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Lettre concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain, le 9 juillet 1880
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez donné en communication le 19 juin dernier une lettre, accompagnée d’un plan, dans laquelle Monsieur le maire de Saint-Germain demande que le mur du fossé qui limite la place du Théâtre soit reculé de trois mètres du côté du château, et vous m’invitez en même temps à vous donner mon avis sur la suite que cette demande pourrait comporter.
En raison de l’importance des motifs présentés dans la demande de M. le maire de Saint-Germain, je me suis empressé de l’examiner et de l’étudier, et j’ai l’honneur de vous adresser le présent rapport.
En comparant les plans, j’ai reconnu que les murs des fossés indiqués dans le plan de l’architecte de la Ville n’étaient pas exactement placés. J’ai dressé un plan rectificatif dans lequel j’ai donné au fossé en face la place du Théâtre la largeur du fossé placé en retour sur la place du Château, qui a 17 mètres de largeur. Il en résulte que le reculement du mur, au lieu d’être de 3 mètres, comme le demandait M. le maire, n’est que de 2 m. 68. J’ai conservé les mesures indiquées dans le plan de la Ville pour établir le tracé du pan coupé. Le plan rectifié ainsi a été communique à l’architecte de la Ville, qui, après avoir pris l’avis de M. le maire, a accepté le tracé que j’ai l’honneur de vous soumettre.
Pour répondre à la deuxième partie de la lettre de M. le Ministre et suivant ses instructions, j’ai dressé un avant-projet de reconstruction du mur de soutènement. Ce projet est établi dans la pensée qu’il est préférable de garder l’ancien mur de soutènement au lieu de le démolir, non seulement pour éviter une démolition qui serait très coûteuse en raison des précautions à prendre, des étaiements qu’il serait nécessaire de faire pour maintenir des terres, mais encore pour conserver des témoins des constructions élevées sous François 1er et pour laisser au Domaine des repères de l’ancienne propriété.
Le projet comprend l’établissement de neuf chambres voûtées dans le mur de face du château et de deux chambres dans le pan coupé. Ces chambres sont destinées à recevoir des monuments mégalithiques qui, par leur nature, ne peuvent être placés dans les salles (il en existe déjà dans les fossés). Le conservateur du musée en réclame sur plusieurs points. Elles seraient ainsi réunies, ce qui éviterait d’en construire dans d’autres endroits.
Cette disposition, du reste, n’est pas beaucoup plus coûteuse qu’un mur plein qui, isolé, devrait avoir une épaisseur d’environ 1 m. 00 en moyenne en raison de sa hauteur 5 m. 50. Il faudrait encore le relier par des éperons avec le vieux mur. J’ai calculé que la dépense serait diminuée tout au plus de 3000 francs et on perdrait ainsi l’occasion de construire avec économie les chambres demandée par le conservateur.
J’exposerai maintenant à Monsieur le Ministre qu’en faisant les travaux immédiatement, nous serons obligés d’employer des moellons neufs, tandis que s’il était possible d’attendre, pour les faire, que l’on ait démoli le dernier des pavillons élevés sous Louis XIV, on se servirait avantageusement des matériaux de démolition et il en résulterait une notable économie.
La dépense calculée dans ces deux hypothèses s’établit ainsi :
Devis des travaux en vieux moellons : 30000 f.
Montant des travaux exécutés en moellons neufs : 38760 f.
Soit une différence pour l’Etat de : 8760 f.
Non compris les honoraires.
Pour donner une satisfaction immédiate à la Ville, on pourrait construire un pont en charpente et en madrier, mais ce pont coûterait encore pour être construit solidement de 3500 f. à 4000 f. (voir le devis) et il serait probablement nécessaire de le supprimer lors de la démolition du pavillon, la distance restant entre le pont et le bâtiment étant au plus de 5 m. 50, des accidents seraient à craindre.
Je dois dire également que, pour faciliter l’exécution des travaux de restauration de la salle de Mars, il y aurait intérêt à ce que le nouveau mur de soutènement ne fut construit qu’après la démolition du pavillon Louis XIV. Autrement, nous éprouverions de grandes difficultés pour faire la démolition du pavillon, pour transporter au dehors les vieux matériaux et pour apporter les matériaux neufs. A ce moment, nous n’aurons pas trop de la place dont nous disposons aujourd’hui pour la circulation des voitures chargées de pierres et de pièces de charpente.
Je crois devoir laisser à Monsieur le Ministre à examiner la part qui pourrait être mise à la charge de la Ville pour des travaux qui seront exécutés exclusivement dans son intérêt, attendu que le rétrécissement du fossé est plutôt regrettable qu’avantageux au point de vue de l’aspect général du château.
Sous cette réserve, j’ai l’honneur de proposer à Monsieur le Ministre d’accueillir favorablement la demande qui lui a été présentée par Monsieur le maire de Saint-Germain.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Monuments historiques
Palais-Royal, le 17 juillet 1880
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques les deux plans dressés par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue de l’installation de l’appartement du conservateur du musée au deuxième étage du bâtiment sud du château. Je lui au en même temps donné connaissance d’un rapport rédigé par cet architecte au sujet d‘un escalier ancien dont il a trouvé le relevé dans les dessins de feu M. Millet et qui semblerait indiquer l’existence d’un entresol au 1er étage. La commission a considéré que, fût-il absolument prouvé que cette disposition eût autrefois existé, les raisons qui l’avaient fait écarter lors de la discussion sur l’emplacement que devait occuper l’appartement du conservateur n’en subsistaient pas moins, c’est-à-dire qu’au point de vue de l’habitation, cette disposition ne donnerait jamais un résultat satisfaisant. La commission a, en conséquence, maintenu sa première proposition, puis elle a passé à l’examen des projets, dont l’un place le salon dans la salle voûtée et les chambres à coucher près des escaliers, tandis que l’autre donne cette dernière place au salon et dispose les salons dans la chambre à coucher. C’est en faveur de ce dernier projet que s’est déterminée la commission. Je l’ai adopté en conséquence et je viens vous prier de vouloir bien en autoriser l’exécution. J’ai l’honneur de vous retourner ci-joint les dessins, plans et relevés du château de Saint-Germain, qui m’avaient été communiqués pour l’examen de l’affaire.
J’ai saisi également la commission des Monuments historiques d’une question que vient de soulever la ville de Saint-Germain, à l’occasion de l’érection de la statue de M. Thiers. La municipalité demande que le fossé qui entoure le château soit rétréci d’environ 3 mètres dans une de ses parties contiguës à l’emplacement que doit occuper la statue. Comme, d’un côté, par suite d’une disposition spéciale, le fossé conserverait à sa base sa muraille primitive et que, d’un autre côté, la démolition du pavillon de Louis XIV aura pour effet de donner à cette partie du fossé une largeur de 17 mètres, qui est suffisante, j’ai pensé avec la commission qu’il n’y aurait pas d’inconvénient à accéder à la demande de la municipalité. Ci-joint les plans et dessins.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique et des beaux-Arts
Pour le ministre et par délégation,
Le sous-secrétaire d’Etat
Edmond Turquet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye dans la vénerie

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 19 novembre 1880
Le ministre à M. Lafollye, architecte
Monsieur,
A la suite du désaccord qui s’est élevé entre la commission des Monuments historiques et le Conseil général des Bâtiments civils au sujet du choix de l’emplacement à réserver, dans le château de Saint-Germain, pour y installer le logement de M. le conservateur du musée gallo-romain, vous m’avez proposé, dans le but d’aplanir toute difficulté et de ne pas retarder plus longtemps les travaux en cours d’exécution, d’étudier un projet qui consisterait à placer l’appartement de ce fonctionnaire dans la vénerie, au 1er étage au-dessus des ateliers de moulage.
Avant de vous donner des instructions pour que vous poursuiviez plus avant l’étude de ce projet, j’ai dû consulter M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en lui rappelant toutes les phrases de cette affaire, pour lui demander s’il serait disposé à accueillir cette nouvelle proposition.
Par une lettre du 10 novembre courant dont j’ai l’honneur de vous adresser une copie, M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, me fait connaître que cette solution aurait son complet assentiment puisqu’elle concilierait le rétablissement intégral des dispositions primitives du château avec les exigences de l’installation du conservateur, exigence que son administration avait surtout en tête lorsqu’elle proposait d’établir cette installation au 2e étage du château.
Dans ces conditions, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien rédiger un projet définitif, avec devis de la dépense à l’appui, pour l’installation de l’appartement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain dans les bâtiments de la vénerie.
Vous voudrez bien également joindre à cet envoi un état comparatif de la dépense qu’eût entrainée l’installation de ce fonctionnaire au château même.
Dès que votre travail sera terminé, je vous prie de me l’adresser immédiatement afin que je puisse le soumettre à l’approbation de M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, et à l’examen du conseil général des Bâtiments civils.
Recevez etc.
Le ministre etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 18 mars 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 13 février dernier, vous avez bien voulu m’informer que les bâtiments du château de Saint-Germain avaient été compris pour une somme de 100000 francs dans les crédits affectés en 1881 aux grosses réparations des Bâtiments civils et que cette somme serait particulièrement employée à la restauration du bâtiment sud, à la chapelle et au logement du directeur du musée, et vous m’avez demandé en même temps de vous adresser la répartition de ce crédit de 100000 francs par nature d’ouvrages. Cette répartition est établie comme suit :
Travaux
Maçonnerie : 68190 f. 48
Charpente : 7000 f. 00
Couverture (provisoire) : 1000 f. 00
Menuiserie : 4000 f. 00
Serrurerie : 4000 f. 00
Peinture et vitrerie : 3000 f. 00
Sculpture : 3000 f. 00
Total travaux : 90190 f. 48
Honoraires
Les honoraires de l’architecte, 4 % : 3607 f. 62
Honoraires du vérificateur, 1 % : 901 f. 90
Total honoraires : 4509 f. 52
Traitements et indemnités
Traitement de l’inspecteur : 3000 f. 00
Traitement du concierge : 1000 f. 00
Traitement du gardien : 1000 f. 00
Indemnités du vérificateur pour frais de voyage : 300 f. 00
Total traitements et indemnités : 5300 f. 00
Total pareil : 100000 f. 00
Je joins à cette répartition un tableau contenant le nom des entrepreneurs, leurs rabais et les sommes qui correspondent aux natures d’ouvrages à exécuter, tableau dressé conformément aux instructions contenues dans la même dépêche.
J’exposerai maintenant à Monsieur le Ministre qu’il serait d’extrême urgence de couvrir pour la fin de l’année, et d’une façon définitive, la partie du bâtiment sud attenant à la chapelle, de fermer et de vitrer du côté du mauvais temps toutes les fenêtres du pavillon sud-est (voir le plan annexé). Depuis cinq ans, les constructions du bâtiment sud (teinte verte) sont exposées aux intempéries. Les pluies et les neiges qui sont tombées en si grande quantité cet hiver et l’hiver précédent ont pénétré d’humidité les voûtes des caves et le pied des murs, et il est nécessaire de faire cesser le plus tôt possible un état de choses aussi préjudiciable au monument.
D’un autre côté, pour conserver en bon état les planchers qui ont été établis l’année dernière dans le pavillon sud-est, il faut fermer et vitrer les fenêtres de ce pavillon, autrement les solives, restant exposées aux effets de la pluie, des ventes et des variations de température, se déverseraient, se fendraient et il faudrait les remplacer.
Pour exécuter les travaux urgents cette année, il faudrait un crédit de 125000 francs, qui se répartirait comme suit :
Travaux
Maçonnerie : 73000 f. 00
Charpente : 8000 f. 00
Couverture (définitive) : 11000 f. 00
Menuiserie : 7000 f. 00
Serrurerie : 6000 f. 00
Peinture et vitrerie : 5000 f. 00
Sculpture : 4000 f. 00
Total travaux : 114000 f. 00
Honoraires architecte et vérificateur : 5700 f. 00
Traitements et indemnités : 5300 f. 00
Total pareil : 125000 f. 00
Après cet exposé, je prie Monsieur le Ministre, si les circonstances le lui permettaient, de me donner dans le courant de l’année, sur la réserve, une augmentation de 10 à 15000 francs. Avec cette somme, je ferai mon possible pour faire la couverture définitive de cette partie du bâtiment et j’économiserai ainsi une couverture provisoire qu’il faudra établir à la fin de l’année pour protéger les constructions contre la pluie et contre la neige.
Des adjudications ont été faites comme le rappelle Monsieur le Ministre pour la menuiserie, la serrurerie, la charpente, la peinture et la vitrerie. Il resterait à mettre en adjudication les travaux de maçonnerie et de couverture.
Les travaux de maçonnerie à faire comprennent :
1° l’achèvement des murs et des façades sur la rue et sur la cour au 2ème étage, commencées en 1880,
2° l’achèvement des voûtes du même bâtiment (1880),
3° la reprise en raccordement des contreforts du même bâtiment sur la cour.
Le compte de ces travaux ne pouvant être arrêté avant l’achèvement de ce corps de bâtiment, je propose de continuer la soumission des travaux de maçonnerie à M. Morin aux conditions stipulées en 1880, le rabais de 7 % consenti par cet entrepreneur étant avantageux pour l’administration en raison de l’augmentation de prix des matériaux et de la main-d’œuvre qui s’est produite depuis trois ans.
Il resterait seulement à mettre les travaux de couverture et de plomberie en adjudication. Les travaux de couverture et de plomberie à exécuter pour couvrir complètement le bâtiment sud (2 annuités) pourront s’élever à plus de 20000 f. et on pourrait y ajouter l’installation des deux réservoirs, montant à plus de 12000 f., qui restent à construire, en deux annuités, dans le pavillon de la chapelle et vers l’angle nord-ouest pour compléter le système de secours contre l’incendie que j’ai proposé à Monsieur le Ministre l’année dernière.
La nécessité de terminer tout d’abord le bâtiment sud et de le clore sur la rue Thiers et sur la cour du château nous forcera à remettre en 1883 les travaux relatifs au logement du conservateur, attendu que si on peut arriver à couvrir cette année la première partie du côté de la chapelle, il restera en 1882 à restaurer le bâtiment sur la cour du château et à remplacer par une couverture définitive la vieille couverture en tuiles qui protège en ce moment les constructions à restaurer, à fermer et à vitrer les fenêtres du bâtiment. Sans compter l’installation des planchers.
En attendant de nouvelles instructions, j’ai l’honneur d’être avec un respect, de Monsieur le Ministre le très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction de la construction des chemins de fer
Paris, le 8 décembre 1882
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par une lettre du 26 juin dernier, votre prédécesseur a rappelé à mon administration qu’une décision ministérielle du 26 mars 1881 (direction des Bâtiments civils et Palais nationaux) a autorisé MM. les ingénieurs chargés de la construction de la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain-en-Laye à occuper temporairement et à enclore certaines parties du parterre de Saint-Germain pour y établir des dépôts de matériaux, à la condition qu’après l’achèvement des travaux du chemin de fer le parterre serait remis en état.
Votre prédécesseur ajoutait que, les travaux dont il s’agit étant terminés, il y avait lieu, de la part de mon administration, de se conformer aux obligations ci-dessus rappelées et de pourvoir à la réfection du parterre de Saint-Germain.
La dépense qui devait résulter de ce travail était évaluée, par la dépêche du 26 juin, d’après le devis présenté par l’architecte du château, à 17213 f. 70.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, au cours de l’instruction à laquelle donné lieu l’affaire, ce chiffre de 17213 f. 70 a été reconnu insuffisant par MM. les ingénieurs et qu’un nouveau devis, faisant ressortir la dépense du travail projeté à 19436 f. 49, a été produit par L. l’architecte du château.
MM. les ingénieurs ont proposé : 1° d’ajouter à ce chiffre une somme à valoir de 1569 f. 51, 2° de mandater directement la dépense au nom des ayants droit, sur le vu des rôles, états et mémoires certifiés par M. l’architecte du château, jusqu’à concurrence d’une somme de 21000 f., et d’imputer la dépense sur les fonds affectés à la construction du chemin de fer de raccordement des gares de Saint-Germain.
Après avoir pris l’avis du conseil général des ponts et chaussées (3e section), il m’a paru, conformément à l’avis de ce conseil, qu’il y avait lieu d’approuver les propositions de MM. les ingénieurs, et je les ai adoptées par décision de ce jour.
J’ai donné connaissance de cette décision à M. le préfet de Seine-et-Oise et à M. l’ingénieur en chef Cabarrus.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Pour le ministre et par autorisation,
Le conseiller d’Etat, directeur de la construction des chemins de fer »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 25 avril 1883
Monsieur le Ministre,
Lorsque les travaux de raccordement des deux gares de Saint-Germain ont été assez avancés pour que l’on puisse s’occuper de rétablir les jardins des parterres du château, à la suite d’une conférence avec messieurs les ingénieurs de l’Etat j’ai été chargé par M. Cabarrus, ingénieur en chef des chemins de l’Ouest, de dresser le projet de rétablissement des jardins des parterres, comprenant : un nouveau tracé des abords du rond-point de la grille de Pontoise, du rosarium, les dessins de nouvelles grilles, etc., et de faire le devis des travaux à exécuter, de faire exécuter les travaux, et de vous adresser le devis, Monsieur le Ministre, en vous priant de vouloir bien le faire parvenir à votre collègue monsieur le ministre des Travaux publics, qui avait pris l’engagement de prendre à sa charge la remise des lieux en bon état.
Le devis approuvé, les travaux ont été exécutés conformément au projet que j’avais dressé et les dépenses ont été soldées par le ministère des Travaux publics.
Lors de la conférence, il ne fut question que des travaux, et dans la rédaction du devis j’ai négligé de porter les honoraires de l’architecte et du vérificateur.
Pour réparer cette omission regrettable, je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien adresser le présent état d’honoraires à monsieur le ministre des Travaux publics ne lui demandant de vouloir bien le faire solder comme il l’a fait pour les mémoires des travaux.
Le montant des dépenses s’étant élevées à la somme de 17476 f. 55 centimes, les honoraires calculés au taux des grosses réparations, 4 %, s’élèveraient à la somme de 699 f. 04 cent. qui se répartiraient ainsi :
Architecte : 3 % : 524 f. 28
Vérificateur : 1 % : 174 f. 76
Ensemble : 699 f. 04
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des plans et dessins des deux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 5 octobre 1883
Monsieur le Ministre,
Monsieur le directeur des Domaines de Seine-et-Oise vient de me donner en communication deux séries de plans, l’une de 13 dessins relatifs au château vieux de Saint-Germain, l’autre de 7 dessins du château neuf.
Ces dessins manquent au portefeuille des Bâtiments civils et de l’agence, et M. le directeur est tout disposé, ces plans ne lui étant d’aucune utilisé, à nous les remettre à titre définitif sur une demande de votre administration.
Je viens en conséquence prier M. le Ministre de faire demander à son collègue M. le ministre des Finances de vouloir bien autoriser M. le directeur des Domaines à Versailles à remettre à l’architecte du château, pour le service des Bâtiments civils, les plans du vieux château et du château neuf.
Les plans du vieux château contiennent des renseignements qui nous seront très utiles pour la restauration de la chapelle saint Louis et du bâtiment faisant face à l’église.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux entrepris dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1883
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre,
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 f. nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons dans tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares, et où ils refusent de se contenter des prix courants du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien accueillir favorablement ma demande en m’accordant ces deux suppléments de crédits sur la réserve des Palais nationaux.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant la construction de dépendances au château de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue du transfert et de l’établissement dans les terrains dits de la ville de Saint-Germain des logements du conservateur et des employés du musée et des ateliers.
Après examen et discussion, toutes les observations présentées par le rapporteur sont adoptées. En outre, le conseil demande que l’architecte soit invité à établir une cour anglaise prise sur le jardin pour éclairer la cuisine.
En conséquence, et après en avoir délibéré, le conseil, sous la réserve des observations qui précédent, approuve le projet et formule suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Constructions de dépendances destinées à contenir divers logements
Le conseil,
Invité par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à examiner le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue du transfert et de l’établissement dans les terrains dits de la ville de Saint-Germain des logements du conservateur et des employés du musée et des ateliers,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son rapport,
Vu les plans, devis et toutes les pièces administratives qui les accompagnent,
Après examen et discussion,
Considérant que les dispositions générales de ce projet sont satisfaisantes, toutefois que l’architecte devra être invité à établir une cour anglaise prise sur le jardin pour éclairer la cuisine,
Sous la réserve de cette observation et de celles contenues au rapport de M. Questel,
Après en avoir délibéré,
Est d’avis que le projet dont il s’agit peut recevoir l’approbation de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.
Il renvoie le devis à l’examen de M. le contrôleur
L’inspecteur général, vice-président
Le secrétaire »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, conformément à vos instructions, la répartition du crédit de 120000 f. pour les grosses réparations que vous avez bien voulu m’accorder pour le château de Saint-Germain.
Les travaux consistent surtout cette année en travaux de maçonnerie, pour lesquels il n’a pas été fait d’adjudication, et comme les travaux à exécuter sont surtout des travaux d’achèvement d’ouvrages en cours d’exécution, je pense qu’il y a lieu de continuer pour cette année le même mode de soumission.
Pour les travaux de menuiserie, de serrurerie et de peinture, dont le terme des adjudications faites en 1880 et 1881 expire cette année, ces travaux étant aussi des travaux d’achèvement d’ouvrages commencés, je pense également qu’il y a lieu de faire une simple soumission pour l’année courante.
Les entrepreneurs de ces ouvrages demandent à continuer les travaux aux mêmes conditions et leurs engagements sont ci-joints.
Seul, l’entrepreneur de charpenterie m’a exposé qu’il ne pouvait continuer à faire les travaux à 26 p. %, il offre de les faire avec un rabais de 15 p. %.
Je vous adresse ci-joint sa lettre, ainsi qu’un engagement cacheté de l’ancien entrepreneur des travaux de charpente, M. Tourenel, afin que vous puissiez, Monsieur le Ministre, traiter au mieux des intérêts de l’administration.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction générale des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 22 mars 1884
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre
Le château de Saint-Germain a été compris pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit affecté en 1884 aux réfections et grosses réparations des Bâtiments civils et inscrit au chapitre 37 du budget ordinaire des Beaux-Arts.
En vue de l’exécution des travaux de restauration que comporte la dite allocation, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, a fait souscrire diverses soumissions aux termes desquelles les entrepreneurs dénommés ci-après s’engagent à exécuter les travaux dont il s’agit moyennant les conditions suivantes, savoir :
Maçonnerie : M. A. Morin, travaux évalués à 65500 f., rabais de 10 % sur les prix de la série des Bâtiments civils et des Palais nationaux, édition 1882.
Charpente : M. Breton Louis, travaux évalués à 6000 f., rabais de 15 % sur les prix de la même série.
Serrurerie : M. Paul Moutier, travaux évalués à 7000 f., rabais de 7 % sur les prix de la même série.
Menuiserie : M. A. Hoffmann, travaux évalués à 11500 f., rabais de 10 % sur les prix de la même série.
Peinture : M. E. Robiche, travaux évalués à 9500 f., rabais de 14 % sur les prix de la même série.
Sculpture d’ornement : M. Rouget, travaux évalués à 5000 f., une série des prix spéciale, applicable aux dits travaux, est insérée dans la soumission du sieur Rouget.
Les travaux de maçonnerie qu’il s’agit d’exécuter, étant d’une nature toute spéciale et présentant un caractère artistique, peuvent, aux termes du décret du 18 novembre 1882 (article 18, paragraphe 5), faire l’objet d’un marché de gré à gré, ainsi que cela se fait pour les travaux analogues au château de Pierrefonds.
En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver la soumission relative à l’exécution des dits travaux ainsi que celles souscrites en vue des ouvrages d’autre nature qui, ne s’élevant pas à 20000 f., peuvent également être traités de gré à gré (article 18, paragraphe 1er du décret précité).
Si vous adoptez ces propositions, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien revêtir de votre signature le présent rapport et l’arrêté ci-joint, nécessaire pour la régularisation de la soumission souscrite par le sieur A. Morin.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
P. Poulin
Vu et approuvé
Paris, le 28 mars 1884
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
A. Fallières »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Palais-Royal, le 18 juillet 1884
Monsieur le Directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye, appelle mon attention sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration des voûtes de la chapelle du château.
Trois ou quatre médaillons, dont l’un représente « le Sacrifice d’Abraham » sont demeurés à peu près intacts. Ils sont actuellement menacés de destruction par suite des travaux de réparation en cours d’exécution dans la chapelle.
Il y aurait intérêt à ne pas laisser disparaître les derniers restes d’une œuvre aussi considérable, qui trouveraient peut-être utilement leur place au musée du Louvre. Je vous prie donc de vouloir bien examiner s’il y a lieu de faire transporter au Louvre les médaillons en question et rechercher quels seraient les moyens à prendre dans ce but. Vous voudrez bien me tenir au courant de cette affaire qui exige une prompte solution.
Agréez, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le directeur des Beaux-Arts,
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de la copie de la colonne Trajane dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Direction des Bâtiments civils et palais nationaux
Paris, le 17 juillet 1886
Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Monsieur le Directeur de cher collègue,
Conformément au désir que vous en avait exprimé M. le directeur des Musées nationaux, vous m’avez fait l’honneur de me demander qu’à l’occasion du centenaire de la Révolution française, la colonne Trajane dont les fragments sont en magasin depuis 18 ans fût érigée à Saint-Germain.
Vous m’avez fait connaître en même temps que M. de Ronchand proposait, pour le cas où un crédit spécial ne pourrait être accordé pour l’exécution de ce projet, de réserver pendant trois ans sur les fonds affectés chaque année aux travaux du château de Saint-Germain une somme de 5000 francs.
Je m’empresse de vous informer, Monsieur le Directeur et cher collègue, que M. l’architecte Lafollye a été autorisé à procéder à l’installation des fragments de cette colonne et qu’une somme de 2000 f. sera prélevée sur le crédit qui a été mis en 1886 à sa disposition pour exécuter cette année une des dix parties de fût de cette colonne.
Agréez, Monsieur le Directeur et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux
E. Paulin »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant un crédit ouvert pour des travaux au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 juin 1889
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
La loi portant ouverture d’un crédit de 186000 francs pour travaux dans les musées du Louvre et de Saint-Germain a été promulguée le 29 mai dernier.
J’ai l’honneur de vous communiquer ci-joint le programme des travaux projetés, dressé par la direction des Bâtiments civils. Je vous prie de me le renvoyer le plus tôt possible en me faisant connaître si vous avez quelques modifications à proposer.
Agréez etc.
Le Ministre »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre demandant des tapisseries pour la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 18 novembre 1889
Monsieur le Ministre,
Conformément au programme qui avait reçu l’approbation de l’administration en 1882, j’ai décoré la salle des commissions, qui fait suite à la bibliothèque du musée (1er étage, rue Thiers) des débris des boiseries Louis XIV qui provenaient en grande partie des appartements du Dauphin.
Dans cette pièce, terminée pour nous aujourd’hui, se trouvent quatre portes avec dessus portant médaillons destinés à recevoir soit des peintures, soit des tapisseries.
J’ai remarqué à l’exposition de la manufacture de Beauvais des panneaux de vases, fleurs et fruits qui pourraient être placés dans ces médaillons. J’ai même su qu’un de ces panneaux (vase Oudry) était sans destination et pourrait être mis de suite dans cette salle.
Je viens en conséquence demander à M. le Ministre, s’il approuvait l’idée de décorer cette salle de tapisseries, de demander à la manufacture de Beauvais de faire trois autres panneaux de vases et fleurs, et de l’autoriser à placer le panneau de vase sans destination dans la salle des commissions du musée de Saint-Germain.
Cette commande aurait l’avantage de ne nécessiter aucune dépense de modèles, la manufacture de Beauvais possédant les cartons nécessaires pour faire les trois autres tapisseries que je demande.
De plus, au-dessus de la cheminée, il existe un grand panneau de (2.25 * 1.50) dans lequel on pourrait placer les armes de France et de Navarre. Ce sujet a été souvent traité par la manufacture des Gobelins sous Louis XIV. Il en existe plusieurs exemplaires, à Pau, salon de famille, 1er étage, à Compiègne, et probablement au Garde Meuble. On pourrait copier la partie principale du sujet correspondant aux dimensions du cadre de Saint-Germain et le château de Saint-Germain posséderait ainsi une salle historique très complète du temps de Louis XIV, extrêmement intéressante, au point de vue : de l’architecture, de la sculpture ornementale – toutes les moulures sculptées des encadrements, du petit plafond trouvé dans les appartements privés du roi, sont de la belle époque et de la plus parfaite exécution, la cheminée restaurée vient du vieux château ; en mettant des tapisseries de l’époque Louis XIV, la salle des commissions ainsi complétée prendrait sa place dans l’histoire des arts décoratifs.
Je prie M. le Ministre de vouloir bien examiner ma proposition et, s’il voulait bien la prendre en considération, de faire le nécessaire pour en assurer l’exécution.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
Note. Les dimensions du panneau de vase Oudry s’accordent avec celles des médaillons à décorer. Ci-joint une photographie du dessin de la salle des commissions. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
1er bureau
Minute du 22 novembre 1889
Le directeur à M. le directeur des Beaux-Arts
Monsieur le Directeur et cher collègue,
Par une lettre du 18 de ce mois, dont je vous adresse ci-joint copie en même temps qu’une photographie, M. l’architecte Lafollye demande pour le château de Saint-Germain la concession de tapisseries de Beauvais destinées à décorer la salle des commissions qui fait suite à la bibliothèque du musée.
J’ai l’honneur de vous prier, Monsieur le Directeur et cher collègue, de vouloir bien donner une suite favorable à cette proposition, si toutefois elle est appuyée par M. le conservateur du musée.
Agréez etc. haute considération.
Expédiée le 21 novembre 1889 »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant le rôle du service des Monuments historiques dans la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« [Copie :]
Palais-Royal, le 29 mars 1879
Note sur le château de Saint-Germain
Le château de Saint-Germain est classé parmi les Monuments historiques.
En 1862, quand il fut question de le restaurer, le projet fut soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques, et c’est sur le rapport de cette dernière qu’on abandonna l’idée de conserver les pavillons de Louis XIV et qu’on résolut de rétablir le château dans son état primitif en restituant les pavillons qui existaient sous François Ier.
L’architecte, auteur du projet, M. Millet, était attaché au service des Monuments historiques.
Le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par une allocation annuelle de 25000 francs et attache une grande importance à ce que cette entreprise soit continuée suivant les plans adoptés par la commission, et soit dirigée par un architecte que son expérience, ses connaissances et ses travaux antérieurs désigneraient pour continuer l’œuvre commencée.
Puisque la commission des Monuments historiques a été consultée dès le principe sur le projet et sur le choix de l’architecte, il serait juste qu’elle le fût encore aujourd’hui qu’il s’agit de choisir un successeur à M. Millet. Ce procédé semble d’autant plus indiqué que, nous le répétons, le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par des subventions annuelles.
7 février 1890
Des lignes écrites au crayon à la suite de cette note disent bien que la commission des Monuments historiques a été consultée sur le choix de l’architecte appelé à remplacer M. Millet au château de Saint-Germain, mais en se reportant aux procès-verbaux de la dite commission on ne trouve pas mention de cette consultation.
Quoiqu’il en soit, il est certain, et le chef du bureau des Monuments historiques peut l’affirmer, que le choix de M. Lafollye comme architecte du château de Saint-Germain a été arrêté par M. de Ronchaud lorsqu’il avait, comme secrétaire général des Beaux-Arts, le service des Monuments historiques dans ses attributions. Cela est si vrai que M. Lafollye, lorsqu’il fut nommé, lui témoigna sa reconnaissance pour la part qu’il avait prise à sa nomination.
D’ailleurs, la commission a toujours été consultée dans toutes les circonstances où il s’est agi du château de Saint-Germain.
C’est l’un de ses architectes, M. Millet, qui a été choisi pour diriger cette entreprise, bien qu’il n’eût jamais, auparavant, été chargé d’aucun travail par le service des Bâtiments civils.
C’est la commission des Monuments historiques qui a, dans ses séances des 28 mars et 23 mai 1862, des 21 février, 12 avril et 10 juillet 1880, du 28 mars 1884 et du 11 décembre 1885, tracé le programme et suivi toutes les phases de la restauration (la lecture des procès-verbaux ne laisse aucun doute à cet égard).
M. Millet, aussi longtemps qu’il a été architecte du château, a considéré comme un devoir d’obtenir l’approbation par la commission de toutes les mesures concernant la direction et l’exécution de la restauration, ainsi que pourraient en témoigner ceux des membres de cette commission qui en faisaient déjà partie à cette époque.
Comment le service des Monuments historiques n’aurait-il pas été consulté pour la nomination des architectes chargés de la direction puisqu’il l’a été pour la nomination des agents placés sous les ordres de ce dernier, ainsi que le constate la copie du rapport ci-joint ?
Le chef du bureau des Monuments historiques
Signé : Viollet-le-Duc »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les fêtes organisées dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 15 avril 1890
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre en date du 11 avril courant par laquelle vous m’invitez à vous faire parvenir mes observations et mon avis sur la suite que comporte une demande qui vous a été adressée par M. le maire de Saint-Germain relativement à l’installation sur les parterres des marchands forains qui participeront à la fête de juin, j’ai l’honneur de vous exposer que, en se reportant aux termes de la convention du 5 août 1881 invoquée par M. le maire de Saint-Germain, je ne vois pas d’inconvénients à ce que vous mettiez à sa disposition pour y établir la fête l’avenue Louis XIV et aussi le rond-point de l’avenue des Loges dans le but de permettre l’installation d’établissements de grandes dimensions, et bien qu’il ne soit pas question de ce dernier emplacement dans la convention précitée. En ce qui concerne l’avenue de l’esplanade du château, dont le sol est mauvais, je suis d’avis qu’il n’y aurait lieu de la mettre à la disposition de la Ville que seulement dans le cas où l’avenue Louis XIV serait entièrement occupée par les marchands dans toute sa longueur, ce qui n’a plus lieu depuis plusieurs années, le public se désintéressant des fêtes depuis longtemps déjà et le nombre des marchands diminuant chaque année davantage pour cette raison. Je pense que, tout en donnant satisfaction aux amateurs assez peu nombreux des fêtes foraines, il faut éviter de multiplier sans nécessité les emplacements mis à la disposition de la Ville pour ses installations, attend qu’on agirait à l’encontre du sentiment de la majeure partie du public fréquentant les parterres, qui y est attirée par la beauté et la tranquillité des promenades et par l’air pur qu’on y respire, toutes choses que leur enlève l’installation de la fête. En suivant cet ordre d’idées, je suis amené aussi à vous faire connaître que l’installation de locomobiles sur le rond-point de l’avenue des Loges est fort mal vue par les personnes qui occupent les propriétés qui bordent le rond-point et sont condamnées à avoir les oreilles déchirées pendant quinze jours par les sifflements continuels des machines à vapeur.
Quant aux mesures à prendre pour les installations des marchands, pour la police pendant la durée de la fête et ensuite pour la réparation des emplacements concédés, je pense qu’il n’y a rien à changer à ce qui a été fait précédemment, les intérêts de l’Etat ayant été sauvegardés.
Je suis également d’avis qu’il n’y a pas d’inconvénients à ce que les grilles du parterre restent ouvertes toute la nuit des dimanches 8 et 15 juin, à cause des bals qui ont lieu ces jours-là seulement ; mais il me paraît tout à fait inutile de laisser ces portes ouvertes pendant les nuits des mardi 10 et jeudi 12 juin ainsi que le demande M. le maire de Saint-Germain en raison des concerts qui se terminent à 10 heures du soir : le public a pris en effet l’habitude de quitter les parterres aussitôt après et je ne vois pas de motifs plausibles pour s’écarter du règlement qui fixe la fermeture des grilles à 11 heures.
Je suis, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
Daumet
Le soussigné a l’honneur de faire observer que les opinions exprimées au présent rapport ne lui sont pas personnelles et qu’il a dû sur divers points s’en rapporter à l’expérience de M. Choret, inspecteur des travaux. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
2e bureau
Paris, le 23 juillet 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
M. l’architecte du château de Saint-Germain me fait connaître qu’il existe dans l’un des magasins de l’ancienne vénerie deux tableaux religieux provenant probablement de la chapelle de ce château.
J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien prescrire l’examen de ces œuvres et de m’indiquer quelle destination elles devront recevoir.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Y. Guyot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais de Versailles, 21 août 1890
Monsieur le Directeur,
J’ai été chargé par M. Gosselin, en congé, de voir à Saint-Germain deux tableaux religieux provenant sans doute de la chapelle du château sur lesquels M. le ministre désire être renseigné. J’ai pris jour avec M. l’architecte de Saint-Germain, qui a le dépôt de ces tableaux et les conserve dans les magasins de l’ancienne vénerie, et j’ai l’honneur de vous transmettre le résultat de mon examen.
Le premier tableau mesure 2 m. 26 de haut sur 1 m. 90 de large. Il représente une sainte assise et occupée à un ouvrage de broderie, entre deux anges agenouillés. Au-dessus, deux anges envolés tiennent des banderoles. Cette toile appartient à l’école française du XVIIe siècle. Elle ne porte aucune signature apparente. Certains indices me font penser à l’école de Simon Vouet.
Malheureusement, il est difficile de juger complétement du mérite de la peinture, qui est dans un mauvais état de conservation. Il y a même en plusieurs endroits des trous où l’on peut passer les doigts. La restauration en serait sans doute fort difficile.
La deuxième toile mesure 3 m. 24 de haut sur 2 m. 25 de large. Elle représente l’Institution de l’Eucharistie. Le Christ est debout parmi les apôtres, dans l’intérieur d’un édifice à pilastres ioniques. Elle est moins trouée que la précédente et paraît, en revanche, moins intéressante. Elle appartient à l’école française du XVIIe siècle.
Une épaisse couche de moisissure recouvre le second tableau. Aucune de ces œuvres ne me semblerait pouvoir convenir au musée du Louvre.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Pour le conservateur du musée de Versailles, en congé,
P. de Nolhac »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 8 décembre 1890
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que, pour donner suite aux propositions que je vous ai faites au sujet de la décoration de la salle des commissions du château de Saint-Germain, M. l’administrateur de la manufacture des Gobelins demande qu’il soit fait, par les soins de l’administration des Bâtiments civils, un modèle spécial pour celle des deux grandes tapisseries devant concourir à la décoration de cette salle dans laquelle sera représentée une vue du château de Saint-Germain.
En conséquence, je vous demande de vouloir bien m’autoriser à prélever sur les fonds mis à ma disposition pour l’entretien du château en 1890 la somme de quinze cents francs nécessaire pour payer à M. d’Espouy la dépense qu’occasionnera l’exécution de ce modèle peint grandeur d’exécution.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 20 décembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
En réponse à une lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 25 novembre dernier, j’ai l’honneur de vous informer que, d’après un devis établi par le rentoileur des musées nationaux, M. Chapuis, la remise en état des deux tableaux récemment cédés par M. le ministre des Travaux publics à l’administration des Beaux-Arts entraînerait une dépense totale de 500 francs, dont 300 francs pour la plus petite de ces peintures, qui exige absolument un rentoilage, et 200 francs pour la plus grande, l’opération du rentoilage pouvant être évitée pour celle-ci, en conservant le châssis et en se bornant à mettre des pièces pour boucher les trous.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les fêtes organisées dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Paris, le 14 mai 1891
Le ministre à M. l’architecte du château de Saint-Germain (et des parterres et terrasses)
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que j’autorise M. le maire de Saint-Germain à installer, à l’occasion de la fête de mai, dans les mêmes conditions que l’année dernière, les marchands forains sur les parterres du château et à les y laisser séjourner du 26 mai jusqu’au 16 juin suivant. Je consens en outre à ce que les grilles des parterres restent ouvertes pendant les nuits des dimanches 31 mai, 7 et 14 juin, et jusqu’à minuit les autres jours pendant la durée de la fête.
Il ne m’a pas paru possible en effet de restreindre la concession faite depuis plusieurs années à la municipalité, cette concession n’ayant entraîné aucun inconvénient grave et n’ayant été l’objet d’aucune protestation. C’est d’ailleurs à M. le maire de Saint-Germain qu’il appartient d’apprécier le trouble que, d’après votre rapport, les fêtes de cette nature apporteraient chez les habitants paisibles d’une partie de la ville.
Il est entendu au surplus que la municipalité sera responsable de tous les dégâts ou accidents qui se produiraient, qu’elle fera exécuter à ses frais immédiatement après le départ des marchands forains les travaux de réparation et de remise en état des lieux que vous lui indiquerez.
Etc. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant l’installation de vitrines au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par lettre du 8 avril dernier, M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts vous a signalé la nécessité d’installer quatre nouvelles vitrines dans une salle du musée national de Saint-Germain.
La dépense, évaluée à 3000 francs par M. l’architecte Daumet, vous ayant paru trop élevée eu regard à la situation actuelle des crédits ordinaires des Bâtiments civils, vous avez demandé à votre collègue s’il serait disposé à y contribuer pour un tiers, soit pour la somme de 1000 francs.
M. Bourgeois vous ayant répondu affirmativement le 21 juillet courant, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, d’autoriser l’exécution du travail dont il s’agit. La part de dépense incombant à votre département (2000 francs) serait imputée sur les fonds affectés en 1892 aux grosses réparations des Bâtiments civils.
Si vous accueillez cette proposition, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Approuvé
Paris, le 30 juillet 1892
Le ministre des Travaux publics
Viette »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1893
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Achèvement du pont en pierre qui doit faire communiquer la rue Thiers avec le musée et remplacer le pont de service en bois, qui est en si mauvais état qu’il menace de s’effondrer : 16000 f.
    [Observations de l’architecte :] Les réparations exécutées au pont de service en 1890 ont permis de constater que tous les bois qui le constituent sont dans un état de pourriture complète ; de nouvelles réparations deviennent chaque année moins possibles et ne pourront être efficaces que pendant un temps très limité. En résumé, le mauvais état de ce pont est tel que sa reconstruction est nécessaire. Dans ces conditions, il serait préférable d’achever le pont en pierre commencé par M. Millet.
    [Observations de l’inspecteur général :] J’ai en effet constaté que le pont en bois est dans un état de destruction fort inquiétant ; soit qu’on le refasse en bois, soit qu’on le remplace par un pont en pierre commencé par M. Millet, il faudra prendre un parti aussitôt que possible.
  2. Achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain » : 18000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail dont l’urgence a été reconnue par l’administration et pour l’exécution duquel elle a déjà alloué des crédits.
    [Observations de l’inspecteur général :] Utile.
  3. Restauration de la tourelle d’angle de la chapelle dans la cour du château, et achèvement de la chapelle à laquelle elle est adossée, travail à faire avec la participation des Monuments historiques, contribution du ministère des Travaux publics : 20000 f.
    [Observations de l’architecte :] L’état de ruine dans lequel se trouve cette tourelle rend sa restauration absolument et immédiatement indispensable.
    [Observations de l’inspecteur général :] Il ne m’appartient pas de décider, dans l’incertitude où l’on est, que cette tourelle doit être ou n’être pas conservée pour son adaptation avec la chapelle. Il est certain qu’il est regrettable de la laisser en cet état si elle doit rester.
  4. Achèvement de la flèche de la chapelle et de sa crête, avec la participation des Monuments historiques, contribution du ministère des Travaux publics : 10000 f.
    [Observations de l’architecte :] La construction de la flèche de la chapelle est entreprise depuis plus de dix années ; il convient de terminer cette partie de l’œuvre de M. Millet.
    [Observations de l’inspecteur général :] Est-il bien certain que cette flèche restera.
    C. Moyaux
    Total des travaux très urgents : 64000 f.
    Total des propositions pour 1893 : 64000 f. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 novembre 1892
Monsieur le Ministre,
J’ai appelé votre attention sur le très mauvais état du pont de service en charpente du château de Saint-Germain-en-Laye donnant sur la rue Thiers.
A la suite de nouvelles dégradations survenues ces jours derniers, j’ai l’honneur de vous informer que la circulation sur ce pont devient de moins en moins sûre ; les bois en sont pourris et leur état réclame à bref délai des réparations qui devront être importantes si l’on veut qu’elles soient efficaces et durables.
Il serait préférable, dans ces conditions, de faire les frais de l’achèvement du pont définitif, dont les piles sont établies déjà à mi-hauteur depuis plus de dix ans, plutôt que de consacrer une somme relativement élevée à la réparation du pont en charpente appelé à disparaître.
Il me paraît utile, Monsieur le Ministre, de vous proposer, lors de la répartition des crédits que vous allez attribuer aux divers palais dépendant de votre département, d’affecter au château de Saint-Germain la somme portée dans mes propositions de travaux pour l’exercice 1893 en vue de l’achèvement du pont destiné à remplacer celui dont je vous signale de nouveau le très mauvais état.
Dans le cas où aucun crédit ne pourrait être accordé en 1893 pour l’achèvement du pont définitif, il y aurait lieu d’autoriser la démolition du pont en charpente, afin d’éviter une catastrophe.
Pendant quelques années, jusqu’à ce que les bâtiments de la Villa s’achèvent et que les ateliers soient rendus à leur destination, le service se ferait par la porte principale, place du Château, sans trop d’inconvénients.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’une des tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Enseignement et manufactures nationales
Palais-Royal, le 27 décembre 1892
Monsieur le ministre des Travaux publics (direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
Monsieur le Ministre et cher collègue,
En réponse à votre lettre du 10 décembre courant, j’ai l’honneur de vous annoncer que je ne vois aucun inconvénient à ce que vous commandiez à M. d’Espouy, architecte, ancien grand prix de Rome, le modèle de la tapisserie à faire exécuter par la manufacture nationale des Gobelins pour le château de Saint-Germain.
Comme nous en sommes convenus, ce modèle sera soumis à l’examen de la commission de perfectionnement de la manufacture aussitôt après son achèvement et avant d’être mis sur le métier, et l’auteur devra y apporter tous les changements que la commission jugerait nécessaires soit au point de vue de la composition elle-même, soit à cause des exigences de la fabrication.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Ch. Dupuy »

Ministère des Travaux publics

Note sur les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et sur les dépenses

« Note relative aux travaux exécutés au château de Saint-Germain depuis l’origine de la restauration commencée en 1862
Dans le courant du mois de février 1862, M. Millet adresse à l’administration un projet de restauration du château de Saint-Germain accompagné de deux autres devis s’élevant l’un à : 1773814 f. 61, l’autre à : 73231 f. 09
Par lettre du 13 juin 1862, M. Millet est informé par l’administration que son projet a été approuvé à la date du 6 du même mois.
Les travaux commencent le 7 juillet 1862.
Les sommes allouées et dépensées sont les suivantes :
En 1862 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 94037 f. 34
En 1863 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 139723 f. 18
En 1864 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185053 f. 15
Le 23 décembre 1864, l’architecte présente à l’administration, pour la construction de citernes, un devis supplémentaire s’élevant à 13789 f. 63 qui est approuvé à la date du 5 février 1865 et porté à la somme de : 20589 f. 63
Le 22 février 1865, un autre devis supplémentaire pour poêles et calorifères, approuvé à la date du 4 mars suivant et s’élevant à la somme de : 18573 f. 82
Le 24 février 1865, un autre devis supplémentaire pour la reprise en sous-œuvre des contreforts de la cour, approuvé à la date du 1er mars suivant et s’élevant à la somme de : 79310 f. 83
Le 27 septembre 1865, un autre devis supplémentaire pour silicatisation, approuvé à la date du 30 septembre suivant, et s’élevant à la somme de : 1104 f. 25
Les sommes allouées et dépenses en 1865 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185832 f. 62
Dans le courant de l’année 1866, l’architecte présente un devis supplémentaire pour peintures artistiques dans l’escalier d’honneur et au 2e étage du donjon, approuvé à la date du 4 juillet 1866 et s’élevant à la somme de : 4014 f. 00
Les sommes allouées et dépenses en 1866 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185927 f. 38
Dans le courant de l’année 1867, l’architecte présente les devis supplémentaires suivants : pour le mobilier du musée, 1 devis de : 42852 f. 60, pour le mobilier du musée, 1 devis de : 4082 f. 93, pour le pavage dans les fossés du château : 1250 f. 00, pour silicatisation de la tour d’angle nord-ouest dite du donjon : 1850 f. 00
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1867 : [crédits alloués :] 180000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 166724 f. 72
En 1868 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185852 f. 64
En 1869 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 138177 f. 12
En 1870 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 215237 f. 82
En 1871 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90495 f. 24
En 1872 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 91494 f. 53
En 1873 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90488 f. 32
En 1874 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90765 f. 34
En 1875 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90761 f. 90
En 1876 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90309 f. 90
En 1877 : [crédits alloués :] 140000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 128837 f. 14
En 1878 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 119025 f. 81
A la fin de l’exercice 1878, les dépenses effectués s’élèvent à la somme de : 2288744 f. 15
Le 30 octobre 1878, l’architecte adresse à l’administration un devis pour l’achèvement de la restauration des bâtiments et de la chapelle du château s’élevant à la somme de : 1897789 f. 85
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1879 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 118764 f. 01
En 1880 : [crédits alloués :] 125000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 114038 f. 31
En 1881 : [crédits alloués :] 111000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 100391 f. 59
En 1882 : [crédits alloués :] 125500 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 109643 f. 37
En 1883 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 73936 f. 08
En 1884, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 120000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 101868 f. 27 dont pour la Villa Saint-Germain 27872 f. 12, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 73996 f. 15
En 1885, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 60000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 52546 f. 79 dont pour la Villa Saint-Germain 12585 f. 45, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 39961 f. 34
En 1886 : [crédits alloués :] 60000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 53356 f. 25
En 1887 : [crédits alloués :] 10340 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 8790 f. 17
En 1888 : [crédits alloués :] 11000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 10891 f. 84
En 1889, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 49630 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 36938 f. 76 dont pour travaux étrangers à la restauration du château 25058 f. 91, reste pour ce dernier objectif : [dépenses effectuées :] 11879 f. 85
En 1890 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1891 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1892 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
Totaux :
[montant des devis présentés jusqu’au 30 octobre 1878 :] 3918463 f. 60 : [crédits alloués :] 3352470 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 3004393 f. 11
Certifié exact par l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 29 juin 1893
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’état de la tour jouxtant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 24 mars 1894
Monsieur le Ministre,
Déjà j’ai appelé votre attention sur le mauvais état de la tourelle située dans la cour du château de Saint-Germain à l’angle formé par la chapelle et par le bâtiment oust.
Cette tourelle menaçant ruine, malgré les étais qu’y avait fait placer M. Millet, fut ensuite de la part de M. Lafollye l’objet d’un étaiement complémentaire important.
Malgré ce surcroit de précautions, des indices inquiétants viennent encore une fois de se produire. Le noyau de l’escalier renfermé dans cette tourelle de nouveau se déverse et s’écrase alors que ces détériorations avaient été arrêtées pendant plusieurs années grâce à l’établissement de quatre chevalements en fer. Les anciennes crevasses qui avaient été soigneusement calfeutrées se sont rouvertes et se sont élargies de quelques millimètres.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, avec une respectueuse insistance, d’appeler d‘une façon tout spéciale votre attention sur cet inquiétant état de choses dont les conséquences peuvent être graves. Je l’avais fait constater à l’un de vos prédécesseurs au cours d’une visite au château de Saint-Germain. Aujourd’hui, l’état de dislocation de la tourelle est trop avancé pour qu’il me paraisse possible de continuer à retarder l’époque de sa ruine au moyen d’étaiements complémentaires, et je pense que c’est de sa suppression ou de sa réfection qu’il faut s’occuper à bref délai.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le financement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 2 décembre 1894
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer la lettre datée du 26 novembre dernier que votre collègue M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts vous a adressée pour faire connaître que, conformément à l’avis de la commission des Monuments historiques, il consentait à allouer les crédits nécessaires pour entreprendre l’achèvement et la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, et qu’il autorisait celle de l’escalier de la Renaissance qui lui est contigu à condition de modifier le projet présenté, lequel proposait de démasquer et de remettre en usage la porte du XIIIème siècle découverte par l’architecte M. Millet peu de temps avant sa mort, porte que je proposais de dégager en supprimant la première révolution, mais tout en conservant partie de la voûte de l’escalier qui l’englobait sans ses maçonneries.
Je suis prêt à déférer à l’avis de la commission en faisant observer, toutefois, que la nouvelle porte établie par M. Millet ne paraît pas être une restauration mais une composition due à l’éminent architecte. La place de la nouvelle entrée dans un fossé moderne, la combinaison de la clé de l’arc surbaissé à l’intérieur semblent le démontrer.
Mes propositions ne tendaient pas, Monsieur le Ministre, à reconstruire entièrement la porte d’après les parties qui subsistent, mais à les conserver avec leur aspect fruste et si respectable ; l’extrême délicatesse de ses détails, les ornements auraient été reproduits aux pierres manquantes à relancer aux claveaux détruits, mais tout ce qui subsiste devait être conservé. Ce ne devait donc pas être une porte « moderne » mais un précieux reste consolidé et respecté.
L’avis de la commission est formel, il sera ponctuellement suivi. Quant à l’établissement de cette porte vis-à-vis de l’emplacement qu’elle occupe, elle aura lieu, cela étant admis, les soubassements encore en place impliquent une reconstruction telle qu’elle a existé sans doute possible.
M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en supputant le concours de son département à l’achèvement de la restauration de la chapelle et en admettant le principe d’un partage égale de la dépense, demande que les travaux « s’exécutent sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques exercé par l’Inspecteur général des Monuments historiques qui se concertera avec son collègue des Bâtiments civils, pourra visiter le chantier et au besoin arrêter les travaux qu’il ne jugerait pas conformes à l’esprit de la commission ».
C’est là, Monsieur le Ministre, une pratique constante et réciproque dans les situations inverses et identiques lorsqu’elles se présentent ; ma double situation d’architecte attaché à la commission des Monuments historiques et d’architecte des Bâtiments civils m’impose un respect des usages ne pouvant être que l’accomplissement d’un devoir.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Projet de rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 20 février 1895
Château de Saint-Germain
Note sur les travaux de restauration
La restauration du château de Saint-Germain a été entreprise en 1862 d’après les plans de l’architecte, feu Millet, lors de la création du musée gallo-romain. L’ensemble des divers devis se chiffrait par une somme de 3918462 f. 61.
Un différend s’étant élevé entre le successeur de M. Millet, qui proposait la démolition de la tour sud-ouest dans le but de remettre en lumière l’ancienne entrée de la chapelle, et la commission des Monuments historiques, qui en décidait le maintien, les opérations furent suspendues en 1881.
Les crédits alloués et les dépenses effectuées ont atteint les totaux suivants :
1° crédits : 3352470 f.
2° dépenses : 3004393 f. 11
Il convient d’observer que le service des Monuments historiques contribue à la restauration de la chapelle.
Les travaux restant actuellement à exécuter sont les suivants :
1° Achèvement de la restauration de la chapelle
2° Reconstruction de la tour sud-ouest. Ce travail, qui devra marcher de front avec le précédent, s’impose de toutes façons à bref délai. L’état de délabrement de la tour constitue un danger grave pour les constructions voisines.
3° Restauration du bâtiment en façade sur la place du Château.
4° Restauration du bâtiment dit Villa Saint-Germain.
5° Construction d’une habitation pour le conservateur du musée sur le terrain libre de la Villa Saint-Germain, le logement actuellement affecté à ce fonctionnaire se trouvant situé dans une partie du château appelée à disparaître.
6° Aménagement et ameublement des salles d’exposition.
Ces diverses opérations et les travaux accessoires donneront lieu, d’après les évaluations de M. Daumet, à une dépense totale de 1900000 f. [dans la marge : La restauration de la chapelle figure dans ce total pour une somme de 270000 f. en chiffres ronds.] en chiffres ronds, dont :
à la charge du service des Bâtiments civils : 1740000 f.
à la charge du service des Monuments historiques (chapelle) : 160000 f.
Total égal : 1900000 f.
L’augmentation que présente ce chiffre sur celui qui ressortirait des anciens devis provient de diverses opérations complémentaires reconnues nécessaires et de l’enrichissement subi par la main d’œuvre depuis 1862.
Les évaluations dont il s’agit résultent d’un projet dressé au cours de ces dernières années par M. l’architecte Daumet, projet qui a reçu, en 1894, l’approbation de la commission des Monuments historiques sous certaines réserves de détail auxquelles M. Daumet étudie en ce moment les moyens de donner satisfaction.
L’accord peut donc être considéré comme établi en principe entre les deux services intéressés, et l’administration des Beaux-Arts a consenti, en conséquence, à contribuer à l’achèvement de l’entreprise. Cette adhésion a été confirmée par M. l’ ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes dans les déclarations qu’il a faites le 16 février courant à la tribune de la Chambre, en réponse à la question qui lui était posée par M. Berteaux, député de Seine-et-Oise.
De son côté, le service des Bâtiments civils s’efforcera d’y consacrer cette année même une allocation aussi large que possible dès que la commission supérieure des Bâtiments civils et des Palais nationaux, saisie actuellement de la question, aura statué sur les conclusions du rapport que M. de Lasteyrie, député, est chargé de lui présenter dans une de ses plus prochaines séances. »

La première page de ce projet a été en grande partie barrée et utilisée pour le début d’une nouvelle version :
« La restauration du château de Saint-Germain a été entreprise en 1862 d’après les plans de l’architecte, Millet, lors de la création du musée gallo-romain.
M. Millet mourut en 1879. Après sa mort, les travaux ne tardèrent pas à être interrompus. Les restaurations faites jusqu’alors n’avaient pas coûté moins de 3004393 f. 11.
Comme l’a rapporté M. Berteaux dans son discours prononcé au cours de la discussion du budget des Beaux-Arts, le poste fut confié en 1890 à M. Daumet et, ainsi que l’a fort justement dit l’honorable député de Seine-et-Oise, nul plus que M. Daumet n’est en état de mener à bonne fin l’œuvre si bien commencée, il y a 33 ans, par M. Millet. Et c’était bien avec la pensée de reprendre cette œuvre que le gouvernement avait fait choix de M. Daumet, à qui un projet »
Il manque la suite de ce nouveau rapport, mais la fin correspond sans doute à des feuilles volantes jointes et écrites de la même main :
« Il s’agit là d’une opération considérable qui ne saurait être entreprise sans avoir été, au préalable, approuvée par le parlement.
Mais d’un premier examen, il a été possible de conclure que, en attendant l’achèvement de la restauration générale du château, il y avait urgence à pourvoir sans plus tarder à la consolidation de la tour sud-ouest et à l’achèvement de la restauration de la chapelle.
La commission des Monuments historiques a donc été appelée à donner son avis sur le projet présenté et, à la suite de cet avis, un accord est intervenu entre les ministres des Beaux-Arts et des Travaux publics, accord aux termes duquel le devis de cette première partie des travaux a été fixé au chiffre total de 276172 francs qui seront payés par moitié par chacun des deux services, la dépense de la restauration de la tour, évaluée à 64000, devant être à la charge exclusive des Bâtiments civils.
Tout est donc réglé, les deux ministères s’étant mis d’accord sans l’ombre d’une difficulté, et comme l’a dit à la tribune M. Poincaré, les travaux vont être mis en train dès que la raison le permettra. On n’a qu’une modification à faire aux paroles prononcées par M. le ministre des Beaux-Arts, c’est au sujet du crédit à ouvrir en exercice courant, M. Poincaré, en promettant 30000 f., n’avait en vue que la somme allouée par les Monuments historiques ; à cette somme viendra s’ajouter l’allocation à peu près égale du service des Bâtiments civils.
Mais quand on aura exécuté les restaurations de la chapelle et les consolidations de la tour sud-ouest, on n’aura pas fini : il restera à pourvoir à la restauration du château proprement dit, qui est évaluée à 1500000 f. Il s’agit là, on le voit, d’une opération importante qu’il n’est pas possible d’effectuer au moyen des crédits ordinaires des Bâtiments civils et pour laquelle des fonds spéciaux à reporter sur plusieurs exercices devront être demandés au parlement.
La commission supérieure des Bâtiments civils, saisie de la question en ce qui concerne l’achèvement de la chapelle et la réfection de la tour sud-ouest, opération au sujet desquelles M. de Lasteyrie, député, a été chargé de présenté un rapport, sera bien entendu consultée également au sujet de la restauration du château et ce n’est qu’après un avis favorable de sa part qu’une demande de crédit sera soumise aux chambres.
Mais, pour les deux autres catégories de travaux visés, c’est-à-dire ceux qui se rapportent à la chapelle et à la tour sud-ouest, leur exécution sera comme on l’a dit plus haut entreprise dès cette année, à frais communs entre le service des Beaux-Arts et des Bâtiments civils. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Paris, le 11 mai 1895
Le ministre à M. le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous faire connaître que je viens d’affecter sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils une somme de 30000 f. en vue de la reprise des travaux relatifs à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Au moment de notifier cette allocation à l’architecte, je vous prie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien me faire savoir si M. Daumet pourra également disposer cette année de la somme de 30000 f. que, par lettre du 25 novembre dernier, vous m’aviez annoncé avoir l’intention d’affecter de votre côté à la réfection de la chapelle.
Il est bien entendu, d’ailleurs, que l’architecte serait, en ce cas, invité à se conformer scrupuleusement aux observations formulées par la commission des Monuments historiques.
Dans votre dépêche précitée du 25 novembre, vous déclarez, Monsieur le Ministre et cher collègue, qu’après le prélèvement de ces 30000 f., le surplus de la somme totale de 58478 f. incombant à votre département dans cette opération aux termes de l’engagement pris en 1874 par un de vos prédécesseurs serait imputé sur les crédits de 1896. Mais vous ajoutez qu’en dehors des chiffres précités, le nouveau devis présenté par M. Daumet ayant pour conséquence de mettre en outre à la charge du budget des Beaux-Arts une somme de 100000 f., vous ne pourriez vous engager dans les mêmes conditions que votre prédécesseur l’a fait autrefois qu’autant que les travaux seraient exécutés sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques exercé par un inspecteur général qui se concerterait avec son collègue des Bâtiments civils, pourrait visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux qu’il ne jugerait pas conformes à l’esprit de la commission.
Le service des Bâtiments civils, Monsieur et cher collègue, ne peut que souscrire à cette proposition et se réserve d’adresser à ce sujet à l’architecte les instructions les plus précises. Rien ne paraît donc plus s’opposer à la reprise des opérations et je vous serai obligé de me faire connaître votre décision aussitôt qu’il vous sera possible. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 29 mai 1895
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Vous m’avez fait connaître par lettre du 11 mai courant que vous veniez d’affecter sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils une somme de 30000 f. en vue de la reprise des travaux relatif à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur de vous informer, de mon côté, que la somme de 30000 f. que j’ai réservée dès le 26 novembre dernier sur le crédit des Monuments historiques pour les mêmes travaux sera mise à la disposition de l’architecte dès que l’état d’avancement de ses travaux lui permettra d’en faire emploi.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Pour le Ministre,
Le directeur des Beaux-Arts
Roujon »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 10 août 1895
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En vue de la continuation des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, un crédit de 60000 f. a été alloué à l’architecte, dont 30000 f. imputable sur les fonds du service des Bâtiments civils aux termes de votre décision du 8 mai dernier, et 30000 f. à la charge du service des Monuments historiques.
Pour l’exécution de ces travaux, M. l’architecte Daumet a fait souscrire aux entrepreneurs ci-après désignés deux soumissions dont voici les conditions principales :
Charpente
O. Lauboeuf. Evaluation : 2000 f.
Rabais de 18 % sur les prix de la série des Bâtiments civils et des Palais nationaux (édition de 1888)
Maçonnerie
A. Morin. Evaluation : 52000 f.
Rabais de 12 %, même série.
Aux termes de l’article 18 (paragraphe 5) du décret du 18 novembre 1882, cette dernière entreprise peut faire l’objet d’un marché de gré à gré, quoique son montant dépasse 20000 f., attendu qu’elle concerne des ouvrages d’art « dont l’exécution ne peut être confiée qu’à des artistes éprouvés ».
Les dites soumissions ont été préparées par le service du contrôle, d’accord avec l’architecte. J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et, à cet effet, revêtir de votre signature le présent rapport et le projet d’arrêté ci-joint concernant spécialement les travaux confiés à M. Morin.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Vu et approuvé le 19 août 1895
Le ministre des Travaux publics
L. Dupuy »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 3 septembre 1895
Monsieur le Ministre,
Après m’avoir fait connaître qu’il y avait lieu d’entreprendre l’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et de l’escalier attenant, vous avez approuvé les soumissions des entrepreneurs qui, cette année, auront à exécuter des travaux.
Déjà les échafaudages s’élèvent, les matériaux s’approvisionnement et incessamment toute l’activité possible sera donnée aux opérations de l’exercice courant.
La commission des Monuments historiques a approuvé, suivant les termes d‘un rapport lu par M. l’inspecteur général Selmersheim dans la séance du 9 novembre 1894, le principe du travail entrepris, mais n’a pas adopté la proposition de rendre à sa destination première une porte datant de l’origine de la chapelle, porte masquée par la tour contenant un escalier attenant à la chapelle. La commission adoptait la proposition de son rapporteur de reconstruire une porte dont les traces subsistent au mur sur de la chapelle et qui était identique à celle retrouvée, et estimait qu’il serait donné de cette façon une suffisante satisfaction au désir de voir perpétuer une ancienne disposition.
Quant à la porte masquée par la tour, et quel que soit l’intérêt que présentent les restes mutilés, et la probabilité de son usage pour accéder à la chapelle avant la construction de la tour, elle serait seulement consolidée et resterait masquée par une partie de la forme circulaire et les marches de la partie basse de l’escalier.
Suivant M. le rapporteur, l’entrée à la chapelle du côté de la cour aurait lieu par une porte moderne rétablie à la place de celle qu’on utilisait au moment où le château servait de caserne ou de pénitencier.
Cette porte a été rétablie d’après les dessins de M. Millet et continuée par son successeur, comme en témoignent les mémoires des travaux. Les dessins en avaient été complètement achevés bien avant que l’ancienne entrée ait été découverte par M. Millet lui-même, à la suite de sondages. On peut donc considérer que l’éminent architecte ne rétablissait la porte relativement moderne que parce qu’il ne connaissait pas celle de l’origine et que, s’il avait pu continuer son œuvre, il aurait cherché une combinaison pour la remettre en honneur. Le successeur de M. Millet a continué les travaux en suivant très scrupuleusement les dessins du maître, mais il était très visiblement préoccupé, comme l’était M. Millet après sa découverte, de rétablir l’ancienne entrée.
C’est tout pénétré de ce qui a pu être l’une des pensées de l’auteur du projet d’ensemble de restauration du château de Saint-Germain que j’avais cherché une combinaison permettant, tout en conservant la tour de l’escalier, de remettre en usage l’ancienne porte ogivale.
Lorsque je présentais le projet de restauration, j’ignorais une particularité relative à l’établissement de la porte reconstruite comme l’avait admis M. Millet : des détails de construction classés dans les archives éclairent encore ces suppositions : les assises de la porte rétablie ne concordent pas avec celles de la façade dans laquelle elle est pratiquée, de forts linteaux en fer ont été ménagés sous le fenestrage, de façon à permettre un jour de supprimer la porte neuve et de revenir à l’usage de la porte primitive.
Peut-être, Monsieur le Ministre, si j’avais été à même de faire connaître un fait si particulier, la commission aurait-elle porté son attention à l’examen de la combinaison présentée par le projet qui lui était soumis et consistant à restaurer l’ancienne porte en ne sacrifiant qu’un étage de l’escalier de la tour : il y a lieu de remarquer que cet escalier sera à peu près inutilisé à sa partie inférieure, attendu que celui qui lui fait symétrie est suffisant pour la circulation du public. Quant à l’escalier à restaurer à partir de l’entresol au-dessus du rez-de-chaussée, il aurait mis cet étage d’entresol, destiné à servir de dépôt, en communication avec la salle de Mars, contenant aujourd’hui ce dépôt et qui, restaurée, sera la plus belle du château.
Je me permets, Monsieur le Ministre, de demander qu’un nouvel examen soit fait de questions si importantes : les travaux n’en seront pas entravés, les efforts de construction se porteront sur les points qui ne font plus question.
Un nouveau sujet d’examen pourrait être soumis également à la commission. Il est d’une importance capitale : il s’agit de la reconstruction de la rose du pignon de la chapelle. En examinant de près les choses à l’aide d’un échafaudage qui vient d’être établi, on constate que les constructeurs de la salle de Mars ont dû, pour assurer la stabilité des voûtes de cette salle, établir des contreforts reposant sur les doubleaux formerets de la travée de voûte adjacente, en le surchargeant d’une façon anormale. Là ne se sont pas limitées les causes de trouble : la rose est en désordre, elle a été tranchée afin d’établir un point d’appui important correspondant à un des arcs doubleaux de la salle de Mars, point d’appui qui a son parement à plomb du mur inférieur portant la rose et ayant son nu de 0 m. 40 c., et au-dessus du ressaut de 0 m. 10 c., en avant des claustra de cette rose.
Conviendra-t-il de rétablir la rose isolée du mur séparatif avec la salle de Mars, comme un dessin de M. Millet le comporte ? Ou afin de ne pas trop affaiblir le mur séparatif de la salle de Mars, qui de 1 m. 10 qu’il a actuellement, devrait être réduit à 0 m. 52 c., devra-t-on engager les meneaux de la rose, par moitié seulement, ce qui constituerait une applique semblable comme construction aux autres travées aveuglées de l’abside de la chapelle.
Il y a là, Monsieur le Ministre, des questions d’ordre considérable que l’architecte demande à soumettre à la commission des Monuments historiques, sur le chantier même des travaux : sans vouloir déplacer les responsabilités qui incombent à l’architecte, il lui paraît indispensable de recourir à cette haute intervention.
Si vous admettez, Monsieur le Ministre, comme je crois devoir le demander, qu’un examen soit fait sur place de ces diverses façons de voir, par la commission des Monuments historiques à laquelle s’adjoindrait M. l’inspecteur général des Bâtiments civils et des Palais nationaux dans la division duquel est compris le château de Saint-Germain, je vous proposerai d’adresser à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts copie du présent rapport en le priant de le renvoyer à la commission compétente pour suite aussi prompte que possible.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant des travaux d’aménagement intérieur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 15 décembre 1896
Le ministre à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, conformément à la proposition contenue dans vos lettres du 30 novembre et 7 décembre, je vous autorise à employer à des travaux de menuiserie concernant la salle du 1er étage du pavillon sud-est du château de Saint-Germain la somme de 1500 francs restant disponible sur le crédit mis à votre disposition pour le parquetage des salles du 2ème étage du bâtiment sud.
Agréez etc.
Le ministre
Signé : A. Rambaud »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de l’éclairage au gaz dans le parterre du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 avril 1897
Le ministre à M. le préfet de Seine-et-Oise
Monsieur le Préfet,
M. le maire de Saint-Germain a demandé l’autorisation d’installer l’éclairage au gaz dans l’allée Louis XIV sur les parterres.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que je ne vois aucun inconvénient, en ce qui concerne mon département, à ce que cette autorisation soit accordée, sous les conditions ci-après indiquées :
1° Tous les frais d’installation et d’entretien du dit éclairage au gaz seront à la charge de la ville de Saint-Germain.
2° La présente autorisation, accordée à titre absolument précaire, sera révocable au gré de l’administration supérieure sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour la Ville qui, si cette clause était appliquée, devrait subir tous les frais résultant de la suppression de l’éclairage et de la remise en état des lieux.
3° La municipalité sera responsable de tous les dégâts qui pourraient résulter de cette installation. Elle devra, en outre, payer la redevance qui sera fixée par le Domaine pour la jouissance de la concession.
Je vous prie d’aviser M. le maire de Saint-Germain de ces dispositions. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre demandant un budget supplémentaire pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 8 avril 1897
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que M. le conservateur du musée de Saint-Germain demande instamment qu’on exécute à la « Villa Saint-Germain » divers travaux pour permettre l’installation de ses ateliers dans cette propriété de l’Etat. L’exécution de ces travaux serait en même temps un acheminement vers la démolition du dernier des cinq pavillons du château bâtis sous Louis XIV, pavillons dont la suppression est prévue dans le projet d’ensemble de la restauration du château dressé par feu Millet.
A propos de cette demande de M. le conservateur du musée, je suis amené à vous rappeler que, dans une lettre en date du 28 avril 1890, je vous ai donné le détail de la totalité des travaux qui restent à faire à la « Villa Saint-Germain » ainsi que l’évaluation de la dépense qu’ils occasionneront. Elle s’élève suivant devis établis à cette époque à la somme de 18336 francs.
Les travaux, dont l’exécution immédiate est réclamée par le service du Musée, sont : les canalisations souterrains pour conduire aux égouts de la ville, les eaux pluviales et ménagères, l’installation de l’eau pour les besoins des ateliers, la construction d’une fosse avec installation de cabinets d’aisances, les règlements de terrain, macadamisages et pavages du sol. L’évaluation de la dépense qu’occasionnerait l’exécution de ces derniers travaux, extraite du devis dressé en 1890, s’établit ainsi qu’il suit :
Terrasse, canalisations, pavage : 4580 f. 35
Maçonnerie : 645 f. 44
Plomberie : 1142 f. 15
Menuiserie : 60 f. 00
Serrurerie : 202 f. 90
Peinture : 81 f. 13
Ensemble : 6711 f. 97
Imprévu : 671 f. 20
Ensemble à reporter : 7383 f. 17
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à raison de 5 % : 469 f. 16
Total : 7852 f. 33
Soit une somme nette de 8000 francs.
Je vous demande de vouloir bien mettre cette somme cette année à ma disposition et m’allouer l’année prochaine un crédit complémentaire de 10336 f. On aurai ainsi terminé une opération entreprise il y a déjà fort longtemps, interrompue depuis environ quinze ans, et dont on pourrait enfin retirer un avantage.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 31 juillet 1897
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu mettre à ma disposition, tant sur les fonds des Bâtiments civils que sur ceux des Monuments historiques, une somme de 70000 francs pour continuer cette année la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et elle des tourelles qui la joignent. Les travaux ont été repris aussitôt après la notification des crédits et je compte avoir terminé à la fin du mois d’août tout ce qu’il m’est possible de faire entreprendre.
Je me permets de vous rappeler, Monsieur le Ministre, que je vous ai produit au début de cette année, en vous demandant de la faire examiner, une étude tendant au dégagement de la rose de la chapelle, et l’on ne pourra s’occuper de l’exécution de cette partie du travail que lorsque l’examen que je demande aura été fait et qu’une décision aura été prise.
Afin de ne pas interrompre les travaux, je vous propose, pour éviter la fermeture du chantier, d’employer le crédit qui a été alloué pour continuer la restauration de la partie du château sur la cour : la participation du service des Monuments historiques dans les dépenses de restauration étant chaque année très inférieure à celle du servie des Bâtiments civils, il ne pourrait rien être objecté à cette façon d’opérer.
Je vous demande de vouloir bien me faire connaître votre avis au sujet de cette proposition afin que je puisse, le cas échéant, prendre les dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Conventions entre la Liste civile et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain pour le passage de la ligne dans les propriétés de la Couronne

« Copie
Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, rue Saint-Lazare, n° 124
Paris, le 24 février 1847
Monsieur Empis, directeur des Domaines de la Couronne, à Paris
Monsieur le Directeur,
Nous avons l’honneur de vous confirmer les conventions arrêtées entre la Liste civile et notre compagnie par suite de l’établissement du chemin atmosphérique dans la forêt et sur le parterre de Saint-Germain.
La compagnie, ainsi qu’elle y avait été autorisée, a déplacé la grille du parterre sur la place du château et l’a replacée, suivant le plan convenu, à droite et à gauche du bâtiment de la station.
Les terrains appartenant à la Couronne en dehors de cette grille ont été délimités avec la place du château de manière à ce qu’ils ne puissent être considérés comme faisant partie de la dite place. Le pavage en a été fait aux frais et par les soins de la compagnie qui, pendant la durée de sa concession, restera chargée de l’entretien du pavé, à moins, cependant, que cet emplacement ne deviennent la propriété de la ville de Saint-Germain comme place publique grevée à toujours d’une servitude de passage pour la communication du parterre avec la place du Château.
Ces terrains pourront être expropriés et, dans ce cas, le prix en sera fixé par le jury, mais l’administration de la Liste civile s’engage dès à présent à ne pas réclamer une indemnité supérieure à celle qui a déjà été allouée pour les parties de terrain dont elle a été dépossédée dans le parterre.
Il est convenu que, jusqu’à l’expropriation, ces terrains resteront accessibles au public, aux voitures, aux employés et hommes du service de la compagnie, à titre de simple tolérance révocable à la volonté de M. l’intendant général de la Liste civile.
La Couronne conservera la propriété du trottoir de droite longeant la gare sur le parterre. L’entretien de ce trottoir sera à la charge de la compagnie qui, en raison des travaux souterrains qu’elle a fait pratiquer pour sa gare sous le sol dudit trottoir et de l’impossibilité où se trouve l’administration de la Liste civile de consentir volontairement l’établissement de cette servitude, considérée comme une véritable aliénation, devra obtenir l’expropriation du fonds en souterrain. Le chiffre de l’indemnité à payer par la compagnie pour cette expropriation sera fixé ultérieurement par le jury, l’administration de la Liste civile s’engageant à ne pas former une demande supérieure au prix précédemment fixé, ainsi qu’il a déjà été dit plus haut, pour les terrains distraits du parterre.
Les portes des grilles contiguës au bâtiment de la station sur les deux trottoirs de droite et de gauche ne seront ouvertes que pendant le même tems et aux mêmes heures que les autres entrées principales du parterre.
La compagnie prendra à sa charge l’entretien d’une conduite d’eau qu’elle est autorisée, à titre de tolérance, révocable à la volonté de M. l’intendant général, à placer, à ses frais, à la suite du trottoir de droite, pour se prolonger à travers le parterre jusqu’à la grille de Pontoise, sans que dans aucun cas la compagnie, ou tous autres, puissent se prévaloir de cette construction et de son entretien pour prétendre aucun droit à cette servitude.
La compagnie rétrocédera à la Couronne le terrain, teinté en rose foncé sur le calque joint au plan, en face des propriétés longeant le parterre et qui se trouvent compris dans les terrains déjà expropriés, moyennant une indemnité égale à cette fixée par le jury d’expropriation pour ces sortes de terrains, à l’exception toutefois des parcelles occupées souterrainement par la compagnie, qui en restera propriétaire comme souterrain, à la charge de payer l’indemnité fixée pour les terrains de cette nature et d’entretenir le trottoir qui serait établi sur tous ces terrains.
Pour la voie de communication à établir entre la gare et la porte de Pontoise, conformément aux dispositions du plan et du calque, la compagnie a rempli les formalités préliminaires afin d’arriver à l’expropriation des terrains nécessaires à l’ouverture de cette communication. En cas d’adoption du projet, les terrains, teintés en jaune sur le calque, qui seraient pris à la Couronne, à la suite de la propriété de Mme Lerouget, pour compléter cette voie devront également être expropriés par la compagnie et l’indemnité en sera fixée d’après le mode déjà indiqué.
Un passage à niveau serait alors établi sur cette rue au point indiqué sur le calque par les lettres KK et il ne pourrait jamais être interrompu que pendant le tems strictement nécessaire pour le passage des bestiaux ou marchandises qui arriveraient ou sortiraient du débarcadère par cet endroit.
Un second passage, servant d’accès au parterre, en travers de la rampe descendant à la gare, sera fait au moyen d’une passerelle en bois indiquée au calque par les lettres II et cette passerelle sera munie d’une grille d’entrée et garnie des deux côtés.
Ces passages et passerelles seront soumis, pour leur ouverture et leur fermeture, aux mêmes règlemens et consignes que les autres grilles ou entrées du parterre.
Les parties de la station ou de la gare qui ne seraient pas bordées de garde-corps seront entourées d’un fort treillage peint en vert.
La compagnie restera chargée du régalement des terres déposées en excès dans la forêt et de la remise en culture des parties occupées temporairement par les travaux.
Enfin, au moment de la mise à exécution des travaux dont l’administration de la Liste civile reste chargée sur le parterre, la compagnie paiera au trésor de la Couronne et entre les mains du trésorier : 1° une somme de vingt mille francs pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une autre somme de trente mille francs pour indemniser, en partie, la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de contrôler les plans et de s’immiscer en quoi que ce soit dans l’exécution des travaux.
Toutes les conditions ci-dessus résument celles contenues dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de nous écrire le 20 octobre dernier, et notre compagnie est prête à se conformer aux dispositions qui n’ont point encore reçu leur exécution.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de notre considération la plus distinguée.
Le directeur,
Signé : Emile Pereire
Pour copie conforme,
Le chef du Contentieux
Imbault »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Copie de deux lettres écrites les 20 mars et 5 avril par M. Quentin de Villiers, maire de Saint-Germain-en-Laye, à M. Vavin, administrateur et liquidateur général de l’ancienne Liste civile
[…]
Saint-Germain-en-Laye, 5 avril 1848
Monsieur,
Par ma lettre officielle du 20 mars 1848, je vous exposais l’urgence d’une décision que je sollicitais de votre justice et de votre humanité pour le maintien et la confirmation à nouveau du crédit de 45000 f. accordé par l’administration de l’ancienne Liste civile en date du 27 mars 1847.
Ce crédit avait pour but de pourvoir aux frais d’achèvement des travaux entrepris sur le parterre et dans la partie de forêt qui y a été annexée jusqu’à la ligne de ceinture formée par le chemin de fer.
Sans parler de la gêne résultant pour la circulation de terrains bouleversés, d’arbres abattus, des embarras enfin et du désordre qu’entrainent des travaux de ce genre commencés et non conduits à terme, je n’ai le courage de faire valoir qu’une raison par-dessus tout dominante, c’est l’impérieuse nécessité d’employer de nombreux ouvriers que la ville n’est plus, tout à l’heure, dans la possibilité d’occuper par un double motif :
1° l’absence de travaux de voirie ou autres immédiatement exécutables,
2° le manque total de fonds.
Allocation du budget, votes de centimes spéciaux, produits de souscriptions volontaires, toutes ces ressources touchent au moment d’être entièrement épuisées dans une très courte période de temps.
J’ose donc, Monsieur, vous supplier de prendre en considération la demande contenue en ma lettre du 20 mars que je vous réitère par la présente avec toute l’instance d’un esprit pénétré de la gravité de la situation qui résulterait pour notre ville d’une attente plus prolongée de votre adhésion à ma si juste requête. De cette adhésion dépend la subsistance d’une centaine d’ouvriers jusqu’à présent maintenus assez tranquilles parce qu’ils ont été occupés, mais que bientôt le besoin et la faim pourraient mal conseiller.
J’attends donc, Monsieur, votre réponse. Je l’espère très prochaine et surtout favorable.
Veuillez agréer, Monsieur, etc. »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Procès-verbal de la remise au département de la Guerre d’une partie de la vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil huit cent quarante-huit, le vingt-huit novembre, conformément à la lettre de M. le ministre de la Guerre en date du vingt-cinq novembre et à celle de M. le ministre des Travaux publics en date du vingt et un novembre, nous Charles Gustave Dubois, chef de bataillon du Génie en chef à Saint-Germain-en-Laye, et Alexandre François Adolphe Chalamel, régisseur des domaines nationaux en la dite ville, nous sommes rendus au lieu dit la vénerie, ancienne propriété de la Liste civile, situé à l’entrée de l’avenue des Loges.
Reconnaissance faite des lieux qui sont tous en bon état, à l’exception de la couverture de bâtiment sud-est à gauche en entrant par la porte principale, M. le régisseur des Domaines a remis à la disposition du commandant du Génie pour le service de la Guerre les divers bâtimens composant la vénerie, sous la réserve suivante, ainsi qu’il est indiqué sur les lettres ministérielles précitées :
M. le ministre des Travaux publics conserve pour le service de son administration les locaux ci-après désignés :
1° deux pièces situées au rez-de-chaussée du bâtiment sud-est actuellement occupées par le concierge
2° tout le premier étage du dit bâtiment sud-est.
De tout quoi nous avons dressé le présent procès-verbal qui, après lecture faire, a été signé par le commandant du Génie et le régisseur des Domaines nationaux.
Fait double à Saint-Germain-en-Laye les jours, mois et an que dessus.
Le régisseur des Domaines nationaux
Chalamel
Le chef de bataillon du Génie en chef
G. Dubois »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ancienne Liste civile
Service des Domaines et forêts
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, le 7 décembre 1848
Le représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile, du Domaine privé, etc.
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 20 novembre dernier, vous me demandez une série de renseignemens sur les travaux entrepris par l’administration de l’ancienne Liste civile sur le parterre de Saint-Germain, par suite de l’établissement du chemin de fer atmosphérique, travaux dont la continuation est réclamée avec instance par l’autorité municipale de cette ville.
Je m’empresse de vous adresser, Monsieur le Ministre, les renseignemens que je me suis procurés sur cette affaire et qui répondent, en grande partie du moins, aux diverses questions énoncées dans votre lettre.
1° Un pan détaillé et un devis des travaux projetés sur le parterre de Saint-Germain ont été établis par M. Loaisel de Tréogate, ingénieur des domaines de l’ancienne Liste civile, à la fin de l’année 1846 ; vous trouverez ci-joints ces deux documens. Deux crédits de la somme totale de 70000 f. ont été alloués par M. de Montalivet, ancien intendant général de la Liste civile, pour l’exécution de ce projet, dont les plans avaient été, toutefois, modifiés par l’ex-Roi lui-même et devaient être définitivement arrêtés par lui. Les travaux exécutés dans le cours de l’année 1847 ont eu plus particulièrement pour objet la partie du terrain retranchée de la forêt de Saint-Germain pour l’établissement du chemin de fer, et qui a été dessinée et plantée en jardin à l’anglaise. Ces travaux, arrêtés au 24 février, présentaient à cette époque une dépense totale de 35270 f., non compris la fourniture de 3000 pieds d’arbres ou arbrisseaux qui ont été livrés par les anciennes pépinières de la Liste civile. Rien n’a été commencé sur la portion du parterre qui devait former un jardin à la française, présentant un grand nombre de massifs entourés de treillages, semés et gazon et plantés d’arbrisseaux et de fleurs en plates-bandes etc. C’est surtout sur cette partie du projet qu’aucun plan définitif n’avait encore été approuvé. Il n’a donc pu être commandé officiellement aucuns travaux de treillages et l’ancienne Liste civile n’a pris à cet égard aucun engagement envers des tiers : presque tous les travaux ou fournitures effectués jusqu’au 24 février ont été faits par voie de régie ou de journées d’ouvriers. La plupart sont soldés, sauf trois mémoires montant ensemble à 4873 f. 48 c., lesquels sont compris dans le passif de la Liquidation.
2° Les travaux dont il s’agit, après avoir été suspendus à l’époque du 24 février comme il vient d’être dit, ont été repris dans les premiers jours de mars d’après l’ordre de M. A. Marrast, alors administrateur nationale de l’ancienne Liste civile, et dans un but tout à fait politique, celui de donner du travail à la classe ouvrière nécessiteuse, très nombreuse à Saint-Germain. Ces derniers travaux, Monsieur le Ministre, étrangers à la Liste civile et par leur date et par le motif qui les a fait entreprendre, ont été constatés par des états de journées d’ouvriers qui ont dû être remis dans les bureaux de votre ministère par M. Chalamel, ancien régisseur. J’ignore si le paiement de ces dépenses a eu lieu. Il n’existe aujourd’hui aucunes pièces comptables relatives à cette période dans les bureaux de la Liquidation. Je dois toutefois vous faire observer que ces mêmes travaux ont été dirigés comme les précédents par M. Loaisel de Tréogate et d’après ses plans, dont ils complétaient l’exécution partielle, et que les honoraires dus à cet ingénieur à raison de ce travail ne lui ont pas été payés. J’aurai l’honneur de vous transmettre le mémoire aussitôt qu’il m’aura été remis par M. Loaisel.
3° La compagnie du chemin de fer atmosphérique a, en effet, pris l’engagement de payer à l’administration de l’ancienne Liste civile, lors des travaux dont il s’agit : 1° une somme de vingt mille francs pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une autre somme de trente mille francs pour indemniser en partie la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de s’imiscer dans l’exécution des dits travaux. Néanmoins, malgré cet engagement et malgré même l’exécution d’une partie importante des travaux projetés, aucun paiement n’a été effectué jusqu’à ce jour au profit de l’ancienne Liste civile par l’administration du chemin de fer atmosphérique. C’est donc une affaire à régler entièrement, une ventilation à établir, comme vous le pressentez vous-même, Monsieur le Ministre, et je fais à cet égard et dès ce moment toutes réserves dans l’intérêt de la Liquidation.
Tels sont, Monsieur le Ministre et cher collègue, les renseignemens que je puis vous adresser sur cette affaire. Toutefois, à raison des nombreux détails qui s’y rattachent, je crois devoir vous engager à charger l’un des employés supérieurs de votre ministère de s’entendre à ce sujet avec M. Loaisel de Tréogate, ancien ingénieur des domaines de la Liste civile, qui a dressé tous les plans de ces travaux, qui en connait toutes les modifications successives, et enfin qui en a effectué le tracé sur le terrain et dirigé l’exécution, ayant sous ses ordres l’ancien régisseur de Saint-Germain.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Vavin
P.S. M. Loaisel de Tréogate demeure rue de Paradis-Poissonnière, n° 56 »

Cette lettre est annotée au crayon : « Nous n’avons pas à payer M. Loaisel, attendu que depuis le mois de mars, nous avons nommé un architecte qui a dirigé les travaux. M. Loaisel nous est inconnu. »

Ministère des Travaux publics

Lettre annonçant l’envoi d’une copie de la convention arrêtée entre la Liste civile et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Ancienne Liste civile
Domaine privé
Contentieux
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, le 2 février 1849
Le représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile, du Domaine privé, etc.
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le ministre et cher collègue
D’après le désir exprimé dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 18 de ce mois, je m’empresse de vous envoyer copie des conventions arrêtés entre l’administration de l’ancienne Liste civile et la compagnie du chemin de fer atmosphérique et qui se trouvent consignées dans une lettre du directeur de cette compagnie en date du 24 février 1847.
Je ne puis d’ailleurs, en ce qui concerne l’indemnité de 50000 f. qui devait être payée par la compagnie à l’ancienne Liste civile, que me référer aux réserves que j’ai faites à ce sujet dans la lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire le 7 décembre dernier.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Vavin »

Ministère des Travaux publics

Lettre proposant la cession du parterre et de la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye à la ville

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 13 février 1851
Le ministre à M. le ministre des Finances
Monsieur et cher collègue,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 31 janvier dernier pour me proposer de céder à la ville de Saint-Germain-en-Laye le parterre qui dépendait autrefois du château et qui se trouve aujourd’hui placé dans les attributions de mon département.
A l’appui de cette proposition, vous m’exposez que ce parterre est d’un entretien dispendieux, qu’il est sans utilité réelle pour l’Etat et que les travaux qu’il y aurait à faire pour terminer les embellissements entrepris par l’administration de l’ancienne Liste civile entraineraient des dépenses assez considérables.
Vous ajoutez que, toutefois, cette cession ne comprendraient que les terrains d’une superficie totale de 11 h. 04 a. 65 c. qui constituaient anciennement le parterre, c’est-à-dire ceux qui sont indiqués sous les nos 7, 11 et 12 du plan dressé en exécution de la loi du 2 mars 1832 et qu’elle n’aurait lieu qu’à la conditions que ces terrains conserveraient à perpétuité la destination à laquelle ils sont aujourd’hui affectés, qu’en outre les terrains désignés au même plan sous les nos 8, 9 et 10 ainsi que les 8 hectares de terre séparés de la forêt par le chemin de fer atmosphérique seraient remis à l’administration des Domaines, qui en tirerait au profit de l’Etat le meilleur parti possible.
Le parterre dont il s’agit, Monsieur et cher collègue, étant uniquement consacré à l’agrément des habitants de la ville de Saint-Germain, je ne puis que donner mon assentiment à la mesure que vous proposez.
J’ajouterai, Monsieur et cher collègue, que cette mesure pourrait être étendue à la terrasse qui longe le parterre et la forêt. Cette terrasse, qui est le rendez-vous habituel de tous les promeneurs, procure également de grands avantages à la ville et il me paraitrait inutile, si le parterre est abandonné, que mon administration continuât de payer des agents pour la surveillance seule de la terrasse.
Dans le cas où vous ne croiriez pas devoir céder cette terrasse aux conditions que vous mentionnez pour le parterre, je vous proposerais de considérer ce terrain comme une annexe de la forêt, et de le placer dans les attributions de l’administration qui le ferait surveiller par ses agens.
Je vous serais obligé, Monsieur et cher collègue, de vouloir bien donner des ordres pour que cette affaire reçoive une prompt solution, afin que je prenne de mon côté les mesures nécessaires pour la régularisation de mon service.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant l’autorisation d’établir un hippodrome sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Nous avons l’honneur de vous exposer que nous désirerions établir dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, au rond-point des quinconces, près de la porte Dauphine, une arène dite hippodrome de 110 mètres de longueur sur 70 mètres de largeur pour y faire exécuter diverses courses à cheval, en char, à l’instar des Romaines, carrousels, tournois, et représenter divers faits historiques et allégoriques de ce qui s’est passé principalement à Saint-Germain.
Les scènes que nous avons établies dans ce genre de travail et qui ont été applaudies à Paris, et en présence de tous les intérêts qui se rattachent à cette affaire, nous font espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez prendre notre demande en considération et que vous nous autoriserez à construire à nos frais cette arène pour y donner des représentations de jour pendant l’été, les jours de fêtes, dimanches et mercredi, de 3 heures à 5 heures.
Le prix des places sera de 1 franc les premières, 50 c. les secondes, et gratis les troisièmes.
Nous mettons les troisièmes gratis pour être favorables au chemin de fer et à la ville de Saint-Germain.
Nous nous conformons d’avance, Monsieur le Ministre, à toutes vos instructions et aux droits que vous nous imposerez.
Nous avons l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, vos très humbles et obéissants serviteurs.
Clavières, Vielk et Cie
83, rue Blanche à Paris,
Paris, 25 février 1851. »

Ministère des Travaux publics

Lettre appuyant la demande d’autorisation d’établir un hippodrome sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Bureau des Travaux publics
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mars 1851
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par ma lettre du 3 de ce mois, j’ai eu l’honneur de solliciter de votre bienveillance l’autorisation nécessaire pour l’établissement d’une arène ou hippodrome sur le parterre de Saint-Germain, mais j’ai remarqué que j’avais omis de vous faire connaître dans quelle partie de cette promenade cet établissement pourrait être le plus convenablement placé sans nuire, en aucune manière, à la disposition actuelle.
Une partie du quinconce existant en face de la rue du Boulingrin pourrait être parfaitement approprié à cet effet, et il suffirait de faire abattre quelques arbres (tilleuls) placés au centre et qui, par leur rapprochement les uns des autres, entretiennent dans cette partie du parterre une humidité constante. Sous ce rapport, ce serait une amélioration. D’un autre côté, les arbres dont il s’agit sont généralement rabougris, d’une chétive venue, et leur enlèvement du centre du quinconce ne peut laisser le moindre regret. Les parties au pourtour seront réservées et profiteront nécessairement davantage lorsqu’elles se trouveront plus aérées.
J’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez nous accorder en cette circonstance un témoignage de votre intérêt pour la seconde ville du département de Seine-et-Oise.
J’ai l’honneur d’être avec la plus haute considération, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les plans du château de Saint-Germain-en-Laye remis à l’architecte chargé de l’étude de sa restauration

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre du 4 mai 1853
L’inspecteur général des travaux à M. Lejeune, architecte du château de Saverne
Monsieur,
En vous chargeant de la rédaction d’un travail relatif au château de Saint-Germain, M. le ministre d’Etat vous a confié le plan de ce château, composé de 10 feuilles. M. le ministre de la Guerre, qui avait communiqué ce plan, le réclamant aujourd’hui, je vous prie de me l’envoyer sans aucun retard.
Recevez, Monsieur, l’assurance de etc. distingués.
L’inspecteur général des travaux »

Ministère d'Etat

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