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Bibliothèque nationale de France
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Mandement ordonnant le transfert dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye des services fondés au château de Poissy, détruit par ordre du roi

« [p. 665] Charles, par la grace de Dieu roy de France, a tous ceux qui ces presentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que comme ou chastel qui nagueres etoit a Poissy, lequel pour certaines causes avons fait detruire et demolir du tout, eust une chapelle fondee d’ancienneté, laquelle les religieux de Hanemont de l’ordre du Val des Escoliers de les Poissy, estoient detenus de servir et y faire celebrer certains services divins et a cette cause devoient prendre et avoir certeines rentes sur nostre recepte du lieu et ailleurs, avec aucuns droits en nostre hostel selon ce que par nos predecesseurs fut ordoné, nous qui, pour la destruction dudit chastel, ne voulons led. service estre cassé ou amenri ne l’intention des fondeurs estre par ce defraudee, avons du consentement desdits religieux et a leur requeste ordonné et ordenons par ces presentes que lesdits services soient doresnavant faits et celebrez en la chapelle de nostre chatel de Saint Germain en Laye tout en la manière que ils devoient estre faits en la chapelle dessusd. jusqua tant qu’autrement en sera par nous ordonné, et voulons et nous plaist que en faisant iceux services, iceux religieux ayent, preignent et perçoivent entierement et sans difficulté les rentes et droits qu’ils doivent prendre et avoir pour la fondation de nosdits predecesseurs tout ainsy comme ils ont usé et accoutumé de les prendre et avoir quant ils faisoient lesd. services aud. chatel de Poissy.
[p. 667] Mandons au receveur de Paris present et à venir et à tous autres à qui il peut appartenir que par cette manière leur soit delivrés sens autre mandement attendre et que paisiblement les en laissent et facent joyr et user, nonobstant l’ordonnance et mutation dessusd. et quelconques autres choses a ce contraires, et ce que delivré et payé leur en sera nous voulons estre alloyé es comptes du payement sans contredit aucun. En temoin de ce nous avons fait mettre nostre scel a ces lettres. Donné a Saint Germain en Laye le 9 jour de septembre l’an de grace 1367 et de nostre regne le 4e. »

Reçu du coffre des joyaux de la fille du roi donné à Saint-Germain-en-Laye

« Marguerite des Barres, dame de Bouville, faison savoir a touz que nous avons eu et receu de Pierre des Essartz, argentier le Roy mon seigneur, un coffre pour mettre les jouiaux ma dame Jehanne, fille du Roy de France mon seigneur, et un esprevier de toile blanche pour ma dite dame. En tesmoing de ce j’ai scellé ceste cedule de mon scel. Escript a Saint Germain en Laye VIII jours de fevrier. »

Quittance donnée pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tout que je Guillaume de Maulle, paieur des œuvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Françoys Chanteprime, receveur general des aidez ordennez pour la geurre, la somme de VIIIc frans d’orz pour ce present mois de juillet pour tourner et convertir es dictes œuvres sur un mandement du Roy nostre sire faisant mancion de la somme de quatre mil frans d’orz donné le XVIe jour de may dernier passé, de laquelle somme de de VIIIc frans d’or dessus dicte je me tieng pour bien paié et en quitte a tousjours le Roy nostre dit seigneur, ledit receveur et tous autres a qui il appartient. En tesmoing de ce, j’ay scellé ceste presente quittance de mon propre seel le XIIe jour de juillet l’an mil CCC IIIIxx.
G. de Maule »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guiry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Pierre Sovin, secretaire du Roy nostre sire et receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause de mes gaiges desserviz en mondit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion darrenierement passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quitte ledit receveur et touz autres. Donné soubz mon scel le Xe jour de juing l’an mil CCCC et huit. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses frais

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnoys, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux cens cinquante livres tournois a nous ordonnee par le Roy nostre sire pour deux quartiers d’an commançans le XXIXme jour de septembre et finis le XXIXe jour de mars darrenier passez incluz pour nous aider a supporter les fraiz et missions que faire nous a convenu a cause de nostre charge dudit lieu de Saint Germain au pris de Vc l. t. par an, de laquelle somme de IIc L l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé cesd. presentes de nostre scel le penultieme jour de juing l’an mil CCCC et quarante.
De Villiers »

Déclaration donnée par Jacques II d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 27] Déclaration du roy de la Grande Bretagne à tous ses fideles sujets pour leur commander de l’assister contre le prince d’Orange et ses adhérents,
Jacques roy,
Comme le roy tres chretien, en exécution de plusieurs promesses obligeantes qu’il nous avoit faites de nous donner, aussitost que l’est de ses affaires le lui permettroit, de puissants secours pour le recouvrement de nos royaumes, nous a enfin mis en estat de l’entreprendre presentement, en nous prestant, pour executer ce dessein, un nombre aussi considerable de ses troupes qu’il en falloit pour delier les mains de nos sujets, leur donner moyen de retourner seurement à leur devoir, et de se rendre sous nostre etendard, neanmoins, selon la priere que nous lui en avons faite, il n’a pas jugé à propos, à moins qu’il ne fut necessaire dans la suite, d’envoier ses forces si nombreuses qu’elles pussent faire naitre quelque apprehension dans l’esprit de nos bons sujets, comme s’il avoit dessein d’entreprendre seul cet ouvrage, de leur oster entierement des mains, et enfin de priver les veritables Anglois de la part qu’ils peuvent esperer en une action aussi glorieuse que le retablissement de leur roy legitime et de l’ancien gouvernement du royaume. C’est aussi par ce meme motif que nous promettons par ces presentes de renvoyer toutes ces troupes etrangeres aussitost que nous seront retablis entierement dans la paisible possession de nos royaumes, et cependant de les faire vivre avec tant d’ordre et de discipline qu’aucun de nos sujets ne recevra le moindre dommage en sa personne ou en ses biens ni des officiers ni des soldats.
L’affaire qui nous amene parle assez d’elle mesme, et nous ne croyons pas qu’il soit besoin d’en dire autre chose, sinon que nous venons à dessein de soutenir la justice de nos droits, et pour delivrer nos peuples de l’oppression qui les accable. Cependant, quand nous considerons ce grand nombre de nos sujets qui se sont malheureusement laissez entrainer dans la derniere revolution, ayant esté surpris par les artifices des mechants et particulierement par la declaration du prince d’Orange à laquelle alors on ajouta aisement foy, et qui depuis a paru notoirement fausse en tout ce qu’elle contenoit, autant dans les faits qui ont esté evidemment convaincus de fausseté que dans les promesses qu’il n’a jamais eu intention d’executer, pour empecher à l’avenir de semblables surprises et ouvrir autant qu’il depend de nous les yeux de nos sujets, nous voulons bien leur exposer toute l’affaire le plus clairement et brievement qu’il sera possible, afin qu’ils ne puissent desormais s’excuser sur la surprise ni justifier, sous pretexte d’ignorance, les mauvaises demarches qu’ils pourroient faire dans la suite, au prejudice de leur bonheur particulier et de celui de leur patrie.
C’est pourquoi, afin de reprendre la chose dans son origine, on ne peut avoir oublié qu’aussitost que nous eusmes des avis certains que le prince d’Orange avoit pris la resolution denaturée d’envahir nos royaumes avec toutes les forces des Provinces Unies, nous tachames de pourvoir le mieux qu’il estoit possible à nostre defense. Nous croyons en estre venu à bout, ayant mis nostre flote et nostre armée en tel estat que, quoique Sa Majesté tres chretienne, qui voyoit le fonds de [f. 27v] ce dessein formé egalement contre nous, contre lui et contre la paix de l’Europe, nous offrist des secours considerables par terre et par mer, nous crumes qu’il n’etoit pas alors necessaire de les accepter, resolus apres nous estre remis à la protection de Dieu de nous reposer entierement sur le courage et la fidelité de nostre armée angloise, que nous avions formée avec tant de soin et engagée à nous bien servir avec tant de marques de nostre tendresse.
Nous estant donc ainsi preparez à repousser la force par la force, nous pensames ensuite à donner à nos bons sujets toute la satisfaction qu’ils pouvoient raisonnablement souhaiter, tachant à les detromper et à leur faire connoitre, lorsqu’il estoit encore temps de prevenir le malheur avec assez de facilité, qu’ils exposoient leur patrie à une ruine totale s’ils se laissoient seduire par les vains pretextes dont le prince d’Orange coloroit son invasion.
Quoiqu’il en soit, on estoit alors tellement infatué qu’on ne nous crut que lorsqu’il n’estoit plus temps. Il fut bien tost obligé de lever le marque, quoique par degrez, et il parut assez clairement que son dessein n’etoit pas la reformation du gouvernement, de laquelle cependant il n’avoit aucun droit de se meler, mais qu’il pensoit à le renverser entierement et à satisfaire son ambition en s’elevant sur les ruines de la nation angloise. Le poison se repandit pour ainsi dire dans les parties vitales du royaume et dans toute nostre armée, dans nostre cour et dans nostre famille. Nos serviteurs les plus proches de nostre personne, et qui avoient reçu plus de graces de nous, en furent infectez, et mesme nos propres enfans n’en furent par exempts. En mesme temps, nostre armée desertoit tous les jours. D’un autre costé, les tumultes et les desordres augmenterent tellement dans toutes les parties du royaume, et quelques temps apres la revolution alla si loin que nous nous trouvames entierement au pouvoir de nos ennemis, ayant esté d’abord confinez par eux dans nostre propre palais, d’où ensuite nous fumes rudement tirez par force, sous une garde d’etrangers. Alors, nous souvenant du sort de quelques uns de nos predecesseurs reduits à pareilles circonstances, et reconnoissant le peril où nous estions, nous comprimes qu’il estoit temps de pourvoir à la seureté de nostre personne. Nous l’executames heureusement en nous echappant des gardes qui nous avoient esté donnez à Rochester et en nous retirant en France, qui estoit la seule partie de l’Europe où nous pouvions trouver une retraite assurée, afin de nous conserver pour en temps et une occasion plus favorable, semblable à celle qui, par la benediction de Dieu, nous est offerte presentement.
Il est difficile de comprendre sur quelle maxime de droit, ou de sens commun, la faction du prince d’Orange en Angleterre a pretendu traiter d’abdication cette retraite, par laquelle nous nous sommes echapez des mains de nos ennemis. Ce mot, quand il est appliqué aux princes souverains, n’a jamais esté en usage que pour signifier une resignation libre et volonitaire de la couronne, comme ont esté celles de l’empereur Charles V et de la reine Christine de Suede. Il est encore plus etrange que sur un aussi foible fondement, une compagnie assemblée contre toutes les loix, composée de gens qui, de leur propre aveu, avant de s’estre eux-mêmes declarez parlement, n’avoient aucune autorité, pas mesme à l’egard des affaires du moindre particulier, ayent entrepris de detruire la constitution entiere du gouvernement, de rendre elective une ancienne monarchie hereditaire ; qu’ensuite, s’attribuant le doit d’election, ils ayent procedé à establir la successionà la couronne d’une maniere si ridicule et si extravagante. Tous ces faits, qu’il est inutile de repeter, ne sont que trop connus de tout le monde, au grand reproche de la nation angloise, et les fondemens sur lesquels un procedé si extraordinaire a esté appuyé sont trop vains et trop frivoles pour meriter qu’on les refute. Chaque particulier possedant du bien en Angleterre est capable de faire sur ce sujet ses propres observations, et en l’examinant un peu mieux qu’on n’a fait jusqu’à present, il reconnoitra qu’aucun ne peut estre assuré de la paisible possession de son bien si le Roy mesme ne possedoit pas la Couronne à un meilleur titre.
Il y a quelques gens qui, n’ayant pas un seul mot à dire pour justifier un tel procedé, prennent neanmoins beaucoup de peine à montrer qu’il estoit comme necessaire, et à faire voir les bons effets qu’on devoit attendre d’une si mauvaise cause. Nous ne doutons pas neanmoins que la Nation n’ait deja, après un calcul exact, bien consideré les merveilles qu’on auroit pu faire avec moins de sang anglois repandu que celui dont on s’est joué, pour ainsi dire, dans cette qurelle, que dans les trois dernieres années il y a eu tant de vaisseaux de guerre perdus ou detruits qu’on en auroit pu former une flotte considerable, que dans ce mesme espace de temps on a plus tiré d’argent des bourses de nos sujets que dans des regnes entiers de plusieurs de nos predecesseurs mis ensemble, que mesme cet argent n’a pas esté comme autrefois depensé dans le pais mais qu’au lieu de rouler dans le commerce, il a esté transporté en especes hors du royaume et perdu à jamais pour la Nation. Quand on examinera ces articles, et plusieurs autres semblables, on trouvera au bout du compte que le remede a esté beaucoup pire que le mal pretendu, et que le royaume n’a pas beaucoup gagné au change.
Apres avoir examiné le passé, la premiere reflexion qui se presente est sur ce qu’on doit attendre pour l’avenir, sur quoi il n’y a point de jugement plus seur que celui qui se peut faire en reflechissant sur le passé. Si on se regle sur le temparement, l’humeur, la conduite et les maximes de l’usurpateur, aussi bien que sur les demarches qu’il a déjà faites, lorsqu’il sembloit estre encore obligé [f. 28] à ne pas donner du degout au peuple, si on ajoute que toute usurpation ne peut jamais estre soutenue que par la fraude et la violence, qui ont d’abord servi à l’etablir, il y a tout sujet de croire que le commencement de cette tyrannie, ainsi que les cinq premieres années du regne de Neron, en auront esté la partie la plus douce, que tout ce qu’on a souffert jusqu’à present n’est que le commencement des miseres que doivent attendre et que pourront ressentir ceux mesmes qui ont esté les principaux prometeurs de la revolution, puisqu’ils peuvent vivre assez longtemps pour sentir les suites d’un gouvernement illegitime et tyrannique qu’ils ont eux mesmes establi dans le royaume.
Mais il n’en faut pas demeurer là : toutes personnes sages et tous les gens de bien doivent songer à leur posterité, et par cette raison se souvenir que si Dieu par un jugement tres severe sur ces royaumes, en consequence de toutes les rebellions et les parjures dont ils sont coupables, permettoit que l’usurpation continuast si longtemps que nous ne fussions pas retablis durant notre vie, cependant le titre incontestable à la Couronne nous survivroit en la personne de notre tres cher fils le prince de Galles, notre heritier presomptif, et en celles de ses descendans. A leur defaut, il pourroit estre conservé dans la posterité des autres enfans que nous esperons, avec beaucoup de raison, laisser apres nous, la reine nostre espouse estant presentement grosse. Tous ceux qui sont informez des longues et sanglantes querelles entre les maisons d’York et de Lancastre comprennent aisement quelles en pourroient estre les consequence. Quiconque lira l’histoire de ces temps là et y verra comme sur un theatre la representation de tous les malheurs de la guerre civile, les vexations continuelles que les peuples avoient à souffrir par les pillages et les quartiers, et la ruine de tant d’illustres maisons par des condamnations et des executions frequentes, l’affoiblissement general du royaume au-dedans, la perte de tous les avantages qu’on auroit pu lui procurer au dehors, sera obligé de conclure que ce sont là les suites ordinaires des divisions, ausquelles un Estat est necessairement exposé lorsqu’il y a des contestations hereditaires entre des possesseurs injustes et ceux qui sont depouillez nonobstant la justice de leurs droits.
A ces considerations, il en faut ajouter une autre, qui doit estre d’un tres grand poids à l’egard de tous les chrestiens. C’est l’estat malheureux de l’Europe engagée presque partout dans la guerre, lorsqu’il y avoit de plus grandes esperances de succez contre l’ennemi commun, et les plus belles apparences d’etendre les bornes de l’empire chretien qu’il n’y en a eu en aucun siecle depuis la decadence de l’empire romain. Il y a si peu de sujet d’esperer la paix generale avant notre retablissement qu’on ne peut mesme former aucun projet raisonnable de traité. Mais la chose deviendroit facile apres notre retablissement, puisque nous serions en estat d’offrir notre mediation et d’employer tous les offices possibles aupres de Sa Majesté tres chretienne pour l’obtenir.
Comme donc nous venons remplis de si bonnes intentions, et avec une si bonne cause, dont la justice des fondée sur toutes les loix divines et humaines, que la paix de l’Europe et celle de nos royaumes, et que leur prosperité presente et à venir dependent en quelque manière du succez de nostre entreprise, nous esperons trouver tres peu d’opposition, et qu’au contraire tous nos fideles sujets, selon leur devoir et leur serment de fidelité, se joindront à nous et nous assisterons de tout leur pouvoir comme nous le commandons et les en requerons par ces presentes.
Nous defendons tres expressement à tous et chacun de nos sujets de soutenir la presente usurpation, en exigeant ou en paiant aucune des taxes imposées depuis peu sur la Nation contre toutes les loix, ou quelque partie de nostre revenu, ou de contribuer en aucune manière à faire subsister la presente usurpation. Et afin de ne rien omettre de tout ce qui peut paroitre propre à ramener tous nos sujets à nostre service, en sorte que s’il est possible nous n’ayons à faire qu’à l’usurpateur et à ses troupes etrangeres, afin pareillement que personne par desespoir d’obtenir le pardon de ce qu’il peut avoir fait cy devant ne continue dans sa rebellion, nous declarons et promettons en parole de roi que tous ceux qui, retournant promtement à leur devoir, nous en donneront des marques signalées comme en se saisissant et remettant entre nos mains quelqu’une de nos places fortes, nous amenant quelques vaisseaux de guerre, des troupes de l’usurpateur ou quelques autres qu’ils auront eux-mêmes levées et armées, ou qui par quelque service signalé, conformement à leur pouvoir et à leur estat, donneront des preuves manifestes de la sincerité de leur repentance, non seulement obtiendront aussitost des lettres de pardon sous le grand sceau d’Angleterre, mais seront aussi considerez et recompensez par nous selon l’importance de leurs services. Nous exceptons neanmoins les personnes suivantes : le duc d’Ormond, le marquis de Winchester, le comte de Sunderland, le comte de Bath, le comte de Danby, le comte de Nottingham, mylord Neuport, l’eveque de Londres, l’eveque de S. Asaph, mylord de Lamere, mylord Wiltshire, mylord Colchester, mylord Cornbury, mylord Dunblane, Jean lord Churchill, le chevalier Robert Howard, le chevalier Jean Worden, le chevalier Samuel Grimston, le chevalier Estienne Fix, le chevalier George Treby, le chevalier Basile Dixwell, le chevalier Jacques Oxenden, le docteur Tillotson, doyen de Cantorbery, le docteur Gilbert Burnet, François Russel, Richard Levison, Jean Trenchard, escuiers, Charles Duncomb, bourgeois de Londres, Edward Napleton, Hunt Pescheur et tous les autres qui nous firent plusieurs indignitez personnelles à Feversham, comme aussi tous ceux qui comme juges, jurez ou en quelque autre manière ont eu part au meurtre barbare du sieur Jean Ashton et du sieur Cross, ou de tous ceux qui ont esté injustement [f. 28v] condamnez et executez à cause de leur fidelité envers nous, et tous les espions et ceux qui ont trahi nos conseils durant nostre absence d’Angleterre.
Pour tous les autres qui apres nostre debarquement ne prendront point les armes contre nous et qui ne feront aucun acte ou chose tendante à s’opposer à nostre retablissement, à l’exception des personnes cy dessus nommées, nous promettons de pourvoir à leur seureté au premier parlement que nous avons dessein de convoquer avec toute la diligence possible par un acte general d’amnistie, afin que les esprits de tous nos sujets puissent estre tranquilles et en repos, comme leurs personnes et leurs biens seront en une seureté inviolablement sous nostre gouvernement.
Bien entendu neantmoins que tous les magistrats, qui pretendent profiter de la grace du pardon que nous leurs offrons, aussitost qu’ils auront connoissance de nostre debarquement, feront quelque demonstration publique de leur fidelité envers nous et de leur soumission à nostre autorité et qu’ils publieront ou feront publier nostre presente declaration aussitost qu’elle sera venue entre leurs mains, comme aussi que tous les geoliers mettront incessamment en liberté toutes les personnes commises à leur garde à cause de leur fidelité et affection envers nous, à faute de quoi ils seront exclus du pardon.
Nous declarons de plus par ces presentes que tous les officiers et soldats de terre et de mer engagez presentement au service de l’usurpateur qui, apres avoir scu notre arrivée avant que d’avoir esté engagez en aucun combat ou rencontre contre nos troupes, quitteront ce service illegitime et retourneront à leur devoir non seulement obtiendront leur pardon, mais qu’ils seront entierement satisfaits et payez des arrerages qui leur sont dus par l’usurpateur. Et afin que les etrangers qui ont esté amenez dans ce royaume, ou en corps ou qui y sont venus comme particuliers pour prendre parti quand l’occasion s’en presenteroit, s’opposer à nostre retour et faire durer l’oppression de nostre peuple, ne tombent pas dans le desespoir, nous promettons que tous ceux d’entre eux qui, avant que de s’engager en aucun combat contre nos troupes, mettront bas les armes et accepteront la grace promise par cette presente declaration, seront payez des arrerages qui leur seront dus et qu’on aura soin de les transporter en leur pais ou partout ailleurs selon qu’ils pourront raisonnablement souhaitter.
Nous declarons de plus et promettons par ces presentes que nous protegerons et maintiendrons l’eglise anglicane, selon qu’elle est maintenant establie par les loix, en tous ses droits, privileges et possessions, et qu’en cas de vacance des evechez et autres dignitez et benefices à nostre disposition, on aura soin de les remplir des plus dignes sujets de sa communion.
Comme aussi il y a eu plus de tumultes et de rebellions excitées dans toutes les nations pour la religion que sous toutes sortes d’autres pretextes joints ensemble, et plus en Angleterre que dans tout le reste du monde, afin de reconcilier avec le gouvernement ceux qui ont des opinions differentes touchant la religion et les accoutumer à ne le regarder plus comme ennemi mais leur faire connoitre qu’ils sont egalement interessez aussi bien que tous les autres sujets leurs compatriotes à sa conservation, parce qu’ils en seront egalement bien traitez, estant aussi persuadez que la liberté de conscience est tres conforme aux loix et à l’esprit de la religion chretienne, qu’elle peut aussi beaucoup contribuer à la richesse et à la prosperité de nos royaumes, attirant des hommes de toute nation et de toute creance à venir negocier, et s’etablir parmi nous, pour toutes ces raisons nous sommes resolus de recommander fortement à nostre parlement d’etablir la liberté de conscience d’une manière si avantageuse qu’elle puisse attirer une benediction de longue durée sur ce royaume.
Enfin, nostre principal soin sera de tacher, par l’avis et l’assistance de nostre parlement, de reparer les breches et de guerir les playes causées par les dernieres revolutions, de retablir le commerce en faisant executer activement l’acte touchant la navigation, qui a esté violé depuis peu en tant de manieres en faveur des etrangers, de remettre nostre flote et les magasins en aussi bon estat que nous les avions laissez, de chercher des meilleurs moyens de retablir la richesse dans le royaume et d’y faire revenir les especes dont il a esté depuis peu si fort epuisé. Enfin, nous emploierons avec plaisir le reste de nostre regne, selon le dessein que nous en avions à nostre avenement à la Couronne, à chercher et à executer tout ce qui pourra contribuer à retablir la grandeur de la monarchie angloise sur ses anciens et veritables fondemens, qui sont l’interest commun et l’affection du peuple.
Apres avoir ainsi taché de repondre à tout ce qu’on pourroit objecter et de donner à toutes sortes de personnes, de quelque rang qu’ils soient, la satisfaction que nous avons jugée la plus raisonnable, nous avons celle d’avoir fait tout ce qui dependoit de nous, quel que puisse estre l’evenement, sur lequel nous nous remettons avec une entiere resignation à ce que Dieu, dont les jugemens sont equitables, voudra en ordonner. Que si d’un autre costé quelques uns de nos sujets demeurent assez obstinez pour paroitre en armes contre nous, comme ils meriteront d’estre traitez selon toute la rigueur de nostre justice, apres avoir refusé des offres de pardon, telles que celles cy, ils seront aussi responsables devant Dieu de tout le sang repandu, de tous les malheurs et des desordres dans lesquels le Royaume pourra tomber par leur opposition deraisonnable et desesperée. Donné à nostre cour à S. Germain le vingtieme avril, l’an huitieme de nostre regne. Per ipsum regem manu propria. »

Jacques II

Lettre de l'ambassadeur de Venise concernant la venue du roi au château de Saint-Germain-en-Laye

« [...] et hora stiamo aspettando quello che pîacerà le commissioni dell’Eccellentisismo Senayo ; il che non cerdemo che possa esser prima che doppo l’arrivo di S. M. in San Germano, dove fa preparare alcuni stantie più all ‘uso d’Italia, che di questo paese, dovendo essere cinque o sei l’una dentro l’altra, guarnite de finissime razzi con letti di seta et oro, con portieri particulari ognuna di esse, persone di qualcho conto, che habbiano cura che non vi entri cosi ognuno undifferentemente, perchè si stià con più decoro. Questi portieri si muteranno ogni tre mesi, et per loro mercede haveranno un vestimento di veluto con una collana di duecento scudi da tenere al collo mentre durerà il tempo del loro servicio. Et sicome si parte in ciò S. M. dall’ordinario, volendo questa apparentia di maggior grandezza, così ha regolato ancora li gentilhuomini della camera, riducendoli di quattrocento che prima erano, al numero di quatroventi, trenta per quartieri, accrescendo la loro provisione da duecento fino a seicento scudi per uno, ma con obligo di seguitar sempre la persona sua in ogni luoco con due cavalli da guerra ; il che sarà eseguito, oltrte che rappresentarà maggior splendore, conforme alla grandezza d’un tanto Re, servirà ancora pêr maggior sicurità della Maestà Sua [...]. »

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Au Roy
Monseigneur,
Je vous escrivis hier de Saint Germain en Laye en responce de celle qui m’y fust rendue de vostre part, et vous manday comme j’ay trouvé nostre fils en fort bonne santé, Dieu mercy, et aussi comme nos autres enfans se portent tres bien. J’en partis apres disner et m’en vins en cette ville ou j’arrivay de bonne heure, encores que par les chemins je feusse montée sur une hacquenée pour faire courir des lievres, dont il en feust pris quatre ou cinq en ma presence. J’ay esté bien aise d’aprende par vostre derniere vostre bonne disposition, et attendray vostre retour en cette ville, si vous ne me commandez de me rendre ailleurs. Et sur ce, attendant de vos nouvelles, je vous baiseray tres humblement les mains, vous suppliant me conserver en vos bonnes graces, comme estant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres et que par ce que le sieur de Frontenac m’a rapporté de bouche que mon filz le Dauphin et tous noz enffans soient en bonne santé et que le changement de lieu ne leur ayt poinct apporté d’incommodité. Je scay combien vostre soing y est utille, et la peine et assiduité que vous y rendez continuellement. Je vous prie de ne vous en lasser poinct et de croire que je m’employeray tousjours à ce que voz services soient recongneuz [f. 132] selon le merite d’iceulx et y tiendray la main en toutes occasions qui se presenteront pour vous et les vostres. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu les deux lettres que vous [f. 160v] m’avez escrittes. J’ay esté bien aise de veoir par l’une la bonne resolution que prend vostre filz. Vous l’y debvez conforter de vostre costé comme nous ferons aussy du nostre. J’ay aussy eu bien agreable ce que vous me mandez par l’autre des actions et comportemens de mon filz, qu’il se ramenera à la douceur et au respect qu’il doibt. Je scay que vous y apporterez ce qui est de vostre debvoir et demeure entierement satisfaicte de vous et du soing que vous prenez de luy et des autres. Je suis bien aise de ce qu’ilz sont tous en bonne disposition. Lorsque l’on parlera de faire l’estat des officiers de mon filz, à quoy l’on n’a poinct encores pensé, je me souviendray de la priere que vous me faictes. Continuez à me faire scavoir de voz nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres la bonne disposition de tous noz enffans, et speciallement que mon filz le Dauphin se rende tousjours moings oppiniastre. Je ne doubte poinct que vous n’y apporterez ce qui est de vostre [f. 163v] pouvoir et vous en prie car ceste qualité m’est desplaisante en luy et l’on m’a dict qu’il en tient tousjours un peu et mesmes qu’il n’y a pas longtemps qu’il le feit parroistre en vostre presence mesme. Mais il fault que le temps corrige cela avec le soing que l’on en prendra. Je vous recommande le tout et prie Dieu qu’il vous conserve avec toute vostre trouppe etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Hautin,
Encores que je sache les incommoditez que vous avez en vostre personne, neantmoings la particuliere confiance que j’ay en vostre suffisance et experience me faict vous prier de vous acheminer à Saint Germain en Laye à toutes les fois que madame de Montglat le vous mandera pour pourveoir à la santé de mon filz le duc d’Orleans, surmontant pour cest effect les difficultez que vous en pouvez avoir et apportez tout ce que vous pourrez pour le recouvrement de l’entiere guarison de mond. filz, considerant s’il ne sera poinct bien à propos de luy faire un cothere ainsy que je l’ay autresfois proposé. Le sieur du Laurens [f. 307v] avoit trouvé à propos et mandé par delà qu’il estoit d’advis que l’on luy feit prendre les matins pour premiere nourriture et auparavant les baings qui luy ont esté ordonnez du laict de chevre pour le refraischir, mais il ne scavoit pas encores lors les incommoditez qu’il a eues depuis. Vous adviserez s’il sera à propos qu’il en use et prendrez curieusement garde à tout ce qui sera necessaire pour sa santé. Je vous en prie et de croire que je recongnoistray à vostre contentement les services que vous rendez en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis tousjours en peine de la santé de mon filz d’Orleans. Mendez m’en des nouvelles à toutes occurrences et à toutes les fois que vous jugerez estre necessaire. Envoyez querir monsieur Hautin, medecin, par l’advis duquel je desire que l’on se gouverne, et, s’il y va bientost, proposez luy et à monsieur Le Maistre de faire faire ung cothere à mond. filz affin qu’ilz advisent s’il seroit à propos, et leur parlez aussy de l’oppinion que monsieur du Laurens avoit de luy faire prendre les matins du laict de chevre pour premiere nourriture affin de le raffraichir. Je me remets du surplus sur le soing et la vigilance que je scay que vous y apporterez. Priant Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’usage pour ses enfants du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu aujourd’huy seullement voz lettres du XXX du passé. Je suis bien aise de ce que mon filz le duc d’Orleans se porte de mieux en mieux et que tout noz enffans soient en bonne santé. Vous faictes bien de prendre garde que ceulx qui les approchent n’aillent plus dans le bourg puisqu’il y a de la petite verolle. Au surplus, le Roy mon seigneur trouve bon, sy vous trouvez qu’il soit à propos pour leur santé, que vous les faciez loger pour quelque temps au bastiment neuf, mais c’est à condition qu’ilz n’entreront poinct dans le petit jardin, ou ilz y entrent que vous en particulier nous respondiez de tous le fruictz qui y sont et speciallement [f. 314] des abricotz, desquelz l’on a sceu le conte, affin que vous preniez soigneusement garde qu’il n’y entre personne que ceulx dont vous serez bien asseurée. Car je vous dis encore une fois que s’il s’y ceuille seullement ung abricot, quand ce seroit par noz enffans propres, nous nous en prendrons à vous en vostre particulier. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’installation de ses enfants au Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy trouvons bien à propos que vous meniez noz enffans loger au bastiment neuf de Saint Germain pour y loger quelque temps affin de les faire changer d’air et les esloigner davantage des malades, cependant vous donnerez [f. 340] ordre de faire nettoyer le vieil chasteau et aurez tousjours soing de nous faire scavoir de leurs nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy avons donné charge au sieur de Bethune de s’en aller à Paris y veoir monsieur Hautin et de là à Saint Germain en Laye sur le subject de ce que vous m’avez escrit touchant ce cothere que l’on est d’advis d’apposer à mon filz le duc d’Orleans. Vous scaurez donc par luy nostre intention pour ce regard et toutes autres nouvelles de deçà, sur lequel m’en remectant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faictes plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enfans, et suis bien aise qu’ils soient tous en bonne disposition. Continuez tousjours à les bien gouverner, y apportant le mesme soing et la mesme conduicte que vous avez faict jusques icy. Je vous envoye la lettre que ma fille doit mander à ma sœur la duchesse de Mantoue en responce de celle que luy a rendue de sa part le sieur Guiscardi. Vous la luy ferez escrire pour la renvoyerf par apres à mon secretaire, et luy direz que, si je puis, je les iray [f. 133v] bientost voir. Cependant, je desire qu’elle m’escrive pour voir à quoy elle employe le temps et comment elle et ses freres et sœurs se portent, comme aussi vous que vous me mandiez de leurs nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le XIIe fevrier 1611.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
J’ay eu bien agreable le present de mousserons que vous m’avez envoyé. Mais ce qui me contente davantage, c’est d’apprendre souvent de vos nouvelles. Je vous recommande de vos petits exercices et surtout la crainte et l’honneur de Dieu, que je prie etc.
A Fontainebleau le Xe avril 1610.
A ma fille »

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Comme j’ay appris que l’ambassadeur des archiduc et archiduchesse de Flandres faisoit estat, avant que de s’en retourner, d’aller à Saint Germain et y mener sa femme, pour de leur part visiter ensemblement ma fille aisnée et mes autres enfans et prendre congé d’eux, j’ay bien voulu vous faire celle cy pour vous en donner avis et vous dire que vous ayez à les recevoir dignement de delà en leur faisant le meilleur traictement qu’il vous sera possible. Le sieur de Bonneuil les y doibt accompagner, lequel vous advertira du jour de leur arrivée. Il vous rendra une bague que je luy ay baillée pour mad. fille aisnée, laquelle je desire qu’elle donne en son nom à l’ambassadrice, la priant de la recevoir en bonne part et la garder pour une souvenance d’elle. Vous prendrez garde que mad. fille s’acquicte joliment de ses complimens en leur endroict en leur demandant nouvelles de la santé desd. archiduc et archiduchesse, et les priant de leur faire de sa part ses affectionnées recommandations. Au surplus, led. ambassadeur m’ayant priée de trouver bon qu’il fist faire de delà les portraicts d’aucuns de mes enfans pour les faire [f. 155v] emporter, je luy ay bien volontiers accordé cette faveur, affin que par cy apres s’il y envoye de delà quelque peintre pour cet effect, vous luy donniez permission de faire en vostre presence lesd. portraicts à son contentement. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIe avril 1611. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay tant confiance en vostre personne et au soing que vous prenez ordinairement pour ce qui est de tous mes enfans que je m’asseure que vous n’oublierez rien pour assister et traicter mon fils d’Anjou ainsi que vous et le medecin Le Maistre le trouverez à propos pour la guerison de sa maladie. Mandez moy souvent de ses nouvelles et de la santé de mes autres enfans. Je suis marrie que la dame de Saint Georges, vostre fille, ay participé à cette sorte de maladie, sperant neantmoins que les uns et les autres s’en porteront bien par le bon ordre que vous y apporterez. Faictes mes recommandations à ma fille l’aisnée et à tous les autres, et leur dictes que je fais estat de m’en retourner bientost à Paris pour y faire le dernier jour de l’an du feu Roy mon seigneur. Ce sera pour estre pluspres d’eux et de vous, et en intention de les aller trouver bientost apres. Je ne vous diray autre chose de ce qui se passe en ce lieu, me remettant à ce porteur, l’un des vostres, de vous entretenir de toutes nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XXVe avril 1611
Madame de Montglat, gouvernante etc. »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
Comme j’ay veu par vostre lettre que vous estes bien aise d’entendre de mes nouvelles, et parce que m’en a raporté la dame de Montglat, j’ay aussi bien agreable que vous m’escriviez souvent pour me mander des vostres et de celles de vos freres et sœurs. J’espere vous aller voir dans peu de jours et desire vous trouver bien sage et scavante, comme vous devez prendre la peine et vous estudier pour la devenir. C’est ce que je vous recommande, et sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le XVIIe may 1611. »

Lettre de Marie de Médicis concernant une comédie à tenir dans la salle du Château-Vieux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Delafons,
Je vous faict celle cy pour vous dire qu’estant encores de besoing de quelques pieces de tapisserie pour mettre devant toutes les fenestres de la salle où se doit jouer la comedie, lesquelles se doibvent boucher à cause des flambeaux qui s’alumeront en plein jour, vous ne failliez incontinant d’en faire apporter au plustost en ce lieu jusques à la quantité de duze ou quinze pieces, des moiennes et des plus usées, pour servir à l’effect que dessus. A quoy m’asseurant que vous apporterez tout le soing et la diligence qui est requise en cet affaire, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Saint Germain en Laye le XXXe juillet 1611
A monsieur Delafons, intendant des meubles du Roy monsieur mon fils »

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de son séjour à Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
J’ay esté bien aise d’entendre de vos nouvelles par le retour du sieur de Marillac et que vous vous soyez si bien trouvée de vos eauesqu’elles vous ayent aydé à recouvrer entierement vostre santé. Il n’y a rien, apres que vous les aurez achevé de prendre, qui retarde vostre retour, tellement que desormais je vous attendray dans peu de jour. Faictes que ce soit le plustost que vous pourrez pour le desir que j’ay de vous voir. Cependant, je vous diray comme la comedie de ma fille fust hier recitée en bonne compagnie, où elle [f. 209v] fist si bien et si jentiment et toutes les autres qui en estoient que j’en demeuray avec beaucoup de satisfaction et de contentement. Et apres vous avoir asseuré de la continuation de ma bonne disposition, comme aussi de mes bonnes graces et parfaicte amitié en vostre endroict, je prieray Dieu etc.
De Sainct Germain le IIe aoust 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vos lettres des VII et IXe de ce mois m’ont esté rendues, par lesquelles j’ay esté soulagée de l’apprehension que j’avois que mes enfans deussent avoir quelque mal, et particulierement ma petite fille, dont les nouvelles que j’avois receues de sa maladie me metoient aucunement en peine. Je suis bien aise d’entendre maintenant que les uns et les autres soient en bonne disposition. Prenez en tousjours le soing, affn que s’il leur arrive quelque disgrace ou inconvenient, ils soient assistez et secourus avec toute l’addresse et diligence qu’il se doibt. Continuez donc comme vous avez tousjours bien faict et me mandez souvent des nouvelles de mesd. enfans, ausquels vous direz particulierement de ma part que je me recommande bien à eux et que je les aymeray tousjours bien, pourveu bien sages. J’escris à ma fille aisnée pour l’entretenir tousjours en son devoir et pour luy donner davantage de subject de me mander souvent de ses nouvelles. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
L’on m’a faict entendre ce que vous avez escrit de deça de la maladie de rume de mon fils, dont il s’est depuis peu ressenti et des petits remedes que vous y avez aussitost faict apporter, ensemble ce qui est survenu à ma fille Chrestienne, ce qui ne sera pas, Dieu aydant, grand-chose. J’ay voulu pourtant envoyer de delà le sieur Herouart, premier medecin du Roy monsieur mon fils, pour les visiter et assister, et pour scavoir au vray ce qui s’est passé en leur indisposition, luy ayant commandé d’y prendre garde et de vous dire qu’ayant pris resolution de faire dans peu de jours venir tous mes enfans en cette ville et desirant cependant que mond. fils soit aupres de moy le plustost que faire se pourra affin de le voir et le faire soigner avec plus de commodité, j’envoye pour cet effect l’un de mes carrosses avec led. sieur Herouart pour demeurer aupres de luy, en attendant que vous ayez une littiere et un chariot de bagage, qui y arriveront incontinant apres, pour l’amener avec tout son petit equipage. Vous donnerez [f. 249] donc ordre que tout soit preparé pour cela. Mais pour ce que mon intention est que mond. fil vienne avec peu de personnes, je vous en prescriray le nombre qui seront cinq en tout, ascavoir la Sauvat, sa norrice, Sauvat le fils qui le sert à table, celuy qui le porte et une femme pour le servir, pour le logement et norriture desquels je feray donner ordre de deça, voulant que le reste de ses officiers et tout autre bagage demeurent de delà, en attendant que je face tout venir avec mesd. enfans. Me remettant aud. sieur Herouart de vous faire plus particulierement entendre ce qui est de ma volonté pour cela, priant Dieu etc.
A Paris le XXVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reconnois bien par vos deux dernieres lettres des V et VIe de ce mois que mon fils d’Anjou n’est [f. 190] point encores du tout remis de son petit flux de ventre, toutesfois je ne fais pas grand estat de cette maladie puisque vous me mandez qu’elle diminue de jour en jour, et mesmes que vous n’en conjecturez à l’advenir que du bien et de l’alegement pour la conservation de sa santé. Vous faictes bien d’avoir sur cela encores retardé vostre partement, desirant que vous ne le faciez jusques à ce que soit entierement guerie. Je suis d’advis cependant que, si sa santé le permet, que vous le meniez promener dehors par le beau temps, affin de l’accoustumer peu à peu à l’air, et quand il aura à faire ce voiage il n’en soit aucunement incommodté. Dont me reposant sur vostre soing et prudence accoustumée, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay veu la lettre que vous m’avez escrite dattée d’hier à midy. Je croiois que vous estiez partie pour aller à Saint Germain, comme je le vous avois escrit. Mais j’apprens que vous estes encores à Paris. Si la santé de mon fils vous retarde, comme vous me mandez qu’il fit encore trois scelles le jour precedent, je le trouve bon. Mais s’il se porte bien, je desire que vous partiez sans aucun retardement pour vous acheminer aud. Saint Germain, et que la consideration du petit Moret ne vous empesche car son indisposition n’a rien de commun avec ce qui est de la conservation de mes enfans, que je desire prendre l’air devant l’entrée de l’hiver, et s’il n’y a assez de charroy pour une fois, faictes leur faire deux voyages. C’est ce que je vous puis escrire en response de vostre lettre. Prians etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1613 »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 50] Aud. Le Begue [Charles Le Begue, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de cent mil livres ordonnée pour employer au fait de sad. charge, scavoir XXXIm l. au payement du prix de la maison achetée de la damoiselle Lhuillier pour le bastiment du Louvre, XVIm l. pour parfaire les XXXVIm l. accordez par advances aux entrepreneurs dud. bastiment du Louvre, et LIIIm l. pour commencer les ouvrages à faire tant au chasteau de Fontainebleau, Versailles, Saint Germain en Laye, palais Royal et autres maisons royales pendant la présente année 1662, y compris les frais, cy : Cm l.
[…]
A luy, la somme de treize cens mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge tant au bastiment neuf du Louvre et Versailles, [f. 50v] achapts de maisons que accommodements du palais des Tuilleries, palais Royal, Fontainebleau, Saint Germain en Laye que autres despences extraordinaires à faire pendant lad. année 1662, y compris les gages des officiers et entretenemens ordinaires et les taxations, cy : XIIIc m l.
[…]
[f. 167] Aud. Bourlon [Pierre Bourlon, trésorier des veneries, toiles de chasses et fauconnerie], la somme de sept cens cinquante livres que Sa Majesté a ordonnée pour délivrer, scavoir VIc l. à Jean de Medeville, maistre tailleur d’habits à Paris, pour son paiement et remboursement de treize casaques des couleurs de Sa Majesté qu’il a livrées à treize gardes des bois, eaues et forests de Sainct Germain en Laye, et CL l. à Pierre de Laguerre, bourgeois de Paris, à luy aussi ordonnées par Sad. Majesté pour son paiement et remboursement de treize pieux qu’il a fournis aux susd. treize agrdes des bois, eaues et forests de lad. forest, cy VIIc L l.
[…]
[f. 223v] Au sieur Legrend, exempt des gardes de la prevosté de l’hostel, et à deux archers de lad. prevosté, la somme de six vingt livres que Sa Majesté luy a ordonné pour s’estre transportez par ordre de Sad. Majesté et avoir esté employez pendant six jours à faire conduire à Saint Germain en Laye des bateaux chargez d’avoine [f. 224] et d’autres necessitez pour la suite de Sad. Majesté, cy : VIxx l.
[…]
[f. 286] Aud. d’Aligre [Michel d’Aligre, tresorier des Menus Plaisirs du Roy], la somme de deux cens trente quatre livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au payement tant des carrosses qui ont conduit les comediens à Saint Germain en Laye que des charrettes qui ont porté leurs hardes suivant les parties arrestées par le sieur duc de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, cy : IIc XXXIIII l.
A luy, la somme de quatre cens quarante une livres dix sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour le payement du logement des soubz maistres, chantres de la musique de la chapelle de Sa Majesté, et de vingt neuf licts qui ont servy pour les coucher pendant un mois de sejour qu’ils ont faict au lieu de Saint Germain escheu le XXIIe juillet dernier, à raison de XV l. X s. pour chacun lict, cy : IIIIc XLI l. X s.
[…]
[f. 286v] A luy, la somme de quatre cens quatre vingts seize livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au faict de sa charge, mesme au payement du second mois du logement et licts des soubz maistres, chantres et enfans de la chapelle de Sa Majesté à Saint Germain, qui est escheu au XXIIe du mois passé, sur le pied de XXXII licts, à raison de XV l. X s. par mois pour chacun lict et logement, cy : IIIIc IIIIxx XVI l.
[…]
[f. 287v] A luy [Claude Fauverel, commis par le Roy à l’exercice de la charge de me Pierre Cirano, tresorier des offrandes du Roy], la somme de trois cens trente huict [f. 288] livres neuf sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au faict de sad. commission, mesme pour la despence des pains benits rendus par Sad. Majesté en l’eglise du Pecq proche de Saint Germain le jour de la feste de la Madelmaine de la presente année, cy : IIIc XXXVIII l. IX s.
[…]
[f. 344] Au capitaine Legrand, exempt des gardes du Roy en la prevosté de son hostel, la somme de [f. 344v] deux cens quarante livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour avoir vacqué pendant douze jours tant à assister les marechaux des logis et fourriers de Sa Majesté à auctoriser la craye pour les logements de Saint Germain en Laye que pour se transporter le long de la riviere de Seine pour faire voicturer aud. Saint Germain en Laies les bateaux chargez d’avoine et autres choses necessaires pour la fourniture de la maison, cour et suite de Sa Majesté, cy IIc XL l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 77v] A luy [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de soixante mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sadite charge, mesmes pour la continuation des despences à faire pour les bâtiments du Louvre, Saint Germain et Versailles, y compris en ladite somme les taxations à raison de III d. pour livre, cy : LXm l.
A luy, la somme de quarente mil livres que Sa [f. 78] Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sadite charge, mesmes pour la continuation des despences à faire pour les bastimens des chasteaux du Louvre, Versailles et Saint Germain en Laye, compris en ladite somme les taxations dudit Delaplanche à raison de III d ; pour livre, cy : XLm l.
[…]
[f. 175] A me Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy, [f. 176] la somme de soixante dix mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes à la continuation des despences à faire aux bastimens des chasteaux du Louvre, Versailles et Sainct Germain, compris les frais dudit Delaplanche à raison de III d. pour livre, cy : LXXm l.
Audit Delaplanche, la somme de cent huict mil six cens soixante livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au faict de sa charge, mesmes à la continuation des despences à faire aux bastimens des chasteaux du Louvre, Versailles et Sainct Germain, compris les frais dudit Delaplanche, à raison de III d. pour livre, cy CVIIIm VIc LX l.
[…]
[f. 177] Audit Delaplanche, la somme de quarante mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Versailles et Sainct Germain, y compris les taxations dudit Delaplanche à raison de VI d. pour livre, cy XLm l.
A luy, la somme de cent soixante cinq mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée [f. 177v] pour employer au fait de sa charge, mesmes à la continuation des depences à faire aux bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain et Versailles, y compris les taxations à raison de VI d. pour livre, cy CLXVm l.
Audit Delaplanche, la somme de cinq cens mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes pour la continuation de la despence à faire pour les bastimens des chasteaux du Louvre, Versailles et Saint Germain, compris en ladite somme les taxations dudit Delaplanche à raison de VI d. pour livre, cy : Vc m l.
[…]
[f. 210v] Aux nommez Guillaume Arnoud, officier de la vennerie du Roy, Allain Legrand, capitaine exempt de la prevosté de l’Hostel, et Nicolas Lestalleville, archer de ladite prevosté, la somme de mil cinquante huict livres que Sa Majesté leur a ordonnée, scavoir VIIc XIII l. audit Arnoud, tant en consideration de ses services en deux voiages qu’il a faicts à Rouen accompagné de deux hommes pour recevoir et gouverner les dains et autres animaux qui ont esté envoyez à Sadicte Majesté par le roy de la Grande Bretagne que pour la nourriture desdicts animaux et les conduire dans les parcs de Saint Germain, Versailles et Boulogne, à quoy il a vacqué pendant XLV jours, IIc XXX l. aud. Legrand, exempt, pour avoir esté à Rouen par ordre de Sadite Majesté et assisté ledit Arnoud dans la conduitte desdits animaux, à quoy il a vacqué pendant vingt trois jours à raison de dix livres [f. 211] par jour, et CXV l. audit Lestaalleville, archer, qui a pareillement esté commandé pour faciliter la conduittes desdits animaux, et qui y a aussi vacqué pendant XXIII jours à raison de V l. par jour, cy : M LVIII l. »

Lettre concernant une expertise réalisée à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 21 juin
J’ay envoyé partout les lestres qu’il a plu à Monsieur de m’adresser, et pour ne pas retarder le courier je remets à ce soir rendre compte à Monsieur de la visite qui fust faite hier à Saint Germain et dont les experts dressent presentement leurs proces verbal, et de Duretal dont j’ay receu nouvelles. »

Lettre concernant un incident survenu dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Un soldat nommé Deslauriers, de la compagnie de monsieur d’Ortye, a esté assez insolent de prendre le receveur des amandes dans le boys à son avantage, et luy a faict rendre une amande à laquelle je l’avois condempné, et apres luy avoir donné mil coups et mis tout en sang, fit mil execrations, qu’il le tueroit s’il en parloit et qu’ils estoient seize soldatz dans Poissy quy periroient les uns avec les aultres. Aussytost, je suis monté à cheval pour le faire prendre, estant resolu d’en faire une exemple sy considerable, que tout du moings je pretends le faire aller aux galeres. J’ay faict faict faire des deffenses dans Poissy de le recevoir dans pas une maison, et comme je croy qu’il s’est sauvé dans sa compagnie, il seroit à propos de le faire prendre et casse. Ils sont quinze ou seize qui volent impunement les paysans quy vont au marché et tout l’hyver vivent du boys de la forestz. Je leur donneray mil coups. Le Roy en a ouy parler trois ou quatre foys et a commandé à leurs officiers de les casser, et memes m’en a aussy parlé. Je vous asseure, Monseigneur, qu’ils ont affaire à un homme quy ne leur pardonnera pas. Ils disent qu’ils me turont, ils feront bien de me prevenir.
Je suis, Monseigneur, vostre tres humble serviteur.
Cuvyer
A Saint Germain, ce 19e juillet 1664 »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, ce 4e descembre 1664
Monseigneur,
Depuis que je suis à Saint Germain pour trasser et faire planter les routtes et allées, je ne vous ay point fait scavoir l’estat de touttes choses, croyant bien que monsieur de Mascarany n’a pas manqué de vous l’aprendre. Néanmoins, voyant la continuation du bon temps à planter pour favoriser vos intentions, je vous puis assurer que j’aporteray tous mes soings possibles et aplications necessaires pour achever cette année tout ce que nous avons commencé, pourvu qu’il n’arive point de gellée. Le tout sc’avance fort en for bon ordre, chacun en son particullier y contribue autant qu’il peuvent. Sy vous fussiés venu hyer mecredy, vous y auriés trouvé beaucoup de changement dedepuis vostre dernier voyage, lequel je vous diré plus particullierement à mon retour.
Cependant la massonnerie des corps de garde du château est faict et l’antablement entierement possé. L’on y posse presantement la charpenterie et la semainne quy vient le couvreux y poura commencer à les couvrire, c’est à quoy je m’apliqueray le reste de cette année pour les faire achever, avec nos routtees et allées dans la garanne, puisque, Dieu mercy, nos pontz et chaussées sontz faicttes et finie et hors de peril pour cette année. J’en donneray un mémoire en detail à monsieur de Mascarany pour vous le faire voire quand il vous plaira.
Cependant, il vous souviendra, s’il vous plais, que vous m’avez commandé il y a quelque temp de travailler au dessingt de la grande gallerie du Louvres, ce que je faict à presant que tous mes voyages sont resduictz de Paris à Saint Germain, et vous en feray voire dans peu de jour le projet de mon desseing, sy vous le trouvé bon.
Et sy vous avez agreable, je vous entretiendray du modelle du Louvre que j’ay vu cest jours passée par vostre ordre, et comme il y a environ deux ans que je travaillay à un dessingt de la grande façade, qu’il vous plust me faire faire, je vous le representeray, s’il vous plais, et vous puis dire par avance que vous y trouveriés peut estre des chosses quil vous pouroient satisfaire et desquelles on ce pouroit servire, sans touttefois avec aucun dessingt de desplaire à mon frerre, pour lequel j’ay tout le respec que je luy doict. Mais quand il s’agit du service du Roy et de vostre gloire, je me sens obligé de vous faire voire tout ce que mon travaille et mon industrie me donne de lumiere dans mon art et dans le zel et l’afection que j’ay de me rendre capable de meriter d’estre toute ma vie, Monseigneur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur et obligé serviteur.
Le Vau le jeune »

Le Vau, Louis

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du dimanche 17e may 1665
J’ay ce matin veu madame de la Motte, suivant vostre ordre, qui m’a faict veoir plusieurs fractions au lambrys de plastre de la voulte de la gallerye qui conduict au jardin du boulingrin, de laquelle voulte il tomba l’autre jour un plastras de la grosseur d’un œuf proche de monseigneur le Dauphin. Je feray demain sonder lad. voulte au droit desd. fractions pour restablyr ce qui se trouvera en danger.
Messieurs les gentilhommes de la chambre ont faict faire un theatre pour les comedies dans l’autre gallerye, du costé du parc. Pour cet effect, il a fallu desmonter le lambrys de menuiserie de deux tremeaux pour conserve les tableaux qui y estoient. L’enduit de plastre au derriere dud. lambrys s’en est trouvé tout ruiné. Ils en demandent le restablissement. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
Le sieur Lalande m’a ce matin dict que la Reine demanda hier quatre bancz pareils à ceux qui sont au boulingrin pour placer dans l’allée de la face du parterre dud. jardin, outre les deux bancz et la table portative que Sad. Majesté a demandé pour mettre la colation.
Je remarquay hier que les cochers meinent leurs carrosses dans l’abbreuvoir pour les laver, ce qui ruine tout le pavé dud. abbreuvoir. Pour y remedier, il seroit necessaire de mettre une barriere à l’entrée d’iceluy.
Monsieur de Bornard fist hier la visitte des ouvrages de messieurs les entrepreneurs en ma presence, où je luy fis observer les deffautz que j’y ay remarqué.
La ballustrade au dessus du quarré d’ordre dorique est restablye, à la reserve d’un seul appuys. Il reste à restablyr une des petittes rampes au bas du retour de l’attique et tous les briquetages des terrasses, à quoy l’on travailla hier, et à faire le ravallement des deux gros murs qui soustiennent les terres au devant dud. jardin du boulingrin.
Messieurs les entrepreneurs m’ont promis aujourd’huy qu’ils mettront demain vingt tailleurs de pierre pour achever la ballustrade des deux grandes rampes, scavoir dix pour chacune rampe. Je les iray demain veoir entrer en besogne, pour vous rendre conte de la quantité des ouvriers qu’ils y auront mis. Je leur ay dict que vous estiez bien mal satisfaict de leur negligence.
Le charpentier fist hier lever la ferme du bastiment de monsieur Delagrange, qu’il garnira de pannes et de chevrons quand les pignons seront à hauteur.
Led. sieur Dufay a aussy levé une des fermes du bastiment du sieur Lalande.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 17v] Audit [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de dix sept cens quatre vingts huict livres quatre sols six deniers que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux desnommez cy apres pour leur paiement de ce qu’ils ont livré par l’ordre de Sa Majesté pour les ornemens, linges et argenterie de la chapelle et oratoire de l’appartement de la reine mere au chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir à Leduc, marchand de soie, IIIIc LXIIII l. I s. pour 24 aunes et demie de toile fonds d’argent de trois couleurs à XII l. l’aune pour faire la chabuble et tout l’ornement de l’oratoire, 4 aunes de taffetas d’Angleterre couleur de cerise à VII l. VII s. l’aune pour doubler, 29 aunes de taffetas de Tours blanc à IIII l. XVII s. l’aune pour faire des rideaux, à Le Vasseur, marchand passementier, VIIxx XI l. XVII s. VI d. [f. 18] pour XXVII onces de dentelle d’argent pour ledit oratoire à V l. XII s. VI d. l’once, à Leclerc, brodeur, CVIII l. pour la broderie de deux armes pour le devant d’hostel à XXV l. piece, deux autres moiennes armes pour la chasuble à XVIII l. piece, trois aunes de toille rouge pour doubler à XX s. l’aune, XV l. pour les façons et IIII l. pour le port de lad. chapelle de Paris à Saint Germain, à Le Brun, marchand, IIIc XXX l. pour un tapis de Turquie servant de parterre de six aunes de long sur trois aunes de large, à la dame de Loches, lingere, VIIxx XV l. V s. pour dix aunes de toille d’Hollande à V l. X s. l’aune pour faire une aube, deux amietes, six purificatoires et six servietes à essuyer les mains et une nape à mettre sur l’autel, demie aune de toille de Baptiste pour un corporallier à IIII l. X s. l’aune, trois aunes de toille blanche pur deux napes de dessoubs à XXV s. l’aune, V aunes et demie de dentelles de Flandres à VIII l. l’aune pour garnir l’aube et la nappe de dessus, une aune d’autre [f. 18v] dentelle à XL s. l’aune, deux aunes et demie d’autre dentelle pour le corporallier à IIII l. l’aune, 29 aunes et demie de petite dentelle pour les purificatoires et serviettes à X s. l’aune, compris IIII l. pour une ceinture d’aube, XXIIII s. pour des glands et du ruban et V l. X s. pour les façons dud. linge, à Loire, orfebvre, Vc LXXIX l. pour une croix, deux chandeliers, un calice et sa patenne, deux burettes, un bassin, une sonnette et une boete à pain, le tout d’argent blanc, pesant XV marcs une once sept gros, à raison de XXXVIII l. le marc, cy XVIIc IIIIxx VIII l. IIII s. VI d.
[…]
[f. 19] Audit Olivier, la somme de dix neuf cens soixante une livres huit sols quatre deniers que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au faict de sadicte charge, mesmes [f. 19v] icelle dellivrer aux desnommez cy apres pour leur paiement des fournitures par eux faictes pour le service de Sa Majesté, scavoir à Claude Reverend, marchand tapissier, VIIc L l. pour une tenture de tapisserie de cuir doré d’Hollande fonds blanc relevé d’or avec couleurs de XX aunes de tour sur deux aunes deux tiers de hault qui sert dans le grand cabinet de la reine mere du Roy en son appartement de Saint Germain en Laye, IIc L l. à Mestail, autre tapissier, aussi pour une tenture de tapisserie de cuir doré de XVI aunes et demie de tour sur deux aunes de hault avec quatre dessus de porte qui sert dans l’antichambre du mesme appartement, à Le Brun, marchand, Vc IIIIxx II l. XIII s. IIII d. pour XXXVII aunes de brocatelle de Venise à XIIII l. l’aune pour faire une tapisserie qui sert dans la garderobbe du mesme appartement et un grand parterre de jonc de Portugal de trois couleurs, et à la dame Verbek IIIc LXXVIII l. XV s. pour deux encensoirs et deux navettes avec leurs chesnettes et cuilleres, le tout d’argent pesant dix marcs quatre onces un gros et demy [f. 20], à XXXVI l. le marc, pur servir dans la chapelle de Saint Germain en Laye, cy : XIXc LXI l. VIII s. IIII d.
[…]
[f. 29v] Audit [Michel Daligre, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la Chambre de Sa Majesté], la somme de trois mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à la troupe des comediens françois qui estoient à la cour et suite de Sad. Majesté qu’Elle leur a ordonnée à compte de leurs appointemens extraordinaires à cause de leur sejour à Saint Germain en Laye, cy : IIIm l.
A luy, pareille somme de trois mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à lad. troupe des comediens françois de Sa Majesté qu’Elle leur a accordée pour leurs appointements extraordinaires à cause de leur sejour à Saint Germain à la suite de la cour pendant le mois de juillet de la presente année 1668, cy : IIIm l.
[…]
[f. 30] A luy, la somme de six cens soixante livres que Sa Majesé luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer au nommé Legrand pour son paiement du logement occupé et du debris fait en sa maison par la troupe des comediens espagnols pendant le sejour que Sa Majesté a faict en son chasteau de Saint Germain en Laye en la presente année 1665, cy VIc LX l.
[…]
[f. 33] Audit Daligre, la somme de quinze cens quatre vingts livres seize sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sadite charge, mesmes icelle delivrer aux desnommez cy apres pour leur payement de plusieurs voitures de meubles, louages de chevaux, carrosses et mulets qu’ils ont fournis par l’ordre et pour le service de Sa Majesté, scavoir à La Vigne C l. pour le louage de cinq carrosses à quatre chevaux qu’il a fournis pour conduire la troupe des comediens espagnols à Saint Germain en laye, à Blavet, maistre des coches d’Orleans, IIIIc IIIIxx XV l. X s. pour CXIII journées de chevaux de selle qui ont servy à porter les gens du cavalier Bernin et ceux qui ont esté ordonnez pour son traitement depuis Lyon jusques à Paris à raison de III l. X s. par jour [f. 33v] pour chacun cheval, compris deux journées d’un carrosse à six chevaux pour mener les femmes de monseigneur le Dauphin de Paris à Saint Germain en Laye à raison de XXX l. par jour et deux autres journées d’un carrosse à quatre chevaux à XX l. par jour, à Tessier, muletier, IIIIxx IIII l. pour le louage d’une littiere à trois mulets pendant sept jours à XII l. par jour qui a servy au cavalier Bernin depuis Briarre jusques à Paris, à Tourné, voiturier, IIIIc V l. pour CXV journées de chevaux de charettes à III l. X s. par jour qui ont servi à mener le bagage des comediens espagnols et les tapisseries de la Couronne à Saint Germain en Laye et rapporter lesdites tapisseries au gardemeuble à Paris, à Vielle, autre voiturier, IIc IIIIxx XIX l. X s. pour XXVI journées et demie d’une charrette à trois chevaux et deux journées et demie d’une autre charrette à deux chevaux à raison de III l. X s. pour chacun cheval qui ont servy à voiturer des meubles de Paris aux chasteaux de Saint Germain et Versailles, à Jean Petau, frotteur de planchers, tant pour luy que pour ses compagnons, VIIIxx II l. pour avoir [f. 34] frotté tous les appartements dud. Saint Germain en Laye, compris XII l. pour ceux de l’hostel de Frontenac servant au logement du cavalier Bernin, et à Gabriel Demarets, reveveur des cochers de Lion, XXXIIII l. XVI s. pour la voiture de Lion à Paris de deux caisses de pierres et galanteries que Sa Majesté a fait venir de Florence pour son service, cy : XVc IIIIxx l. XVI s.
A luy, la somme de huict cens six livres XV s. que [f. 33v] Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au faict de sa charge, mesmes icelle delivrer aux officiers de fruicterie de fruicterie du quartier d’avril, que Sa Majesté leur a ordonnée pour l’entier paiement des cires par eux fournies, scavoir IIIIc LVII l. XII s. pour les flambeaux et bougies distribuez le jour de la Feste Dieu, et IIIIc LIII l. III s. pour les comedies qui ont esté representées devant Sa Majesté au chasteau de Saint Germain en Laye pendant lesd. quartiers, cy : VIIIc X l. XV s.
[…]
[f. 35v] Audit [Claude Faverel, tresorier des offrandes et aumosnes du Roy], la somme de quatre cens quatre vingts six livres dix sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement des despences faictes pour le pain bénit qui a esté rendu au nom de monseigneur le Dauphin dans l’eglise parroissialle de Saint Germain en Laye le dimanche XIIIIe juin 1665, cy : IIIIc IIIIxx VI l. X s.
[…]
[f. 64] A me Antoine Le Menestrel, aussi tresorier general des Bastimens du Roy, la somme de deux mil quatre cens vingt livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement des grands et menus plans que Sa Majesté a fait faire à Saint Germain en Laye au lieu cy devant appellé la garenne de Vesinet, y compris les taxations dudit Le Menestrel, cy : IIm IIIIc XX l.
[…]
[f. 72] A Claude Trichot dict Grandval, garde des aires de la forest du Val de Rognon et Grand Trempé, la somme de trois cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée tant pour la garde desd. aires que pour avoir aporté à Sad. Majesté à Saint Germain en Laye les oyseaux qui en sont provenus la presente année, y compris son voiage, cy : IIIc l.
[…]
[f. 72v] A Laurens du Ronsoy, garde des aydes de la forests de Rets, la somme de trois cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour la garde desd. ayres et pour avoir aporté aud. Saint Germain les oyseaux qui en sont provenus, y compris son voiage et retour, cy : IIIc l.
[…]
[f. 80v] Au nommé Melin, marchand de drap au bourg Saint Germain en Laye, la somme de cent cinquante livres de laquelle Sa Majesté luy a fait don, cy : CL l.
[…]
[f. 260v] Audit [Charles Le Besgue, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de quatre vingts mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement des despences à faire pour la continuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain et Versailles pendant l’année 1665 suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, compris en lad. somme les taxations dud. Le Besque à VI d. pour livre, cy IIIIxx m l.
[…]
[f. 262v] A luy, la somme de cinquante mil six cens vingt cinq livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes [f. 263] celle de Lm l. au paiement eds despences à faire pour la continuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain et Versailles, et VIc XXV l. pour les taxations dud. Le Begue à III d. pour livre, cy : Lm VIc XXV l.
[…]
[f. 276v] A Esteinne Bonnichon, pour les recolets de Saint Germain en Laye, la somme de cens cinquante livres de laquelle Sa Majesté leur a fait don par aumosne, cy : CL l.
[…]
[f. 345v] Au sieur Delagrange, commis à l’exercice de la charge de maitre particulier des Eaues et forests de Saint Germain en Laye, la somme de quinze cens livres que Sa Majsté luy a ordonnée pour ses appointemens extraordinaires durant les six derniers mois de lad. année, cy : XVc l.
[…]
[f. 348v] Au sieur Delabarre, organiste de la chapelle du Roy, la somme de sept cens soixante huict livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour son remboursement de pareille somme qu’il a advancée pour faire porter pendant les années 1661 et 1662 les orgues de lad. chapelle tant à Fontainebleau et à Saint Germain qu’en plusieurs eglises de Paris, cy : VIIc LXVIII l. »

Lettre concernant la réalisation des grilles des terrasses de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le lundy 10e aoust 1665
J’ay ce matin esté chez le serrurier qui travaille aux trois portes de fer des terrasses, qui m’a dict qu’il ne les pouvoit livrer que dans quinze jours. Il m’en a monstré le dessein, et ay remarqué que les fesant ouvrir dans toutte la largeur de leurs ouvertures comme il est marqué sur le dessein, cela embarrasseroit et avanceroit trop dans le cabinet, lesd. ouvertures ayant 8 p. de large chacune, qui est quattre piedz pour chaque vanteau. J’ay veu ensuitte monsieur Le Vau et luy ay demandé s’il ne trouveroit pas à propos de ne donner auxd. portes de fer que six piedz d’ouverture et laisser un pied de chaque costé, dont les barreaux montans seroient fixes. Il m’a dict que led. serrurier luy apporta led. dessein et qu’il verroit ce qu’il s’y pourroit faire.
L’on a travaillé aujourd’huy, avec la permission de monsieur le curé de Saint Germain l’Auxerrois, à descombrer les desmolitions du vieil Louvre.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le dernier octobre 1665
Chasteau neuf
La rampe des terrasses du costé du Pec n’a peu estre achevée cette semaine. Il reste encores sept bandes de pierre de liaiz à poser, que l’on posera dans les deux premiers jours ouvrables de la semaine prochaine, de sorte que dans lad. semaine on finira aussy le pavé de lad. rampe.
Les gelées commencent à estre un peu fortes le matin, mais le seoin que j’ay de ne faire travailler qu’au soleil levé et de faire couvrier le soir les ouvrages qui ont esté faictes pendant le jour empesche le desordre qu’elles y pourroient faire.
Touttes les arcades de la gallerye des grottes sont fermées. J’ay faict nettoyer lad. gallerye.
Le couvreur de chaume m’a ce matin promis de venir le lendemain des festes pour reparer la couverture de la glassiere.
Le serrurier travaille au ceintres de fer que Monseigneur a ordonné pour soustenir les cabinetz du boulingrin.
Chasteau vieil
Les ouvrages des terrasses sont entierement finyes et lesd. terrasses fort nettes.
J’ay faict oster les herbes et ratteler entierement le fossé dud. chasteau qui est aussy fort propre.
Le vittrier a garny touttes les croisées de l’orangerie, scavoir les vieilles croisées des abbajours de verre et les autres de papier double.
L’on acheve aujourd’huy de poser les contreventz.
Le sieur Lalande fait charier de la feugere pour lad. orangerie.
Je tascheray la semaine prochaine de faire achever les breches des murs du parc.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 14e novembre 1665 à midy
Je continuois la visitte du plant dans la garenne de Vezinet mercredy dernier lorsque Monseigneur est venu à Saint Germain.
Je croy que mon père aura escrit un memoire à mond. seigneur de l’estat où il trouva jeudy dernier led. plant.
Il se trouve 6373 arbres mortz dans touttes les routes de lad. garenne, dont il y en a 3288 dont les troux sont preparez pour en replanter d’autres, lesd. troux partye de 4 p. et partye de 3 p. ½ seulement de diametre. [dans la marge : Le marché porte qu’ils seront fait de 5 p. de diametre.]
Pour ce qui est de la qualité dud. plant, il s’en trouve beaucoup et prez des deux tiers qui n’ont que 3 poulces ½ et quatre poulces de gros, qui ont neantmoins assez proffité et particulierement dans la route qui conduit à Chatou. J’en ay veu quelqu’uns qui n’ont que trois poulces de gros dans le melieu de la tige. Tous led. plant n’a que 6 p. ½ et 7 p. de tige et n’a receu jusques à present aucun labour depuis qu’il a esté fait. [dans la marge : Le marché porte qu’ils seront de 5, 6, 7, 8 et 9 poulces de gros et de 8 à 10 p. de haut, et qu’on leur donnera 3 labours par an.]
Le plant des trois routes qui partent de la demy une et finissent à l’ormeraye vers l’isle La Loge est presque tout mort.
Presque tous les tillotz en general ont repris mais n’ont poussé que des petits jetz dont il y en a plusieurs qui se seichent par le bout desd. jetz.
Le sieur Batiste Delalande m’a dict qu’il attendoit de jour à autre de fort beau plant d’eschantillon que son fils faict venir pour restablyr lesd. routes.
Je le presse de faire preparer tous les troux. Il a huict hommes qui y travaillent.
Je croy que moin père aura donné advis à mondit seigneur que l’on a laissé plusieurs troux dans lesd. routes provenans de l’arrachement des troncz d’arbres. Je me suis informé dud. sieur Lalande, à qui il se faut addresser. Il ne m’en a peu rien dire.
Prez des deux tiers du petit plant est mort et la plus part de ce qui est rechappé est fort chetif et n’a receu aucun labour, aussy bien que le grand plant.
J’ay faict voir aux entrepreneurs du plant des routes, leur marché, et leur ay faict entendre que l’intention de mondit seigneur estoit qu’il fust suivy de poinct en poinct, à quoy je tiendray la main.
La gargouille et les deux amortissements sur les terrasses du vieil chasteau sont restablys. On avoit differé à poser lesd. amortissements à cause du grand qui a continué.
On advance fort le restablissement des couvertures.
Monsieur Francines faict achever de paver les costez au retours du grand peron et a faict couvrir touttes ses ouvrages de fougere et de recouppes.
L’on a garny l’un des cabinetz du boulingrin de trois ceintres de fer pour soustenir le berceau, ainsy que mond. seigneur l’a ordonné. Les trois autres seront fait dans la semaine prochaine.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 46] Audit [Michel Daligre, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la Chambre du Roy], la somme de trois mil cent quatre vingts sept livres dix sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux desnommez cy apres que Sa Majesté leur a ordonnée pour leur paiement des logemens et escuries qu’ils ont fournies pour le service du Roy pendant son sejour à Saint Germain en Laye depuis le 24 janvier 1666 jusques et compris le 27 may ensuivant faisant 125 jours, scavoir à la damoiselle de Fonteny VIc IIIxx VII l. X s. pour le loier pendant lesd. 125 jours d’une escurie à 60 chevaux, cinq chambres et dix lits à raison de V l. X s. par jour pour le tout, IIc III l. II s. VI d. à Lalande pour une escurie à 30 chevaux et un grenier à raison de XXXII s. par jour, IIIc LXVIII l. XV s. au sieur Dumesnil, medecin, pour 3 escuries à 44 chevaux, deux greniers et cinq remises [f. 46v] de carosses à LIX s. par jour, Vc XII l. X s. à Ravet pour une escurie à 12 chevaux, cinq chambres et quatre cabinets garnis de XIIII lits à IIII l. II s. par jour pour le tout, Vc IIIIxx I l. V s. à Garnier pour une escurie à 13 chevaux, six chambres et un cabinet garnis de 14 lits à IIII l. XIII s. par jour pour le tout, IIIIc V l. X s. à la veuve Germain pour une escurie à XXX chevaux, deux greniers et deux chambres garnies de huit lits à III l. V s. par jour, et IIIIc XXVIII l. II s. VI d. à Menant pour une escurie de 60 chevaux, un grenier, trois remises de carrosses à III l. VI s. VIII d. par jour, cy : IIIm C IIIIxx VII l. X s.
[…]
[f. 48] Audit Daligre, la somme de quinze cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sadicte charge, mesmes icelle delivrer à Silvestre, graveur, pour son paiement de cinq planches qu’il a gravées en eaue forte par l’ordre et pour le service de Sa Majesté, dont trois desdictes planches representent une veue generalle et en perspective du chasteau de Fontainebleau, et les deux autres un plan du chasteau de Saint Germain en Laye et du chasteau de Versailles et des environs, à raison de IIIc l. pour chacune, cy : XVc l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 25v] A [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier de l’Argenterie du Roy], la somme de trois mil six cens soixante seize livres quinze sols huit deniers que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sad. charge, [f. 26] mesmes icelle delivrer aux denommez cy apres pour leur paiement des ouvrages qu’ils ont livrez par l’ordre et pour le service de sa maison pour meubler de deuil partie de son appartement du chasteau de Saint Germain en Laye à cause du dueil de la reine mere, scavoir à Duc et Marsollier, marchands de soie, XIIIIc XLI l. IIII s. pour son paiement de 59 aunes 5/8 de drap d’Holande violet à XX l. l’aune pour faire des paravans et des portieres, deux aunes de toiles d’argent de trois couleurs pour achever un parement d’autel à XII l. XII s., trois quarts de violet pour une chaire de commodité à XXII l., et 18 aunes de damas de Gennes rouge cramoisy pour des rideaux au cabinet du conseil à XI l. XI s. l’aune, à La Balle, marchand drapier, IIc VI l. VI s. VIII d. pour 4 aunes ½ de fin drap du sceau escarlatte à XVI l. pour la chambre de Sad. Majesté, 24 aunes de serge de Londres blanche à IIII l., une aune 2/3 de serge verte pour une porte à [f. 26v] V l. l’aune, et XX aunes de serge d’Aumale rouge pour doubler la tapisserie du conseil à XXX s. l’aune, à Buffet, autre marchand drapier, XVc LXXIII l. XV s. pour 189 aunes et demie de serge à deux envers noire à V l. X s. pour tapisser la salle des gardes, 93 aunes de serge de Saint Lo blanche à V l. X s. et XX l. pour deux voiages à Saint Germain, à Henri, tapissier, IIc XIX l. pour 50 aunes de toile à XX s. pour des rideaux à la gallerie du vieil chasteau, rubans, broquette et façons, compris sept tables brisées à XII l. pièce et façon et menues fournitures de la tapisserie de deuil de la salle des gardes, à Nauroy, autre tapissier, IIc XXXVI l. X s. pour seize feuilles de paraventes, XXIIII milliers de clouds violets et autres menues fournitures et racommodage de meubles, cy : IIIm VIc LXXVI l. XV s. VIII d.
[…]
[f. 30v]
Audit Olivier, la somme de six mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes pour le continuation des despences à faire pour les habits et autres despences qui seront faites pour le balet que Sa Majesté fait danser à Saint Germain en Laye, et ce outre XIXm l. qui luy ont esté cy devant ordonnez pour le mesme effect, cy : VIm l.
[…]
[f. 34] Audit [Michel Daligre, tresorier des Menus plaisirs et afaires de la Chambre du Roy], la somme de dix neuf cens trente neuf livres cinq sols six deniers que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux denommez cy apres pour leur paiement du louage des escuries, greniers, chambres et remises de carrosses qu’ils ont fournies pour le service du Roy pendant son sejour à Saint Germain en Laie depuis le 19 avril 1665 jusques et compris le 14 aoust ensuivant, scavoir à Lalande, l’un des jardiniers du Roy, IIIc LIII l. XVIII s. un d. pour le louage d’une escurie de 28 chevaux à raison d’un sol pour l’atache de chaque cheval par jour, un grenier à mettre du foing à II s. VI d. par jour et deux corps de logis [f. 34v] vuides contenans contenans unze pieces à II s. VI d. chacune, à Dumesnil, medecin, IIIc XXXVI l. VII s. VI d. pour une escurie de 45 chevaux, un grenier et cinq remises de carrosses, à Jacques Garnier, maitre de l’Image Notre Dame, IIIc LXXVII l. VI s. VI d. pour cinq chambres et dix licts à raison de cinq sols par jour pour chacun lict, une escurie à dix chevaux, une remise de carosse et un grenier, à Antoine Ravet, maitre de l’Image Sainte Catherine, IIIIc LXVIII l. pour une escurie à dix chevaux, cinq chambres, 4 cabinets et 14 licts à cinq sols par jour pour chacun, au sieur de Silancourt, VIxx XI l. XII s. VI d. pour une escurie à 20 chevaux et un grenier, et à Noel Menant, maitre du Lievre d’or, IIc LXXII l. VI d. pour deux escuries à 40 chevaux, un grenier et deux remises de carrosse, le tout pendant led. temps, cy : XIXc XXXIX l. V s. VI d.
[…]
[f. 36] Audit Daligre, la somme de six cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer [f. 36v] au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à Silvestre, graveur, pour son paiement de deux planches qu’il a gravées en eaue forte par l’ordre de Sa Majesté et pour son service, la premiere representant une veue du chasteau de Saint Germain en Laye du costé de la riviere, et la seconde une veue de la cour des Fontaines de Fontainebleau avec le jardin de l’estang, à raison de IIIc l. chacun, cy : VIc l.
[…]
[f. 37] A luy, la somme de douze cens quarante huit livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer au sieur de Beaumont, chapelain de la chapelle du chasteau de Saint Germain en Laye pour remboursement de pareille somme qu’il a desboursée pour le luminaire extraordinaire, blanchissage du linge, pain à chanter, vin des messes et autres despences qu’il a faictes pour lad. chapelle pendant le séjour du Roy audit lieu es années MVIc soixante deux et 1665, cy : XIIc XLVIII l.
[…]
[f. 42] Audit Daligre, la somme de cinq cens quarante cinq livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer au sieur Vigarani, inventeur des machines de theatres et balets, pour son remboursement de pareille somme qu’il a paiée pour la despence faicte pour dresser et conduire le theatre des comedies dans le chasteau vieux de Saint Germain en Laye le XXIIIIe octobre 1666, cy : Vc XLV l.
[…]
[f. 42v] Aud. Daligre, la somme de trois mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesme icelle delivrer à la troupe des comediens françois, à compte des apointements extraordinaires que Sa Majesté leur a accordés pour jouer devant Elle à Saint Germain en Laye, cy : IIIm l.
A luy, la somme de six mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour avec XVm l. que Sa Majesté a cy devant ordonné faire XXIm l. à compte des despenses à faire pour le ballet qu’Elle veut faire danser dans la salle du vieux chasteau de Saint Germain en Laye pendant le mois de novembre 1666, cy : VIm l.
A luy, la somme de huict mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour avec XXIm l. qui luy ont esté cy devant ordonnez faire XXIXm l. pour les despences dud. balet, cy : VIIIm l.
[…]
[f. 45] Audit Daligre, la somme de trois mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux comediens françois à compte de leurs apointemens extraordinaires pendant le sejour du Roy à Saint Germain outre pareille somme qui leur a esté ordonnée au mois de novembre 1666, cy : IIIm l.
[…]
[f. 375] Audit [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastiments du Roy, arts et manufactures de France], la somme de deux cens mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des despences à faire pour les bastiments des chasteaux du Louvre, Saint Germain et Versailles pendant l’année MVIc soixante six, compris les frais dud. tresorier à raison de II d. pour livre, cy : IIc m l. »

Lettre concernant l’avancée des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le vendredy 24e septembre 1666
Monsieur de Paris fist hier matin la visitte de la chaussée de Saint Germain et des pont du Pec et de Chatou. Je ne le peus veoir pour ce qu’il arriva au Pec dans le temps que je remontois à Saint Germain pour luy faire scavoir par la lettre que je luy escrivis le peu de diligence de Du Chauffour.
Led. Du Chauffour n’a que 25 ouvriers, qui n’est pas la moitié de ce qu’il devroit avoir. Il faisoit de belles promesses avant que de toucher son argent, dont on ne voit point les effectz. J’en escris encores presentement aud. sieur de Paris afin qu’il agisse contre led. Du Chauffour.
Il y a presentement 49 ouvriers au pont de Chatour qui travaillent à mettre les jougs neufs sur la 2e, 3e et 4e pallée du costé du village dont les pieux sont battus. Ils mirent hier l dernier pieu de la 3e pallée du costé de l’isle.
De sorte que l’estat dud. pont est tel :
Les quatre premieres pallées du costé du village ont esté desmollyes et sont restablyes.
Le joug au dessus de la 1ere pallée est posé et la travée portée d’un costé par la cullée et de l’autre costé par lad. 1ere pallée est garnye de six poutres qui ne sont point encores à demeure, d’autant que les soubz poutreaux sur lesquels lesd. poutres doivent poser ne sont pas encores en place.
J’espere que les jougs des 2e, 3e et 4e pallées aussy du costé du village seront demain en place.
Il n’y a rien de faict aux 5e, 6e, 7e, 8e et 9e pallées suivantes.
Il y a six pieux battus à chacune des 10e et 11e pallées.
L’on battra aujourd’huy le dernier pieu de quatre qu’il a fallu mettre à la 12e pallée.
Il ne se fera rien à la 13e et dernière pallée, que mettre des moises, eschantignolles et liens.
Les deux pallées de pieux qui ont esté mises sur la chaussées pour retenir les terres ne sont pas encores restablyes. Je croy que led. sieur de Paris à ce matin donné ordre pour led. restablissement.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le jeudy au soir 9e decembre 1666
Je ne peus hier venir à bout des ouvriers à cause de la feste de Nostre Dame.
Il ne reste plus que quatre poutres à lever, mettre le couchis et pieces de pont de quatre travées, et mettre les potteaux sur quatre travées et demy pour rendre le pont de Chatou en estat de passer les carrosses.
Je tascheray que dans les deux derniers jours de cette semaine, lesd. quatre poutres soient levées et le couchis garny et les pieces de pont sur touttes les travées, de sorte que j’espere que dans le 15e au plus tard on y pourra passer.
Le sieur de la Chapelle, capitaine des guides, faict faire un pont de bacs à Chatou pour passer l’infanterie qui se doit rendre demain à la pleine d’Ouille pour faire reveue et pour cet effect a faict venir huict bacs de Maisons, Bezons, Argenteuil, Surone et autres lieux, sur quoy je l’aye adverty qu’en faisant trois quartz de lieue de chemin, toute l’infanterie et cavalerie se pourroit rendre dans lad. pleine en passant par la chaussée et par le pont du Pec.
J’escris à monsieur de Paris et à Poictevin que je ne vois plus icy. J’ay beau me tourmenter et leur escrire, cela ne faict point d’effect. Cependant, il n’a que 38 ouvriers qui travaillent et n’a qu’une batterie dont il se sert pour battre ses pieux de deffences, et deux atteliers aux moises. Il n’y a pas un pieu de briseglaces moisé ny aucun joug posé sur iceux et ne s’en met pas en peine.
Je luy ay escrit et luy escris encores que Monseigneur entend que, si faute de sa diligence led. pont du Pec vient à manquer, il en sera responsable.
Monsieur Moyé fait venir des grands plantz qui doivent arriver samedy pour achever le restablissement des routes de Vezinet. Je donnay avant hier les deux desseins de monsieur Le Notre (pour faire des pepinieres d’ormes) à monsieur Mascranny pour les faire executer.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 19] Audit [Michel Daligre, tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de six mil livres pour employer au fait de sa charge, mesmes pour la continuation de la nourriture des danseurs et autres despences à faire pour le balet des Muses que Sa majesté a fait danser à Saint Germain, et ce outre XXVIm l. que Sa Majesté luy a cy devant ordonnez pour le mesme effect, cy : VIm l.
Audit Daligre, pareille somme de six mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour la continuation de la nourriture des danseurs et autres despences à faire pour le balet des Muses que Sa Majesté a fait danser à Saint Germain et ce outre XXXIIm l. qui luy ont esté cy devant ordonnez pour le mesme effect, cy : VIm l.
A luy, la somme de huict mil livres pour employer au fait de sa charge, mesmes pour la continuation de la despence à faire pour la nouriture, voiture et logemens des musiciens, danseurs et autres personnes qui dansent au balet que Sa Majesté a faict danser à Saint Germain en Laye et autres despenses outre les fonds cy devant ordonnez, cy : VIIIm l.
[…]
[f. 20] A luy, la somme de six mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée à compte de la nouriture et voiture des musiciens, danseurs et autres personnes qui servent au balet que Sa Majesté fait danser à Saint Germain et autres despences à cause de l’augmentation d’iceluy, et ce outre ce qui luy a esté cy devant ordonné, cy : VIm l.
[…]
[f. 22v] Audit Daligre, la somme de cent quatre vingts douze livres deux sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour delivrer au nommé Filancourt, habitant de Saint Germain en Laye, pour le loyer d’une escurie à XXIIII chevaux et un grand grenier qui ont esté occupez pour le service de Sa Majesté aud. Saint Germain en Laie depuis le 27 janvier 1666 jusques et compris le 20 may ensuivant, à raison d’un sol par jour pour chaque cheval et de dix sols du grenier, cy : C IIIIxx XII l. II s.
[…]
[f. 23] Audit Daligre, la somme de dix huict cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour delivrer à Silvestre, graveur, pour son paiement de huict planches qu’il a gravées pour le service du Roy, scavoir deux planches representans le profil de la ville de Mets, deux autres representans la veue de Marsal, une autre representant la façade de la cour du Cheval blanc du château de Fontainebleau, à raison de IIIc l. chacune, et trois autres des plans des chateaux de Vincennes, Versailles et du chasteau neuf de Saint Germain en Laye à raison de C l. piece, cy : XVIIIc l.
[…]
[f. 236v] A [Antoine Le Menestrel, tresorier des Bastimens du Roy, arts et manufactures de France], la somme de quinze cens mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes aux despences à faire pour la [f. 237] continuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain, Versailles, Fontainebleau et autres maisons royalles pendant le courant de lad. année 1667 suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, compris en lad. somme les frais et taxations dudit Le Menestrel à raison de II d. pour livre, cy : XVc m l.
[…]
[f. 268] Aux religieux recolets de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres, de laquelle Sa Majesté leur a fait don par aumosne pour leur aider à vivre, cy : IIIc l.
Auxd. religieux recolets de Saint Germain, pareille somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a fait don pour leur aider à vivre, cy : IIIc l.
Ausd. religieux recolets de Saint Germain en Laye, pareille somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a fait don pour leur aider à vivre : IIIc l.
Aux religieux deschaussez du couvent des Loges pres Saint Germain, la somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a fait don pour leur aider à vivre, cy : IIIc l.
Auxd. religieux du couvent des Loges, pareille somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a fait don par aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 357] Au porteur d’une autre ordonnance, la somme de quinze cens livres que Sa Majesté a ordonnée estre mise en ses mains pour emploier à l’entretenement de dix filles de la Charité qui servent les malades ez hospitaux des villes de Mets et Jourdan, Saint Germain en Laye et Fontainebleau, scavoir VIc l. pour quatre desdictes filles dans l’hospital de ladicte ville de Mets, IIIc l. pour deux desdictes filles en ladicte ville de Dourdan, pareille somme de IIIc l. pour deux autres desdictes filles dans l’hospital dud. lieu de Saint Germain en Laye, et pareille somme de IIIc l. pour deux autres desdictes filles dans ledict lieu de Fontainebleau, le tout jusques au dernier jour d’aoust 1667, cy : XVc l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 26] Au porteur d’une autre ordonnance, pour les dames de la charité de Saint Germain en Laye, la somme de mil livres que Sa majesté leur a ordonnée pour leur donner moien de faire bastir une maison destinée pour recevoir les malades dud. lieu, cy : M l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 16] A lui [Pierre Turlin, tresorier de l’Argenterie du Roy], la somme de dix huict cens livres dix sols pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à la dame Demouy VIIc LXII l. pour son paiement d’une tapisserie de verdure de Flandres en six pieces contenant 20 aunes de cours sur 2 aunes ¾ de haut pour servir dans la salle du premier maistre d’hostel de la Reyne, à Gascart, maistre paumier, IIIc l. pour son paiement d’un billart, à Legrand, menuisier, IIIc l. pour un autre billart, ensemble pour l’avoir [f. 16v] garny et en avoir acommodé un autre à Saint Germain, et à Laballe, marchand drapier, IIIc IIIIxx VIII l. X s. tant pour le drap fourny pour couvrir lesd. billars que pour autre drap et serge de Londres pour faire des rideaux et garnir des portes, le tout fourny et livré pour le service du Roy, cy : XVIIIc l. X s.
Aud. Turlin, la somme de mil livres pour delivrer à Laroue, miroitier, pour dix plaques à miroir des deux costez et à quatre bobesches avec ornemens de cuivre doré qu’il a fournis par ordre et pour le service du Roy pour servir à esclairer le billart du chasteau de Saint Germain, cy : M l.
[…]
[f. 17] A lui [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de cinq mil trois cens cinquante cinq livres VII sol neuf deniers pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à Marcadé, orfevre, XIIIIc IIII l. XIIII s. pour son paiement d’un calice, une patene et deux burettes d’argent pour servir à la chapelle de Triannon, pesant [f. 17v] le tout ensemble 4 marcs 3 onces 6 gros à raison de XL l. le marc, un miroir d’argent pesant 15 marcs à XLVII l. V s. le marc, et Vc XVIII l. X s. tant pour le blanchissage et racommodage de 51 pieces d’argenterie du chasteau de Versailles que pour les journées de lui et de ses garçons qui y ont travaillé, à Ballin, aussi orfevre, IIc XIIII l. pour deux encriers et deux poudriers d’argent pesant cinq marcs à raison de XLII l. XVI s. le marc, à Levasseur, marchand passementier, XVc XIII l. VII s. IX d. pour 336 onces 3 gros ½ de frange, frangeon, molet, houpes et glands d’or et d’argent à IIII l. X s. l’once pour garnir un meuble du cabinet du chasteau de Saint Germain, à Petit, tapissier, IIIIc LXXIX l. pour avoir racommodé plusieurs meubles de Versailles, refait 54 matelas où il a fourny la laine, bourrelanisse et laveton, compris CXIII l. pour 38 journées de deux garçons qui ont travaillé pendant led. temps aud. chasteau à raison de III l. par jour, à Henri, tapissier, IIc IIIIxx X l. pour ses fournitures [f. 18] et façons d’un meuble de cabinet de damas vert pour le chasteau de Saint Germain, à Pezart, clincailler, VIc XXI l., sçavoir CXXX l. pour 13 feux composez de pelles, pincettes et tenailles à X l. la piece, IIc LXX l. pour 12 grilles à XXII l. XII s. la piece, XLV l. pour 9 bras de cuivre doré, et CLXXVI l. pour avoir racomodé plusieurs ustancilles, à Blancherie, peintre, IIIc XXX l. pour un tableau d’une Vierge en mignature, et à Montarsy, orfevre, Vc III l. pour fournitures et façon d’une croix de diamans une espée et d’une canne, le tout fait et fourny par l’ordre et pour le service du Roy, cy : Vm IIIc LV l. I s. IX d.
[…]
[f. 18v] Aud. Olivier, la somme de dix mil sept cens dix neuf livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes [f. 19] icelle delivrer à Lobel, tapissier, pour son paiement d’un meuble peint de diverses crotesques façon de la Chine sur un fond blanc avec une lame d’argent composé d’une tapisserie de 13 aunes ½ de tour sur 3 aunes ½ de haut, un lit d’ange garni de campane et de dentelle de point d’Espagne, deux fauteuils, dix sieges plians, une table et deux gueridons, le tout d’un dessein extraordinaire, peint, doré et enrichi de sculpture, compris IIc XIX l. pour plusieurs menues despences par lui fournies pour le service du Roy, cy : Xm VIIc XIX l.
[…]
[f. 25] Aud. [Nicolas Melique, tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de treize cens quatre vingts six livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à Vieille, voiturier par terre, pour son paiement de 154 journées de charettes à 3 chevaux tant pour porter et raporter des meubles de Paris es chasteaux de Saint Germain et Versailles depuis le 7e octobre jusques au dernier decembre 1672 que pour avoir porté et raporté des meubles au chasteau de Compiegne à raison de IX l. par jour, le tout par l’ordre et pour le service du Roy, cy : XIIIc IIIIxx VI l.
[…]
[f. 104] A luy [Antoine Lemenestrel, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de six cens mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sadite [f. 104v] charge, mesmes au paiement des gages des officiers des bastimens des maisons royalles du Louvre, les Tuilleries, Saint Germain en Laye, Versailles, Vincennes, Monceaux et Fontainebleau, ensemble des entretenemens desd. bastimens, et à quelques menues ouvrages à faire dans les parcs de Versailles, le tout pendant la presente année 1673 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller du Roy en tous ses conseils, surintendant et ordonnateur general des Bastimens, arts et manufactures de France, et compris en lad. somme les frais et taxations dud. Lemenestrel à raison de II d. pour livre, cy : VIc m l.
[…]
[f. 107] Aud. [Sebastien François Delapanche, aussi tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de huict cens quatre livres treize sols pour emploier au faict de sadite charge, mesmes d’icelle delivrer à Soulaigre, concierge du vieil chasteau de Saint Germain en Laye VIIc IIIIxx XVIII l. pour son paiement des despences par lui faites pour le netoyement dud. chasteau pendant les six derniers mois de l’année 1673 et VI l. XIII s. pour les taxations dud. Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : VIIIc IIII l. XIII s.
[…]
[f. 193] Aux recolets de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres en don et aumosne, cy : IIIc l.
Ausd. recolets de Saint Germain en Lie, pareille somme de trois cens livres en don et aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 193v] Aux petits peres augustins des Loges de la forest de Saint Germain en Laie, la somme de trois cens livres en don et aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 267] Aud. [capitaine Prevost, aussi exempt de lad. prevosté de l’Hostel], la somme de soixante dix livres pour avoir conduit de Saint Germain en Laye unze pauvres à [f. 267v] l’hospital general de la ville de Paris dans une charrette qu’il a fournie pendant le mois de decembre 1672, cy : LXX l.
[…]
[f. 277v] Au sieur Cuvyer, commis à l’exercice [f. 278] de la charge de maistre particulier des Eaues et forests de la maistrise de Saint Germain en Laye, la somme de deux cens vingt trois livres à lui accordée pour son remboursement de pareille somme qu’il a donnée, scavoir celle de LXXIII l. à 12 suisses qui ont gardé la forest de Laie pendant le mois de janvier 1666 et celle de CL l. pour le paiement de 8 mousquets qui ont esté donnez à quatre gardes de lad. forest de Laie pour veiller à sa conservation, cy : IIc XXIII l.
[…]
[f. 278v] A la trouppe des comediens du Marais de la ville de Paris, la somme de mil livres à eux ordonnée pour avoir esté de Saint Germain en Laie representer devant Elle les comedies de Pulcherie et de l’Ambigu comique, cy : M l.
[…]
[f. 324] Mois de juillet, aoust, septembre, octobre, novembre et decembre de l’année derniere mil six cens soixante treize
[…]
[f. 349] Aud. Turlin, la somme de six sept cens quatre vingt trois livres pour employer au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à Gole, ebeniste, pour son paiement d’un bureau de bois d’Allemagne à compartimens d’ebene avec bases, chapiteaux et autres ornemens de cuivre doré qu’il a livré pour le service du Roy, deux cabinets de marqueterie de cedre et d’ebene pour mettre des medailles et pour avoir racommodé plusieurs des tables et cabinets de Sa Majesté tant à Paris qu’ez chaseaux de Saint Germain et Versailles, le tout par l’ordre de Sa Majesté, cy : XVIIc IIIIxx III l. »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 8e juillet 1673
Monsieur Dorbay vint hier icy et donna les mesures necessaires pour commencer l’ouvrage de la terrasse en face du parterre du vieux chasteau, de sorte que l’on a aujourd’huy commencé de travailler à la maçonnerie de la fondation du costé du petit pont, et l’on continue de fouiller les terres du reste des fondations et pour faire la maçonnerie du massif au dessoubz des marches.
Je dis hier aud. sieur Dorbay la difficulté qu’il y avoit de tirer suffisamment des pierres de marches des qualitez et longueures necessaires pour diligenter et bien faire l’ouvrage de lad. terrasse, attendu les deffences que monsieur de Lestelle a faict de par le Roy aux carriers de Montesson de ne plus tirer de pierres du costé de la peine au delà de la borde où Monseigneur a ordonné de faire les nouvelles remises.
J’ay ce matin veu led. sieur de Lestelle qui m’a dict qu’il permettra auxd. carriers d’en tirer pour le service du Roy seulement, pourveu qu’ils ne fassent point de nouvelle entrée et ouverture, qui est la permission que le sieur La Rue, entrepreneur, a demandé.
A l’esgard de l’appartement de madame de Montespan, les menuisiers ne font pas de diligence. Le parquet n’est pas encores entierement achevé. Ils ont deux garçons qui travaillent à poser le vieux lambrys et platfondz dans la petitte chambre, et envoyerent icy mardy dernier une voye de menuiserie qui sont deux croisées et la menuiserie du lambrys entre les deux dosseretz qui ont esté retaillez dans l’enfoncement vers la gallerye blanche.
Lesd. menuisiers disent qu’il ne tient pas à eux mais aux sculpteurs, ce qui faict que led. sieur Dorbay m’a dict qu’il alloit retrancher une partye de la sculpture.
Les couvreurs travaillent à couvrir le petit bastiment que l’on faict pour les cuisines de madame de Montespan.
Monsieur Cuvier et moy allasmes avant-hier voir ensemble le restablissement que je faicts faire par ordre de Monseigneur aux pallys de la forest. Les herbes sont si hautes qu’elles couvrent lesd. plants de deux piedz en plusieurs endroictz. Mais comme Monseigneur ne veut pas faire la despence de les faire nettoyer, monsieur Cuvier m’a dict qu’il seroit bon de proposer à Monseigneur et de scavoir s’il auroit agreable que l’on en fasse nettoyer une partye dans la vente de Bourbon le long de la routte qui conduit à la Muette, sur deux cens pas de proffondeur seulement, affin que le Roy et le public voyent comme cela reussit.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 616v] A me Pierre Ollivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy, la somme de soixante dix sept mil cent soixante trois livres seize sols six d. pour, avec LXXIIm l. dont a esté fait fonds par ordonnances des 27 et 8 octobre 1674, 12 janvier et 12 febvrier 1675, faire celle de [f. 617] CXLIXm l. CLXXIII l. XVI s. VI d. pour employer au fait de sa charge, mesme au parfait payement des depenses que Sa Majesté a ordonnées estre faites pour l’opera de Thezée qu’Elle a fait representer devant Elle l’hiver de lad. année 1675 au chasteau de Saint Germain en Laye suivant le cahier qui en a esté arresté par le sieur duc d’Aumont, premier gentilhomme de la Chambre, cy : LXXVIIm CLXIII l. XVI s. VI d.
[…]
[f. 624v] Audit [Pierre Gabelin, commis à l’exercice de la charge de tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la Chambre du Roy], la somme de trois mil trois cens soixante dix livres [f. 625] neuf sols huit deniers pour employer, scavoir XIIIc XLIX l. XIII s. VIII d. au payement du bal fait à Saint Germain en Laye le 26 febvrier 1675 et autres menues despenses, XVIc XX l. XVI s. au payement de la despence faite pour la procession du jour de la feste Dieu XIII juin 1675 à Saint Germain en Laye, et IIIIc l. pour la depense du Te Deum chanté en l’eglise cathedralle de Paris le premier juillet aud. an à cause de la prise des villes de Dinan, Huy et Limbourg, le tout suivant les cahiers arrestez par le sieur duc de Gesvres, pair de France, premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, cy : IIIm IIIc LXX l. IX s. VIII d.
[…]
[f. 626v] Audit Gabelin, la somme de trois mil deux cens soixante deux livres dix sols pour icelle delivrer, scavoir IIIm CXXXII l. aux vingt quatre joueurs de violon ordinaires de la chambre pour avoir esté à Saint Germain en Laye pour servir au ballet de Thezée que Sa Majesté a fait danser devant Elle depuis le 3e [f. 627] decembre 1674 jusqu’au 27e febvrier 1675, faisant en tout 87 jours à raison de XXX s. par jour à chacun, et à Dumanoir, repetiteur, faisant le XXe violon, CXXX l. X s. pour y avoir esté pendant led. temps à la mesme raison de XXX s. par jour, cy : IIIm IIc LXII l. X s.
[…]
[f. 645] Audit [François Duvau, tresorier general des Maison et finances de la Reyne], la somme de trois mil deux cens cinquante neuf livres douze sols six deniers pour icelle delivrer à Louis Guillon de Fonteny, demeurant à l’enseigne de l’Ours à Saint Germain en Laye, pour son payement du loyer de dix chambres, vingt licts, une salle, deux greniers, cinq remises de carrosse et trois escuries pour cinquante chevaux qu’il a fournis pour le service de ladite dame Reyne depuis le premier janvier mil six [f. 645v] cens soixante quatorze jusques et compris le dix neuf avril audit an, et depuis le premier juillet jusques et compris le dernier de decembre de lad. année, à raison de cinq sols par jour pour chacune chambre, chacun lit et pour ladite salle, deux sols six deniers pour chacun grenier et chacune remise de carrosse, et un sol pour l’attache de chacun cheval, cy : IIIm IIc LIX l. XII s. VI d.
[…]
[f. 869v] Au nommé Jourdin, maitre maçon à Saint Germain en Laye, la somme de cent livres à luy ordonnée pour son payement des ouvrages de maçonnerie qu’il a faits en l’année 1672 aux escuries de la Reyne audit Saint Germain suivant les certificats du sieur marquis d’Hautefort, son premier escuyer, cy : C l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 11v] A [Pierre Ollivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de sept mil cinq cens soixante neuf livres dix deniers pour icelle delivrer aux denommez cy apres pour leur payement des fournitures par eux faites par l’ordre de Sa Majesté et pour son service tant ez chateaux de Saint Germain en Laye, Versailles et Vincennes qu’en celuy de Clagny, scavoir à Duc et à Marsollier, marchands de soye, IIm IIc XII l. XV s. pour 9 aunes de mohaire blanche à raison de VIII l. X s. l’aune, 130 aunes de damas de Gennes à VIII l. XV s. l’aune, 213 ½ de tafetas d’Angleterre de [f. 12] plusieurs couleurs à IIII l. X s. l’aune et 20 aunes de tafetas d’Avignon blanc à 38 sols l’aune, le tout pour faire partie d’une tapisserie pour servir au chasteau de Versailles, des housses de fauteuils et doubler des rideaux de fenestres, à Laballe, marchand drapier, XVc V l. XII s. VI deniers pour 800 aunes de serge d’Aumalle blanche à 24 sols l’aune pour mettre dans des tapisseries de broderie blanche, vingt aunes de serge de Londres escarlatte à CX s. l’aune, 114 aunes de serge de Londres verte à quatre livres six sols l’aune, 104 aunes ½ de revesche de Sigovie aurore à XL s. l’aune, 15 aunes 7/8 de drap de Berry à IX l. l’aune et XXIX l. XVII s. VI d. pour autres menues fournitures, le tout pour faire des sieges aux meubles des enfans naturels de Sa Majesté les ducs du Maine et comte de [f. 12v] Vexin, et faire des rideaux pour les appartemens de Saint Germain en Laye, à Le Brun, marchand tapissier, IIc XXII l. XVI s. pour V aunes de brocatelle de Venize cramoisy pour faire un tapis pour le chateau de Versaills à raison de X l. X s. l’aune, 47 aunes de brocatelle, fil et soye, fonds rouge, aurore et blanc, pour des carreaux pour servir aux bals de Thezée à III l. VIII s. l’aune, à Le Vasseur, marchand passementier, XIXc IIIIxx X l. XIX s. IIII d. pour 39 onces 7 gros de frange et molet d’or à CV sols l’aune, 333 onces ½ gros de passement, frange, frangeon, mollet et glands d’or et d’argent à IIII l. X s. l’once, 16 onces de molet d’argent à IIII livres l’once, 4 onces 2 gros de cordon or, argent et soye à III l. X s. l’once, 118 onces 2 gros de galon rouge de soye cramoisy à 28 sols l’once, 247 onces 7 gros de soye à coudre à 24 s. l’once, le tout tant pour border et [f. 13] galonner trois tapis de pied de velours, 4 carreaux, 16 sieges pliants, 1 fauteuil, 12 formes d’estofe de la Savonnerie que pour pendre deux plaques et deux fournimens, à Doublet, tapissier, VIIc L l. XVIII s. pour des fournitures et façon de 29 carreaux garnis de plume et duvet pour servir dans la salle des comedies du chasteau de Saint Germain, 28 sieges pliants, 12 fauteuils et pour raccommodage de quelques meubles, à Pezard, quinquailler, IIIc LVII l. pour douze grosses grilles à 22 l. la pièce, 12 pelles et tenailles à 7 l. 15 le feu qu’il a fourny pour servir au chateau de Clagnyn et à Du Ru, garde des meubles du château de Vincennes, Vc XXIX l. tant pour plusieurs menues depenses qu’il a faites à entretenir en estat les appartemens dudit chasteau que pour raccommodage de meubles et journées de garçons qui ont servy à tendre et detendre des meubles dans ledit [f. 13v] chateau pendant les années 1672, 1673 et 1674, cy : VIIm Vc LXIX l. X d.
[…]
[f. 18] A [Pierre Gobelin, commis à la charge de tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de dix huit mil cinq cens quatre vingts neuf livres quatre sols sept deniers pour employer au fait de sa commission, mesmes au payement des cires et autres fournitures qui ont esté faites par les officiers de fruiterie du quartier de janvier, fevrier et mars 1675 pour toutes les repetitions et representations de l’opera de Thezée que Sa majesté a fait chanter devant Elle l’hiver dernier en son chasteau de Saint Germain en Laye, cy : XVIIIm Vc IIIIxx IX l. IIII s. VII d.
[…]
[f. 97] A me Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy, la somme de trois cens deux mil cinq cens livres à luy ordonnée pour employer au fait de sa charge, mesme celle de IIIc m l. à compte des depenses à faires es maisons royalles pendant la presente année 1675 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller ordinaire au conseil [f. 97v] royal et ez conseils du Roy, controlleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Batimens, arts et manufactures de France, et IIm Vc l. pour les frais et taxations dudit Delaplanche, à raison de deux deniers pour livre, cy : IIIc IIm Vc l.
Aud. Delaplanche, la somme de treize cens quatre vingts sept mil quatre cens soixante dix livres treize sols quatre deniers pour employer au fait de sa charge, mesme XIIIc LXXVIm l. pour, avec IIIc m l. dont a esté fait fonds par ordonnance du 16 mars dernier, faire celle de XVIc LXXVIm l. au payement des depenses des Batiments pendant l’année 1675 suivant les ordonnances dud. sieur Colbert, dont il y en a VIIIc XLIIIm IXc l. pour les depenses à faire à Versailles […], [p. 99v] XLm l. pour plusieurs ouvrages et reparations à faire au aux chateaux de Saint Germain, Vm Vc l. pour une faisanderie qui se fait à Saint Germain […] [f. 100v] et XIm IIIIc LXVI l. XIII s. IIII d. pour les taxations dudit Laplanche à raison de deux deniers pour livre, cy : XIIIc IIIIxx VIIm IIIIc LXVI l. XIII s. IIII d.
[…]
[f. 147v] Aux religieux augustins dechausez dits Petits Peres des Loges de la forest de Saint Germain en Laye, pareille somme de trois cens livres, de laquelle Sa Majesté leur a fait don par aumosne pour leur donner moyen de subsister pendant leur chapitre intermede tenu pendant le mois de may de la presente année, cy : IIIc l.
[…]
[f. 155v] Aux augustins dechaussez des Loges de la forest de Saint Germain, la somme de trois cens livres par aumosne, cy : IIIc l.
Aux recollets de Saint Germain en Laye, pareille somme de trois cens livres par aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 235] Au sieur Dumesnil, medecin, la somme de six cens livres à luy accordée par gratification en consideration du soin qu’il prend tant des officiers des maisons royalles que des malades de la charité de Saint Germain en Laye, cy : VIc l.
[…]
[f. 316] Mois de juillet, aoust, septembre, octobre, novembre et decembre de la presente année mil six cens soixante quinze
[…]
[f. 365v] Audit [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens, arts et manufactures de France], la somme de trente sept mil trois cens huit livres seize sols huit deniers pour d’icelle emploier XXXVIIm l. au paiement des depenses du bastiment que Sa Majesté a ordonné estre fait au lieu apellé le Val dans la forest de Saint Germain [f. 366] en Laye suivant les ordonnances dud. sieur Colbert, et IIIc VIII l. VI s. VIII d. pour les taxations dud. tresorier à raison de deux deniers pour livre, cy : XXXVIIm IIIc VIII l. VI s. VIII d.
[…]
[f. 504] Au nommé Charles Ravet, maitre de la maison dite le Grand Cerf à Saint Germain en Laye, la somme de quatorze cens soixante quinze livres dix sols à luy ordonnée pour le loyer des logemens qu’il a fournis pour la petite escurie depuis le premier [f. 504v] janvier 1674 jusqu’au mois de may 1675 à diverses fois à raison de cinq sols pour chacune chambre, cinq sols pour chacun lit et un sols pour l’attaché de chacun cheval, cy : XIIIIc LXXV l. X s. »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val

« De Saint Germain, le samedy au soir 7e mars 1676
Il y a presentement 31 maçons limosins qui travaillent à la maçonnerie des terrasses du jardin du Val. J’en feray augmenter le nombre autant qu’il me sera possible à mesure qu’ils arriveront.
Je tascheray de faire entierement arraser dans huict jours ouvrables les murs de la terrasse an face des cainets du bastiment du Val.
Monsieur Le Nostre doit venir icy lundy pour passer toute la semaine à faire planter. Je prends soin pour cet effect de faire dresser les terres du jardin bas et d’achever de faire porter les terres necessaires. Il y a 196 terrassiers, tant hommes que femmes, qui y travaillent.
Le sieur Bailly qui travaille aux tables de cuivre du poesle promet de les rendre touttes en place dans la fin de la semaine prochaine.
Piau continue de faire travailler à six forges aux ouvrages des deux portes de fer de la cour dud. bastiment. Je feray mon possible pour les faire poser dans la fin de la semaine prochaine.
J’ay faict remplyr le trou qui s’estoit faict dans la place de l’octogone, au bout de la grande terrasse du parc, ainsy que Monseigneur me l’a ordonné.
Je faicts aussy travailler à remplyr les fontys de carrieres au dehors du mur de la grande terrasse.
Sitost que les sieurs Mansard et Bergeron seront là, je ne manqueray pas de leur faire faire un rapport en forme de l’estat des carrieres qui ont cy devant esté ouvertes soubs lad. grande terrasse.
Monsieur Perrault m’a mandé de l’aller demain trouver à Paris avec le sieur La Rue, maçon, ce qui m’oblige d’y aller.
J’iray par le mesme moyen chez le sieur Lavier affin qu’il envoye incessemment les grosses tables de cuisine necessaires pour la cuisine Bouche au Val.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 533] Aud. [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de cinq mil huit cens une livres douze sols six deniers pour icelle delivrer aux cy apres nommez pour leur paiement de plusieurs fournitures de meubles faites pour le chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir à Le Duc, marchand de soye, IIm IIc IIIIxx XIII l. XV s. pour 2 aunes ¼ de velours rouge pour des bourlets à XX l. l’aune, 51 aunes ½ de velours bleu turquin pour un lit de repos, 2 carreaux et 1 dessus de bureau à XVIII l. X s. l’aune, 15 aunes de velours rouge cramoisy pour 12 grands sieges plians à XXI l. l’aune, 15 aunes de velours vert pour couvrir une table à jouer à XVI l. l’aune, XI aunes de ratine d’Holande pour 2 couvertures de lits à XIIII l. l’aune, 12 aunes de damas de Gennes vert à VIII m. X s. l’aune, 59 aunes de tafetas violet et rouge pour des cadres et des housses à 24 tabourets à V l. l’aune, et 47 aunes ½ de tafetas d’Angleterre pour des envelopes de traversins, couvrir une table et faire 3 portieres à IIII l. l’aune, à Laballe, marchand drapier, VIIIc IIIIxx IIII l. V s. pour 4 aunes de drap de Valogne vert à VII l. l’aune, 1 aune de drap vert façon d’Espagne à XVIII l. l’aune, 78 aunes de serge de Londres escarlate [f. 533v] d’Holande à V l. X s. l’aune pour faire des entours de housses de lit et des housses de sieges, huit aunes de serge de Londre couleur de feu pour des housses de fauteuils à IIII l. X s. l’aune, 26 aunes de serge de Londres pour couvrir 25 grands miroirs à IIII l. V s. l’aune, et 130 aunes de frise de Sigovie aurore pour envelopper des meubles de brocat à XL s. l’aune, à Lebrun, marchand tapissier, IIIc LXVIII l. X s., scavoir IIIIxx I l. pour 90 aunes d’etoffe fil et laine à grandes fleurs rouge et blanc à XVIII s. l’aune pour faire 2 lits de garderobe, et IIc IIIIxx VII l. X s. pour 2 couvertures de satin de la Chine blanc de 2 aunes ½ de long, chacune à CXLIII l. X s. la piece, à Dupré, doreur, IIIIxx XV l. pour avoir peint et doré 24 tabourets et 12 grandes chaises et autres menus ouvrages, à Delange, plumassier, CLXV l. pour avoir blanchi et racommodé 12 garnitures de plumes avec leurs aigrettes servant aud. chasteau de Saint Germain, y compris les journées de son garçon pour les remonter, et à Marcadé, orfevre, XIXc IIIIxx XV l. XII s. VI d. pour une petite grille à 2 bareaux pour servir dans le cabinet de la Reyne et un chandelier d’argent à 4 branches, pesant ensemble 27 marcs 6 gros à raison de XXXVI l. le marc, y compris le fer de lad. grille et le blanchissage et racommodage de 452 pieces d’argenterie où il a fourni 7 marcs ½ d’argent, le tout fait par ordre et pour le service de Sa Majesté, cy : Vm VIIIc I l. XII s. VI d.
[…]
[f. 539] A [Jean de la Valette, commis à l’exercice de la charge de tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de dix neuf mil trois cens quarante huit livres dix sept sols pour employer au paiement des cires et autres choses qui ont esté fournies par les officiers de la fruiterie pour les repetitions et representations de l’opera d’Isis qui ont esté representées devant Sa Majesté en son chasteau de Saint Germain en Laye pendant les mois de janvier et febvier 1677 [f. 539v] suivant les parties arrestées par le sieur duc de Crequy, premier gentilhomme de la chambre, cy : XIXm IIIc XLVIII l. XVII s.
[…]
[f. 580] A [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens, arts et manufactures de France], la somme de quatre mil sept cens vingt neuf livres cinq sols pour d’icelle employer IIIIm VIc IIIIxx X l. III s. IIII d. au remboursement des terres et heritages compris dans le jardin du bastiment du Val lez Saint Germain en Laye dont les particuliers [f. 580v] cy apres nommez estoient proprietaires, scavoir IIIIc XXIII l. à François Buret, demeurant à Carrieres sous le Bois, pour 23 perches ½ de terre plantée en vigne et autres fruitiers, XIc XXVII l. XIX s. II d. à Charles Delaunay, demeurant aud. Carriere, pour un arpent 27 perches ½ de terre plantée en vigne, bourgongne et semée en orge faisant partie de plusieurs pieces de terre qui luy appartiennent, XLVI l. V s. à François Bertin et Jean Thomin demeurans aud. Carriere pour 4 perches ½ demy quart de terre plantée en vigne et arbres fruitiers, VIIc LXXV l. VII s. VI d. au sieur de la Neuville, garde de Sa Majesté demeurant aud. Carieres, pour 77 perches ½ demy tiers de terre plantée en vigne, bourgongne et semée en orge, faisant partie de diverses pieces de terre qui luy appartiennent, Vc LI l. XIIII s. II d. aud. Bertin pour 48 perches 1/24 de terre plantée en vigne et arbres fruitiers en diverses pieces qui luy appartiennent, VIIc IX l. X s. à Baptiste Crosnier, demeurant aud. Cariere, pour 76 perches de terre plantée en vigne et Bourgongne en diverses pieces, LXI l. XVII s. VI d. à la damoiselle Bataille demeurant à Paris pour 5 perches ½ demy quart de terre plantée en arbres fruitiers faisant partie d’une plus grande piece de terre, IIIc XXIIII l. à Denis Garnier pour 27 perches de terre plantée en vigne, IIc LXXII l. X s. à Jacques Caffaud pour 24 perches ¼ de terre plantée en vigne, IIIIxx XVI l. [f. 581] aux heritiers de Louise Thomin pour 8 perches de terre plantée en vigne, CXIIII l. au sieur de la Guipiere pour 9 perches ½ de terre, VIxx l. à Jean Morice pour 10 perches et LXVIII l. à Jean François pour 5 perches 2/3 de terre, le tout suivant l’arpentage et estimation qui en a esté faite et les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et XXXIX l. I s. VIII d. pour les taxations dud. Delaplanche à 2 d. pour luvre, cy : IIIIm VIIc XXIX l. V s.
Aud. Delaplanche, la somme de douze mil quatre cens soixante quatre livres dix neuf sols un denier pour d’icelle employer XIIm IIIc LXI l. XVIII s. IX d. au payement des ouvrages et reparations de pavé de grais qui ont esté faits tant dans les cours des chasteaux de Saint Germain en Laye que dans le bourg dud. lieu pendant 1677 suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et CIII l. IIII d. pour les taxations dud. tresorier à 2 d. pour livre : XIIm IIIIc LXIIII l. XIX s. I d.
[…]
[f. 581v] Aud. Delaplanche, la somme de quatorze cens quarante trois livres dix huit sols huit deniers pour d’icelle delivrer à Lemaire, fayancier, XIIIIc XXXII l. pour son payement de plusieurs pieces de pourcelaines qu’il a fournies pour mettre dans les appartemens du chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir 2 grands vases à figures, six buires de diverses grandeursd et façons, six urnes à pans de plusieurs couleurs, 17 pots tant à figures que couverts et de forme de moutardier, 7 vinaigriers de diverses formes, 26 callebasses, 43 gobelets de plusieurs grandeurs, 10 rouleaux de couleur teintée, deux fuseaux et 14 bouteilles de diverses formes et grandeurs, le tout suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et XI l. XVIII s. VIII d. pour les taxations dud. tresorier à 2 d. pour livre : XIIIIc XLIII l. XVIII s.
[…]
[f. 592v] Aux peres recollets du fauxbourg Saint Laurent et de Saint Germain en Laye, la somme de neuf cens livres, cy : IXc l.
[…]
[f. 593] Aux augustins deschaussez des Loges de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres, cy : IIIc l. »

Lettre concernant le manège du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 3e decembre 1677
Monsieur le duc de Montauzier m’a envoyé chercher et m’a demandé pourquoy on ne met pas des rideaux de thoille au pourtour du nouveau maneige de monseigneur le Dauphin. Et sur ce que je luy ay dict que je n’en ay encores pas entendu parler ny eu d’ordre, il m’a chargé de supplier tres humblement Monseigneur de sa part de prendre l’ordre du Roy, Sa Majesté ayant dict qu’elle en parleroit à Monseigneur.
L. Petit »

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