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Sénatus-consulte accordant au prince-président le droit exclusif de chasse dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Du 1er avril 1852
Le Sénat,
Vu la proposition collective présentée par les membres composant le bureau et prise en considération dans la forme déterminée par l’article 17, paragraphe second, du décret organique en date du 22 mars 1852,
A délibéré et voté le sénatus-consulte dont la teneur suit :
Art. 1er. En exécution de l’article 15 de la Constitution, une somme de douze millions est allouée annuellement, à dater du 1er janvier 1852, au prince-président de la République.

  1. Les palais nationaux désignés dans le décret du 27 mars 1852, le mobilier, les jardins et parcs qui en dépendent sont affectés à l’habitation et à l’usage du prince-président de la République. L’inventaire du mobilier, précédemment dressé en vertu des lois et règlements, sera récolé aux frais de l’Etat à l’époque de l’entrée en jouissance.
    Le prince-président de la République jouit exclusivement du droit de chasse dans les bois de Versailles, dans les forêts de Fontainebleau, de Compiègne, de Marly et de Saint-Germain.
  2. L’Etat, continuant de percevoir les revenus et produits utiles des forêts, reste chargé de leur administration ainsi que de l’entretien des palais nationaux et de tout ce qui en dépend.
    Fait au palais du Sénat, le 1er avril 1852.
    Le président
    Signé Mesnard
    Les sénateurs secrétaires
    Signé général Regnaud de Saint-Jean-d’Angely, Cambacérès, baron T. de Lacrosse »

Sénat (Second Empire)

Supplique présentée par les officiers de la prévôté de Saint-Germain-en-Laye

« Pour les officiers de la prevosté de Saint Germain en Laye
La jurisdiction est sans ressort et s’estend seullement dans le bourg dudit Saint Germain. Il est diminué des deux tiers depuis l’absence du Roy et il y a 250 maisons à vendre et à louer, sans y comprendre 60 hostels des seigneurs de la cour qui sont occuppez par des concierges seullement, et les habitants n’y font aucun commerce. Il est composé de 200 officiers commenceaux qui ont leurs causes commises aux requestes de l’Hostel et du Pallais. Sa Majesté est le 14e roy né audit Saint Germain et ses predecesseurs n’ont jusqu’à present fait fonds pour le bien de leurs affaires sur leur Maison royalle, dont les officiers de ladite prevosté ont toujours esté distinguez et exempts de touttes augmentations de gages, finances et taxes. Lesdits officiers sont dans l’impossibilité de prendre les gages compris dans le roolle arresté au Conseil qui leur a esté signiffié, ne recevans aucuns droits ny emoluments de leurs charges, attendu le peu d’affaires et la misere dudit lieu, où il y a 200 familles dans la pauvreté qui forment plus de 200 pauvres. »

A cette supplique est joint un état des officiers :
« Estat des officiers de la prevosté de Saint Germain en Laye
Un prevost
Un lieutenant
Un conseiller verificateur et rapporteur des deffauts de nouvelle creation : Me Georges Legrand exerce ces charges conjointement
Un procureur du Roy : Me Claude Legrand
Un commissaire enquesteur et examinateur : Me Louis Guillou de Fonteny
Un greffier civil et criminel, il est domanial : Me Nicolas Denis Payer, commis, en fait l’exercice
Un receveur des consignations, de nouvelle creation : Me Jean Pager
Un commissaire des saisies reelles, de nouvelle creation : Me Gabriel Lange
Un tiers refferendaire taxateur des depens, de nouvelle creation : ledit Lange
Un nottaire : ledit de Fonteny
Six procureurs postulaires : Mes Jacques Gramond, Estienne Delagarde, Gabriel Lange, Charles Vieillard, François Boussiard et Thomas Delastre
Six huissiers : Pierre Dusuc, Jacques Duhamel, Jacques Bellier, André Sevestre et deux autres non remplis
Nous Georges Legrand, seigneur des Alluetz, conseiller du Roy, prevost de Saint Germain en Laye, certiffions à monseigneur Phelypeaux, conseiller d’Estat ordinaire, intendant de justice, police et finance en la generalité de Paris, que le present estat qui composent le siege de la prevosté dudit Saint Germain est veritable. Ce fait ce 26 avril 1694. »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Supplique au roi pour obtenir le titre de Bonne Ville pour Saint-Germain-en-Laye

« Au Roi
Sire,
Vos fidèles sujets de la ville de Saint-Germain-en-Laye osent, par mon organe, supplier Votre Majesté de daigner la mettre au nombre de ses bonnes villes.
Ils fondent leur espoir non seulement sur l’importance de leur population, de leur commerce et de leur industrie, mais sur d’autres avantages non moins réels et dont ils s’enorgueillissent : le séjour habituel que plusieurs des ayeux de Votre Majesté ont fait à Saint-Germain, la naissance de Louis XIV dans leurs murs, l’existence d’un château royal qui embellit cette ville, et enfin ces paroles à jamais mémorables de Votre Majesté : « Je sais que la ville de Saint-Germain-en-Laye est restée pure », paroles récemment prononcées au milieu des habitants empressés de contempler les augustes traits de votre personne sacrée et recueillies avec cette vive émotion que pouvait seule inspirer la touchante bonté avec laquelle Votre Majesté daigna agréer par mon organe le témoignage de leurs respects et de leurs hommages.
Emportant au pied de Votre Majesté le vœu unanime de ses fidèles sujets de Saint-Germain-en-Laye, j’ose, Sire, la supplier de daigner l’agréer.
Je suis avec un très profond respect, Sire, de Votre Majesté le très humble et très fidèle sujet
Danés de Montardat
Saint-Germain-en-Laye, ce 22 octobre 1816 »

Statuette féminine dite "Losange" (MAN 49281)

Cette statuette, sculptée dans de la stéatite verte, a été surnommée le « losange », en raison de sa silhouette, constituée d’un corps généreux, et d’une tête et de membres réduites. La plupart des statuettes féminines ou « Vénus » gravettiennes – d’il y a 25000 ans environ – s’inscrivent elles aussi dans un losange.
La tête est très étroite, de forme ovale, avec un sommet pointu, qui pourrait correspondre à une coiffure conique. Le mention est bien dessiné, à l’encontre du reste du visage. Le cou est dégagé, mettant en valeur des épaules larges et un torse plane. De ce torse, se détachent deux seins volumineux, écartés et aplatis, détourés par des incisions profondes. Les bras, extrêmement fins, sont à peine esquissés et plaqués contre le corps.
Comme la poitrine, le ventre est sculpté en fort relief, très proéminent et détouré par incision. Le sexe est fortement marqué, avec le détail de la vulve. Encadrant d’abord le ventre et le sexe, les jambes se réunissent ensuite pour former une pointe qui semble avoir été anciennement brisée. De chaque côté, les hanches et les fesses sont très saillantes.
Sur la face arrière, on peut voir le dos, très plat, les reins, à la cambrure peu marquée, et les fesses, à la fois écartées et aplaties. Seins, ventre et fesses ont ainsi été façonnés selon des mêmes techniques. Loin d’être réaliste, cette statuette féminine se révèle géométrisée et stylisée.

Autres statuettes sur la même image

Statuette féminine en stéatite verte
Stéatite verte
L. = 3.8 cm ; l. = 1.3 cm ; É. = 1.1 cm
Grottes des Balzi Rossi à Grimaldi (Italie)
Gravettien, vers -29000 / -22000 ans
Fouilles Louis Alexandre Jullien, 1883-1895
MAN 49280 bis

Statuette féminine en os dite « femme au goitre »
Os
L. = 4.5 cm ; l. = 1.4 cm ; É. = 0.9 cm
Grottes des Balzi Rossi à Grimaldi (Italie)
Gravettien, vers -29000 / -22000 ans
Fouilles Louis Alexandre Jullien, 1883-1895
MAN 49283

Tête humaine en stéatite verte
Stéatite verte
L. = 2.5 cm ; l. 1.5 cm ; É. = 2.5 cm
Grottes des Balzi Rossi à Grimaldi (Italie)
Gravettien, vers -29000 / -22000 ans
Fouilles Louis Alexandre Jullien, 1883-1895
MAN 49284

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Souvenirs de sa visite à Saint-Germain-en-Laye par Charles Philip Ainslie

« La terrasse de Saint-Germain
Nous croyons être agréable à nos lecteurs en publiant la traduction d’une notice sur la terrasse de Saint-Germain, extraits d’un ouvrage anglais paru, il y a quelques années, et intitulé Sketches here and there, par C.P.A. (en français, le général Ainslie).
Cette traduction a été faite, sans prétention, par A. et A. D. R.

On ne peut trouver nulle part une plus splendide promenade que la terrasse de Saint-Germain-en-Laye. Ses environs sont aussi charmants et abondent en agréables excursions, avec les attractions de la magnifique vieille forêt à proximité de la Ville. C’est toujours avec regret que l’on s’arrache de la Terrasse, y retournant souvent pour revoir ce vaste et enchanteur panorama, que l’on ne se lasse pas de voir et dont l’on n’est jamais rassasié. Cette terrasse, construite par Le Notre en 1676, a une élévation de 207 pieds au-dessus du niveau de la Seine et a une étendue, en longueur, de plus d’un mille et demi, du pavillon Henri IV à une porte de la forêt nommée « la grille Royale », sa largeur est de 65 pieds et le côté de la forêt est bordé dans son entière longueur par de magnifiques marronniers et des tilleuls.
La balustrade originaire en bois a, par ordre de Napoléon III, été remplacée par la superbe balustrade en fer actuelle et qui sera bientôt complètement achevée, et terminera ainsi avant peu ce magnifique travail.
Enchanteresse en tous temps, c’est, je pense, plus particulièrement aux environs de la chute du jour que l’air y est délicieux. Le parfum des bois et des fleurs (Saint-Germain est renommé pour ses roses), le chant du soir des oiseaux, les voix des laboureurs à travers les vignes, l’éclatant coucher du soleil versant ses magnifiques rayons sur la riche et grandiose perspective de la forêt ; vignobles, hauteurs grandioses avec de riantes plaines venant doucement dans le milieu, tout cela compose un tableau d’une beauté que je crois sans rivale. Différant des puissantes splendeurs de la Suisse, du Tyrol, des Pyrénées et d’autres contrées montagneuses dans lesquelles se confondent les sentiments de crainte et d’admiration, la vallée de la Seine ne présente que des paysages d’une description douce et tranquille, impressionnant l’esprit et les sens de pensées et de rêveries pleines de repos et de tendresse. Et avec tant de beauté naturelle, combien de rapprochements intéressants ne nous rappelons-nous pas ; nous regardons par-dessus les bois du Vésinet, à l’horizon duquel on aperçoit « l’Arc de Triomphe de l’Etoile », désignant le gai, le brillant, le léger Paris qui, en dépit de toutes ses souffrances et désastres, reste la capitale du luxe, du raffinement et du plaisir ; les hauteurs de Montmartre, la tour de Saint-Denis, le Mont-Valérien, dont on a tant parlé pendant la dernière guerre ; Nanterre, Rueil, où sous le pâle marbre dort la pauvre Joséphine et sa fille, la reine Hortense, le parc de la Malmaison, avec tous les souvenirs des premiers temps de Napoléon ; les hauteurs boisées de Louveciennes, et au-delà encore Marly, avec l’ombre de Louis XIV. Derrière les îles de la Seine, avec leurs peupliers se balançant, est situé Bougival, cher aux Parisiens les jours de fête ; et maintenant, tournant à gauche, nous voyons le village de Carrières, et plus loin le joli Maisons-Laffitte, avec son château, ses jolies villas perdues dans les arbres, ses avenues ombragées et son pont. Dans le lointain, les bois de Montmorency, et pour compléter ce splendide panorama, l’historique Seine glisse tout le long, avec ses ponts (celui du chemin de fer, heureusement pas désagréable à la vue), ses îles verdoyantes, et ayant seulement besoin d’un peu plus de vie à sa surface pour animer ses eaux tranquilles.
A propos des ponts sur la Seine, le vieux, en bois, du Pecq (la première station au-dessous de Saint-Germain), qui a été emporté par les glaces dans la soirée du 28 janvier 1830, a été la scène d’un épisode de la guerre de 1815, épisode peu connu, méritant toutefois d’être immortalisé. J’emprunte ce récit à une intéressante petite histoire du château de Saint-Germain par M. de Lacombe, un officier de hussards d’un régiment en garnison ici.
« Le 1er juillet 1815, une colonne prussienne appartenant à l’armée de Blücher, d’environ 1500 hommes, déboucha par le bois du Vésinet et effectua le passage du pont du Pecq. Une redoute, quelques canons posés sur la terrasse, auraient eu facilement raison de ces troupes. Pour protéger ce passage, il fut détaché un officier, dont le nom n’a pas été conservé, et seulement 25 hommes. Il y a des vieillards qui se rappellent l’avoir vu à la tête de cette poignée d’hommes, grave, tranquille, et avoir échangé avec lui quelques paroles avant l’arrivée de l’ennemi. Il sentait lui-même qu’il était sacrifié, car il ne pouvait se faire d’illusion ; il ne répondait aux remarques qui lui étaient faites sur la petite quantité de leur nombre que par quelques paroles de calme résignation ; c’était un de ces hommes qui, une fois qu’ils ont un devoir à remplir, le font sans plus raisonner.
Il barricada le pont le mieux qu’il fût possible. Il reçut les Prussiens à coups de fusil, resta ferme aussi longtemps qu’il eut un souffle de vie, donnant un exemple de sang-froid au milieu des ravages de la mort, et à son tour tomba pour ne plus se relever. Après cette fin glorieuse, les survivants de ces 25 héros, qui avaient largement satisfait aux droits de l’honneur, se retirèrent fièrement, maintenant leur retraite avec les dernières cartouches qui leur restaient, sans laisser un prisonnier, et se rejetèrent sur le corps d’armée du général Vandamme, opérant dans les environs de la Celle-Saint-Cloud. Et il n’y a pas une pierre sur les bords de la Seine pour retracer aux voyageurs ce dévouement, qui semble d’autant plus noble qu’on le savait d’avance inutile. »
Habitant pour quelques semaines le « Pavillon Henri IV », qui est non seulement un fashionable restaurant connu du monde entier, mais aussi un très confortable hôtel, et passant une grande partie de mon temps sur cette magnifique terrasse, je ne pus me tourner qu’avec intérêt du côté du grand et vieux château qui est tout proche. Il est restauré maintenant, autrement, mais sûrement, sous la savante direction de M. Millet, pour avoir l’exacte apparence qu’il avait lorsqu’il fut achevé, par François Ier, et il sera probablement, quand il sera terminé, le plus beau spécimen du style de la Renaissance en Europe. Mais je ne pouvais pas faire autrement de me rappeler en même temps que dans ces murs mourut, en exil et dans l’infortune, le dernier de la royale maison des Stuart, qui porta une couronne, et bien que le caractère de Jacques II ne soit ni élevé ni plaisant, et qu’il n’ait fait qu’une triste figure dans l’histoire, il y a néanmoins beaucoup d’intérêt romanesque attaché à ses dernières années.
J’ai été curieux d’apprendre quelque chose de son séjour ici, et de celui de ces personnes que leur dévouement avait poussées à partager la destinée du souverain tombé ; je me suis aperçu de suite que ce n’était pas un travail facile, car il reste peu ou pas de traces du royal exilé et de sa famille ou de ceux qui formèrent sa cour, que la libéralité princière de Louis XIV et une pension de sa fille la princesse Marie lui permettait de tenir. Pendant un temps considérable, il paraît qu’en effet, après la mort de Jacques, le 16 septembre 1701, de sa fille la princesse Marie-Louise, née ici le 28 juin 1692, morte le 18 avril 1712, et de la reine Marie d’Este, le 17 mai 1718, plusieurs de ceux-ci et de leurs descendants ont continué de résider à Saint-Germain, mais les derniers de tous sont maintenant disparus depuis un grand nombre d’années. Les documents de la mairie ont été, comme cela est arrivé exactement dans toute la France, brûlés par les mains sacrilèges de la Révolution de 1793. Dans la suite, des changements variés et des dégradations supportées par le château, depuis son occupation par Jacques II, tout ce qui restait des anciens appartements royaux ont été détruits ; et c’est ainsi qu’il arrive que, comme d’autres qui sont venus avant moi dans le même but, les détails que j’ai pu recueillir sont très pauvres et surpassent difficilement ce qui a été déjà plus ou moins raconté dans les histoires de cette période. Cependant, M. l’abbé Chauvel, curé de Saint-Germain, ayant eu la bonté de m’introduire auprès d’un gentleman de la ville, très au courant de ces matières, je suis redevable à M. Napoléon Laurent d’une grande quantité des informations suivantes, qui me semblent intéressante et moins universellement connues
C’est le jeudi 6 janvier 1689 que Louis XIV vint en grande pompe de Versailles à Saint-Germain recevoir la reine d’Angleterre, exilée, et le prince de Galles, qui arrivaient le même jour. Il y retourna le jour suivant et conversa quelques temps avec la reine, qui était au lit. En la quittant, Louis XIV apprit que le roi d’Angleterre était dans la cour du château, sur quoi Louis s’avança pour la recevoir jusqu’à la porte de la « salle des gardes ». Jacques s’inclina profondément, comme s’il eût voulu embrasser les genoux du roi, ce que Louis XIV empêcha, et l’embrassant, ils restèrent ainsi quelque temps dans les bras l’un de l’autre. Le prenant ensuite par la main, il le conduisit chez la reine à qui il le présenta en lui disant : « Je vous amène un homme que vous serez bien heureuse de voir ». Jacques resta longtemps dans les bras de la reine, après quoi Louis lui présenta monseigneur le duc de Chartres, les princes du sang et quelques courtisans que le roi d’Angleterre connaissait. Alors le roi de France conduisit Jacques chez le prince de Galles, et l’ayant ramené chez la reine, il lui dit en le quittant : « Je ne veux pas que vous me reconduisiez, vous êtes encore chez moi aujourd’hui, demain vous viendrez me voir à Versailles, comme cela a été convenu ; je vous en ferai les honneurs, et vous me les ferez à Saint-Germain la première fois que j’y reviendrai ; nous vivrons ensuite sans cérémonies ».
L’hospitalité princière, les attentions délicates et l’assistance matérielle rendue par Louis XIV dans son château de Saint-Germain au monarque exilé et détrôné ont été amplement et justement célébrés dans tous les différents mémoires et histoires de ce temps là, et ont aussi formé le sujet de différentes peintures et gravures. L’hospitalité fut en vérité le moindre des services rendus à son hôte par le roi de France qui, malgré ses propres difficultés politiques, trouva moyen de fournir à Jacques treize vaisseaux de guerre de 1ère classe et qui, en le quittant à Saint-Germain au moment de son départ pour l’expédition qu’il lui faisait tenter pour recouvrer sa couronne, lui offrit comme cadeau d’adieu sa propre cuirasse et ajouta, en l’embrassant, ces mots touchants : « Ce que je peux vous souhaiter de mieux, mon frère, c’est de ne jamais vous revoir ». Ce souhait, comme chacun sait, ne fut pas réalisé, et Jacques, battu sur terre à la Boyne et sur mer à La Hogue, revint à Saint-Germain pour y finir ses jours, passés principalement en actes de dévotion et variés par un seul amusement, celui de la chasse. A de rares intervalles, Jacques et la reine semblent avoir accepté les invitations de leur splendide hôte à Fontainebleau, Marly et Versailles. Il y a cependant un épisode qui rompit cette monotonie d’une manière si touchante et lequel fait tant d’honneur au monarque tombé et à ceux de ses partisans qui lui restèrent fidèles jusqu’à la fin que, quoi qu’on le trouve raconté ailleurs, j’ai trouvé la narration suivante, de Léon Gozlan (dans son médecin du Pecq) si exacte et si nette, que je la donne dans son original [Récit romanesque] :
« Cent cinquante gentilshommes, dit-il, avaient suivi le roi dans l’exil. Entretenus aux frais de Louis XIV, ils allèrent vivre, humblement, dans quelques villes du nord de la France. Malheureusement, les trésors de leur bienfaiteur n’étaient pas aussi inépuisables que sa magnanimité. Ses richesses furent taries par mille causes désastreuses, et alors il fallut retirer les pensions aux gentilshommes écossais.
Jacques II, leur roi, le soutint tant qu’il put, mais les ressources étaient si bornées ! Quand on fait l’aumône avec l’aumône qu’on reçoit, on double sa misère sans beaucoup soulager celle d’autrui. L’assistance fut bientôt insuffisante ; les gentilshommes essayèrent alors de prendre des états qui les aidassent à vivre dans l’exil. On vit des Fitzjames, des Dillon, manier le rabot et frapper l’enclume, les yeux tournés vers Saint-Germain où le roi gémissait de leur misère.
Après avoir vécu du pain de leur sueur, l’idée désespérée leur vint de demander du service dans les armées de Louis XIV. Bons officiers, ils seraient bons soldats ; la peine les avait endurcis. Ils offrirent des bras forts, des cœurs éprouvés, des dévouements inflexibles. Humblement, ils demandèrent à leur roi la permission d’être simples soldats sous les drapeaux de la France. Au temps de Charles VIII, et depuis ce roi, leurs compatriotes n’avaient pas rougi de solliciter de semblables enrôlements. Jacques soupira, et obtint de Louis XIV ce que les gentilshommes désiraient.
Tristes et heureux, ils se rendirent tous les cent cinquante à Saint-Germain, sous l’uniforme français, inusité pour eux.
Quand ils eurent nommé eux-mêmes leurs officiers, ils voulurent être passés en revue par leur infortuné roi, qui ignorait jusqu’à quel point ses braves serviteurs avaient mis à exécution leur projet. Un jour qu’il se disposait à aller à la chasse, unique distraction à son vaste ennui, il aperçoit, en traversant la cour du château, un bataillon rangé sur son passage : Quels sont ces hommes ? s’informe le roi. Sire, ce sont vos braves gentilshommes écossais, venus pour vous dire adieu ; ils désirent que vous les passiez en revue et que vous les bénissiez.
Le roi sentit les larmes lui monter dans les yeux et se retira dans ses appartements pour contremander la chasse et pour pleurer. Et alors l’air national d’Ecosse retentit sous les croisées, le vieil air de la guerre, celui qui émeut, qui enflamme, et qu’on n’entend jamais sans se souvenir qu’on a été brase, qu’on a été jeune et qu’on a aimé.
Le roi redescendit dans la cour ; il était pâle, ses jambes tremblaient et des larmes ruisselaient le long de l’habit noir qu’il avait revêtu. Il dit à ces braves jeunes gens : Messieurs, mes propres infortunes me touchent moins que les vôtres. Je ne saurais exprimer combien il m’est pénible de voir tant de braves et dignes gentilshommes descendus au rang de simples soldats. S’il plaît jamais à Dieu de me rétablir sur le trône, il est impossible que je puisse oublier vos services et vos souffrances. D’après vos désirs, vous allez entreprendre une longue route ; j’ai pris soin que vous soyez pourvus d’argent, de souliers, de bas, et de tous ce que peut vous être nécessaire. Craignez Dieu ; aimez vous les uns les autres. Faites-moi connaître directement vos besoins, et soyer assurés que vous trouverez toujours en moi votre roi et votre père.
Ensuite, Jacques II passa dans les rangs de ses Ecossais, s’arrêta devant chacun d’eux, leur renouvela ses promesses, écrivit leurs noms, salua le drapeau, et les mains étendues vers eux, il s’écria : Partez, mes enfants, votre roi vous bénit.
Accablé sous l’émotion, Jacques II se retira en silence. Tout à coup, il s’arrêta de nouveau ; peut-être n’a-t-il pas tout dit à ses vieux serviteurs. Il revient sur ses pas, s’incline jusqu’à terre, et de longs torrents de larmes coulent de ses yeux. Voilà ce qu’il avait à leur dire. Ses gentilshommes, le cœur brisé, se mirent à genoux et se recueillirent. Ils se relevèrent ensuite, fiers et beaux de leur fierté, et défilèrent une dernière fois devant leur souverain. »
La dernière fois que le roi de France visita son hôte fut le 13 septembre 1701, trois jours avant sa mort, lorsque Louis lui assura qu’il reconnaîtrait le prince de Galles comme roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, ce qu’il répéta à la reine dans sa propre chambre et ensuite, après son retour à Marly, en présence de toute sa cour.
Jacques mourut, comme on l’a dit, le 16 septembre 1701, et l’acte de décès suivant est extrait des registres de l’état civil de Saint-Germain-en-Laye :
Du seizième septembre 1701, à trois heures et vingt minutes après midi, est décédé, dans le château vieil de ce lieu, très haut, très puissant et très religieux prince Jacques Stuart, second du nom, roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, âgé de soixante-sept ans onze mois, régalement regretté des peuples de France et d’Angleterre, et surtout des habitants de ce lieu et autres, qui avaient été témoins oculaires de ses excellentes vertus et de ses religion, pour laquelle il avait quitté toutes ses couronnes, les cédant à un usurpateur dénaturé, ayant mieux aimé vivre en bon chrétien, éloigné de ses états, et faire, par ses infortunes et sa patience, triompher la religion catholique, que de régner lui-même au milieu d’un peuple mutin et hérétique. Sa dernière maladie avait duré quinze jours, pendant lesquels il avait reçu deux fois le saint viatique et l’extrême-onction, par les mains de M. Jean-François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, son propre pasteur, avec des sentiments d’une humilité si profonde, qu’après avoir pardonné à tous les siens rebelles et ses plus cruels ennemis, il demanda même pardon à ses officiers s’il leur avait donné quelque sujet de chagrin. Il avait aussi donné des marques de sa tendresse et religion au sérénissime prince de Galles, son fils, depuis héritier de ses couronnes, aussi bien que de ses vertus, auquel il recommanda de n’avoir jamais d’autre règle de sa conduite que les maximes de l’Evangile, d’honorer toujours sa très vertueuse mère, aux soins de laquelle il le laissait, de se souvenir des bontés que Sa Majesté très chrétienne lui avait toujours témoigné, et de plutôt renoncer à tous ses Etats que d’abandonner la foi de Jésus-Christ. Tous les peuples, tant de ce lieu que des environs, ont eu la consolation de lui rendre les derniers devoirs et de le visiter pour la dernière fois dans son lit de parade, où il demeura vingt-quatre heures exposé en vue, pendant lesquelles il fut assisté du clergé de cette église, des révérends pères récollets et des Loges, qui ne cessèrent de prier pour le repos de l’âme de cet illustre héros du nom chrétien, que le Seigneur récompense d’une couronne éternelle.
(Registre de l’état-civil de Saint-Germain-en-Laye)
Monseigneur le prince de Conti vint à Saint-Germain et y demeura durant ces derniers jours-là, parce que la reine d’Angleterre et lui étaient enfants des deux sœurs Martinozzi, dont la mère était sœur du cardinal Mazarin. Le nonce du pape y vint aussi, par son ordre, et conséquemment il reconnut et complimenta le prince de Galles comme roi d’Angleterre. Le soir du même jour, la reine alla voir, à Sainte-Marie de Chaillot, sa fille, pour laquelle elle avait une grande affection. »

Soumission pour les sculptures du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de l’angle nord-ouest
Soumission concernant les travaux de sculpture
Exercice 1863
Je soussigné André Libersac, sculpteur demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67,
Après avoir pris connaissance à titre de simple renseignement du devis estimatif et des dessins et tracés graphiques dressés par M. Eugène Millet, architecte, relatifs à la restauration de l’angle nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye,
M’oblige envers Son Excellence monsieur le ministre d’Etat à exécuter une partie des travaux de sculpture nécessaires à la restauration de l’angle ci-dessus désigné jusqu’à concurrence de la somme de deux mille cinq cens francs, en me conformant aux ordres et indications de l’architecte et moyennant les prix indiqués dans la série ci-dessous :
Série des prix
N° 1. Sculpture d’une gargouille de 1,00 à 1,30 à figure et ornemens dans la pierre dure d’Oinville : 220,00

  1. Sculpture d’une gargouille de même dimension en même pierre mais plus simple, avec consoles, cannelures et feuille : 110,00
  2. Sculpture d’une salamandre dans la hauteur de la balustrade, la dite avec flammes et accessoires et en pierre ferme de vergelé : 60,00
  3. Sculpture d’une F ornée, avec fleurs de lys, dans la hauteur de la balustrade, la dite en pierre ferme de vergelé : 40,00
    La sculpture d’une N ornée et pour le même emplacement sera payée le même prix
  4. Sculpture d’une couronne royale ou impériale avec consoles cannelées d’accotement, la dite en roche douce de Maule et pour le couronnement de la balustrade : 80,00
  5. Sculpture d’un vase couronnant la balustrade de 1,40 environ de hauteur avec guirlandes, têtes, macarons et bouquets supérieurs, le dit en roche douce de Maule : 80,00
    Je m’oblige en outre à toutes les charges, clauses et conditions du cahier des charges générales en 56 articles applicables aux travaux de la division des Bâtiments civils. Je serai dispensé de fournir un cautionnement. Les frais de timbre, d’enregistrement et de copies de pièces du présent marché seront à ma charge.
    Paris, ce 5 mai 1863
    Approuvé l’écriture ci-dessus
    A. Libersac
    L’architecte soussigné
    Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Soumission pour les sculptures du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de l’angle nord-ouest
Soumission concernant les travaux de sculpture
Exercice 1863
Je soussigné Victor Corbel, sculpteur demeurant à Paris, rue Saint-Placide, n° 22,
Après avoir pris connaissance à titre de simple renseignement du devis estimatif et des dessins et tracés graphiques dressés par M. Eugène Millet, architecte, relatifs à la restauration de l’angle nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye,
M’oblige envers Son Excellence monsieur le ministre d’Etat à exécuter une partie des travaux de sculpture nécessaires à la restauration de l’angle ci-dessus désigné jusqu’à concurrence de la somme de deux mille cinq cens francs, en me conformant aux ordres et indications de l’architecte et moyennant les prix indiqués dans la série ci-dessous :
Série des prix
N° 1. Sculpture d’une gargouille de 1,00 à 1,30 à figure et ornemens dans la pierre dure d’Oinville : 220,00

  1. Sculpture d’une gargouille de même dimension en même pierre mais plus simple, avec consoles, cannelures et feuille : 110,00
  2. Sculpture d’une salamandre dans la hauteur de la balustrade, la dite avec flammes et accessoires et en pierre ferme de vergelé : 60,00
  3. Sculpture d’une F ornée, avec fleurs de lys, dans la hauteur de la balustrade, la dite en pierre ferme de vergelé : 40,00
    La sculpture d’une N ornée et pour le même emplacement sera payée le même prix
  4. Sculpture d’une couronne royale ou impériale avec consoles cannelées d’accotement, la dite en roche douce de Maule et pour le couronnement de la balustrade : 80,00
  5. Sculpture d’un vase couronnant la balustrade de 1,40 environ de hauteur avec guirlandes, têtes, macarons et bouquets supérieurs, le dit en roche douce de Maule : 80,00
    Je m’oblige en outre à toutes les charges, clauses et conditions du cahier des charges générales en 56 articles applicables aux travaux de la division des Bâtiments civils. Je serai dispensé de fournir un cautionnement. Les frais de timbre, d’enregistrement et de copies de pièces du présent marché seront à ma charge.
    Paris, ce 5 mai 1863
    Approuvé l’écriture ci-dessus
    V. Corbel
    L’architecte soussigné
    Eugène Millet »

Ministère d'Etat

Soumission pour la réalisation du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Soumission concernant le cadran de l’horloge
Exercice 1863
Je soussigné Collin, horloger-mécanicien, successeur de Bernard Henri Wagner, demeurant à Paris, rue Montmartre, numéro 118.
Après avoir pris connaissance des deux dessins grandeur d’exécution du cadran et des aiguilles destinés à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye, ces deux dessins indiquent 1° que le cadran de 1 m. 64 c. de diamètre sera en deux parties égales et qu’il sera en lave de Volvic émaillée de divers tons avec semis de fleurs de lys dans sa partie centrale, 2° que les aiguilles seront en cuivre rouge.
Les dits ouvrages seront exécutés par moi conformément à ces dessins et suivant aussi toutes les instructions de l’architecte.
Je m’oblige et m’engage envers Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts à fournir, transporter et poser le dit cadran et ses aiguilles pour la somme fixe et invariable, à forfait, de cinq cent cinquante francs. Dans cette somme, nous avons compris l’arrangement de l’ancienne minuterie et l’équilibrage des aiguilles.
Seront à ma charge les frais de timbre, d’enregistrement, de copies de pièces, d’octroi et enfin tous les frais quelconques et accessoires.
Le dit cadran sera livré et posé au plus tard le premier décembre de la présente année.
Paris, ce 18 septembre 1863.
Approuvée l’écriture ci-dessus
Collin, s. de Wagner
L’architecte :
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Soumission pour la réalisation de l’encadrement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Exercice 1863
Soumission concernant l’encadrement du cadran de la tour nord-ouest
Je soussigné E. Seguin, entrepreneur de marbrerie demeurant à Paris, rue de Rennes, numéro sept,
Après avoir pris connaissance des dessins concernant l’encadrement en marbre du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye.
M’oblige et m’engage à fournir et poser le dit objet suivant les dessins, ordres et avis de l’architecte. Je m’oblige aussi à effectuer le dit travail pour la somme fixe et invariable de mille vingt francs et suivant ce qui est indiqué dans le sous détail ci-contre :
Marbre griotte de Caunes, près Carcassonne, de 0,15 0,20 0,14 : 0,172
1/6 de déchet : 0,028
[Total :] 0,200
A raison de 950 f. 00 : 190 f. 00
5,60 de taille de moulure circulaire en y comprenant évidements, sciages, coupes, épanelage, ébauche, etc. etc. à raison de 60 f. 00 : 336 f. 00
60 cannelures en marbre blanc apportées et formant minutes à raison de 4 f. 00 l’une, en y comprenant façon de l’entaille et scellement : 240 f. 00
Polissage de la moulure de 5,60 de longueur à raison de 20 f. 00 tout compris : 112 f. 00
15 gougeons en cuivre à raison de 1 f. 00 l’un : 15 f. 00 ; 8 fortes pattes-agraffes de 0,25 de longueur en cuivre estimées à : 27 f. 00 : 42 f. 00
Pose, emballage, transport, ajustement, raccords, droits d’octroi etc. etc. estimés à : 100 f. 00
Total égal : 1020 f. 00
Seront à ma charge les frais d’enregistrement, de timbre, de copies de pièces et enfin tous les frais quelconques accessoires.
Le dit encadrement sera livré et posé au plus tard le 1er décembre de la présente année.
Paris, ce 21 septembre 1863
Approuvé l’écriture ci-dessus
E. Seguin
L’architecte
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Restauration du château de Saint-Germain
Travaux de couverture
Nous soussignés, Gayet, Gauthier et Cie, entrepreneurs de couverture et plomberie, demeurant rue de Chazelles, n° 25, à Paris, après avoir pris connaissance de la nature et de l’importance des travaux à exécuter pour l’achèvement de la couverture de la chapelle du château de Saint-Germain, évalués à trente mille francs,
Nous obligeons et nous engageons envers M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à exécuter les dits travaux aux prix de la série des Bâtiments civils, édition 1877, sur lesquels nous souscrivons au rabais de quinze francs pour cent francs.
Les frais de timbres, d’enregistrement et de copies auxquelles la présente soumission pourra donner lieur seront à notre charge.
Paris, le 3 août 1881
Signé : Gayet, Gauthier et Cie
Vu,
Le contrôleur des travaux
Paris, le 6 septembre 1881
Signé : Gautier
Approuvé,
Paris, le 17 septembre 1881
Le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts,
Pour le ministre, et par délégation, pour le sous-secrétaire d’Etat,
Le secrétaire général
Signé : H. de Ronchaud »

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Restauration de la chapelle de Saint Louis du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Exercice de 1874
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance
1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle
2° des travaux à effectuer pendant le cours de l’exercice devant s’élever à la somme de vingt-trois mille deux cent cinquante-cinq francs 81 centimes
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
A Saint-Germain-en-Laye, ce 20 mars 1874
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin Bigle
Approuvé le 10 avril 1874
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Fourtou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Restauration de la chapelle de saint Louis du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Exercice 1875
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer pendant le cours de l’exercice devant s’élever à la somme de vingt-trois mille deux cent cinquante-cinq francs quatre-vingt-un centimes
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
A Saint-Germain-en-Laye, le 27 mars 1875
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle
Approuvé le 15 avril 1875
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
H. Wallon »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin-Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer sur l’exercice 1876 devant s’élever à la somme de soixante-trois mille cinq cent onze francs
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
Saint-Germain-en-Laye, ce 15 février 1876
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle
Approuvé le 20 février 1876
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
H. Wallon »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie et divers
Je soussigné Morin-Bigle, A. Morin fils, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Ecuyers, n° 11, après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer sur la deuxième partie de l’exercice 1878 et les exercices suivants devant s’élever à la somme de cinquante-deux mille cinq francs
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série approuvée par le conseil général des bâtiments civils du ministère des travaux publics, édition mil huit cent soixante-dix-sept, et des années suivantes pendant lesquelles les travaux seront exécutés.
Saint-Germain-en-Laye, ce 12 octobre 1878
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle, A. Morin fils
Approuvé le 18 octobre 1878
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
A. Bardou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Je soussigné Moutier Paul, entrepreneur de serrurerie demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Coches, 13, après avoir pris connaissance des pièces relatives aux travaux qui doivent être exécutés pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, lesquelles pièces se composent de :
1° le devis descriptif et estimatif des travaux évalués pour les ouvrages de serrurerie à la somme de dix-neuf mille quatre cents francs
2° la série des prix qui suit et les conditions particulières applicables auxdits travaux
3° le cahier des charges générales
4° les plans et détails graphiques
M’oblige envers monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à exécuter les travaux dont il s’agit en me conformant aux conditions fixées par les pièces sus énoncées et moyennant les prix ci-dessous

  1. Ferrure des vitraux, roses et autres compartiments en fer avec barlottières, pannetons, clavettes, crochets, pitons et tringlettes, y compris montage et pose de toutes les pièces. Le kilog : 2.00
  2. Scellements de ces armatures en cuivre rouge laminé, parties cintrées et droites, y compris tous les assemblages et la pose. Le kilog : 5.00
  3. Gros fers pour le comble, boulons, étriers, vis à tête carrée, équerres, y compris pose. Li kilog : 0.60
    Saint Germain en Laye, le 12 février 1880
    Approuvé l’écriture
    Paul Moutier
    Approuvé le 11 mars 1880
    Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
    Pour le ministre et par délégation, le sous secrétaire d’Etat
    Edmond Turquet »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la location d’un appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Bâtimens de la ci devant liste civile
Au vieux château
Soumission par le citoyen Leclerc Brouains, 400 l.
Je soussigné Guy Charles Jacques Leclerc Brouains, en conformité de l’arrêté du département de Seine et Oise du 3 mai dernier, et de la délibération du conseil général du district de cette commune du 12 du même mois qui autorisent, relativement aux bâtiments de la ci devant liste civile de cette commune, estimation préalablement faite desdits appartemens par un entrepreneur des bâtimens en présence d’un commissaire membre du directoire et du receveur de la régie nationale, à louer de gré à gré aux personnes qui n’auront pas évacuées leurs appartements en vertu de la loi du 27 novembre dernier, et ce pour neuf années qui auront pour époque le premier avril dernier, avec l’expresse condition
1° qu’à l’expiration desd. neuf années, lesdits locataires ne pourront rien enlever des embélissements par eux faits ou qu’ils pourront faire dans le cours dudit bail, à l’exception seulement des glaces et meubles meublant qui seront reconnus leur appartenir sans pouvoir prétendre à aucune indemnité sous quelque prétexte que ce soit, à l’effet de quoi il sera fait par lesdites adjudications de gré à gré une description de la situation des lieux dont une expédition sera remise au directoire du district, une au receveur de la régie et l’autre à la partie prenante, ensemble celle du procès verbal dressé pour l’estimation du loyer de l’appartement dont il s’agit,
2° enfin que si, dans le cours du présent bail, les personnes viennent à décéder dans le cours d’ycelui, leurs héritiers ou ayant cause seront dispensés de continuer le bail en paysant un terme de loyer à partir de celui pendant lequel elles auront laissé les lieux vacans, toutes réparations locatives faites et acquitées,
Fait l’offre et me souvent envers le citoyen Rouqave, inspecteur, pour et au nom de la régie générale de l’Enregistrement, Domaines nationaux et droits y réunis, de prendre à loyer aux charges et conditions ci-dessus spécifiées, pour neuf années commencées le premier avril dernier, avec soumission expresse relativement à l’ère républicain que l’époque du quartier d’octobre 1793 (vieux stile) partira du premier nivos,
Savoir, au vieux château, un appartement composé d’un antichambre, d’une salle à manger, cabinet à cheminée, chambre à coucher à cheminée, trois cabinets de distribution, le tout éclairé par huit croisées faisant face à la rue du vieil abreuvoir ; à l’étage au dessus, deux petites chambres, une cave et finalement un bûcher
Et ce moyennant le prix et somme de quatre cent livres que je me soumets de payer en quatre termes égaux entre les mains du receveur de la régie de la ci devant liste civile, à commencer ainsi qu’il est dit du premier avril dernier pour les trois premiers quartiers, et du premier nivos pour le quatrième, obligeant et hypothéquant à l’exécution des clauses contenues au présent tous mes biens.
Fait triple entre nous soussignés à la Montagne du Bon Air le six nivôse l’an deux de la République, une et indivisible
Rouqave, Le Clerc Brouains
Vu et ouï l’agent national provisoire, le conseil général approuve et homologue la soumission cy dessus aux conditions qu’elle contient pour être exécutée conformément aux arrêts du département et du conseil général du district des 3 et 12 may 1793 vieux stile.
En séance publique, le 14 ventôse l’an 2e de la République, une et indivisible
Les administrateurs composant le conseil général du district de Montagne du Bon Air »

Signalement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 644] Il est beaucoup question en ce moment-ci de la restauration du château historique de Saint-Germain-en-Laye. La même pensée qui a fait acheter par la France le musée Campana a voulu faire renaître ce monument des temps monarchiques. - Quelques mots
à ce sujet :
Le vieux château de Saint-Germain-en-Laye, destiné à devenir musée gallo-romain, est en pleine voie de transformation ; on va, non pas en démolir les étages en briques, comme on l'avait dit primitivement, mais retrancher les pavillons ajoutés sous Louis XIV et remettre l'édifice en l'état où il se trouvait sous le règne de François Ier.
Les ponts-levis qui existaient sur les fossés, tant du côté de la ville que sur les jardins, doivent être reconstruits ; les terrasses en plomb qui jadis régnaient à la partie supérieure et qu'on avait remplacées par des combles en charpentes, lors de l'installation du pénitencier militaire, vont être rétablies et bordées par une balustrade renaissance, ornées de vases en amortissements ; les fossés seront rélargis du côté du jardin et doivent être partout transformés en parterre ; l'horloge du château qui, depuis deux siècles, figure au-dessus de la porte principale, va reprendre son ancienne place dans la partie supérieure du donjon, au-dessous du campanile.
Quant au donjon lui-même, qui avait disparu derrière le pavillon d'angle du côté gauche, il va reparaître, dégagé qu'il se trouve par la démolition de ce pavillon. C'est dans cette aile qu'habita Jacques Il depuis son arrivée en France jusqu'à sa mort. L'aile qui se trouve à l'autre angle de la façade du jardin renferme les appartements qu'occupait madame de Maintenon, quand la cour était à Saint-Germain.
Dans une autre partie du château a aussi longtemps habité mademoiselle [p. 645] Louise de la Vallière ; des habitants de Saint-Germain se rappellent encore y avoir vu le cabinet de toilette de cette favorite, et le fauteuil qui, placé sur une trappe mécanique, lui servait pour descendre au rez-de-chaussée, sans qu'elle eût à passer par les escaliers.
La restauration des plus anciennes parties du monument est déjà accomplie sur certains points ; le couloir voûté qui conduit dans la première cour est du nombre ; sa voûte de briques encorbellée, avec chaînes et cartouches en pierre, est complétement remise à neuf ; plusieurs salles sont aussi réparées, celle de Mars entre autres, qui a déjà reçu une partie des collections qu'on doit y exposer. Cette galerie est au premier étage, et l’on y monte par un escalier pratiqué dans une tour extérieure, qu'on est en train de construire à gauche de la porte d'entrée ; cette tour sera dans le style du seizième siècle.
Si Mansard a détruit la forme primitive du château de Saint-Germain par l'addition de ses ailes angulaires, il n'a pas touché à la première cour ; elle est donc restée intacte et nous offre un des plus curieux spécimens de l'architecture renaissance.
Cette cour a la forme d'un angle aigu tronqué au sommet ; chacune de ses encoignures est occupée par une tour ronde, diminuée à chaque étage, et que surmonte une calotte hémisphérique. Elle est pourtournée par des arcades ressorties qui portent une terrasse continue, où s'ouvrent de plain-pied toutes les fenêtres des appartements ; cette terrasse est bordée d'une balustrade en pierre ajourée dans le style de l'époque. Au-dessus se déploie ce magnifique étage de baies à frontons dont l'architecture polychrome est d'un effet prodigieux.
Mais chaque médaille a son revers, et on le trouve ici près du donjon, derrière le pavillon qu'a occupé le roi Jacques, où se retrouvent encore quelques vestiges d'oubliettes, car pas de château sans cela, jadis.
Malgré les critiques qui ont été faites sur les additions de Mansard, il ne faut pas croire que le château de Saint-Germain n'ait eu qu'à souffrir des transformations opérées sous Louis XIV, car c'est sous son règne que furent dessinés les jardins et que fut construite cette magnifique terrasse de 2,400 mètres qui domine l'un des plus beaux panoramas du monde.
C'est de là que le monarque aimait à fouiller le paysage au [p. 646] moyen d'un puissant télescope qui lui faisait découvrir tout ce qui se passait jusqu'aux extrémités de l'horizon ; aussi, dans tous les pays circonvoisins, ne craignait-on rien tant que le télescope du roi. Aujourd'hui, c'est un industriel qui exploite pour son compte ces profondes perspectives, de sorte que l'on peut, moyennant 25 centimes, regarder à travers sa longue-vue et voir, comme jadis le grand roi, jusque dans les maisons des pays circonvoisins.
Nous engageons donc ceux des habitants de ces pays dont les maisons regardent Saint-Germain à se défier de leur voisin d'en face. »

Second rapport à Sa Majesté l'Empereur sur les travaux de la commission de topographie des Gaules

Le document présenté en objet numérique est un extrait du Journal Général de l'Instruction Publique, p. 757-759, paru le mercredi 27 novembre 1861.
L'extrait porte sur le rapport du ministre de l'Instruction publique Gustave Rouland à Napoléon III relatif à la CTG.

Ministère de l'Instruction publique

Satire fondée sur le logement de la famille royale et de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« 1649. Satyre (logemens)
Coppie d’une lettre escripte par un mareschal des logis de la maison du Roy à un sien amy touchant les logemens de la Cour à Saint Germain en Laye
Monsieur et tres cher amy,
Les desordres survenus depuis peu ont obligé la pluspart du monde de pourvoir plustost à leurs affaires plus presentes que de penser à sa satisfaction particulliere et à celle que l’on doibt à ses amis. L’interest qu’un chacun doibt prendre de se conserver, et particullierement ceux qui sont obligez de se tenir pres de Leurs Majestez, m’a fait garder le silence pour ne point tomber dans quelque faulte qui peust blesser la reputation et la fidelité. Mais croyant en cecy non pas vous descouvrir un secret mais vous demander advis sur le faict de ma charge et scavoir sy, selon l’occurence, je m’en suis acquitté, je vous diray que la resolution estant prise par le Conseil du Roy d’esloigner Leurs Majestez de la ville de Paris pour evitter les perilz dont la brutalité d’un peuple esmeu sembloit les menasser, je fus commandé avec mes compagnons d’aller à Saint Germain en Laye faire les logemens, quoy qu’il fust presque nuict, ce qui nous embarassa beaucoup. Toutesfois, nous nous y transportasmes avec toutte dilligence possible et allasmes droit au chasteau, mais nous trouvasmes le vieil occuppé la la Reyne d’Angleterre et le neuf qui tomboit en ruyne, tellement que la necessité nous contraignot de visiter les hostelleries et y faire les logemens. Nous choisismes donc pour le Roy le Mouton, Monsieur, son frere, fut logé au Papillon, la Reyne au Chappeau Rouge. Mais parce que le logis et particullierement les chambres estoient malcommodes, nous y logeasmes son train seullement et sa personne eust pour logement le Saulcisson d’Itallie, lieu qui fut fort agréable pour sa gentillesse, ses filles furent logées à la Petitte Vertu, monsieur le cardinal à la Harpe, le logis de la Couronne luy ayant esté donné, et ses gens furent mis au Louis d’Or et d’Argent. Il y eust grande contestation pour ce dernier logement parce que les depputez tant du parlement que les commis qui vont et viennent souvent de Paris à Saint Germain voulloient tous qu’il leur fust conservé pour y loger ordinairement, disant leur appartenir de droict, mais à cause de la faveur, le falut cedder aux gens dudict sieur cardinal, et lesdictz depputez furent logez à la Raquette. Son Altesse royalle eust pour logis le Mullet Bardé, Madame, sa femme, celluy du Silence, Madmoiselle fut mise à l’Empereur, mais ce logis estant tout descouvert, elle fut contraincte de se tenir à l’Esperence, madame la Princesse douairiere fut logée à la Vertu, monsieur le Prince aux Quatre Ventz, madame la Princesse à l’Asseurance, monsieur le prince de Conty au Cigne de la Croix, monsieur de Longueville à la Prudence et madame sa femme à l’Escu, messieurs du parlement à la Justice, monsieur le mareschal de la Melleraye au Crocheteur, mais il fallut oster l’enseigne craincte de desordre, monsieur de Montbazon prit la Corne, son logis ordinaire, monsieur le chancellier au Grand Turc, messieurs du Conseil à la Chauve Soury, l’abbé de la Riviere à la Fortune. Les capitaines des gardes du corps estoient logez à la Cage mais, pour leurs absences, le logis demeura vaccant jusques à ce que monsieur de Chavigny fut contrainct de l’occuper pour la necessité du temps. Le reste de la Cour se logea où il peust. Il y a encores quelques particulliers. Croyant ceux cy estre les principaux, je n’alongeray ce discours que pour vous dire adieu.
Tout est dans la confusion,
La decadence est generalle,
Nous voyons la division,
Jusques dans la maison royalle.
Quel estrange boulleversement
Dans les villes et les campagnes,
L’argent tary dans les espargnes,
Le Roy, chocqué du parlement,
Et les rivieres et les montagnes
Ce chocqueront asseurement.
Mais sy ce mauvais temps là dure,
Où l’on s’arrache le chappeau
Pour se parer de la froidure,
Chacun tienne bien son manteau. »

Sans numéro (ex. B.27, n°533)

Plaque de verre collodion 39x48, « Soldats romains combattants », tableau de Gustave Auguste Brion, initialement peint pour le tome 2 de l'Histoire de Jules César, puis présenté dans la salle XIII du musée des Antiquités nationales.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Sans numéro (ex. B.27, n°533)

Positif de la plaque de verre collodion 39x48, « Soldats romains combattants », tableau de Gustave Auguste Brion, initialement peint pour le tome 2 de l'Histoire de Jules César, puis présenté dans la salle XIII du musée des Antiquités nationales.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Sans numéro (ex. B.27, n°532)

Plaque de verre collodion 39x48, « Attaque d’un camp romain », tableau de Gustave Auguste Brion, initialement peint pour le tome 2 de l'Histoire de Jules César, puis présenté dans la salle XIII du musée des Antiquités nationales.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Sans numéro (ex. B.27, n°532)

Positif de la plaque de verre collodion 39x48, « Attaque d’un camp romain », tableau de Gustave Auguste Brion, initialement peint pour le tome 2 de l'Histoire de Jules César, puis présenté dans la salle XIII du musée des Antiquités nationales.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

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