardes, cy : VIIc IIIIxx l.
[…]
[f. 381] Aux nommez Gabriel Bontemps, [f. 382] Jean Macqueré et Louis Carpentier, habitans de la paroisse de Croissy, la somme de cent cinquante livres à eux accordée pour leur desdommagement de la perte qu’ils ont faicte de la recolte de deux arpens de terre à cause des bains du Roy pendant les années 1668 et 1669, cy : CL l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 26] Au porteur d’une autre ordonnance, pour les dames de la charité de Saint Germain en Laye, la somme de mil livres que Sa majesté leur a ordonnée pour leur donner moien de faire bastir une maison destinée pour recevoir les malades dud. lieu, cy : M l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 9] A me Jean Baptiste Dufin, commis à l’exercice de pareille charge de tresorier des escuries du Roy, la somme de trois mil huict cens cinq livres sept sols trois deniers à lui ordonnée pour emploier au fait de sa commission, mesmes icelle delivrer aux particulier habitans de Saint Germain en Laie cy apres nommez pour le loier des logemens et escuries à eux appartenans qui ont esté ocupez par les officiers et chevaux de la petite escurie de Sa Majesté pendant son séjour dudit lieu depuis le XXIIe janvier jusques au VIIe novembre 1668, exceptez les mois de fevrier et octobre, scavoir VIIc XXVII l. XIII s. au sieur Dumesnil, medecin, [f. 9v] pour le loyer de deux escuries pour 48 chevaux, cinq remises de carosses et deux greniers a raison de III l. III s. par jour pour le tout, Vc XXXI l. VI s. au sieur Leau pour deux escuries pour 40 chevaux et trois remises de carosses à raison de XLVI s. par jour, VIIIc VIII l. X s. au sieur Ravet pour cinq chambres, trois cabinets et XI lits à raison de III l. X s. par jour, X l. audit Ravet pour une escurie à 8 chevaux qui a esté occupée depuis le 22 janvier jusques au XXXe et depuis le 21 octobre jusques au 7 novembre, VIIc XVI l. au seur de Laborde pour cinq chambres et XI lits à raison de III l. II s. par jour, XIIII l. VI s. audit de Laborde pour une escurie à 12 chevaux et un grenier qui ont esté occupez pendant un mois, et VIc IIIIxx XVI l. VI s. IX d. pour une escurie pour 26 chevaux, une remise de carosse et un grenier à raison de XXIX s. VI d. par jour, le tout suivant le certificat du sieur marquis de Beringhen, premier escuier de lad. petite escurie, et la taxe faicte par le grand prevost de l’hostel du roy, cy : IIIm VIIIc V l. VII s. III d.
[…]
[f. 26] Audit [Nicolas Melique, tresorier des Menus plaisirs et affaires de la chambre du Roy], pareille somme de trois mil livres à lui ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à la trouppe des comediens françois jouant au palais Royal, à eux accordée à cause des representations par eux faictes au balet dansé au chasteau de Saint Germain en Laie en l’année 1667, cy : IIIm l.
[…]
[f. 34] A [René Bourlon, tresorier des veneries et fauconneries du Roy], la somme de cinq mil livres à lui ordonnée pour emploier au fait de sadite charge, mesmes icelle delivrer au sieur comte du Lude, capitaine du chasteau de Saint Germain en Laie, pour le paiement de 47 casaques des couleurs et livrées de Sa Majesté pour les officiers et gardes chasses et plaisirs de lad. capitainerie, scavoir IIIc l. pour celle dud. sieur comte du Lude, capitaine, IIc XX l. pour celle du lieutenant, VIIxx X l. pour celle du soubs lieutenant, VIxx l. pour celle du procureur du Roy, CX l. pour celle du greffier et IIIIm l. pour celles des 2 rechasseurs dix gardes à [f. 34v] cheval, XXVIII gardes à pied et pour le garde du parc à raison de C l. chacune, cy : Vm l.
[…]
[f. 225] A me Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy, la somme de deux millions quatre cens vingt mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de II millions IIIIc m. l. au paiement de la continuation des bastimens à faire aux chasteaux du Louvre, Saint Germain en Laie, Versailles, Fontainebleau et autres maisons roialles pendant lad. année 1669 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller du Roy en tous ses conseils, surintendant et ordonnateur general des des Bastimens, arts et manufactures de France, et XXm l. pour les taxations dudit Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : II milllions IIIIc XXm l.
[…]
[f. 230] Audit Delaplanche, la somme de deux cens mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes à compte des despences à faire pour les reparations et augmentations tant des bastimens, terrasses, balcons et autres ouvrages que Sa Majesté fait faire pour l’augmentation et embelissement des appartemens de ses chasteaux de Saint Germain en Laye que pour une escurie dans le manege, remises de carrosses, logemens au dessus desd. remises, et restablissement de l’abbreuvoir commun dud. lieu de Saint Germain et du jeu de paulme du chasteau, suivant les ordonnances dud. sieur Colbert, y compris les taxations, cy : IIc m l.
[…]
[f. 233] Audit Delaplanche, la somme de trois cens deux mil cinq cens livres à lui ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de IIIc m l. à compte et pour la continuation des despences à faire pendant lad. année 1669 tant à Saint Germain en Laie pour les ouvragesde la grande terrasse du boulingrin, aux escuries du manege, à l’abreuvoir, et au vieil chasteau, et pour le quay à construire le long du cours du parc, que pour l’arc de triomphe que Sa Majesté fait faire à Paris hors la porte Saint Antoine et pour les marbres qu’Elle fait venir de Gennes, des Pirenées, du pays de Provence et Bourbon pour emploier aux nouveaux edifices de son chasteau [f. 233v] u Louvre et autres lieux, suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et IIm Vc l. pour les taxations du sieur tresorier à raison de II d. pour livre, cy : IIIc IIm Vc l.
[…]
[f. 259] Aux religieux augustins deschaussez du couvent des Loges de la forest de Saint Germain en Laie, la somme de trois cens livres dont Sa Majesté leur a fait don par aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 334] Au capitaine Miette, exempt desd. gardes de la prevosté de l’hostel, la somme de cent vingt quatre livres dix sols pour avoir esté par ordre de Sa Majesté avec deux gardes de lad. prevosté à Saint Germain en Laye et y avoir vaqué pendant six jours pour retirer des particuliers proprietaires des maisons dud. lieu leurs contracts d’acquisitions pour estre representez à Sa Majesté, à raison de X l. [f. 334v] par jour audit exempt et de V l. à chacun desd. archers, y compris IIII l. X s. pour les frais de la publication de l’ordre de Sa Majesté audit lieu de Saint Germain, pour raison de ce cy : CXXIIII l. X s. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 31v] Aud. [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de trois mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes à compte des despences du balet que Sa Majesté a fait danser dans le château de Saint Germain en Laie au mois de novembre 1668, cy : IIIm l.
[…]
[f. 32] A [Nicolas Melique, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de cinq mil sept cens dix livres pour, avec Vm l. cy devant receue [f. 32v], faire Xm VIIc X l. que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sadicte charge, mesmes icelle delivrer aud. Blavette, maitre des carrosses d’Orleans, pour son parfait et entier paiement du louage de carrosses, charettes et chevaux de selle qu’il a fournis pour amener de Bordeaux en la ville de Paris les ambassadeurs de Moscovie avec leur suite et bagage et les avoir conduits deux fois au château de Saint Germain en Laie à l’audience de Sa Majesté, scavoir VIIm VIc XX l. pour le louage de huit carrosses à six chevaux pendant 31 jours et trois autres carrosses à six chevaux pendant deux jours à raison de XXX l. par jour pour chacun carrosse, VIIIc IIIIxx VIII l. pour le louage de deux charettes à quatre chevaux pendant 31 jours à raison de XII l. par jour pour chacune, et IIm IIc II l. aussi pour le louage de 22 chevaux de selle pendant 31 jours et XXVI autres chevaux de selle pendant deux jours à raison de III l. pour chacun, cy : Vm VIIc X l.
[…]
[f. 35] A luy, la somme de six mil quatre vingt seize livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à Blavette, maitre des carrosses d’Orleans, pour son parfait paiement des carrosses et chevaux qu’il a louez pour servir aux ambassadeurs de Moscovie, scavoir IIIIm IIIc XX l. pour le louage de six carrosses et trois chariots à six chevaux pendant 14 jours pour conduire lesd. ambassadeurs [f. 35v] et leur esquipage de Paris à Calais et le retour, et de six autres chevaux carrosses à six chevaux pendant trois jours pour les mener à Saint Germain en Laie, Versailles et autres promenades pendant leur sejour à Paris, à raison de XXX l. par jour chacun carrosse et chariot, et XVIIc LXXVI l. pour le louage de 37 chevaux de selle pendant 16 jours, scavoir deux jours pour aller à Versailles et à Saint Germain, et 14 jours pour aller à Calais et revenir, à raison de III l. par jour pour chacun cheval, cy : VIm IIIIxx XVI l.
[…]
[f. 38v] A luy, la somme de quatre mil cent quinze livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux officiers de fruicterie de Sa Majesté pour le paiement de la cire par eux fournies pour les bals, representations de comedies et ballets dansez au château de Saint Germain en Laie, scavoir IIIm LIIII l. XVIII s. ) ceux du quartier de janvier et MLX l. XVIII s. à ceux du quartier d’avril, le tout pour lesd. fournitures de cire suivant les parties arrestées par led. sieur duc de Créquy, cy : IIIIm CXV l.
[…]
[f. 174v] A me Charles Le Besgue, tresorier general des Bastimens du Roy, la somme de soixante mil cinq cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement des despences à faire pour la continuation des batimens des chateaux du Louvre, Saint Germain en Laie, Versailles, Fontainebleau et autres maisons royalles pendant le courant de l’année 1668 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller du Roy en tous ses conseils, controlleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general desdicts Batimens, arts et manufactures de France, y compris les taxations dud. Le Besgue à raison de II d. pour livre, cy : LXm Vc l.
A luy, la somme de quatre vingts mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes au paiement des despences à faire pour la continuation des bastimens des chateaux du Louvre, Saint Germain, Versailles, Fontainebleau et autres maisons royalles pendant l’année 1668 suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, y compris les taxations dud. Le Besgue à raison de II d. pour livre, cy : IIIxx m l.
[…]
[f. 176v] Audit Le Besgue, la somme de mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes à l’achapt d’une maison pour servir au logement des malades de la charité de Saint Germain en Laye suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, cy : M l.
[…]
[f. 242] Au sieur marquis de Gesvres, capitaine des gardes du corps du Roy, la somme de mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour le service extraordinaire qu’il a rendu à la ceremonie du Te Deum que Sa Majesté a fait chanter en sa presence en l’eglise de Saint Germain en Laye pour rendre graces à Dieu de l’heureuse naissance de monseigneur le duc d’Anjou, cy : M l. »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chasteau de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur de Precigny, chevalier, conseiller, chambellan du Roy nostre sire et president en sa chambre des comptes a Paris, confesse avoir eu et receu du grenetier de Pontoise la quantité de deux mynes de sel sans gabelles pour user aud. chasteau tout ainsy qu’il appert par la cedulle de mond. seigneur, de laquelle quantité de deux mynes de sel je quicte et prometz faire tenir quicte led. grenetier envers mond. seigneur et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur aud. lieu ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la requeste dud. Gilles Blavin. Ce fut fait le lundi XVIIe jour de juing l’an mil IIIIc soixante cinq.
G. Bernard »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chastel de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur messire Bertrand de Beauvau, chevalier, seigneur de Precigny, conseiller, chambellan du Roy nostre sire, president de ses comptes a Paris et cappitaine dud. Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu du grenetier a sel en la ville de Pontoise ou de ses commis un septier de sel sans gabelles pour la provision dud. chastel, lequel a esté ordonné prendre aud. grenier par messieurs des comptes comme appert par leurs lettres donnees a Paris le IIIe jour de fevrier l’an mil IIIIc LXV, ausquelles ceste presente quictance ou descharge est atachee, duquel septier de sel sans gabelles je me tiens pour comptent et en quicte led. grenetier, ses commis et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur en la prevosté de Saint Germain en Laye, ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la priere, requeste dud. lieutenant. Ce fut fait le jeudi VIe jour de fevrier l’an mil IIIIc LXV.
G. Bernard »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Nous Bertran de Beauvau, chevalier, seigneur de Precigne, conseiller et chambellan du Roy nostre sire, president de ses comptes et cappitaine de Saint Germain en Laye, certiffions avoir eu et receu de Jehan de Fammiz, grenetier du grenier a sel estably de par le Roy nostred. seigneur a Pontoise, ung septier de sel mesure de Paris sans gabelles pour la provision et despence dud. chastel de Saint Germain en Laye dont n’avons paié aud. grenetier que le droit du marchant seullement. En tesmoin de ce nous avons signé ces presentes de nostre main le XIIe jour de septembre l’an mil IIIIc soixante et six.
De Bauvau »

Quittance pour des ouvrages de peinture faits au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Loys Poisson, peinctre ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Henry Estienne, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de neuf cens livres tournois en [vide] à lui ordonnée sur les ouvraiges de peinctures, dorures et enrichissemens par luy faictes et qu’il continue faire en la superficie de la voulte de la gallerye neufve de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye du costé du Pecq, ensemble pour les peinctures des tableaulx et lambris d’icelle gallerye, et ce outre et par dessus la somme de VIIIm troys cens livres tournois par luy cy devant receue, de laquelle somme de IXc livres il se tient contant, en quicte led. sieur Estienne, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le premier jour de janvier, avant midy, mil six cens unze, et a signé.
Poisson, Herbin
De Monhenault »

Quittance pour les frais de bouche des officiers des Menus Plaisirs du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Je Jean Dupin, conseiller du Roy, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la chambre de Sa Majesté, confesse avoir receu comptant de messire Nicolas Jeannin de Castille, conseiller du Roy en son conseil d’Estat, tresorier de l’Espargne, la somme de huict cens livres pour emploier au faict de ma charge, mesmes icelle distribuer aux officiers pour leur nourriture, pour partie de ce qui leur faut pendant le present mois d’avril, de laquelle somme de VIIIc l. à moy baillée en louis d’or je quitte ledict sieur Jeannin et tous autres. Faict à Sainct Germain en Laie le vint huictiesme jour d’avril mil six cent cinquante deux.
Dupin »

Quittance pour des fournitures pour le ballet des Muses dansé à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires gardenotes du Roy nostre sire en son Chastellet de Paris soussignez, Jean Vagnard, peintre du Roy demeurant sur le quay de la Megisserie, parroisse Sainct Germain d’Auxerois, a reconneu et confessé avoir receu de messire Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, conseiller du Roy, tresorier general de son Argenterie, la somme de deux mil deux cens seize livres à luy ordonnée estre paiée par Sa Majesté pour fournitures de masques, jartieres, manes, ustancilles et cadenats qu’il a faites pour le ballet des Muses dansé par Leurs Majestez au chasteau de Sainct Germain en Laye le deuxiesme jour de decembre de l’année derniere mil six cens soixante six, de laquelle somme il se tient comptant, en quitte led. sieur tresorier et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé à Paris es estudes des notaires soussignez l’an mil six cens soixante sept, le vingt deux jour de novembre avant midy, et a signé.
Vagnard
Ruin, Loret »

Quittance pour la nourriture des comédiens de la troupe royale durant leur séjour à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubzsignez, Josias Soulas, escuier, sieur de Floridot, l’un des comediens de la trouppe royalle entretenue par le Roy, tant pour luy que pour les autres comediens composans lad. trouppe, a confessé avoir receu comptant de Nicolas Melique, escuier, conseiller du Roy en ses conseils et tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de la chambre de Sa Majesté, la somme de cent unze livres à eux ordonnées pour leur nourriture durant leur sejour à Saint Germain en Laye pendant l’année derniere MVIc soixante neuf. Dont etc. Quittant etc. Promettant etc. Obligeant etc. Renonçant etc. Fait et passé es estudes l’an MVIc soixante dix, le vingtiesme janvier, et a signé.
Soulas de Floridor
Ogier »

Quittance pour le louage de carrosses pour des comédies représentées à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubzsignez, Claude Nicolardot dict La Vigne, loueur de carrosses à Paris, a confessé avoir receu de Nicolas Melicque, escuyer, conseiller du Roy et tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de la chambre de Sa Majesté, la somme de quatre cens trente six livres à luy ordonnée pour carrosses par luy fournis pour les comedyes de Tarftufle, l’Avarre et baron d’Albierak en la gallerye du chasteau neuf de Saint Germain en Laye le troisiesme et quatriesme aoust mil six cens soixante neuf. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes l’an mil six cent soixante dix, le treiziesme febvrier, et a declaré ne scavoir escrire ne signer.
Gigault, Lenormand »

Quittance pour une gratification accordée aux comédiens de la troupe royale qui ont joué à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubzsignez, André Hubert, l’un des comediens de la troupe du Roy, tant pour luy que pour les autres comediens composans lad. trouppe, a confessé avoir receu comptant de Nicolas Melique, escuier, conseiller du Roy en ses conseils et tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de sa chambre, la somme de six mil livres qu’il a pleu à Sa Majesté accorder pour les representations qu’ils ont faictes devant Sad. Majesté en son chasteau de Sainct Germain en Laye pendant le mois de fevrier dernier. Dont etc. Quittant etc. Faict et passé à Paris es estudes l’an MVIc soixante dix, le dixiesme jour de mars.
Hubert
Ferret, Gigault »

Quittance pour les frais des comédiens ayant joué au château de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence de nous conseillers du Roy, notaires gardenottes au Chastelet de Paris soussignez, Jean Jacques Labbé, bourgeois de Paris, confesse avoir receu de messire Nicolas Melique, conseiller du Roy, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de sa Chambre la somme de cinq cens douze livres, savoir quatre vingt quinze livres pour XIX chevaux de louages à raison de cent sols chacun par jour, deux cent trente cinq livres pour le vin, pain, verts, charbon et viande fournis, cent trente livres pour tous les frais des comediens, et cinquante deux livres pour les menus frais, le tout pour touttes les commedies representées et les balz danssés devant Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye pendant le carnaval dernier, et le Te Deum chanté à Nostre Dame pour la prise de Grais. Dont. Quittant. Faict et passé à Paris es estudes desd. notaires le trente juin mil six cent soixante quatorze, et a signé :
Labbé
Mounier »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay eu ce matin les lettres que vous m’escrivites hier apres le disner de mon fils, par lesquelles je voy qu’il se porte tous les jours de mieux en mieux, dont je me resjouis. Cela estant, je reprens mon opinion de le faire aller avec ses sœurs à Saint Germain en Laye pour y passer le reste de ses beaux jours, car il ne se peult que l’air ne soit maintenant bien corrompu au Louvre à cause des remuement que l’on faict aux fossez et des autres maladies qui sont par la ville et aux environs du Louvre. Partant, je suis d’advis que vous vous disposiez et prepariez toutes les choses pour les faire partir jeudy pour vous rendre le soir à Saint Germain sans plus de retardement, si ce n’estoit qu’il arrivast quelque nouvel accident en la santé de mond. fils qui fust considerable pour vous arrester. Dont vous continuerez à me faire scavoir de jour à autre des nouvelles. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIIIIe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que j’ay grandement desiré que mes enfans allassent à Saint Germain, neantmoins vous avez bien faict de ne partir pas puisque mon fils a eu encores de la fiebvre et son catherre comme vous me le mandez par vostre lettre dattée d’hier au matin. Je vous envoye ce courrier expres affin qu’il me rapporte ce soir des nouvelles de mond. fils et ne delaisserez apres cela de m’en faire scavoir par les voyes ordinaires de la poste. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le vendredy midy XIe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay veu la lettre que vous m’avez escrite dattée d’hier à midy. Je croiois que vous estiez partie pour aller à Saint Germain, comme je le vous avois escrit. Mais j’apprens que vous estes encores à Paris. Si la santé de mon fils vous retarde, comme vous me mandez qu’il fit encore trois scelles le jour precedent, je le trouve bon. Mais s’il se porte bien, je desire que vous partiez sans aucun retardement pour vous acheminer aud. Saint Germain, et que la consideration du petit Moret ne vous empesche car son indisposition n’a rien de commun avec ce qui est de la conservation de mes enfans, que je desire prendre l’air devant l’entrée de l’hiver, et s’il n’y a assez de charroy pour une fois, faictes leur faire deux voyages. C’est ce que je vous puis escrire en response de vostre lettre. Prians etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Anjou est maintenant en bon estat de sa santé et que vous la reconnoissez estre telle [f. 190] qu’il n’y a plus d’inconvenient de luy fair prendre l’air, je trouve bon que vous partiez des jeudy prochain pour vous en aller avec toute vostre compagnie à Saint Germain ainsi que vous me le mandez. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il vous sera necessaire pour cet equipage en sorte qu’il le face heureusement comme je le desire. J’approuve bien que vous le meniez promener par aucunes des grandes rues de Paris affin de donner ce contentement au peuple de le voir sain et gaillard, mais aussi desiré je qu’il ne s’y arreste point, à cause du mauvais air et des maladies qui y courent. Je suis bien aise que ma fille Crestienne se porte aussi bien. Recommandez moy à eux tous et leur dictes de ma part que je desire qu’ils soient tous bien sages et que cela estant je les aimeray tousjours bien comme leur bonne mere. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reconnois bien par vos deux dernieres lettres des V et VIe de ce mois que mon fils d’Anjou n’est [f. 190] point encores du tout remis de son petit flux de ventre, toutesfois je ne fais pas grand estat de cette maladie puisque vous me mandez qu’elle diminue de jour en jour, et mesmes que vous n’en conjecturez à l’advenir que du bien et de l’alegement pour la conservation de sa santé. Vous faictes bien d’avoir sur cela encores retardé vostre partement, desirant que vous ne le faciez jusques à ce que soit entierement guerie. Je suis d’advis cependant que, si sa santé le permet, que vous le meniez promener dehors par le beau temps, affin de l’accoustumer peu à peu à l’air, et quand il aura à faire ce voiage il n’en soit aucunement incommodté. Dont me reposant sur vostre soing et prudence accoustumée, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que je reconnoisse bien par vos deux dernieres lettres et par celles des sieurs Delorme et Hautin que mon fils d’Anjou, à cause de son flux de ventre, et mesmes ma fille à cause de la petite indisposition de vers qui lui est survenue, ne soient pas maintenant en assez bon estat de les metre par les chemins pour aller à Saint Germain en Laye, où j’ay deliberé qu’ils voisent pour un peu de temps, j’ay voulu vous dire par celle cy que, continuant en la resolution que j’en ay prise, je desire que vous soiez tousjours disposée de les mener tous avec leur suite incontient que la santé des uns et des autres le pourra permectre. Je croy que les maladies n’en sont pas grandes, de sorte que le vente de mon fils estant remis et raffermy, vous pourrez accomplir ce petit voyage. J’en attends encores de vos nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Ve octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque par les marques et observations que [f. 188v] vous faictes de ce qui se passe en suite de la petite indisposition de mon fils, vous reconnoissez qu’il s’en trouve tousjours de mieux en mieux, je croy qu’il n’y aura plus, Dieu aydant, aucun inconvenient de le mener à Saint Germain en Laye. C’est pourquoy, ayant receu la vostre par le medecin Le Maistre en responce de celle que je vous escrivois pour vous en dire ma resolution, je vous ay encores faict celle cy pour la vous confirmer et vous dire que je desire que, s’il n’arrive autre accident à mon fils ou empeschement suffisant pour retarder ce voiage, que vous vous teniez prests pour y aller coucher avec mes autres enfans et toute vostre bande samedy prochain. J’ay donné ordre, suivant ce que vous m’escrivez, de vous faire avoir les mullets et les charrettes du Roy monsieur mon fils, qui seront pour cet effect demain par delà. Si vous avez besoin d’autre equipage plus grand, comme je ne le croy pas, vous y en trouverez aisement. Tenez vous donc preste pour ce voyage. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Ce sera tousjours un grand contentement d’entendre souvent des nouvelles de mes enfans, et vous scay bon gré du soing que vous en prenez. Je suis bien aise que mon fils d’Anjou aye repris à present sa premiere disposition, ainsi que l’on me l’a rapporté et que vous me l’escrivez par vostre lettre de ce jourd’huy. Mais pour ce que je croy que le changement d’air ne luy peult apporter que du bien et du soulagement pour la manutention de sa santé comme pour celle des autres, et que mesmes je reconnois qu’à cause des ouvriers qui travaillent au Louvre ils recoivent beaucoup d’incommoditez, je vous ay faict celle cy sur la resolution que j’ay prise de les envoyer avec vous à Saint Germain en Laye pour y loger au chasteau neuf, à ce que vous vous teniez preste pour les y mener et faire conduire au plus tost avec tout leur train et equipage. Se pour cet effect vous avez besoin, outre les commoditez que vous pouvez avoir à Paris, de quelques mulets et charretes pour [f. 188v] mener leur bagage, vous me le fairez scavoir diligemment affin que j’y face donner ordre. J’attends donc de vos nouvelles et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le jour d’hier au soir 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
L’on m’a faict entendre ce que vous avez escrit de deça de la maladie de rume de mon fils, dont il s’est depuis peu ressenti et des petits remedes que vous y avez aussitost faict apporter, ensemble ce qui est survenu à ma fille Chrestienne, ce qui ne sera pas, Dieu aydant, grand-chose. J’ay voulu pourtant envoyer de delà le sieur Herouart, premier medecin du Roy monsieur mon fils, pour les visiter et assister, et pour scavoir au vray ce qui s’est passé en leur indisposition, luy ayant commandé d’y prendre garde et de vous dire qu’ayant pris resolution de faire dans peu de jours venir tous mes enfans en cette ville et desirant cependant que mond. fils soit aupres de moy le plustost que faire se pourra affin de le voir et le faire soigner avec plus de commodité, j’envoye pour cet effect l’un de mes carrosses avec led. sieur Herouart pour demeurer aupres de luy, en attendant que vous ayez une littiere et un chariot de bagage, qui y arriveront incontinant apres, pour l’amener avec tout son petit equipage. Vous donnerez [f. 249] donc ordre que tout soit preparé pour cela. Mais pour ce que mon intention est que mond. fil vienne avec peu de personnes, je vous en prescriray le nombre qui seront cinq en tout, ascavoir la Sauvat, sa norrice, Sauvat le fils qui le sert à table, celuy qui le porte et une femme pour le servir, pour le logement et norriture desquels je feray donner ordre de deça, voulant que le reste de ses officiers et tout autre bagage demeurent de delà, en attendant que je face tout venir avec mesd. enfans. Me remettant aud. sieur Herouart de vous faire plus particulierement entendre ce qui est de ma volonté pour cela, priant Dieu etc.
A Paris le XXVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du duc d’Orléans de Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
Comme je voy que la maladie de mon fils le duc d’Orleans continue tousjours, je fais aussi estat de l’envoyer à Paris pour le loger à mon hostel de Luxembourg. C’est pourquoy je vous ay despesché ce laquay expressement pour vous prier de donner ordre au plus tost que faire ce pourra à faire reparer et accommoder tout ce qui sera necessaire pour son logement et de ses officiers aud. lieu. Il faudra y apporter de la diligence car je suis en volonté de le faire transporter d’icy apres demain. Je vous diray cependant comme mond. fils s’estant hier [f. 248] trouvé plus mal qu’auparavant, je le fis seigner au soir tout tard, dont il se porte maintenant assez bien, ce qui me donne encores esperence de mieux. Je me recommande à vous et prie Dieu etc.
A Saint Germain, le XVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant la santé du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’estois en peine de la santé de mon fils d’Orleans lorsque Jollicoeur m’a presenté vostre lettre, par laquelle j’en ay appris des nouvelles, et pour ce que je desire de temps à autre estre advertie du succes de sa maladie, je vous envoye expressement ce laquay pour m’en rapporter et me scavoir dire commnt il se sera dudepuis trouvé. Vous m’en escrirez donc bien au long, et en attendant je prie Dieu etc.
A Paris le Xe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vos lettres des VII et IXe de ce mois m’ont esté rendues, par lesquelles j’ay esté soulagée de l’apprehension que j’avois que mes enfans deussent avoir quelque mal, et particulierement ma petite fille, dont les nouvelles que j’avois receues de sa maladie me metoient aucunement en peine. Je suis bien aise d’entendre maintenant que les uns et les autres soient en bonne disposition. Prenez en tousjours le soing, affn que s’il leur arrive quelque disgrace ou inconvenient, ils soient assistez et secourus avec toute l’addresse et diligence qu’il se doibt. Continuez donc comme vous avez tousjours bien faict et me mandez souvent des nouvelles de mesd. enfans, ausquels vous direz particulierement de ma part que je me recommande bien à eux et que je les aymeray tousjours bien, pourveu bien sages. J’escris à ma fille aisnée pour l’entretenir tousjours en son devoir et pour luy donner davantage de subject de me mander souvent de ses nouvelles. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis bien aise que mon fils d’Orleans commence à se guerir de son rume et que mon fils d’Anjou et mes deux filles aisnées s’entretiennent toujours en bonne [f. 229] santé. Mais sur ce que j’ay reconneu par vostre lettre et par ce que m’en a faict le sieur Petit que ma petite fille se trouve indisposée de la fiebvre qui l’a reprise, je vous despeche ce laquay expres pour m’en rapporter nouvelles et me scavoir et dire au vray l’estat de sa maladie pour laquelle je donneray cependant ordre que le medecin Haultin vous aille trouver pour la voir et assister au temps que vous me manderez qu’il en sera besoing. Prenez donc le soing que mad. fille me manque d’aucune chose qui puisse apporter quelque remede et soulagement à son mal, et m’en mandez des nouvelles. Et, en attendant, je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reçois du contentement d’apprendre que mes enfans continuent tousjours à se bien porter. Vous me ferez plaisir de me mander souvent de leurs nouvelles, et de m’advertir de tout ce qui se passera, tant pour leur particulier que pour les autres qui sont aupres d’eux, affin que s’il se presente quelque chose de nouveau de delà, j’y donne l’ordre qu’il sera requis en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le Ve juillet 1611
Madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’entendre de vos nouvelles, de mes enfans et de leur bonne disposition, et vous diray sur ce que vous m’escrivez que je veux bien volontiers accorder à ma fille aisnée la permission qu’elle desire pour reciter sa comedie, dont elle doibt bien apprendre les vers, ayant intention d’aller dans peu de jours à Saint Germain pour voir si elle s’en acquitera bien et si elle les aura bien retenus. Vous l’en [f. 195] advertirez de ma part, affin qu’elle se dispose à bien faire, et surtout qu’elle employe bien le temps à servir Dieu et faire ses exercices ordinaires, affin qu’estant de delà je m’apperçoive qu’elle ayt bien prouffité et que je la trouve bien sage. L’on m’a aussi parlé d’un baptesme que vous desirez faire d’une fille de la sœur de la nourrice du Roy monsieur mon fils, que l’on veult faire tenir sur les fonds par ma fille Chrestienne et mon neveu le marquis de Verneuil. Je trouve bon qu’il se face. Vous prendrez garde neantmoins qu’aux ceremonies qui s’y feront toutes choses soient gardées et observées selon l’ordre et la dignité requise en telle occasion. Sur ce etc.
A Paris le XXXe juin 1611
Madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
Comme j’ay veu par vostre lettre que vous estes bien aise d’entendre de mes nouvelles, et parce que m’en a raporté la dame de Montglat, j’ay aussi bien agreable que vous m’escriviez souvent pour me mander des vostres et de celles de vos freres et sœurs. J’espere vous aller voir dans peu de jours et desire vous trouver bien sage et scavante, comme vous devez prendre la peine et vous estudier pour la devenir. C’est ce que je vous recommande, et sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le XVIIe may 1611. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay tant confiance en vostre personne et au soing que vous prenez ordinairement pour ce qui est de tous mes enfans que je m’asseure que vous n’oublierez rien pour assister et traicter mon fils d’Anjou ainsi que vous et le medecin Le Maistre le trouverez à propos pour la guerison de sa maladie. Mandez moy souvent de ses nouvelles et de la santé de mes autres enfans. Je suis marrie que la dame de Saint Georges, vostre fille, ay participé à cette sorte de maladie, sperant neantmoins que les uns et les autres s’en porteront bien par le bon ordre que vous y apporterez. Faictes mes recommandations à ma fille l’aisnée et à tous les autres, et leur dictes que je fais estat de m’en retourner bientost à Paris pour y faire le dernier jour de l’an du feu Roy mon seigneur. Ce sera pour estre pluspres d’eux et de vous, et en intention de les aller trouver bientost apres. Je ne vous diray autre chose de ce qui se passe en ce lieu, me remettant à ce porteur, l’un des vostres, de vous entretenir de toutes nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XXVe avril 1611
Madame de Montglat, gouvernante etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu la lettre qui m’a esté envoyée de vostre part par le sieur de Bonneuil, par laquelle je reconnois bien le soing que vous prenez que ma fille Chrestienne soit bien traictée et assistée en sa maladie, ayant pour cela faict venir aupres d’elle le sieur Haultin, medecin. C’est chose que j’ay eu bien agreable, et que par son advis vous ayez faict demeurer mes autres enfans au viel chasteau en les faisant changer de logements, d’où ils ne puissent encourir aucun danger, nonobstant que je vous eusse mandé de les mener au chasteau neuf si vous l’eussiez trouvé necessaire. Je vous prie d’y avoir tousjours l’œil, et mesme si vous voyez qu’il y ayt trop de monde aupres d’eux et que par la frequentation des uns et des autres il y eust quelque danger de prendre cette maladie, de retenir seulement [f. 160v] aud. chasteau avec mesd. enfans ceux qui seront necessaires pour leur service, faisant loger pour quelque temps en autre lieu les autres enfans avec leur suite jusques à ce que mad. fille Chrestienne soit entierement guerie. Dont me reposant sur vous je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIXe avril 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant la réalisation des portraits de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté priée par le sieur marquis de Botti, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane, de luy permettre, s’en retournant en Italie, d’emporter avec luy les portraicts d’aucuns de mes enfans, ce que luy ayant tres volontiers accordé, je vous fais celle cy à ce que vous ayez à recevoir de delà le peintre qu’il vous envoyera pour cet effect et que par ce moyen il puisse prendre le temps et le loisir en voyant mesd. enfans de travailler à leurs portraicts en vostre presence et avec plus de commodité, en quoy vous me ferez service bien agreable. Priant Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faictes bien plaisir de me donner advis à poinct nommé de la disposition de ms enfans, estant [f. 158v] neantmoings marrie des apparences de maladie que vous jugez à ma fille Chrestienne. Si vous voyez que cela continue et que l’on descouvre quelques signes de petite verolle ou rougeolle, je trouve bon que vous meniez avec vous tous les autres au chasteau neuf. C’est en cas que la maladie fust toute evidente, car autrement j’attendray de vos nouvelles pour vous mander sur cela ma volonté. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il faudra pour cela et que ma fille soit bien assistée et secourue en cet accident. Sur ce etc.
A Fontainebleau le XVe avril 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Comme j’ay appris que l’ambassadeur des archiduc et archiduchesse de Flandres faisoit estat, avant que de s’en retourner, d’aller à Saint Germain et y mener sa femme, pour de leur part visiter ensemblement ma fille aisnée et mes autres enfans et prendre congé d’eux, j’ay bien voulu vous faire celle cy pour vous en donner avis et vous dire que vous ayez à les recevoir dignement de delà en leur faisant le meilleur traictement qu’il vous sera possible. Le sieur de Bonneuil les y doibt accompagner, lequel vous advertira du jour de leur arrivée. Il vous rendra une bague que je luy ay baillée pour mad. fille aisnée, laquelle je desire qu’elle donne en son nom à l’ambassadrice, la priant de la recevoir en bonne part et la garder pour une souvenance d’elle. Vous prendrez garde que mad. fille s’acquicte joliment de ses complimens en leur endroict en leur demandant nouvelles de la santé desd. archiduc et archiduchesse, et les priant de leur faire de sa part ses affectionnées recommandations. Au surplus, led. ambassadeur m’ayant priée de trouver bon qu’il fist faire de delà les portraicts d’aucuns de mes enfans pour les faire [f. 155v] emporter, je luy ay bien volontiers accordé cette faveur, affin que par cy apres s’il y envoye de delà quelque peintre pour cet effect, vous luy donniez permission de faire en vostre presence lesd. portraicts à son contentement. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIe avril 1611. »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
J’ay eu bien agreable le present de mousserons que vous m’avez envoyé. Mais ce qui me contente davantage, c’est d’apprendre souvent de vos nouvelles. Je vous recommande de vos petits exercices et surtout la crainte et l’honneur de Dieu, que je prie etc.
A Fontainebleau le Xe avril 1610.
A ma fille »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
Je suis bien aise que vous m’ayez mandé de vos nouvelles et de celles de vos freres et sœurs, et d’entendre que vous soyez tous en bonne disposition. Continuez à faire bien honnestement vos exercices ordinaires, affin que lorsque vous serez pres de moy je reconnoisse que vous ayez bien employé le temps pendant que vous avez esté de par delà. Je prie Dieu etc.
De Paris le XXe fevrier 1611.
Vostre bonne mere
Marie
A ma fille »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faictes plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enfans, et suis bien aise qu’ils soient tous en bonne disposition. Continuez tousjours à les bien gouverner, y apportant le mesme soing et la mesme conduicte que vous avez faict jusques icy. Je vous envoye la lettre que ma fille doit mander à ma sœur la duchesse de Mantoue en responce de celle que luy a rendue de sa part le sieur Guiscardi. Vous la luy ferez escrire pour la renvoyerf par apres à mon secretaire, et luy direz que, si je puis, je les iray [f. 133v] bientost voir. Cependant, je desire qu’elle m’escrive pour voir à quoy elle employe le temps et comment elle et ses freres et sœurs se portent, comme aussi vous que vous me mandiez de leurs nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le XIIe fevrier 1611.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
La bonne disposition en laquelle sont mes tous mes enfans et l’esperance qu’ilz donnent en leur aage me faict d’autant plus augmenter le desir que j’ay de les veoir. Ce sera bientost, Dieu aydant. Je suis bien ayse que ma fille aisnée face cas des lettres que je luy escris, et luy scay bon gré de celles [f. 83v] qu’elle m’a envoyée, à laquelle pour ceste heure je ne feray poinct de responce, me remectant pour cela à ce que vous luy direz de bouche attendant mon retour à Paris. Je prie Dieu etc.
A Monceaux le XXVIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay depuis mon partement de Monceaux receu une de vos lettres, laquelle m’a donné toutte asseurance de la bonne disposition de tous mes enfans, dont je loue Dieu. Vous continuerez tousjours à les exerter avec le mesme soing et dilligence que vous y avez jusques icy apporté. J’ay esté bien aise que le page que je vous ay envoyé pour mon fils le duc d’Orleans [f. 80] face son debvoir de le servir. Je m’achemine tousjours pour gaigner la ville de Rheims, d’où je vous manderay des nouvelles et me ferez plaisir de me faire aux occasions scavoir de celles de mesd. enfans. Priant Dieu etc.
A Fere en Tardenois le XIIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par vos lettres que mes enfans soient en bonne disposition et particulierement que mon fils le duc d’Orleans, nonobstant ses dents et le vomissement qu’il a eust, se [f. 79] porte tousjours de bien en mieux. Continuez à m’en mander des nouvelles. Je parts demain pour m’acheminer à Reims, d’où je me prometz d’estre de retour dans la fin de ce mois. Je les vous recommande pendant ce voiage, vous priant d’avoir le soing et prendre garde à tout ce qui sera de leur santé, affin que je les retouve à mon retour au mesme estat que je les ay laissez, et auquel temps j’adviseray à vous donner quelque contentement sur ce que vous me demandez par une des vostres. Sur ce je prie Dieu etc.
A Monceaux le Xe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfants »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous envoye avec le sieur de Villiers l’un des mes escuyers, les littieres, carrosses, charrettes et mulets qui vous peuvent estre necessaires. Vous donnerez ordre de faire partir et venir samedy mes filles et mon fils d’Anjou, et amenez avec eux le moings de suicte et de bagage que faire ce pourra. Car aussy bien n’y demeureront ilz que sept ou huict jours au plus. Mon fils d’Orleans et ma petite fille demeureront à Saint Germain, et ordonnerez de ce ui leur sera besoing pendant vostre absence. Sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Orleans a son flux de vente, je suis d’advis qu’il ne bouge de Saint Germain. Touttefois, l’on verra comment il s’en portera entre cy et un jour ou deux. Cependant, il sera à propos que vous teniez touttes choses preparées pour faire partir lundy prochain mes autres enfans avec leur suitte et equipage necessaire et les filles qui sont de leur ballet, et neantmoings vous ne vous acheminerez point que vous n’ayez encores de mes lettres ou du Roy mon seigneur, [f. 6v] comme aussy j’espere que vous me ferez scavoir de leurs nouvelles affin que, suivant cela et le temps qu’il fera, je vous mande la derniere resolution que nous prendrons. Et sur ce, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy avons donné charge au sieur de Bethune de s’en aller à Paris y veoir monsieur Hautin et de là à Saint Germain en Laye sur le subject de ce que vous m’avez escrit touchant ce cothere que l’on est d’advis d’apposer à mon filz le duc d’Orleans. Vous scaurez donc par luy nostre intention pour ce regard et toutes autres nouvelles de deçà, sur lequel m’en remectant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faites plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enffans. Je ne suis pas d’advis que l’on baille plus de laict de chevre à mon filz le duc d’Orleans puisque l’on recongnoist qu’il ne luy proffite pas. Au surplus, j’ay esté priée par le sieur de Bressieu de trouver bon que ce peintre qui a desjà faict des portraictz de mes enffans en feist ung de ma fille aisnée pour porter en Angleterre, ce que je luy ay accordé, et ne ferez difficulté de laisser faire led. portraict par ce peintre, [f. 342] lequel en aura encores d’autres à faire par mon commandement. Cependant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’installation de ses enfants au Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy trouvons bien à propos que vous meniez noz enffans loger au bastiment neuf de Saint Germain pour y loger quelque temps affin de les faire changer d’air et les esloigner davantage des malades, cependant vous donnerez [f. 340] ordre de faire nettoyer le vieil chasteau et aurez tousjours soing de nous faire scavoir de leurs nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le sieur Pierre Guichardin, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane doibt aller dans un jour ou deux à Saint Germain pour veoir mes enffans, dont je vous ay bien voulu advertir [f. 326v] affin que vous le receviez avec l’honneur deub à sa qualité et que vous donnerez ordre que ceulx qui sont ordonnez au service de mesd. enffans vous assistent en cette occasion. Continuez à nous mandez de voz nouvelles, sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis tousjours en peine de la santé de mon filz d’Orleans. Mendez m’en des nouvelles à toutes occurrences et à toutes les fois que vous jugerez estre necessaire. Envoyez querir monsieur Hautin, medecin, par l’advis duquel je desire que l’on se gouverne, et, s’il y va bientost, proposez luy et à monsieur Le Maistre de faire faire ung cothere à mond. filz affin qu’ilz advisent s’il seroit à propos, et leur parlez aussy de l’oppinion que monsieur du Laurens avoit de luy faire prendre les matins du laict de chevre pour premiere nourriture affin de le raffraichir. Je me remets du surplus sur le soing et la vigilance que je scay que vous y apporterez. Priant Dieu etc. »

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