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Château-Vieux
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Lettre concernant le logement des surveillants des parterres au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Palais du Louvre, le 7 mai 1860
A monsieur Pelletier, conseiller d’Etat, secrétaire général du ministère d’Etat
Monsieur et cher collègue,
Trois agents dépendant du service de Son Excellence le Grand Maréchal du Palais sont préposés à la surveillance des parterres et à l’entretien des rendez-vous de chasse du domaine de Saint-Germain-en-Laye.
Un seul de ces agents a pu être logé dans les bâtiments de la Couronne. Les deux autres, les nommés Dupuis, surveillant, et Gogmet, homme de service, demeurant dans la ville.
Son Excellence le Grand Maréchal a récemment demandé au ministre de vouloir bien examiner s’il serait possible de les loger au château. Cette mesure paraît en effet désirable au point de vue du service.
Le château de Saint-Germain ressortissant du ministère d’Etat, j’ai l’honneur de vous prier, Monsieur et cher collègue, de vouloir bien me faire connaître si vous pouvez prendre les dispositions nécessaires pour la réalisation de cette mesure à laquelle j’ai lieu de penser que le ministre donnerait volontiers son assentiment.
Agréez, Monsieur et cher collègue, l’assurance de ma considération très distinguée et de mon sincère attachement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général du ministère de la Maison de l’Empereur
Alph. Gautier »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Marie-Thérèse Soulaigre, fille du concierge, dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy dernier avril mil six cens soixante et treize, ont esté supplées les seremonies du baptesme à Marie Therese, ondoyée par nous avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, fille de noble homme Henry Sousleigre, conssierge du chasteau vieux de ce lieu, et de damoiselle Anthoynette de Lonneiris, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la mareine tres haulte et tres puissante princesse Marie Thereise d’Autriche, reyne de France, les seremonies, avec nostre consentement, par monseigneur l’evesque de Langres, premier aumosnier de la Reyne, representée par moy curé revestu de mon surplis et estoille, lesquels ont signé.
Marie Terese »

Acte de baptême de Louise Couret dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy cinquiesme juin mil six cens soixante et treize, ont esté supplées au chateau vieux de ce lieu les ceremonies du baptesme à Louyse, ondoyée par nous avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris en datte du vingtiesme may mil six cens treize, fille d’honorable homme Leger Couret, porteur de la chambre de monseigneur le Daulphin, et de Marie Mosle, ses pere et mere, le parrein monseigneur le Daulphin, la mariene madamoiselle Françoise Julie de Crussolle, fille de tres hault et tres puissant seigneur messire Emmanuel de Crusolle, compte dudict lieu, gouverneur et lieutenant general des provinces de Saintonge, d’Angoumois, et de haute et puissante dame dame Marie Julie de Sainte More, lesquels ont signé, les ceremonies supplées par monseigneur l’evesque de Condon en presence et du consentement de moy curé soubsigné
Louis
J. Benigne, a. e. de Condom »

Lettre concernant le logement des surveillants des parterres au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Paris, le 11 mai 1860
M. le conseiller d’Etat, secrétaire général du ministère de la Maison de l’Empereur
Monsieur et cher collègue,
Vous m’avez demandé s’il était possible d’installer dans le château de Saint-Germain deux agens préposés à la surveillance des parterres et dépendant du service de Son Excellence le Grand Maréchal du Palais.
J’ai pris les ordres du ministre et je m’empresse de vous informer que Son Excellence ne consent pas à ce qu’il soit donné suite à ce projet.
Le château de Saint-Germain est dans un état de délabrement qui exigerait des dépenses importantes pour affecter certaines parties à des logemens. En outre, il ne parait pas convenable de mélanger des services distincts et d’introduire dans un bâtiment de l’Etat des agens appartenant au personnel de la Maison de l’Empereur.
Agréez, Monsieur et cher collègue, l’assurance de ma considération très distinguée et de mon sincère attachement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
J. Pelletier »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Guillon de Fonteny dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy dix septiesme juin mil six cens soixante et treize, ont esté supplées en la chapelle du chasteau vieux de ce lieu par monseigneur l’evesque de Condon les ceremonies du baptesme à Louis, ondoyé par nous le dix huitiesme may de la mesme année avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, fils de noble homme Louis Guillon de Fonteny et de damoiselle Nicolas Peis, ses père et mere, le parin tres haut et puissant seigneur monseigneur le Daufin, la marine tres haute et tres puissante dame madame Elizabeth d’Orleans, epouse de tres haut et tres puissant prince feu monseigneur Joseph Louis de Loreine, duc de Guise, de Joyeuse et d’Engouleme, prince de Joinville, comte de Penthieux, pere de France, et le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné revetu de mon surpelis et ettolle, lequels ont signé.
Louis
Elisabeth d’Orleans
J. Benigne, a. e. de Condom
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Tréheux dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt uniesme decembre mil six cent soixante et treize, ont esté supplées en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu les ceremonies du baptesme à Louis Treheux, ondoyé par l’ordre de monseigneur l’archevesque de Paris en ceste parroisse, né le dix huit novembre mil six cent soixante et onze à sept heures du soir, fils de Marie Treheux, garçon ordinaire de la chambre et cabinet de la Reyne, et de Nicolle Argenvilliers, ses pere et mere, le parrain monseigneur le Daulphin, la marreine tres haute et tres puissance princesse Marie Theresse d’Autriche, reyne de France, lesquelles ceremonies ont esté supplées par monsieur l’abbé Savary, aumosnier de Sa Majesté, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de mon surplis et estolle.
Marie Terese
Louis »

Rapport concernant des travaux dans un appartement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le général commandant militaire du château de Saint-Germain a prié Votre Excellence de vouloir bien autoriser l’exécution de divers travaux de changement de distribution dans l’appartement qu’il occupe.
La principale modification consisterait à déplacer la cuisine qui serait reportée dans une pièce située sur la façade sud. La cuisine actuelle serait convertie en salle à manger.
Ces travaux, en y comprenant l’établissement de deux becs de gaz, l’un dans la cuisine, l’autre dans l’antichambre, entraineraient, d’après le devis dressé par M. Millet, architecte du château, une dépense totale de 1800 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces travaux reconnus nécessaires pour rendre convenable l’habitation du commandant militaire.
La somme de 1800 f. sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils exercice 1861.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 21 janvier 1861, le ministre d’Etat, A. Waleswski »

Ministère d'Etat

Lettre du connétable de Montmorency concernant l’assainissement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humyeres,
J’ay receu vostre lettre et ay presenté celle que vous escripviez au Roy par Boistobin, present porteur, qui a esté tres aise d’entendre de la bonne santé de monseigneur et de madame ses enfans, si a esté pareillement la Royne, lesquelz m’ont commandé de vous escripre que incontinant la presente receue, vous menez mond. seigneur et madame a Villiers le Bel, en attendant que le logis de Sainct Germain soit bien purgé et asseuré, et si tost qu’il sera a Fontainebleau, il vous envoyera l’autre petite dame, comme vous dira ced. porteur plus au long. Priant Dieu qu’il vous donne, monsieur de Humyeres, ce que plus desirez. De Villeneuf la Compte, ce XVI jour de mars au soir.
Je l’ay faict parler au Roy et a la Royne, qui luy ont dit ce qu’ilz veullent que vous faciez, qui sera cause que vous n’aurez poinct d’autre lettre d’eulx que la presente, vous priant de nous faire scavoir souvant de voz nouvelles.
Vostre antyeremant bon cousin
Monmorency
[f. 141v] A monsieur de Humyeres, chevalier de l’ordre du Roy et gouverneur de monseigneur le Daulphin »

Acte de baptême de Louis Clivet dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy vingt septiesme decembre mil six cent soixante et treize, ont esté supplées les ceremonies du baptesme à la chapelle du chasteau vieil de ce lieu à Louis, né le dix septieme aoust mil six cents soixante et treize et ondoyé par monsieur le vicaire de la parroisse de Saint Germain de l’Auxerrois le dix neufieme aoust de la presente année par permission de monseigneur l’archevesque, fils de Daniel Clivet, sieur de la Chataignerée, thresorier de monseigneur le Daulphin, des Enfans de France et de monseigneur le duc de Montosier, et de damoiselle Isabelle Binel, ses pere et mere, le parrain tres haut et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la marreine dame Marie Julie de Sainte Maure, femme de monseigneur le compte de Crussole, gouverneur d’Angoumois et Saintonge, lesquelles ceremonies ont esté supplées par monseigneur l’evesque de Condon, gouverneur de monsieur le Daulphin, en la presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de mon surplis et estolle.
Louis »

Acte de baptême de Louis Bruno dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’hui cinquiesme janvier mil six cents soixante et quatorze, ont esté suplées en la chappelle du chasteau vieux les ceremonies du baptesme à Louys, ondoyé l’unziesme juillet mil six cents soixante et huict par monsieur le curé de la parroisse de Saint Roch de Paris avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, fils d’Adrien Bruno, officier du Roy, et de Anne Benoist, ses pere et mere, le parrain tres hault et tres puissant prince Louys, dauphin de France, la marrine tres haulte et tres puissante dame Françoyse Athelayste de Rochechoir, femme de tres hault et tres puissant seigneur monsieur le marquis de Montespan, lesquelles ceremonies ont esté suplées par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Dauphin, en la presence et du consentement de moy curé soubssigné revestu de mon surpellis et estolle.
Louis
Cagnyé
Françoise de Rochechouart »

Acte de baptême de Louis de Bery dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy trante uniesme octobre mil six cents soixante et quatorze, a esté baptisé par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, ansien evesque de Condon, Louis, né le vingt neufviesme du present mois, fils de messire Philippes de Berry, chevalier, seigneur des Certeaux d’Oremeau, Drieu, Guer, Arnancour, Vil, Vilcour et autres lieux, et de dame Magdeleine Ansselin, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant invincible monarque Louis quatorzieme, roy de France et de Navarre, la mareine tres haute et tres puissante dame Anne de Forst, duchesse de Richelieu et de Fronssac, dame d’honneur de la Reyne, le tout en la chapelle du château vieux de ce lieu, en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de surply et estolle, lesquels ont signé.
Louis
Anne de Fors, duchesse de Richelieu
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Lachenest dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy douziesme novembre mil six cents soixante et quatorze, ont esté supplées en la chapelle du chasteau vieux de ce lieu les ceremonies du baptesme par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, ancien evesque de Gondon et precepteur de monseigneur le Dauphin, à Louis, ondoyé le quinziesme aoust de la presente année avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris en datte du quatorsiesme du mesme mois, fils d’honorable homme Louys Lachenest, garçon de la chambre de monseigneur le Dauphin, et d’Anne Pretieus, ses père et mere, le parrein tres hault, tres puissant prince Louys, dauphin de France, la marrine tres haulte et tres puisssante dame Anne de Forts, duchesse de Richelieu et de Fronssac, dame d’honneur de la Reyne, en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de mon surpelis et estolle, et faute de scavoir le nom du pere et de la mere et le jour de l’ondoyement, le present baptesme n’a peu estre mis en son lieu et place, et ont signé.
Louis
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 29 mars 1669
[…]
[p. 300] La Cour n’ira pas si tôt à Saint Germain : on attend l’accouchement de quelques dames. Cependant, on y a fait bâtir et fait faire des degrés dérobés pour que les communications soient plus faciles et moins gênées. »

Mention des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye dans un rapport de Louvois au roi

« Ce mercredy XIe, à 9 heures du soir
[…]
Le chateau de Saint Germain devient tres beau et fort agreable. Il y a beaucoup d’apartements achevez dont les vitres sont posées. Celles de la chapelle le sont et l’on travaille à l’aire pour poser le parquet et le carreau.
Il n’y reste plus d’ouvrage considerable à faire que la cage de la bacule du costé de la cour des cuisines, que l’on ne peut commencer que la semaine prochaine, parce que celle du costé du chenil ne peut etre posée que dans deux ou trois jours. »

Récit par Elie Brackenhoffer de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 11] Le jeudi 13 octobre, en compagnie de M. Offmülner et de son majordome, ainsi que d’un Suisse, j’ai fait une excursion à Saint-Germain-en-Laye. Nous sommes partis en voiture à 7 heures du matin, et à 10 heures nous sommes arrivés. La journée était belle et claire, mais le vent froid. Le chemin était agréable ; nous y avons vu une grande quantité de villages et de bourgs, qui étaient un charme pour les yeux. Devant Saint-Germain, s’étend une grande île, que le grand chemin traverse, sur plus d’une lieue de long ; des deux côtés il y a des ponts à péage. Cette île, assez vaste (comme on l’a dit) est plein de cerfs, de chevreuils, de lièvres et de lapins ; comme il est interdit, sous les peines les plus sévères, de les tuer ou de leur faire du mal, ils sont si familiers, qu’ils n’ont pas peur des voyageurs ou des passants ; au contraire, ils accourent. Cette île est entourée par la Seine ; elle est pleine d’arbres et de bois, et chaque année, à [blanc, pour la Saint-Hubert], les princes et les plus grands personnages de la cour y font une grande chasse, après laquelle on donne un fin banquet en l’honneur de ce saint, patron des chasseurs. Cette année, Mons. Monbason, grand veneur de France, présenta un cerf, [p. 12] en présence des ducs d’Orléans, d’Anguien et d’autres grands personnages assemblés.
Saint-Germain est un peu sur la hauteur (il faut mettre pied à terre deux fois) ; pour ce motif, il y a une plus belle vue sur la campagne et les localités environnantes que dans toutes les autres résidences royales. Elle est à 4 milles de Paris. On la divise en vieux et nouveau château. Le vieux, bâti par Charles V, et restauré pour la première fois par François Ier, est petit, et tout en brique. Son toit est revêtu de carreaux, presque comme à la Bastille, à Paris ; on peut s’y promener et regarder très loin autour de soi. Sur les cheminées de ce château, on voit partout F.F., ce qui signifie que François Ier l’a restauré. Il est très haut ; il y a 63 appartements, mais pas particulièrement magnifiques. La chambre du roi, où il réside parfois en hiver, paraît un peu sombre ; à ce moment elle n’était pas meublée. On nous a aussi montré la salle où se joue la comédie ; au-dessous de la scène, des deux côtés, on a peint un escalier de six ou huit marches environ avec tant d’art, qu’on s’y trompe, et que nous ne pouvions pas croire qu’il fût peint, avant de nous en être approchés et de l’avoir touché de nos mains.
La cour est presque ovale ; elle est de grandeur moyenne ; à droite de l’entrée, se trouve une chapelle, qui est toute dorée, et décorée à profusion de belles peintures et d’autres ornements. L’autel est orné de colonnes de marbre noir et d’ouvrages dorés. L’orgue, également doré, est superbe et d’un grand prix. Ce château est entouré d’un fossé profond, mais sans eau. Aussi, pour entrer, on passe sur un pont, muni d’un pont-levis.
A gauche du château, il y a un beau parterre, sur lequel [p. 13] donne la chambre du roi, et qui a une belle vue. Au bout de ce parterre, commence un beau parc, un bois, long de deux lieues, dans lequel on peut voir un long jeu de mail, muni de pavillons quarrez en maçonnerie, où l’on peut se reposer ou bien où peuvent se mettre les spectateurs, sans être gênés. Devant le château, il y a une grande et large basse-court, dans laquelle sont les écuries et autres communs. De là, on accède à droite dans une très grande et belle cour, divisée en deux par une cloison, par laquelle nous parvînmes tout droit au château neuf.
Il a été bâti par Henri IV ; il est donc encore assez neuf. On y montre : 1° L’antichambre du roi. 2° Chambre où est mort Louis XIII. 3° Cabinet. 4° Galerie du roi, au haut de laquelle on voit cet emblème : Duo protegit unus, ce qui veut dire qu’il possède à lui seul deux royaumes, la France et la Navarre. Au-dessus de la porte, est représenté le château de Fontainebleau ; des deux côtés, sont très joliment peintes à la détrempe, en assez grande dimension, les villes suivantes : Huy, Venize, Prague, Namur, Mantoua, Aden en Arabie, Compaigne, Heureuse, Sion en Suisses, Moly, Tingu, Stafin en Afrique, Teracina, Ormus en Perse, Bellitry, Werderboch en Westphale, Numegen, avec cette inscription : Ville du fondement de l’empire, car Charlemagne a voulu faire de ces villes des villes impériales. Passau, Mastrich, Thessala Tempe, Florence.
5° L’antichambre de la reine. 6° Sa chambre, dans laquelle est né Louis XIV, le roi actuel. 7° Le cabinet de la reine. 8° Sa galerie, ornée de grands panneaux avec des scènes tirées d’Ovide. Ces appartements sont égaux en dimensions et en beauté ; tous en effet, sont ornés de belles dorures et de sculptures ; égaux aussi en vue, car ils ont la même exposition, étant tous dans le corps de bastiment qui donne sur le jardin. Dans les deux appartements, il y a encore [p. 14] quelques autres pièces pour les officiers et les gardes, dont la Française est d’un côté et la Suisse de l’autre.
Sous la galerie et la chambre du roi, on montre encore quelques chambres basses, ou bien plutôt écuries, dans lesquelles se trouvaient les oiseaux et les quadrupèdes suivants : un castor ; des corneilles des Pyrénées, environ de la grosseur d’un pigeon, tout entières d’un noir intense, comme du charbon ; elles ont des becs rouge sang, et des pattes sans plumes ; des outardes, ou oies sauvages ; des petits chevaliers de la mer, petits oiseaux marins ; un aigle ; un perroquet de toutes les couleurs, extraordinairement grand et beau ; un mouton du pays de More, qui est haut, et qui a un cou et des pattes longs et rudes, un museau pointu ; un mouton turc ; un bouquetin femelle ; le mâle a été détruit après la mort de Louis XIII, parce qu’il avait fait beaucoup de mal et endommagé des gens ; on montre encore ses cornes, elles sont extraordinairement grandes et admirables en cela. La femelle est loin d’avoir d’aussi grandes cornes ; elles sont cependant plus grandes, plus larges et plus incurvées que les ordinaires ; son poil est aussi d’autre couleur que les ordinaires, il est épais, gris et a un aspect bien sauge. Un mouton de la Barbarie, qui a une queue, large en haut presque comme deux mains, et qui par le bas se réduit à rien ; elle n’est pas particulièrement longue, mais elle est épaisse et grasse, et en bas elle est toute blanche et molle de graisse ; il se met à beugler quand on lui tire ou lui prend la queue.
Un chat de l’ile du Canada, autrement dit une civette ; il est beaucoup plus grand qu’un chat domestique, mais il en a presque la forme et le poil. Dans une cour, devant, il y avait beaucoup de canards et d’oies des Indes, une grande quantité de poules d’eau des Indes, quelques cygnes, des faisans et autres gallinacés.
De là, nous sommes descendus dans les jardins, [p. 15] pour voir les grottes. Il y avait à vrai dire cinq grottes naguère, savoir une grotte seiche, dans laquelle on prenait le frais en été et on se garantissait de la grande chaleur ; la grotte de Neptune ; des orgues ; de Persée ; et d’Orphée ; mais il ne reste que les deux dernières, les autres s’étant écroulées en 1643, avec de grands dommages et de grosses pertes, après avoir été bâties à grands frais. Ces grottes passaient, disent quelques-uns, pour supérieures à toutes celles de France, d’Allemagne et d’Italie, mais la plupart affirment qu’elles égalaient celles d’Italie, sans toutefois les surpasser.
Avant que nous visitions les grottes, le fontainier exigea de nous une pistole, pour faire jouer les eaux, sous ce prétexte qu’il était obligé d’y employer 50 torches ; et comme il s’obstinait dans sa prétention, il fallut bien en passer par là, car nous ne voulions pas être privés du meilleur morceau de notre excursion. Dans la grotte de Persée, il y avait, tout à l’entrée, un grand bassin, dans lequel se trouvait un grand dragon ; au-dessus de lui était juché Persée ; sur le côté il y avait une montagne, près de laquelle était sculptée Médée, le tout en cuivre. Persée presque de grandeur naturelle se précipitait de la hauteur vers le dragon, il avait en mains un bouclier et une épée, et quand il fut près du dragon, il donna quelques coups ; [p. 16] le dragon, qui était grand, horrible et épouvantable, se dressa avec un grand fracas, battit des ailes en l’air, ouvrit la gueule et grinça des dents, de si terrible manière, qu’en raison de la soudaineté, on en était presque épouvanté. Le dragon laissa retomber ses ailes, calma sa fureur, et à ce moment l’eau du bassin s’épandit plus abondante, submergeant presque le dragon ; il paraissait mort, et avoir été tué par Persée. Et alors Persée revint à sa place. C’est une belle pièce, qui mérite bien d’être vue.
Dans la même grotte, à gauche, il y a une montagne, où se trouvent quantité de forges, de papeteries et de moulins à blé en bois, qui sont tous mis en mouvement par des appareils hydrauliques. De même, quelques chapelles ou églises, dont l’eau faisait sonner les cloches. Tout cela est très gentil et très beau. Devant cette grotte, l’eau joua aussi comme si de tous les bouts et de tous les coins était tombée une pluie chassée par le vent, de sorte que tous ceux qui ne se retirèrent pas de côté furent complètement trempés.
De là, nous nous rendîmes à l’autre grotte. Dans celle-ci était assis Orphée, presque de grandeur naturelle ; il jouait du violon, remuant les mains et frottant l’archet sur le violon, mais à l’intérieur, par un habile jeu des eaux, une position était introduite qui donnait d’elle-même le ton du violon. Autour, se dressaient beaucoup d’arbres, sculptés en bois, qui remuaient et dansaient ; un rossignol était perché sur un arbre et chantait. Des deux côtés, accoururent toute sorte de bêtes sauvages qui écoutèrent Orphée, puis l’une après l’autre rentrèrent. Un coq d’Inde se tenait non loin d’Orphée, se tournait et se trémoussait, et se posait comme s’il dansait. Un singe était assis, qui portait constamment une pomme à sa gueule. Parmi tout cela, coulaient les rigoles, giclaient les tuyaux venus d’un bassin devant lequel était assis Orphée.
Après cela, dans une grande fenêtre ou trou carré, qui s’étendait loin en arrière en perspective, de toutes parts [p. 17] garnie de lumières, un jeu d’eau produisait l’effet suivant : les sept planètes, faites d’une sorte de bronze et peintes, se mirent en mouvement ; une partie, savoir le soleil, la lune et Mercure en haut, les autres par terre, et il est impossible de voir avec quoi ni comment ils sont tirés. Puis, apparaissent aussi les douze figures du Zodiaque, les quatre éléments. Item, le jeune roi s’avance aussi, avec son frère le duc d’Anjou, escortés par les Suisse. On représente encore la mer, avec ses grandes vagues, et des bateaux qui y naviguent. On représenta également l’enfer, plein de feu, et si artistiquement fait qu’on croit voir tout brûler réellement ; et on y voit des figures représentées par une tête, sur laquelle s’acharne la fureur du feu ; les yeux de cette tête sont rouge feu. Devant l’enfer, se tient Acharon, l’infernal nocher ; un autre tient Cerbère enchaîné.
Il y a aussi une représentation analogue du paradis, et beaucoup d’autres choses, qu’à cause de leur multitude je n’ai pas toutes pu retenir et décrire. Dans cette grotte, à droite, Bacchus est assis sur un tonneau ; il a une coupe en main, si pleine qu’elle déborde, et que l’eau en tombe goutte à goutte.
Il y a aussi les quatre vertus cardinales en marbre blanc ; on dit qu’elles se trouvaient naguère à la pyramide des Jésuites, qui était près du palais.
Ces deux grottes sont carrés, bien voûtés, joliment pavées de petits cailloux vernissés, pour le reste, de toutes parts ornées de coquillages et de toute sorte de colimaçons, ainsi que de cristal, de merveilleuses pétrifications, de minéraux et autres ornements. A remarquer qu’on ne voit pas de murailles ni de mortier, ni sur les côtés, ni en haut. Le pavé (formé, comme on l’a dit, de petites pierres et d’ardoises de dimensions égales) représente des roses et d’autres figures, ainsi que des coquillages et des colimaçons, [p. 18] assemblés non sans un art consommé, et formant toute sorte de dessins.
Quant aux jardins, il semble à vrai dire qu’ils ont dû être superbes et charmants, mais maintenant ils sont à l’abandon ; en effet, dans le voisinage de l’eau, on ne voyait pas trace du moindre canal ; à vrai dire, à en juger par le cuivre, il devait y en avoir cinq ou six, mais ils étaient complètement envahis par la végétation. De même, dans le verger voisin, tout était ravagé et en désordre. Il y a cinq jets d’eau, mais l’eau ne jaillissait pas de tous.
De ces jardins, l’un est plus haut que l’autre : on en a une très jolie vue sur l’île voisine, et par les temps clairs, on distingue fort bien de là Paris et beaucoup de petites villes, de bourgs et de villages. Pour la jolie vue, ces jardins surpassent de beaucoup toutes les autres résidences de plaisance royales. »

Brackenhoffer, Elie

Mention de travaux réalisés par Charles Le Brun au château de Saint-Germain-en-Laye

« Au retour du voyage de Lille en 1667, M. Le Brun fut occupé au château de Saint Germain en Laye, et peignit à fresque le sujet d’Apollon et Daphné sur la façade qui regarde le château neuf ; plusieurs autres peintures ont été faites d’après ses dessins, et sous sa conduite, à Saint Germain, tant dans les autres façades du dehors du château vieux que dans le cabinet de Sa Majesté.
En 1668, le Roi confia à M. Le Brun la conduite du pompeux appareil et de la superbe décoration qui se firent dans la cour du château vieux de Saint Germain en Laye, pour le baptême de monseigneur le Dauphin, dont la cérémonie se fit le 24e jour de mars. Ainsi, il régla toute la disposition et la symétrie d’un palais ou estrade, d’un autel magnifique pour la cuvette d’argent qui devoit servir de fonts, d’un amphithéâtre pour placer toute la cour, et généralement de tout ce qui regardoit les ornements et la commodité de cette cérémonie. »

Académie royale de peinture et de sculpture

Acte de baptême de Louis du Péan dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy quinziesme novembre mil six cent soixante et quatorze, a esté baptisé à la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Daufin, Louis, né le mercredy quinziesme du mois de novembre sur les huit à neuf heures du soir mil six cens soixante et neuf, filz de François du Pean, escuyer, sieur du Mesnil et si devant capitaine au regiment de Normandie, et de dame Marguerite Angeline d’Espiné, ses pere et mere, le parein tres haut et tres puissant prince Louis de Bourbon, daufin de France, la marine tres haute et tres puissante princesse Anne Marie Louise d’Orleans, souveraine de Dombe, duchesse de Montpensier, de Sainct Fargeau, Chatelereau et autres lieux, en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de mon surplis et etolle, et ont signé.
Louis
Anne Marie Louise d’Orleans
J. Benigne de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis d’Aubusson de La Feuillade dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huittieme novembre mil six cents soixante et quatorze, ont esté suplées par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, antien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Daulphin, en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu, les ceremonies du baptesme à Louis, fils de François d’Obusson, duc de La Feuillade, colonel du regiment des gardes françois, et de dame Charlotte Goufier, ses pere et mere, le parein tres haut et tres invincible monarque Louys quatorzieme, roy de France et de Navarre, la mareine tres haulte et tres illustre princesse Marie Thereise d’Autriche, reyne de France, en presence et du consentement de moy curé soubsigné, revestu de mon surply et estolle.
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Courdonner dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy cinquiesme fevrier mil six cent soixante et quinze, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Daulphin, à Louis, aagé de deux ans, ondoié à Paris par mons. l’abbé Dupons avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, filz d’honorable homme René Courdonner, garçon de la chambre de monseigneur le Dauphin, et de Marie Louise Anne Binet, ses pere et mere, le parein tres haut et tres puissant prince Louis de Bourbon, dauphin de France, la mareine haute et puissante dame Marie de Montosier, femme de haut et puissant seigneur monsieur le duc de Crusolle, en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de mon surply et etolle.
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis de Rohan-Soubise dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huittieme novembre mil six cents soixante et quatorze, ont esté suplées par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, antien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Daulphin, en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu, les ceremonies du baptesme à Louis, fils de François d’Obusson, duc de La Feuillade, colonel du regiment des gardes françois, et de dame Charlotte Goufier, ses pere et mere, le parein tres haut et tres invincible monarque Louys quatorzieme, roy de France et de Navarre, la mareine tres haulte et tres illustre princesse Marie Thereise d’Autriche, reyne de France, en presence et du consentement de moy curé soubsigné, revestu de mon surply et estolle.
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis du Bosq dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy trente unieme may mil six cens soixante et quinze, ont esté supplées en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu les ceremonies du baptesme par monseigneur de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, à Louis, agé de trois ans et trois mois, et ondoyé par M. le curé de la parroisse de Saint Jacques de Compiegne, fils de François du Bosq, escuyer, sieur d’Ermival et major des villes et citadelles de Laon, et dame Anne Le Duc, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant prince Louis de Bourbon, daulphin de France, la mareine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reyne de France, en presence et du consentement de moy curé soubsigné, lesquels ont signé.
Marie Terese
Louis
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Le Seigneur d’Amontot dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy dixieme juin mil six cens soixante et quinze, a esté baptisé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par Pierre de Bonzy, prestre, cardinal de Bonzy, grand aumosnier de la Royne, archevesque et primat de Narbonne, Louis, fils de messire Raoul Le Seigneur d’Amontost, et da dame Catherine Veltier, le parrein tres hault et puissant prince Louis de Bourbon, daulphin de France, la mareine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reyne de France, en presence et du consentement de moy curé soubsigné.
Cagnyé »

Rapport sur l’installation provisoire du musée gallo-romain au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Musée gallo-romain
Paris, le 4 décembre 1861
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le dépôt ou musée provisoire des objets gallo-romains pourrait facilement se classe, je crois, dans le rez-de-chaussée du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. La collection placée de la sorte dans le corps de logis de la place du château, près la gare du chemin de fer, serait facilement visitée et étudiée sans gêner en rien le personnel logé et sans gêner aussi la restauration si urgente du château et dans le cas où Votre Excellence jugerait à propos d’ordonner les ouvrages dont il s’agit.
J’ai teinté en bleu dans le croquis ci-joint les diverses pièces qui pourraient recevoir les objets de la collection. J’indique ci-dessous la contenance de ces locaux.
La pièce A présente une surface de 109 m. 00
La pièce A’ présente une surface de 63 m. 00
La pièce A’’ présente une surface de 49 m. 00
La pièce A’’’ présente une surface de 109 m. 00
La pièce A’’’’ présente une surface de 12 m. 00
Ensemble 342 m. 00
L’on pourrait donc, à rez-de-chaussée, dans ce seul bâtiment, disposer de 342 mètres superficiels et sans y comprendre les larges ébrasements des croisées qui pourraient recevoir encore de petits objets.
L’on pourrait facilement joindre à ce dépôt la grande et belle salle voûtée dite galerie des Fêtes sise au 1er étage, ayant 38 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur et présentant une surface de 420 mètres. Le service des visiteurs, pour le cas où l’on utiliserait le premier étage, pourrait être fait par l’escalier teinté en bleu et sis près la chapelle. Rien ne serait si facile que de limiter l’escalier sur certains points et d’empêcher l’introduction des visiteurs dans les parties réservées du château.
Le concierge occupe actuellement la galerie A mais l’on pourrait reporter ce logement en B et dans la partie teintée en rose dans notre plan. Cette habitation, qui serait insuffisante, pourrait être complétée par deux chambres dans l’étage d’entresol situé au-dessus.
Les locaux qui seraient affectés au musée et au concierge réclameraient quelques réparations. Il faudrait peut-être marquer la pièce à rez-de-chaussée réservée au concierge et réparer les carrelages et parquets de la partie destinée au musée. La pièce A’’’ contient encore les fours de la boulangerie du pénitencier et ces fours devraient être détruits pour agrandir le local dont il s’agit. Pour donner un aspect de propreté à toutes ces parties du château, il serait à propos, nous croyons, de badigeonner la plupart des murailles. Ces réparations pourraient s’effectuer au moyen d’une dépense de environ dix mille francs et nous aurons l’honneur de vous faire parvenir un devis détaillé aussitôt que vous aurez bien voulu, Monsieur le Ministre, nous donner des ordres à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 4 décembre 1861 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, par décision du 24 janvier dernier, j’ai affecté une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 29 du budget du ministère d’Etat, exercice 1862, pour commencer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Vous voudrez bien, Monsieur, m’adresser le plus tôt possible votre projet de restauration de cet édifice ainsi que le devis des travaux. En outre, vous me ferez connaître dans un rapport spécial la partie des restaurations qu’il convient d’entreprendre en 1862 à l’aide de l’allocation ci-dessus indiquée. Vous répartirez ces travaux par nature d’ouvrages en indiquant la somme afférente à chaque catégorie. »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Rouhault d’Assy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitieme decembre mil six cens soixante et quinze, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, à Louis, né le cinquiesme jour d’aoust mil six cens soixante et quatre, et ondoyé avec la permission de monseigneur l’evesque de Meaux le septiesme du mois d’aoust de la mesme année par M. Lemaire, curé d’Assy et doyen rural dudict lieu, fils de messire Ignace Ronault, chevalier, seigneur d’Assy, et de dame Charlotte Christine de Loraine, ses pere et mere, le parein tres hault et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la mareine madame la marquise de Montespan, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné, lesquels ont signé.
Louis
Françoise de Rochechouart
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Biancolelli dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy septiesme janvier mil six cens soixante et seize, ont esté supplées en la chapelle du vieil chasteau par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, les ceremonies du baptesme à Louis, ondoyé avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris en la parroisse de Saint Sulpice de Paris le vingt neufiesme jour de decembre mil six cens soixante et quinze, fils de Dominique Biancolelly, officier du Roy, et d’Ursule Cortegy, ses pere et mere, ledict enfant né le vingt quatrieme dudict mois, le parrein tres haut et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la marreine tres haute et tres puissante princesse Marie Thereze d’Autriche, reyne de France, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné, lesquels ont signé.
Le mesme jour ont esté supplées en cette parroisse les ceremonies du baptesme à Louis Marie, ondoié en la parroisse Saint Sulpisse de Paris le vingt neufiveme decembre mil six cent soixante et quinze, né le vingt quatrieme jour du meme mois, fils de Dominique Biancolelly, officier du Roy, et d’Urculle Cortegy, ses pere et mere, le parein pour monseigneur le Daulphin François Joseph, marquis de Criquy, le mareine pour le Reyne damoiselle Louise Philippe de Colognon, fille d’honneur de la Reyne, lesquels ont signé avec le pere present.
François Joseph, marquis de Crequy
Louise Philippe de Coetlogon
Domenique Biancolelli
Cagnyé »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai eu l’honneur de vous informer le 6 de ce mois qu’un crédit de 150000 f. était affecté en 1862 aux premiers travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et je vous ai invité à me transmettre le projet de cette restauration le plus tôt possible.
Dès que les plans et devis seront approuvés, je vous donnerai les instructions nécessaires pour commencer les travaux. Mais, sans attendre le moment où il sera possible d’entreprendre cette restauration, il importe de s’occuper immédiatement d’approprier, conformément aux propositions contenues dans le rapport que vous m’avez adressé le 4 de ce mois, les salles du rez-de-chaussée situées à droite de l’entrée du château jusque et y compris le pavillon ouest, ainsi que la galerie des fêtes du 1er étage. Ces salles seront destinées à recevoir provisoirement le musée gallo-romain et il est essentiel que l’appropriation en soit terminée le plus tôt possible.
Vous voudrez donc bien, Monsieur, prescrire de suite les mesures nécessaires pour la mise en état de propreté de ces salles et pour l’installation du concierge dans la pièce située à gauche de l’entrée du château et teintée en rose dans le plan que vous m’avez transmis.
La somme de 10000 f. à laquelle vous avez évalué ces travaux d’appropriation sera imputée sur le crédit de 150000 f. affecté en 1862 à la restauration du château. »

Ministère d'Etat

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