Affichage de 54 résultats

Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Napoléon III
Aperçu avant impression Affichage :

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Hier vendredi, l’Empereur est venu chasser à tir dans la forêt de Saint-Germain. Sa Majesté est arrivée, vers onze heures et demie, dans les tirés de Fromainville. Elle était accompagné de MM. le maréchal Magnan, Bacciochi, des princes Lucien Murat et Ney de la Moskowa, du marquis de Toulongeon et du baron Delage.
A midi, la chasse a été interrompue pour un déjeuner en pleine air, sur l’ancien emplacement du fort Saint-Sébastien, construit pour l’instruction militaire du jeune roi Louis XIII.
Les invités à la chasse de l’Empereur et les officiers de service ont pris part à ce repas servi sous une tente. Puis la chasse a repris à une heure, pour se terminer à quatre heures du soir.
C’est probablement, vu la clôture très prochaine de la chasse à tir, la dernière qui amènera cette année Sa Majesté à sa forêt de Saint-Germain. »

Récit d’une chasse impériale dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Deux fois, chaque semaine, la forêt de Saint-Germain se trouve animée par les chasses impériales. Toujours dirigés par le grand veneur, et souvent même par un des veneurs seulement, les équipages de la vénerie de Sa Majesté viennent y forcer un cerf, afin d’exercer la meute. Ainsi, mardi, les promeneurs qui se trouvaient en forêt, à peu de distance de la ville, ont pu voir le cerf, forcé par plusieurs chiens, venir se jeter dans la mare aux Cannes, après en avoir fait plusieurs fois le tour, et y être tué au milieu des glaces qui n’étaient pas encore fondues. Hier vendredi, un incident tout particulier est venu la signaler, et beaucoup d’habitants, sans sortir de la ville, ont été témoins de la chasse car, attaqué vers une heure au milieu de la forêt, un beau cerf, forcé par cinq ou six chiens, est sorti du bois sur la route des Loges et s’est réfugié dans un des coins de la cour de la Vénerie, dont la porte est toujours ouverte, et qui est située à la grille de Pontoise. Après un repos de quelques heures, pendant lequel la foule s’était amassée compacte, on est parvenu, non sans peine, à le faire sortir, et l’attaque ayant recommencé, la pauvre bête, fatiguée d’une telle course, s’est lancée dans une partie de la forêt nommée la Réserve, de l’autre côté de la route de Poissy, où elle n’a pas tardé à être prise de nouveau près la mare Plate. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Avant-hier jeudi, S. M. l’Empereur est venu chasser à tir dans la forêt de Saint-Germain. L’ouverture de la chasse a eu lieu vers onze heures dans les réserves de Fromainville ; à midi un quart, Sa Majesté déjeunait sous une tente dressée sur l’emplacement de l’ancien fort Saint-Sébastien ; la chasse, reprise à une heure, était terminée à quatre. Parmi les personnes qui avaient l’honneur d’accompagner l’Empereur, nous pouvons citer le prince Ney de la Moscowa, M. le marquis de Toulongeon, M. Bacciocchi, grand chambellan, le général Fleury, MM. de Gramont, officier d’ordonnance, de Lezay-Marmézia, comte d’Ornano et baron Delage. Un grand nombre de pièces ont été abattues, tant en chevreuils qu’en faisans, lièvres, lapins et perdrix. Un temps superbe, celui qui semble presque toujours signaler la présence de l’Empereur, avait favorisé cette première chasse de la saison. Le régiment de cavalerie de la Garde n’étant pas encore installé, le service des rabatteurs a été fait par les soldats du 6e de Ligne, qui, selon l’usage adopté aux chasses de l’Empereur, ont reçu chacun une gratification en numéraire et une ou deux pièces de gibier. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Lundi dernier, l’Empereur est venu chasser à tir dans la forêt de Saint-Germain. Sa Majesté est arrivée vers dix heures et demie environ, et la chasse a commencé de suite aux tirés de Fromainville. A midi, et lorsqu’on était arrivé en face de l’issue qui donne accès à l’enceinte dite du fort Saint-Sébastien, où se voient encore les restes de travaux d’art militaire exécutés autrefois pour l’instruction du jeune roi Louis XIII, l’Empereur y a déjeuné sur un monticule où la tente qu’on y dresse d’ordinaire avait été, par les soins de l’administration des forêts de la Couronne, remplacée par une sorte de chalet rustique, ouvert cependant de tous côtés, et où Sa Majesté a déjeuné, selon son usage, avec ses invités et les personnes du service de la chasse. C’étaient M. Fould, ministre d’Etat, M. le général Fleury, M. le baron de Bourgoing, M. de Rotschild, M. le duc de Caumont-La Force, le prince Ney de la Moskowa, le baron Delage, l’officier commandant le deuxième détachement des Lanciers, rabatteurs, celui de la gendarmerie de la Garde, et MM. l’inspecteur et le sous-inspecteur des forêts de la Couronne. Reprise trois quarts d’heure après, la chasse s’est terminée, vers trois heures, à la hauteur de la ferme de Garenne. Plus de 400 pièces de gibier ont été abattues dans cette matinée, protégée par un temps magnifique que n’eût pas dû pourtant faire présager l’état chargé de l’atmosphère au moment où, le matin, l’Empereur traversait avec sa suite, en voiture de poste découverte, la commune de Maisons pour gagner le rendez-vous ordinaire. »

Mention de la nomination d’un conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Par suite d’une décision récente de Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur, M. Ricateau, attaché déjà à plusieurs commissions savantes et d’intérêt public de notre localité, a été nommé conservateur du château impérial de Saint-Germain. On dispose en ce moment, pour ce nouveau fonctionnaire, les appartements de l’entresol des ailes de l’ouest et du sud, occupés précédemment par M. O’Connell, alors régisseur de cette même partie du domaine.
M. le général de Girardin, qui avait obtenu un congé de quelques mois, est attendu ces jours-ci au château, où il reprendra son domicile au premier étage des mêmes ailes.
Cette dernière nomination semble naturellement faire penser que le moment approche où notre vieux château recevra enfin une destination quelconque, puisqu’il a déjà un officier général pour commandant et un homme de lettres, connu par de sérieux antécédents, pour conservateur. M. Millet est toujours investi des fonctions d’architecte-régisseur. »

Mentions d’une rumeur selon laquelle l’empereur aurait demandé un devis de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le même jour où nous faisions part à nos lecteurs de nos espérances à propos de la nomination d’un conservateur au château de Saint-Germain, le Journal de Seine-et-Oise contenait la note suivante :
« Il y a longtemps qu’il est question de restaurer le château de Saint-Germain-en-Laye, si riche en souvenirs historiques et dont l’état d’abandon est considéré par tous les étrangers comme faisant peu d’honneur à la France. On assure que l’Empereur a invité le comte Walewski à lui soumettre, le plus prochainement possible, un devis pour la restauration de ce monument. »
Mercredi dernier, le Sport, ordinairement bien informé, donnait, sur le même sujet, la nouvelle suivante :
« On dit que l’Empereur a invité Son Excellence le comte Walewski, ministre d’Etat, à lui soumettre, dans le plus bref délai possible, un devis pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Il est, en effet, difficile d’imaginer un palais dans un tel état de ruine et d’abandon, apanagé du plus beau par cet de la plus belle forêt du monde. Il appartient à l’Empereur Napoléon III de rendre à cette antique demeure l’éclat et le prestige du passé. » »

Mention d’une rumeur selon laquelle l’empereur aurait décidé d’installer un musée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le même journal [le Journal de Seine-et-Oise], en parlant des projets de restauration très prochaine de notre château impérial, et après avoir bien voulu citer un article de l’Industriel à ce propos, ajoute :
« On lit, sur ce sujet, dans l’Indépendance belge :
« Il est question de restaurer le château de Saint-Germain-en-Laye. L’Empereur songe à lui donner une destination spéciale. Il s’agirait, dit-on, d’y établir une espèce de musée historique, avec des costumes dans le genre de ce qui existe à la Tour de Londres. Déjà le conseil municipal de Saint-Germain avait émis un vœu dans ce sens. » »
Nous acceptons de tout cœur les vœux et les espérances qui se traduisent dans les dires de tant d’organes de la presse. Seulement, pour rendre à César ce qui appartient à César, il est de notre impartialité d’établir que, malgré le vif désir que nous savons avoir été exprimé individuellement par tous les membres qui se sont succédés depuis sept ans au conseil municipal de Saint-Germain, jamais un vœu spécial n’a été formé par ce corps municipal au sujet de la destination du château de Saint-Germain. Ce fut l’Industriel qui, d’après quelques documents fournis par un honorable habitant de Saint-Germain, autrefois membre de son édilité, a fait, dans ses colonnes, et plusieurs fois, allusion directe au projet émanant seul de la volonté impériale, et dont la réalisation affecterait cette résidence à l’installation d’un musée historique dans le genre de celui dont parle l’Indépendance.
Nous tenons trop à conserver la réputation qu’on a bien voulu nous faire de chercher à nous rendre l’organe de tout ce qui peut être utile à notre ville et au pays en général pour ne pas revendiquer hautement, non pas la priorité, mais au moins la publicité d’une pensée si grande et si digne du souverain à qui la France doit déjà de si grandes et si belles choses. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Mardi dernier, l’Empereur est venu en quelque sorte inopinément chasser dans notre forêt. S. M. était accompagnée d’une partie de ses invités de Compiègne et des officiers ordinaires de ses chiens. Venu de Compiègne par un train express jusqu’à Pontoise, l’Empereur est monté en voiture, et après avoir passé la Seine à Conflans, vers onze heures, est entré immédiatement en chasse en la commençant du côté opposé à celui d’où Sa Majesté part ordinairement pour parcourir le tiré dans toute son étendue. Après un déjeuner à la ferme de Garenne, la chasse a continué jusque vers quatre heures, et les voitures sont reparties alors pour Pontoise, où le train express attendait Sa Majesté pour le reconduire à Compiègne. La direction inaccoutumée de la chasse n’a pas permis que S. M. pût visiter le nouveau kiosque-chalet construit par M. Henri Ramage, notre concitoyen, pour Son Altesse le prince impérial et dont l’Illustration a donné un dessin dans son numéro de samedi dernier. On dit le plus grand bien de cet ouvrage d’art, dont nous espérons entretenir nos lecteurs, mais seulement lorsque, dans une des prochaines chasses de la saison, il aura été soumis à l’appréciation de l’Empereur, dont la visite est, cela se conçoit, vivement désirée par le constructeur. »

Récit d’une visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Visite de l’Empereur au château de Saint-Germain
La journée de lundi dernier 17 février marquera dans les annales du château de Saint-Germain, et par conséquent dans celles de la ville, qui tient par des liens si antiques et si sacrés à ce vieux monument de notre histoire. Vers trois heures, et sans que la nouvelle en fût parvenue à personne autre que M. le général de Girardin, commandant du château, auquel le secret avait été recommandé et qui l’avait rigoureusement et militairement gardé, S. M. l’Empereur est arrivée au château dans une calèche découverte à quatre chevaux, précédée seulement de deux postillons. Dans la voiture impériale se trouvaient, avec l’Empereur, S. Exc. M. Walewski, ministre d’Etat, MM. de Niewerkerque, directeur général des Musées impériaux, et de Biéville, général du Génie, aide de camp de l’Empereur. M. de Bourgoing, écuyer de l’Empereur, accompagnait à cheval.
Reçu par M. le général de Girardin, l’Empereur a visité d’abord, dans tous ses détails, les parties intérieures, la chapelle et la cour du château ; puis, ressortant à pied par la porte principale donnant sur la place, où elle a trouvé et reçu avec affabilité MM. de Breuvery, Le Piez et Detaillis, maire et adjoints de la ville. S. M. a suivi le mur extérieur et est arrivée sur le parterre, accompagnée seulement des personnes de sa suite intime, parmi lesquelles se trouvaient M. de Cardailhac, chef de division au ministère d’Etat, M. Millet, architete du château de Saint-Germain, et nous a-t-on dit, sans que nous puissions l’affirmer, M. Viollet-Leduc. Sur l’invitation de M. Millet, MM. les entrepreneurs des bâtiments de la Liste civile, tous de Saint-Germain, avaient été convoqués pour quatre heures et se tenaient à la disposition de ce dernier, dans le cas où des renseignements eussent pu leur être demandés, ou des instructions données pour les différents travaux, qui, d’après la volonté de l’Empereur, paraissent devoir leur être confiés en ce qui les concerne chacun. Après avoir fait le tour extérieur par l’esplanade du parterre, se faisant présenter les différents projets, entre autres celui de M. de Cardailhac, pour la restauration ou la modification de l’ensemble du château, l’Empereur, traversant le jardin annexé le long de la façade de l’est, est redescendu dans la rue du Château-Neuf par une petite porte provisoire, par parenthèse encore dépourvue des quelques marches nécessaires pour franchir la distance qui l’exhausse de près de quatre-vingt centimètres au-dessus du sol, considérablement abaissé par suite du dernier nivellement.
Suivant à pied toute la rue du Château-Neuf, l’Empereur a été littéralement obligé de traverser la foule compacte du peuple pour remonter dans sa voiture, qui l’attendait à l’angle de la place du Théâtre. C’est en ce moment que la partie de la population qui avait pu être prévenue de la présence du souverain l’a acclamé avec le plus chaleureux enthousiasme. Tous comprenaient, en effet, que les destinées de la ville de Saint-Germain vont prendre un nouvel aspect par la consécration que cette visite de l’Empereur donne définitivement aux projets dont nous les premiers, et toute la presse ensuite, ont entretenu le public au sujet d’une nouvelle appropriation du château de Saint-Germain.
De la visite de l’Empereur, sauf quelques détails sur lesquels il est impossible de se prononcer, parce qu’ils ne sont connus que d’un bien petit nombre de personnes, il est dûment avéré que le château est destiné à un Musée d’Antiquités gallo-romaines, qui sera d’abord et sur le champ disposé au rez-de-chaussée, dans l’ancienne galerie dite de François Ier, située à droite de l’entrée principale, et jusqu’à ce moment divisée par une série de cloisons qui vont disparaître, et ensuite, au premier étage, dans toute l’étendue de la salle des Gardes ou vulgairement dite de Mars. Déjà, au moment où nous écrivons, les ouvriers travaillent pour préparer un nouveau logement provisoire devant remplacer la conciergerie qui occupait l’entrée de la galerie de François Ier, et déjà aussi, au premier étage, la salle de Mars est entièrement décarrelée afin de pouvoir procéder à la réfection des planchers. Depuis deux jours, enfin, des chariots des musées impériaux transportent à Saint-Germain les fragments divisés de la fameuse mosaïque romaine connue, selon le dire de l’Empereur lui-même, sous le nom de Mosaïque d’Autun.
Quelques puissent être les conversations et l’énoncé des mille et un projets prétendus sur les travaux à exécuter au château, voici ce que nous pouvons annoncer de certain et d’authentique à nos lecteurs ; mais, ce que nous n’avons pas besoin de dire, c’est l’émotion profonde causée à Saint-Germain par la visite impériale, et la joie que chacun éprouve en pensant à l’intérêt proprement dit de la ville, et à la certitude acquise maintenant que les travaux d’appropriation et ceux de mise en ordre des précieuses et nombreuses collections devront amener parmi nous le retour fréquent de semblables visites faites dans notre ville, par l’Empereur et les membres de la Famille impériale, qui y seront toujours reçus par la population, comme lundi dernier, avec la joie du présent et l’espérance de l’avenir.
Léon de Villette
[…]
Dans la visite qu’il a faite lundi dernier au château, l’Empereur s’est montré on ne peut plus bienveillant pour M. le général de Girardin et pour sa famille. Sa Majesté de demandé au général de lui présenter madame de Girardin et a tenu à se rendre dans ses appartements, où elle s’est montrée toute gracieuse envers madame de Girardin, et a su, avec son tact et sa bonté habituels, flatter en même temps la femme et la mère, en prenant dans ses bras et en l’embrassement à plusieurs reprises le gentil petit garçon de quatre ans qui avait l’honneur de lui être présenté. »

Récit d’une chasse impériale dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Mardi dernier, une nouvelle chasse à courre, sans incident particulier, et dirigée par le prince Edgard Ney, accompagné de MM. le baron Lambert, de Mouchy, de Noailles et autres notabilités, a eu lieu dans la forêt de Saint-Germain. Partis de la Vénerie à onze heures et demie, les équipages de Sa Majesté se sont rendus au pavillon de la Muette, lieu désigné pour le rendez-vous, et, vers midi et demi, l’attaque commençait dans les petites routes du côté de l’accul de Fromainville. Poursuivi par vingt-huit chiens, le cerf, après avoir passé au pont de l’Ambassadeur, est venu à plusieurs reprises du côté de la Faisanderie, derrière les Loges, à la croix de Noailles, au chêne de Bon-Secours, à la mare aux Cannes, dont il fit deux fois le tour sans y entrer, car elle était entourée d’une affluence considérable de curieux, et de là à l’accul de Carrières. Faisant aussitôt un contre-pied, l’animal, dont une partie des chiens avait alors perdu la trace, traversa de nouveau la route des Loges, se rendit à l’accul de Poissy, revint sur ses pages, passa encore une fois au chêne de Bon-Secours, à la mare aux Cannes, à la Place Verte, puis enfin à la vente du Buisson Richard, au-dessus du Val, près de la porte donnant sur la plaine, où il fut forcé et tué vers 5 heures, après une course qui n’avait pas duré moins de quatre, sans discontinuer. Favorisée par un assez beau temps, pas trop froid, cette chasse, qui a été suivie par beaucoup de promeneurs à pied, à cheval et en voiture, a pu être vue facilement aux différents points que nous venons de désigner. »

Résultats 31 à 40 sur 54