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Description archivistique
Archives communales de Saint-Germain-en-Laye
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Ordre à un régiment de se rendre à Saint-Germain-en-Laye pour la revue que doit en faire le roi

« De par le Roy
Sa Majesté ordonne à son régiment d’infanterie, composé de quatre bataillons, qui doit suivant les ordres qui luy ont été expédiés séjourner à Saint Denis jusqu’au vingt deux du présent mois d’avril, d’en partir led. jour vingt deux avril pour se rendre à Saint Germain, d’où il se rendra le lendemain vingt trois dans la pleine pour y passer en revue devant Sa Majesté, et retournera led. jour à Saint Germain, où il sejournera le vingt quatre. La première division dud. régiment, composé des premiers et troisièmes bataillons, en partira le vingt cinq pour se rendre à Mantes et continuera la route qui luy a été expédiée précédemment. La seconde division, composée des second et quatrième bataillon, partira de Saint Germain le vingt six dud. mois d’avril pour se rendre à Mantes et continuer également sa première route, vivant par étape dans lesd. lieux conformément aux réglemens, et partout en bonne discipline et police. Mande et ordonné Sa Majesté à celuy qui commande led. régiment de tenir la main à l’exécution du présent ordre. Ordonne aussy Sa Majesté aux maires et eschevins et habitans de Saint Germain de loger led. régiment, sans tirer à conséquence et sans déroger à son privilège d’exemption de logements de gens de guerre, et de luy fournir les vivres nécessaires en payant de gré à gré. Fait à Versailles le quatorze avril mil sept cent soixante dix huit.
Louis
Le prince de Montbarey »

Lettre concernant un Te Deum à célébrer à Saint-Germain-en-Laye en l’honneur des victoires sur les Anglais

« Paris, ce 26 septembre 1779
Les ordres que Sa Majesté a donnés, Messieurs, pour qu’il soit chanté dans votre ville un Te Deum en action de grâces des avantages que ses troupes de marine et de terre ont remportées sur les Anglais vous seront sans doute connus lorsque vous recevrez cette lettre. Je vous préviens que l’intention de Sa Majesté est que les officiers de justice et ceux qui composent le corps municipal assistent à cette cérémonie et qu’elle soit accompagnée de toutes les réjouissances publiques usitées dans pareilles circonstances. Je ne doute ni de votre zèle ni de votre empressement à remplir les vues de Sa Majesté et je mande à mon subdélégué de se concerter avec vous pour donner à cette marque de la satisfaction publique toute la célébrité qu’elle doit avoir.
Je suis très parfaitement, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.
Bertier
Messieurs les officiers municipaux de Saint Germain »

Mention du Te Deum chanté dans la chapelle de Saint-Germain-en-Laye pour la paix avec l’Empire et de l’imprimerie installée dans l’orangerie

« Le siege mis devant le Ponteaudemer par l’ordre du duc de Longueville, que le gouverneur et les habitans du lieu ont fait lever,
Le Te Deum chanté pour la ratification de la paix avec l’Empire,
Et ce qui s’est nagueres passé à la Cour.
Le doux charme duquel me flate depuis peu de temps l’esperance de la Paix, l’agreable fruict de nostre conferance, m’a fait ressembler à cette pie de Plutarque qui demeura huit jours muette à mediter le son de le trompete d’un triumphe. Mais tandis que je me dispose à faire part de cette joye à tout le monde aussitost qu’elle sera accomplie, si ne faut il pas vous taire entierement ce qui se passe de plus memorable en cette Cour. Où, comme Leurs Majestez receurent il y a quelque temps les tristes nouvelles de la barbarie que la chambre basse du parlement d’Angleterre a exercée [p. 2] sur la personne sacrée de son roy, dont j’ay trouvé le recit si epouventable que j’ay pris sujet de m’informer plus au vray de toutes ses circonstances pour vous donner le plus tard que je pourray dans son estendue une si fascheuse nouvelle, laquelle a esté receue par Leurs Majestez avec l’indignation qu’elle meritoit.
Ainsi furent elles grandement rejouies par la ratification de la paix d’entre l’Empire et la France, signée de l’Empereur, et de l’eschange des instrumens de cette paix fait entre les plenipotentiaires de ces deux grandes couronnes, lesquelles, par ce moyen, demeurent autant affectionnées comme elles ont esté ennemies l’une de l’autre.
En rejouissance de laquelle bonne nouvelle, qui vraysemblablement nous en va bien produire d’autres, Leurs Majestez en firent solemnellement chanter le Te Deum dans la chapelle de ce chasteau de Saint Germain en Laye le 2 de ce mois, sur les 4 heures apres midi, en leur presence et de Son Altesse royale, de Mademoiselle, du prince et de la princesse de Condé, de Son Eminence, des ambassadeurs de Portugal, de Venise et de Savoye, du chancelier de France, de plusieurs archevesques et evesques entre lesquels celui d’Aire, pontificalement vestu, fit les ceremonies de cette action, où assisterent aussi les secretaires d’Estat et plusieurs autres seigneurs du Conseil et de cette [p. 3] Cour. La ceremonie ayant esté fermée par une musique martiale de fifres, de trompettes et de tambours qui disoyent aux Espagnols qu’ils eussent à choisir ou de nous donner matiere d’en faire autant en bref pour leur sujet, ou de les employer bientost apres pour continuer sur eux nos victoires.
Le jour precedent, premier de ce mois, le comte de Saint Aignan parut devant Leurs Majestez à la teste de trois cens gentilshommes par luy assemblez autour de chez soy, de Poitou, Berry, Solongne et Blesois, en quatre escadrons de gens d’armes et deux de fuzeliers, le premier des gens d’armes commandé par ce comte, qui tenoit la droite, le second par le sieur de Mareuil, qui estoit à la gauche, le troisieme par le sieur de Bays, le quatrieme par le sieur de Courbouzon-Houques, comme les fusiliers par des anciens officiers, le sieur de Corbet y faisant la charge de mareschal de bataille, tous des mieux montez et au meilleur equipage qu’on eust pu souhaiter, qui vinrent offrir leur service au Roy en la compagnie de ce comte, deputé pour la noblesse du Blezois à la convocation des Estats generaux de ce royaume.
Le mesme jour, le sieur Zobel, gentilhomme envoyé en cette Cour par la landgrave de Hesse-Cassel, eut de Leurs Majestez son audiance de congé, avec tous les tesmoignages de la grande satisfaction qu’elles ont de cette vertueuse princesse, [p. 4] laquelle, non contante d’avoir par une constance sans exemple, nonobstant les promesses et les menaces des ennemis et les grandes pertes que la guerre a causé en ses pais, persisté jusques à la conclusion d’une paix glorieuse dans l’alliance de cette couronne, leur a encor envoyé offrir toutes ses troupes pour reduire ses sujets à la raison, s’ils ne preferent les bonnes graces de Sa Majesté, à la qualité de rebelles.
Le quatrieme, les deputez du parlement commancerent leur conferance à Ruel avec ceux du conseil du Roy, pour l’accommodement des affaires. Duquel pourparler chacun eut d’abord une si bonne opinion, qui continue encor à present, que le Roy estant allé visiter ce jour là son imprimerie, establie dans l’un des appartemens de son orangerie de ce lieu de Saint Germain en Laye, et Sa Majesté, selon l’inclination qu’elle a à toutes les belles inventions, ayant voulu faire imprimer quelque chose, ne se trouvant rien lors qui eut un sens complet pour luy donner ce divertissement, sans s’ennuyer par trop de prolixité, celui à qui Leurs Majestez ont donné la dirrection de cette imprimerie dicta sur le champ quelque vers faits sur le sujet de cette heureuse et inopinée venue, qui furent aussi promptement imprimez, d’une partie desquels les courtizans ayans eu plusieurs exemplaires, je ne vous les repeteray point, [p. 5] mais vous feray seulement part de l’autre, que leur impatience laissa sous la presse :
J’accepte cet augure en faveur de l’Histoire,
Qu’à l’instant que Paris se met à la raison,
Mon prince visitant sa royale maison,
Va fournir de sujet aux outils de sa gloire.
Embrassez vous, François. Espagnols, à genoux
Pour recevoir la loy, car la paix est chez nous.
Ensuite de quoi ce prince, elevé par son sage gouverneur le mareschal de Villeroy (là present avec le sieur de Villequier, lieutenant general en ses armées et capitaine de ses gardes, le sieur de Bellingham, premier escuyer, le comte de Nogent, capitaine des gardes de la Porte, et plusieurs autres seigneurs et gentilshommes de sa Cour) et instruit en toutes les vertus royales, surtout en la liberalité, qui en est la principale, recompensa plus magnifiquement le travail d’un quart d’heure de ses imprimeurs que celuy de huit jours ne l’eust esté par d’autres.
Quelques jours auparavant, le mareschal de Rantzau fut icy arresté par ordre du Roy, dont l’on n’a pas trouvé à propos de publier encor le sujet.
La levée du siege de Ponteaudemer, investi par huit cens hommes de pied et quatre cens chevaux du duc de Longueville
C’est quelque chose de se bien deffendre, mais quand la valeur se trouve en des bourgeois [p. 6] dont on ne l’attendoit pas quand des gens non aguerris et qui ne s’attendoient à rien moins qu’à quitter leur trafic pour prendre les armes s’en acquittent aussi bien que s’ils estoient de longue main experimentez au fait de la guerre, c’est plus de louange et un tesmoignage qu’on ne peut desormais douter de leur affection envers leur prince. Ce que vous allez apprendre des habitans de Ponteaudemer, ville de Normandie nagueres reduite au service du Roy par le comte d’Harcourt.
Tandis que ce prince se maintenoit dans cette province, par la reputation de son courage et de sa conduite jointe au respect qu’imprime le parti royal dans les cœurs du party contraire, qui ont empesché le duc de Longueville de prendre aucun avantage sur luy, bien que le renfort qu’il attendoit ne l’eust pas encor joint comme il a fait depuis, à scavoir le sixieme de ce mois.
Le sieur de Chamboy, capitaine lieutenant de la compagnie des gens d’armes du duc de Longueville, ayant choisi la nuict du deux au troisiesme de ce mois pour n’estre point aperceu au dessein qu’il avoit d’attaquer cette ville de Ponteaudemer, il s’y rendit des la pointe du jour du troisiesme à la teste de quatre cens chevaux et de huict cens hommes de pied.
Aussitost qu’il fut arrivé, il fit sommer le sieur [p. 7] de Folleville, mareschal de camp, que le comte d’Harcourt y a laissé pour commander, de lui rendre la place et, voyant qu’il ne lui respondoit pas à son gré, le fit sommer une seconde fois. A laquelle sommation ce gouverneur lui ayant respondu à coups de mousquet, ledit sieur de Chamboy logea son infanterie dans le fauxbourg et fit attaquer les premieres barricades. Mais ce gouverneur estant sorti avec soixante et dix soldats du regiment qu’il commançoit à lever, il leur dit : Compagnons, si vous voulez que je vous croye capables de servir le Roy comme vous me l’avez tous asseuré, il me faut montrer icy ce que vous scavez faite, de quoy vous voyez bien que j’ay bonne opinion, veu que je me mets à vostre teste, sans vous avoir veu encor l’epée à la main. Paroles qui animerent tellement ces nouveaux soldats qu’ils se jetterent à corps perdu sur les ennemis, en tuerent quinze ou vingt sur la place, et donnerent la chasse au reste.
Toutefois, cette disgrace n’empescha pas que le sieur de Chamboy, voulant tenir parole au duc de Longueville, ne fist encore quelques attaques en d’autres lieux, mais ils furent si bien repoussez par les bourgeois du lieu, desquels ils pensoyent avoir meilleur marché qu’ils n’avoyent eu des premiers, que le grand feu que firent ces braves habitans, de leurs murailles et de leurs barricades, contraignirent ledit [p. 8] sieur de Chamboy et toute son infanterie te cavalerie qui avoit mis pied à terre à se retirer comme auparavant, et ceux cy à remonter sur leurs chevaux pour se sauver avec plus de diligence, non sans quelque honte d’avoir fait battre des troupes reglées par des bourgeois, et une nouvelle levée, les premiers ayant particulierement donné des marques de leur fidelité et affection au service du Roy, et le comte d’Harcourt n’ayant point esté obligé pour secourir cette ville là de quiter son quartier de La Haye Malerbe, d’où l’on nous a escrit ces nouvelles le cinquiesme de ce mois.
Imprimé à Saint Germain en Laye, le neufieme mars 1649. Avec privilege du Roy »

Lettre concernant un Te Deum à célébrer à Saint-Germain-en-Laye en l’honneur de la paix

« Paris, ce 3 décembre 1783
Messieurs,
La paix étant conclue entre le Roy et le roi de la Grande Bretagne, Sa Majesté a écrit à MM. les évêques qui sonts dans l’étendue du gouvernement de l’Isle de France de faire chanter le Te Deum en actions de grâce dans toutes les églises de leurs diocèses. Nous vous mandons d’y assister en cérémonie et de donner en même tems les ordres nécessaires aux bourgeois et habitans de votre ville pour faire tirer le canon, s’il y en a, allumer des feux de foye, faire des illuminations et donner toutes les autres marques de réjouissances publiques et accoutumées. Je ne doute nullement que vous ne vous conformiés avec autant de zèlle que de plaisirs aux ordres de Sa Majesté.
Je suis, Messieurs, votre affectionné serviteur.
Le duc de Gevres »

Justice, procédures, police

La série ancienne thématique DD rassemble :

  • Documents concernant les juridictions royales et seigneuriales du lieu et de la province, et les rapports de la ville avec ces juridictions (tous les fonds de justices de l'Ancien Régime, royales, seigneuriales - laïques et ecclésiastiques -, municipales, doivent avoir été versés dans les Archives nationales ou départementales. Font seuls exception et peuvent légitimement se trouver dans les archives communales les fonds de juridictions municipales supprimées avant la Révolution).
  • Juridictions municipales supprimées avant 1789.
  • Procès intentés à la commune ou soutenus par elle (il est de rigueur de représenter par un renvoi dans leurs sections respectives les dossiers de procès rassemblés dans la série FF. Mais si l'on a joint ces dossiers aux séries correspondant à l'objet de chaque procès, il devra être placé dans la série FF un mémento de ces dossiers dispersés dans d'autres séries).
  • Police : répression des séditions, des crimes et des délits; police des théâtres, des jeux et lieux publics (les dossiers de police sont propres aux villes où il a existé des juges ordinaires ne relevant pas du suzerain et rétribués par la ville, et à celles où les consuls et échevins ont exercé les fonctions de lieutenant de police).
  • Exécutions, emprisonnements, maréchaussée, etc.

Mémoire du jardinier Delalande concernant sa maison près du Château-Neuf

« Aux citoyens composant le conseil général du directoire du département de Seine et Oise
Citoyens,
Le citoyen Charles Denis Delalande, pourvu ci devant de l’office de jardinier de Louis XVI au boulingrin du château neuf de Saint Germain en Laye, a une indemnité à répéter sur les biens du ci devant comte d’Artois. Cette indemnité est une créance bien légitime, et à quelque somme qu’on la fixe, elle n’égalera jamais sa perte, et ne pourra réparer les vexations et les injustices qu’il a éprouvé.
En exécution de l’article VI de la loi du 2 septembre 1792, il va établir sa réclamation, elle formera la déclaration prescrite par cette loi.
Les faits ne seront ici rapellés que succinctement, parce qu’ils sont au long détaillés dans un mémoire à consulter, imprimé, joint à la présente déclaration, et qu’il est bien essentiel, Citoyens, que vous lisiés.
Faits
Un des ayeux du citoyen Delalande obtint de Louis XIII, en 1626, la permission de construire des bâtimens près le boulingrin.
Le brevet porte : « qu’il ne pourra, ni ses successeurs, être expulsés sans remboursement ».
Ce titre est parfaitement en règle, toutes les formalités ont été remplies, et cette concession a été confirmée par Louis XIV et Louis XV.
La famille Delalande a possédé l’office de jardinier et habité la maison dont il s’agit depuis 1626 jusqu’en 1778, que le ci devant Roi ayant concédé à son frère, ci devant comte d’Artois, le château neuf de Saint Germain, dont le boulingrin fait partie, le citoyen Delalande est devenu l’objet des vexations, sans nombre et bien notoires, qu’a commises le surintendant des finances, Sainte Foi.
Il fut expulsé subitement de la maison où depuis 164 ans ses ancêtres avaient fixé leur séjour.
Il ne put obtenir ni le temps de chercher un logement, ni l’indemnité qui lui était due, ainsi que l’ont obtenues les personnes qui occupaient des logements au château, et ainsi que le voulait la concession faite par le ci devant Roi à son frère, qui porte : « que tous ceux qui occupaient des logemens au château neuf, même ceux qui n’en avaient qu’à titre de grâce, ou seraient conservés dans leur jouissance, ou obtiendraient un dédommagement proportionné ».
Il fut enfin forcé de sortir précipitamment et de se loger où il put, en attendant qu’il eut fait préparer un logement convenable, ce qui lui a occasionné et nécessité des dépenses et des pertes considérables.
Douze années se passèrent. Alors une commission fut établie pour gérer les finances du ci devant comte d’Artois, remédier aux dépradations du surintendant Sainte Foi, et réparer ses injustices.
Le citoyen Delalande s’adressa à cette commission. Il réclama auprès d’elle deux choses : la première, la rentrée en jouissance de sa propriété ; et la seconde, le dédommagement des pertes et dépenses occasionnées par son injuste expulsion.
Après bien des longueurs, des discussions, des difficultés, on a, enfin, reconnu le droit qu’il avait de rentrer dans la maison de ses pères, et cette commission, par sa décision du premier octobre 1790, lui rendit justice, en lui accordant le premier objet de sa réclamation et, par une inconséquence inconcevable, fit une injustice criante en lui refusant le second objet, le dédommagement.
Voici ce que porte cette décision : « Sur la réclamation faite par le sieur Delalande relativement à la construction faite par ses auteurs d’un corps de logis près le château neuf de Saint Germain en Laye, il a été arrêté que ledit sieur Delalande pourrait rentrer en jouissance dudit bâtiment, sans néanmoins aucune indemnité pour la privation dudit logement, et sans pouvoir rien répéter de ce qu’il pourra lui en coûter pour s’arranger avec le sieur Bonnemaire, qui y loge en ce moment ».
En conséquence de cette décision, le citoyen Delalande est rentré en jouissance de son bien.
Patiemment, il a attendu le règne de la justice qui se préparait pour de nouveau se faire entendre sur le second objet de sa réclamation. Ce temps si désiré est arrivé : vous êtes des républicains, Citoyens, et votre concitoyen n’a pas à craindre que vous préfériés, comme l’ont fait les commissaires, les intérêts du ci devant comte d’Artois à la justice, quoique ces intérêts soient devenus ceux de la Nation.
Moyens
Dans l’équité, la décision des commissaires prouve, d’un côté, que le citoyen Delalande était bien fondé dans les deux objets de sa réclamation, et, de l’autre, l’inconséquence des commissaires.
En effet, il a été reconnu que la maison lui appartenait et qu’il avait le droit d’y entrer. S’il a eu le droit d’y rentrer, il s’ensuit qu’il en a été mal à propos expulsé, et que son expulsion est une vexation, une injustice. Il s’ensuit qu’il a souffert pendant douze années et plus une privation de jouissance et trois fois la perte des déménagemens. Il s’ensuit qu’on doit réparer cette maison prise en bon état et rendue dans un état de dépérissement total, par la négligence et les dévastations de ceux qui l’ont occupée, et que ces réparations ne doivent point être à sa charge. Il s’ensuit une inconséquence marquée des commissaires et le mépris de ce principe universel et sacré que celui qui fait ou occasionne le dommage doit le réparer. Il s’ensuit, enfin, que les commissaires n’ont rendu qu’une demie justice, à la faveur du despotisme du temps.
Ces conséquences sont incontestables : pour s’y refuser, il fallait nier le droit de rentrer dans la maison. Mais ce droit a été reconnu : par cette reconnaissance, le principe a été admis, et l’admission du principe entraînait nécessairement la conséquence.
Aujourd’hui, Citoyens, que votre concitoyen, qui connait votre intégrité, a le bonheur de vous avoir pour juges, il attend avec sécurité votre décision, convaincu que son bon droit vous frappera et que vous allez être les réparateurs des torts qui lui ont été faits : il ne lui reste plus qu’à établir, par évaluation, les objets de l’indemnité qu’il réclame.
Objets d’indemnité
1° Les réparations nécessaires et indispensables pour mettre la maison en état d’être habitée : il ne demande rien au delà de ce que les experts estimeront, mais il croit pouvoir évaluer cette dépense à six mille livres, ci : 6000 liv.
2° Le dédommagement de ces trois délogemens, du préjudice que ses meubles ont éprouvé, des pertes considérables occasionnées par ces déplacemens, et de l’échec que sa fortune en a reçu : il réduit cet objet à quatre mille huit cens livres, ci : 4800 liv.
3° Et enfin, la restitution des jouissances dont il a été privé : d’un côté, son explusion l’a forcé de prendre un logement, qui lui est revenu à plus de dix huit cens livres par année ; d’un autre côté, la maison pourrait être louée de mille à douze cens livres, il réduit à 1200 livres par année les non jouissances, ce qui revient, pour les douze années et demie, à quinze mille livres, ci : 1500[0] liv.
Ainsi, l’indemnité que réclame le citoyen Delalande ne peut s’élever moins qu’à vingt cinq mille huit cens livres, ci : 25800 liv.
Il se porte créancier du ci devant comte d’Artois de cette somme, il demande à la toucher sur le produit de ses biens, et c’est ce qu’il attend de votre justice.
Delalande
Pièce justificative : Extrait du registre des délibérations de la commission établie pour l’administration des finances de monseigneur comte d’Artois
Quatre vingt quinzième séance
Du vendredi premier octobre 1790
Sur la réclamation faite par le sieur Delalande, relativement à la construction faite par ses auteurs d’un corps de logis près le château neuf de Saint Germain en Laye, il a été arrêté que ledit sieur Delalande pourrait rentrer en jouissance dudit bâtiment, sans néanmoins aucune indemnité pour la privation dudit logement, et sans pouvoir rien répéter de ce qu’il pourra lui en coûter pour s’arranger avec le sieur Bonnemaire, qui y loge en ce moment.
Pour ampliation, Gobault de Griguelle, secrétaire.
Certifié véritable et conforme à l’original que j’ai dans mes mains, et que j’offre de représenter, ainsi que tous mes autres titres. A Saint Germain en Laye, l’an premier de la République française, le premier décembre mil sept cent quatre vingt douze.
Delalande »

Récit de la naissance du duc d’Anjou à Saint-Germain-en-Laye

« La joye renouvellée par l’heureuse naissance d’un second fils de France
Les dons de Dieu ne sont pas seulement sans repentance, ils se redoublent estans reconnus, et la seule ingratitude leur ferme la porte. La prosperité continuelle des armes du Roy et la benediction de laquelle Dieu a favorizé tous les desseins de Sa Majesté depuis la naissance de monseigneur le Dauphin, donné aux vœux de toute la France, nous estoient bien des signes certains que le Ciel approuvoit le chois de la protection sous laquelle Leurs Majestez se sont mises avec tout ce royaume, et n’y avoit celui, qui le voyant triumpher de ses ennemis nonobstant les vains effors des puissances conjurées à sa ruine, n’elevast les yeux en haut pour rapporter à Dieu le succez d’une si merveilleuse conduite.
Chacun jugeoit assez que la pieté et vie exemplaire du Roy ne pouvoit attendre qu’une suite de toute sorte de bonheur. Et la Reine, parmi l’eclat de ses grandeurs, menant une vie de sainte, nous promettoit bien que la chaine des prosperitez deues à celle de ses hautes vertus et veritablement royales ne seroit jamais interrompue. De fait, cette bonne princesse ne venoit que d’achever de rendre tous ses vœux à Dieu pour l’avoir fait mere et de recevoir toutes les acclamations des peuples pour son Daufin, les princes et estats de nostre hemisphere à peine avoient ils achevé d’adorer son soleil levant, et l’année suivante fermoit à l’ordinaire les conquestes du Roy par les rejouissances de sa Cour, quand Sa Majesté conceut l’esperance d’un nouveau fruit royal.
Toutes les marques d’une santé vigoureuse en la Reine et plusieurs autres signes dont se servent les medecins pour discener le sexe de l’enfant avant qu’il vienne au monde donnoient bien quelques indices que Sa Majesté estoit enceinte d’un prince, à quoi nos souhaits se rendoyent fort credules. Toutesfois, comme il y a peu de demonstrations en tel sujet, toute la Cour demeura entre l’esperance et la crainte jusques au 21 de ce mois de septembre 1640, qui nous en fit certains.
La Reine, estant allée ce jour à la promenade sur les six heures du soir, sentit quelques douleurs qui l’obligerent à se retirer dans son cabinet. Mais cette princesse, selon la force de de corps et d’esprit qui lui est familiere, trouva ces douleurs trop legeres pour se mettre au lit, où elle ne se mit que sur les neuf heures, ausquelles son travail commança, et n’eut que trois tranchées, à la troisiesme desquelles elle accoucha sur les six heures du soir d’un tres beau prince, qui a le teint fort blanc, le poil noir, les membres extremement bien faits, et a une grande vigueur. Cet accouchement fait dans le chasteau vieux de Saint Germain en Laye, en presence du Roy, de la princesse de Condé, de la duchesse de Vendosme et de la connestabl de Montmorancy, outre les dames de sa maison.
Les hommes estoient à la porte de ce cabinet en grand silence, qui fut bientost interrompu par tous les signes de rejouissance des qu’il en sortit cette voix : C’est un prince, c’est un prince. Et comme si on ne l’eust pu autrement croire, tant cete joye estoit grande, ce prince naissant fut visité par plusieurs seigneurs et dames de la Cour dans l’appartement qui lui avoit esté dressé seulement ce jour là, et où il fut transporté une heure apres sa naissance ; arrivée, non sans bon augure, environ le temps auquel le soleil entroit au signe de la balance, l’embleme de la justice de son père, la lune estant en son croissant pour lui servir d’hyerogliphe contre les infideles, desquels il doit un jour verifer les propheties, et en un eclat du Ciel qui, selon la doctrine des astrologues, lui promet toutes sortes de prosperitez.
Aussi n’est il pas malaisé de conjecturer que Dieu destine cette lignée royale à des effets extraordinaires, les ayant fait naistre de la sorte, et ayant tellement accompli en eux les souhaits du Roy et de tous les François, que ces merveilleuses benedictions du Ciel elevent les esprits moins speculatifs en des esperances non communes. Car il eus testé difficile de persuader il y a trois ans à Leurs Majestez ce qu’on void aujourd’hui, à scavoir qu’ils nous donneroient deux princes comme autant de colomnes qui asseurent nos conquestes, voire qui nous promettent mieux que la devise de nos voisins de les estendre plus outre. Non, rien ne semble desormais impossible à la France apres ce double gage du Ciel, et toute la terre va prendre part à cette joye. De laquelle le bruit ne fut pas plustost epandu dans la ville de Saint Germain que, comme elle a l’honneur d’avoir la premiere fait respirer son air et voir le soleil à ces jeunes aiglons, elle alluma aussi les premiers feux de joye qui s’en sont faits et qui durerent pour cettui ci presque toute la nuit.
Un contentement que le Ciel nous a differé si peu de temps apres le premier ne pouvoit permettre qu’on differast à ce royal enfant l’application des seaux celestes et les arres de sa regeneration. Sur les unze heures du mesme soir, il fut ondoyé par le sieur Seguier, evesque de Meaux, premier aumosnier du Roy, en presence des evesques de Lisieux et de Bazas, et obtint par cette premiere action du christianisme toutes les graces spirituelles du baptesme, en attendant l’apparat plus ample que requiert la ceremonie de cet auguste sacrement en des personnes augustes.
C’estoit bien aussi la raison que le premier ministre de l’Estat, pour les grands soings qu’il prend en sa conservation, eust la premiere part d’une si grande matiere de rejouissance : c’est pourquoi le Roy en donna promptement avis à Son Eminence par le sieur de La Bouteillerie, mareschal des logis de Sa Majesté, qui l’est allé trouver à Chausnes.
Le sieur de Saintot en aporta pareillement ici la nouvelle au chancelier de France, à l’archevesque de cette ville et au duc de Monbazon qui en est gouverneur.
Le sieur Moreau, premier valet de garderobbe, fit aussi part de cette joye au parlement, à la chambre des comptes, à la cour des aides et au corps de ville, d’où cette nouvelle epandue par tout Paris fit sonner des le lendemain matin en carillon l’horloge du Palais, qui ne sonne de la sorte que pour les Enfans de France. Celle du pont Neuf en fit autant. La Bastille et l’Arsenal saluerent à l’eni de leur cannonades le prince naissant. Ce jour là 22, sur les dix heures du matin, le Te Deum fut solennellement chanté dans le chasteau de Saint Germain, où l’evesque de Meaux officia, monseigneur le Dauphin y assistant avec plusieurs seigneurs et dames de la Cour. Les mesmes actions de grace en furent ici solemnellement rendues dans nostre eglise cathedrale. L’apres disnée du mesme jour et le soir, par ordre du prevost des marchands, plusieurs boetes rangées devant la maison de ville tesmoignerent, par leurs salves, l’allaigresse publique, qui fut secondée par les feux de joye allumez par tous les bourgeois devant leurs portes, avec lanternes aux fenestres, et parmi les santez du vin que plusieurs versoient aux passans devant leurs portes, force cris redoublez de : Vive le Roy, la Reine et les Enfans de France, ne scachans encor quel nom donner à ce nouveau prince, à qui la conqueste d’Arras pendant la grossesse de la Reine semble vouloir donner celui de comte d’Arthois, comme l’usage celui de duc d’Anjou, mais dont en effet il faut attendre la volonté du Roy, qui se trouvera possible bien empeschée en ce rencontre, mesmes si Elle attend encor quelque temps, et qu’à la mode des autres souverains Elle lui vueille donner le nom de quelqu’une de ses conquestes : la multitude lui en augmentera la difficulté.
Du bureau d’adresse, le 24 septembre 1640. Avec privilege. »

Lettre concernant la destruction du château de La Muette

« Du jour de Noel 1662
Le Roy m’a commandé de faire abbatre incessamment le chateau de La Muette dans la forest de Saint Germain. J’en advertis les reverends peres augustins afin que des ce moment ils donnent ordre à enlever les bois de charpenterie qu’il a plu à Sa Majesté de leur donner. Il n’y a poinct de temps à perdre, mesmes pour mesnager le peu que nous en avons il faut travailler nuict et jour, à commencer des demain matin. Je donne ordre des aujourd’hui qu’on commence demain à saper les pavillons où il n’y a poinct de logemens. S’ilz ont besoin de quelque chose de mon service, je serat ravy de le leur rendre en cette occasion et en toutte autre.
Ratabon »

Récit des obsèques du duc d’Anjou, mort à Saint-Germain-en-Laye

« Les obseques de monsieur le duc d’Anjou
Voici une digression facheuse, dans les prosperitez de la Cour la plus florrisante et du plus grand monarque du monde. Mais il n’y a point de fortune si parfaite qui n’ait ses inegalitez, et l’on void dans toutes les histoires un melange continuel de ces diversitez heureuses et infortunees. Ainsi, quoy que la nostre soit remplie de merveilles et de choses surprenantes, sous le regne de Sa Majesté, elle se void obligée par cette ancienne vicissitude à y mesler les funerailles de ce jeune Lys que la France regardoit avec d’autant plus d’amour et de tendresse qu’elle croyoit voir par sa naissance ses autres pertes heureusement reparées. Voici donc ce qui s’est passé en cette lugubre ceremonie.
Le prince estant decedé, comme vous l’avez sceu, le 4 de ce mois, il fut exposé 24 heures dans son lit de trepas, environné de grand nombre de chandeliers d’argent, chargez de cierges blancs, aux armes du defunt, avec une petite credance vers les pieds, où estoit un crucifix et un autel au costé du mesme lit.
Les prestres de la parroisse de Saint Germain en Laye et les recollets de ce lieu là y psalmodierent incessamment et l’on y celebra des messes tout le matin du samedy et du dimanche.
Le 5, sur le soir, il fut ouvert en presence des premiers medecins et chirurgiens, et, le cœur ayant esté embaumé, fut mis dans un cœur d’argent, couvert d’un autre de vermeil doré, sur lequel estoit cette inscription : Ici est le cœur de Louis François de France, duc d’Anjou, fils de Louis XIV et de Marie Therese d’Autriche, decedé à Saint Germain en Laye le 4 novembre 1672, agé de 4 mois et 22 jours.
Le corps fut aussi embaumé et mis dans un cercueil de plomb par la marechale de La Mothe, gouvernante des Enfans de France, et par la dame de Venelle, sous gouvernante, et ce cercueil fut enfermé dans un autre de bois couvert de satin blanc croisé d’une moire d’argent, sur lequel estoit pareillement cette inscription : Ici git le corps de tres haut et tres puissant prince Louis François de France, fils de Louis XIV et de Marie Therese d’Autriche, decedé à Saint Germain en Laye le 4 novembre, agé de 4 moiset 22 jours.
Il fut, en cette maniere, posé sur le lit, avec le drap d’or de la Couronne, et la marechale de La Mothe posa le cœur sur le cerceuil, avec un carreau de velous blanc et une couronne de vermeil doré, sous un crespe aussi blanc.
Le 6, sur les 6 heures du soir, l’evesque de Langres, premier aumosnier de la Reyne, qui avoit esté prié par le cardinal de Bouillon, grand aumosnier de France, de faire la ceremonie de ces obseques, se plaça, en rochet et camail violet, à la teste du cercueil et, ayant fait les prieres et aspersions accoutumées, leva le corps en presence du prince de La Roche sur Yon, qui avoit esté nommé par le Roy pour faire les honneurs du convoy, de la marechale de La Mothe et du duc d’Aumont, aussi nommé par Sa Majesté pour accompagner le prince de La Roche sur Yon.
En mesme temps, ladite marechale de La Mothe prit le cœur et le mit entre les mains de l’evesque de Langres, et le corps fut porté par 4 gentilshommes ordinaires au carrosse destiné pour le conduire, quatre autres tenans les coins du poesle.
Il estoit immediatement suivi par ledit evesques de Langres, par le sieur de Brissac, lieutenant des gardes du corps, par le prince de La Roche sur Yon, par la marechale de La Mothe, par le duc d’Aumont et par les femmes de chambres du prince defunt, avec quelques officiers et gardes du corps.
En cet ordre, ayant esté descendu en la cour du vieux chasteau, il fut mis dans le carrosse du corps du Roy, où monterent ledit evesque de Landres, le prince de La Roche sur Yon, la marechale de La Mothe, le duc d’Aumont, la sous gouvernante, le curé de Saint Germain en Laye, et le marche se fit en la manière suivante jusques en l’eglise de l’abbaye de Saint Denys.
Les carrosses de suite du prince de La Roche sur Yon et du prince defunt, où estoyent les femmes de chambre et les officiers, faisoyent la teste du convoy, avec une brigade de chevaux legers.
Un des carrosses du Roy, où estoyent les huit gentilshommes ordinaires, suivoit et precedoit immedatement celuy du corps du Roy où estoit le cercueil, environné des valets de pied de la grande et petite escurie, avec les pages aussi de l’une et de l’autre escurie, à cheval, aux costez du carrosse.
Le sieur de Brissac, lieutenant des gardes du corps, estoit derriere, à la teste desdits gardes, et la marche estoit fermée par une brigade des gens d’armes, tous portans des flambeaux de cire blanche ainsi que les chevaux legers, pages et valets de pied.
On alla ainsi, par Chatou et le pont de Neuilly, à Saint Denys, dont la premiere porte et celle de l’eglise estoyent tendues de blanc, avec des ecussons aux armes du prince defunt.
Le convoy estant arrivé, sur les onze heures, à la porte de ladite eglise, le corps fut tiré du carrosse par les mesmes gentilshommes ordinaires et receu par les religieux, tous un cierge blanc à la main, l’evesque de Langres l’ayant presenté par un beau discours au prieur, lequel y repondit.
Ensuite, les 4 gentilshommes porterent le corps au chœur de l’eglise, les coins du poesle tousjours soustenus par les 4 autres, et suivi du prince de La Roche sur Yon et des autres personnes cy devant nommées. On le posa sur une estrade, sous un lit à pentes de damas blanc, avec les crespines d’argent aux armes du prince defunt, en broderie d’or et d’argent, le tout eclairé, ainsi que le grand autel, d’un nombre infini de cierges sur des chandeliers d’argent, avec de pareils ecussons.
L’evesque de Langres, en ses habits pontificaux, se plaça dans un fauteuil, aux pieds du cercueil, le prince de La Roche sur Yon à la teste, la marechale de La Mothe à costé droit de ce prince, et le duc d’Aumont à sa gauche, sur des carreaux de velous blanc.
Les seances prises, ce prelat fit les prieres, encesnsemens et aspersions ordinaires, apres quoy les gentilshommes porterent le corps au caveau, où il fut inhumé par ledit prelat.
La ceremonie achevée, chacun retourna à son poste pour accompagner le cœur, que l’on porta, dans le mesme ordre, au Val de Grace.
Il fut receu à la porte du convent par toutes les religieuses, un cierge à la main, l’evesque de Langres l’ayant, aussi, presenté à la superieure et, en mesme temps, on le porta au chœur de ces religieuses suivi de toutes les personnes du convoy.
Ce prelat l’y posa sur une credance entourée de quantité de chandeliers d’argent garnis de cierges et fit les prieres, encensemens et aspersions. Apres quoy, ce cœur fut porté au lieu où reposent ceux de la reyne mere et des enfans de France, toutes les choses ayans esté ordonnées et conduites par les soins du sieur de Saintot, maistre des ceremonies.
[…]
A Paris, du bureau d’adresse, aux galleries du Louvre, devant la rue Saint Thomas.
Le 18 novembre 1672.
Avec privilege »

Agriculture, industrie, commerce

La série ancienne thématique HH contient :

  • Taxes et mercuriales des grains et denrées de toute nature.
  • Subsistances et approvisionnements.
  • Règlements pour les moissons et les vendanges ; nominations de pâtres ; désignation de prairies pour les regains ; procès verbaux de clôture et d’abornement de terrains ; défrichements ; cours d’agriculture.
  • Épizooties, foires et marchés.
  • Usines, manufactures, colportage, exploitations.
  • Règlements de commerce. Corporations d’arts et métiers, statuts.
  • Administration du port. Marine de commerce. Pêche maritime. Commerce maritime. Ecole de marine. Cours d’hydrographie.
  • Diligences, relais. Poste aux lettres.
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