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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Marie-Thérèse d'Autriche Français
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Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« A Rueil, le 20 juin 1670
Nous étions mardi à la Cour pour faire compliment à Leurs Majestés sur leur voyage et heureux retour, monsieur le nonce et moi d’ambassadeurs, les envoyés et résidents de Portugal, Suède, palatin et de Mantoue. Nous ne pûmes voir le Roi contre la coutume que l’après dîner, car, encore qu’il se porte bien, néanmoins il se baigne le matin dans la chambre par précaution. Je lui fis le compliment sur la bonne santé qui l’a accompagné dans son voyage, où je l’assurai que Votre Altesse royale l’avait suivi de ses vœux et de ses souhaits, ce que j’accompagnai d’expressions de vénération et de partialité. Il me répondit qu’il avait trouvé les choses en bon état en Flandres et mieux que quand nous y avions été ensemble, qu’il était très satisfait de son voyage. […]
[p. 444] Il me demanda ensuite avec amitié des nouvelles de la santé de Vos Altesses royales et de celle de monseigneur le prince et me témoigna de la joie quand je l’assurai qu’elles étaient parfaites, et je sortis d’auprès de lui très satisfait comme toutes les autres fois que j’ai eu l’honneur d’en [p. 445] approcher. Je vis ensuite la Reine et puis le Dauphin, dont je reçus aussi des grandes marques de bonté pour Vos Altesses royales et de ce prince, qui est toujours plus spirituel, pour monseigneur le prince de Piémont.
Madame arriva avant hier au soir à Saint Germain, fort satisfaite des honneurs, des caresses et des présents que le roi et la reine d’Angleterre lui ont faits, entre autres d’un poinçon et d‘une paire de boucles d’oreilles de grand prix. Leurs Majestés la reçurent avec des grands témoignages de bienveillance. Hier matin, avant le dîner, elle alla chez le Roi et l’après dîner le Roi alla chez elle. Ils s’entretinrent longtemps seuls et ont paru très satisfaits de leurs conférences. On dit qu’elle a fait tout ce qu’elle a voulu à l’avantage de la France, que messieurs de Colbert et de Ruvigny ont fort négocié avec Sa Majesté britannique et signé des traités de commerce pour l’Amérique, ce qui portera du préjudice [p. 446] aux Espagnols et Hollandais. M. le maréchal du Plessis y a aussi beaucoup agi et on a assuré que Madame a parole du roi, son frère, qu’il abandonnera la ligue du Nord quand Sa Majesté Très Chrétienne le voudra. On publie par Paris qu’il veut répudier la reine, sa femme, et épouser mademoiselle de Montpensier, que le Roi Très Chrétien achète tous les biens de cette princesse pour le prix de quinze millions. Je ne croirais pas néanmoins à ces deux dernières nouvelles que je n’en aie des assurances solides, car je vois bien des difficultés pour les exécuter.
Madame hait toujours mortellement madame la comtesse de Soissons, ce qui fait qu’on appréhende qu’elle ne lui fasse pièce. Elle est néanmoins à Saint Germain et jusques à présent elle espère d’aller avec la Cour à Versailles, qui part aujourd’hui de Saint Germain pour y aller faire quelque séjour. Les dames de la faveur sont aussi bien et aussi belles que jamais et toutes choses marchent de leur train ordinaire. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 2 mars 1668
[…]
[p. 184] La comtesse de Saint Maurice fut lundi à Saint Germain ; il y eut quantité de princesses et de duchesses qui attendaient la Reine dans sa chambre pendant qu’elle dînait ; le Roi y entra le premier et, saluant les dames, commença par madame la princesse de Carignan, puis il alla droit à la comtesse de Saint Maurice ; la Reine lui fit aussi l’honneur de la mener promener dans son carrosses. Elle nous témoigne mille bontés et je sais qu’elle a de l’estime pour Votre Altesse royale et qu’elle aime Madame Royale. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 27 juillet 1668
L’on attend à Saint Germain l’accouchement de la Reine ; l’on la saigna vendredi dernier pour le rendre heureux et facile. Le Roi n’en bouge pas. Il est chagrin de ce que tout le monde dit qu’il lui doit arriver quelque grand malheur et surprenant, sans que l’on puisse pénétrer d’où procède cette pensée. L’affaire de la femme qui lui dit des injures l’a beaucoup fâché, aussi bien que l’emportement d’un gentilhomme qui en dit beaucoup de mal. »

Mention de la communion du roi et de la reine dans l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Le 28e de mars 1671, jour du samedy sepmaine sainte, veille de Pasque, le Roy, apres avoir fait ses jeusnes et stations pour le jubilé et satisfaire à la communion paschalle, vint entendre la sainte messe et communier à l’eglise de la parroisse de ce lieu.
[…]
Le dimanche 29e de mars, feste de Pasques 1671, la Reyne feit pareillement que le Roy ses devotions en lad. eglise et parroisse de Saint Germain en Laye et communion paschale. »

Mention de la communion du roi et de la reine dans l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Le mardy 1er jour de mars1672, mourut dans le vieil chasteau de ce lieu Madame royalle, fille unicque de France, agée de cinq ans peu plus ou peu moins.
[..]
Le jeudy 3e de mars 1672, fut conduit le corps de Madame royalle à Saint Denis en France avec la pompe funebre deue à Son Altesse. »

Mention de la célébration d’un Te Deum dans l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye en présence de la reine

« Le dimanche 12e jour de juin 1672, fut chanté solemnellement en musicque en l’eglise de Saint Germain en Laye monseigneur le cardinal de Bonziy, officiant pontificallement comme grand aumosnier de la Reyne regente, Sa Majesté y assistant avec monseigneur le Dauphin, son fils, assistez de plusieurs evesques et prelats et grands seigneurs et dames de la Cour et suitte, le Te Deum, et par messieurs les chantres et musiciens des chapelles du Roy et de lad. dame Reyne, en action de graces à Dieu pour la victoire remportée sur les villes de Remberque [vide] siegées par led. seigneur Roy et rangées à son obeissance. »

Récit de la célébration de Noël par la famille royale et de la première communion du Dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« De S. Germain en Laye, le 28 decembre 1674
[…]
Le 24, Leurs Majestez et monseigneur le Dauphin entendirent dans la chapelle du chasteau les vespres chantées par la Musique du Roy.
Le soir, Leursdites Majestez assisterent aux Matines et ensuite Elles entendirent apres minuit trois messes : le lendemain, jour de Noel, la grand’messe celebrée pontificalement par l’archeveque de Bourges, et l’apres disnée le sermon de l’abbé de Clermont, nommé à l’evesché de Frejus.
Le meme jour, monseigneur le Dauphin fit sa premiere communion dans la mesme chapelle, par les mains de l’ancien evesque de Condom, son precepteur, qui luy avoit donné depuis longtemps, avec une extreme application, toutes les instructions necessaires pour le disposer à bien reconnoistre l’importance de cette action. Le prince de la Roche sur Yon et le duc de Montausier, son gouverneur, tenoyent les deux bouts de la nape, et monseigneur le Dauphin s’approcha de cet auguste sacrement avec une modestie exemplaire et avec tous les temoignages possibles de religion et de pieté.
La Reyne a donné, tous ces saints jours, par une pratique continuelle d’actions chretiennes et de bonnes œuvres des temoignages ordinaires de sa devotion exemplaire.
Le Roy alla le 27 à son chasteau de Versailles, prendre le divertissement de la promenade, et mena monseigneur le Dauphin seul avec luy, dans son carrosse. »

Récit de la célébration de la Toussaint par la famille royale à Saint-Germain-en-Laye

« De S. Germain en Laye, le 2 novembre 1674
Hier, feste de tous les saints, Leurs Majestez, avec lesquelles estoit monseigneur le Dauphin, entendirent en la chapelle de ce chasteau la grande messe, celebrée par l’evesque de Cisteron, et chantée par la Musique. L’apres dinée, Elles entendirent au mesme lieu une docte et eloquente predication de l’abbé de Clermont, puis les vespres aussi chantées par la Musique. Ensuite, la Reyne alla continuer l’exercice de sa devotion, en l’eglise de la parroisse. »

Récit de la participation de la famille royale à la procession du Saint-Sacrement à Saint-Germain-en-Laye

« Le jeudy 12e de juin, feste de l’octave du saint sacrement, le Roy, la Reyne et monseigneur le Dauphin, au retour de leur voyage de Flandre, assisterent à la procession de la parroisse avec grands tesmoignages de leur devotion et à l’edification de touts les assistants. »

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