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Description archivistique
Château-Vieux
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Lettre concernant la prise de possession du château de Saint-Germain-en-Laye par l’État

« Direction générale de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 13 juin 1832
Vous avez annoncé, Monsieur, par lettre du 18 avril dernier, n° 4050, qu’il a été pris possession, au nom de l’Etat, le 11 du même mois, du château de Saint Germain en Laye et dépendances, distrait (non compris le parterre) de la dotation de la Couronne par la loi du 2 mars dernier, et qu’il est occupé en partie par la manutention des vivres de la Guerre.
M. le ministre de la Guerre a prisé M. le ministre des Finances d’ajourner toute détermination à prendre sur ces bâtiments jusqu’à ce qu’il ait fait examiner si ce château ne pourrait et ne devrait pas être affecté au cazernement de deux bataillons d’infanterie. Auquel cas, son intention serait d’en provoquer l’affectation au service de son département.
Je vous prie de me faire connaître sans retard les observations dont ce projet pourrait vous paraître susceptible.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le directeur de l’administration, membre du conseil, chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Paiements pour des travaux entrepris au-dessus de la chambre du roi au château de Saint-Germain-en-Laye

« Autres euvres faictes ou chastel de Saint Germain en Laye
A Regnaut des Mares, charpentier, pour certaines euvres de carpenterie qu’il a faittes ou chastel dud. Saint Germain dessus la chambre du Roy, laquelle lui avoit esté pieça ordonnee estre faite si comme plus a plain est contenu ou marchié sur ce fait, rendu a court ou compte de l’Ascension IIIIxx et XV ou chappitre des euvres faites a Saint Germain en Laye, pour ce si comme appert par certification dud. maistre Robert Fouchier, charpentier du Roy, et par quittance dud. Regnaut rendues a court : XIIII l. p.
A Denisot de Marle, maçon, pour argent a lui paié sur la besongne que lui et ses compagnons ont faite et doivent faire oud. chastel de Saint Germain en Laye, pour ce mandement dud. maistre Robert Fouchier et par quittance dud. Denisot rendue a court : IIII l. p.
A Fran. Le Breton, serrurier, pour argent a lui paié sur l’ouvrage fait et a faire de son mestier oud. chastel de Saint Germain en Laye, pour ce par mandement dud. maistre charpentier et par quittance dud. serrurier rendue a court : XX s. p. »

Récit par Louis Huygens de sa visite aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Ou on entre le premier c’est le vieux chasteau qui est bastij par François I de brique mais fort singulierement. C’est icij où loge le le Roij d’à present car le defunct estoit dans le chasteau neuf qui est en bas et bastij par Henri 4.
Il ij a dans ce vieux bastiment une chapelle assez belle où il ij a des orgues. Au reste, les appartemens du Roij et de la Reijne et la salle des comediens ij sont assez mediocres et mal entretenus, encor que le Roij ij vienne assez souvent. Elle est du reste fort grande, et on dit mesme qu’il ij [a] plus de 500 chambres logeables et encor n’ij a t il qu’une court. A costé gauche de la maison il ij a des parterres qui sont bien jolis et au delà d’autres grand jardins. Derriere il ij a premierement une grande court et au delà le chasteau neuf, qui est assez estendu en largeur mais aussij bien bas. L’architecture n’en est pas tout à fait à la moderne mode. Le corps de logis consiste principalement aux appartemens du Roij et de la Reijne. Cestuij cij est peint mais pas trop bien. Celuij du Roij est beaucoup meilleur et le plancher tout doré et lambrissé. On nous monstra icij la chambre où il est mort. A chaque appartement il ij a une longue galerie voutée toute peinte. Dans l’une des deux il ij a plusieurs villes assez mal representée, entre autres Maestricht et Nimwegen et Werrdenbirgh en Westphalie où ils ont mis dessous Werdenbroch, ville de Wespallon. Derriere cette maison, il ij a une grande terrasse, de laquelle on descend par des grands degrez dans les jardins qui viennent jusques à la riviere, mais sont tres mal entretenus, tous les degez abattus et toutes ces fameuses grottes, qui ont tant cousté autrefois, en desordre. Le chasteau vieux est toute couvert de grosses pierres de tailles au lieu d’ardoises. Quand on ij est monté dessus, on descouvre une fort belle campagne et Paris fort distinctement. »

Huygens, Louis

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 22 janvier 1880
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint deux projets dressés par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain pour la continuation des travaux de restauration de cet édifice.
Le premier de ces projets a pour objet de modifier et de compléter les dispositions prises par M. Millet pour l’installation de la bibliothèque et du logement du conservateur du musée.
Le second est relatif aux restaurations de la chapelle et présente un grand intérêt archéologique. M. Lafollye propose de démolir la tourelle située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, afin de démasquer une porte du XIIIe siècle qui formait, dans la première travée, l’entrée de la chapelle, et de découvrir en même temps la verrière qui surmonte cette porte.
Je vous prie de faire examiner ces projets et de le les renvoyer le plus tôt possible avec votre avis, car ils présentent une grande urgence.
J’ajouterai qu’il me paraitrait y avoir un grand intérêt à inviter la commission des Monuments historiques à déléguer quelques-uns de ses membres pour examiner sur place, de concert avec les membres du conseil des Bâtiments civils, les propositions de M. Lafollye.
Il pourrait s’établir ainsi, entre les deux services, un accord qui serait très profitable à la bonne et prompte solution de cette affaire.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Le sous-secrétaire d’Etat
Sadi Carnot »

Cette lettre est annotée : « Viollet-le-Duc, urgent »

Acte de baptême de Louise-Marie-Thérèse de Melun d’Epinoy dans la chapelle du Château-Vieux, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy quatorzieme janvier mil six cent soixante et seize, ont esté supplées en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par Son Altesse monseigneur le cardinal de Bouillon, grand aumosnier de France, les ceremonies du baptesme à Louise Marie Thereze, aagée de neuf à dix ans, fille de tres puissant seigneur Alexandre Guillaume de Melun, prince d’Epinoy, chevalier des ordres du Roy, et de dame dame Louise Anne de Betune, ses pere et mere, le parein tres hault et tres puissant prince Louis quatorzieme de Bourbon, roy de France et de Navarre, la mareine tres haulte et tres puissante princesse Marie Thereise d’Autriche, reyne de France, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné, revestu de mon surply et estolle, ondoyé avec la permission de monseigneur de Paris le vingt huitieme mars mil six cent soixante et six par mons. le vicaire de Saint Eustache de Paris.
Louis
Marie Terese
Cagnyé »

Devis pour la démolition des pavillons de Louis XIV au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 2, démolitions
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis comprenant la démolition des bâtiments érigés à la fin du XVII siècle
1° Pavillon nord-ouest

  1. La surface de la toiture, en y comprenant plomb et ardoise, est de 211 m. 20.
    Dont ½ en plomb déposé, jeté et rangé = 105 m. 60 à 30 k. 00 par mètre superficiel, produit un poids de : plomb déposé, jeté et rangé : 3168 k. 00
  2. L’autre moitié en ardoises = 211,20 à 0 f. 15 : argent : 31 f. 68
  3. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 211 m. 20 à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 21 stères 12
  4. La démolition des planchers produit ensemble 960 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, produit : idem : 144 st. 00
  5. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 960 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 720 f. 00
  6. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 38 m. 00 30 m. 00 de hauteur = 1140 m. 00 1,62 d’épaisseur réduite, 1846,80
    Les murs de refend, surfaces en plan 25 m. 00 30 m. 00 de hauteur, produit 750,00
    Les voûtes, surface en plan 192 m. 00 à % ½ = 288,00
    0,60 = 172,80
    Cube total : 2769 m. 60
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et cubant, 600,00 : démolition de pierre : 600,00
    Le reste en moellon et brique, 2169,00 : idem de moellon et brique : 2169,60
    Démolition de l’escalier, des fourneaux, descellement des tuyaux, une somme de : argent : 300 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 40 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre linéaire, produit : dépose de fer : 5080 k. 00
    La dépose avec soin, le rangement et numérotage des boiseries sculptées provenant des 2 petites pièces du logement dit de Jacques II : argent : 800 f.
    La dépose de 4 cheminées de l’époque : idem : 100 f. 00
    La démolition des souches de cheminées : idem : 250 f. 00
    Résumé
  7. Plomb dépose, jeté et rangé : 3168 k. 00, 0 f. 02 : 63 f. 36
  8. Charpente déposée, descendue et rangée : 165 st. 12, 6 f. 00 : 990 f. 72
  9. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 600,00, 6 f. 00 : 3600 f. 00
  10. Démolition de moellon et brique avec transport et rangement, régalage idem des gravois : 2169 m. 60, 2 f. 50 : 5424 f. 00
  11. Dépose de fer idem : 5080 k. 00, 0 f. 02 : 101 f. 60
  12. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 2201 f. 68
    Total : 12381 f. 36
    1° Pavillon nord-est
  13. La surface de la toiture, en y comprenant tuile, ardoises et plomb, est de 220 m. 00.
    Dont en plomb le chêneau, produisant un développement de 45 m. 00 * 1,00 de largeur, produit 45,00 pesant : démolition de plomb : 1350 k. 00
  14. Le surplus en tuiles et ardoises produit 175 m. 00 à 0 f. 15 le mètre : argent : 26 f. 25
  15. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 220 m. 00 à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 22 st. 00
  16. La démolition des planchers produit ensemble 1000 m. 00 à 0 st. 15 par mètre, produit : idem : 150 st. 00
  17. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 1000 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 750 f. 00
  18. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 50 m. 00 30 m. 00 de hauteur et 1 m. 60 d’épaisseur, produit 2430 m. 00
    Les murs de refend, surfaces en plan 26 m. 50
    30 m. 00 de hauteur, produit 795,00
    Les voûtes, surface en plan 200 m. 00 à % ½ = 300,00 * 0,60 d’épaisseur = 180,00
    Cube total : 3405 m. 60
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et cubant, 780,00 : démolition de pierre : 780,00
    Le reste en moellon et brique, 2625,00 : idem de moellon et brique : 2625,00
    Démolition de l’escalier, des fourneaux, descellement des tuyaux : argent : 200 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 52 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre linéaire, produit : dépose de fer : 6604 k. 00
    La dépose avec soin, rangement et numérotage des boiseries de deux pièces, dont l’une au 3e étage et l’autre au 4ème : argent : 500 f.
    La dépose de 2 cheminées de l’époque : idem : 50 f. 00
    Démolition des souches de cheminées : idem : 250 f. 00
    Résumé
  19. Plomb dépose, jeté et rangé : 1350 k. 00, 0 f. 02 : 27 f. 00
  20. Démolition de charpente, descendue et rangée : 172 st. 00, 6 f. 00 : 1032 f. 00
  21. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 780,00, 6 f. 00 : 4680 f. 00
  22. Idem de moellon et brique avec rangement, régalage idem des gravois : 2625 m. 00, 2 f. 50 : 6562 f. 50
  23. Dépose de fer et rangement : 6604 k. 00, 0 f. 02 : 132 f. 08
  24. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1176 f. 25
    Total : 14209 f. 83
    3° Pavillon sud-est
  25. La surface de la toiture, en y comprenant plomb est de 255 m. 00 à 30 k. 00 par mètre : plomb déposé : 7650 k. 00
  26. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, 255 m. 00 superficiels à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 25 stères 50
  27. La démolition des planchers produisant ensemble 1275 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, produit : idem : 191 st. 25
  28. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 1275 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 956 f. 25
  29. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs d’un développement de 42 m. 00 30 m. 00 de hauteur 1 m. 62 d’épaisseur réduite produisent 2041,20
    Les murs de refend, surfaces en plan 75 m. 50 30,00 de hauteur, produit 2175,00
    Les voûtes, surface en plan 255,00 à % ½ = 382,50
    0,60 d’épaisseur = 229,50
    Cube total : 4445 m. 70
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et cubant, 700,00 : démolition de pierre : 700,00
    Le surplus en moellon et brique, 3745,70 : idem de moellon et brique : 3745,70
    Démolition de l’escalier et descellement des tuyaux, une somme de : argent : 400 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 44 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre linéaire, produit : dépose de fer : 5588 k. 00
    La démolition des souches de cheminées : argent : 250 f. 00
    Résumé
  30. Plomb dépose, jeté et rangé : 7650 k. 00, 0 f. 02 : 153 f. 00
  31. Démolition de charpente descendue et rangée : 216 st. 75, 6 f. 00 : 1300 f. 50
  32. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 700,00, 6 f. 00 : 4200 f. 00
  33. Démolition de moellon et brique : 3745 m. 50, 2 f. 50 : 9364 f. 25
  34. La dépose de fer avec rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
  35. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1606 f. 25
    Total : 16735 f. 76
    4° Pavillon sud contre l’abside de la chapelle
  36. La surface de la toiture en plomb est de 185 m. 00 à 30 k. 00 par mètre, produit : plomb déposé, jeté et rangé : 5550 k. 00
  37. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 185 m. 00 à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 18 st. 50
  38. La démolition des planchers produisant ensemble une surface de 845 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 126 st. 75
  39. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 845 m. 00 à 0 f. 75 le mètre superficiel : argent : 633 f. 75
  40. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 47 m. 00 30 m. 00 de hauteur et 1,62 d’épaisseur réduite, produit 2284,20
    Les murs de refend produisent ensemble une surface de 20,00
    30,00 de hauteur, 600,00
    Les voûtes, mesurées en plan 169 m. 00 à % ½ = 253,00 * 0,60 d’épaisseur, 152,10
    Cube : 3036 m. 30
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et produisant, 630,00 : démolition de pierre : 630,00
    Le surplus en moellon et brique, 2406,30 : idem de moellon et brique : 2406,30
    Démolition de l’escalier et descellement des tuyaux : argent : 300 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 36 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre : dépose de fer : 4572 k. 00
    Démolition des souches de cheminées : argent : 250 f. 00
    Résumé
  41. Plomb dépose, jeté et rangé : 5550 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 00
  42. Démolition de charpente, descendue et rangée : 145 st. 25, 6 f. 00 : 871 f. 50
  43. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 630,00, 6 f. 00 : 3780 f. 00
  44. Démolition de moellon et brique : 2406 m. 30, 2 f. 50 : 6015 f. 75
  45. Dépose de fer et rangement : 4572 k. 00, 0 f. 02 : 91 f. 44
  46. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1183 f. 75
    Total : 12053 f. 44
    5° Pavillon sud-ouest
  47. La surface de la toiture en plomb est de 229 m. 00 à 30 k. 00 par mètre superficiel, produit un poids de : plomb déposé, jeté et rangé : 6870 k. 00
  48. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 229 m. 20 à 0 st. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 22 stères 90
  49. Démolition des planchers produit 1040 m. 00 à 0 st. 15 par mètre, produit : idem : 156 st. 00
  50. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 1040 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 780 f. 00
  51. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 44 m. 00 30 m. 00 de hauteur et 1,62 d’épaisseur réduite, produit 2138,40
    Les murs de refend, surfaces en plan 19 m. 00
    30 m. 00, produit 570,00
    Les voûtes, surface en plan 208,00 à % ½ = 312,00 * 0,60 d’épaisseur, 187,20
    Cube total : 2895,60
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et produisant 690,00 : démolition de pierre : 690,00
    Le reste en moellon ou brique, 2205,60 : idem de moellon ou brique : 2205,60
    Démolition de l’escalier et descellement des tuyaux : argent : 400 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 44,00 de longueur à 127 k. 00 par mètre, produit : dépose fer : 5588 k. 00
    La dépose avec rangement et numérotage des boiseries, des cheminées, des glaces etc : argent : 500 f.
    La démolition des souches de cheminées : idem : 250 f. 00
    Résumé
  52. Plomb dépose, jeté et rangé : 6870 k. 00, 0 f. 02 : 137 f. 40
  53. Démolition de charpente, descendue et rangée : 178 st. 90, 6 f. 00 : 1073 f. 40
  54. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 690,00, 6 f. 00 : 4140 f. 00
  55. Idem de moellon ou brique avec régalage des gravois idem : 2205 m. 60, 2 f. 50 : 5514 f. 00
  56. Dépose de fer et rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
  57. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1930 f. 00
    Total : 12906 f. 56
    6° Surélévation de la chapelle et bâtiment adossé à cette partie de l’édifice
    1 Surélévation de la chapelle
  58. La découverture de la toiture en plomb est de 266 m. 20 superficiels à 30 k. 00 par mètre superficiel, produit un poids de : plomb dépose, jeté et rangé : 7986 k. 00
  59. La dépose des bois du comble avec descente et rangement, surfaces 266,20 à 0 st. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 26 st. 62
  60. La démolition des planchers produit ensemble 484,00 superficiels à 0 st. 10 par mètre superficiels : idem : 48 st. 40
  61. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 484 m. 00 à 0 st. 75 le mètre superficiel : argent : 363 f. 00
  62. La démolition des murs extérieurs d’un développement de 50,00 * 5,00 de hauteur et 1,00 d’épaisseur produit 250,00 dont en pierre jetée, bardée, rangée et produisant 50,00 : démolition de pierre : 50,00
    Le surplus en moellon et brique, 200,00 : idem de moellon et brique : 200,00
  63. Dépose des cloisons, poteaux etc. : argent : 100 f. 00
    Bâtiment adossé à la chapelle
  64. La découverte de la terrasse en plomb produisant 176 m. 00 superficiels à 30 k. 00 par mètre, pesant : plomb déposé, jeté et rangé : 5280 k. 00
  65. La démolition des 3 planchers avec descente et rangement produisant ensemble une surface de 528 m. 00 à 0 st. 15 par mètre : démolition de charpente : 79 st. 20
  66. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage, dépose des parquets ou démolition des formes, surface 528 m. 00 à 0 f. 75 le mètre superficiel : argent : 396 f. 00
  67. La démolition des murs extérieur 22,00 de longueur 15,00 de hauteur et 1,50 d’épaisseur réduite : 495 m. 00
    Les murs de refend produisent ensemble une surface de 6,00
    7,00 de hauteur, produit 42,00
    Cube total : 537,00
    Dont en pierre jetée, bardée, rangée et produisant 80,00 : démolition de pierre : 80,00
    Le surplus en moellon, 475,00 : idem de moellon : 457,00
    Démolition de l’escalier, des boiseries, descellement des tuyaux, etc. : argent : 450 f. 00
    La dépose du balcon en fer de 22 m. 00 de longueur à 50 k. 00 par mètre, produit : dépose de fer : 1100 k. 00
    Résumé
  68. Plomb dépose, jeté et rangé : 13266 k. 00, 0 f. 02 : 265 f. 32
  69. Démolition de charpente, descendue et rangée : 154 st. 00, 6 f. 00 : 925 f. 32
  70. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 130 m. 00, 6 f. 00 : 780 f. 00
  71. Idem de moellon ou brique avec régalage idem : 657 m. 00, 2 f. 50 : 1642 f. 50
  72. Dépose de fer et rangement : 1100 k. 00, 0 f. 02 : 22 f. 00
  73. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1309 f. 00
    Total : 4944 f. 14
    Récapitulation générale indiquant la quantité de matériaux provenant des démolitions
    37854 k. 00 de plomb déposé à raison de 0,02 le kilog. : 757 f. 08
    1032 f. 24 de démolition de charpente à raison de 6 f. 00 le stère : 6193 f. 44
    3530 m. 00 de démolition de pierre à raison de 6 f. 00 : 21180 f. 00
    13809 m. 20 de démolition de moellon à raison de 2 f. 50 : 34523 f. 00
    28532 k. 00 de dépose de fer à raison de 0 f. 02 : 570 f. 64
    Articles divers : 10006 f. 93
    Total : 73231 f. 09
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eug. Millet
    Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis de Decret dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy douzieme fevrier mil six cent soixante seize, a esté baptisé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, Louis, fils d’honorable homme Louis de Decret, chevallier de la chambre du Roy, et d’Adda Tranderstaten, ses pere et mere, le parein tres haut et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la mareine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reyne de France, le tout en presence et du consentement de moy, curé soubsigné, lesquels ont signé.
Marie Terese
Louis »

Devis pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye en conservant les pavillons de Louis XIV

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 3, château de Louis XIV
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye
Evaluation approximative
Restauration de l’ancien pavillon à l’angle nord-ouest. Cet ouvrage évalué à la moitié de la valeur des travaux comptés au devis n° 1 et s’élevant à : 70237 f. 98 [rayé et remplacé par : 81478 f. 18]
Restauration du pavillon Louis XIV de 15,00 19,00 surface 285,00 mètre à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] d’après le détail du devis précédent et eu égard à l’étage supplémentaire supérieur et à l’étage supplémentaire sis au niveau des fossés : 142500 f. 00 [rayé et remplacé par : 163875 f. 00]
[Total :] 212737 f. 98 c. [rayé et remplacé par : 245353 f. 18]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle nord-est comme ci-dessus : 70123 f. 35 [rayé et remplacé par : 80905 f. 40]
Restauration du pavillon saillant Louis XIV de 12,00
20,00 et d’une surface de 240,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 120000 f. 00 [rayé et remplacé par : 138000 f. 00]
[Total :] 190123 f. 35 [rayé et remplacé par : 218905 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle sud-est, ces ouvrages évalués à la moitié de l’évaluation du devis n° 1 : 68532 f. 10 [rayé et remplacé par : 79895 f. 40]
Restauration du pavillon saillant de cet angle de 16,00 13,50 et d’une surface de 216,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] : 108000 f. 00 [rayé et remplacé par : 124200 f. 00]
[Total :] 176532 f. 10 [rayé et remplacé par : 194095 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon sud de la chapelle évalué comme ci-dessus : 63000 f. 00 [rayé et remplacé par : 71000 f. 00]
Le pavillon saillant de 13,00
15,00 et d’une surface de 175,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 97500 f. 00 [rayé et remplacé par : 112125 f. 00]
[Total :] 160500 f. 35 [rayé et remplacé par : 183125 f. 00]
Restauration du pavillon sud-ouest érigé par Louis XIV de 24,00 de longueur sur 18,50 de largeur produisant une surface de 444 m. 00 à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre comme ci-dessus : 222000 f. 00 [rayé et remplacé par : 255300 f. 00]
Restauration de la chapelle de saint Louis et du bâtiment accolé à cette chapelle, l’on comprend dans ces travaux toutefois la destruction de la sacristie. Ces ouvrages estimés comme au devis n° 1 : 236000 f. 00 [rayé et remplacé par : 291385 f. 00]
Restauration des 4 bâtiments sis autour de la cour du château et suivant ce qui est indiqué au devis n° 1 : 822854 f. 60 [rayé et remplacé par : 954024 f. 50]
Travaux divers complémentaires évalués au devis et comprenant le pavage, l’arrangement des murs d’appui des fossés et comme au devis n° 1 : 76149 f. 00
[Total :] 2096897 f. 03 [rayé et remplacé par : 2418336 f. 48]
Imprévus 1/20 [rayé et remplacé par : 1/10] : 104844 f. 85 [rayé et remplacé par : 241833 f. 65]
[Total :] 2201741 f. 88 [rayé et remplacé par : 2660170 f. 13]
Honoraires, frais d’agence et voyages, évalués ensemble à : 139829 f. 97
Total pour la restauration du château de Louis XIV : 2800000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis d’Aumont de Rochebaron dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt neufvieme et dernier fevrier mil six cent soixante et seze, ont esté supplées en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur l’evesque de Langre, premier aumosnier de la Reyne, les ceremonies du baptesme à Louis, né à Paris en la parroisse Saint Germain de l’Auxerrois le dernier jour du mois d’avril mil six cens soixante et six, fils de haut et puissant seigneur Louis Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du Roy, gouverneur de Boulogne et du pays boulonnois, la mere haute et puissante dame Magdelaine Le Tellier, le parrein tres haut et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la marreine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reyne de France, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné.
Marie Terese
Louis »

Devis pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye en supprimant les pavillons de Louis XIV

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 1, château de François 1er
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Devis
Château de François 1er
Restauration de l’angle nord-ouest du donjon
1° Construction de l’escalier près de la porte d’entrée

  1. La cage d’escalier de 13 m. 00 de pourtour pour la fondation en moellon et chaux hydraulique * 2.50 de hauteur et 1 m. 50 d’épaisseur, produit 48.75 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube, vaut : 877 f. 50 [rayé et remplacé par : 1170 f. 00]
  2. La fouille pour cette fondation de 4.00 * 4.00 et 2.50 produit 40.00 à 1 f. 00 [rayé et remplacé par : 1 f. 50] le mètre cube, vaut : 40 f. 00 [rayé et remplacé par : 60 f. 00]
  3. La cage d’escalier de 12 m. 00 de pourtour * 1 m. 00 d’épaisseur et 18.00 de hauteur, produit 261.00, dont en banc royal de Conflans un cube de 20 m. 00 à 110 f. 00 le mètre cube : 220 f. 00 [rayé et remplacé par : 2200 f. 00]
    Dont en briques de pays 2 m. 00 à 60 f. 00 le mètre cube : 120 f. 00
    Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 194 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f.
    00] le mètre cube : 3492 f. 00 [rayé et remplacé par : 4656 f. 00]
    Les parements en banc royal d’une surface de 200.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00 compris ravalement] : 900 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00]
    Les parements moulurés [rayé et remplacé par : moulinés] de la brique et les jointoiements faits avec soin : 200 f. 00
    Les parements taillés sur murs circulaires et jointoiement, d’une surface de 356 f. 00 à 3 f. 00 le mètre superficiel : 1068 f. 00
  4. La voûte en banc royal et en moellon produit une cube de 45.00, partie en banc royal 15.00 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 120 f. 00] : 1650 f. 00 [rayé et remplacé par : 1800 f. 00]
    Partie en moellon et chaux hydraulique 30.00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 25 f.00] : 540 f. 00 [rayé et remplacé par :750 f. 00]
    Les parements en banc royal 150.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00 idem] : 675 f. 00 [rayé et remplacé par : 750 f. 00]
    Plus-value de la taille des 6 vases à 50 f. 00 l’un, vaut : 300 f. 00
  5. Les 62 marches en liais Saint-Denis, cubant ensemble 6.20, le noyau de la partie supérieure 0.70, le garde-corps 0.30, ensemble 7.20, à 150 f. 00 le mètre cube : 1080 f. 00
    Les parements en liais de Saint-Denis d’une surface de 210.00 à 9 f. 00 le mètre superficiel : 1890 f. 00
  6. Massifs sous les marches en moellon et chaux hydraulique, 20 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 20 f. 00] : 360 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00]
  7. Ouverture de 3 portes donnant accès aux divers étages, 3 parties d’ensemble 9 m. 00 de hauteur * 2 m. 00 et 1 m. 50 produit 27.00 à 25 f. 00 le mètre cube : 675 f. 00
  8. La reprise du mur, cubant déduction faite des portes 18.000, dont en banc royal pour les jambages et linteaux, cubant 9.000 à 110 f. 00 : 990 f. 00
    Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 9.000 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 162 f. 00 [rayé et remplacé par : 216 f. 00]
    La plus valeur de 3 arcs de décharge au-dessus des linteaux, en moellon, à 5 f. 00 : 15 f. 00
    Les parements sur bon royal, 90.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 405 f. 00 [rayé et remplacé par : 450 f. 00]
    Raccords d’enduits en mortier autour des trois portes, 6.00 à 1 f. 50 : 9 f. 00
    2° Restauration du donjon
  9. La démolition des cloisons légères, boiseries, cheminées, arrachage des toiles et papiers : 150 f. 00
    La démolition d’un plancher d’une surface de 48.00 à 2 f. 00 le mètre, vaut : 96 f. 00
  10. Le bouchement des 10 croisées de la façade ouest d’ensemble une surface de 77 m. 50 2.60 d’épaisseur, produit 201.50, dont en vergelé le parement extérieur 77.50 0.50, 38.75 à 75 f. 00 le mètre cube : 2906 f. 25
    Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 162 f. 75 à 18 f. [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 2929 f. 50 [rayé et remplacé par : 3905 f. 00]
    Les parements en vergelé d’une surface de 388.00 à 3 f. 00 le mètre superficiel : 1164 f. 00
    Les enduits en chaux hydraulique à l’intérieur de 100.00 à 1 f. 50 : 150 f. 00
    La démolition du balcon, non comptée eu égard à la valeur des matériaux
  11. L’ouverture d’une fenêtre, évaluée : 600 f. 00
  12. Les bandeaux en banc royal d’ensemble 21 m. 00 * 0.25 en hauteur eu 0.50 de profondeur, produisent un cube de 2.625 à 110 f. 00 le mètre cube : 288 f. 75
    Les parements et moulures en banc royal d’une surface de 26.25 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 118 f. 13 [rayé et remplacé par : 136 f. 25]
    Les refouillements, estimés : 100 f. 00
  13. Morceaux à rapporter par incrustement sur cette face ouest du donjon, estimés comme les reprises ci-dessus à : 506 f. 88
    Restauration de la façade nord
  14. Ouverture de 10 croisées produisant ensemble une surface de 90 m. 00 et 2 m. 60 d’épaisseur, produit 234 m. 00 à 25 f. 00 le mètre cube : 5850 f. 00
    La construction des 10 fenêtres précédentes, ensemble un cube en banc royal de Conflans, de 64 m. 00 à 110 f. le mètre cube, produit : 7040 f. 00
    La construction en moellon et chaux hydraulique, un cube de 50,00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 900 f. 00 [rayé et remplacé par : 1200 f. 00]
    Les parements en banc royal, 640,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 2880 f. 00 [rayé et remplacé par : 3200 f. 00]
    Les enduits à l’intérieur en chaux hydraulique, une surface de 150 m. 00 à 1 f. 50 : 225 f. 00
  15. Les bandeaux et reprises dans le mur nord en vergelé de 10 m. 00 * 10 m. 00 et 0,50 d’épaisseur, 50 m. 000 à 75 f. 00, produit : 3750 f. 00
  16. Les parements et moulures des bandeaux, surface 500,00 à 3 f. 00 : 1500 f. 00
  17. Les refouillements 50,00 à 25 f. 00 : 1250 f. 00
    Couronnement du donjon
  18. Les encorbellements en banc royal de Conflans, ensemble 3,00 2,00 et 1,50, 9 m. 000 ; une petite pile de la balustrade de 0,60 0,60 et 1,20, 0,430 ; 14 semblables, 6,020 ; la corniche des arcs boutants, ensemble 3,00 * 1,00 et 1,00, 3,000 ; 3 autres semblables, 9,000 ; ensemble : 27 m. 450 à 110 f. 00 le mètre cube, vaut : 3019 f. 50
  19. Les parements produisent une surface de 275 m. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 m. 00] le mètre superficiel, vaut : 1237 f. 50 [rayé et remplacé par : 1375 f. 00]
  20. Les chéneaux en liais de Saint-Denis des 2 étages du beffroi, d’ensemble une longueur de 69 m. 00 à 80 f. 00 le mètre linéaire, tailles comprises : 5520 f. 00
  21. La balustrade en vergelé avec couronnement et socle en banc royal de Conflans, d’ensemble une longueur de 69 m. 00 à 80 f. 00 le mètre linéaire, toutes tailles comprises : 5520 f. 00
  22. Fourniture et taille de 11 vases à 50 f. 00 l’un, y compris joints en plomb : 550 f. 00
  23. Un arc-boutant en vergelé de 2,50 * 0,80 d’épaisseur et 3,00 de hauteur, 6,00 ; 3 semblables produisent 18,00 ; les reprises dans les parties supérieures, 25,00 ; ensemble 49 m. 00 à 75 f. 00 le mètre cube, vaut : 3675 f. 00
  24. Les parements en vergelé, 490 m. 00 à 3 f. 00 : 1470 f. 00
  25. Les refouillements et démolitions : 2950 f. 00
  26. Construction du tuyau extérieur de la cheminée de la façade ouest en banc royal de 10 m. 00 de hauteur * 1,00 et 1,50 réduit, 15,00 à 110 f. le mètre cube, vaut : 1650 f. 00
  27. Les parements produisent 150,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel, vaut : 675 f. 00 [rayé et remplacé par : 750 f. 00]
  28. La démolition pour rétablissement de ces cheminées : 500 f. 00
    Construction de la tourelle contenant les cabinets d’aisances
  29. Le développement des murs de 10 m. 50 * 27 m. 00 de hauteur et 0,60 d’épaisseur réduite, 170,10, dont moitié en banc royal de Conflans, 85,05 à 110 f. 00 le mètre cube, vaut : 9355 f. 50
  30. Le surplus en moellons et mortier hydraulique, 85,05 ; les fondations, 28,00 ; ensemble 113 m. 05 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 2034 f. 90 [rayé et remplacé par : 2713 f. 20]
  31. Les parements en banc royal d’ensemble une surface de 850,50 à 4 f. 40 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel : 3827 f. 25 [rayé et remplacé par : 4252 f. 50]
  32. Les parements taillés de moellon comme ceux déjà comptés, 162 m. 00 à 3 f. 00 : 486 f. 00
  33. Les enduits à l’intérieur en chaux hydraulique, 162 m. 00 à 1 f. 50 : 243 f. 00
  34. Les chéneaux comme ci-dessus d’ensemble une longueur de 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  35. Les balustrades idem, 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  36. 3 petites piles de la balustrade en vergelé, chaque de 0,60 * 0,60 et 1,20, 1,300 à 75 f. 00 le mètre cube : 97 f. 50
  37. Les parements produisent 13 m. 00 à 3 f. 00 : 39 f. 00
  38. 3 vases idem à 50 f. 00 : 150 f. 00
    Construction de la partie du mur attenant au donjon
  39. Les murs à rez-de-chaussée de 3 m. 00 d’épaisseur 6 m. 00 de longueur et 10,00 de hauteur, 180 m. 00 ; 1 éperon intérieur de 1,20 1,50 et 10 m. 00 de hauteur, 18,00 ; partie supérieure 6,00 de long 1,20 d’épaisseur et 17,00 de hauteur, 122,40 ; 1 éperon intérieur de 1,50 1,50 et 17,00 de hauteur, 38,25 ; le petit mur de l’entresol de 3,00 de longueur * 0,40 d’épaisseur et 5,00, produit 6,00 ; les 3 corbeaux cubant 2,00 ; cube total, 366,65, à déduire les vides 30,00, reste 336,65, dont en banc royal un cube de 30,00 à 110 f. le mètre cube : 3300 f. 00
  40. En vergelé, 71 m. 00 à 75 f. 00 le mètre cube : 5325 f. 00
  41. En briques de pays pour les croisées supérieures, 4,00 à 60 f. 00 : 240 f. 00
  42. Le surplus en moellons et chaux hydraulique, 231,65 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 4169 f. 70 [rayé et remplacé par : 5559 f. 60]
  43. Les parements en banc royal de 300 m. à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 1350 f. 00 [rayé et remplacé par : 1500 f. 00]
  44. En vergelé, 710 m. 00 à 3 f. 00 : 2130 f. 00
  45. En parements briques 40 m. 00 à 4 f. 00 : 160 f. 00
  46. Les enduits en chaux hydraulique : 200 f. 00
  47. Les chéneaux en liais de Saint-Denis d’ensemble 1 longueur de 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  48. La balustrade en vergelé et banc royal comme ci-dessus, 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  49. 2 petites piles de la balustrade avec vases à 95 f. 00 : 190 f. 00
  50. Démolition des terrasses en pierre, démolition de la maçonnerie, des planchers et des cloisons dans la partie attenante au donjon : 1000 f. 00
  51. Divers trous et scellements d’étais : 400 f. 00
  52. Construction de 4 cabinets d’aisances, pose des tuyaux de chute et de ventouse : 200 f. 00
  53. Reconstruction des voûtes et des murs intérieurs du donjon, ouverture de plusieurs portes vers la galerie, reprises, enduits intérieurs, le tout estimé à la somme de : 5000 f. 00
  54. Le dallage du rez-de-chaussée du donjon en liais de Saint-Denis, de 0,10 d’épaisseur, de 6,00 * 8,00, 48,00 à 20 f. 00 le mètre superficiel, vaut : 1056 f. 00
  55. Construction de 3 grandes cheminées en brique occupant la hauteur des étages avec percements, tailles, moulures, surmontées d’un chiffe couronné, à 500 f. [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] (les démolitions et refouillements partiels non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux) : 1500 f. 00 [rayé et remplacé par : 3000 f. 00]
    Total maçonnerie : 119853 f. 86 [rayé et remplacé par : 142000 f. 00]
    Charpente
  56. Restauration des planchers du donjon et construction de deux cabinets d’aisances, surface des 4 planchers du donjon 204 m. 00 à 12 f. 00 [rayé et remplacé par : 15 f. 00] le mètre superficiel, vaut : 2448 f. 00 [rayé et remplacé par : 3060 f. 00]
  57. Les cabinets d’aisances, 4 planchers en bois refait, chaque 3,50 * 2,20, 30 m. 80 à 0 st. 12 par mètre superficiel, produit 3 st. 70 à 160 f. 00 [rayé et remplacé par : 200 f. 00] le stère : 592 f. 00 [rayé et remplacé par : 740 f. 00]
  58. Fourniture et pose d’étais en location, 60 st. à 30 f. 00 : 1800 f. 00
  59. Cintres, 30 st. à 40 f. 00 : 1200 f. 00
  60. Le comble en chêne ordinaire et de sciage de 51 m. 00 superficiels à 0 st. 10 [rayé et remplacé par : 0 st. 15], 5,10 [rayé et remplacé par : 7,65] à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] : 561 f. 00 [rayé et remplacé par : 856 f. 25]
    (Les diverses démolitions et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total charpente : 6601 f. 00 [rayé et remplacé par : 7656 f. 25]
    Couverture
  61. La couverture du donjon et des cabinets d’aisance en zinc fort n° 16 sur plancher en sapin de 0,027 d’épaisseur, la dite toiture à ressauts par feuilles de 0,65 avec forts carreaux, pattes en cuivre en y comprenant égouts, solins de raccords, tablons, coupes biaises, raccords d’angle, surface 90 m. 00 à 18 f. 00 le mètre superficiel, tout compris : 1620 f. 00
  62. 4 garde-robes système Havard, nouveau et grand modèle à effet d’eau, cuvette en porcelaine avec pipes en plomb, réservoir en chêne doublé en plomb, tuyau de 0,020 de diamètre intérieur, à 160 f. l’une : 640 f. 00
    (Les diverses démolitions et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total couverture : 2260 f. 00
    Menuiserie du donjon
  63. 11 croisées en chêne, bâtis de 0,054, châssis 0,041 à grands cadres, chaque 4 m. 50 réduit, produisent 49,50 à 15 f. 00 le mètre, toutes plus values comprises : 742 f. 50
  64. 6 châssis des cabinets d’aisance, chaque 0,41 * 1,20 à 7 f. 00 l’un, y compris bâtis, vaut : 42 f. 00
  65. 13 portes intérieures avec chanfreins et arêtes en chêne ciré, 0,041 d’épaisseur, panneaux 0,020 (à petits panneaux, chaque 1,20 * 2,20), produisent 34 m. 32 à 30 f. 00 le mètre superficiel : 1029 f. 60
  66. Les parquets en chêne, de 0,027 d’épaisseur, frises à l’anglaise de 0,11 de largeur sur lambourdes de 0,034 d’épaisseur, 4 planchers chaque de 51 m. 00 superficiels, 204,00 à 10 f. 00 le mètre : 2040 f. 00
  67. Restauration des planchers d’entrevoux sous le parquet, évaluée : 500 f. 00
  68. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 500 f. 00
  69. 4 grands sièges en chêne ciré à 50 f. 00 l’un, vaut : 200 f. 00
    (Les diverses déposes de boiseries et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total menuiserie : 5054 f. 10
    Serrurerie
  70. Gros fers, un poids de 600 k. 00 à 0 f. 70 le kilo : 420 f. 00
  71. Ferrure des 11 croisées, pattes, équerres, crémones, à 16 f. 00 [rayé et remplacé par : 25 f. 00] : 176 f. 00 [rayé et remplacé par : 275 f. 00]
  72. 64 barettes pour les vitraux en fer à T, 3 f. 00 : 192 f. 00
  73. 6 châssis des cabinets d’aisances, 5 f. 00 : 30 f. 00
  74. Ferrure des 13 portes intérieures, 26 f. 00 : 338 f. 00
  75. Ferrure de 4 sièges, 8 f. 00 : 32 f. 00
  76. Les tuyaux de chute en fonte de 0,19 de diamètre, pesant ensemble 850 k. 00 à 0 f. 30 le kilo : 255 f. 00
  77. Goujons en cuivre, pattes, vis : 200 f. 00
    (Les démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total : 1643 f. 00 [rayé et remplacé par : 1742 f. 00]
    Peinture et vitrerie
  78. La peinture des croisées à l’huile 3 couches avec apprêts, une surface de 90 m. ; idem de 6 châssis de cabinets d’aisances, une surface de 6,00 ; l’intérieur des 6 cabinets d’aisances, 220,00 ; les lambris du donjon, une surface de 224,00 ; surface, 540,00 à 1 f. 10 le mètre superficiel : 594 f. 00
  79. L’impression des plafonds à l’huile bouillante 1 couche, impression au minium à 3 couches des gros fers et des fontes, peinture en détrempe des murailles, ferrures : 600 f. 00
  80. Les panneaux et vitreries montés en plomb, une surface de 30 m. 00 à 15 f. 00 le mètre superficiel, produit : 450 f. 00
    (Les démolitions non comptées eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 1644 f. 00
    Sculpture
  81. Sculpture d’un vase avec figures arabesques, anses, évaluée 80 f. 00 ; 19 semblables : 1520 f. 00 ; ensemble : 1600 f. 00
  82. 10 gargouilles, l’une 200,00 : 2000 f. 00
    Total sculpture : 3600 f. 00
    Résumé
  83. Maçonnerie : 119853 f. 86
  84. Charpente : 6601 f. 00
  85. Couverture et plomberie : 2260 f. 00
  86. Menuiserie : 5054 f. 10
  87. Serrurerie : 1643 f. 00
  88. Peinture et vitrerie : 1644 f. 00
  89. Sculpture : 3600 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 140655 f. 96 [rayé et remplacé par : 163956 f. 35]
    Restauration de l’angle nord-est formant l’ancien pavillon
  90. Le massif d’angle du rez-de-chaussée de 7 m. 00 6 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 420 m. 00 ; le mur adjaçant de 5 m. 00 4 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 200,00 ; reprise dans le mur est, 60,00 ; ensemble 680,00, dont en banc royal de Conflans 140 m. 00 à 110 f. 00 le mètre cube : 15400 f. 00
  91. Le surplus en moellon et chaux hydraulique de 540 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 9720 f. 00 [rayé et remplacé par : 12960 f. 00]
  92. Les parements en vergelé d’ensemble une surface de 1400 m. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel : 6300 f. 00 [rayé et remplacé par : 7000 f. 00]
  93. La construction de la tourelle :
    Murs de 18 m. 00 de pourtour sur 20,00 de hauteur et 0,80 d’épaisseur, produit 288 m. 00 ; les 2 petits murs du passage à l’entresol d’ensemble 8 m. 00 de longueur * 4,00 de hauteur et 0,40 d’épaisseur, 12,80 ; cube total 300,80, à déduire les vides 30,40, reste produit 270,40, dont en banc royal 49,80 à 110 f. 00 le mètre cube : 5478 f. 00
  94. En vergelé, 49,80 à 75 f. 00 : 3725 f. 00
  95. En briques de pays pour les croisées, 20 m. 00 à 60 f. 00 le mètre cube : 1200 f. 00
  96. Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 150,80 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 2714 f. 40 [rayé et remplacé par : 3619 f. 20]
  97. Parements sur banc royal, 498,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel, produit : 2241 f. 00 [rayé et remplacé par : 2490 f. 00]
  98. Parements en vergelé, 498,00 à 3 f. 00 le mètre superficiel, vaut : 1494 f. 00
  99. Parements en briques, 200 m. 00 à 4 f. 00 le mètre vaut : 800 f. 00
  100. Parements de moellons taillés, 100 m. 00 à 3 f. 00, vaut : 300 f. 00
  101. Construction de 3 petites cheminées en briques avec parements et moulures, les dites surmontées d’un chiffre couronné, à 250 f. 00 [rayé et remplacé par : 500 f. 00] l’une, vaut : 750 f. 00 [rayé et remplacé par : 1500 f. 00]
  102. Les enduits à l’intérieur en chaux hydraulique d’une surface de 180 m. 00 à 1 f. 50 le mètre superficiel : 270 f. 00
  103. Les chéneaux en liais de Saint-Denis semblables aux précédentes, d’ensemble 16 m. 00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre linéaire : 1280 f. 00
  104. La balustrade en vergelé et banc royal semblable aux précédentes, de 16 m. 00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre : 1280 f. 00
  105. 7 petites piles de balustrade semblables aux précédentes, à 95 f. 00 : 665 f. 00
  106. 7 vases à 50 f. 00 : 350 f. 00
    Construction d’un escalier adossé à cette tourelle
  107. Les murs de 5,00 de développement * 14,00 de hauteur et 0,50 d’épaisseur produisent un cube de 35 m. 00, dont en banc royal 8 m. 00 à 110 f. 00 le mètre cube : 880 f. 00
  108. Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 27 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 486 f. 00 [rayé et remplacé par : 648 f. 00]
  109. Les parements en banc royal, une surface de 80,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel, vaut : 360 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00]
  110. En parements de moellons taillés, 140 m. 00 à 3 f. 00 le mètre superficiel, vaut : 420 f. 00
  111. 62 marches en liais de Saint-Denis, chaque 1,00 de longueur, estimées à 20 f. 00 : 1240 f. 00
  112. La coupole en pierre couronnant et escalier, estimée : 1000 f. 00
  113. Restauration des 5 croisées en briques, à fronton, du 2e étage, évaluées à 500 f. 00 l’une, vaut : 2500 f. 00
  114. Construction des 3 grandes cheminées en briques à l’intérieur avec parements et moulures, les dites couronnées d’un chiffre, à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] l’une : 1500 f. 00 [rayé et remplacé par : 3000 f. 00]
    Construction des voûtes du pavillon nord-est
  115. Les arêtiers, arcs-doubleaux et formerets en vergelé, d’ensemble 236 m. 00 de longueur à raison de 25 f. 00 le mètre linéaire : 5900 f. 00
  116. Les remplissages des voûtes en briques de pays d’ensemble une surface de 240 m. 00 à 13 f. 00 le mètre superficiel : 3120 f. 00
  117. Plus value pour les clefs : 300 f. 00
  118. Les chêneaux en liais d’ensemble 48 m. 00 à 80 f. 00 le mètre linéaire : 3840 f. 00
  119. Les balustrades en vergelé et banc royal, ensemble 48,00 à 80 f. 00 : 3840 f. 00
  120. 11 piles de balustrade à 95 f. 00 : 1045 f. 00
  121. 11 vases idem à 50 f. 00 : 550 f. 00
  122. 5 couronnes avec leurs petites piles au-dessous, à 40 f. 00 pour plus value des balustrades : 200 f. 00
  123. 10 gargouilles en liais de Saint-Denis, à 100 f. l’une : 1000 f. 00
  124. Construction des 2 souches des 7 cheminées du pavillon à 500 f. [rayé et remplacé par : 1000 f.] l’une eu égard au réemploi des vieux matériaux de l’une d’elles : 1000 f. 00 [rayé et remplacé par : 2000 f. 00]
  125. Diverses reprises en pierre et moellon dans les murs de ce pavillon : 3000 f. 00
  126. Bahut en pierre supportant la charpente de la toiture : 500 f. 00
  127. Le dallage en liais de 0,10 d’épaisseur pour le rez-de-chaussée d’une longueur de 12 m. 00 * 10,00 de largeur, produit 120 m. 00 à 20 f. 00 : 2400 f. 00
  128. Cheminée en pierre du rez-de-chaussée, évaluée : 600 f. 00
  129. Balustrade des 2 faces au-devant du pavillon et de l’étage de l’entresol, d’après les détails qui précèdent : 4000 f.
  130. Les voûtes en poterie sous le balcon du 1er étage, d’une surface de 95 m. 00 à 10 f. 00 le mètre superficiel : 950 f. 00
    (Les diverses démolitions, refouillements partiels non comptés, eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total maçonnerie : 94608 f. 40 [rayé et remplacé par : 114000 f. 00]
    Charpente
  131. Reconstruction des 3 planchers d’ensemble une surface de 375 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, 56 st. 20 dont en chêne refait sans assemblage 30 st. à 160 f. 00 [rayé et remplacé par : 200 f. 00] le stère : 4800 f. 00 [rayé et remplacé par : 6000 f. 00]
  132. En chêne refait à façon, le surplus 26 st. 20 à 70 f. 00 [rayé et remplacé par : 100 f. 00] le stère : 1834 f. 00 [rayé et remplacé par : 2620 f. 00]
  133. En étais de location : 60 st. 00 à 30 f. 00 : 1800 f. 00
  134. En cintres en location, 40 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 1600 f. 00
  135. Le comble en chêne ordinaire et de sciage, 125 m. 00 superficiels à 0,10 par stère, 12,50 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] : 1375 f. 00 [rayé et remplacé par : 1562 f. 50]
    (Les diverses démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total charpente : 11409 f. 00 [rayé et remplacé par : 13582 f. 50]
    Couverture et plomberie
  136. La couverture du pavillon d’angle nord-est en zinc n° 16, comme au donjon ci-dessus, une surface de 125 m. à 18 f. 00 le mètre superficiel tout compris : 2250 f. 00
  137. La construction en plomb du balcon au devant du 1er étage, de 0,003 d’épaisseur et d’un développement de 27 m. 00, pesant 3402 k. 00 à 1 f. 25 le kilog. en y comprenant ressauts, fournitures de tasseaux, raccords d’angles : 4252 f. 50
    (Les démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total couverture et plomberie : 6502 f. 50
    Menuiserie
  138. 20 croisées semblables à celles du donjon, d’ensemble une surface de 100 m. 60 à 15 f. 00, toutes plus values comprises : 1509 f. 00
  139. 4 petits châssis pour l’escalier, à 7 f. 00 : 28 f. 00
  140. 14 portes intérieures comme celles du donjon, d’ensemble une surface de 48 m. 00 à 30 f. 00 : 1440 f. 00
  141. Parquets en chêne d’une surface de 360,00 à 10 f. 00 : 3600 f. 00
  142. Le plancher d’entrevoux de 0,027 d’épaisseur, 290 m. 00 à 8 f. 00 le mètre superficiel : 2320 f. 00
  143. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 1500 f. 00
    (Les diverses démolitions de boiseries non comptées, pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total menuiserie : 10397 f. 00
    Serrurerie
  144. Gros fers pour étriers, chainages etc., 1800 k. 00 à 0 f. 70 le kil. : 1260 f. 00
  145. Les 6 poutres des 3 planchers de ce pavillon, d’ensemble une longueur de 66 m. 00 à 80 k. 00 par mètre, produisent un poids de 5280 k. 00 à 1 f. 00 : 5280 f. 00
  146. Ferrure de 20 croisées à 25 f. 00 : 500 f. 00
  147. Idem de 4 châssis à 5.00 : 20 f. 00
  148. Ferrure de 14 portes intérieures, 26.00 : 364 f. 00
  149. 70 barres de vitraux, 3.00 : 210 f. 00
  150. Goujons en cuivre, divers : 200 f. 00
    (Les démolitions partielles non comptées pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total serrurerie : 7834 f. 00
    Peinture et vitrerie
  151. Peinture à l’huile 3 couches avec apprêts, les 20 croisées produisent 200 m. 00, 4 petits châssis 4.00, les lambris une surface de 424.00, surface 628 m. 00 à 1 f. 10 : 690 f. 00
  152. Impression à l’huile bouillante, 4 planchers 1500 m. 00 à 0 f. 40 : 600 f. 00
  153. Impression en minium 3 couches des gros fers et peinture des murailles en détrempe, ferrures : 1500 f. 00
  154. Panneaux en plomb pour vitrerie, d’ensemble une surface de 51 m. 00 à 15 f. 00 le mètre superficiel : 765 f. 00
    (Dépose de verres et rangement non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 3555 f. 80
    Sculpture
  155. 18 vases à 10 f. 00 l’un : 1440 f. 00
  156. 5 couronnes à 100 f. 00 : 500 f. 00
  157. 10 gargouilles à 200 f. 00 : 2000 f. 00
  158. Sculpture de parties dans les cheminées et dans les culs de lampe des voûtes : 2000 f. 00
    Total sculpture : 5940 f. 00
    Résumé
  159. Maçonnerie : 94608 f. 40
  160. Charpente : 11409 f. 00
  161. Couverture et plomberie : 6502 f. 00
  162. Menuiserie : 10397 f. 10
  163. Serrurerie : 7834 f. 00
  164. Peinture et vitrerie : 3555 f. 80
  165. Sculpture : 5940 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 140246 f. 70 [rayé et remplacé par : 161810 f. 80]
    Restauration du pavillon sud-est
  166. La pile d’angle du rez-de-chaussée de 4 m. 00 4 m. 00 et de 10 m. 00 de hauteur, 160.00 ; Le mur sud de 12 m. 00 3 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 360.00 ; Reprise dans le mur est de 2 m. 00 3 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 60.00 ; La partie supérieure, côté sud, de 11 m. 00 de longueur 1.20 d’épaisseur et 20 m. 00 de hauteur, 264.00 ; Le côté est de 5 m. 00 de long 1 m. 20 et 20 m. 00, 120.00 ; Un mur de refend biais, côté sud, de 7 m. 00 0 m. 90 et 20 m. 00 de hauteur, 126.00 ; Piles et raccords, cubant 50.00 ; Cube total 1140.00, à déduire les vides 125.00, reste produit 1015.00, dont en banc royal de Conflans 150.00 à 110 f. 00 le mètre cube : 16500 f. 00
  167. En vergelé, 60.00 à 75 f. 00 : 4500 f. 00
  168. En briques de pays, 25.00 à 60 f. 00 : 1500 f. 00
  169. Le surplus en moellon et chaux hydraulique, un cube de 780 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 14040 f. 00 [rayé et remplacé par : 18520 f. 00]
  170. Les parements : en banc royal, 1500.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 6750 f. 00 [rayé et remplacé par : 7500 f. 00]
  171. En vergelé, 600.00 à 3 f. 00 : 1800 f. 00
  172. En parements briques, 250.00 à 4 f. 00 : 1000 f. 00
  173. 2 petits murs est et sud de la galerie de l’entresol en vergelé d’ensemble 16 m. 00 de longueur * 4.00 de hauteur et 0.40 d’épaisseur, produit 25.60 à 75 f. 00 le mètre cube : 1920 f. 00
  174. Les parements produisent 256.00 à 3 f. 00 : 768 f. 00
    La construction de la tourelle
    En tout semblable à celle nord-est, moins les murs du passage de l’entresol déjà comptés (accolade A).
  175. En banc royal, 49 m. 80 à 110 f. 00 : 5478 f. 00
  176. En vergelé, 37 m. 00 à 75 f. 00 : 2775 f. 00
  177. En briques du pays, 20 m. 00 à 60 f. 00 : 1200 f. 00
  178. Le surplus, en moellon, 150 m. 80 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 2714 f. 00 [rayé et remplacé par : 3619 f. 20]
  179. Parements : en banc royal, 498 m. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 2241 f. 00 [rayé et remplacé par : 2490 f. 00]
  180. En vergelé, 370 m. 00 à 3 f. 00 : 1100 f. 00
  181. En parements briques, 200.00 à 4 f. 00 : 800 f. 00
  182. En parements de moellons taillés, 100.00 à 3 f. 00 le mètre superficiel : 300 f. 00
  183. Construction de 3 cheminées à 250 f. 00 [rayé et remplacé par : 500 f. 00] : 750 f. 00 [rayé et remplacé par : 1500 f. 00]
  184. Enduits intérieurs, 180 m. 00 à 1 f. 50 : 270 f. 00
  185. Les chéneaux en liais, 16 m. 00 à 80 f. 00 : 1280 f. 00
  186. Les balustrades, ensemble 16 m. 00 à 80 f. 00 : 1280 f. 00
  187. 7 petites piles de balustrade et vases : 1015 f. 00
  188. Construction des 3 grandes cheminées comme celles comptées ci-dessus, à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] l’une, vaut : 1500 f. 00 [rayé et remplacé par : 3000 f. 00]
    Construction des voûtes du pavillon sud-est
  189. Les arêtiers, arcs doubleaux et fermerets en vergelé, ensemble 166 m. 00 à 25 f. 00 : 4150 f. 00
  190. Les remplissages des voûtes en briques, 160 m. 00 superficiels à 13 f. 00 : 2080 f. 00
  191. Plus value pour les clés : 200 f. 00
  192. Les chéneaux en liais d’ensemble 46.00 à 80 f. 00 le mètre linéaire : 3680 f. 00
  193. Les balustrades en vergelé et banc royal, ensemble 46 m. 00 à 80 f. 00 : 3680 f. 00
  194. Les chéneaux idem à l’entresol, d’ensemble 16 m. 00 à 80 f. 00 : 1280 f. 00
  195. Les balustres comme ci-dessus : 1280 f. 00
  196. 14 petites piles avec vase, à 145.00 : 2030 f. 00
  197. 5 couronnes avec leurs petites piles, à 40 f. 00 : 200 f. 00
  198. 10 gargouilles en liais à 100 f. 00 : 1000 f. 00
  199. Construction de 2 souches de cheminées à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] : 1000 f. 00 [rayé et remplacé par : 2000 f. 00]
  200. Diverses reprises en pierre et moellon dans les murs du pavillon : 1500 f. 00
  201. Bahuts en pierre supportant la charpente de la toiture : 450 f. 00
  202. Le dallage en liais à rez-de-chaussée comme ci-dessus, de 9 m. 00 * 10 m. 00, 90 m. 00 à 20 f. 00 : 1800 f. 00
  203. Cheminée en pierre du rez-de-chaussée, évaluée : 600 f. 00
  204. Les voûtes en poterie sous le balcon du 1er étage, d’une surface de 64 m. 00 à 10 f. 00 : 640 f. 00
    (Les démolitions et refouillements partiels non compris pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total maçonnerie : 97061 f. 40 [rayé et remplacé par : 117000 f. 00]
    Charpente
  205. Reconstruction des 3 planchers d’ensemble une surface de 306 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, 45 st. 90, dont en chêne refait sans assemblage, moitié 22 st. 95 à 160 f. [rayé et remplacé par : 200 f.] le mètre : 3672 f. 00 [rayé et remplacé par : 4590 f. 00]
  206. L’autre moitié en bois refait à façon, 22 st. 95 à 70 f. 00 [rayé et remplacé par : 100 f. 00] le stère : 1606 f. 50 [rayé et remplacé par : 2295 f. 00]
  207. Etais en location, 60 st. 00 à 30 f. 00 le stère : 1800 f. 00
  208. Cintre en location : 40 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 1600 f. 00
  209. Le comble en chêne ordinaire et de sciage, 121 m. 00 superficiel à 0 st. 10 par mètre, 12. 10 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] le stère : 1331 f. 00 [rayé et remplacé par : 1512 f. 50]
    (Les démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total charpente : 10009 f. 40 [rayé et remplacé par : 11797 f. 50]
    Couverture et plomberie
  210. La couverture du pavillon d’angle sud-est en zinc n° 16 comme aux pavillons précédents, surface 121 m. 00 à 18 f. 00 le mètre superficiel : 2178 f. 00
  211. La couverture du balcon au devant du 1er étage en plomb de 0.003 d’épaisseur, et d’un développement de 17 m. 00 * 3 m. 50, produit 2142 k. 00 à 1 f. 25 le kilo comme ci-dessus : 2677 f. 50
    (Les démolitions et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total couverture et plomberie : 4855 f. 50
    Menuiserie
  212. 21 croisées semblables à celles du pavillon précédent, d’ensemble une surface de 106 m. 00 à 15 f. 00 le mètre, toutes plus valeurs comprises : 1590 f. 00
  213. 14 portes intérieures comme celles du pavillon précédent d’ensemble une surface de 48 m. 00 à 30 f. 00 le mètre superficiel : 1440 f. 00
  214. Parquets en chêne d’une surface de 318 m. 00 à 10 f. 00 le mètre superficiel : 3180 f. 00
  215. Les planchers d’entrevoux de 0.027 d’épaisseur, d’une surface de 318 m. à 8 f. 00 le mètre superficiel : 2544 f. 00
  216. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 1500 f. 00
    (La dépose des boiseries non comptées comme ci-dessus.)
    Total menuiserie : 10254 f. 00
    Serrurerie
  217. Gros fers pour étriers, chainages pesant 1800 kilo. à 0 f. 70 le kil. : 1260 f. 00
  218. Les poutres des 3 planchers d’ensemble une longueur de 33 m. 00 à 80 k. par mètre produisent un poids de 2640 k. 00 à 1 f. 00 le kilog. : 2640 f. 00
  219. Ferrure des 21 croisées comme ci-dessus, à 25 f. 00 l’une : 525 f. 00
  220. Ferrure de 14 portes intérieures à 26 f. 00 : 364 f. 00
  221. 80 barreaux de vitraux à 3 f. l’un : 240 f. 00
  222. Goujons et cuivre, divers : 200 f. 00
    (Les démolitions partielles et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total serrurerie : 5229 f. 00
    Peinture et vitrerie
  223. Peinture à l’huile 3 couches avec apprêts, les 21 croisées produisent ensemble une surface de 200.00, les lambris une surface de 360.00, surface 560.00 à 1 f. 10 le mètre superficiel : 616 f. 00
  224. Impression à l’huile bouillante des 4 planchers produisent une surface de 1272 f. 00 à 0 f. 40 le mètre superficiel : 508 f. 80
  225. Impression au minium à 3 couches des gros fers et peinture des murailles en détrempe, ferrures : 1500 f. 00
  226. Panneaux des verres montés en plomb, d’ensemble une surface de 70.00 à 15 f. 00 le mètre superficiel : 1050 f. 00
    (La dépose de verres et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 3674 f. 80
    Sculpture
  227. 21 vases à 80 f. 00 l’un : 1680 f. 00
  228. 5 couronnes à 100 f. 00 : 500 f. 00
  229. 10 gargouilles à 200 f. 00 : 2000 f. 00
  230. Sculpture des parties dans les croisées et dans les culs de lampes des voûtes : 1800 f. 00
    Total sculpture : 5980 f. 00
    Résumé
  231. Maçonnerie : 97061 f. 40
  232. Charpente : 10009 f. 50
  233. Couverture et plomberie : 4855 f. 50
  234. Menuiserie : 10254 f. 00
  235. Serrurerie : 5229 f. 00
  236. Peinture et vitrerie : 3674 f. 80
  237. Sculpture : 5940 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 137064 f. 20 [remplacé par : 159790 f. 80]
    Restauration du pavillon sud et de l’escalier attenant à l’abside de la chapelle
    Cette réparation évaluée d’après les détails qui précèdent à la somme de : 126000 f. 00 [rayé et remplacé par : 142000 f. 00]
    Restauration du pavillon sud-ouest à l’angle de la place du château
    La restauration de ce pavillon peut être évaluée comme le pavillon sud-est à la somme de : 135000 f. 00 [rayé et remplacé par : 155000 f. 00]
    Restauration de la chapelle
    Maçonnerie
  238. Construction d’un éperon de 2.00 de longueur 1.00 et 20 m. 00 de hauteur, produit 40 m. 00, 7 semblables 280. 00 ; Les murs en soubassement de 30 m. 00 de longueur 10.00 de hauteur et 1.50, 450.00 ; Les murs de la petite sacristie de 16.00 de développement 10.00 et 0.60, produit 96.00 ; La pyramide de 4.00 4.00 et 3 m. 00, 48.00 ; Les meneaux d’une grande croisée de 4.50 9.00 de hauteur et 0.50 d’épaisseur, 20,25, deux semblables 40,50 ; Une croisée du rond-point de 3.00 9.00 et de 0.50, 13.50, 2 semblables 40.50 ; Cube total 1028.75, dont en roche de Saint-Nom 350.00 à 120 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] l mètre cube : 42000 f. 00 [rayé et remplacé par : 43750 f. 00]
  239. En banc royal de Conflans, 380.00 à 110 f. 00 le mètre cube : 41800 f. 00
  240. Le surplus en moellons et chaux hydraulique, 298 m. 75 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 5377 f. 50 [rayé et remplacé par : 7170 f. 00]
  241. Les parements : en roche Saint-Nom, 4200.00 à 7 f. 00 [rayé et remplacé par : 12 f. 60, compris ravalement] le mètre superficiel : 29400 f. 00 [rayé et remplacé par : 52920 f. 00]
  242. En banc royal, 5700 f. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 25650 f. 60 [rayé et remplacé par : 28500 f. 00]
  243. Les chéneaux en liais de Saint-Denis, d’ensemble 60 m. 00 de longueur, à 100 f. le mètre linéaire tout compris : 6000 f. 00
  244. La balustrade en banc royal de Conflans, d’ensemble 60.00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre linéaire : 4800 f. 00
  245. Un chéneau couronnant l’un des éperons de 4.00 de hauteur * 1.30 et 1.20, évalué à la somme de 1200 f. 00
  246. 7 semblables : 8400 f. 00
  247. Rétablissement de l’arcature côté nord de 19.00 de longueur à 600 f. 00 le mètre linéaire : 11400 f. 00
  248. Restauration dans les meneaux sur la cour et dans les voûtes, évaluée : 5000 f. 00
  249. Le dallage en liais de Saint-Denis de 0.10 d’épaisseur, de 10.00 de largeur * 23.00 de longueur, produit : 4600 f. 00
    (Les démolitions partielles et refouillements non comptés, eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total maçonnerie : 185628 f. 10 [rayé et remplacé par : 237000 f. 00]
    Charpente
  250. Cintres en location pour la construction des voûtes, 50 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 2000 f. 00
  251. Etais en location, 40 st. 00 à 30 f. 00 : 1200 f. 00
  252. Construction en bois de sciage du comble d’une surface de 480 m. à 0 st. 10 [rayé et remplacé par : 0 st. 15] par mètre superficiel, cubant 48.00 [rayé et remplacé par : 72.00] à 130 f. 00 le stère : 6240 f. 00 [rayé et remplacé par : 9360 f. 00]
    Total charpente : 9440 f. 00 [rayé et remplacé par : 2560 f. 00]
    Couverture et plomberie
  253. La couverture en ardoises d’Angers double d’épaisseur sur voligeage en sapin de 0.02 d’épaisseur, surface 210 m. 00 à 6 f. 50 le mètre superficiel : 3315 f. 00
  254. Egout de 2 tuiles Bourgognes, tranchis, évalués 400 f. 00
  255. Le faitage en plomb de 0.003 d’épaisseur avec boudins remplis, pattes en cuivre, de 20 m. 00 de longueur, à 60 f. 00 le mètre linéaire : 1200 f. 00
  256. 9 lucarnes à 60 f. 00 l’une : 540 f. 00
  257. L’épi des poinçons de l’abside en plomb, évalué : 300 f. 00
    Total couverture et plomberie : 5755 f. 00
    Menuiserie
  258. 3 portes en bois de chêne ciré à petits panneaux avec arrêtes, chanfreins, à 100 f. 00 : 300 f. 00
  259. Les divers châssis provisoires en bois blanc pour garantir la construction pendant les travaux, évalués à : 500 f. 00
  260. La dépose des anciennes menuiseries de la chapelle, évaluée à : 500 f. 00
    Total menuiserie : 1300 f. 00
    Serrurerie
  261. Les fers à vitraux des 10 croisées de 0.03 * 0.15 avec pannetons, clavettes, tôles de couvre-joints, d’ensemble 355 m. 00 de longueur et pesant 1775 k. 00 à 1 f. 40 le kilo : 2485 f. 00
  262. Les chaines en fer et les gros fers du comble pesant ensemble 1500 k. 00 à 0 f. 70 le kilo : 1050 f. 00
  263. La croix de l’abside pesant 200 k. 00 à 2 f. 50 : 500 f. 00
  264. Les goujons en cuivre des balustrades des meneaux arcatures pesant 150 k. 00 à 4 f. 00 le kilog. : 600 f. 00
    [ajouté dans l’interligne :] La ferrure 3 portes à 100.00 : 300 f. 00
    Total serrurerie : 4635 f. 00 [rayé et remplacé par : 4935 f. 00]
    Peinture et vitrerie
  265. Peinture en minium des gros fers : 200 f.00
    [ajouté dans l’interligne :] Peinture des trois portes : 45 f. 00
  266. La vitrerie en verre ½ double monté en plomb avec filets de couleur, une grande croisée de 4.00 8.00 réduits, 32 m. 00, 4 semblables 128.00, une petite croisée du rond-point de 2.50 8.00 réduits, 20.00, 4 semblables 80.00, surface 260 m. 00 à 20 f. 00 le mètre superficiel : 5200 f. 00
    Total peinture et vitrerie : 5400 f. 00 [rayé et remplacé par : 5445 f. 00]
    Sculpture
  267. La sculpture de la corniche à crochets sous le chéneau, de 45 m. 50 linéaires de longueur, à 100 f. le mètre linéaire : 4550 f. 00
  268. Sculpture de 12 gargouilles à 250 f. 00 : 3000 f. 00
  269. 126 chapiteaux des croisées à meneaux neufs et restaurés à 15 f. 00 l’un : 1890 f. 00
  270. 16 chapiteaux pour le château, couronnant les balustrades, à 25 f. 00 : 400 f. 00
  271. Restauration des chapiteaux intérieurs des voûtes, estimée : 600 f. 00
  272. Sculptures des bandeaux à crochets et du pignon au-dessus de l’un des éperons, évaluée 800 f. 00, 10 semblables 8000.00, ensemble : 8800 f. 00
  273. 67 chapiteaux de l’arcature du soubassement intérieur, à 50 f. l’un, vaut : 3350 f. 00
  274. Sculptures dans le bandeau d’appui des croisées : 1800 f. 00
    Total sculpture : 24390 f. 00
    Résumé
  275. Maçonnerie : 185628 f. 10
  276. Charpente : 9440 f. 00
  277. Couverture et plomberie : 5755 f. 00
  278. Menuiserie : 1300 f. 00
  279. Serrurerie : 4635 f. 00
  280. Peinture et vitrerie : 5400 f. 00
  281. Sculpture : 24390 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 236548 f. 10 [rayé et remplacé par : 291385 f. 00]
    Restauration du bâtiment nord vers le parterre
  282. Construction d’un éperon de 1 m. 10 de largeur * 0.80 et 16.00 de hauteur, produit 14.08, dont moitié en banc royal de Conflans, soit 7.04 à 110 f. 00, 774 f. 40
    L’autre moitié en vergelé, 7.04 à 75 f. 00, 528 f. 00
    Les parements en banc royal d’ensemble une surface de 70 m. 40 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00], 316 f. 80 [rayé et remplacé par : 352 f. 00]
    Ceux en vergelé, une surface de 70.40 à 3 f. 00, 211 f. 20
    Les raccords de maçonnerie en moellon et chaux hydraulique à droite et à gauche de l’éperon, 14.08 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00], 253 f. 48 [rayé et remplacé par : 337 f. 92
    Raccords d’enduit en chaux hydraulique, 50 f. 00
    Divers trous et scellements d’étais, 25 f. 00
    Ensemble 2158 f. 88 [rayé et remplacé par : 2278 f. 52]
    Construction de 12 éperons à 2158 f. 88 [rayé et remplacé par : 2278 f. 52] : 25906 f. 56 [rayé et remplacé par : 27338 f. 24]
  283. Construction de l’un des arcs reliant les éperons
    L’arc en brique de 3 m. 50 de développement 0.33 de hauteur et 0.80 de profondeur, produit 0.93 à 60 f. 00 le mètre cube, vaut 55.80
    La maçonnerie au-dessus en moellon de 4.00 de long
    0.60 et 1 m. 00 d’épaisseur, produit 2 m. 40 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00], 43 f. 20 [rayé et remplacé par : 57 f. 60]
    Paté en maçonnerie et raccords, 30.00
    Jointoiements et moulures sur la brique, 25.00
    Ensemble 154.00 [rayé et remplacé par : 168.40]
    Construction de 14 arcs à 154.00 [rayé et remplacé par : 168.40] : 2156 f. 00 [rayé et remplacé par : 2357 f. 60]
  284. Reconstruction de l’une des croisées à fronton du 1er étage, évaluée : 100 f. 00
  285. 13 autres semblables à 100.00 : 1300 f. 00
  286. Restauration de l’une des croisées du 2e étage, évaluée : 60 f. 00
  287. 13 semblables à 60 f. 00 : 780 f. 00
  288. Construction de la corniche formant appui de l’une des croisées, estimée toutes tailles comprises et raccords : 125 f. 00
  289. 25 semblables : 3125 f. 00
  290. Les chéneaux en liais Saint-Denis semblables à ceux des pavillons précédents, d’ensemble 58.00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre linéaire : 4640 f. 00
  291. Les balustrades en vergelé et banc royal, d’ensemble 58 m. 00 linéaire, à 80 f. 00 : 4640 f. 00
  292. 15 petites piles avec vases, à 95 f. 00 l’une : 1425 f. 00
    15 petites piles portant les couronnes à 40 f. 00 l’une : 600 f. 00
    Le bahut en vergelé, produit 9.45 à 75 f. 00 le mètre cube : 708 f. 75
    Les parements produisent une surface de 94 f. 50 à 3 f. 00 : 283 f. 50
    15 gargouilles à 100 f. 00 : 1500 f. 00
    Les balustrades formant balcon comme ci-dessus : 4640 f. 00
    Le chéneau comme ci-dessus : 4640 f. 00
    15 piles avec vases, à 95 f. 00 : 1425 f. 00
    Restauration du petit mur de la galerie de l’entresol : 6000 f. 00
    Les voûtes en brique couronnant la galerie de l’entresol d’une surface de 203 m. 00 à 10 f. 00 le mètre : 2030 f. 00
    Construction de l’un des éperons du rez-de-chaussée et dans les fossés en banc royal de 1.10 * 0.60 et 9.00 de hauteur, produit 5 m. 94 à 110 f. 00 le mètre cube : 653 f. 40
  293. Les parements produisent une surface de 59.40 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 267 f. 30 [rayé et remplacé par : 287 f. 00]
  294. Reprises à droite et à gauche de l’éperon, évaluées : 300 f. 00
  295. 6 éperons semblables d’après détails qui précèdent à 1220 f. 70 [rayé et remplacé par : 1240 f. 40] l’un, vaut : 7324 f. 20 [rayé et remplacé par : 7442 f. 40]
  296. Restauration de 15 croisées du rez-de-chaussée et des corbeaux formant mâchicoulis au-dessus, vaut : 4000 f. 00
  297. Restauration du petit pavillon d’avant-corps au droit de l’escalier d’honneur et vis-à-vis l’avenue des Loges, en y comprenant construction des balustrades supérieures, reconstruction de la voûte au-dessous d’après détails évalués : 9500 f. 00
    Restauration de l’une des travées sur la cour de ce bâtiment : 1500 f. 00
    13 autres semblables : 19500 f. 00
    Les chéneaux et balustrades comme ci-dessus d’ensemble un développement de 60 m. 00 à 160 f. 00 : 9600 f. 00
    14 petites piles à vases à 95 f. 00 : 1330 f. 00
    14 petites piles pour les couronnes à 40 f. 00 l’une pour plus-value : 560 f. 00
    Restauration de l’escalier d’honneur, évaluée : 6000 f. 00
    Restauration des murs de refend et des cloisons, évaluée : 4000 f. 00
    Construction de 5 cheminées en pierre au rez-de-chaussée à 60 f. 00 l’une : 3000 f. 00
    Construction de 12 grandes cheminées en briques pour les étages supérieurs avec motifs de décoration dans les manteaux à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] l’une : 6000 f. 00 [rayé et remplacé par : 12000 f. 00]
    Restauration des 15 voûtes supérieures de ce logis, à 300 f. l’une : 4500 f. 00
    Le dallage à rez-de-chaussée comme les précédents, de 66.00 de longueur * 11.00 de largeur, réduits, 726.00 à 20 f. 00 [rayé et remplacé par : 25 f. 00 compris massif] le mètre superficiel : 14520 f. 00 [rayé et remplacé par : 18150 f. 00]
    Divers trous et scellements d’étais et de poutres : 600 f. 00
    Restauration des 5 souches de cheminée en briques, évaluée : 2000 f. 00
    (Les démolitions partielles et refouillements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    [ajouté dans l’interligne :] Pour montage de pierre, indemnité etc. 1/8 environ : 20359 f. 11
    Total maçonnerie : 161239 f. 70 [rayé et remplacé par : 193000 f. 00]
    Charpente
  298. Reconstruction des 3 planchers, chaque 60.00 de long * 10.20 de largeur, 1836 m. 00 à 0.15 par mètre superficiel, 174 st. 40 [rayé et remplacé par : 275 st. 40], les dits en vieux bois refait sans assemblage à 70 f. 00 [rayé et remplacé par : 100 f. 00] le stère : 19278 f. 00 [rayé et remplacé par : 27540 f. 00]
  299. Etais en location, 50 st. 00 à 30 f. 00 le stère : 1500 f. 00
  300. Cintres en location, 40 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 1600 f. 00
  301. Le comble en chêne ordinaire et de sciage, d’une surface de 736 m. 00 à 0 st. 00 par mètre, produit 73.60 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] le stère, vaut : 8096 f. 00 [rayé et remplacé par : 9187 f. 50]
    (Les démolitions et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total charpente : 30474 f. 00 [rayé et remplacé par : 39827 f. 50]
    Couverture et plomberie
  302. La couverture de ce bâtiment en zinc fort comme celles précédentes d’une surface de 883 m. 20 à 18 f. 00 le mètre : 15897 f. 60
  303. La couverture du balcon du 1er étage vers le parterre en plomb de 0.003 d’épaisseur et d’une surface de 203.00 pesant ensemble 6090 k. 00 à 1 f. 125 le kil. : 7612 f. 50
    (Les démolitions et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total couverture : 23510 f. 10
    Menuiserie
  304. Construction des 126 croisées en chêne de ce bâtiment semblable aux précédentes, présentant une surface d’ensemble 623.20 à 15 f. 00 le mètre superficiel, toutes fournitures comprises : 9348 f. 00
  305. 27 portes intérieures d’ensemble une surface de 97.20 à 30 f. 00 : 2916 f. 00
  306. Parquets en chêne d’ensemble une surface de 2136.00 à 10 f. 00 le mètre, vaut : 21360 f. 00
  307. Les planchers d’entrevous de 0.027 d’épaisseur, d’ensemble une surface de 1602.00 dont moitié en bois neuf, 801.00 à 8 f. 00 le stère : 6408 f. 00
  308. Le surplus en vieux bois de démolition, 801.00 à 3 f. 00 le mètre : 2403 f. 00
  309. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 4500 f. 00
    (La dépose des boiseries, non comptées comme ci-dessus.)
    Total menuiserie : 46935 f. 00
    Serrurerie
  310. Gros fers pour chaines, écriers, etc., 8000 k. 00 à 0 f. 70 le kilo, vaut : 5600 f. 00
  311. Construction de l’une des poutres du plancher de 11.00 de longueur à 80 k. 00 par mètre et pesant 880 k. 00, 26 poutres semblables, pesant 22880.00, ensemble 23760 k. 00 à 1 f. 00 le kil., vaut : 23760 f. 00
  312. Ferrure de 126 croisées à 25 f. 00 l’une : 3150 f. 00
  313. Ferrure de 27 portes intérieures à 26 f. 00 : 702 f. 00
  314. 520 barres de vitraux à 3 f. 00 l’une : 1590 f. 00
  315. Goujons en cuivre et divers : 400 f. 00
    (Les démolitions partielles et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total serrurerie : 35202 f. 00
    Peinture et vitrerie
    Peinture à l’huile 3 couches avec apprêts
  316. Les 126 croisées d’une surface de 1200.00, les soubassements des murs d’une surface de 1668.00, surface 2868.00 à 1 f. 10 le mètre superficiel, vaut : 3154 f. 80
  317. Impression à l’huile bouillante des 3 planchers d’une surface de 5508.00 à 0 f. 40 le mètre superficiel : 2203 f. 20
  318. Impression au minium 3 couches des gros fers et peinture des murailles en détrempe, ferrures : 4000 f. 00
  319. Panneaux de verre, demi-doubles, montés en plomb, d’ensemble 415.44, à 15 f. 00 le mètre superficiel : 6231 f. 90
    (La dépose des verres et rangement non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 15589 f. 90
    Sculpture
  320. Sculpture de 32 vases à 80 f. 00 l’un, vaut : 2560 f. 00
  321. Sculpture de 28 couronnes à 100 f. 00 : 2800 f. 00
  322. Sculpture de 20 gargouilles à 200 f. 00 : 4000 f. 00
  323. Sculpture de 6 consoles pour le pavillon de l’escalier à 200 f. 00 : 1200 f. 00
  324. Sculpture des motifs de décoration des 16 cheminées des étages principaux, raccords de sculptures pour les clés et pour les supports des voûtes du bâtiment et de l’escalier, le tout évalué : 2000 f. 00
    Total sculpture : 12560 f. 00
    Résumé
  325. Maçonnerie : 161239 f. 70
  326. Charpente : 30474 f. 00
  327. Couverture et plomberie : 23510 f. 10
  328. Menuiserie : 46510 f. 10
  329. Serrurerie : 35202 f. 00
  330. Peinture et vitrerie : 15589 f. 90
  331. Sculpture : 12560 f. 00
    Total pour la restauration du bâtiment nord vers le parterre : 325510 f. 70 [rayé et remplacé par : 366624 f. 50]
    Restauration du bâtiment sud sur la rue du Château-Neuf
    Le dit de 39 m. 00 de longueur sur 11.00 de profondeur, donne une surface de 429 m. 00 à 350 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00] le mètre eu égard aux nombreuses divisions et cheminées, et aussi à la cloison longitudinale et aux escaliers à construire : 150150 f. 00 [rayé et remplacé par : 171600 f. 00]
    Restauration du bâtiment est, vers Paris
    Le dit de 23 m. 00 de longueur sur 14 m. 00 de profondeur, donne une surface de 322 m. 00 à 334 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00] le mètre superficiel : 107548 f. 00 [rayé et remplacé par : 128800 f. 00]
    Restauration du bâtiment ouest, vers la place du Château
    Le dit de 41 m. 00 de longueur sur 17.50 de profondeur, donne une surface de 717 m. 50 à 334 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00] le mètre superficiel : 239645 f. 00 [rayé et remplacé par : 287000 f. 00]
    Travaux divers et complémentaires
    Le pavage de la cour intérieure en pavés de deux, hourdés en mortier de chaux hydraulique, de 62.00 de longueur * 31.00 de largeur, produit : 1922 m. 00
    Deux moitiés en pavés de deux hourdés en mortier de chaux hydraulique, produit 961 m. 00 à 7 f. 00 le mètre, vaut : 6727 f. 00
    Le surplus en pavés remaniés, 961 m. 00 à 2 f. 00 : 1922 f. 00
    Régalage des terres et gravois dans les fossés et arrangement des jardins autour du château : 6000 f. 00
    Restauration de 3 fosses d’aisance pour le service du château à 500 f. 00 : 1500 f. 00
    Démolition du mur bordant les fossés, restauration de la muraille en soubassement et construction d’une balustrade en pierre autour des fossés, d’une longueur de 490 m. 00 à 100 f. 00 : 49000 f. 00
    Restauration du pont d’entrée sur la place du Château et conduisant au pont-levis : 7000 f. 00
    Construction du petit pont conduisant à la poterne sur la face sud du château : 4000 f. 00
    Total des travaux divers : 76149 f. 00
    Récapitulation générale
  332. Restauration de l’angle nord-ouest du donjon : 140655 f. 96 [remplacé par : 163956 f. 35]
  333. Restauration de l’ancien pavillon nord-est : 140246 f. 70 [remplacé par : 161810 f. 80]
  334. Restauration de l’ancien pavillon sud-est : 137064 f. 20 [remplacé par : 159790 f. 80]
  335. Restauration de l’ancien pavillon sud de la chapelle : 126000 f. 00 [remplacé par : 142000 f. 00]
  336. Restauration de l’ancien pavillon sud-ouest : 135000 f. 00 [remplacé par : 155000 f. 00]
  337. Restauration de la chapelle saint Louis : 236548 f. 10 [remplacé par : 291385 f. 00]
  338. Restauration du bâtiment nord : 325510 f. 70 [remplacé par : 366624 f. 50]
  339. Restauration du bâtiment méridional : 150150 f. 00 [remplacé par : 171600 f. 00]
  340. Restauration du bâtiment est : 107548 f. 90 [remplacé par : 128800 f. 00]
  341. Restauration du bâtiment occidental : 239645 f. 00 [remplacé par : 287000 f. 00]
  342. Travaux divers et complémentaires : 76149 f. 00 [remplacé par : 76149 f. 00]
    Total général : 1814517 f. 66 [remplacé par : 2104116 f. 45]
    Report du chiffre ci-dessus : 1814517 f. 66 [rayé et remplacé par : 2104116 f. 45]
    A déduire pour la valeur des matériaux à remettre en œuvre dont le détail suit et d’après le devis n° 2
    Plomb pesant 37854 k. 00, à déduire 4 % pour déchet, 1514 k. 16, 36339 k. 84 à raison de 0 f. 50 [rayé et remplacé par : 0 f. 45] : 18169 f. 92 [rayé et remplacé par : 16307 f. 92]
    Le bois de charpente qui sera remis en œuvre pour charpente et menuiserie, cubant 1032.24, à déduire 1/5 [rayé et remplacé par : 1/3] pour déchet, 206.44 [rayé et remplacé par : 344.08], 825.80 [rayé et remplacé par : 688.16] à raison de 50 f. 00 le stère : 41290 f. 00 [rayé et remplacé par : 34408 f. 00]
    Les pierres d’appareil cubant 3530.00, à déduire pour déchet 882.50 [rayé et remplacé par : 1765.00], 2647.50 [rayé et remplacé par : 1765.00] à raison de 30 f. 00 le mètre : 79425 f. 00 [rayé et remplacé par : 52950 f. 00]
    Les moellons des démolitions, cubant ensemble 13809.20, à déduire pour déchet 4603.07 [rayé et remplacé par : 6904.60], 9206.13 [rayé et remplacé par : 7787.10] à raison de 6 f. 00 le mètre : 55236 f. 78 [rayé et remplacé par : 49722 f. 60]
    Les gros fers pesant 28532.00 à raison de 0.15 c. le kilogramme, eu égard au déchet : 4279 f. 80 [rayé et remplacé par : 4108 f. 61]
    Valeur des matériaux de démolition remis en œuvre : 198401 f. 50 [rayé et remplacé par : 157497 f. 13]
    Différence : 1616116 f. 16 [rayé et remplacé par : 1946619 f. 32]
    A ajouter les frais de démolition portés au devis estimatif n°2 : 73231 f. 09
    [Total :] 1689347 f. 25 [rayé et remplacé par : 2019850 f. 42
    Imprévus 1/20 [rayé et remplacé par : 1/10] : 84467 f. 36 [rayé et remplacé par : 201985 f. 04]
    [Total :] 1773814 f. 61 [rayé et remplacé par : 2221835 f. 46]
    Frais de direction, frais d’agence et voyage : [rajouté :] 128164 f. 54
    Total pour la restauration du château de François 1er : [rajouté :] 2350000 f. 00
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eug. Millet
    Paris, ce 22 février 1862
    Maçonnerie : 1146391 f. 46
    Charpente : 136233 f. 50
    Couverture et plomberie : 90883 f. 10
    Menuiserie : 155960 f. 10
    Serrurerie : 120022 f. 00
    Peinture et vitrerie : 56354 f. 50
    Sculpture : 98163 f. 00
    Pavage : 10500 f. 00
    Total égal : 1814527 f. 66 »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Marie Langer dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy dix septiesme may mil six cens soixante et seze, a esté baptisé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, Louis Marie, fils de François Langer, ordinaire de la musique du Roy et de la Reyne, et de Marie Anne Heber, ses pere et mere, le parrain tres hault et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la marreine tres haulte et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reyne de France, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné, lesquels ont signé.
Marie Terese
Louis
J. Benigne, a. e. de Condom
Cagnyé »

Rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Si l’on en croit tous les historiens de la ville de Saint-Germain, la première demeure érigée par les rois de France dans cette ville remonterait au douzième siècle.
L’abbé Lebeuf, dans sa savante histoire du diocèse de Paris, publiée en 1757, assure que cent ans environ après la fondation du prieuré de Saint-Germain par le roi Robert, l’on trouve la preuve d’une demeure royale sur l’emplacement du château qui nous occupe. Suivant cet historien, Philippe Auguste habitait ce château en 1189 et il en partit secrètement pour se rendre à Bray faire justice de juifs qui avaient fait mourir un chrétien. Ce roi habitait Saint-Germain-en-Laye en 1207, au mois de juin 1212, en 1219 et enfin en 1220 et 1222.
Saint Louis dès la première année de son règne donnait à Saint-Germain une charte en faveur de Saint-Antoine-des-Champs. L’abbé Lebeuf assure qu’en juin 1247 saint Louis recevait dans cette ville l’empereur de Constantinople, Baudouin, et que ce fut dans le château que fut rédigé l’acte qui accordait les reliques qui furent déposées dans la Sainte-Chapelle du Palais de Paris.
Philippe le Hardi se retira souvent à Saint-Germain-en-Laye. Philippe le Bel vint souvent aussi dans le château dont il s’agit au retour des fréquents voyages qu’il fit dans le royaume.
En 1346, Edouard, roi d’Angleterre, vint à Saint-Germain et détruisit et brûla une partie de la ville et aussi, suivant l’abbé Lebeuf, une grande partie du château.
L’on mit aussitôt à l’œuvre pour réparer le désastre et l’on constate que le roi Jean put encore habiter cette demeure et y rendre des arrêts. Les désordres du royaume ne permirent pas toutefois à ce monarque la réédification du château et ce n’est que son fils, Charles V, qui d’après Christine de Pisan « moult fit réédifier notablement le chastel de Saint Germain en Laye ».
Nous avons dit dans notre rapport du 25 septembre 1855 la part active que prit François 1er dans la construction du château dont il s’agit et qui, d’après Du Cerceau, « en le bâtissant le Roi était si ententif que l’on ne peut dire qu’autre que lui ne fût l’architecte ».
Nous devons ajouter ce que dit à cet égard Gilles Corrozet, parisien, dans les Antiquités, chroniques et singularités de Paris, remontant à l’année 1586 :
« Ledit seigneur fit aussi édifier de neuf le château de Madrid près Paris, fit réparer de sumptueux édifices le chasteau de Saint Germain en Laye et orna de bâtiments excellens et ouvrages antiques sa maison de Fontaine Belleau. »
« Saint Germain en Laye est aujourd’hui un lieu de plaisance pour nos rois, le plus rare en beauté, le plus gracieux en séjour et le plus abondant en toutes sortes de délices qui soient guères en France » dit André du Chesne, conseiller du Roi en ses conseils, historiographe de France. Et Henry IV, qui amait comme ses prédécesseurs cette résidence, fit ériger à son tour le château neuf qui s’élevait sur le sommet de la montagne et qui développait ses rampes et ses jardins étagés jusque sur les bords de la Seine.
Le roi Louis XIII habita, avec sa cour, les deux châteaux. La chapelle du vieux château fut réparée par ses spins sur sa face méridionale et à cette époque remonte alors la plus grave mutilation qu’ait eu à subir cette belle et curieuse construction du roi saint Louis.
Le vieux château de François 1er fut encore habité pendant de longues années par le roi Louis XIV et ce ne sera qu’en 1688 que cette vieille demeure aurait été modifiée et abandonnée suivant ce qui est rapporté par messieurs Rollot et de Sivry dans leur précis historique de Saint-Germain. L’abandon de ce château est raconté par ces historiens de la manière suivante :
« Le 1er janvier de cette année (1682), le Roi était venu à Saint-Germain pour recevoir le Dauphin chevalier de l’ordre du Saint-Esprit. La cérémonie avait été faite dans la chapelle du vieux château parce qu’on reconstruisait alors celle de Versailles. Mais le 30 mars, la construction des 5 gros pavillons qu’on ajoutait au vieux château ayant mis le Roi dans la nécessité de quitter Saint-Germain une seconde fois, il se détermina à l’abandonner tout à fait au grand regret de ses habitants pour aller se fixer à Versailles. »
En 1683, la foudre renversa le campanile qui surmontait le donjon, où il fut aussitôt reconstruit en bois recouvert de plomb.
En 1689, Jacques II, roi d’Angleterre, et la reine son épouse se réfugièrent en France et furent reçus au château de Saint-Germain-en-Laye. Dulaure, dans son ouvrage sur les environs de Paris, imprimé en 1786, s’exprime sur le château de cette manière :
« Le roi Jacques II, forcé de quitter son royaume, tint longtemps sa cour dans le château de Saint-Germain. Le roi détrôné vivait des bienfaits de Louis XIV et d’une pension de 70000 livres que lui faisait sa fille Marie, reine d’Angleterre, qui lui avait enlevé la couronne. Le roi mourut à Saint-Germain le 16 septembre 1701. Le nouveau château est aujourd’hui presque entièrement démoli. M. le comte d’Artois, à qui il appartient, en fait construire un autre à la même place, dont on voit déjà deux belles et grandes terrasses achevées. La voûte de la chapelle du vieux château est ornée de peinture à fresque, à la vérité un peu dégradées mais qui ne doivent pas moins fixer les regards des curieux à cause des hommes célèbres qui en sont les auteurs. Le Brun a fourni les dessins de la grande partie de cette voûte, Vouet en a fait plusieurs autres et les a peints presque tous, excepté quelques cartouches qui sont de la main du célèbre Le Sueur. Le tableau du maître autel représente la Cène. Il est peint par le Poussin. Nommer ce grand maître, c’est faire l’éloge de l’ouvrage. Ce beau tableau doit être transporté dans le muséum du Louvre. »
Le Brun était l’élève de Simon Vouet et nous croyons alors que les peintures de la chapelle ont été exécutées par Aubin Bouet, son frère et aussi son élève, et le fait est d’ailleurs conforme à ce Qui est rapporté par Félibien dans ses entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellents peintres.
Le château de Saint-Germain-en-Laye possédait jadis une vue magnifique des appartements sis au midi, et des croisées du château l’on apercevait Marly et son aqueduc, le mont Valérien, Bougival et enfin le cours sinueux de la Seine. Le 13 juin 1794, l’on essayait de mettre en culture les terrains occupés par le parterre. En 1797, l’on vendait les terrains formant les 4 carrés de la place dite « entre les deux châteaux » et si nous nous en rapportons à l’acte de vente de M. Feray, l’un des propriétaires de la cité Médicis, ces terrains étaient vendus à raison de 15 centimes le mètre superficiel. Tous les jardins de de côté de la demeure royale furent successivement aliénés et se couvrirent de bâtiments qui privent en partie aujourd’hui le château de la splendide vue qu’il possédait lorsqu’il était habité par nos rois.
En 1803, l’on devait établir dans le château un hôpital pour les maladies contagieuses, mails il ne fut pas donné suite au projet par suite des réclamations unanimes des habitants de la ville. En l’année 1809, l’empereur Napoléon 1er fut installer dans cette demeure une école de cavalerie. En 1836, le château recevait le pénitencier militaire qui fut conservé jusqu’en 1855, époque où le vieux et respectable château rentrait dans les attributions de Son Excellence le ministre d’Etat.
Le château de Saint-Germain-en-Laye a eu beaucoup à souffrir des divers services successivement installés dans ses murs et l’on ne peut, nous croyons, se montrer surpris du fâcheux état dans lequel nous retrouvons l’édifice dont il s’agit.
Nous avons passé en revue, d’après les divers historiens de la ville et du château, les diverses époques de la construction. Bien des bâtiments ont été détruits ou modifiés et nous devons peut-être rappeler ici l’âge des diverses parties du château actuel.
La chapelle sise au midi bordant le fossé de la rue du Château-Neuf remonte assurément au 13ème siècle, a appartenu certainement au château de saint Louis et nous paraît avoir été érigée de 1230 à 1240.
Le donjon, qui formait jadis l’angle nord-ouest, engagé actuellement dans le bâtiment de Louis XIV, nous paraît remonter à l’époque de Charles V, appartenir à l’art de la fin du 14ème siècle, et avoir fait partie alors du château construit par ce roi à Saint-Germain.
Les 4 grands corps de logis bordant la cour appartiennent assurément au château reconstruit par François 1er et remontent alors au 16ème siècle.
Enfin, les cinq gros pavillons flanquant le château ont été commencés, comme il a été dit plus haut, en l’année 1682, à l’époque où le roi Louis XIV quittait définitivement Saint-Germain pour se fixer à Versailles.
Toutes les constructions érigées par François 1er auraient été confiées à la direction de l’architecte Sébastien Serlio si nous en croyons Félibien. Nous ne savons si cette assertion est fondée car, dans notre pays, bien souvent, l’on fait honneur à des Italiens de magnifiques ouvrages qui sont bien l’œuvre d’artistes française. Au 16ème siècle, nous abritions nos bâtiments par de grands combles et à Saint-Germain on couronnait tout l’édifice par des balustrades et par des terrasses en pierre. A cette époque, nous savions à merveille construire de grandes voûtes, à une grande hauteur, sans le secours de ferrailles, et à Saint-Germain l’on se crut obligé, pour maintenir les murailles, de placer des entraits en fer à la naissance des voûtes supportant les terrasses. La construction dans son ensemble nous paraît accuser une certaine ignorance de notre art national, de notre climat destructeur et aussi de l’emploi de nos matériaux de petite dimension. Les arrangements et motifs de décoration du château de Saint-Germain-en-Laye sont originaux, exceptionnels peut-être, et il serait alors difficile de nier peut-être aussi l’influence des artistes étrangers, soit Primatice, soit de Serlio, en ce qui concerne l’importance des constructions qui nous occupe.
Les artistes du 16ème siècle, en érigeant le château de Saint-Germain, avaient en vue certainement de disposer la cour de façon à laisser jouir de toutes les croisées du splendide panorama qui se développe tout autour de la demeure et les pavillons des angles A, B, C établis par eux ne formaient aucune saillie alors sur les corps de logis principaux. Tous les bâtiments avaient été couverts par une énorme terrasse formant une très agréable promenade au sommet de l’édifice. Ils avaient su fort adroitement, nous croyons, relier l’élégante chapelle à leurs constructions, et sans fermer la croisée centrale sise derrière l’autel. Ces artistes avaient su enfin, ce nous semble, créer à Saint-Germain une demeure vraiment royale tout en conservant la chapelle de saint Louis et le donjon de Charles V et aussi tout en satisfaisant de la façon la plus complète au programme tracé par François 1er.
Les 5 gros pavillons ajoutés par Louis XIV sont venus déranger toute l’harmonie de cette vieille demeure. Ces bâtiments ne présentent par le caractère monumental et grandiose des constructions de cette époque. L’architecte Mansard, chargé de la direction des ouvrages, s’est borné à donner l’ordre de reproduire tant bien que mal l’architecture du 16ème siècle. Les immenses saillies des pavillons privent des vues latérales qu’on avait jadis des croisées du monument et projettent de grandes ombres qui attristent les diverses faces du château. Les constructions de Mansart ont été à peine achevées et il est des étages entiers qui manquent d’escaliers et dans lesquels on ne parvient que par des degrés droits ou espèces d’échelles en bois. Les anciens pavillons (marqués A, B, C dans le croquis ci-dessus), qui ont été en partie conservés, ont été mutilé de la plus triste façon. L’architecture du 17ème siècle n’est souvent à Saint-Germain qu’un mensonger placage présentant de fausses baies simulées devant l’ancienne architecture de François 1er. Il est des croisées du 17ème siècle qui se trouvent dans la hauteur des reins des voûtes et qui ne permettraient pas l’établissement des carrelages des pièces éclairées par ces croisées. Le pavillon sis au milieu de la façade méridionale a l’un de ses murs (ayant 30 mètres de hauteur) construits sur la légère muraille à claire-voie de la chapelle de saint Louis, qu’il écrase assurément. La charmante chapelle de Louis IX a été aussi, pendant le 17ème siècle, enveloppée dans des bâtiments vers la rue du Château-Neuf et cette élégante construction, visible jadis de l’extérieur du château, est masquée alors aujourd’hui par des bâtisses qui ne nous paraissent présenter aucun intérêt.
La restauration du château pourrait être entreprise de deux façons distinctes. L’on pourrait réparer tous les bâtiments existants, mais dans ce cas bien des parties très intéressantes du vieux château seraient sacrifiées.
Il serait très facile de rétablir le château dans les conditions anciennes et tel qu’il était à l’époque où Louis XIV quittait Saint-Germain pour se fixer à Versailles. L’on serait aidé dans ce travail par les nombreux et anciens fragments conservés et aussi par les nombreuses gravures de Du Cerceau, d’Israël Silvestre, de Pérelle etc. etc. La chapelle pourrait être restaurée et l’on pourrait alors remettre en honneur ce magnifique fragment de notre art national du 13ème siècle. Les pavillons du 16ème siècle pourraient reprendre leurs anciennes formes et le donjon de Charles V serait dans ce cas dégagé de toutes les bâtisses qui l’emprisonnent actuellement. Envisagée de la sorte, la restauration serait certainement plus économique, plus agréable peut-être, et pour l’avenir l’on aurait simplifie la question de l’entretien.
Il ne nous appartient en aucune façon de décider ce qu’il serait convenable d’effectuer à Saint-Germain. En 1855, nous avions l’honneur de vous adresser des dessins indiquant l’état actuel du château. En avril 1856, nous rédigions diverses études sur la chapelle de saint Louis et, le 5 février dernier, pour satisfaire aux ordres que vous aviez bien voulu nous donner, nous adressions à Votre Excellence des plans et un dessin retraçant toutes les faces de cette demeure de nos rois et habitée par Louis XIV lui-même pendant les 39 premières années de son règne.
Nous croyons qu’on obtiendrait un résultat bien plus satisfaisant et moins dispendieux en rétablissant les vieilles dispositions du château qu’en voulant restaurer tous les bâtiments, assez mal coordonnés, que nous trouvons actuellement à Saint-Germain. Nous serions heureux toutefois de voir cette grave question soumise à l’examen des savants et aussi des éminents architectes qui composent les commissions instituées par votre administration et nous ne saurions en conséquence que solliciter des ordres auprès de Votre Excellence.
Nous avons l’honneur de joindre à ce rapport un devis estimatif des ouvrages.
Nous croyons, pour ne pas déranger le personnel logé, aussi bien que pour ne pas gêner le musée provisoire, qu’il serait convenable de commencer la restauration par l’angle nord-ouest. La restauration pourrait se poursuivre vers l’est, de façon à faire le tour du château et de façon aussi à terminer le travail par le bâtiment contenant la grande salle des fêtes.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Marie Cuvier dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy trente unieme may mil six cens soixante et seze, ont esté supplée les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur l’archevesque de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, à Louis Marie, onodué le vingt huitiesme juillet de la precedente année, avec permission de monseigneur l’archevesque de Paris, en datte du vingt sesieme dudit mois, fils de noble homme Pierre Cuvier, conseiller du Roy, lieutenant de la maistrise et commis par Sa Majesté à la charge de maistre particulier des eaux et forests de Saint Germain en Laye, et de dame Anne Melet, ses pere et mere, le parrain tres haut et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la mareine tres haute et tres puissante princesse Marie Thereze d’Autriche, reyne de France, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné, lesquels ont signé.
Marie Terese
Louis
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 24 février 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, lors de votre dernière visite à Saint-Germain, témoigner le désir de voir disparaître les murailles de clôture qui ont été élevées en 1836 sur les murs extérieurs des fossés et pour protéger le pénitencier établi à cette époque dans le château.
Je ne sais si vous avez entendu étendre l’opération à toutes les faces du château ou si vous avez entendu réduire la destruction à la muraille sise vers le parterre. Je m’empresse en conséquence de solliciter des instructions à cet égard. Il est de mon devoir, je crois, de soumettre en même temps à Votre Excellence un devis aproximatif des ouvrages.
Démolition des murs de ensemble 490,00 2,00 0,60 = 588,00 cubes à raison de 3 f. 00 en y comprenant le rangement et l’emmétrage des matériaux : 1764,00
Plus-value pour descente avec soin de la tablette supérieure en pierre : 490,00
Arrasement du mur et rétablissement de la tablette avec parties fournies de 490,00 à raison de 3 f. 00 : 1470,00
Transport à la brouette des gravois et des matériaux de la partie au-devant du pavillon sud-ouest, les ouvrages évalués ensemble à : 500,00
Démolition des cabinets d’aisances près la porte d’entrée, arrangements des murs en soubassement : 600,00
[Total :] 4824,00
Imprévus 1/10 : 482,40
[Total :] 5306,40
Honoraires, frais d’agences et voyages : [vide]
Total : [vide]
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Marie-Thérèse-Louise de Senneterre dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy quatriesme juin mil six cens soixante et seze ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par Son Altesse monseigneur le cardinal de Bonzi, grand aumosnier de France, à Marie Thereze Louise, aagée de cinq ans six mois, ondoyée à Grenoble, fille de messire Henry, marquis de Seneterre, compte de Lestrange, et de dame dame Anne de Longueval Crecy, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant prince monseigneur le Dauphin, la marreine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reune de France, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné
Cagnyé, Boullard »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 février 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai fait commencer les travaux d’installation du musée gallo-romain sur tous les points qui m’ont été prescrits par Votre Excellence. Dans la grande salle des fêtes, j’ai trouvé 3 carrelages les uns sur les autres et j’ai constaté que le sol avait été exhaussé de environ 0 19 centimètres. Les gravois amoncelés par les remblais successifs présentent un cube de environ 100 mètres et surchargent ce plancher de plus de 80 000 kilogrammes. Dans l’intérêt de la conservation du château, il m’a paru utile de rétablir le sol à son ancien niveau et de faire jetter dans les fossés tous les gravois rapportés.
Par une étude attentive du plancher de cette même salle, j’ai constaté que toutes les poutres avaient fléchi d’une notable façon et que plusieurs de ces maitresses pièces étaient ou fendues ou pourries dans leurs scellements dans les murailles. Il me parait indispensable, pour donner toute sécurité dans le classement des objets qui formeront la collection du 1er étage, de faire placer des étais sous toutes les poutres et j’ai l’honneur d’informer Votre Excellence des faits dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Acte de mariage du prince de Lillebonne et d’Anne-Charlotte de Rochechouart dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy trantieme janvier mil six cent soixante et dix sept, a esté fait et solemnisé en la chapelle du chateau viel de ce lieu par monseigneur le cardinal de Bouillon, grand aumonier de France, le mariage de hault et puissant prince Henry de Loraine, prince de Lilbone, fils de hault et puissant seigneur Charles de Loraine, duc d’Elbeuf, payr de France, et de dame dame Elisabeth de La Tour d’Auvergne de Bouillon, ses pere et mere, d’une part, de la parroisse de Saint Sulpice de Paris, et de damoiselle damoiselle Anne Charlotte de Rochechouard, fille de hault et puissant seigneur Louis Victor de Rochechouard, duc de Vivonne, et de dame dame Louise Antoinette de Meme, ses pere et mere, d’autre part, de la parroisse de Saint Nicolas des Champs, apres une publication de bans faitte en lesdittes parroisses aux prosnes des grandes messes parroissialles, veu le certificat du sieur curé de Saint Sulpice et dispence des deux autres bancs, et les fiancailles faites le jour precedant en la chambre du Roy, le tout avec la permission et dispence de monseigneur l’archevesque de Paris, en datte du vingt quatrieme dud. mois, et sans opposition, en presence et du consentement de moy curé soubzsigné revestu de mon surply et estolle, Cosme Bouvier, prestre, Charles du Bernay et autres qui ont signé.
C. Boulanger, C. B., Bailly
Bouvier, Cagnyé, Boulard »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le 15 février 1862, vous vouliez bien me faire l’honneur de m’ordonner de faire exécuter les ouvrages nécessaires pour installer le plutôt possible le musée gallo-romain dans le bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. J’ai aussitôt donné les ordres utiles et nous n’attendons plus aujourd’hui que le moment où les plâtres seront assez secs pour faire exécuter les ouvrages de peinture et de décoration. L’on s’occupe en attendant du nettoyage des voûtes de la grande salle des fêtes.
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait urgent de disposer une habitation pour le conservateur du musée et aussi un bureau pour ce fonctionnaire. En ce qui s’applique à l’habitation, nous devons attendre des ordres de Votre Excellence. En ce qui concerne le bureau ou cabinet du conservateur, nous devions faire les recherches utiles et solliciter aussi des ordres auprès de vous, Monsieur le Ministre.
Le bureau du conservateur doit être placé, nous croyons, auprès des salles d’exposition et de façon aussi à pouvoir être facilement indiqué aux visiteurs par le gardien concierge du château. Il doit être précédé peut-être d’un vestibule et accompagné d’un débarras et d’un cabinet d’aisances. Il faut songer aussi assurément au chauffage de ce local et, dans le bâtiment ouest, comprenant la salle de Mars, les cheminées sont vraiment bien rares.
Dans l’étage de l’entresol, près l’escalier A de notre plan, il serait bien difficile, sinon impossible, de trouver un logement convenable pour l’usage dont il s’agit. Cet étage est sombre et fort mal disposé et nous avons dû abandonner nos recherches sur ce point.
Dans l’escalier D, l’on pourrait bien trouver dans la surélévation au-dessus de la chapelle un local suffisant, mais il serait placé à 16 m. 00 au-dessus du sol, à la hauteur d’un cinquième étage de nos habitations ordinaires, et dans ces conditions le bureau du conservateur serait peut-être fort incommode.
Après de sérieuses études à cet égard, nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’établir le cabinet de M. le conservateur au rez-de-chaussée, dans la pièce à la suite de la galerie de François 1er, et de distribuer cet annexe du musée suivant ce qui est tracé en C, C’, C’’ et C’’’ dans le plan ci-joint. Nous avons l’honneur aussi de vous proposer de parqueter la pièce C et d’affecter au magasin du musée la pièce à la suite marquée E dans notre plan.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai visité hier les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye et j’ai fait commencer les ouvrages de peinture et de tenture du nouveau logement du concierge. Sous peu de jours, je pense, il me sera possible d’installer le concierge dans l’habitation sise à gauche de la porte d’entrée.
Il y a peu de jours, j’ai donné l’ordre de déraser les murs de clôture érigés en 1836, lors de l’établissement du pénitencier, et pour satisfaire aux ordres de Votre Excellence, la démolition se poursuit activement et les matériaux sont enlevés au fur et à mesure par l’entrepreneur, suivant ce que vous avez bien voulu me prescrire. La reprise en compte des matériaux viendra réduire la dépense d’une façon notable et, dans ces conditions, l’opération dont il s’agit n’excédera pas, je pense, le prix de 3600 francs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Marie-Thérèse Treheux dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy quinzieme fevrier mil six cent soixante et dix sept, ont esté suplées au chateau viel de ce lieu les ceremonies du baptesme par monseigneur Benigne Bossuet, entien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Daulphin, à Marie Louise Thereise, ondoiée en cette parroisse avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, fille d’Estienne Treheux, garçon de la chambre de la Reyne, et de Louise Arnou, ses pere et mere, le parein monseigneur le Daulphin, la mareine tres haulte et tres puissante princesse Marie Theraise d’Autriche, reyne de France, lesquels ont signé en presence de moy curé soubzsigné.
Marie Terese
Louis
J. Benigne, a. e. de Condom
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Millet dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy vingt septiesme fevrier mil six cens soixante et dix sept, ont esté supplées les ceremonies du baptesme par monseigneur Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Dauphin, en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu, à Louis, ondoyé avec la permission de monsieur l’evesque de Paris l’onzieme juin mil six cens soixante et seize, fils de Claude Millet, officier du Roy, et de Marie Magdelaine Andry, ses pere et mere, le parrein monseigneur le Daulphin, la mareine damoiselle damoiselle Marie Anne de Bourbon, princesse de Blois, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné.
Louis
Marie Anne de Bourbon, l. de France
J. Benigne, e. de Condom
Cagnyé »

Lettre concernant l’installation du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 29 mars 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur votre proposition, j’ai décidé que le cabinet et conservateur du musée gallo-romain au château de Saint-Germain serait installé au rez-de-chaussée, à l’extrémité de la galerie François 1er, dans la pièce indiquée par la lettre C au plan que vous m’avez transmis.
Toutefois, la salle E que vous proposez comme magasin du musée sera appropriée pour former un cabinet destiné à un employé, adjoint au conservateur.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour commencer ces travaux le plus tôt possible. »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Binet dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt quatrieme avril mil six cens soixante et dix sept, a esté baptisé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur de Gordes, evesque de Langre, et duc et pair de France, premier aumosnier de la Reyne, Louis, né ce troisieme janvier mil six cens cinquante cinq, fils de maistre Henry Binet, conseiller du Roy en ses conseils, maistre ordinaire en sa chambre des comptes et procureur general de la Reyne, seigneur de Boulais et de Chassie, et de dame Claude Jolly, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant seigneur monseigneur le Daulphin, la marreine tres haute et tres puissante princesse Marie Therese d’Autriche, reyne de France, lesquels en presence de moy curé ont signé.
Marie Terese
Louis
L.M.Ar., evesque duc de Langres
Cagnyé »

Récit par la Grande Mademoiselle de séjours de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 11] Vers la fin de l’hiver [décembre 1637], la Reine devint grosse ; elle desira que j’allasse demeurer à Saint Germain. Durant sa grossesse, dont l’on fit beaucoup de mystere, le cardinal de Richelieu, qui n’aimoit point Monsieur, n’etoit pas bien aise que personne qui lui appartient fut auprès de Leurs Majestés ; et quoiqu’il m’eut tenue sur les fonts de bapteme avec la Reine, quoiqu’il me dit, toutes les fois qu’il me voyoit, que cette alliance spirituelle l’obligeoit à prendre soin de moi et qu’il me marieroit, discours qu’il me tenoit ainsi qu’aux enfans, à qui on redit incessamment la meme chose, quoiqu’il temoignat avoir beaucoup d’amitié pour moi, l’on eut néanmoins bien de la peine à lever tous les scrupules que sa mefiance lui faisoit avoir. Quand il eut consenti à mon voyage, j’allai à Saint Germain avec une joie infinie : j’etois si innocente que j’en avois de voir la Reine dans cet etat, et que je ne faisois pas la moindre reflexion sur le prejudice que cela faisoit à Monsieur, qui avoit une amitié si cordiale pour elle et pour le Roi qu’il ne laissa pas d’en etre aise et de le temoigner. L’assiduité que j’avois auprès de la Reine m’en faisoit recevoir beaucoup de marques de bonté et elle me disoit toujours : « Vous serez ma belle fille », mais je n’ecoutois de tout ce que l’on me disoit que ce qui etoit de la portée de mon age.
La cour etoit fort agreable alors : les amours du Roi pour madame de Hautefort, qu’il tachoit de divertir tous les jours, y contribuoient beaucoup. La chasse etoit un des plus grands plaisirs du Roi ; nous y allions souvent avec lui : madame de Beaufort, Chemeraut et Saint Louis, filles de la Reine, d’Escars, sœur de madame de Hautefort, et Beaumont, venoient avec moi. Nous etions toutes vetues de couleur, sur de belles haquenées richement caparaçonnées, et pour se garantir du soleil, chacune avoit un chapeau garni de quantité de plumes. L’on disposoit toujours la chasse du coté de quelques belles maisons, où l’on trouvoit de grandes collations, et au retour le Roi se mettoit dans mon carrosse entre madame de Hautefort et moi. Quand il etoit de belle humeur, il nous entretenoir fort agreablement de toutes choses. Il souffroit dans ce temps là qu’on lui parlat avec assez de liberté du cardinal de Richelieu, et une marque que cela ne lui deplaisoit pas, c’est qu’il en parloit lui meme ainsi. Sitot que l’on etoit revenu, on alloit chez la Reine ; je prenois plaisir à la servir à son souper, et ses filles portoient les plats. L’on avoit, reglement trois fois la semaine, le divertissement de la musique, que celle de la chambre du Roi venoit donner, et la plupart des airs qu’on y chantoit etoient de sa composition ; il en faisoit meme les paroles, et le sujet n’etoit jamais que madame de Hautefort. Le Roi etoit quelquefois dans une si galante humeur qu’aux collations qu’il nous donnoit à la campagne, il ne se mettoit point à table, et nous servoit presque toutes, quoique sa civilité n’eut qu’un seul objet. Il mangeoit après nous et sembloit n’affecter pas plus de complaisances pour madame de Hautefort que pour les autres, tant il avoit peur que quelqu’une s’aperçut de sa galanterie. S’il arrivoit quelque brouillerie entre eux, tous les divertissemens etoient sursis ; et si le Roi venoit dans ce temps là chez la Reine, il ne parloit à personne et personne aussi n’osoit lui parler ; il s’asseyoit dans un coin, où le plus souvent il bailloit et s’endormoit. C’etoit une melancolie qui refroidissoit tout le monde, et pendant ce chagrin il passoit la plus grande partie du jour à écrire ce qu’il avoit dit à madame de Hautefort et ce qu’elle lui avoit répondu : chose si veritable qu’après sa mort l’on a trouvé dans sa cassette de grands procès verbaux de tous les demelés qu’il avoit eus avec ses maitresses, à la louange desquelles l’on peut dire, aussi bien qu’à la sienne, qu’il n’en a jamais aimé que de très vertueuses.
[1638] Sur la fin de la grossesse de la Reine, madame la Princesse et madame de Vendôme vinrent à Saint Germain et y amenerent mesdemoiselles leurs filles. Ce me fut une compagnie nouvelle : elles venoient se promener avec moi, et le Roi s’en trouva fort embarrassé ; il perdoit contenance quand il voyoit quelqu’un à qui il n’etoit pas accoutumé, comme un simple gentilhomme qui seroit venu de la campagne à la cour. C’est une assez mauvaise qualité pour un grand roi, et particulièrement en France, où il se doit souvent faire voir à ses sujets, dont l’affection se concilie plutot par le bon accueil et la familiarité, que par l’austere gravité dont ceux de la maison d’Autriche ne sortent jamais. Monsieur vint aussi à la cour, et peu après la Reine accoucha d’un fils. La naissance de monseigneur le Dauphin me donna une occupation nouvelle : je l’allois voir tous les jours [p. 12] et je l’appelois mon petit mari ; le Roi s’en divertissoit et trouvoit bon tout ce que je faisois. Le cardinal de Richelieu, qui ne vouloit pas que je m’y accoutumasse ni qu’on s’accoutumat à moi, me fit ordonner de retourner à Paris. La Reine et madame de Hautefort firent tout leur possible pour me faire demeurer ; elles ne purent l’obtenir, dont j’eus beaucoup de regret. Ce ne furent que pleurs et que cris quand je quittai le Roi et la Reine ; Leurs Majestés me temoignerent beaucoup de sentimens d’amitié, et surtout la Reine, qui me fit connoitre une tendresse particuliere en cette occasion. Après ce deplaisir, il m’en fallut essuyer encore un autre. L’on me fit passer par Ruel pour voir le cardinal, qui y faisoit sa demeure ordinaire quand le Roi etoit à Saint Germain.
[…]
[p. 14] Le Roi partit de Paris pour le voyage de Roussillon au mois de fevrier de l’année 1642 ; il laissa la Reine et ses deux enfans à Saint Germain en Laye, après avoir donné tous les ordres et pris toutes les precautions possibles pour leur sureté. Ces deux princes etoient sous la charge de madame de Lansac, en qualité de leur gouvernante ; et pour leur garde ils n’eurent qu’une compagnie du regiment des gardes françoises, dont le bonhomme Montigny etoit capitaine, le plus ancien de tout le regiment. Ces deux personnes là eurent chacun un ordre particulier : celui qu’eut madame de Lansac etoit qu’en cas que Monsieur, qui demeuroit à Paris le premier après le Roi, vint voir la Reine, de dire aux officiers de la compagnie de demeurer auprès de monseigneur le Dauphin et de ne pas laisser entrer Monsieur, s’il venoit, accompagner de plus de trois personnes. Quant à Montigny, le Roi lui donna une moitié d’ecu d’or, dont il garda l’autre, avec commandement exprès de ne point abandonner la personne des deux princes qu’il gardoit ; et s’il arrivoit qu’il reçut ordre de les transferer ou de les remettre en les mains de quelque autre, il lui défendit d’y obeir, quand meme il le verroit ecrit de la main de Sa Majesté, si ce n’etoit que celui qui le lui rendroit lui presentat en meme temps l’autre moitié de l’ecu d’or qu’il retenoit.
[…]
[p. 19] Peu après que l’on eut mis madame la comtesse de Fiesque auprès de moi, le Roi tomba malade de la maladie qu’il avoit eue devant le voyage de Perpignon. Cela m’obligeoit à lui rendre mes devoirs, et j’allois souvent [à] Saint Germain. Le Roi prenoit plaisir à mes visites, et me faisoit toujours fort bonne mine ; aussi n’en revenois je jamais que vivement touché de son mal, dont chacun auguroit que la suite seroit funeste. En effet, au commencement du mois d’avril suivant, peu après la disgrâce du sieur des Noyers dont j’ay parlé, il commença à empirer, et ne fit que languir et souffrir jusqu’au [p. 20] quatorzième jour de mai, qui fut celui de son décès. Si le pitoyable état où la maladie avoit réduit son corps donnoit de la compassion, les pieux et généreux sentimens de son ame donnoient de l’edification : il s’entretenoit de la mort avec une résolution toute chretienne ; il s’y etoit si bien preparé, qu’à la vue de Saint Denis par les fenetres de la chambre du chateau neuf de Saint Germain, où il s’etoit mis pour etre en plus bel air qu’au vieux, il montroit le chemin de Saint Denis, par lequel on meneroit son corps ; il faisoit remarquer un endroit où il y avoit un mauvais pas, qu’il recommandoit qu’on evitat, de peur que le chariot ne s’embourbat. J’ai meme ouï dire que durant sa maladie il avoit mis en musique le De profundis qui fut chanté dans sa chambre incontinent après sa mort, comme c’est la coutume de faire aussitot que les rois sont decedés. Il ordonna avec la meme tranquilité d’esprit ce qui seroit à faire pour le bien de l’administration de son royaume quand il seroit mort.
[…]
[p. 47] Peu après, Leurs Majestés sortirent de Paris sous pretexte de faire nettoyer le Palais Royal, et allerent à Ruel. Le chateau de Saint Germain etoit occupé par la reine d’Angleterre, dont le fils, M. le prince de Galles, etoit allé en Hollande. […]
Pendant que la cour etoit à Ruel, le parlement s’assembloit tous les jours pour le meme sujet qu’il avoit commencé : c’etoit pour la révocation de la paulette, et il continuoit à fronder M. le cardinal ; ce qui avoit plus contribué à faire aller la cour à Ruel que le nettoiement du Palais Royal. L’absence du Roi augmenta beaucoup la licence et la liberté avec laquelle l’on parloit dans Paris et le parlement. Ce corps fit meme quelques demarches qui deplurent à la cour ; de sorte qu’elle fut obligée d’aller à Saint Germain, d’où la reine d’Angleterre delogea et vint à Paris. Monsieur, qui couchoit quelquefois à Ruel, y etoit pendant ce temps là et manda à Madame de quitter Paris et d’emmener avec elle ses deux filles, qui etoient très petites, ma sœur d’Orleans et ma sœur d’Alençon. Madame la Princesse manda M. le duc d’Enghien, son petit fils ; et je me trouvai assez embarrassée d’etre la seule de la maison royale à Paris à laquelle on ne mandoit rien. Comme l’on ne doit jamais balancer à faire son devoir, quoique notre inclination ne nous y porte pas, je m’en allai à Ruel, et j’arrivai comme la Reine alloit partir pour Saint Germain. Elle me demanda d’où je venois : je lui dis que je venois de Paris et que, sur le bruit de son départ, je m’etois rendue auprès d’elle pour avoir l’honneur de l’accompagner, et que, quoiqu’elle ne m’eut pas fait l’honneur de me le commander, il m’avoir semblé que je ne pouvois manquer à faire ce à quoi j’etois obligée, et que j’esperois qu’elle auroit assez de bonté pour l’avoir agreable. Elle me repondit par un sourire que ce que j’avois fait ne lui deplaisoit pas, et que c’etoit beaucoup pour moi, après la maniere dont on m’avoit traitée, de voir que l’on me souffroit. Quoique mon procedé meritat bien qu’ils en eussent un obligeant pour moi pour reparer le passé, je temoignai à Monsieur et à l’abbé de La Rivière que je n’etois pas contente que l’on eut envoyé querir jusques aux petits enfans, et qu’à moi l’on ne m’eut dit mot. La reponse ne fut que de gens fort embarrassés. Quand l’on manque envers des personnes qui ne manquent jamais, leur conduite nous coute beaucoup de confusion, et pour l’ordinaire, dans cet etat, l’on tient des discours meilleurs à etre oubliés qu’à etre retenus. Pendant ce voyage, je ne fis ma cour que par la nécessité qui m’y obligeoit. J’etois logée dans la meme maison que la Reine : je ne pouvois manquer de la voir tous les jours ; ce n’etoit pas avec le meme soin et la meme assiduité que j’avois fait depuis la regence : aussi n’y avois-je pas les memes agremens. […]
[p. 48] Pendant que la cour etoit à Saint Germain, on fit force allées et venues pour s’accommoder avec le parlement. Ils envoyerent des deputés qui confererent avec M. le cardinal, en vertu d’une declaration que le Roi donna. Elle est si celebre que, quand il n’y auroit que les registres du parlement qui en feroient mention, ce seroit assez pour m’en dispenser d’en dire davantage. L’on disoit alors (et je l’ai encore oui dire depuis) qu’elle auroit eté fort utile pour le bien de l’Etat et le repos public, si elle fut demeurée en son entier. Il est à croire qu’elle n’est pas tout à fait conforme à l’autorité du Roi, puisqu’il [p. 49] sembloit qu’elle avoit eté obtenue quasi par force, et donnée à dessein d’apaiser les troubles dont l’on etoit menacé si on l’eut refusée. Les connoisseurs et les politiques jugeront mieux que je ne pourrois faire si on a eu raison de l’enfreindre.
Madame accoucha, pendant le séjour de Saint Germain, d’une fille que l’on appela mademoiselle de Valois ; comme elle est délicate, elle ne put venir à Paris avec la Cour, qui partit la veille de la Toussaint pour s’y rendre.
[…]
[p. 49] Pendant que la Cour fut à Paris, elle n’y eut pas tout le contentement qu’elle pouvoit desirer ; cela obligea M. le cardinal de conseiller d’en sortir : ce qui etoit un dessein un peu hardi lorsqu’on consideroit l’incertitude de l’evenement. Comme Monsieur et M. le Prince etoient les gens les plus interessés au bien de l’Etat, il voyoit que selon toute vraisemblance ils en devoient etre les maîtres, et que ce qui pourroit arriver de ce conseil tomberoit plutôt sur eux que sur lui. La suite a fait voir que l’on eut pu se passer de ce voyage, qui a eté cause de tous les facheux troubles qui ont suivi, et de l’absence de M. le Prince, qui est à compter pour beaucoup. Monsieur et M. le Prince disoient que le cardinal eut beaucoup de peine à les faire consentir à ce dessein ; ils y consentirent enfin, et ils disent aussi s’en etre bien repentis depuis : ils l’ont dû faire, ils en ont bien pati tous deux. Monsieur avoir la goutte depuis quelque temps, et deux jours avant le départ la Reine alla tenir conseil chez lui ; ce fut là que la dernière résolution de ce voyage se prit. L’on trouva que la nuit du jour des Rois etoit propre pour ce dessein, pendant que tout le monde seroit en débauche, afin d’etre à Saint Germain avant que personne s’en aperçût. J’avois soupé ce jour là chez Madame, et toute la soirée j’avois eté dans la chambre de Monsieur, où quelqu’un de [p. 50] ses gens me vint dire en grand secret que l’on partoit le lendemain, ce que je ne pouvois croire à cause de l’etat où Monsieur etoit. Je lui allai debiter cette nouvelle par raillerie ; le silence qu’il garda là dessus me donna lieu de soupçonner la verité du voyage. Il me donna le bonsoir un moment après, sans avoir rien répondu. Je m’en allai dans la chambre de Madame ; nous parlames longtemps là dessus : elle etoit de la meme opinion que moi, que le silence de Monsieur marquoit la verité de ce voyage. Je m’en allai à mon logis assez tard.
Entre trois et quatre heures du matin, j’entendis heurter fortement à la porte de ma chambre ; je me doutai bien de ce que c’etoit : j’éveillai mes femmes et envoyai ouvrir ma porte. Je vis entrer M. de Comminges ; je lui demandai : « Ne faut il pas s’en aller ? » Il me repondit : « Oui, Mademoiselle ; le Roi, la Reine et Monsieur vous attendent dans le Cours, et voilà une lettre de Monsieur ». Je la pris, la mis sous mon chevet et lui dis : « Aux ordres du Roi et de la Reine, il n’est pas necessaire d’en joindre de Monsieur pour me faire obeir ». Il me pressa de la lire ; elle contenoit seulement que j’obeisse avec diligence. La Reine avoit désiré que Monsieur me donnat cet ordre, dans l’opinion que je n’obeirois pas au sien et que j’aurois été ravie de demeurer à Paris pour me mettre d’un parti contre elle ; car contre le Roi, je ne vis jamais personne qui avouat d’en avoit eté, c’est toujours contre quelque autre personnage que le Roi. Si elle ne s’etoit pas plus trompée en tout ce qu’elle auroit pu prevoir qu’en cette crainte, elle auroit eté plus heureuse et auroit eu moins de chagrin. Jamais rien ne fut si vrai que ce que j’ai pensé cent fois depuis.
Au moment que M. de Comminges me parla, j’etois toute troublée de joie de voir qu’ils alloient faire une faute, et d’etre spectatrice des miseres qu’elle leur causeroit : cela me vengeoit un peu des persécutions que j’avois souffertes. Je ne prevoyois pas alors que je me trouverois dans un parti considerable, où je pourrois faire mon devoir et me venger en meme temps : cependant, en exerçant ces sortes de vengeances, l’on se venge bien contre soi-meme. Je me levai avec toute la diligence possible, et je m’en allai dans le carrosse de Comminges ; le mien n’etoit pas pret, ni celui de la comtesse de Fiesque. La lune finissoit, et le jour ne paroissoit pas encore ; je recommandai à la comtesse de Fiesque de m’amener au plus tot mon équipage. Lorsque je montai dans le carrosse de la Reine, je dis : « Je veux etre au devant ou au derriere du carrosse, je n’aime pas le froid et je veux etre à mon aise ». C’etoit en intention d’en faire ôter madame la Princesse, qui avoit accoutumé d’etre en l’une des deux places. La Reine me répondit : « Le Roi mon fils et moi nous y sommes, et madame la Princesse la mere ». Je repondis : « Il l’y faut laisser, les jeunes gens doivent les bonnes places aux vieux ». Je demeurai à la portiere avec M. le prince de Conti ; à l’autre etoit madame la Princesse la fille et madame de Seneçay. La Reine me demanda si je n’avois pas eté bien surprise ; je lui dis que non, et que Monsieur me l’avoit dit, quoiqu’il n’en fut rien. Elle me pensa surprendre en cette menterie, parce qu’elle me demanda : « Comment vous etes vous couchée ? » Je lui repondis : « J’ai eté bien aise de faire provision de sommeil, dans l’incertitude si j’aurois mon lit cette nuit ». Jamais je n’ai vu une creature si gaie qu’elle etoit ; quand elle auroit gagné une bataille, pris Paris, et fait pendre tous ceux qui lui auroient deplu, elle ne l’auroit pas plus eté, et cependant elle etoit bien eloignée de tout cela.
Comme l’on fut arrivé à Saint Germain (c’etoit le jour des Rois), l’on descendit droit à la chapelle pour entendre la messe, et tout le reste de la journée se passa à questionner tous ceux qui arrivoient, sur ce que l’on disoit et faisoit à Paris. Chacun en parloit à sa mode, et tout le monde etoit d’accord que personne ne temoignoit de deplaisir du depart du Roi. L’on battoit le tambour par toute la ville, et chacun prit les armes. J’etois en grande inquiétude de mon equipage ; je connoissois madame la comtesse de Fiesque d’une humeur timide mal à propos, et dont je craignois de patir, comme je fis : elle ne voulut point sortir de Paris dans la rumeur, ni faire passer mon équipage : ce qui m’etoit le plus necessaire ; quant à elle, je m’en serois bien passée. Elle m’envoya un carrosse, qui passa parmi les plus mutins sans qu’on lui dit rien ; le reste auroit passé de meme. Ceux qui etoient dedans reçurent toutes sortes de civilités, quoique ce fut de la part de gens qui n’en font guère ; et cela me fut rapporté. Elle m’envoya dans ce carrosse un matelas et un peu de linge. Comme je me vis en si mauvais équipage, je m’en allai chercher secours au chateau neuf, où logeoient Monsieur et Madame, qui me preta deux de ses femmes de chambre : comme elle n’avoit pas toutes ses hardes non plus que moi, le tout alla plaisamment. Je me couchai dans une fort belle chambre en galetas, bien peinte, bien dorée et grande, avec peu de feu, et point de [p. 51] vitres ni de fenetres, ce qui n’est pas agreable au mois de janvier. Mes matelas etoient par terre, et ma sœur, qui n’avoit point de lit, coucha avec moi. Il falloit chanter pour l’endormir, et son somme ne duroit pas longtemps ; elle troubla fort le mien ; elle se tournoit, me sentoit auprès d’elle, se reveilloit et crioit qu’elle voyoit la bete ; de sorte que l’on chantoit de nouveau pour l’endormir, et la nuit se passa ainsi. Jugez si j’etois agréablement pour un personne qui avoit peu dormi l’autre nuit, et qui avoit eté malade tout l’hiver de maux de gorge et d’un rhume violent ! Cependant toute cette fatigue me guerit. Heureusement pour moi les lits de Monsieur et de Madame vinrent : Monsieur eut la bonté de me donner sa chambre, il avoit couché dans un lit que M. le Prince lui avoit prêté. Comme j’etois dans la chambre de Monsieur, où l’on ne savoit point que je logeasse, je me reveillai par le bruit que j’entendis ; j’ouvris mon rideau : je fus fort étonnée de voir ma chambre toute pleine de gens à grands collets de buffle, qui furent fort étonné de me voir, et que je connoissois aussi peu qu’ils me connoissoient. Je n’avois point de linge à changer, et l’on blanchissoit ma chemise de nuit pendant le jour, et ma chemise de jour pendant la nuit ; je n’avois point mes femmes pour me coiffer et habiller, ce qui est très incommode ; je mangeois avec Monsieur, qui fait très mauvaise chère. Je ne laissois pas pour cela d’etre gaie, et Monsieur admiroit que je ne me plaignois de rien. Pour Madame, elle n’etoit pas de meme : aussi suis je une créature qui ne m’incommode de rien, et fort au dessus des bagatelles. Je demeurai ainsi dix jours chez Madame, au bout desquels mon equipage arriva, et je fus fort aise d’avoir toute mes commodités. Je m’en allai loger au chateau vieux, où etoit la Reine ; j’etois resolue, si mon equipage ne fut venu, d’envoyer à Rouen me faire faire des hardes et un lit : et pour cela je demandai de l’argent au tresorier de Monsieur, et l’on m’en pouvoit bien donner, puisque l’on jouissoit de mon bien ; si l’on m’en eut refusé, je n’aurois pas laissé de trouver qui m’en eut preté. […]
Les occasions de combat ne furent pas frequentes pendant cette guerre : elle dura peu, et l’on fut longtemps à Saint Germain sans que les troupes qui devoient assiéger Paris fussent venues. L’on n’eut jamais dessein de l’assieger dans les formes ; la circonvallation eut été un peu trop grande, et l’armée trop petite. L’on se contenta de la separer en deux quartiers, l’un à Saint Cloud et l’autre à Saint Denis : c’etoit celui de Monsieur, et l’autre de M. le Prince. L’on prenoit quelquefois des charrettes de pain de Gonesse et quelques bœufs, et l’on venoit le dire en grande hate à Saint Germain : l’on faisoit des prisonniers, et c’etoient gens peu considerables. La grande occasion fut à Charenton, que l’on prit en deux heures ; Monsieur et M. le Prince y etoient en personne : ils y assistèrent tous deux à leur ordinaire, et celui qui le defendoit s’appeloit Clanleu. Il avoit eté à Monsieur, et l’avoit quitté : il ne vouloit point de quartier. M. de Châtillon y fut blessé, et mourut le lendemain au bois de Vincennes, [p. 52] et M. de Saligny, tous deux de la maison de Coligny. Il arriva une aventure assez remarquable, et qui paroît plutôt un roman qu’une vérité. Le marquis de Cugniac, petit fils du vieux marechal de La Force, qui etoit dedans, voulut se sauver et se jeter sur un bateau ; la riviere etoit gelée et un glaçon le porta de l’autre côté de l’eau, et meme plusieurs ont dit qu’il le porta jusqu’à Paris.
Après cet exploit, les deux armées furent assez longtemps en bataille entre le bois de Vincennes et Piquepus, et personne ne se battit. L’on eut une grande joie à Saint Germain de cette expedition : il n’y eut que madame de Châtillon qui fut affligée. Son affliction fut moderée par l’amitié que son mari avoit pour mademoiselle de Guerchy, et meme dans le combat il y avoit une de ses jarretieres nouée à son bras : comme elle etoit bleue, cela la fait remarquer, et en ce temps là l’on n’avoit pas encore vu d’écharpe de cette couleur. La magnificence n’etoit pas grande à Saint Germain : personne n’avoit tout son équipage ; ceux qui avoient des lits n’avoient point de tapisseries, et ceux qui avoient des tapisseries n’avoient point d’habits, et l’on y etoit très pauvrement. Le Roi et la Reine furent longtemps à n’avoir que des meubles de M. le cardinal. Dans la crainte que l’on avoit à Paris de laisser sortir les effets du cardinal sous pretexte que ce fussent ceux du Roi et de la Reine, ils ne vouloient rien laisser sortir, tant l’aversion etoit grande. Cela n’est pas sans exemple que les peuples soient capables de haïr et d’aimer les memes gens en peu de temps, et surtout les François. Le Roi et la Reine manquoient de tout, et moi j’avois tout ce qu’il me plaisoit, et ne manquois de rien. Pour tout ce que j’envoyois quérir à Paris, l’on donnoit des passeports, on l’escortoit ; rien n’etoit égal aux civilités que l’on me faisoit.
La Reine me pria d’envoyer un chariot pour emmener de ses hardes ; je l’envoyai avec joie, et l’on en a assez d’etre en état de rendre service à de telles gens, et de voir que l’on est en quelque consideration. Parmi les hardes que la Reine fit venir, il y avoit un coffre de gants d’Espagne ; comme on les visitoit, les bourgeois commis pour cette visite, qui n’etoient pas accoutumés à de si fortes senteurs, eternuerent beaucoup, à ce que rapporta le page que j’avois envoyé, et qui etoit mon ambassadeur ordinaire. La Reine, Monsieur et M. le cardinal rirent fort à l’endroit de cette relation, qui etoit sur les honneurs qu’il avoit reçus à Paris. Il etoit entré au parlement à la grand’chambre, où il avoit dit que je l’envoyois pour apporter des hardes que j’avois laissées à Paris ; on lui dit que je n’avois qu’à témoigner tout ce que je desirerois, que je trouverois la compagnie toujours pleine de tout le respect qu’elle me devoit, et enfin ils lui firent mille honnetetés pour moi. Mon page disoit aussi qu’en son particulier on lui en avoit beaucoup fait. Il ne fut point etonné de parler devant la Reine et M. le cardinal ; pour Monsieur, il l’avoit vu souvent, et lui alloit parler de ma part. Il eut une longue audience, il fut fort questionné : il avoit vu tout ce qui se passoit à Paris, où je ne doute pas qu’on ne l’eût aussi beaucoup questionné ; et pour un garçon de quatorze ou quinze ans, il se demela fort bien de cette commission. Depuis, Monsieur et toute la cour ne l’appeloient plus que l’ambassadeur ; et quand je fus à Paris, il alloit voir tous ces messieurs, et etoit si connu dans le parlement qu’il y recommandoit avec succès les affaires de ses amis. […]
[p. 53] La Reine alloit tous les jours aux litanies à la chapelle, et elle se mettoit dans un petit oratoire au bout de la tribune où les autres demeuroient ; et comme la Reine demeuroit longtemps après qu’elles etoient dites, celles qui n’avoient pas tant de dévotion s’amusoient à causer, et l’on observa que M. de Saint Mesgrin parloit à madame la Princesse. Pour moi, je n’en voyois rien : j’etois dans l’oratoire avec la Reine, où le plus souvent je m’endormois, parce que je n’etois pas une demoiselle à si longues prières ni à méditations. […]
Quand l’on parla de paix, je m’en souciois peu : je ne songeois en ce temps là qu’à mes divertissemens. Je me plaisois fort à Saint Germain, et j’aurois souhaité y pouvoir passer toute ma vie. Le bien public n’etoit pas alors trop connu de moi non plus que celui de l’Etat, quoique par ma naissance on y ait assez d’intérêt ; mais quand on est fort jeune et fort inapliquée, on a pour but que le plaisir de son âge. Il y eut plusieurs conferences à Ruel avec M. le Prince et le cardinal Mazarin : comme le detail en est su de tout le monde, je ne m’embarquerai ici en aucune affaire, parce que je n’en ai pas une parfaite connoissance ; et pour ne m’en pas donner la peine, je dirai seulement que je ne crois pas qu’elle fut fort avantageuse au Roi. Je fus des premieres qui allai à Paris dès que la paix fut faite ; je demandai congé à la Reine et à Monsieur d’y aller ; madame de Carignan y vint avec moi. Comme je n’y avois aucune affaire, je n’aurois pas demandé congé si je n’avois eu un beau prétexte, savoir de visiter la reine d’Angleterre sur la mort du roi, son mari, auquel le parlement d’Angleterre avoit fait couper la cour il n’y avoit que deux mois. L’on n’en porta point le deuil à la Cour, c’est à dire comme on l’auroit dû ; il n’y eut que les personnes et point les équipages, faute d’argent : la raison est bien [p. 54] pauvre. Quand j’ai parlé ci devant de la miserable situation où l’on etoit, j’avois oublié de dire que nous etions à Saint Germain en l’etat où nous voulions mettre Paris : l’intention etoit de l’affamer, et néanmoins les habitans y avoient tout en abondance, et à Saint Germain l’on manquoit souvent de vivres ; les troupes qui etoient aux environs prenoient tout ce qu’on y apportoit. Ainsi l’on etoit quasi affamé : ce qui faisoit souvent dire que M. le cardinal ne prenoit pas bien ses mesures, et que c’etoit ce qui empêchoit les affaires de bien réussir.
[…]
[p. 60] Le roi d’Angleterre, qui ne devoit etre que quinze jours en France, y fut trois mois. Comme la cour etoit à Paris, et lui avec la reine, sa mere, à Saint Germain, on les voyoit peu. Lorsque je suis qu’il etoit sur son départ, j’allai rendre mes devoirs à la reine, sa mere, et prendre congé de lui. La reine d’Angleterre me dit : « Il faut se réjouir avec vous de la mort de l’imperatrice : il y a apparence que si cette affaire a manqué autrefois, elle ne manquera pas celle ci ». Je lui répondis que c’etoit à quoi je ne songeois pas. Elle poursuivit ce discours, et me dit : « Voici un homme qui est persuadé qu’un roi de dix huit ans vaut mieux qu’un empereur qui en a cinquante, et quatre enfans ». Cela dura longtemps en manière de picoterie, et elle disoit : « Mon fils est trop gueux et trop miserable pour vous ». Puis elle se radoucit et me montra une dame angloise dont son fils etoit amoureux, et me dit : « Il apprehende tout à fait que vous ne le sachiez, voyez la honte qu’il a de la voir où vous etes, dans la crainte que je ne vous le dise ». Il s’en alla. Ensuite, la reine me dit : « Venez dans mon cabinet ». Comme nous y fumes, elle ferma la porte et me dit : « Le roi, mon fils m’a priée de vous demander pardon si la proposition que l’on vous a faite à Compiègne vous a deplu : il en est au desespoir, c’est une pensée qu’il a toujours et de laquelle il ne peut se defaire ; pour moi, je ne voulois pas me charger de cette commission ; il m’en a priée si instamment que je n’ai jamais pu m’en défendre. Je suis de votre avis : vous auriez été miserable avec lui, et je vous aime trop pour l’avoir pu souhaiter, quoique ce fut son bien que vous aussiez été compagne de sa mauvaise fortune. Tout ce que je puis souhaiter, est que son voyage soit heureux, et qu’après vous veuillez bien de lui ». Je lui fis là dessus mes complimens le miex qu’il me fut possible. »
[…]
[p. 375] [1662] Le Roi se promenoit souvent pendant l’hiver avec la Reine : il avoit eté avec elle deux ou trois fois à Saint Germain, et l’on disoit qu’il avoit regardé La Motte Houdancourt, une des filles de la Reine, et que La Valliere en etoit jalouse.
[…]
[p. 392] [1665] La Cour alla à Saint Germain et faisoit souvent des voyages à Versailles. Madame s’y blessa et y accoucha d’une fille qui etoit morte il y avoit dejà dix ou douze jours ; elle etoit quasi pourrie ; ce fut une femme de Saint Cloud qui la servir : l’on n’eut pas le temps d’aller à Paris en chercher une. On eveilla le Roi et l’on fit chercher le curé de Versailles, pour voir si cette fille etoit en état d’etre baptisée. Madame de Thianges lui dit de prendre garde à ce qu’il feroit : qu’on ne refusoit jamais le bapteme aux enfans de cette qualité. Monsieur, à la persuasion de l’eveque de Valence, vouloit qu’on l’enterrat à Saint Denis. J’etois à Paris ; j’allai droit à Versailles pour rendre ma visite à Madame. Dès le meme soir, Monsieur alla coucher à Saint Germain, où je trouvai la Reine affligée de ce que cette fille n’avoit pas eté baptisée, et blamoit Madame d’en etre cause par toutes les courses qu’elle avoit faites sans songer qu’elle etoit grosse. Madame disoit qu’elle ne s’etoit blessée que de l’inquietude qu’elle avoit eue que le duc d’York n’eut été tué, parce qu’on lui avoit parlé d’une bataille qu’il venoit de donner sur mer, sans lui dire s’il en etoit revenu.
On laissa Madame dès le meme jour de ses couches, parce que la reine mère d’Angleterre arrivoit et qu’on vouloit lui laisser le logement de Versailles : elle venoit de voir son fils. Le Roi alla au devant d’elle jusqu’à Pontoise dans l’abbaye de Saint Martin, dont Edme de Montaigu etoit abbé. La reine mère d’Angleterre, arrivée comme je le viens de dire, ne paroissoit pas satisfaite de la beauté de sa belle fille ; elle etoit charmée de sa pieté et disoit qu’elle n’avoit jamais tant vu prier Dieu ni de si bonne foi qu’elle le faisoit.
Je ne fus pas longtemps à la cour, parce que la saison de prendre les eaux de Forges venoit. Je m’y en allai ; j’avois dejà commencé à boire qu’il vint un courrier m’avertir que la Reine mere se mouroit. Je partis en relais de carrosse, j’arrivais à dix heures du roi à Pontoise, où l’assemblée du clergé se tenoit. J’y trouvai M. l’archeveque de Paris, qui l’etoit en ce temps là de Rouen, qui me dit que la Reine mère se portoit mieux. Je m’en allai coucher aux Carmelites : le lendemain, j’allais diner à Saint Germain, où le Roi, la Reine et la Reine mere me temoignèrent mille amitiés sur l’empressement avec lequel j’etois venue. Je vis que la maladie n’etoit plus dangeureuse : je m’en retournai continuer de prendre les eaux.
[…]
[p. 394] [20 janvier 1666] J’entendis sonner la grosse clocher de Notre-Dame : comme on ne le fait jamais que dans de grandes occasions, je dis : « L’on croit la Reine morte ». Un moment après Monsieur fit un grand cri ; le medecin entra, le Roi lui dit : « Elle est donc [p. 395] morte ! » Il lui dit : « Oui, Sire ». Il me dit à pleurer comme un homme penetré de douleur. Madame de Fleix porta ses clefs au Roi ; l’on alla dans son cabinet chercher son testament, qui fut lu devant toute la parenté, à la reserve de Monsieur, qui ne voulut pas y demeurer. Après que M. Le Tellier eut achevé la lecture, le Roi monta en carrosse pour s’en aller, et je m’en allai chez moi me coucher.
Le lendemain et les deux jours suivans, je fus extremement visité de toutes les dames qui alloient à Saint Germain avec leurs mantes : elles vinrent chez moi avec le meme habit. J’allai conduire le chœur au Val de Grâce. […] Le lendemain, j’allai diner à Saint Germain, pour recevoir les ordres du Roi pour conduire le corps à Saint-Denis. Il etoit au conseil, où j’allai lui parler devant les ministres.
[…]
[p. 398] [1666] Le Roi fit tendre ses tentes dans la garenne de Saint Germain ; elles etoient très belles : il y avoit des appartemens complets comme dans une maison. Le Roi y donna une grande fete ; madame de Montausier y tint une petite table, où j’envoyai Châtillon et Créqui, et je n’en gardai qu’une pour etre à celle de la Reine. Madame de Montausier avoit la sienne dans le meme lieu ; toutes les personnes qu’elle y fit mettre etoient ou devoient etre de celles qui peuvent manger avec la Reine.
[…]
[p. 402] [1668] Le Roi s’en alla au mois de janvier à Saint Germain pour y mener la Reine et M. le Dauphin, d’où il partit pour s’en aller en Franche Comté. M. le Prince y etoit, avec des troupes qu’il avoit feint de tenir auprès de lui pour y tenir les Etats.
[…]
[p. 407] [1669] Après avoir appris toutes ces nouvelles, je m’en allai à Saint Germain, où je passai l’hiver sans faire de voyages à Paris comme j’avois acccoutumé de faire ; c’est à dire qu’avant cela j’y demeurois quinze jours et cinq ou six jours à la Cour. Cet hiver, sans savoir quasi pourquoi, je ne pouvois souffrir Paris ni sortir de Saint Germain. Lorsque j’y etois, une de mes filles eut la petite verole ; cet accident m’empecha d’aller à la Cour pendant quatre ou cinq jours ; je les passai à Paris avec beaucoup de langueur ; je me souviens que je fus très aise lorsqu’on me fit savoir que je pouvois retourner à la Cour. Je voyois M. de Lauzun chez la Reine, avec qui je prenois un très grand plaisir de causer ; je lui trouvois sous les jours plus d’esprit et plus d’agrement à ce qu’il disoit qu’à toute autre personne du monde. Il se tenoit toujours réservé dans les termes de soumission et de respect que les autres gens ne peuvent imiter.
[…]
[p. 408] M. le chevalier de Lorraine fut arreté au chateau neuf, lorsqu’il etoit dans une chambre renfermé avec Monsieur. Le comte d’Ayen le fit demander pour lui parler ; il vint et M. d’Ayen l’arreta. Le chevalier de La Hillière, qui etoit avec lui, dit à M. le comte d’Ayen de lui faire rendre son épée : ce qu’il fit ; et après ils le menerent dans la chambre du capitaine des gardes du corps dans le Louvre et ensuite coucher dans une maison dans le bourg. Il fut conduit à Lyon.
[…]
[p. 409] Monsieur et Madame revinrent de Villers Cotterets ; elle avoit un grand appartement de plain pied à celui du Roi ; et quoiqu’elle logeat avec Monsieur au chateau neuf, lorsqu’elle en etoit sortie le matin, elle passoit les après dinées au vieux chateau, où le Roi lui parloit plus aisement des affaires qu’elle negocioit avec le roi d’Angleterre, son frere. Depuis la disgrâce du chevalier de Lorraine, elle s’etoit accoutumée à me parler.
[…]
[p. 411] [1670] Il vint un bruit que le Roi rendoit la Lorraine, et qu’on me devoit marier au prince Charles ; je crus que c’etoit une heureuse occasion pour mettre M. de Lauzun en etat et aux termes de pressentir la situation où je me trouvois, et de me parler du sien. Je l’envoyai prier de me venir trouver à ma chambre, qui n’etoit pas bien loin de la sienne ; il me falloit meme passer devant sa porte lorsque j’allois chez la Reine. L’on me vint dire qu’il n’etoit pas dans sa chambre. Il etoit grand ami de Guitry, et il etoit souvent avec lui dans un appartement extraordinaire qu’il s’etoit fait accommoder : je me servis du prétexte de ma curiosité à le vouloir voir ; je ne doutai pas que je n’y trouvasse M. de Lauzun avec lui ; je m’etois trompée. Lorsque je descendis chez la Reine, je le vis qui parloit à la comtesse de Guiche.
[…]
[p. 422] [1670] Lorsque j’arrivai à Saint-Germain, je trouvai qu’on avoit mis les maçons dans ma chambre, qui ne pouvoient avoir fini leur travail de huit jours. Malgré ma repugnance et mon degout d’etre à Paris, il me fallut de necessité y aller. Je m’y serois ennuyée à la mort, sans que le Roi alla passer quelques jours à Versailles ; j’y courus avec beaucoup de diligence. »

Anne-Marie-Louise d’Orléans

Rapport concernant les matériaux de démolition entreposés au château de Saint-Germain-en-Laye

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Bureau du Matériel du Génie
Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Rapport présenté au ministre le 28 brumaire l’an 8 de la République française, une et indivisible
Le citoyen Morlet, directeur des Fortifications, adresse, avec ses lettres ci jointes, 1° un état de la quantité de matériaux en plomb et fer dépendans des bâtiments militaires existans dans le vieux château de Saint Germain en Laie que l’entrepreneur du cazernement du département de Seine et Oise désire employer et qu’il demande en conséquence lui être remis en compte conformément au paragraphe 42 de son marché, dans lequel il est dit :
Quant aux matériaux de démolitions considérables, rentrés et enregistrés, tels que fers, bois, plombs etc., ils pourront être délivrés à l’entrepreneur d’après les états ou pesées faits par les officiers chargés des ateliers qui auront besoins de ces objets, mais toujours par ordre exprès de l’ingénieur en chef annexé au registre du garde magasin. Les prix seront alors ceux des matières bruttes de la même nature qui ont fait la base du marché.
2° l’état estimatif de ces matériaux, dressé par l’officier du Génie en chef, montant, suivant les prix de l’adjudication des travaux militaires de ce département, à la somme de 2984 f. 55 c.
Le directeur observe que cet entrepreneur, ayant fait pour les travaux de l’an 7 l’avance d’une somme d’environ 30 mille francs, et continuant d’être occupé des réparations que l’approche de l’hyver rend indispensable, il serait nécessaire, pour le mettre en état de les exécuter, de lui remettre les matériaux dont il s’agit, qu’il ne voit aucun autre moyen de faire marcher le service dans ce département, que si ce léger secours était refusé à l’entrepreneur, celui-ci, se trouvant absolument ruiné, serait obligé d’abandonner l’entreprise et qu’il est déjà prévenu que l’on ne pourrait le remplacer.
D’après les observations du directeur et vu la pénurie des fonds, on croit devoir proposer au ministre d’approuver la remise à cet entrepreneur, comme à compte, des matériaux dont il s’agit, à la charge par lui de les employer pour les travaux du cazernement, en se conformant, pour cette remise, à ce qui est prescrit par le paragraphe 42 de son marché.
F. Andreossy »

Location au plus offrant de deux appartements au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« L’an troisième de la République, une et indivisible, le huit floréal, onze heures de matin, nous membres du directoire du district de Saint Germain en Laye, réunis en la salle des ventes avec le procureur syndic, avons annoncé qu’il allait être de suite procédé à la location de deux appartements sis au ci devant château vieux, provenant de la ci devant liste civile, aux charges, clauses et conditions arrêtés par le régisseur des domaines de la liste civile étant ci annexées. Laquelle location a été publiée et annoncée par affiches à la main mises et apposées dans l’étendue de cette commune.
S’est présenté le citoyen Crommelin, régisseur du susdit domaine de la liste civile, lequel a déclaré qu’il venait pour assister aux opérations de ladite location.
De suite, lecture faite des charges, de la désignation, il a été procédé à la réception des enchères sur le premier article, l’appartement occupé ci devant par la mère de la citoyenne Offlyn. Il a été porté par le citoyen Gouverné à la somme de quatre vingt dix livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu qui s’est éteint sans enchère. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Claude François Narcisse Gouverné, médecin demeurant rue des Coches moyennant quatre vingt dix livres de loyer par année. Il a accepté, a élu domicile en sa demeure susdite, et a signé :
Gouverné.
L’appartement dit Bournet évalué soixante livres a été enchéri par le citoyen Nicolet à soixante cinq livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu, pendant lequel il n’a été surenchéri par personne. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Pierre Nicolet, domestique de la citoyenne Monler, demeurant au vieux château, moyennant soixante cinq livres, outre les charges. Laquelle location il a accepté, a élu domicile en sa demeure, et a signé :
Nicolet.
Dont du tout nous avons dressé le présent procès verbal, que nous avons signé en l’absence des commissaires de la municipalité de Saint Germain avec le citoyen Crommelin et le procureur syndic.
Corborand, Couhert, Crommelin
Chandellier
Langoisne, Dufresnay »

Récit de la réception du dauphin dans l’ordre du Saint-Esprit au Château-Vieux

« Les ceremonies qui ont esté faites au château de Saint Germain en Laye pour recevoir monseigneur le Dauphin chevalier des ordres et milice du Saint Esprit
Les Enfans de France reçoivent dès le jour de leur naissance la croix et le cordon bleu, et ainsi les officiers de l’Ordre les avoient apportez à monseigneur le Dauphin en 1661. Le Roy choisit le premier jour de ce mois pour le faire chevalier avec les ceremonies accoutumées et nomma monsieur le duc d’Enguyen pour accompagner ce prince, selon un des statuts de l’Ordre qui porte que deux commandeurs accompagneront le novice qui doit estre receu.
Le sieur de Mesmes, président à mortier, prevost et grand maistre des ceremonies de l’Ordre, ayant fait tout disposer pour cette solennité, envoya, suivant les ordres du Roy, avertir par le héraut les commandeurs de se rendre à dix heures du matin en l’appartement de Sa Majesté.
Monseigneur le Dauphin, pour se préparer à cette action, communia dans la chapelle du château par les mains du cardinal de Bouillon, grand aumonier de France et, en cette qualité, grand aumonier des Ordres du Roy.
Ce prince, apres ses devotions, retourna en son appartement, où il prit l’habit de novice. Il avoit des chausses troussées de toile d’argent, en bas de saye, des escarpins de toile d’argent, avec la mulle de velous noir, une toque aussi de velous noir dont le cordon estoit de dimanas, le bord retroussé d’un bouquet de gros diamans qui attachoit des plumes blanches, avec une aigrette de heron et un capot de velous noir doublé d’une toile d’argent trait et bordé d’une dentelle d’argent, le colet couvert d’une grande quantité de diamans d’un tres grand prix.
Le president de Mesmes, prevost et grand maistre des ceremonies, ayant son baton et estant precedé du heraut et de l’huissier, alla prendre monseigneur le Dauphin en son appartement et le conduisit à la chambre du Roy.
Aussitost, Sa Majesté fit entrer dans son cabinet les commandeurs et les grands officiers pour tenir chapitre, où il fut arresté que monseigneur le Dauphin seroit receu chevalier.
Ensuite, le Roy commanda au president de Mesmes de faire entrer ce prince, qui se mit à genoux, et Sa Majesté tira son epée et luy en donna un coup sur chaque epaule en disant : par saint Georges et par saint Michel, je te fais chevalier.
Apres cette premiere ceremonie, on commença la marche pour se rendre à la chapelle.
Le sieur Desprez, huissier de l’Ordre, estoit à la teste, suivi du sieur du Pont, heraut.
Le president de Mesmes, prevost et grand maitre des ceremonies de l’Ordre, marchoit apres, ayant à sa droite le marquis de Seignelay, secretaire d’Estat, grand tresorier de l’Ordre, et à sa gauche le marquis de Chateauneuf, aussi secretaire d’Estat et secretaire de l’Ordre. Le marquis de Louvois, ministre et secretaire d’Estat, chancelier de l’Ordre, marchoit derriere eux, et ces quatre grands officiers estoient en manteaux noirs, avec le collier de l’ordre du Saint Esprit, ainsi que les chevaliers qui suivoient deux à deux.
Le marquis de Bethune estoit sur la gauche et le marquis de Gamache sur la droite, le duc de Montausier sur la gauche et le marquis de Beringhen sur la droite, le duc du Lude sur la gauche et le duc de Saint Agnan sur la droite, le marechal de Navailles sur la gauche et le duc de Crequi sur la droite, le duc de Chaunes sur la gauche et le duc de Luynes sur la droite, et le duc de Saint Simon sur la gauche.
Le duc d’Enguyen marchoit seul sur la droite. Monsieur venoit apres, aussi seul, et monseigneur le Dauphin ensuite.
Deux huissiers de la chambre du Roy avec leurs masses d’or marchoient devant Sa Majesté. Le marquis de Tillader, capitaine des Cent Suisses, estoit derriere à gauche, un peu devant le Roy, et le cardinal de Bouillon, en camail et rochet, estoit un peu derriere à sa droite.
Le marechal de Lorges, capitaine des gardes du corps, marchoit apres Sa Majesté, ayant à sa droite le duc d’Aumont, premier gentilhomme de la chambre, et à sa gauche le duc de la Rochefoucault, grand maistre de la garderobe.
Les gardes du corps estoient en haye, sous les armes, dans la sale, et ils formoient une doouble haye dans la cour et sur l’escalier, avec les Cent Suisses dont les tambours et les fifres se mirent à la teste de la marche.
On arriva ainsi dans la chapelle, où le Roy se plaça sur un fauteuil à son prié Dieu ; monseigneur le Dauphin sur un siege pliant couvert de velous violet à fleurs de lis d’or, devant le prié Dieu, du costé droit ; Monsieur un peu derriere le fauteuil de Sa Majesté sur un siege pliant ; et le duc d’Enguyen sur un semblable siege, derriere celuy de Monsieur. Les chevaliers se placerent sur des bancs, à droite et à gauche.
Lorsque le Roy fut assis, le president de Mesmes, grand maistre des ceremonies, salua l’autel et les autres grands officiers de l’Ordre, precedez par l’huissier et par le heraut, firent les reverences à Sa Majesté et à la Reyne, qui estoit dans une tribune, pour voir la ceremonie.
Ils saluerent aussi les chevaliers à droite et à gauche et ils avertirent de cette sorte la compagnie qu’on alloit commencer l’office.
L’archevesque d’Auche, commandeur et prelat de l’Ordre, revestu des habits pontificaux, entonna l’hymne Veni Creator, qui fut continué par la Musique du Roy. Ce prelat salua ensuite l’autel, donna l’eau benite à Sa Majesté et commença la messe.
A l’offerte, les officiers recommencerent les saluts à l’autel, au Roy, à la Reyne et aux chevaliers, et s’estans rangez, le president de Mesmes, grand maistre des ceremonies, precedé par le heraut et par l’huissier, vint, en faisant un autre salut, avertir le Roy d’aller à l’offrande. Il fit aussi une reverence à monseigneur le Dauphin et une à Monsieur, pour les avertir d’accompagner Sa Majesté.
Le Roy salua l’autel et la Reyne, et se tourna aussi à droite et à gauche vers les chevaliers. Puis Sa Majesté, précédée par le grand maistre des ceremonies de l’Ordre et accompagnée par monseigneur le Dauphin et par Monsieur, alla à l’autel. Elle y baisa la patene, presenta à l’archevesque d’Auch officiant le cierge et l’offrande, qu’Elle avoit receue des mains de monseigneur le Dauphin.
La poignée de ce cierge estoit de velous violet tanné à fleurs de lis d’or. L’offrande estoit d’autant d’ecus d’or que le Roy a d’années, et l’un et l’autre avoient esté presentez à monseigneur le Dauphin par le president de Mesmes, grand maistre des ceremonies de l’Ordre.
Ensuite de l’offrande, Sa Majesté fit les mesmes reverences et fut reconduite à son prié Dieu avec les mesmes ceremonies.
Apres l’Agnus Dei, le soudiacra apporta la Paix au cardinal de Bouillon, qui la presenta à baiser à Sa Majesté.
A la fin de la messe, les officiers firent encore des reverences à l’autel, au Roy, à la Reyne et aux chevaliers, et le prevost et grand maistre des ceremonies de l’Ordre en fit une particuliere à Sa Majesté pour l’avertir de monter sur un trône dressé prés de l’autel à la gauche, du costé de l’Evangile. Il estoit elevé de plusieurs marches, sous un dais de l’Ordre de velous violet en broderie, aux armes de France, mi parties avec celles de Pologne, donné par Henry III.
Le Roy fit aussi les saluts, et précédé par les officiers alla au trone où Sa Majesté s’assit dans une fauteuil et se couvrit.
En mesme temps, les officiers saluerent monseigneur le Dauphin pour l’avertir d’aller recevoir l’ordre du Saint Esprit. Ils firent de semblables saluts à Monsieur et au duc d’Enguyen pour les avertir aussi de l’accompagner.
Monseigneur le Dauphin fit les reverences à l’autel, au Roy, à la Reyne et aux chevaliers, et aller au trone où il se mit à genoux sur un careau de velous violet à fleurs de lis d’or, ayant Monsieur à sa droite et le duc d’Enguyen à sa gauche.
Le cardinal de Bouillon, grand aumonier de France et des Ordres du Roy, estoit derriere Sa Majesté, le marquis de Louvois, chancelier de l’Ordre, à la droite, tenant le livre des Evangiles, le marquis de Segnelay, grand tresorier, à costé du chancelier, tenant le colier de l’Ordre et le cordon bleu avec une croix, le president de Mesmes, prevost et grand maistre des ceremonies, à la gauche du Roy, le marquis de Chateauneuf, secretaire de l’Ordre, aupres de luy, tenant l’acte de serment qui devoit estre fait par monseigneur le Dauphin et le heraut et l’huissier au bas des marches du trone.
Il leut à haute voix ce serment, ayant les mains sur le livre des Evangiles, et apres l’avoir leu il se signa.
Alors, le sieur Guitonneau, premier valet de garderobe, osta le capot à monseigneur le Dauphin, et Sa Majesté luy mit le cordon bleu, en luy disant : Recevez de nostre main le colier de nostre Ordre, du benoist Saint Esprit, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Ensuite, Elle luy mit le manteau et le colier de l’Ordre.
Monseigneur le Dauphin en se relevant salua le Roy. Monsieur, le duc d’Enguyen et les officiers firent le mesme salut. Ensuite, tous les officiers firent les dernieres reverences à l’autel, au Roy, à la Reyne et aux chevaliers, et recommencèrent la marche, qui fut continuée jusqu’à la chambre du Roy, dans le mesme ordre qu’on en estoit sorti. Apres quoy le president de Mesmes, prevost et grand maistre des ceremonies, precedé du heraut et de l’huissier, reconduisit monseigneur le Dauphin en son appartement. »

Ce récit, imprimé, a été publié « à Paris, du Bureau d’Adresse, aux galeries du Louvre, devant la rue Saint Thomas, le 8 janvier 1682 ».

Description par Martin Zeiller des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 82] Ein offnes Stättlein 4 oder fünff Frankösische Meylen von Pariß gelegen ; allda der Lufft trefflich gesund ist ; unnd daher die Könige gern sich allhie auffgehalten, unnd werden auch die Konigliche Kinder offtmals zu erst allda erzogen. Hat ein Adeliches NonnenCloster, in welches aber nicht Jedermann, solches zu sehen, gelassen wird. Das vornemste, so an diesem Ort zu besichtigen, ist das Königliche Schloß, oder Lusthause ; so von Theils, sonderlich der Wasserwercke halber, dem obbeschriebnen Schloß Fontaine-bleau vorgezogen werden wil. Ligt auff einem Berglein, und wird in das alt, une newe, abgetheilet. Das Alte solle König Carl der Fünffte entweder erbauet, oder das vorige wider auffgeführet, und ernevert haben. König Franciscus der Erste hates verbessert ; dessen die Camin von Ziegelsteinen Zeugnuß geben, an denen allenthalben, wann man zu dem obersten Tach hinauff steiget, der Buchstaben F. zusehen. Der Zimmer, so weit seyn, werden 63. Gezehlet, schlecht gewest seyn. Zur rechten deß Thors, ist die Capell, auch fast nur von Ziegelsteinen erbauet. [p. 83] Ausserhalb dieses alten Schlosses, ist ein Thiergarten, so in der Länge 2 Meylen begreifft, darinn ein Pallemaille, oder so genanter Spilplatz mit kleinen Kugeln, auff dessen seiten, nach der Länge, man gute Gelegenheit, demselben Spil zuzusche, oder da zu ruhen, hat. Unden im Graben werden die Hirsch, und seltzame Vögel, verwahret. Das new Schloß, oder Lusthause, ist viel prächtiger, und vom König Henrico IV erbauet. Die Cammeren, und Gallerien, oder gewölbte Gänge, seyn für den König, und die Königin, getheilet : deß Königs Galleria hat zu oberst das emblema : Duo protegit unus ; namlich die beyde Königreich, Galliae, et Navarrae, beschützt ein König. Uber der Thür stehet obbesagtes Schloß Fontainebelleau. Auff den seiten seyn underschiedliche Stätte. Der Königin Galler ist mit gar grossen gemahlten Taflen, auß dem Ovidio, und andern, geziehret. Es seyn auch sonsten noch 4 Gallerien allda. In den Camern sein die Camin von dem schwärtzesten Marmel ; darinn man, bey heitern Himmel, die Lands Gelegenheit umb S. Cloud, sehen kan. Es seyn da Königlicher Bäder, und was darzu gehört ; Item, 2 Vogelhäuser, und allerhand Königlicher Zeug zum Vogelstellen. Von dannen gehet man zu de Grotten, oder cryptis substructis, zwey steinerne Stiegen hinab, deren die eine 45 die ander 36 Staffel hat.
Die Frantzosen wolle, daß diese schone un künstliche, mit Meerschnecke, Muschlen, seltzamen Meer : und andern Gewachsen, und Steinen, außgesetzte Gewolbe und sonderlich das Wasserwerck, alle andere in Europa ubertreffe : wiewol die Brabanter, das Wasserwerck zu Brüssel, diesem zu S. Germain, vorziehen wollenmit welchen es aber Goltnitzius nicht helt ; sondern hierinn den Frantzosen beystimmet, als der auch das zu Brüssel, und die in Italia, gesehen hat. Der besagte Grotten allhie, zu S. Germain, seyn funff, deren eine drucken ; allda man sich im Sommer erkülen, und auff halte kan : die andern viere seyn Wasserreich ; in deren Ersten ein Drach, so den Kopff, und Flügel, beweget, und gar viel Wasser außspeyet ; allda auch ein Nachtigal, und Guckuck, singen, une mit einander streiten thun. Auff den seiten feyn 2 Bilder von schwartzem Marmel, die auch Wasser außschütten. In der andern Grotte ist, gleich bey der Thür, ein Schlang, die auß dem Munde Wasser gibt. Eine Jungfraw bewegt das Haupt, und wendet die Augen hin, und her, als ob Sie die Zuhörer, und Frembde, ansehen thette, und schlägt gar lieblich auff einer Orgel. In der mitten stehet ein Lisch von schwartzem Marmel, auff welchen man ein Rohr steckt, unnd darzu underschiedliche Instrumenten nimbt, und damit allerley verwunderlich, und künstliche Sachen vorstellet. Beym Fenster ist ein Lisch von Marmel, unterschiedlicher Farben ; Item, hin, unnd her, Spiegel, unnd Muschlen, auch ein Meerschwein ; unnd hat man, wann man auß solcher Grotte, oder Grufft, gehet, die neben seiten in acht zunehmen. Die dritte ist dem Neptuno zugeeygnet ; allda ein Krantz auff einer Kugel, so von dem Wasser herumb gedrahet wird, und tröpflein, wie die Perlein, von sich wirfft. Es ist da auch ein Schmitten ; Item Papir-Mühlin ; ein Nachtigal, so singet ; Item, zween Engel auff den Seiten ; wann die mit jhren Posaunen blasen, so kompt Neptunus, mit seinem Scepter, auff einem Wagen, den 2 weißlechte Pferde ziehen, sitzend, durch eine Thür, so sich auff thut, herfür, helt wenig still, und begibt sich darauff wider in seine Höhle : und wann die Thür zugehet, so höret man die Posaunen wider. Es ist, in dem man dieses besichtiget, nahend ein Stuel, welcher wan man sich nicht mit Vortheil darauff setzet, einen hauffig bespritzen thut. So gibt auch der mit Steinlein eingelegter Boden Wasser genug von sich ; Die vierte Grotte, Grufft, od Crypta, ist etwas nidriger, aber die allerschönist, und künstlichste.
Wann man hinein gehet, kompt einem gleich das Wasser entgege : der Orpheus, [p. 84] auff der Either spilend, und das Haupt bewegend, tritt herfür ; so anmütig zu schen, und lieblich zu hören. Von beyden seiten stehen umb ihn her underschiedliche wilde Thier, die mit Ihme fort gehen ; dar zwischen die fruchtbare Bäum sich neigen, oder bucken, unnd die Felsen mit Zweigen, dar auff Vögel, so quitzern, sitzett, gezieret seyn. Man sihet auch die zwölff Himmlische Zeichen, die in richstiger Drönung fortgehen. Es sitzet da der Bacchus auff dem Faß, so in der Hand einen Becker hält : Item, seyn zu schen, das Paradeitz, die Höll, dz Meer, Kriegsschiffe, die viere Element ; Item, dieses Schloß S. Germain, und an dessen einer seiten, wie der König, mit den Fürsten, unnd Auffwartern, auff einem Schiffe fähret, und, auff der andern, ein Delphin, und Engel, so vom Himmel herab steiget. Bald folgen Neptunus, Mercurius, unnd Jupiter ; und anders verwunderliches Ding mehr. Es seyn auch da die vier Haupt-Lugenden von weissen Marmel, so vorhin vor dem Palais zu Pariß gestanden. Es schreibet Andreas du Chesne, das die Alten nicht gewust haben, das Wasser höher zu treiben, als sein Vrsprung is, und weren wir, sagt Er, und unsere Nachkomlinge, in dieser Vuwissenheit verblieben, wann nicht Claudius von Monconis, Praesident bey de General-Einnehmer Ampt der Königlichen Gefäll, zu Lyon, durch seine sinnreiche, und kühne Erfindung, die er am ersten bey den Brünnen detz newen Schlosses allhie zu S. Germain de Laye ; unnd hernach in der Häusern deß Mareschal von Retz, zu Noisy ; und deß Obristen Parisischen Praesidenten, zu Stim, probirt, den Weg darzu gezeigt hette. »

Zeiller, Martin

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la restauration de la tour d’escalier de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur Ruprich-Robert
Paris, le 6 février 1880
Monsieur et cher Maître,
Je n’ai reçu que cet après-midi la réponse de M. Choret, et je m’empresse de vous la transmettre.
« Pour ce qui est de la porte de la chapelle, du côté du fossé, lorsque les démolitions en ont fait découvrir les traces, on n’a trouvé que les assises d’ébrasement portant moulures et qui affleurent le dessus du banc. Au-dessus, il n’y avait plus de traces de porte, le bouchement ayant été fait à plein mur avec arrachement dans les deux jambages. »
Il ressort évidemment de la ligne de raccord que l’on voit dans l’escalier, et que vous avez remarqué, que cette tour n’entrait pas dans le plan primitif. La salle de Mars était construite quand il a été exécuté.
Il y a quelques jours que l’on avait terminé le piochement des enduits que j’y avais ordonné pour que la commission puisse voir l’état de la tour et, préoccupé de la porte, ce détail ne m’avait pas encore frappé. Il est vrai que les murs ne sont à nus que depuis huit jours à peine.
Les linteaux en dalles allaient jusqu’aux archivoltes de la porte. J’en fait briser la dernière dalle pour dégager l’archivolte. Ceci vient encore à l’appui de l’opinion que vous avez émise que la porte de la chapelle a servi un certain temps de passage pour aller à la chapelle, et la porte qui fut pratiquée dans la travée à côté ne remonte guère qu’à Louis XIII.
Si vous avez besoin de quelque renseignement, je me tiens à votre disposition.
Veuillez agréer l’assurance de mes meilleurs sentiments.
A. Lafollye
Monsieur Millet ne connaissait qu’une partie de la base du piédroit de la porte sous l’escalier. Il se réservait de la dégager à son retour, et connaissant sa religion pour la chapelle, il est certain qu’il aurait voulu la restaurer. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant un effondrement survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 10 septembre 1832
Monsieur le Directeur,
Le concierge du château de Saint Germain, qui a été distrait de la liste civile par la loi du 2 mars dernier, me prévient à l’instant qu’un éboulement occasionné par l’entrée journalière de voitures chargées de blé et de farines pour la manutention des vivres qui occupe une partie de ce château vient d’avoir lieu sous la principale porte d’entrée.
Je me suis transporté sur les lieux et j’ai remarqué que cet éboulement de 5 pieds environ de profondeur est d’une largeur de 2 pieds et demi environ sur 3 pieds de long et a eu lieu par une perte du cours d’eau qui sert à alimenter le château.
Il devient urgent de faire réparer cette dégradation, mais il paroit naturel que ce soit la manutention qui soit chargée de cette réparation, puisqu’elle a été occasionnée par elle.
Il n’y a qu’à elle seule qu’est utile le cours d’eau pour son service. Si elle se refusait à cette réparation, l’administration pourrait faire arrêter le cours d’eau, qui lui devient quant à présent inutile puisque le château n’est pas loué.
Je porte ces faits à votre connaissance pour que vous vous concertiez avec l’administration à qui appartient la manutention des vivres.
J’ai l’honneur d’être, avec un très profond respect, Monsieur le Directeur, votre très dévoué receveur par intérim.
Ferau »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Mention de sculptures réalisées par Jacques Sarrazin pour la chapelle du Château-Vieux

« Mémoire historique des principaux ouvrages de M. Sarrazin
[…]
Il fit aussi pour le roi, à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, deux crucifix, dont l’un représente le Sauveur agonisant et l’autre d’argent. De la même main et dans la même chapelle, on voit deux anges de stuc qui tiennent les armes du roi. »

Académie royale de peinture et de sculpture

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