Affichage de 10615 résultats

Description archivistique
Pièce
Aperçu avant impression Affichage :

6925 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Récit par le maître des cérémonies Nicolas Sainctot de l’audience donnée par le roi à Saint-Germain-en-Laye à l’ambassadeur du roi du Maroc

« [f. 213v] Audience donnée à Saint Germain à Hadgi Mehemed Thummin, gouverneur de Thetouen, ambassadeur de Mula Ismaël, roy de Maroc et de Fez, 1682
On douta de la manière dont on recevroit cet ambassadeur. Le premier ordre fut qu’il seroit receu comme les Moscovites [f. 214] l’avoient esté, mais depuis il fut arresté qu’il ne seroit point traité le jour de son arrivée à Paris à l’hostel des Ambassadeurs par un maistre d’hostel ny par les officiers du Roy, qu’il n’auroit point le jour de son audience de marechal de France pour l’accompagner, que le sieur de Bonneuil l’iroit seulement prendre dans les carrosses du Roy et de la Royne, qu’à son arrivée à Saint Germain il trouveroit dans l’avant cour du chasteau les compagnies des gardes françoises et suisses en hayes sans armes, que les gardes de la porte, ceux de la prevosté seroient à leurs postes ordinaires sans armes aussy, les Cens Suisses sur les degrés ayant derriere eux leurs halebardes, les gardes du corps sans armes dans leurs salles et que le capitaine des gardes ne le recevroit point à l’entrée de la salle, ny ne les conduiroit point à l’audience.
Le 4 janvier, le sieur de Bonneuil l’alla prendre à Paris dans les carrosses du Roy et de la Reyne, l’amena à Saint Germain et le conduisit à l’audience. [f. 214v] Le Roy estoit sur l’estrade de sa grand chambre, assis. Voyant l’ambassadeur, il se découvrit et ne se leva point de son fauteuil. L’ambassadeur s’approcha de la balustrade, fit de profonds saluts en la maniare des nations du Levant, et dit :
Empereur de France Louis 14, le plus grand de tous les empereurs et roys chrestiens qui ayent jamais esté et qui seront, l’empereur mon maistre, ayant entendu parler de toutes les grandes actions que Votre Majesté a fait dans l’Europe, comme d’avoir à la teste de ses armées conquis des royaumes, gagné un grand nombre de batailles et comme un lion vaincu tous ses ennemis, portant partout la terreur et l’effroy au travers de toutes sortes de dangers, toutes ses grandes actions ont tant donné d’admiration et d’estime à l’empereur mon maistre pour Votre Majesté qu’il a cru qu’à la conqueste du royaume de Fez, de Marocq, de Ris, des Arbousemes, de Tetouan, de Salé, Descasacq et la [f. 215] gloire d’un grand nombre de batailles, qui l’ont rendu le plus grand et le plus vaillant de l’Afrique, il faloit adjouter, pour le rendre content et glorieux, la paix avec Vostre Majesté. C’est pour cela qu’il m’envoye ambassadeur vous la demander.
La harangue, qu’il fit en arabe, fut interpretée par le sieur Dipy, interprete du Roy. Le Roy y ayant respondu favorablement, l’ambassadeur luy presenta sa lettre de creance, que le Roy remit entre les mains de M. de Croisi. On avoit cru que l’ambassadeur la devoit donner par respect à M. de Croisi qui l’auroit mis ensuitte entre les mains du Roy.
L’audience finie, le sieur de Bonneuil le reconduisit dans la salle de descente, d’où on le vint prendre à l’heure de disner pour le conduire à la table du grand chambellan.
Le cinq, il se rendit chez M. de Croisi, qui avoit esté nommé commissaire avec le marquis de Seignelay. Ny l’un ny l’autre ne luy donnerent la main.
[f. 215v] Ce jour là mesme, sur le soir, il fut conduit à la salle des ballets et vit l’opera d’Atis qu’on representoit devant le Roy. […]
[f. 216] Audience de congé donnée à Saint Germain à l’ambassadeur de Marocq le 10 février 1682
L’ambassadeur fut receu à sa dernière audience comme il l’avoit esté à la premiere. La garde ordinaire du regiment des gardes françoises et suisses estoient sans armes et en haye, comme des gens qui se rangent pour voir passer des [f. 216v] estrangers, et les gardes de la porte, ceux de la prevosté et les Cent Suisses en tocquent de velours occuperent les postes qu’ils prennent ordinairement aux occasions de ceremonies. »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Henry de Daillon, duc du Lude, conseiller du Roy en ses conseils, chevalier des ordres de Sa Majesté, grand maitre et capitaine general de l’artillerie de France, lieutenant general des camps et armées du Roy, colonel du regiment de ses fuzilliers, gouverneur et capitaine de Sainct Germain en Laye, La Muette, Saincte James, ville et ponts de Poissy, des environs de Versailles et lieux en despandants, confessons avoir receu de me [vide] la somme de deux cens soixante seze livres seze sols quattre deniers laissée en fond dans l’estat des charges de la ferme generalle des Domaines de France pour une année des gages à nous ordonnez par Sa Majesté comme capitaine et gouverneur dudict Sainct Germain en Laye, ladicte année escheue le dernier decembre mil six cens quattre vingts un, de laquelle somme nous quittons ledict sieur [vide] et tous autres. Faict à Paris le vingt sixe jour de janvier mil six cens quattre vingts deux.
Le duc du Lude »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Henry de Daillon, duc du Lude, conseiller du Roy en ses conseils, chevalier des ordres de Sa Majesté, grand maitre et capitaine general de l’artillerie de France, lieutenant des camps et armées du Roy, colonel du regiment de ses fuseiers, gouverneur et capitaine de Sainct Germain en Laye, La Muette, Saincte James, ville et ponts de Poissy, des environs de Versailles et lieux en despandants, confessons avoir receu de me [vide] la somme de vingt deux livres seze sols deux deniers laissée en fond dans l’estat des charges de la ferme generalle des Domaines de France pour une année des gages à nous ordonnez par Sa Majesté comme capitaine du chasteau de Sainct Germain en Laye, ladicte année escheue le dernier decembre mil six cens quattre vingts un, de laquelle somme nous quittons ledict sieur [vide] et tous autres. Faict à Paris le XXVIe jour de janvier mil six cens quattre vingts deux.
Le duc du Lude »

Quittance du portier du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Henry de Daillon, duc du Lude, conseiller du Roy en ses conseils, chevalier des ordres de Sa Majesté, grand maitre et capitaine general de l’artillerie de France, lieutenant general des camps et armées du Roy, colonel du regiment de ses fuzilliers, gouverneur et capitaine de Sainct Germain en Laye, La Muette, Saincte James, ville et ponts de Poissy, des environs de Versailles et autres lieux en despandants, confessons avoir receu de me [vide] la somme de vingt deux livres laissée en fond dans l’estat des charges de la ferme generalle des Domaines de France pour une année des gages à nous ordonnez par Sa Majesté comme portier du chasteau de Sainct Germain en Laye, ladicte année escheue le dernier decembre mil six cens quattre vingts un, de laquelle somme nous quittons ledict sieur [vide] et tous autres. Faict à Paris le XXVIe jour de janvier mil six cens quattre vingts deux.
Le duc du Lude »

Récit par le maître des cérémonies Nicolas Sainctot de l’audience donnée par le roi à Saint-Germain-en-Laye au recteur de l’université de Paris

« [f. 217] Audience donnée à Saint Germain en Laye à l’université de Paris, 1682
Le 27 février, l’université se rendit à Saint Germain chez le duc de Montausier, en attendant l’heure de l’audience.
Je conduisis le recteur chez le Roy. Il estoit precedé de ses huissiers et suivi de cinquante supots. Les huissiers entrerent dans la chambre, la masse baissée, et se rangerent dans un coin vers une des fenestres. Le recteur fut receu à 4 ou 5 pas de la porte en dedans par le marquis de Seignelay qui, après s’estre mis à sa droite, le presenta au Roy.
Le Roy estoit assis et couvert. Voyant entrer le recteur, il se decouvrit. Le recteur s’en estant aproché, il fit un discours pour luy representer que l’acquisition que les jesuittes faisoient du college du Mans alloit affoiblir le corps de l’université par la privation d’un de ses membres. Il luy donna ensuitte une coppie du contract dont il venoit de parler, et en mesme temps un [f. 217v] mémoire des raisons que l’université avoit de s’opposer à cette achapt. Son discours finy, le Roy l’assura qu’il examineroit son mémoire, apres quoy je le conduisis jusques au bas du degré du chasteau. »

Description du petit parc de Saint-Germain-en-Laye, par Antoine, porte-arquebuse du roi

« [f. 32] Estat present du petit parc de Saint Germain en Laye au commencement de l’année 1686
Led. parc contient la quantité de quatre cent seize arpens quatorze perches tant en bois de futaye, routes, places vuides, la grande terrasse que la maison et jardin du chasteau du Val, lesquels sont figurez sur la carte avec l’explication de la nature, qualité et quantité de bois et terrain qui se trouvent dans chaque endroit, le tout cotté par ciffres conformément au present estat.
Premierement, à l’entrée dud. parc tenant au jardin,

  1. Futaye en retour contenant vingt deux arpens quatre vingt seize perches un quart
    Cette futaye est toute morte en cime et quelques arbres en racine, laquelle deperit tous les jours, estant sur son retour. Il seroit necessaire, pour l’ornement dud. parc, de l’abattre pendant qu’elle a encore un peu de vie pour repeupler ce canton d’un nouveau [f. 32v] bois qu’on laisseroit revenir à la suitte des temps en haut recru, qui seroit plus agréable à voir que ces bois secs.
  2. Futaye sur le retour contenant dix arpens cinquante perches
    Cette futaye est aussy en retour, mais il y a plus d’arbres vifs que dans la partie cy devant. Il se trouve vers le bout du mail, du costé du Val, quelques jeunes chesnes et charmes qui renouvellent ce canton, lesquels font un assez beau couvert.
  3. Jeune futaye de bonne essence contenant cent soixante sept arpens cinquante cinq perches
    Cette futaye est garnie de plus des trois quarts de charmes et d’érables, et le surplus de chesne, laquelle est fort eslevée mais plus dans le fond du costé du mur du parc que vers la terrasse. Elle est de fort bonne essence, faisant un agréable couvert, s’y trouvant très peu d’arbres morts en cime et en racine.
  4. La grande terrasse contenant, [f. 33] y compris deux vuides entre icelle et la futaye de [vide]
  5. Futaye moderne contenant vingt trois arpens soixante dix perches
    Cette futaye est meslée de chesne et de charme par endroits et dans d’autres tous chesnes, dont une partie sont morts en cime, et particulièrement du costé de l’octogone où il y a quantité d’arbres morts en racine.
  6. Ancienne futaye contenant seize arpens cinquante cinq perches
    Cette futaye est plantée de chesne d’une assez belle hauteur, et particulierement vers le fonds, meslée de quelques charmes par endroits, le tout de bonne essence à la reserve de quelques arbres morts en cime.
  7. Grand vuide contenant [vide]
    Ce vuide est une place deserte de bois tenant au chasteau du Val.
  8. Le chasteau et jardin du Val contenant [vide]
    [f. 33v] 9. Haute futaye contenant soixante onze arpens soixante cinq perches
    Cette futaye est passablement peuplée et meslée d’arbres vifs, de morts en cime, et d’autres en racine, tout chesnes, ayant très peu d’autres bois. Les arbres sont d’une belle hauteur, et de moyenne grosseur.
  9. Vieille futaye sur le retour contenant vingt sept arpens
    Cette futaye est une des plus anciennes de la forest, dont la plus grande partie des arbres sont morts en cime, en cœur et en racine, lesquels n’ont pas beaucoup de hauteur, mais ils sont passablement gros et peu garnis, faisant de grandes clairières où il n’y a rien. »

Récit par le maître des cérémonies Nicolas Sainctot de l’installation du roi et de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 481] Arrivée de la reyne d’Angleterre en France avec le prince de Galles le 21 decembre 1688 et celle du roy d’Angleterre le 2 janvier 1689
Aussytost que la reyne d’Angleterre fut arrivée avec le prince de Galles à Callais, M. le duc de Charost, qui en est gouverneur, en donna avis au Roy.
Le Roy fit partir dans l’instant le marquis de Belinghem, son premier escuyer, avec un de ses carrosses du corps pour la reyne et deux autres carrosses de suitte, huit pages et quelques valets de pied.
Le Roy ordonna à monsieur le Prince, grand maistre de sa Maison, d’envoyer les officiers necessaires pour le traittement de la reyne.
Monsieur le Prince fit choix du sieur d’Esrouville, maistre d’hostel, et luy dit de mener avec luy deux gentilshommes servans, un controlleur clerc, un commis du controlleur general, des officiers de la Bouche et du Goblet avec un officier de panneterie et de fouriere.
Sa Majesté ordonna aussy à l’evesque d’Orleans, premier aumosnier, de nommer un chapelain et un clerc de chapelle,
Au duc de la Trimouille, premier gentilhomme de la chambre, deux huissiers de la chambre,
Au marechal de Lorge, capitaine des gardes du corps, de detacher 40 gardes avec le sieur de Saint Viance, lieutenant des gardes, les sieurs Demyanne et Hauteforts, exempts,
Au marquis de Thiladet, capitaine des Cent Suisses de sa garde, de faire partir 20 suisses, un exempt et un fourier,
[f. 481v] Au marquis de Sourches, grand prevosté de l’hostel, quatre gardes de la prevosté,
Au comte de la Chaise, capitaine de la porte, quatre gardes de la porte.
Le sieur de Cavois, grand mareschal des logis, eut ordre aussy d’envoyer deux mareschaux des logis et quelques fourriers.
Il n’y eut point d’officiers de ceremonie : la reyne ne vouloit point qu’on luy fit aucune reception dans les villes. Sa Majesté britanique demeura peu à Calais. Elle en partir le 23 decembre pour se rendre à Boulogne où la maison du Roy la joignit. Elle y sejourna quelques jours, ne pouvant se resoudre à s’esloigner de la mer pour avoir plus promptement des nouvelles du roy d’Angleterre, mais tous les bruits qui couroient que le roy avoit esté pris en se sauvant d’Angleterre firent qu’on pressa son depart pour la tirer d’un lieu où elle se trouvoit livrée toute entiere à sa douleur et sans aucune consolation.
Pendant qu’elle estoit en chemin, le roy receut des nouvelles que [le] roy d’Angletere s’estoit enfin sauvé et qu’il estoit arrivé le 2e de janvier, à quatre heures du matin, à Ambleteuse, à deux lieues de Boulogne.
La reyne d’Angleterre devant arriver à Beaumont le 5 janvier, le Roy y envoya le comte d’Armagnac, son grand escuyer, luy faire des complimens de sa part et de celle de monseigneur le Dauphin. Il eut ordre aussy d’aller ensuite complimenter [f. 482] le roy d’Angleterre. Sa Majesté ordonna en mesme temps au marquis de Belinghen de mener au roy d’Angleterre un carrosse du corps et d’en faire tenir trois sur la route, un à Beaumont, un à Luzarche et le 3e à Saint Denis.
Madame la Dauphine envoya le marquis d’Anjeau, son chevalier d’honneur, complimenter la reyne. Monsieur envoya le comte de Chastillon, son premier gentilhomme, Madame, le marquis de la Rongere, son chevalier d’honneur.
Le baron de Riviere, capitaine des gardes de M. le Prince, y fut de la part de son maistre, et de celle de madame la Princesse, de monsieur et de madame la Duchesse.
Toutes les personnes qui avoient esté complimenter la reyne allerent au devant du roy de la part de leurs maistres et de leurs maistresses luy faire les mesmes complimens.
Le 6, le Roy voulut aller au devant de la reyne d’Angleterre. Il se rendit au deça du vilage de Chatou dans la plaine de Saint Germain. Sa Majesté estoit accompagnée des deux compagnies de ses mousquetaires, des chevaux legers des gardes du corps et de ses gensdarmes, qui tous se placerent hors les gardes du corps, au deça du pont du Pec.
Le Roy, qui avoit eu avis que la reyne approchoit, voyant venir le carrosse où le prince de Galles estoit, descendit du sien, fit [f. 483] arrester le carrosse du prince de Galles, baisa ce prince et l’embrassa sans permettre qu’on le descendit. Le reyne, qui suivoit de pres, mit pied à terre. Le Roy quitta le prince de Galles et vint à la Reyne, la salua, la baisa et, apres beaucoup de civilités, il luy presenta monseigneur le Dauphin et Monsieur qui la saluerent et la baiserent. Le Roy ensuite la prit par la main et la fit monter dans le fond du carrosse d’où elle venoit de descendre, la plaça à droit et se mit à gauche. Monseigneur le Dauphin et Monsieur se mirent dans l’autre fond et la donna Victoria et [vide] qui estoient venues avec la royne d’Angleterre se placerent sur le strapontin.
L’on marcha vers Saint Germain en cet ordre :
Les deux compagnies des mousquetaires
Les chevaux legers
Le carrosse du premier escuyer
Le carrosse du corps du Roy
Quatre chevaux legers à la teste du carrosse, quatre gardes du corps avec l’aide major marchant à la reste des chevaux du carrosse du Roy
Le carrosse où Leurs Majestés estoient
Les gardes du corps derriere le carrosse
Les gensdarmes
La marche fermée par les carrosses des princes
A la descente du carrosse, dans la cour du château de Saint Germain, le Roy donna la main [f. 483] à la reyne pour la mener dans son appartement, qui est celuy que la feue reyne occupoit. Où ayant esté peu de temps, il voulut mener le prince de Galles dans celuy qu’on luy avoit preparé, proche de l’appartement de la reyne, mais la reyne voulut l’en empescher et, ne l’ayant pu faire, le suivit. Ensuitte, ils revinrent ensemble dans la chambre de la reyne et de la passerent dans un cabinet où ils demeurerent seuls un quart d’heure, monseigneur le Dauphin et Monsieur estant restés dans la chambre.
Lorsque Leurs Majestés sortirent du cabinet, le Roy ne voulut jamais souffrir que la reyne le reconduisit, l’obligeant à demeurer dans sa chambre.
Le 7 janvier, sur les six heures du roi, le roy d’Angleterre arriva à Saint Germain dans les carrosses du Roy. Son premier dessein estoit de passer par Versailles pour y voir le Roy, mais le Roy luy manda qu’il l’alloit attendre à Saint Germain, ce qu’il fit. Pendant qu’il l’attendoit, il visita la reyne, qui estoit au lict. Comme on vint à parler dans la conversation du prince de Galles, la reyne dit au Roy : J’advoue, Monsieur, que j’estimois mon fils bien heureux de ne pas sentir ses malheurs, mais presentement je l’estime bien malheureux de n’estre pas en estat de connoistre les bontés que vous avez pour luy.
Le Roy estant averty que le roy d’Angleterre arrivoit dans la cour du château voulut aller au devant de luy jusques au haut de l’escalier. Mais la foule du courtisan l’empescha d’y arriver. Les deux roys se rencontrerent dans la salle des gardes [f. 483v] du corps, où ils s’embrasserent à diverses fois, se traiterent de Monsieur et de Majesté se parlant l’un à l’autre, et après s’estre donné des marques d’estime, le Roy crut qu’il ne faloit pas retarder le plaisir à la reyne de voie le roy d’Angleterre. Sa Majesté le pressa de passer le premier, luy donna le pas et la main, luy disant que pour aujourd’huy il vouloit faire les honneurs de sa maison, mais qu’apres l’avoir mis en possession, il seroit à luy à les faire à son tour.
Les roys et la reyne furent quelque temps en public. Le Roy mena ensuitte Sa Majesté britanique pour voir le prince de Galles. Ce fut là que, dans la conversation, le roy d’Angleterre conta la manière qu’il s’estoit sauvé de Rochester, estant assés persuadé que le prince d’Orange avoit favorisé sa retraite par la negligence des gardes qu’on luy avoit donné. De là, ils passerent chez la reyne où ils demeurerent une demye heure tous ensemble proche du lict. Le Roy sortant, le roy d’Angleterre voulut le reconduire. Le Roy luy dit : Monsieur, nous avons plus d’un jour à vivre ensemble, ne faisons point de ceremonie ; vous ne me reconduirez point. Le roy d’Angleterre ne sortit point de sa chambre et laissa aller le Roy comme il voulut.
Le 8, le roy d’Angleterre vint à Versailles voir le Roy. Lorsque Sa Majesté britannique arriva, la garde françoise et suisse estoit sous les armes, tambours battant, le Roy ayant donné un ordre pour tousjours au mareschal duc de [f. 484] La Feuillade, maistre de camp du regiment des gardes, au duc de Noailles, capitaine des gardes du corps, et au marquis de Thiliadet, capitaine des Cent Suisses, de faire rendre au roy d’Angleterre de pareils honneurs qu’à luy mesme.
Dans le temps que le roy d’Angleterre arrivoit, le Roy, accompagné de monseigneur le Dauphin, de Monsieur, de messieurs les princes du sang, vint au haut du degré de son petit appartement par où le roy d’Angleterre devoit passer. Le Roy le receut avec un acceuil favorable, l’embrassa, luy donna la main aux passages, le conduisit dans son salon, proche de la table, vis à vis de la cheminée, où les roys pendant une demye heure s’entretinrent en public. Ensuitte, ils entrerent dans le cabinet où ils demeurerent ensemble.
Au sortir du cabinet, le Roy mena par la galerie le roy d’Angleterre chez madame la Dauphine qui les receut à la porte de sa chambre, où le roy d’Angleterre la salua et la baise. Les roys demeurerent debout pendant la conversation, ce qui donna lieu à monseigneur le Dauphin de se rendre chez luy pour recevoir le roy d’Angleterre. La visite rendue, madame la Dauphine reconduisit le roy d’Angleterre jusques à la porte de la salle des gardes, et le Roy le reconduisit jusques au haut de l’escalier, ordonnant à ses courtisans d’accompagner Sa Majesté britanique chez monseigneur le Dauphin.
Monseigneur receut le roy d’Angleterre [f. 484v] hors la porte de la salle de ses gardes, le conduisit dans sa chambre où, après avoir esté quelques temps, Monseigneur le mena dans son cabinet où ils demeurerent debout et couverts, et lorsque le roy se retira, Monseigneur le reconduisit jusques au lieu où il l’avoit receu.
Le roy d’Angleterre alla aussy visiter les ducs de Bourgogne, d’Anjou et de Bery, Monsieur et Madame, et de là revint à Saint Germain, aiant trouvé à son passage tous les gardes tambours battant.
Le 9, Monseigneur le Dauphin ala [à] Saint Germain rendre visite au roy et à la reyne d’Angleterre. Il commença par le roy, qui le receut à la porte de sa petite chambre. Ils ne s’assirent et ne se couvrirent point. Monseigneur se retirant, le roy le reconduisit jusques au lieu où il l’avoit pris. De là, Monseigneur passa par un cabinet pour aller à l’appartement de la reyne. La reyne fit quelques pas pour aller au devant de luy, luy fit donner un fauteuil qu’on plaça au dessus du sien. Après la conservation qui dura peu, Monseigneur prenant congé de la reyne, fit les mesmes pas qu’elle avoit fait à sa reception.
Le 10, Madame, Mademoiselle, madame la grande duchesse, madame de Guise se rendirent à Saint Germain sur les trois heures. Elles allerent d’abord voir le roy d’Angleterre qui les baisa. Elles visiterent ensuitte la reyne d’Angleterre, qui les baisa aussy. Sa Majesté britanique, apres avoir pris un fauteuil, en fit donner un à Madame [f. 485] et des sieges playans aux trois princesses.
Le 11, mesdames les princesses du sang rendirent les mesmes devoirs au roy et à la reyne. Elles eurent les mesmes honneurs que Mademoiselle.
Ce mesme jour, madame la princesse de Lisbonne avec mesdemoiselles de Lisbonne et Commercy, ses filles, la princesse d’Arcourt et la princesse de Soubise, mesdames les duchesses de Chevreuse, de Saint Simon, de Beauviliers, vinrent voir la reyne. On donna à ces dames des sieges playans. Elles avoient pretendu d’estre baisées de la reyne, mais la reyne leur fit dire avant leur visite qu’elles pouvoient choisir ou estre traittées selon le ceremonial anglois, qui alloit à les baiser seulement, ou selon le ceremonial françois, qui est d’estre assise sur des sieges playans et d’avoir l’entrée au château pour leurs carrosses. Pendant que ces dames estoient au cercle de la reyne, le roy survint, qui les salua toutes et les baisa, commençant par les princesses que le sieur de Saint Viance luy noma.
Le 13, sur les unze heures, monsieur Boucherat, chancelier, accompagné des sieurs Courtin, du Harlay, du comte d’Avaux, conseillers d’Estat, et de quelques maistres des requestes, alla comme particulier à Saint Germain voir le roy d’Angleterre, à qui il fit un compliment et luy presenta ensuitte les personnes qui l’avoient accompagné.
A midy, Monsieur vint rendre visite au roy d’Angleterre. Le roy, qui estoit dans sa petite chambre, ne fit qu’un pas ou deux pour le [f. 458v] recevoir et conserva la main sur luy. Monsieur s’excusa sur son indisposition d’avoir tant tardé à le venir voir. Pendant tout le temps de la visite, ils demeurerent l’un et l’autre debout et decouverts, et lorsque Monsieur prit congé de luy, le roy ne le reconduisit point. Monsieur alla aussy chez la reyne, Sa Majesté britanique, après avoir pris un fauteuil qu’on plaça vers le milieu du lict, en fit donner un à Monsieur, qu’on mit au dessous du sien. Monsieur s’assit sans se couvrir. La conversation dura peu. Le roy et la reyne n’avoient pas encore esté à la messe, il estoit tard. Monsieur se leva, le roy entra dans l’instant, la reyne et Monsieur se separerent, Monsieur pour aller voir le prince de Galles. Alors le roy donna la main à la reyne pour la conduire à la chapelle dans une tribune où, l’ayant laissée, descendit en bas entendre la messe, estant accompagné des gardes du corps du Roy. Après la messe, il remonta à la tribune reprendre la reyne.
Le roy et la reyne disnerent en public avec les mesmes ceremonies qu’on observe pour le Roy, le maistre d’hostel ayant son baston, l’essay se faisant des viandes, la nef au bout de la table, et à chaque couvert un cadenas. Pendant le disner, la duchesse de Nevers et quelques autres duchesses vinrent, à qui on donna des sieges playans.
Apres le disner, monsieur le Prince, monsieur [f. 486] le Duc, monsieur le prince de Conti, monsieur le duc du Maine, et monsieur le comte de Thoulouze, visiterent le roy. Sa Majesté britanique les receut debout sans faire aucun pas. Monsieur le Prince les presenta tous. Le roy se couvrit et les princes se couvrirent et demeurerent couverts pendant tout le temps qu’ils furent ensemble. La visite finie, les princes se retirerent et le roy demeura en sa place.
Ces princes visiterent la reyne, qui estoit assise dans un fauteuil. Elle se leva, les baisa tous, et leur fit donner des sieges playans. Mais comme la reyne avoit à aller à Versailles, ils demeurernt peu à leur visite. Lorsqu’ils se leverent, la reyne se leva mais ne fit aucun pas pour les conduire. Tous ces princes passerent dans l’appartement du prince de Galles.
La reyne partit sur les trois heures de Saint Germain. Elle monta dans un carrosse du corps du Roy, un exempt et vingt gardes du corps la suivoient. Elle trouva en arrivant à Versailles la garde françoise et suisse sous les armes, tambours battant, à la porte les gardes de la porte, les gardes du grand prevost et les Cent Suisses sous les armes dans la cour. Sa Majesté britanique descendit au bas de l’escalier du petit apartement. Le Roy la receut au haut de l’escalier et la conduisit au salon, luy fit donner un fauteuil et en prit un qu’on mit au dessous du sien. Sa visite faite, le Roy la conduisit par la galerie chez madame la Dauphine, qui la receut à l’entrée de son [f. 486v] appartement. Le Roy, les ayant mis ensemble, les quitta. Madame la Dauphine presenta à la reyne monsieur le duc de Bourgogne, le duc d’Anjou et le duc de Bery. Sa Majesté les baisa tous. L’on prit des fauteuils. La reyne se mit au milieu, à la place d’honneur, ayant à sa droite madame la Dauphine et à sa gauche monsieur le duc de Bourgogne, monsieur le duc d’Anjou au dessous de madame la Dauphine et le duc de Bery au dessous de monsieur le duc de Bourgogne, Madame au dessous de monsieur le duc d’Anjou. Le cercle fut grand et remply de princesses et de duchesses à qui on donna des sieges playans. La visite dura plus d’une demie heure, apres laquelle la reyne alla voir monseigneur le Dauphin, estant reconduite par madame la Dauphine jusqu’à la salle des gardes, où elle n’entra pas. Monseigneur receut la reyne au mesme lieu qu’il avoit receu le roy et la reconduisit apres sa visite au mesme endroit. De chez Monseigneur, elle alla voir messeigneurs les ducs de Bourgogne, d’Anjou et de Bery dans leur appartement, et ensuitte Monsieur et Madame qui l’attendoient chez eux.
Depuis, les roys se sont veus familierement sans aucune ceremonie.
Monsieur de Chartres n’a pas veu en visite le roy. Mademoiselle d’Orleans, qui faisoit difficulté [f. 487] au commencement de visiter le roy et la reyne, les a veu depuis avec madame la grande duchesse et madame de Guise.
Le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs, demanda au roy d’Angleterre audience pour messieurs les ambassadeurs de Venise, de Savoye et de Malte, qui, s’estant rendus à Saint Germain au jour qu’on leur avoit marqué, on leur dit que le roy les recevroit en particulier, dans son cabinet, sans les faire couvrir, à quoy les ambassadeurs ne pouvant consentir, ils ne le virent point.
Le roy ne creut pas devoir leur donner une audience publique. Il n’avoit pas voulu recevoir de complimens d’aucun corps du royaume.
Le roy d’Angleterre partit de Saint Germain le dernier de fevrier 1689 pour aller en Irlande. »

Récit des travaux entrepris à l’église de Saint-Germain-en-Laye par ordre du roi

« [p. 32] Le roy Louis 14 a donné en plusieurs et differends temps plus de cent mil livres, nottamment quand il a fallu agrandir cette eglise royalle, dans laquelle il ne pouvoit contenir la moitié des peuples qui s’etoient venus habiter dans le lieu de Saint Germain à cause dy sejour ordinaire que Sa Majesté y faisoit avec sa cour. Il donna pour l’agrandissement de ladite eglise 46590 l., qui ne se pouvoit faire que du costé du prieuré, et on demanda au sieur de Soleux, lors prieur commendataire dud. lieu, quelque terrain dans la cour de son prieuré, où il donna 23 toises de long sur 4 toises de largeur de son terrain dans la cour dudit prieuré. Mais comme iceluy prieur n’étoit qu’usufruitier de son benefice et ne pouvant allienner aucun fonds, il fit pour cet effet passer un acte devant les notaires du lieu le 18e mars 1681 entre luy et les sieurs Jean Anthoine, escuyer, porte arquebuse du Roy, et François Ferrand, sieur de Fillancourt, lors marguilliers en charge de ladite eglise, par lequel acte la paroisse c’est obligée de faire dire une grande messe tous les premiers jours du mois de may à l’intention dud. sieur Soleux et ses successeurs avec une reconnoissance de [p. 33] dix sols de rente annuelle. Lorsque cet acte fut terminé, lesdits sieurs marguilliers commencerent à faire travailler à la demolition d’un ancien bas costé de l’eglise où les eaux avoient percé et penetré les arcades et les pilliers de pierre jusques dans leurs fondemens, ce qui cause la cheute de la plus grande partie du batiment du costé du cœur et de la grande nefs, qui ariva l 12e septembre 1681. Le Roy estant pour lors à Fontainebleau, ayant apris ce malheur, ordonna à M. de Colbert, ministre d’Estat et surintendant des Bâtimens de Sa Majesté, de s’y transporter pour visitter l’estat auquel estoit le reste des batimens de cette eglise. Les ayant veus et visittez, ayant trouvé une partie de cette eglise abattue et le reste dans un peril tres evident, l’ayant dit à Sa Majesté, Elle luy ordonna de faire faire incessamment le retablissement entier de toutte l’eglise, ce qui a esté executé sur les desseins de monsieur Mansart, premier architecte des Batimens de Sa Majesté, qui y a donné ses soins pendant 6 années où les sieurs Antoine et Ferrand furent continuez en la fonction de marguilliers de ladite paroisse.
La premiere pierre fondamentalle du batiment fut [p. 34] posée avec grande ceremonie au nom du Roy au mois de mars de l’année 1682 par M. le duc de Noailles, pair de France, gouverneur de Perpignan et premier capitaine des gardes de Sa Majesté, estant absente, au jambage de la petitte porte qui conduit de l’eglise dans le prieuré, sous laquelle fut mise 3 medailles dont deux d’argent où sont les effigies du Roy et de la Reyne, et l’autre de plomb où est gravé sur un costé le nom et qualité dudit seigneur duc de Noailles et sur le revers ceux desdits sieurs Anthoine et ferrand avec une pareille inscription que celle qui est mise sur la porte de l’eglise du costé du château, qui est que celle eglise a esté rebatye du reigne et des biens faits du roy Louis 14 dit le Grand, en l’année 1682, ainsy qu’il ft encore mis en plusieurs autres endroits des bastimens.
Apres que tous lesdits batimens furent achevez le 10e avril 1683, veille du dimanche des Rameaux, monseigneur l’archevesque de Paris vint faire la benediction en presence de mondit sieur le duc de [p. 35] Noailles. »

Description et antiquités de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, par Antoine, porte-arquebuse du roi

« [f. 1] Description et antiquitées de la forest de Saint Germain en Laye
[f. 2] Au Roy
Sire,
Le lieu de Saint Germain tirant toute sa gloire de l’heureuse naissance de Vostre Majesté, dans lequel est scituée la forest de Laye, qui est l’une de plus belle et agréable de son royaume, et qui a esté toujours honnorée de la présence des roys ses prédécesseurs, et de celle de Votre Majesté dans les [f. 2v] plaisirs des chasses et promenades depuis le commencement de son règne jusques à présent, j’ay cru par tous ces endroits qu’Elle voudra bien me permettre de luy présenter le plan avec une description de ladite forest que j’ay faite, où Elle pourra la voie en racourcy dans toute son estendue, comme ayant eu l’honneur d’avoir esté commis par un brevet de Votre Majesté en l’année 1688 à l’inspection de lad. forest et capitainerie de ce lieu, qui est une grâce qu’Elle a bien voulu joindre à beaucoup d’autres que j’ay l’avantage de tenir d’Elle comme une marque de la confiance dont Elle m’a toujours honnoré, et pour répondre à laquelle j’ay tasché d’exercer lad. commission avec toute l’asiduitté et fidelité qu’il m’a esté possible, ayant pour cet effet donné tous mes soins pour la conservation de ladite forest, encore qu’elle se trouve maintenant dans une très grande désolation, ainsy que j’ay eu l’honneur de l’en informer plusieurs fois, suivant les ordres précis que j’en ay receus d’Elle, espérant que Votre Majesté voudra bien, par l’attachement qu’Elle a toujours eu pour cette belle forest, d’empescher sa totalle ruyne en y apportant les remèdes qu’il conviendra y apporter pour cet effet. C’est là le but, Sire, que je me suis proposé en prenant la liberté [f. 3] de luy présenter ce petit manuscrit, par une marque de ma reconnoissance et combien je suis sensible aux grâces qu’Elle me fait tous les jours et à ma famille, laquelle offre journellement à Dieu ses vœux et prières pour la conservation de la sacrée personne de Votre Majesté. Ce sont là, Sire, les désirs les plus ardens de celuy qui est de Votre Majesté le très humble et très obéissant serviteur et fidel sujet.
Antoine, écuyer, porte arquebuse de Vostre Majesté

[f. 4] Carte de la forest de Saint Germain

[f. 5] Description de la forest de Saint Germain en Laye
La forest de Saint Germain en Laye est l’une de plus belles du royaume pour ce qu’elle contient, tant par la beauté de sa scituation que par plusieurs autres agrémens dont elle est accompagnée. Elle ne contenoit cy devant que 5198 arpens 45 perches, et à présent 5714 arpens huit perches, suivant le dernier arpentage qui en a esté fait par le sieur Caron, arpenteur de la maistrise de ce lieu en l’année 1686, tant plain que vuide, de plusieurs sortes de bois, tant futaye que taillis, dont elle est entourée. L’on tient qu’elle fût nommé la forest des Layes à cause qu’il y a eu de tout temps beaucoup de gibier, et particulièrement des sangliers et layes. Son terrain est secq, très beau, presque sablonneux, sans montagne, vallée ny marécage, fort uny, faisant très beau se promener et chasser dans toutes les saisons de l’année. C’est ce qui la fait l’une des forests la plus chérie des roys et princes [f. 5v] depuis plus de six cens années, qui est le temps de la fondation du vieux chasteau faite par le roy Louis 6e dit le Gros, vers l’an 1122. Ce que nous marquons avoir esté continué jusques à présent par les roys ses descendans, qui y ont pris aussy leurs divertissemens les plus ordinaires pendant le cours de leurs règnes, ainsy que nous voyons par les anciens registres de la maistrise de cette forest, qui marquent que les roys cy devant n’en possédoient qu’une partie, ayant acquis de temps en temps l’autre, particulièrement du prieuré des Loges et de plusieurs particuliers voisins d’icelle forest, ainsy que le Roy a fait encore en l’année 1673, ayant acquis tout le restant des bois en icelle forest qui se montoient à 391 arpens 20 perches de bois taillis qui appartenoient partie aux dames religieuses de la grande abbaye de Poissy, au prieuré d’Hannemont, aux seigneurs de Maisons et de Fresne, tant par eschange d’autres bois dans la forest des Alluets le Roy qu’en rentes sur l’hostel de ville de Paris. Tellement que par cette dernière acquisition, laditte forest de Saint Germain en Laye appartient à présent en total au domaine royal de la Couronne de France, ainsy que celle de Marly, pour laquelle il a esté fait une pareille eschange. C’est ce qui empeschera à l’avenir beaucoup de malversations qui s’y sont commises cy devant sous prétexte [f. 6] de propriété des bois. Comm’aussy Sa Majesté ayant fait l’eschange desd. bois avec lesd. particuliers desnommez, lesquels avoient aussy droit de pâturages dans cette forest pour leurs bestiaux avec beaucoup d’autres lieux circonvoisins d’icelle, Sa Majesté, voulant aussy les supprimer, et par une justice et bonté toute particulière, a bien voulu pour concourir au soulagement des particuliers, leur remplacer les droits qu’ils avoient de ces pâturages par des prairies et autres terrains que Sa Majesté a acquis pour cet effet, qui ce sont montez à une somme de plus de six vingt mil livres, lesquelles prairies ont esté partagées scavoir aux habitans de Saint Germain en Laye qui avoient une grande commune au bord de cette forest, les villages de Carrière sous le Bois, le Mesnil le Roy, Maisons, Garennes, Achères, Chambourcy et le prieuré d’Hannemont, tous lesquels avoient droit de mettre pâturer dans lad. forest de Saint Germain leurs bestiaux, qui montoient à plus de mil bestes omailles qui paissoient journellement dans toute l’estendue d’icelle forest, ce qui n’a pas peu contribuer à sa ruine, avec plus de 1200 bestes fauves qui y estoient dans ce temps, ce qui obligea aussy d’en faire sortir ou tuer une partie afin de pouvoir soulager et remettre cette forest en meilleur estat, qui estoit très désolée, soit par cette raison que par les grands hyvers, qui ont fait périr [f. 6v] beaucoup de futaye qui estoit à son retour, et par les malversations qui s’y sont commises, par le manque de soin et d’attention des officiers d’icelle, nottamment pendant la minorité du Roy, qui, ayant esté informée de tous ces désordres, a bien voulu chercher les moyens pour trouver quelques remèdes de pouvoir restablir cette forest, soit par en receper une partie et replanter l’autre, ce qui a esté fait en plusieurs endroits vuides où lesd. bois estoient morts, et ce qui a esté exécuté pendant le cours de son règne avec une extrême dépense, sans fruit, pour n’avoir pas pris les précautions nécessaires pour les exécutions des ordres de Sa Majesté. Laquelle, pour une plus grande seureté et tranquilité, l’a voulu faire clore de murs, dans laquelle clôture il y a eu vingt cinq portes aux passages et advenues des grands chemins pour la commodité publique, qui sont gardées par des suisses qui dépendent de M. le capitaine. Tous les soins font espérer, avec toutes les précautions que Sa Majesté veut bien avoir pour cette belle forest, qu’elle reprendra son ancien lustre si les bonnes intentions de Sa Majesté sont secondées cy après par ceux à qui Elle en a confié la garde. Car l’on peut dire qu’elle est l’une des plus belles et délicieuses du royaume par sa scituation, entourée par un costé de la rivière de Seyne, qui luy sert comme d’un canal [f. 7] accompagnée de plusieurs isles et prairies verdoyantes qui la bordent, dont la veue sur plusieurs villages luy est fort agréable. Elle est remplie de toutes sortes de gibier, tant fauves qu’autres, s’y plaisant fort, y estant à son aise par les bons ganiages et quantité de marres d’eau qui sont très nécessaires pendant les chaleurs de l’esté, ce qui est une chose des plus essentielles, particulièrement pour les bestes fauves, dont une forest esloignée de la rivière.
Après avoir fait une ample description de cette forest, il est aussy à propos de faire une petite mention de quelques particularitez qui sont venus à nostre connoissance, ainsy que des lieux et routes remarquables distinguez par des croix et autres choses curieuses, qu’il est quelques fois nécessaires de scavoir pour la commidité publique et des chasseurs. Il y a la croix nommée Pucelle, qui est sur l’ancien chemin de Saint Germain à Poissy, où l’on tient qu’il y a eu une jeune fille viollée et tuée en cet endroit vers l’an 1423. Une autre croix très ancienne, nommée la croix de Laye, qui est sur le chemin de Poissy, au village de Chambourcy, la croix de Berry dans la route de la Muette, où le nommé de Berry de Poissy fut assassiné l’an 1540. Il y a la croix Dauphine, dans l’ancienne routte de Garennes, qui y fut posée l’an 1545 [f. 7v] lorsque le roy Henry second estoit dauphin, la croix de Saint Simon posée l’an 1635 par M. le duc de Saint Simon, lors capitaine de ce lieu, sur le chemin de Conflans, la croix de Poissy, posée de l’ordre du roy Louis 13 an l’année 1640, et en dernier lieu a esté posé une croix dans le milieu de la grande route de Poissy en l’année 1690, nommée la croix de Montchevreuil, qui est capitaine de ce lieu, lequel a beaucoup contribué à l’embellissement de cette route, particulièrement à la faire paver, qui estoit cy devant impraticable. Il se voit encore plusieurs endroits remarquables, mesme pour les chasseurs, comme le pas du Roy, qui est une pierre où est emprint la forme d’un pied, que l’on dit est celuy du roy François premier, posé sur un grand chemin derrière les Loges. Il y a aussy plusieurs chesnes remarquables dans des carrefours et routtes distinguées par des petites figures de saints qui y sont posées, comme le chesne de sainte Barbe proche la Muette, celuy de saint Joseph sur le chemin d’Achères, le chesne de sainte Anne sur le chemin des Loges à Poissy, celuy de saint Fiacre sur le chemin de Conflans, celuy où il y a une Vierge nouvellement remise, qui est dans la routte des Loges, ayant esté autresfois dans le vieux chemin de ce monastère à Saint Germain. Il y avoit aussy la croix de Beaumont, [f. 8] qui estoit sur un chesne coupé dans les ventes de Maisons, qui est l’endroit où le sieur de Beaumont, capitaine et maître particulier des Saint Germain, fut assassiné le premier may 1660 par deux personnes de distinction avec lesquelles il avoit eu quelques différens, leur procez, ayant esté fait, les obligea de sortir du royaume pour se sauver en Angleterre où ils sont décédez.
Nous dirons aussy que pour le gouvernement de cette forest, il y a plusieurs officiers, scavoir un grand maître et un maître particulier, un lieutenant, un procureur du Roy, un inspecteur, un garde manteau, un greffier, un arpenteur, lesquels officiers ont inspection sur tous les bois et les eaux qui dépendent d’icelle maistrise, qui tiennent les audiences tous les jeudis dans l’auditoire de la prévosté du lieu pour ce qui regarde et concerne les affaires de ladite maistrise, d’où dépend, outre lad. forest de Saint Germain qui contient 5714 arpens, celle de Marly 2000 arpens, les bois de Vezins 1009 arpens, Vezinet et autres bosquets qui en dépendent, comm’aussy la maistrise de Pontoise, qui a esté supprimée et réunie à cette maistrise l’an 1669, la petite forest des Alluets le Roy qui contenoit 848 arpens 55 perches de bois taillis qui en dépend et qui ont esté eschangez à d’autres, ainsy qu’il a esté dit cy [f. 8v] devant, pour les réunir aux forests de Saint Germain en Laye et de Marly. Il y [a] aussy six gardes pour lad. forest de Saint Germain, trois pour celle de Marly et un en Vezinet.
Il y avoit anciennement une grurie qui a esté supprimée en l’année 1666, estant très inutile.
Le gouvernement et capitainerie de Saint Germain en Laye est une des premières de ce royaume, et l’une des plus honnorables, estant d’une grande estendue, puisqu’elle a près de dix lieues de long sur cinq ou environ de large. Elle a esté agrandie en différends temps. En premier lieu par le roy François premier, car il se remarque que, devant son règne, que les capitaines ne se qualifoient que de concierge de Saint Germain. Cette charge ne s’estendoit pour lors que sur le chasteau, la ville, la forest et ses environs, ainsy qu’il est justifié par une inscription sur la tumbe de Robert de Meudon dans l’église du prieuré d’Hannemont, qui ne se qualifié que de concierge de Saint Germain sous le règne du roy Philippes 5 dit le Long, l’an 1320. Nous remarquons que cette charge a esté toujours possédée par des personnes de la première qualité, [f. 9] puisqu’en l’année 1472 qu’un Guillaume de Montmorency la possédoit sous le roy Louis unze. Depuis ce temps, et dans les règnes suivans, comme dans celuy cy, nous avons veu messieurs les ducs de Saint Simon, les marquis de Maisons père ety fils, le marquis de Beaumont, le marquis de Richelieu, le duc du Lude, grand maître de l’artillerie, et à présent possédée par M. le marquis de Montchevreuil et M. son fils en survivance, dont les gages sont payez par le trésorier des chasses, ayant sous luy plusieurs officiers de ladite capitainerie, scavoir un lieutenant, un soulieutenant, un procureur du Roy, un greffier, deux rachasseurs, douze gardes à cheval, vingt huit gardes à pied et un inspecteur général pourveu par brevet de Sa Majesté du 19e juin 1688. Le capitaine tient tous les lundis les audiences dans l’hostel de la capitainerie, assisté de tous ses officiers pour le fait des chasses qu’il juge en dernier ressort. Et comme laditte forest se trouve maintenant dans une grande désolation et dépérissement, nonobstant tous les soins et les dépenses que Sa Majesté y a fait faire cy devant et qui ont esté aussy inutilles, faut d’y avoir apporté toute l’attention qui estoit nécessaire. Cependant, [f. 9v] quand il plaira à Sa Majesté, l’on pourra trouver des moyens pour y remédier avec plus de mesnagement que ce qui a esté fait par le passé.
Monastère et couvent des Loges dans la forest de Saint Germain
Comme ce monastère est compris dans ladite forest, nous avons cru qu’il estoit bon d’en faire icy l’explication en la manière suivante :
Au bout de la grande route en face du vieux chasteau, il se découvre le monastère et couvant des Loges, qui estoit anciennement un prieuré en titre de bénéfice, dont l’on ne scait pas bien le temps de sa fondation, estant très ancien, le titre en est demeuré toujours. Il est maintenant en la personne d’un religieux augustin nommé Alexis qui en a esté pourveu par Sa Majesté le [vide] du mois de l’an 16[vide] sous le nom de Saint Fiacre. Ce monastère est dans les limites de la parroisse de Saint Germain en Laye, ainsy [f. 10] qu’il est justifié par une permutation qui fut faite de ce bénéfice le 18 may 1509 incérée dans l’arrest de la réunion de lad. parroisse de Saint Germain en Laye au diocèse de Paris rendu l’an 1670. Ce prieuré ayant esté ruiné, soit par les guerres ou autrement, les titres en ont esté perdus, les bastimens démolis faute d’entretiens, en telle façon qu’il n’y avoit resté que des ruynes pendant un grand temps, dans lesquelles il s’y establit un bon religieux hermite nommé frère René, qui ne vivoit que des charitez des bonnes gens des environs de cet hermitage. Ce religieux estoit mesme considéré du roy Louis 13, d’heureuse mémoire, qui luy faisoit souvent des aumosnes quand il le rencontroit dans la forest et en d’autres lieux, lequel estant devenu caduc et incommodé dans sa vieillesse, ne pouvant plus sortir pour aller à la queste, ce qui l’obligea de demander permission au roy Louis 13 d’associer quelques religieux avec luy pour le soliciter dans ses nécessitez, ce que le roy luy accorda par ses importunitez avec bien de la peine, appréhendant les suittes qu’un monastère feroit dans la forest, où il s’y pouvoit establir un jour une grande communauté de religieux, ce qui ariva peu de temps après. Cet hermite ayant fait choix l’an 1635, suivant la permission qu’il en avoit eue de Sa Majesté, de deux religieux, petits [f. 10v] religieux augustins deschaussez, lors nouveaux venus en France, lesquels demeurèrent avec led. hermite jusqu’à sa mort, qui arriva en l’année 1640, après laquelle il s’y establit une plus grande communauté desd. religieux augustins, qui dans la suitte se multiplia par la protection que leur donna la Reyne, mère du Roy, ayant conceu une bonne volonté pour ce monastère, y allant visiter ce lieu très souvent par dévotion, ainsy que la chapelle de saint Fiacre. C’est ce qui obligea aussy cette reyne, par sa piété, de leur faire de temps en temps des charitez pour ayder à bastir et construire ce monastère, sur quelques vieilles ruines restées de l’ancien monastère, qui estoit proche de cette chapelle de saint Fiacre, en telle façon et en peu de temps y a esté basty une très jolie église avec des cloistres, réfectoires, dortois et autres logemens réguliers accompagnez de jardins et d’un bosquet, fait dans un lieu qui estoit inculte, n’y ayant que des espines et éronces, qui sert d’une petite promenade dans l’enclos de cette maison régulière qui est scituée dans le milieu de la forest, au bout d’une belle route qui fut faite exprès l’an 1675 pour la commodité publique et de la promenade. Ce qui a donné occasion à un grand concours de peuple d’y aller, soit par dévotion entendre le service divin, ou par promenade, mesme au Roy et à lad. Reyne [f. 11-12] sa mère, particulièrement les jours de Pasques et des grandes festes aux stations, mesme aux jubilez et autres dévotions qui arrivent pendant l’année. Lorsque cette princesse estoit à Saint Germain, c’estoit une de ses plus fréquentes promenades. Elle y a fait mesme bastir au coing du jardin un petit pavilon destaché dud. monastère pour s’y reposer et estre en particulier lorsqu’elle est venue séjournée à Saint Germain jusqu’à sa mort. Il sera remarqué que l’ancienne chapelle de saint Fiacre estoit dans l’enclos de cette maison, laquelle dépendoit de la parroisse de Saint Germain en Laye, où le curé et son clergé a droit d’aller tous les ans en procession le jour et feste de Saint Fiacre. Mais comme dans la suitte cette chapelle estoit tombée en ruyne et restablie dans la nouvelle église, ce qui cause quelques contestations avec lesd. religieux pour raison des droits d’icelle, il fut fait un accord par l’entremise et charité de cette princesse Reyne avec lesd. religieux augustins, et les sieurs curé et marguilliers de lad. parroisse de Saint Germain, le 26 aoust 1656, par lequel accord lesd. sieurs curé et marguilliers ont esté maintenus en la possession et droit que la parroisse avoit eu de tout temps dans cette chapelle et d’y aller en procession ainsy que par le passé, et que les religieux augustins partageroient par moitié aux questes et aumosnes qui se [f. 11-12v] recevroient pendant le jour de saint Fiacre, et que les restes des bastimens de cette vieille chapelle seroient démolis et le tire transféré dans l’une des chapelles de leur nouvelle église, pour avoir le mesme droit que la parroisse avoit dans lad. ancienne chapelle, où est proche d’icelle un reste de grand bastiment avec un enclos qui dépend à présent des maistres particuliers de la forest. C’estoit dans ce lieu où ce rendoit cy devant la justice de la maistrise et grurie des Eaux et forests de ce lieu tous les jeudis, et mesme où les titres concernans laditte forest estoient gardez dans des armoires, qui ont esté depuis transférez à l’auditoire de la prevosté de Saint Germain où l’on tient à présent le siège des Eaux et Forest de cette maistrise. C’est ce qui a causé en partie la ruyne de tous les autres bastimens, qui estoient considérables cy devant qui faisoient partie de ceux de l’ancien prieuré de Saint Fiacre des Loges.
Chasteau de la Muette dans la forest de Saint Germain en Laye
Comme ce chasteau est compris dans lad. forest, [f. 13] nous avons cru qu’il est bon d’en faire icy l’explication en la manière suivante :
Dans l’une des extrémitez de lad. forest de Saint Germain se voit à présent les ruynes du chasteau de la Muette. L’on l’a ainsy nommé à cause qu’une partie des équipages des chasses et véneries y logeoient ordinairement. Il a esté basty par le roy François premier vers l’an 1530 pour y loger dans les beaux jours lors des grandes parties de chasses. Il est basty dans le milieu de la forest, en un lieu très solitaire, sans eau ny aucun agrément de jardins que la naturel de la forest. Les bastimens du chasteau estoient assez considérable, en manière d’un gros pavillon quarré fort exaucé avec plusieurs tourelles autour, basty de pierres et briques très proprement, couvert par-dessus en platteforme de grandes pierres entourées d’un balustre de pierre tournées avec des pillastres de distance en distance où estoient gravez en relief des salamandres, les armes de France et des FF couronnées qui faisoient tout le circuit de cette belle terrasse, sur laquelle l’on se promenoit et d’où l’on voyoit quelques fois passer la chasse quand elle s’adonnoit aux environs de ce lieu. Et ce qu’il y avoit de très particulier estoit un fort beau jeu de paume couvert qui estoit sur cette terrasse, d’où l’on voit une très belle veue. [f. 13v] Les appartemens de ce chasteau n’estoient pas magnifiques, mais très commodes, sans aucuns ornemens que de la menuiserie, les uns sur les autres, dégagez par des coridors et escaliers avec des offices et cuisines dessous, tout le pourtour du bastiment voûtées avec des ceintres et arcs de pierre et entouré d’un fossé revestu de pierre et brique, lequel fermoit le dehors. Et sur le devant, il y avoit une grande avant cour qui n’estoit fermée que par un simple mur avec une porte cochère en face, ayant au milieu un grand puys et une chapelle quarrée d’une grandeur convenable pour y contenir les personnes de la suitte que le roy y menoit. L’on remarque que c’est la dernière demeure que le roy François premier aye faite dans ses maisons royalles, s’y estant trouvé très mal d’un abceds qui luy vint au bas du vente pendant huit jours qu’il séjourna dans ce chasteau au commencement du mois de mars, estant venu dans ce lieu pour changer d’air et pour y estre plus en son particulier, aymant les lieux deserts et solitaires, ainsy qu’il se prouve par plusieurs châteaux que ce roy a fait bastir dans divers lieux champestres. Son mal c’estant bien augmenté dans ce lieu, l’obligea de le quitter le 17 dud. mois de mars, d’où il fut coucher à Villepreux, ensuitte à Dampierre, à Limours, chasteau [f. 14] qu’il faisoit bastir, de ce lieu à Rochefort, et enfin à Rambouillet où il mourut le 30 du mesme mois de mars l’an 1547, au grand regret de tous ses sujets, d’où son corps fut porté dans l’église du prieuré de Haute Bruyère près Montfort l’Amaury. Depuis ce temps, les roys ses successeurs ont toujours de temps à autres habité ce chasteau de la Muette, sans y avoir fait aucune réparation, jusques au règne du roy Louis 13, qui y faisoit souvent des retours de chasses. Ce qui l’obligea d’y faire faire les choses nécessaires pour en empescher la ruine, ainsy qu’à la chapelle, qui avoit esté abandonnée, l’ayant fait restablir de neuf et rebéniste par l’official du prieur de Saint Germain en l’année 1630 afin que l’on pust y dire la messe les festes, dimanches et jours que Sa Majesté le souhaitteroit pour la commodité de sa cour. Proche de ce chasteau, il y avoit une espèce d’avant cours où il y avoit des escuries et chenils pour les équipages des chasses. Les avenues et promenades estoient très belles dans plusieurs routes qui traversoient toute la forest de toutes parts, dont la principale venoit de ce lieu au chasteau de Saint Germain et une autre alloit au village nommé Vignolle, qui estoit scitué dans la route de Garennes, que le roy Henry second a fait démolir entièrement, le trouvant mal placé [f. 14v] dans cette partie de forest, et l’église d’iceluy village transférée à Garennes pour ne pas oster aux habitans le service divin. Ce chasteau de la Muette estant demeuré en bon estat jusqu’au règne du roy Louis 14 à présent régnant. Pendant sa minorité, qui estoit bien traversée, les réparations n’ayant pas esté faites dans les temps propres, ont causé en partie la ruyne totalle de cette maison royalle, avec l’absence de Sa Majesté, ne servant plus qu’à loger un concierge et un sous lieutenant des chasses nommé Compiègne qui l’a occupée le dernier jusqu’à son décedz arrivé par un malheur assez particulier, d’un mousqueton qui se lascha seul des mains du sieur de Compiègne, son nepveu, qui le tua sur la place dans la basse court du vieux chasteau de Saint Germain. Depuis ce temps, ce chasteau de la Muette a esté entièrement abandonné, en telle façon qu’un chacun en emportoit des débris, ce qui faisoit tomber de temps en temps quelques partyes du bastiment, jusqu’en l’année 1665 que, le Roy estant à Saint Germain, chassant souvent le lièvre dans son petit parc de Saint Germain, l’ayant trouvé trop petit pour cette chasse, prit le dessein d’agrandir ce parc jusques aux environs de ce chasteau, et pour cet effet Sa Majesté en donna la commission au sieur Rose, lors maistre particulier de cette forest, lequel [f. 15], pour éviter à la dépense qu’il convenait faire pour la closture de cet agrandissement, donna l’avis au Roy d’abattre ce chasteau de la Muette pour en prendre les matereaux, ce qui luy fut accordé. Y ayant mis grande quantité d’ouvriers à la démolition, qui fut faite en trop peu de temps pour n’avoir pas assez réflechy sur le dommage qu’il y avoit de ruyner un chasteau qui auroit encore bien servy aux roys et princes dans les temps advenir, et de ne pouvoir se repentir de l’avoir destruit inutillement. C’est ce qui arriva dans cette occasion car, à peyne ce chasteau estoit il achevé de démolir, que le dessein de Sa Majesté n’ayant point esté exécuté, les matéreaux de pierre demeurèrent sur le lieu, les bois de charpente, menuiserie, ferrure et autres furent donnez en partie aux religieux des Loges pour leur monastère, ce qui a esté un très grand dommage, car ce chasteau auroit esté bien réparé de la dépense qui a esté faite pour sa démolition, ce qui peut servir d’exemple à un chacun de ne pas donner de mauvais advis aux roys lorsqu’il s’agit de ruyner ou abbattre quelque chose de cette conséquence.
Petit parc
[f. 15v] Comme le petit parc du chasteau de Saint Germain en Laye est de la dépendance et tient à la forest, nous dirons qu’il est contigu aux jardins et grande terrasse. Il contient 416 arpens, tant plain que vuide. L’on voit qu’il fut enclors de murs du règne du roy François premier vers l’an 1536. Il est séparé de la forest jusqu’à la porte de la Muette. C’estoit cy devant l’une des plus belles fustayes du royaume, qui venoit jusqu’au pied du chasteau. Il est composé de plusieurs sortes de bois, comme chesnes, érables, fresnes et charmes, qui sont presque tous péris par caducité et les grands hyvers qui sont survenus de temps en temps. Ce qui a obligé d’en faire abbattre une grande partie, qui a esté replantée d’ormes ainsy qu’il se voit, avec plusieurs allées pour donner du couvert. Dans ce parc ancien, il y avoit aussy plusieurs route sans aucune cimétrie, ainsy que la nature les avoit faites. Dans la principalle qui aboutissoit au petit pont du chasteau, laquelle traversoit toute la futaye du parc, mesme de la forest où il y avoit dans le milieu une ancienne chapelle qui estoit en ruyne depuis longtemps, dédiée en l’honneur de l’archange saint Michel, ange titulaire de ce royaume, laquelle fut réparée et rebatye du règne du roy Henry 4e, à cause que [f. 16] messieurs les princes ses enfans y venoient entendre la messe dans les beaux jours, à pied, du chasteau neuf, où ils estoient eslevez, en se promenant par une belle allée de charmille qui aboutissoit à cette chapelle, et après la messe on leur servoir à déjeuner devant lad. chapelle sur une grande table de pierre, sous un grand chesne. Ensuitte, ils jouoient au mail pendant quelques heures pour leur servir de recréation et de promenade. Cette chapelle estant demeurée jusqu’en l’année 1649 sans y avoir aucune réparation, estant tombée encore en ruyne, ce qui obligea le roy Louis 14, à présent régnant, et de l’advis de la Reyne, sa mère, lors régente de ce royaume, par une piété toute singulière, de la faire rebastir de neuf en lad. année 1649 et de la fonder de quatre cens livres de rente, à recevoir par chacune année sur la recepte des bois de la généralité de Paris, par un chappelain qui a esté nommé par Sa Majesté, à la charge de célébrer dans icelle chapelle trois messes basses toutes les semaines de l’année, scavoir le dimanche, le mercredy et le samedy à l’inenteion de Sa Majesté et de ses successeurs roys, ce qui a esté exécuté pendant quelques années, jusqu’au décedz du sieur Levavasseur, dernier titulaire de ce bénéfice, qui [f. 16v] arriva en l’année 1692, lequel estoit obligé de célébrer lesd. messes ailleurs, à cause du meschant estat du bastiment de cette chapelle, qui estant encore tombée depuis en ruyne faute d’entretiens, ce qui auroit obligé Sa Majesté, par sa piété, de transférer le titre de cette fondation à la chapelle des pauvres malades de l’hospital ou charité establie dans ce lieu de Saint Germain en faveur du sieur Chauveau, chappelain, qui leur administre les sacremens sous la direction du sieur curé de la parroisse dud. lieu, pour y acquitter les charges portées par icelle fondation royalle, afin que les payves malades convalescens et autres personnes qui y assisteront prient le Seigneur pour la conservation de Sa Majesté, fondateur et bienfaiteur de laditte chapelle et de cet hospital royal. »

Projet de règlement des coupes dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye et dans la garenne du Vésinet

« [p. 87] Projet de règlement de coupes dans la forest de Saint Germain
Il y a dans la forest de Saint Germain environ 3631 arpens de taillis, dont il s’en trouve environ 2099 en valeur, environ 674 abroutis qu’il faut receper et comprendre dans les ventes, environ 258 qu’on juge à propos de réserver pour des ventes extraordinaires lorsqu’ils seront rétablis, environ 580 dont on ne doit attendre le rétablissement que du temps, et environ 20 arpens qu’on juge à propos de laisser croître en futaye. Ainsi, on ne doit compter que sur environ 2773 arpens de taillis dont on puisse régler les coupes.
Sur ce pied, comme on a remarqué que le bois de cette forest dépérit après 25 à 30 ans de crue, on, croit qu’on ne sçauroit mieux pourvoir à son aménagement qu’en y réglant les coupes de taillis à 27 ans de crue et à depuis 80 jusqu’à 120 arpens par an, suivant la consistance des cantons, desquels il ne seroit pas à propos, pour la décoration, de couper une partye sans l’autre.
[p. 88] En cas que ce projet soit approuvé par le Roy, comme il se trouve dans plusieurs endroits beaucoup d’anciens balliveaux sur le retour et un grand nombre de modernes établés en pommiers, il faudra dans toutes les ventes où il s’en trouvera de tels et où ils offusquent le taillis les couper en observant de réserver les mieux venans des uns et des autres et quelques vieux chênes de côté et d’autre, des moins sur le retour, afin qu’ils jettent du gland dans les ventes.
Et comme, cette forest étant destinée pour le plaisir du Roy et de la maison royalle, on n’est pas moins obligé de s’attacher à la rendre agréable qu’à la rendre utile, il faut indispensablement y réserver des bordures sur toutes les routes, qui y fassent du couvert et qui soyent de quatre toises sur les grandes routes et de trois toises sur les petites. A la vérité, cela diminuera le prix des ventes mais, comme il vient d’estre dit, on ne doit pas avoir moins d’égard au plaisir que le Roy et la maison royalle y doivent prendre qu’au revenu [p. 89] que Sa Majesté en peut retirer.
La dépence qu’il est nécessaire de faire pour le recepage et le retablissement des bois abroutis diminuera aussy le produit des ventes, et parce que cette dépence pourroit paroitre excessive si on la faisoit tout à la fois, on croit qu’il est à propos de ne la faire qu’à mesure que le temps de les couper se présentera, c’est-à-dire dans les années où les bois abroutis feront partye des ventes extraordinaires.
Avec cette conduite, et en enfermant de treillage les bois exploités jusqu’à ce qu’ils soyent deffensables, on rétablira la forest sans que le Roy soit obligé de prendre du fond ailleurs que dans le produit des ventes, ce qui se fera seulement dans les années qu’il y aura du bois à receper, et Sa Majesté en assurera le rétablissement et la conservation du reste de la forest en ordonnant qu’on oste les vieilles biches et qu’on diminue le nombre excessive des dains qui y font en dégâts étrange et celuy des lapins qui ruinent aussy le bois considérablement.
[…]
[p. 131] Projet d’aménagement de la garenne du Vezinet
La garenne du Vezinet n’est proprement qu’un bois de décoration qui, en contribuant à la beauté de la veue du château neuf de Saint Germain, sert en même temps au plaisir de la chasse par les retraites et les demeures que le gibier y trouve. Sa consistance est petite car elle ne contient qu’environ 770 arpens, y compris 17 remises à grains qui s’y trouvent et la faisanderie.
On croit qu’on ne doit pas songer à y établir des coupes réglées, estimant qu’il est plus à propos, pour y conserver le bois en le renouvellant, d’en faire quelques coupes extraordinaires dans les temps qu’il commencera à ne plus profiter, ainsi, après avoir examiné sa nature et la qualité du terrain, on juge :
Que les sept cantons entre les terres de Chatou et la grande place Royalle qui fait face au château neuf, contenant environ 218 arpens, y compris dix remises [p. 132] à grain qui en contiennent environ 45, plantés d’un revenu de taillis de bouleaux pour la plus grande partye, meslées de quelques peu de chênes et de charmes âgés de dix ans, doivent être coupés lorsque le bois aura atteint l’âge de 15 ans avec les balliveaux morts en cime qui s’y trouveront et qu’il doit en estre fait une vente extraordinaire en 1711 pour être coupé en 1712
Procès verbal page 72
Plan, cotte A
Que la vente traversée par la route Royalle entre les terres de Chatou et de Montesson et la grande place Royalle, contenant en sept cantons environ cent onze arpens, y compris trois remises à grain qui en contiennent environ neuf, planté d’un taillis de chêne pour la plus grande partye, mêlés de quelques peu de bouleaux âgé de 8 ans, doit être coupé en une seule exploitation à 22 ans de crue, avec les balliveaux qui s’y trouveront morts en cime lors des coupes, et qu’il en doit estre fait une vente extraordinaire [p. 133] en 1721 pour estre coupée en 1722.
Procès verbal page 74
Plan, cotte B.
Que les restans de la garrenne du Vezinet entre les communes de Montesson et la rivière, contenant en six cantons environ 125 arpens, y compris une remise à grains de la consistance d’environ trois arpens, et la faisanderie de la consistance d’environ dix, planté d’un assé beau revenu de taillis de chêne âgé de sept ans, doivent estre coupé en une seule exploitation à 25 ans de crue avec les balliveaux morts en cime qui s’y trouveront lors des coupes et qu’il en doit estre fais une vente extraordinaire en 1724 pour estre coupé en 1725.
Procès verbal page 75
Plan, cotte C.
Que les sepées fort éparses qui sont depuis la route de Croissy jusqu’à la rivière, contenant environ 317 arpens, y compris les trois remises à grain de la consistance d’environ 17 arpens, doivent être laissées croître jusqu’à ce qu’on [page 134] s’aperçoive qu’elle ne profite plus, afin que le terrain qu’elles occupent, qui paroit fort dégarny de bois, aye le temps de s’en garnir, observant lorsqu’on y coupera de laisser tous les arbres de brins qui s’y trouverons.
Procès verbal page 71
Plan, cotte D.
Que la futaye et le bois de la Trahison doivent être aménagés de la manière qui a esté proposée pour le corps de la futaye de la forest de Saint Germain, qui est d’y faire de temps en temps de menus marchés des arbres qui s’y trouveront morts en come.
Procès verbal page 72
Plan, cotte.
Que l’ormeraye d’un arpent et demy ou environ qui est scituée le long de la rivière neuve et qui aboutit au fossé qui sépare la garenne du Vézinet d’avec la seigneurie de Croissy, estant plantée d’ormes dont la plus grande partye sont morts en come, ne peut être coupée assés tost.
Procès verbal, page 71.
[p. 135] Plan, cotte.
Et qu’enfin, pour conserver les dix remises à bois de la plaine de la Borde et d’Houille, et y rendre le bois fort et espais, on doit l’y couper à dix ans de crue, n’en jamais couper qu’une à la fois et observer quand on en voudra couper de prendre la plus éloignée de la dernière coupée autant qu’il se pourra.
Procès verbal page 75. »

Compte des paiements réalisés pour le duc de Touraine au cours d’un séjour à Saint-Germain-en-Laye

« Despence faicte pour monseigneur le duc de Tourainne par moy Jehan Poulain, varlet de chambre et garde de ses finances, pour le mois d’aoust mil CCC IIIIxx et dix
Premierement
A madame la duchesse, qui deubz lui estoient pour le mois d’aoust dessus dit a cause de IIc frans que monseigneur lui a ordonné prendre et avoir par chascun mois comme par les lettres dudit seigneur sur ce faites puet plus a plain apparoir, et quictance de ma dite dame, pour ce : IIc frans
A messire Jehan de Garencieres, chambellan de monseigneur, qui deubz lui estoient pour le dit mois d’aoust pour ses gaiges de la garde et deffense du chastel de Crevecueur en Brie a cause de LX frans que mon dit seigneur lui a ordonné prendre et avoir par chascun mois comme par les lettres d’icelui seigneur sur ce faites puet plus a plain apparoir, et quittance dudit chambellan, pour ce : LX frans
A monseigneur comptant par Denissot Maryete, son varlet de chambre, pour en faire sa volenté, par descharge de mondit seigneur sur ce faite donnee a Villiers lez Neaufle les Viez le XIIIe jour dudit mois d’aoust, pour ce : Vc frans
A Boniface des Morez, escuier d’escurie de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une foiz de grace especial pour conssideration des bons et agreables services qui lui a fait et pour lui aidier a deffraier des despens qui lui convient faire par chacun jour pour servir mondit seigneur comme par mandement d’icelui seigneur sur ce fait, donné a Saint Germain en Laye le XIIIIe jour d’aoust dessus puet apparoir et quittance dudit Boniface, pour ce : Vc frans
A monsieur de Bueil, chambellan de mondit seigneur, en deduction et rabat de la somme de Vc frans que ledit seigneur lui a donnee pour une foiz prendre et avoir des deniers de ses finances, a commencier a prendre le premier jour de juillet derrenier passé et pour les mois ensuivants, pour chacun d’iceulx mois X frans jusques affin de paié comme par les lettres d’icelui seigneur sur ce faites, donnees a Paris le XXIIIIe jour de juing dernier passé et quittance dudit chambellan pour ce pour les mois de juillet dessus dit et ce present mois d’aoust : IIc frans
A maistre Hugues de Guigant, secretaire de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une fois de grace especial pour consideration des bons et agreables services qui lui a faiz comme il appert par mandement de mondit seigneur sur ce faict donné a Saint Germain en Laye le XIe jour d’avril derrenier passé et quittance dud. secretaire, pour ce : C frans
A Betié Pirinelle, escuier tranchant de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une foiz de grace especial pour lui aidier a deffraier des despens qui lui a convenu faire ou voyaige qu’il a fait oultremer comme par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Paris le VIIIe jour dudit mois d’aoust puet apparoir et quictance dudit Pirinelle, pour ce : L frans
A Jehan de Bellenoiez, varlet de chambre de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une foiz de grace especial pour plus honorablement servir ledit seigneur comme il appert par les lettres d’icelui seigneur sur ce faites donnees a Paris le XXe jour de juing derrenier passé et quictance dudit Bellenoyes, pour ce : XXX frans
A Ernoullet Desmares, pallefrenier de monseigneur, que mondit seigneur lui a ordonné prendre et avoir pour les despens qui lui convient faire en allant de Paris en Angleterre mener devers le duc de Lanclastre un destrier que mondit seigneur lui a envoié, par commandement de bouche de mondit seigneur et quictance dudit Ernoullet, pour ce : XX frans
A Denis Manyere, varlet de chambre de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une foiz de grace especial pour achater un cheval pour aller en Lombardie en la compagnie de monsieur de Blarru devers le conte de Vertuz par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Saint Germain en Laye le XIIIe d’aoust dessus dit et quictance dud. Denis : XXX frans
Aux paiges de monseigneur que mondit seigneur lui a donné pour achater a eulx choses necessaires comme il appert par descharge de mondit seigneur sur ce faite donnee a Saint Germain en Laye le XIXe de juillet, pour ce : XX frans
A Jehan de Dreux, eschançon de monseigneur, que mondit seigneur lui a donnez pour une fois de grace especial pour achater un cheval comme il appert par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Saint Germain en Laye le II jour dudit mois d’aoust et quictance dudit Jean de Dreux, pour ce : XXX frans
A Jehan de Billy, premier varlet de chambre de monseigneur, que mondit seigneur lui a ordonné prendre et avoir pour faire curer et nestoier la riviere de Vyenne qui passe par Saint Marceau par l’ostel de mondit seigneur et aussi pour faire faire les jardins dudit hostel et autres reparacions comme il appert par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Poissy le premier jour de juillet derrenier passé et quictance dudit Billy : XXX frans
A Estienne Le Bievre dit le Hongre, brodeur, pour certaine broderie qu’il a faite pour madame la duchesse tant en robes comme autrement pour le fait de la rellevaille de sa gesine comme il appert par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Paris le XXVIIe jour de juing derrenier passé et quictance dudit brodeur, pour ce : IIc frans
A Manuel Delanier, marchant de Jennez, qui deubt lui estoient pour la vente d’un chapel d’or garni de pierrrerie et de perles, et lequel chappel mondit seigneur a donné a madame la duchesse comme plus a plain puet apparoir par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Paris le XIIe jour d’avril derrenier passé et quictance dudit Manuel, pour ce : IIIm frans
A Provain, maistre fauconnier de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une soiz pour achater des gibessieres a laz pour aller en gibier, pour ce, par commandement de bouche de mondit seigneur, tant seulement fait ce IXe d’aoust : IIII frans
A Robin Denis et Baudequin de Gant, marchans de chevaulx, qui deubz leur estoient pour la vente de deux chevaulx par eulx faite pour mondit seigneur, c’est assavoir l’un du pris de X frans et l’autre de XLVII frans, lesquieulx chevaulx ont esté donné a Boniface des Morez, escuier d’escurie de monseigneur, et a Jehan Prunelle, escuier tranchant, comme il appert par mandemens de mondit seigneur sur ce fais donnez a Paris le VIIIe jour d’aoust dessusdit et quictance d’iceulx : VIIxx VII frans
A Guillin Le Chevaucheur, pour avoir porté hastivement lettres closes de monseigneur adreçans à mons. de Vairu, pour ce par commandement de bouche de mondit seigneur tant seulement : II frans
A Thevenin Bignet, orfevre de monseigneur a Paris, pour la vente d’un gobellet d’or couvert poinssonné a un fictellet garni d’un gros balloy et VI perles, pesant ensemble un marc VI onces XV estellins au feur de IIIIxx frans le marc, vault CXLVII l. X s. t., lequel goballet a esté donné a la prieure de Poissy, et pour un dyament en un annel XX frans, lequel mondit seigneur a retenu devers lui, pout tout ce par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Paris le VIIIe jour d’aoust dessus dit et quictance dudit orfevre : VIIIxx VII frans X s. t.
A Guillin Aurde, orfevre demourant a Paris, qui deubt lui estoient pour la vente d’un hanap et une aiguiere d’argent vermieulx dorez pesans VI marcs au feur de X frans le marc, et lesquieulz mondit seigneur a fait donner a l’enfant Jehan Taienne par messire Amaury d’Orgemont, chancellier de mondit seigneur, lequel a tenu ledit enfant sur fons ou nom de mondit seigneur, comme il appert par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Saint Germain en Laye XXI d’aoust et quictance dudit orfevre, pour ce : LX frans
Aux nourrisses de l’enfant Jehan Taienne que monseigneur leur a fait donner comme il appert par descharge de mondit seigneur sur ce faite donnee le XXIe jour d’aoust dessus dit : XX frans
A maistre Thierry de Neufville, secretaire de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une foiz de grace especial pour lui aidier a supporter les fraiz et despens qui lui convient faire ou voyaige d’aller devers nostre saint père le pappe en la compaignie de messire Pie de Craon, si comme il appert par mandement de mondit seigneur sur ce fait donné a Saint Germain en Laye le XIIe jour d’aoust dessus dit et quictance dudit secretaire, pour ce : C frans
A plusieurs personnes cy apres declairés, c’est assavoir a messire Philippe de Flougny, presens chambellan dudit seigneur, pour aller devers monseigneur de Bourogne, C frans, a mons. Jaquet de Blarru, IIIc frans, a Boniface de Morez, escuier d’escurie de mondit seigneur, CL frans, a Denisot Maryee, C frans, qui vont devers le conte de Vertuz pour certaines besoignes touchant le fait d’icelui seigneur comme plus a plain appert par les lettres d’icelui seigneur sur ce faite donnees a Chambely XXVII dudit mois d’aoust et quictance d’iceulx, pour ce : VIc L frans
A messire Pierre de Craon, seigneur de la Ferté, qui lui ont esté ordonné, c’est assavoir pour en bailler a mons. Guillaume Maunivet pour aller devers le papper, IIIc frans, et audit messire Pie pour aller devers monseigneur de Berry, IIc frans, par mandement donné a Compiegne IX de septembre : Vc frans
A Adenet Augis, chevaucheur, pour avoir porté hastivement lettres closes aux receveurs de Chartres et Bonneval touchans assignacions de monseigneur, pour ce par commandement de bouche et quictance dudit chevaucheur : L s. t.
A Jehan Galemie, messaiger, pour avoir porté hastivement lettres closes des generaulx au receveur de Tours touchant le fait de l’assignacion de mondit seigneur, pour ce par commandement de bouche et quictance dudit messaiger : LXXV s. t.
A Jehan Bauldrin, messaiger, pour avoir porté hastivement autres semblables lettres au receveur des aides de la guerre a Senz par commandement de bouche et quictance dudit messaiger, pour ce : XXXII s. VI d. t.
A Estienot Dupuys, chevaucheur du Roy nostre sire, pour avoir porté autre semblables lettres avec une executoire pour execut. les receveurs et gientts de Touraine au receveur d’illec, pour ce par commandement de bouche de mondit seigneur et quictance dudit Dupuis : IIII frans
A Maistre Mahieu Regnault, phisicien de monseigneur, qui lui ont esté donné par mondit seigneur pour une foiz de grace especial comme il appert par ses lettres donnees a Saint Germain en Laye le XXIe jour de ce present mois, pour ce par quictance dudit phisicien : C frans
A Bertran Guasch, escuier, chambellan de monseigneur, qui lui estoient pour avoir paié les despens de Guelin et son frere, menestriers de mondit seigneur, durant le temps qu’ilz ont esté prisonniers a Moynier comme il appert par mandement de mondit seigneur donné a Paris le XXVIe jour de juing derrenier passé et quictance dudit chambellan, pour ce : CVI frans
A maistre Philippe de Crespe, phisicien de madame la duchesse, que monseigneur lui a donné pour une foiz de grace especial pour consideration des bons et agreables services qu’il a faiz a madite dame comme il appert plus a pplain par mandement de mondit seigneur donné a Saint Germain en Laye le XVe jour de ce present mois, pour ce par quittance dudit phisicien : CXX frans
A damoiselle Marie Paienne, femme de chambre de madame la duchesse, que monseigneur lui a donné pour avoir une robe, pour ce par commandement de bouche de mondit seigneur et quictance de ladite damoiselle : VI frans
A la bourciere qui a faict X gibbecieres qui ont esté mises es robes de gibier pour les broder et mectre les boutons par commandement de bouche de monseigneur tant seulement : VI frans X s. t.
A Philippote de Rousieres, pour XX aulnes de ruban, c’est assavoir XVI aulnes d’or et IIII d’argent pour emploier es dictes gibbecieres au feur de IIII s. p. l’aulne, pour ce par commandement de bouche de monseigneur tant seulement : V frans
A Jehan Macé, varlet de chambre de monseigneur, que mondit seigneur lui a donné pour une fois de grace especial pour les bons et agreables services qu’il a faiz a mondit seigneur comme il appert par ses lettres sur ce faictes donnees a Paris le Xe jour de ce present mois d’aoust, pour ce par quictance dudit Jehan Macé : L frans
A Jehan Responde, Lombart, qui s’en va par l’ordonnence de monseigneur en la compagnie de messire Jaquet de Blarru en Lombardie devers le conte de Vertus que mondit seigneur lui a pour ce donné comme il appert par ses lettres sur ce faictes donnees a Saint Germain en Laye le XIIe jour d’aoust, Chambly le XXVIIe jour d’aoust et quictance dudit Responde : IIc frans
Somme toute des parties dessus dictes : VIIm IIc XXV frans XVII s. VI d. t.
Nous Loys, filz de roy de France, duc de Touraine, conte de Valois et de Beaumont, a tous ceulx qui ce present rolle verront, salut. Savoir faisons que toutes les parties et mises escriptes en ce present rolle et montans a la somme de sept mille deux cens vint sinqe frans dix sept solz six deniers tournois ont esté faictes et distribuees par nostre commandement de bouche et ordonnance fait audit Poulain tant par noz lettres comme par nostre dit commandement de bouche et ycelles parties avois veues et visitees et fait gecter en nostre presence, et nous sont t. agreables ainsi avoir esté distribuees, si voulons que par rapportant ce present rolle les mandemens, quittances et descharges cy dessus nommees ycellui Jehan Poullain demeure plainement quitte et deschargié de ladicte somme de VIIm IIc XXV frans XVII s. VI d. t. partout ou il appartiendra, sanz aucun contredit, nonobstant quelconques ordonnances, mandemans ou deffenses contraires. Donné a Compiegne le IXe jour de septembre l’an de grace mil CCC IIIIxx et dix.
Loys
Par monseigneur le duc
Gilet »

Quittance pour l’entretien des oiseaux du roi à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence de moy [vide] notaire et secretaire du Roy, Jehan Bereau, prestre, curé de Francueil pres Genonceau, et ayant la charge des petitz oyseaux que Sa Majesté faict nourrir et garder à Saint Germain en Laye, a confessé avoir eu et receu comptant de maistre Raymond Phélypeaux, conseiller dud. seigneur et tresorier de son Espargne, la somme de quatre vingtz dix livres à luy ordonnée par led. seigneur pour la pention et l’entretenement tant de luy que desd. oyseaux qu’il plaist à Sa Majesté luy donner durant le present mois de juing, de laquelle somme de IIIIxx X livres led. Bereau s’est tenu content et en a quicté led. Phelypeaux, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Tesmoing mon signe manuel cy mis à sa requete le dernier jour de juing mil six cens et trois/
Bouhier, Bereau »

Donation par Philippe Auguste aux religieuses de Saint-Cyr de la dîme du pain et du vin dépensés par le couple royal pendant leurs séjours à Saint-Germain-en-Laye et à Poissy

« Philippus Dei gratia Francorum rex. Noverint universi ad quos littere presentes pervenerint quod moniadibus Sancti Cyrici, ob anime nostre et anime patris nostri remedium, donavimus decimam in perpetuam habendam totius panis et vini quo nos et regina expendemus apud Sanctum Germanum in Loya aut apud Pissiacum, dum ibidem fuerimus. Quot ut ratum sit atque firmum, presens scriptum sigilli nostri auctoritate communimus. Datum apud Sanctum Germanum in Loya, anno ab incarnatione Domini M C LXXXVo. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes royaux

« [f. 5] [Recepta et expensa anno MCCXXXIIII, inter candelosam et ascensionem]
[…]
[Expensa]
Itinera
[…]
[19 mars 1234] Apud Sanctum Germanum in Laia, die dominica ante Annunciationem beatae Mariae, computume fuit de XII diebus ad vadia, XIIc XXXVIII l. X d.
[…]
[entre le 21 avril et le 1er mai 1234] Apud Sanctum Germanum, computatum fuit de vigila Paschae et de die ad vadia, IIIIc XLVI l. II d. minus
[…]
[f. 6] Dona et Hernesia
[…]
[2 février 1234] Pro sale et vectura dammarum captarum in foresta Layae, L s. per Petrum de Villari
[…]
[f. 7] [entre le 20 et le 23 mars 1234] Johannes Marqueri, pro expensis, quando ivit ad reginam Cipri pro veniendo ad parlamentum Sancti Germani, XXV s.
[…]
[f. 8] [entre le 7 et le 14 avril 1234] Pro tribus albis apud Sanctum Germanum, Lorriacum et Albigniacum, LXXV s. teste elemosinario
[…]
[entre le 7 et le 14 avril 1234] Consergerius Sancti Germani, pro expensis, quando ivit ad comitem Pontivi pro treugis prorogandis, L s. teste magistro Johanne
[…]
[f. 9] [27 avril 1234] Portus de Charlevenne et batelli a ponte Charonne usque ad Sanctum Germanum, XLV s. teste Hugone scutifero, die Jovis post Pascha
Elemosina inter Parisius et Sanctum Germanum per Herbertum scutiferum et Hugonem, XXXVII s. VII d.
Pro salmone qui qui aportatus reginae eodem die, XXX s. teste Hugone scutifero
[…]
[f. 12] [entre le 29 et le 31 mai 1234] Pro sejorno equorum apud Parisius, Meledunum, Sanctum Germanum et Caprosiam, LVI l. II s. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes royaux

« [f. 17] Compotus praepositorum anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo quarto, mense Junio, de termino Ascensionis
Parisius […]
Expensa […]
Domus Dei de Sancto Germano, de dono pro paschasio, LXVII s. et dimidum.
[…]
Consergius Sancti Germani in Laya, IIII s. per diem, de eodem termino, XXVII l.
Capella Sancti Germani in Laya, pro medietate, VII l.
[…]
[f. 23] [Compotus ballivorum Franciae anno Domini millesimo CC tricesimo quarto]
[…]
[f. 27] Consergius Sancti Germani in Laya.
Recepta.
De Templo, IIIIxx XIIII l.
Expensa.
Pro novo essarto, muro faciendo, domibus regis reparandis, XXXI l. XIII s.
Pro aliis operibus, XXVII l. VII s.
Pro factione vinearum, XXXV l.
Summa, IIIIxx XIIII l. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes royaux

« [f. 33] Itinera, dona et hernesia anno Dominci MCCXXXIX, inter Ascensionem et Omnes Sanctos
[…]
Itinera
[…]
[31 mai 1239] Apud Sanctum Germanum in Laya, die Martis post quindenam Penthecoustes, computum fuit de IX diebus ad vadia, mille XVI l. IIII s. VII d.
[…]
[19 juin 1239] Apud Sanctum Germanum in Laye, Dominica ante sanctum Johannem Baptistam, computum fuit de VIII diebus ad vadia, IXc LII l. VI s. X d.
[…]
[Dona et hernesia]
[…]
[f. 35] [entre le 20 et le 23 mai 1239] Pro octo candellariis positis in capella Sancti Germani in Laia, VIII l. teste Adam de Mellento.
[…]
[f. 34] [30 mai 1239] Terricus Tocheboef, pauper miler, de dono, ad Sanctum Germanum, die Lunae post quindenam Penthecoustes, X l. teste Guillelmo de Braia.
[…]
[entre le 30 mai et le 1er juin 1239] Quidam homo de Pissiaco, de dono pro so equo perdito in servitio juvenis reginae, IIII l. teste consergio Sancti Germani.
[…]
[1er juin 1239] Moniales nigrae de Foissiaco versus Trecas, de dono, ad Sanctum Germanum, die Mercurii post quindenam Penthecoustes, X l. teste Guillelmo de Braia.
[…]
[entre le 1er et le 6 juin 1239] Castellanus de Sancto Germano, pro custodia minutarum avium pro VIxx XVI diebus a die Cinerum usque ad sanctum Johannem Baptistam, per diem, VIII d., IIII l. X d. VIII d.
[…]
[f. 35] [entre le 1er et le 6 juin 1239] Pro vadiis magistri Galteri, clerici imperatoris, ad Sanctum Germanum, septimana ante sanctum Barnabam, per Odardum de Villaribus, LXVI s.
[…]
[6 juin 1239] Portus de Pecco juxta Sanctum Germanum in Laya, die Lunae ante sanctum Barnabam, per Dinisotum, scutiferum, XLVI s.
[…]
[f. 36] [19 juin 1239] Domina de Boumez, de dono, ad Sanctum Germanum, Dominica ante sanctum Johannem, pro suis vadiis, X l. teste Guillelmo de Braia
[…]
[21 juin 1239] Quaedam femina de Chaciaco, quae petebat unum furnum apud Chaciacum, de dono, die Martis ante sanctum Johannem, apud Sanctum Germanum, XL s. teste domino Petro, capellano.
Herbertus de Lions, avicularius, qui attulit esperverium, eadem die, apud Sanctum Germanum, de foresta de Lions, XL s. teste Petro Juveni.
Et pro uno torcello quem similiter apportavit, XL s.
[…]
[21 ou 22 juin 1239] Castellanus de Sancto Germano, de dono ad suam filiam maritandam, XLII l. teste rege.
[…]
[21 ou 22 juin 1239] Quidam vetus homo qui venit ad regem de Hispania, ad Sanctum Germanum, pro sua infirmitate, de dono, XX s., teste Dinisoto, scutifero.
[…]
[22 juin 1239] Portus de Comflans, die Mercurii ente Sanctum Johannem, et batelli a Parisius usque ad Autolium, quando rex veniebat ad Sanctum Germanum, et elemosinae per Dinisotum, scutiferum, inter Sanctum Germanum et Pontisaram, CX s.
[…]
[entre le 24 et le 29 juin 1239] Odo de Cormalliis, de dono, septimana ante sanctum Johannem, pro sua infirmitate, ad Sanctum Germanum, C s. teste Guillelmo de Braia.
[…]
[f. 39] [17 juillet 1239] Item, pro expensa domini Caroli, pro tribus diebus a Sanctum Germanum, quando Rex venit a Medonta ad Pontisaram, Dominica ante Magdalenam, per magistrum Martinum, XIIII l. V s. VII d.
Et pro expensa suorum equorum de III diebus, XXIIII s. VI d.
Chatellons de Sancto Germano, pro custodia IIII falconum Januensium, pro XX diebus usque ad Magdalenam, et pro XVII esperveriis de eodem termino, XXXIII s. IIII d.
Et pro custodir aliarum minutarum avium de uno mense usque ad eundem terminum, XXIII s. IIII d.
[…]
[22 ou 23 juillet 1239] Elemonsinae per Dinisium, scutiferum, inter Pontisaram et Sanctum Germanum, die Mercurii ante Magdalenam, et a Sancto Germano usque Parisius, ipsa die Magdalenae, LIIII s. VI d.
[…]
[entre le 23 et le 25 juillet 1239] Pro collariis qui apportaveruynt dominum Carolum a Sancto Germano usque ad Vicenas, XXVII s. per Dinisium, scutiferum.
[…]
[entre le 28 et le 31 juillet 1239] Consergius Sancti Germani, pro sua roba aestatis, L s.
[…]
[f. 42] [entre le 7 et le 9 septembre 1239] Hugo Anglicus, qui fuit nuntius, tunc de dono, ad Sanctum Germanum, LX s. teste G. de Braia.
[…]
[entre le 7 et le 9 septembre 1239] Chatellons de Sancto Germano, pro custodia unius falconis et pro duobus esperveriis de XLVII diebus a Magdalena usque ad Nativitatem beate Mariae, et pro uno alio falcone de XXXIII diebus usque ad eundem terminum, XXV s. VI d.
Et pro tribus falconibus de Januis et uno hostorio de XX diebus, et pro tribus hostoriis de III diebus usque ad eundem terminum, XVIII s.
[…]
[entre le 7 et le 9 septembre 1239] Subcapellanus de Sancto Germano, de dono, XX s. teste Petro Juveni.
[f. 45] [entre le 21 et le 27 octobre 1239] Pro una stola broudata ad capellam Sancti Germani, IIII l.
[…]
[entre le 21 et le 27 octobre 1239] Pro una paratura toalliae altaris, LX s.
[…]
[f. 46] [entre le 21 et le 27 octobre 1239] Pro fornatura de custodiis capellae Sancti Germani, LXXII s.
[…]
[vers le 27 octobre 1239] Pro sejorno equorum, videlicet Parisius, Meleduni, Sancti Germani et alibi, LXXIII l. XVII s.
[…]
[f. 48] [Equi]
Consergius Sancti Germani in Laia, pro roncino, X l. teste Dinisio. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes royaux

« [Computus praepositorum et ballivorum Franciae, de termino Ascensionis, anno Domini MCCXLVIII]
[…]
[f. 57v] Consergius Sancti Germani in Laya
Recepta.
De Templo, CVIII l. XIIII s. II d.
Expensa.
Pro factione vinearum, IIIIxx X l.
Pro operibus, XVIII l. XIIII s. II d.
Summa, CVIII l. XIIII s. II d. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le compte des dépenses des métiers de l’Hôtel du roi

« [tablette 1 recto]
[Vinum]
[…]
Item, jovis post octabas S. Johannis [2 juillet 1282], apud Sanctum Germanum : [160 l.]
per Marcellum
[…]
[Item, mar]tis post S. Martinum estivalem [7 juillet 1282] apud Sanctum Germanum : 160 l.
per Marcellum
Item, pro Johanne Poucin : 73 l. 11 s. 10 d.
ad mutuum ipsius Johannis in qu[intis tabu]lis
[…]
Item, martis in crastino S. Clementis [24 novembre 1282] apud S. Germanum : 80 l.
per Marcellum
Item, sabbato ante S. Andream [28 novembre 1282], apud S. Germanum : 160 l.
per Marcellum
[…]
[tablette 1 verso]
Item, Hebertus, lune post Can[delosam] [7 février 1284] apud Sanctum Germanum : 100 l.
per Marcellum
Item, Herbertus, mercurii in octabis Candelose [9 février 1284] : 100 l.
per Marcellum
Item, de guarnisionibus [Johann]is de Ays : 16 l.
[…]
Item, dominica post octabas [Candelose] [13 février 1284] apud [Sanctum Ger]manum : 200 l.
per Marcellum
[…]
[Coquina]
[…]
[tablette 2 verso]
Item, sabbato ante S. Clementem [14 novembre 1282], apud Sanctum Germanum : 240 l.
per Marcellum
[…]
Item, jovis ante S. Andream [26 novembre 1282], apud Sanctum Germanum : 240 l.
per Marcellum
[…]
[tablette 3 verso]
Item, lune post Candelosam [7 février 1284], apud Sanctum Germanum : 300 l.
per Marcellum
[…]
Item, veneris post octabas Candel. [11 février 1284], apud Sanctum Germanum : 256 l. 14 s. 11 d.
cum misiis et roba O.S. vadiis Candel. et dono Stephani Hermeri de via Tholose
Item, dominica post octabas Candel. [13 février 1284], apud Sanctum Germanum : 200 l.
per Marcellum
[…]
Item, lune post octabas Pasche [17 avril 1284], apud Sanctum Germanum : 300 l.
per Marcellum
Item, dominica in festo sancti Georgii [23 avril 1284], apud Sanctum Germanum : 260 l.
per Marcellum
Item, mercurii sequenti [26 avril 1284], ibidem : 160 l.
per Marcellum
Item, veneris sequenti [28 avril 1284], ibidem : 160 l.
per Marcellum
[…]
[tablette 4 recto]
Item, sabbato post S. Bartholomeum [26 août 1284], apud Sanctum Germanum : 200 l.
per Marcellum
Item, dominica [sequenti] [27 août 1284], ibidem : 500 l.
per Marcellum
[…]
Item, dominica post festum b. Egidii et Lupi [3 septembre 1284], apud Sanctum Germanum in Laya : 160 l.
per Martinum
[…]
Item, dominica post Nat. b. Marie [10 septembre 1284], apud Sanctum Germanum : 180 l.
per Marcellum
[…]
Item, jovis in Exaltatione s. Crucis [14 septembre 1284], [apud Sanctum] Germanum : 300 l.
per Marcellum, me existente ad compotum Johannis d’Ays
Item, lune sequenti [18 septembre 1284], ibidem : [400 l.]
per Marcellum
[…]
[tablette 5 recto]
[Cera]
[…]
Item, lune in festo s. Clementis [23 novembre 1282], apud Sanctum Germanum : 300 l.
per Marcellum
[…]
[tablette 5 verso]
Item, lune post Candelosam [7 février 1284], apud Sanctum Germanum, Nicholaus : 84 l. 2 s. 0 d.
per Marcellum, cum misiis O.S. preteritorum
Item, per Nicholaus de Pontisara, a Templo per litteram factam apud Sanctum Germanum, veneris post octabas Candelose [11 février 1284] : 400 l.
[…]
Mercurii post Nat. b. Marie [13 septembre 1284], apud Sanctum Germanum, Nicholaus : 372 l. 5 s. 10 d.
cum misiis Ascen. Preterite et expensis obitus Meleduni revocatis per Marcellum
[…]
[tablette 7 recto]
[Avena]
[…]
Item, jovis ante S. Andream [26 novembre 1282], apud Sanctum Germanum : 180 l.
per Marcellum, Dyonisius scutifer
[…]
[tablette 7 verso]
Item, Johannes de Castellario, lune post Candelosam [7 février 1284], apud Sanctum Germanum : 200 l.
per Marcellum
[…]
Item, sabbato post octabas Candelose [12 février 1284], apud Sanctum Germanum : 240 l.
per Marcellum
[…]
Item, mercurii post octabas Pasche [19 avril 1284], apud Sanctum Germanum : 240 l.
per Marcellum
Item, Dyonisius et Johannes Catus, dominica post S. Marcum [30 avril 1284], ibidem : 240 l.
per Marcellum
[…]
[tablette 8 recto]
Item, dominica post S. Bartholomuem [27 août 1284], apud Sanctum Germanum : 100 l.
per Marcellum
[…]
Dominica post festum s. Egidii [3 septembre 1284], apud Sanctum Germanum : 100 l.
per Martinum – habuit Dionisius et Johannes Ca[tus]
[…]
Mercurii post N. b. Marie [13 septembre 1284], apud Sanctum Germanum, Johannes de Castellario : 200 l.
per Marcellum
[…]
Item, Johannes de Castellario, martis [ante S. Math]eum [19 septembre 1284], [apud S]anctum Germanum : 200 l.
per Marcellum
Item, veneris in crastino S. Mathei [22 septembre 1284], [apud Sanctum] Germanum, Rogerus cum clericis : 100 l.
per Marcellum
[…]
[tablette 9 verso]
[Forraria]
[…]
Item, Guillotus nepos magistri Roberti, jovis ante S. Andream [26 novembre 1282], apud Sanctum Germanum : 60 l.
per Marcellum
[…]
Item, veneris post octabas Candelose [12 février 1283], apud Sanctum Germanum : 100 l.
per Marcellum et magistrum Michaelem
[…]
[tablette 10 recto]
Item, veneris post octabas Candelose [11 février 1284], apud Sanctum Germanum, Guillelmus de Pontisara et clericus : 100 l.
per Marcellum
[…]
Item, lune post octabas Candelose [14 février 1284], apud Sanctum Germanum : 100 l.
per Marcellum
[…]
Item, Jacobus clericus, jovis post octabas Pasche [20 avril 1284], apud Sanctum Germanum : 100 l.
per Marcellum
Item, dominica post S. Marcum [30 avril 1284], ibidem : 100 l.
per Marcellum »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le Journal de l’origine des fonds de l’Hôtel du roi

« [tablette 2 verso]
[De 3200 l. a] templo per litteram factam Pontisare, veneris post Pascha [14 avril 1284], habui :
Johannes […] sequenti, in septimis tabulis : 200 l.
Item, lune sequenti [17 avril 1284], ibi [apud Sanctum Germanum] pro coquina : 300 l.
Item, tunc ibi : [100 l.]
[de quibus :] [Elem]os[inarius] apud Pontisaram, pro die Pasche : 52 l. 13 s. 8 d.
et ego : 47 l. 6 s. 4 d.
[Item, tunc ibi] : [200 l.]
de quibus : pro vino : 160 l.
Mag. Julianus aurifaber, ad hernesia : […] l.
Dominus Montis Morenciaci, pro vadiis diei Pasche : 31 l. 19 s. 8 d.
et ego : […] l. 0 s. [4] d.
Item, martis sequenti, ibi : 200 l.
de quibus : pro pane : 160 l.
et ego : 40 l.
[Summa :] [1000 l.]
Item, tunc ibi : 100 l.
de quibus : Martinus Parvus, pro vadiis Ascen. : 20 l. 11 s. 2 d.
[…]ur., pro pallio : 9 l. 15 s. 0 d.
et ego : 69 l. 12 s. 10 d.
Item, mercurii [sequenti] [19 avril 1284] : [300 l.]
de quibus : pro avena : 240 l.
Bateste, mutuo suo : 10 l.
et ego : 50 l.
[Item, jovis sequenti] [20 avril 1284], pro forraria : 100 l.
P. de Chambliaco, ad hernesia, pro negociis privatis : 100 l.
[pro…] capellano domine Blanche
Item, dominica in festo S. Georgii [23 avril 1284], apud [Sanctum Germanum] : 300 l.
de quibus : pro coquina : 260 l.
Colardus Doay, mutuo suo, lune sequenti [24 avril 1284] : […]
[…] Bogelli, luparius, tunc ibi mutuo suo : 100 s.
Venatores mutuo suo die s. Ma[rci] [25 avril 1284] : […]
et ego : 10 l.
Item, mercurii post S. Marcum [26 avril 1284], ibi : 300 l.
de quibus : Panis : [160 l.]
Petrus de Chambliaco, per Cornutum, ad mutuum un septimis tabulis : 32 l.
[… ad] vadia Pasche, in dictis tabulis ad debitum et pro roba filii sui : 34 l.
[…]nero, jovis sequenti [27 avril 1284] mutuo : 18 l. 16 s. 0 d.
Item, P. de Chambliaco, tunc ad […] : [9 l. 9 s. 8 d.]
et ego : 45 l. 14 s. 4 d.
Summa ab alia : 1200 l.
[Item, veneris pos]t S. Marcum [28 avril 1284], apud S. Germanum : 400 l.
de quibus : pro coquina : 160 l.
pro vino : [160 l.]
[pro] pane : 80 l.
Item, dominica post S. Marcum [30 avril 1284], ibi pro forraria : 100 l.
Item, tunc ibi : [100 l.]
[de quibus :] Bateste, Senglarius, Bernardus Favoille, Poncius de Monte Rodat et Rad. de [Bosco Galteri], [pro] residuo vadiorum Ascen. : 97 l. 0 s. 7 d.
et ego : 0 l. 59 s. 5 d.
Item, tunc ibi : [300 l.]
de quibus : pro avena : 240 l.
Mag. Dyonisius de Aurelianis, lune sequenti [1er mai 1284], mutuo : 8 l.
Joh. [… ad] mutuum suum : 30 l.
et ego : 22 l.
[Item, martis] sequenti [2 mai], ibi elemosinarius, in compoto suo : 100 l.
Summa : 1000 l.
Summa : 3200 l.
[…]
[tablette 14 recto]
De 2000 l. quas cepi nomine meo, pro balistariis pagandis, per litteram factam apud Vicenas, martis ante Cathedram sancti Petri [19 février 1286], habui :
Mercurii sequenti [20 février 1286], Parisius : 1600 l.
per Marcellum, de quibus : […]
Philippus Danyel de Sancto Germano, ad debitum in nonis tabulis per uxorem suam : 100 s.
[…]
[tablette 16 recto]
Item, Templum de termino Omnium Sanctorum octogesimo quarto
[…]
Item, a Templo, per litteram factam apud Sanctum Germanum, martis post Nat. b. Virginis [12 septembre 1284] : 3200 l.
per P. de Meleduno
Item, Johannes de Castellario, per litteram factam tunc ibidem : 800 l.
ad misias scutiferie
[…]
Item, a Templo, per litteram factam apud Sanctum Germanum, martis ante S. Matheum [19 septembre 1284] : 2000 l.
per Marcellum qui ivit pro eis
Item, a Templo, per litteram quam Johannes Poucin fecit fieri, mercurii in vigilia S. Crucis [13 septembre 1284], me existente ad compotum Johannis d’Ays : 2000 l.
per P. de Meleduno de quibus tradidit domino G. de Bearnio 1500 l. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes royaux

[f. 1v] Computus ballivorum Franciae de termino Omnium Sanctorum, anno [millesimo ducentesimo] octogesimo quinto
[…]
[f. 1] Monachi Sancti Germani in Laya, pro medietate, VII l.
[…]
Personae XLIIII cuilibet XII d. per diem, de hoc termino, cuilibert VI l. XVII s.
[…]
Concergius Sancti Germani in Laye
[…]
[f. 8] Expensa Sancti Germani in Laya
Pro gagiis fontenarii, pro tertio, VI l.
Pro merreno empto pro priore Sancti Germani in Laye
Pro merreno empto pro torculario de Musterolo, XIII l.
Item pro vectura et operaria trium torcularium, XXII l. XIX s. I d.
Pro operibus Nigellae et fonte, LII s.
Pro operibus Magni Castelleti, XIX l. IX s V d.
Pro operibus Parvi Castelleti et muris ibidem retinendis et sustinendis, XXV l. XI s. VI d.
Pro operibus Longi Campi per magistrum Odonem de Musterolo, XVIII l. XVIII s. VI d.
Pro operibus domorum Vallium, XV s.
Pro operibus domorum Sancti Germani in Laya, LVII l. XIII s. IIII d.
Item per concergium, XVIII l. IX s. III d.
Pro operibus domorum de Livriaco, VII l. V s.
Pro torcularibus de Livriaco, pro merreno et vectura, et operaria, XVI l. XI s. VI d.
Pro patibulo Parisiensi, pro carpentaria et maconaria, IIc XXX l. XX d. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes ordinaires de l’Hôtel du roi

« [tablette 4 verso]
Lune sequenti [27 novembre], apud Sanctum Germanum in Laia, et regina
Panis : 25 l. 18 s.
dinerium : 18 s.
regine : 12 s.
vectura : 74 s. 4 d.
vadia : 16 s. 9 d.
Vinum : 70 l.
scancionaria : 56 s.
vectura : 65 s. 10 d.
vadia : 16 s. 1 d.
garnisio : 2 mod.
Coquina : 98 l. 16 s.
rex et regina : 36 l. 10 s. 9 d.
vadia ut supra
Cera : 48 l. 18 s. 9 d.
fructus : 8 l. 16 s. 6 d.
vectura : 35 s. 6 d.
regine : 72 s.
vadia ut supra
Avena : 32 l. 16 s.
fenum : 7 l. 18 s.
literia : 7 l. 13 s.
marescalcia : 32 s.
vectura : 22 s.
vadia ut supra
Camera : 28 l. 9 s.
regina : 64 s.
liberi : 4 l. 8 s.
vadia ut supra
Martis sequenti [28 novembre], ibidem, et regina
Panis : 28 l. 8 s. 5 d.
vectura : 56 s. 8 d.
clerici : 6 s. 4 d.
vadia : 16 s. 9 d.
Vinum : 54 l. 0 s. 11 d.
scancionaria : 55 s.
vectura : 45 s. 6 d.
vadia : 16 s. 1 d.
garnisio : 5 mod. 8 sext.
cellarium Pissiaci : 15 mod. 6 sext.
Coquina : 115 l. 6 s. 6 d.
rex et regina : 25 l. 19 s. 7 d.
vadia ut supra
Cera : 47 l. 2 s. 6 d.
fructus : 8 l. 12 s. 10 d.
vectura : 21 s. 5 d.
regine : 56 s. 8 d.
vadia ut supra
Avena : 31 l. 18 s. 4 d.
fenum : 7 l. 13 s. 6 d.
marescalcia : 33 s. 8 d.
vectura : 32 s.
vadia ut supra
Camera : 26 l. 12 s. 4 d.
regina : 4 l. 5 s.
liberi : 24 s.
vadia ut supra
Mercurii vigilia Sancti Andree [29 novembre], ibidem, et regina
Panis : 25 l. 6 s. 6 d.
dinerium : 13 s.
regine : 15 s.
mappe : 5 s.
vadia : 16 s. 9 d.
Vinum : 22 l. 4 s. 3 d.
scancionaria : 41 s. 6 l.
vectura : 40 s.
vadia : 17 s. 6 d.
garnisio : 5 mod. 4 sext.
expense magistrorum per 3 dies apud Asnerias : 16 l. 15 s. 3 d.
Coquina : 97 l. 8 s. 9 d.
rex et regina : 50 l. 12 s. 6 d.
vadia [ut supra]
Cera : 32 l. 17 s. 9 d.
fructus : 8 l. 6 s.
vectura : 5 s. 9 d.
vadia : 8 s. 1 d.
Avena : 32 l. 12 s. 6 d.
fenum : 6 l. 18 s. 9 d.
marescalcia : 31 s. 4 d.
vectura : 28 s. 10 d.
vadia ut supra
Camera : 25 l. 12 s. 4 d.
regina : 78 s.
liberi : 28 s.
vadia ut supra
Jovis, festo sancto Andree [30 novembre], ibidem, et regina
Panis : 34 l. 0 s. 3 d.
dinerium : 7 s.
vectura : 43 s. 9 d.
vadia ut supra
expense magistrorum per 3 dies apud Asnerias : 8 l. [13 s. 10 d.]
Vinum : 80 l.
scancionaria : 60 s.
vectura : 54 s.
vadia ut supra
[cellarium] : 16 [mod. 6 sext.]
[tablette 5 recto]
Coquina : 128 l. 10 s. 11 d.
rex et regina : 33 l. 19 s. 4 d.
expense magistrorum : 33 l. 9 s. 2 d.
Cera : 50 l. [10] s. 11 d.
fructus : 8 l. 16 s.
vectura : 18 s. 9 d.
vadia ut supra
expense magistrorum : 13 l. 12 s. 8 d.
Avena : 30 l. 18 s. 10 d.
Fenum : 7 l. 15 s. 4 d.
marescalcia : 28 s. 4 d.
vectura : 26 s. 7 d.
vadia ut supra
Camera : 25 l. 16 s. 4 d.
regina : 76 s.
liberi : 31 s.
vadia ut supra
expense magistrorum apud Asnerias : 4 l. 16 s. 0 d.
Veneris post Sanctum Andream [1er décembre], ibidem, et regina
Panis : 23 l. 2 s. 9 d.
vectura : 23 s. 8 d.
vadia : 16 s. 9 d.
Vinum : 65 l. 17 s. 9 d.
scancionaria : 43 s. 3 d.
vectura : 49 s. 6 d.
vadia ut supra
garnisio : 2 mod. 2 sext.
Montispessulani : 1 mod. 8 sext.
cellarium Pissiaci : 9 mod.
Coquina : 98 l. 17 s. 6 d.
rex et regina : 40 l.
vadia : 28 s. 9 d.
Cera : 41 l. 12 s. 3 d.
fructus : 8 l. 15 s.
vectura : 15 s. 4 d.
vadia ut supra
Avena : 31 l. 14 s. 5 d.
fenum : 6 l. 18 s. 11 d.
marescalcia : 32 s.
vectura : 34 s. 8 d.
vadia ut supra
Camera : 26 l. 11 s. 10 d.
regina : 78 s.
liberi : 27 s.
vadia ut supra
Sabbato sequenti [2 décembre], ibidem, et regina
Panis : 29 l. 14 s.
vectura : 21 s. 6 d.
mappe : 4 s.
vadia : 12 s. 9 d.
Vinum : 69 l. 7 s.
scancionaria : 48 s. 6 d.
vectura : 60 s. 2 d.
vadia : 15 s. 6 d.
garnisio Montispessulani : 2 mod. 4 sext.
cellarium Pissiaci : 7 mod. 4 sext.
Coquina : 100 l.
rex et regina : 44 l. 0 s. 12 d.
vadia ut supra
Cera : 51 l. 12 s. 11 d.
fructus : 8 l. 12 s. 6 d.
vectura : 12 s. 8 d.
vadia ut supra
Avena : 30 l. 12 s. 7 d.
fenum : 7 l. 3 s. 4 d.
marescalcia : 33 s. 11 d.
vectura : 28 s. 9 d.
vadia ut supra
Camera : 26 l. 6 s. 4 d.
regina : 75 s.
liberi : 28 s.
vadia ut supra
Dominica sequenti, post Sanctum Andream [3 décembre], ibidem, et regina
Panis : 31 l. 3 s. 7 d.
vectura : 23 s. 8 d.
dinerium : 8 s.
vadia : 16 s. 9 d.
Vinum : 76 l. 18 s. 6 d.
scancionaria : 53 s. 3 d.
vectura : 62 s. 16 d.
vadia : 15 s. 6 d.
garnisio Montispessulani : 2 mod. 6 sext.
Coquina : 120 l. 42 s. 1 d.
rex et regina : 21 l. 6 s. 8 d.
vadia ut supra
Cera : 47 l. 2 s. 6 d.
fructus : 8 l. 9 s. 6 d.
vectura : 15 s. 3 d.
vadia ut supra
Avena : 29 l. 13 s. 7 d.
fenum : 7 l. 14 s.
literia : 76 s.
marescalcia : 32 s.
vectura : 28 s. 4 d.
vadia ut supra
Camera : 25 l. 14 s. 4 d.
regina : 4 l. 5 s.
liberi : 28 s.
vadia ut supra
Lune sequenti [4 décembre], ibidem, et regina
Panis : 29 l. 12 s. 7 d.
vectura : 28 s.
ligna : 4 s.
regine : 13 s. 8 d.
vadia : 13 s. 11 d.
Vinum : 74 l. 12 s. 11 d.
scancionaria : 42 s. 9 d.
vectura : 53 s. 10 d.
vadia : 14 s. 5 d.
Coquina : 96 l. 7 s. 6 d.
rex et regina : 28 l. 6 s. 11 d.
vadia ut supra
Cera : 50 l. 2 s. 11 d.
fructus : 8 l. 14 s. 8 d.
vectura : 6 s. 4 d.
vadia ut supra
Avena : 7 l. 14 s.
fenum : 6 l. 17 s. 8 d.
marescalcia : 32 s. 6 d.
vectura : 28 s. 8 d.
avena garnisio Pissiaci : 5 mod. : 7 s. 6 d. 22 l. pro sext
Camera : 25 l. 19 s. 10 d.
regina : 78 s.
liberi : 28 s.
vadia ut supra »

Mention d’un compte comprenant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 849] Compotus magistri Petri de Burgo Dolensi de operibus regalibus factis Parisius, Pissiaci, apud Sanctum Germanum in Laya, apud Vicennas, et alibi circa Parisius, a nona Septembris M° CCC° XX° usque ad decimam quartam [p. 850] Septembris M° CCC° XXI°, redditus sexta Maii M° CCC° XXII°. Debentur ei LIX l., etc. Tamen habuit cedulam testimonialem a pluribus personis pro ipso, XIIc LXXIII l. XII s. V d. par. Signantur ibi plura recuperanda super magistrum Nicolaum Le Loquetier, plures denario tradi pro sepultura regis Philippi Magni, et super magistrum Petrum de Valenciennes, X l. par., et super Guerran Le Chaufourier, X l. V s. de calce ad valorem dicte summe. Et plura aliqua alia signantur ibi corrigenda et recuperanda. »

Mandement ordonnant le transfert dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye des services fondés au château de Poissy, détruit par ordre du roi

« [p. 665] Charles, par la grace de Dieu roy de France, a tous ceux qui ces presentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que comme ou chastel qui nagueres etoit a Poissy, lequel pour certaines causes avons fait detruire et demolir du tout, eust une chapelle fondee d’ancienneté, laquelle les religieux de Hanemont de l’ordre du Val des Escoliers de les Poissy, estoient detenus de servir et y faire celebrer certains services divins et a cette cause devoient prendre et avoir certeines rentes sur nostre recepte du lieu et ailleurs, avec aucuns droits en nostre hostel selon ce que par nos predecesseurs fut ordoné, nous qui, pour la destruction dudit chastel, ne voulons led. service estre cassé ou amenri ne l’intention des fondeurs estre par ce defraudee, avons du consentement desdits religieux et a leur requeste ordonné et ordenons par ces presentes que lesdits services soient doresnavant faits et celebrez en la chapelle de nostre chatel de Saint Germain en Laye tout en la manière que ils devoient estre faits en la chapelle dessusd. jusqua tant qu’autrement en sera par nous ordonné, et voulons et nous plaist que en faisant iceux services, iceux religieux ayent, preignent et perçoivent entierement et sans difficulté les rentes et droits qu’ils doivent prendre et avoir pour la fondation de nosdits predecesseurs tout ainsy comme ils ont usé et accoutumé de les prendre et avoir quant ils faisoient lesd. services aud. chatel de Poissy.
[p. 667] Mandons au receveur de Paris present et à venir et à tous autres à qui il peut appartenir que par cette manière leur soit delivrés sens autre mandement attendre et que paisiblement les en laissent et facent joyr et user, nonobstant l’ordonnance et mutation dessusd. et quelconques autres choses a ce contraires, et ce que delivré et payé leur en sera nous voulons estre alloyé es comptes du payement sans contredit aucun. En temoin de ce nous avons fait mettre nostre scel a ces lettres. Donné a Saint Germain en Laye le 9 jour de septembre l’an de grace 1367 et de nostre regne le 4e. »

Lettre concernant les messes célébrées dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 661] Charles, par la grace de Dieu roy de France, a nos amez et feaux gens de nos comptes a Paris, salut et dilection. Complains se sont a nous griesvement les religieux, prieur et convent de l’eglise de Nostre Dame de Hennemont lez Saint Germain en Laye comme ja pieça de moult long et ancien temps ilz, comme nos chapelains, aient fait le service divin en la chapelle ou chastel de Poissy, laquelle ja piece par le faict et occasion de nos guerres fut detruite avec le chastel et depuis par permission, ordenance de nostre tres cher seigneur et pere, dont Dieux ait l’ame, aient esté translatés, annexés et unis a la chapelle de nostre chastel de Saint Germain en Laye, en laquelle ils ont toujours continué et continuent en faisant chacun jour ledit service en livrant le luminaire en ycelle sans interruption ne deffaut aucun, en laquelle chapelle de Poissy lesdits religieux chapeleins avoient et prenoient de plein droit et fondation roialle les offrandes et tout le baise main, et semblablement, attendue lad. translation et union, ils les doivent et peuvent prendre en lad. chapelle dudit Saint Germain, et combien que le premier chapelain de lad. chapelle qui, de sa fondation, doit celebrer ou faire celebrer en lad. chapelle trois messes la semaine et aussi livrer luminaires, cierges et torches pour lesd. messes et pour la levation du benoist saint sacrement, dont il prend pour ce faire certaine somme d’argent et quantité de cire en nostre recepte de Paris, que nemoins iceluy premier chapelain n’y chante ne n’y fait chanter, passez sont trois ans ou environ, et encores nonobstant ce s’efforce de prendre et percevoir et avoir ycelles offrandes et baisemains contre droit et raison et au grand grief, prejudice et grant charge d’iceux religieux qui lesdites messes dient en icelle chapelle chacune semaine continuellement, et aussi en faisant icelles messes quierent du leur propre la cire et luminaire qui y appartient, combien qu’ils soient petitement fondés et fort grevez tant des bestes sauvages de la forest comme de gens d’armes passans par le pays, par quoy ils ne pourroient bonnement trouver ne livrer ledit luminaire, comme ils ne soient a ce aucunement tenuz dont ils sont moult chargiés et dommangés, et seroient encores plus se par nous ne leurs estoit sur ce pourveu de remede convenable, et mesmement que par privilege en tous chateaux et hostels roiaux aucun n’a droit de prendre aucune des choses dessusdites fors les chappelains ou chappelain celebrant et faisant esdits lieux continuelle residence, si comme ils dient, requerant sur ce nostre gracieuse provision. Pourquoy nous, ces choses consideré, attendu aussy que qui desert a l’autel de l’autel doit vivre, inclinans a leur sipplication, vous mandons et enjoignons expressement, en commettant, se metier est, que se souverenement et de plein appellez ceux [p. 667] qui pour ce seront a appeller, il vous appert les choses dessus dittes estre vrayes, faittes faire commandement audit premier chappelain de ladite chapelle de Saint Germain qu’il baille et face bailler et delivrer le luminaire, torche, cierges et autres choses qu’il doit bailler et delivrer pour faire ledit service divin, et ou cas qu’il en soit reffusans, contredisans ou dilayans, faites icelles choses delivrer et bailler aux dessusdits religieux ou a celuy ou ceulx qui deserviront a laditte chapelle en contraignant a ce tous ceux qui pour ce seront a contraindre en telle manière que ledit service y puisse etre fait et accomply. Car ainsy le voulons estre fait et ausdits religieux l’avons octroyé et octroyons de grace especial par ces presentes pour consideration des choses desssudites se mestier est. Donné audit lieu de Saint Germain en Laye le 2d jour de novembre l’an de gace mil CCC IIIIxx et quatre et le quint de nostre regne. »

Reçu du coffre des joyaux de la fille du roi donné à Saint-Germain-en-Laye

« Marguerite des Barres, dame de Bouville, faison savoir a touz que nous avons eu et receu de Pierre des Essartz, argentier le Roy mon seigneur, un coffre pour mettre les jouiaux ma dame Jehanne, fille du Roy de France mon seigneur, et un esprevier de toile blanche pour ma dite dame. En tesmoing de ce j’ai scellé ceste cedule de mon scel. Escript a Saint Germain en Laye VIII jours de fevrier. »

Quittance donnée pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tout que je Guillaume de Maulle, paieur des œuvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Françoys Chanteprime, receveur general des aidez ordennez pour la geurre, la somme de VIIIc frans d’orz pour ce present mois de juillet pour tourner et convertir es dictes œuvres sur un mandement du Roy nostre sire faisant mancion de la somme de quatre mil frans d’orz donné le XVIe jour de may dernier passé, de laquelle somme de de VIIIc frans d’or dessus dicte je me tieng pour bien paié et en quitte a tousjours le Roy nostre dit seigneur, ledit receveur et tous autres a qui il appartient. En tesmoing de ce, j’ay scellé ceste presente quittance de mon propre seel le XIIe jour de juillet l’an mil CCC IIIIxx.
G. de Maule »

Quittance donnée pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tous que je Guillaume de Maule, paieur des œuvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Françoys Chanteprime, receveur general des aidez ordonnez pour la guerre, la somme de VIIIc frans d’orz pour ce present mois d’aoust pour tourner et convertir es dictes œuvres sur un mandement du Roy nostre sire faisant mancion de la somme de IIIIm frans d’or donné le XVIe jour de may l’an mil CCC IIIIxx, de laquelle somme de de VIIIc frans d’or dessus dicte je me tienz pour bien paié et en quitte le Roy nostre sire, ledit receveur et tous autres a qui il peut et doit appartenir. En tesmoing de ce, j’ay scellee ceste presente quittance de mon propre seel le XIIe jour d’aoust l’an dessus dit.
G. de Maule »

Rôle d’une montre tenue à Saint-Germain-en-Laye

« La monstre de messire Guillaume Le Bignot, chevalier bachelier, et de neuf escuiers de sa chambre, receue a Saint Germain en Laye le IXe jour de m[…] l’an mil CCC IIIIxx et deux
Le dit messire Guillaume
Esclanet de Boscherville
Loys de Tournebu
Commet de Couronne
Olivier du Mesnil
Guillaume du Val
Compaignon du Fay
Guillin du Val
Jehan de Launoy
Jaquet de Breteville »

Quittance donnée par le concierge du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tous que je Le Galoys de Guiry, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Guillaume Ame, receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoyent a cause des gaiges de mon dit office pour les termes de la Chandelleur IIIIxx et XVI et Ascension IIIIxx et dix sept dernier passés, de laquelle somme de XI l. VIII s. p. je me tieng pout content et en quitte led. receveur et tous autres. Donné soubz mon seel le premier jour de decembre l’an mil CCC IIIIxx et dix sept. »

Quittance donnée par le concierge du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tous que je Pierre de Guiry dit Le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Jehan de la Cloche, receveur de Paris, la somme de six livres dix sept solz parisis qui deue m’estoit a cause des gaiges de mon dit office pour le terme de Toussains dernier passé, de laquelle somme de VI l. XVII s. p. je quitte led. receveur et tous autres. Donné souz mon seel le XXVe jour de novembre l’an mil CCC IIIIxx XIX. »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galais, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honorable homme et saige Jehan de la Cloche, receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause des gaiges de mon dit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion derniers passés, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quicte ledit receveur et tous autres. Donné soubz mon scel le XXVIIIe jour de juing l’an mil CCCC.
Guiry »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Jehan de la Cloche, receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoit a cause des gaiges de mon dit office pour le terme de Chandeleur et Ascencion derniers passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je me tieng pour content et bien paié et en quicte ledit receveur et touz autres. Donné souz mon scel le XVIe jour de novembre l’an mil quatre cens et un. »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galois, escuier, consierge du chastel de Saint Germain en Lay, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Jehan Bourteau, receveur de Paris, la somme de six livres dix sept solz parisis qui deubz m’estoient a cause des gaiges desserviz ou dit office pour le terme de Toussains dernier passé, de la quelle somme de VI l. XVII s. p. je me tiens pour comptant et en quicte ledit receveur et tous autres. Donné soubz mon scel le XXIe jour de decembre l’an mil CCCC et deux. »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guiry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Pierre Sovin, secretaire du Roy nostre sire et receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause de mes gaiges desserviz en mondit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion darrenierement passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quitte ledit receveur et touz autres. Donné soubz mon scel le Xe jour de juing l’an mil CCCC et huit. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous Loys d’Espoy, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general de Normandie, la somme de huit cens trente deux livres sept solz unze deniers tournois en prest et payement des gages et regards de nous, deux autres hommes d’armes a cheval, trois a pié et de dix huit hommes de trait de nostre retenue pour la sauvegarde dud. lieu de Saint Germain pour les cinq pars de deux quartiers d’an commençans le XXXe jour de mars et finis le XXVIIIe jour de septembre darrenier passez incluz, desservis par iceulx deux quartiers dont deux monstres ont esté faites, la premiere le XXVIIe jour de juing darrenier passé et l’autre le second jour dud. mois de septembre, en laquelle somme sont comprins dix livres sept solz tournois qui rabatus nous ont esté par led. receveur general pour certaines guaingues de guerre faites par aucuns des gens de nostre retenue dud. Saint Germain et de nostre capitainerie de Poissy, les parties contenues en certaine certification par nous sur ce baillee, lesquelles gens d’armes et de trait nous prometons bien et deuement payer de leursd. gaiges et regards pour lesd. cinq pars d’iceulx deux quartiers et chacun d’iceulx par testes sans fraude, et la VIe partie desd. gages et regars desd. deux quartiers selon l’ordonnance du Roy nostre sire et de monseigneur le regent est demeuree en reste. De laquelle somme de VIIIc XXXII l. VII s. XI d. t. nous sommes contens et bien paiez, et en quitons par ces presentes le Roy nostredit seigneur, led. receveur et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XIIe jour de novembre l’an mil CCCC et trente deux.
Gadez »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Nous Loys d’Espoy, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Michiel Durant, receveur general de Normandie, la somme de sept cens soixante deux livres six solz six deniers tournois en prest et paiement des gaiges et regards de nous, deux lances a cheval, sept a pié et trente archers de nostre retenue pour la sauvegarde, seurté et deffense dud. lieu de Saint Germain desserviz pour ung quartier d’an commencé le XXIXe jour de juing CCCCXXXIIII et fini le XXVIIe jour de septembre ensuivant derrenier passé tous incluz, dont monstres ont esté faites avec les gens de nostre retenue de Poissy le XXVIe jour d’aoust aussi derrenier passé par devant Lienard Legendre, lieutenant du prevost de Poissy, et Raoulin Chaalon, sergent audit lieu, present Jehan Patrillat, contreroleur de lad. garnison, ad ce commis, en laquelle somme sont compris, qui rabatu nous ont esté par led. receveur general, soixante quinze livres neuf solz six deniers tournois pour les gaiges et regard dud. contreroleur comme lance a cheval et ses deux archers, qui sont du nombre dessusd., desserviz par led. quartier d’an, lesquelz contreroleur et sesd. deux archers seront paiez par led. receveur general ainsi qu’il appartiendra, toutes lesquelles gens d’armes et de trait, excepté led. contreroleur et sesd. deux archers, nous promectons paier bien et deuement, sans fraude, chacun par teste, de leursd. gaiges et regards pour led. quartier d’an, et avec ce certiffions que durant icellui quartier toutes lesd. gens d’armes et de trait ont bien et deuement servy le Roy nostre seigneur a la garde, tuission et deffense de lad. place et autrement, et que par eulx n’ont esté faictes aucunes vacacions ne faultes de service durant icellui, ne aussi aucuns gaings de guerre en prinse de prisonniers, chevaulx, bestaulx en butins ne autrement, dont au Roy nostre dit seigneur ne a nous appartreigne aucun droit. De laquelle somme de VIIc LXII l. VI s. VI d. t. nous nous tenons pour content et bien paié et en quictons le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé ces presentes du scel de noz propres armes le VIIIe jour de novembre l’an mil CCCC trente quatre. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour les gages de ses hommes accompagnant le régent

« Nous Jehan, sire de Talbot et de Furnevalle, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Michiel Durant, receveur general de Normendie, la somme de deux cens quatre vingtz dix sept livres dix huit solz quatre deniers tournois en prest et paiement des gaiges et regars de dix lances a cheval, archers a cheval de nostre retenue aud. lieu de Saint Germain, a desserviz pour un mois pour acompaigner et conduire monseigneur le gouvernant et regent de France, duc de Bedford, ou voyage qu’il fait presentement de Rouen a Paris, dont monstres ont esté faittes a Mante le jour d’uy par devant Guillaume Hermen, escuier, et Raoulin Fonice, a ce commis, de laquelle somme de IIc IIIIxx XVII l. XVIII s. IIII d. t. nous nous tenons pour contens et bien paiez et en quictons le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres, tesmoings nostre scel cy mis le XIIIIe jour de decembre l’an mil CCCCXXXIIII »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous François de Surienne dit l’Arragonnois, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu Pierre Bailli, receveur general de Normendie, la somme de sept cens livres tournois a nous ordonnee prendre et avoir des deniers de lad. recepte pour nous aider a supporter les fraiz et despens que avons faiz a cause de l’entretenement de soixante hommes d’armes a cheval et de soixante archers de nostre retenue pour la sauvegarde dudit lieu de Saint Germain et de plus grand nombre de gens de guerre que avons euz et entretenuz depuis le IIIIe jour de mars darrenier passé includ jusques au XIXe jour de ce present mois exclud en attendant que peussions avoir delivrance de ladite place de Saint Germain pour en prendre la possession comme il appartenoit. Ce paiement a nous fait par led. receveur par vertu des lettres du Roy nostre sire sur ce donnees le XXVIIe jour de ce present mois, expediees par les tresoriers de Normandie, de laquelle somme de VIIc l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. En tesmoingt de ce j’ay signé ces presentes de mon seing manuel et scellé de mon scel le XXVIIIe jour de may l’an mil CCCC trente neuf.
F. L’Aragonoys »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnois, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessns avoir eu et receu de Pierre Bailli, receveur general de Normendie, la somme de trois cens livres tournois en prest et payement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval sans regards, nostre personne non comprise, et de soixante archers de nostre retenue pour la sauvegarde dudit lieu de Saint Germain, desserviz par dix jours commençans le XIXe jour de juing darrenier passé et finis le XXVIIIe jour d’icellui mois incluz, dont monstres ont esté faictes le XIXe jour de may aussi darrenier passé par devant Jehan de Secaulx, lieutenant de Guillaume Sider, escuier, nagaires cappitaine dudit Saint Germain, et Andry de Villiers, contrerolleur de la garnison d’icellui lieu de Saint Germain, a ce commis, en laquelle somme sont compris qui rabatus nous ont esté par ledit receveur vint six solz huit deniers tournois pour vacacions et faultes de services faictes par plusieurs desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrerolle sur ce fait par ledit contrerolleur, item six livres traize solz quatre deniers tournois a quoy montent les gaiges dudit contrerolleur au pris appartenant a lance a cheval sans regart et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusd. desserviz par lesd. X jours dont il sera paié a part par ledit receveur en la maniere acoustumee, et est assavoir que tant sur la somme de IIIc l. t. dessusd. que sur autres sommes qui deues nous estoient ledit receveur nous a semblablement rabatu deux cens quatre vings dix neuf livres trois solz quatre deniers tournois par l’ordonnance de messieurs les tresoriers de Normendie pour partie de la somme de IIIc IIIIxx LXV l. t. a nous paiee par led. receveur pour entretenir les gens de nostre compaignie ou voyaige que nous avons fait ou mois d’aoust darrenier passé en la compaignie de messieurs de Somerset et de Dorset pour le secours de Meaulx lors assegé par les adversaires du Roy nostre seigneur, et du surplus d’icelle somme de IIIc IIIIxx LXV l. t., montant IIIIxx XV l. XVI s. VIII d. t., ne nous a esté fait aucun rabaiz par l’ordonnance desd. tresoriers pour ce que a tant montent les regards pour XV jours de quarante lances a cheval que nous avons menez aud. secours et plus grant nombre de lances oultre les archers, lesquelz selon nostre endenture de lad. cappitainerie doivent prendre gaiges et regards entiers quant ils servent aux champs le Roy nostred. seigneur, lesquelles gens d’armes et de trait, excepté lesd. contrerolleur et ses deux archers, nous promectons bien et deuement paier de leursd. gaiges et chacun d’eulx par testes sans fraulde, de laquelle somme de trois cens livres tournois nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoin de ce, nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XXe jour d’octobre l’an mil CCCC trente neuf.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnois, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Bailli, receveur general de Normandie, la somme de deux mil sept cens livres tournois en prest et paiement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval et soixante archers de nostre retenue a nous ordonnés pour la seurté et sauvegarde dudit lieu de Saint Germain desserviz a icelle sauvegarde par trois mois comptez pour quatre vings dix jours commençant le XXIXe jour de juing et finiz le XXVIIIe jour de septembre ensuivant derrenier passez inclux, dont monstres ont esté faictes le VIIIe jour de juillet aussi derrenier passé par devant François de Marin et Andry de Villiers, contreroleur des gens gens d’armes et de trait de la garnison d’icelui lieu ad ce commis, en laquelle somme sont compris six livres treize solz quatre deniers tournois qui rabatus nous ont esté par led. receveur general pour vacacions et faultes de services faictes par aucuns desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrôle sur ce fait par ledit controleur, et soixante livres tournois a quoy montent les gaiges dud. contreroleur au pris appartenant a homme d’armes a cheval sans regard et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusdit, desserviz par lesd. IIIIxx X jours, dont il sera paié a part par ledit receveur general en la manière acoustumee, lesquelles gens d’armes et de trait, exepté led. contreroleur et deux archers, nous promettons bien et deuement paier de leursd. gaiges et chacun d’eulx par testes sans fraulde. De laquelle somme de deux mil sept cens livres tournois nous sommes content et bien paiez et en quittons par ces presentes le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XVIIe jour de decembre l’an mil CCCC trente et neuf.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous Françoys de Surienne dit l’Arragonnoyz, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux mil sept cens livres tournois en prest et paiement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval et soixante archers de nostre retenue a nous ordonnee pour la seurté et sauvegarde dudit lieu de Saint Germain desserviz a icelle sauvegarde par trois mois commençans le XXIXe jour de septembre et finis le XVIIIe jour de decembre darrenier passé incluz dont monstres ont esté faictes le XXIIe jour de novembre aussi darrenier passé par devant Robert Hedouys et Andry de Villiers, contrerolleur de la garnison dud. lieu de Saint Germain, a ce commis, en laquelle somme sont compris qui rabatus nous ont esté par ledit receveur quinze livres traize solz quatre deniers tournois pour vacacions et faultes de services faictes par plusieurs desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrerolle sur ce fait par led. contrerolleur, et soixante livres tournois pour les gaiges dudit contrerolle au pris appartenant a lance a cheval et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusd. desserviz par lesd. trois mois, dont il sera paié a part par ledit receveur en la manière acoustumee, lesquelles gens d’armes et de trait nous promectons bien et deuement pair de leursd. gaiges et regars et chacun d’eulx par testes sans frauldes. De laquelle somme de IIm VIIc l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostre sire, ledit receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé ces presentes de nostre scel le penultieme jour de mars aprez Pasques l’an mil CCCC quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnoys, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux mil sept cens livres tournois en prest et paiement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval et soixante archers de nostre retenue pour la sauvegarde dud. lieu de Saint Germain desserviz par trois mois començans les XXIXe jour de decembre et finis le XXIXe jour de mars darrenier passez incluz, dont monstres ont esté faictes le IIIe jour dudit mois de mars par devant Robert Hedouyn et Andry de Villiers, contrerolleur de la garnison dudit lieu de Saint Germain, a ce commis, en laquelle somme sont comprins qui rabatus nous ont esté par ledit receveur c’est assavoir soixante quatorze livres tournois pour vacacions et faultes de services faictes par plusieurs desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrerolle sur ce fait, et soixante livres tournois pour les gaiges dudit contrerolleur et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusd. desserviz par lesd. trois mois dont il sera paié a part par led. receveur general en la manière acoustumee, lesquelles gens d’armes et de trait, excepté ledit contrerolleur et ses deux archers, nous prometons bien et deuement paié de leursd. gages et chacun d’eulx par testes, sans fraulde, de laquelle somme de IIm VIIc l. t. nous sommes contens et bien paiez, et en quictons par ces presentes le Roy nostre sire, ledit receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le penultieme jour de juing l’an mil CCCC et quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses frais

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnoys, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux cens cinquante livres tournois a nous ordonnee par le Roy nostre sire pour deux quartiers d’an commançans le XXIXme jour de septembre et finis le XXIXe jour de mars darrenier passez incluz pour nous aider a supporter les fraiz et missions que faire nous a convenu a cause de nostre charge dudit lieu de Saint Germain au pris de Vc l. t. par an, de laquelle somme de IIc L l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé cesd. presentes de nostre scel le penultieme jour de juing l’an mil CCCC et quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous Françoys de Surienne, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normandie, la somme de trois cens quarante livres tournois en prest et paiement sur ce qu’il nous peult et pourra estre deu a cause des gaiges des gens d’armes et de trait de nostre retenue pour la sauvegarde et deffence dud. lieu de Saint Germain, de laquelle somme de trois cens quarante livres tournois nous sommes contens et bien paiez et en quittons le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellees ces presentes de nostre scel le vintiesme jour de septembre l’an mil CCCC quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Je Thugdual de Kermoisan dit Le Bourgeois, capitaine de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de maistre Antoine Ragnier, tresorier des guerres du Roy nostre sire, la somme de deux cens livres tournois que led. seigneur m’a ordonné estre baillee et delivree par led. tresorier pour le paiement et gaiges des genz d’armes et de trait que je tiens en garnison soubs moy en lad. place pour la seureté, garde et deffense d’icelle alentour des Angloiz de demy an commençant le premier jour du mois d’octobre derrenier passé, de laquelle somme de IIc l. t. je me tiens pour content et en quicte le Roy nostred. seigneur, sond. tresorier des guerres et tous autres qu’il appartient, tesmoing mon signe manuel cy mis avecques le seel de mes armes le XXIIIIe jour du mois de novembre l’an mil CCCC quarente et quatre.
Le Bourge. De Kermoysan »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Je Thugdual de Kermoisen dit Le Bourgois, capitaine de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de maistre Anthoine Ragnier, tresorier des guerres du Roy nostre sire et commis a la recepte generale de l’ayde mis sus ou lieu des appatz, la somme de cent livres tournois a moy ordonnee par led. seigneur pour la garde de lad. place pour demi an commençant le premier jour de juillet et finissant le derrenier jour de decembre derrenier passé, de laquelle somme de C l. t. je suis content et en quicte led. receveur general et tous autres, tesmoing le seel de mes armes cy mis avec mon signe le XVIIIe jour du mois de janvier l’an mil CCCC quarente neuf.
Le Bourge. De Kermoysan »

Résultats 251 à 300 sur 10615