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Archives départementales des Yvelines Pièce
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Marché pour la fourniture d’arbres pour le Vésinet

« Fut present en sa personne Zacarie Thuilleau, marchand planteur pour le Roy demeurant à Louvetienne, ce jourd’huy en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel vollontairement a promis, promet et s’est obligé envers Baptiste Delalande, Louis Delalande, son fils, et Louis Delalande, fils de Jean Delalande, jardiniers du Roy et entrepreneurs des plantz que Sa Majesté entend faire dans son parcq de Vesinet, à ce present et acceptant, de fournir et livrer tous et chacuns les abres qu’il conviendra planter dans ledit lieu de Vizinet, scavoir des ormes, charmes, et rable, tilleaux et autres plantz necessaires, à la reserve des chastigniers qu’il ne sera tenu de fournir, lesquelles arbres seront de la grosseur d’entre cinq à six, sept, huit à neuf poulces de tour, et de huict à neuf pieds de tige pour la hauteur, et pour la grosseur mesurée à trois pieds au dessus des racines ou environ, lesquelz arbres seront bien et duement arachés et droictz le plus qu’il sera possible, et ce à commancer la livraison de ce jourd’huy et ainsy continuer sans discontinuation, et mesme de ceux que led. Thuilleau a fait arracher à Rouen, lesquelz arbres ledit Thuilleau promet fournir et livrer ausd. sieurs entrepreneurs jusques dedans la plaine dud. Vesinet. Ce present marché fait moyennant le prix et somme de soixante livres tournois pour chacun cent de pied d’arbres que lesd. sieurs entrepreneurs seront tenus, ainsy qu’ils promettent et s’obligent sollidairement, l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion aux renontiations requises, bailler et payer audit Thuilleau au fur et à mesure que lad. livraison en sera par luy faite ainsy que dit est. Promectant led. Thuilleau de tenir compte ausd. sieurs entrepreneurs des deniers qu’il peut avoir cy devant receus et qu’il recepvra cy apres pour raison de ce que dessus, et ce suivant l’arrest qui en sera fait entr’eux. Car ainsy. Promectant. Obligeant chacun en droit soy corps et biens. Renonçant. Fait et passé audit Sainct Germain en Laye, en l’esture du notaire soubzsigné, presens Jean Bellier, marchand, et Louis Guillon, demeurans en ce lieu de Sainct Germain en Laye, tesmoins, l’an mil six cens soixante quatre, le dix neufiesme jour de novembre, et ont signé.
Delalande, Delalande
Delalande, Guillon
Thuilleau
Jean Bellier
Delagarde
Aujourd’huy vingt uniesme jour de novembre mil six cens soixante quatre, est comparu par devant le notaire soubzsigné Jean Thuilleau l’aisné, lequel apres que lecture luy a esté fait du marché cy dessus fait entre Zacarie Thuilleau, son fils, Baptiste Delalande, Louis Delalande, son fils, et Louis Delalande, fils de Jean Delalande, entrepreneurs des plantz que Sa Majesté entend faire dans son parc de Vesinet, cy dessus nommez, à ce presens et acceptans, s’est sollidairement obligés comme par ces presentes s’oblige envers lesd. sieurs entrepreneurs aux mesmes charges, clauses et conditions portées par le marché cy dessus escrit, en faveur de quoy lesd. sieurs entrepreneurs ont promis et promttent sollidairement comme dessus de payer et satisfaire aud. Jean Thuilleau aux mesmes charges et conditions qu’ilz sont obligé par led. marché cy dessus envers led. Zacarie Thuilleau, son fils. Car ainsy. Promectans. Obligeans chacun en droit soy sollidairement comme dessus corps et biens. Renonçans. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye en l’esture du notaire soubzsigné, presens Louis Guillon et Jullien Harrouard, masson demeurans en ce lieu, tesmoings, les an et jour susd., et ont signé.
Delalande
Jean Thuilleau
Guillon, Delagarde
Jullien Harrouart »

Marché pour la fourniture d’arbres pour le Vésinet

« Fut present en sa personne Nicolas Boulangé, marchand d’arbres demeurant à Noisy, ce jourd’huy en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel vollontairement a promis, promet et s’oblige envers Baptiste Delalande, Louis Delalande, son fils, et Louis Delalande, fils de Jean Delalande, jardiniers du Roy et entrepreneurs des plantz que Sad. Majesté fait faire dans son parq de Vezinet, à ce presens et acceptans, de leur fournir et livrer la quantité de mil pieds d’arbres, ormes de six jusques à neuf poulces de tour en grosseur, à mesurer à trois pieds au dessus des racynes, sur neuf pieds de hauteur, les plus droictz qu’il poura trouver, et les arracher bien et duement, lesquelz mil pieds d’arbres de la qualité cy dessus led. Boullangé promet fournir et livrer jusques dedans led. lieu de Vezinet dans le dernier jour de janvier prochain venant et plus tost sy faire ce peut. Ce present marché fait moyennant le prix et somme de cinquante livres tournois pour chacun cent de pied d’arbres, que lesd. sieurs entrepreneurs seront tenus, ainsy qu’ils promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion aux renonciations requises, bailler et payer audit Boullangé au fur et à mesure que la livraison en sera par luy faite. Car ainsy. Promettant. Obligeant chacun en droit soy corps et biens. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en Laye, en l’estude du notaire soubzsigné, presens Louis Guillon, clerc, et de maitre Jacques Delastre, procureur en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens soixante quatre, le vingtiesme jour de decembre, et ont signé, à la reserve dud. Boullangé qui a declaré ne scavoir escrire ne signer, de ce interpellez.
Delalande
Guillon, Delalande
Delagarde »

Marché pour l’arrachage de souches au Vésinet

« Fut present en sa personne Louis Meslin, marchand demeurant en ce lieu, lequel vollontairement s’est obligé et oblige envers François de la Granche, escuyer, exempt des guardes du corps de Sa Majesté et maitre particulier des eaus et forestz de ce lieu de Saint Germain en Laye, d’arracher et faire arracher bien et duement touttes et chacunes les souches et racynes tant des arbres qui ont esté couppez et vendus au proffict de Sad. Majesté par led. sieur de la Grange que des bois taillis qui se trouveront dans touttes les allées et routes qui se font et seront percées dans le parcq de Vsigné appartenant à Sad. Majesté et de remplir bien et dument les troux qui sera necessaire de faire pour les arrachements. Ce present marché fait à la charge de par led. Meslin rendre lesd. allées et routes nestoyées de toutes et chacunes lesd. souches et racynes sans en laisser aucluns chicotz dans terre, dans le premier jour d’apvril prochainement venant, à peynes &c. Sans au surplus pretendre par led. sieur de la Grange aulcuns deniers allencontre dud. Meslin. Car ains. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye en la maison dud. sieur de la Grange, presens maistres Laurens Estienne et Louis Guillon, clerc, demeurans en ce lieu, tesmoins, l’an MVIc soixante cinq, le seiziesme jour de janvier avant midy, et ont signé.
DeLaGrange, Meslin
Guillon, Estienne
Delagarde »

Accord concernant des travaux au grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Louis Mazeline, maistre plombier fontenier à Paris, de Son Altesse royalle, y demeurant rue du Four Saint Germain des Prez, parroisse Saint Sulpice, de present en ce lieu, d’une part, et Denis Jullienne, marchand drappier demeurant aud. Saint Germain, procureur scindicq des habittans dud. Saint Germain, d’autre part, disans les partyes, scavoir ledict Mazeline qu’en l’année mil six cens soixante et un, qu’ayant receu ordre de monsieur de Ratabon, lors surintendant des Bastimens de Sa Majesté, de travailler au restablissement du cours des fontaines de ce lieu, il s’y seroit employé et founiz tous les tuyaux de plomb necessaires en la presence et du consentement d’aulcunes habitans et scindicq dud. Saint Germain, pour lesquelles ouvrages luy restant deub une somme de unze mil quatre cens cinquente huict livres, sur laquelle ne luy ayant esté payé que trois mil cinq cens cinquente livres des deniers de Sa Majesté, suivant l’ordonnance dudit sieur Ratabon, et trois mil six cens cinquante livres par les habitants et de leurs deniers, et luy restant quatre mil deux cens cinquante huict livres à payer, il auroit fait assigner le scindicq desd. habittans lors en charge par devant nosseigneurs des requestes de l’Hostel, ou par sentence contradictoire rendue le X mars MVIc soixante six, iceux habitans ont esté condampnez luy payer lesd. quatre mil deux cens cinquante huit livres avecq les interestz du jour de sa demande, de laquelle sentence lesd. habitans s’estans portez pour appellans au parlement où, les parties y ayant proceddé, seroit intervenu arrest interlocatoire en la troisiesme des enquestes le [vide], depuis lequel led. Mazeline se seroit pourveu au conseil d’Estat et obtenu arrest le XVIe janvier dernier portant que lesd. habitans seroient contraints au payement desd. quatre mil deux cens cinquente huict livres et interestz, en vertu duquel arrest et de la commission rendue en consequence, led. Mazeline auroit fait contraindre led. Jullienne aud. nom par saisye et execution de ses meubles et marchandises, à laquelle il auroit formé opposition et baillé sa requeste de l’advis desd. habitans aud. conseil, sur laquelle et sur celle respectivement baillée par led. Mazeline seroit intervenu autre arrest du quinziesme mars dernier, qui auroit ordonné lesd. sentence et arrests susdattez estre executtez, apres touttesfos que lesd. ouvrages auroient esté thoisez par expertz dont seroit convenu entre les partyes, et ce dans la quinzaine. Apres le jugement dud. arrest et desirant executter, se seroit ce jourd’huy acheminé de lad. ville de Paris en ce lieu pour avecq Philippe Dubois, maitre plombier fontenier à Paris, par luy nommé au desir dud. arrest pour procedder aud. thoisé, apres que led. Jullienne aud. nom auroit pour y parvenir fait faire les ouvertures necessaires, et par led. Jullienne aud. nom a esté dit que le moyen de l’article de ladite sentence de nosseigneurs des requestes de l’Hostel estant fondé sur les lettres patentes de Sa Majesté des années MVIc vingt huit, mil six cens trente trois et autres suivantes, portant leur affranchissement de tous impotz moyennant et à condition de payer annuellement la somme de six cens livres pour les gaiges du fontenier nommé par Sa Majesté pour l’entretien du cours des fontaines, que cette somme aura esté payé annuellement jusques en l’année MVIc soixante un, qu’il seroit resté es mains desd. habitans une somme de trois mil livres pour cinq années desd. gaiges faulte d’y avoir eu aucune personne nommée pour ledit entretien apres le deceds de deffunct Pierre Leroux, ils auroient payer lad. somme aud. Mazeline suivant sa quittance generalle et sans reserve, et consequence de laquelle lesd. habitans soustenoient n’estre point tenuz du payement de la somme demandez par led. Mazeline, attendu mesme qu’ilz ont justiffié suivant led. arrest interlocatoire des quittances pour le payement des gaiges dud. fontenier depuis lad. année MVIc soixante un, mais que sur l’assignation dud. arrest du conseil dud. jour XVIe janvier, il auroit, de l’adveu desd. habitans, formé lad. opposition et baillé sa requeste au Roy affin d’en estre deschargé, sur laquelle est intervenu led. dernier arrest, pour l’execution duquel led. Jullienne auroit fait assembler lesd. habitans dimancher dernier trente dud. mars, lesquelz par leur resultat auroient donné pouvoir aud. Jullienne, pour esviter les contraintes dud. Mazeline, de depposer es mains de monsieur de Franchine, surintendant des fontaines de France, la somme de quatre mil livres, en attendant que led. thoisé fust fait. Mais considerant les grands frais que lesd. habitans auroient portez pour faire les ouvertures desd. tranchez, et s’estant avecq les habitans cy aprez nommez retirez vers led. sieur Franchine ce jourd’huyen ce lieu, en la presence dud. Mazeline, ou ayant conferé de ce que dessus, de l’advis et conseil dud. sieur Franchine, et en consequence duquel, d’advis et du consentement des susd. habitans cy apres nommez, ont lesd. partyes transigé et accordé ce qui ensuict, c’est asscavoir que led. Mazeline a remis, quitté et deschargé, rend, quitte et descharge lesd. habitans de tout ce dont ils pourroit estre vers luy tenus, tant de lad. somme de quatre mil deux cens cinquente huict livres restans pour le parfaict payement desd. ouvrages, interestz de lad. somme, frais et despens que de tous autres choses generallement quelconques, pour et moyennant la somme de cinq mil livres, laquelle somme de cinq mil livres led. Mazeline recognoist et confesse les avoir presentement et reellement receus dud. Jullien, qui luy a icelle somme payée, comptée, nombrée et deslivrée en especes de louis d’argent, louis d’or et autres monnoyes, le tout bon et ayant cours, dont quittance, et ce en la presence du notaire soubsigné et tesmoins cy apres nommés, recognoissant mesme led. Mazeline avoir cy devant receu des scindicqz desd. habitans la somme de trois mil six cens cinquante livres sur et en moins desd. ouvrages, dont il a donné quittance soubz son seing privé, lesquelles avecq le present ne serviront que d’un seul et mesme chose, consentant et accordant que lesd. sentences et arrestz susmentionnez soient et demeure nulz au moyen du susd. payement, lesquelles à cet effet avecq les autres pieces et proceddures led. Mazeline promet et s’oblige luy rendre et mettre es mains dud. Jullienne dans huictaines, à peyne &c. Promettant. Obigeant. Renonçant. Fait et passé en la chambre du conseil et audience dud. Saint Germain, en la presence et de l’advis et conseils de messire Claude Legrand, conseiller du Roy et son procureur audit Saint Germain, maitres Nicolas Lalire, Jacques Gramond, procureurs en la prevosté dud. lieu, Guilleaume Thomin, Jacques Lamoureux et Fleurantz Jullienne, maitre Estienne Delagarde, Jean Ladfesse, maitre Jacques Delastre, aussy procureur en cette prevosté, demeurans en ced. lieu, antiens scindiqz et principaux habitans dud. Saint Germain, et de Sanson Delaboullays et Jacques Duhamel, bourgeois, tesmoings, l’an MVIc soixante neuf, le troisiesme jour d’avril apres midy, et ont signé.
D. Jullienne, Delastre, L. Mazeline
Legrand, Thomin
Lamoureux, Jullienne
Faure, Gramond
Delagarde, Delaboullays
Duhamel, Guillon »

Marché pour l’étanchement du réservoir de la salle des machines au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Guillaume et François Dumoustier, charpentiers de bateaux demeurant à Paris, devant les grands degrés, parroisse Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis, promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ni discution, renonceant aux benefices et exceptions desdicts droits de fidejussion, envers messire Charles de Vigarany, ingenieur du Roy, absent, ce acceptant par Pierre Sauvage, son commis, et de luy ayant charge ainssy qu’il a dict, de bien et dument estancher le reservoir qui est faict dans la salle des machines en ced. lieu de Sainct Germain en Laye, en sorte que l’eaue qui sera dedans ne deperisse. Ce marché faict moyennant la somme de cent livres que led. sieur Sauvage promet et s’oblige faire payer ausdicts entrepreneurs par led. sieur de Vigarany. Sur laquelle somme lesdicts entrepreneurs recognoissent et confessent avoir receu dud. sieur de Vigarany par les mains dud. Sauvage celle de cinquante livres, dont quittance. Et à l’esgard des cinquante livres restans, seront payées ausdicts entrepreneurs lorsqu’ils auront faict et parfaict led. estanchement. Pour faire lequel il seront tenus de fournir de tous matereaux et y commancer à travailler lors qu’il plaira aud. sieur de Vigarany. Promettant. Obligeant chacun en droict soy. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’esture dud. nottaire soubzsigné, presence de Jacques Duhamel et Samson Laboullais, tesmoings, l’an MVIc soixante dix, le septiesme janvier, avant midy, et ont signé à la reserve dud. Guillaume Duèmoustier qui a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Duhamel, François Dumoutier, Sauvage
Delaboullays
Guillon »

Marché pour des travaux au manège de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Michel Duhamel, Jacques Bazinet et Charles Lallemant, tous massons demeurans à Sainct Germain en Laye, lesquels se sont obligez à et envers Anthoine Delarue, masson des Bastimens du Roy demeurant aud. Sainct Germain, à ce present et acceptant, de faire et parfaire tous et chacuns les ouvrages de massonnerie que led. sieur Delarue a entrepris pour le Roy tant au manege que autres lieux en deppendans, lesquels ouvrages se feront par lesd. entrepreneurs incessament et sans discontinuation, et à la charge qu’ils y metront nombre de huit massons en sorte que lesdits ouvrages ne demeurant point à faire. Ce present marché fait à la charge de par led. sieur Delarue fournir de tous materiaux necessaires pour lesd. ouvrages comme plastre, moellon, chaux, sable, eau et equipage, en sorte que lesd. entrepreneurs ne fourniront que de leur peine seullement, et outre moyennant la somme de trois livres cinq sols pour chacune thoise desd. ouvrages que led. sieur Delarue promet et s’oblige bailler et payer de quinze jours en quinze jours, mesme led. sieur Delarue promet leur faire amener et charoyer tous lesd. matereaulx sur le lieu où ils travailleront. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye en l’esture dud. notaire soubzsigné es presence d’Edme Renault et Jacques Le Noir demeurant aud. Sainct Germain, tesmoings, l’an mil six cens soixante dix neuf, le quinze octobre, et ont signé.
Charle Normant, A. Delarue
Bazinet, Michel Duhmel
Renault, Le Noir, Guillon de Fonteny »

Marché pour le nouvel abreuvoir des écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie qu’il convient faire pour la construction de l’abbrevoy que Sa Majesté veult faire faire pres de ses escuries de Saint Germain en Laye
Premierement sera faite la fouille des terres dudit abbrevoy en toutte sa longueur et largeur jusques sur bon fond et au moins de six pieds et demy de proffondeur, et les terres qui en proviendront seront esgallées proprement aux endroits qui seront marquez.
Sera faite la maçonnerie de l’aire du fonds dudit abbrevoy, sur lequel sera construict le mur de douve en son pourtour, lequel aura un pied d’espoisseur et sera construict de petits cailloux de vignes bien lavez et posez à la main, à bouin sur un lict de bon mortier faict avecq chaux vive et bon ciment de thuilleaux bien passez à la truelle par-dessus, laquelle maçonnerie sera continuée ensuitte derriere le mur de douve jusques à la haulteur du dessus des auges, le tout d’un pied d’espoisseur.
Sera faicte la maçonnerie du contremur de trois pieds d’espoisseur avecq bon moislon dur essemillé et posé en bonne liaison avecq mortier d’un thiers de chaux et deux thiers de sable pur de Vezinet.
Sera fait le mur de douve dudit abbrevoy, lequel aura trois pieds d’espoisseur et cinq pieds et demy de hault jusques au retz de chaussée qui sera marqué, lequel mur sera construict de deux premieres asscizes de pierre de bas appareil d’Arcoeuil, d’un pied de hault chacune, de vingt un et trente poulces de portée, lesquelles auront dix huit poulces de saillye plus que le reste du mur pour porter les auges de pierre de Saint Cloud, lesquels auges auront deux pieds de hault et trois pieds de large, dont deux pieds en saillye, et un pied, le fort au foible, soubs le corps d restant du mur au dessus posé en bonne liaison et qurrement les unes contre les autres. Lesquels auges auront six pieds, et au moings quatre pieds de long chascune, et seront taillées par le dedans en despouille fichez et jointoyez avec bon mortier de chaux et ciment, lequel restant de mur au dessus sera construit d’une assise de pierre de vergelé de Sainct Leu de quinze poulces de hault, d’un pied et demy et deux pieds de portée entre deux une, le derriere duquel mur sera maçonné en toutte sa haulteur avec bon moislon dur et bon mortier de chaux et sable comme dessus.
Sera faict le mur d’appuy au dessus dudit mur, lequel sera construit de deux asscizes de pierre de Meudon, scavoir celle d’em bas de deux pieds un quart de parpin et dix huict poulces de hault, laquelle sera thaillée en consolle par dehors et arrasée par dedans suivant le nud du mur, et celle de l’appuy d’un pied de hault et deux pieds de parpin, lequel appuy sera aussy arrasé par dedans au nued dudit mur. Et sera observé l’architecture de la saillye du dehors ainsy qu’il est marqué par le proffil donné par monsieur Mansart, les pierres duquel mur d’appuy seront posées, fichées et joinctoyées avec bon mortier de chaux et ciment.
Sera faict le pavé de grais dans le fond dudit abbrevoy et sur ledict aire de ciment, lequel sera proprement thaill et posé en pareil mortier de chaux et ciment comme dessus.
Sera faict l’acqueduc de decharge des eaues dudit abbrevoy, lequel aura vingt un poulces d’ouverture et quatre pieds et demy de hault soubs clef, compris six poulces de fondation, lequel sera construit de moislon posé par assizes et à joincts quarrés, dont les piedroits auront dix huit poulces d’espoisseur et les voultes quinze poulces, lesquels piedroits seront elevez quarrement jusques à trois poulces au dessoubs de la voulte pour donner de la pente aux eaues.
Sera pavé ledit aqueduc de pavé fendu en trois, posé en bon mortier de chaux et sable.
Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, Pierre Levé et Robert de Cotte, entrepreneurs des Bastimens du Roy demeurans à Paris, de present en ce lieu de Saint Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis et se sont obligés au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay, baron de Sceaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire de tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand tresorier de ses ordres, secrettaire d’Estat et des commandemens de Sa Majesté, controleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Bastimens de Sa Majesté, arts et manufactures de France, estant de present audit Saint Germain, de bien et duement faire et parfaire tous les ouvragaes contenus par le devis des autres parts escrit, selon et ainsy qu’il est mentionné par icelluy. Ce present marché fait moyennant et à raison des prix qui ensuivent, scavoir pour chascune thoise cube de la fouille et esgallement des terres dudit abbrevoy et acqueduc joignant, quatre livres, cy 4 l.
Pour la thoise quarrée de l’aire de ciment d’un pied d’espoisseur, dix huit livres, cy 18 l.
Pour la thoise cube de la maçonnerie des massifs et contremur de moislon, trente trois livres, cy 33 l.
Pour la thoise courante de la maçonnerie du mur de douve de trois pieds d’espoisseur, non compris les auges, soixante et quatre livres, cy 64 l.
Pour la thoise courante des auges, quatre vingt livres, cy 80 l.
Pour la thoise courante des murs d’appuys, soixante cinq livres, cy 65 l.
Pour la thoise courante des aqueducs de decharge, vingt deux livres, cy 22 l.
Tous lesquels prix mondit seigneur Colbert audit nom promet de faire bailler et payer ausdits Levé et de Cotte par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté aux furs et à mesure que lesdits ouvrages s’advanceront et en fin d’iceux. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain en Laye, presens Nicolas Denis Payer et Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt deux, le deuxieme jour du mois d’octobre, et ont signés.
Colbert
Levé, de Cotte
Guillon de Fonteny, Montaudouin »

Marché pour des travaux d’entretien de couverture à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des entretiens à faire aux couvertures […] des chasteaux de Saint Germain [et de] Marly comme il ensuit
Premierement
L’entretien de la couverture d’ardoise du chasteau neuf, des domes attenans despa[…] au bas dans le parterre, des corps de gardes françois et corps de garde suisses […]
[…] et corps de gardes du chenil compris, l’entretien des gouttieres, thuyaux de plomb, souldure et des plastres de lad. couverture.
Plus l’entretien de la couverture d’ardoise de la despendance du maneige ancien qui sert presentement d’escurie, compris la couverture des escuries attenans, aussy couverts d’ardoise, des gouttieres et thuyaux, souldure et plastres de lad. couverture.
[…]
[…] du corps de garde du chenil, compris l’entretien des gouttieres, thuyaux de plpmb, souldure et des plastres de lad. couverture.
[…] l’entretien de la couverture d’ardoise de la dependance du maneige ancien qui sert presentement d’escurie, compris la couverture des escuries […] aussy couvertes d’ardoise […] des gouttieres, thuiaux, souldures […] de lad. couverture.
Plus l’entretien de la couv[erture] d’ardoise de l’hostel […] des escuries […] l’orangerie, compris […]
[…] des portiers de la porte de Pontoise [et de] celle de Poissy, ensemble les gouttieres, thuiaux, souldure et plastre de ladite couverture.
Plus l’entretien de la couverture de thuille des ecsuries de Madame, ensemble les gouttieres, thuiaux, souldures et plastre de ladite couverture.
Plus l’entretien de la couverture d’ardoise d’un petit pavillon qui est […] du parcq, ensemble […]
[…] gouttieres, thuiaux, souldure […] de lad. couverture.
Plus l’entretien de la couverture […] du chasteau […]
[…] Suisses, ensemble les gouttieres, thuiaux, souldures et plastre desd. couvertures.
Touttes lesd. couvertures seront bien et deuement entretenues d’ardoise, thuille et souldure […]
[…] tanpestre et autres accidents […] de ce qui pouroit arriver […] chutte de souche de cheminée […] retablie aux despens […] suivant les prix […]
[…] pour bien et duement faire lesd. entretiens, touttes lesquelles ouvrages seront bien et deuement faits. Et au cas que pendant led. temps desd. entretiens il setrouve qu’il aye negligé à restablir quelques […] pendant plus de vingt quatre heures de temps, il luy sera rabattu […] livres sur le prix […] marché.
Par devant [Louis] Guillon [de Fonteny, fut present Simon Deschamps…] d’experts et gens à ce connoissans les entretiens d’ouvrages de couv[erture] d’ardoise, thuille et thuiaux […] par le devis cy dessus [et des autres] parts escrit […] de cinq cens livres. Promettant. Obligeant. Renonceant. Fait et passé aud. Saint Germain en laye, presence de Pierre Auffroy et de Thomas Mondaudouin, bourgeois dud. [lieu, témoins]n y demeurans, l’an mil six cens quatre vingt quatre, le septiesme jour de janvier avant mdiy, et ont signé.
[…] »

Marché pour la serrurerie des balcons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvra[ges de serrurerie] qu’il convient faire pour la [construction] des terrasses qui se pose[nt] autour du chasteau de Saint Ger[main] en Laye sur les consolles pour […] les dalles qui s’y doibvent p[…]
Premierement
Sera fait les barres de fer de trois poulces de large sur dix à douze lignes de gros, sur lesquelles seront souldez deux alous[…] chacune de pareil fer qui seront arrestez aveq boullons et clavettes. Il sera percé un trou au travers de ladite barre pour passer un barreau montant du pilastre et des balcons qui s’y doibvent poser et lesd. barres doibvent estre en saillye de dix huit pouces hors du mur de terrasses pour supporter les consolles qui doibvent servir d’arbouttans à la balustrade, et sera fait les barres de pareille fer qu’il est dit cy dessus, à la reserve qu’elles ne seront que de huit à neuf lignes de gros, lesquelles doibvent estre posées sur lesd. consolles, dans lesquelles il sera percé des trous pour passer les pilastres de balustrads qui en doibvent poser, lesquelles dittes barres seront assemblées les unes aveq les autres aveq visses, boulons ou [cla]vettes, le tout suivant le modelle des fers qui en sont presentement posez.
S’oblige led. entrepreneur de faire sy bonne dilligence que les maçons n’atendent point apres luy, et promet d’avoir posé generallement tous lesdits fers dans la fin du mois de […], comme aussy de faire voir […] et mettre en place tous lesd. […] à ses frais et despens.
Par devant Louis Gui[llon] de Fonteny, notaire et gardenotte [du Roy] à Saint Germain en Laye soubzsigné, fut present en sa personne Michel Gervais, maitre serrurier demeurant à Paris, rue des Blans Manteaux, parroisse Saint Jean en Greve, lequel c’est par ces presentes obligé au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté hault et puissant seigneur messire François Michel Le Tellier, marquis de Louvoy et de Courtanvault, ministre et secretaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastiments de Sa Majesté, arts et manufactures de France, de bien et deuement faire et parfaire au dire d’ouvriers et gens à ce connoissans touttes et chacunes les ouvrages de serruries mentionnez et contenus par le devis cy dessus et des autres part escrit, et pour cet effect fournir tous les fers qu’il conviendra, à commencer à y travailler incessament et continuer sans discontinuer jusques à la perfection desd. ouvrages, lesquelles ouvrages doibvent estre et seront posez au dernier jour de juin prochain venant, et fera sy bien en sorte led. entrepreneur que les maçons n’atendront point apres luy. Ce present marché fait moyennant et à raison de unze livres dix sols pour chacun cent dud. fer, où est compris les boulons, clavettes et cloud qui s’y emploieront sur le pied du gros fer, lequel p[rix] mondit seigneur audit nom pro[met faire] bailler et payer audit entre[preneur par] le sieur tresorier general des Ba[stiments] de Sa Majesté aux furs et mesu[res qu’il] advancera la livraison et en f[…] eslizant led. Gervais son d[omicille] en ladite ville de Paris, s[usditte] rue des Blans Manteaux, auquel [lieu] nonobstant &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en Laye es presence de Pierre Auffroy et de Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt qatre, le douziesme jour de mars apres midy, et ont signé.
Le Tellier, Montaudouin
Michel Gervais
Auffroy, Guillon de Fonteny »

Attestation concernant l’entretien du parterre de gazon de Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubzsigné, furent presens Jean Sallin Fouchan, demeurant à Saint Germain en Laye, Pierre Boiseau demeurant au chasteau du Val deppendant de Saint Germain en Laye, Claude et Charles Brochar demeurant au Mesnil le Roy, Nicolas et Guillaume Thuillier, portiers de la porte du chasteau Neuf ayant sortie du costé du Pecq, Jean Bodesson et Jean Picou demeurans en ce lieu de Saint Germain en Laye, tous jardinieres, lesquels ont dit et declaré, juré et affirmée en leurs ames et consciences, par devant le nottaire soubzsigné, presens les tesmoings cy [dessous] nommez, comme ils [ont promis] faire par devant tous juges qu’il appartiendra sy besoing est, que pendant le temps qu’ils ont travaillé dans les années quatre vingt un et quatre vingt deux à l’entretenement du parterre de gason du chasteau de Saint Germain en Laye, ils n’ont cogneu aucune autre personne qui les y aye employé et mis en besongne que Louis Coustillier, qui les a toujours bien payé, à la reserve seullement de vingt deux livres qui restent deubz audit Sallin, […] livres audit Boisseau et trente livres ausdits Bruchard des quelques journées qu’il leur restent à payer des mois de septembre et octobre mil six cents quatre vingt […]. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé audit Saint Germain en l’esture du notaire soubzsigné, presence de maitre Nicolas Denis Payet et de Laurent Anthoine, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt cinq, le deuxiesme jour d’aoust, et ont signé fors lesd. Jean Picou, Jean Sallin, qui ont declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellez.
Guillaume Thuillier, N. Thuillier
Jean Bossont, PBoisseau
Claude Brochart
Charles Brochart
Antoine, Guillon de Fonteny »

Marché pour la charpenterie de la basse-cour à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages [de charpenterie] qu’il convient faire [à Saint Germain en] Laye pendant la presente [année mil six cent] quatre vingt huit et [pour la] construction des bastimens [de la] basse court que le Roy [a ordonné] faire au lieu où est pre[sentement la] court des cuisines, le tout [suivant les] plants, eslevations et profils [qui en ont] esté faits par le sieur M[ansart, premier] architecte de Sa Majesté
Premierement
Tous lesdits ouvrages seront [faits des] formes et façons marquées [sur les] plants, eslevations et proffils [de] chacun desdits bastiments.
Tous les bois tant de brin que de [sciage] qui seront employez ausdits ouvr[ages] seront de beaux et bons bois [de] chesnes vifs, sains et nets et marchands, sans escorces ou roulleures ny pourritures, et sans rien de vicieux qui puissent prejudicier aux ouvrages.
Tous lesdits bois en general seront bien proprement assemblez les uns aux autres à tenons et mortoizes suivant l’art de charpenterie en tous les endroits que ledit art le poura requerir, en [sorte qu’il] ne soit besoin d’aucunes chevilles [ni ch]evillettes de fer pour lesdits ouvrages.
Les bois des fermes des combles desd. bastiments seront refaits et escaris à la [co]gnée seullement, toutes les pannes [desd.] combles seront de bois de brin, chacune [d’un] seul pied seullement. Tous les chevrons seront bien assemblez l’un à l’autre à tenons et mortoises sur les faistes et bien brandis et arrestez sur les pannes. Tous lesd. chevrons et les enpannons seront bien dressez et alignez de niveau par dessus en sorte que le dessus de l’un n’excede par le dessus de l’autre et arrestiers et nouez proprement deslardées suivant les alignements de dessus desd. chevrons et empanons.
A tous les combles desd. bastiments seront observées les ouvertures et bayes necessaires pour les lucarnes qui seront marquées par les eslevations et profils d’iceux, et mesme d’autres […] s’il en estoit necessaire [et qu’il soit] ordonné d’y en observer.
A tous les plan[chers qui seront] faits dans lesdits co[mbles, tant] recouverts que non, il [sera …] observez aux endroits […] et façons qui seront [marqués par] les plans de iceux, chacun […] enchevestrures necessaires [tant pour les] passages des tuyaux de [cheminées] que pour les attres des […] desd. cheminées et autres […] qui pouroient estre necess[aires …] qu’il sera ordonné d’y en faire.
Toutes les sollives desd. ench[evestrures] et les chevestres d’icelles seront [faites de] bois de brin, chacune piece [d’un] seul pied et non autrement, les[dittes] sollives de bois de brin s[eront] pareillement chacune d’un s[eul] pied.
Toutes les sollives generallement quelconques, tant recouvertes que non recouvertes, qui seront emplo[yées] aux planchers desd. bastiments seront […] peu pres de mesure et [d’egal]les espaisseurs en l’estendue [de chac]un plancher affin qu’elles s’afleurent [autant] que faire se poura, tant par dessus [que] par dessous, ausy estendues de chacun [planch]er, en sorte que les aires de [menuis]erie qui seront faittes sur lesdites [solli]ves soient de mesme espaisseur [auta]nt qu’il sera possible en icelles d’its [co]nduire et qu’il n’y ayt point sy faire [se] peut en un endroit qu’en un autre, [ob]servant fort soigneusement que toutes lesd. sollives, tant recouvertes que nons recouvertes, soient bien posées, dressées et alignées de niveau par dessous en toute la susd. estendue de chacun plancher.
Toutes les sablieres de bois de brin, tant recouvertes que non recouvertes, seront posées sous la voutte des susd. sollives des planchers, et mesme celles qui seront lambourdées, sy aucune il y en a, seront entailliées de ce qu’il conviendra, en leur costez et faces de dessus pour encastrer en i[celle]s de toutes leurs espaisseurs [les] corbeaux de fer s[ur lesquels elles] seront portées.
Toutes les susd. sollives, [tant de brin] que de sciages, seront es[passez de …] pouces de distances les [unes des] autres, peu plus ou peu [moins, …] que les enchevestrures […] sujessions qui se pourro[nt …] iceux planchers le pour[ront permettre] affin que les aix d’entre[vous dont] elles seront recouvertes p[uissent] faire un pouce et demy à de[ux pouces] de recouvrement sur c[hacune des] sollives.
Tous les bois, tant poutres, […] et sablieres des planchers qui [seront] lambrissez et recouverts […] seront employez bruttes et non […] ny rabottez, attendu qu’ils ne […] seront point veus ny apparens […]. Toutes les poutres des planchers […] qui demeureront à bois […] apparants seront proprement refaictes et escaris à vives […] et leurs esraites de dessous et proprement rabottées […] sans veues et apparantes jusques aux vifs d’icelles, en [sorte] qu’il n’y reste aucuns vestiges […] du sciage et rencontres […], et proprement poussées ausd. […] eraistes de dessous d’une […] ou quart de rond entre deux [ca]rrez pour donner autant que faire [se] poura facillité à l’entrepreneur de supprimer les flaches et deffaults de bois qui se pouront trouver ausd. [a]raistes, observant que celles desd. poutres ausquelles il sera mis des lambourdes, sy aucunes y sont mises, soient fouillées par haut de ce qu’il conviendra et sera necessaire pour l’encastrement desd. lambourdes. Lesdites lambourdes, en cas qu’il en soit mis, seront aussy proprement refaittes, escaris, rabottées et poussées de moullures contre […] et outre ce entaillera […] ce qu’il conviendra pour […] sollives qui seront […] à queues d’yrondes […].
Toutes les sollives des […] qui demeureront à bois […] apparentes seront pareille[ment …] dressées et escarries à vives […] en leurs eraistes de dess[ous …] proprement rabottées de […] dessus aux trois faces […] qui demeureront veues […] apparentes, et mesmes pour [les] eraistes de dessous de p[areilles] moullures que cy dessus p[our les] raisons cy dessus dictes.
Les aix d’entrevoux seront […] rabottez en leur face de dessous […] sablieres lambourdées […] sous les bouts des sollives […] murs sy aucunes sont […] aussy refaittes, dressées et […] vives eraistes, rabottées […] de moulleures contre les lambourdes ausquelles elles fairont cimetrie.
[Les] sablieres simples et non lambourdées […] de cette façon sont mises […] les bouts des susd. sollives […] lesd. murs seront aussy proprement […] aux deux faces d’icelles qui demeureront veues et apparantes et garnies ou poussées d’une mousleure […] eraiste de dessoubz.
[A] tous les pans de bois de […] qui seront faits dans lesd. bastiments, cy aucuns y sont faits, seront observés les bayes et ouvertures des croisées et autres ouvertres qui seront marquées par les eslevations et profils, et ce aux endroits et des grandeurs et façons marquées par lesd. eslevations et profils.
A tous les pans de bois et cloisons du dedans desd. bastiments seront observées les ouvertures de portes aux endroits et des largeurs marquées sur les plans et des hauteurs qui seront ordonnez.
Tous les bois desd. pans de [bois …] cloisons seront emplo[yés] br[uts …] attendu qu’ils seront […] deux costez, observant […] poteaux d’iceux pans [de bois …] cloisons ne soient esp[acés …] que dix à unze pouces […] les uns des autres […] peu moins suivant qu’i[l …] de croisées ou portes […] sujections, guise […] le pouront permettre et […] tous lesd. potteaux soient […] dressez et alignez l’un […] à chacun costé et […] et garnis de tampons en [nombre] suffisant, de retenir […] les panneaux de […] qui seront entre iceux […].
Tous les bourdes, escalliers […] charpenterie qui seront faits […] dans lesd. bastiments seront […] pattins, limons, noyaux […] entretoises et chapeaux, prorement escarris, rabottez et poussez de […] sur leurs traistes, les […] seront aussy rabottées […] de moulleures sur le […], les balustres seront tournés […] à la main suivant ce qui en [sera] ordonné par monsieur le surintendant des Bastiments du Roy, avec cette observation generalle [que] toutes les susd. marches soient hachées [de] tous leurs costez de dessous et garnies [de] tampons en nombre suffisant de […] sollidement retenir la massonnerie […] icelles.
Tous les susd. bois seront des longueurs necessaires pour avoir portées suffissantes à chacun de leurs bouts, et au surplus des grosseurs qui ensuivent.
Scavoir, pour les bois des combles, les tirants qui ne porteront point de planchers seront jusques à trois toises de longueur, de dix [pouces] de grosseur, les [jambes de force] au dessous de dix pouces [de largeur] et neuf pouces d’epaisseur, [à la] reserve de celles [des angles des] croupes, lesquelles seront [de …] pouces de largeur et neuf [pouces] d’espaisseur, à la reserve [de celles] des angles des croupes […] seront de dix pouces de […] unze pouces d’epaisseur […] cayers ou demy tirants […] fermes des angles […] dix pouces d’epaisseur, les […] dans lesquels ils seront [..] seront de mesme grosseur […] esseliers seront de dix pouces […] largeur et cinq pouces [d’epaisseur], les poinçons seront de sept […] de grosseur, à la reserve […] des fermes de crampons [qui] seront de neuf pouces […] les forces de cinq et sept [pouces] de grosseur assemblées […] les jambettes et contrefiches de quatre et six pouces, et les tasseaux et [chante]gnolles de cinq et sept pouces.
Les tirants de vingt un pied de longueur [seront] de unze pouces de grosseur, les [jambes] de forces carrées au dessous […] unze pouces de largeur et dix [pouces] d’epaisseur, celles des angles [des] croupes de unze pouces de grosseur […]ayers et goussets unze pouces de [lar]geur et dix pouces d’epaisseur, tous [les] esselliers de vingt pouces de largeur [et] pareille espaisseur de cinq pouces comme cy dessus, les poinçons au dessus des tirants, les forces, les jambettes, contrefiches et les tasseaux et chantegnolles seront des grosseurs cy dessus declarées pour ceux de la ferme precedente.
Les tirants de vingt quatre piedz de longueur, sy aucun il y en a dans lesd. bastiments, seront de douze pouces [de grosseur], les jambes de forces [carrées au] dessous de douze pouces de largeur et dix pouces […] et celle des angles [des] douze pouces de largeur et […] pouces d’epaisseur, les […] de douze pouces de [largeur] pouces d’epaisseur, les […], les esselliers de douze […] et six pouces d’epaisseur […] au dessus des tirants […] de grosseur, à la reserve […] fermes de croupes, qui […] dix pouces de grosseur […] jambettes, contrefiches […] et chantignolles des […] cy dessus declarées pour […] cy dessus.
Aux autres fermes […] desquelles porteront […], les bourdes desd. fermes […] des tirants d’icelles […] des grosseurs cy dessus […] pour les fermes] du dessoubz desd. tirants […] seront des grosseurs qui ensuivent.
Scavoir, les tirants de dix huit piedz de longueur […] pouces de grosseur en carré, les [jambes] de forces carrées de douze pouces [de] largeur et unze pouces d’epaisseur, et […] des angles de croupes d’onze pouces de grosseur en carré, les […] et goussets de douze pouces [de] largeur et dix pouces d’epaisseur, tous les esselliers d’onze pouces de largeur et six pouces d’epaisseur.
Les tirants de vingt un pied de longueur seront de douze pouces de largeur et […] pouces d’epaisseur, les jambes de forces carrées au dessous de douze pouces de largeur et unze pouces d’epaisseur, et celles des angles d’onze pouces de grosseur en carré, les coyers et goussets de douze pouces de largeur et dix pouces d’epaisseur, et tous les esselliers de douze pouces de largeur et six pouces d’epaisseur.
Les tirants de vingt quatre piedz de longueur, sy aucuns il y en a dans lesd. bastiments comme dit est […] seront de telle […] et quatorze pouces […] jambes renforcées […] pouces de largeur […] d’épaiseur, et celles […] treize pouces de grosseur […] coyers et goussets de […] largeur et vingt pouces […] et tous les esselliers de […] de largeur et six pouces de […].
Toutes les semelles qui […] à toutes les susd. fermes […] quatre pouces d’epoisseur […] de la largeur des jambes […] soubz lesquelles elles seront […]. Les pannes qui seront emp[loyées …] par haut ausd. combles […] grosseur et qui ensuivent
Scavoir, celles de neuf piedz de […] de cinq et sept pouces de […] celles de douze piedz de […] celles de quinze piedz de […] et celles de dix huict piedz de longueur, sy aucunes il y en a, de neuf pouces de grosseur, toutes lesquelles longueurs […] se doivent entre non […] les portées d’icelles, sur les […] ou dans les murs.
Toutes les pannes seront de briziz esgallement ou de neuf et dix pouces de grosseur.
Tous les chevrons et empannons esd. combles seront de quatre pouces de grosseur en quarré, espacez de quatre [à] la latte, à la reserve toutesfois des chevrons des lucarnes, desquels ceux qui ne seront que jusques à neuf et dix pieds de longueur seront de quatre et six pouces de grosseur, et ceux de plus grande longueur jusques à quinze piedz, de cinq à sept pouces de grosseur, les eraistes et noues de six et huit pouces de grosseur bien proprement deslarées suivant les dessus des susd. chevrons et empannons.
Les plattes formes qui seront pozées sous les pieds des susd. chevrons et empanons seront […] morceaux que faire se pourra […] pied ou moins en cas […] des lucarnes ne le […] et de quatre pouces de […] pouces de largeur bien […] à queue d’yrond […] aux bouts, ausquels […] l’une à l’autre sur lesq[uelles] plattes formes seront ob[servés les] espaces nécessaires, le […] pour recevoir et arres[…] de susd. chevrons.
Les poutres […] qui demeureront […] ausd. planchers seront des […] qui ensuivent.
Lesd. poutres […] seront jusques à quatre […] thoises de longueur, celles de douze […] de douze pouces de grosseur, celles de quinze […] treize pouces, celles de dix huit piedz de treize et quatorze pouces, celles de vingt un pied de quatorze et quinze pouces, celles de vingt quatre pieds de quinze [et] seize pouces, [celles] de vingt sept pieds de seize et [dix] sept pouces, celles de cinq thoises de dix sept [et] dix huit pouces.
Sollives desd. planchers
Toutes lesd. sollives jusques à quinze pieds de longueur seront de sciages de cinq à sept pouces de grosseur, posées sur champ, à la reserve des sollives d’enchevestrures et chevestrures qui seront de sept et huit pouces de grosseur au moins et posées sur le champ à cause de la grande pezanteur des tuyaux de cheminée, qui seront tous les uns au devant des autres et non chemizez.
Les autres sollives depuis lad. longueur de quinze piedz jusques à dix huit seront de bois de brin de huit et neuf pouces de gros, à la reserve [des sollives] d’enchevestrures et [chevestrures] qui seront de neuf [et dix pouces de] gros.
Aux planchers […] travées excederont […] dix huit pieds, il sera […] poutres des grosseurs […] declarées à proportion […] longueurs.
Les aix d’entrevoux qui […] sur les sollives seront […] pouce d’espoisseur […] suffisantes pour faire […] d’une seulle piece toute […] de l’entrevoux qu’il recou[…] de neuf à dix pouces de […] pour qu’ils portent chacun […] pouce et demy à deux [pouces] de recouvrement sur ch[acune des] deux sollives sur lesquelles [ils] seront posez, lesd. aix […] clouez sur lesd. sollives […] de leurs costez avec […] crochets, chacun de deux […] de longueur en leurs tiges espassez […] demy pied de distance les [uns] des autres, avec cette observation […] desd. clouds qui seront clouez […] costé seront posez à l’opozitte […] du millieu des intervalles [de] ceux de l’autre costé.
Les lambourdes qui sont [posées] contre les poutres seront de cinq pouces d’epaisseur et treize pouces de hauteur, aux planchers dans les sollives seront de cinq et sept pouces [de] grosseur et aux planchers ausquels les sablieres seront de plus fortes espaisseurs ou hauteurs, les hauteurs desd. lambourdes seront augmentées à proportion.
Les sablieres lambourdées seront semblables ausd. lamboures, à la reserve qu’elles auront six pouces d’epaisseur.
Les autres sablieres simples qui seront posées sous lesd. planchers seront de sept pouces de grosseur en quarré.
Les potteaux et […] pans et cloisons […] portera des planchers […] sept pouces de grosseur […] d’en bas de chacun […] aussy de cinq et sept [pouces …] d’en haut de douze pouces […] douze pouces de largeur […].
Les autres cloisons qui […] simples separations en […] de planchers ne seront que […] et six pouces de grosseur […] que sablieres, descharges […] linteaux et potelets.
Aux escalliers, les pattins […] sept pouces de grosseur, les […] apuitz, chapeaux et potelets […] pouces, les limons et entretoises […] et dix pouces, les marches […] et les solliveaux […] necessaires suivant leurs […].
Les autres marches […] sept pouces, et les […] quatre pouces de grosseur […].
Les poitrails, sy aucuns [il y en a] dans lesd. bastimentz, [seront de …] proportionnées à leurs longueurs [… esp]oisseur des murs qui porteront […], c’est à dire que chacun desd. […] aura deux pouces moins de […] que l’espaisseur du mur au dessus […] que les recouvrements de plattes […] seront faits des deux costez desd. […] remplissant les moindres […] et affleurent celles desd. […] au dessus.
L’entrepreneur ne poura, en quelque sorte et maniere que ce soit, employer ausd. ouvrages de bois de plus fortes grosseurs que celles cy dessus declarées sans ordre expres et par escrit du surintendant des Bastimens du Roy, à peyne, faisant le contraire, de porter en pure perte les plus grosseurs qu’il pouroit y avoir mises, nonobstant toutes les causes et raisons qu’il pouroit sur ce dire et alleguer, desquelles en ce cas il ne sera fait aucune consideration.
Pour la construction de tous lesquelz ouvrages, led. entrepreneur fournira tous les bois des qualitez dessusd., peynes d’ouvriers et toutes autres choses generallement […] necessaires pour […] bien et deuement fait […] au desir du devis […] de celluy ou de ceux […] par le surintendant [des Batiments] du Roy, pour en faire […] receptions, le tout moye[nnant la] somme de trois cent [cinquante livres] pour chacun cent [de bois …] et reduits sur les simples […] qu’ils auront en […] autrement, nonostant tous […] ce contraire, ausquelz […] presentes a esté desrogé […] besoin est, et sera à […] toutesfois desd. bois de […] sept pouces de grosseur […] seront comptez comme s’ils […] pouces en quarré suivant l’usage […] et des aix d’entrevoux […] comptez à six thoises pour […] suivant le mesme usage […] à la charge que mond. […] surintendant […] entrepreneur de payer aucuns […] de peages et passages de […] de Paris ny sur les autres […] par où lesd. bois passeront.
Seront tous les ouvrages faits des formes et fassons mentionnez au present devis, à la reserve des planchers du rez de chaussée, qui seront recouvertz au dessoubs sans aucun bois apparent, et à l’esgard des sollives des autres planchers qui seront de bois apparent, l’entrepreneur ne sera point obligé de les cadronner lorsqu’elles seront […], et celles dont les bois seront fautifs, l’entrepreneur suivra l’article dont il est parlé par le present devis.
Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire du Roy à Saint Germain en Laye soubzsigné, fut present Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens de Sa Majesté, demeurant aud. Saint Germain, lequel apres avoir pris communiquation à son loisir et que lecture luy a esté pre[sentement faite par] le notaire soubzsigné, [presents les temoins] cy apres nommez, du devis [des autres] partz escrit, qu’il a dit [bien savoir et entendre,] vollontairement [s’est par ces] presentes obligé [au Roi, ce acceptant] pour Sa Majesté ha[ut et puissant seigneur] messire François [Michel Le Tellier,] marquis de Louvoys [et de Courtanvault,] ministre et secretaire [d’Etat,] surintendant et ordonnateur [general] des Bastimens de Sa Majesté, [arts] et manufactures de France, [de bien] et duement faire et par[faire tous et chacuns] les ouvrages de charpenterie [mentionnés] audit devis et de fournir […] qu’il conviendra pour la [perfection] desd. ouvrages conformement [aud.] devis. Ce present marché [fait] moyennant la somme de [trois] cens cinquante livres pour [chacun cent] de bois fourny et employé se[lon led.] devis, que mondit seigneur […] promet faire bailler et pa[yer aud.] Aubert par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté [au fur] et mesure qu’il adve[ncera les. ouvrages. Et a elu] led. Aubert son domicille irrevocable [aud.] Saint Germain, en sa maison rue […]. Prometant. Obligeant. Renonçant. Fait [et] passé aud. Saint Germain, presence Louis de Saint Aurant [et Joseph] Realier, bourgeois demeurans en ce lieu, tesmoins, l’an mil six cens quatre vingtz huict, le quatorziesme jour de febvrier, et ont signé.
Le Tellier, Aubert
Realier, Guillon de Fonteny
Et le troisiesme jour de juin MVIc quatre vingtz huit apres midy, sont comparus par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenotte du Roy à Saint Germain en Laye soubzsigné, Jullien Fouqueret et Sponce Crespelet dit Grand Pé, charpentiers demeurans aud. Saint Germain, lesquels vollontairement s’obligent sollidairement, l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, aux renonciations requises, envers Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens du Roy demeurant aud. Saint Germain, à ce present et acceptant, de bien et du[ement employer] et mettre en œuvre tous [les bois] de charpente que led. [Aubert s’est obligé] de faire aux bastimens du Roy pendant la presente année seulement suivant et con[formement] au devis des autres [parts ecrit dont] lecture leur a esté [faite par led. notaire et qu’ils] ont dit bien entendre. [Ce present] marché fait moyennant [la somme] de soixante cinq livres [pour chacun] cent de fasons et […] de l’employ desd. bois qui [leur seront fournis] par led. Aubert, lequel […] ausd. entrepreneurs de […] cordages et equipages n[ecessaires] pour l’employ desd. bois […] pour les fassonner, lequel […] led. Aubert promet leur [payer] au feur et mesure qu’ils […] lesd. ouvrages et en fin [d’iceux], dont le compte sera fait [...] la reception qui en sera faite […] led. Aubert, à quoy lesd. [Fouqueret] et Crespelet travailleront [… ] et suffisament […] qui leur seront donnez, en sorte que led. Aubert n’en souffre aucune [perte], dommage ny chose quelconque. [Promettant. Obligeant] sollidairement. Renonçant. Fait et passé aud. [Saint] Germain en l’esture du notaire soubzsigné, [pre]sens Joseph Realye et Louis de Saint Aurent, bourgois de ce lieu, tesmoins, les an et jour susd., et ont signé.
[Real]ier, JFoucqueret, P. Creplet
Guillon de Fonteny »

Marché pour fourniture à la reine d’Angleterre de foins, pailles et avoines à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenotte du Roy à Saint Germain en Laye soussigné, fut present Louis Paulin, marchand demeurant audit Saint Germain, lequel c’est par ces presentes obligé envers la Reyne Sa Majesté britannique, de present aud. Saint Germain, ce acceptant par Milore Waldegrave, de fournir et livrer pour les chevaux de Sa Majesté britannique tous les foins, pailles et avoynes, à commencer à livrer lesd. foins, pailles et avoynes au premier jour d’octobre prochain jusques au premier avril prochain venant, la botte duquel foin, bon, loyal et marchand sera pesant de dix à unze livres, chacune botte de paille de neuf à dix livres pesant, à l’egard de l’avoyne le septier sera composé de vingt un boisseau mesure de Saint Germain, lesd. pailles et avoynes aussy, le tout bon, loyal et marchand, le tout que led. Paulin fournira aud. Saint Germain, rendu dans les greniers des ecuries, et neanmoins la livraison de l’avoyne sera faite et reception d’icelle dans le magasin dud. Paulin aud. Saint Germain. Quant au foin et à la paille, la livraison et reception en sera faite à la descharge ausd. greniers aud. Saint Germain. Lesd. foins et pailles seront composez chacun de cent quatre pour cent. Ce marché fait moyennant et à raison, scavoir pour chacun cent de foin dix sept livres et quinze sols, pour chacun cent de paille neuf livres, et pour chacun septier d’avoyne de vingt un boisseau sept livres dix sols, le tout fourny et livre comme il est dit cy dessus. Lesquels prix led. Milore Waldragrave promet payer aud. Paulin de mois en mois, et en cas que led. Paulin ne fournisse ponctuellement ce que dessus selon les ordres qui luy en seront donnez, et le tout bon, loyal et marchand comme il est cy dessus expliqué, sera permis aud. Milore Waldegrave d’en faire prendre où bon luy semblera à ces frais et despens, risques, perils et fortunes. Promettant. Obligeant chacun en droit soy. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye, au vieil chasteau dud. Saint Germain, en l’apartement dud. milore, presence de Lauran Antoine et de Thomas Montaudouin, demeurant audit Saint Germain, tesmoins, l’année mil six cens quatre vingts neuf, le vingt neuf septembre avant midy, et ont signé.
Waldegrave, Antoine
Paulin
Montaudouin
Guillon de Fonteny »

Inventaire après décès de Guillaume Waldegrave, premier médecin du roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent un, le mardy douziesme jour de juillet, huit heures du matin, à la requeste de dame Elizabeth Rouchy, veufve de deffunct Guillaume de Waldegrave, chevallier, premier médecin ordinaire de Sa Majesté britanique, habille à se porter créancière et donnataire naturelle dud. deffunct sieur de Waldegrave, son mary, [ou à] y renoncer [si] il y eschet, en la présence de messire Claude Le Grand, conseiller du Roy et son procureur en la prévosté de Saint Germain en Laye, pour l’absence des présomptifs héritiers dud. deffunt sieur de Waldegrave et de tous autres qu’il appartiendra, par Louis Guillon de Fonteny, nottaire gardenotte du Roy aud. Saint Germain soussigné, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, ustancilz d'’ostel, argent monnoyé et non monnoyé, titres, papiers et enseignemens estans de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame Rouchy, sa veuve, par elle mis en evidance, montrez et enseignez en l’appartement où est deceddé led. sieur de Waldegrave au vieil château dud. Saint Germain, après serment par elle fait de n’avoir caché ny detourné aucune chose des biens de lad. communauté, lesquelz meubles et ustancilz ont esté prisez et estimez à leur juste valleur et sans crue par Antoine Goille, huissier à cheval au Châtelet de Paris, priseur et vendeur de biens meubles à Saint Germain, avecq Georges de Georges, marchand tapisserie demeurant aud. Saint Germain, pour ce mandé du consentement desd. partyes esd. noms, le tout aux protestations faites par lad. dame veuve de Waldegrave que cela ne luy puisse nuire ny préjudicier en fasson quelconque, comme pareillement par led. sieur procureur du Roy pour les présomptifs héritiers et autres personnes qu’il appartiendra, en présence de Pierre Racine, maitre barbier chirurgien, et de maitre Charles Vieillard, procureur en ce lieu, demeurans aud. Saint Germain, tesmoins, auquel inventaire a esté proceddé ainsi qu’il ensuit.
Premièrement, dans l’office dud. appartement, s’est trouvé deux lechfrittes et une broche de fert prisez et estimez ensemble à trente sols, cy XXX s.
Item une fontaine garnie de son couvercle et cabinet, une cuvette, une marmitte garnie aussy de son couvercle, une autre marmitte, une petitte casserolle à piedz de fert, une casserolle à queue et une autre grande casserolle ronde, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de quarente six livres, cy XLVI l.
Item une chaudière, une poesle, une passoire et deux reschaulx, le tout de cuivre jeaulne, prisé et estimé avecq une escumoire de pareil cuivre douze livres, cy XII l.
Item un petit coquenard, une caffetière et une tourtière aveq son couvercle, le tout aussy de cuivre rouge, prisé et estimé l’ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item quatre caffetières, deux couvercles à platz et une boeste de fert blanc prisé et estimé le tout ensemble à vingt solz, cy XX s.
Item une douzaine de bouteilles de gros verre, une cuvette, une jatte, deux potz, un salladier et un bassin à faire barbe, le tout de fayance, prisé et estimé l’ensemble à quatre livres, cy IIII l.
Item en potz, platz, assiettes et autres ustancilles d’estain fin s’est trouvé la quantité de [vide] pezant, prisé et estimé à raison de seize sols six deniers, revenant le tout ensemble à la somme de [vide].
Item un petit garde manger garny de thoille, un coffre bahu couvert de cuir noir, le tout prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé sept chemises de thoille blanche, six calsons aussy de thoille blanche, un calson de futaine, deux camizolles de layne blanche et une de futaine, un peignoir de thoille blanche, quatre bonnetz de nuit, un de layne blanche et trois de futaine, et un paquet de menu linge à usage d’homme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, lesquels choses estant dans led. coffre, lad. dame veuve de Waldegrave a declaré qu’ils ont esté donnez par led. deffunt sieur de Waldegrave, son mary, pendant sa maladie à Guillaume Salapierce, son vallet de chambre, pour recompense de ses services, et partant cet article estimé par déclaration, cy déclaration
Item dans led. office dud. appartement s’est trouvé deux autres coffres habus couvertz de cuir noir, lesquels coffres, ensemble ce qui ce peut trouver dedans, estans lesd. coffres fermez à clef, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir à la dame douairière de Waldegrave pour luy estre rendus, cy déclaration
Item dans un petit cabinet attenant led. office, s’est trouvé deux grils et quatre petitte poesles, le tout de fert, prisé et estimé à quarente sols, cy XL s.
Item dans une des chambres dud. appartement, dans laquelle led. deffunt sieur de Waldegrave est deceddé, lad. dame sa veufve a declaré que le lyt, tapisserie, table, guéridons, chenetz et autres meubles qui y sont appartiennent au Roy, à l’exception de trois tableaux garnis de leurs bordures de bois doré, [savoir] un grand tableau représentant Loth et ses fils de sept piedz de hault sur cinq de large ou environ, et les deux autres qui sont pourtaitz représentant monsieur le duc de Barwick et deffunte madame son espouse, un escran de tapisserie à satin, un fauteuil couvert en velours à ramage descouppé sur une petitte estoffe d’or, dix carreaux, quatre chaises et deux fauteuilz de bois couvertz de paille, deux portières et un rdieau de thoille blanche, une cassette de bois violet couverte de cuivre fassonné avecq son pied, une petitte table de bois noircy couverte de poins couleur violette, vingt volumes de livres de prières et autres de différentes grandeurs, et l’armoire de bois noircy aveq de petitz […] de cuivre fermante à un guichet de fil de laton, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de deux cens quarente huictz livres, cy IIcXLVIII l.
Item dans lad. cassette s’est trouvé trois bourses de thoille d’or, dix huit médailles de différentes grandeurs et de différends métaux n’y ayant néantmoins aucune d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente cinq livres quinze solz attendu qu’elles pèzent dix onces deux gros d’argent à raison de vingt huit livres le marc, sa juste valleur, et lesd. trois bourses de thoille d’or à huit livres cinq solz, revenant le tout ensemble à la somme de quarante quatre livres, cy XLIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, du consentement de lad. dame veufve de Waldegrace et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation pour la continuation du présent inventaire a esté continué à ce jourd’huy, deux heures de relevé, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrace, laquelle s’en est volontairement chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabla Waldegrace, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
J. Van Schuppen, Guillon de Fonteny
Et led. jour douziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevée, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms assisté dud. sieur Estienne Delagarde, son procureur, en la présence dud. sieur procureur du Roy et aux protestations respectives faictes par lesd. partyes, par elles répétées, continuant la confection du présent inventaire a esté proceddé ainsy qu’il ensuict.
Item dans l’antichambre de l’appartement, s’est trouvé six chaises de bois de noyer couvertes de paille et chacune un carreau couvert d’estoffe d’arbre, prisées et estimées ensemble à la somme de quatorze livres, cy XIIII l.
Item une garniture de cheminée de fayance commune, sept petittes jattes de fayance aussy commune et deux gradins de bois peintz, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une autre garniture de cheminée de Languedoc et quatre petitz potz de fayance à bouquetz, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux guéridons de bois de rapport et un cabinet de bois de noyer scis sur son chassis à colonnes torces garny de huit tiroirs couverts de deux guichetz, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt six livres, cy XXVI l.
Item dans l’un desd. tirois dud. cabinet s’est trouvé quatre paires de manchettes, une paire d’angageantz et autre moien linge, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à quinze sols, cy XV s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé douze mouchoirs d’estofe de thoille de baptiste, tant bons que mauvais, six calsons de thoille d’Holande à usage de femme, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt une livres, cy XXI l.
Item cinq chemines de thoille d’Holande à usage de femme, prisée et estimé ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit tablier et sept skinguergard de thoille de mousseline, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un autre petit tablier et une cravatte de mousseline, et dix huit petitz mouchoirs de thoille ouvragée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item quatre tayes d’orilliers, deux mauvaises camizolles à usage de femme, trois bonnetz piquez et cinq petittes calottes aussy de thoille, cinq paires de bas de fil à estrier et cinq autres paires de bas à pied aussy de fil, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres dix sols, cy XV l. X s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes, scavoir trois paires à dantelle et une autre unye à fleurs, deux garnitures de teste à usage de femme, une à dantelle et une autre unye, une autre garniture unye brodée, le tout de thoille de mousseline, quatre petitz tours de poignez de manche à dantelle, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item cinq juppes de thoille d’Holande en partye […], prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux juppons de flanelle blanche, deux autres de […] de cotton tricotté, une autre juppe de thoille d’Holande, […] soye et brodée de soye à fleurs, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item une toillette de thoille de coton garnye des grandes […] sans fond, le tout de lad. thoille de mousseline brodée […] et trois morceaux de pareille mousseline brodée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt quatre livres, cy XXIIII l.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes de thoille de mousseline garnyes de petittes franges de fil et une garniture de teste de pareille thoille à usage de femme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une autre garnie de teste et une paire d’engageante de thoille de gaze à usage de femme, deux autres paires d’angageantes et une autre garnie de teste de thoille de mousseline, prisé et estimé ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item trois paires de bas de fil à estrier et quatre garnitures de teste de thoille de baptiste à usage de femme pour la nuit, partye élimée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et à l’esgard de la tapisserie faisant le tour de lad. antichambre dud. appartement, d’une table et une portière de drap couleur rouge, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré qu’ilz appartiennent au Roy, pour quoy n’en a esté fait aucune estimation, cy déclaration
Item dans un cabinet attenant la chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé, s’est trouvé un porte carreau de bois de noyer couvert d’une toille verte, un paravant de six feuilles de trois piedz et demy de hault d’estamine d’Angleterre, le tout prisé et estimé à la somme de six livres, cy VI l.
Item une petitte armoire à deux guichetz garnis de fil de laton, prisée et estimée à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dans lad. armoire s’est trouvé trente neuf volumes, partye in quarto, in octavo et in douze, dans lesquels est compris est une bible de Vitré en langue latine en huit volumes, et les autres de médecine et de belles lettres, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un petit lyt à armoire sur lequel est posé l’armoire dans laquelle sont les volumes cy dessus inventoriez, garny d’une petitte piqueure de taffetas d’Angleterre, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un clavesin scis sur son pied de bois de noyer à colonnes torces, prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un thuorbe et un luth prisez et estimez ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une paire de pistoletz garnis de leur fourreaux, une autre paire de pistoletz de poches, un sabre à poignée d’agatte garny d’argent et quatre espées à garde de cuivre et poignée de fil d’argent, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un tapis de table à fleurs et bouquets brodés sur une moire d’argent, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un chandelier de fert poly avecq son porte bougie d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petitte table carrée de bois de chesne sur laquelle est un tapis de serge verte, une petitte cassette fermante à clef couverte de papier marbré, deux tablettes de bois de sapin, deux petittes cassettes de bois blanc fermant à clefz, une autre cassette couverte de peau aussy fermante à clef, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item cent soixante volumes de livres de toutte grandeur, la pluspart desquels sont de médecine et les autres sont livres de belles lettres et de musique, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Après lequel inventorié, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré que desd. livres, il en appartient douze au sieur Sihy que led. deffunt a déclaré lui appartenir pendant sa maladie, de laquelle il est deceddé, sans qu’elle scache quelz sont lesd. livres, cy déclaration, cy déclaration
Item un bassin, un grand plat, deux autres petitz plats, treize assiettes, deux chandeliers, une manchette, un porte manchette, une grande cullier à potage, six autres culliers, six fourchettes et six manches de couteaux, le tout argent de France, pezant ensemble soixante neuf marcz quatre gros, prisé et estimé à raison de trente livres le marc suivant la prisée qui en a esté faite par [vide] Varlet, marchand orphevre à Paris convenu par les partyes, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil soixante unze livres dix sept solz six deniers, cy IIm LXXI l. XVII s. VI d.
Item deux platz, dix huit assiettes, une marmitte, […] sucrier, deux poesvriers, une soucoupe, deux chandeliers à branche, deux autres petitz chandeliers, quatre sallerons, le tout argent d’Angleterre, pezant ensemble soixante seize marcz deux onces suivant le poidz qui en a esté fait par led. Varlet, prisé et estimé à raison de vingt sept livres chacun marc, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil cinquante neuf livres dix sols, cy IIm LIX l. X s.
Et après avoir vaqué jusques à sept heures sonnées à la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation a été continuée à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, laquelle s’en est chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, huit heures du matin, à la requête de lad. dame Rouchy, veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, et aux protestations respectives faites par lesd. partyes et qu’elles réytèrent, continuant la confection du présent inventaire a esté procéddé ainsi qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet à costé de lad. chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé déppendant dud. appartement, s’est trouvé un petit coffre fort fermant à clef, lequel ayant été ouvert a esté prisé et estimé à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item dans led. coffre fort s’est trouvé dans un sacq la somme de trois cent quarante huit livres en espèces de louis d’or vallant douze livres et une pistolle d’Espagne de mesme valleur du louis, cy IIIc XLVIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une bourse dans laquelle s’est aussy trouvé quatre pistolles d’Espagne et deux guinées d’Angleterre avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. quatre pistolles d’Espagne et deux guynées, il a prêté au sieur King vingt escus, pour quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait la présente déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est aussy trouvé quatre guynées d’Angleterre et un jacobus d’or envelopez dans un morceau de papier, par lequel est fait mention et escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave qu’il a presté aud. sieur King sur lesd. espèces vingt escus, de quoy lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait pareillement déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est encore trouvé deux jacobus et une elizabeth avecq une pièces de Savoye, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la maison dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention qu’il a presté aud. sieur King vingt escus neufz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans la mesme bourse, une pièce de quatre pistolles d’Espagne et deux guynées d’Angleterre, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. espèces il a presté aud. sieur King vingt quatre escus neufz vallant chacun escus trois livres cinq solz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans une autre bourse estant dans led. coffre fort s’est trouvé cinq guynées d’Angleterre d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. cinq guinées il a prêté à la dame Lydeotte cinq louis d’or neuf vallantz chacun quatorze livres, de quoy lad. dame veuve de Waldegrave fait encore déclaration, cy déclaration
Item dans led. coffre fort a esté trouvé un sacq dans lequel a esté aussy trouvé quatre louis d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. sieur de Waldegrave faisant mention que lesd. quatre louis d’or […] pour payer la pention de la damoiselle Auberne et qu’il y avoit deux […] de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait pareille déclaration que dessus, cy déclaration
Item dans led. coffre fort, une autre bourse dans laquelle a esté trouvé une pièce de cinq guynées, trois jacobus, un […] d’or monnoyé d’Angleterre, trois pièces de quatre pistoles d’Espagne, trois doubles pistolles d’Espagne, un escu d’or de François premier, roy de France, une guynée d’Angleterre et sept louis, le tout d’or dépendant de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame son espouse, à présent sa veuve, de quoy n’a esté fait l’évalluation, partant lad. dame veuve en fait aussy sa déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est pareillement trouvé une bague d’or enchassée d’une […], une autre bague d’or enchassée d’une pierre verte sur laquelle est gravé une teste d’homme et une petitte paire de boutons d’argent, le tout prisé et estimé à la somme de vingt deux livres dix solz, cy XXII l. X s.
Item dans led. coffre s’est trouvé une médaille d’or de Clément dix, pape, appartenant à lad. communauté, estimée à la somme de [vide].
Item deux jettons d’argent avecq l’effigie de monsieur le prince de Galle prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre s’est trouvé quarante sept escus neufz en espèces d’escus et pieces de trente deux solz six deniers, le tout vallant la somme de cent cinquante deux livres quinze sols, cy CLII l. XV s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre, s’est trouvé quatre cent escus neufz vallantz chacun, eu esgard au cours du temps, trois livres cinq solz, revenans lesd. quatre cens escus neufz à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre fort s’est encore trouvé quatre cens escus neufz en espèces d’escus d’argent et pièces de trente deux solz six deniers, vallantz chacun escu trois livres cinq sols, montans lesd. quatre cens escus à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans led. coffre s’est aussy trouvé neuf bagues d’or enchassées, deux basselez et deux portraiz du Roy que lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir au sieur Brulmen qui, ayant esté laissez en nantissement de la somme de cent deux livres, vallent huit louis d’or neufz du prix de douze livres quinze solz qu’elle a prêté aud. sieur Brukmen suivant la mention escrite sur une enveloppe de papier, partant lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait déclaration que lad. somme de cent deux livres est deue à lad. communauté, cy CII l.
Qui sont tous les meubles et autres choses qui se sont trouvez dans led. cabinet appartenant et déppendant de lad. communauté, et à l’esgard de la tapisserie, un fauteuil et deux sièges ployantz couvertz de velours scizelé avecq une frange d’argent, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré appartenir au Roy, de quoy n’a esté fait aucune estimation, mais seullement la présente déclaration, cy déclaration.
Item dans la chambre occuppée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave aud. appartement, s’est trouvé deux fauteuils à confessionnal de bois verny noir couvert d’un gros de Tour brodé à petitte fleurs d’argent à compartimentz de velours cramoisy garnis chacun de leur carreau de pareil gros tours brodé à petitte fleurs d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item deux confessionnaulx de bois verny noir couvertz d’un satin amarante brodé à petittes fleurs d’or à compartimentz de velours noir, prisez et estimez à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
Item un fauteuil à confessionnal de pareil bois verny noir couvert de tapisserie à la turque, prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un cannapé de pareil bois verny noir avecq son matelas couvert de velours noir à bandes de tapisserie à la turque prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un escran de pareil bois verny noir garny d’une estoffe de velours à ramage et petit fond d’or prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte table de bois de noyer scize sur son chassis et quatre chasis de pareil bois couverts de paille, prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Idem douze aulnes ou environ de crespe d’Angleterre […] orore avecq falbanas faisant le tout de lad. chambre en […] de tapisserie, prisées et estimées la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un petit bois de lyt à tombeau de noyer, garny de son matelas de layne couvert de futaine, un lyt et traversin de […], un autre petit matelas couvert d’un satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un taffetas, un pavillon de taffetas cramoisy piqué garny de falbanas au bas, taffetas couleur […], couverture de layne blanche, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux miroires de toillette à glace de Venise garnie d’une petite bordure de bois doré, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Apres lequel inventorié desd. deux miroirs, lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave a declaré qu’il y en a un des deux qui appartient au Roy, aussy bien qu’un autre grand miroir à bordure de glace, cy déclaration.
Item le dictonaire de Morairy et quatre volumes in folio impression de Paris, prisé et estimé à la somme de quarante livrs, cy XL l.
Item un rideau de thoille d’Holande élimé à falbanas prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, l’assignation a esté continuée pour la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à ce jourd’huy, deux heures de relevée, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve, qui s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quante, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, De Georges, Geille
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence du sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire, aux protestations respectives faites par lesd. partyes et par elles réyterées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit
Item deux grandz cornetz, une hurne et une grande jatte de pourcelaine, prisez et estimez ensemble par led. Geille juré priseur, avecq Mathieu Lambert, marchand fayancier demeurant aud. Saint Germain pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item deux autres grandes jattes de pourcelaine prisées et estimées par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de huit livres, cy VIII l.
Idem deux potz et six assiettes à compottes de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une autre jatte et deux gobletz à caffé aussy de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois sceaux, deux goblets et une boeste à sucre garnie de son couvercle, le tout de fayance d’Holande, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de seize livres dix solz, cy XVI l. X s.
Item quatre jassemines de fayance communs prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item un petit moulin à caffé garny de ses ferrementz polis et d’un petit tiroir, prisé et estimé à la somme de VI l.
Item deux moyens tableaux, l’un représentant la sainte Vierge, et l’autre saint Antoine de Pade, unze petitz tableaux de la Chine brodez sur taffetas, un autre tableau en portrait, un autre tableau représentant monsieur le prince de Galle, un autre petit tableau à personnage, huit autres petitz tableaux, pintures fines faitz d’esvantailles, et cinq estampes, le tout garny de leurs bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq Jacques Vanschuppne, peintre flamand pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de trente cinq livres dix sols, cy 35 l. 10 s.
Item huit autres tableaux crotesques dont trois garnis de bordures de bois doré et les autres sans bordures peintz sur thoille, et le devant de cheminée peint sur thoille en paysage, le tout prisé et estimé par led. Geille avecq led. Vanschuppne à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans un petit cabinet derrière lad. chambre occupée par lad. dame veuve dud. deffunt de Waldegrave ayant veue sur la cour dud. vieil chasteau de Saint Germain, s’est trouvé un petit lyt de repos de bois verny noir sur lequel est un matelas de layne couvert de satin de la Chine à compartiments rouge et blanc, led. lyt ayant deux dossiers garnis de mesme estoffe, cinq orilliers dont deux sont garnis de plumes et couverts de satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un gros de Tours à fleurs avec […], deux autres orilliers plus petitz couvertz de mousseline piquée […] chesnetes à fleurs et le cinquième couvert de satin de la Chine à deix compartimentz, l’un bleu et l’autre blanc, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux tabouretz de bois verny noir couvertz à compartiementz […] et d’un gros de Tours à fleurs, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux autres petitz tabouretz de pareil bois couvertz de drap d’argent à compartimentz de velours vert, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item un autre petit tabouret de mesme bois couvert de tapisserie […] point d’Hongrie à compartimentz de velours noir, prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une petitte lanterne de tapisserie siammoise faisant en partye le tout dud. cabinet garnye de falbanas, prisée et estimée à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item quatre rideaux et une portière de toille de mousseline brodez à fleurs et compartis d’une autre thoille de mousseline rayée garny des falbanas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une table scize sur son chassis de bois de chesne, sur laquelle est une thoillette couverte par-dessus d’une thoille d’Holande élimée aveq son tour de dantelle de haulteur de deux piedz et demy, usée, avecq un tapis piqué à chesnette à fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petitte table de bois varny de noir et le dessus violet prisé et estimé à cinquante sols, cy L s.
Item deux cabinets des Indes avecq chacun leur pied de bois verny noir, lesd. cabinetz garnis de loquets de cuivre doré, à chacun deux guichetz fermantz à clef à huit tiroirs, prisez et estimez ensemble à la somme de ceux cent livres, cy IIc l.
Item dans lesd. deux cabinetz s’est trouvé quatre fichus de gaze, un tablier de taffetas et une coeffe de gaze, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dix aulnes de petitte dantelle fasson de Maline prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item plusieurs morceaux de rubantz, tant unis, fassonez et brodez d’or et d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une garniture de teste et une paire d’engageantes de point de France à l’usage de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, six coeffes de taffetas et de gaze couleur noir et une escharpe de taffetas noir garnye de dantelle noire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un cabinet à pied peint en fasson de pourcelaine prisé et estimé par led. Geille avecq led. Lambert, pour ce mandé par les partyes, à la somme de dix livres, cy X l.
Item sept petites soubz coupes de pourcelaine avecq sx goblets esmaillé prisez et estimez ensemble à trois livres huit solz, cy III l. VIII s.
Item un cabaret à main peint en pourcelaine, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre soubz couppes et six gobletz prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une escritoire de marbre garnye de vermeil doré prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux petitz potz garnies de leurs couvercles, deux soubz couppes, deux petitz jablemines, le tout de pourcelaine, prisé et estimé ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux autres petitz potz des Indes à prendre du thé, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petittes tasse d’agathe garnies d’un bort de vermeil prisées et estimées ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item deux petitz vazes de couleurs garnies de vermeil prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux bouteilles de cristail gravées garnies de leurs bouchons d’estain prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item une autre tasse de cristail et une petitte soubz coupe de pourcelaine prisées et estimées ensemble à vingt sols, cy XX s.
Item six pourcelaines fines faites en soubzcoupes prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petitz gobletz de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre petittes tasses d’agathe bordées de vermeil prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item quatre gobletz de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante solz, cy XL s.
Item deux soubzcoupes de pourceline prisées et estimées ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item une boeste à sucre d’esmaille peint fasson de la Chine prisée et estimée à trente sols, cy XXX s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item cinq petitz vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un pot à thé des Indes prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre soubzcoupes et quatre tasses brunes de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item quatre gobletz d’esmaille et quatre gobletz fasson de vermeil prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item douze petittes soubz coupes de pourcelaine prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item dix huit petitz goblets de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item six boestes à mouches et une une hurne garnye de son couvercle, brunes, prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item trois vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre boestes à poudre et une corbeille de bois de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre ovalles de bois doré dans lesquelles sont renfermées des Agnus Dei ouvragées par des religieuses, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux quarrez de bois dorré dans lesquels sont renfermez de pareils ouvrages de religieuses prisés et estimés ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un Crist d’yvoir sur velours noir avecq une bordure de bois doré prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item six tableaux renfermant plusieurs estampes enluminées avecq chacunes leur bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icelluy a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain, deux heures de relevée, et tout ce que dessus laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle n’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geilles, De Georges
Guillon de Fonteny
J. Van Schuppen
Et le quatorziesme jour dud. mois de juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requêtes de lad. dame veuve de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire aux protestations respectives faites par les partyes et par elles reytérées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet au derrière de la chambre occupée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave dud. appartement, s’est trouvé un miroir de thoillette garny de sa bordure de bois, sur laquelle est une autre bordure d’argent avecq son chapiteau, estimé lad. glace de miroir et sa bordre de bois seullement à la somme de dix livres, cy X l.
Item la garniture dud. miroir d’argent avecq son chapiteau, deux carrez, une plotte, deux boestes à poudre, deux autres petittes boestes, deux ferrierre, trois soubz couppes, deux chandeliers à branches, deux petittes tasses couvertes, une petitte soubz couppe, un goblet couvert, une tasse d’agathe couverte montée sur une figure de vermeil, le tout d’argent d’Angleterre, pezant cinquante deux marcz trois onces six gros, prisez et estimez à raison de vingt sept livres chacun marc par led. Geillet avecq led. Varlet, marchand orphèvre, revenant le tout ensemble à la somme de quatorze cent seize livres douze sols six deniers, cy XIIIIc XVI l. XII s. VI d.
Et sur ce qui a esté remonstré par mond. sieur le procureur du Roy qu’à l’ouverture qui a esté cy devant faite de quelques cassettes, il a esté trouvé des papiers escritz en langue angloise, laquelle il n’entend pas, et lesquels néantmoins il seoit necessaire qu’il en eusse l’intelligence affin de connoistre s’il est besoing de les comprendre au présent inventaire, requiert qu’il en soit […] le prevost dud. Saint Germain, pour estre par luy […] un interprette, lequel reffert et nomination a esté consenty par lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assisté dud. Delagarde, son procureur, en conséquence de quoy […] a esté fait led. refferé par devant mond. sieur le prevost dud. Saint Germain, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour et heure que dessus, à la requête de lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assistée comme dessus, en la présence dud. sieur procureur du Roy, suivant et en exécution de l’ordonnance de monsieur le prevost dud. Saint Germain de ce jourd’huy estant au bas du procès verbal fait en son hostel, portant nomination pour interprette de la personne du sieur Kerke, gentilhomme anglais, a esté proceddé à la continuation dud. inventaire ainsy qu’il ensuit.
Item dans une autre petitte chambre despendante dud. appartement, un bois de lyt brisé, un matelas de bourlanisse d’Angleterre de futaine et recouvert de satin de la Chine d’un costé, un traversin de coutil remply de plumes, une courtepointe de taffetas vert avecq des compartimentz de taffetas rouge, un tour de lyt d’estoffe d’arbre doublé de mastelas de soye et fil rayée garny de falbala, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item deux matelas de laine couvertz de futaine et de thoille, et un petit pavillon de pareille estoffe d’escrose d’arbre à falbala, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item un coffre couvert de cuir rouge avecq des bandes de fert posé sur ses deux piedz de bois, prisé et estimé à la somme de sept livres dix sols, cy VII l. X s.
Item un juppon de fanelle d’Angleterre rayée et une juppe de drap couleur d’escarlatte garnye autour de cinq gallons d’or et un petit bord aussy d’or par le bas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente trois livres, cy XXXIII l.
Item un manteau et une juspe de damas noir et orore, lad. juspe en falbala garnye de quatre gallons d’argent autour, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un autre manteau et une juppe de taffetas rayez d’argent prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un autre manteau de taffetas couleur jeaulne prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un autre manteau de popeline couleur noir garny d’hermine et une juppe de pareille estoffe et garniture, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux corcetz de thoille jeaulne garnye de petitz rabactz et un corps couvert de tably blanc avecq une pièce d’estoffe d’argent au devant, le tout prisé et estimé à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une juppe de thoille rayée prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item un petit tabouret couvert de cuir de Roussy et deux petittes chaises de bois de noyer couvertes de paille, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icellui a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde
De Georges
Guillon de Fontey
Et le quinziesme jour dud. mois de juillet audit an mil sept cent un, neuf heures du matin, à la requête et présence que dessus, en continuant la confection dud. présent inventaire dans led. appartement, a esté […].
Item un coffre bahut couvert […] fermant à clef prisé et estimé […] à la somme de douze livres, cy XII l.
Item dans ledit coffre s’est trouvé un corps de juppe de moire noir, un autre corps de moire blanche garny de petite dantelle d’argent doublé de tafetas banc d’Angleterre, un autre corps de robe de drap noir, une juppe et une guene de drap noir, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente six livres, cy XLVI s.
Item un corps de moire blanche doublé de tafetas, un autre corps de thoille brodé de soye blanche, un autre corps de robe de drap de Saint Maur doublé de tafetas, une guene de manteau de damas noir aveq un corps de mesme, le tout à usage de lad. dame veuve, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item un manteau de damas à fleurs d’or, une juppe de pareille étoffe rayé, le tout d’amarante, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un autre coffre bahut fermé à clef prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une paire de drap de flanelle d’Angleterre prisez et estimez ensemble à la somme de livres, cy X l.
Iem une armoire à deux guichetz fermant à clef, de bois de sapin, prisé et estimé à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dans ladite armoire, s’est trouvé trois paires de draps de thoille de demye Holande, prisés à la paire trente livres, revenant lesd. trois paires à la somme de quatre vingtz dix livres, cy IIIIxxX l.
Item trois douzaines de serviettes de thoille prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, estant eslimez, cy XII l.
Item deux douzaines de serviettes, une grande nappe de thoille damassée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item cinq douzaines de serviettes et cinq nappes de thoille ouvrée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante cinq livres, cy LV l.
Item six serviettes servant pour essuyer les mains, de thoille blanche, prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item six paires de drap de thoille blanche, prisé et estimés la paire neuf livres, revenant le tout ensemble à la somme de cinquante quatre livres, cy LIIII l.
Item une armoire à deux guichets fermant à clef, de bois de poirier et chesne, prisée et estimée lad. armoire à la somme de seize livres, cy XVI l.
Dans laquelle armoire ne s’est trouvé aucune chose.
Item un moulin à poivre, une petite […] carrée, une petitte table de bois de […], prisé et estimé le tout ensemble à la somme huit livres, cy VIII l.
Item un tourne broche de fer garny de ses roues et cordages, prisé et estimé à la somme de cent sols, cy C s.
Item paire de chenets, pelle, […], broche de fer et une marmitte aussy de fer, prisé et estimé le tout ensemble à quarente sols, cy XL s.
Item une bassinoire de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois chaises de bois blanc garnyes de paille, prisez et estimez ensemble à la somme de quinze sols, cy XV s.
Icy sont tous les meubles despendant de la communaulté desd. deffunt sieur Waldegrave et dame sa vefve.
Ce fait a esté vacqué à veoir les papiers et tiltres representez par lad. dame de Waldegrave dans ledit apartement, et veues et leus en la presence desd. partyes esd. noms, dud. notaire et tesmoings, par Jacques Kerke, gentilhomme hirlandois nommé pour interprette au subjetz desd. tiltres et papiers, en sorte que ce qui s’est trouvé bon et utile et necessaire a esté mis dans une cassette pour estre inventorié à ce presant inventaire, et ce qui s’est trouvé inutil comme lettres misives et documents de medecine et memoires non signez ny arrestez, a esté rejetté comme chose inutille à inventorier du consentement et sur la requeste desd. partyes, pour esviter à consommer du temps mal à propos et esviter à frais. Et apres avoir vacqué aud. present inventaire depuis lad. heure de neuf heures jusques à celle de douze heure sonnez, sur la requeste desd. partyes, avons remis et continué l’assignation à icelles partyes à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et le tout laissé en la garde et pocession de lad. dame vefve Waldegrave, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout representer quand et à quy il appartiendra, aux protestations respectives desd. partyes cy devant faites par lesd. partyes esd. noms, qu’elles reyterent, et ont signé.
Isabella Waldegrave
Le Grand, Delagarde
Jacques Querque, Geille
De Georges, Guillon de Fonteny
[…]
Ensuivent lesd. tiltres, papiers et registres
[…]
Item dans ledit appartement s’est trouvé une liasse composée de quatre vingt seize pieces qui sont memoires et lettres ecriptes en anglois qui concernent les affaires dudit deffunt chevalier Lienard Waldegrave touchant les revenus de ses biens qui sont en Angleterre, la pluspart estant escrites par le sieur Benefild, sur la pluspart desquelles sont des mentions escrites de la main dudit deffunt sieur de Waldegrave de ce qu’eles contiennent, dont ne sera fait plus ample mention, lesd. quatre vingtz seize pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte quinze
Item soixante une pieces attachez ensemble en une liasse composée et qui sont lettres missives et memoires escrites en langue françois et non en anglois, de la maison du sieur Delagarde, addressante aud. deffunt sieur chevalier de Waldegrave, lequel sieur Delagarde recevoit les rentes dud. sieur de Waldegrave de ses rentes sur l’hostel de ville de Paris, au dos de la premiere desquelles lettres est une quittance du thailleur dud. deffunt de Waldegrave, et sur lesquelles lettres en plus grande partye il y a des mentions escrites de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave de ce que lesd. lettres contiennent, lesquelles soixante une piece ont esté inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte seize
Item une liasse composée de quatorze pieces atatchez ensemble, qui sont promesses et lettres sur lesquelles led. deffunt sieur chevalier de Waldegrave a presté aux particuliers y desnommez quelque argent […] par les mentions que led. sieur de Waldegrave a fait et escript en langue angloise sur lesd. lettres, qui sont l’estat de ce qui y est contenu, lesd. quatorze pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la mesme cotte six sept
[…]
Item a esté representé par lad. dame vefve de Waldegrave une boeste de cuivre rouge dans laquelle s’est trouvé vingt huit diamentz, les uns moyens, les autres plus petits, et les autres un peu plus forts, estans tous ensemble par le sieur Bruckman, lapidaire aleman demeurant de present aud. Saint Germain, à la somme de six cens soixante dix huit livres, lequel l’a fait en sa conscience apres serment par luy fait en tel cas requis et accoustumé, et a signé, cy VIc LXXVIII l.
Bruckman
Déclarant lad. dame vefve dud. sieur chevalier de Waldegrave les sommes qui ensuivent, scavoir
Aux domestiques dud. sieur de Waldegrave et de lad. dame sa vefve la somme de six cens cinquante neuf livres cinq sols, y compris cent livres que led. deffunt sieur de Waldegrave a prié lad. dame sa vefve que l’on donna à Guillaume, son valet, pour récompence outre ses services, cy VIc LIX l. V s.
Plus tous les frais funéraires dud. deffunt sieur de Waldegrave, compris la cire, montans, compris les mémoires qui luy ont esté donnez, à la somme de trois cens dix livres six sols, cy IIIc X l. VI s.
Item qu’il est deub aux révérends pères récolez de Saint Germain la somme de soixante livres pour quatre vingtz messes dites pour le repos de l’âme dud. deffunt sieur de Waldegrave, à raison de quinze sols chacune, cy LX l.
Plus au sieur Varlet, orfèvre, la somme de deux cens dix livres pour reste d’argenterye par luy fournye aud. deffunt sieur de Waldegrave, cy IIc X l.
Plus à une marchande de thoile de Saint Germain, la somme de quarante neuf livres cinq sols pour thoille par elle fournye, cy XLIX l. V s.
Plus à la dame Honeston, cousturière, la somme de trente six livres quatre solz pour fassons d’habits, cy XXXIX l. IIII s.
Plus à monsieur François de Waldegrave, la somme de cent cinquante six livres pour despence par luy faite à Paris pour led. deffunt sieur de Waldegrave, cy CLVI l.
Plus à la damoiselle Monistant, femme de chambre de lad. dame vefve dud. deffunt sieur de Waldegrave, la somme de quatre livres dix sols pour quelque advence qu’elle a faite pour la depsence de leur maison, cy IIII l. X s.
Plus à messieurs Pellerin et Joseph Rouchy, frères de lad. dame de Waldegrave, la somme de deux mil six cens quatre vingtz livres qu’ils ont prestez à lad. dame pendant les deux dernières maladies dud. deffunt sieur de Waldegrave pour subvenir à la despence de leur maison et ce quy estoit necessaire de fournir pour soliciter led. deffunt sieur de Waldegrave, qui estoit saisy de la clef de son coffre et que n’estant en estat d’y aller, elle a esté obligée de faire l’emprunt de lad. somme de deux mil six cens quatre vingtz livres, cy IIm VIc IIIIxx l.
Plus à un serrurier demeurant à Saint Germain en Laye dont elle ne scayt le nom, la somme de dix livres quinze sols pour ouvrages de son mestier qu’il a fait suivant son mémoire, cy X l. XV s.
Plus au nommé Daganicourt, la somme de dix livres quinze sols pour avoir accordé le clavesin inventorié au présent inventaire pendant le vivant dud. deffunt sieur de Waldegrave, cy X l. XV .s
Plus au nommé Bourdin, marchand demeurant à Versailles, la somme de deux cens vingt huit livres quinze sols pour marchandise de thoille d’Holande, cy IIc XXVIII l. XV s.
Item dans une petite cassette, s’est trouvé dans une petite cassette un sac dans lequel s’est trouvé en argent blanc et un louis d’or et quelque monnoye la somme de six cens dix huit livres dix sept sols six deniers, eu esgard au cours présent, laquelle somme lad. dame vefve de Waldegrave a déclaré appartenir à mademoiselle de Waldegrave, sœur de Milord de Waldegrave, comme il est justiffié par un bordreau escrit en anglois de la main dud. sieur de Waldegrave, inventorié sous la cotte vingt huit.
Lequel bordreau a esté remis dans led. sacq avec la susd. somme, cy VIc XVIII l. XVII s. VI d.
Ce fait, estant tout ce qui s’est trouvé, tout le contenu inventorié au présent inventaire sans réserve est demeuré en la garde et pocession de lad. dame vefve de Waldegrave, du consentement du sieur procureur du Roy aud. nom, laquelle s’en est vollontairement chargée pour en faire la représentation quand et à qu’il appartiendra, aux susd. protestations respectives reyterez, et ont signé
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, J. Querque
Le Grand, Guillon de Fonteny
Et le vingt trois dud. mois de juillet aud. an mil sept cens un, trois heures de relevée, est comparu en l’estude et par devant led. notaire sur et soubzsigné ledit sieur Thomas Neville, gentilhomme de la chambre de monseigneur le prince de Gal, asisté de maitre Jacques Gramond, son procureur, lequel a dit et déclaré que feu monsieur le chevalier de Waldegrave desnommé en l’inventaire des autres parts, par une juste confiance qu’il a eue en son amityé, il a bien voulu luy confier le despost tant de son testament olografe et ordonnance de dernière vollonté, fermé d’une enveloppe cachetée du cachet de ses armes aveq une suscription que c’estoit sa dernière volonté, que les grosses de huit contracts de constitution de rente faites à son proffit par messieurs les prevost des marchands et eschevins de la ville de Paris, desquelles choses desposez led. sieur de Neville a donné sa recognoissance par escrit aud. sieur chevalier de Waldegrave de les luy rendre à la demande qu’il en feroit et s’il venoit à décedder auparavant ladite demande, led. sieur de Neville a promis remettre lesd. contracts de constitution de rente à ceux qui seront recogneus y avoir plus de droit suivant la destination que led. feu chevalier de Waldegrave en auroit fait par son dit testament sans pouvoir autrement s’en dessaisir, contient aussy ledit escrit la promesse dudit sieur de Neville de n’ouvrir led. testament qu’en la presence du révérend père Sanderet, confesseur du Roy d’Angleterre, de Charles Laybonne et de Jacques Nihell […] deux d’iceux assemblés ou de quelqu’un d’eux, porte aussy sad. recongnoissance que led. sieur de Neville observera fidèllement les intentions que led. feu chevalier de Waldegrave luy a declarez et qu’il exécutera autant qu’il sera à son possible tout ce que led. feu chevalier de Waldegrave luy a recommandé de farie après son deceds comme il est plus amplement poirté par led. testament datté du premier avril mil sept cens un, présente année, en exécution duquel, et aussitost le deceds arivé dud. sieur chevalier de Waldegrave, ledit sieur Neville auroit esté informé madame de Waldegrave, son espouse, du despost qu’il luy a esté fait dud. testament et desd. contracts, ensuitte en la présence tant de lad. dame que de monseigneur le duc de Bawik, dud. père Sanderer, des deux frères de lad. dame, dud. sieur de Lebonne et du sieur François de Waldegrave, nepveu dud. deffunt, il avoit esté fait l’ouverture dud. testament et d’iceluy pris lecture, après quoy il a esté remis es mains dud. sieur Neville pour estre par luy gardé aveq lesd. contracts à la conservation des droits des personnes desnommez aud. testament, pour la seureté desquels et pour l’exécution des intentions et volontez dud. feu sieur chevalier de Waldegrave, suivant la déclaration qu’il en a faite aud. sieur de Neville, il en sera et en demeurera dépositiire pour estre par luy dellaisé conformément aud. testament ainsi et à qu’il appartiendra, lesquels huit contracts il a présentement exibez qui se consistent le premier, dabté du cinq janvier mil six cens quatre vingtz dix neuf, de cinq cens livres de rente racheptables de la somme de dix mil livres, passé devant Aumont, notaire au Châtelet de Paris, second du trois mars mil sept cens passé devant led. Aumont et Valet de six cens livres de rente racheptables de douze mil livres, le troisiesme dud. jour trois mars mil sept cens de cinq cens livres de rente racheptable de dix mil livres passé devant led. Aumont et Valet, le quatriesme desd. jour et an de trois cens quinze livres de rente racheptable de six mil trois cens livres devant lesd. notaires, le cinquiesme dud. jour et an de deux cens quatre vingts dix huit livres racheptables de cinq mil neuf cens soixante livres devant led. notaire, le sixiesme dud. jour et an de trois cens quarente livres racheptables de sept mil huit cens livres devant led. notaire, le septiesme dud. jour et an devant lesd. notaires de quinze cens huit livres de rente racheptable de huit mil cens soixante livres et le huitiesme et dernier devant le mesme notaire de quatre cens livres de rente racheptable de huit mil livres lesd. jour et an, lesquels ont esté présentement rendus aud. sieur Neville, lesquels il entend garde jusques à ce que, conformément aud. testament, il ayt esté recogneu aveq les interestz et legitimes contradictions, à qui deux lesd. contrats doivent appartenir aux termes dud. testament et non autrement, comme led. sieur chevalier de Waldegrave luy a expressement recommandé et qu’il s’y est engagé par son dit escrit du premier avril dernier, dont et de quoy led. sieur de Neville a requis acte aud. notaire, quy luy a octroyé le présent aud. Saint Germain, en son estude, présens Pierre Rachine, maitre chirurgien, et maitre Charles Vieillard, procureur demeurant aud. lieu, tesmoings lesd. jour et an, et ont signé
Tho. Neville, Gramond
Guillon de Fonteny »

Fondation faite par les habitants de Saint-Germain-en-Laye en l’honneur de Louis XIV

« Furent présens Charles Blesson, marchand bourgeois de Saint Germain en Laye, procureur sindicq en charge des habitans de Saint Germain en Laye, et Charles Delastre, aussy marchand bourgeois dudit lieu, cy devant procureur sindicq desdits habitans, auquel ledit Blesson a sucédé en ladite charge, représentans la communauté desdits habitans à l’effet qui ensuit, lesquels en mémoire perpétuelle et par la respectueuse reconnoissance des biensfaits desqueles le très auguste roy Louis 14, à présent régnant, a favorisé les habitans dudit Saint Germain, tant par la conservation de leurs anciens privilèges et exemptions accordées par les Roys ses prédécesseurs, que ceux qu’il a eu la bonté de leur octroyer, et nottamment la franchise des nouveaux droits des poids et mesures et des entrées des boissons, à la très humble suplication de feu monsieur le marquis de Monchevreul, chevalier, commandeur des ordres du Roy, capitaine gouverneur dudit Saint Germain, qui les a tousjours assistez de sa protection, se sont portez à faire une contribution, du temps de l’exercice dudit sieur Delastre, pour fonder à perpétuité une grande messe solennelle en l’esglise royalle et parroissialle dudit Saint Germain en actions de grâces, pour obtenir de Dieu les secours nécessaires pour le Roy leur bienfaiteur, la famille royalle et les besoins de l’Estat, ce que Sa Majesté a eu pour agréable, et pour cet effect, de l’agrément et consentement de haut et puissant seigneur messire Léonord, comte de Mornay, lieutenant général des armées du Roy, capitaine et gouverneur dudit Saint Germain, qui a la bonté de continuer d’honorer lesdits habitans de sa protection de mesme que feu monsieur le marquis de Monchevreul son père, André Georges Legrand, seigneur des Alluets, conseiller du Roy, président prévost juge royal ordinaire civil et criminel, lieutenant général de police dudit Saint Germain, Claude Legrand, conseiller du Roy, son procureur et de police desdits lieux, et en la présence de sieur Jean Antoine, escuier, porte arquebuse du Roy et de maitre Nicolas Denis Paye, greffier de la prevosté dudit Saint Germain, ont lesdits sieurs Blesson et Delastre, en leursdites qualitez, pour et au nom de la communauté desdits habitans de Saint Germain, fondé à perpétuité en ladite esglise royalle et parroissialle dudit lieu, ce acceptant par les sieurs Jean Jullienne, officier de louveterie du Roy, et Jacques Jean, marchand bourgeois dudit Saint Germain, y demeurans, marguilliers en charge de ladite esglise, en la présence et du consentement de messire Jean François Benoist, prestre, docteur de Sorbonne, prieur curé de ladite esglise, une grande messe solennelle qui sera chantée selon le rit des messes comme il a esté cy devant commancé suivant la résolution desdits habitans de l’exercice dudit sieur Delastre, ou sy ledit jour estoit occupé par la sollennité des festes de Pasques, le jour qui sera trouvé convenable, laquelle grande messe lesdits sieurs marguilliers promettent et s’obligent, eux et leurs successeurs esdites charges, faire chanter et céllébrer en ladite esglise, au chœur d’icelle, fournir les ornemens et luminaire convenables à la sollennité qui sera annoncée aux prosnes des dimanches précédens, les orgues touchées, carrellonée la veille et le jour que seront tenus payer et acquitter les rétributions ordinaires et accoutumées en ladite esglise. Cette présente fondation faite moyennant la somme de deux cent livres procédée de la contribution desdits habitans, déposée es mains dudit sieur Delastre du temps de son exercice que les derniers privilèges ont esté obtenus, et laquelle somme il a payée, délivrée ausdits sieurs marguilliers dès le quatorze juin dernier, qui le reconnoissent et l’en descharge, et lesquels déclarent en avoir fait l’employ, avec autres deniers de ladite esglise, à constituion de rente sur les aides et gabelles par contract duquel ils promettent fournir l’extrait contenant ledit employ audit sieur Delastre et de faire mention de la présente fondation sur les marturologes de ladite esglise affin qu’elle soit perpétuellement exercée, à commancer l’année prochaine et continuer à perpétuité comme dit est à pareils jours. Car ainsy &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain, à l’esgard dudit seigneur comte de Mornay en son apartement de la surintendance et l’esgard de messieurs les prevost et procureurs du Roy en leurs hostelz, et quant aux autres en l’estude dud. nottaire soubzsigné, es presence de Laurent Antoine Dharlinguers, praticien, et Jean Legrand, marchand, demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an mil sept cent sept, le vingt deuxième aoust, et ont signé
Mornay, DeBenoist
Antoine
Legrand, Legrand, Delastre
Blesson, Jullienne
Jacques Jean, Lays
Dharlinguers
J. Legrand, Lanye »

Inventaire après décès de John Stafford, vice-chambellan de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent dix sept, le quatriesme jour d’octobre, deux heures de relevée, à la requeste de dame Thérèse Stricklande, veuve de messire Jean Stafford, vice chambellan de la royne d’Angleterre, tent en son nom à cause de la communauté de biens qui a esté entre elle et led. seigneur son espoux, qu’elle se réserve d’accepter ou y renoncer dans le temps et ainsy qu’elle avisera bon, que comme tutrice de messire Edouard Stafford, âgé de huit ans, et damoiselle Marie Henriette Stafford, âgée de six ans, leurs enfans mineurs, et suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de monsieur le prévost de Saint Germain en Laye du dix sept décembre mil sept cent quinze, et sans par lad. dame Stafford préjudicier à la garde noble desd. sieur et damoiselle ses enfans qu’elle a accepté par jugement de mond. sieur le prévost du seize dud. mois de décembre mil sept cent quinze, en la présence de messire Charles Leybarre, gentilhomme ordinaire de la chambre d’Angleterre, au nom et comme subrogé tuteur desd. mineurs, esleu par le mesme avis de parens, lesd. mineurs habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Jean Bagot, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sad. Majesté, demeurant aud. Saint Germain, au nom et comme fondé de procuration spécialle à l’effet qui ensuit de messire Guillaume Stafford, écuyer, gentilhomme anglois, fils dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec dame Marie Southcotte, sa première espouse, habil à se dire et porter héritier pour une pareille septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, lad. procuration passée devant Malin et son confrère, notaires à Paris le seize septembre dernier demeurée jointe à ces présentes pour y avoir recours après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Bagot et à sa réquisition du notaire soussigné et tesmoins cy après nommez, messire Guillaume Diccouson, trésorier de Sad. majesté la reyne d’Angleterre, estant aussy aud. Saint Germain et comme fondé de procuration de dame Marie Stafford, dame de la chambre de la reyne d’Angleterre, veuve de messire François Plowden, contrôlleur de la maison du roy d’Angleterre, aussy habil à se dire et porter héritière pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, lad. procuration passée devant led. notaire soussigné le dix neuf juillet mil sept cent seize, aussy demeurée annexée à ces présentes après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Dicousson, dud. notaire et tesmoins, et encore led. sieur Diccousin en qualité de tuteur de messire Xavier Béatrice Stafford, âgée de vingt un an et demy, damoiselle Louise Anne Stafford, âgée de dix huit ans et demy, et messire Jean Paul Stafford, âgé de dix sept ans, enfans mineurs dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de mondit sieur le prévost de Saint Germain du huit juillet mil sept cent seize, lesd. mineurs aussy pareillement habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Daniel MacDonnell, gentilhomme de la chambre de Sad. Majesté le roy d’Angleterre, subrogé tuteur desd. mineurs esleu par le mesme avis, à la conservation des droits, actions et prétentions de lad. dame Stafford, de sesd. enfans et de ceux du premier mariage dud. déffunt seigneur son espoux cy devant nommé, sans que leurs qualitez puissent leurs nuire ny préjudicier, par Gabriel Delange, notaire et gardenotte du Roy dud. Saint Germain en Laye soussigné, es présence de Claude Sallé et François Lelarge, marchands demeurans aud. lieu, tesmoins, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, effets, tiltres, papiers restez après le déceds dud. déffunt seigneur Stafford en son appartement au premier estage du vieil chasteau dud. Saint Germain et qui communs estoient entre luy et lad. dame Strickland, sa veuve, qui ont esté par elle représentez et mis en évidence aud. appartement qu’elle occupe depuis le déceds dud. déffunt seigneur son espoux, décédé en la ville de Paris le vingt deux décembre mil sept cent quatorze, après qu’elle a juré et affirmé es mains dud. notaire n’en avoir caché ny détourné aucuns, sur les peines de droit à elle données à entendre par led. notaire, lesquels meubles et effets sujets à estimation ont esté prisez et estimez par François Duchasteau, premier huissier audiancier de cette prévosté, faisant et exerceant la charge d’huissier priseur vendeur de biens meubles de lad. prévosté, eu esgard à leur estats, au cours du temps présent et à la crue, icelle non comprise, ainsy qu’il ensuit, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Cha. Leybard
Dicconson, J. Bagot
Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge
Lange
Dans la cuisine dud. appartement
Premièrement, une crémailler, deux chenets, pesle, pincettes, un soufflet, deux fers à passer linge, un cuillier à pot, le tout de fer avec deux tripiers, deux vieils réchauds, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item une chaudière, un poeslon, deux chandeliers, un autre chandelier à queue, une poesle avec son chandelier, le tout de cuivre jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petite fontaine à l’antique garnie de son couvercle et robinet sur son pied de bois de chesne et une petite cuvette de pareil cuivre, prisés ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux marmittes avec leur couvercles et deux caffetières, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé ensemble à la somme de sept livres, cy VII l.
Item en pots, plats, vaiselle et autres ustancils d’étain fin, s’en est trouvé la quantité de soixante six livres pesant, prisée la livre sa juste valleur et sa crue seize sols, revenant le tout aud. prix à la somme de cinquante et deux livres seize sols, cy LII l. XVI s.
Item une bassinoire de cuivre jaune, un moulin à caffé de fer, prisé et estimé le tout ensemble à cent sols, cy C s.
Item une vieille commode de bois de sapin, une petitte table quarrée avec ses tiroir, quatre chaises de paille, un vieil fauteuil rompu, un vieil coffre de pareil bois, une grande valize couverte de cuir, prisé et estimé le tout ensemble avec une assiette de cuivre jaune et une poesle de fer à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux bois de lit de repos de bois de noyer, un paravent de quatre feuilles couvert de serge verte, un autre paravent de six feuilles couvert de vieille serge brune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une grande aumoire à deux pans de bois de sapin fermante à clef, prisée et estimée à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item le lit de la servante composé d’une couche à haut pilliers garny de son enfonsure et dossier, un matelas de bourre couvert de toille rayée, un sommier de crin couvert de pareille toille, un autre matelas de laine couvert de toille, un traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, le tour dud. lit composé de deux grands rideaux, deux bonnes grâces avec leur tringle de fer, dossier et pente de serge vente, et ciel de toille, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux matelas de laine couverts de toille et futenne, deux couvertures de laine blanches et une couverture de laine verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un gros mousqueton et deux pistolets à deux canons chacun prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un petit miroir de toillette dans sa bordure de bois de noyer prisée et estimé à cinqaunte sols, cy L s.
Item un grand rideau de fenestre de serge viollette prisé et estimé tel quel à trois livres, cy III l.
Dans laquelle cuisine s’est trouvé une tenture de tapisserie de Bergame que lad. dame a declaré appartenir au Roy, par quoy elle n’a esté comprisé au présent inventaire.
Item s’est encore trouvé dans lad. cuisine quatre couvercles et une caffetière, le tout de fer blanc, prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Dans une antichambre
Item une petitte table sur ses pieds tournez, une chaise et un fauteuil de bois blanc tourné couvert de paille, un paravent de serge verte de sept feuilles et une grande commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de sangle, une paillasse de toille, un matelas de bourre lanisse, une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX s.
Item une commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs et fermante à clef, prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Quant à la tenture de tapisserie de point d’Hongrie, une table, quatre fauteuils et trois sièges ployans, lad. dame a aussy déclaré qu’ils appartiennent au Roy, pourquoy ils n’ont esté compris au présent inventaire.
Item dans un petit cabinet à costé de lad. antichambre, s’est trouvé une petitte table de bois de noyer, deux coffres de bois blanc, un vieil fauteuil de bois de noyer tourné, quatre tablettes de bois de sapin et une table ovalle de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Dans une grande chambre à costé de laditte antichambre
Item deux chenets de fer poly, pesle, pincettes, tenailles de pareil fer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item un mirroir dans sa bordure de glace contenant dix huit pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item une garniture de cheminée composée de quatorze pièces de pourceline, partie cassée, prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item un fauteuil de bois de noyer à la capucine couvert de damas verd, trois fauteuils de bois noircy couvert de paille et six chaises de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un petit tabouret couvert de tapisserie faitte à l’éguille, une portière de cadis bordé d’un ruban de taffetas avec sa tringle de fer, deux rideaux de fenestre de toille de cotton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un miroir dans sa bordure de bois doré avec son chapiteau contenant vingt deux pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un bureau de bois de placage garny de ses tiroirs, un autre petit bureau de pareil bois garny de ses tiroirs, sur lequel bureau est un cabarat à caffé garny de six tasses avec leurs secoupes de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une commode de bois de raport garnye de ses tiroirs avec leurs anneaux de cuivre doré, prisée et estimée à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabaret garny de quatre goblets et secoupes de porcelaine avec la hurne, un pot de terre d’Hollande avec ses ornemens d’argent, une urne de procelaine peinte en fleurs avec ses anneaux et ornemens d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une pendule dans sa boete de marqueterie sur son pied de bois doré, prisée et estimé sa juste valleur et sans crue à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
Item une petitte pendule dans sa boete de bois d’ebeyne prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petite cave de campagne de bois violet fermante à clef, garnie d’une testière de terre de la Chine, un pot à thé d’argent, deux tasses de porcelaine, un sucrier et deux secoupes aussy de porcelaine, estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une écritoire de chagrain de campagne fermante à clef à deux endroits avec ses ornemens de cuivre doré, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte cave de chagrin remplie de quatre flacons de cristal avec leur bouchons d’argent, une tasse, un petit antomnoir aussy d’argent, prisée et estimée à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un Christ dans son cadre de bois doré à fond de velours noir, un petit tableau de dévotion dans sa bordure de bois doré avec deux autres petits tableaux de dévotion dans leur bordure doré, trois tableaux peints sur toille représentans la famille royalle d’Angleterre dans leur bordure de bois doré, deux estamps représentans le roy et la princesse d’Angleterre dans leur bordure de bois doré couverts de leurs verines, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un clavecin de bois de noyer sur son pied tourné, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un lit à la duchesse composé d’une couche à bas pilliers de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier à champ tourné couvert de damas et taffetas, l’imperial, pente, double dossier et courtepointe de pareil damas à bande à fleurs d’or, soubassemens et deux bonnes grâces de damas verd à fleurs, la fousse de cadis bordé d’un galon rouge et les tringles tournantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
N’a esté compris au lit susinventorié la garniture de paillasse, matelas, lit, traversain et couverture, attendu qu’ils appartiennent au Roy ainsy que lad. dame l’a déclaré, de mesme que la tenture de lad. chambre de tapisserie de verdure, pourquoy elle n’a pas esté esgallement inventoriée.
Item la toillette de lad. dame de mousseline brodé sur une table de bois de noyer, deux carrées couverts de velours rouge remply de leur boette de bois d’ébeyne, un ploton et deux boettes à poudre, quatre petits flacons de cristal avec des peignes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres avec un petit miroir, cy XXX l.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de deux heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement dud. sieur Leyburne, dud. sieur Bagot, dud. sieur Diccuson et dud. sieur MackDonnell, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le représenter à la première réquisition qui en sera faitte, et à la réquisition des parties remis et continuée l’assignation à demain, neuf heures du matin, et ont signé
Cha. Leybard, Thérèse Stafford, J. Bagot
Dicconson, Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge, Lange
Et le cinq octobre aud. an mil sept cent dix sept, neuf heures du matin, à la requeste de lad. dame Stafford en sesd. qualitez, en la présence desd. sieur Leyburne, Bagot, Diccouson et MackDonell en leursd. qualitez, a esté par led. notaire, présens lesd. tesmoins, continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item une petitte table de bois de noyer, un tabouret couvert de panne rouge, un souglet et quinze écrans peints sur carton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un écran à pied de bois de noyer sculpturé couvert de tapisserie faitte à l’éguille d’un costé et de satin de l’autre costé, prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux ornemens d’autel composez de chacun une chasuble, parment d’autel, étole et autres choses nécessaires à dire la messe, l’un de moire blanche garny de fleurs vertes faittes à l’éguille et l’autre de satin rayé rouge, un missel et trois pasle et bourses, et deux pierres bénites de marbre, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Dans une chambre qui a veue sur le parterre
Item une pesle et pincette, une vieille paire de chenets prisés et estimés avec trois chaises de paille et une petite table de bois de noyer à la somme de trois livres, cy III l.
Item un petit lit en tombeau composé d’une couchette de bois de noyer garnie de son enfonsure et dossier, un sommier de crin, deux petits matelas de laine couverts de toille rayée d’enfant, un lit et traversin de coutil remplis de plumes, trois petittes couvertures de laine blanche, une courtepointe de taffetas, la housse dud. lit de damas cramoisy, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une petitte couchette de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier, deux petits matelas de laine couverts de toille et futeine, traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, une courtepointe rayée de toille de cotton, le tour dud. lit de serge verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un coffre bahut de bois de noyer fermant à clef dans lequel se sont trouvez les habits et linges à usage desd. mineurs, prisé et estimé à la somme de cinq livres, cy V l.
Dans laquelle chambre se sont trouvez un grand lit garny avec ses rideaux de damas jaune et la housse de cadix avec la tapisserie de verdure, le rideau de fenestre et sa tringle que lad. dame Stafford a déclaré appartenir au Roy, pourquoy n’ont esté compris au présent inventaire.
Dans un petit cabinet au dessus de lad. chambre
Item deux malles de campagne de cuir noir, un pavillon d’un lit de brocatelle, quatre oreillers de coutil remplis de plume, un traversin aussy de coutil, un oreiller couvert de satin à fleurs d’or remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une presse de bois de noyer, deux chenets, pesle et pincette et dix pots de faillance à mettre des fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford
Item une petitte armoire de bois de noyer à placages à quatre guichets prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Ensuitte les linges
Item trois paires de draps de toille blanche prisée la paire quinze livres, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item six autres paires de petits draps de grosse toile à l’usage des domestiques, prisée la paire trois livres, revenant le tout aud. prix à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une douzaine de serviettes et deux nappes de toille ouvrée, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dix nappes de toille ouvrée élimez, trois douzaines et demy de pareille toille, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dix chemises et trois calçons de toille blanche à usage dudit déffunt seigneur Stafford, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabinet sur son pied de bois de noyer tourné à placage, sept chaises de bois noircy couvertes de paille avec un fauteuil de mesme, un chandelier de bois à écran, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une grande table ovalle de bois de sapin, une autre petitte table de bois de noyer sur ses pieds tournez couvert de maroquin noir, un petit bas d’armoire à placage de bois de noyer à deux guichets fermants à clef, la housse d’un grand fauteuil de serge jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit mortier de marbre blanc avec son pillon de buys, une petitte cuvette de faillance, quatorze pièces de faillance et terre d’Hollande, huit petits pieds d’estail de bois doré, deux petittes tasses de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois coffres et une valize de cuir garnie de clouds fermans à clef prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un Christ d’yvoire dans sa bordure de bois doré, un petit reliquaire dans sa bordure de bois, deux petits globes, une petitte écritoir de bois violette, un autre écritoir de chagrin fermante à clef, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Ensuitte la vaiselle d’argent, bagues et joyaux représentez par lad. dame Stafford qui ont esté prisez et estimez par Barthelmy Varlet, orfèvre demeurant en ce lieu, convenu par les parties conjointement avec ledit Duchasteau l’huissier leur juste valleur et sans crue
Item une assiette, treize cuilliers, douze fourchettes, cinq goblets, neuf cuilliers à caffé et deux petittes fourchettes, le tout d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble douze marcs trois onces, prisé et estimé suivant la déclaration du Roy comme vaiselle platte, trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de quatre cent huit livres un sol trois deniers, cy IIIIc VIII l. I s. III d.
Item six flambeaux, un poivrier et deux sallières d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble unze marcs sept onces quatre gros, prisé le marc comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme e trois cent quatre vingt dix livres trois deniers, cy IIIc IIIIxx X l. III d.
Item un sucrier, deux mouchettes, deux portes mouchettes et un goblet garny de son anse et une caffetierre d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble huit marcs cinq onces, prisé et estimé comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers le marc, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cents quatre vingt livres douze sols neuf deniers, cy IIc IIIIxx l. XII s. IX d.
Item treize couteaux à manche d’argent pesant ensemble trois marcs deux onces, prisé le marc trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, poinçon de Paris, revenant le tout aud. prix à la somme de cent neuf livres quatre sols trois deniers, cy CIX l. IIII s. III d.
Item un réchault, une petite écuelle à oreille, deux cuilliers et deux fourchettes et un manche de couteau d’argent d’Angleterre, pesant ensemble huit marcs une once, prisé le marc vingt neuf livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent quarente livres, cy IIc XL l.
Item un bassin d’argent doré en partie scizelé et figuré, une éguierre aussy d’argent scizelé et doré, une gondole d’argent doré et une autre d’argent, le tout poinçon d’Allemagne, pesant unze marcs une once quatre gros, prisé et estimé le marc vingt quatre livres, revenant le tout audit prix à la somme de deux cent soixante huit livres dix sols, cy IIc LXVIII l. X s.
Item une montre d’or dans sa boete aussy d’or fin avec son agraphe, chaine et un cachet aussy d’or avec sa clef de cuivre doré qui a esté prisée et estimée, eu esgard au poid de l’or de l’avis dud. Varlet à la somme de trois cent soixante cinq livres, cy IIIc LXV l.
Item une petitte montre avec sa boete d’or et une autre petitte boete de chagrin garnie de petits clouds d’or, prisé et estimé de l’avis dudit Varlet à la somme de cent livres, cy C l.
Item une autre montre dans sa boete d’argent garnie de sa clef, prisée et estimée à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une croix, un étuys à dé, une boete à mouche, une agraphe et sa chaine, le tout d’or fin pesant ensemble trois onces cinq gros, prisé l’once cinquante six livres, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent trois livres, cy IIc III l.
Item un collier enfilé de quarante perles fines, desquelles il en a esté reconnu cinq d’Ecosse et le reste d’Orient, prisé et estimé eu égard au temps présent de l’avis dud. Varlet à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item deux tabatières d’argent dont les faces de l’une sont dorez et une étuy d’argent doré prisez et estimez eu esgard à leur façon à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux autres tabatières d’argent couvertes de nacre de perles et une boete d’argent prisez et estimez à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item douze pointes de diamant fins enchassez dans de l’or émaillez et quelques autres petittes pierres émaillez, un cachet d’or, une cornaline gravée garnye d’or, prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres dix sols, cy XXXV l. X s.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de neuf heures jusqu’à celle de midy sonnée, sommes retirés après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne et Bagot, Diconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis les représenter et sur le réquisitoire des parties remis et continuée l’assignation à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et ont signé avec led. Varlet :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
Cha. Leybard, Da. MDonell
Dicconson,
B. Varlet, Duchasteau
François Lelarge, Lange
Et led. jour, trois heures de relevée, à la requeste de lad. dame Stafford aud. nom, en la présence desd. sieurs Leyburne, Bagot, MackDonnell et Dicconson en leursd. qualitez, a esté continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit, en la présence dud. Varlet qui a prisé conjointement avec led. Duchasteau les dimans et pierreries trouvez dans un baguet représenté par led. dame Stafford, leur juste valleur et sans crue
Item une bague d’or montée d’un saphire blanc prisée et estimée à la somme de trois cent livres, cy IIIc l.
Item une autre bague d’or émaillée montée d’un diamant fin prisée et estimée à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item une paire de boucles d’oreille montée de chacun un brillant prisée et estimée à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item une petitte bague à chiffre prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item une petitte bague d’or garnie d’une rose de petits diamans prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une petitte paire de boucles d’oreille d’or, une bague d’or à pierre d’albatre, un petit jonc uny, une petitte bague d’or servant de chapelet, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item une bague d’amatiste avec deux petits diamans à costé et une bague à chiffre, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres dix sols, cy VIII l. X .s
Item une bague d’or montée d’une pierre bleu de composition à lozange prisée et estimée avec une bague d’or émaillée à la somme de sept livres, cy VII l.
Item une autre bague d’or montée d’un saphir prisée et estimée à la somme de quatre cent livres, cy IIIIc l.
Item un creillon, une croix, trois cachets et un cachet d’une pierre de lapis garny d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item une médaille d’or représentant le pape Clément X d’un costé, prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de cinquante six livres, cy LVI l.
Item une pièce d’or aux armes de Portugal prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de trente deux livres, cy XXXII l. X s.
Item quatre carolus d’or d’Angleterre prisez et évaluez à dix sept livres chacun, revenant à la somme de soixante huit livres, cy LXVIII l.
Item dix sept jacobus d’or d’Angleterre prisez et évaluez aussy à dix huit livres dix sols chacun, revenant à la somme de trois cent quatorze livres dix sols, cy IIIc XIIII l. X s.
Item un double louis, trois louis et deux demy louis ancienne monnoye de France, à raison de unze livres dix sols le louis d’or, revenant à la somme de soixante neuf livres, cy LXIX l.
Item vingt sept guinées d’or d’Angleterre évaluez à quatorze livres chacun, revenant à la somme de trois cent soixante dix huit livres, cy IIIc LXXVIII l.
Item unze louis d’or d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à quatorze livres chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de cent cinquante quatre livres, cy CLIIII l.
Item quatre autres louis d’or aussy d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à unze livres dix sols chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante six livres, cy XLVI l.
Après l’inventorié desquelles espèces d’or lad. dame Stafford a déclaré que la médaille représentant le pape, la pièce de Portugal, les carolus et les jacobus d’Angleterre luy ont esté données par led. seigneur Stafford son espoux pendant et constant leur mariage ainsy que cela se pratique en Angleterre, pourquoy elle proteste que la représentation qu’elle en a fait et l’inventorié ne puissent luy nuire ny préjudicier, ce qui a esté protesté au contraire par lesd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel en leurds. Qualitez et partant sera le présent article tiré pour mémoire
Ce fait led. sieur Varlet a signé :
B. Varlet
Item une épée à poignée de vermeil doré avec son ceinturon, prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item six douzaines de gros bouton d’argent sur bois et huit douzaines de petits, prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un couvre pied de satin de la Chine à fleur d’or doublé de taffetas couleur de feu picqué, un autre couvrepied de toille brodé picquée, trois oreillers de coutil remplis de plums garnys de leur tayes de toille blanche, un crucifix sur son pied de bois de violette, prisé et estimé le tout à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un tabagy avec sa boete d’étain poly et sa cuilliere d’yvoir fermant à clef, prisé et estimé à cent sols, cy C s.
Dans un petit cabinet au bout de celuy cy dessus
Item une table de bois de noyer sur son chassis avec son tiroir, une chaise percée de pareil bois, trois valises fermantes à clef couvertes de cuir, deux coffres bahus aussy couverts de cuir fermans à clef, une table de bois de sapin avec son chassis, un vieil bureau de bois blanc couvert de serge verte avec son pupiltre, une paire de bottes de gros cuir, une boette de cuir bouly à serrer des papiers, une cave de campagne de bois couverte de chagrin remplye de bouteille de cristal, une petite table de lit de bois de noyer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item douze cartes géographiques, un livre géographique, prisez et estimez ensemble à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
N’a esté compris au présent inventaire la tenture de tapisserie de verdure du grand cabinet et les deux paravents couverts de serge rouge, attendus qu’ils appartiennent au Roy.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de trois heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargé et promis les représenter, et sur le réquisitoire des parties, remis et continué l’assignation à jeudy prochain, neuf heures du matin, et ont signé :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
François Lelarge, Cha. Leybard, Dicconson
Da. MDonell
Duchasteau
Lange
Et le dix huitiesme jour dud. mois d’octobre, trois heures de relevée, auquel jour les parties ont remis la présente vacation à la requeste de lad. dame Stafford, en la présence desd. sieurs Leybrune, Dicconson, Bagot et MackDonel, a esté par led. notaire en la présence desd. tesmoins continué la présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Les parties, depuis la dernière vacation, ont dit estre convenus de Jean Chaulperyre, marchand libraire demeurant à Saint Germain, pour visiter et estimer tous les livres qui se sont trouvez dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford, à la réquisition desquels s’y étant transporté, il en a fait la catalogue qui contient six feuillets, qu’il a raporté et fait le serment es mains dud. notaire d’en avoir fait la juste estimation et sans crue à la somme de six cent quatre vingt cinq livres, lequel catalogue il a certiffié véritable, qui est demeuré joint à la présente minutte pour y avoir recours, après qu’il a esté paraphé ne varietur des parties et à leur réquisition dud. notaire et tesmoins, et a led. Chaulpeyre signé en cet endroit, et partant sera le présent article tiré pour VIc IIIIxx V l.
Chaulpeyre
Item un manteau et une juppe de damas couleur de feu à fleurs prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une juppe de taffetas bleu, une autre manteau et la juppe de taffetas gris de lin et deux juppons de bazin blanc, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une jupe de raz de Saint Maur prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une écharpe de damas jaune à falbalas, un tablier de taffetas noire, quatre coeffes de gaze noire, une stinquerte de gaze verte brodé avec une dentelle d’argent, un corps, le tout à usage de lad. dame Stafford, picqué garny de sa pièce et lasset d’argent, plusieurs morceaux d’hermine blanche prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item quatre corsets de bazin et futenne, dix chemises de toille blanche, six bonnets picquez, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres avec trois fichus de soye et un demy mouchoir de toile blanche, cy L l.
Item une garniture à dentelle, une autre garniture de petit point, quatre autres garnitures à petitte campagne de linon avec leurs engageantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item dans une bourse s’est trouvé trente trois demy chelins d’argent, monnoye d’Angleterre, de six sols chacuns, six petittes médailles d’argent, trois petittes bagues d’or et six petittes bagues d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, compris lad. monnoye, cy XV l.
Item deux plottons de velours brodez d’or et argent, quatre tablettes de chagrain dont partie bordé d’argent, une autre petitte tablette, une petitte boette d’agathe garnie d’argent dans laquelle est un portrait, deux autres petittes tablettes aussy de chagrain, un étuy d’agathe garny d’argent, deux petittes tabatières d’yvoire, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente livres, cy XL l.
Item deux morceaux de futenne contenant ensemble quatre aulnes, plusieurs morceaux de toille blanche contenant ensemble quatre aulnes, deux mouchoirs de col de toille neuve, quinze serviettes de grosse toille ouvrée avec plusieurs morceaux de toille taffetas et autres menus linges, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item neuf tablettes de bois de chesne et un grand pulpitre de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvez audit appartement et dans les coffres et tiroirs des bureaux qui sont inventoriez et a led. Duchasteau signé :
Duchasteau
Ensuitte les tiltres et contracts représentés par lad. dame Stafford
Premièrement, le contract de mariage de lad. dame Strickland avec led. seigneur Stafford, son espoux, écrit en anglois sur du parchemin en grand plaquart, datté du quinze février mil sept cent sept, inventorié et cotté au dos par un
Item la grosse en parchemin d’un contract de constitution de cinq cent livres de rente viagère crée et constituée par messieurs les prevosts des marchands et échevins de Paris sur les aydes et gabelles au proffit de messire Guillaume Stafford passé devant Meslin et son confrère, notaire à Paris, le dix septiesme jour de septembre mil sept cent cinq, inventorié et cotté par deux
Après l’inventorié duquel contract, lad. dame Stafford déclare qu’elle ne scait si lad. rente appartient aud. sieur Guillaume Stafford ou à la succession dud. seigneur Stafford son père.
Et à l’instant led. sieur Bagot, procureur dud. sieur Guillaume Stafford, que l’inventorié dud. contract ne pourra luy nuire ny préjudicier.
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent soixante dix livres de rente constituée sur les aydes et gabelles au denier vingt cinq au proffit de la succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de six mil sept cent cinquante livres passé devant led. Meslin et son confrère, notaires à Paris, le douziesme jour de février mil sept cent seize, inventorié et cotté par trois
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. seigneur Stafford au principal de la somme de six mil livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par quatre
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de trois cent quinze livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de la somme de sept mil huit cent soixante quinze livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par cinq
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de quatre cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit dud. messire Guillaume Stafford, en qualité de seul administrateur des biens de la succession dud. déffunt seigneur Stafford son père, au principal de la somme de unze mil livres, passé devant Fromont et son confrère, notaires à Paris, le seiziesme jour de juillet mil sept cent seize, inventorié et cotté par six
Item un écrit en anglois de la main dud. feu seigneur Stafford, datté du quatorze juin mil sept cent un, que les parties ont expliqué estre une déclaration de cinquante louis d’or appartenante à damoiselle Xavière Stafford, sa fille, qu’il a compris dans le principal d’une partie des rentes susmentionnez, lesquels louis d’or estoient de la valleur de six cent trente sept livres dix sols, inventorié et cotté par sept
Item un mémoire des parties de rentes qui estoient deus audit déffunt seigneur Stafford avant la conversion qui en a esté faitte, par lequel il résulte qu’il en est deu d’arrérages unze cent vingt une livres cinq sols, inventoriée et cottée par huit
Déclare lad. dame Stafford que depuis la conversion qui a esté faitte des rentes appartenantes aud. seigneur son espoux par les contracts susinventoriez, il en est deub les arrérages, déclaration
Après l’inventorié desquels contracts lad. dame Stafford a déclaré que led. seigneur son espoux, au retour de son dernier voyage d’Angleterre, a déposé et mis entre les mains du sieur Durel une somme de douze mil cinq cents cinquante livres en deniers comptans, sur laquelle, ayant despensé à la décharge dud. seigneur Stafford deux mil cent dix sept livres huit sols, il en est resté en ses mains dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, laquelle somme restante lad. dame a déclaré luy avoir esté donnée par ledit seigneur son expoux pour en faire son propre à son proffit et utilité particulière en la présence dud. sieur Durel, qui sont des dispositions qui se pratiquent ordinairement entre mary et femme en Angleterre, que led. sieur Stafford a voulu pratiquer en faveur de son espouse avant sa maladie de laquelle il est décédé, sur lesquels dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, led. sieur Durel a encore déboursé à la décharge de la succession dud. déffunt seigneur Stafford sept cent soixante dix huit livres deux sols, ce qui fait qu’il n’est plus redevable que de neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols. Lad. dame faisant la présente déclaration pour rendre raison de la véritable intention dud. déffunt seigneur son espoux et affin de faire connoiste qu’en conformité d’icelle, les neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols luy appartiennent et que la succession dud. seigneur son espoux doit luy faire raison desd. sept cent soixante dix huit livres deux sols, affin qu’elle proffite de la donnation qui luy a esté faitte desd. dix mil quatre cent trente deux ivres douze sols. Contre laquelle présente déclaration ledit sieur Bagot pour led. sieur Guillaume Stafford, lesd. sieur Dicconson et MackDonnel en leursd. qualitez ont fait leurs protestations qu’elle ne pourra nuire ny préjudicier aud. sieur Guillaume Stafford at ausd. mineurs ses frère et sœur, et partant sera le présent article tiré pour déclaration et protestation
Déclare lad. dame qu’au jour du déceds dud. seigneur son espoux qu’il luy estoit deub la somme de mil trois livres quatre sols restans de ses appointemens en sa qualité de vice chambellan et secrétaire de la reyne d’Angleterre, et que de lad. somme le payement luy en a esté fait et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare aussy lad. dame qu’aud. jour du déceds de son espoux, il estoit deub par la dame Stricklande, sa mère, cent soixante six livres treize sols quatre deniers pour reste des arrérages de la pension qu’elle s’est obligé payer à lad. dame sa fille et qu’elle en a receu le payement de lad. dame sa mère et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame qu’elle a vendu les habits dud. feu seigneur son espoux moyennant la somme de trois cent quarente livres, et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ensuitte les debtes passives de lad. communauté et succession
Premièrement, déclare lad. dame qu’après le déceds dud. seigneur son espoux, ayant compté de ce qui estoit deub des gages et appointements de ses domestiques, elle a trouvé et reconnu que le total s’est monté à la somme de unze cent quatre vingt quinze livres quatorze sols neuf deniers suivant le mémoire qu’elle en a tenu, qu’elle offre représenter, laquelle somme est actuellement deue, et partant le présent article sera tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame que les frais qu’elle a fait pour service, messes et prières qu’elle a fait dire à l’intention dud. feu seigneur son espoux se montent à la somme de cinq cent quatre vingt six livres dix sols, suivant le mémoire qu’elle en représentera et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ce fait, après avoir vacqué jusqu’à l’heure de sept heures, sommes retiré après avoir laissé les livres, effets, contracts et papiers susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stricklande du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter comme dépositaire à la réquisition qui luy en sera faitte et rendre compte quant et à qui il appartiendra, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Dicconson, J. Bagot, Cha. Leybard
Sallé, Da. MDonell
François Lelarge, Lange »

Vente au comte d’Artois de terrains au Pecq et à Carrières

« Par devant les notaires du Roy en la ville de Saint Germain en Laye soussignés furent presents sieur Joseph Catherine Varlet, marchand orphèvre en lad. ville, et dame Marie Magdelaine Oudot, sa femme, qu’il authorise à l’effet des présentes, demeurants aud. Saint Germain en Laye, rue des Recollets, lesquels ont par ces présentes vendu et promis solidairement, l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout, sous les renonciations au bénéfices de droit requises, garenties de tous troubles et empêchements générallement quelconques, à monseigneur Charles Philippes de Bourbon, comte d’Artois, fils de France, frère du Roy, absent, ce accepté pour luy, ses hoirs, héritiers et ayants cause par messire Claude Pierre Maximilien Radix de Sainte Foy, chevallier, conseiller du Roy en ses conseils, ancien ministre plénipotentiaire de Sa Majesté en Almagne, surintendant des maisons, domaines, finances, bâtiments, manufactures, arts, jardins et garde meubles de mondit seigneur comte d’Artois, gouverneur du château de Saint Germain en Laye, demeurant ordinairement à Parus, rue [vide], paroisse Saint [vide], étant ce jour à Saint Germain en Laye, au nom et comme authorisé à l’effect des présentes par arrêt du conseil de mondit seigneur en datte du [vide], les pièces de terres cy après décrites.
Art. 1
Deux pièces de près contenant un arpent soixante quatre perches scituées ans la grande isle au terroir du Pecq, tenant d’un costé aux dames Ozanne, d’autre le bord de la rivière, d’un bout lesd. vendeurs, et d’autre les sieurs Lafontaine et Jourins.
Art. 2
Quatre perches un quart aussy de près scituées au même terroir, tenant d’un costé les dames Bondat, et d’autre costé la veuve Cochois, d’un bout lesd. dames Bondat, et d’autre lesd. dames Ozanne.
Art. 3
Unze perches aussi de près scituées au même terroir, tenant d’un costé le sieur de la Fontaine, d’autre le sieur Venat, d’un bout lesd. dames Ozanne et d’autre bout la grande isle.
Art. 4
Vingt perches un septième de perche de terre en près scituées au même terroir, tenant d’un costé le sieur Mitret, d’autre la dame Huré, d’un bout à [vide] et d’autre bout la même isle.
Art. 5
Six perches un quart de perche de près scituées au même terroir, tenant d’un costé lad. Huré, d’autre costé Gabriel Dubois, d’un bout à [vide] et d’autre le chemin.
Art. 6
Trente cinq perches trois quarts de perche de près scituées au même terroir, tenant d’un costé led. Dubois, d’autre led. Mitret, d’un bout à [vide] et d’autre led. chemin.
Art. 7
Cinquante quatre perches et demie de près scituées au même terroir, tenant d’un costé led. sieur de la Fontaine, d’autre le sieur L’Hérault, d’un bout à [vide] et d’autre bout led. chemin.
Art. 8
Dix huit perches de près scituées au même terroir, lieudit les Blondes, tenant d’un costé le sieur Bourgeois, d’autre Charles Belleavoine, d’un bout led. chemin et d’autre à [vide].
Art. 9
Six perches un quart de perches de près scituées au même terroir, tenant d’un costé le sieur Soulaigre, d’autre les dames Ozanne, d’un bout le sieur de la Fontaine et d’autre led. chemin.
Art. 10
Trente trois perches trois quarts de perche de près scituées au même terroir et lieu, tenant d’un costé aud. Belleavoine, d’autre au sieur Duparc, en dedans lad. pièce faisant hache auxd. Duparc et L’Hérault, d’un bout les vignes et d’autre bout led. chemin.
Art. 11
Cinq perches de près scituées au même terroir et lieu, tenant d’un costé la veuve Dubuze, d’autre led. sieur Duparc, d’un bout aux vignes et d’autre led. chemin.
Art. 12
Neuf perches trois quarts de perche de près scituées au terroir de Carrières sous Bois de Laye, lieudit le Bois Fuseau, tenant d’un costé et d’autre au sieur Gervais, d’un bout monsieur le marquis de la Salle, seigneur dud. Carrières, et d’autre bout aux vignes.
Art. 13
Trente quatre perches de près scituées aud. terroir de Carrières, lieudit le Bas Flajaut, tenant d’un costé mondit seigneur comte d’Artois, acquéreur de monsieur de Saulcourt, d’autre costé aux vignes, d’un bout led. sieur de la Fontaine et d’autre bout led. Dubois.
Art. 14
Dix sept perches de près scituées dans l’isle Corbière, terroir du Pecq, tenant d’un costé au sieur Loutre, d’autre le sieur Hemond, d’un bout la rivière et d’autre le sieur de la Fontaine.
Art. 15
Quarante perches aussi de près scituées dans lad. isle Corbière, tenant d’un costé led. sieur Hemond, d’autre led. Le Loutre et Ozanne et des deux bouts la rivière de Seine.
Art. 16
Treize perches aussi de près scituées dans lad. isle, tenant d’un costé Jacques Chartier, d’autre led. Hemond, d’un bout led. Chartier et d’autre la rivière de Seine.
Art. 17 et dernier
Et trente cinq perches aussi de près scituées dans lad. isle Corbière, tenant d’un costé led. sieur La Fontaine, d’autre les héritiers de Louis Hemond, et des deux extrémités la rivière de Seine.
Résumé desd. pièces
Composantes toutes lesd. pièces la quantité de cinq arpents sept perches trois quarts de perches.
Propriété
Appartenantes lesd. pièces de près présentement vendues aux sieur et dame Varlet au moyen de l’acquisition qu’ils en ont fait suivant le contrat passé devant Clos, qui en a gardé minutte, et son confrère, notaires à Paris, le vingt six septembre mil sept cent soixante dix, insinué à Saint Germain en Laye le dix sept novembre de la même année par le sieur Gandolf qui a reçu les droits, enseisiné par le même comme fondé de la procuration de messieurs les receveurs et contrôlleurs généraux des domaines et bois de la généralité de Paris au même lieu et le même jour, et encore ensaisiné avec lods et ventes par le sieur Faucon comme fondé de la procuration de monsieur le duc de Noailles le vingt deux novembre mil sept cent soixante dix, de messire Louis René Binet de Boisgiroult, chevallier, mestre de camp de cavallerie et chevallier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, et du fondé de pouvoir de dame Marie Elisabeth Cécile Binet, veuve de messire François Elie de Brach, chevalier, seigneur de Montussan, auxquels lesd. pièces appartenoient en qualité d’héritiers, chacun pour un tiers et sous bénéfice d’inventaire, de dame Madeleine Marcou, leur mère, décédée épouse de messire Georges René Binet, chevallier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, mestre de camp de cavallerie, gouverneur de Cordouen et premier vallet de chambre de monseigneur le Dauphin, et d’héritiers chacun pour moityé dud. sieur Binet leur père au moyen de la renonciation faite à sa succession par messire Gérard Binet, baron de Marchais, chevallier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, ancien major du régiment royal corse, et premier vallet de chambre du Roy, leur frère, suivant l’acte passé devant Raux Rolland et son confrère, notaires à Versailles, le vingt un février mil sept cent soixante trois, duement contrôllé et insinué, lequel sieur de Marchais étoit héritier pour l’autre tiers de lad. dame Binet sa mère, et étoit avec led. sieur de Boisgiroult et lad. dame de Brach seuls habils à se dire et porter héritiers dud. sieur Binet leur père, ainsy que le tout est justiffié par l’intitulé de l’inventaire des biens des communauté et succession desd. sieur et dame Binet et de la continuation de communauté qu’il y a eu après le déceds de lad. dame Binet fait par led. Rolland, notaire, le deux octobre mil sept cent soixante un et jours suivants, et ayant été lesd. biens présentement vendus abandonnés, entre autres choses, aud. sieur de Boisgiroult et à lad. dame de Brach par acte passé entre eux et led. sieur de Marchais devant Dosfant, qui en a gardé minutte, et son confrère, notaires à Paris, le dix neuf aoust mil sept cent soixante sept contenant la liquidation de leurs droits dans les successions desd. sieur et dame leur père et mère.
[…]
Fait et passé audit Saint Germain en Laye au château de mondit seigneur comte d’Artois, l’an mil sept cent soixante huit, le neuf décembre après midy, et ont signé.
Sainte Foy
Varlet, M. M. Oudot
Peusson, Cannée de Menerville »

Attestation de la coupe d’arbres dans les bois de l’abbaye de Joyenval pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil IIIIc LXIII, le mardy XXVIe jour de juillet, devant nous Pierre Gion, lieutenant commis au siege de Poissy soubz honorable homme et saige maistre Aignan Viole, licencié en lois, advocat en parlement et lieutenant general es pays de France, Champaigne et Brye pour noble et puissant seigneur monseigneur de Montauban, conseiller, chambellan du Roy nostre sire, amiral, maistre enquesteur, grant maistre et general reformateur des eaues et forestz du royaume de France, rapportent et tesmoignent Robin Pieavant et Jehan Fary, sergens des eaues et forestz pour le Roy nostre sire que, de nostre commandement et du commandement de noble homme Mathelin de Laulnay, escuier et gruyer de la grurye de Saint Germain en Laye, Cruye et Fresnes pour le Roy nostre sire, et a la requeste des religieux, abbé et couvent de Joyenval, le jour d’hui ilz s’estoient transportés es boys appartenant a l’eglise dud. Joienval assis au lieudit Herart tenant d’un costé es boys du Roy nostre sire et d’un bout au sieur de Fourqueux, es presences de frere Richart Paris, religieux dud. Joyenval, et de Guillot Legier, et la trouverent quatre vins et une souche dont les arbres ont esté abatus, prins, levez et amenez comme l’en dit au chasteau dud. Saint Germain en Laye pour les reparacions dud. chasteau, rapporté comme dessus. Donné soubz nostre seel cy mis l’an et jour dessusd.
Guyon »

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, ce 4 aoust 1731
M. le comte d’Esclimont
J’ay receu, Monsieur, une lettre de M. le comte de Maurepas par laquelle il me marque que le Roy, étant informé que l’excessive sécheresse a causé la perte de beaucoup de gibier dans ses capitaineries, Sa Majesté luy a ordonné de m’escrire que son intention est que je donne aucune permission de chasse dans l’étendue de la capitainerie de Saint Germain jusqu’au premier octobre prochain et même que les officiers des chasses donnent l’exemple en s’abstenant de chasses jusques à ce temps. Je vous en donne avis afin que vous vous conformiez aux ordres du Roy sur ce qui vous regarde et que vous apportiez toute l’attention nécessaire pour leur exécution dans votre district. Je vous prie aussi de me faire scavoir les noms et qualités des personnes qui pourroient y contrevenir pour que je sois en état d’en rendre compte. Soyez persuadé qu’on ne peut être plus véritablement que je le suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le duc de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Procès-verbal de la sélection par la Commission des Arts des tableaux et objets jugés intéressants parmi ceux trouvés au Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent quatre vingt treize, le deuxième de la République, et le mercredi vingt neuvième jour du mois de may, nous François Lauzan, Denis Jacques Fayolle et Jacques Langlier, commissaires artistes nommés par le département pour l’examin et distraction des objets précieux qui se trouveront dans le mobillier des émigrés et autres mobiliers nationaux, nous sommes présentés au directoire du district de Saint Germain en Laye, séance publique tenante, où étant nous avons exibé des commissions à nous délivrées et avons requis tous les renseignemens nécessaires à l’effet de commencer nos opérations. Sur quoi le directoire ayant délibéré, ainsi que sur l’exécution de l’arrêté du département de vingt trois février dernier tendant à adjoindre un employé dans les bureaux aux artistes pour la rédaction de leurs procès verbeaux, ils nous annonça que le citoyen Dufresnay, l’un de ses membres, et le citoyen Bretteville, employé dans les bureaux de ce district, nous accompagneraient et nous aideraient, chacun en ce qui les concerne, dans le cours de nos opérations, qu’en conséquence nous pouvions les commencer dès le même jour, et qu’à l’égard d’un local commode et sain pour renfermer les objets que nous croirons devoir distraire, il allait se concerter avec le citoyen Crommelin, régisseur du Domaine, pour nous en procurer un convenable, et attendu qu’il est deux heures sonnés, nous avons remis à quatre heures de relevée à commencer nos oppérations par le bâtiment dit château neuf, où sont renfermés quelques tableaux et autres objets précieux dépendant du mobilier de Charles Philippe, émigré, et avons signé le présent les dits jours et an que dessus.
Signé Fayolle, Lauzan, Langliez, Dufrenay et Bretteville, secrétaire
Et ledit jour mercredi vingt neuf may, quatre heures de relevée, nous, commissaires artistes susnommées, accompagnés du citoyen Dufrenay, membre du directoire du district de Saint Germain, du citoyen [vide], officier municipal de la ville dudit Saint Germain, et du citoyen Bretteville, employé dans les bureaux du district, nous sommes transportés aux bâtimens dit château neuf, situés audit Saint Germain, appartenant ci devant à Charles Philippe, émigré, et où sont renfermés différends objets précieux à distraire. Où étant entrés, est comparu devant nous le citoyen Mathieu Ambroise Prier, gardien des objets mobiliers séquestrés qui se trouve dans lesdits bâtimens, et auquel avons fait part du sujet de notre transport, et lui avons exhibé de nos commissions, et lequel, après en avoir entendu lecture, nous a offert de nous conduire dans tous les lieux confiés à sa garde et nous représenter tout les effets contenus au procès verbal de séquestre, lesquels sont toujours dans les lieux où ils ont été désignés, nous observant qu’il lui paraissait que le principal objet de notre mission contenait la distraction des objets précieux qui pourraient se trouver parmi les effets mobilliers commis à sa garde, [il devrait être déchargé] des objets distraits à moins qu’on ne lui confiât les clefs des lieux où ils seraient renfermés.
A laquelle observation, le citoyen Dufrenay, commissaire de l’administration, répondit qu’il ferait statuer par le directoire sur la décharge envers le citoyen Prier des objets distraits, lesquels seraient transportés dans un locale dépendant du château de cette ville ainsi que ceux distrait des autres mobilliers des maisons des émigrés de l’arrondissement, et confiés à la garde de qui il appartiendra.
En conséquence des offres ci devant faites, nous commissaires susdits, accompagnés comme ci devant et du citoyen Priez, gardien, nous sommes transportés dans une des galleries du château où sont renfermés une assez grande quantité de tableaux. Après un examen préparatoire, nous avons reconnu qu’ils étaient couverts de crasse et deux un état de dépérissement tel qu’il convient de les netoyés et frotter pour pouvoir distinguer les sujets qu’ils représentent. Nous avons cependant provisoirement procédé à un examin et classement préparatoire pour accélérer nos oppérations du jour de demain.
Ce fait, et attendu qu’il est huit heures sonnés, nous avons remis la continuation de nos opérations à demain, huit heures du matin, et nous sommes retirés après la rédaction du présent, qui a été signé tant de nous, commissaires susdits, que des citoyens Dufrenay, administrateur, [vide], officier municipal, et Bretteville, secrétaire.
Ainsi signé : Fayolle, Lauzan, Langlier, Dufrenay, Prier et Bretteville, secrétaire
Et le jeudi trente may, huit heures du matin, audit an mil sept cent quatre vingt treize, l’an deuxième de la République, nous commissaires susdits, accompagnés comme le jour d’hier, nous sommes transportés au château neuf, à l’effet de procéder à la continuation des opérations indiqués le jour d’hier. Où étant est comparu devant nous le citoyen Prier, gardien des séquestres du mobilier de Charles Philippe, lequel, après lui avoir fait part de notre mission, nous a réitérés les offres par lui faites le jour d’hier sous les mêmes observations.
En conséquence, nous sommes allés, toujours accompagnés comme ci devant et du citoyen Prier, dans la partie de la gallerie où sont renfermés les tableaux désignés au procès verbal d’inventaire fait par l’administration du district le huit may de l’année dernière et jours suivants, où étant, nous avons procédés à l’examin, et distraction des tableaux que nous avons reconnu en mériter la peine, de la manière et ainsi qu’il suit :
Pour établir une uniformité dans nos épurations avec l’inventaire dont a été ci-dessus question, nous avons cru devoir en suivre l’ordre qu’ils ont classé en icelui. En conséquence, nous avons procédé à l’examen des tableaux désignés audit inventaire depuis le n° 1 jusqu’au n° 5, lesquels nous avons jugé ne pas mériter la peine d’être extraits.

  1. Avons ensuite procédé aux décrassement et examen du tableau désignés en l’inventaire n° 5, par Eustache Le Sueur, peint sur toille, représentant un départ de chasse dont la principale figure resemble à Mark Aurèle, et toutes les figures revêtus du costume romain, dont la hauteur est de 5 pieds 10 pouces sur 4 pieds six pouces, lequel tableau nous avons jugé mériter l’extraction, et l’avons en conséquence étiqueté avec une petite bande de papier que nous avons colé sur icelui et sur laquelle sont écrit ces mots : extrait par la commission des arts de chez Charles Philippe au château neuf, et l’avons ensuite fait déposer dans une pièce à part, pour être transporté avec les autres dans le local indiqué par l’administration du district.
  2. Avons procédé à l’examen de celui porté en l’inventaire sous le n° 6 représentant des paysages peints sur toile par Boizonni, de 5 pieds 11 pouces de haut sur 8 pouces de large, lequelle nous avons pareillement extrait après l’avoir étiqueté et disposé avec celui ci-dessus pour être transporté dans le local indiqué.
    Avons ensuite procédé à l’examen des tableaux désignés aud. inventaire sous les n° 6, 7, 8, lesquels nous avons laissé attendu qu’il ne méritent pas l’extraction.
  3. De suite, avons procédé à l’examen de celui désigné aud. inventaire n° 9 par Van Achene, peint sur toile et représentant au sacrifice offert aux idoles par une femme, de la hauteur de cinq pieds neuf pouces sur 4 pieds 6 pouces, lequel nous avons comme ci devant extrait après l’avoir étiqueté pour être transporté au local dont est question.
    Examin fait des deux tableaux désigné en l’inventaire sous les n° 10 et 11, nous ne les avons pas jugé dignes d’être transportés.
  4. Avons procédé à l’examin de celui désigné en l’inventaire sous le n° 12, peint par Van Achene, représentant Cibèle deçendue chez Morphée, de la hauteur de trois pieds neuf pouces sur 7 pouces de long, lequel nous avons extrait et étiqueté pour être transporté avec les autres.
    Examin fait de celui désigné n° 13, nous ne l’avons pas cru digné d’être extrait.
  5. Sommes passé à l’examen de celui désigné n° 14, représentant Méléagre à la poursuite du sanglier, de la hauteur de trois pieds sur sept pieds 6 pouces, lequel nous avons extrait et étiqueté pour être déposé avec les autres ;
  6. Avons examiné celui désigné sous le n° 15, représentant Alexandre prêt à monter sur Bucéphale, de la hauteur de cinq pieds six pouces sur trois pieds sept pouces de large, que nous avons étiqueté pour extraire.
    Après examen fait de selui désigné sous le n° 16, nous avons reconnu qu’il ne méritait pas d’être extrait.
  7. Nous avons ensuite examiné deux tableaux désignés en l’inventaire sous le n° 17, l’un représentant un festin, et l’autre deux combatants de trois pieds neuf pouces de haut sur cinq pieds 6 p. de large, lesquels nous avons étiquetés pour être transporté avec les autres.
  8. Avons ensuite examiné une partie de tableau peint sur toile, désigné en l’inventaire sous le n° 18, représentant un guerrier et une femme, que nous avons étiqueté pour être distrait et transporté.
  9. Examen pareillement fait d’une autre partie de tableau représentant un homme nud et debout avec un autre baissé contre terre tenant un réchaud plaint de feu désigné en l’inventaire sous le n° 19. Nous l’avons étiqueté et distrait pour être transporté avec les autres, observant que ce tableau est en toile sans châssis.
  10. Nous avons aussi examiné celui désigné en l’inventaire sous le n° 20 représentant la Victoire figurée par un ange debout et tenant une lance, lequel nous avons extrait après l’avoir étiqueté pour être transporté avec les autres.
  11. Examen fait de cinq fragems de tableau désigné en l’inventaire sous le n° 21, nous avons remarqué que celui représentant Adonis se mirant, capable d’être extrait, lequel nous avons étiqueté pour être transporté avec les autres.
  12. Avons ensuite examiné celui désigné en l’inventaire sous le n° 22, dont le sujet est trop énigmatique, que nous avons étiqueté pour être distrait et transporté.
  13. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 23, peint par Woëte, représentant Ariane dormant et délaissée par Thésée, nous l’avons étiqueté pour être distrait et transporté.
  14. Examen pareillement fait de celui désigné sous le n° 24, représentant Ariane à genoux rapellant Thésée, nous l’avons aussi étiqueté pour être distrait et transporté.
    Examen fait de ceux désignés sous le n° 25, nous avons reconnu qu’ils ne méritaient pas la peine d’être exportés, attendu leur état de dépérissement et de vétusté.
  15. Nous avons ensuite examiné celui désigné en l’inventaire sous le n° 26, de Parmesan, représentant Cybèle descendue chez Morphée endormi, nous l’avons étiqueté comme les autres pour être extrait et transporté.
    Examen fait de ceux désignés en l’inventaire sous les n° 27 et 28, nous ne les avons pas jugés capables d’être extraits.
  16. Examen fait de celui désigné sous le n° 29 représentant Bacchus et Ariane, nous l’avons étiqueté pour être transporté avec les autres.
  17. Examen fait d’un petit tableau ovale désigné en l’inventaire sous le n° 30 représentant Saint Jean, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté.
  18. Avons ensuite examiné celui désigné en l’inventaire sous le n° 31 représentant l’Etoile du jour et Borée, que nous étiqueté pour être extrait et transporté.
  19. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 32 représentant Hercule combatant l’Hydre, nous l’avons étiqueté et extrait pour être transporté.
  20. Examin pareillement fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 34 représentant Judith tenant la tête d’Olopherne, que nous avons étiqueté pour être extrait et transporté.
  21. Examin fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 33 représentant une allégorie de Mars et Vénus, nous l’avons étiqueté pour être transporté.
  22. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 35 représentant Jésus au milieu des docteurs, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté avec les autres.
  23. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 36 représentant Sainte Marguerite, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté.
    Ce fait, et attendu qu’il est deux heures de relevé sonnés, nous avons remis la continuation de nos opérations à quatre heures de relevée, et nous avons aussi provisoirement laissé tous les objets que nous avons étiquetés pour être extraits et transportés en la charge et garde du sieur Prier comme il l’étaient ci devant par l’inventaire, lesquels a promis les représenter en même nature, et ont les dits citoyens administrateurs du district, officiers municipal et secrétaire ci devant nommés signés avec nous le présent les dits jour, heure et an que dessus.
    Signé Dufrenay, administrateurs, Langlier, Lauzan, Fayolle, artistes, Prier, gardien, et Bretteville, secrétaire
    Et le dit jour jeudi trente may mil sept cent quatre vingt treize, le 2 de la République, quatre heures de relevée, nous commissaires artistes susnommés, accompagnés des citoyens Dufrenay, administrateur du district, [vide], officier municipal, et Bretteville, secrétaire, pour la rédaction du journal de nos opérations, après nous être transportés chez le citoyen Prier, lequel nous accompagne aussi en continuant les opérations par nous commencés, nous avons procédé à l’examen, décrassement et distraction du reste des tableaux portés en l’inventaire de la manière et ainsi qu’il suit !
    Savoir
    Nous avons examinés les tableaux désignés en l’inventaire sous les n° 37 et 38, que nous avons reconnu être de très peu de valeur et qui n’ont pas été extraits.
  24. Examen fait de celui désigné sous le n° 39 et représentant le palais du Soleil, nous l’avons étiqueté comme les autres pour être extraits et transportés au local indiqué.
  25. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 40 et représentant Hercule combattant Antée, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté avec les autres.
  26. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 41 et représentant le Mariage, nous l’avons aussi étiqueté pour être extrait et transporté.
  27. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 42 représentant Lucrèce qui se poignarde, nous l’avons pareillement étiqueté pour être transporté avec les autres.
  28. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 43 représentant la Sainte Famille, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté.
    A l’égard de celui désigné sous le n° 44, nous avons remarqué qu’il est de peu de valeur et l’avons laissé en la possession du citoyen Prier.
  29. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 45 représentant Marie Anne d’Autriche, l’avons éticté pour être extrait et transporté avec les autres.
    Examen fait de celui désigné sous le n° 46, l’avons laissé comme de peu de valeur.
  30. Examen fait [de celui] désigné en l’inventaire sous le n° 47 représentant Phlore avec des génies, nous l’avons éticté pour être extrait et transporté avec les autres.
  31. Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 48 représentant le Buisson ardent, nous l’avons éticté pour être extrait et transporté.
  32. Examen fait de celui désigné sous le n° 49 et représentant Saint Louis recevant les ambassadeurs, l’avons éticté pour être extrait et transporté.
  33. Examen fait de celui désigné sous le n° 50 représentant Jésus avec ses disciples donnant pouvoir à saint Pierre, l’avons éticté pour être extrait et transporté.
  34. Examen fait de six tableaux ou dessus de portes désignés en l’inventaire sous le n° 51, nous avons cru devoir les extraire, quoique de peu de valeur, attendu qu’ils pourront se vendre avantageusement, en conséquence les avons étictés pour être transportés avec les autres.
  35. Avons enfin procédé à l’examen du tableau désigné en l’inventaire sous le n° 53 et représentant Leda, lequel nous avons éticqueté pour être comme les autres transporté dans le local indiqué.
    Ce fait, et attendu qu’il est huit heures et demi, nous avons remis au lendemain à effectuer le transport des effets étiquetés tant dans cette séance que dans la précédente, et les avons provisoirement laissés en la garde dud. citoyen Prier, ainsi qu’il en est chargé par l’inventaire, lequel a promis nous les représenter le lendemain dans la même nature, et a signé avec nous, lesdits citoyens administrateur du district, officier municipal et secrétaire susdit lesdits jour et an que dessus.
    Signé Fayolle, Langlier, Lauzan, Prier, Dufrenay et Bretteville, secrétaire
    Et le vendredi 31 may 1793, huit heures du matin, nous commissaires artistes susnommés, accompagnés des citoyens Dufrenay, administrateur du district, et [vide], officiers municipal, et Bretteville, secrétaire, nous sommes transportés au château neuf, au bâtiment occupé par le citoyen Prier, où étant, ce dernier nous a réitéré les offres de nous représenter tous les effets par nous étiquetés, ensemble ceux que nous désirerions examiner et qui sont porté en l’inventaire dont a été déjat question, en conséquence nous sommes montés dans la pièce où se trouvent renfermé tous les tableaux désignés audit inventaire, et après un dernier examen de ceux que nous n’avions pas cru devoir extraire le jour d’hier, il a été reconnu que quelques uns d’eux pouvoit se vendre plus avantageusement étant extrait, en vertu de quoi nous, commissaires susdits, avons procédé à une nouvel extraction parmis les tableaux restant de ceux-ci après désignés.
    Savoir
  36. Examen fait de quatre tableaux de forme octogone désignés en l’inventaire par la lettre A, nous les avons étiquetés pour être extraits et transportés avec les autres.
  37. Examen fait de quatre tableaux aussi forme octogone désigné en l’inventaire par la lettre B et représentant allégoriquement la Force, la Prudence, la Justice et la Tempérance, nous les avons aussi étiquetés pour être extrait et transportés avec les autres.
  38. Examen pareillement fait de deux tableaux pouvant faire pendants, désignés tous deux en l’inventaire sous le n° 1, l’un représentant l’Assemblée des muses et les Muses attentivent à la chute des Pirrénées, lesquels nous avons étiquetés pour être extraits et transporté avec les autres.
    Examen fait de celui désignés sous le n° 2 représentant le Sacrifice d’Ifigénie, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté.
    Examen fait de celui désigné sous le n° 11 représentant l’Assemblée des Dieux, nous l’avons extrait pour être transporté après l’avoir étiqueté.
    Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 13 représentant plusieurs guerriers parlant à Cybèle, nous l’avons laissé attendu sont peut de valeur.
    Examen fait de celui désignés en l’inventaire sous le n° 44 représentant Louis XIV avec la reine sa mère qui le guide dans la route qu’il doit suivre, tableau allégorique et de deux couleurs, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté.
    Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 46 représentant Louis XIV jeune, nous l’avons étiqueté pour être extrait et transporté.
    Examen fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 52 et représentant Mars et Vénus, nous l’avons laissé comme trop avarié.
    Examen fait de différentes parties de tableaux et allégories pouvant servir de dessus de porte, que nous avons jugé pouvoir se vendre avantageusement ensemble, nous les avons extraits pour être transportés après les avoir étiquetés sous les n° 54, 55, 56, 57, 58, 59 et 60.
    Examen pareillement fait de celui désigné en l’inventaire sous le n° 25 représentant la Bonne Foi, nous l’avons éticté pour être extrait et transporté avec les autres.
    Examen fait d’un autre tableau désigné en l’inventaire sous le n° 38 représentant Henri par Janet, mais que l’on croit être un maréchal de camp, que nous avons étiqueté et transporté.
    Examen nouvellement fait d’un tableau désigné en l’inventaire sous le n° 28 représentant une Vierge connue sous le titre de la Jardinière, nous l’avons éticté pour être extrait et transporté.
    Examen fait en dernier ressort de tous les autres, restant tant dans la pièce où nous sommes que dans d’autres appartements, le tout dépendant du mobilier de Charles Philippes, nous n’avons rien reconnu qui fut jugé capable d’être extrait.
    Ce fait, nous avons procédé au transport de tous les objets par nous ci devant étiquetés de chez Charles Philippes en un appartement au château vieux de cette ville, dit l’appartement du Roi, donnant d’un côté sur la cour dud. château et de l’autre sur le milieu du parterre et sur le balcon, auquel on monte par l’escalier du puit, pour tout les dits objets, ensemble sceux qui seront transporté par la suite, rester en la garde du citoyen Cromelin, régisseur du Domaine de la Liste civile au département de Saint Germain, lequel s’en chargera comme déspositaire de bien national d’après un recollement particulier fait en sa présence sur le présent procès verbal, et sur la condition de représenter le tout à la première réquisition de qui il appartiendra.
    En conséquence, il a été chargé en différentes fois sur un brancquar porté par deux hommes, pour ce mandé, avec toute la précaution et les mesures qu’exigent l’état avarier de plusieurs des dits tableaux, tous les objets par nous étiqueté dans les précédentes séances, lesquels ont été transporté dans l’appartement dont est ci devant parlé devant servir de locale général pour reserrer tous les objets précieux que nous sommes chargés d’extraire par notre mission, et auquel transport a été employé 6 voyages de brancart conduits par un de nous pour surveiller les porteurs, et reçu aussi par un de nous resté [dans] ledit appartement pour l’arrengement desdits tableaux.
    Ce transport oppéré, nous avons observé au citoyen Prier que les tableaux restés dans le lieu où étoient renfermé ceux par nous extraits ne pouvaient y demeurer sans les exposer à y périr totalement, nous les avons donc, pour leur conservation, fait transporté de la pièce où ils étaient déposé, laquelle est prête à tomber en ruine, dans la salle de billard dépandant des bâtiments du château neuf et pour rester en la garde dudit citoyen Prier tels qu’ils l’étaient par l’inventaire du séquestre dont a été question dans le court du présent.
    Ce fait, et attendu qu’il est deux heures et demi sonnées, nous avons continuer nos opérations à quatre heures de relevé, et ont lesdits citoyens administrateur, officier municipal, et Prier, gardien, signé avec nous, et le secrétaire soussigné.
    Ainsi signé Fayolle, Langlier, Lauzan, Dufrenay, Prier et Bretteville, secrétaire
    Et ledit jour vendredi 31 may 4 heures de relevé audit an 1793, le 2e de la République, en continuation nos opérations ci devant, nous commissaires artistes susnommés, accompagné comme ci devant, nous sommes transporté au château neuf de cette ville, et en présence du citoyen Prier, garde du séquestre, avons parcouru les différents appartements dépendant du château neuf, et avons examiné tous les effets mobillier qu’il contienne. Arrivé dans une place au retz de chaussée, éclairée par différentes croisée donnant sur le jardin, nous y avons remarqué une console à table de porfire doré en or moulu. Examen fait de cette pièce, nous l’avons jugé mériter l’extraction comme objets précieux et rare, l’avons en conséquence étiqueté d’une bande de papier colé sur le devant de la table et contenant ces mots : Extrait par la commission des arts de chez Charles Philippe au château neuf à Saint Germain pour être transporté au dépôt du château vieux en l’appartement ci devant désigné.
    Examen pareillement fait de deux queues de bois, de baule, ornés de leurs bronse doré en or moulu, nous les avons pareillement étiqueté pour être extrait et transporté au dépôt général.
    Examen pareillement fait de deux urnes de porcelaine du Japon, orné de leurs bronzes doré et surmonté de leurs socles, nous les avons aussi étiqueté pour être extrait et transportés au dépôt dont est question.
    Examen fait de deux vases de bronse doré à tige de lys, nous les avons pareillement étiqueté pour être extrait et transporté au dépôt général.
    Examen fait de différends services en porcelaine renfermé dans la pièce où nous sommes, nous n’avons pas cru devoir rien extraire, attendu que ce serait décompléter ses différentes parties de service, qui pourront se vendre ensemble avantageusement pour la République.
    Nous nous sommes ensuite transporté dans toutes les autres parties du bâtiment dépendant du château neuf, et dans lesquels nous n’avons rien trouver qui mérita d’être considéré.
    Ce fait, et attendu qu’il est huit heures et demi sonnées, qu’il serait dangereux de transporter en cet instant les objets précieux par nous étiquetés, nous avons surcit à notre transport jusqu’à demain matin et les avons laissé en la garde dudit citoyen Prier tels qu’ils l’étaient ci devant par l’inventaire, à la charge par lui de nous les représenter en la séance de demain, et avons clos le présent qui a été signé tant de nous que des citoyens Prier, gardien, administreur, officier municipal susnommé, que du secrétaire.
    Ainssi signé Fayolle, Lauzan, Langlier, Prier, Dufrenay et Bretteville, secrétaire
    Et le samedi premier juin, huit heures du matin, aud. an mil sept cent quatre vingt treize, l’an 2e de la République, nous commissaires artistes susnommés, accompagné du citoyen administrateur du district de Saint Germain, officier municipal de lad. ville et secrétaire soussigné, nous sommes transporté au château neuf de cette ville à l’effet de procéder au transport et établissement au dépôt général des objets étiquetés pour être extraits dans notre séance de relevée du jour d’hier, et étant est comparu le citoyen Prier, gardien, lequel a offert de nous les représenter. En conséquence, nous les avons fait charger en différentes fois sur des brancards par des hommes pour ce mander, et avons apporté toutes les précautions pour le transport, dans l’appartement servant de dépôt au vieux château, en accompagnant et dirigeant les porteurs, et auxquels transports a été employés quatre voyages de brancard.
    Ce transport opéré, le citoyen Prier nous a observé qu’il nous invitoient à inscrire en notre procès verbal qu’il faisait toute réserves pour l’intérêt des créanciers contre l’extraction qui venait de s’opérer, attendu que les objets auroient probablement dû être estimés contradictoirement avec les créanciers, à laquelle observation le citoyen Dufresnay, commissaire de l’administration, a fait réponse que cet extraction, loin d’être nuisible aux intérêts des créanciers, ne pouvoit que leur être avantageuse puisque les objets qui avoient été extraits, restant confondus dans le mobilier, auroient pu être vendus à vil prix, et qu’au contraire, réunis à d’autres objets du même genre pour être vendus publiquement et annoncés dans les papiers, le concours en seroit plus grand, qu’au surplus, si l’administration supérieure disposait de quelques uns des objets extraits, il ne doutoit pas qu’il ne fut procédé à une estimation d’iceux conforme à la loi. Ensuite, le citoyen Prier a requis la décharge des objets que nous avons extrait dans nos précédentes séances et dans celle-ci, attendu qu’ils ne demeuraient plus en sa possession et qu’il est cependant tenu de les représenter suivant le procès verbal de séquestre dont a été questions dans le cours du présent ; sur quoi, il a été arrêté qu’il seroit dressé un état des objets par nous extraits, lequel nous certifions sincère et véritable, qui lui servirait de décharge en temps que de besoin.
    Ce fait, et attendu qu’il est une heure et demi de relevée sonnée, nous nous sommes retiré après avoir clos le présent et remis la continuation de nos opérations à 4 heures de relevée, et ont lesdits citoyens Prier, gardien, Dufresnay, administrateur, [vide], officier municipal, signé avec nous et le secrétaire soussigné.
    Ainsi signé Priez, Fayvolle, Dufrenay, Langlier, Lanzau et Bretteville, secrétaire
    Et led. jour samedi, 4 heures de relevée, aud. an mil sept cent quatre vingt treize, l’an 2e de la République, nous commissaires artistes susnommés, accompagnés des citoyens administrateurs du district, officier municipal susnommés, et du citoyen Bretteville, secrétaire à la rédaction du journal de nos opérations, nous sommes transportés dans l’appartement du château vieux de cette ville, local désigné par l’administration où sont renfermés tous les objets par nous extraits du mobilier de Charles Philippes au château neuf et dont la description est contenue dans nos procès verbaux des autres parts. Où étant, est comparu devant nous le citoyen Crommelin, régisseur du Domaine de la ci devant Liste civile à Saint Germain, lequel nous a dit qu’ayant été invité par l’administration du district à se charger de la garde des objets qui doivent être extraits du mobillier des émigrés et autres, et déposés dans l’appartement où nous sommes, il se présentait pour remplir le but de l’invitation à lui faite par le directoire, et qu’en conséquence, il allait se constituer garde du dépôt, chargé de représenter à qui il appartiendra et à la première réquisition tous les objets que nous déposeront dans ledit appartement d’après un recollement fait par chaque maison et à la fin de notre procès verbal.
    En conséquence desquels offres, et de l’avis du citoyen Dufrenay, administrateur, nous avons, en présence dudit citoyen Cromelin, procédé au recollement, article par article, des objets par nous extrait de chez Charles Philippe au château neuf et détaillé en nos procès verbaux des autres parts, lesquels se sont trouvé étiqueté ainsi que le reconnait ledit citoyen, lequel s’est volontairement chargé de la garde d’iceux, pour les représenter à la première réquisition de qui il appartiendra, à peine d’y être contraint comme dépositaire de bien national. Et a ledit citoyen Cromelin signé avec nous le présent, auquel a été vacqué jusqu’à huit heures de relevé sonné sans interruption.
    Ainsi signé Fayvolle, Langlier, Dufrenay, Lauzan, Cromelin, et Bretteville, secrétaire »

Commission des Arts de Seine-et-Oise

Procès-verbal de délimitation des petites écuries à Saint-Germain-en-Laye en vue de leur vente

« Aujourd’huy dix sept ventôse, huit heures du matin, et jours suivants, l’an quatrième de la République française
Nous Pierre Hipolitte Lemoyne, premier inspecteur des Bâtiments de la ci devant liste civile à Saint Germain en Laye, et Louis Barthelemy Leveau, expert de l’administration municipalle dudit Saint Germain
En vertu de l’arrêté de l’administration du département de Seine et Oise, en datte du quatorze pluviôse de l’an quatre, lequel nous nomme commissaires experts à l’effet de faire la prisée, estimation, division, distraction s’il y a lieu, levée de plans pour parvenir aux divisions des objets, chacun en leur particulier, de tous les bâtiments, châteaux, cours, jardins, places vagues et autres dépendants de la ci devant liste civile audit Saint Germain, et ce conjoinctement avec le commissaire nommé par l’administration municipalle dudit Saint Germain, ainsi qu’il est énoncé par l’arrêté du département
En conséquence, nous experts susdits et soussignés, en présence du citoyen Guy, commissaire et membre de l’administration municipalle, nommé par son arrêté du vingt un du présent mois, nous sommes transportés en la maison et dépendances ci devant ditte les petittes écuries, rue des Bûcherons audit Saint Germain, où étant nous avons opéré de la manière et ainsi qu’il suit :
Premièrement
Nous nous sommes occupés de la levée du plan général du terrein pour en connoitre la continence, et touts les objets et dépendances qui composent laditte maison.
Après avoir vacqué à ce que dessus depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir sonnées, avec un colaborateur, sans interruption, nous avons signés sur les lieux avec le citoyen Guy, commissaire, et avons remis à demain dix huit du présent, huit heures du matin, la continuation de nos opérations.
Lemoyne, Leveau, Guy
Aujourd’hui dix huit ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignez, avons achevé la levée du plan général sur le terrein, pour le mettre au net au cabinet, et nous sommes occupés de la désignation des lieux comme il suit :
Savoir
Les bâtiments, court, jardin et dépendance tiennent d’un côté au nord au citoyen Valsary, d’autre côté au midy à un terrein dépendant de laditte propriété, face à la rue de Loraine qui a été concédé à feu le citoyen Heurtier, d’un bout par derrière au couchant au citoyen Deshayes, d’autre bout par devant au levant à la rue des Bûcherons où est sa principalle entré par une porte cochère.
Après avoir vacqué à ce que dessus avec notre colaborateur, depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir sonnées, nous avons remis à demain dix neuf du présent mois la continuation de nos opérations, et avons signés avec le citoyen Guy, commissaire en cette partie.
Lemoyne, Leveau, Guy
Aujourd’hui dix neuf ventôse, huit heures du matin
Nous experts susdits et soussignez, avons procédé à la continuation de nos opérations ainsy qu’il suit :
Le grand corps de bâtiment faisant face à la grande porte, entre cour et jardin, contient dix huit toises de longueur sur quatre toises deux pieds six pouces de large, hors œuvre. Il est composé au rez de chaussée de huit pièces, dont cinq à cheminées, plusieurs cabinets de distributions et corridor, emplacement de deux escaliers, parties desdittes pièces avec lambry d’hauteur, partie du plancher bas en planches et partie en carreaux de terre cuite, partie du plancher haut plafonné, et partie avec entrevoux, solives aparentes.
Caves
Au dessous d’une partie du grand corps de bâtiment est un grand berceau de cave de vingt cinq pieds de long sur vingt un pied de large et neuf pieds sous clef, cintré, en moilon, éclairé par plusieurs soupiraux, tant sur la cour que sur le jardin, et divisé en plusieurs parties.
Le premier étage dudit corps de bâtiment est lambrissé dans les combles composé de six pièces dont quatre à cheminées et plusieurs cabinets de distribution.
Le comble en charpente, couvert en thuille, petit moule du pays, à deux égouts, en mauvais état. Ledit corps de bâtiment éclairé par des croisées tant sur le jardin que sur la cour.
Le corps de bâtiment à main gauche dans la cour, donnant sur la rue de Lauraine, contient cinquante trois pieds de longueur sur vingt pieds de largeur, mesuré hors œuvre, composée au rez de chaussée de deux salles à cheminées, deux remises, un bûcher dans lequel est une bâche en charpente revety en plomb, servant de réservoir pour les eaux de la fontaine qui a sa décharge par la rue des Bûcherons, emplacement d’un petit escalier entre les deux salles pour monter aux chambres.
Au premier étage, plusieurs chambres lembrisées, même superficie que le rez de chaussée, dont trois à cheminées, et plusieurs cabinets de distributions. Le comble en charpente couvert en thuille du pays, tel quel.
Le corps de bâtiment à main droitte en entrant contient soixante quatre pieds de long sur vingt huit pieds de large, mesuré hors œuvre, composé au rez de chaussée d’une grande écurie à deux rangs garnis de leurs mangeoirs et râteliers, pavée en pavée de frais, ayant son entrée par la rue des Bûhcerons,. Deux bûchers au derrière de laditte écurie.
Au premier étage, un grand chemin de même superficie que l’écurie et les bûchers au dessous, le comble ou charpente à deux égouts couverts en thuille du pays, tel quel, dont moitié des eaux dudit comble tombent dans la cour du citoyen Valsary. Cette chute d’eau n’est pas un droit de servitude, c’est une soufrance volontaire de la part du citoyen Valsary ainsy qu’il en résulte de la justiffication de ses titres et de la requête par lui présentée en mil sept cent quatre vingt treize pour la supresion dudit égout ou la demande de la pose d’une goutière par l’administration, l’avis du citoyen Crommelin, régisseur des Domaines, du 17 juillet 1793, la délibération du district du 24 du même mois, et aussi la délibération du département du 23 septembre suivant pour la pose de laditte goutière.
Le jardin derrière le premier bâtiment contient dix huit toises quatre pieds de long sur seize toises de large, mesuré hors œuvre des murs, réduit et compencé, ayant une sortie sur la rue de Loraine, au derrière du terrein qui a été concédé dont sera cy après parlé, par un passage de trente trois pieds de long sur quatre pieds de large. Au milieu dudit jardin est un bassin circulaire, revety en plomb, de cinq pieds de diamèttre et trois pieds de profondeur, avec une conduitte en plomb, lequel bassin reçoit partie des eaux de la fontaine pour arrozer le jardin. Au devant du premier corps de bâtiment est une espèce de terrasse de trente pieds six pouces de long sur trois pieds six pouces de large, avec six degrés de marches en pierre à chaque bout de laditte terrasse pour descendre dans le jardin, et un apuit en fert dessus laditte terrasse. Ledit jardin en culture, plantée d’arbres fruitiers et autres.
La cour sur la rue, au milieu des corps de bâtiments cy devant dit, contient neuf toises deux pieds de profondeur sur dix toises deux pieds de large, pavée en pavée de grais dont les eaux s’écoulent dans la rue. La principalle entrée de la ditte cour sur la rue des Bûcherons est par une grande porte à deux venteaux et une autre porte bâtarde dans le même mur. A côté de l’épron de la grande porte est une auge en bois de charpente revety en plombs pour abreuver les chevaux, de six pieds de long sur quatre pieds de large. A main droitte en entrant dans laditte cour sont plusieurs cabinets d’aisance et un toit à porc, et un ancien puit qui est suprimé.
Après toisé et calculs faits, nous avons reconnus que les trois corps de bâtiment contenoient ensemble cent cinquante huit toises un pied de superficie.
Le jardin et le passage qui conduit à la rue de Loraine contient trois cents deux toises douze pieds de superficie ou vingt deux perches et demy, à vingt deux pieds quarrés pour perches et cent perches pour arpent.
La cour contient quatre vingt seize toises douze pieds de superficie ou sept perches deux toises huit pieds.
Nous observons que laditte maison et dépendances ne peut utillement ny comodément se partager en plusieurs parties sans préjudicier aux intérêts de la République et qu’il est plus avantageux de la vente en une seule partie.
Après visitte et examin fait de laditte maison et dépendances, énoncés dans le cours du présent, sa situation, position, la nature et la mauvaise qualité des matériaux et la vétusté des corps de bâtiments, nous les avons prisée et estimée ensemble, suivant leur valeur intrinsec, en numéraire, dans le cour de l’année mil sept cent quatre vingt dix, à la somme de douze mille cinq cents livres, cy 12500 l.
Observons que, dans cette partie, il y a une conduitte en plomb amenant l’eau à la bâche, laquelle conduitte dépend de laditte propriété. Quant à l’eau, comme elle appartient à la ville, l’adjudicataire en traitera de gré à gré avec l’administration municipale pour la quantité qu’il en désirera.
Nous observons encore que touts les murs de closture ou de construction tenant à des particuliers sont mitoyens, s’il n’y a titre contraire.
Laditte maison, cour, jardin et dépendances, à la réserve de la grande écurie, loué au citoyen Antoine Joseph Bassire et Françoise Marie Leforestier, sa femme, par bail passé par le citoyen Rouganne, lors inspecteur de la régie générale de l’enregistrement et domaines nationnaux, pour neuf années consécutives, pour le prix et somme de cinq cents livres par chaque année, dont la jouissance à commencé le premier avril l’an deuxième de la République française, et passé avec le citoyen Rouganne le vingt neuf frimaire de l’an deux, homologué par le district le quatorze ventôse et enregistré par Lequoy le quinze dudit mois.
L’écurie à deux rangs loué au citoyen Baucy, marchand épicier, par bail ou soumission du vingt neuf ventôse l’an deuxième, pour neuf années consécutives, au prix de cent livres par chaque année, dont la jouissance a commencé au premier avril mil sept cent quatre vingt treize.
La portion de terrein sur lequel est un petit bâtiment a été concédé à deffunt le citoyen Blondeau et ses ayans causes, il y a environ quarente à quarente cinq ans, et depuis a été revendus à deffunt le citoyen Heurtier, lequel terrein est en teinte jaulne sur le plan.
Et après avoir vaqué à ce que dessus depuis huit heures du matin jusqu’à six heures sonnée avec notre colaborateur, nous avons signé le présent procès verbal et avons remis au vingt un la continuation de nos opérations pour la mise au net du plan de laditte maison, et a le citoyen Guy signé avec nous, les jours, mois et an que dessus.
Lemoyne, Leveau, Guy
Ce jourd’huy, vingt un ventôse, présent mois, huit heures du matin
Nous experts susdit et soussignés avons travaillé à la mise au net du plan ci annexé, et après y avoir vaqué depuis laditte heure de huit heures du matin jusqu’à celle de six heures sonné, nous avons clos le présent que nous avons signé avec le citoyen Guy, commissaire nommé à cet effet.
A Saint Germain en Laye, ledit jour vingt un ventôse l’an quatrième de la République française.
Lemoyne, Leveau, Guy »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un pavillon et de terrains en terrasses ayant fait partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de leur vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le premier messidor
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale de Seine et Oise, suivant sa commission en date du vingt sept messidor audit an, enregistrée audit Saint Germain le vingt neuf dudit mois, et Antoine Jean Bouthsone Desmarais, architecte demeurant aussi à Saint Germain, rue de la Vesserie, expert nommé par le citoyen Rougane, demeurant aussi audit Saint Germain, rue du Vieil Abreuvoir, n° 4, par la soumission souscritte en son nom par le citoyen Maheux, son fondé de pouvoir, d’acquérir le bien national dont il sera cy après parlé en date du vingt huit floréal dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital sur le pied de 1790 du bien national cy après désigné,
Nous déclarons, moy Leveau que je ne suis ny parent ny allié du soumissionnaire, et que je ne suis directement ny indirectement intéressé dans la vente de l’objet soumissionné, et moy Desmarais a fait la même déclaration que cy dessus, ny parent de l’expert du département,
Nous sommes en conséquence de la dite commission à nous donnée transporté à neuf heures précises du matin chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale de la commune de Saint Germain en Laye, qui nous a acompagné dans un pavillon et dépendance provenant des biens de la cy devant liste civile, au cy devant château neuf, audit Saint Germain, occupée par ledit citoyen Rougane,
Où étant, nous avons trouvé le citoyen Rougane, qui nous a remis un bail dudit pavillon passé par le citoyn Lesuil, receveur de la cy devant liste civile, pour le prix et somme de cent livres par chaque année en date du quinze floréal de l’an second, dont la jouissance a commencé le premier dudit mois de floréal, et homologué au cy devant district le dix neuf dudit mois floréal, et aussi enregistré audit Saint Germain le vingt trois dudit par Lequoy.
Nous avons procédé en présence dudit citoyen Rougane et avons reconnu que ledit pavillon et dépendance tiennent d’un côté au levant à la première rempe en maçonnerie qui descend dans les terreins du château neuf, d’autre côté au couchant au bâtiment et jardin du boulingrin occupé par le citoyen Bardelle, d’un bout au midy aux terres et vignes de plusieurs particuliers, d’autre bout au nord sur les terreins vagues dudit château neuf où est la principale entrée dudit pavillon et dépendance, dont une partie de terrein vague où est la dite entré a été soumissionnée par le citoyen Violette, sur lequel terrein il est nécessaire d’y observer l’entrée pour ledit pavillon et dépendance, par un passage de grande porte qui soit suffisamment large pour pouvoir y tourner une grande voiture, vu que près l’entrée sur ledit terrein du citoyen Rougane ce pasage de voiture formeroit cul de sac au bout dudit pasage, lequel passage doit avoir vingt quatre pieds de large aud ans œuvre de murs, si ledit soumissionnaire dudit pavillon et dépendance ainsi que le soumissionnaire du terrein vague vouloient se clore l’un ou l’autre à partire de l’angle du pavillon jusqu’à l’extrémité de ladite terrasse d’enbas, ils ne le pourroient faire que depuis le mur du fond des niches, et l’épaisseur dudit mur sera prise alors sur le terrein vague pour ne point laisser de porte à faux.
Ledit pavillon contient vingt huit pieds de long sur vingt huit pieds de large mesuré hors œuvre. Composé d’une seule pièce au rez de chaussée très haute et un souterrein au dessous de ladite pièce, lesdites pièces sans cheminé.
Le comble en charpente couvert partie en ardoise, partie en thuille.
Entre ledit pavillon et les bâtimens du ci devant château neuf, occupée par le citoyen Bardelle, est une petite terrasse plantée de douze tilleuls en avenue de peu de valeur, laquelle contient treize toise un pied de long sur vingt un pied neuf pouces de large, compris une épaisseur de mur de terrasse, et moitié de l’épaisseur du mur mytoyen avec le terrein vague.
Le jardin ensuite formant terrasse contient quarante cinq toises un pied six pouces de long, mesuré du dans œuvre au hors œuvre, sur treize toises dix pieds de large, mesuré idem, dans lequel est un bassin qui recevoit l’eau pour arroser ledit jardin, de neuf pieds de diamettre et deux pieds six pouces de profondeur, doublé en plomb.
La dernière terrasse au dessous de la susdite, se prolongeant au-delà du pavillon, le long du terrein vague où est son entrée, contient soixante onze toises quatre pieds six pouces hors œuvre des murs, sur quatorze toises un pied de large, dans lequel est un bassin de dix sept pieds de diamettre sur deux pieds de profondeur doublé en plomb. Sur laditte terrasse est aussi l’emplacement du pavillon ci devant dit.
Dans le bout de ladite terrasse est une porte batarde de sortie sur le terrein vague, près la première rampe, essentiele pour l’exploitation desdites terrasses, laquelle exploitation ne peut se faire qu’avec des chevaux de somme vu la rapidité du terrein.
Après toisée et calcul fait, nous avons reconnu que le pavillon contenoit vingt une toises et demi dix pieds de superficie.
Nous avons aussy reconnu que les trois terrasses cy énoncées contenoient ensemble quinze cents vingt cinq toises de superficie, déduction faite de l’emplacement du pavillon, ou un arpent treize perches un quart de perche deux toises et demi, à vingt deux pieds quarré pour perche et cent perches pour arpent.
Après calcul et oppération faite des objets énoncés dans le cour du présent, chacun en leur particulier, nous les avons analisés sommairement, considérant leur position, situation, l’éloignement de la ville, leur construction, la nature et qualité des matériaux, leur vétusté par déffaut d’entretien. D’après les examens, nous évaluons et estimons ledit pavillon et lesdites terrasses valoir au cour de l’année 1790 à la somme de trois cents livres de revenu annuel, cy 300 f.
Qui multipliée par dix huit au terme de la loi, en bâtimens et usine, donne en capital la somme de cinq mille quatre cents francs, cy 5400 f.
Pour mémoire
Tous les murs qui partagent lesdites propriétés d’avec les voisins seront et demeureront mitoyen jusqu’à la hauteur de leurs éberges actuels.
Les trois portes qui sont dans les murs mitoyens ainsi que la petite croisée du rez de chaussée seront bouché en mur plain de tout son épaisseur par ledit soumissionnaire, auquel les fermetures et accessoires qui sont dans lesdites bayes appartiendront.
La partie d’égout du comble du pavillon du château neuf, qui tombe sur la petite terrasse, restera comme elle est actuellement jusqu’à ce qu’il plaise audit soumissionnaire de faire élever au dessus dudit égout, et s’il arrivoit une surélévation, le propriétaire dudit pavillon du château neuf seroit obligé de retirer ses eaux chez lui.
La grille d’apui formant balcon en saillie sur le mur de terrasse à côté de la porte de communication existante actuellement appartiendra audit soumissionnaire jusqu’à neuf pouces du nud dudit mur, ainsi que les dalles qui sont sous ladite grille, le tout étant en saillie sur sa propriété.
Les tuyeaux de conduitte, soit en fer ou autre matière qui amènent l’eau aux bassins appartiendront en toute propriété audit soumissionnaire, et attendu que lesdites conduittes passent sous une autre propriété et qu’elles paroissent ne servire qu’audit soumissionnaire, il lui sera libre de la relever à partir de l’embranchement qui se trouve dans le regard au dessous de la fontaine publique dudit château neuf pour la placer dans le chemin qui lui sera désigné pour arriver à sa propriété.
A l’égard des eaux qui passent dans lesdites conduittes et qui sont interceptées depuis deux ans par des fuittes inconnues, ledit soumissionnaire en traitera de gré à gré avec la commune, qui en est propriétaire, pour la quantité qu’il en désirera.
Le citoyen commissaire du directoire exécutif nous a observé qu’il étoit contraire aux intérêts légitimes de la République que le terrein vague soumissionné par le citoyen Violette lui fut accordé en entier, puisqu’étant indispensable, comme nous l’avons décidé plus haut, de donner au citoyen Roganne un chemin de vingt quatre pieds de large dans le terrein pour arriver à son pavillon, il s’ensuivait que ce chemin, qui prendroit une assez grande portion dudit terrein, ne pouroit être estimé ni dans le lot du citoyen Roganne, ny dans celui du citoyen Violette, et que le prix en seroit conséquemment perdu pour la République, qu’en outre ce chemin de vingt quatre pieds, devant être pris au milieu dudit terrein vague, le partageroit par moitié, ce qui diminuroit beaucoup sa valeur et causeroit un nouveau préjudice, que d’ailleurs la portion qui se trouveroit au-delà du chemin, se trouvant détaché de toutes parts des objets soumissionnés par le citoyen Violette, lui seroit de toute inutilité,
Que pour prévenir ces deux genres de préjudice, et qui seroint d’aillieurs sans objets, comme il vient de l’expliquer, il pense que sur ce terrein vague contenant douze toises au pied de large en partant du fond des niches qui sont dans le mur de terrasse, il conviendroit en donner vingt pieds de large dans toute sa longueur au citoyen Violette à partir du mur de face de l’ancienne gallerie du château neuf, qu’il a soumissionné, pour le mettre à même de conserver les vues droites qui sont audit mur, et que le surplus de ce terrein soit donné au citoyen Rouganne en en payant la valeur sans aucune déduction du chemin de vingt quatre pieds dont il a été cy devant parlé, lequel chemin ne lui seroit plus fourni au dépend de la République, mais au contraire il se le fourniroit lui-même dans cette portion de terrein, qui auroit huit toises cinq pieds de large,
Que se fondant sur ces motifs, qu’il soumoit toutesfois à la décision de l’administration départementale, et pour la mettre d’autant plus à même de prononcer définitivement à cet égard, il nous requéroit de constater provisoirement la quantité précise du terrein qu’il propose de distraire de la soumission du citoyen Violette pour l’ajouter à celle du tioyen Rouganne et d’en fixer de même provisoirement le prix.
Sur quoi nous, experts susdits, après avoir pesé les observations du citoyen commissaire du directoire, déclarons unanimement que nous les regardons comme présentant une utilité démontrée en faveur de la République, et déférant à son réquisitoire, après que le citoyen Rouganne nous a déclaré qu’il en consentoit l’effet, nous avons provisoirement, et sauf l’aprobation du département, mesuré la portion dudit terrein vague à donner au citoyen Rouganne et à prendre au-delà des vingt pieds qui en seroient laissés au citoyen Violette le long des murs de la gallerie, et avons trouvé qu’elle contient vingt quatre perches à partir de la partie du mur comprisdans le lot du citoyen Rouganne et tenant à son pavillon jusqu’au chemin qui traverse au milieu du ci devant château neuf, où il doit être laissé une largeur de rue, laquelle portion de terrein tient d’un côté couchant en surplus dudit terrein à laisser au citoyen Violette, de l’autre au mur de terrasse du lot du citoyen Rouganne, d’un bout nord la rue projettée, et d’autre audit mur tenant au pavillon Rouganne.
Nous estimons unanimement que ladite portion de terrein, vu l’utillité qu’elle donnera au lot du citoyen Rouganne, vaut un revenu de cinquante francs par an au valeur de 1790, cy 50 f.
Laquelle somme multipliée par dix huit fois comme réputé cour ou jardin adjassant audit pavillon donne la somme de neuf cent francs de capital, cy 900 f.
Et pour rendre le présent avis plus sensible, nous avons dressé ici en marge le plan figuratif dudit terrein dans la suposition dudit avis.
Dont et de tout ce que dessus nous avons fait et rédigé le présent notre procès verbal que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant ce jourd’huy, et a le commissaire du directoire exécutif, le citoyen Rouganne soumissionnaire, signé avec nous après lecture faitte.
Signé Boutheron, Desmarais, Leveau, Rouganne »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’un jardin attenant à la conciergerie du chemin neuf à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le vingt messidor
Nous Jean Pierre Nicolle, demeurant à Chatou, expert nommé par délibération de l’administration du département de Seine et Oise en date du onze de ce mois, enregistré à Saint Germain en Laye le dix neuf dudit mois, et Pierre Hypolite Lemoyne, architecte, demeurant à Saint Germain en Laye, place du Jeu de Paulme, expert nommé par le citoyen Louis Charles Guy, demeurant dans laditte commune, suivant sa soumission d’acquérir le bien national cy après désigné en datte du premier prairial dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital sur le pied de 1790 dudit bien national,
Nous sommes en conséquence de ladite commission à nous donné par laditte administration transportés en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle de laditte commune, qui nous a accompagné dans un petit jardin clos de murs provenant de la ci devant liste civile, tenant d’un côté au levant aux murs de closture du jardin de la conciergerie du chemin neuf, d’autre au couchant aux bâtiments et jardin du chenil, d’un bout au midy aux murs de l’ancien ébat du chenil, et d’autre bout au nord aux murs du jardin du citoyen Lemoine, et aussy en la présence du citoyen Guy, soumissionnaire dudit jardin. Où étant, et après avoir examiné l’état des lieux, nous avons reconnu que ledit jardin contenoit trente deux toises de longueur sur seize toises un pied de largeur, compris moitié de l’épaisseur des murs qui seront mitoyens avec les voisins, dans lequel jardin est une partie formant hache en avant de huit toises cinq pieds de long sur deux toises de large, dont les murs seront aussy mitoyens, dans lequel est aussy un petit bâtiment bas de trois toises cinq pieds de long hors œuvre sur une toise cinq pieds de large, composé d’une reserre, une petitte voûte à côté, un four au dessus à cuir du pain, qui a son entrée par dedans le chenil, laquelle sera bouché aux frais du citoyen Guy, le comble en apenty en charpente au dessus, couvert en thuille, et adossé contre le mur du chenil. Ledit jardin est clos de murs de toutes parts et est divisé en quatre petits quarrés plantés, sur les bordures, de quelques arbres fruitiers basse tiges. Au centre desdits quarrés est un bassin circulaire, revêtu en plomb, de quatre pieds un pouce de diamettre sur deux pieds quatre pouces de profondeur. Ledit jardin a son entrée par le terrein occupé par le citoyen Guy.
Après toisé et calculs faits de la superficie dudit jardin, nous avons estimé qu’il contient quatre cents quatre vingt dix neuf toises quatorze pieds de superficie, ou trente sept perches deux toises de superficie, à vingt deux pieds quarrés pour perche.
Nous avons aussy reconnu qu’il y avoit trois croisées des bâtiments du chenil et une lucarne qui tiroit leurs jours sur ledit jardin, lesdittes croisées de trois pieds à quatre pieds en quarrée, dont deux avec barreaux de fer, et la lucarne de environ trois pieds de large sur cinq pieds de haut, et un petit jour à côté d’un carreau de verre, et une partie d’égout de comble desdits bâtiments, dont le citoyen Guy, soumissionnaire, nous a déclaré que lesdittes vues et égouts ne portoient aucun préjudice à sa propriété et qu’ils resteroient dans l’état où ils sont actuellement.
Pourquoy, considérant la situation dudit jardin, la nature et qualité du terrein, l’état actuel des murs de closture qui sont presque tous à réparer, nous sommes d’avis que ledit jardin et petit bâtiment valloit en 1790, en revenu annuel, la somme de deux cents vingt livres de loyer, qui multiplié par dix huit, conformément à la loy, donne en capital la somme de trois mille neuf cents soixante francs, cy 3960 francs
Total en revenu, deux cents vingt francs : 220 francs
Et en capital, trois mille neuf cents soixante francs, cy : 3960 francs
Déclarons, savoir moy Nicole que je ne suis parent ni allié des soumissionnaires ny de l’expert qu’il a nommé, et que je ne suis intéressé directement ni indirectement dans la vente de l’objet soumissionné, et que moy Lemoyne ne suis non plus parent ni allié dudit soumissionnaire ni de l’expert nommé par l’administration centralle du département de Seine et Oise et que je ne suis intéressé ni directement ny indirectement dans la vente dudit bien.
Déclarons en outre que nous avons acquis la certitude que ledit jardin est cultivé par le citoyen Antoine au moyen d’un bail compris dans celuy de l’appartement qu’il occupe à la Surintendance, et qu’il n’a pas de prix fix de loyer dudit jardin, lequel bail est de neuf années dont la jouissance a commencé le premier nivôse de l’an deuxième.
Et de tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons en notre âme et conscience sincère et véritable, après avoir opéré pendant ce jourd’huy.
Et a le commissaire du directoire exécutif et le citoyen Guy, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faite, les jour, mois et an que dessus.
Lemoyne, Nicolle
Ferant, Guy »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation des deux pavillons ayant fait partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de leur vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le 30 thermidor
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des écuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale du département de Seine et Oise, en datte du vingt sept messidor dernier, enregistré et vu pour valoir timbre le quatorze messidor aussy dernier audit Saint Germain en Laye, et Antoine Jean Boutroux Demarais, architecte demeurant audit Saint Germain, rue de la Verrerie, expert nommé par le citoyen Mesnil Leroy par sa soumission d’acquérir le bien national cy après désignés en datte du vingt cinq floréal dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenus et en capital sur le pied de l’année 1790 du bien nationnal dont il sera cy après parlé,
Nous sommes en conséquence de laditte commission à nous donné transporté en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures précises du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle de laditte commune, qui nous a accompagné dans un pavillon et dépendance dépendant du ci devant château neuf dudit Saint Germain, provenant des biens de la ci devant liste civile, et aussy en présence du citoyen Leroy, soumissionnaire qui nous a accompagné, où étant nous avons oppéré de la manière et ainsy qu’il suit :
Ledit pavillon et terrin est occuppé par ledit citoyen Leroy, tient d’un côté au levant à la citoyenne Bazire d’après sa soumission, d’autre côté au couchant à la rue projettée de travers, laquelle aura trente pieds de large, et qui sépare ledit terrein d’avec celuy soumissioné par le citoyen Merens, d’un bout par derrière au nord aussy à lad. citoyenne Bazire, d’autre bout du midy au chemin qui conduit à la rempe du ci devant château neuf qui descend au Pecq, lequel chemin aura quarente pieds de large.
Ledit pavillon contient cinq toises un pied de long sur cinq toises de large, mesuré hors œuvre, l’emplacement de l’escalier attenant deux toises de long sur deux toises de large, réduit et aussy hors œuvre. Le terrein qui est au devant dudit pavillon jusqu’au chemin projetté joignant la rempe dépendra dudit pavillon, à partire à un pied huit pouces au delç du tableau de la porte du jardin de la citoyenne Bazire d’après le bandeau saillant qui est au pourtour de laditte porte.
Composé au rez de chaussée d’une cuisine, d’une chambre à cheminé, une autre chambre avec cabinet, un bîcher, une petite cave, au premier étage l’entresol divisé en six parties dont une chambre à cheminé, les cinq autres sont plusieurs cabinets de distribution, au dessus de l’entresolle deux grands greniers lambrissés ; le comble en charpente couvert en ardoise, dont partie des eaux tombent sur le terrein de la citoyenne Bazire, laquelle sera libre de les faire suprimer en se renfermant dans la coutume, ainsy que plusieurs petitte croisée dans l’escalier qui donne sur le terrein de la citoyenne Bazire, qui ne peuvent estre que des vu de coutume, dont la citoyenne Bazire ne poura faire boucher qu’en adossant quelque édiffice contre ledit mur.
A côté dudit pavillon, une petitte cour et un petit engard, laquelle contient vingt deux pieds six pouces de long sur neuf pieds de large, mesuré dans œuvre.
La portion de terrein attenant ledit pavillon sur la place ditte entre les deux châteaux, attenant la rue de traverse projettée, contient vingt huit toises trois pieds de longueur, mesuré depuis la rue projettée, qui forme angle le long des arcades, jusqu’au chemin qui conduit à la rempe, sur huit toises trois pieds de large, mesuré depuis le mur qui le sépare d’avec la citoyenne Bazire jusqu’à la ligne de démarcation de la rue de traverse projettée. Sur lequel terrein il y a une petitte partie d’égout d’une remise de la citoyenne Bazire qui tombe sur ledit terrein, laquelle poura estre suprimée au desire dudit soumissionnaire en se renfermant dans la coutume. La porte cochère qui est dans le mur qui sépare ledit terrein d’avec le jardin de la citoyenne Bazire, pour entrer dans son terrein, sera suprimé et reporté au droit de la rue projettée au devant des arcades. Si bon semble à la citoyenne Bazire, à ses frais, elle poura reprendre les deux jembages en pierre de laditte porte pour les établire au droit de la rue projettée, comme il est dit cy dessus, en rebouchant la brèche où est actuellement laditte porte.
La portion de terrein vague au dessous de l’ancienne gallerie, qui est en partie démoly, appartenante à la citoyenne Bazire, d’après sa soumission, contient trente sept toises trois peids de long, mesuré depuis le mur de closture où est une grande porte de sortie sur la grande terasse public, jusqu’au chemin projetté, qui conduit à la rempe, sur treize toises un pied de large, depuis le mur de laditte gallerie jusqu’au mur de terrasse, où est le pavillon dont sera cy après parlé, sur lequel est un petit bâtiment de vingt quatre pieds de long sur dix neuf pieds de large. Au rez de chaussée, une salle, grenier au dessus.
Un autre petit bâtiment, attenant le susdit et joignant le pavillon qui sera cy après dit, de dix neuf pieds de long sur neuf pieds six pouces de large, au rez de chaussée deux petittes salles, grenier au dessus.
Le pavillon ensuitte, formant avant corps sur la terrasse basse dont sera cy après parlé, contient vingt huit pieds de long sur vingt huit pieds de large, mesuré hors œuvre, composé au rez de chaussée d’une grande pièce à cheminée, au dessous de laditte pièce est un souterrain voûté en pierre, une entresolle au dessus de laditte grande pièce divisée en plusieurs pièces, le comble en charpente couvert partie en ardoise et partie en thuille.
La grande terrasse au dessous de la susditte contient soixante dix neuf toises quatre pieds de long, mesuré depuis le chemin projetté qui conduit à la rempe du ci devant château neuf, jusqu’au mur de closture qui le sépare d’une petitte grille qui descend dans les vignes du Pecq, et longeant en partie le long de la grande terrasse publique, sur quatorze toise de large, partie en jardin et partie en terrein vague, mesuré jusqu’au mur de terrasse qui la sépare d’avec le chemin de la rempe cy dessus énoncé et dans laquelle est l’emplacement du deuxième pavillon cy devant dit.
Après toisé, arpentage et calculs faits, nous avons reconnu que les deux pavillons et petits bâtiments contenoient ensemble soixante dix toises de superficie.
Nous avons aussy reconnu que les portions de jardins et terreins vagues énoncés au présent contenoient ensemble un arpent trente sept perches de superficie, à vingt deux pieds quarré pour perches, et cent perches pour arpent, déduction faitte de partie de bâtiments.
Tous les murs qui partagent lesdits pavillons, jardins et terreins vagues énoncés dans le cour du présent avec les propriétaires voisins seront et demeureront mitoyens entre eux jusqu’à leur héberge actuels, s’il n’y a titre contraire.
Les conduittes, tant en fer, plomb ou autres qui se trouveront sur laditte propriétté, appartiendront audit soumissionnaire jusqu’à l’embranchement de la conduitte publicque.
Quant aux eaux qui passent dans lesdittes conduittes, elles ne feront nullement partie de laditte propriétté. Si le soumissionnaire désire en acquérir, il en traitera de gré à gré avec l’administration municipalle de la commune, comme chose à eux appartenante.
Si, d’après le traité d’une partie des eaux avec laditte commune, il arrivoit quelque fautte sur ledit embranchement de la conduitte publique, il sera réparé aux frais dudit soumissionnaire, et fautte par lui de les faire, laditte conduitte d’enbranchement seroit coupé, bouchée et temponnée sur la conduitte publique.
Il nous a été aussy représenté un bail passé au citoyen Mesnil Leroy, par adjudication faitte au ci devant district de Saint Germain, en présence du citoyen Cromelin, régisseur des domaines dudit Saint Germain, le vingt deux juin 1793, pour neuf années consécutives, pour le prix et somme de deux cents vingt cinq livres par chaque année, pour le premier pavillon énoncé au présent, petitte cour et jardin en avant, plus un autre jardin au dessous du deuxième pavillon qui est le dernier article énoncé au présent.
Plus un autre bail passé idem au citoyen Bougras du deuxième pavillon énoncé dans le présent, et petit jardin attenant.
Avant d’opérer à l’estimation des objets cy dessus, je déclare, moy Leveau, n’estre parent ny allié du soumissionnaire et que je ne suis directement ny indirectement intéressé dans l’objet soumissionné.
Et moy Demarais fait même déclaration que dessus.
Après avoir fait les calculs et oppérations particulières pour atteindre la valeur estimatif des objets dont les détails deviendroient inutil de raporter ici, et vu que l’on n’a pu nous donner aucuns rensignements de la contribution foncière, n’en ayant pas de particulière pour lesdits objets et les terreins vagues compris dans le présent, n’ayant pas de location précédemment, en conséquence nous avons pensé ne pas avoir égard aux beaux ci-dessus énoncés pour en faire l’estimation.
Pourquoy, considérant la situation des deux pavillons et deux petits bâtiments bas, leurs constructions, la nature et qualité des matéreaux, leurs vétustée, l’état de dépérissement dans lesquels ils sont tombée par déffauts d’entretien, tous les terreins vagues étants absolument encombrée de gravats de démolition et sur lesquels étoient d’anciennes constructions et souterreins de nuls valeur, le peu de terre en valeur ne peut entrer que dans la dernière classe, n’étant absolument cultivée que dans les gravats de décombre, nous les avons analisée sommairement, sommes d’avis et les estimons en notre ême et consience valoir en revenu annuel la somme de quatre cents livres, cy 400 l.
Qui multipliée par dix huit, au terme de la loi, donne la somme de sept mille deux cents livres en capital, cy 7200 l.
De tout ce que dessus nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable, en notre âme et consience, après avoir opéré pendant deux jours consécutifs, et a le commissaire du directoire exécutif et ledit citoyen Leroy, soumissionnaire, signé avec nous, après lecture faitte. A Saint Germain en laye, le vingt deux thermidor audit an 4e de la République française, une et indivisible.
M. Leroy, Leveau
Ferant, Boutheroue Desmarais »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation d’une partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le cinquième jour complémentaire audit an
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale du département de Seine et Oise, en datte du vingt sept messidor dernier, enregistré et vu pour valoir timbre le quatorze thermidor aussy dernier, audit Saint Germain, et nous Antoine Jean Boutroux Desmarais, architecte demeurant audit Saint Germain, rue de la Verrerie, expert nommé par la citoyenne Bazire, demeurante à Saint Germain en Laye, par sa soumission d’acquérir le biens national cy après désignés en datte du [vide], n° 2521, à l’effet de procéder à l’estimation en revenus et en capital sur le pied de l’année 1790 du biens national dont sera cy après parlé,
Nous sommes en conséquence de la commission à nous donné transporté en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures précises du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle de laditte commune, qui nous a accompagné dans un bâtiment et dépendance dépendant du cy devant château neuf dudit Saint Germain, provenant les bâtiments et dépendances dépendant du cy devant château neuf, provenant de la cy devant liste civille, et occuppé par ladite citoyenne Bazire, qui nous a accompagné avec le citoyen Leroy, relativement à leurs droits respectives, où étant nous avons désigné les biens de la manière et ainsy qu’il suit :
Le corps de bâtiment occuppé par ladite citoyenne Bazire, à main gauche en entrant par la place ditte entre les deux châteaux, jardins et dépendances, tiennent au levant et au couchant au citoyen Leroy d’après sa soumission, et aussy à la rue projettée où sera sa principalle entrée, au midy au chemin ou rue projettée entre les deux rempes des deux châteaux, au nord au parterre ou promenade publique.
Les bâtiments, divisées en cinq parties se joignent l’un à l’autre, contiennent ensemble trente quatre toises de longueur sur quatre toises et demy de largeur, compensé mesuré hors œuvre, composé au rez de chaussée d’une salle formant le premier pavillon, emplacement d’escalier, deux cuisines divisées en plusieurs parties, emplacement d’un autre escallier, ensuitte une salle à manger, une entichambre, chambre à coucher et une autre chambre à coucher avec emplacement d’un troisième escalier, au bout dudit corps de bâtiment plusieurs cabinets de distribution, corridor, passage et alcôve ; au premier étage, dans les combles, sept chambres à cheminée et plusieurs cabinets, corridor, passage de distribution et alcôve, ledit étage lambrissé ; le comble en charpente couvert en ardoise, les festages, noues et chesnaux en plomb, lesdits corps de bâtiments sont éclairés tant sur le jardin qui en dépendent que sur le parterre ou jardin publique.
Entre les deux pavillons, côté du parterre, il existe un petit bâtiment formant avant corps sur le parterre ou promenade publique, de six toises et demy de long sur deux toises de large, qui est un addition fait après coup, dont nous ne faisons mention icy que pour mémoire, étant une partie en avant sur le terrein du parterre quoy qu’étant adhérant audit bâtiment.
Le jardin au devant des premiers bâtiments contient vingt deux toises de long, compensé, sr onze toises de large, mesuré hors œuvre, dans lequel est l’emplacement d’une petitte cour en appenty appartenant au citoyen Leroy. Dans ledit jardin est une espèce de remise appartenante à laditte citoyenne Bazire, dont partie des deux du comble tombent sur le terrein du citoyen Leroy. Dans le cas du changement de laditte remise ou d’édifice à construire par le citoyen Leroy, la citoyenne Bazire seroit tenue de retirer les eaux de ladite remise chez elle, comme aussy en cas d’édiffication ou construction de la part de la citoyenne Bazire contre le mur du pavillon et escalier du citoyen Leroy, ledit citoyen Leroy seroit tenu de retirer pareillement les eaux de ses combles et cour, ainsy que ses vues, au terme de la coutume.
La porte bâtarde qui est dans le mur mitoyen près l’escalier du pavillon du citoyen Leroy sera bouché, soit par le citoyen Leroy ou la citoyenne Bazire, celluy des deux qui la bouchera, la porte de bois lui appartiendra.
La grande porte qui est dans le mur de closture qui sépare ledit jardin d’avec le terrein du citoyen Leroy sera et demeurera dans la situation qu’elle est actuellement, et servira de principalle entré à la citoyenne Bazire.
La petitte porte qui est proche le corps de bâtiments dans le même mur sera transportée à côté de la grande porte susditte et sera bouché et ouverte aux frais du citoyen Leroy, ainsy qu’il y consent, et le passage au droit de la grande et petitte porte de la citoyenne Bazire ne poura avoir moins de vingt quatre pieds de large au droit de laditte porte, ainsy que consent aussy le citoyen Leroy, et il aura en conséquence la faculté de se clore jusqu’aux arcades, au droit de la petitte porte actuel.
Les deux de la rue au devant des arcades continuront d’avoir leurs écoulement dans le terrein de la citoyenne Bazire, tels qu’ils sont actuellement, si mieux n’aime le citoyen Leroy les retirer ou les garder chez luy.
Le terrein ensuitte, entre le susdit jardin et le terrein appartenant au citoyen Leroy d’après sa soumission, contient trente trois toises de longueur, mesuré depuis les bâtiments cy devant dit, occuppée par la citoyenne Bazire, jusqu’à la ligne qui le sépare d’avec la rue ou chemin projettée entre les deux rempes des deux châteaux, sur vingt deux toises de large, mesuré depuis le mur du jardin susdit jusque compris l’emplacement du bâtiment dit la gallerie, qui est démoly, qui joint le terrein du citoyen Leroy par sa soumission, sur lequel terrein est une partie de l’ancienne gallerie, en mazure, presque toutte découverte, à la réserve de quelques débris de couverture.
Après toisé et calculs faits, nous avons reconnue que les bâtiments contenoient cent cinquante toises de superficie. Les jardins et terrein vague ensemble neuf cents soixante huit toises de superficie, ou soixante douze perches, à vingt deux pieds quarrés pour perches et cent perches pour arpent.
Les murs qui séparent laditte propriété d’avec les voisins seront et demeureront mitoyens entre eux jusqu’à la hauteur de leur héberge actuel.
Avant que d’opérer à l’estimation cy dessus, je déclare moy Leveau que je ne suis ny parent ny allié du soumissionnaire, et que je ne suis ni directement ni indirectement intéressée dans la vente de l’objet soumissionnée. Et moy Desmarais fait la même déclaration que dessus.
Après calculs et opérations faitte pour atteindre la valeur des différents objets, n’ayant aucuns renseignements sur la contribution foncière et sols aditionnels, et la location étant de trop foible valeur, nous les avons analisés sommairement.
Considérant la situation, position des bâtiments, la nature et qualité des matéreaux qui les composent, leurs grandes vétusté, démolitions et dégradations en partie, et aussy le déffault d’entretien depuis un très long temps des bâtiments de la cy devant liste civile dans ces endroits, nous sommes conjointement d’avis et les estimons en nos âmes et consiences valoir de revenus annuel en 1790 la somme de sept cents livres, qui multipliée par dix huit, conformément à la loi, donne en capital la somme de douze mille six cents livres, cy 12600 l.
Et de tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé le présent raport, que nous affirmons sincère et véritable, après avoir opéré pendant trois jours avec notre colaborateur, et a le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif, signé avec nous, ainsy que la citoyenne Basire, soumissionnaire, et le citoyen Leroy, relativement à leurs droits respective en ces présentes, après lecture faitte, à Saint Germain en Laye, ce deux vendémiaire, l’an cinquième de la République française, une et indivisible.
Basire, Boutheroux Desmarais
Leveau, Leroy
Ferant »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation du domaine du Val à Saint-Germain-en-Laye en prévision de leur vente

« Département de Seine et Oise
L’an onze de la République française, le huit frimaire et jours suivants, moi François Collet dit Duclos, architecte patenté, demeurant à Versailles, expert nommé par le préfet du département de Seine et Oise, suivant son arrêté en datte du 19 thermidor dernier, portant entre autres qu’attendu la déchéance encourrue par le citoyen Garnot par acte du treize floréal an sept, la nue propriété de la maison du Val et dépendances sera mise en vente conformément aux loix des quinze et seize floréal dernier.
En conséquence d’une lettre émanée aussi du préfet en datte du 9 vendémiaire portant commission enregistrée à Versailles le 21 vendémiaire dernier,
Je me suis transporté ledit jour chez le citoyen de Gauville, président de la mairie de Saint Germain en Laye, lequel, après avoir pris connaissance de l’objet de ma mission, m’a accompagné sur la propriété dont il s’agit, située lieudit le Val, où étant, j’ai opéré de la manière et ainsi qu’il suit.
Pour avoir d’abord une connaissance générale et sommaire du domaine qui fait la matière du présent, je l’ai parcouru dans tous ses points et j’ai reconnu qu’il consiste en un vaste clos de forme irrégulière renfermant diverses masses de bâtiments, plusieurs cours et un grand jardin attribué à différents genres de culture, tels que bois, terres labourables, vergers et potager, tenant d’un côté (nord-ouest) à la forêt de Saint Germain en Laye, d’autre côté (sud-est) partie au chemin qui conduit à Carrière et partie au terroir dudit Carrière, d’un bout (nord-est) au terroir de la commune du Menil, et d’autre bout (sud-ouest) à la forêt susdite et à une route sur laquelle se trouve la principale entrée de cette propriété.
J’ai ensuite procédé au mesurage de toutes les parties de ce domaine à l’effet d’en dresser un plan général, lequel, après avoir été rapporté et mis au net, sera annexé au présent tant pour présenter à l’œuil l’ensemble de la propriété que pour rependre plus de clarté dans la description détaillée qui va suivre.
Description détaillée
Le principal corps de logis est précédé d’une cour fermée en trois sens par sept travées de grille, tant ouvrantes que dormantes. Ce bâtiment est élevé d’un rez de chaussée dans partie duquel est pratiqué une entresole, premier étage quarré, deuxième étage mansardé, terminé par un comble brisé couvert en ardoises avec faitage, pieds d’arrêtiers et chapeaux de lucarne en plomb. Les eaux pluviales de ce comble sont reçues dans un chêneau régnant au pourtour dudit bâtiment et ensuite versées dans la cour et le jardin par des tuyaux de descente, le tout en plomb.
Ledit rez de chaussée est attribué à une antichambre, une salle de billard, un grand sallon, un cabinet avec cheminée, un autre cabinet circulaire. Toutes ces pièces occupent la haute totale de l’étage. Toutes les bayes de portes et de croisées sont pourvues de leur fermeture. Le surplus dudit rez de chaussée est attribué à une salle à manger, aussi de même hauteur, deux petites pièces avec entresole à semi-étage, un corridor et une cage d’escalier.
Le rez de chaussée étant plus élevé que le sol extérieur, on y parvient, tant côté du jardin que sur la cour, par un grand perron composé de marches et paillier en pierre.
Le 1er étage occupe la même étendue superficielle que le rez de chaussée et est composé de cinq appartements complets desservis par plusieurs passages et corridors. Les bayes de croisées dudit étage sont garnies de leurs châssis à verres, ferrés et vitrés. Celles de portes, soit d’entrée, soit de communication, sont pourvues de leur fermeture.
L’étage en mansardes se compose des pièces cy après, savoir cinq grandes chambres dont les cheminées, plusieurs cabinets et garderobes, antichambres, passages et corridors de dégagement, le tout occupant la même superficie que l’étage au dessous.
Les étages précédemment décrits sont desservis par un grand escalier composé de marches et limons en charpente avec rampe en fer posée sur l’échiffre.
Un autre bâtiment appuyé au précédent vers le sud est élevé d’un rez de chaussée, composé de quatre pièces à cheminées, plusieurs cabinets et dégagements. Il est terminé par un comble dans lequel sont pratiquées plusieurs petites pièces lambrissées dont trois seulement sont à cheminée. (Ce bâtiment a été édifié aux frais de l’usufruitier.) Du rez de chaussée cy dessus, on descend par un perron en pierre sur une terrasse élevée qui se prolonge dans l’allignement des bâtiments cy dessus décrits et qui occupe en largeur la profondeur desdits bâtiments. Elle est entourée en trois sens d’un appui en fer.
Un autre bâtiment appuyé au principal corps de logis a son extrémité vers le nord-est élevé d’un rez de chaussée dont partie avec entresole. Ce bâtiment se compose d’une grande cuisine occupant toute la hauteur de l’étage, deux pièces destinées à différents usages, deux offices, un bûcher, corridor et passage communiquant de la cour au jardin. Six berceaux de cave sont pratiqués sous ledit rez de chaussée.
L’entresole est distribué en onze pièces dont deux avec cheminées. On parvient audit étage par deux petits escaliers.
Le comble qui termine ce bâtiment est composé de sa charpente nécessaire, telle qu’arbalétriers, chevrons, pannes, faitages, etc. Il est à deux égouts, couvert en ardoises, avec faitage et chêneau en plomb.
Paralèllement au bâtiment cy dessus décrit est un autre corps de logis longeant la forêt et formant retour d’équerre, élevé d’un rez de chaussée, premier étage quarré et 2ème étage lambrissé. Le rez de chaussée est attribué à plusieurs écuries pourvues de leurs mangeoires et ratelliers, trois remises et une cage d’escalier.
Le 1er étage est composé de treize pièces, dont cinq à cheminées, plusieurs cabinets. Les différentes pièces sont desservies par des corridors. Elles sont éclairées par des croisées donnant sur la forêt et sur la cour.
Ledit étage est terminé par un comble à deux égouts, lequel renferme plusieurs greniers et chambres lambrissées. Il est couvert en ardoises. Les noues et chapeaux de lucarnes sont en plomb.
A la suite de l’aille de bâtiment cy dessus, et joignant celui des cuisines, est un autre petit bâtiment simple en profondeur composé d’une seule pièce et d’un escalier droit, le tout surmonté d’un comble couvert en ardoises, pieds d’arrêtiers et chêneau en plomb. (Cette construction a été édifiée par l’usufruitier.)
L’escalier renfermé dans le petit bâtiment conduit à une petite cour fermée d’un mur de clôture, de laquelle on communique dans une autre cour haute, où sont des remises dont il sera parlé cy après.
La cour d’honneur qui précède le principal corps de logis est fermée en 3 sens, tant par des grilles que par des parties de mur et des pilastres qui reçoivent les travées dormantes. Elle est pavée en grais et a son entrée sur la forêt.
L’étendue comprise entre les bâtiments des cuisines et celui des écuries forme une autre cour, aussi pavée en grais, ayant également son entrée sur la forêt par une grille à deux venteaux.
La cour haute cy devant énoncée renferme deux bâtiments. L’un, appuyé à celui des cuisines et dans l’allignement de l’aille de celui des écuries, est élevé d’un rez de chaussée appliqué à deux bûchers, un lavoir, lieux d’aisance et autres petits réduits. Il est terminé par un comble couvert en ardoises.
L’autre bâtiment, adossé au mur de clôture longeant la forêt, est composé d’un rez de chaussée attribué à quatre remises séparées par des poteaux portés sur des dez en pierre, surmonté d’un comble couvert en ardoises. (Ces deux bâtiments ont été édifiés par l’usufruitier.)
Cette cour a son entrée sur la forêt par une porte chartière à deux venteaux garnie de sa ferrure. Elle est close en partie par les bâtiments cy dessus, et dans le surplus par un pallis en échalas.
Vient ensuite le jardin, lequel est divisé en plusieurs parties, attendu les différentes hauteurs du sol.
La partie supérieure s’étend depuis le principal corps de logis en longeant le mur de terrasse qui la sépare de celles inférieures, jusqu’au mur circulaire qui la termine. Cette portion de jardin est en labour, excepté une partie de la contenance d’environ deux hectares sur laquelle est une futaye, essence de chêne de 36 à 40 ans, excepté aussi la platte bande avoisinant le mur de clôture, côté de la forêt, que j’ai reconnu être plantée en jeune vigne.
Il existe aussi sur cette portion de jardin plusieurs constructions susceptibles d’offrir des points de vues très agréables par la beauté des sites qui les environnent et qu’elles dominent de toutes parts. De ce nombre est un bélvéder à l’intérieur duquel est un banc en pierre et un piédestal portant un buste mutilé. Plus loin, une chaumière construite par l’usufruitier.
En se rapprochant des bâtiments et près le bois dont il a été parlé est une espèce de temps rutique servant à masquer une grande auge doublé en plomb, dans laquelle les eaux d’un puid qui en est très proche étaient versées au moyen d’une mécanique à manège qui faisait monter et descendre les sceaux.
Ce qui reste de cette machine est en mauvais état et consiste seulement dans un arbre portant tambour, deux poulies en bois et les crochets d’arrêts. Ce qui vient d’être énnoncé a été fait par l’usufruitier, excepté le puit qui existait et qui n’a été que raprofondi. Cette bâche était destinée à procurer de l’eau dans différentes parties du jardin au moyen de plusieurs pierrées et conduites de grais qui le traversent.
Il existe une autre chaumière et une guerrite de surveillance placée sur le fossé qui sépare la portion de bois dépendante de cette propriété d’avec la forêt.
La première partie inférieure, vers le sud-ouest, est en labour. On y descend par un perron placé près des bâtiments et encore par un talut pratiqué vers le milieu de sa longueur.
Ensuite, et longeant toujours le mur de terrasse, est une autre partie de jardin en culture, excepté l’extrémité qui joint la portion cy dessus, laquelle est inculte, attendu la nature du sol et l’existance d’une carrière. Le surplus est planté d’arbres fruitiers et d’une jeune vigne en platte bande.
Au dessous, et au droit du premier jardin inférieur, sont plusieurs terreins clos et séparés par des murs. Ils ont différentes issues sur le chemin de Carrière. Dans le 1er vers le sud-ouest, il existe un puit et un apenti de peu de valeur. Le second renferme une carrière et un bâtiment attribué à des écuries. Celui ensuite comporte une terrasse élevée, cultivée en potager et une partie basse dans laquelle se trouve un logement de jardinier composé au rez de chaussée de deux salles, un fournil, caves au dessous, un 1er étage distribué de trois pièces lambrissées, comble sur le tout couvert en tuilles. Ensuite, une écurie et une vacherie terminée par un comble en apenti couvert idem. Un petit jardin et une cour dans laquelle est un puid et un toit à porc. Cette cour a son entrée sur le chemin de Carrière par une porte chartière. (Les constructions qui viennent d’être mentionnées ont été édifiées par l’usufruitier.)
J’ai ensuite examiné et reconnu trois pièces de terre situées hors la clôture. L’une tient à la principale entrée. Elle est entourrée en deux sens par des tilleuls auxquels est appuyé un palis d’échalas. Elle est close dans les deux autres sens par la grille et par un mur de terrasse. Il existe sur cette pièce de terre un petit pavillon agréablement décoré, lequel a été construit aux frais de l’usufruitier. Les deux autres pièces tiennent au mur de terrasse qui termine le jardin et occupent le renfoncement formé par la demie lune en saillie sur le terroir du Mesnil. Ces deux pièces de terre contiennent ensemble vingt ares.
Ne s’étant plus trouvé rien à décrire, j’ai procédé aux calculs nécessaires pour connaître l’étendue superficielle de laditte propriété, et j’ai trouvé que sa contenance était de douze hectares cinquante huit ares cinquante neuf centiares, cy 12 h. 58 a. 59 c.
Savoir :
En bâtiments existants lors de la donation : 0 h. 11 a. 68 c.
En cours : 0 h. 20 a. 93 c.
En bâtiments construits par l’usufruitier : 0 h. 04 a. 49 c.
En bois, essence de chêne de l’âge de 36 à 40 ans : 2 h. 0 a. 0 c.
En jardin clos : 10 a. 01 a. 49 c.
Et en terre non close : 0 h. 20 a. 0 c.
Total pareil : 12 h. 58 a. 59 c.
Cette propriété étant de nature à être rangée dans la classe des biens désignés par la loi du 15 floréal an dix sous la dénomination de maisons, jardins et usines, je vais, en me conformant à cette même loi ainsi qu’à l’instruction du ministre des Finances du 1er prairial dernier, procéder à son estimation.
Examen fait des bâtiments cy dessus désignés, circonstances et dépendances, ainsi que de leurs dimentions, distributions, nature des matériaux qui les composent, étendue, service et qualité des terreins qui en dépendent, eu égard tant à l’avantage qu’offre la beauté du site qu’à l’inconvéniant résultant de la privation d’eau nécessaire à la culture, et enfin aux dégradations opérées dans cette propriété pendant la suspension de jouissance de l’usufruitier, toutes ces considérations murement réfléchies et méditées,
J’estime que laditte propriété, telle qu’elle se suit et comporte, vaut sur le pied de 1790 en revenu annuel la somme de deux mille quatre cents francs, cy 2400 francs.
Lequel revenu, multiplié par six d’après la loi précitée, donnée en capital celle de quatorze mille quatre cents francs, cy 14400 f.
Plus les dix pour cent de cette somme, conformément à la même loi, produisent quatorze cents quarante francs, cy 1440 f.
Ce qui donne pour total la somme de quinze mille huit cents quarante francs, cy 15840 f.
Mais, attendu que cette propriété est grevée d’usufruit et que l’usufruitier est âgé de plus de cinquante ans (l’usufruitière a soixante et dix ans), ce capital sera, conformément à l’article 1er de la loi du 28 ventôse an six, réduit aux trois quarts, lesquels donnent pour résultat la somme de onze mille huit cents quatre vingt francs, cy 11880 f.
J’observe que, dans le cas où l’usufruitier réclamerait pour raison des augmentations faites par lui sur le domaine et que ses réclamations seraient accueillies, lesdittes constructions sont entrées dans l’estimation de la valeur locative pour une somme de quatre cents francs. J’observe encore que les susdittes augmentations seront indiquées au plan cy joint par la lettre V.
Et de tout ce que dessus et des autres parts, j’ai fait et dressé le présent que j’affirme sincère et véritable, ce qui m’a occupé, tant pour la rédaction que pour lever et dessiner le plan qui y est joint, et compris déplacement, la quantité de douze journées.
Et a le président de la mairie signé avec moi après lecture faite. Clos à Saint Germain en Laye le quatre nivôse an onzième.
De Gauville, Duclos »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation des appartements des deux châteaux à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent quatre vingt treize, seconde année de la République française, le trente un may et jours suivants, nous Louis Barthélémy Leveau, expert nommé par le conseil général du district de Saint Germain en Laye, et Pierre Hyppolite Lemoyne, officier municipal et premier inspecteur des bâtiments, nommé second expert (du consentement des administrateurs du district) par le régisseur du domaine de Saint Germain, à l’effet de nous transporter dans les châteaux et autres bâtiments dépendants cy devant de la liste civile, pour constater la situation des lieux qui composent les appartements vacantes, et en faire l’estimation, en présence du citoyen Prévost, administrateur du district, du citoyen Lupette, officier municipal nommé par délibération de la commune de Saint Germain, et aussy en présence du citoyen Crommelin, régisseur général du domaine,
Où étant, nous avons procédé ainsi qu’il suit :
Le château vieux
Rez de chaussée
Le citoyen Quéneau ; à main gauche en entrant dans le château, appartement composé d’une sale à manger, office très petit et cuisine, au dessus une chambre à coucher avec alcôve et cheminée, grand cabinet et petite garde robe, les jours sont pris sur les fossés vers la grille du parterre, un petit bûcher tenant à l’escalier ; exposé au mafetisme des fossés, jour d’entresol, ni cave, ni garderobe, escalier excessivement étroit et incommode ; 120 l.
Le citoyen Lacassagne ; côté droit de la cour, appartement composé d’une cuisine avec entresol, passage attenant, grande pièce à cheminée, trois cabinets ayant leurs jours sur les fossés au midi ; exposé au mafetisme des fossés et aux immondices de ceux qui logent au dessus ; 110 l.
L’abbé Paulet ; côté droit de la cour, appartement composé de deux grandes pièces à cheminées, cuisine et office tirant leur jour de la cour, plus quatre cabinets ayant leurs jours sur les fossés au midi ; mêmes inconvénients, ni cave ni bûcher ; 120 l.
Demoiselle Bézé ; même côté, une seule pièce à cheminée partagée en deux par une cloison, tire son jour par deux croisées qui font face au château neuf, plus deux cabinets de distribution ; cet appartement est étayé en dedans, il n’a ni cave, ni bûcher, ni cuisine ; 55 l.
Demoiselle Rally ; au fond de la cour, une cuisine tirant son jour sur ladite cour par une porte croisée, une office, une autre cuisine obscure, deux grandes pièces à cheminées ayant leur jour sur les fossés du côté de l’est ; appartement sombre, cuisine incomode ; 80 l.
Dame de Lironcourt ; au fond de la cour à gauche, appartement composé de deux grandes pièces à cheminées, cabinets de distribution attenants et entresols ayant leur jour sur les fossés du côté du parterre, une cuisine dont le jour vient de la cour, un grand cabinet qui a vue sur le parterre et plusieurs passages de distribution ; triste appartement, entrée lugubre, il est sous des voûtes très obscures, point de cave, point de bûcher ; 120 l.
Grands entresols du rez de chaussée
Sieur de Lironcourt ; escalier de la comédie, appartement composé d’une cuisine très obscure et sans aucun jour, un tambour attenant à l’escalier qui sert d’antichambre, une chambre à cheminée tirant son jour de la cour, un passage sombre, il communique à une chambre à coucher, laquelle tire son jour du côté des fossés, un entresol au dessus qui ne peut loger des domestiques ; appartement très incommode, il faut de la lumière à midi dans la cuisine, escalier brisé et sans palier, point de bûcher ; 140 l.
Sieur Hennessy ; même escalier, appartement composé d’une cuisine divisé en plusieurs parties tirant son jour des fossés, trois grandes pièces ensuitte, toutes à cheminées, un cabinet et une autre pièce à cheminée ayant leur jour sur les fossés du côté du parterre ; entrée somble, appartements vastes qui exigeront une grosse dépense ; 280 l.
Dame de Barzy ; escalier du bout de la cour à gauche, appartement composé d’un antichambre avec entresol et bûcher, ensuite une grande chambre à cheminée, alcôve et une porte de sortie sur le grand escalier, tirant leur jour sur la cour par trois croisées, du côté des fossés une cuisine, deux cabinets, passages de distribution et entresols éclairés par quatre croisées ayant vue sur le parterre ; appartement sombre, sans cave ; 150 l.
Sieur Le Gras ; même escalier, une grande pièce à cheminée divisée en plusieurs parties et passage, un cabinet tirant leur jour du côté du parterre ; ni cuisine, ni cave, ni bûcher, une seule fenêtre, l’appartement entier endommagé par la pluye ; 40 l.
Premier étage
La dame Rollin, dit de la Reine ; escalier du bout de la cour à droite, appartement composé de quatre grandes pièces à cheminées, cuisine divisée en plusieurs parties, deux cabinets de distribution avec petits entresols tirant leur jour par treize croisées faisant face au château neuf, du côté de la cour sont quatre grands cabinets qui tirent leur jour de ladite cour, chacun par une croisée, l’entrée de la cuisine est par le grand escalier, il y a une autre entrée du même côté et une troisième par une galerie découverte ; il faut monter 55 marches et éclairer l’entrée l’hyver, cet appartement, vu l’étendue et l’élévation est très difficile à meubler, à chauffer, à éclairer ; 450 l.
Sieur de La Caze ; escalier près de la chapelle, appartement composé de cinq grandes pièces à cheminées, deux antichambres, une à chaque bout de l’appartement un passage de communication à plusieurs pièces, neuf cabinets grands et petits dont trois avec petits entresols, une grande cuisine et office, le jour est tiré par onze croisées sur les balcons du côté du midi et onze croisées sur la cour, il y a plusieurs sorties de portes croisées sur le balcon ainsi que du côté de la cour, on peut entrer dans cet appartement par deux escaliers, il y a des escaliers dans œuvre pour monter aux petits entresols qui en dépendent, les dits entresols sont composés de 8 pièces et cabinets, dont deux à cheminées avec passage et corridor de communication, les impostes des croisées des appartements inférieurs donnant les jours tant du côté des fossés que de celui de la cour ; 55 marches, 8 mois de l’année il faut éclairer l’entrée, ce qui est dispendieux, difficile à meubler vu la multiplicité et la grandeur des chambres, les premières dépenses seront énormes et elles resteront ; 550 l.
Dit du Roy ; grand escalier, appartement qu’a habité Jacques II, vastes pièces de plein pied, d’une élévation excessive ; on a fait une espèce de muséum de cet appartement
Entresols du 1er étage, au dessus des grands appartements
La dame Chambery ; escalier attenant à la chapelle, appartement composé d’une petite cuisine, passage de distribution, grande pièce à cheminée, deux cabinets dont un à cheminée éclairés par 4 croisées du côté du midy ; 78 marches, jour d’entresol, ni entresol intérieur, ni cave, ny bûcher ; 60 l.
Dame Voisin ; même étage et attenant, un appartement composé d’une pièce à cheminée, d’un cabinet à cheminée, d’une cuisine et d’un petit bûcher, éclairés par 3 croisés faisant face au jeu de paulme ; 78 marches, jour d’entresol, point d’entresol intérieur, ni cave, ni bûcher ; 50 l.
Manteau dit Robillard ; escalier du garde meuble, appartement composé d’une antichambre obscur, de deux cabinets sans jour, d’une cuisine sans cheminée, d’une grande pièce et de deux cabinets dont un sans cheminée, cet appartement tire son jour par 7 croisées en imposte faisant face à la place et à la rue du grand abreuvoir ; 78 marches, antichambre obscur, cuisine sans cheminée, ni entresol intérieur, ni cave, ni bûcher ; 90 l.
2ème étage
Le garde meuble ; escalier au bout de la voûte de l’entrée du château à droite, un vaste emplacement bien éclairé, il y a 72 pieds de longueur sur 33 de largeur, et au moins 14 pieds de hauteur, c’étoit le garde meuble ; on ne peut louer cet emplacement que comme grenier ou garde meuble, il n’y a pas de cheminée, pour la construire il faudroit percer le comble de la chapelle qui est revêtu en plomb
Sieur Robé ; escalier de la comédie, appartement composé d’une cuisine, d’une petite pièce ensite et de deux après dont une à cheminée, le tout est éclairé par 4 croisées sur la cour, un salon avec cheminée éclairé par deux croisées sur le parterre, il y a des entresols très incomodes pris dans les voussures du château ; 95 marches, entrée sombre, ni cave, ni bûcher ; 80 l.
Pris sur l’appartement du citoyen Robé ; deux pièces dans le pavillon éclairé sur le parterre, il y a une entrée particulière ; 95 marches, aucunes commodités ; 36 l.
Dame La Bussiere ; escalier au fond de la cour à droite, appartement composé de deux chambres à cheminées, grand cabinet, cuisine et passage éclairés par 3 croisées en face du château neuf et de la cour, entresol au dessus où est un petit logement de 2 pièces à cheminées et plusieurs cabinets ; 95 marches, ni caves, ny bûcher ; 90 l.
Le citoyen Clément ; même escalier, un appartement composé d’une sale à manger sans cheminée, 3 pièces à cheminées, 3 cabinets dont 2 obscurs, le tout éclairé par 5 croisées faisant face au château neuf ; il y a plus de 120 marches jusqu’à la cuisine, la sale à manger n’a qu’un jour emprunté ; 150 l.
Séparé de l’appartement du citoyen Clément ; un autre petit appartement séparé composé d’une chambre à cheminée, cabinet aussi à cheminée, antichambre, petit entresol au dessus, le tout éclairé par deux croisées au midi ; 95 marches, ni cave, ni bûcher ; 50 l.
Dame Saint Germain ; grand escalier, un appartement composé de 3 chambres à cheminée, 4 cabinets, une cuisine, un vaste antichambre, le tout éclairé par 7 croisées du côté du parterre et 6 croisées sur la cour, cet appartement a de grands entresols, mais très incommodes étant terminés par les voussures du château ; 110 marches, ni cave, ni bûcher ; 180 l.
Abbé Pochet ; escalier au fond de la voûte de l’entrée du château à droite, un appartement composé d’une cuisine passage éclairée par une très petite croisée, une grande pièce à cheminée, un grand cabinet à cheminée tirant leur jour du côté de la place du château ; 95 marches, ni cave, ni bûcher ; 60 l.
Sieur Lally de Tollendal ; escalier au fond de la cour à droite, appartement composé de 6 pièces à cheminées, 2 autres pièces sans cheminées, un petit antichambre, plusieurs passages de distribution, éclairé par 12 croisées, les unes donnant sur les fossés, les autres faisant face au château neuf et les 3èmes ayant vue sur le parterre, il y a des entresols au dessus, très sombres, dans lesquels est une vaste cuisine en plusieurs parties ; 95 degrés à monter, ni cave, ni bûcher ; 200 l.
3ème étage
Le citoyen de Moncron ; escalier au bout de la voûte de l’entrée du château à droite, appartement composé de 9 pièces dont 4 à cheminées, éclairé par 10 croisées faisant face à la rue du vieil abreuvoir et à la place, 2 passages servant de cuisines, l’un éclairé par une croisée qui donne sur une petite cour ; 95 marches au moins, cuisine sans cheminée, point d’entresols pour domestiques ; 160 l.
Denier étage, n’existant que dans les cinq pavillons
Le citoyen de Faudran ; escalier au fond de la cour à droite, un appartement composé d’une chambre à cheminée, d’un cabinet, d’un corridor et d’un petit réduit éclairés du côté du château neuf par deux croisées ; 110 marches, ni cave, ni bûcher, le réduit mentionné qui peut servir de cuisine est très sombre, ni cave, ni bûcher ; 60 l.
Dame Hubert ; même escalier, appartement composé d’une grande pièce à cheminée, un cabinet éclairé, un autre sombre à cheminée, un petit antichambre, le tout éclairé par deux croisées du côté du château neuf ; 110 marches, ni cave, ni bûcher ; 60 l.
Sieur Vilperot ; petit escalier au fond du corridor, à la suite de la voûte qui est au bout de la cour à droite, appartement composé d’un antichambre et de deux pièces dont un cabinet sculpté et doré, une cuisine en deux parties, 30 marches plus élevée, un petit réduit plus bas que l’appartement qui peut servir de bûcher ; 100 marches pour aller à l’appartement, 130 pour la cuisine, entrée de cachot dans l’épaisseur des murs, point de palier à l’entrée ; 72 l.
Etat des personnes que la force a fait déguerpir et qui ont fait des soumissions pour rentrer dans leurs appartemens
La citoyenne Demonlis ; grand escalier au bout de la cour à droite, grand entresol, appartement composé de 6 pièces tant grandes que petites, cuisine, 3 cheminées, 2 petits entresols ; a achepté ce logement 6000 l. de la dame de Tilly et a dépensé beaucoup depuis son aquisition ; 250 l.
Sieur de la Merville ; grand escalier vis à vis l’appartement du roy, 9 pièces à cheminées, 11 pièces en petits entresols, dans les 9 pièces cy dessus il y en a deux dont on ne fait aucun usage, elles ont au moins 22 pieds d’élévation, c’étoient des sales de gardes ; logé par brevet, offre des mémoires d’ouvriers pour une somme de 6600 l. ; 400 l.
La citoyenne Nagle ; escalier de la chapelle, un appartement composé d’un petit antichambre d’une petite cuisine, de 3 chambres à cheminées et 3 cabinets, d’un petit entresol au dessus éclairé par cinq croisées au midi et sur la cour ; 95 marches, cet appartement de père en fils est dans la famille depuis l’an 1686, tous les parens de la dam Nagle sont mort au service avec des grades supérieurs ; 80 l.
Dame Casteja ; escalier au fond de la voûte du château à droite en entrant, appartement composé d’un passage, antichambre avec entresol, une grande pièce à cheminée, deux grands cabinets sans cheminées et deux autres moyens cabinets, une cuisine et plusieurs petites places sombres qui peuvent servir de bûcher, cet appartement tire son jour par 8 croisés faisant face à la rue du vieil abreuvoir ; 78 marches, appartement très délabré à refaire absolument
Sa sœur ; au dessous, un petit appartement composé d’un antichambre, passage, cuisine à une seule petite croisée, grande pièce à cheminée et petit cabinet ensuite, un grand cabinet sans cheminée ; 95 marches, appartement très délabré à refaire absolument ; 200 l.
[…]
Inconvénients généraux et propres au château de Saint Germain
1° Point de latrines
2° Peu de caves
3° Peu de bûchers
4° Pas assez de cheminées, la pluspart fument ou sont (forcément) placées d’une manière incommode
5° Peu de chambres de domestiques
6° Point de remises
7° Point d’écuries
8° Les escaliers sombres, des casse cous partout, faute de paliers
9° Les appartements difficiles à chauffer l’hyver, à cause de l’extrême épaisseur des murs
10° Le bois, l’eau coûtent beaucoup plus que dans la ville
11° Les fossés reçoivent les immondices générales et la mauvaise odeur est très sensibles en été
12° Monter et descendre sans cesse excède les domestiques
13° Le défaut de latrines est un inconvénient qui pèze bien désagréablement sur les habitations au dessous les unes des autres, cela se sent.
Le grand commun
Le sieur Hébert ; à droite sous la porte, un appartement composé ainsi, rez de chaussée, une cuisine, un vaste antichambre, 4 grandes pièces toutes à cheminée éclairées par 8 grandes croisées dont 4 sur la place du château et 4 sur le parterre, plusieurs caves de l’autre côté à gauche, une cuisine de 20 pieds sur 15 p., une autre pièce de 9 pieds sur 20 éclairés par deux croisées ayant vue sur la place, la cuisine est pavée, l’autre pièce est carelée, entresol, 8 pièces dont 3 à cheminées éclairé par 8 croisées en imposte, ces 8 croisées ont les mêmes jours que les grandes qui sont dessous ; le district a jetté les yeux sur ce logement qui lui convient pour s’y établir ; 500 l.
La citoyenne Martin ; 2ème étage, par le grand escalier jusqu’à l’entresol et prenant à droite par un petit escalier, appartement composé de 3 pièces à cheminées et alcôve, deux autres pièces sans cheminées, deux cabinets, une cuisine éclairés par 5 croisées faisant face au château ; escalier sombre, petit, point de lieu d’aisance, élevé au moins de 70 marches ; 170 l.
Le citoyen Schrapff ; entresols du 2ème, appartement composé de 5 pièces à cheminées éclairées par croisées ; environ 90 marches, aucunes commodités ; 65 l.
La citoyenne Lafont ; appartement composé de trois chambres mal distribuées et en assez mauvais état, plus une chambre détachée séparée par le corridor, éclairés par 7 croisées ayant vue sur la place et sur le parterre ; environ 90 marches, aucunes commodités ; 60 l.
La surintendance
La dame Golofkin ; au 2ème à gauche, 1er appartement composé de deux chambres à cheminées, sale à manger, deux antichambres et un cabinet éclairés par 8 croisées sur le parterre et sur l’orangerie, 2e appartement composé d’une grande chambre à cheminée, 2 cabinets, un antichambre au dessus, une grande cuisine avec 3 cabinets de distribution éclairés par plusieurs croisées sur l’orangerie et sur la rue ; ces deux appartements ne peuvent se diviser faute de cuisine, ils sont fort élevés mais agréables par la vue, mais point sans inconvénient ; 400 l.
La citoyenne Chupin ; au 2ème bâtiment du milieu, appartement composé de deux chambres à cheminées, antichambre et cabinets de distribution éclairés par 7 croisées sur la rue et sur la cour ; élevé, peu de commodités ; 90 l.
Le citoyen Audigé ; même palier, deux grandes chambres à cheminées éclairées sur la rue et sur la cour ; point de commodités ; 60 l.
Le citoyen Vaugin ; au 3ème bâtiment du milieu, appartement composé de deux chambres à cheminées, antichambre, 3 cabinets, le tout éclairé par 7 croisées tant sur la rue que sur la cour, et au dessus à droite une cuisine et office ; très élevé, peu commode ; 120 l.
Le château neuf
Rez de chaussée de l’aisle droite, une vaste cuisine et ses accessoires, 3 petites pièces servant de garde manger, office, four etc., une sale à manger éclairée par 2 croisées et une porte croisée sur le jardin, cabinet attenant derrière, la cage de l’escalier, ensuite un grand salon avec cheminée éclairé par une porte croisée et deux croisées, suivent deux cabinets éclairés sur le jardin chauffés par un poêle commun, chambre à coucher à cheminée éclairé sur le jardin par une porte croisée, cabinet, garderobe avec dégagements aussy éclairés sur le jardin, petite chambre à coucher à cheminée éclairée sur le jardin par une croisée, à la suite est une autre chambre à coucher à cheminée puis une petite cuisine avec entresol à cheminée éclairés sur le jardin, plus loin est un escalier, derrière lequel est un corridor de communication éclairé par plusieurs croisées sur la cour, ensuite un grand garde meuble éclairé sur le jardin ; ce rez de chaussée étoit le logement du cy devant comte d’Artois, il est très beau.
1er étage, 8 appartements dont 7 chambres à cheminées avec cabinets, alcôves et passages de distribution, tous sont éclairés sur le jardin, le corridor qui communique aux appartements est éclairé par plusieurs croisées sur la cour, il y a un grand et un petit escalier, la superficie de ce premier est la même que celle du rez de chaussée ; ce premier a un peu l’air mansardé parce que la toicture, qui est en angle aigu, donne une direction oblique aux parois des chambres.
Au dessus des cuisines et offices sont 4 chambres lambrissées avec plusieurs cabinets, alcôves et dégagements, 2 de ces chambres sont occupées par la citoyenne Roser, les 2 autres le sont par le citoyen Verne ; on poura louer ces logements.
Au dessous du garde meuble sont des voûtes et passages ; au dessus du garde meuble, au 1er et 2e, sont des chambres de domestiques ; près de ce corps de bâtiment est une allée de tilleuls qui conduit à un pavillon isolé, éclairé par 3 grandes croisées, dans lequel est un billard ; au dessous de la salle de billard est une serre voûtée, à la suitte du pavillon est une autre salle et une écurie pour 8 cheveaux ; en dehors tiennent au corps du bâtiment des cuisines et une grande pièce à cheminée, divisée ; ensuite est une autre pièce aussi divisée, après sont plusieurs remises ou bûchers, plus loin un très petit jardin ; 2000 l.
Le citoyen Briasse ; pavillon composé au rez de chaussée d’une cuisine, d’une chambre à cheminée, d’une autre avec un cabinet, bûcher, petite cave, caveau, l’entresol est divisé en 6 pièces dont une à cheminée, les 5 autres sont des cabinets grands et petits, au dessus de l’entresol sont deux grands cabinets lambrissés, il y a une petite cour avec hangard et un petit jardin en avant ; à louer ; 200 l.
Le chenil
Corps de bâtiment à droite en entrant, au 1er étage, aussi à droite, une chambre à cheminée avec un retranchement formant cabinet et espèce d’antichambre éclairés sur les deux cours, un autre appartement attenant semblable ; on peut les louer ensemble ou séparément ; 100 l.
Ensuivant, au rez de chaussée du même bâtiment, une cuisine avec cheminée éclairée sur la première cour au corps de bâtiment attenant et en retour dudit faisant face à la grande porte d’entré, au 1er étage une grande chambre à cheminée et à alcôve avec deux cabinets éclairés sur deux arrières cours ; habité par Gilliot, garde, dont la liste civile payoit le logement.
Dans l’arrière cour (cy devant ébats des chiens) sont des chenils divisés en six parties et disposés pour faire des bûchers.
Dans la 1ère cour à gauche en entrant sont deux écuries jointes l’une à l’autre, ayant 35 places de chevaux et 3 portes sur ladite cour, le grenier au dessus est de même superficie, il y a quatre lucarnes pour le service de la paille et fourage ; on pourra mettre en location les écuries et remises ; 200 l.
Il y a encore dans cette même cour deux remises tenantes l’une à l’autre ; 30 l. »

Arrêt ordonnant la destruction de parties du Château-Neuf pour en employer les matériaux à des travaux au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Montagne Bon Air, 8 floréal 2e année républicaine
Liberté, Egalité
Le citoyen Lemoyne, architecte, premier inspecteur des bâtimens nationaux provenans de la ci devant liste civile, de Montagne Bon Air
Aux citoyens administrateurs du district de Montagne Bon Air
Citoyens,
Par un arrêté des représentans du Peuple, j’ai été chargé de faire faire les réparations urgentes des bâtimens nationaux afin d’éviter les justes réclamations des personnes qui y occupent des logemens à titre de location.
Afin de mettre le plus d’économie possible dans les entretiens de tous ces bâtimens, et vu le prix excessif des matériaux de tout genre, je vous demande, citoyens, à être autorisé à prendre des moilons et pierres provenans des démolitions du château neuf afin d’en former, dans les plus grandes caves du vieux château, des subdivisions de caveaux nécessaires et demandées par les locataires de ces maisons nationales.
La difficulté de se procureur, même à grand frais, de l’ardoise neuve, me fait aussi vous proposer la démolition des combles des parties de gallerie du château neuf qui ne sont point habitées et qui, sur la façade de l’ouest, ont été criblées par l’orage du 17 juillet dernier (vieux stile) mais dont la façade de la rivierre peut produire de l’ardoise propre à faire des recherches dans les autres bâtimens.
Les plombs de ces combles devront être pesés et raportés dans les magazins et il vous sera rendu un compte exacte de leur employ.
Les bois de ces mêmes combles seront démolis et devront servir, en les façonnant, à la reconstruction d’un toit formé sous l’une des terrasses du vieux château, dans la façade sur le parterre, pour empêcher les dégradations formées depuis plusieurs années dans cette partie du dit bâtiment et qui ont été déjà vérifiées par les représentans du Peuple nommés commissaire pour cette partie.
Le pavillon qui suit la gallerie à gauche ayant été écrasé par la chûte d’une cheminée en brique et pierre, la restauration qu’exigeroit ce pavillon devant occasionner de grands frais et sa location ne pouvant pas en indemniser, le propose aussi sa démolition, dont les bois pouroient servir à d’autres usages.
Salut et fraternié,
Lemoyne

Vu par le conseil général du district révolutionnaire de la Montagne du Bon Air le mémoire cy dessus et de l’autre part
Considérant que la demande faite par le citoyen Lemoine, premier inspecteur des Bâtiments de la cy devant liste civile, d’employer aux réparations et constructions qu’il est nécessité de faire au vieux châtau des moilons et pierres provenants des démolitions du ce devant château neuf
Considérant aussi qu’il ne peut se procurer qu’à grands frais les ardoises nécessaires à l’entretient des combles des bâtiments, qu’il est obligé de faire réparer, et qu’il exoste encore des parties de galeries audit cy devant château neuf dont la démolition a été déjà commencée, ainsi qu’un pavillon attenant la galerie à gauche dont une partie a été creusée par le chute d’une cheminée en brique
Considérant que toutes ses parties de bâtiments ne sont d’aucuns produits à la République et que ses matérieux diminues chaque jour de valeur, qu’ils peuvent être employés avec avantage pour la République, ainsi qu’une partie des bois de charpente qui en proviendront, pour la reconstruction d’un toit formé sous l’une des galeries du vieux château
Ouï l’agent national
Arrête que ledit citoyen Lemoine est autorisé :
1° à se servir des moilons et pierres existants des démolitions du cy devant château neuf pour être employé dans les ouvrages qu’il fait faire au vieux château
2° à faire procéder de la manière la plus économique et la plus avantageuse à la République à la démolition des deux parties de galeries restantes au cy devant château neuf, ainsi qu’à celle du pavillon attenante la galerie à gauche, pour les ardoises en provenants servir aux réparations des couvertures des autres bâtiments de la cy devant liste civile ainsi que les charpentes, à la charge par ledit citoyen Lemoine de faire transporter au magazin desdits bâtiments tous les fers et plombs qui en proviendront, pour y être pesé, en présence d’un administrateur, lequel sera chargé d’en dresser procès verbal.
En séance publique, le 13 floréal l’an 2e de la République, une et indivisible.
Les administrateurs composant le conseil général du district révolutionnaire de la Montagne du Bon Air
Prevost
Hebert, Dufresnay, Deschiens
Couhert »

Délibération concernant le transport de terres dans le parterre à Saint-Germain-en-Laye

« Extrait du registre des délibérations du conseil général de la commune de la Montagne du Bon Air
Séance publique du treize floréal l’an second de la République française, une et indivisible
Les citoyens artistes employés à diriger les travaux pour l’élévation de la montagne, sur le parterre, ont rapporté que l’endroit où l’on étoit obligé de prendre de la terre pour couvrire l’élévation étoit très éloigné, ce qui augmentoit de beaucoup les travaux, que d’ailleurs cette terre étoit si mauvaise que les gasons ne pouvoient pas s’y nourrir, qu’il seroit possible de prendre des terres sur le parterre, dans le quarré appellé le cloître, sans dégrader cette partie du jardin, qu’en creusant d’un pied dans le cloître et y pratiquant un glacis pour y former un boulingrin, ce quarré auroit le double avantage de retirer les eaux du parterre dans les grandes pluyes et d’être plus agréable pour la promenade des citoyens
Sur quoy le conseil, considérant que le projet des artistes très avantageux, puisqu’il diminuera les travaux, que son exécution, loin de cause des dégradations au jardin national dit le parterre, donnera un écoulement aux eaux dans les grandes pluyes et rendra le jardin plus agréable
Ouy le citoyen agent national
Arrête que l’administration du district et, s’il y a lieu, le citoyen administrateur des biens de la cy devant liste civile sont invités d’autoriser les citoyens artistes de creuser d’un pied la partie du parterre appellée le cloître, à la charge par eux de couper les terres en glacis pour former un boulingrin »

Adjudication de la location des bâtiments du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Cahier des charges, clauses et conditions de l’adjudication du bail à faire pour trois années des bâtimens et jardins dépendants du Boulingrin sis à Montagne Bon Air
Désignation
Les bâtimens consistent en une grande cave ayant son entrée par une grande et une petite portes donnant sur la place
Au restz de chaussée, en une grande et petite cuisine dans lesquelles il y a des fours et fourneaux, offices, patisserie, gobelet, garde manger et une fontaine dans le passage, salle à manger, grand sallon, antichambre, cinq chambres à coucher, deux cabinets, salle de bain, chambre de domestiques et une grande pièce servant à garde meuble
Au premier, antichambre, trois chambres à coucher, cinq autres chambres de domestiques, garde robe et deux cabinets
Au second, six pièces formant chambre de domestique, caves, bûchers et autres pièces propres à servir de magazin
Jardin composant sept arpens vingt sept perches environ, planté en arbres et arbisseaux, le tout entouré de murs, ayant son entrée par une grande porte à deux battans, ledit jardin en nature de prairie joignant aux bâtimens cy dessus désignés portant le nom de Boulingrin
Le tout situé au lieudit le château neuf, tenant au levant à la place d’une partie du château neuf démoli, au couchant les bâtimens occupés par le citoyen Lalande et autres propriétés de la cy devant liste civile, au midy aux terrasses et au nord le chemin d’entre les deux grilles
Charges
L’adjudication sera faite par l’un des citoyens administrateurs du district à la poursuite et diligence de l’agent national, en présence de deux commissaires de la municipalité de Montagne Bon Air et du receveur de la cy devant liste civile, au plus offrant et dernier enchérisseur, feux allumés et jusqu’à ce qu’il y en ait un d’éteint sans enchère
Article deux
Le procès verbal tiendra lieu de bail sans qu’il soit besoin du ministère de notaire. La minute en sera signée par les citoyens administrateurs commissaires de la municipalité, par le citoyen Lefuel et l’adjudicataire. Laditte minute sera sujettes aux droits d’enregistrement dans les délais prescrits par la loi du 19 décembre 1790. Les expéditions seront signées par le secrétaire du district, elles seront délivrées au nombre de deux, savoir une pour être remise à l’adjudicataire et l’autre au citoyen Lefuel.
Article 3e
L’adjudicataire payera dans la huitaine du jour de l’adjudication les frais d’impressions d’affiches, d’expédition et autres légitimement faits, lesquels seront réglés par le directoire du district.
Article 4e
Le payement du loyer se fera es mains du receveur de la cy devant liste civile de six mois en six mois, dont le premier payement sera fait le premier frimaire prochain et ainsy continuer de six en six mois jusqu’en fin dudit bail.
Article 5e
Sera tenu l’adjudicataire de garnir les bâtimens de meubles et effets suffisans pour sûreté du loyer, ne pourra céder son droit de jouissance que par acte passé devant notaire, et sera dans ce cas le cédant principal engagé et garant de la gestion du cessionnaire, comm’aussi sera tenu d’acquitter les charges locales dont sont ordinairement tenus les locataires.
Article 6e
Sera tenu ledit adjudicataire de prendre les bâtimens et jardin dans l’état où ils se trouveront au jour de l’adjudication, d’en jouir en bon père de famille, de faire faire toutes les réparations locatives, d’entretenir le jardin en bon état de culture, de tailler, avoir soin des arbres et de souffrir les grosses réparations s’il convient d’en faire pendant sa jouissance, et d’acquitter toutes les charges locales et autres charges qui sont à la charge des locataires, et sans pouvoir répéter aucune indemnité, déduction dudit loyer et dépens, domages et intérêts non plus que pour tout événemens de quelque nature qu’ils soient tels grêle, stérilité et autres cas non prévus.
Article 7e
Aucunes des clauses de l’adjudication ne seront réputées comminatoires mais seront de rigueur.
Article 8e
Les objets cy dessus sont loués pour trois ans, lesquels commenceront au premier prairial prochain et finiront à pareil jour de la cinquième année républicaine, à condition néanmoins que si, dans le cours dedites années, les objets présentement loués sont vendus ou destinés spécialement à quelque partie du service public, l’adjudicataire de la location, conformément à l’article 48 du décret du 10 juin dernier (vieux style) sera tenu d’évacuer lesdits objets présentement loués dans les six mois qui suivront lesdits ventes ou destination publique, sans pouvoir répéter contre qui que ce soit aucune indemnité, soit pour non jouissance, soit pour telle autre cause que ce soit.
Article 9 et dernier
Avant l’entrée en jouissance, il sera fait un état des lieux et du jardin par le citoyen Lemoine, inspecteur des Bâtimens de la cy devant liste civile, en présence d’un administrateur, du receveur de la cy devant liste civile et de deux officiers nationaux, et aussy en présence de l’adjudicataire de la location, et ce à ses frais, lequel état sera disposé à l’adjudicataire pour en être délivré expédition à qui il appartiendra. En conséquence, l’adjudicataire sera tenu, à la fin de sa jouissance, de rendre lesdits objets conformément audit état, à peine de dommages et intérêts.
Fait et arrêté au conseil général du district de Montagne Bon Air le 24 floréal l’an deux républicain, signé Hebert, Couhert, Revillon, Chandellier, Lasaite et Liet.
Aujourd’huy vingt cinq floréal l’an second de la République, une et indivisible, par devant nous administrateur du district de la Montagne du Bon Air, réunis en une des salles du directoire avec l’agent national provisoire, il a été, dix heures du matin, procédé à la location des bâtimens et terreins désignés des autres arts, aux charges, clauses et conditions énoncées au cahier et arrêtées par l’administration le jour d’hier, laquelle a été annoncée par affiches mises et apposées dans tous les endroits ordinaires et accoutumés, et dont un exemplaire demeurera annexé au présent procès verbal.
En présence du citoyen Jacques Gabriel Lefuel, receveur de la cy devant liste civile, et en l’absence des commissaires de la municipalité de Montagne du Bon Air, quoique lad. municipalité ait été, par lettre expresse, invitée d’en nommer deux pour se rendre en cette adjudication les jour et heures indiquées par l’affiche.
Et avant de procéder à l’adjudication de la dite location, et sur l’objection, proposition du receveur de la cy devant liste civile, il a été arrêté comme clause additionnelle de cette location que les croisées du petit bâtiment occupé actuellement par le citoyen Soulon seront grillées de manière à empêcher qu’on ne s’introduise par led. bâtiment dans le jardin du boulingrin, et ce aux frais dud. Soulon, qui s’y est soumis, à l’effet de quoy led. citoyen Soulon est intervenu et signera en fin des présentes.
Les enchères, lecture préalablement faite des charges et de la désignation, ont été reçues de la manière et ainsy qu’il suit :
Lad. location a été portée par l’agent national à mille livres, et enchérie par les citoyens Bardel, Mahieux, Mathieu, Baudin, Bardel à dix huit cent vingt cinq livres de loyer par chaque année.
Il a été allumé un premier qui s’est éteint sans enchère. En conséquence, l’adjudication de lad. location a été prononcée au profit du citoyen François Bardel, demeurant à Paris, section de la Montagne, rue de la Loi, n° 51, moyennant la somme de dix huit cent vingt cinq livres, prix principal de loyer par chaque année, outre les charges, lequel a accepté cette adjudication, a élu domicile en sa demeure et a signé :
François Bardel
Dont du tout a été fait et dressé le présent procès verbal de vente dudit bail à loyer, qui a été signé de l’agent national provisoire, du receveur de la cy devant liste civile, de nous administrateur du district et dudit citoyen Soulon les jour, mois et an susdits.
Signé Revillion, Hebert, Guilleminet, Coustillier, Deschiens, Chandellier agent national et Soullon »

Adjudication de la reconstruction de l’escalier reliant le parterre et la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie à faire en pierre de taille dure de la chaussée appartenant au gouvernement, ladite pierre provenant d’un ancien escalier situé au pied du mur de la grande terrasse et attenant l’angle du mur du terrein du pavillon du nord, ainsi que dix mètres cubes de moilon ou environ faisant partie dud. escalier, le tout à prendre et à démolir dans la place précisée et à abandonner à l’entrepreneur, pour par lui être employé au rétablissement d’un autre escalier existant au bout du parterre et qui descend à la susd. grand terrasse, lequel escalier est composé de douze degrés de marches, dont sept seront rétablies conformément au détail et pour le prix ci après énoncés
Savoir
Seront faits des dérasements et refouillements en pierre de taille dure de la chaussée au dessus des lits des sept marches basses dud. escalier, de chacune 2 mètres 66 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur et 6 centimètres de profondeur.
Seront faits les tailles, bordage, pose et coulis des sept semelles en vieille pierre idem de la chaussée provenant de la démolition précitée, le tout en pierre de 8 centimètres d’épaisseur, de ensemble 18 m. 62 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur, double taille et évuidement d’un crochet au dessous des lits desd. sept semelles de 8 centimètres de large à partir de l’araite du parement de face, sur deux centimètres des fouillements fait dans la longueur susd. de 18 m. 62 centimètres.
Seront pareillement faits 38 m. 72 centimètres courants de joints en mastique de Corbeil à l’huile, tant sur les joints de face que sur ceux du dessus et du pourtour.
Tous lesquels ouvrages confectionnés ainsi qu’il est ci devant dit, la place rendue nette après leur confection, sont estimés ensemble, déduction faite des vieux matériaux abandonnés à l’entrepreneur, à la somme de cent quarante cinq francs cinquante centimes.
Signé H. Lemoyne
Suit la teneur du procès verbal d’adjudication au rabais
L’an onze de la République française, le seize ventôse, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie en réparation à faire à l’escalier au bout du parterre qui descend à la grande terrasse du jardin national de Saint Germain en Laye
Conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer entièrement au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il commencera les travaux dans les cinq jours de la présente. Ils devront être terminés le dix germinal prochain.
Art. 4
Les travaux seront surveillés par le citoyen Lemoine, inspecteur des bâtiments nationaux.
Art. 5
Il sera payé du prix de ces travaux sur un mandat du préfet, acquittable par le receveur des Domaines à Saint Germain en Laye.
Art. 6
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture les frais d’impression d’affiches, publication, timbre, enregistrement, expéditions et autres auxquels sera sujet le présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire à l’escalier du parterre du jardin national de Saint Germain en Laye sur une mise à prix de la somme de 145 f. 50 c., lesquels ont été adjugés par le préfet après l’extinction des feux au citoyen Louis Poulain, entrepreneur de bâtimens demeurant à Saint Germain en Laye, rue de Pologne, n° 89, moyennant la somme de quatre vingt dix francs, lequel a accepté ladite adjudication et a signé la minutte du présent. »

Arrêté ordonnant de suspendre la vente des meubles du comte d’Artois au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Sur le rapport fait par les citoyens Hebert et Mieux, membres du directoire, arrivant du département en qualité de commissaire pour le subsistances, que, d’après le décret des 22 et 24 de ce mois relatif à la vente du mobilier qui se trouve dans le château des Tuileries et autres maisons royales, dans les maisons religieuses et dans celles des émigrés, nous devions suspendre provisoirement la vente des meubles des émigrés encommencée dans l’étendue de ce district jusqu’à ce que nous aions reçu des ordres ultérieurs du ministre de l’Intérieur chargé par ledit décret de faire procéder auxd. ventes
Et vu le susdit décret arrivé ce jour
Le conseil général du district arrête que, dès ce soir, il sera donné des ordres à l’officier chargé de faire la vente des meubles du château neuf appartenant ci devant à Charles Philippe, émigré, de supercéder provisoirement à ladite vente dès demain matin, laquelle ne pourra se continuer que sur des ordres ultérieurs soit du ministre, soit du département, qu’il sera également surçis aux autres ventes des meubles des émigrés et de ceux étans dans les maisons religieuses dont la vente étoit déjà indiquée par diférents arrêtés du conseil général, et cependant qu’il sera écrit au ministre de l’Intérieur à l’effet d’avoir le plus promptement possible une décision précise de lui, soit pour continuer lesd. ventes, soit pour les suspendre toutes.
Fait ce 30 octobre 1792, le premier de la République française, neuf heures du soir, attendu l’urgence du cas.
Les membres composans le conseil général du district de Saint Germain en Laye
Chandellier, Viez, Caieux »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Vieux château
Mémoire sur la distribution intérieure de la portion du château de Saint Germain proposée pour caserne à l’usage de MM. les élèves
N’ayant reçu aucune instruction quelconque relative à l’organisation de ce nouvel établissement, nous avons supposé
1° que les élèves logés par chambre de 10 à 15 lits
2° l’ameublement de leur caserne, le même que celui des vélites à cheval de la garde de S. M.
3° les élèves couchant seuls, leur lit d’une dimension d’environ 0 m. 82 (2 p. 6 po.) avec une ruelle d’au moins 0 m. 50 (1 p. 6 po.)
4° les alimens préparés en commun dans les cuisines existantes et les élèves mangeant dans leurs chambres suivant l’usage des troupes
5° enfin les mêmes études qu’à l’école militaire de Saint Cyr.
Ayant rassemblé toutes nos idées à cet égard, nous les avons communiquées à monsieur le général Bellarend, commandant de la dite école, et ce n’est que d’après ses conseils et ses différentes observations que nous nous sommes arrêtés au projet qui fait l’objet du présent mémoire.
Dans notre rapport succinct du 15 de ce mois, nous supposions qu’il seroit établi un entresol dans le 1er étage de l’aile du nord, proposée pour caserne. Différens motifs nous ont fait rejetter cette première idée. Le 1er est le défaut d’air dudit entresol, dont la seule partie inférieure eut été éclairée, ainsi qu’on en peut juger par l’inspection du profil. D’ailleurs la construction d’un plancher neuf dans toute cette partie eut jetté dans une dépense énorme, dont on peut se passer puisque l’on a suffisamment de place. Toutefois, la raison principale qui nous a déterminé est la nécessité d’avoir pour les salles d’instruction destinées à réunir un grand nombre de personnes des pièces bien éclairés, d’une grande dimension et surtout d’une très grande hauteur pour y maintenir plus efficacement la pureté de l’air.
Le 1er étage d’une hauteur de 7 m. 00 (11 p.) présente à cet égard tous les avantages que l’on peut désirer pour un pareil service.
C’est d’après ces considérations et pour retrouver tous les emplacemens nécessaires que nous avons fait les modifications suivantes à notre premier apperçu.
Nous affections seulement l’aile du nord, le pavillon ensuite et partie de l’aile du Levant pour le service des élèves.
Pour suppléer aux pièces que nous ont offert les entresols du 1er étage, que nous ne construirons pas, il faut ajouter au corps de bâtiments ci-dessus le pavillon de l’horloge et le 1er étage de l’aile du levant.
Nous construirons toujours nos latrines dans l’avant-corps du milieu de l’aile du nord et l’on y accédera à chaque étage de toutes les parties de la caserne par des galeries ou corridor.
Le grand escalier du milieu et celui de l’angle formé par les ailes du nord et du levant seront seuls affectés à l’usage de MM. les élèves. Alors cette caserne au lieu de se diviser en deux parties à peu près égales le sera en trois.
Le rez de chaussée nous donnera 17 chambres qui l’une dans l’autre offrent de quoi placer 179 lits
L’entresol au dessus 19 chambres pour 223 lits
Le 2e étage au dessus 23 chambres pour 204 lits
Total 606 lits
Il y a en outre à chacun de ces étages une chambre particulière destinée à un officier de l’état major chargé de la surveillance de MM. les élèves.
La position des murs de refend ne nous a pas permis une division exacte dans la chambrée, mais cela devient à peu prés indifférent, les plus faibles étant de dix lits et les plus fortes de 14. Huit sont de six lits seulement, mais comme elles sont contiguës deux à deux, cette différence n’apporte aucune disparité à la division générale.
Au rez de chaussée et 2e étage, en profitant des ouvertures existantes dans les gros murs, on a pratiqué du costé de la cour un corridor pour communiquer à couvert d’une extrémité de la caserne à l’autre. A l’entresol, cette communication se fait par le moyen de la galerie.
Pour le 1er étage les communications de ce genre deviennent inutiles. On pourra cependant, si on le juge convenable, passer à volonté d’une pièce dans une autre. Mais des arrivées séparées ont été ménagées pour chacune de ces pièces, lesquelles par la nature du service auquel on le destine doivent avoir leurs entrées particulières. Il y en a 9, savoir quatre très grandes de 15 à 18 mètres de long sur 10 de largeur, éclairées des deux côtés pour salles de dessin et de fortification. Quatre autres d’environ 10 mètres de long sur 10 de largeur, dans lesquelles on pourra établir des gradins pour les cours de mathématiques et de langue. Et enfin la bibliothèque de même dimension, laquelle se trouvera contiguë avec l’appartement de monsieur le gouverneur.
Pour effectuer ces dernières dispositions, il suffit de prolonger de l’entresol au 1er étage un escalier jusqu’à présent utilité et de construire un petit tambour pour communiquer dans la chambre du pavillon du nord.
Nous croyons que ces différentes distributions remplissent le but que l’on s’est proposé. Nous pensons également que l’irrégularité du local ne permettoit pas d’en tirer un meilleur parti pour un tel service.
On a tâché d’obtenir dans le plan toute la simplicité dont il étoit susceptible en ne touchant que le moins possible aux grosses constructions. Aussi n’y a-t-il dans tout ce que l’on propose que deux baies à percer dans des murs de refend sur la moitié environ de la hauteur de l’étage et dont l’ouverture ne pourra porter aucun préjudice à la solidité de l’édifice. Nous pensons que la distribution proposée, loin de l’altérer en rien, ne peuvent au contraire qu’en donner une plus grande aux planchers, car il suffit de jetter un coup d’œil sur l’épaisseur des murs de face pour se convaincre qu’ils sont en état de supporter les plus grandes charges. En effet dans l’état actuel des choses, chaque étage est divisé et subdivisé par un grand nombre de petites distributions et d’entresols qui en chargent les planchers d’une manière très inégale. En détruisant toutes ces constructions élevées par le caprice des divers particuliers qui ont successivement occupé ces appartements, nous les déchargeons d’un lourd fardeau, tandis que nos cloisons en pan de bois placées simétriquement, tout en soutenant les portées supérieures n’apportant qu’une charge égale et très médiocre aux étages du dessous.
Les élèves ne devant point faire de la soupe dans leurs chambres mais dans les belles cuisines de première construction, nous croyons devoir proposer le bouchement des cheminées, qui deviennent inutiles, en plâtras et plâtre, tant à cause du maintien de la propreté dans les chambres que pour arrêter l’entrée du froid dans la mauvaise saison.
Les croisées de tous les étages, le rez de chaussée excepté, étant de toute la hauteur d’un plancher à l’autre, nous croyons devoir faire recouper à hauteur d’appui celles qui pourroient encore être d’un bon usage, et de faire remplir le dessous en maçonnerie. On y trouvera une grande économie, dans la réparation actuelle, dans les entretiens subséquens, et les chambres n’en acquéreront que plus de salubrité.
Presque toutes les pièces étant parquetées en vieux feuillets, dont les 5/6e au moins sont hors de service, tout doit être considéré comme devant être recarrelé à neuf, car le peu de carreaux qui pourront rester en place couvrira à peine la dépense de l’enlèvement des vieux parquets.
Beaucoup de pièces sont garnies de débris de vieux lambris qui seront enlevés, et l’on couvrira les murs d’un nouvel enduit qui sera peint de deux couches à la colle.
Toutes les menuiseries vieilles ou neuves seront peintes à l’huile en jaune sur 2 couches.
Il ne nous reste plus qu’à parler des cuisines, prisons, corps de garde, hôpital et chapelle pour complétter ce qui concerne le régime intérieur des élèves. Ces objets seront le sujet d’un autre mémoire que nous adresserons sous peu, ainsi que celui sur les ravalements extérieurs et intérieurs de tout l’édifice, et les latrines, objet extrêmement important qui doit aller de front avec les réparations intérieures.
Versailles, le 28 mars 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Place de Saint Germain
Département de Seine et Oise
Ecole impériale militaire spéciale de cavalerie
Rapport demandé par la lettre de S.E. le ministre de la Guerre (bureau des écoles militaires) en date du 11 juillet 1809 sur les divers projets présentés jusqu’à ce jour concernant les terreins qu’il est indispensables d’annexer au château de Saint Germain en laie pour complétter l’établissement de l’école impériale militaire spéciale de cavalerie
Le décrit du 8 mars dernier affectant le château de Saint Germain en Laie pour le service de l’école impériale de cavalerie, dans le projet très succinct que nous avons envoyé le 16 dudit mois, ayant considéré le parterre comme faisant partie intégrante dudit château, nous avons en conséquence établi nos dispositions de manière à trouver tous les emplacemens nécessaires à un établissement de ce genre dans ledit parterre et le château sans être obligé d’y joindre différens terreins et bâtimens avoisinant, autrefois dépendans du château et maintenant aliénés, ni même aucun des autres bâtimens affectés jusqu’à ce jour au service de la Guerre.
Le parterre faisant une des promenades les plus fréquentées de la ville, ou plutôt servant habituellement de passage pour se rendre sur la terrasse et dans la forêt, plusieurs habitans ont cru devoir, en adressant au ministre quelques observation sur ce 1er projet qui devoit nécessairement les priver de cet emplacement, en présenter un second tendant à faire renter au domaine différens terreins ou maisons joignant le château dont ils faisoient partie autrefois. Ce 2e projet, ne pouvant remplir que très imparfaitement le but que l’on se propose, a donné lieu à un 3e projet mixte qui semble réunir toutes les conditions nécessaires pour compléter cet établissement.
Avant de comparer les trois projets entr’eux, nous commencerons par présenter l’état des divers emplacemens qui manquent au château pour completter les différens services nécessaires à cette école.
Ce qui se présente d’abord est un manège couvert et une carrière assez spacieuse pour faire manœuvrer au moins deux escadrons de 150 chevaux chacun.
Passons aux bâtimens dont l’usage est indispensable :
1° des écuries doubles, sellerie etc. pour les deux escadrons, ce qui demande une longueur de 230 m. 00
2° pour les écuries id., sellerie etc. de 100 chevaux de manège : 100.00
3° un amphithéâtre pour les démonstrations et cours d’arts vétérinaires : 15.00
4° pour les infirmeries, pharmacies, etc. : 80.00
5° pour les chevaux, hangards etc. nécessaires à l’artillerie : 30.00
6° pour les salles d’armes : 50.00
7° enfin pour les forges, latrines et autres bâtimens accessoires : 20.00
Longueur totale : 525 m. 00
Voyons actuellement lequel des trois projets nous procurera le plus convenablement une carrière, un manège couvert et 525 mètres courans de bâtimens (263 toises environ).
Il ne s’agit dans le 1er projet (feuille 1ère) que d’enclore le parterre et de construire la totalité des bâtimens ci-dessus détaillés. Nous les avons placés à l’extrémité de la carrière, le long de la forêt, pour conserver les belles vues du parterre et l’intégrité de la carrière. On est libre de donner une toute autre direction à ces bâtimens à construire mais, quelque soit la combinaison que l’on adopte, ce projet aura toujours le très grand défaut d’offrir à MM. les élèves un trop long trajet à parcourir depuis leur quartier jusqu’au manège et écuries, ce qui nuiroit beaucoup à la surveillance et feroit perdre beaucoup de temps.
Dans le 2e projet (feuille 2e), où les écuries du Maine, du manège et les grandes écuries offrent autant et même plus de locaux qu’il n’est besoin pour le service, on éprouve les mêmes difficultés pour la surveillance et les distances. Le manège couvert à construire étant placé dans la cour des écuries dites du manège, on trouvera dans les jardins environnans un fort beau manège découvert.
Les terreins à acquérir étant divisés en deux parties par la route impériale, cette vaste étendue ainsi partagée devient insuffisante pour former une carrière convenable, car pour lui donner l’espace nécessaire il faudroit réunir ces deux parties en un seul enclos, détruire la plantation de la route impériale et par conséquent toute la beauté de l’entrée de Saint Germain et faire passer l’empereur et toute sa cour au travers de l’enceinte de l’école, chose inconvenante sous tous les rapports.
Un autre désavantage de ce projet seroit d’acquérir à grands frais des maisons et jardins agréables pour les détruire ensuite. Les conserver seroit manquer tout à fait le but que l’on se propose.
Dans le 3e projet (feuille 3e), on fait l’acquisition des terreins et bâtiments restants de l’ancien château neuf, compris entre le château, le chemin au midi dudit château, la terrasse et le parterre. Pour ne point séparer l’ensemble des dépendances de l’établissement, on change la direction d’une très petite portion de la route impériale ainsi qu’on peut le voir au plan. Cette disposition entraîne nécessairement après elle le déplacement d’une des grilles et logement de portier de F’ en P’.
Nous pensons que ce projet mixte, résultat de la discussion et d’un sévère examen des lieux, renferme tous les avantages que l’on peut désirer. Les écuries, manège etc. se trouvent très rapprochés et dans la direction du château. La surveillance la plus sévère peut être exercée et M. le commandant, des croisées du château, voit dans les endroits les plus reculés, tant des écuries que de la carrière. De plus, le plan, en offrant un ensemble très simple et très régulier, se lie parfaitement avec le château et le parterre, lesquels, par cette disposition, ne forment plus qu’un même tout. Nous croyons donc que ce dernier projet, d’après ces motifs, doit obtenir la préférence sur les deux autres.
Avant de comparer entr’elles les dépenses qu’entraineroit l’entière exécution de chacun d’eux, nous allons présenter celle que nécessite le parfait rétablissement du château, qui est le même dans tout les cas et dont la plus grande partie est achevée, et le tableau de la valeur des différentes propriétés dont on se proposer l’acquisition dans les 2e et troisième projets.
Etat sommaire des dépenses nécessaires pour le parfait rétablissement du château
1° Pour la réparation des couvertures du pan de bois de la chapelle : 14300 f. 00
2° Pour les dispositions intérieurs nécessaires au casernement de MM. les élèves : 130000.00
3° Pour le ravalement extérieur de trois pavillons et de deux courtines : 45000.00
4° Pour le ravalement de la cour : 40000.00
5° Pour la construction des latrines : 7200.00
6° Pour rétablir les couvertures du pavillon de la Reine : 3440.00
7° Pour mettre en bon état la courtine du couchant pour recevoir tout ce qui concerne l’économat, l’établissement d’un plancher pour une 2e salle d’étude etc. : 36000.00
8° Pour établir dans le pavillon du midi tout ce qui peut avoir rapport à un hôpital de 60 lits, salles de bains, pharmacie et logemens de sieurs, médecins, chirurgiens etc. : 15000.00
9° Pour rétablir les divers logemens du pavillon de la chapelle pour logemens d’officiers : 10000.00
10° Pour rétablir tous les logemens de la courtine du midi dans lequel est compris celui de M. le gouverneur : 30000.00
11° Pour le rétablissement de la chapelle et de la grande pièce au dessus des tribunes et petites pièces de la galerie : 10000.00
12° Pour le pavage de la cour : 10000.00
13° Pour l’établissement d’un grand réservoir d’eau pour l’usage journalier de la maison et conduite de distribution dans les diverses parties de la maison : 10000.00
14° Pour rétablir ou réparer les couvertures en plomb des pavillons du midi, de la chapelle et celle de la chapelle : 8000.00
15° Pour rétablir en ciment tous les solins des chaineaux : 2000.00
16° Pour achever le ravalement extérieur des façades : 65000.00
17° Pour frais imprévus : 12040.00
18° Pour les ouvrages ordonnés aux grandes écuries, écuries du Maine et du manège pour le service provisoire : 22020.00
Total : 450000 f. 00
Tableau des terreins et propriétés dont l’acquisition est proposée pour l’école impériale militaire de cavalerie
Suivant le projet raisonné, c’est-à-dire entre le parterre et le chemin au midi du château
1° Une maison, jardin etc., propriété Bazire : montans de la valeur d’après le reveneu net au rôle des contributions : 5000 f. 00 ; montans de la valeur approximative d’après les convenances et les localités : 12000 f. 00
2° Propriété du sieur Legrand, graveur : 4000.00 ; 8000.00
3° Tannerie en activité du sieur Houette : 4000.00 ; 14000.00
4° Propriété du sieur Boucher, couvreur : 1200.00 ; 3000.00
5° Jardin du sieur Hardel : 3000.00 ; 3000.00
[Total :] 17200.00 ; 40000.00
Au midi dudit chemin, à droite et à gauche de la route impériale
6° Propriété Bardel : 32000.00 ; 60000.00
7° Idem Guy : 16000.00 ; 50000.00
8° Idem Bachelery : 14000.00 ; 30000.00
9° Maison Hardel : 15000.00 ; 17000.00
10° Maison Douard : 24000.00 ; 34000.00
11° Idem Curie : 5000.00 ; 10000.00
12° Jardin Haquenier : 500.00 ; 3000.00
13° Idem Guyon : 1000.00 ; 6000.00
Total : 124400.00 ; 250000.00
Ainsi, on peut estimer la valeur totale de ces terreins pour acquisitions à la somme de 250000 f. 00
Et pour la partie seulement entre le parterre et le chemin à celle de 40000.00
Passons maintenant aux estimations
1er projet du 15 mars sans aucune acquisition
1° Murs de clôture, 1000 mètres courans à 60 f. 00 l’un : 60000 f. 00
2° Constructions neuves en rez de chaussée, 525 m. courans à 800 f. 00 l’un : 420000.00
3° Idem en 1er étage pour logements d’écuyers, piqueurs, etc., 125 m. à 300 f. l’un : 50000.00
4° Construction du manège, par estimation : 80000.00
5° Pour établir des eaux aux écuries, le régulage des terrains et pour les frais imprévus, par estimation : 10000.00
[Total :] 620000.00
Pour le château : 450000.00
[Total :] 1070000.00
Nota. Il existe entre cette estimation et celle de notre premier rapport du 16 mars une différence en plus d’environ 162000 f. Elle provient des établissements d’artillerie et d’escrime dont nous n’avons eu connaissance que par le décret du 17 juin, lesquels ne sont point portés dans ledit rapport, et de la rapidité avec laquelle le 1er apperçu a été rédigé.
2e projet proposé par quelques propriétaires de Saint Germain
1° Murs de clôture, 1500 m. courans à 60 f. l’un : 90000 f. 00
2° Rétablissement de bâtimens tant au 1er étage qu’au 2e pour les approprier à leur nouveau service, 660 m. courans à 120 f. 00 l’un : 79200.00
3° Construction du manège, par estimation : 80000.00
4° Achats de terreins, par estimation : 250000.00
5° Pour établir des eaux aux écuries, recyclage des terreins et frais imprévus, par estimation : 4800.00
[Total :] 504000.00
Pour le château : 450000.00
[Total :] 954000.00
Nota. Il y a plusieurs portions de murs existantes, lesquelles dans ce cas ci pourront servir en y faisant les exhaussemens convenables, mais comme ce terrein, subdivisé en diverses propriétés, présente une très grande différence dans les niveaux des sols, il y auroit à faire des mouvemens de terres très considérables dont nous estimons que la dépense seroit couverte par la valeur des matériaux provenant de la démolition des différentes maisons et clôture de jardins.
3° Projet mixte arrêté le 10 juillet par M. le directeur des fortifications, M. le chef de bureau des écoles et nous
1° Murs de clôture, 1160 m. courans à 60 f. 00 l’un : 69600 f. 00
2° Constructions neuves en rez de chaussée, 420 m. courant à 800 f. l’un : 336000.00
3° Idem en 1er étage pour logements d’écuyers, piqueurs, etc., 125.00 m. courans à 400 f. 00 l’un : 50000.00
4° Changement pour rétablir la clôture de la terrasse en transportant la grille de Q en P et changement de la route impériale, par estimation : 6000.00
5° Construction du manège, par estimation : 80000.00
6° Achats de terreins, par estimation : 40000.00
7° Pour établir des eaux aux écuries, le réglage des terreins et pour les frais imprévus, par estimation : 4400.00
[Total :] 586000.00
Pour le château : 450000.00
[Total :] 1036000 f. 00
Si l’on ne considéroit que les dépenses, le 2e projet devroit avoir nécessairement la préférence sur les deux autres et le troisième sur le premier.
Il ne reste donc plus qu’à décider si la somme de 82000 f., différence entre l’estimation du 2e au 3e projet, doit faire rejetter ce dernier. Nous pensons au contraire que, la somme fût-elle double de celle-ci, il devroit encore obtenir la préférence.
Nous terminons le présent rapport en présentant le tableau des sommes nécessaires de manière à pouvoir établir l’instruction et le service de cette maison sur le même pied qu’à l’école impériale de Saint Cyr, conformément à l’art. 5 du décret du 17 juin dernier.
Nous supposons cependant qu’en attendant la construction des écuries et autres bâtimens, les chevaux, écuyers, piqueurs, etc., seront provisoirement placés aux écuries du Maine, du manège, etc., servant actuellement de casernement, et que les élèves se rendront militairement du château auxdites écuries chaque fois que l’instruction ou le service l’exigeront.
Tableau des fonds nécessaires pour faire la réparation du château de Saint Germain, la construction d’un manège et la fourniture et clôture d’une carrière.
Détails des ouvrages :
Arrangement du château : pour le 1er projet : 450000 f. 00 ; pour le 2e projet : 450000 f. 00 ; pour le 3e projet : 450000 f. 00
Construction du manège : pour le 1er projet : 80000.00 ; pour le 2e projet : 80000.00 ; pour le 3e projet : 80000.00
Murs de clôture : pour le 1er projet : 60000.00 ; pour le 2e projet : 90000.00 ; pour le 3e projet : 70000.00
Changement de la route impériale etc. : pour le 3e projet : 6000.00
Achats de terreins : pour le 2e projet : 250000.00 ; pour le 3e projet : 40000.00
[Totaux :] pour le 1er projet : 590000.00 ; pour le 2e projet : 870000.00 ; pour le 3e projet : 646000.00
Sur quoi il y a en fonds pour l’exercice courant : 300000.00
Partant il faut un nouveau fonds de : pour le 1er projet : 290000.00 ; pour le 2e projet : 570000.00 ; pour le 3e projet : 346000.00
A Versailles, le 22 juillet 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Ecole impériale militaire de cavalerie
Projet du casernement de l’école impériale de Saint Germain d’après les dispositions du décret impérial du 17 mai 1809
L’école étant composée de 600 élèves partagés en deux escadrons de trois compagnies de cent hommes chacune, nous croyons, d’après le dispositif du local destiné pour caserne, que l’on peut proposer leur casernement de la manière suivante, d’après la situation des corridors et escaliers.
On peut néantmoins former d’autres combinaisons, mais nous croyons que celle-ci est la plus simple de toutes.
Les élèves seront logés
1° au rez de chaussée, composé de 13 chambrées pouvant recevoir ensemble 135 hommes
2° à l’entresol composé de 19 chambrées pouvant recevoir 225 hommes
3° au 2e et 3e étage composés de 21 chambrées pouvant recevoir 244 hommes
Il suit de là qu’un escadron, qui est de 300 hommes, ne peut être en entier logé dans un des étages.
On peut accéder à l’entresol par deux escaliers en noyeau et au 2e seulement par le grand escalier.
Nous avons d’après cela environ deux demi compagnies de chaque escadron au rez de chaussée, à portée de leurs escaliers respectifs. Le 1er escadron à l’entresol et le 2e et 3e étage de la manière suivante :
1er escadron
1ère compagnie
Rez de chaussée
Numéro des chambrées :
5 : 10
6 : 10
8 : 10
9 : 10
10 : 10
11 : 5
12 : 10
14 : 10
15 : 10
16 : 13
[total :] 103
2e compagnie
Entresol
17 : 10
18 : 12
19 : 9
20 : 8
21 : 7
22 : 8
23 : 15
24 : 8
25 : 14
31 : 7
[total :] 98
3e compagnie
Entresol
26 : 16
27 : 13
28 : 10
29 : 10
32 : 15
33 : 15
34 : 20
[total :] 99
[total du premier escadron :] 300
2e escadron
1er compagnie
Rez de chaussée
1 : 28
2 : 10
3 : 10
4 : 7
7 : 5
2e et 3e étage
44 : 10
45 : 10
46 : 5
47 : 15
[total :] 100
2e compagnie
2e et 3e étage
36 : 10
37 : 10
38 : 5
39 : 10
40 : 20
41 : 20
42 : 15
43 : 15
[total :] 105
3e compagnie
2e et 3e étage
49 : 10
50 : 6
51 : 10
52 : 10
53 : 10
54 : 28
55 : 5
56 : 20
[total :] 99
[total du deuxième escadron :] 304
[total :] 604
Il y a en outre
1° au rez de chaussée un corps de garde et prisons, et une chambre de surveillance (n° 13)
2° à l’entresol un logement complet pour l’adjudant du 1er escadron avec un escalier particulier pour y arriver (n° 30)
3° au 2e et 3e étage un logement semblable pour le 2e adjudant (n° 48) et une chambre de surveillance (n° 35)
Versailles, le 23 juillet 1809
Le capitaine au corps impérial du génie en chef
Derouet »

Remise aux Bâtiments civils du jardin fleuriste joignant le parterre pour servir aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Frédéric Fouquier, inspecteur des Domaines et Forêts, et Xavier Dufrayer, architecte de la Couronne, chargés par Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur de la remise du jardin fleuriste, d’une part
Et Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye, chargé de la prise de possession dudit jardin par Son Excellence monsieur le ministre d’Etat, d’autre part
Nous sommes transportés dans le terrain dont il s’agit tenant au nord au parterre de Saint-Germain, à l’est à la Cité Médicis, à l’ouest aux fossés du château et bordant au sud la rue du Château-Neuf, avons reconnu qu’il contient environ 19 ares 54 centiares entre murs, et qu’il est enfin en tout conforme au plan ci annexé signé par nous.
Ce jardin fleuriste est remis par messieurs Fouquier et Dufrayer à l’administration des Bâtiments civils à titre de chantier pour le temps que dureront les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, pour faire retour au domaine de la Liste civile aussitôt les travaux [terminés].
Fait en double expédition à Saint-Germain-en-Laye ce treize avril mil huit cent soixante-trois
Signé : Fouquier, Dufrayer et Millet »

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