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Description archivistique
Château-Vieux
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Récit par Alexis Martin de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 353] Une belle et large avenue, plantée de beaux arbres, que [p. 354] nous suivons ensuite, non sans avoir volontairement fait quelques détours par de jolies allées pour la gagner, nous permet d’apercevoir, avant de l’atteindre, derrière la grande grille qui clôt sa cour d’honneur, la belle façade du château du Val. Le corps principal a deux étages d’une belle élévation ; il est d’une architecture simple, avec un mélange de gravité et de coquetterie très habilement harmonisé. Si nous pénétrons dans la propriété, qui n’a pas moins de 15 hectares de superficie, nous rencontrons successivement un chalet suisse renfermant la vacherie et la laiterie, un ancien puits avec manège, toute une série de serres magnifiques : serre aux orchidées, aux palmiers, serre de potager, de sevrage, etc. Un jardin d’hiver, un parc admirable, des terrasses d’où l’on jouit d’une vue superbe, complètent les attraits de ce séjour princier.
Le Val, sous Henri IV, n’était qu’un rendez-vous de chasse ; Louis XIV le fit reconstruire sur un plan nouveau, et Mansart, chargé d’exécuter les travaux, donna au petit castel [p. 354] ce caractère majestueux qu’il sait imprimer à toutes ses créations. Louis XV, en 1747, eut la pensée d’offrir la propriété à Mme de Pompadour, mais il changea d’idée ; les travaux d’agrandissement qu’il avait fait commencer furent abandonnés, et le château fut vendu au comte de la Marck ; il passa ensuite au maréchal de Beauvau, qui agrandit le jardin et embellit les terrasses. Champfort raconte que la du Barry eut un jour la fantaisie de visiter cette demeure, alors en grande réputation, et que la « hautaine » maréchale lui fit les honneurs de sa maison, non toutefois sans lui laisser deviner le peu d’estime qu’elle avait pour sa personne. En ces derniers temps, le Val appartenait à Mme Benoît Fould. La propriété est située, pour une partie, sur la commune de Saint-Germain ; pour l’autre, sur celle de Mesnil-le-Roi.
[…]
[p. 356] Carrières-sous-Bois, écart de la comme de Mesnil, n’est qu’une rue tortueuse habitée par des cultivateurs et des carriers. Des carrières, dont vous verrez les nombreuses ouvertures et les couloirs sombres fuyant au loin sous la forêt, on extrait de la pierre à bâtir. Auprès de Carrières, sur le bord de la Seine, est une pompe à feu qui fournit l’eau au parc et aux jardins du château du Val.
Laissant derrière nous le petit hameau, nous entrons à Saint-Germain par la grille Royale, et nous sommes sur la terrasse.
[p. 357] La terrasse de Saint-Germain est une des plus belles promenades de l’Europe ; elle a peu de rivales en étendue, elle n’en a pas pour la vue dont on jouit en la parcourant. Large de 30 mètres, longue de 2400 mètres, elle aligne magistralement ses allées sablées, le vert tapis de ses pelouses et ses rangées de beaux tilleuls, depuis la grille Royale jusqu’au pavillon Henri IV, à l’ombre des dernières futaies de la forêt et sur la crête d’un coteau d’où le regard embrasse le plus beau paysage que l’on puisse rêver. A nos pieds s’étend une plaine immense, verte, jaune, brune, fertile ; la Seine aux îles feuillues l’arrose de ses flots argentés ; des fermes, des maisons, des villages, l’égayent de leur pittoresque éparpillement. A gauche se profile la masse imposante du château de Maisons ; à droite se découpent dans l’air, sur les hauteurs de Louveciennes, les arcades de l’aqueduc de Marly. Au sommet d’une éminence, un grand rectangle gris attire nos regards : c’est le fort du mont Valérien ; une brune aiguille jaillit au loin dans la nue : c’est la tour Eiffel. Sur les premiers plans frémissent les bois du Vésinet ; deux lignes rigides, l’une blanche, l’autre noirs, traversent le fleuve ; l’une est le pont du chemin de fer, un train y passe en sifflant avant de s’engouffre dans le tunnel dont la voûte est sous nos pieds ; l’autre est le joli pont du Pecq. Au loin s’estompent sur l’azur les lignes serpentines des coteaux de Montmorency et le clocher de Saint-Denis ; le Parisien reconnait à tout instant les sites et les monuments de la capitale qui lui sont chers et familiers : ici le dôme doré des Invalides ou l’arc de triomphe de l’Etoile, là la butte Montmartre.
A l’extrémité de la terrasse, nous nous trouvons devant le [p. 358] pavillon Henri IV, construit jadis pour la belle Gabrielle, et que l’on appela le château Neuf ; c’est aujourd’hui un restaurant et un hôtel, mais ce fut autrefois une dépendance de la demeure royale que nous visiterons tout à l’heure. Une inscription rappelle que Louis XIV y naquit le 5 septembre 1638 ; une autre, quelque jour, rappellera sans doute qu’Adolphe Thiers y mourut le 3 septembre 1877. Rejetons-nous vers la droite, et nous trouverons le parterre. C’est en 1676 que Le Nôtre, obéissant aux inspirations d’Henriette d’Orléans, le dessina et fit planter les boulingrins ; modifié plusieurs fois, notamment en 1750 et en 1857, agrandi sous le second Empire, orné sur ses pelouses d’une statue d’Agrippine, de Maillet, et d’une réduction du Vercingétorix de Millet, le parterre, dont l’allée principale se rallie à la route des Loges, forme une sorte d’avant-scène à la forêt et semble être une espère de trait d’union entre les splendeurs de la nature et les imaginations humaines.
En quittant le parterre, nous entrons dans la ville et nous nous trouvons sur une place irrégulière où sont groupés les principaux monuments dont elle s’enorgueillit. Le château, l’église, la gare, le théâtre, les casernes et la statue de Thiers. Si la ville est fière, à juste titre, de son château, aussi curieux, par son architecture et le musée qu’il renferme aujourd’hui, qu’intéressant au point de vue des souvenirs historiques qu’il rappelle, il faut convenir qu’elle pourrait se montrer modeste en ce qui concerne sa gare, son théâtre et même son église, tous monuments peu dignes d’une cité de 14000 âmes qui non sans raison, l’été surtout, n’est pas sans prétentions à la vie large et luxueuse.
Le monument de Thiers, inauguré le 19 septembre 1880, est l’œuvre de M. Fauvel, pour la partie architecturale, de M. Mercier, pour la sculpture ; il donnera à nos arrière-neveux une piètre idée de celui que l’on a appelé le libérateur du territoire. Rien de moins imposant, rien de mois décoratif, que ce petit bourgeois assis dans un fauteuil de bureau, le cou serré dans un haut faux col, le corps enveloppé d’une longue et disgracieuse redingote, les pieds grossièrement [p. 359] chaussés, le regard sans vie sous ses lunettes, une carte de géographie dépliée sur ses genoux. Nous en convenons volontiers, notre costume moderne est un écueil pour tout artiste qui veut sculpter nos grands hommes ; mais Thiers, de petite taille, historien, tribun, homme d’action, devait être représenté débout, près de quelque console supportant ses livres, au pied de cette tribune législative dont, vieux encore, il gravissait si alertement les degrés, et du haut de laquelle il savait dominer une assemblée, malgré le son grêle de sa voix. Mais c’est trop s’appesantir sur une œuvre manquée, passons. Le théâtre, une grange, échappe à toute description ; la gare, embarcadère d’une désespérante vulgarité, représente bien le peu de confiance qu’inspiraient les chemins de fer quand on inaugura celui-ci, le 25 août 1837. Les conducteurs semblent avoir pensé que cela durerait toujours autant que le joujou pour aller à la campagne !
L’église, dédiée à saint Germain, a été construite en 1821 et porte bien le cacher de son temps ; son portique est soutenu par six colonnes d’ordre dorique et décor au fronton d’une composition un peu mystique de Ramey fils, la Religion protectrice entourée des Vertus. Certes, cela ne vaut pas le fronton de la Madeleine, mais il sera injuste de ne point reconnaître la bonne ordonnance de la composition et l’heureuse exécution de plusieurs figures. L’intérieur est composé d’une nef centrale séparée des bas-côtés par des colonnes d’ordre toscan et terminée par un chœur en hémicycle. Ici, lambris et décors sont luxueux ; le plafond, divisé en caissons découpés et peints richement, est copié sur celui de Sainte-Marie-Majeure de Rome ; les hautes côtés de la nef sont couverts de fresques d’Amaury Duval ; la Miséricorde, la Rédemption, le Verbe et la Charité ; ces fresques sont d’une tonalité très pâle et s’effacent encore au milieu de l’éclat des ornementations voisines. La chaire, d’abord destinée à la chapelle de Versailles, est un don fait à la paroisse par Louis XIV en 1681. C’est au-dessus du lion héraldique, entièrement doré, qui semble faire sentinelle au pied de la [p. 360] tribune, un amas de ciselure et de guillochages qui attirent l’œil sans réussir à le retenir et à le charmer. La première chapelle de droite renferme un mausolée en marbre blanc, d’une grande simplicité, élevé aux frais de la reine Victoria, à la mémoire du roi Jacques II. Quelques ossements du roi sont restés sous ce monument ; la plus grande partie a été transportée à Westminster. Maintenant, retournons-nous vers le château.
Des larges et profonds fossés qui l’entourent, le château surgit, assis sur un soubassement dont les deux étages, séparés par un rang de mâchicoulis, sont percés de petites fenêtres carrées ; au-dessus s’élèvent deux autres étages construits en pierre et briques mêlées dans le goût charmant de la renaissance. Les frontons des fenêtres, triangulaires au premier étage, sont cintrés au second ; de loin en loin apparaissent des gargouilles aux têtes grimaçantes ; du sommet, se dressent vers le ciel les grandes cheminées en briques rouges. Les balcons s’ornent de vases et de médaillons aux lettres FF et aux salamandres se tordant dans les flammes ; les angles sont ornés de tourelles à encorbellements ; une voûte en dalles de pierre forme terrasse et termine l’édifice ; des ponts, remplaçant les anciens ponts-levis, traversent les fossés. Les oppositions que forment entre elles les couleurs de la pierre et celles de la brique, le mélange des lignes courbes et des lignes droites, parfont un ensemble d’un effet très séduisant.
La chapelle, avec sa rose, son balcon aux délicates arcades bordant les combles, ses trèfles, ses ravissantes sculptures, est un véritable bijou architectural. Sa restauration est malheureusement incomplète ; les vitraux qui s’encadreront si bien dans les belles fenêtres ogivales manquent encore, ainsi que la décoration intérieure ; telle qu’elle est, pourtant, on ne peut qu’être séduit par la grâce, l’élégance, la légèreté de ce charmant édifice.
On entre au château par la porte de l’ouest, qui s’ouvre près d’une jolie tourelle adossée au donjon ; on pénètre dans une cour de forme bizarre, mais d’où l’on peut embrasser [p. 361] du regard tout l’ensemble harmonieux des bâtiments. Dans les tourelles sont pratiqués des escaliers en hélice, conduisant aux appartements aujourd’hui occupés par les salles du musée ; celles-ci seront au nombre d’une quarantaine quand le classement des collections sera achevé.
Avant de continuer notre visite, nous allons esquisser l’histoire du château, qui sera aussi celle de la ville.
[p. 362] Nous avons vu le couvent de Saint-Germain s’établir dans la forêt au temps de Robert le Pieux ; nous avons vu Louis le Gros protéger les moines qui l’habitaient. Ce même roi, vers 1125, fit construire auprès du monastère un château fort où ses successeurs, et particulièrement Louis IX, firent de fréquents séjours. Un hameau s’était formé auprès du monastère ; un village ne tarda pas à se créer près de la résidence royale. C’est sous le règne de ce prince que fut construite la chapelle, si proche parente de la Sainte-Chapelle de Paris. Incendié par les Anglais en 1346, le château fut rebâti vers 1365, par les soins de Charles V, qui affectionnait fort Saint-Germain. Des constructions de ce temps-là, il reste encore les fondations, quelques bases de tourelles, des fragments d’escalier et le puissant donjon rectangulaire qui fait l’angle des façades nord et ouest. Dans une des pièces de ce donjon Charles V avait installé sa librairie. La tour a conservé son aspect original dans l’ensemble ; mais plusieurs détails qui ne la déparent point ont été ajoutés ; tels la double terrasse, les balcons, les gargouilles, les contreforts supportent des vases qui sont du temps de François Ier, et le gracieux campanile, ornement inattendu mais d’un effet charmant, que Mansart bâtit sous Louis XIV.
François Ier, Henri II, Henri IV et Louis XIV se sont occupés de Saint-Germain. Sous le règne du premier de ces rois, une reconstruction à peu près totale du château fut entreprise par l’architecte Chambiges. Henri II commença l’édification du château Neuf ; mais les travaux, lentement menés, ne furent achevés que sous Henri IV. Marchand, à qui revient la gloire de la construction, avait élevé, à 400 mètres de l’ancien château, une demeure d’un style agréable, ainsi qu’en témoigne le pavillon Henri IV, ancienne chapelle, seul debout encore. Ajoutons que la résidence était de grande étendue : ses jardins, en terrasses superposées, descendaient vers la Seine et occupaient une importante partie du territoire du Pecq ; des pièces d’eau et des grottes, où le génie inventif de Claude de Maconis et [p. 363] la science de l’hydraulicien Francine avaient créé des merveilleuses choses pour le temps, ajoutaient aux attraits du château Neuf et aux charmes de son séjour.
Louis XIII, on le sait, affectionnait Saint-Germain et l’habita presque constamment. Anne d’Autriche et son fils se réfugièrent au château pendant les troubles de la Fronde. Vers 1661, le Grand Roi songea à reprendre possession de la demeure délaissée. Il faut croire que la construction de Marchand laissait fort à désirer sous le rapport de la solidité, car alors la cour trouva le château Neuf inhabitable, et dut se réfugier dans la demeure de François Ier. Au cours des années suivantes, les visites royales devinrent de plus en plus fréquentes, et les goûts somptueux de Louis XIV s’accommodèrent aussi peu du voisinage des bâtiments délabrés que de la modestie relative de ceux qu’il habitait. Près de 6 millions et demi furent alors dépensé pour les embellissements des entours et les décorations intérieurs. C’est alors, nous l’avons dit déjà, que Le Nôtre dessina le parterre et que Mansart construisit la terrasse ; malheureusement, il ne s’arrêta pas là et flanque les angles du monument de cinq lourds pavillons d’un style solennel, qui en dénaturèrent le beau caractère. Un de ces pavillons subsiste, à l’angle de la façade de l’ouest et du midi ; il nous permet de ne pas regretter les autres.
Louis XV et Louis XVI s’occupèrent peu de Saint-Germain ; sous leurs règnes, la ville végéta tristement à l’ombre du vieux château, toujours solide, auprès du neuf dont les pignons se crevassaient sous les toits éboulés. Vers la fin de 1787, le comte d’Artois songea un moment à faire réédifier la construction ; mais les préoccupations du moment et les évènements qui survinrent ne lui permirent pas de donner suite à son projet.
Saint-Germain, dès le début de la tourmente révolutionnaire, s’associa au mouvement parisien. Le 17 juillet 1789, un certain sauvage, meunier à Poissy, que l’on accusait d’accaparement, fut pendu à un réverbère. Sous la Terreur, le village, abjurant son vieux nom, prit celui de Montagne-du-Bel-Air ; [p. 364] ses sections s’intitulèrent Unité, Liberté, etc. ; son église devint un temple de la Raison, et le château allait être transformé en maison de détention, quand survint le 9 Thermidor. Longtemps encore l’herbe continua à pousser dans les cours solitaires du vieil édifice, et le vent à souffler dans les grandes salles démeublées et veuves de vitres. Puis le château, après avoir failli, en 1803, devenir une succursale de l’hôpital Saint-Louis, fut, par un décret du 8 mars 1809, affecté au logement d’une école de cavalerie. Transformé en prison sous Louis-Philippe, une affectation digne de lui, celle de musée des Antiquités nationales, lui fut donnée sous le second Empire. En même temps, sa restauration fut confiée aux soins de M. Millet.
On l’a compris de ce qui précède, de nombreux événements historiques se sont accomplis à Saint-Germain. Sans remonter jusqu’à Louis IX, qui y reçut, en 1247, la visite de Baudouin, empereur de Constantinople, nous nous bornerons à rappeler quelques faits comparativement modernes. En 1518, le château vit naître Henri II ; en 1530, François Ier y célébra, au milieu de sa cour brillante, ses noces avec Eléonore d’Autriche, sœur de Charles-Quint. Moins de quatre mois après son avènement au trône, Henri II faisait dresser devant la façade méridionale du château un champ clos dans le goût de ceux du moyen âge, et de la Chataigneraie et de Jarnac rompaient des lances devant une nombreuse assemblée. La Chataigneraie, très aimé du roi, passait pour le plus robuste et le plus adroit gentilhomme de son temps ; le baron de Jarnac, généralement peu sympathique, était d’une taille exiguë, et nul ne prévoyait qu’il pût sortir vainqueur de ce combat singulier. Pourtant l’avorton eut raison du colosse ; il porta un coup terrible à son adversaire, et ce dernier succomba moins à cause de la gravité de sa blessure qu’à cause du refus obstiné qu’il fit de suivre aucun traitement pout la guérir. Quant à ce fameux coup de Jarnac, devenu expression proverbiale signifiant traitrise, il semble prouvé que, s’il fut inattendu, il ne fut nullement déloyal. C’est encore à Saint-Germain [p. 365] que naquit Charles IX, le 27 juin 1550 ; à cette occasion de grandes réjouissances furent offerts à la population. Une partie de la vie de ce prince se passa au château ; nous y voyons, en 1570, les chefs catholiques et huguenots s’y rencontrer et se promettre une paix à laquelle aucun d’eux n’avait l’intention de demeurer fidèle. Dans les derniers jours de sa vie, presque à l’agonie, emporté en litière, nous voyons le même Charles IX quitter Saint-Germain pour aller mourir à Vincennes. Nous avons vu Louis XIV naître ici ; nous pouvons rappeler que Louis XIII y rendit le dernier soupir le 14 mai 1643. Sous Louis XIV, le château, qui avait servi d’asile à la veuve de Charles Ier, abrita encore Jacques II et sa femme après la révolution de 1688. Tous deux y moururent, le premier en 1701, la seconde en 1718.
Les temps qui suivirent virent la résidence délaissée et sont moins féconds en souvenirs. Rappelons pourtant qu’en 1815, après la bataille livrée sur le pont du Pecq, dix mille Anglais vinrent loger au château. En 1870, la ville fut occupée par les Allemands. L’invasion fut semblable à ce qu’elle était partout ; nous ne répéterons pas des détails déjà tant de fois donnés.
Nous allons maintenant visiter le musée ; c’est une assez longue mais fort intéressante promenade à travers les appartements, transformés en salles d’exposition, où se sont passés les faits que nous venons de rappeler ; c’est aussi et surtout grâce à la nature des collections réunies, grâce à l’intelligent classement des objets qui les composant, un curieux voyage à travers les monuments, les outils, les armes des temps anciens, une révélation des mœurs et des coutumes des races disparues, une évocation des grandes choses accomplies par l’humanité au temps de sa première enfance.
Dès notre entrée, dans le fossé que le pont traverse, nous voyons une allée couverte, jadis trouvée à Conflans-Sainte-Honorine et rétablie dans son intégrité autant qu’a pu le permettre l’absence de quelques pierres.
Les salles du rez-de-chaussée sont consacrées aux grands [p. 366] moulages, à la reconstitution des machines de guerre romaines, à l’exposition d’une foule d’objets des temps gallo-romain, mérovingien et carlovingien. Parmi les moulages, il faut citer ceux fort beaux des bas-reliefs de l’arc de triomphe de Constantin, et de la colonne Trajane, celui de la statue d’Auguste, trouvée en 1863, dans la ville de Livie, ceux du tombeau des Jules à saint-Remi, et les grands trophées de l’arc d’Orange. Les parures, les objets d’utilité courante sont représentés ici par une grande quantité d’anneaux, de boucles d’oreilles, de colliers, de styles, de boucles de ceinturons. Voulez-vous voir des armes ? Voici les angons des Gaulois, espèce de lance munie de deux crocs à sa partie inférieure ; voici la francisque des Francs, la scramaxe, sorte de sabre à rainues empoisonnées ; puis les catapultes et les balistes, qui servaient à lancer les traits et les projectiles. Là encore sont des autels élevés aux divinités gauloises, des bornes militaires, une grande quantité d’inscriptions gauloises et quelques autels où furent adorées des divinités maintenant inconnues.
Par l’élégant escalier qui fut l’escalier d’honneur au temps de François Ier, nous gagnons les salles de l’entresol. On y peut continuer la série d’études commencée en bas, se transporter par la pensée à l’époque romaine, revivre un moment au milieu de la mythologie gauloise, reconstruire les nécropoles de nos ancêtres, concevoir une idée des métiers qu’ils exerçaient en contemplant les outils, marteaux, pioches, faux, faucilles, etc., dont ils se sont servis. Cet autel, surmonté de divinités représentant les jours de la semaine, est un ex-voto offert au dieu Edelatus ; cette statue mutilée est celle de la déesse Sequana ; voici encore les dieux Bélus, Sex Arbor, les déesses Labé et Epona ; plus loin, vous verrez des pierres tombales de légionnaires romains, celles d’un centurion, d’un porte-aigle, un tombeau romain en briques, la statue d’un soldat gaulois, des stèles, dont les sculptures représentent des ouvriers et des artisans occupés à leur travail.
Montons au premier étage ; les salles que nous visiterons [p. 367] d’abord sont consacrées à l’exposition des objets venant de l’âge de la pierre. Les scies, les épieux, les javelots, les pointes de lance, se montrent ici dans leurs formes et leurs dimensions variées, tels que les taillaient dans le silex les hommes de l’époque tertiaire. Plus loin apparaît l’âge de la pierre polie ; les haches ont des gaines, les défenses de sanglier sont employées à fabriquer des poinçons et de menus objets de parure ; les plus beaux de nos menhirs, de nos dolmens, de nos allées couvertes, sont reproduits très exactement au vingtième de leur grandeur ; le tumulus de Gavr’inis occupe le centre d’une salle, et ses sculptures, moulées sur l’original, en tapissent les côtés.
La salle de Mars, la plus belle du château, ancienne salle des Fêtes sous François Ier, a conservé sa magnifique cheminée, et, comme salle d’exposition, est l’une des plus curieuses à parcourir. Environ deux cents verreries et poteries nous initient aux secrets de la céramique gallo-romaine. Admirez la belle collection d’antiquités du premier âge de fer, recueillie au Caucase par M. Chantre, les bronzes antiques d’Italie et les belles armures de gladiateurs, les instruments en pierre du Sahara, provenant de la première mission Flatters, des stèles étrusques, la réduction du tombeau de Secondinus ; enfin une foule d’objets préhistoriques rapportées des quatre parties du monde.
Dans la salle de la Conquête, que décore une belle figure de soldat romain, de M. Bartholdi, vous verrez avec intérêt une carte générale des peuples de la Gaule au temps de César, et un très curieux plan en relief d’Alise-Sainte-Reine, exécuté par M. Abel Maitre, et donnant une idée exacte des travaux d’envahissement et des lignes de circonvallation dont l’antique Alésia fut entourée 52 ans avant notre ère.
Au deuxième étage, une salle est consacrée à l’exposition des objets de la première époque du fer trouvés dans les tumuli ; elle renferme un grand nombre de casques, de vases et de bracelets. La salle du bronze est garnie d’œuvres caractérisant bien les tendances et les aspirations de cet âge nouveau ; il y a là des mors, des pendeloques, des couteaux, [p. 368] des pointes de lance, des épées, toutes choses un peu primitives certes, mais souvent d’un travail excessivement curieux. Viennent ensuite les lacustres, fac-similés des maisonnettes construites sur pilotis, au temps de la pierre polie, accompagnés d’une série de vêtements en lin ou en écorce d’arbre et de spécimens des aliments dont se nourrissaient les habitants de ces singuliers et malsains logis. Très remarquable ici est la série des stations lacustres du lac du Bourget.
La salle du Trésor, salle des Archives, probablement librairie sous Charles V, intéresse particulièrement les numismates. Très riche est la collection de monnaies romaines, gauloises et mérovingiennes renfermées dans ses médailliers. Quelques-uns des types exposés ici sont des pièces absolument uniques ; d’autres sont de toute rareté. La série romaine ne comprend que des pièces frappées en Gaule.
Vous voyez par ce rapide aperçu à quel point la visite du musée est à la fois curieuse et instructive. Il eut pour premier organisateur M. Beaune. Ajoutons que son classement est fait avec un soin, une clarté, un esprit de suite qui font le plus grand honneur à MM. Alexandre Bertrand et de Mortillet, qui sont actuellement chargés de sa conservation. »

Martin, Alexis

Mention par Sophia Beale du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 189] The Château of St. Germain has existed since the time of Charles V, and has received additions during the reigns of François I, Henri II, Henri IV, and Louis XIII. It was given over to James II of England, and in the church is his [p. 190] monument, gazed at, if bronze eyes can penetrate stone walls, by M. Thiers, who sits in an arm-chair outside. »

Beale, S.-Sophia

Récit par Francisco J. Herboso de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 231] Saint-Germain es una pintoresca pero monótona ciudad de 17.000 almas. No posee más atractivos que el castillo, la floresta, la iglesia y una estatua á Mons. Thiers, el libertador del territorio.
Tiene también su importancia histórica por haber nacido ahí (en el pavillon Henry II) Luis XIV y por ser el lugar del fallecimiento de Thiers.
El castillo, su principal atractivo, fué comenzado por Luis VI, denominado el gordo, quien hizo de él una fortaleza.
Durante las guerras con Inglaterra fué totalmente destruido y Carlos V lo reedificó en 1367.
Puede decirse, sin embargo, que el verdadero fundador es Francisco I, porque á él le tocó
concluirlo.
Pocos palacios han pasado por tantas transformaciones y han sido dedicados á tan diversos usos : fué en su origen, como acabamos de decirlo, [p. 232] fortaleza y en seguida residencia real, asilo de Jacobo II de Inglaterra, escuela de caballería dumnte el primer imperio, penitenciaría militar á principios del segundo y desde 1807 un interesante museo de antigüedades nacionales.
Los tres pisos, pues, están ocupados por el museo.
En el piso bajo encontramos casi todas las copias en yeso y piedra de los grabados del Arco de Constantino en Boma y varias alegorías de Trajano.
En el primero, colecciones y estatuas de piedra, ídolos antiguos, etc.
En el segundo, todos los objetos y armas de las épocas de piedra y fierro, huacas, objetos de vidrio romano, tumbas ó sean cajas cuadradas de piedra, de regular tamaño, en las cuales se depositaban los restos humanos cubiertos con tapas de vidrios.
Finalmente, en el tercero, objetos pertenecientes a los Galos : monumentos, mausoleos con momias y fac-similes de trabajos ejecutados por Julio César durante la campaña de la Galia.
La terraza del castillo domina á París con sus alrededores y goza de una hermosa y pintoresca vista. Ahí principia la gran floresta de Saint-Germain, inferior á la de Fontainebleau, pero mucho más hermosa que la de Montmorency. »

Herboso, Francisco J.

Description par Harold Clunn de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 204] The first railway constructed in Paris was that of the Compagnie du Chemin de Fer de Paris à St. Germain, whose station in the Place de l’Europe was the predecessor of the Gare St. Lazare, opened in 1842. The first train to leave Paris was that which travelled to St. Germain on Saturday, 26 August 1837, on the occasion of the Fête des Loges. King Louis Philippe, who had intented travelling, was prevented by the Chamber from entering this supposed dangerous conveyance, but was represented by Queen Amélie and her children. The duc d’Orléans travelled on the seat next to the driver. It was proposed in the first place to build the railway station near the Place de la Madeleine, but finally the Place de l’Europe was chosen for that purpose. At first the line went only as far as Le Pecq, and thence the journey had to be completed by coach. The line was nineteen kilometres long and the journey occupied thirty-five minutes. The first-class fare in closed or open carriages was two francs fifty centimes, second-class, one franc fifty centimes, and third-class, in the open luggage van, one franc.
[…]
[p. 306] The pleasant old town of St. Germain-en-Laye, containing a population of 22,000, dates back to the tenth century and grew round a convent in the forest then known as Ledia. It became a royal residence in the time of Louis VI, and is noted for its delightful situation and the salubrity of its air. On that account it is much favoured by English and American visitors as wall as Parisians. For an old town, St. Germain possesses streets which may be considered fairly wide and well paved, and includes several fines squares.
The real founder of St. Germain was Louis VI, known as Louis le Gros. Previous to that time the site of the town formed a part of the forêt de Laye, where the kings of France came to hunt. The château owes it origin to a dungeon built by Louis le Gros about 1122, which dominated the course of the Seine. During the reign [p. 307] of Saint Louis extensions were carried out, and in 1238 was erected the fine Gothic chapel which is still in existence. The original château was destroyed during the Hundred Year War, when, in 1346, both château and monastery were burnt by the Black Prince. The chapel, however, was spared.
The present palace was commenced by Charles V between 1364 and 1370, but it was Francis I who reconstructed it on a grander scale in 1539. Here he celebrated his wedding with Claude de France, daughter of Louis XII. The architects were Pierre Ier Chambiges and Guillaume Guillain, but the work was not completed until 1555 in the reign of Henri II, who made St. Germain his habitual residence. He built a second château of smaller size which was afterwards enlarged by Henri IV, but this was abandoned in 1660 by Louis XIV in favour of the larger palace, and, after being left to go to ruins, was destroyed in 1776 with the exception of the Pavillon Henri IV.
Louis XIV frequently resided at St. Germain, where he died in 1643, a few months after the death of Richelieu, his great minister ; and Louis XIV was born here on 5 Septembre 1638. After the death of his mother, Anne of Austria, this monarch took up residence at St. Germain, but, finding the palace too small for his requirements, founded the more sumptuous palace of Versailles, and presented that of St. Germain to Mme de Montespan. In 1688 Louis XIV gave it to James II of England as a residence after his exile and there the English king died en 1701. Neglected by Louis XV and Louis XVI it was turned into a military school by Napoleon I, and afterwards became a military prison. Between 1862 and 1902 it was completely restored and transformed into a museum of national antiquities.
On Saturday, 1 Septembre 1854, the palace of St. Germain was visited by Queen Victoria, who displayed a special interest in the apartments occupied by James II, and particularly the oratory in which he was accustomed to pass much of his time in prayer. The tomb of James II, which was erected by Georges IV in 1824, was renovated at the expense of Queen Victoria. On 10 Septembre 1919 the Treaty of St. Germain was signed in the château between the Allies and Austria.
The terrace, which is approached from the park or parterre, was constructed between 1669 and 1673, after the plans of Le Nôtre, and is 2,400 yards long and 30 yards wide. It is situated 190 [p. 308] feet above the Seine, and extends along the borders of the forest. From here a magnificent panorama can be obtained of the valley of the Seine and distant Paris, including Montmartre and the Sacré-Cœur, the Eiffel Tower, and Mont Valérien. The grande allée of lime-trees which separate it from the forest was planted in 1745. The containing wall of terrace was formerly topped with a wooden fence, but this was replaced during the Second Empire, between 1855 and 1857, by the present cast-iron railing. At the end of the terrace, but still in the forest, is the Château du Val, constructed by Mansart in 1673, under Louis XIV, as a rendezvous for shooting. It is now used as a Home for members of the Society of the Légion d’Honneur.
The magnificent forest of St. Germain, which is entirely walled in, comprises an area of about 11,000 acres. It occupies the land enclosed by the peninsula of the Seine extending from St. Germain to Poissy on the west and to the agricultural park of Achère on the north. The roads are straight and well kept, the principal avenue leading to Les Lodges, a country house originally built for Anne of Austria in 1644 and now an educational establishment for the daughters of members of the Légion d’Honneur. Near this spot the Fête des Loges takes place at the end of August and lasts ten days.
In the town of St. Germain, opposite the château, is the church of St. Louis, erected on the site of an earlier church. Building was commenced in 1766, but was interrupted in 1787 and not resumed till 1826. The church was finally completed in 1827 and consecrated on 2 December of that year. The Hôtel de Ville is situated in the Rue de Pontoise near the station, and at the junction of the Rues de la République and de Poissy is a bronze statue of Thiers (1797-1877), who died at the Pavillon Henri IV. The old town contains many narrow and picturesque streets centred round its two main thoroughfares, the Rues de Pologne and de Poissy. Both of these lead to the Place du Marché, which is bordered on its western side by an ancient block of colonnaded buildings and shops.
Several excellent hotels standing in their own private grounds are situated close to the park of the château, notably the Pavillon Henri IV, the Pavillon Royal and the Pavillon Louis XIV. These being principally residential, and so conveniently situated for exploring the forest, make St. Germain a most pleasant place in which to spend a holiday. On 20 March 1927 The Compagnie des Chemins de Fer de l’Etat inaugurated their new service of electric [p. 309] trains from Paris (Gare St. Lazare) to St. Germain, which now perform the journey in twenty-four minutes. »

Clunn, Harold

Récit par Sophie von La Roche de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 546] Wir kamen eben von der beruhmten Terrasse von St. Germain zuruck, die wir nicht nur wegen ihrer Schonheit, sondern auch mit einem gewissen Geist der Wallfahrt, fur das Andenken Heinrich des IV. Der sie auffuhren liess, besuchten, und von welcher man die vortrefliche Ausficht auf Paris, das Thal, die Seine und Marly hat ; ja man sagt : Dieses schone Schloss wurde nie verlassen worden seyn, wenn man Ludwig dem XIV. Die Ausficht auf die Thurme der Abten St. Denis hatte verbergen konnen, weil er nicht Kraft genug in seiner Seele fand, den Begrabnisort seiner Vorfahren mit Ruhe anzusehen. Ludwig der XI. Welcher auch den Tod furchtete, hatte dieses Schloss seinem Leibarzt, vielleicht aus der nemlichen Ursache, geschenkt ; Karl der V. hingegen hatte es, wegen der schonen Lage und [p. 547] gesunden Luft, im Jahr 1370 erbaut, und hatte freylich den Bennahmen des Weisen nicht verdient, wenn er den Gedanken des Todes nicht wie ein Mann getragen hatte. Er mag sich wohl oft bey Erblickung dieser bedeutenden Thurme vorgenommen haben, die Lorbeerkrone eines guten Nachruhms zur Zierde seiner Ruhestatte zu erwerben. KIarl der VI. verlohr St. Germain an die Englander. Sein Sohn kaufte es von einem englischen hauptmann zuruck. Franz der I. dachte darinnen an den Genuss seines Lebens bey der schonen Jagd in dem nahe anstossenden Wald. Man sieht noch an der obersten Fensterreyhe ringsumher im hof den gebrannten Salamander, welcher sein Sinnbild war. Henrich der IV. und Ludwig der XIII. vergrosserten und verschonerten es. Man will jetzo diess Schloss als Beweiss der Verganglichkeit ansehen, weil der Alcove, in welchem Ludwig der XIV. gebohren wurde, nun ein Staubwinkel ist, und die Gallerien, worinnen sich der hofstaat versammelte, Kornboden geworden sind. Ich habe nicht viel gegen diese Abanderung einzuwenden, den Ludwig der XIV. ist jetzo selbst nichts mehr, als eine Hand voll Staub, warum sollte das Zimmer davon befreyt seyn ? und nuzliche Kornmagazine fur das gemeine Wesen entehren, wie ich denke, die Stelle der Hofleute nicht sonderlich. Gerne mochte ich aber, dass der Zufall den lezten grosen Bewohner dieses von seinen Konigen verlassenen Hauses, Jacob den II. Konig von England, welcher seinen Thron verliess, in dem Zimmer hatte sterben lassen, in welchem sein Beschutzer gebohren wurde. Dieser hatte uber Veranderung und Verschiedenheit nachdenken und sprechen konnen. Merkwurdig ists, dass hier in den koniglichen Garten die ersten Springbrunnen im Grosen errichtet wurden, welche der Prasident [p. 548] Moncontis von Lyon erfand. Das Schloss ist ein groses Viereck, dessen angebaute grose Thurme auswarts als breite Vorsprunge, im Hof aber, als runde Thurme erscheinen. Das Ganze ist von dunkelrothen Ziegelsteinen und sehr hoch gebaut. Innen und aussen laufen Gallerien herum, von welchen man die angenehmste Aussicht hat. Der Theil des schonen Waldes, welcher an das Ende der Terrasse fuhrt, ist immer voll Spazierganger von der besten Menschenclasse. Man sahe ihnen an, dass Klugheit, Ruhe und Freundschaft unter ihnen wohnen. Viele angesehene Familien von Paris begeben sich hieher, eine vernunftige Stille und wohlfeilere Lebensmittel zu finden, und dennoch in der Nahe des Hofs von Versailles zu leben, wo sie leicht alles Neue erfahren, und die Gnadenzeit fur sich und die Ihrigen nutzen konnen. Wir gingen auch in die Kapelle, welche von schoner Bauart ist. Die Decke ist voll Gemalde aus der biblischen Geschichte, sehr fein gemalt, und die Einfassungen der Winkel, welche das Gemalde bildet, und die Saulen, welche das Gewolbe tragen, sind alle vortreflich vergoldet. Sie sind aber nicht nur ein Beweiss der alten Pracht, sondern auch der alten Kunst. Denn gewiss, die neuen Vergoldungen werden nicht so lange in ihrer Schonheit dauern. Ich wunschte einen alten Saal des Schlosses zu sehen. Aber er ist ganz verbaut, und wie das Louvre in Paris zu Gnadenwohnungen eingerichtet. Die Vorhöfe sind einsam und mit Gras bewachsen. Von den schonen Grotten, und in Wasserwerken sich bewegenden Gottern und Thieren, sieht man nichts mehr ; aber Leute jedes Alters, mit dem Ausdruck einer stillen Zufriedenheit, finden sich hier unter den Baumen, welches in Paris, dessen Rauchsaulen und Thurmspitzen man erblickt, nicht moglich ist, wo [p. 549] die Menschen vom Ehr und Geldgeitze, von Sorgen und Neugierde umher getrieben warden, und auch der, so in der Kutsche sizt, durch die Gegenstande der Pracht und Kunst, durch den Larmen der Fuhrwerke und Fussgänger aus dem Gleichgewichte gebracht wird. »

La Roche, Sophie (von)

Récit par William Shepherd de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 167] At the extremity of the forest, we found the town of St. Germaine, where we took breakfast, and then repaired to the terrace of the palace, which commands a charming view of the adjacent country. On the left and in the centre of the prospect we saw St. Denis and Paris ; and on the right Malmaison, St. Cloud, and the district of Versailles. On the ever memorable 30th of March, this spot was crowded with people, who distinctly saw, with various and undescribable emotions, the battle which preceded the surrender of Paris. We found the palace, which is a gloomy and inelegant brick building, surrounded by stone walls and a deep ditch, over which, opposite [p. 168] the gate, was thrown a draw-bridge. The whole edifice had the air of a state prison ; and, on enquiry, we found, that it might well class with buildings of that description. It was Napoleon’s principal military school ; and his method of supplying it with pupils, affords an instance of that tyranny in detail, which was, no doubt, one of the primary causes of his ruin. Whenever he was apprised, by his agents that any individual of rank and wealth had a son who was strong, active, and spirited, and the youth had attained the age of sixteen or seventeen, the Emperor addressed a letter to the parent, congratulating him on the early promise of his child, and gracioulsy offering, if he destined him for the army, to admit him into his school at St. Gemaine ; and promising, on his good behaviour, to cause him to make his way rapidly in the service. This letter was well understood to be a command. The young man was accordingly severed from his domestic connections. He was shut up in the palace, where, for the space of three [p. 169] years, he was precluded from personal communication with his friends ; and employed, from five in the morning till ten at night, in studying, scientifically and practically, the military art. At the expiration of that time he was liberated from confinement, and sent, with a commission in his pocket, to join the regiment to which it was thought expedient to attach him. When we consider the waste of life which was occasioned by Bonaparte’s campaigns, we may easily conceive that the pupils of his military academies were regarded ad for ever lost to their relatives and friends. Four hundred youths were at this time immured in the palace, and were to be restored to their parents on the breaking up of the establisment, which we undestood was to take place in two days from the period of our visit. What a subject must this gaol-delivery afford to the pen of a sentimental traveller, should any such character witness the transaction ! Our guide, from whom we obtained this information, was a retired soldier who had an allowance [p. 170] as an invalid, of eight sous a day. He acknowledged that most of the military were friendly to Bonaparte, but still was of opinion, that the sentiments of the nation at large would preclude his re-establishment on the throne. »

Shepherd, William

Récit par Maria Edgeworth de sa visite au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 113] À Saint-Germain, ce vaste palais qui servait il y a peu de temps encore de caserne à l’armée anglaise, notre guide féminin était extrêmement bien informé. Réellement, François Ier, Henri IV, Marie de Médicis, Louis XIV et Mlle de la Vallière semblaient avoir été de ses connaissances intimes. Elle connaissait tous leurs secrets. Elle nous montra la chambre de
Mlle de la Vallière ! Une chambre resplendissante de dorures, – de dorures qui ont contribué à dérober à sa vue les souffrances de l'avenir ! – La pauvre femme ! Ces ors ont, par exception, échappé à la destruction révolutionnaire.
Dans la hauteur de la voûte si dorée de cette pièce, le guide nous montra une trappe par laquelle Louis XIV descendait. Comment on a pu aménager cette trappe, je ne le comprends pas bien ; cela dut être un travail périlleux à [p. 114] cause de l’élévation de la chambre. Mais mon guide féminin, qui certainement l’a vu faire, m’assura que Sa Majesté descendait très tranquillement dans son fauteuil, et, comme elle tenait de grosses clefs dans sa main, et qu'elle était presque aussi grosse que Mrs Liddy, je ne me hasardai ni à la contredire, ni à émettre aucun doute. »

Edgeworth, Maria

Acte d’inhumation d’Hélène Nagle, décédée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingtieme jour de decembre mil six cent quatre vingt dix, a eté inhumé dans l’eglise le corps de Helene Nagle, agée d’environ neuf ans, decedée le jour precedent dans le château vieil de ce lieu, fille de monsieur le chevalier Nagle ; vepres des morts, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame es presences de messires Pierre Bernard et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Pigeard, P. Bernard »

Acte d’inhumation de Marie Riva, femme du maître de la garde-robe de la reine d’Angleterre, décédée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui treizieme jour de fevrier mil six cent quatre vingt onze, a eté inhumé dans cette eglise le corps de dame Marie Riva, femme de messire François Riva, maitre de la garde robe de la reine de la Grande Bretagne, agée de trente ans, decedée le onze de ce mois dans le château vieil de ce lieu ; messe haute, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame, es presences de messires Pierre Bernard et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Pigeard, P. Bernard »

Acte d’inhumation de la duchesse de Powis dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui vingt deuxieme jour de mars mil six cent quatre vingt onze, a eté inhumé dans cette eglise le corps de tres haute et tres puissante dame madame Elizabeth de Sommerset, gouvernante de monseigneur le prince de Galles, epouse de milord Guillaume Herbert, duc de Powis, grand chambellan de Sa Majesté britannique, agée de cinquante sept ans, decedée le jour precedent dans le château vieil de ce lieu ; messe haute, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame es presences de messires Antoine Marques et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Marques, Pigeard »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le Roy ne veut point que l’on pose presentement la menuiserie dorée qui estoit dans la tour de son apartement de Saint Germain.
Vous pouvez prendre vos mesures pour faire lambrisser les petits trumeaux de l’apartement des parterres et les dessus des portes.
L’intention de S. M. n’est point que l’on parquette les apartements des particuliers dans le chateau de Saint Germain hors ceux de messieurs les princes du sang, dont les chambres et les cabinetz le seront. Mandez moy en quel estat cela est. »

Lettre concernant les règles à observer au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye, le 21 août 1859
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence connait toutes les difficultés que j’ai rencontrées dans l’exercice des fonctions que vous avez bien voulu me confier. Je crois avoir fait tout ce qu’il était possible pour éviter des conflits toujours regrettables.
Cependant, comme je veux justifier la confiance dont Votre Excellence m’a honoré et remplir mon devoir, je viens vous prier de m’indiquer la marche que je dois suivre dans quelques circonstances difficiles.
On a dernièrement fait manœuvrer les pompes dans la cour du château. Les pompiers ont escaladé les toits sans se mettre en peine des dégradations qui peuvent s’ensuivre. Dois-je interdire cet acte, qui a été fait à mon insu et que je sais devoir bientôt se renouveler ?
Plusieurs personnes remisent des voitures dans le vestibule, les jardiniers du parterre y laissent leurs chariots d’arrosage, tout cela me semble peu convenable à la tenue d’un château impérial. Je ne sais si je peux l’autoriser.
Je vous supplie donc, Monsieur le Ministre, de vouloir bien me transmettre vos instructions. Je m’y conformerai, heureux si je puis vous prouver que toute mon énergie, je la mets au service des fonctions dont vous m’avez honoré.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très respectueux serviteur.
Le régisseur du château
O’Connell »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les règles à observer au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 27 août 1859
Pour le ministre, le secrétaire général, à M. O’Connell, régisseur du château de Saint-Germain
Monsieur,
Vous m’avez informé que certaines personnes déposent différents objets dans le château d Saint-Germain et vous m’avez demandé des instructions à ce sujet, notamment en ce qui concerne les manœuvres des pompiers. Les instructions que je puis vous donner sont fort simples : règle générale, le château ne doit pas être un lieu de dépôt pour des services étrangers. Il ne peut être fait d’exception à cette règle que dans des cas particuliers et un tems limité, alors vous devez toujours être averti et, si la circonstance l’exige, en référer à l’administration supérieure avant d’autoriser.
En ce qui concerne les manœuvres des pompiers, il importe que M. le maire en fasse officiellement la demande d’autorisation, afin qu’il soit pris des mesures pour prévenir des dégâts que vous me signalez. Vous voudrez bien vous entendre avec M. le maire. »

Ministère d'Etat

Lettre demandant l’autorisation de visiter le château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er septembre 1859
A monsieur le chef de division des Bâtiments civils
Monsieur,
Je n’ignore pas que l’état de délabrement du château de Saint-Germain a décidé Son Excellence le ministre d’Etat à interdire au public l’entrée de ce monument historique, mais je crois qu’une exception peut être faite en faveur des hommes d’études qui, dans les édifices anciens, cherchent autre chose que des satisfactions de coup d’œil, et je vous serai bien obligé, Monsieur, si vous voulez bien m’autoriser à visiter le château de Saint-Germain en compagnie de sept étrangers qui me sont recommandés par mes correspondants d’Orient et dont trois, MM. Comménos, Margaritis et Nicolaidy, se sont déjà fait un nom par leurs travaux artistiques.
Je vous serais également très reconnaissant si vous vouliez bien, Monsieur, m’autoriser à visiter avec les mêmes personnes le parc de Monceaux et les autres bâtiments dont l’administration vous est confiée.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur, votre très humble serviteur.
Henri Mathieu
Homme de lettres, chevalier de la Légion d’honneur
N° 9, rue Joubert »

Ministère d'Etat

Lettre accordant l’autorisation de visiter le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et des monuments publics
Minute de lettre
Du 2 septembre 1859
Le chef de division à M. Henri Mathieu
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous envoyer une permission pour visiter le château de Saint-Germain avec les personnes de votre société.
Vous voudrez bien remettre cette permission au régisseur du château.
Recevez etc. »

Ministère d'Etat

Rapport concernant les travaux à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 15 juin 1864
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’ancienne horloge du château de Saint-Germain doit être placée dans la tour nord-ouest du château. Dans les travaux de restauration de cette partie de l’édifice, un emplacement spécial a été réservé pour le cadran et le mouvement. Cette horloge a besoin de nombreuses réparations et M. Millet, architecte du château, a fait souscrire, pour leur exécution, la soumission ci-joint que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
M. Collin, horloger mécanicien demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118, s’engage à fournir, compléter et poser toutes les pièces utiles pour mettre en marche l’horloge du château de Saint-Germain moyennant le prix fixe et invariable de 1441 f.
Cette soumission étant régulièrement rédigée, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien l’approuver.
Pour le directeur des Bâtiments civils
Le chef du 1er bureau
Roulier
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 juin 1864, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la possible installation d’une ambulance militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Bâtiments civils
Paris, le 17 octobre 1871
Le ministre à monsieur le ministre de la Guerre
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Je suis informé d’une visite qui aurait été faite dans le château de Saint-Germain par M. l’intendant militaire chargé du service des troupes casernées dans cette ville pour reconnaître la possibilité d’y installer provisoirement un hôpital.
Je m’empresse de vous faire connaître que je ne pourrais autoriser une semblable installation en présence de l’affectation du château à un musée historique. Depuis plusieurs années, mon administration fait exécuter des travaux considérables pour remettre en état un des édifices les plus intéressants de France au point de vue de l’art et de l’histoire, et déjà une partie des salles ont pu recevoir les précieuses collections du musée. D’autres salles sont sur le point d’être terminées et leur livraison est attendue avec impatience.
Ce sont ces dernières que M. l’intendant aurait désiré convertir en ambulance. Mais, indépendamment du peu de ressources qu’elles pourraient procurer, je ferai observer qu’elles ne présentent aucune des dispositions et des dépendances nécessaires, c’est-à-dire cuisine, pharmacie, fourneau, latrines etc. Ce défaut d’organisation n’est pas secondaire et je n’aurais pas élevé d’objections si le château n’avait pas aujourd’hui un caractère qui doit le mettre à l’abri de toutes les installations de nature à porter atteinte à sa conservation comme au développement des collections qu’il conserve.
Mon administration est venue jusqu’à ce jour en aide autant qu’il dépendait d’elle au ministère de la Guerre en lui laissant les bâtimens et terrains dont elle pouvait disposer, mais elle ne saurait abandonner le château de Saint-Germain sans s’exposer à des critiques sévères.
En conséquence, je vous serais obligé, Monsieur et cher collègue, de vouloir bien prescrire qu’il ne soit pas donné suite au projet d’ambulance.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant l’autorisation de monter sur les terrasses du château de Saint-Germain-en-Laye pour observer les environs

« Direction d’Artillerie de Versailles
Arrondissement de Saint-Germain
Place de Saint-Germain
Saint-Germain, le 17 juillet 1887
Le chef d’escadron Doyen, commandant l’Artillerie de l’arrondissement de Saint-Germain, à monsieur l’architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
En vous renvoyant une autorisation (que je viens de retrouver dans de vieilles archives) accordée au capitaine adjoint de mon prédécesseur, j’ai l’honneur de vous prier, si ma demande n’est pas indiscrète, de vouloir bien m’accorder une autorisation analogue. La possibilité d’observer du haut du château les environs de Saint-Germain peut être pour moi, et pour M. le général commandant supérieur de la défense de Paris, qui me l’a demandé lors de sa dernière visite, d’une grande utilité.
Veuillez agréer, Monsieur, avec mes remerciements, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Doyen »

Ministère de l'Instruction publique

Mention du transport du corps de George Douglas, comte de Dumbarton, décédé dans le Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingt troisieme mars mil six cent quatre vingt douze, a esté transferé à l’abbaye Saint Germain des Pres de Paris le corps de milord George Duglas, conte de Domberton, chevallier de l’ordre de Saint André ou du Chardon en Ecosse, lieutenant general des armées du roy de la Grande Bretagne, decedé le vingtieme de ce mois dans le chateau vieux de ce lieu appres avoir reçu les sacrements avec unne pieté exemplaire. Son corps fut accompagné par deux pretres de la parroisse qui estoint dans le meme carrose et presenté dans l’abbaie Saint Germain des Pres par messire François de Converset, abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu. »

Acte d’inhumation de Catherine Leduc, décédée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy dousieme decembre mil six cent quatre vingt douse, a eté inhumé dans le cymetiere le corps d’unne servante nommée Catherine Leduc, veufve, agée de soixante cinq ans, decedée le jour precedent chez monsieur Labadie, officier et premier vallet de chambre du roy d’Angleterre, dans le chateau vieux de ce lieu ; prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame en presence de maitres Pierre Tailles et Antoine Marques, pretre, qui ont signé.
Marques, Teilhes »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« J’ay receu avec vostre lettre du 15e de ce mois le mémoire qui y estoit joint. Il est inutile que vous m’envoyiez les experts icy pour m’aporter vos paquets et il suffit que vous les envyez à la poste de Paris. Continuez à me rendre compte à la fin de chacune semaine de l’avancement des ouvrages dont vous estes chargé et faites connoistre à M. Deville qu’il me fera plaisir d’estre assidu à son ouvrage dans un temps comme celuy cy.
Il faut faire mettre une poutre dans la salle des gardes de madame le Dauphine à la place de celle que vous ne trouvez pas bonne.
Le Roy veut bien, nonobstant ce qu’il vous avoit mandé, que l’on continue à parqueter toutes les chambres [et] cabinet des nouveaux appartements de Saint Germain et que le parquet qui est mis dans l’antichambre de Mademoiselle y reste.
Souvenez vous que toutes les pieces de l’appartement de madame de Maintenon doivent estre parquetez et que la menuiserie et serrures doivent estre extremement propres. »

Mention des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye dans un rapport de Louvois au roi

« Ce mercredy XIe, à 9 heures du soir
[…]
Le chateau de Saint Germain devient tres beau et fort agreable. Il y a beaucoup d’apartements achevez dont les vitres sont posées. Celles de la chapelle le sont et l’on travaille à l’aire pour poser le parquet et le carreau.
Il n’y reste plus d’ouvrage considerable à faire que la cage de la bacule du costé de la cour des cuisines, que l’on ne peut commencer que la semaine prochaine, parce que celle du costé du chenil ne peut etre posée que dans deux ou trois jours. »

Délibération du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye demandant l’installation d’un réservoir au château

« Département de Seine et Oise
Administration municipale de Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Extrait du registre des délibérations de l’administration municipale de Saint Germain en Laye
Séance publique du 29 messidor l’an cinquième de la République française, une et indivisible
Sur les différentes plaintes faites à l’administration par les officiers du seizième régiment en station en cette commune à raison de l’insuffisance de l’eau distribuée dans les différents établissemens militaires et particulièrement au vieux château, où le quartier est établi, après avoir parcouru tous ces établissemens, il a été reconnu qu’il n’y avait d’autre moyen, pour assurer le service de l’eau dans ledit vieux château, que celui d’y établir une bâche provisoire de huit à dix muids auprès de la fontaine, laquelle bâche, recevant continuellement le peu d’eau qu’on introduit dans cette maison, supléerait à l’insuffisance de cette même conduite dont l‘eau se perd à mesure qu’elle arrive,
Considérant qu’il existe dans les magasins nationaux de cette commune une quantité de plomb plus que suffisante pour établir la bâche dont il s’agit,
Considérant qu’il est possible de la faire par économie, en chargeant de cette opération le citoyen Desmarais, l’un des inspecteurs des Domaines nationaux, de cette commune, chargé de la surveillance dud. magasin,
Considérant que cet établissement, qui est on ne peut plus urgent, ne peut occasionner qu’une très médiocre dépense et qu’attendu les circonstances et la nécessité de s’occuper sans délai de la construction de la bâche dont il s’agit, on ne peut sans inconvénient faire la marche d’une adjudication au rabais qui entrainerait du tems et des délais pendant lesquels la troupe continuerait d’être privée d’eau,
Oui le commissaire du directoire exécutif,
L’administration invite le département à donner son autorisation pour que le citoyen Desmarais, second inspecteur et garde magasin des Domaines nationaux de Saint Germain, puisse faire construire sur le champ et par économie, sous la surveillance de l’administration municipale, une bâche de huit à dix muids dans le vieux château de Saint Germain, d’y employer le plomb nécessaire qui se trouvera dans les magasins, et faire au surplus la dépense qui sera jugé indispensable pour confectionner la dite bâche, laquelle dépense l’administration estime ne pouvoir excéder trois cents francs au delà des plombs et fers qui seront pris dans les magasins. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Administration municipale de Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Saint Germain en Laye, ce 29 messidor l’an 5 de la République française
Les membres de l’administration municipale de Saint Germain en Laye au citoyen minisrre de la Guerre
Citoyen ministre,
La rareté de l’eau qui, depuis quelques tems se fait sentir à Saint Germain à raison de la sécheresse et du mauvais état des acqueducs publics, met l’administration dans l’impossibilité de procurer aux établissements militaires stationnés dans cette commune toute la quantité d’eau qui leur est nécessaire. Nous éprouvons surtout beaucoup de difficultés pour en faire arriver au vieux château, où le quartier est établi, et nous ne voyons d’autre moyen de suppléer à notre insuffisance que celui d’établir une bâche dans ce même château, à portée de la fontaine. Par ce moyen, on économiserait l’eau qui se perd quand on ne la recueille pas, et le service se ferait beaucoup mieux avec un petit volume susceptible d’être conservé qu’avec une plus grande quantité qui se perd à mesure qu’elle arrive. Mais, nous le répétons, citoyen ministre, il faut pour cet effet établir une bâche provisoire dans le vieux château. Nous demandons au département de nous autoriser à la faire construire, ce qui serait d’autant plus facile qu’il existe pour l’établir suffisamment de plomb dans les magasins nationaux sur cette commune. Il ne s’agit que de nous autoriser à les mettre en œuvre. Nous vous invitons, citoyen ministre, attendu l’urgence, et pour l’intérêt du service militaire, d’appuyer auprès du département la proposition que nous ferons à cet égard.
Salut et respect
Ferant, Guy, v. pdt.
J. Proton, Saintonge, s. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Liberté, égalité
Versailles, le 25 thermidor an cinquième de la République française, une et indivisible
Le président du département de Seine et Oise au ministre de la Guerre
Citoyen ministre,
L’administration municipale de Saint Germain en Laie a eu l’honneur de vous informer de la nécessité d’établir une bâche au château vieux, qu’elle regarde comme très nécessaire dans les tems où la rareté de l’eau se fait sentir. Par la lettre que vous avez écrite au département le 28 messidor dernier, vous l’invitez à prendre cette demande en considération.
L’administration, citoyen ministre, ne voit point dans cette proposition une utilité aussi indispensable qu’on vous la représente. Telle a été aussi l’opinion du directeur de la régie de l’Enregistrement, consulté à cet égard. Elle y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus chercher à épargner qu’elle n’ajoute rien à la valeur du bâtiment auquel on l’applique. Ces sortes de possessions sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère œconomie.
Cependant, citoyen ministre, si vous jugez que le service des troupes stationnées dans cette commune exige absolument ce nouvel établissement, cette nécessité bien reconnue l’emporte sans doute sur toute autre considération. Alors, les objets regardant le service de la Guerre, votre département doit en supporter la dépense. Dans le cas où vous déterminerez en faveur de l’établissement, l’administration vous prie de vouloir bien le lui faire connaître afin qu’elle puisse prévenir la municipalité de faire délivrer au conducteur des travaux militaires qui sera chargé de cette opération les plombs et fers qui lui seront nécessaires. Il en donnera un reçu en forme et il sera fait une estimation tant du poids des matières que de leur prix, afin de pouvoir en répéter le remboursement sur les fonds de votre exercice.
L’administration, citoyen ministre, attend votre décision pour s’y conformer.
Salut et respect
Bessiere, v. p. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« 7e division
Bureau du Génie, contentieux
République française
Liberté, égalité
Paris, le 16 fructidor an 5e de la République française, une et indivisible
Le ministre de la Guerre aux administrateurs municipaux du canton à Saint Germain en Laye
D’après les renseignemens, Citoyens, qui viennent de m’être adressés par les administrateurs du département de Seine et Oise sur la demande que vous avés faite à mon prédécesseur le 29 messidor dernier d’être autorisés à établir une bâche au château vieux afin de suppléer à l’insuffisance de l’eau dans les tems de sécheresse, je vous annonce que je ne puis consentir à la formation de cet établissement, parce qu’au lieu d’être utile, on y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus épargner que cette bâche ne peut rien ajouter à la valeur du bâtiment auquel vous projettez de l’appliquer. D’ailleurs, ces sortes de propriété sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère économie.
Je pense, Citoyens, que ces réflexions vous feront comme à moi considérer l’établissement dont il s’agit comme absolument inutile.
Salut etc. »

Lettre demandant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye et certificats à l’appui

« Liberté, égalité
Saint Germain, le 6 fructidor, an six de la République française
Aux citoyens administrateurs du département de Seine et Oise
Le citoyen Charles Oflyn soussigné demeurant au château vieux de Saint Germain en Laie et exerçant la médecine depuis plus de 30 ans dans la ditte commune avait été chargé par l’intendant de Paris, pendant l’espace de vingt deux ans, du traitement des épidémies qui survenaient dans les paroisses du ressort de Saint Germain et, pour cet effet, il lui avait été accordé une pension de trois cent francs qui lui fut exactement payé jusqu’à l’année mil sept cent quatre vingt dix.
En outre, il avait fait l’acquisition de la charge de médecin du ci devant roi pour les rapports criminels, laquelle lui avait coûté dix huit cent francs et dont il n’a pas encore été remboursée.
L’âge dudit citoyen Oflyn, ses infirmité, les traitements continuels qu’il opère gratis pour les vétérans et autres troupes en station à Saint Germain lui font espérer, citoyens administrateurs, que vous daignerez lui faire rembourser sa charge de médecin et lui accorder gratis un logement au château comme récompense due à ses soins désintéressés envers les vétérans et soldats de tout corps.
Le citoyen Oflyn observe qu’il est père de famille, que sa fortune est sur le grand livre et qu’il est réduit à n’avoir pas le nécessaire.
Il vous prie, citoyens administrateurs, de prendre ses demandes en considération. Sa gratitude aura pour mesure votre bienveillance, dont il désire d’être honoré.
Oflyn
Il est notoire dans la commune de Saint Germain que le citoyen Oflyn exerce la médecine avec autant de succès que de désintéressement et il est à la connaissance du receveur de la ci devant Liste civile que ce médecin, estimable sous tant de rapports, traite gratis les militaires malades.
Assez générallement, les corps militaires ont un officier de santé et il n’en existe pas à qui cet officier soit plus nécessaire qu’à de vieux gardes, ou usés par l’âge, ou languissant sous le poids des infirmités.
Le château de Saint Germain (asile de ces vieux gardes) est un vaste bâtiment isolé, une espèce de forts entourée de fossés. Il est nécessaire qu’un officier de santé y réside. Autrement, les vétérans seraient exposés ou à manquer de secours dans les cas pressants, ou à n’en obtenir que de tardifs sont l’inutilité suit assez souvent.
Dans ces circonstances, le soussigné estime qu’il y a lieu à accorder au citoyen Oflyn un logement dans le château de Saint Germain.
Au dit Saint Germain, le sept fructidor an 6 de la République française
Crommelin
Nous membres du conseil d’administration de la 256e compagnie de vétérans nationaux en garnison au vieux château, certiffions que le citoyen Oflyn, officier de santé, n’a cessé jusqu’à ce jour d’offrir ses peines et soins à nos braves militaires et que la manière désintéressée avec laquelle il s’est toujours comporté avec eux mérite notre estime particulière, en foi de quoi nous prions les membres du département de Seine et Oise d’accueillir avec leur justice ordinaire la demande du pétitionnaire.
A Saint Germain en Laye, le neuf fructidor an six de la République Française
Maunard, Danney, Roy, sergent major, Lambert
Beault, Picault de la Ferrandiere, capitaine commandant
Piou, secrétaire
Nous membres du conseil d’administration de la 106e compagnie de vétérans nationaux en garnison au ci devant manège certiffions que le citoyen Oflyn, officier de santé, a toujours donné ses conseils et les soins à nos braves camarades avec le désintéressement digne d’un républiquain bien intentionné, en foi de quoi nous nous joignons aux instances des membres du conseil d’administration de la 256e compagnie pour que les autorités départementales fassent droit à la demande du pétitionnaire.
A Saint Germain en Laie, le neuf fructidor an six de la République française
Lamiral, sergent
Journé, Jaillier, cpl., Imbert, capitaine en 2e
Eustache, 1er lieutenant, Daire, capitaine
Moi commandant de place soussigné certiffie l’exposée des membres des conseils d’administrations des 106ème et 256ème compagnie de vétérans nationaux et me joint à eux pour que les citoyens membres du département de Seine et Oise adhérent avec bonté et justice à la demande du citoyen Oflyn, officier de santé.
A Saint Germain en Laie, le neuf fructidor an six de la République française, une et invisible
Picault de la Ferrandiere, commandant de place
Moi commissaire des Guerres soussigné, chargé de la police des troupes stationnées en la place de Saint Germain en Laye et du cazernement militaire, certifie l’énoncé des conseils d’administration et commandant de place et me joint à eux pour que les citoyens membres du département de Seine et Oise accueillent avec bonté la demande du pétitionnaire.
Saint Germain en Laye, le neuf fructidor sixième année républicaine
Sabatier »

Lettre concernant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« 3me division
Bureau du Génie, contentieux
Saint-Germain-en-Laye, logement
Paris, le 29 nivose an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications, à Paris
J’ai reçu, Citoyen, votre lettre du 24 frimaire dernier contenant les renseignemens que je vous ai chargé de prendre sur la pétition du citoyen Oflyn, médecin, demeurant à Saint Germain en Laye, qui demande un logement gratuit dans le château national de cette place et qui a joint à sa pétition l’expédition d’un arrêté pris à ce sujet par l’administration centrale du département de Seine et Oise le 16 brumaire dernier.
Comme il résulte de vos observations que le citoyen Oflyn donne ses soins gratuitement aux deux compagnies de vétérans casernées dans le vieux château de Saint Germain en Laye et que cet officier de santé est d’autant plus nécessaire à ces vieux militaires à qui la loi n’accorde pas de chirurgien major que ce poste se trouve éloigné de tout secours de l’art, je vous donne avis que, par une décision du 14 de ce mois, j’ai accordé à ce citoyen dans le château le nombre de pièces déterminées par la loi pour un officier de santé en chef, mais à la condition qu’il soignera gratuitement, ainsi qu’il est énoncé dans l’arrêté de l’administration centrale, la troupe qui sera casernée à Saint Germain en Laye.
Vous voudrez bien en conséquence faire jouir le citoyen Offlyn de l’effet de cette disposition sous la condition mentionnée ci-dessus.
Salut etc. »

Pétition présentée par une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, [coupé] germinal an 7 de la R[épublique]
La citoyene Paris veuve Mursay au citoyen ministre de la Guerre
Citoyen ministre
La pétitionnaire susnommée, veuve et rentière, âgée de 76 ans, jouissait avant la Révolution d’une fortune honnête.
Le gouvernement lui doit et elle ne reçoit rien. Bien plus, sa famille ne veut pas lui paier son douaire, seule chose qui lui reste pour subsister, de sorte que, depuis longtems, elle ne vit que de sa propre subsistance, c’est à dire de ses dépouilles, en vendant pièce à pièce tout ce qu’elle possède. Il en résulte que, dans un âge avancé, absolument isolée, infirme, sans secours, elle est réellement exposée aux horreurs du besoin.
La dite citoyenne est dans le château depuis très longtems. Elle a dépensé plus de deux mille francs pour rendre son logement habitable et, quand il a été question de payer, ledit logement n’a été estimé que 125 francs. Dans le tems des papiers, on l’a porté à 250 et c’est sur ce taux qu’elle doit maintenant une somme de 625 francs.
Le malheur a voulu qu’elle fût absence lorsque, la loi permettant aux locataires d’évacuer, elle pouvait obtenir une diminution, dont elle seule ne jouit point.
Le receveur la presse vivement pour payer les arrérages et il y a impossibilité dans le moment. Ce qui ajoute à sa malheureuse existence les tourments de la crainte et de l’inquiétude.
Dans ces circonstances, la citoyenne de Mursay demande 1° qu’il soit nommé des experts pour estimer son logement, qui est un des moins considérables et le plus incommode du château ; 2° dans le cas où il ne serait pas possible de diminuer sa dette pour arrérages, qu’il lui soit accordé du tems pour payer, jusqu’à ce qu’elle ait ou pris des arrangements avec sa famille, ou gagné le procès imperdable qu’elle est forcée de suivre.
La citoyenne de Mursay vous supplie, citoyen, de considérer que c’est une femme malade, au bout de sa carrière, qui demande grâce et justice.
Salut et respect
Paris veuve Mursay »

Rapport concernant une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Liberté, égalité
Casernement de Paris
Paris, le 14 prairial an 7e de la République
Rapport sur la pétition de la citoyenne veuve Mursay à Saint Germain
La citoyenne veuve Mursay est certainement dans la plus grande gêne. Sa famille lui refuse une somme assez considérable qui lui est légitimement due et dont elle poursuit juridiquement le recouvrement.
Quant au prix de sa location, il pourrait avec équité être réduit à 150 francs, tant à cause de la nature du logement que parce que le prix du bail de 250 francs passé à l’époque des assignats n’a point été réduit au terme de la loi, faute par cette citoyenne d’avoir réclamé dans le délai prescrit.
Quant au payement de ses locations arriérées, malade, ne recevant rien sur ses pensions et plaidant pour le recouvrement de sa légitime, ces faits étant constans, on ne peut douter qu’il lui soit impossible d’y satisfaire en ce moment. Si la réduction du prix de son bail a lieu, cette réduction ne devrait-elle pas partir de l’époque de l’anéantissement du papier monée ? Ce qui diminuerait sa dette.
Le receveur des Domaines de Saint Germain a différentes fois fait observer la position malheureuse de la citoyenne Mursay et le prix extraordinaire de sa location.
Le chef de bataillon du Génie
Reverony »

Rapport concernant les matériaux de démolition entreposés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Division
Bureau du Matériel du Génie
Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Rapport présenté au ministre le 28 brumaire l’an 8 de la République française, une et indivisible
Le citoyen Morlet, directeur des Fortifications, adresse, avec ses lettres ci jointes, 1° un état de la quantité de matériaux en plomb et fer dépendans des bâtiments militaires existans dans le vieux château de Saint Germain en Laie que l’entrepreneur du cazernement du département de Seine et Oise désire employer et qu’il demande en conséquence lui être remis en compte conformément au paragraphe 42 de son marché, dans lequel il est dit :
Quant aux matériaux de démolitions considérables, rentrés et enregistrés, tels que fers, bois, plombs etc., ils pourront être délivrés à l’entrepreneur d’après les états ou pesées faits par les officiers chargés des ateliers qui auront besoins de ces objets, mais toujours par ordre exprès de l’ingénieur en chef annexé au registre du garde magasin. Les prix seront alors ceux des matières bruttes de la même nature qui ont fait la base du marché.
2° l’état estimatif de ces matériaux, dressé par l’officier du Génie en chef, montant, suivant les prix de l’adjudication des travaux militaires de ce département, à la somme de 2984 f. 55 c.
Le directeur observe que cet entrepreneur, ayant fait pour les travaux de l’an 7 l’avance d’une somme d’environ 30 mille francs, et continuant d’être occupé des réparations que l’approche de l’hyver rend indispensable, il serait nécessaire, pour le mettre en état de les exécuter, de lui remettre les matériaux dont il s’agit, qu’il ne voit aucun autre moyen de faire marcher le service dans ce département, que si ce léger secours était refusé à l’entrepreneur, celui-ci, se trouvant absolument ruiné, serait obligé d’abandonner l’entreprise et qu’il est déjà prévenu que l’on ne pourrait le remplacer.
D’après les observations du directeur et vu la pénurie des fonds, on croit devoir proposer au ministre d’approuver la remise à cet entrepreneur, comme à compte, des matériaux dont il s’agit, à la charge par lui de les employer pour les travaux du cazernement, en se conformant, pour cette remise, à ce qui est prescrit par le paragraphe 42 de son marché.
F. Andreossy »

Rapport sur les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Bureau du Matériel du Génie
Direction de Paris
Rapport fait au ministre le 6 fructidor an 10
Saint Germain en Laye
Dépense à faire pour la réparation du vieux château
On propose au ministre d’approuver cette dépense et d’accorder, pour y subvenir, une somme de sept mille francs.
Cette proposition est motivée 1° sur ce que les ouvrages détailles dans l’état ci-joint, consistant en réparations aux couvertures et fermetures du château, ont été reconnues indispensables pour sa conservation, vu que son entretien a été négligé depuis très longtemps et sur ce que, d’ailleurs, Saint Germain est un des cantonnemens ordinaires des troupes autour de Paris, 2° sur l’avis, ci-joint, du comité central du Génie, qui, vu l’extrême urgence des réparations projettées, a voté, pour leur exécution, la somme de 7000 f. ci-dessus énoncée.
Le directeur chargé du matériel du Génie
Senermont
Vu, pour le 1er inspecteur général du Génie,
L’inspecteur général
Dembarrere
Approuvé »

Acte de baptême de Louise Marie Magrath dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inesse, aumonier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, Louise Marie, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Miletius Magrath, capitaine irlandois dans le regiment d’Abbermale, et d’Anne Fitten, ses pere et mere, la mareine tres haute et serenissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de tres haut, puissant et excellent prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres haute et tres vertueuse princesse Marie d’Est de Modene, son epouze, le parrein par l’ordre de Leurs Majestez Alexandre Fitten, chancellier d’Irlande, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a aussy signé.
Louise Marie P.
L. Inese, De Benoist, Fytton »

Lettre concernant l’évacuation et les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Matériel
Direction de Paris
Paris, le 5 avril 1809
M. Decaux, chef de la division du Génie au ministère de la Guerre
Monsieur,
M. le sous-directeur Mulas a écrit le 29 du mois dernier (n° 247) au ministre de la Guerre pour prier Son Excellence de donner des ordres pour faire évacuer le château de Saint-Germain par les troupes et par le magasin des lits militaires qui en occuppent une grande partie, cette prompte évacuation étant indispensable pour qu’on puisse développer dans ce bâtiment un grand nombre d’ouvriers aussitôt que le ministre aura prononcé sur les projets qui lui ont été soumis pour l’établissement de l’école spéciale de cavalerie. Je vous prie de mettre le plutôt possible cet objet sous les yeux de Son Excellence. Les troupes qui occupent le château sont les dépôts des 15e et 9é régimens de dragons. Les casernes de Versailles peuvent actuellement les contenir. Quant à l’administration des lits militaires, elle doit avoir des locaux pour placer les effets qu’on lui fera retirer du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur de vous saluer avec considération.
Le directeur des fortifications
J. P. Monfort »

Acte de baptême de Jean Louis de Molza dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt huitiesme decembre, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumonier de la reine d’Angleterre, soussigné, Jean Louis, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Charles Molsa, comte de Molsa, et de Veronique Angelotti, ses pere et mere, le parrein haut et puissant seigneur messire Jacques, duc de Berwik, la mareine serenissime princesse Marie Louise d’Angleterre, fille de tres haut et tres puissant et religieux prince Jacques, roy de la Grande Bretagne, et de tres haut et vertueuse princesse Marie d’Est, son epouze, lesquels ont signé avec le pere present, en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis.
Louisa Maria, De Benoist, L. Ineses
Le duc de Berwick, Charle de Molza »

Lettre concernant l’évacuation et les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau du matériel du Génie
Minute de la lettre écrite par le ministre à Son Excellence le ministre directeur de l’administration de la Guerre le 7 avril 1809
Monsieur le Comte,
D’après le décret impérial du 8 mars dernier qui affecte le vieux château de Saint-Germain à l’établissement de l’école militaire spéciale de cavalerie, il devient indispensable d’y mettre dès à présent un grand nombre d’ouvriers afin que les réparations et arrangemens nécessaires soient achevés au 1er juin prochain, conformément à l’article 6 de ce décret.
Je prie donc Votre Excellence de vouloir bien donner des ordres pour faire transférer ailleurs les lits et autres effets de casernement qui se trouvent dans ce château aussitôt qu’il aura été évacué par la troupe qui l’occupe actuellement. »

Rapport sur les logements pour l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Ecole de Saint-Germain
Rapport fait au ministre le 19 juillet 1809
L’officier du Génie m’a paru désirer que la répartition des logements entre les différens fonctionnaires composant l’état-major fût arrêtée avant de faire travailler dans la portion du château réservée pour cet objet. Le meilleur moyen de prévenir toute discussion est de faire approuver cette répartition par Son Excellence. L’ordre ci-joint que je la prie de signer me mettra à portée de lui rendre un compte détaillé et exact pour baser décision.
Blin de Sainmore »

Acte de baptême de Marie Louise Biddulph dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt septiesme decembre, a esté baptizée dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchi, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Marie Louise, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Richard Biddulph, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et de Marie Arture, ses pere et mere, de cette paroisse, le parrein haut et puissant seigneur monseigneur Jacques, duc de Berwik, la mareine serenissime princesse Louise Marie, fille de tres haut et vertueux monarque Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, et de tres excellente et religieuse princesse Marie d’Est, duchesse de Modenne et reine d’Angleterre, son epouze, ses pere et mere, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, doyen de Chateaufort, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé avec le pere present.
Louisa Maria
Le duc de Berwick
Rich. Biddulph, P. Ronchi
De Benoist »

Rapport concernant les logements possibles dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Rapport fait au ministre le 31 juillet 1809
J’ai l’honneur de rendre compte à Son Excellence de la visite que j’ai faite, d’après son autorisation, dans le château de Saint-Germain pour la distribution des logements. Je joins à ce rapport les plans du château, étage par étage, et je vais entrer dans quelques détails sur la disposition des bâtiments afin que Son Excellence puisse juger que ce que je lui propose est ce qui convient le mieux.
Le château est composé de cinq courtines indiquées au plan du rez-de-chaussée par les lettres a-b-c-d-e. Elles sont liées entr’elles par autant de pavillons numérotés 1-2-3-4-5.
La courtine d est occupée par la chapelle avec une vaste pièce au-dessus.
La courtine e a un rez-de-chaussée, un entresol et au-dessus une pièce qui servait de salle de comédie. On y établit un plancher de manière que cette pièce formera deux étages.
Dans les autres courtines a-b-c, il y a un rez-de-chaussée, un entresol, un premier et un second. Il y a de plus un troisième étage dans les cinq pavillons. Il y a aussi des entresols dans quelques parties de ces différents étages.
Les rez-de-chaussée des courtines a-b et des pavillons 2 et 3,
les entresols des courtines a-b et des pavillons 1-2-3,
les seconds étages des mêmes courtines et pavillons
et les troisièmes étages des pavillons 1-2-3
sont occupés par la caserne des élèves.
Les salles d’études, les classes et la bibliothèque sont placées dans les premiers étages des courtines e-a-b et des pavillons 2 et 3.
La pièce au-dessus de la chapelle dans la courtine d et celle au-dessus de la salle de dessus dans la courtine e serviront de magasins.
Le pavillon 5 est affecté du haut en bas au service de l’infirmerie, au logement des sœurs, du médecin, du chirurgien, à la pharmacie et à la salle de bains.
En sorte qu’il ne reste pour les logements de l’état-major, les bureaux et les ateliers que
la courtine c et le pavillon 4 en entier,
le rez-de-chaussée et l’entresol de la courtine e,
et le premier étage du pavillon 1.
Voilà comment je propose de distribuer ces locaux :
Rez-de-chaussée
Courtine c
Dans les deux pièces à la suite du logement du portier et jusqu’au couloir qui conduit à l’escalier du commandant
Le parloir (2 croisées) de l’autre côté de la porte d’entrée, dans la première pièce
Le magasin des effets confectionnés pour l’habillement et l’équipement des élèves au moment où ils arrivent à l’école (2 croisées)
A la suite de ce magasin, une partie des bureaux du quartier-maître trésorier (2 croisées)
Pavillon 4
Dans la première pièce, le reste des bureaux du quartier-maître (1 croisée)
Dans le surplus de ce rez-de-chaussée, en entrant par le couloir en face de la sacristie, les bureaux de l’administrateur (4 croisées)
Courtine e
Depuis l’infirmerie jusqu’au logement du portier, des atteliers (5 croisées)
De l’autre côté de la porte d’entrée, sont placées dans le surplus de la courtine e et le pavillon 1 les cuisines et dépendances et les salles de distribution où les élèves viennent prendre leur ordinaire
Entresol
Courtine c
Du côté de la caserne, un chef d’escadron (7 croisées, comptées sur la cour à partir de l’angle du pavillon 3)
A la suite, un capitaine d’infanterie (4 croisées) avec l’entresol au-dessus
Un lieutenant de cavalerie (2 croisées) avec l’entresol au-dessus
Ces trois logements seront donnés de préférence à des garçons parce que les fenêtres donnent toutes sur la cour. Le couloir est sur la rue.
Pavillon 4
Le commissaire des Guerres
Courtine e
Du côté de la chapelle, l’administrateur (4 croisées)
A la suite, la lingerie (2 croisées)
L’attelier de réparation pour le linge (1 croisée)
Une pièce pour la distribution du linge aux élèves, la porte donnant vis-à-vis l’escalier qui conduit à la caserne (2 croisées)
Premier étage
Courtine c
D’un pavillon à l’autre avec les entresols dont les escaliers de communication donnent dans l’appartement, le général commandant, son bureau, la salle de conseil, les archives (13 croisées)
Dans l’entresol au-dessus, de la porte d’entrée du côté de la caserne, dont l’escalier est placé dans le couloir avant d’arriver au logement du général, l’aumônier (4 croisées)
L’escalier qui conduit à ce logement est adossé à la bibliothèque. L’aumônier, qui est en même tems bibliothécaire, y entre par le grand escalier placé au bout de son couloir. Il communique à la chapelle et au logement des sœurs par le corridor des entresols, au-dessous de l’appartement du général.
[dans la marge :] J’ai revu ce logement. Il seroit possible que, d’après la disposition de l’appartement du général, l’entresol destiné à l’aumônier lui fut plus commode pour y établir ses cuisines. Dans ce cas, l’aumônier prendroit, dans le même entresol mais de l’autre côté en entrant par l’escalier adossé à la chapelle, 3 pièces ayant chacune une croisée. Il seroit bien un peu plus loin de la bibliothèque, mais plus près de la chapelle et des sœurs.
Pavillon 4
Le commandant en second avec les entresols de ce premier étage
Second étage
Courtine c
Du côté de la caserne, le second chef d’escadron (7 croisées) avec les entresols
A la suite, le second capitaine d’infanterie (4 croisées) avec l’entresol
Le lieutenant d’artillerie (2 croisées) avec les entresols
Le couloir qui mène à ces trois appartemens donne sur la cour et les fenêtres des logemens ont vue sur la rue. Par cette raison, ils conviennent davantage aux officiers mariés. Ils sont d’ailleurs plus commodes au moyen des entresols.
Pavillon 4
Le quartier-maître trésorier
Le second lieutenant de cavalerie, les deux écuyers et les deux sous-écuyers seront logés près du manège.
Par la distribution que je viens de proposer, tout se trouve placé convenablement.
En arrivant à l’école, les élèves se rendent d’abord chez le directeur des études pour être examinés. Au pied de son escalier, ils trouvent les bureaux du quartier-maître qui les inscrit au contrôle, reçoit leur acquit. De là, ils passent dans la pièce voisine, au bureau de l’administrateur, qui les fait conduire, toujours au rez-de-chaussée, au magasin où on les équipe. Ils n’ont pas besoin de parcourir la maison. Tout se trouve réuni. Ils entrent dans la cour de la caserne par la porte qui est en face de ce magasin.
La courtine c, dont les fenêtres donnent sur les chambrées des élèves et les salles d’étude, est occupée en entier par des officiers qui peuvent voir tout ce qui s’y passe.
Le commandant, en sortant de chez lui, entre par la droite dans les classes et les salles d’étude. Le commandant en second y entre également, mais par le côté opposé.
L’administrateur est placé au centre de ses magasins, des atteliers, de la cuisine, de l’infirmerie. En passant derrière la chapelle, tout ce qui tient à l’économat peut arriver aux bureaux de l’administrateur sans traverser la cour et sans sortir du château. Les croisées de l’administrateur dominent sur la porte d’entrée destinée au service de l’économat, en sorte que rien ne peut entrer ou sortir sans qu’il le voye.
Il reste le premier étage du pavillon 1, qui se trouve pour ainsi dire isolé du reste de l’établissement parce qu’il a un escalier particulier qui donne sous le porche d’entrée du côté de la place. Il a vue sur la carrière projettée. Il tient à la caserne d’un côté, aux salles de dessin de l’autre. Il y a des chambrées dessus et dessous. De ce logement, on peut entrer dans les salles d’étude et même dans la caserne par une porte qui sera ordinairement fermée. Quoique moins vaste, l’appartement est aussi beau que celui du commandant. Il avoit été occupé par le dauphin. Il convient parfaitement à l’inspecteur général des études.
Le 3e étage du pavillon 4, où il y a deux petits logements, restera disponible jusqu’à nouvel ordre.
Ainsi on logera dans le château
L’inspecteur général des écoles
Le général commandant
Le commandant en second
Le commissaire des Guerres
Les deux chefs d’escadron
Les deux capitaines d’infanterie
Un des deux lieutenans de cavalerie
Le lieutenant d’artillerie
Le quartier-maître
L’administrateur
L’aumônier
Le médecin
Le chirurgien
Les sœurs
Et dans les bâtimens accessoires,
Le second lieutenant de cavalerie
Les deux écuyers
Et les deux sous-écuyers.
Les professeurs seuls, dont la présence n’est pas nécessaire pour la surveillance des élèves, seront logés dans la ville. Il eût été impossible de les placer tous dans le château et on ne pouroit y en mettre un seul sans donner lieu à des discussions et à des réclamations sans nombre. Cela d’ailleurs doit leur convenir davantage, puisqu’on leur donne une indemnité raisonnable (300 francs par an).
Blin de Sainmont »

Lettre concernant le logement du trésorier de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. Petit, quartier-maître, trésorier de l’école militaire de cavalerie, le 17 septembre 1809
Monsieur,
Je viens d’arrêter la distribution des logemens qui restoient disponibles dans le château de Saint-Germain pour les personnes attachées à l’état-major de l’école militaire de cavalerie. L’appartement que je vous ai destiné est placé au second étage, dans le pavillon de la chapelle, et comprend toutes les pièces auxquelles on communique par les deux portes d’entrée au haut de l’escalier. J’ai affecté à vos bureaux les deux pièces du rez-de-chaussée qui terminent, du côté de la chapelle, la courtine du midi et la pièce faisant suite aux précédentes, qui dépend du pavillon de la chapelle et par laquelle on entre en suivant l’escalier dans les autres pièces de ce pavillon. J’en préviens l’officier du Génie.
J’ai l’honneur de vous saluer. »

Lettre concernant le logement de l’administrateur de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. Menard, administrateur de l’école de Saint-Germain, le 17 septembre 1809
Monsieur,
Je viens d’arrêter la distribution des logemens qui restoient disponibles dans le château de Saint-Germain pour les personnes attachées à l’état-major de l’école militaire de cavalerie. L’appartement que je vous ai destiné est placé à l’entresol, dans la courtine du couchant, ayant vue sur la grande place entre le pavillon de l’infirmerie et l’emplacement qu’occupera la lingerie. Une partie des atteliers se trouvent au-dessous de ce logement. Au-dessus, au second étage, sont les magasins, et au rez-de-chaussée, au bout du corridor, dans le pavillon du nord, la cuisine et les accessoires. J’ai affecté à vos bureaux les quatre pièces au rez-de-chaussée dans le pavillon de la chapelle faisant suite aux bureaux du quartier-maître. On entre dans ces pièces par le corridor en face de la sacristie. J’en préviens l’officier du Génie.
J’ai l’honneur de vous saluer. »

Acte de baptême d’Henry O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy quinziesme février, a esté baptizé dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Henry, né en légitime mariage le jour précédent, fils de messire Charles O’Bryen, millord Clark, et de madame Charlotte Bulkeley, son épouze, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur monseigneur le duc d’Albermare, la mareine sérénissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, son épouze, reine d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé.
Louisa Maria
H. Albemarle
Clare, Bulkeley
P. Ronchi, De Benoist »

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