Affichage de 739 résultats

Description archivistique
Archives départementales des Yvelines Pièce
Aperçu avant impression Affichage :

463 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Location de l’appartement du comte d’Artois du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Par devant les notaires à Paris sous[signés sont] comparus M. Alexandre Jules Benoist [de Bonnières], surintendant des maisons, domaines et finan[ces de] Charles Philippe, prince français, demeurant à Paris […], paroisse de la Métropole
M. Louis Philippon de la Madelaine, intendant des maisons, domaines et finances de mond. s. Charles Philippe, prince français, demeurant à Paris, rue Saint Honoré, paroisse Saint Roch
Mesd. sieurs de Bonnières et de la Madelaine membres de la commission établie pour l’administration des finances de mond. s. Charles Philippes, prince français, et stipulant comme autorisés à l’effet des présentes par un résultat des délibérations de lad. commission du quatorze septembre dernier, les membres de laquelle commission sont fondés de la procuration générale et spéciale du prince passée devant maitre Bernard Bey et son confrère, notaires à Bernes en Suisse, le vingt huit aoust mil sept cents quatre vingt neuf, dont le brevet original deument légalizé et certifié véritable a été déposé à maitre Griveau, notaire à Paris, par acte du neuf septembre de la même année, une expédition duquel résultat, signée Gobaut de Criquelle, enregistré à Paris par Guesnier le quatre octobre présent mois, est demeuré à la réquisition desd. sieurs comparants annexés à la minute des présentes après avoir été d’eux certifié véritable, signée et paraphée en présence des notaires soussignés
Lesquels esd. noms ont fait bail et donné à loyer pour neuf années entières et consécutives qui ont commencé au premier juillet dernier, et ont promis pendant ce temps faire jouir à M. Nicolas Augustin de Malbec de Monjoc de Briges, premier escuier du Roy, et à Marie Geneviève Radix, son épouse qu’il autorise à l’effet des présentes, demeurants à Saint Germain en Laye dans l’appartement cy après désigné, à ce présent et acceptant
1° Un appartement situé dans une aile de l’ancien château neuf de Saint Germain tel qu’en jouissent actuellement mesd. sieur et dame de Briges, ensemble les meubles appartenants au prince et garnissant led. appartement, desquels meubles l’état a été cy devant dressé et d’après lequel lesd. sieur et dame de Briges s’obligent de les rendre en fin du présent bail, sauf les force majeure
2° La jouissance du boulingrin tel qu’il est aujourd’huy
3° La jouissance d’un petit terrain attenant led. appartement dont jouissoit autrefois le feu sieur Gouville, pour par lesd. sieur et dame de Briges jouir desd. objets aud. titre de bail led. tems durant.
Ce bail fait moyennant quinze cents livres de loyer pour et par chacune desd. neuf années que lesd. sieur et dame de Briges promettent et s’obligent solidairement, l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout, sans division ni discussion, de payer au prince es mains de son trésorier ou de son préposé à cet effet de six mois en six mois, le premier payement desquels loyers, à compter dud. jour premier juillet dernier, échera et sera fait le premier janvier prochain, le second six mois après, et ensuite ainsi continuer de semestre en semestre pendant la durée dud. bail, qui est fait en outre aux charges, clauses et conditions suivantes que lesd. sieur et dame de Briges promettent et s’obligent sous la solidarité sus exprimée d’exécuter et accomplir sans pouvoir pour ce prétendre aucune diminution du prix dud. loyer ni aucune espère d’indemnité, savoir :
1° d’entretenir et rendre led. appartement en bon état de toutes menues réparations locatives, souffrir faire les grosses s’il en convient faire et payer toutes les charges dont les locataires sont ordinairement tenus ;
2° de labourer, entretenir et cultiver led. boulingrin aux frais et dépends desd. preneurs sans que le prince soit tenu à aucune espère de dépences, même pour la taille des arbres, et enfin de rendre led. boulingrin en bon état d’entretien et sans aucune détérioration ;
3° et enfin de ne pouvoir céder ni transporter leur droit au présent bail sans le consentement exprès et par écrit du prince ou des membres de lad. commission, auxquels le preneurs fourniront […] la grosse des présentes en bonne forme, et de leurs [parts les] commissaires obligent le prince de tenir les preneurs clos [et couverts].
Il est encore convenu 1° que dans le cas où [le prince] désireroit avoir led. appartement pour son usage, lesd. sieur et dame de Briges seront tenus, quelque espace de tems qui reste à expirer du présent bail, de rendre led. appartement trois mois après l’avertissement qui leur en aura été donné et ce dans le meilleur état, cet appartement étant celui qu’a occupé le prince jusqu’à présent lorsqu’il alloit à Saint Germain ;
2° que les preneurs feront refaire les deux grandes portes d’entrée ainsi que la petite porte aussi de l’aile du château neuf où est situé l’appartement du côté qui leur est loué, et ils pouront retenir pour toute indemnité de cette dépence cent cinquante livres sur le premier terme de leur loyer ;
3° qu’ils ne pouront demander pendant le cours dud. bail aucune augmentation de bâtiments ni même réparations, si ce n’est celle des gros murs et de couvertures ;
4° que toutes les plantations qu’ils pourront faire dans le boulingrin ou petit terrein cy dessus désigné resteront au prince, sans aucune indemnité, à la fin dud. bail ;
5° que pendant toute la durée dud. bail lesd. sieur et dame preneurs jouiront de la partie de terrasse qui tient au jardin qui leur sert actuellement de potager et qu’ils ont loué cent cinquante livres par an, à la charge de payer lesd. cent cinquante livres par an sans répétition de leur part contre le prince ;
6° que quand les scellés seront levés, les preneurs auront la jouissance de tout ce qui est contenu dans la clôture ainsi que d’une écurie en dehors et un bûcher en forme de remise dont ils sont actuellement en jouissance, le tout tenant au boulingrin ;
7° enfin qu’il sera fait incessament un état des lieux pour constater les différents délabrements des remises et autres dépendances sans que monsieur et madame de Briges puissent rien demander pour la mise en état.
Pour l’exécution des présentes, les preneurs font élection de domicile en leur demeure, auquel lieu etc.. Nonobstant etc. Promettant. Obligeant solidairement comme dessus. Renonçant.
Fait et passé à Paris ez demeure des commissaires et des preneurs l’an mil sept cents quatre vingt unze, le dix octobre, et ont signé la minutte des présentes. »

Location au plus offrant des jardins du parterre et de la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Cahier des charges, clauses et conditions de l’adjudication de trois jardins et de trois arpens ou environ de terre labourables dépendans du château de Saint Germain en Laye, lesquels jardins et terres sont :
1° un jardin situé dans le parterre dudit château, près les glacières, entouré de murs, contenant environ vingt cinq perches.
Ce jardin est partagé en quatre parties. Les séparations sont en bois de chesne peint. Au milieu est un réservoir très commode pour arroser, dans lequel il y a trente six arbres fruitiers à haute tige et quantité d’autres en espalier et tailles en éventail.
2° un autre jardin ou verger situé dans ledit parterre, occupé ci devant par le citoyen Choustillier, contenant un arpent et un tiers d’arpent ou environ, dans lequel il y a quantité de vignes plantées en pleine terre.
3° un autre jardin près la porte Dauphine contenant quarante perches ou environ.
Ce jardin est orné de plantations agréables. Il y a quatre vingt arbres fruitiers en raport.
Et 4° environ de trois arpens de terres labourables situés sur la terrasse dudit château, entre la charmille et le mur de laditte terrasse.
Il est observé, à l’égarde de ces arpens ou environ, que le petit jardin présentement occupé par le citoyen Longuemasse, qui est au bout, n’y est point compris.
Art. 1er
L’adjudication des baux des dits jardins et terrain sera faite publiquement et à la chaleur des enchères au directoire du district de Saint Germain par le citoyen Isaac Mathieu Crommelin, régisseur du Domaine de la République, sis à Saint Germain, en présence du citoyen Pierre Hyppolite Lemoyne, inspecteur dudit Domaine, et des citoyens administrateur et procureur sindic.
Art. 2
Les enchères seront reçues sur chacun des objets séparément et l’adjudication en sera faitte au plus offrant et dernier enchérisseur, feux allumé, et jusqu’à ce qu’il y en ait un d’éteint sans enchères, et les enchères ne pourront être moins de cinq livres.
Art. 3
Les procès verbaux des adjudications tiendront lieux de baux sans qu’il soit besoin du ministère de notaire. Les expéditions délivrées d’yceux seront signées par le secrétaire du district. Il en sera délivrée une au citoyen Crommelin et une à chacun des adjudicataires si ils la requiert et le présent ainsy que les procès verbaux d’adjudication seront déposés au secrétariat.
Art. 4
Les adjudicataires payeront par portion égalles le jour de l’adjudication les frais d’impression d’affiches, frais de timbre de la minutte et de l’expédition à délivrer au citoyen Crommelin, ainsy que les droits d’enregistrement auxquels laditte adjudication donnera ouverture.
Art. 5
La durée des baux sera de trois, six ou neuf années et les adjudicataires qui ne voudront jouir que trois ou six années seront tenus de la signiffier par acte d’huissier au citoyen Crommelin ou ses représentants, mais avant la fin des trois ou six années, le citoyen Crommelin ou ses représentans, pour le bien de la République, auront la même faculté, c’est-à-dire de signiffier congé trois moisavant l’expiration desdittes trois ou six années.
Art. 6
Les adjudicataires entreront en jouissance le vingt un mars mil sept cent quatre vingt treize et comme clause expresse les premières trois années finiront le vingt un novembre mil sept cent quatre vingt quinze, les six années finiront le vingt un novembre mil sept cent quatre vingt dix huit et les neuf années le vingt un novembre mil huit cent un, pour dans le cas de congé, soit de la part des adjudicataires soit de la part du citoyen Crommelin, que les locataires puissent donner les façons et semences d’hiver. Bien entendu que les congés qui pouroient être donnés par les adjudicataires ou le citoyen Crommelin seront donnés trois mois avant le vingt un novembre.
Art. 7
Le prix annuel de chaque adjudication sera payé es mains du citoyen Crommelin en saditte qualité en son domicile à Saint Germain ou à ses représentans, par moitié de six mois en six mois à compter dud. jour vingt un mars mil sept cent quatre vingt treize, et à l’égard des dernières années des trois, six ou neuf, les adjudicataires ne payeront que jusqu’au vingt un novembre à proportion de leur prix annuel, étant juste de déduire quatre mois de non jouissance. A défaut de payement de la part des adjudicataires, ils pourront être poursuivis par voye de contrainte visée par le président du tribunal du district comme pour deniers de la République. Dans le cas où, malgré les poursuittes, ils laisseraient accumuler une année du prix de l’adjudication, ils pouront être dépossédés et alors il sera procédé à l’adjudication du reste du bail à leur folle enchère. Le payement de la folle enchère ainsy que les frais faits pour y parvenir seront exigibles à l’instant et poursuivis par les mêmes voyes.
Art. 8
L’adjudicataire du premier jardin clos de mur sera tenu de faire réparer les murs qui sont susceptibles de réparations et de faire mettre une porte, d’avancer pour ce les deniers nécessaires, de retenir mémoire qui sera présenté au citoyen Lemoyne, qui fixera et arrêttera ledit mémoire, et l’adjudicataire, en justiffiant de la quittance, retiendra sur ses loyers le montant d’yceluy, savoir moitié pour la première année et l’autre moitié pour la seconde, et la retenue se fera pour chaque six mois sur portion égalle.
Art. 9
Les adjudicataires des autres jardins seront tenus de faire réparer les hayes servant de clôture, pour raison de quoy il sera fixé une somme lors de l’adjudication, qu’ils seront tenus d’avancer et qu’ils retiendront par leurs mains sur leurs loyers de la manière qui est énoncée en l’article précédent.
Art. 10
Le jour de l’adjudication et après ycelle, il sera dressé entre les adjudicataires et le citoyen Crommelin, en présence du citoyen Lemoyne, un état des arbres étant dans lesdits jardins.
Art. 11
Les adjudicataires ne pourront faire aucuns changements dans lesdits jardins qui puissent nuire aux intérêts de la République. Ils ne pourront arracher aucuns arbres sans encourir des dommages et intérêts qui seront fixés par dire d’experts, si ce n’est ceux qui pouront mourir dans le cour de leur jouissance. A cet égard, ils seront tenus de les remplacer par d’autres arbres fruitiers.
Art. 12
Les adjudicataires pouront, si bon leur semblent, augmenter les plantations en arbres fruitiers de bonne qualité, sans pouvoir enlever ny dégrader lesdittes plantations.
Art. 13
Les adjudicataires seront tenus de labourer, cultiver, ensemencer et fumer les terres des jardins et terrains, et détailler les arbres en faisons convenables, à peine de touttes pertes, dépens, dommages et intérêts.
Art. 14
Les adjudicataires ne pouront céder leurs droits de jouissance que par acte passé devant notaire et ils demeureront principaux engagés et garant de la gestion des cessionnaires.
Art. 15
Aucunes des clauses de l’adjudication ne seront réputées comminatoire mais touttes seront de rigueur et exécutées dans leur intégritées.
Art. 16 et dernier
Les adjudicataires seront chacun tenu de présenter dans les huit jours de l’adjudication bonne et suffisante caution, dont la solvabilité sera discutée en présence du directoire du district par le citoyen Crommelin et, lorsqu’elle aura été admise, elle s’engagera avec l’adjudicataire qui la présentera dans tous ses biens sans division ny discution au payement du prix et à l’entière exécution des clauses et conditions portées au présent cahier. A défaut par l’adjudicataire de satisfaire à cette obligation, il sera procédé à une nouvelle adjudication à sa folle enchère.
Fait à Saint Germain en Laye, ce quinze mars mil sept cent quatre vingt treize, l’an 2e de la République.
Et le vingt un mars mil sept cent quatre vingt treize, l’an deuxième de la République, nous Isaac Mathieu Crommelin, régisseur du domaine de la République sis à Saint Germain, demeurant audit Saint Germain, où étans, nous y avons trouvé le citoyen Pierre Hyppolite Lemoyne, inspecteur dudit domaine, les citoyens Charles Guy du Fresnay, administrateur et membre du directoire du district, et le procureur sindic, et en leur présence nous avons procédé à l’adjudication des jardins et terrains […].
Le citoyen Matthieu est demeuré adjudicataire de la jouissance dud. jardin pour et moyennant laditte somme de deux cent livres de loyer par année de principal, outre les charges. […]
Le citoyen Legras est demeuré adjudicataire de la jouissance du deuxième jardin pour et moyennant la somme de deux cents soixante cinq livres de loyer par année de principal, outre les charges. […]
Le citoyen Dufour est demeuré adjudicataire de la jouissance du troisième jardin pour et moyennant la somme de deux cent dix livres de loyer par année de principal, outre les charges. […]
Nous avons adjugé lesdits trois arpens ou environ de terrain au citoyen Matthieu pour laditte somme de trente cinq livres par année, outre les charges. »

Location au plus offrant de jardins entre les châteaux et dans le parterre à Saint-Germain-en-Laye

« Charges, clauses et conditions pour la location de vingt neuf arpents soixante quatre perches huit pieds de terrein inculte dépendans de la cy devant liste civile, ledit terrein à louer pour trois années consécutives
Désignation
1ère division
Quatre quarrés de terrein situés entre les deux châteaux, lesquels sont divisés en huit lots ainsi qu’il suit :
Le premier lot contient quarante cinq perches et a cinq perches de large.
Le second lot a la même continence.
Le troisième lot a cinq perches quatre pieds six pouces de large et contient quarante six perches dix huit pieds.
Le quatrième lot a la même continence que celui cy dessus.
Le cinquième lot a six perches de large et contient quarante huit perches.
Le sixième lot a la même continence que celui cy dessus.
Le septième lot a six perches onze pieds de large et contient quarante six perches dix neuf pieds.
Le huitième et dernier lot a la même continence que celui cy dessus.
2e division
Un quarré de terrein entre les deux allées de maroniers sur le parterre contenant un arpent cinquante six perches, lequel sera partage en trois lots de chacun cinquante deux perches.
3e division
Un autre quarré tenant au précédent, lequel s’étend jusqu’à la terrasse, contenant cinq arpents, lesquel seront divisés en cinq lots ainsi qu’il suit :
Le premier a quatre perches vingt un pieds de large et contient un arpent.
Le second a quatre perches vingt pieds 6 pouces de large et contient pareillement un arpent.
Le troisième a quatre perches vingt pieds de large et contient un arpent.
Le quatrième lot a quatre perches dix neuf pieds six pouces de large et contient de même un arpent.
Le cinquième a quatre perches dix neuf pieds de large et contient aussi un arpent.
4e division
Un terrein près le bâtiment des Loges, lequel contient deux arpents sept perches, lequel sera loué en un seul lot.
5e division
Une partie de terrein derrière la grille de Pontoise en suivant l’alignement des bâtiments du corps de garde à neuf pieds de disance de la forêt, contenant deux arpents trois perches, formant un lot.
6e division
Un terrein près le Val tenant d’un côté au grand chemin dud. Val, d’autre à un sentier, ledit terrein contenant trois arpents vingt quatre perches divisé en deux lots égaux.
[…]
Ce jourd’hui vingt trois ventôse l’an second républicain, nous administrateurs réunis en une des salles du district avec l’agent national provisoire, dix heures du matin, avons annoncé qu’il allait être procédé à l’adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur de la location des parties de terreins provenant de la ci devant liste civile désignés ci-dessus […].
Les enchères ont été reçues sur le premier lot, contenant quarante cinq perches, formant le premier article du plan premier […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Meme Leroy Andriolle, demeurant au ci devant château neuf de la Montagne de Bon Air, pour et moyennant la somme de quinze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le second lot, de même contenance, à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Meme Leroy Andriolle susdit moyennant la somme de quinze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le troisième lot, à prendre de l’autre côté du pavé, formant le troisième article du premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Béas, demeurant à Montagne Bon Air, rue de la Verrerie, moyennant la somme de vingt livres de loyer par année […].
Les enchères ont été reçues sur le quatrième lot, à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Béas susnommé moyennant la somme de vingt quatre livres par chaque année […].
Les enchères ont été reçues sur le cinquième lot, à prendre de l’autre côté de la route, formant le cinquième article du premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Meme Leroy Andriolle à la somme de douze livres de loyer par année […].
Les enchères ont été reçues sur le sixième lot à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Andriolle de Montagne Bon Air susnommé moyennant la somme de douze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le septième lot, de l’autre côté du pavé, formant le septième article dud. premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Béasse, demeurant à Montagne Bon Air, rue de la Verrerie, moyennant la somme de quatorze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le huitième lot, à prendre à côté du précédent, formant le dernier article du premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Béasse susnommé moyennant la somme de quatorze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le premier lot d’un quarré de terrein dans le parterre contenant cinquante deux perches entre les deux allées de maronniers, et formant le premier article du plan n° 2 […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Mathieu demeurant à Montagne Bon Air, rue de Brutus, moyennant la somme de quatorze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le second lot, à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Mathieu, demeurant à Montagne Bon Air, moyennant la somme de vingt quatre livres […].
Les enchères ont été reçues sur le troisième lot dud. quarré […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu susnommé moyennant la somme de vingt deux livres de loyer par chaque année […].
Les enchères ont été reçues sur le quatrième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu à la somme de quarante livres […].
Les enchères ont été reçues sur le cinquième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu susnommé moyennant la somme de quarante deux livres […].
Les enchères ont été reçus sur le sixième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Thomas Peny à la somme de trente six livres de loyer par année […].
Les enchères ont été reçues sur le septième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu, demeurant à la Montagne du Bon Air, rue de Brutus, pour et moyennant la somme de trente deux livres pour chaque année […].
Les enchères ont été reçues pour le huitième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu, susnommé, moyennant la somme de trente six livres […].
Les enchères ont été reçues sur le terrein devant les Loges […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Jean Garnier, demeurant à Montagne Bon Air, rue de Poissy, moyennant la somme de quarante deux livres outre les charges de loyer par année, lequel a déclaré que c’était pour et au nom de la citoyenne Elisabeth Sophie Vallet, femme du citoyen Berthemy, demeurant à Paris, section des Thuileries, rue Saint Honoré, n° 66 […].
Les enchères ont été reçus sur le terrein en avant de la grille de Pontoise, contenant deux arpents trois perches, lequel a été porté par l’administration à la somme de vingt quatre livres, prix de l’estimation, et personne n’ayant voulu enchérir, le citoyen Peny a fait sa soumission dudit terrein moyennant la somme de vingt deux livres seulement, et nous administrateurs, de l’avis du receveur de la liste civile, afin de ne pas laisser perdre cette location à la République, avons consenti à l’adjudication dudit terrein au citoyen Thomas Peny moyennant la somme de vingt deux livres de loyer par chaque année […].
Les enchères ont été reçus sur le terrein près le Val, dont le premier lot contient un arpent soixante deux perches, et personne n’a voulu enchérir à l’estimation.
Les enchères ont été reçues sur le second lot dudit terrein, de même contenance, et personne n’a voulu surenchérir l’estimation.
[…]
Et ayant remis en location le terrein près le Val, divisé en deux lots, lequel a été enchéri par le citoyen Matthieu à dix huit livres. […] L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Mathieu (Louis) de Montagne Bon Air moyennant dix huit livres […]. »

Location au plus offrant de jardins entre les châteaux et dans le parterre à Saint-Germain-en-Laye

« Charges, clauses et conditions pour la location de différents terreins incultes dépendants de la cy devant liste civile, lesdits terrein à louer pour trois années consécutives
Désignation
1er lot
Dans le parterre du château, le jardin de la ci devant comtesse Lamarke, de la même longueur et largeur qu’il existoit autrefois.
2e lot
Une autre partie de terrein située dans ledit parterre où étoit le jardin du citoyen Antoine.
3e lot
Une autre partie de jardin tenant le long des bâtiments du château neuf dans ledit parterre, sans anticiper le passage qui conduit au pavillon et sur la terrasse.
4e lot
Une autre partie de terre sur la terrasse, depuis la grille qui donne sur les vignes jusqu’à la demie lune de la porte à Gaucher, contenant environ soixante perches, sans y comprendre un chemin de quinze pieds le long de la petite terrasse.
5e lot
Une autre partie de terre sur la terrasse ditte la demie lune de la porte Gaucher, contenant environ cinquante perches, sans y comprendre un chemin de vingt cinq pieds de largeur.
[…]
Fait et arrêté au conseil général du district de la Montagne du Bon Air, ce jourd’hui vingt cinq germinal, l’an second de la République française, une et indivisible. […]
Ce jourd’hui vingt six germinal, l’an second de la République, une et indivisible, par devant nous administrateur du district de la Montagne du Bon Air, réunis avec l’agent national en une des salles du district, il a été procédé à la réception des enchères et de suite à la vente et adjudication du bail à loyer pour trois années des terreins ci-dessus désignés […]
1° Les enchères ont été reçues sur le 1er lot […]. L’adjudication a été prononcée au profit dudit citoyen Antoine moyennant quarante huit livres de loyer par année, outre les charges qu’il a promis exécuter, et a signé : Antoine.
2° Le second lot […]. L’adjudication a été prononcée au profit dudit citoyen Antoine moyennant seize livres de loyer par année, outre les charges qu’il a promis exécuter, et a signé : Antoine.
3° Le troisième lot […]. L’adjudication a été prononcée au profit dud. citoyen Luppette moyennant quarante livres de loyer par chaque année, laquelle adjudication il a accepté, a promis exécuté les charges et a signé : Luppette.
4° Le quatrième lot n’a été surenchéri par personne au dessus de la somme de vingt livres, montant de l’estimation.
5° Le cinquième lot […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Gaspard Baumier moyennant la somme de vingt une livres de loyer par année, outre les charges qu’il a promis exécuter, et a signé : Baumier.
[…]
Et à l’instant le citoyen Derbec, présent aux adjudication ci-dessus, a fait sa soumission pour une partie de terrein entre les deux châteaux contenant environ onze toises de long sur six de large, led. terrein tenant d’un côté la grille du Boulingrin, d’autre côté le chemin de la distance de six pieds de large, d’un bout le pavé et d’autre bout le bâtiment, moyennant six livres de loyer par année, lequel terrein avait été estimé par l’expert cinq livres. Et après l’extinction d’un feu, personne n’ayant voulu surenchérir, sur l’avis du citoyen receveur de la liste civile, et oui l’agent national provisoire, nous administrateurs susdits avons prononcé l’adjudication de lad. location au profit du citoyen Pierre Simon Derbecque, demeurant au ci devant château neuf de Montagne Bon Air, moyennant la somme de six livres de loyer par année, outre les charges qu’il a promis exécuter en tout leur contenu, et a signé : Derbecque.
[…]
Et le sept prairial, l’an second de la République, une et indivisible, dix heures du matin, nous administrateur du district de la Montagne du Bon Air, avons annoncé, sur la soumission faite par le citoyen Alleaume, marchand limonadier, rue de Paris, de prendre en location le terrein formant le quatrième article de l’affiche qui n’avait pas été enchéri au dessus de l’estimation, qu’il allait être procédé à l’adjudication de cette location au plus offrant et dernier enchérisseur[…]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Alleaume susdit, moyennant vingt cinq livres, outre les charges. »

Location au plus offrant de deux appartements au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« L’an troisième de la République, une et indivisible, le huit floréal, onze heures de matin, nous membres du directoire du district de Saint Germain en Laye, réunis en la salle des ventes avec le procureur syndic, avons annoncé qu’il allait être de suite procédé à la location de deux appartements sis au ci devant château vieux, provenant de la ci devant liste civile, aux charges, clauses et conditions arrêtés par le régisseur des domaines de la liste civile étant ci annexées. Laquelle location a été publiée et annoncée par affiches à la main mises et apposées dans l’étendue de cette commune.
S’est présenté le citoyen Crommelin, régisseur du susdit domaine de la liste civile, lequel a déclaré qu’il venait pour assister aux opérations de ladite location.
De suite, lecture faite des charges, de la désignation, il a été procédé à la réception des enchères sur le premier article, l’appartement occupé ci devant par la mère de la citoyenne Offlyn. Il a été porté par le citoyen Gouverné à la somme de quatre vingt dix livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu qui s’est éteint sans enchère. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Claude François Narcisse Gouverné, médecin demeurant rue des Coches moyennant quatre vingt dix livres de loyer par année. Il a accepté, a élu domicile en sa demeure susdite, et a signé :
Gouverné.
L’appartement dit Bournet évalué soixante livres a été enchéri par le citoyen Nicolet à soixante cinq livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu, pendant lequel il n’a été surenchéri par personne. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Pierre Nicolet, domestique de la citoyenne Monler, demeurant au vieux château, moyennant soixante cinq livres, outre les charges. Laquelle location il a accepté, a élu domicile en sa demeure, et a signé :
Nicolet.
Dont du tout nous avons dressé le présent procès verbal, que nous avons signé en l’absence des commissaires de la municipalité de Saint Germain avec le citoyen Crommelin et le procureur syndic.
Corborand, Couhert, Crommelin
Chandellier
Langoisne, Dufresnay »

Liste des serviteurs de la reine d’Angleterre l’ayant suivi en exil et restant sans emploi après sa mort à Saint-Germain-en-Laye

« Les familles qui ont eu l’honneur de servir Sa Majesté dans le temps qu’Elle étoit sur son trône d’Angleterre, et jusques à sa mort, et qui sont presentement sans employ
Premièrement
Madame Bouclay, dame d’honneur
Madame Striquelande, dame d’atour
Madame Striquelande, seconde dame d’atour
Monsieur Cren, gentilhomme de la chambre
Monsieur Fastre, premier gentilhomme ordinaire
Monsieur Barry, gentilhomme ordinaire, dont son fils a eu l’honneur d’être page de Jacques second, et qui a perdu un bien considérable
Monsieur Percicot, qui a été page d’honneur de la reine, et ensuitte son gentilhomme ordinaire
Tourrenny, gentilhomme ordinaire de la reine, dont sa déffunte tante a eu l’honneur pendant 60 années d’être à son service, scavoir dix ans à la mère de Sa Majesté, et 50 ans à la reine, à commencer à six mois de sa naissance, la seule qui a eu l’honneur de demeurer avec Sa Majesté au commencement de son mariage en Angleterre et qui a eu aussi l’honneur de passer avec Sa Majesté en France, ayant perdu plus de 4000 esterlins, est morte fille, âgée de 83 années, après avoir possédée les places considérables auprès de la reine.
Monsieur Fedez, intendant de musique du Roy, qui a eu l’honneur d’enseigner la musique à Jacques troisième et à madame la princesse royale, et leur a aussy enseigné la langue italienne
Monsieur Laury, huissier de la chambre
Monsieur Deserteur, écuyer de la bouche
Monsieur Beaugy, officier de gobelet
Tous officiers de déffunt la reine d’Angleterre »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Lettre du préfet concernant l’établissement d’un Prytanée à Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 25 germinal an 8
Le préfet au citoyen Lemoyne, architecte inspecteur des bâtimens nationaux à Saint Germain
Le ministre de l’intérieur m’ayant chargé, citoyen, de choisir dans la commune de Saint Germain en Laye l’emplacement le plus propre à recevoir la section du Prytanée français qui doit y être établie. Je vous invite à m’indiquer le bâtiment le plus convenable à cet usage, sous le double rapport de la commodité et de l’économie. Veuillez bien en même tems m’adresser le devis des travaux que cet établissement pourra nécessiter. J’attends de votre zèle pour la chose publique toute la célérité que cette opération exige.
Salut et fraternité »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre du maire de Saint-Germain-en-Laye concernant l’emplacement du départ à Paris du chemin de fer

« Saint Germain en Laye, le 3 juillet 1837
Le maire de la ville de Saint Germain en Laye
A monsieur le pair de France, préfet du département de Seine et Oise
Monsieur le Préfet,
Dans l’intérêt du commerce, de l’industrie et dans celui particulier de la ville de Saint Germain en Laye, le conseil municipal de cette ville, se trouvant réuni pour délibérer des diverses affaires municipales, a saisi cette occasion pour appeler toute la sollicitude du gouvernement et la voûte, Monsieur le Préfet, sur les inconvénients qui doivent résulter, pour la célérité des communications, de la décision relative au parcours du chemin de fer de Saint Germain dans Paris, par suite de l’éloignement du centre de la capitale du point de départ de ce chemin qui semble devoir être définitivement établi à la place de l’Europe.
Le conseil a consigné dans un exposé, dont j’ai l’honneur de vous adresser une copie, Monsieur le Préfet, les principales causes qui l’ont déterminé, dans l’intérêt général à demander que le premier projet qui avait pour résultat de prolonger le parcours jusqu’à la rue Tronchet soit repris comme le seul moyen de rendre les communications promptes et faciles et d’atteindre enfin le but qu’on s’était proposé en autorisant la construction d’un chemin de fer.
Le conseil, en m’invitant à vous transmettre dans le plus court délai possible les motifs qu’il fait valoir à l’appui de sa demande, m’a aussi chargé d’avoir l’honneur de vous prier, Monsieur le Préfet, de vouloir bien l’appuyer autant qu’il dépendra de vous auprès du gouvernement et de monsieur le directeur général des Ponts et Chaussées.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, les nouvelles assurances de mes sentiments de haute considération.
Boursier »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre de Jacques III, prétendant au trône d’Angleterre, ordonnant la levée des scellés dans l’appartement de sa mère à Saint-Germain-en-Laye

« Aiant esté informé qu’en attendant nos ordres, le scellé a esté mis sur les effets et papiers de la feu reine nostre très honorée mère dans son appartement au château de Saint Germain en Laye le 7 du présent mois de may par les officiers de la justice dudit lieu, nostre intention est que ledit scellé soit levé incessamment, en présence de nostre cousin le comte de Middleton, grand chambelan de Sadite Majesté, de monsieur Sheldon, nostre vice chambelan, de monsieur Dillon, lieutenant général des armées du Roy très chrestien, et de monsieur Dicconson, trésorier de la feu reine, par lesdits officiers de justice, et que, sans faire aucun inventaire des effets ni examen particulier des papiers contenus sous ledit scellé, ils examinent seulement en levant le scellé si tout se trouve dans l’estat où il estoit quand ils l’y ont mis et qu’ils en prennent acte, et qu’ils laissent après cela le tout entre les mains des quatre personnes cy dessus mentionnées pour en disposer selon les ordres et les instructions que nous leur envoions. Donné à nostre cour à Urbino le 28 may 1718.
Jacques R. »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Lettre concernant un incendie survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 16 octobre 1832
Monsieur le Directeur,
Le concierge du château de Saint Germain appartenant à l’Etat me prévient à l’instant qu’un incendie a éclaté cette nuit, entre minuit et 1 heure du matin, dans la partie du château occupée par la manutention des vivres.
Cet incendie, qui a duré environ 3 heures, n’a causé de dégâts qu’aux effets mobiliers appartenans à la manutention des vivres.
Il parait que ce qui regarde le Domaine n’a éprouvé aucun dommage.
Le feu a pris par le bois que les boulangers ont habitude de faire sécher dans le four avant que d’en faire usage.
J’ai l’honneur d‘être, avec un très profond respect, monsieur le Directeur,
le receveur par intérim
Ferau »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant un effondrement survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 14 septembre 1832
Monsieur le Directeur,
J’ai communiqué à M. le colonel du Génie le rapport que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 14 de ce mois sur un éboulement survenu sous la porte du château de Saint Germain, servant de communication pour la manutention des vivres de cette place. Cet officier supérieur ne se croit pas suffisamment autorisé pour faire exécuter cette réparation relative à un bâtiment dont le ministère de la Guerre n’a point encore fait la reprise, et dont il n’occupe qu’une très petite partie pour un service militaire. Il prend donc à ce sujet les ordres de M. le maréchal ministre de la Guerre.
Vous jugerez si, d’après ce renseignement, il ne convient pas mieux de faire procéder de suite aux travaux dont il s’agit, au compte du Domaine de l’Etat, pour éviter que ces dégradations, en s’augmentant, ne constituent une dépense beaucoup plus forte.
Agréez, Monsieur le Directeur, l’assurance de la considération la plus distinguée.
Le sous intendant m.
Jarmoy »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant un effondrement survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 23 avril 1833
Monsieur,
Depuis que M. Hébert est venu visiter le château de Saint Germain, un entablement en brique s’est écroulé dans la partie est, au dessous de l’un des réservoirs. Je pense qu’il seroit utile de faire visiter cette nouvelle dégradation et d‘aviser aux moyens de la réparer.
Il existoit sur le château de Saint Germain, lorsqu’il a été remis à l’administration par les agens du Domaine de la Couronne, un drapeau tricolore qui a été déchiré par le vent. Veuillez avoir la bonté de me dire si j’en dois faire remettre un autre et dans ce cas comment je devrai justifier de la dépense pour men faire rembourser.
Le receveur de l’enregistrement
Renaud »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant un effondrement survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 10 septembre 1832
Monsieur le Directeur,
Le concierge du château de Saint Germain, qui a été distrait de la liste civile par la loi du 2 mars dernier, me prévient à l’instant qu’un éboulement occasionné par l’entrée journalière de voitures chargées de blé et de farines pour la manutention des vivres qui occupe une partie de ce château vient d’avoir lieu sous la principale porte d’entrée.
Je me suis transporté sur les lieux et j’ai remarqué que cet éboulement de 5 pieds environ de profondeur est d’une largeur de 2 pieds et demi environ sur 3 pieds de long et a eu lieu par une perte du cours d’eau qui sert à alimenter le château.
Il devient urgent de faire réparer cette dégradation, mais il paroit naturel que ce soit la manutention qui soit chargée de cette réparation, puisqu’elle a été occasionnée par elle.
Il n’y a qu’à elle seule qu’est utile le cours d’eau pour son service. Si elle se refusait à cette réparation, l’administration pourrait faire arrêter le cours d’eau, qui lui devient quant à présent inutile puisque le château n’est pas loué.
Je porte ces faits à votre connaissance pour que vous vous concertiez avec l’administration à qui appartient la manutention des vivres.
J’ai l’honneur d’être, avec un très profond respect, Monsieur le Directeur, votre très dévoué receveur par intérim.
Ferau »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’échange du château du Val et du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Lorsque madame de Beauvau et madame de La Marck furent convenus entre elle de l’échange du Val contre le Boulingrin, cette dernière demanda à monsieur de Beauvau de lui laisser les semailles qu’elle avait fait pour cette année dans le jardin du Val comme bled, avoine, orge, vesse et pois gris. Madame de Beauvau lui répondit que cela allait de droit mais que comme elle abandonnoit le jardin du boulingrin à son jardinier, s’il avait semée des grains pareils aux siens, cela ferait de l’embarras. La comtesse de La Marck répondit qu’elle les payerait aux jardinier, en conséquance elle dit à cet homme de faire estimer ce qu’il avait semé et qu’elle lui en tiendrait compte. Il n’avait au monde qu’un peu de seige et d’orge. Il trouva aparament que l’estimation ne serait pas assés considérable, il prit un arbitre tel qu’il le voulut et fit priser jusqu’à un brin de cerfeuille, ce qui fit monter son mémoire à 800 l. Pendant ce tems là, on fit une estimation comme on put de ce qu’il y avait de légumes au Val et on envoya ces deux états à la comtesse de La Marck, qui fut fort étonnée de se trouver la créancière d’un jardinier qui n’avait jamais travailler pour elle. Elle n’avait pu compter dans le troc qu’elle avait fait avec madame de Beauvau qu’elle se trouverait dans le cas de payer les légumes d’un jardin fort inférieur à celui du Val, et cette clause n’était point entrer dans son marcher. Elle refusa donc de payer la somme qu’on lui demandait. Elle se borne à ses propositions cy : premièrement, d’abandonner en totallitée la récolte de ce qu’elle a semée en bled, avoine, orge, vesse et pois gris avec la condition que monsieur et madame de Beauvau lui payerons les frais de ses semences, ou bien qu’on lui abandonne le jardin du Val jusqu’à la fin de la récolte, et alors elle payera au jardinier ce qu’il lui demende, ou enfin que ce jardinier garde le boulingrin cette année et qu’elle gardera le Val jusqu’à la fin d’octobre. Ce qui résulte de tout cecy, c’est que le jardinier de madame de Beauvau étant à ses gages, ce n’est pas à madame de La Marck à le payer, que madame de Beauvau lui donne son salaire en choux, en raves ou en laitue cela ne regarde point madame de La Marck, et elle ne lui doit rien. Tout ce que celle cy désire, c’est que ce desmeslée se termine promtement et à la satisfaction de tout le monde. »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Lettre concernant l’un des premiers jours d’exploitation du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Gendarmerie départementale
1ère légion
Compagnie de Seine et Oise
Versailles, le 30 août 1837
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’hier 29 août, malgré le mauvais temps, trois à quatre mille voyageurs ont parcouru la ligne ou chemin de fer de Paris à Saint Germain et retour.
Aucun événement n’a été signalé.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. le chef d’escadron en permission,
Le lieutenant commandant par intérim la gendarmerie de Seine et Oise »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’un des premiers jours d’exploitation du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« A la garde du chemin de fer, le 30 août 1837, 10 h. du soir
Monsieur le Préfet,
Huit départs et autant de retour ont donné lieu à un mouvement de 6000 mille personnes environ.
3 à 4 individus ont fait un peu de bruit sous le prétexte qu’on leur refusait des places à 20 sous. Il a été facile de leur prouver que toutes les places étoient occupées.
La tranquillité, du reste, n’a nullement été troublée et tout a marché comme à l’ordinaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
M. Couin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 27 juillet 1733
M. le comte d’Esclimont
Je reçois, Monsieur, une lettre de M. le comte de Maurepas par laquelle il me mande que l’intention du Roy est qu’il ne soit accordé aucune permission de chasse dans l’étendue de la capitainerie de Saint Germain avant le 1er septembre prochain et que Sa Majesté est persuadée que messieurs les officiers des chasses seront les premiers à donner l’exemple en s’abstenant eux-mêmes de chasser. Je vous en donne avis et j’espère que vous voudrés bien tenir la main à ce que les ordres de Sa Majesté soient exécutés dans votre canton. Je vous prie d’être persuadé qu’on ne peut être plus véritablement que je le suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le duc de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, ce 4 aoust 1731
M. le comte d’Esclimont
J’ay receu, Monsieur, une lettre de M. le comte de Maurepas par laquelle il me marque que le Roy, étant informé que l’excessive sécheresse a causé la perte de beaucoup de gibier dans ses capitaineries, Sa Majesté luy a ordonné de m’escrire que son intention est que je donne aucune permission de chasse dans l’étendue de la capitainerie de Saint Germain jusqu’au premier octobre prochain et même que les officiers des chasses donnent l’exemple en s’abstenant de chasses jusques à ce temps. Je vous en donne avis afin que vous vous conformiez aux ordres du Roy sur ce qui vous regarde et que vous apportiez toute l’attention nécessaire pour leur exécution dans votre district. Je vous prie aussi de me faire scavoir les noms et qualités des personnes qui pourroient y contrevenir pour que je sois en état d’en rendre compte. Soyez persuadé qu’on ne peut être plus véritablement que je le suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le duc de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Compiègne, le 13e juillet 1730
Le Roy étant informé, Monsieur, que les pluies et la gresle ont détruit beaucoup de gibier dans ses capitaineries, Sa Majesté m’a ordonné de vous écrire qu’elle souhaite que vous ne donniez dans l’étendue de celle de Saint Germain en Laye aucune permission de chasse jusqu’au premier octobre prochain, et même que les officiers donnent l’exemple en s’abstenant de chasser jusqu’à ce tems. Vous connoissez les sentiments avec lesquels j’ay l’honneur d’estre, Monsieur, votre etc. »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant l’autorisation d’ouvrir la ligner de chemin de fer jusqu’à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 31 mars 1847
Monsieur le Préfet,
La compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain ayant annoncé à l’administration que la partie du chemin de fer atmosphérique comprise entre le point de bifurcation du bois du Vésinet et la place du Château à Saint-Germain était terminée et qu’elle désirait livrer cette partie à la circulation à dater du 1er avril prochain, une commission spéciale a été chargée de procéder à la reconnaissance des travaux exécutés et des moyens de traction que la compagnie se proposait d’employer.
Cette commission vient de remettre son rapport à M. le ministre des Travaux publics et il résulte de ce rapport que la partie de chemin de fer ci-dessus mentionnée peut être livrée à la circulation sous certaines conditions et réserves qui y sont indiquées.
Dans ces circonstances, M. le ministre des Travaux publics, sur ma proposition, vient de décider, à la date de ce jour, que la compagnie était autorisée à établir un service de transports sur la partie du chemin de fer atmosphérique de Saint-Germain comprise entre le point de bifurcation du bois du Vésinet et la place du château de Saint-Germain au moyen des appareil de traction atmosphérique sous les conditions suivantes :
1° La vitesse, à la descente du plan incliné, ne devra en aucun point du parcours dépasser quarante kilomètres à l’heure.
2° Le wagon directeur sera placé en tête des trains montants, et il y aura toujours à l’arrière de ces trains deux wagons-freins avec gardes.
3° Il y aura toujours à la descente deux wagons-freins avec gardes en tête des trains.
4° Dans aucun cas le nombre des wagons consécutifs qui seront sans frein ne pourra être de plus de trois.
5° Conformément aux propositions de la Compagnie, à l’arrivée de la station provisoire du Vésinet, la machine locomotive devra conduire le train dans le voisinage du wagon directeur, sans déclanchement à grande vitesse ; on exécutera la manœuvre du rapprochement du convoi pour l’accrocher au wagon directeur, soit en le faisant pousser à l’arrière par la machine, soit par l’intermédiaire d’un câble enveloppant une poulie de renvoi.
6° Jusqu’à nouvelle décision de l’administration supérieure, le service devra se continuer tel qu’il se fait actuellement sur la partie du chemin comprise entre le point de bifurcation dans le bois du Vésinet et la station du Pecq.
7° Enfin, la Compagnie sera tenue de se conformer pour la perception des taxes à la décision qui vous a été récemment notifiée.
J’ai l’honneur, Monsieur le Préfet, de vous communiquer ces dispositions en vous priant de concourir pour ce qui vous concerne à en assurer l’exécution.
Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’affectation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Administration de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 2 octobre 1832
J’ai reçu, Monsieur, avec votre lettre du 18 septembre dernier, n° 4050, D49, la copie de votre correspondance avec M. le sous intendant militaire à Versailles au sujet d‘une brèche qui s’est faite à la principale porte du château de Saint Germain en Laye, distrait de la liste civile par la loi du 2 mars.
L’affectation de ce bâtiment a été définitivement réclamée par monsieur le ministre de la Guerre pour le service de son département, et comme elle n’a donné lieu à aucune observation de la part de l’administration, il est présumable qu’elle ne tardera pas à être prononcée.
Dans cette situation, et attendu que le département de la Guerre occupe ce château, qui n’est d’aucun produit utile pour le Domaine, je ne puis qu’approuver votre lettre du 14 septembre à M. le sous intendant militaire.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le directeur de l’administration, membre du conseil, chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Le colonel au corps impérial du génie, chef de la 7e division
A monsieur le directeur du casernement de la 1ère division à Paris
Monsieur,
Le ministre de la Guerre a reçu votre lettre en date du 11 de ce mois, par laquelle vous faites connaître que M. le général Clément, commandant de l’école de cavalerie à Saint Germain, a annoncé à M. le chef du génie dans le département de Seine et Oise que le conseil de cette école pourra payer du 15 au 20 du présent mois un accompte de 10000 f. sur les travaux exécutés par l’entrepreneur au mur de clôture. Vous faites observer que ces 10000 f. devant recevoir cette destination, vous ne pourrez les faire servir à l’exécution des deux articles de dépense, montant ensemble à 8000 f., que vous avez proposé le 3 aoust dernier pour les entretiens courans des bâtiments militaires de l’école de Saint Germain, et auxquels ils vous a été répondu le 10 du même mois que le ministre ne donneroit son approbation qu’autant qu’ils pourraient être imputés sur les fonds de l’administration de cette école. Vous rappelez votre réplique en date du 17 septembre, par laquelle vous avez annoncé que M. le général Clément vous avait dit que, si les entretiens pouvaient se faire moyennant une dixaine de mille francs, il pourrait fournir cette somme sur ses économies. Aujourd’hui, vous faites connaître que cette somme de 10000 f. est tout ce dont l’administration peut disposer et que les entretiens des bâtimens militaires vont rester sans exécution jusqu’à ce que le ministre y ait affecté des fonds.
Son Excellence me charge de vous rappeler, 1° que lorsqu’elle a approuvé par ses décisions des 7 juin et 2 aoust les dépenses sollicitées pour la construction du mur de clôture du terrein destiné à servir de promenoir aux élèves de l’école de cavalerie, elle n’a donné son approbation que sous la condition expresse que ces dépenses seroient imputées sur les fonds d’administration de l’école ; 2° que vous avez été informé par lettre du 10 aoust que toutes les dépenses à faire aux bâtimens de l’école de Saint Germain devaient être imputées, comme la chose a lieu à Saint Cyr, sur les fonds d’aministration de cette école. D’après ces dispositions, l’intention prononcée de Son Excellence est que les 10000 f. que vous annoncez devoir être touchés par l’entrepreneur servent, en tout ou en partie, à acquitter les dépenses à faire pour les entretiens des bâtimens militaires de l’école, sauf à provoquer ultérieurement l’obtention de S.M. d’un fond spécial pour l’acquit de la dépense qu’aura occasionnée la construction du mur mentionné cy dessus puisque les fonds d’administration ne peuvent y suffire.
Agréer, Monsieur, etc.
Signé V. Decaux »

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain, le 24 janvier 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant de l’école militaire de cavalerie
A M. le capitaine Peronnin, chef du génie dans les départements de Seine et Oise et Seine et Marne
Monsieur le capitaine,
La somme dont le conseil d’administration de l’école de cavalerie peut disposer pour l’entretien de ses bâtimens pendant l’année 1812 ne peut être définitivement arrêtée dès ce moment à 20000 f. comme vous le demandez. Le plus ou le moins des fonds disponibles dépendra de la quantité des élèves qui seront admis, mais vous pouvez cependant compter sur une somme provisoire de 15000 f. 00, et si nos finances s’améliorent, je l’espère, sur le complément de 20000, et peut être même davantage.
Le bien du service réclame de jour en jour la construction du mur d’enceinte, tant du côté de l’est du château que de celui de la place, sur le cordon de la contrescarpe. Ces deux parties étant occupées par les élèves, il est de la plus grande urgence d’y faire travailler sur le champ pour couper le plus possible les communications du dedans avec le dehors, et du dehors avec le dedans. Je tiens plus que jamais, vu l’augmentation de notre effectif, à ce que cette enceinte soit terminée cette année.
Quant à la dépense qu’elle nécessitera, le conseil ne peut connaitre dès à présent ce que la situation de sa caisse lui permettra de faire, en sus des frais d’entretiens pour ceux de constructions neuves. Le prix de celle des prisons et des salles à gradins devra naturellement être supporté sur les fonds d’entretiens.
Agréez etc.
Signé baron Clément de la Roncière »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Général,
Quoique par une lettre en date du 3 novembre 1811 que j’ai eu l’honneur de vous communiquer le 18 du même mois, S.E. le ministre de la Guerre ait fait pressentir qu’il pourroit solliciter de S.M. l’obtention d’un fond spécial pour l’acquis de la dépense qu’aura occasionnée la construction du mur d’enceinte du promenoir des élèves, S.E. a néanmoins manifesté l’intention positive qu’elle avoit que l’école fit les fonds nécessaires pour les dépenses d’entretiens de ses bâtimens, et comme les ordres que j’ai reçues à cet égard n’ont point été révoqués et qu’ils portent que je ne devrai proposer aucune dépense à l’approbation de S.E. sans avoir concerté avec vous, Général, les moyens de la solder sur les fonds de l’école, je vous prie d’avoir la bonté de me faire connaitre qu’elle est la totalité des fonds que vous pouvez affecter aux entretiens courans des bâtimens de l’école de Saint Germain pendant 1812 afin que, d’après votre réponse, je puisse soumettre la dépense presumée de ce fond à l’approbation de S.E. le ministre de la Guerre et régulariser dès ce moment cette partie essentielle du service de manière à ce que les demandes journalières et relatives aux réparations d’entretiens n’éprouvent aucun retard nuisible au bien du service de l’école.
Quoique l’expérience n’ait pu me mettre encore à même de pouvoir évaluer le montant des fonds nécessaires aux entretiens ci-dessus, je pense néanmoins qu’il ne peut être moins de 20 mille francs, vu l’étendu des bâtimens, l’état où ils se trouvent et les besoins de l’école.
Au reste, l’approbation de ce fond de 20 mille francs, dont il vous appartient plus spécialement de fixer le montant, eu égard aux moyens disponibles de l’école et aux projets que vous pouvez avoir, ne pourroit être une raison suffisante pour le dépenser, s’il n’y avaoit pas lieu, par la raison seule qu’il seroit accordé. Il seroit de même régi avec toute l’économie possible et toujours d’après les motifs de nécessité absolue que vous désignerez vous même.
Je vous prierai encore, Général, d’avoir la bonté de me faire savoir si votre intention est que le mur d’enceinte du promenoir soit prolongé sur le cordon de la contrescarpe de la place comme le projet en a été conçu, et si l’école pourra en supporter la dépense sur ses propres fonds, afin que je fasse encore régulariser cette partie essentielle de la dépense à faire pendant 1812, la décision de l’année dernière, qui l’autorise, ne pouvant servir pour ce qui reste à en faire cette année.
Je vais m’occuper des gradins des deux salles que vous m’avez demandé. Cette dépense sera nécessairement comprise dans les fonds d’entretiens de 1812 car la décision du 21 novembre 1810 qui l’autorise ne peut non plus servir pour effectuer son exécution cette année. Si vous ne désirez pas, Général, que la dépense résultante de ces gradins fût supportée par les fonds d’entretiens, il faudroit alors que vous soulussiez bien me le mander et m’indiquer encore si ce seroit l’école qui en supporteroit la dépense, parce que si je ne comprenois pas cette dépense dans les fonds d’entretiens, il me faudroit de toute nécessité une décision spéciale pour l’exécuter, soit sur un fond particulier fait par l’école, soit sur un fond que S.E. le ministre de la Guerre voudroit bien accorder à cet effet, d’après votre déclaration que l’école ne peut supporter cette dépense malgré son urgence.
J’ai l’honneur etc.
Signé Peronnin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux de prolongation de la ligne de chemin de fer

« Paris, le 6 janvier 1845
Monsieur le Préfet,
J’ai reçu avec votre dépêche du 3 janvier les deux lettres des 14 et 24 décembre dernier de M. le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics au sujet de l’application du système atmosphérique sur le chemin de fer de Saint Germain et j’ai l’honneur de vous en accuser réception. Je suis et serai toujours en mesure de vous adresser sur les travaux qui se préparent tous les renseignemens généraux ou détaillés que vous jugerez à propos de me demander.
Le service du chemin de fer atmosphérique commencera à Nanterre. Une première machine sera placée à Nanterre, une seconde à Chatou, une troisième, la plus puissante, sur le plateau de Saint Germain.
La longueur de Nanterre à Chatou est de 3267 m. 00
La longueur de Chatou à Saint Germain de 5502 m. 70
Longueur totale du chemin atmosphérique : 8769 m. 70
Le diamètre du tube de propulsion sera de 0 m. 38 c. dans la première partie et de 0 m. 63 c. dans la seconde.
La compagnie a commencé ses travaux par l’ouverture de la galerie souterraine qui doit traverser la terrasse de Saint-Germain et elle travaille seulement sur les terrains de la Couronne avec l’autorisation de M. l’intendant général de la Liste civile. Cette galerie est ouverte d’abord sur des dimensions qui doivent permettre le transport des déblais à faire dans la forêt de Saint-Germain vers le remblai de la vallée de la Seine. Cette petite galerie est déjà creusée sur douze mètres de longueur.
Le projet de détail du pont sur la Seine est très avancé, et le directeur de la compagnie se soumettra très prochainement à l’approbation de M. le ministre des Travaux publics. Aucun travail autre que des reconnaissances de sondage n’est entrepris aux abords et dans le lit de la Seine, conformément au dernier paragraphe de la lettre du 14 décembre de M. le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics.
Je suis avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’ingénieur en chef chargé du service de contrôle des travaux des compagnies de chemins de fer dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise
Alphonse Baude »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les budgets de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu accorder en 1847 un crédit de 118274 f. affecté à la restauration de la chapelle saint Louis au château de Saint-Germain-en-Laye. Cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, il en est résulté qu’au commencement de 1878, il ne reste plus que 18274 f. disponibles sur ce crédit accordé.
Mais dans le courant de la même année, vous avez bien voulu allouer un nouveau crédit pour la continuation des ouvrages de restauration et monsieur Millet, reconnaissant qu’il était nécessaire pour la bonne exécution des travaux, de dépenser en 1878 une somme égale aux annuités précédentes, préleva sur le dernier crédit accordé une somme de 6726 f. destinée à élever pour 1878 la somme totale à la somme de 25000 f.
Il y avait lieu de répartir cette dépense totale entre deux décomptes, l’un s’élevant à 18274 f. et formant la clôture du crédit de 118274 f. et l’autre s’élevant à 4915 f. 97 se rapportant au crédit récemment ouvert.
J’ai l’honneur, monsieur le Ministre, de vous adresser sous pli séparé tout le dossier relatif au premier décompte et j’ai l’honneur de vous transmettre aujourd’hui les pièces qui concernent le second. Ces pièces sont les suivantes :
1 décompte des travaux en double expédition, dont une sur timbre
1 certificat de réception en double expédition, dont une sur timbre
et 4 certificats de paiement, également en double expédition.
Il résulte de ces pièces que le chiffre des travaux exécutés s’élève à la somme de 4573 f. 00
et celui des honoraires de l’architecte à 228 f. 65
de l’inspecteur à 57 f. 16
du vérificateur à 57 f. 16
ensemble 345 f. 97
Total pareil : 4915 f. 97
Les travaux compris dans ce décompte sont les derniers qui aient été exécutés à la chapelle du château de Saint-Germain sous la direction de monsieur Millet.
Je viens vous prier, monsieur le Ministre de donner votre approbation aux pièces comptables que j’ai l’honneur de vous soumettre.
Je suis avec un profond respect, monsieur le ministre, votre très humble et très obéissant serviteur,
L’inspecteur Eug. Choret »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant le projet de faire passer la route du Pecq à travers une partie de l’ancien jardin du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Intendance des Bâtiments de la Couronne
A l’administrateur de la Dotation de la Couronne
Paris, le 20 juillet 1831
Monsieur le Baron,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer le 16 du mois dernier une lettre de monsieur le préfet de Seine et Oise, accompagnée d’une note de monsieur le maire de Saint Germain, toutes deux relatives à la cession des matériaux existant sur la deuxième terrasse dite du château neuf, pour être employés à la construction d’un nouveau pont au Pecq, en remplacement de celui qui a été détruit par les glaces de l’hyver de 1829 à 1830.
Le nouveau pont, construit en aval de l’ancien, se trouvera sur l’axe de la route de Chatou à Saint Germain et dans la ligne des anciennes constructions dites du château neuf. Ainsi que l’observe monsieur le maire, cette nouvelle disposition nécessite un nouveau tracé pour arriver à Saint Germain, qui raccourcirait de 16 à 1700 mètres, la distance de cette ville à Paris offrirait en même tems l’avantage d’une pente moins rapide que celle de la route actuelle, et serait à l’abri des interruptions que causent souvent sur celle qui passe à Marly les inondations de la Seine. Il résulte donc de ce projet des avantages incontestables, et pour les communications du service public de Paris en Normandie, et particulièrement pour la ville de Saint Germain. C’est pour assurer ces avantages à la commune qu’il administre que monsieur le maire sollicite l’abandon, en faveur de la construction du nouveau pont, des matériaux à provenir de la démolition des grottes et des rampes en ruine qui se trouvent sous la deuxième terrasse.
Cet abandon n’est pas le seul, au reste, que le projet dont il s’agit conduit à demander au domaine de l’ancienne Dotation. La nouvelle route devra passer sur l’emplacement même de cette deuxième terrasse où sont les constructions en question, et le terrein nécessaire au passage de cette route devrait, par conséquente, être également cédé à l’Etat. Au surplus, dès que celle-ci est ordonnée, la cession de terrain, exigée pour cause d’utilité, ne saurait être refusée.
Quoiqu’il en soit, j’ai chargé l’architecte de la division de Saint Cloud d’examiner la demande de monsieur le maire de Saint Germain. Il a visité les lieux avec soin et m’a adressé un calque que j’ai l’honneur de vous transmettre, sur lequel il a figuré par une teinte rouge le pont et la nouvelle route projetés.
Cette route, après avoir prolongé à une certaine distance l’axe du pont, se déploie, à cause de la pente rapide du sol, dans les terres et vergers du coteau, revient longer les clôtures intérieures du domaine en passant par la deuxième terrasse, où sont les grottes, et retourne désoucher au rond point qui, du côté de Paris, donne entrée dans la ville de Saint Germain.
Monsieur Dubreuil reconnait tous les avantages de la communication proposée et regarde comme une idée très heureuse le choix de l’emplacement du nouveau pont et le percé de la route nouvelle. Il lui parait donc que l’administration de la Dotation ne peut qu’être disposée à encourager l’exécution d’un projet si bien conçu.
Il reconnait également que, comme l’annonce monsieur le maire, le chemin que les habitants se sont frayé à travers les ruines dites du château neuf est difficile et dangereux. Par la même raison, il ne peut pas que l’administration ait intérêt à refuser l’abandon des matériaux à provenir de ces ruines, car il n’est pas probable qu’elle conserve l’intention d’en entreprendre un jour la restauration qui, d’ailleurs, serait fort dispendieuse et n’aurait d’objet qu’autant qu’on pourrait en revenir au projet d’élever, sur ce point, un château neuf, dont ces grottes, ces rampes et ces terrasses n’étaient que des accessoires inférieurs. Mais on ne pourrait même en revenir à ce projet dans son intégrité si la nouvelle route est ordonnée légalement puisque, dans ce cas, comme je l’ai dit plus haut, on ne saurait refuser la cession du terrain nécessaire à son passage.
On ne le pourrait, au reste, davantage par d’autres raisons, car plusieurs parties du terrein que ce projet embrassait ont été aliénées et sont devenues des propriétés particulières.
Ce qui reste de ces terreins et qu’il convient de conserver, à raison des souvenirs historiques qui s’y rattachent et à cause de son admirable point de vue, c’est la portion A, joignant le parterre, et dans laquelle se trouve le pavillon dit de Henri IV.
D’après ces considérations, monsieur Dubreuil pense donc, Monsieur le Baron, et je partage à cet égard son opinion, qu’il y a lieu de céder à l’Etat les matériaux à provenir des constructions en ruine qui existent sous la 2ème terrasse teinté en rouge et en jaune sur le plan, ainsi que le terrein nécessaire au passage, sur cette terrasse, de la route projetée.
Seulement, il observe, avec raison, que cette route étant moins large que la terrasse, elle laisserait, sur chaque côté de ses bords, une langue de terre teintée en jaune. Ces deux portions longues et étroites seraient sans objet pour le Domaine. Il convient donc de céder toute la largeur de la terrasse dont l’Etat disposerait à son gré. Les limites du Domaine se trouveraient ainsi régulièrement arrêtées et closes par les murs du jardin dépendant du petit pavillon conservé, et dont je parlais plus haut.
Du reste, l’architecte concluait en proposant que l’Etat remboursât au Domaine, d’après une estimation contradictoire, le prix du terrein cédé et des matériaux qui, dans leur état, deviendraient sans doute une charge onéreuse au Domaine mais qui ne sont pas, néanmoins, sans valeur, puisque leur emploi dans la construction du pont est estimée devoir procurer une économie de 12000 f.
Cette dernière partie de l’avis de l’architecte appelle quelques observations. En principe, l’administration de la Liste civile ne peut aliéner aucune partie des biens de la Dotation sans y être autorisé par une loi. Cependant, il existe en ce genre un précédent qui est tout à fait applicable à l’espèce dont il s’agit. Lorsque le pont actuel de Sèvres fut construit, il devint nécessaire de traverser une portion du parc de Saint Cloud pour rétablir sur la ligne plus directe de ce pont la route de Paris à Versailles. On pensa alors que, nonobstant l’art. 9 de la loi du 8 novembre 1814, cette portion du parc pouvait être cédée sans disposition législative, attendu que ce n’était point une aliénation mais une cession pour cause d’utilité publique notoire et régulièrement établie. Toutefois, la valeur de cette portion de terrein fut compensée, pour la Liste civile, dans une transaction qui obligea l’administration des Ponts et Chaussées à rembourser une notable partie de la dépense des nouvelles clôtures qu’exigeait la sûreté du parc.
Dans le cas où nous nous trouvons, un semblable moyen de compensation n’existerait pas, puisque la cession de la 2ème terrasse dite du château neuf à Saint Germain ne diviserait point le Domaine, et qu’au contraire, comme je l’ai dit, la portion conservée de celui-ci se retrouverait clos par les murs intérieurs qui existent.
D’un autre côté, il me semble que, dans la situation provisoire où se trouve le Domaine de la Dotation, et lorsque nous touchons à l’époque où une loi devra être rendue pour le constituer, il y aurait un parti plus simple et plus naturel de régulariser la cession demandée. Ce serait de retrancher des immeubles de la Dotation dont la conservation sera proposée à Saint Germain toute l’étendue de la 2ème terrasse et des constructions qui s’y trouvent, qui doivent faire l’objet de cette cession. Cette partie rentrerait ainsi dans le domaine de l’Etat, qui deviendrait libre de lui donner la destination projetée sans le concours de l’administration de la Dotation.
A la vérité, cette dernière administration ferait bénévolement, en suivant la marche que j’indique, le sacrifice de la valeur qu’on peut assigner à cette partie du Domaine. Mais je ne sais si, malgré le précédent que j’ai cité, on pourrait dans l’état des choses consentir la cession dont il s’agit sans qu’elle fut approuvée par une disposition législative, et, très vraisemblablement dans ce cas, les chambres jugeraient, dans l’intérêt de l’Etat, cette disposition surabondante, puisqu’elle pourrait effectivement être rendue inutile par le retranchement dans le Domaine de la Dotation nouvelle de la partie que l’Etat réclame pour un service d’utilité publique.
Il vous appartient, au reste, Monsieur le Baron, de prononcer sur cette difficulté et sur les moyens d’exécution. Mais je crois avoir suffisamment établi qu’il convient d’approuver en principe la cession.
J’ai l’honneur de vous renvoyer les deux pièces que vous m’avez communiquées à cette occasion.
Au moment où je terminais cette lettre, j’ai reçu celle que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, sous la date du 15, pour me rappeler cette affaire. Le rapport de l’architecte ne m’état parvenu que le 16. Il ne m’a par conséquent pas été possible de vous répondre plus promptement.
J’ai l’honneur d’être, avec une haute considération, Monsieur le Baron, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’intendant provisoire des Bâtiments de la Couronne
A. de Barante »

Lettre concernant le financement des travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Le 30 avril 1833
Monsieur,
Monsieur le ministre des Finances ayant pensé, Monsieur, que les dépenses d’entretien du château de Saint Germain étaient une charge de la jouissance et devaient être payées par le département de la Guerre tant qu’il continuerait à en disposer, il n’y a lieu ni de faire exécuter les réparations signalées comme urgentes tant par vous que par M. Hébert, ni de pourvoir au remplacement du drapeau tricolore.
Je vous prie en conséquence d’inviter l’agent militaire chargé du service local à s’occuper de ces deux objets qui doivent désormais demeurer étrangers à l’administration des Domaines. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre
Paris, le 29 mars 1866
Monsieur le Directeur,
Par dépêche du 22 mars courant, M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts demande qu’il soit procédé, le plus tôt possible, à la vente de menuiseries provenant des démolitions du château de Saint-Germain-en-Laye et désignées dans un état détaillé que je vous adresse.
Je vous prie de charger immédiatement un employé supérieur de votre direction d’en prendre livraison sans aucun retard.
M. Millet, architecte du château, a été invité par M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts à donner à cet agent tous les renseignements qui pourraient lui être nécessaires.
Vous aurez soin de prendre les dispositions nécessaires pour la vente dont vous me ferez connaître la date et le produit.
Recevez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments de considération et d’attachement.
Pour le directeur général, et par délégation
L’administrateur »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre
Paris, le 5 juin 1869
Monsieur le Directeur,
Par dépêche du 27 mai dernier, M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts demande qu’il soit procédé le plus tôt possible à la vente d’une certaine quantité de matériaux provenant de la démolition de quelques parties des vieux bâtiments du château de Saint-Germain.
Je vous adresse un état renfermant la description de ces matériaux et les conditions qu’il y aura lieu d’imposer aux adjudicataires.
Vous voudrez bien prendre immédiatement les mesures nécessaires pour la vente en forme ordinaire et vous m’en ferez connaître la date et le produit.
Recevez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments de considération et d’attachement.
Le conseiller d’Etat, directeur général
Pour le conseiller d’Etat, directeur général, et par délégation
Le directeur chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 2 décembre 1862
Monsieur le Directeur,
Les travaux de restauration du château de Saint-Germain ont entraîné la démolition de quelques parties de vieux bâtiments et ont laissé sans emploi une certaine quantité de matériaux susceptibles d’être vendus au profit du Trésor.
Vous trouverez ci-jointe la copie d’un état détaille de ces matériaux dressé par M. Millet, architecte du château, ainsi que des conditions à imposer aux acquéreurs dans l’intérêt du ministère d’Etat.
Je vous prie de faire les dispositions nécessaires pour que la vente ait lieu le plus tôt possible. Cette opération devra être, bien entendue, précédée d’une prise de possession dans la forme ordinaire.
L’architecte, M. Millet, a été invité à fournir au Domaine tous les renseignemens qui pourront lui être nécessaires.
Vous aurez soin de me rendre compte ultérieurement du résultat de la vente.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération et de mon attachement.
L’administrateur de l’Enregistrement et des Domaines
Renavanes »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 14 novembre 1864
Monsieur le Directeur,
Par dépêche du 8 novembre courant, M. le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts demande qu’il soit procédé, le plus tôt possible, à la vente de cinq lots de vieilles boiseries provenant des démolitions du château de Saint-Germain-en-Laye et désignées dans un état détaillé que je vous adresse.
Je vous prie de charger immédiatement un employé supérieur de votre direction d’en prendre livraison sans aucun retard.
Vous voudrez bien prescrire en même temps les dispositions nécessaires pour la vente dont vous aurez soin de me faire connaître la date et le produit.
Recevez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments de considération et d’attachement.
Pour le directeur général, et par délégation
L’administrateur »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la réservation de la chasse au roi dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Versailles, le 8 aoust 1739
M. le comte d’Esclimont
Le Roy vient de m’ordonner, Monsieur, de ne laisser chasser personne dans l’estendue de la capitainerie de Saint Germain jusques au mois de septembre et d’avoir attention que dans le tems des permissions qui que ce soit n’approche de ses parcs de demi lieue au moins. Je vous prie donc, Monsieur, non seulement de vous conformer aux ordres de Sa Majesté à cet égard, mais même de tenir la main à ce qu’ils soient exactement exécutés. Vous me ferés plaisir aussi de m’informer des noms et qualité des personnes qui pourroient y contrevenir afin que je sois en estat d’en rendre compte à Sa Majesté.
Je vous supplie d’estre bien persuadé de la sincérité des sentimens avec lesquels je suis très parfaitement, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur.
Le maréchal de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant la réservation de la chasse au roi dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait d’une lettre écrite par M. le comte de Maurepas à M. le maréchal de Noailles, Versailles, le 30 juin 1738
Les derniers orages ont, Monsieur, fait tant de tort au gibier dans les plaines que le Roy m’a ordonné d’avoir l’honneur de vous écrire que Sa Majesté souhaitte que vous ne donniés point de permission de chasses dans la capitainerie de Saint Germain avant le 8 septembre prochain, et même que vous m’en donniez aucune pendant le cours de cette année dans la plaine de Villepreux, y compris les Ebisoirs, dans celle de Saint Nom, de Chavenay, de Feucherolles, d’Orgeval, de Chambourcy, de Montaigu, d’Hennemont ni dans celle depuis Saint Jame jusqu’à la ferme du Poulx, Sa Majesté voulant se réserver à Elle seule ces cantons. »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant la réception de la seconde voie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale des Ponts et Chaussées et des Mines
Chemins de fer
A Monsieur d’Aslier, ingénieur en chef de Seine et Oise
Paris, le 3 février 1838
Monsieur,
La compagnie du chemin de fer de Paris à Saint Germain m’annonce que la seconde voie de ce chemin de fer est terminée et qu’elle est prête à fournir à l’administration les moyens d’en faire la réception provisoire.
Cette réception doit avoir lieu dans les mêmes formes que la réception à laquelle vous avez procédé de concert avec M. de Fontaine pour la partie située dans le département de Seine et Oise.
Je vous ai désigné également, vous et M. de Fontaine, pour remplir cette mission à l’égard de la partie comprise dans votre département.
Vous voudrez bien remarquer qu’il ne s’agit que d’une réception provisoire. Il s’agit uniquement de constater s’il est possible de permettre la circulation sur la seconde voie du chemin de fer dans l’état où elle se trouve.
Dès que vous aurez procédé à la dite réception, vous voudrez bien, de concert avec M. de Fontaine pour le département de Seine et Oise, dresser le procès verbal exact et circonstancié que vous me transmettrez avec telles observations qu’il appartiendra.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le conseiller d’Etat, directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines »

Ingénieur en chef de Seine-et-Oise

Lettre concernant la route à ouvrir autour de la carrière de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Le ministre de l’Intérieur, comte de l’Empire, à monsieur le comte de Gavre, préfet du département de Seine et Oise
J’ai communiqué, monsieur le comte, au directeur général des Ponts et Chaussées et au ministre de la Guerre les observations que vous m’avez adressées le 28 juin 1810 au sujet de la route qui doit être ouverte à Saint Germain en exécution du décret d 14 décembre 1809, en remplacement de celle qui communique de la rue de Paris à la forêt, qui est dans l’emplacement de l’école militaire de cavalerie.
Le conseil des Ponts et Chaussées pense que l’alignement de la rue projettée, tracé en pointe rouge sur le plan et proposé par vous serait en effet, pour éviter une courbe sur la lune et la grande route de Paris, préférable au projet ponctué en noir.
Le ministre de la Guerre ne voit, en ce qui concerne le service de son ministère, aucun inconvénient à ce qu’il soit adopté, mais le colonel du casernement Montfort, que Son Excellence a consulté, pense que l’un et l’autre projet sont impraticables, en ce que toute la route tracée en pointe rouge ou la moitié de celle en pointe noire serait formé de remblais qu’il faudrait soutenir par des murs de terrasse. Il en indique une autre marquée en pointe au crayon sur le plan. Il le trouve préférable, quoiqu’il ait l’inconvénient de former de même la route de remblai depuis l’angle D, de resserer l’espace destiné à former la carrière et d’offrir un double coude au point C. Cependant, il est d’avis qu’il vaudrait mieux laisser subsister la même route à travers le manège. Comme elle n’est destinée qu’à l’usage de l’empereur, elle serait habituellement fermée par les gilles Q et T qu’on n’ouvrirait que lorsque Sa Majesté devrait passer. En conséquence, monsieur le duc de Feltre pense qu’il serait préférable de ne pas donner suite au projet de route arrêté par le décret du 14 décembre 1809.
Dans ce cas, l’article 4 de ce décret devrait être modifié et il appartiendrait au ministre de la Guerre de le proposer à Sa Majesté. Avant de lui en écrire, je désire que vous me fassiez connaître si vous êtes de même opinion. Je vous renvoye le plan que vous m’avez communiqué.
Agréez l’assurance de mon sincère attachement.
Par autorisation du ministre absent,
Le chef de la 1ère division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la remise des clefs du château du Val à saint-Germain-en-Laye

« Aux citoyens membres du conseil général du district de Montagne Bon Air
La citoyenne veuve Beauvau vous représente que, pour satisfaire à la sommation qui lui a été faite, à la requête de l’administration de l’agence nationale, le seize thermidor dernier, d’évacuer dans le délai du mois le pavillon du Val situé forêt de Montagne Bon Air, elle en a fait retirer les meubles et effets qui lui appartiennent, à l’exception de quelques objets qu’elle y a laissés pour s’en accomoder avec ceux qui pouraient louer ou acquérir le pavillon.
Qu’elle en a fait prévenir plusieurs fois tant le citoyen Lefuel, régisseur des Domaines en cette commune, que plusieurs membres du district individuelement, qui lui ont fait dire qu’ils iraient très incessamment reconnaître les lieux et constater la remise des clefs. Toutes ces promesses jusqu’à présent ont été vaines. Elle prie l’administration de vouloir bien terminer promptement cette opération, attendu que, d’un côté, elle désire avoir sa décharge et que, de l’autre, le citoyen Dabéré, concierge, étant malade, ne peut rester au Val, son état exigeant des soins qu’on ne peut lui donner attendu l’éloignement.
M. C. R. Chabot Beauvau »

Lettre concernant la prise de possession du château de Saint-Germain-en-Laye par l’État

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 13 juin 1832
Vous avez annoncé, Monsieur, par lettre du 18 avril dernier, n° 4050, qu’il a été pris possession, au nom de l’Etat, le 11 du même mois, du château de Saint Germain en Laye et dépendances, distrait (non compris le parterre) de la dotation de la Couronne par la loi du 2 mars dernier, et qu’il est occupé en partie par la manutention des vivres de la Guerre.
M. le ministre de la Guerre a prisé M. le ministre des Finances d’ajourner toute détermination à prendre sur ces bâtiments jusqu’à ce qu’il ait fait examiner si ce château ne pourrait et ne devrait pas être affecté au cazernement de deux bataillons d’infanterie. Auquel cas, son intention serait d’en provoquer l’affectation au service de son département.
Je vous prie de me faire connaître sans retard les observations dont ce projet pourrait vous paraître susceptible.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le directeur de l’administration, membre du conseil, chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la cession des terrains nécessaires pour la carrière de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, ce 18 janvier 1810
Le conseiller d’Etat, préfet
A M. le maire de la ville de Saint Germain en Laye
Sa Majesté l’empereur, M., par décret du 14 décembre dernier, a déterminé l’emplacement de la carrière qui doit servir aux manœuvres des élèves de l’école militaire de cavalerie établie dans le château de Saint Germain en Laye.
Cette carrière comprend dans son enceinte plusieurs propriétés particulières désignées en l’état ci-joint dont la cession doit être faite à cet établissement. Je vous prie de faire remettre à ces propriétaires les lettres ci incluses pour qu’ils nomment deux experts, l’un pour mesurer le terrein demandé à chacun d’eux, et l’autre pour y donner une valeur, ainsi qu’aux bâtiments.
Ce choix devra être promptement fait, et vous voudrez bien m’en prévenir aussitôt afin que le conseil d’administration de l’école puisse de son côté nommer deux experts qui se concerteront pour cette double opération avec ceux choisis par les propriétaires.
S’il arrivoit que ces experts fussent partagés dans leurs opérations, je vous invite à m’en faire part pour que j’en désigne deux autres qui termineront la discussion.
J’ai l’honneur etc. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Palais du Louvre, 11 mai 1904
Cher Monsieur,
Pour l’un des renseignements que vous me demandez, je puis vous donner une réponse très précise. Les deux tableaux de Matteo Rosselli appartiennent au Louvre ; ils proviennent de la collection du roi, et ont jadis figuré au château de Saint Germain. Le « Triomphe de David » est au Louvre, n° 1483 du catalogue sommaire des peintures. Quant à la « Judith », elle a été déposée au musée de Toulouse, auquel elle fut envoyée en 1803. Pour plus de détails, voyez : F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710 par N. Bailly, Paris, Leroux, 1899, in 8, pages 46 et 47. Ces deux tableaux ont certainement dû être transportés au Louvre pendant la Révolution.
Pour l’ivoire, malgré de consciencieuses recherches, je n’ai pas pu arriver à un résultat aussi certain ; et pourtant…
Dans notre plus ancien Inventaire, qui est celui de 1816, je ne trouve qu’un seul Christ en ivoire ; voici textuellement la mention :

  1. – Inconnu [auteur]. – Christ en croix. – Ivoire. – [pas de dimensions]. – Ancienne collection. – [emplacement :] magasin du musée.
    En marge est ajouté cette note au crayon de la main de notre prédécesseur M. Emile Molinier : « Musée de Rennes, 1894 ».
    Ce Christ aurait donc été déposé au musée de Rennes, ce qui doit être exact car nous ne le possédons plus au Louvre.
    Dans l’Inventaire de 1816 (les notes entre crochets sont de moi, bien entendu), vous lisez comme provenance : « ancienne collection ». C’est là une formule courante qui a été adoptée, par ordre, pour désigner prudemment tous les objets provenant des saisies révolutionnaires et des conquêtes impériales. Comme votre Chrost me paraît provenir d’une saisie chez un émigré, car votre référence « inventaire du 14 février 1794 » me fait tant l’effet d’un procès verbal de saisie ; comme d’autre part le Louvre ne possédait en 1816 qu’un Christ en ivoire, provenant presque à coup sûr d’une saisie de ce genre, il me semble qu’on peut, en sains critiques, identifier l’objet du Louvre avec celui de votre document.
    La dimension du Christ en ivoire nous est donnée par l’Inventaire de 1832 : « hauteur, 0 m. 50 ». Vous pourrez le faire contrôler en écrivant à Rennes.
    Quant à l’attribution à Michel Ange, elle n’a aucune importance. Tous les Christs anciens un peu passables ont été donnés à Michel Ange, à Puget ou à Girardon.
    Pour ma peine, je vous demanderai de me dire où a été faite votre saisie du 14 février 1794. Il est toujours utile de préciser les provenances des objets du Louvre, même secondaires.
    Je vois que vous continuez à vous intéresser aux saisies révolutionnaires. Je voudrais bien pouvoir étudier celles dont nous avons les procès verbaux au Louvre, et je le ferai sans doute un jour, mais le temps ?
    Veuillez agréer, cher Monsieur, mes meilleurs compliments.
    Jean J. Marquet de Vasselot »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur J. J. Marquet de Vasselot
Directeur des Musées nationaux, Louvre, Paris

Versailles, le 16 mai 1904
Cher Monsieur,
Je vous remercie de votre lettre du 11 mai courant, si aimable et si documentée.
Les deux tableaux et le christ en ivoire dont il s’agit se trouvaient, à la date que je vous ai indiquée, dans la chapelle du château de Saint Germain en Laye et la commission des Arts du département de Seine et Oise les avait fait mettre en réserve pour qu’ils ne fussent pas vendus.
Les deux tableaux sont certainement venus au Muséum installé au château de Versailles, d’où ils sont partis peu de temps après pour Paris (Dutilleux, le Muséum national de Versailles (1792-1822) dans l’Annuaire du département de 1887, page 535). Le Christ ivoire a pu suivre la même route, et c’est très vraisemblable. Peut-être des recherches ultérieures me donneront elles une certitude.
Je me suis attelé à un travail que je consacre à la « Commission des Arts de Seine et Oise » pendant la Révolution. Le rôle de cette commission instituée en décembre 1792 a été important et utile. La chose est intéressante, mais ce qui me manque, c’est le temps. On est si occupé et si dérangé dans notre métier.
Avec mes bien sincères remerciements, veuillez agréer, cher Monsieur, la nouvelle assurance de mes bien dévoués sentiments.
[Emile Coüard] »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre adressée au préfet concernant l’établissement d’un Prytanée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 29 thermidor an 9 de la République française
Citoyen préfet,
L’établissement d’une section du Pritanée à Saint Germain en Laye paroit irrévocablement déterminé. Vous avés bien voulu, dès qu’il en fut question, me demander quelques renseignements sut le bâtiment national de cette commune le plus convenable à cet usage. J’indiquai le vieux château et consignai dans un raport que j’eus l’honneur de vous remettre, citoyen préfet, les détails de ses principales distributions, avec un apperçu de la dépense qu’elles occasionneroient. Mais on m’assure que le choix de l’architecte qui dirigea les travaux de Saint Germain sera déféré aux administrateurs du Pritanée de Paris. Dans ce cas, citoyen préfet, j’ose réclamer avec confiance votre appui auprès d’eux.
Nommé depuis 12 ans à l’inspection des domaines nationaux de Saint Germain, place que j’avois exercé antérieurement à Choisy sur Seine pendant 11 années. J’ai en quelque sorte un double titre pour obtenir la préférence, soit par l’ancienneté de mes services, soit par la connoissance que j’ai des localités. S’il m’étoit permis d’y ajouter un troisième motif, je chercherois à faire valoir la réputation dont mon père a joui dans les arts, seule fortune qu’il m’ait laissée. Mais je crois devoir me borner, citoyen préfet, à réclamer les bontés dont vous m’avés déjà donné plusieurs preuves et je vous serai infiniment obligé si vous voulés bien faire connoitre aux administrateurs du Pritanée de Paris que je ne suis pas indigne de leur confiance.
Salut et respect,
Lemoyne »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Inventaire des textiles trouvés dans le garde-meuble du château de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence de moy Thomas Legendre, substitut juré, commis et ordonné par justice soubz et en l’absence de Michel Fromont, tabellyon juré en la prevosté de Sainct Germain en Laye et des tesmoingtz soubz scriptz a esté ce jourd’huy par Guillaume Allart, tapissyer du Roy nostre sire, suyvant le mandement a luy faict par le Roy nostre sire de bailler, delivrer et mis entre les mains de Jehan Martin, tapissyer ordinayre du Roy nostre sire et garde des meubles et ustancilles du chasteau de Saint Germain en laye, ad ce present, cent troys pieces de tappicerye, la declaration desquelles cy apres ensuict.
Premyerement six pieces de verdure a grant feuillaige semés de bestes et oyseaulx. Item sept pieces de meme verdure d’arbres et petis enffans par en bas. Item six pieces de tappicerye damaree de jaulne sur champ bleu. Item sept pieces de meme verdure sur champ jaulne. Item six pieces de fontaynes. Item sept pieces de [barré : meme] verdure semee de bestes et oyseaux. Item sept pieces de meme verdure a bestes et oyseaulx. Item six pieces de grant feullaige a bestes et chardons. Item six pieces de bergerye et vollerye a haulte lisse. Item six pieces de sauvaiges. Item unze pieces de l’Hospital d’amours tant grandes que petites parmi lesquelles y en a eu aucunes qui ont esté couppees et faict de l’une deux. Item sept pieces de bucherons. Item quinze grandz pieces de tapisserye dont huict desd. pieces en est contenu l’histoire de Moyse et les sept autres en est aussi contenu les douze moys de l’an historiees, lesquelles quinze grandz pieces de tappicerye susd. sont neusves, seynes et entieres, garnyes an thouelle et ruben par hault et par bas, par les costez et montans par voye avec du cordage par hault servant pour tendre icelles, et les autres qui sont quatre vingtz huict pieces qui sont toutes cassees et rompues faulte de garniture et de rantraicture. Plus a esté ced. joud’huy baillé, delivré et mis en les mains dud. Jehan Martin par led. Allart une grant piece de vellours vert de huict laiz sur troys aulnes et ung quart de haulteur doublé de damas vert, ung rideau de drap vert d’un lay et demy sur troys aulnes de hault, ung aultre petit rideau de drap vert d’un lay et demy sur deux aulnes de hault, sept baies fait pour soustenir les tappiceryes avecques ung petit tabernacle de boys doublé par dedans de lynomfle, lesquelles tappiceryes et ustancilles cy dessus declairees estoient en la salle des mebles dud. chasteau que led. Allard a dict le tout luy avoir esté baillees en sa garde par le commandement du feu roy, que Dieu absolve, des le premyer jour de fevryer dernier passé y en ung an, et icelles tappiceryes prinses assavoir quatre vingtz huict pieces du consierge de Fontaynebleau, de la reception desquelles il dict avoir baillé recepissé aud. consierge par le commandement de monsieur l’Amyral, et les autres quinze grandz pieces en lad. salle [barré : des meubles], de la reception desquelles il dict aussi avoir baillé recepissé a deffunct maistre Jacques Duval, tresorier de l’Espargne, par le commandement de mond. seigneur l’Amyral, desquelles tappiceryes et ustancilles, ensemble des clefz de lad. salle des meubles dud. chasteau de Sainct Germain en Laye, led. Jehan Martin s’est chargé et en ce faisant a promis an quicter, descharger et faire tenir quicte led. Boullard (sic) et ses biens envers le roy notred. sire et autres qu’il apartiendra, ensemble de toutes parts, dont lesd. Guillaume Allard et Jehan Martin respectivement m’ont requis lettre, ce que leur ay auctroyé pour leur servir. Et estoient ad ce present noble homme Gratien de la Salle, escuyer, et honnorables hommes René Caillou, jardinyer du Roy nostre sire, et Mathurin Bon, serruryer dud. seigneur aud. Saint Germain en Laye. »

Inventaire après décès d’Henry FitzJames, duc d’Albermale, dans son appartement de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cens quatre, le quinsiesme jour d’octobre, huit heures du matin, à la requeste de messire Claude Sallon, demeurant à Paris, isle Nostre Dame, rue Guillaume, parroisse Saint Louis, agent des affaires de très haulte, très puissante et très excellente princesse madame Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, veufve de très hault, très puissant et très excellent prince monseigneur Henry FitzJames, duc d’Albemarle, lieutenant général des armées navalles du roy de France, demeurant à Paris, dans son hostel, place et rue de l’Estrapade, parroisse Saint Germain, tant en son nom que comme tutrice naturelle de l’enfant non nommé issu de leur mariage, et de ladite dame princesse, ledit sieur Sallon fondé de procuration spécialle à l’effet des présentes passée devant Duport et Dona, nottaires au Chastelet de Paris le trentiesme jour de septembre dernier, demeurée annexée à la minutte des présentes pour y avoir recours, préalablement paraphée ne varietur dudit sieur Sallon, du notaire et tesmoins cy après nommez, a esté par Gabriel Delange, nottaire et gardenotte du Roy dudit Saint Germain en Laye soubzsigné et des tesmoins cy après nommé, fait inventaire et description des biens et meubles meublans laissez par ladite dame princesse duchesse d’Albermale en une garde robe dépendante de l’apartement qu’elle occupe au chasteau vieil dudit Saint Germain, au premier estage, qui a issue et entrée par derrière sur la gallerie blanche, donnez en garde à Garrette Filsgiral, vallet de chambre du roy d’Angleterre, cy devant vallet de chambre dudit seigneur duc d’Albermale lors du départ dud. seigneur, qui l’en avoit chargé, lesquels meubles sont contenus en un mémoire porté en laditte procuration représentée par ledit sieur Sallon, de luy et dudit sieur Garrette Filsgerald paraphé ne variettur et demeuré aussy anexé à la minute des présentes, et ce en la présence de noble homme Claude Le Grand, advocat en parlement, conseiller du Roy, son procureur en la prevosté dudit Saint Germain, mandé et apellé par ledit sieur Sallon audit nom pour les conservation des droits de qu’il appartiendra et pour plus grande seureté et vallidité des présentes, lequel présent inventaire a été fait par recollement dudit mémoire ausd. meubles estants représentez par ledit sieur Garette Filsgerald après qu’il a affermé devant ledit nottaire n’en avoir caché ny destourné aucun, le tout aux protestations faites par ledit sieur Sallon audit nom que les qualitez de ladite damme duchesse d’Albermale ne poura nuire ny préjudicier à ses droits, noms, raisons, actions et prétentions que lesd. meubles luy apartiennent et non à la succession dudit déffunt seigneur son espoux, et lesdits meubles prisez et estimez par Antoine Geille, huissier priseur de biens meubles de la prevosté dudit Saint Germain, et Claude La Marre, tapissier demeurant audit Saint Germain, apelé à cet effet, qui a fait le serment es mains dudit nottaire de deuement procéder à ladite prisée et estimation avec ledit Geille, ce qu’ils ont fait eu esgard à la juste valleur desdits meubles, au temps présent et à la crue ainsy qu’il ensuit, es présence de Guillaume François Charpentier, huissier en cette prevosté, et Denis Trevet, praticien demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an et jour susdits, et ont signé :
G. Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Charpentier
Trevet, Lange
Premièrement, dans ladite antichambre s’est trouvé une paire de chenets de cuisine, une paire de chevrettes, deux trépiers, une paire de pincettes, un rechault, un grand gril, une crémaillère et une poele de moyenne grandeur, le tout de fer, contenu au premier article dudit mémoire, prisé et estimé ensemble à la some de six livres, cy VI l.
Item trois marmittes de différentes grandeurs garnies chacunes de leurs couvercles, deux casserolles à queue, une passoire, deux tourtières, deux casserolles rondes, le tout de cuivre rouge, contenu au deuxiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt sept livres, cy XXVII l.
Item une chaudière, deux chaudrons, un poeslon, quatre petits chandeliers et une cuiller à poeslon, le tout de cuivre jaune, contenu au troisiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de damas cramoisy garny de galon d’or, deux rideaux tresnans, deux bonnes grâces, trois soubassements, trois pentes, une courtepointe de mesme damas cramoisy gallonné d’or, un imperial avec les pentes du dedans, le dossier et le champtourné, la housse de serge rouge de quatre rideaux, une couverture blanche d’Angleterre blanche, un traversin de duvet, quatre matelas de layne couverts de futaine, une couche à bas piliers de bois de chesne, deux tringles tournantes de fer poly servantes aux rideaux et à la house, le tout contenu au quatriesme article dudit mémoire, prisé et estimé à la somme de douze cens livres, cy XIIc l.
Item deux fauteuils et quatre chaises de bois de noyer garnies de crain couvertes de toille avec leurs housses de pareil damas cramoisy contenus au cinquiesme article dudit mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de cent quatre vingts seize livres, cy C IIIIxx XVI l.
Item deux fauteuils couverts de velours bleu garnis de grands galons d’or et deux tabourets aussy couverts de velours de mesme couleur et garnis de pareil galon avec leurs housses contenus au sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item un écran de satin blanc en broderie d’or d’un costé et d’un gros de Tours couleur de lin de l’autre contenu au septiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un soufflet d’esbeine et six petits écrans de peu de valleur avec deux cordons de sonnettes de soye cramoisy avec leurs houpes contenus au huitiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à sept livres, cy VII l.
Item une grille de fer poly, pelle, pincette et tenailles de pareil fer contenus au neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble dix livres, cy X l.
Item un grand tableau peint sur toille représentant le portraict de mademoiselle la princesse de Conty et des amours, garny de sa bordure de sculture dorée en bas relief, contenu au dixiesme article dudit mémoire et estimé à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un petit tableau peint sur toille représentant le roy d’Angleterre garny de son cadre ovalle, sculture dorée, contenu au unziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item une table carrée de tarre façon de marbre sur son pied de bois sculture, doré et deux guredons de bois de merizier contenus au douziesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt dix livres, cy IIIIxx X l.
Item un petit bureau de marqueterie de cuivre jaune et escaille de tortue garny de ses tiroirs ouverts dans lesquels ne s’est rien trouvé, contenu au treiziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une table de bois blanc peinte en noir avec des fillets de marqueterie de cuivre jaune garnie d’une escritoire en tiroir, en laquelle se sont trouvez un cornet et un poudrier d’argent couverts de maroquin noir, contenus au quatorziesme article dud. mémoire, prisés et estimés à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petitte table carrée de bois de merizier garnye de son tiroir, dans lequel ne s’est rien trouvé, prisée quatre livres, cy IIII l.
Item trois petittes estampes garnies de leur cadre de bois de cèdre et deux sentences garnies de pareil cadre, prisez et estimez ensemble à trente sols, contenus au seiziesme article dud. mémoire, cy XXX s.
Item une chaise et un tabouret couverts de toille de peu de valleur contenus au dix septiesme article dudit mémoire, prisé et estimé trente sols, cy XXX s.
Item une tanture de tapesserie de satin de Burges contenant vingt deux aunes en [vide] pièces sur deux aulnes et demie de hault contenu au dix huitiesme article dudit mémoire, prisé à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Et après avoir vacqué depuis la demie heure de huit heures jusqu’à celle de douze heures, nous sommes retirés après avoir laissé les meubles cy dessus inventoriez en la garde et pocession dudit sieur Sallon en vertu du consentement porté en la procuration de laditte dame duchesse d’Albermale cy dessus mentionnée, desquels ledit sieur Garette dépositaire est demeuré bien et vallablement deschargé, et continuant la confection du présent inventaire sur le réquisitoire dudit sieur Sallon aud. nom à ce jourd’huy deux heures de relevée, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Trevet
Charpentier, Lange
Et ledit jour et an, deux heures de relevée, à la requeste et présence que dessus, a esté continué la confection du présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item douze chaises de bois de noyer garnye de leurs couvertes de cuir noir contenue au dix neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une table de bois de noyer de placage et deux guéridons contenus au vingtiesme dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres dix sols, cy IIII l. X s.
Item une petite table à jouer couverte de drap vert contenue au vingt uniesme article dud. mémoire et prisez et estimez à la somme de trois livres, cy III l.
Item un grand buffet propre à mettre un lit dedans avec un tapis de Turquie contenus au vingt deuxiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item deux petits lits de cadix gris à tombes garnys de trois petits mathelas chacuns, d’une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plume et une courtepointe contenus au vingt troisiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item six chaises et deux fauteuils de bois de noyer garny de boure et crin couverts de cadix gris contenus au vingt quatriesme article dud. mémoire, prisez et le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item quatre chaises, deux fauteuils et six tabourets couverts de toille rouge de bois de noyer peints en rouge contenus au vingt cinquiesme article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item un bois de lit de bois de noyer garny de son enfonseure et ciel, le tour dud. lit de serge couleur de feu, un petit molet d’argent autour qui consiste en deux rideaux, deux bonnes grâces, deux soubassements d’étoffe couleur de rose avec une petite frange d’argent au bas et un petit molet d’argent autour, un ciel de lit avec ses pantes de taffetas rouge et un molet d’argent, un dossier de taffetas rouge et chantourné contenus au vingt sixiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un bois de lit de moyenne grandeur avec son entour de moire feuille morte, une table de toilette et un petit mathelas et paillasse contenus au vingt septiesme article dud. mémoire, prisez et évaluez le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petite couchette, un mathelas de burre et une couverture de laine blanche servant au valet de chambre contenus au vingt huitiesme article du mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item deux paravant de moquette cramoisy à rasle noire qui sont chacun en quatre feuilles contenus au vingt neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux paires de bras de cuivre doré contenus au trentiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux méchantes tables et la moitié d’une méchante armoire de bois de chesne contenus au trente uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux chaises percée couvertes une de cadix grise et l’autre de moquette, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux méchantes armoires de bois de chesne servant de garderobbe, une méchante table longue posez sur deux trétteaux de bois de sapin, un lit de sangle contenus au trente troisiesme, trente quatriesme et trente cinquiesme articles dud. mémoire, prisez à la somme de trente quatre livres, cy XXXIIII l.
Item quatre grandes rideaux de toile damassée et quatre rideaux de toille de chanvre de fenestre contenus au trente sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item sept douzaines de serviettes de toille ouvragées et cinq nappes de pareille toille, dix huit torchons, cinq tabliers pour servants et trois nappes pour la cuisine contenus au trente huitiesme et trente neufiesme article dud. mémoire, prisez le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item douze mathelas de bous servants aux domestiques de moyenne grandeur couverts de lin rayée contenus au quarantiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de quarante huit livres, cy XLVIII l.
Item huit couvertures de laine blanche de moyenne grandeur contenus quarante uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item dix traversins de coutil remplye de plume, huit paillasses de toille et trois bois de couchette contenus au quarante deuxiesme et dernier article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante trois livres, cy XLIII l.
Ce fait lesd. meubles cy dessus inventoriez ont esté laissez par ledit sieur Garet entre les mains dud. sieur Sallon en vertu de la procuration, desquels meubles comme des autres aussy cy dessus inventoriez il demeurera entièrement quitte et vallablement deschargé envers lad. dame duchesse, la succession dud. seigneur duc son espoux et tout autre qu’il appartiendra, aux protestations et réserves néantmoins à l’efet que sa représentation, ceste décharge ne pouvant nuire ni préjudicier à ce qui luy peut estre deub pour ses gaiges, au privilège qu’il luy en est acquis sur lesd. meubles, contre laquelle déclaration led. sieur Sallon a fait ses protestations, au contraire à reytéré d’habondant celles qu’il a cy devant fait pour la conservation des droits de lad. dame duchesse, le tout en la présence et du consentement desd. procureurs et tesmoins, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre
Charpentier, Lange
Trevet »

Inventaire après décès de John Stafford, vice-chambellan de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent dix sept, le quatriesme jour d’octobre, deux heures de relevée, à la requeste de dame Thérèse Stricklande, veuve de messire Jean Stafford, vice chambellan de la royne d’Angleterre, tent en son nom à cause de la communauté de biens qui a esté entre elle et led. seigneur son espoux, qu’elle se réserve d’accepter ou y renoncer dans le temps et ainsy qu’elle avisera bon, que comme tutrice de messire Edouard Stafford, âgé de huit ans, et damoiselle Marie Henriette Stafford, âgée de six ans, leurs enfans mineurs, et suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de monsieur le prévost de Saint Germain en Laye du dix sept décembre mil sept cent quinze, et sans par lad. dame Stafford préjudicier à la garde noble desd. sieur et damoiselle ses enfans qu’elle a accepté par jugement de mond. sieur le prévost du seize dud. mois de décembre mil sept cent quinze, en la présence de messire Charles Leybarre, gentilhomme ordinaire de la chambre d’Angleterre, au nom et comme subrogé tuteur desd. mineurs, esleu par le mesme avis de parens, lesd. mineurs habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Jean Bagot, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sad. Majesté, demeurant aud. Saint Germain, au nom et comme fondé de procuration spécialle à l’effet qui ensuit de messire Guillaume Stafford, écuyer, gentilhomme anglois, fils dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec dame Marie Southcotte, sa première espouse, habil à se dire et porter héritier pour une pareille septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, lad. procuration passée devant Malin et son confrère, notaires à Paris le seize septembre dernier demeurée jointe à ces présentes pour y avoir recours après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Bagot et à sa réquisition du notaire soussigné et tesmoins cy après nommez, messire Guillaume Diccouson, trésorier de Sad. majesté la reyne d’Angleterre, estant aussy aud. Saint Germain et comme fondé de procuration de dame Marie Stafford, dame de la chambre de la reyne d’Angleterre, veuve de messire François Plowden, contrôlleur de la maison du roy d’Angleterre, aussy habil à se dire et porter héritière pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, lad. procuration passée devant led. notaire soussigné le dix neuf juillet mil sept cent seize, aussy demeurée annexée à ces présentes après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Dicousson, dud. notaire et tesmoins, et encore led. sieur Diccousin en qualité de tuteur de messire Xavier Béatrice Stafford, âgée de vingt un an et demy, damoiselle Louise Anne Stafford, âgée de dix huit ans et demy, et messire Jean Paul Stafford, âgé de dix sept ans, enfans mineurs dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de mondit sieur le prévost de Saint Germain du huit juillet mil sept cent seize, lesd. mineurs aussy pareillement habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Daniel MacDonnell, gentilhomme de la chambre de Sad. Majesté le roy d’Angleterre, subrogé tuteur desd. mineurs esleu par le mesme avis, à la conservation des droits, actions et prétentions de lad. dame Stafford, de sesd. enfans et de ceux du premier mariage dud. déffunt seigneur son espoux cy devant nommé, sans que leurs qualitez puissent leurs nuire ny préjudicier, par Gabriel Delange, notaire et gardenotte du Roy dud. Saint Germain en Laye soussigné, es présence de Claude Sallé et François Lelarge, marchands demeurans aud. lieu, tesmoins, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, effets, tiltres, papiers restez après le déceds dud. déffunt seigneur Stafford en son appartement au premier estage du vieil chasteau dud. Saint Germain et qui communs estoient entre luy et lad. dame Strickland, sa veuve, qui ont esté par elle représentez et mis en évidence aud. appartement qu’elle occupe depuis le déceds dud. déffunt seigneur son espoux, décédé en la ville de Paris le vingt deux décembre mil sept cent quatorze, après qu’elle a juré et affirmé es mains dud. notaire n’en avoir caché ny détourné aucuns, sur les peines de droit à elle données à entendre par led. notaire, lesquels meubles et effets sujets à estimation ont esté prisez et estimez par François Duchasteau, premier huissier audiancier de cette prévosté, faisant et exerceant la charge d’huissier priseur vendeur de biens meubles de lad. prévosté, eu esgard à leur estats, au cours du temps présent et à la crue, icelle non comprise, ainsy qu’il ensuit, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Cha. Leybard
Dicconson, J. Bagot
Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge
Lange
Dans la cuisine dud. appartement
Premièrement, une crémailler, deux chenets, pesle, pincettes, un soufflet, deux fers à passer linge, un cuillier à pot, le tout de fer avec deux tripiers, deux vieils réchauds, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item une chaudière, un poeslon, deux chandeliers, un autre chandelier à queue, une poesle avec son chandelier, le tout de cuivre jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petite fontaine à l’antique garnie de son couvercle et robinet sur son pied de bois de chesne et une petite cuvette de pareil cuivre, prisés ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux marmittes avec leur couvercles et deux caffetières, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé ensemble à la somme de sept livres, cy VII l.
Item en pots, plats, vaiselle et autres ustancils d’étain fin, s’en est trouvé la quantité de soixante six livres pesant, prisée la livre sa juste valleur et sa crue seize sols, revenant le tout aud. prix à la somme de cinquante et deux livres seize sols, cy LII l. XVI s.
Item une bassinoire de cuivre jaune, un moulin à caffé de fer, prisé et estimé le tout ensemble à cent sols, cy C s.
Item une vieille commode de bois de sapin, une petitte table quarrée avec ses tiroir, quatre chaises de paille, un vieil fauteuil rompu, un vieil coffre de pareil bois, une grande valize couverte de cuir, prisé et estimé le tout ensemble avec une assiette de cuivre jaune et une poesle de fer à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux bois de lit de repos de bois de noyer, un paravent de quatre feuilles couvert de serge verte, un autre paravent de six feuilles couvert de vieille serge brune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une grande aumoire à deux pans de bois de sapin fermante à clef, prisée et estimée à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item le lit de la servante composé d’une couche à haut pilliers garny de son enfonsure et dossier, un matelas de bourre couvert de toille rayée, un sommier de crin couvert de pareille toille, un autre matelas de laine couvert de toille, un traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, le tour dud. lit composé de deux grands rideaux, deux bonnes grâces avec leur tringle de fer, dossier et pente de serge vente, et ciel de toille, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux matelas de laine couverts de toille et futenne, deux couvertures de laine blanches et une couverture de laine verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un gros mousqueton et deux pistolets à deux canons chacun prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un petit miroir de toillette dans sa bordure de bois de noyer prisée et estimé à cinqaunte sols, cy L s.
Item un grand rideau de fenestre de serge viollette prisé et estimé tel quel à trois livres, cy III l.
Dans laquelle cuisine s’est trouvé une tenture de tapisserie de Bergame que lad. dame a declaré appartenir au Roy, par quoy elle n’a esté comprisé au présent inventaire.
Item s’est encore trouvé dans lad. cuisine quatre couvercles et une caffetière, le tout de fer blanc, prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Dans une antichambre
Item une petitte table sur ses pieds tournez, une chaise et un fauteuil de bois blanc tourné couvert de paille, un paravent de serge verte de sept feuilles et une grande commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de sangle, une paillasse de toille, un matelas de bourre lanisse, une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX s.
Item une commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs et fermante à clef, prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Quant à la tenture de tapisserie de point d’Hongrie, une table, quatre fauteuils et trois sièges ployans, lad. dame a aussy déclaré qu’ils appartiennent au Roy, pourquoy ils n’ont esté compris au présent inventaire.
Item dans un petit cabinet à costé de lad. antichambre, s’est trouvé une petitte table de bois de noyer, deux coffres de bois blanc, un vieil fauteuil de bois de noyer tourné, quatre tablettes de bois de sapin et une table ovalle de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Dans une grande chambre à costé de laditte antichambre
Item deux chenets de fer poly, pesle, pincettes, tenailles de pareil fer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item un mirroir dans sa bordure de glace contenant dix huit pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item une garniture de cheminée composée de quatorze pièces de pourceline, partie cassée, prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item un fauteuil de bois de noyer à la capucine couvert de damas verd, trois fauteuils de bois noircy couvert de paille et six chaises de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un petit tabouret couvert de tapisserie faitte à l’éguille, une portière de cadis bordé d’un ruban de taffetas avec sa tringle de fer, deux rideaux de fenestre de toille de cotton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un miroir dans sa bordure de bois doré avec son chapiteau contenant vingt deux pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un bureau de bois de placage garny de ses tiroirs, un autre petit bureau de pareil bois garny de ses tiroirs, sur lequel bureau est un cabarat à caffé garny de six tasses avec leurs secoupes de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une commode de bois de raport garnye de ses tiroirs avec leurs anneaux de cuivre doré, prisée et estimée à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabaret garny de quatre goblets et secoupes de porcelaine avec la hurne, un pot de terre d’Hollande avec ses ornemens d’argent, une urne de procelaine peinte en fleurs avec ses anneaux et ornemens d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une pendule dans sa boete de marqueterie sur son pied de bois doré, prisée et estimé sa juste valleur et sans crue à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
Item une petitte pendule dans sa boete de bois d’ebeyne prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petite cave de campagne de bois violet fermante à clef, garnie d’une testière de terre de la Chine, un pot à thé d’argent, deux tasses de porcelaine, un sucrier et deux secoupes aussy de porcelaine, estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une écritoire de chagrain de campagne fermante à clef à deux endroits avec ses ornemens de cuivre doré, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte cave de chagrin remplie de quatre flacons de cristal avec leur bouchons d’argent, une tasse, un petit antomnoir aussy d’argent, prisée et estimée à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un Christ dans son cadre de bois doré à fond de velours noir, un petit tableau de dévotion dans sa bordure de bois doré avec deux autres petits tableaux de dévotion dans leur bordure doré, trois tableaux peints sur toille représentans la famille royalle d’Angleterre dans leur bordure de bois doré, deux estamps représentans le roy et la princesse d’Angleterre dans leur bordure de bois doré couverts de leurs verines, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un clavecin de bois de noyer sur son pied tourné, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un lit à la duchesse composé d’une couche à bas pilliers de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier à champ tourné couvert de damas et taffetas, l’imperial, pente, double dossier et courtepointe de pareil damas à bande à fleurs d’or, soubassemens et deux bonnes grâces de damas verd à fleurs, la fousse de cadis bordé d’un galon rouge et les tringles tournantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
N’a esté compris au lit susinventorié la garniture de paillasse, matelas, lit, traversain et couverture, attendu qu’ils appartiennent au Roy ainsy que lad. dame l’a déclaré, de mesme que la tenture de lad. chambre de tapisserie de verdure, pourquoy elle n’a pas esté esgallement inventoriée.
Item la toillette de lad. dame de mousseline brodé sur une table de bois de noyer, deux carrées couverts de velours rouge remply de leur boette de bois d’ébeyne, un ploton et deux boettes à poudre, quatre petits flacons de cristal avec des peignes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres avec un petit miroir, cy XXX l.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de deux heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement dud. sieur Leyburne, dud. sieur Bagot, dud. sieur Diccuson et dud. sieur MackDonnell, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le représenter à la première réquisition qui en sera faitte, et à la réquisition des parties remis et continuée l’assignation à demain, neuf heures du matin, et ont signé
Cha. Leybard, Thérèse Stafford, J. Bagot
Dicconson, Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge, Lange
Et le cinq octobre aud. an mil sept cent dix sept, neuf heures du matin, à la requeste de lad. dame Stafford en sesd. qualitez, en la présence desd. sieur Leyburne, Bagot, Diccouson et MackDonell en leursd. qualitez, a esté par led. notaire, présens lesd. tesmoins, continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item une petitte table de bois de noyer, un tabouret couvert de panne rouge, un souglet et quinze écrans peints sur carton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un écran à pied de bois de noyer sculpturé couvert de tapisserie faitte à l’éguille d’un costé et de satin de l’autre costé, prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux ornemens d’autel composez de chacun une chasuble, parment d’autel, étole et autres choses nécessaires à dire la messe, l’un de moire blanche garny de fleurs vertes faittes à l’éguille et l’autre de satin rayé rouge, un missel et trois pasle et bourses, et deux pierres bénites de marbre, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Dans une chambre qui a veue sur le parterre
Item une pesle et pincette, une vieille paire de chenets prisés et estimés avec trois chaises de paille et une petite table de bois de noyer à la somme de trois livres, cy III l.
Item un petit lit en tombeau composé d’une couchette de bois de noyer garnie de son enfonsure et dossier, un sommier de crin, deux petits matelas de laine couverts de toille rayée d’enfant, un lit et traversin de coutil remplis de plumes, trois petittes couvertures de laine blanche, une courtepointe de taffetas, la housse dud. lit de damas cramoisy, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une petitte couchette de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier, deux petits matelas de laine couverts de toille et futeine, traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, une courtepointe rayée de toille de cotton, le tour dud. lit de serge verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un coffre bahut de bois de noyer fermant à clef dans lequel se sont trouvez les habits et linges à usage desd. mineurs, prisé et estimé à la somme de cinq livres, cy V l.
Dans laquelle chambre se sont trouvez un grand lit garny avec ses rideaux de damas jaune et la housse de cadix avec la tapisserie de verdure, le rideau de fenestre et sa tringle que lad. dame Stafford a déclaré appartenir au Roy, pourquoy n’ont esté compris au présent inventaire.
Dans un petit cabinet au dessus de lad. chambre
Item deux malles de campagne de cuir noir, un pavillon d’un lit de brocatelle, quatre oreillers de coutil remplis de plume, un traversin aussy de coutil, un oreiller couvert de satin à fleurs d’or remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une presse de bois de noyer, deux chenets, pesle et pincette et dix pots de faillance à mettre des fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford
Item une petitte armoire de bois de noyer à placages à quatre guichets prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Ensuitte les linges
Item trois paires de draps de toille blanche prisée la paire quinze livres, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item six autres paires de petits draps de grosse toile à l’usage des domestiques, prisée la paire trois livres, revenant le tout aud. prix à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une douzaine de serviettes et deux nappes de toille ouvrée, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dix nappes de toille ouvrée élimez, trois douzaines et demy de pareille toille, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dix chemises et trois calçons de toille blanche à usage dudit déffunt seigneur Stafford, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabinet sur son pied de bois de noyer tourné à placage, sept chaises de bois noircy couvertes de paille avec un fauteuil de mesme, un chandelier de bois à écran, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une grande table ovalle de bois de sapin, une autre petitte table de bois de noyer sur ses pieds tournez couvert de maroquin noir, un petit bas d’armoire à placage de bois de noyer à deux guichets fermants à clef, la housse d’un grand fauteuil de serge jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit mortier de marbre blanc avec son pillon de buys, une petitte cuvette de faillance, quatorze pièces de faillance et terre d’Hollande, huit petits pieds d’estail de bois doré, deux petittes tasses de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois coffres et une valize de cuir garnie de clouds fermans à clef prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un Christ d’yvoire dans sa bordure de bois doré, un petit reliquaire dans sa bordure de bois, deux petits globes, une petitte écritoir de bois violette, un autre écritoir de chagrin fermante à clef, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Ensuitte la vaiselle d’argent, bagues et joyaux représentez par lad. dame Stafford qui ont esté prisez et estimez par Barthelmy Varlet, orfèvre demeurant en ce lieu, convenu par les parties conjointement avec ledit Duchasteau l’huissier leur juste valleur et sans crue
Item une assiette, treize cuilliers, douze fourchettes, cinq goblets, neuf cuilliers à caffé et deux petittes fourchettes, le tout d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble douze marcs trois onces, prisé et estimé suivant la déclaration du Roy comme vaiselle platte, trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de quatre cent huit livres un sol trois deniers, cy IIIIc VIII l. I s. III d.
Item six flambeaux, un poivrier et deux sallières d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble unze marcs sept onces quatre gros, prisé le marc comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme e trois cent quatre vingt dix livres trois deniers, cy IIIc IIIIxx X l. III d.
Item un sucrier, deux mouchettes, deux portes mouchettes et un goblet garny de son anse et une caffetierre d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble huit marcs cinq onces, prisé et estimé comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers le marc, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cents quatre vingt livres douze sols neuf deniers, cy IIc IIIIxx l. XII s. IX d.
Item treize couteaux à manche d’argent pesant ensemble trois marcs deux onces, prisé le marc trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, poinçon de Paris, revenant le tout aud. prix à la somme de cent neuf livres quatre sols trois deniers, cy CIX l. IIII s. III d.
Item un réchault, une petite écuelle à oreille, deux cuilliers et deux fourchettes et un manche de couteau d’argent d’Angleterre, pesant ensemble huit marcs une once, prisé le marc vingt neuf livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent quarente livres, cy IIc XL l.
Item un bassin d’argent doré en partie scizelé et figuré, une éguierre aussy d’argent scizelé et doré, une gondole d’argent doré et une autre d’argent, le tout poinçon d’Allemagne, pesant unze marcs une once quatre gros, prisé et estimé le marc vingt quatre livres, revenant le tout audit prix à la somme de deux cent soixante huit livres dix sols, cy IIc LXVIII l. X s.
Item une montre d’or dans sa boete aussy d’or fin avec son agraphe, chaine et un cachet aussy d’or avec sa clef de cuivre doré qui a esté prisée et estimée, eu esgard au poid de l’or de l’avis dud. Varlet à la somme de trois cent soixante cinq livres, cy IIIc LXV l.
Item une petitte montre avec sa boete d’or et une autre petitte boete de chagrin garnie de petits clouds d’or, prisé et estimé de l’avis dudit Varlet à la somme de cent livres, cy C l.
Item une autre montre dans sa boete d’argent garnie de sa clef, prisée et estimée à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une croix, un étuys à dé, une boete à mouche, une agraphe et sa chaine, le tout d’or fin pesant ensemble trois onces cinq gros, prisé l’once cinquante six livres, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent trois livres, cy IIc III l.
Item un collier enfilé de quarante perles fines, desquelles il en a esté reconnu cinq d’Ecosse et le reste d’Orient, prisé et estimé eu égard au temps présent de l’avis dud. Varlet à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item deux tabatières d’argent dont les faces de l’une sont dorez et une étuy d’argent doré prisez et estimez eu esgard à leur façon à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux autres tabatières d’argent couvertes de nacre de perles et une boete d’argent prisez et estimez à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item douze pointes de diamant fins enchassez dans de l’or émaillez et quelques autres petittes pierres émaillez, un cachet d’or, une cornaline gravée garnye d’or, prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres dix sols, cy XXXV l. X s.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de neuf heures jusqu’à celle de midy sonnée, sommes retirés après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne et Bagot, Diconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis les représenter et sur le réquisitoire des parties remis et continuée l’assignation à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et ont signé avec led. Varlet :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
Cha. Leybard, Da. MDonell
Dicconson,
B. Varlet, Duchasteau
François Lelarge, Lange
Et led. jour, trois heures de relevée, à la requeste de lad. dame Stafford aud. nom, en la présence desd. sieurs Leyburne, Bagot, MackDonnell et Dicconson en leursd. qualitez, a esté continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit, en la présence dud. Varlet qui a prisé conjointement avec led. Duchasteau les dimans et pierreries trouvez dans un baguet représenté par led. dame Stafford, leur juste valleur et sans crue
Item une bague d’or montée d’un saphire blanc prisée et estimée à la somme de trois cent livres, cy IIIc l.
Item une autre bague d’or émaillée montée d’un diamant fin prisée et estimée à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item une paire de boucles d’oreille montée de chacun un brillant prisée et estimée à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item une petitte bague à chiffre prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item une petitte bague d’or garnie d’une rose de petits diamans prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une petitte paire de boucles d’oreille d’or, une bague d’or à pierre d’albatre, un petit jonc uny, une petitte bague d’or servant de chapelet, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item une bague d’amatiste avec deux petits diamans à costé et une bague à chiffre, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres dix sols, cy VIII l. X .s
Item une bague d’or montée d’une pierre bleu de composition à lozange prisée et estimée avec une bague d’or émaillée à la somme de sept livres, cy VII l.
Item une autre bague d’or montée d’un saphir prisée et estimée à la somme de quatre cent livres, cy IIIIc l.
Item un creillon, une croix, trois cachets et un cachet d’une pierre de lapis garny d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item une médaille d’or représentant le pape Clément X d’un costé, prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de cinquante six livres, cy LVI l.
Item une pièce d’or aux armes de Portugal prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de trente deux livres, cy XXXII l. X s.
Item quatre carolus d’or d’Angleterre prisez et évaluez à dix sept livres chacun, revenant à la somme de soixante huit livres, cy LXVIII l.
Item dix sept jacobus d’or d’Angleterre prisez et évaluez aussy à dix huit livres dix sols chacun, revenant à la somme de trois cent quatorze livres dix sols, cy IIIc XIIII l. X s.
Item un double louis, trois louis et deux demy louis ancienne monnoye de France, à raison de unze livres dix sols le louis d’or, revenant à la somme de soixante neuf livres, cy LXIX l.
Item vingt sept guinées d’or d’Angleterre évaluez à quatorze livres chacun, revenant à la somme de trois cent soixante dix huit livres, cy IIIc LXXVIII l.
Item unze louis d’or d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à quatorze livres chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de cent cinquante quatre livres, cy CLIIII l.
Item quatre autres louis d’or aussy d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à unze livres dix sols chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante six livres, cy XLVI l.
Après l’inventorié desquelles espèces d’or lad. dame Stafford a déclaré que la médaille représentant le pape, la pièce de Portugal, les carolus et les jacobus d’Angleterre luy ont esté données par led. seigneur Stafford son espoux pendant et constant leur mariage ainsy que cela se pratique en Angleterre, pourquoy elle proteste que la représentation qu’elle en a fait et l’inventorié ne puissent luy nuire ny préjudicier, ce qui a esté protesté au contraire par lesd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel en leurds. Qualitez et partant sera le présent article tiré pour mémoire
Ce fait led. sieur Varlet a signé :
B. Varlet
Item une épée à poignée de vermeil doré avec son ceinturon, prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item six douzaines de gros bouton d’argent sur bois et huit douzaines de petits, prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un couvre pied de satin de la Chine à fleur d’or doublé de taffetas couleur de feu picqué, un autre couvrepied de toille brodé picquée, trois oreillers de coutil remplis de plums garnys de leur tayes de toille blanche, un crucifix sur son pied de bois de violette, prisé et estimé le tout à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un tabagy avec sa boete d’étain poly et sa cuilliere d’yvoir fermant à clef, prisé et estimé à cent sols, cy C s.
Dans un petit cabinet au bout de celuy cy dessus
Item une table de bois de noyer sur son chassis avec son tiroir, une chaise percée de pareil bois, trois valises fermantes à clef couvertes de cuir, deux coffres bahus aussy couverts de cuir fermans à clef, une table de bois de sapin avec son chassis, un vieil bureau de bois blanc couvert de serge verte avec son pupiltre, une paire de bottes de gros cuir, une boette de cuir bouly à serrer des papiers, une cave de campagne de bois couverte de chagrin remplye de bouteille de cristal, une petite table de lit de bois de noyer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item douze cartes géographiques, un livre géographique, prisez et estimez ensemble à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
N’a esté compris au présent inventaire la tenture de tapisserie de verdure du grand cabinet et les deux paravents couverts de serge rouge, attendus qu’ils appartiennent au Roy.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de trois heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargé et promis les représenter, et sur le réquisitoire des parties, remis et continué l’assignation à jeudy prochain, neuf heures du matin, et ont signé :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
François Lelarge, Cha. Leybard, Dicconson
Da. MDonell
Duchasteau
Lange
Et le dix huitiesme jour dud. mois d’octobre, trois heures de relevée, auquel jour les parties ont remis la présente vacation à la requeste de lad. dame Stafford, en la présence desd. sieurs Leybrune, Dicconson, Bagot et MackDonel, a esté par led. notaire en la présence desd. tesmoins continué la présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Les parties, depuis la dernière vacation, ont dit estre convenus de Jean Chaulperyre, marchand libraire demeurant à Saint Germain, pour visiter et estimer tous les livres qui se sont trouvez dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford, à la réquisition desquels s’y étant transporté, il en a fait la catalogue qui contient six feuillets, qu’il a raporté et fait le serment es mains dud. notaire d’en avoir fait la juste estimation et sans crue à la somme de six cent quatre vingt cinq livres, lequel catalogue il a certiffié véritable, qui est demeuré joint à la présente minutte pour y avoir recours, après qu’il a esté paraphé ne varietur des parties et à leur réquisition dud. notaire et tesmoins, et a led. Chaulpeyre signé en cet endroit, et partant sera le présent article tiré pour VIc IIIIxx V l.
Chaulpeyre
Item un manteau et une juppe de damas couleur de feu à fleurs prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une juppe de taffetas bleu, une autre manteau et la juppe de taffetas gris de lin et deux juppons de bazin blanc, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une jupe de raz de Saint Maur prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une écharpe de damas jaune à falbalas, un tablier de taffetas noire, quatre coeffes de gaze noire, une stinquerte de gaze verte brodé avec une dentelle d’argent, un corps, le tout à usage de lad. dame Stafford, picqué garny de sa pièce et lasset d’argent, plusieurs morceaux d’hermine blanche prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item quatre corsets de bazin et futenne, dix chemises de toille blanche, six bonnets picquez, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres avec trois fichus de soye et un demy mouchoir de toile blanche, cy L l.
Item une garniture à dentelle, une autre garniture de petit point, quatre autres garnitures à petitte campagne de linon avec leurs engageantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item dans une bourse s’est trouvé trente trois demy chelins d’argent, monnoye d’Angleterre, de six sols chacuns, six petittes médailles d’argent, trois petittes bagues d’or et six petittes bagues d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, compris lad. monnoye, cy XV l.
Item deux plottons de velours brodez d’or et argent, quatre tablettes de chagrain dont partie bordé d’argent, une autre petitte tablette, une petitte boette d’agathe garnie d’argent dans laquelle est un portrait, deux autres petittes tablettes aussy de chagrain, un étuy d’agathe garny d’argent, deux petittes tabatières d’yvoire, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente livres, cy XL l.
Item deux morceaux de futenne contenant ensemble quatre aulnes, plusieurs morceaux de toille blanche contenant ensemble quatre aulnes, deux mouchoirs de col de toille neuve, quinze serviettes de grosse toille ouvrée avec plusieurs morceaux de toille taffetas et autres menus linges, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item neuf tablettes de bois de chesne et un grand pulpitre de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvez audit appartement et dans les coffres et tiroirs des bureaux qui sont inventoriez et a led. Duchasteau signé :
Duchasteau
Ensuitte les tiltres et contracts représentés par lad. dame Stafford
Premièrement, le contract de mariage de lad. dame Strickland avec led. seigneur Stafford, son espoux, écrit en anglois sur du parchemin en grand plaquart, datté du quinze février mil sept cent sept, inventorié et cotté au dos par un
Item la grosse en parchemin d’un contract de constitution de cinq cent livres de rente viagère crée et constituée par messieurs les prevosts des marchands et échevins de Paris sur les aydes et gabelles au proffit de messire Guillaume Stafford passé devant Meslin et son confrère, notaire à Paris, le dix septiesme jour de septembre mil sept cent cinq, inventorié et cotté par deux
Après l’inventorié duquel contract, lad. dame Stafford déclare qu’elle ne scait si lad. rente appartient aud. sieur Guillaume Stafford ou à la succession dud. seigneur Stafford son père.
Et à l’instant led. sieur Bagot, procureur dud. sieur Guillaume Stafford, que l’inventorié dud. contract ne pourra luy nuire ny préjudicier.
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent soixante dix livres de rente constituée sur les aydes et gabelles au denier vingt cinq au proffit de la succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de six mil sept cent cinquante livres passé devant led. Meslin et son confrère, notaires à Paris, le douziesme jour de février mil sept cent seize, inventorié et cotté par trois
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. seigneur Stafford au principal de la somme de six mil livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par quatre
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de trois cent quinze livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de la somme de sept mil huit cent soixante quinze livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par cinq
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de quatre cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit dud. messire Guillaume Stafford, en qualité de seul administrateur des biens de la succession dud. déffunt seigneur Stafford son père, au principal de la somme de unze mil livres, passé devant Fromont et son confrère, notaires à Paris, le seiziesme jour de juillet mil sept cent seize, inventorié et cotté par six
Item un écrit en anglois de la main dud. feu seigneur Stafford, datté du quatorze juin mil sept cent un, que les parties ont expliqué estre une déclaration de cinquante louis d’or appartenante à damoiselle Xavière Stafford, sa fille, qu’il a compris dans le principal d’une partie des rentes susmentionnez, lesquels louis d’or estoient de la valleur de six cent trente sept livres dix sols, inventorié et cotté par sept
Item un mémoire des parties de rentes qui estoient deus audit déffunt seigneur Stafford avant la conversion qui en a esté faitte, par lequel il résulte qu’il en est deu d’arrérages unze cent vingt une livres cinq sols, inventoriée et cottée par huit
Déclare lad. dame Stafford que depuis la conversion qui a esté faitte des rentes appartenantes aud. seigneur son espoux par les contracts susinventoriez, il en est deub les arrérages, déclaration
Après l’inventorié desquels contracts lad. dame Stafford a déclaré que led. seigneur son espoux, au retour de son dernier voyage d’Angleterre, a déposé et mis entre les mains du sieur Durel une somme de douze mil cinq cents cinquante livres en deniers comptans, sur laquelle, ayant despensé à la décharge dud. seigneur Stafford deux mil cent dix sept livres huit sols, il en est resté en ses mains dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, laquelle somme restante lad. dame a déclaré luy avoir esté donnée par ledit seigneur son expoux pour en faire son propre à son proffit et utilité particulière en la présence dud. sieur Durel, qui sont des dispositions qui se pratiquent ordinairement entre mary et femme en Angleterre, que led. sieur Stafford a voulu pratiquer en faveur de son espouse avant sa maladie de laquelle il est décédé, sur lesquels dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, led. sieur Durel a encore déboursé à la décharge de la succession dud. déffunt seigneur Stafford sept cent soixante dix huit livres deux sols, ce qui fait qu’il n’est plus redevable que de neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols. Lad. dame faisant la présente déclaration pour rendre raison de la véritable intention dud. déffunt seigneur son espoux et affin de faire connoiste qu’en conformité d’icelle, les neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols luy appartiennent et que la succession dud. seigneur son espoux doit luy faire raison desd. sept cent soixante dix huit livres deux sols, affin qu’elle proffite de la donnation qui luy a esté faitte desd. dix mil quatre cent trente deux ivres douze sols. Contre laquelle présente déclaration ledit sieur Bagot pour led. sieur Guillaume Stafford, lesd. sieur Dicconson et MackDonnel en leursd. qualitez ont fait leurs protestations qu’elle ne pourra nuire ny préjudicier aud. sieur Guillaume Stafford at ausd. mineurs ses frère et sœur, et partant sera le présent article tiré pour déclaration et protestation
Déclare lad. dame qu’au jour du déceds dud. seigneur son espoux qu’il luy estoit deub la somme de mil trois livres quatre sols restans de ses appointemens en sa qualité de vice chambellan et secrétaire de la reyne d’Angleterre, et que de lad. somme le payement luy en a esté fait et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare aussy lad. dame qu’aud. jour du déceds de son espoux, il estoit deub par la dame Stricklande, sa mère, cent soixante six livres treize sols quatre deniers pour reste des arrérages de la pension qu’elle s’est obligé payer à lad. dame sa fille et qu’elle en a receu le payement de lad. dame sa mère et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame qu’elle a vendu les habits dud. feu seigneur son espoux moyennant la somme de trois cent quarente livres, et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ensuitte les debtes passives de lad. communauté et succession
Premièrement, déclare lad. dame qu’après le déceds dud. seigneur son espoux, ayant compté de ce qui estoit deub des gages et appointements de ses domestiques, elle a trouvé et reconnu que le total s’est monté à la somme de unze cent quatre vingt quinze livres quatorze sols neuf deniers suivant le mémoire qu’elle en a tenu, qu’elle offre représenter, laquelle somme est actuellement deue, et partant le présent article sera tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame que les frais qu’elle a fait pour service, messes et prières qu’elle a fait dire à l’intention dud. feu seigneur son espoux se montent à la somme de cinq cent quatre vingt six livres dix sols, suivant le mémoire qu’elle en représentera et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ce fait, après avoir vacqué jusqu’à l’heure de sept heures, sommes retiré après avoir laissé les livres, effets, contracts et papiers susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stricklande du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter comme dépositaire à la réquisition qui luy en sera faitte et rendre compte quant et à qui il appartiendra, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Dicconson, J. Bagot, Cha. Leybard
Sallé, Da. MDonell
François Lelarge, Lange »

Inventaire après décès de Guillaume Waldegrave, premier médecin du roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent un, le mardy douziesme jour de juillet, huit heures du matin, à la requeste de dame Elizabeth Rouchy, veufve de deffunct Guillaume de Waldegrave, chevallier, premier médecin ordinaire de Sa Majesté britanique, habille à se porter créancière et donnataire naturelle dud. deffunct sieur de Waldegrave, son mary, [ou à] y renoncer [si] il y eschet, en la présence de messire Claude Le Grand, conseiller du Roy et son procureur en la prévosté de Saint Germain en Laye, pour l’absence des présomptifs héritiers dud. deffunt sieur de Waldegrave et de tous autres qu’il appartiendra, par Louis Guillon de Fonteny, nottaire gardenotte du Roy aud. Saint Germain soussigné, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, ustancilz d'’ostel, argent monnoyé et non monnoyé, titres, papiers et enseignemens estans de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame Rouchy, sa veuve, par elle mis en evidance, montrez et enseignez en l’appartement où est deceddé led. sieur de Waldegrave au vieil château dud. Saint Germain, après serment par elle fait de n’avoir caché ny detourné aucune chose des biens de lad. communauté, lesquelz meubles et ustancilz ont esté prisez et estimez à leur juste valleur et sans crue par Antoine Goille, huissier à cheval au Châtelet de Paris, priseur et vendeur de biens meubles à Saint Germain, avecq Georges de Georges, marchand tapisserie demeurant aud. Saint Germain, pour ce mandé du consentement desd. partyes esd. noms, le tout aux protestations faites par lad. dame veuve de Waldegrave que cela ne luy puisse nuire ny préjudicier en fasson quelconque, comme pareillement par led. sieur procureur du Roy pour les présomptifs héritiers et autres personnes qu’il appartiendra, en présence de Pierre Racine, maitre barbier chirurgien, et de maitre Charles Vieillard, procureur en ce lieu, demeurans aud. Saint Germain, tesmoins, auquel inventaire a esté proceddé ainsi qu’il ensuit.
Premièrement, dans l’office dud. appartement, s’est trouvé deux lechfrittes et une broche de fert prisez et estimez ensemble à trente sols, cy XXX s.
Item une fontaine garnie de son couvercle et cabinet, une cuvette, une marmitte garnie aussy de son couvercle, une autre marmitte, une petitte casserolle à piedz de fert, une casserolle à queue et une autre grande casserolle ronde, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de quarente six livres, cy XLVI l.
Item une chaudière, une poesle, une passoire et deux reschaulx, le tout de cuivre jeaulne, prisé et estimé avecq une escumoire de pareil cuivre douze livres, cy XII l.
Item un petit coquenard, une caffetière et une tourtière aveq son couvercle, le tout aussy de cuivre rouge, prisé et estimé l’ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item quatre caffetières, deux couvercles à platz et une boeste de fert blanc prisé et estimé le tout ensemble à vingt solz, cy XX s.
Item une douzaine de bouteilles de gros verre, une cuvette, une jatte, deux potz, un salladier et un bassin à faire barbe, le tout de fayance, prisé et estimé l’ensemble à quatre livres, cy IIII l.
Item en potz, platz, assiettes et autres ustancilles d’estain fin s’est trouvé la quantité de [vide] pezant, prisé et estimé à raison de seize sols six deniers, revenant le tout ensemble à la somme de [vide].
Item un petit garde manger garny de thoille, un coffre bahu couvert de cuir noir, le tout prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé sept chemises de thoille blanche, six calsons aussy de thoille blanche, un calson de futaine, deux camizolles de layne blanche et une de futaine, un peignoir de thoille blanche, quatre bonnetz de nuit, un de layne blanche et trois de futaine, et un paquet de menu linge à usage d’homme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, lesquels choses estant dans led. coffre, lad. dame veuve de Waldegrave a declaré qu’ils ont esté donnez par led. deffunt sieur de Waldegrave, son mary, pendant sa maladie à Guillaume Salapierce, son vallet de chambre, pour recompense de ses services, et partant cet article estimé par déclaration, cy déclaration
Item dans led. office dud. appartement s’est trouvé deux autres coffres habus couvertz de cuir noir, lesquels coffres, ensemble ce qui ce peut trouver dedans, estans lesd. coffres fermez à clef, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir à la dame douairière de Waldegrave pour luy estre rendus, cy déclaration
Item dans un petit cabinet attenant led. office, s’est trouvé deux grils et quatre petitte poesles, le tout de fert, prisé et estimé à quarente sols, cy XL s.
Item dans une des chambres dud. appartement, dans laquelle led. deffunt sieur de Waldegrave est deceddé, lad. dame sa veufve a declaré que le lyt, tapisserie, table, guéridons, chenetz et autres meubles qui y sont appartiennent au Roy, à l’exception de trois tableaux garnis de leurs bordures de bois doré, [savoir] un grand tableau représentant Loth et ses fils de sept piedz de hault sur cinq de large ou environ, et les deux autres qui sont pourtaitz représentant monsieur le duc de Barwick et deffunte madame son espouse, un escran de tapisserie à satin, un fauteuil couvert en velours à ramage descouppé sur une petitte estoffe d’or, dix carreaux, quatre chaises et deux fauteuilz de bois couvertz de paille, deux portières et un rdieau de thoille blanche, une cassette de bois violet couverte de cuivre fassonné avecq son pied, une petitte table de bois noircy couverte de poins couleur violette, vingt volumes de livres de prières et autres de différentes grandeurs, et l’armoire de bois noircy aveq de petitz […] de cuivre fermante à un guichet de fil de laton, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de deux cens quarente huictz livres, cy IIcXLVIII l.
Item dans lad. cassette s’est trouvé trois bourses de thoille d’or, dix huit médailles de différentes grandeurs et de différends métaux n’y ayant néantmoins aucune d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente cinq livres quinze solz attendu qu’elles pèzent dix onces deux gros d’argent à raison de vingt huit livres le marc, sa juste valleur, et lesd. trois bourses de thoille d’or à huit livres cinq solz, revenant le tout ensemble à la somme de quarante quatre livres, cy XLIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, du consentement de lad. dame veufve de Waldegrace et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation pour la continuation du présent inventaire a esté continué à ce jourd’huy, deux heures de relevé, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrace, laquelle s’en est volontairement chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabla Waldegrace, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
J. Van Schuppen, Guillon de Fonteny
Et led. jour douziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevée, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms assisté dud. sieur Estienne Delagarde, son procureur, en la présence dud. sieur procureur du Roy et aux protestations respectives faictes par lesd. partyes, par elles répétées, continuant la confection du présent inventaire a esté proceddé ainsy qu’il ensuict.
Item dans l’antichambre de l’appartement, s’est trouvé six chaises de bois de noyer couvertes de paille et chacune un carreau couvert d’estoffe d’arbre, prisées et estimées ensemble à la somme de quatorze livres, cy XIIII l.
Item une garniture de cheminée de fayance commune, sept petittes jattes de fayance aussy commune et deux gradins de bois peintz, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une autre garniture de cheminée de Languedoc et quatre petitz potz de fayance à bouquetz, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux guéridons de bois de rapport et un cabinet de bois de noyer scis sur son chassis à colonnes torces garny de huit tiroirs couverts de deux guichetz, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt six livres, cy XXVI l.
Item dans l’un desd. tirois dud. cabinet s’est trouvé quatre paires de manchettes, une paire d’angageantz et autre moien linge, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à quinze sols, cy XV s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé douze mouchoirs d’estofe de thoille de baptiste, tant bons que mauvais, six calsons de thoille d’Holande à usage de femme, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt une livres, cy XXI l.
Item cinq chemines de thoille d’Holande à usage de femme, prisée et estimé ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit tablier et sept skinguergard de thoille de mousseline, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un autre petit tablier et une cravatte de mousseline, et dix huit petitz mouchoirs de thoille ouvragée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item quatre tayes d’orilliers, deux mauvaises camizolles à usage de femme, trois bonnetz piquez et cinq petittes calottes aussy de thoille, cinq paires de bas de fil à estrier et cinq autres paires de bas à pied aussy de fil, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres dix sols, cy XV l. X s.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes, scavoir trois paires à dantelle et une autre unye à fleurs, deux garnitures de teste à usage de femme, une à dantelle et une autre unye, une autre garniture unye brodée, le tout de thoille de mousseline, quatre petitz tours de poignez de manche à dantelle, le tout à usage de femme, prisé et estimé ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item cinq juppes de thoille d’Holande en partye […], prisé et estimé ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux juppons de flanelle blanche, deux autres de […] de cotton tricotté, une autre juppe de thoille d’Holande, […] soye et brodée de soye à fleurs, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item une toillette de thoille de coton garnye des grandes […] sans fond, le tout de lad. thoille de mousseline brodée […] et trois morceaux de pareille mousseline brodée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de vingt quatre livres, cy XXIIII l.
Item dans un autre tiroir dud. cabinet, s’est trouvé quatre paires d’engageantes de thoille de mousseline garnyes de petittes franges de fil et une garniture de teste de pareille thoille à usage de femme, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une autre garnie de teste et une paire d’engageante de thoille de gaze à usage de femme, deux autres paires d’angageantes et une autre garnie de teste de thoille de mousseline, prisé et estimé ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item trois paires de bas de fil à estrier et quatre garnitures de teste de thoille de baptiste à usage de femme pour la nuit, partye élimée, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et à l’esgard de la tapisserie faisant le tour de lad. antichambre dud. appartement, d’une table et une portière de drap couleur rouge, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré qu’ilz appartiennent au Roy, pour quoy n’en a esté fait aucune estimation, cy déclaration
Item dans un cabinet attenant la chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé, s’est trouvé un porte carreau de bois de noyer couvert d’une toille verte, un paravant de six feuilles de trois piedz et demy de hault d’estamine d’Angleterre, le tout prisé et estimé à la somme de six livres, cy VI l.
Item une petitte armoire à deux guichetz garnis de fil de laton, prisée et estimée à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dans lad. armoire s’est trouvé trente neuf volumes, partye in quarto, in octavo et in douze, dans lesquels est compris est une bible de Vitré en langue latine en huit volumes, et les autres de médecine et de belles lettres, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un petit lyt à armoire sur lequel est posé l’armoire dans laquelle sont les volumes cy dessus inventoriez, garny d’une petitte piqueure de taffetas d’Angleterre, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un clavesin scis sur son pied de bois de noyer à colonnes torces, prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item un thuorbe et un luth prisez et estimez ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une paire de pistoletz garnis de leur fourreaux, une autre paire de pistoletz de poches, un sabre à poignée d’agatte garny d’argent et quatre espées à garde de cuivre et poignée de fil d’argent, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un tapis de table à fleurs et bouquets brodés sur une moire d’argent, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un chandelier de fert poly avecq son porte bougie d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petitte table carrée de bois de chesne sur laquelle est un tapis de serge verte, une petitte cassette fermante à clef couverte de papier marbré, deux tablettes de bois de sapin, deux petittes cassettes de bois blanc fermant à clefz, une autre cassette couverte de peau aussy fermante à clef, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item cent soixante volumes de livres de toutte grandeur, la pluspart desquels sont de médecine et les autres sont livres de belles lettres et de musique, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Après lequel inventorié, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré que desd. livres, il en appartient douze au sieur Sihy que led. deffunt a déclaré lui appartenir pendant sa maladie, de laquelle il est deceddé, sans qu’elle scache quelz sont lesd. livres, cy déclaration, cy déclaration
Item un bassin, un grand plat, deux autres petitz plats, treize assiettes, deux chandeliers, une manchette, un porte manchette, une grande cullier à potage, six autres culliers, six fourchettes et six manches de couteaux, le tout argent de France, pezant ensemble soixante neuf marcz quatre gros, prisé et estimé à raison de trente livres le marc suivant la prisée qui en a esté faite par [vide] Varlet, marchand orphevre à Paris convenu par les partyes, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil soixante unze livres dix sept solz six deniers, cy IIm LXXI l. XVII s. VI d.
Item deux platz, dix huit assiettes, une marmitte, […] sucrier, deux poesvriers, une soucoupe, deux chandeliers à branche, deux autres petitz chandeliers, quatre sallerons, le tout argent d’Angleterre, pezant ensemble soixante seize marcz deux onces suivant le poidz qui en a esté fait par led. Varlet, prisé et estimé à raison de vingt sept livres chacun marc, revenant le tout ensemble à la somme de deux mil cinquante neuf livres dix sols, cy IIm LIX l. X s.
Et après avoir vaqué jusques à sept heures sonnées à la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, l’assignation a été continuée à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, laquelle s’en est chargé et promis le tout représenter toutte fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geille, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, huit heures du matin, à la requête de lad. dame Rouchy, veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, et aux protestations respectives faites par lesd. partyes et qu’elles réytèrent, continuant la confection du présent inventaire a esté procéddé ainsi qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet à costé de lad. chambre où led. deffunt sieur de Waldegrave est décéddé déppendant dud. appartement, s’est trouvé un petit coffre fort fermant à clef, lequel ayant été ouvert a esté prisé et estimé à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item dans led. coffre fort s’est trouvé dans un sacq la somme de trois cent quarante huit livres en espèces de louis d’or vallant douze livres et une pistolle d’Espagne de mesme valleur du louis, cy IIIc XLVIII l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une bourse dans laquelle s’est aussy trouvé quatre pistolles d’Espagne et deux guinées d’Angleterre avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. quatre pistolles d’Espagne et deux guynées, il a prêté au sieur King vingt escus, pour quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait la présente déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est aussy trouvé quatre guynées d’Angleterre et un jacobus d’or envelopez dans un morceau de papier, par lequel est fait mention et escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave qu’il a presté aud. sieur King sur lesd. espèces vingt escus, de quoy lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait pareillement déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est encore trouvé deux jacobus et une elizabeth avecq une pièces de Savoye, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la maison dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention qu’il a presté aud. sieur King vingt escus neufz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans la mesme bourse, une pièce de quatre pistolles d’Espagne et deux guynées d’Angleterre, le tout d’or, avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. espèces il a presté aud. sieur King vingt quatre escus neufz vallant chacun escus trois livres cinq solz, de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait aussy déclaration, cy déclaration
Item dans une autre bourse estant dans led. coffre fort s’est trouvé cinq guynées d’Angleterre d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave faisant mention que sur lesd. cinq guinées il a prêté à la dame Lydeotte cinq louis d’or neuf vallantz chacun quatorze livres, de quoy lad. dame veuve de Waldegrave fait encore déclaration, cy déclaration
Item dans led. coffre fort a esté trouvé un sacq dans lequel a esté aussy trouvé quatre louis d’or avecq un mémoire escrit de la main dud. sieur de Waldegrave faisant mention que lesd. quatre louis d’or […] pour payer la pention de la damoiselle Auberne et qu’il y avoit deux […] de quoy lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave fait pareille déclaration que dessus, cy déclaration
Item dans led. coffre fort, une autre bourse dans laquelle a esté trouvé une pièce de cinq guynées, trois jacobus, un […] d’or monnoyé d’Angleterre, trois pièces de quatre pistoles d’Espagne, trois doubles pistolles d’Espagne, un escu d’or de François premier, roy de France, une guynée d’Angleterre et sept louis, le tout d’or dépendant de la communauté dud. deffunt sieur de Waldegrave et de lad. dame son espouse, à présent sa veuve, de quoy n’a esté fait l’évalluation, partant lad. dame veuve en fait aussy sa déclaration, cy déclaration
Item dans lad. bourse s’est pareillement trouvé une bague d’or enchassée d’une […], une autre bague d’or enchassée d’une pierre verte sur laquelle est gravé une teste d’homme et une petitte paire de boutons d’argent, le tout prisé et estimé à la somme de vingt deux livres dix solz, cy XXII l. X s.
Item dans led. coffre s’est trouvé une médaille d’or de Clément dix, pape, appartenant à lad. communauté, estimée à la somme de [vide].
Item deux jettons d’argent avecq l’effigie de monsieur le prince de Galle prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre s’est trouvé quarante sept escus neufz en espèces d’escus et pieces de trente deux solz six deniers, le tout vallant la somme de cent cinquante deux livres quinze sols, cy CLII l. XV s.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre, s’est trouvé quatre cent escus neufz vallantz chacun, eu esgard au cours du temps, trois livres cinq solz, revenans lesd. quatre cens escus neufz à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans un autre sacq estant dans led. coffre fort s’est encore trouvé quatre cens escus neufz en espèces d’escus d’argent et pièces de trente deux solz six deniers, vallantz chacun escu trois livres cinq sols, montans lesd. quatre cens escus à la somme de treize cens livres, cy XIIIc l.
Item dans led. coffre s’est aussy trouvé neuf bagues d’or enchassées, deux basselez et deux portraiz du Roy que lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a declaré appartenir au sieur Brulmen qui, ayant esté laissez en nantissement de la somme de cent deux livres, vallent huit louis d’or neufz du prix de douze livres quinze solz qu’elle a prêté aud. sieur Brukmen suivant la mention escrite sur une enveloppe de papier, partant lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave fait déclaration que lad. somme de cent deux livres est deue à lad. communauté, cy CII l.
Qui sont tous les meubles et autres choses qui se sont trouvez dans led. cabinet appartenant et déppendant de lad. communauté, et à l’esgard de la tapisserie, un fauteuil et deux sièges ployantz couvertz de velours scizelé avecq une frange d’argent, lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave a déclaré appartenir au Roy, de quoy n’a esté fait aucune estimation, mais seullement la présente déclaration, cy déclaration.
Item dans la chambre occuppée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave aud. appartement, s’est trouvé deux fauteuils à confessionnal de bois verny noir couvert d’un gros de Tour brodé à petitte fleurs d’argent à compartimentz de velours cramoisy garnis chacun de leur carreau de pareil gros tours brodé à petitte fleurs d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item deux confessionnaulx de bois verny noir couvertz d’un satin amarante brodé à petittes fleurs d’or à compartimentz de velours noir, prisez et estimez à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
Item un fauteuil à confessionnal de pareil bois verny noir couvert de tapisserie à la turque, prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un cannapé de pareil bois verny noir avecq son matelas couvert de velours noir à bandes de tapisserie à la turque prisé et estimé à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un escran de pareil bois verny noir garny d’une estoffe de velours à ramage et petit fond d’or prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte table de bois de noyer scize sur son chassis et quatre chasis de pareil bois couverts de paille, prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Idem douze aulnes ou environ de crespe d’Angleterre […] orore avecq falbanas faisant le tout de lad. chambre en […] de tapisserie, prisées et estimées la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un petit bois de lyt à tombeau de noyer, garny de son matelas de layne couvert de futaine, un lyt et traversin de […], un autre petit matelas couvert d’un satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un taffetas, un pavillon de taffetas cramoisy piqué garny de falbanas au bas, taffetas couleur […], couverture de layne blanche, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux miroires de toillette à glace de Venise garnie d’une petite bordure de bois doré, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Apres lequel inventorié desd. deux miroirs, lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave a declaré qu’il y en a un des deux qui appartient au Roy, aussy bien qu’un autre grand miroir à bordure de glace, cy déclaration.
Item le dictonaire de Morairy et quatre volumes in folio impression de Paris, prisé et estimé à la somme de quarante livrs, cy XL l.
Item un rideau de thoille d’Holande élimé à falbanas prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Et après avoir vacqué jusques à douze heures sonnées, l’assignation a esté continuée pour la confection du présent inventaire, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à ce jourd’huy, deux heures de relevée, et tout ce que dessus inventorié laissé en la garde et possession de lad. dame veuve, qui s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quante, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, De Georges, Geille
Guillon de Fonteny
Et led. jour treiziesme juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requête de lad. dame veuve dud. deffunt sieur de Waldegrave esd. noms, en la présence du sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire, aux protestations respectives faites par lesd. partyes et par elles réyterées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit
Item deux grandz cornetz, une hurne et une grande jatte de pourcelaine, prisez et estimez ensemble par led. Geille juré priseur, avecq Mathieu Lambert, marchand fayancier demeurant aud. Saint Germain pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item deux autres grandes jattes de pourcelaine prisées et estimées par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de huit livres, cy VIII l.
Idem deux potz et six assiettes à compottes de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une autre jatte et deux gobletz à caffé aussy de pourcelaine prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois sceaux, deux goblets et une boeste à sucre garnie de son couvercle, le tout de fayance d’Holande, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq led. Lambert à la somme de seize livres dix solz, cy XVI l. X s.
Item quatre jassemines de fayance communs prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item un petit moulin à caffé garny de ses ferrementz polis et d’un petit tiroir, prisé et estimé à la somme de VI l.
Item deux moyens tableaux, l’un représentant la sainte Vierge, et l’autre saint Antoine de Pade, unze petitz tableaux de la Chine brodez sur taffetas, un autre tableau en portrait, un autre tableau représentant monsieur le prince de Galle, un autre petit tableau à personnage, huit autres petitz tableaux, pintures fines faitz d’esvantailles, et cinq estampes, le tout garny de leurs bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble par led. Geille avecq Jacques Vanschuppne, peintre flamand pour ce mandé par lesd. partyes, à la somme de trente cinq livres dix sols, cy 35 l. 10 s.
Item huit autres tableaux crotesques dont trois garnis de bordures de bois doré et les autres sans bordures peintz sur thoille, et le devant de cheminée peint sur thoille en paysage, le tout prisé et estimé par led. Geille avecq led. Vanschuppne à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dans un petit cabinet derrière lad. chambre occupée par lad. dame veuve dud. deffunt de Waldegrave ayant veue sur la cour dud. vieil chasteau de Saint Germain, s’est trouvé un petit lyt de repos de bois verny noir sur lequel est un matelas de layne couvert de satin de la Chine à compartiments rouge et blanc, led. lyt ayant deux dossiers garnis de mesme estoffe, cinq orilliers dont deux sont garnis de plumes et couverts de satin de la Chine d’un costé et de l’autre d’un gros de Tours à fleurs avec […], deux autres orilliers plus petitz couvertz de mousseline piquée […] chesnetes à fleurs et le cinquième couvert de satin de la Chine à deix compartimentz, l’un bleu et l’autre blanc, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux tabouretz de bois verny noir couvertz à compartiementz […] et d’un gros de Tours à fleurs, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux autres petitz tabouretz de pareil bois couvertz de drap d’argent à compartimentz de velours vert, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item un autre petit tabouret de mesme bois couvert de tapisserie […] point d’Hongrie à compartimentz de velours noir, prisé et estimé à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une petitte lanterne de tapisserie siammoise faisant en partye le tout dud. cabinet garnye de falbanas, prisée et estimée à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item quatre rideaux et une portière de toille de mousseline brodez à fleurs et compartis d’une autre thoille de mousseline rayée garny des falbanas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une table scize sur son chassis de bois de chesne, sur laquelle est une thoillette couverte par-dessus d’une thoille d’Holande élimée aveq son tour de dantelle de haulteur de deux piedz et demy, usée, avecq un tapis piqué à chesnette à fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petitte table de bois varny de noir et le dessus violet prisé et estimé à cinquante sols, cy L s.
Item deux cabinets des Indes avecq chacun leur pied de bois verny noir, lesd. cabinetz garnis de loquets de cuivre doré, à chacun deux guichetz fermantz à clef à huit tiroirs, prisez et estimez ensemble à la somme de ceux cent livres, cy IIc l.
Item dans lesd. deux cabinetz s’est trouvé quatre fichus de gaze, un tablier de taffetas et une coeffe de gaze, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dix aulnes de petitte dantelle fasson de Maline prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item plusieurs morceaux de rubantz, tant unis, fassonez et brodez d’or et d’argent, prisez et estimez ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une garniture de teste et une paire d’engageantes de point de France à l’usage de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave, six coeffes de taffetas et de gaze couleur noir et une escharpe de taffetas noir garnye de dantelle noire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un cabinet à pied peint en fasson de pourcelaine prisé et estimé par led. Geille avecq led. Lambert, pour ce mandé par les partyes, à la somme de dix livres, cy X l.
Item sept petites soubz coupes de pourcelaine avecq sx goblets esmaillé prisez et estimez ensemble à trois livres huit solz, cy III l. VIII s.
Item un cabaret à main peint en pourcelaine, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre soubz couppes et six gobletz prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item une escritoire de marbre garnye de vermeil doré prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux petitz potz garnies de leurs couvercles, deux soubz couppes, deux petitz jablemines, le tout de pourcelaine, prisé et estimé ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item deux autres petitz potz des Indes à prendre du thé, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petittes tasse d’agathe garnies d’un bort de vermeil prisées et estimées ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item deux petitz vazes de couleurs garnies de vermeil prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux bouteilles de cristail gravées garnies de leurs bouchons d’estain prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item une autre tasse de cristail et une petitte soubz coupe de pourcelaine prisées et estimées ensemble à vingt sols, cy XX s.
Item six pourcelaines fines faites en soubzcoupes prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item huit petitz gobletz de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre petittes tasses d’agathe bordées de vermeil prisées et estimées ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item quatre gobletz de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante solz, cy XL s.
Item deux soubzcoupes de pourceline prisées et estimées ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item une boeste à sucre d’esmaille peint fasson de la Chine prisée et estimée à trente sols, cy XXX s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item cinq petitz vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un pot à thé des Indes prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre soubzcoupes et quatre tasses brunes de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item quatre gobletz d’esmaille et quatre gobletz fasson de vermeil prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item deux soubz coupes et deux gobletz bruns de la Chine prisez et estimez ensemble à quarante sols, cy XL s.
Item douze petittes soubz coupes de pourcelaine prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item dix huit petitz goblets de pourcelaine prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item six boestes à mouches et une une hurne garnye de son couvercle, brunes, prisées et estimées ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item trois vaisseaux de cristail prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item quatre boestes à poudre et une corbeille de bois de la Chine prisées et estimées ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item quatre ovalles de bois doré dans lesquelles sont renfermées des Agnus Dei ouvragées par des religieuses, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux quarrez de bois dorré dans lesquels sont renfermez de pareils ouvrages de religieuses prisés et estimés ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item un Crist d’yvoir sur velours noir avecq une bordure de bois doré prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item six tableaux renfermant plusieurs estampes enluminées avecq chacunes leur bordures de bois doré, prisez et estimez ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icelluy a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain, deux heures de relevée, et tout ce que dessus laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle n’en est volontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé.
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, Geilles, De Georges
Guillon de Fonteny
J. Van Schuppen
Et le quatorziesme jour dud. mois de juillet aud. an mil sept cent un, deux heures de relevées, à la requêtes de lad. dame veuve de Waldegrave esd. noms, en la présence dud. sieur procureur du Roy, continuant la confection du présent inventaire aux protestations respectives faites par les partyes et par elles reytérées, a esté proceddé ainsy qu’il ensuit.
Item dans led. cabinet au derrière de la chambre occupée par lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave dud. appartement, s’est trouvé un miroir de thoillette garny de sa bordure de bois, sur laquelle est une autre bordure d’argent avecq son chapiteau, estimé lad. glace de miroir et sa bordre de bois seullement à la somme de dix livres, cy X l.
Item la garniture dud. miroir d’argent avecq son chapiteau, deux carrez, une plotte, deux boestes à poudre, deux autres petittes boestes, deux ferrierre, trois soubz couppes, deux chandeliers à branches, deux petittes tasses couvertes, une petitte soubz couppe, un goblet couvert, une tasse d’agathe couverte montée sur une figure de vermeil, le tout d’argent d’Angleterre, pezant cinquante deux marcz trois onces six gros, prisez et estimez à raison de vingt sept livres chacun marc par led. Geillet avecq led. Varlet, marchand orphèvre, revenant le tout ensemble à la somme de quatorze cent seize livres douze sols six deniers, cy XIIIIc XVI l. XII s. VI d.
Et sur ce qui a esté remonstré par mond. sieur le procureur du Roy qu’à l’ouverture qui a esté cy devant faite de quelques cassettes, il a esté trouvé des papiers escritz en langue angloise, laquelle il n’entend pas, et lesquels néantmoins il seoit necessaire qu’il en eusse l’intelligence affin de connoistre s’il est besoing de les comprendre au présent inventaire, requiert qu’il en soit […] le prevost dud. Saint Germain, pour estre par luy […] un interprette, lequel reffert et nomination a esté consenty par lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assisté dud. Delagarde, son procureur, en conséquence de quoy […] a esté fait led. refferé par devant mond. sieur le prevost dud. Saint Germain, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde, De Georges
Guillon de Fonteny
Et led. jour et heure que dessus, à la requête de lad. dame veuve dud. sieur Waldegrave assistée comme dessus, en la présence dud. sieur procureur du Roy, suivant et en exécution de l’ordonnance de monsieur le prevost dud. Saint Germain de ce jourd’huy estant au bas du procès verbal fait en son hostel, portant nomination pour interprette de la personne du sieur Kerke, gentilhomme anglais, a esté proceddé à la continuation dud. inventaire ainsy qu’il ensuit.
Item dans une autre petitte chambre despendante dud. appartement, un bois de lyt brisé, un matelas de bourlanisse d’Angleterre de futaine et recouvert de satin de la Chine d’un costé, un traversin de coutil remply de plumes, une courtepointe de taffetas vert avecq des compartimentz de taffetas rouge, un tour de lyt d’estoffe d’arbre doublé de mastelas de soye et fil rayée garny de falbala, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item deux matelas de laine couvertz de futaine et de thoille, et un petit pavillon de pareille estoffe d’escrose d’arbre à falbala, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item un coffre couvert de cuir rouge avecq des bandes de fert posé sur ses deux piedz de bois, prisé et estimé à la somme de sept livres dix sols, cy VII l. X s.
Item un juppon de fanelle d’Angleterre rayée et une juppe de drap couleur d’escarlatte garnye autour de cinq gallons d’or et un petit bord aussy d’or par le bas, prisez et estimez ensemble à la somme de trente trois livres, cy XXXIII l.
Item un manteau et une juspe de damas noir et orore, lad. juspe en falbala garnye de quatre gallons d’argent autour, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un autre manteau et une juppe de taffetas rayez d’argent prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un autre manteau de taffetas couleur jeaulne prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un autre manteau de popeline couleur noir garny d’hermine et une juppe de pareille estoffe et garniture, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux corcetz de thoille jeaulne garnye de petitz rabactz et un corps couvert de tably blanc avecq une pièce d’estoffe d’argent au devant, le tout prisé et estimé à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une juppe de thoille rayée prisée et estimée à la somme de quatre livres, cy IIII l.
Item un petit tabouret couvert de cuir de Roussy et deux petittes chaises de bois de noyer couvertes de paille, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Et après avoir vacqué au présent inventaire jusques à sept heures sonnées, l’assignation pour la confection d’icellui a esté continuée, du consentement de lad. dame veuve dud. sieur de Waldegrave et dud. sieur procureur du Roy, à demain huit heures du matin, et tout ce que dessus inventorié laissé à la garde et possession de lad. dame, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout représenter touttes fois et quantes, et ont signé
Isabella Waldegrave
Le Grand, Geille, Delagarde
De Georges
Guillon de Fontey
Et le quinziesme jour dud. mois de juillet audit an mil sept cent un, neuf heures du matin, à la requête et présence que dessus, en continuant la confection dud. présent inventaire dans led. appartement, a esté […].
Item un coffre bahut couvert […] fermant à clef prisé et estimé […] à la somme de douze livres, cy XII l.
Item dans ledit coffre s’est trouvé un corps de juppe de moire noir, un autre corps de moire blanche garny de petite dantelle d’argent doublé de tafetas banc d’Angleterre, un autre corps de robe de drap noir, une juppe et une guene de drap noir, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente six livres, cy XLVI s.
Item un corps de moire blanche doublé de tafetas, un autre corps de thoille brodé de soye blanche, un autre corps de robe de drap de Saint Maur doublé de tafetas, une guene de manteau de damas noir aveq un corps de mesme, le tout à usage de lad. dame veuve, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante dix livres, cy LXX l.
Item un manteau de damas à fleurs d’or, une juppe de pareille étoffe rayé, le tout d’amarante, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un autre coffre bahut fermé à clef prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item dans led. coffre s’est trouvé une paire de drap de flanelle d’Angleterre prisez et estimez ensemble à la somme de livres, cy X l.
Iem une armoire à deux guichetz fermant à clef, de bois de sapin, prisé et estimé à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item dans ladite armoire, s’est trouvé trois paires de draps de thoille de demye Holande, prisés à la paire trente livres, revenant lesd. trois paires à la somme de quatre vingtz dix livres, cy IIIIxxX l.
Item trois douzaines de serviettes de thoille prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, estant eslimez, cy XII l.
Item deux douzaines de serviettes, une grande nappe de thoille damassée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item cinq douzaines de serviettes et cinq nappes de thoille ouvrée, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante cinq livres, cy LV l.
Item six serviettes servant pour essuyer les mains, de thoille blanche, prisez et estimez ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item six paires de drap de thoille blanche, prisé et estimés la paire neuf livres, revenant le tout ensemble à la somme de cinquante quatre livres, cy LIIII l.
Item une armoire à deux guichets fermant à clef, de bois de poirier et chesne, prisée et estimée lad. armoire à la somme de seize livres, cy XVI l.
Dans laquelle armoire ne s’est trouvé aucune chose.
Item un moulin à poivre, une petite […] carrée, une petitte table de bois de […], prisé et estimé le tout ensemble à la somme huit livres, cy VIII l.
Item un tourne broche de fer garny de ses roues et cordages, prisé et estimé à la somme de cent sols, cy C s.
Item paire de chenets, pelle, […], broche de fer et une marmitte aussy de fer, prisé et estimé le tout ensemble à quarente sols, cy XL s.
Item une bassinoire de cuivre rouge, prisé et estimé à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois chaises de bois blanc garnyes de paille, prisez et estimez ensemble à la somme de quinze sols, cy XV s.
Icy sont tous les meubles despendant de la communaulté desd. deffunt sieur Waldegrave et dame sa vefve.
Ce fait a esté vacqué à veoir les papiers et tiltres representez par lad. dame de Waldegrave dans ledit apartement, et veues et leus en la presence desd. partyes esd. noms, dud. notaire et tesmoings, par Jacques Kerke, gentilhomme hirlandois nommé pour interprette au subjetz desd. tiltres et papiers, en sorte que ce qui s’est trouvé bon et utile et necessaire a esté mis dans une cassette pour estre inventorié à ce presant inventaire, et ce qui s’est trouvé inutil comme lettres misives et documents de medecine et memoires non signez ny arrestez, a esté rejetté comme chose inutille à inventorier du consentement et sur la requeste desd. partyes, pour esviter à consommer du temps mal à propos et esviter à frais. Et apres avoir vacqué aud. present inventaire depuis lad. heure de neuf heures jusques à celle de douze heure sonnez, sur la requeste desd. partyes, avons remis et continué l’assignation à icelles partyes à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et le tout laissé en la garde et pocession de lad. dame vefve Waldegrave, laquelle s’en est vollontairement chargée et promis le tout representer quand et à quy il appartiendra, aux protestations respectives desd. partyes cy devant faites par lesd. partyes esd. noms, qu’elles reyterent, et ont signé.
Isabella Waldegrave
Le Grand, Delagarde
Jacques Querque, Geille
De Georges, Guillon de Fonteny
[…]
Ensuivent lesd. tiltres, papiers et registres
[…]
Item dans ledit appartement s’est trouvé une liasse composée de quatre vingt seize pieces qui sont memoires et lettres ecriptes en anglois qui concernent les affaires dudit deffunt chevalier Lienard Waldegrave touchant les revenus de ses biens qui sont en Angleterre, la pluspart estant escrites par le sieur Benefild, sur la pluspart desquelles sont des mentions escrites de la main dudit deffunt sieur de Waldegrave de ce qu’eles contiennent, dont ne sera fait plus ample mention, lesd. quatre vingtz seize pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte quinze
Item soixante une pieces attachez ensemble en une liasse composée et qui sont lettres missives et memoires escrites en langue françois et non en anglois, de la maison du sieur Delagarde, addressante aud. deffunt sieur chevalier de Waldegrave, lequel sieur Delagarde recevoit les rentes dud. sieur de Waldegrave de ses rentes sur l’hostel de ville de Paris, au dos de la premiere desquelles lettres est une quittance du thailleur dud. deffunt de Waldegrave, et sur lesquelles lettres en plus grande partye il y a des mentions escrites de la main dud. deffunt sieur de Waldegrave de ce que lesd. lettres contiennent, lesquelles soixante une piece ont esté inventoriées l’une comme l’autre soubs la cotte seize
Item une liasse composée de quatorze pieces atatchez ensemble, qui sont promesses et lettres sur lesquelles led. deffunt sieur chevalier de Waldegrave a presté aux particuliers y desnommez quelque argent […] par les mentions que led. sieur de Waldegrave a fait et escript en langue angloise sur lesd. lettres, qui sont l’estat de ce qui y est contenu, lesd. quatorze pieces inventoriées l’une comme l’autre soubs la mesme cotte six sept
[…]
Item a esté representé par lad. dame vefve de Waldegrave une boeste de cuivre rouge dans laquelle s’est trouvé vingt huit diamentz, les uns moyens, les autres plus petits, et les autres un peu plus forts, estans tous ensemble par le sieur Bruckman, lapidaire aleman demeurant de present aud. Saint Germain, à la somme de six cens soixante dix huit livres, lequel l’a fait en sa conscience apres serment par luy fait en tel cas requis et accoustumé, et a signé, cy VIc LXXVIII l.
Bruckman
Déclarant lad. dame vefve dud. sieur chevalier de Waldegrave les sommes qui ensuivent, scavoir
Aux domestiques dud. sieur de Waldegrave et de lad. dame sa vefve la somme de six cens cinquante neuf livres cinq sols, y compris cent livres que led. deffunt sieur de Waldegrave a prié lad. dame sa vefve que l’on donna à Guillaume, son valet, pour récompence outre ses services, cy VIc LIX l. V s.
Plus tous les frais funéraires dud. deffunt sieur de Waldegrave, compris la cire, montans, compris les mémoires qui luy ont esté donnez, à la somme de trois cens dix livres six sols, cy IIIc X l. VI s.
Item qu’il est deub aux révérends pères récolez de Saint Germain la somme de soixante livres pour quatre vingtz messes dites pour le repos de l’âme dud. deffunt sieur de Waldegrave, à raison de quinze sols chacune, cy LX l.
Plus au sieur Varlet, orfèvre, la somme de deux cens dix livres pour reste d’argenterye par luy fournye aud. deffunt sieur de Waldegrave, cy IIc X l.
Plus à une marchande de thoile de Saint Germain, la somme de quarante neuf livres cinq sols pour thoille par elle fournye, cy XLIX l. V s.
Plus à la dame Honeston, cousturière, la somme de trente six livres quatre solz pour fassons d’habits, cy XXXIX l. IIII s.
Plus à monsieur François de Waldegrave, la somme de cent cinquante six livres pour despence par luy faite à Paris pour led. deffunt sieur de Waldegrave, cy CLVI l.
Plus à la damoiselle Monistant, femme de chambre de lad. dame vefve dud. deffunt sieur de Waldegrave, la somme de quatre livres dix sols pour quelque advence qu’elle a faite pour la depsence de leur maison, cy IIII l. X s.
Plus à messieurs Pellerin et Joseph Rouchy, frères de lad. dame de Waldegrave, la somme de deux mil six cens quatre vingtz livres qu’ils ont prestez à lad. dame pendant les deux dernières maladies dud. deffunt sieur de Waldegrave pour subvenir à la despence de leur maison et ce quy estoit necessaire de fournir pour soliciter led. deffunt sieur de Waldegrave, qui estoit saisy de la clef de son coffre et que n’estant en estat d’y aller, elle a esté obligée de faire l’emprunt de lad. somme de deux mil six cens quatre vingtz livres, cy IIm VIc IIIIxx l.
Plus à un serrurier demeurant à Saint Germain en Laye dont elle ne scayt le nom, la somme de dix livres quinze sols pour ouvrages de son mestier qu’il a fait suivant son mémoire, cy X l. XV s.
Plus au nommé Daganicourt, la somme de dix livres quinze sols pour avoir accordé le clavesin inventorié au présent inventaire pendant le vivant dud. deffunt sieur de Waldegrave, cy X l. XV .s
Plus au nommé Bourdin, marchand demeurant à Versailles, la somme de deux cens vingt huit livres quinze sols pour marchandise de thoille d’Holande, cy IIc XXVIII l. XV s.
Item dans une petite cassette, s’est trouvé dans une petite cassette un sac dans lequel s’est trouvé en argent blanc et un louis d’or et quelque monnoye la somme de six cens dix huit livres dix sept sols six deniers, eu esgard au cours présent, laquelle somme lad. dame vefve de Waldegrave a déclaré appartenir à mademoiselle de Waldegrave, sœur de Milord de Waldegrave, comme il est justiffié par un bordreau escrit en anglois de la main dud. sieur de Waldegrave, inventorié sous la cotte vingt huit.
Lequel bordreau a esté remis dans led. sacq avec la susd. somme, cy VIc XVIII l. XVII s. VI d.
Ce fait, estant tout ce qui s’est trouvé, tout le contenu inventorié au présent inventaire sans réserve est demeuré en la garde et pocession de lad. dame vefve de Waldegrave, du consentement du sieur procureur du Roy aud. nom, laquelle s’en est vollontairement chargée pour en faire la représentation quand et à qu’il appartiendra, aux susd. protestations respectives reyterez, et ont signé
Isabella Waldegrave, Delagarde
Le Grand, J. Querque
Le Grand, Guillon de Fonteny
Et le vingt trois dud. mois de juillet aud. an mil sept cens un, trois heures de relevée, est comparu en l’estude et par devant led. notaire sur et soubzsigné ledit sieur Thomas Neville, gentilhomme de la chambre de monseigneur le prince de Gal, asisté de maitre Jacques Gramond, son procureur, lequel a dit et déclaré que feu monsieur le chevalier de Waldegrave desnommé en l’inventaire des autres parts, par une juste confiance qu’il a eue en son amityé, il a bien voulu luy confier le despost tant de son testament olografe et ordonnance de dernière vollonté, fermé d’une enveloppe cachetée du cachet de ses armes aveq une suscription que c’estoit sa dernière volonté, que les grosses de huit contracts de constitution de rente faites à son proffit par messieurs les prevost des marchands et eschevins de la ville de Paris, desquelles choses desposez led. sieur de Neville a donné sa recognoissance par escrit aud. sieur chevalier de Waldegrave de les luy rendre à la demande qu’il en feroit et s’il venoit à décedder auparavant ladite demande, led. sieur de Neville a promis remettre lesd. contracts de constitution de rente à ceux qui seront recogneus y avoir plus de droit suivant la destination que led. feu chevalier de Waldegrave en auroit fait par son dit testament sans pouvoir autrement s’en dessaisir, contient aussy ledit escrit la promesse dudit sieur de Neville de n’ouvrir led. testament qu’en la presence du révérend père Sanderet, confesseur du Roy d’Angleterre, de Charles Laybonne et de Jacques Nihell […] deux d’iceux assemblés ou de quelqu’un d’eux, porte aussy sad. recongnoissance que led. sieur de Neville observera fidèllement les intentions que led. feu chevalier de Waldegrave luy a declarez et qu’il exécutera autant qu’il sera à son possible tout ce que led. feu chevalier de Waldegrave luy a recommandé de farie après son deceds comme il est plus amplement poirté par led. testament datté du premier avril mil sept cens un, présente année, en exécution duquel, et aussitost le deceds arivé dud. sieur chevalier de Waldegrave, ledit sieur Neville auroit esté informé madame de Waldegrave, son espouse, du despost qu’il luy a esté fait dud. testament et desd. contracts, ensuitte en la présence tant de lad. dame que de monseigneur le duc de Bawik, dud. père Sanderer, des deux frères de lad. dame, dud. sieur de Lebonne et du sieur François de Waldegrave, nepveu dud. deffunt, il avoit esté fait l’ouverture dud. testament et d’iceluy pris lecture, après quoy il a esté remis es mains dud. sieur Neville pour estre par luy gardé aveq lesd. contracts à la conservation des droits des personnes desnommez aud. testament, pour la seureté desquels et pour l’exécution des intentions et volontez dud. feu sieur chevalier de Waldegrave, suivant la déclaration qu’il en a faite aud. sieur de Neville, il en sera et en demeurera dépositiire pour estre par luy dellaisé conformément aud. testament ainsi et à qu’il appartiendra, lesquels huit contracts il a présentement exibez qui se consistent le premier, dabté du cinq janvier mil six cens quatre vingtz dix neuf, de cinq cens livres de rente racheptables de la somme de dix mil livres, passé devant Aumont, notaire au Châtelet de Paris, second du trois mars mil sept cens passé devant led. Aumont et Valet de six cens livres de rente racheptables de douze mil livres, le troisiesme dud. jour trois mars mil sept cens de cinq cens livres de rente racheptable de dix mil livres passé devant led. Aumont et Valet, le quatriesme desd. jour et an de trois cens quinze livres de rente racheptable de six mil trois cens livres devant lesd. notaires, le cinquiesme dud. jour et an de deux cens quatre vingts dix huit livres racheptables de cinq mil neuf cens soixante livres devant led. notaire, le sixiesme dud. jour et an de trois cens quarente livres racheptables de sept mil huit cens livres devant led. notaire, le septiesme dud. jour et an devant lesd. notaires de quinze cens huit livres de rente racheptable de huit mil cens soixante livres et le huitiesme et dernier devant le mesme notaire de quatre cens livres de rente racheptable de huit mil livres lesd. jour et an, lesquels ont esté présentement rendus aud. sieur Neville, lesquels il entend garde jusques à ce que, conformément aud. testament, il ayt esté recogneu aveq les interestz et legitimes contradictions, à qui deux lesd. contrats doivent appartenir aux termes dud. testament et non autrement, comme led. sieur chevalier de Waldegrave luy a expressement recommandé et qu’il s’y est engagé par son dit escrit du premier avril dernier, dont et de quoy led. sieur de Neville a requis acte aud. notaire, quy luy a octroyé le présent aud. Saint Germain, en son estude, présens Pierre Rachine, maitre chirurgien, et maitre Charles Vieillard, procureur demeurant aud. lieu, tesmoings lesd. jour et an, et ont signé
Tho. Neville, Gramond
Guillon de Fonteny »

Fondation faite par les habitants de Saint-Germain-en-Laye en l’honneur de Louis XIV

« Furent présens Charles Blesson, marchand bourgeois de Saint Germain en Laye, procureur sindicq en charge des habitans de Saint Germain en Laye, et Charles Delastre, aussy marchand bourgeois dudit lieu, cy devant procureur sindicq desdits habitans, auquel ledit Blesson a sucédé en ladite charge, représentans la communauté desdits habitans à l’effet qui ensuit, lesquels en mémoire perpétuelle et par la respectueuse reconnoissance des biensfaits desqueles le très auguste roy Louis 14, à présent régnant, a favorisé les habitans dudit Saint Germain, tant par la conservation de leurs anciens privilèges et exemptions accordées par les Roys ses prédécesseurs, que ceux qu’il a eu la bonté de leur octroyer, et nottamment la franchise des nouveaux droits des poids et mesures et des entrées des boissons, à la très humble suplication de feu monsieur le marquis de Monchevreul, chevalier, commandeur des ordres du Roy, capitaine gouverneur dudit Saint Germain, qui les a tousjours assistez de sa protection, se sont portez à faire une contribution, du temps de l’exercice dudit sieur Delastre, pour fonder à perpétuité une grande messe solennelle en l’esglise royalle et parroissialle dudit Saint Germain en actions de grâces, pour obtenir de Dieu les secours nécessaires pour le Roy leur bienfaiteur, la famille royalle et les besoins de l’Estat, ce que Sa Majesté a eu pour agréable, et pour cet effect, de l’agrément et consentement de haut et puissant seigneur messire Léonord, comte de Mornay, lieutenant général des armées du Roy, capitaine et gouverneur dudit Saint Germain, qui a la bonté de continuer d’honorer lesdits habitans de sa protection de mesme que feu monsieur le marquis de Monchevreul son père, André Georges Legrand, seigneur des Alluets, conseiller du Roy, président prévost juge royal ordinaire civil et criminel, lieutenant général de police dudit Saint Germain, Claude Legrand, conseiller du Roy, son procureur et de police desdits lieux, et en la présence de sieur Jean Antoine, escuier, porte arquebuse du Roy et de maitre Nicolas Denis Paye, greffier de la prevosté dudit Saint Germain, ont lesdits sieurs Blesson et Delastre, en leursdites qualitez, pour et au nom de la communauté desdits habitans de Saint Germain, fondé à perpétuité en ladite esglise royalle et parroissialle dudit lieu, ce acceptant par les sieurs Jean Jullienne, officier de louveterie du Roy, et Jacques Jean, marchand bourgeois dudit Saint Germain, y demeurans, marguilliers en charge de ladite esglise, en la présence et du consentement de messire Jean François Benoist, prestre, docteur de Sorbonne, prieur curé de ladite esglise, une grande messe solennelle qui sera chantée selon le rit des messes comme il a esté cy devant commancé suivant la résolution desdits habitans de l’exercice dudit sieur Delastre, ou sy ledit jour estoit occupé par la sollennité des festes de Pasques, le jour qui sera trouvé convenable, laquelle grande messe lesdits sieurs marguilliers promettent et s’obligent, eux et leurs successeurs esdites charges, faire chanter et céllébrer en ladite esglise, au chœur d’icelle, fournir les ornemens et luminaire convenables à la sollennité qui sera annoncée aux prosnes des dimanches précédens, les orgues touchées, carrellonée la veille et le jour que seront tenus payer et acquitter les rétributions ordinaires et accoutumées en ladite esglise. Cette présente fondation faite moyennant la somme de deux cent livres procédée de la contribution desdits habitans, déposée es mains dudit sieur Delastre du temps de son exercice que les derniers privilèges ont esté obtenus, et laquelle somme il a payée, délivrée ausdits sieurs marguilliers dès le quatorze juin dernier, qui le reconnoissent et l’en descharge, et lesquels déclarent en avoir fait l’employ, avec autres deniers de ladite esglise, à constituion de rente sur les aides et gabelles par contract duquel ils promettent fournir l’extrait contenant ledit employ audit sieur Delastre et de faire mention de la présente fondation sur les marturologes de ladite esglise affin qu’elle soit perpétuellement exercée, à commancer l’année prochaine et continuer à perpétuité comme dit est à pareils jours. Car ainsy &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain, à l’esgard dudit seigneur comte de Mornay en son apartement de la surintendance et l’esgard de messieurs les prevost et procureurs du Roy en leurs hostelz, et quant aux autres en l’estude dud. nottaire soubzsigné, es presence de Laurent Antoine Dharlinguers, praticien, et Jean Legrand, marchand, demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an mil sept cent sept, le vingt deuxième aoust, et ont signé
Mornay, DeBenoist
Antoine
Legrand, Legrand, Delastre
Blesson, Jullienne
Jacques Jean, Lays
Dharlinguers
J. Legrand, Lanye »

Etat des travaux réalisés à l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Mémoire des ouvrages de bâtimens militaires dont l’exécution a été ordonnée dans la place de Saint Germain en Laye pendant l’année 1811, apostillé de l’état où ils se trouvent le 31 décembre de la même année
Art. 1er
Approuvé par décision des 7 juin et 2 août 1811
Pour clore par un mur de 4 m. de huateur au dessus du sol et flanqué de tours le terrein destiné à servir de promenoir à MM. les élèves et pour établir un pont provisoire communiquant du pavillon du Roi audit promenoir
1° par décision du 7 juin, la somme de 42500 f. 00
2° par idem du 2 août la somme de 13000.00
Fonds accordés : 55500 f. 00
Dépensé : 34800 f. 28
Toute la partie du mur d’enceinte qui renferme le terrein destiné à servir de promenoir aux élèves suivant la ligne C, D, E, F, G, H, L, I est élevé. Il en est de même du mur d’appui P, Q, R, S, T, U, V et I. Il ne reste plus qu’à ragréer ces murs, ce qui ne peut avoir lieu qu’au beau tems.
Art. 2
Suivant la lettre de M. le chef de l’administration du génie du 13 novembre 1811
Pour les entretiens courants du château de Saint Germain et de ses dépendances
Fonds accordés : 10000.00
Dépensé : 6264.36
Cet article comprend toutes les dépenses journalières demandées par M. le général commandant l’école et considère toutes celles dont la nature se rattache à l’entretien et à la sûreté des bâtimens.
Fonds accordés
Par décisions des 7 juin et 2 août 1811 : 55500 f. 00
Par lettre de M. le chef de l’administration du Génie du 13 novembre : 10000.00
[Total :] 65500 f. 00
Sur quoi dépensé, conformément au détail qui précède : 41064.64
Reste en fonds accordés : 24435 f. 36
Fonds remis
Par le conseil d’administration de l’école suivant le mandat ci après : 10000 f. 00
Les fonds accordés étant de 65500.00
Les fonds accordés excèdent les fonds remis de 55500 f. 00
Compte de l’entrepreneur
L’entrepreneur a reçu par mandat du 19 novembre n° 1 sur Le Quartier, maître trésorier de l’école, 10000 f. 00
La dépense montant à 41064.64
Reste dû 31064 f. 64
Résultat
Les fonds dépensés étant de 41064 f. 64
Et les fonds remis étant de 10000.00
La dépense excède les fonds remis de 31064 f. 00
Versailles, le 13 février 1812
Le capitaine du génie en chef
Peronnin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Résultats 251 à 300 sur 739