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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Jardins du Château-Neuf
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Récit par un jeune gentilhomme morave de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« Die… 5 vel 15 transivimus Argenteuil 1 mil. Inde Sainct Germain 3 mil… jentavimus et vidimus aedificia pulchra quae demum extruuntur. Praeterea fontem artificiosum ex conchis, cochleis et aliis pretiosis materiis ornatum. In medio est draco ex quo undique profluit aqua : quando effluit aqua, canunt aves. Alium fontem in quo, ex omnibus partibus infra et supra fluit aqua. Elegans palatium, variis picturis ornatum, ubi ab una parte alia est imago : ab altra est etiam alia, et tales sunt 7. Inter alia, ab una parte est virgo, ab altera diabolus. Cubiculum in quo est depicta Gallia aegrotans quam venit modernus Henricus 4 consolaturus. In integrum, re titubante (sic) ducit ad manum, habens in capite coronam, in manus aliam gerens impositurus Gallias convalescenti. Deinde ab altera parte sed et Rex depictus in sua majestate, tenens in dextra scipionem justitiae, in sinistra vero Regnum sceptri. »

Description par Hans Georg Ernstinger de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 133v] S. Germain en Lay, ain künigkhliches schloß in das alt vnnd newe abgethailt, darbeÿ auch ain großer marckht, da wir beÿm Silbern Thurn einlogiert gwest. Das alt schloß ist zwar groß vnnd mit gräben vmbgeben, aber das newe ist schöner, da wir gesehen vnter anderem ain schöne cammer, cabinet des königs vnd antichambre mit khünstlichen gemal werckh vnd schönen caminen von mancherlaÿ märmlstain. Ainen schönen saal. Ain pauiglon darinn ain sehr schöner tisch von mancherlaÿ eingelegter märml. Der garten daran ist vast schön, darinn 4 lange schöne braite stiegen mit ziegl gepflastert, vnd von außen mit schönen außgehauten bildwerckh geziert in stain, darunter hat es vil khunstliches waßerwerckh, ain fliegender trackh so waßer außsprizt, allerlaÿ vögl so artlich singent von der waßerkhunst also gema(c)ht, als obs lebendig wären, wie auch ain na(c)htigal alle viertl stund auch schlagt. Item ain schwarz märmlstainen tisch, der hat in der mitten ain loch, darein vil vnterschidliche eisene instrument gesteckht werden, wel(c)he vil vnterschidli(c)he sachen von waßer machen als ain lilg, kugl vnd dergleichen. Ain junckhfrau so auf der orgl schlegt, die hennd vnd den kopf rüerent. Allerlaÿ handtwerckher so arbaiten jeder sein absonderlich hantwerckh. Der Neptunus mit seiner dreÿspizigen gapl auf dem waßer heerschwimment mit seinem wagen von roßen gezogen, er geht dur(c)h ain port so sich aufthuet, herauß, wiert gegriest von seinen dienern zu beden seiten wel(c)he trometen, darnach zeu(c)ht er wider daruon vnd thuet sich die thür widerumb selbs zue. Der Orpheus mit seinen härpfen vnd vilen thieren darumb. Item vil andere waßerkunst, da das waßer an vil orthen auf ainen sprizt, das er nit vnbenezter bleiben khan. Weiter hat es in disem garten etlich schöne braite alleen oder gäng mit ziegl gepflastert, item ain schönen rörbrunnen mit Neptuni bildnus darauf mit 4 roßen, 4 bilder alle von gloggenspeiß vnnd 4 meerschneckhen [f. 134] schalen, wie auch 4 ronde geschirr, darein das waßer sich außgeust. Ain eingefangner weÿr, mit des Mercurii bildnus von gloggenspeiß auf ainer seülen. »

Ernstinger, Hans Georg

Certificat de don de la jouissance à vie du jardin des terrasses du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye à la comtesse de La Marck

« Nous Charles Claude de Flahault de la Billardrie d’Angiviller, conseiller du Roi en ses conseils, mestre de camp de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, commandeur de l’ordre de Saint Lazare, de l’Académie royale des Sciences, intendant du jardin du Roi, directeur et ordonnateur général des Bâtimens de Sa Majesté, jardins, arts, académies et manufactures royales,
Certifions que le Roi, désirant donner à madame la comtesse de La Marck une nouvelle preuve de sa bienveillance, Sa Majesté lui a accordé la jouissance des trois terrasses de son château neuf de Saint Germain en Laye, vacante par la démission qu’en ont donné monsieur le prince et madame la princesse de Beauvau, auxquels pareille jouissance avoit été concédée par brevet du 28 juin 1773, pour par mad. dame comtesse de La Marck jouir desd. trois terrasses sa vie durant, telles qu’elles se poursuivent et comportent et ainsi qu’il est figuré et teint en jaune sur le plan déposé au bureau de la direction générale des bâtiments du Roi, à conditions toutefois d’en jouir par elle-même et de ne pas les céder à personne, sous quelque prétexte que ce soit. En foi de quoi nous avons fait expédier le présent certificat que nous avons signé, fait contresigner par le secrétaire ordinaire des Bâtiments du Roi et sceller du cachet de nos armes. Fait à Versailles le huit avril mil sept cent soixante et seize.
D’Angiviller »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Description par Claude de Varennes des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 191] Estant à Paris, il faut aller voir les lieux les plus remarquables qui en sont proches. Outre Fontainebleau, dont nous avons desja parlé, Saint Germain, qui n’en est qu’à 5 lieues, doit estre visité. Le premier bastiment est deub au Roy Charles V, dit le Sage. François I, qui se plaisoit fort à la chasse, remit ce chasteau, ou maison royalle, qui est tres belle et d’un fort bon air. Il y a un beau bois taillis, complanté de chesnes, et en un coing, qui regarde le bourg, se montre une table de pierre fort grande où fut traittee quelque trahison, qui faict que le bois en est appellé le bois de trahison. Le nouveau bastiment est fort magnifique et royal. On y void six galeries et 4 ou cinq grottes sousterraines. Un Oprhée avec sa lyre faict sortir toutes sortes de bestes sauvages qui s’arrestent à l’entour de luy, et les arbres flechissent et s’enclinent : le Roy suit avec le Dauphin et autres personnes. Secondement, une fille joue d’une instrument [p. 192] de musique par l’artifice et mouvement des eaues, et plusieurs oyseux artificiels chantent fort melodieusement. 3. Un Neptune fort armé de son trident, et assis sur un char au son d’une trompette sonnée par deux anges : le char est trainté par deux chevaux. 4. Persée delivre Andromede, et frappe un monstre marin de son espee. 5. Un dragon mouvant ses ailes leve sa teste, et l’abbaissant vomit et jette quantité d’eau, pendant que les rossignols artificiels chantent fort doucement. On y void aussi une grotte seiche, pour y prendre le frais pendant les chaleurs de l’esté. Les galeries et chambres sont ornées d’autres statues et peintures. »

Varennes, Claude (de)

Extrait du Théâtre des plans et jardinages de Claude Mollet concernant le jardin de Saint-Germain-en-Laye

« En l’an cinq cens quatre vingt quinze, le feu roy Henry le Grand me commanda de planter le jardin du chasteau neuf de Sainct Germain en Laye, si bien que je le fis planter tout de buys, et aussy le jardin de Monceaux, ensemble le petit jardin qui est sur l’estang du chasteau de Fontainebelleau. Tous ces trois jardins furent plantez en la mesme année tout de buys, qui sont encores à present en bonne forme. »

Mollet, Claude

Description par Louis Coulon des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 236] Ce lieu, bien qu’il se puisse vanter d’avoir emprunté son nom d’un saint prélat, aposte d’Angleterre et evesque d’Auxerre, il n’a jamais neantmoins eu [p. 237] tant d’esclat, ny tant de reputation que depuis que les roys l’on fait bastir pour un palais de la Majesté, où messieurs leurs enfans sont elevés, et où ils passent eux mesme la plus agreable partie de leurs beaux jours. Charles V jetta les premiers fondemens du vieil chasteau, qui ayant esté pris par les Anglois durant les troubles de l’Estat causés par les desreglemens du cerveau de Charles VI, se rendit depuis à Charles VII moyennant une notable somme d’argent, qui fut donnée au capitaine anglois, qui le gardoit. François I le fit rebastir comme en font foy les FF couronnées, qui sont peintes sur les manteaux des cheminées.
Ce prince s’y plaisoit fort à cause des longues et larges routes de boys voisins, faites expres pour courir avec plus de plaisir le cef, le sanglier et le chevreul ; mais l’accomplissement et la perfection de cet ouvrage estoit deue à Henry IV, qui n’avoit des pensées et des desseins qe proportionnés à la grandeur de son courage et de son nom. Il fit bastir un nouveau chasteau sur cette croupe de montagne pratiquée sur les flancs du rocher plus proche [p. 238] de la rivière, auquel il n’a rien espargné de ce qui pouvoit relever son honneur, et sa mémoire. Si je voulois m’arrester à descrire tout par le menu, les galleries, les sales, les chambres, les antichambres, les cours, les offices, le jeu de paume, l’eglise, les vignes, les boys, les routes, les montagnes, les valons, les prez, et la petite ville bastie au pied, que la riviere de Seine arrouse de ses eaux, il me faudroit entreprendre un gros volume, qui fut au delà du temps et des occupations d’un voyageur.
Le roy et la reine y ont leurs departemens separés. Dans la galerie du Roy, ce ne sont que plans et descriptions des premieres villes du monde, avec les emblemes et les devises du grand Henry, deux sceptres en sautoir croisez d’une espée, dont l’ame porte, Duo protegit unus. Qu’une espée en la main d’un si grand prince est capable de garder deux royaumes, la France et la Navarre. La galerie de la reine est une vraye metamorphose, ce qu’Ovide a descrit dans ses vers, le peintre l’a icy representé par ses couleurs. Tout y est rare et excellent ; mais qui dit, les grottes de Saint Germain, semble avoir [p. 239] exprimé toutes les inventions de l’art.
Les anciens ont esté nos maistres en plusieurs choses, et nous ne bastissons que sur leurs fondemens ; neantmoins ils ignoroient le moyen de faire monter l’eau plus haut que sa source, et quiconque eust ouvert cette proposition à ces fameux mathematiciens de la Grece, il eus testé rejeté, comme un homme ignorant des premieres maximes de la science. Mais depuis que le sieur de Maconis, president des Finances en la generalité de Lyon, nous en a descouvert les secrets, nous ne sommes plus en l’erreur de nos ancestres, qui croyoient que l’art et l’industrie s’estant d’autrefois espuisez à faire des miracles, ne produisent plus rien de nouveau, et qu’il n’y avoit que la nature, qui eust cette avantage d’enfanter tous les jours de nouveaux monstres.
Par le moyen de cette elevation d’eau, les grottes hautes et basses pavées et encroustées d’huistres, et de coquilles sont si plaisamment et innocemment trompeuses que les regardans se sentent plustost mouillés, qu’ils n’ayent veu les nuées. Dans la premiere est une table de marbre, ou par l’artifice d’un entonnoir s’elevent en l’air [p. 240] des coupes, des verres, et autres vaisseaux bien formez de la seule matiere de l’eau. Proche de là vous voyez une nymphe de bonne grace, et d’un visage riant, qui laissant aller ses doigts au mouvement que l’eau leur donne, fait jouer des orgues avec autant d’harmonie et de concert, que ceux qui les mirent les premiers en usage dans les eglises de France sous Louis le Debonnaire. Il y a pres de la fenestre un Mercure, qui a un pied en l’air, et sonne d’une trompette, comme s’il avoit changé de naturel pour s’accommoder à l’humeur guerriere du prince qui l’a receu dans son chasteau, et qu’il animast les François au combat, luy qui ailleurs porte les marques de la paix en sa main, et les traités en sa bouche.
Si vous entrés dans un autre, vous rencontrés d’abord un dragon qui, battant des aisles, jette des torrens d’eau de la bouche, il n’a point d’autre venin. Autour du dragon vous avez une quantité d’oyseaux, que vous jureriez estre naturels et sans artifice, qui sont un ramage plus agreable que celuy des forests, surtout le rossignol se tue d’emporter le dessus, comme s’il vouloit charmer ce dragon [p. 241] par la douceur de son chant. D’un autre costé, vous avés le plaisir de considerer dans le bassin d’une fontaine l’appareil d’un triomphe marin, mille poissons les uns en escailles, les autres en coquilles, repliés et entortillés les uns dans les autres, comme les flots qui les portent, et au milieu de cette troupe, s’eslevent deux tritons, qui jouent de leur trompe, devant le chariot d’un Neptune qui le suit en posture de roy, la couronne de jonc en teste, le trident en une main, les resnes de ses chevaux en l’autre, qu’il manie et gouverne en maistre. Vous voyez aussi des forgerons, le visage tout crasseux, et barbouillé de suye, qui battent le fer sur une enclume à grands coups de marteau. On pouroit dire que ce sont des cyclopes, qui forgent des armes au roy, comme ils en ont forgé chez les poetes pour Achille et pour Enée.
Un peu plus bas se void une autre grotte, qui est la sale d’Orphée, où ce chantre anime les bois, les rochers, les bestes et les oyseaux, et leur inspire un certain mouvement de joye, qui leur fait allonger les flancs et la teste, tremousser des ailes, hausser et abbaisser les branches, et danser [p. 242] à la cadence, comme dans un balet. Les douze signes du zodiaque y marchent avec les mesmes regles que les estoilles au ciel. Bacchus assis sur son tonneau, et tenant le verte en main, convie les assistans à bois à la santé du prince ; mais fort peu luy font raison, car ses caves ne sont pleines que d’eau. »

Coulon, Louis

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