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Ministère de l'Instruction publique Saint-Germain-en-Laye
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Lettre concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 septembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Pour l’achèvement en 1907 des travaux de chauffage du château de Saint-Germain (bâtiment ouest et pavillon sud-ouest), vous avez, sur ma proposition, affecté une somme de : 8000 f. 00.
La dépense pour cet objet s’est élevée à : 3109 f. 13
laissant disponible une somme de : 4890 f. 87.
Je vous ai proposé, et vous avez accepté, de prélever pour la réfection de l’horloge du château une somme de : 3120 f. 00.
Il reste donc une disponibilité de : 1770 f. 87, que j’ai l’honneur de vous proposer d’affecter à l’exécution de travaux de sculpture à confier à M. Brion, sculpteur à Saint-Germain-en-Laye, à qui votre administration aurait à faire signer une soumission.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux d’aménagement intérieur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1896
Monsieur le Ministre,
Le crédit de 4000 francs que vous m’avez alloué pour l’établissement de parquets dans les bâtiments du château de Saint-Germain n’étant pas entièrement dépensé, j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien m’autoriser à employer le reliquat de ce crédit en travaux de menuiserie dans la salle du 1er étage du pavillon sud-est, dont l’occupation est réclamée par le service du musée.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Compte rendu d’une réunion du comité chargé de la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques
Réunion du 17 juin 1903
Le comité se réunit à 4 h. ½ dans la salle du conseil général des Bâtiments civils pour examiner un projet de restauration de la porte d’entrée du musée des Antiquités nationales au château de Saint-Germain, projet présenté par M. Daumet, architecte du château.
Lecture est donnée du rapport que M. Daumet a adressé à M. le ministre pour lui soumettre les différentes questions d’art que soulève la restauration dont il s’agit et lui proposer qu’elles soient examinées par le comité des inspecteurs généraux. M. Daumet fait ensuite un exposé de la situation actuelle et de ce que les fouilles qu’il a fait faire ont pu révéler, et il propose les différentes solutions qui, à son avis, sont susceptibles d’approbation et entre lesquelles il hésite, soit de conserver aussi rigoureusement que possible toutes les traces du passé, ainsi que l’a conçu M. Millet, soit de ne pas laisser subsister les vestiges d’une construction qui remonte à une époque antérieure à ce qui est placé derrière, c’est-à-dire les restes du pont-levis, fossé, etc., et de composer une entrée dans le style de François Ier qui se raccorde avec les constructions adjacentes.
MM. Selmersheim et Boeswillwald estiment qu’il y a lieu de suivre les dispositions générales indiquées par M. Millet. M. Guadet pense qu’une autre solution peut être proposée. Ce serait de faire dans l’espace libre une porte qui serait de style moderne et de laisser, pour sa composition, toute liberté à la conception artistique de M. Daumet. Si l’on n’a point les crédits nécessaires pour l’exécution d’une belle porte, M. Guadet pense que le mieux à faire est de se borner à entretenir l’état actuel sans y rien ajouter.
Après un échange d’observations, la proposition de M. Guadet est approuvée par le comité, qui émet le vœu que M. l’architecte Daumet soit invité à étudier l’installation d’une porte pour le musée des Antiquités nationales sans se plier à l’imitation d’aucun style du temps passé, mais en suivant seulement son inspiration d’artiste.
Le secrétaire, E. Aubé
Approuvé
Paris, le 19 juin 1903
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation, le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Cahier des charges pour la démolition du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Démolition du pavillon sud-ouest
Cahier des charges particulières
Article premier
La démolition du pavillon sud-ouest, teintée en jaune au plan ci-annexé, sera faite depuis le sommet jusqu’au sol du rez-de-chaussée, avec conservation des murs extérieurs dans la hauteur du rez-de-chaussée et de l’entresol jusqu’au niveau du lit de dessous de l’assise de scellement des consoles en fer forgé du balcon du 1er étage.
Article 2
Tous les matériaux de démolition resteront la propriété de l’Etat. Le démolisseur aura la charge de les mettre en dépôt dans les fossés et dans les caves du château, aux endroits désignés par l’architecte, et aussi dans l’ancien chantier des tailleurs de pierres au-dessus du fossé est, dans la partie comprise entre la portion cultivée et le chemin du chantier, et d’enlever les gravois sans que des remblais d’aucune sorte puissent être faits dans les fossés du château. Le démolisseur devra s’être rendu compte de l’état du bâtiment à démolir. Il le prendra tel quel, sans pouvoir produire de réclamations quelconques.
Article 3
Le démolisseur sera responsable de tous les dégâts et accidents qui pourront se produire par son fait et celui de ses ouvriers, et devra en conséquence prendre au préalable et en cours de sa démolition toutes les précautions utiles à l’exception des étaiements.
Article 4
Le démolisseur devra transporter tous les gravois provenant de la démolition sur les parterres, au lieu dit « l’esplanade du château », en passant par le pont de service dont il sera parlé plus loin, et en entrant sur les parterres par la place du château.
Article 5
Le démolisseur aura la charge de construire un pont de service au-dessus du fossé du côté de la place Thiers pour sortir ses gravois. L’utilisation des fossés lui étant interdite pour cet objet, il devra également établir une palissade de protection au pourtour utile du pavillon à démolir, afin de ne pas entraver la continuation du travail de restauration du château.
Article 6
Le démolisseur devra exécuter son travail (démolitions, enlèvement des gravois et mise en dépôt et rangement des matériaux) dans le délai de cinq mois à compter du jour où l’architecte lui aura donné l’ordre de l’entreprendre, sous peine d’une retenue de cinquante francs par chaque jour de retard constaté.
Article 7
Le démolisseur devra être en permanence sur le chantier ou y établir un chef ouvrier qui le représentera, pour recevoir et faire exécuter les ordres de l’architecte. Sur avis de ce dernier, il devra renvoyer du chantier les ouvriers, charretiers etc. qui par insubordination, maladresse ou mauvaise conduite troubleraient l’exécution des travaux.
Article 8
En ce qui concerne les objets pouvant présenter quelque intérêt ou quelque valeur qui pourraient être trouvés au cours de la démolition, l’Etat s’en réserve la propriété dans les conditions indiquées à l’article 23 du cahier des conditions générales des Bâtiments civils et des Palais nationaux.
Article 9
Le démolisseur devra verser à la Caisse des dépôts et consignations un cautionnement de cinq cents francs (500 f.) avant le dépôt de sa soumission. Le récépissé de ce cautionnement devra être joint à sa soumission. L’adjudicataire sera tenu de payer les frais de l’adjudication suivant l’usage.
Article 10
Le remboursement du cautionnement aura lieu sur demande de l’entrepreneur après la certification de l’architecte que l’opération est terminée dans les conditions indiquées dans le présent cahier des charges particulières.
Il est expressément expliqué que l’entrepreneur reste soumis aux prescriptions du cahier des conditions générales applicables aux travaux des Bâtiments civils et des Palais nationaux en date du 31 janvier 1900, en tout ce à quoi il n’est pas formellement dérogé par les présentes clauses.
L’adjudicataire s’engage à appliquer aux travaux dont il s’agit les dispositions du décret du 10 août 1899 sur les conditions du travail dans les marchés passés au nom de l’Etat.
Le présent cahier des charges particulières dressé par le soussigné, architecte du château de Saint-Germain.
Saint-Germain-en-Laye, le 10 novembre 1900
Daumet
Vu et approuvé
Paris, le 18 décembre 1900
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux d’aménagement intérieur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 15 décembre 1896
Le ministre à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, conformément à la proposition contenue dans vos lettres du 30 novembre et 7 décembre, je vous autorise à employer à des travaux de menuiserie concernant la salle du 1er étage du pavillon sud-est du château de Saint-Germain la somme de 1500 francs restant disponible sur le crédit mis à votre disposition pour le parquetage des salles du 2ème étage du bâtiment sud.
Agréez etc.
Le ministre
Signé : A. Rambaud »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 31 juillet 1897
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu mettre à ma disposition, tant sur les fonds des Bâtiments civils que sur ceux des Monuments historiques, une somme de 70000 francs pour continuer cette année la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et elle des tourelles qui la joignent. Les travaux ont été repris aussitôt après la notification des crédits et je compte avoir terminé à la fin du mois d’août tout ce qu’il m’est possible de faire entreprendre.
Je me permets de vous rappeler, Monsieur le Ministre, que je vous ai produit au début de cette année, en vous demandant de la faire examiner, une étude tendant au dégagement de la rose de la chapelle, et l’on ne pourra s’occuper de l’exécution de cette partie du travail que lorsque l’examen que je demande aura été fait et qu’une décision aura été prise.
Afin de ne pas interrompre les travaux, je vous propose, pour éviter la fermeture du chantier, d’employer le crédit qui a été alloué pour continuer la restauration de la partie du château sur la cour : la participation du service des Monuments historiques dans les dépenses de restauration étant chaque année très inférieure à celle du servie des Bâtiments civils, il ne pourrait rien être objecté à cette façon d’opérer.
Je vous demande de vouloir bien me faire connaître votre avis au sujet de cette proposition afin que je puisse, le cas échéant, prendre les dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 22 juin 1897
Monsieur le Ministre,
Pour faire suite à mon rapport du 11 février dernier, par lequel j’avais l’honneur de vous proposer un nouvel examen par la commission des Monuments historiques de questions très complexes pour la continuation de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, je viens vous exposer encore, Monsieur le Ministre, que des difficultés de construction résulteraient de la dernière décision de cette commission ; il s’agit des difficultés que présentent la contiguïté des deux dernières travées de la salle de Mars et la reconstruction de la rose et du pignon de la chapelle telle qu’elle a été prévue par M. Millet il y a bientôt quarante ans.
Les deux travées dont il est question, ainsi que les murs nord-ouest et nord, ont été construits postérieurement à l’époque où s’élevait la plus grande partie de cette salle sous François Ier, salle que terminait à son extrémité une obliquité indiquée aux plans de Du Cerceau. C’est au 17ème siècle que ces travées ont été remaniées et mises en l’état où elles sont actuellement, en même temps probablement qu’on construisait les pavillons formant saillants aux angles du château, pavillons dont le dernier doit disparaître suivant le projet approuvé.
Cette opinion se corrobore par l’examen des parties inférieures des deux travées, lesquelles sont d‘un autre système de construction que les portions plus anciennes et si élégantes du rez-de-chaussée. Dans la salle de Mars même, les sommiers de voûtes sont bruts, les voûtes mal construites. Quant au mur contigu avec la chapelle, sa construction remonte bien à François Ier, mais afin de lui donner une solidité suffisante, on a dû y établir une chaîne de pierre dépassant le parement intérieur de la rose, en la tranchant brutalement, ce qui a été la principale cause de sa ruine.
Deux des arcs doubleaux et le formeret engagé dans le mur du fond de la salle de Mars ainsi que les nervures sont de construction grossière, peu en accord avec la voûte de bel effet et dans tous les cas de plus bel appareil de la salle François Ier. On peut donc estimer, Monsieur le Ministre, que quelque soit le respect dont on pénétré pour ces constructions successives, il est certain cas où des mutilations, eussent-elles la consécration du temps, ne peuvent prévaloir contre la restitution si intéressante de la rose, qui appartient à une époque d’art qui atteignait sa perfection.
Ces considérations ne seraient que d’une importance relative si la réalisation de la dernière décision de la commission des Monuments historiques était conciliable à la fois avec la reconstruction de la rose, aveuglée comme la prévoyait le projet de M. Millet, et le maintien des deux dernières travées de voûtes de la salle de Mars.
Il paraîtrait imprudent, inadmissible même, pour faire place à la rose, de réduire de 1 m. 60 c., qu’elle a maintenant, à 1 m. 15 c. l’épaisseur de la chaine fort élevée (la rose ayant 10 m. 58 c. de diamètre) qui porte l’arc doubleau, les nervures, les voûtes en briques et le comble, chaîne qui est encore surmontée d’un contrefort qui non seulement s’élève à grande hauteur afin de recevoir et d’assurer l’efficacité du chainage de l’arc doubleau, mais aussi d’en neutraliser la poussée. Par surcroit, ce contrefort vient encore surcharger irrégulièrement le dernier arc doubleau de la chapelle, qui portait pignon et qui a subi anciennement une déformation causant le déversement de son piédroit de plus de 0 m. 13 c. du côté du fossé. Sur ce point s’accumulent donc toutes les difficultés, tous les vices de construction.
Les diverses considérations que je viens de faire valoir n’ont pu être développées lors de la visite faite en 1896 par les membres de la commission des Monuments historiques au chantier de travaux. A cette époque, l’exploration de la construction ancienne était encore incomplète : la proposition du dégagement entier de la rose n’avait pu être étudiée ni appuyée de dessins, ce qui à mon point de vue dégage l’œuvre à accomplir de toutes ses difficultés, tout en amoindrissant la dépense à faire.
Après cet exposé de la situation, qui je le crois n’a rien de pessimiste et m’a été suggéré par une étude attentive de l’état de choses existant, permettez-moi, Monsieur le Ministre, d’insister afin que mes objections et les propositions qui en résultent sur des questions si importantes au point de vue de l’art de la construction et de l’esthétique soient soumises à messieurs les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques. Ces deux services, étant intéressés à la restauration de la chapelle, doivent, vous en jugerez probablement ainsi, être consultés sur les résolutions à prendre.
Si, contre toute probabilité, vous décidez, Monsieur le Ministre, qu’il y a lieu de poursuivre les travaux sans nouvel examen, je devrais, après l’avis qui m’en serait transmis par le bureau compétent, afin de poursuivre l’œuvre entreprise, donner des ordres pour le démontage de la couverture, la démolition des remplissages ruinés des voûtes, la dépose de l’arc doubleau et des nervures portés par la chaine qui tranche la rose. La suite du travail comporte la disparition temporaire des deux travées de voûtes adjacentes de la chapelle : il serait périlleux, et fort coûteux à la fois, de supporter par des étaiement de fond, devant subsister longtemps, des arcs et voûtes dont on devrait retrancher des portions pour obtenir une terminaison oblique de la salle de Mars conforme aux indications de Du Cerceau.
Le chantier des travaux est assez vaste pour que les matériaux serviables déposés soient rangés afin d’utiliser tout ce qui serait en état d’être réemployé plus tard.
Je termine, Monsieur le Ministre, en vous demandant une prompte solution afin que les travaux s’exécutent en bonne saison et pour que l’emploi des crédits affectés à l’exercice se fasse dans les meilleures conditions.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 19 juin 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
Pour faire suite à ma lettre du 8 juin courant, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint copie du procès-verbal de la réunion tenue le 17 de ce mois par le comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques.
J’ai approuvé, à la date de ce jour, les conclusions adoptées par le comité. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 novembre 1900
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 29 octobre dernier, vous avez bien voulu m’informer que vous pourriez vraisemblablement mettre en 1901 à ma disposition un crédit de grosses réparations de 115000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain, et vous m’avez demandé de vous fournir certains renseignements au sujet des dépenses faites et restant à faire.
J’ai l’honneur de vous informer que je compte prélever sur ce crédit de 115000 francs les sommes nécessaires
1° à l’achèvement de la chapelle (flèche)
2° à la démolition du pavillon sud-ouest
3° à la construction d’un atelier de moulage à la Villa Saint-Germain
Et employer le surplus à la continuation de la restauration du château.
En ce qui concerne les renseignements que vous me demandez relativement aux dépenses de grosses réparations effectuées jusqu’à ce jour pendant les années 1893, 1895, 1896, 1897, 1899 et 1900, j’ai fait faire le dépouillement de tous les mémoires produits pendant ces divers exercices, et voici le résultat de ce travail :
Dépenses pour la restauration de la chapelle : 216890 f. 15
Dépenses pour la restauration du château : 205901 f. 70
Réfection des ateliers du musée incendiés : 21315 f. 34
Déménagement du nouvel appartement du conservateur du musée : 25136 f. 00
De la comparaison des dépenses dont le détail précède avec les devis que j’ai établis en janvier 1891 pour la restauration de la chapelle et en juin 1893 pour la restauration du château, il résulte que les travaux restant à faire pour le complet achèvement de l’édifice se décomposent ainsi qu’il suit :
Démolition du pavillon sud-ouest : 22901 f. 21
Maçonnerie : 456856 f. 88
Charpente : 58793 f. 00
Couverture : 45360 f. 00
Menuiserie : 64571 f. 29
Serrurerie : 35046 f. 00
Fumisterie : 7150 f. 00
Peinture : 31728 f. 96
Pavage : 9850 f. 00
Sculpture : 27830 f. 00
Paratonnerres : 2860 f. 00
Horlogerie et divers : 5500 f. 00
Ensemble : 768447 f. 34
Imprévu : 76844 f. 73
Ensemble : 845292 f. 07
Honoraires à 5 % : 42264 f. 60
Total de la dépense restant à faire : 887556 f. 67
Cette somme ne comprend pas les frais restant à faire pour compléter l’ameublement fixe et mobile des salles. La dépense à faire de ce chef s’élèverait suivant un devis détaillés à la somme de : 120639 f. 24
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 février 1901
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez informé à la date du 30 janvier dernier que le service des Monuments historiques venait de faire savoir « qu’il résulte d’un nouvel examen du dossier relatif à sa participation dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain que la somme de 25000 francs allouée en 1900 forme le solde de sa contribution, fixée à 160000 francs environ, et qu’en conséquence il n’y a pas à prévoir de versement en 1901 ».
Permettez-moi de rappeler, Monsieur le Ministre, que, sur votre demande, j’ai fourni à la date du 26 novembre dernier une série de renseignements relatifs aux travaux d’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, parmi lesquels un devis résumé des travaux restant à faire pour le complet achèvement de la restauration de cet édifice, se décomposant ainsi qu’il suit :
Démolition du pavillon sud-ouest : 22901 f. 21
Maçonnerie : 456856 f. 88
Charpente : 58793 f. 00
Couverture : 45360 f. 00
Menuiserie : 64571 f. 29
Serrurerie : 35046 f. 00
Fumisterie : 7150 f. 00
Peinture : 31728 f. 96
Pavage : 9850 f. 00
Sculpture : 27830 f. 00
Paratonnerres : 2860 f. 00
Horlogerie et divers : 5500 f. 00
Ensemble : 768447 f. 34
Imprévu : 76844 f. 73
Ensemble : 845292 f. 07
Honoraires à 5 % : 42264 f. 60
Total de la dépense restant à faire : 887556 f. 67
Somme qui comprend la construction d’un bâtiment entièrement neuf, dont la valeur peut être estimée à 400000 francs. Le surplus, 487556 f. 67 centimes, sera dépensé pour la restauration de la partie classée comme Monument historique.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il y aurait lieu de continuer à faire contribuer la commission sur les fonds dont elle dispose chaque année dans les rapports établis pour la restauration de la chapelle, c’est-à-dire de moitié environ du crédit de 50000 francs alloués par les Bâtiments civils sur les fonds des grosses réparations. Il y a lieu d’observer que, par suite de l’intérêt que porte à l’œuvre M. Berteaux, député de Seine-et-Oise, et sur sa proposition, appuyée par M. Berger, rapporteur du budget des Beaux-Arts, un crédit annuel et spécial de 50000 francs a été voté à la Chambre pour hâter l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, commencée il y a près de 40 années.
Vous m’avez fait parvenir l’avis, Monsieur le Ministre, que pour 1901 la commission des Monuments historiques ne participerait plus aux dépenses et que le service des Bâtiments civils mettrait à ma disposition un crédit de 100000 francs, comprenant certainement 50000 francs à prélever sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils et le crédit supplémentaire de 50000 francs inscrit au budget de l’Etat, comme je l’ai dit plus haut.
Il semble que le service des Monuments historiques, qui est intervenu jusqu’alors pour moitié des dépenses dans la restauration des parties classées de l’édifice, ne saurait se désintéresser de l’achèvement de l’œuvre entreprise avec son concours, aussi je crois devoir vous proposer, Monsieur le Ministre, de décider que le service des Monuments historiques continuera à participer jusqu’à la fin des travaux de restauration de la partie classée du château, dans la proportion admise de 25000 francs, dans la dépense imputée chaque années sur les ressources des Bâtiments civils, pour, et jusqu’à l’achèvement de la partie ancienne en cours de travaux, comprenant tout le bâtiment de la salle de Mars, au moyen de l’allocation de crédits annuels, égaux si possible, au minimum de la moitié, à ceux que le service des Bâtiments civils met à ma disposition.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

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