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Millet, Eugène
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Rapport concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 29 juillet 1867
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’administration du musée gallo-romain de Saint-Germain demande l’établissement, dans une des caves du château, d’une petite forge pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pourrait se procurer les originaux.
M. Millet propose d’établir cette forge dans une des caves du pavillon du personnel logé. Cette cave est inoccupée et quelques travaux suffiront pour l’approprier à sa destination.
La dépense est évaluée à 800 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser cette dépense, dont le montant sera imputé sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, exercice 1867.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 31 juillet 1867, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 2 mars 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 6 février dernier, un crédit de 200000 f. imputable sur le crédit inscrit au chapitre 16, 2e section du budget, exercice 1868, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer cette somme ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 114672 f. 21
Charpente : 21000 f. 00
Couverture et plomberie : 10000 f. 00
Menuiserie : restauration : 5000 f. ; mobilier : 7000 f. ; [total :] 12000 f. 00
Serrurerie : restauration : 8000 f. ; mobilier : 6000 f. ; [total :] 14000 f. 00
Fumisterie : 4000 f. 00
Peinture et vitrerie : restauration : 3000 f. ; mobilier : 2000 f. ; [total :] 5000 f. 00
Sculpture : 5000 f. 00
Honoraires, frais d’agence, traitements du gardien et du concierge : 14327 f. 79
Total : 200000 f. 00
Il ressort du détail ci-dessus qu’une somme de 15000 francs sera spécialement employée à l’établissement de divers objets mobiliers, armoires et vitrines pour le musée.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet et signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la pose de paratonnerres sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Monuments publics
Minute de lettre
Du 11 novembre 1869
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître, en réponse à votre lettre du 28 octobre dernier, que je vous autorise à transformer en paratonnerre les mâts en fer que vous avez fait placer, de distance en distance, sur les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye et qui dans le principe étaient seulement destinés à supporter des bannières les jours de fête.
La dépense évaluée à 2864 f. 40 sera imputée sur les crédits affectés aux travaux de restauration du château.
Vous voudrez bien me transmette, le plus tôt possible, pour que je l’approuve, la soumission que vous ferez souscrire à M. Collin que vous proposez de charger de l’exécution de ces travaux.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 30 janvier dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1875, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’architecte du château de Saint-Germain vous propose d’affecter cette somme à la reprise des travaux à exécuter dans le bâtiment est et à la continuation de la restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale. M. Millet fait observer que, faute de crédits suffisants, on a laissé depuis plusieurs années le bâtiment est sans planchers et sans fenêtres et que cette situation ne pourrait se prolonger sans de graves inconvénients. Il conviendrait donc, pour clore ce corps de logis, d’établir les planchers et de construire les portes et les croisées des salles dans les trois étages supérieurs.
Cette opération permettra d’enlever les étais qui masquent cette partie du château et de construire la cave du calorifère, ainsi que l’escalier conduisant du rez-de-chaussée dans le fossé est vers la cité Médicis.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces propositions de M. Millet et de l’autoriser à prescrire les mesures nécessaires pour commencer les travaux dont il s’agit.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 4 mars 1875, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris, par décision du 28 février dernier, le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Par une nouvelle décision du 3 avril courant et sur un rapport de M. Millet, architecte, vous avez décidé que les travaux de réparations à exécuter au château de Saint-Germain seraient exceptionnellement entrepris à l’aide de soumissions spéciales.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de soumettre à votre approbation les soumissions des entrepreneurs ci-après désignés, savoir :
Sculpture : Corbel et Chervet, 3000 f., sans rabais
Sculpture : Libersac, 3000 f., sans rabais
Maçonnerie : Morin, père et fils, 64800, rabais 4 %
Charpente : Boucheron et Touvenelle, 16000, rabais 5
Serrurerie : Moutier, 8000, 5 %
Menuiserie : Berthier, 8000, 5 %
Peinture et Vitrerie : Louis dit Larible, 6000, 6 %
Couverture : Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie, 1000 f., 3 %
Si vous approuvez ces propositions, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien signer le présent rapport ainsi que l’arrêté et les soumissions ci-jointes.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 25 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Continuation des travaux de restauration du pavillon sud-est, du bâtiment sud donnant sur la rue du Château-Neuf, du pavillon de la chapelle
Continuation de la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, bâtie par saint Louis ; ces travaux sont estimés ensemble à la somme de : 160000,00
Achèvement du mobilier nécessaire pour livrer au musée gallo-romain les salles du bâtiment nord à droite de l’escalier d’honneur et continuation de l’aménagement de nouvelles salles dans le pavillon nord-est ; ces travaux estimés ensemble à la somme de : 15000,00
Total des propositions pour 1878 : 175000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Paris, 29 décembre 1877
Signé E. Millet
Pour monsieur Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret
Avis de l’inspecteur général
L’intéressante restauration du château de Saint-Germain se poursuit régulièrement depuis un certain nombre d’années. Il est désirable qu’elle ne soit pas interrompue et que le crédit demandé pour 1878 puisse être accordé. Nous avons constaté que les travaux indiqués ci-contre sont bien ceux qu’il convient d’exécuter pendant la prochaine campagne pour continuer régulièrement la restauration de ce remarquable édifice.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1878, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée à la continuation des travaux de restauration de la chapelle et de l’aile sud de l’édifice.
Conformément aux instructions que vous lui avez données en lui notifiant l’allocation de ce crédit, monsieur Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par natures d’ouvrages, qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 56333,33
Charpente : 8000,00
Couverture : 9000,00
Menuiserie : 17000,00
Serrurerie : 12500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 3500,00
Sculpture : 3500,00
Total des travaux : 119333,33
Frais d’agence : 4700,00
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 5966,00
Total égal au crédit : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette réparation. M. l’architecte du château de Saint-Germain vous propose de confier ces travaux aux entrepreneurs qui les ont commencés au moyen de marchés de gré à gré. En effet, en ce qui concerne la maçonnerie, la restauration du château de Saint-Germain comme celle du château de Pierrefonds demande les soins les plus minutieux. Il faut avoir un personnel éprouvé, parfaitement habitué à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant pour mener à bien une telle entreprise. On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur. Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux de maçonnerie entrepris dans des conditions aussi périlleuses et aussi difficiles, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication, et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir les propositions de M. Milet en assimilant ces travaux aux ouvrages d’art et en les classant ainsi dans la catégorie de ceux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Les travaux de sculpture se trouvent tout naturellement compris dans cette catégorie.
Quant aux travaux de charpente, peinture et vitrerie, couverture et plomberie ci-après désignés, ils n’atteignent pas le chiffre de 10000 francs et dès lors l’article 39, paragraphe 1, 1er alinéa permet également de les exécuter au moyen de marchés de gré à gré.
L’architecte propose également d’exécuter au moyen de soumissions les travaux de menuiserie s’élevant à 17000 francs et ceux de serrurerie montant à 12500 francs, mais avant de présenter ces soumissions, je crois, Monsieur le Ministre, devoir entrer dans quelques développements.
La menuiserie proprement dite entre dans une faible proportion dans le chiffre de 17000 francs ci-dessus indiqué. Une portion importante de cette somme doit être appliquée à l’aménagement des salles du musée gallo-romain et comprend l’installation de vitrines qui doivent composer le mobilier de ces salles. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est exécutée au prix de la menuiserie et sur des plans et des indications spéciales de l’architecte.
Quant aux travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, ils dépassent de bien peu le chiffre de 10000 francs fixé par le règlement pour les marchés de gré à gré et, si l’on considère que la grosse serrurerie n’est comprise que pour 3000 francs dans cette évaluation, on trouve que la plus forte partie de la dépense est réservée à des ferrures spéciales pour recevoir les glaces des vitrines, qui exigent un grand soin et une grande précision, à des ferrures de croisées d’un modèle spécial qui doivent se raccorder au style général de l’édifice, en un mot à des travaux qui ont le véritable caractère de serrurerie d’art.
La menuiserie et la serrurerie du château de Saint-Germain peuvent donc être assimilées aux travaux d’art et de précision pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement précité permet de traité de gré à gré.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Morin Bigle et Morin fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 56000 francs, moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. % sur ces prix.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente évalués à 8000 francs moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 17000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et de vitrerie, évalués à 9500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie, évalués à 9000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Sculpture d’ornements : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, à prix de règlement, qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution de ces travaux.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, aux mêmes conditions.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que les soumissions qui l’accompagnent.
Je soumets également à votre signature l’arrêté ci-joint, qui comprend exclusivement les travaux excédant le chiffre de 10000 francs.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 1er juillet 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Choret, inspecteur des travaux du château, m’a communiqué les propositions qu’il a présentées à Monsieur le Ministre pour l’exercice 1879.
Ces propositions sont ainsi réparties entre les différents corps d’état :
Maçonnerie : 64761 f. 90 c.
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Ensemble : 118761 f. 90 c.
J’ai examiné avec soin l’importance et la nature des travaux à exécuter dans chaque corps d’état, et j’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que ces travaux, sauf la maçonnerie et la sculpture, sont susceptibles d’être mis en adjudication.
Les travaux de maçonnerie consistent dans la continuation des travaux de reprises, de maçonneries de murs, de contreforts, de voûtes etc. Il serait difficile en ce moment, pour ne pas dire impossible, de délimiter les travaux qui pourraient faire l’objet d’une adjudication. Outre cette raison, les procédés employés pour l’exécution des maçonneries viendraient y mettre obstacle. Ces procédés consistent surtout dans la taille de la pierre à pied d’œuvre, avant la pose, dans les soins à prendre pour poser ces pierres taillées, moulurées ou sculptées, sans en épaufrer les arêtes.
Ces procédés exigent des bardeurs et des poseurs habités à ce travail, bardeurs et poseurs qu’un nouvel entrepreneur devra former, ce qui ne lui permettrait pas de aire les travaux aux conditions dans lesquelles peut les faire l’entrepreneur actuel, dont le chantier est instruit et expérimenté.
Pour ces raisons, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre d’ajourner la mise en adjudication des travaux de maçonnerie et de continuer à les faire exécuter sur soumission moyennant un rabais sur la série des Bâtiments civils. Toutefois, je me réserve d’étudier cette question pendant cet exercice, afin de m’assurer si l’entrepreneur consent à un rabais suffisant.
Il me paraît également impossible de proposer à Monsieur le Ministre de mettre en adjudication les travaux de sculpture. Ces travaux sont exécutés depuis plusieurs années par des artistes formés par M. Millet qui, grâce à une parfaite interprétation des anciennes sculptures, en ont fait revivre la manière et le style. On verrait facilement le travail d’une autre main et on perdrait ainsi l’harmonie et l’unité qui rendent aujourd’hui si remarquable l’œuvre de M. Millet.
Les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont au contraire susceptibles d’être mis en adjudication. Ils consistent pour la plupart dans des répétitions de travaux déjà existants. Les entrepreneurs qui seront appelés à concourir pourront facilement apprécier le travail.
Je viens en conséquence prier Monsieur le Ministre, quand il aura examiné cette question, de vouloir bien me faire connaître sa décision dans le délai le plus rapproché, pour que je puisse dresser sans retard les pièces nécessaires pour l’adjudication (cahier des charges spécial pour chaque corps d’état, etc.).
En effet, le moment de commencer ces travaux est arrivé si l’on veut qu’ils soient terminés dans le délai réglementaire et, de plus, M. le conservateur du musée attend avec impatience l’instant où il pourra livrer au public les nouvelles collections dont le musée vient de s’enrichir.
La mise en adjudication des travaux devant avoir pour conséquence de ne pas permettre de commencer l’exécution avant le mois de juin, pour éviter tous les ans un semblable retard, si préjudiciable aux travaux, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre de faire une adjudication devant durer cinq ans consécutifs ou jusqu’à l’achèvement des travaux.
En attendant les instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les plaques de cheminées utilisées pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 mars 1880
Monsieur le Ministre,
Monsieur Millet a décoré les âtres des cheminées qu’il a restaurées avec des plaques de fonte provenant de la démolition des pavillons élevés sous Louis XIV. Il n’en reste plus en magasin pour terminer les cheminées en construction. Avant de faire faire des modèles de plaques nouvelles, je viens exposer à M. le Ministre que les magasins du château de Compiègne renferment une quinzaine de belles plaques de fonte de l’époque également de Louis XIV et que la question de les vendre, faute d’emploi, a été posée au temps où j’étais architecte de ce palais, et qu’il peut arriver qu’on finisse par les vendre comme vieille fonte.
Dans le cas où la cession de ces plaques serait possible, je viens prier M. le Ministre de vouloir bien faire demander à mon collègue de mettre à ma disposition les plaques de fonte, aux armes de France, époque Louis XIV, dont il n’a pas l’emploi.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’acquisition d’un buste de Millet pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Minute de lettre du 11 janvier 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à monsieur Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Par lettre du 6 janvier courant, vous faites connaître que vous avez acquis, pour le château de Saint-Germain, une réduction en bronze du buste de feu Millet (œuvre de Chaput), et vous demandez que la dépense qu’a occasionnée cette acquisition (87 f. 45) vous soit remboursée sur les fonds disponibles du crédit de 14000 f. qui a été ouvert pour l’entretien du château en 1906.
Il est très regrettable que les circonstances ne vous aient pas permis de saisir en temps utile l’administration de cette proposition et de provoquer la décision ministérielle qui doit intervenir préalablement à toute acquisition.
Dans ces conditions, je ne puis que réserver l’affaire. Vous voudrez bien d’ailleurs, la rappeler ultérieurement afin que M. le ministre puisse être saisi d’une proposition tendant au rachat de ce buste, avec imputation de la dépense sur le crédit qui sera affecté en 1907 aux travaux de restauration. Cette imputation impliquerait nécessairement l’emplacement du buste dans les locaux de l’agence. »

Ministère de l'Instruction publique

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