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Description archivistique
Bibliothèque nationale de France Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Education des princes
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Quittance pour des sommes payées pour l’usage du dauphin

« Nous soubzsignez conseiller du Roy en son conseil d’Estat, chevallier des ordres et premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, confessons avoir receu comptant de monsieur Ferras, aussy conseiller du Roy et tresorier de son Argenterie, la somme de quinze centz quatre vingtz dix livres, scavoir VIIc IIIIxx X l. pour le payement de six paires de draps qui ont esté acheptez pour servir à monseigneur le Daulphin, et VIIc l. pour la nourriture et entretenement de deux chevaux et de la caleche de mond. seigneur le Daulphin durant l’année MVIc quarente un, de laquelle somme de XVc IIIIxx X l. tournois nous nous tenons pour contentz et bien payez, et en quittons led. sieur Feras et tous autres par la presente signée de nostre main ce dernier jour de decembre MVIc quarente deux.
De Souvré »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je receu avant hier voz lettres escriptes a Mouchy par lesquelles m’advertissiez comme vous en partiez pour vous en aller a Sainct Germain en Laye ainsi que je vous avois mandé, et ce matin j’ay veu par celles que m’avez escriptes par vostre filz present porteur comme a vostre arrivee aud. lieu avez trouvé mes enfans en bien bonne santé, qui sont les meilleurs nouvelles que m’eussiez sceu mander. Vous advisant que ne me scauriez faire plus grand plaisir que de m’en escripre le plus souvent que pourrez. Et pour ce que par ced. porteur entenderez des miennes et de celles que je eu hier de vostre filz de Contay, je ne vous feray la presente plus longue si n’est pour prier Dieu, monsieur de Humyeres, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Chasteau Thierry le IIIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 32v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du XXIXme comme ma fille Claude estoit arrivee le jour precedent en bonne santé a Sainct Germain en Laye, ou mes aultres enfans se trouvoient fort bien, et que mes officiers aud. lieu, apres s’en estre bien enquis, vous auroient asseuré que la ny es environs il n’y avoit pour le present aucun danger de malladies, ce que j’ay estre tres aise d’entendre. Et me ferez plaisir de me advertir le plus souvent que pourrez de leurs nouvelles durant ce voiage que je voys faire au partir d’icey, ce que par la poste pourrez ordinairement faire. Sur ce faisant fin je prie Dieu, mon cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Fontainebleau le dernier jour de mars mil cinq cens quarente sept.
Henry
Clausse
[f. 17v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre, gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du premier de ce moys que j’ay ce jourd’huy receues comme mes enfans sont en bonne santé et qu’il fait bien sain a Sainct Germain, au moien de quoy vous menez souvent mon filz a l’esbat, qui est le mieulx que vous scauriez faire. Par quoy vouos continurez quant verez le temps a propoz, estant asseuré qu’il ne tiendra a mulletz car j’ay commandé qu’il vous en soit envoyé, vous advisant au demourant, mon cousin, que vous ne me scauriez faire plus grand plaisir et service pour le present que de m’advertir ordinairement des nouvelles de mesd. enfans, ce que je vous prie faire. Et nostre Seigneur, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Vaulnisant le IIIme jour de may 1548.
Henry
Clausse
[f. 53v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant sa prochaine arrivée à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Ce m’a esté fort grant plaisir d’entendre par Cabassolles et depuis par Sainct Luc les bonnes nouovelles qu’ilz m’ont dictes de la santé de ma fille la royne d’Escosse et de mes enfans, et a ce que j’ay veu par leurs protraictures que m’avez envoiées, ilz sont tous en tres bon estat, Dieu mercy. Vous advisant que pour le desir que j’ay de les veoir, j’ay deliberé faire si bonnes journees d’icy a Sainct Germain que j’espere y arriver le IXe de ce mois prochain, et envoiray bien tost davant ung des mareschaulx de mes logeis et des fourriers pour deppartir audict lieu du logeis au train que vous avez par della affin qu’il n’y puisse avoir desordre. Au regard de ce que avez escript touchant la creue de despence qu’il convient faire pour la nourriture des dames, gentilzhommes et autres personnes que madicte fille la royne d’Escosse a avecques elle et pour son amenegement, j’ay commandé au tresorier de mon Espargne fournir quelque argent au tresorier de la maison de mesd. enfans, tant pour subvenir a icelle despence que pour l’achapt seullement des meubles contenuz au mémoire que je vous ay envoié par ledict Sainct Luc, en actendant que je sois par della ou je feray pourveoir et donner ordre a tout ce qui sera requis et necessaire, tant pour icelle madicte fille que pour les siens. Vous priant cependant continuer a m’advertir de leurs nouvelles le plus souvant que pourrez, et a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa saincte garde. Escript a Nevers le XXVme jour d’octobre 1548.
Henry
Clausse
[f. 72v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Henri II

Lettre d’Henri II concernant l’installation de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Aiant veu par ce que vous avez escript à mon cousin le connestable comme avez eu certain advertissement que l’on ne se mouroit plus a Sainct Germain en Laye et que la femme qu’on disoit mallade est guerye et s’est trouvé que sa malladie n’estoit aucunement contagieuse, a ceste cause vous mennerez incontinent mon filz et ma fille Helisabel aud. lieu ou dedans ung jour ou deux pour le plus tard. J’envoiray ma fille Claude et seray tres aise qu’ilz y puissent arriver en mesme temps. Vous priant donner ordre que leur logeis soit bien prest et acoustré comme il appartient et au demourant me faire scavoir de leurs nouvelles le plus souvent que pourrez comme avez tousjours fait, estant asseuré que me ferez en ce faisant plaisir et service tres agreable, et a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa sainte garde. Escript a Fontainnebleau le XXme jour de mars 1547.
Henry
Clausse
[f. 13v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart à Saint-Germain-en-Laye et les travaux à mener au château avant sa propre venue

« Mon cousin,
Pour ce que ma fille la royne d’Escosse pourra arriver a Sainct Germain en Laye environ le XVIIIe de ce mois et moy bien tost apres, vous envoirez incontinent la present receue faire acoustrer le logeis de Carrieres, pour icellui estant acoustré et en ordre y mener mes enfans, avecques lesquels madicte fille la royne d’Escosse y logera, jusques a ce que je soye par della. Et cependant l’on nectoira le chasteau dudict Saint Germain en Laye, pareillement la basse court et le villaige, et fera l’on audict chasteau ce que scavez que j’ay ordonné y estre faict beaucoup mieulx et plus aisement que si mesd. enfans y estoient, lesquelz aussi ne se trouveront que mieulx de changer ung peu l’air. Au demeurant, mon cousin, vous donnerez charge à La Salle que suivant ce que je luy escriptz presentement par les lettres que je vous envoie, lesquelles vous luy ferez bailler, qu’il donne ordre de ne laisser venir audict Sainct Germain, et principallement au chasteau, personne soit maçon, manouvrier ou autre, de lieu suspect de malladie contagieuse, et tiendrez main que le semblable se face a Poissy et aux villiages d’alentour, affin que quant je y seray il n’y puisse avoir danger. Quant a ce que m’avez escript par voz lettres du XXVIe du mois passé, que je receu hier a Lyon, de la malladie de la royne Leonor ma belle mere, c’est chose dont j’avoir ja esté adverty et l’envoye visiter pour scavoir comme presentement elle se trouve, vous advisant au reste que j’ay estré tres aise d’entendre les bonnes nouvelles que m’escripvez de la santé de mesd. enfans, et qu’il n’y aura faulte que je ne tieigne a vostre filz de Becquincourt ce que je luy ay promis ou lieu de l’office de feu Potarde. Au regard du mémoire du deppartement du logeis de mesd. enfans audict Sainct Germain, je vous renvoieray par la premiere poste le memoire que m’en avez envoié, corrigé selon mon intencion. Cependant, je prieray Dieu, mon cousin, qu’il vous aict en sa sainte garde. Escript a la Bresle le deuxiesme jour de octobre 1548.
Mon cousin, depuis la presente escripte, je me suis advisé de vous envoier les lettres que j’escriptz à la royne Leonor, ma belle mere, lesquelles aiant veues vous les luy envoierez par quelqu’un des gentilzhommes de mon filz qui les luy presentera de ma part avecques mes tres affectueuses recommandations a sa bonne grace, et luy dira comme je l’envoie devers elle pour la visiter et scavoir de ses nouvelles et que je party hier [f. 69v] de Lyon en deliberation d’estre a Sainct Germain sur la fin de ce mois, et que je suis en bonne santé. Ar reste, vous l’instruirez de sorte qu’il ne se puisse coupper ne que l’on congnoisse qu’il ne vieigne d’icy. Et apres m’envoierez par la poste la responce de lad. dame.
Henry
Clausse
A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart aux environs de Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Par voz lettres du IIIe de ce moys, que j’ay presentement receues, j’ay entendu la mort de la dame de Contay, vostre belle mere, a quoy vous ne autre ne devez ce me semble avoir regret, veu son ancien aage et que jusques au bout elle a honnorablement vescu, et ne fault que aiez doubte que je n’aye trouvé bonne vostre allee devers elle, car si vous eussiez faict autrement vous eussiez failli a vostre debvoir, aussi que j’estime bien que sa malladie n’estoit dangereuse que pour elle, et que avant la reception de la presente vous serez de retour a Carrieres, ou je fais mon compte que mes enfans sont de present suivant ce que je vous ay dernierement escript. Et pour ce que ma fille la royne d’Escosse y pourra arriver le XIIII ou XVe de ce moys, vous adviserez, mon cousin, de faire d’heure acoustrer pour elle la chambre qu’on a cy devant acoustume de laisser a la damoiselle de Carrieres, a laquelle ferez bailler quelque logis au villaige, ou je suis seur qu’elle se retirera vouluntiers pour faire place a madicte fille, de quoy vous la prierez de ma part. Et au reste, ferez retenir logis aud. villaige et es environs pour le train de madicte fille, et laisserez choisir a ma cousine la duchesse de Guyse celly qu’elle vouldra pour elle. Au demourant, mon cousin, je vous envoye des lettres que j’escriptz au sieur de Commacre, mon maistre d’hostel, par lesquelles je luy mande que incontinant que madicte fille sera aud. Carrieres, il renvoye en leurs maisons tous mes officiers qui sont avecques elle, car je veulx qu’elle soit servie de ceulx de mesd. enfans, ainsi que je vous ay dernierement escript. A ceste cause, ferez bailler aud. Commacre lesd. lettres et continuerez de m’advertir des nouvelles de mesd. enfans le plus souvant que pourrez, estant asseuré que me ferez en ce faisant tres agreable plaisir, [f. 70v] vous disant a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa saincte garde. Escript a Sainct André le VIIe jour d’octobre 1548.
Henry
Clausse
[f. 71v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye en raison du danger de peste

« Mon cousin,
J’ay entendu par le sieur de Pinbouillard et par ce que m’avez par luy escript la bonne santé en laquelle sont mes enfans, et comme au moien du danger de peste survenu à Saint Germain vous les avez remenez à Carrieres, attendant que je vous aye adverty du lieu où je vouldray que les menez, qui a estré tres bien fait. Et pour ce qu’il me semble que pour le present ilz ne pourroient estre mieulx ne en plus bel air que a l’Isle Adan, vous les y amennerez et les logerez ceans ou bons varez estre plus a propoz, soit au pavillon du jaridn ou au vieil logeis, vous advisant, mon cousin, que de me faire souvent scavoir de leurs nouvelles et pour autant qu’entenderez des miennes par led. sieur de Pinbouillard, je ne vous feray plus longue lettre si n’est pour prier Dieu, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde.
Escript à Vislers Cousteretz le VIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 34v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Lettre d’Henri II annonçant l’arrivée du jeune Louis de Gonzague à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Mon cousin le duc de Mantoue a envoyé le sieur Ludovic de Gonzague, son frere, aupres de mon filz le Daulphin et pour ce que je desire qu’il soit bien traicté, je vous prie donner ordred e faire bailler quelque bon logis pour son train au villaige de Saint Germain, et quant à sa personne le faire loger dedans le chasteau en quelque bonne et commode chambre. Priant Dieu, mon cousin vous avoir en sa garde. Escript à Compieigne le cinquiesme jour de aoust 1549.
Henry
De l’Aubespine
[f. 3v] A mon cousin le sieur de Humyeres, gouverneur de la personne de mon filz le Daulphin »

Lettre du dauphin adressée aux officiers de sa compagnie depuis Saint-Germain-en-Laye

« J’ay entendu que le Roy monseigneur et pere m’a mandé le bon debvoir que faictes journellement pour son service au lieu ou vous estes contre ses ennemys, qui est une chose en mon endoict dont je me doibs bien resjouyr puys qu’il en a si bon contantement, avecques l’extime en laquelle il vous tient, de quoy vous ay bien voulu advertir et pryer de continuer en ce que avez si bien encommancé, et vous aurez ung maistre en moy qui le recognoistra quant je en aurays la puissance, qui sera bien tost car mon Roy m’a dict que je le suivray pour luy faire service dez que je auray sept ans passez, et cependant si vous avez affaire de ce en quoy consiste mon pouvoir, me le faisant entendre je ne fauldray a vous y satisfaire, ayant le Createur auquel je prye vous tenir en sa saincte garde. De Sainct Germain en Laye ce XVIIme jour de fevrier 1549.
Vostre bon cappitayne
Françoys
[f. 5v] A mon cousin lieutenant, enseigne, guydon et aux gentilzhommes de ma compaignye »

Lettre du connétable de Montmorency concernant l’assainissement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humyeres,
J’ay receu vostre lettre et ay presenté celle que vous escripviez au Roy par Boistobin, present porteur, qui a esté tres aise d’entendre de la bonne santé de monseigneur et de madame ses enfans, si a esté pareillement la Royne, lesquelz m’ont commandé de vous escripre que incontinant la presente receue, vous menez mond. seigneur et madame a Villiers le Bel, en attendant que le logis de Sainct Germain soit bien purgé et asseuré, et si tost qu’il sera a Fontainebleau, il vous envoyera l’autre petite dame, comme vous dira ced. porteur plus au long. Priant Dieu qu’il vous donne, monsieur de Humyeres, ce que plus desirez. De Villeneuf la Compte, ce XVI jour de mars au soir.
Je l’ay faict parler au Roy et a la Royne, qui luy ont dit ce qu’ilz veullent que vous faciez, qui sera cause que vous n’aurez poinct d’autre lettre d’eulx que la presente, vous priant de nous faire scavoir souvant de voz nouvelles.
Vostre antyeremant bon cousin
Monmorency
[f. 141v] A monsieur de Humyeres, chevalier de l’ordre du Roy et gouverneur de monseigneur le Daulphin »

Lettre du connétable de Montmorency concernant le départ envisagé des enfants royaux pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Humyeres,
Je ne vous manderay riens de l’ennuy que a apporté au Roy et a la Royne la perte qu’ilz ont faite de feu monsieur le duc d’Orleans, leur filz, et vous en laisseray le jugement, mais je vous veulz bien asseurer qu’ilz vous scavent fort bon gré de la continuelle peine et sollicitude qu’ilz scavent que vous avez prise alentour de sa personne, jusques a sa mort, et pour ce qu’ilz ont sceu que madame Claude a encores mauvais visaige, j’escriptz aux medecins qu’ilz s’en donnent bien garde, de peur qu’elle ne retombe en nouvel accident de maladie. De vostre part, je vous prie y avoir l’œil. Je mande au seneschal d’Agenoys et au sieur de Sourdyz l’intention du Roy tant sur l’enterrement de feu mond. seigneur d’Orleans que sur le deslogement de monseigneur le Daulphin et de messieurs ses autres enfans, ainsi que vous l’entenderez d’eulx, qui me gardera de vous faire ceste lettre plus longue, si ce n’est pour prier Dieu, madame de Humieres, qu’il vous donne ce que plus desirez. Escript au Havre de Grace le XXVIIe jour d’octobre 1550.
Vous nous ferez scavoir quant messieurs seront en disposition de pouvoir partir pour aller a Sainct Germain en Laye, et cependant ma femme vous tiendra preste une ou deux litieres avec ung chariot branlant pour les dames.
Vostre byen bon cousin
Monmorency
[f. 85v] A madame de Humyeres »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
Je suis bien aise que vous m’ayez mandé de vos nouvelles et de celles de vos freres et sœurs, et d’entendre que vous soyez tous en bonne disposition. Continuez à faire bien honnestement vos exercices ordinaires, affin que lorsque vous serez pres de moy je reconnoisse que vous ayez bien employé le temps pendant que vous avez esté de par delà. Je prie Dieu etc.
De Paris le XXe fevrier 1611.
Vostre bonne mere
Marie
A ma fille »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
J’ay eu bien agreable le present de mousserons que vous m’avez envoyé. Mais ce qui me contente davantage, c’est d’apprendre souvent de vos nouvelles. Je vous recommande de vos petits exercices et surtout la crainte et l’honneur de Dieu, que je prie etc.
A Fontainebleau le Xe avril 1610.
A ma fille »

Lettre de Marie de Médicis à l’une de ses filles à Saint-Germain-en-Laye

« Ma fille,
Comme j’ay veu par vostre lettre que vous estes bien aise d’entendre de mes nouvelles, et parce que m’en a raporté la dame de Montglat, j’ay aussi bien agreable que vous m’escriviez souvent pour me mander des vostres et de celles de vos freres et sœurs. J’espere vous aller voir dans peu de jours et desire vous trouver bien sage et scavante, comme vous devez prendre la peine et vous estudier pour la devenir. C’est ce que je vous recommande, et sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le XVIIe may 1611. »

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Au Roy
Monseigneur,
Je vous escrivis hier de Saint Germain en Laye en responce de celle qui m’y fust rendue de vostre part, et vous manday comme j’ay trouvé nostre fils en fort bonne santé, Dieu mercy, et aussi comme nos autres enfans se portent tres bien. J’en partis apres disner et m’en vins en cette ville ou j’arrivay de bonne heure, encores que par les chemins je feusse montée sur une hacquenée pour faire courir des lievres, dont il en feust pris quatre ou cinq en ma presence. J’ay esté bien aise d’aprende par vostre derniere vostre bonne disposition, et attendray vostre retour en cette ville, si vous ne me commandez de me rendre ailleurs. Et sur ce, attendant de vos nouvelles, je vous baiseray tres humblement les mains, vous suppliant me conserver en vos bonnes graces, comme estant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant un voyage de sa fille aînée

« Madame de Montglat,
Amenez demain icy ma fille aisnée avec mes filles de Vendosme et de Verneuil, et laissez tous mes autres enffans à Saint Germain. Ne faictes venir avec elles autres personnes sinon, avec ma fille, mademoiselle Riollant, avec ma fille de Vendosme, [f. 286v] d’Agre et une personne pour la servir, et aultant avec ma fille de Verneuil, sans avoir suitte ny equipage que un lict pour chacune de mesd. filles, car elles n’y sejourneront que jusques à lundy, et je feray que le Roy mon seigneur les nourrira pendant ce temps là. J’envoye le sieur de Villiers, mon escuier d’escurie, avec les carrosses et charroy necessaires pour cest effect, et qui les conduira par le chemin. Sur lequel me remectant, je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre [f. 26] des nouvelles de la santé de mes enfans, qui me sont tousjours tres agreables. Mais vous ne me mandez rien de quelque mesnage que vous avez faict en leur despence depuis mon partement, dont l’on m’a ces jours cy escript et voulu faire quelques plainctes, ausquelles je vous diray que je n’ay voulu avoir aucun esgard, m’asseurant que vous n’auriez rien faict en cela qui ne soit bien à propos. C’est pourquoy je m’en repose entierrement sur vous. En effect, continuez à me bien servir comme vous avez tousjours faict et vous asseurez que je n’escouteray poinct les mauvais offices que l’on vous voudroit rendre. Nous voilà tantost sur nostre partement de ce lieu pour retourner vers vous. Je croy que ce ne sera pas sans vous aller veoir bientost, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par vos lettres que mes enfans soient en bonne disposition et particulierement que mon fils le duc d’Orleans, nonobstant ses dents et le vomissement qu’il a eust, se [f. 79] porte tousjours de bien en mieux. Continuez à m’en mander des nouvelles. Je parts demain pour m’acheminer à Reims, d’où je me prometz d’estre de retour dans la fin de ce mois. Je les vous recommande pendant ce voiage, vous priant d’avoir le soing et prendre garde à tout ce qui sera de leur santé, affin que je les retouve à mon retour au mesme estat que je les ay laissez, et auquel temps j’adviseray à vous donner quelque contentement sur ce que vous me demandez par une des vostres. Sur ce je prie Dieu etc.
A Monceaux le Xe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfants »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay depuis mon partement de Monceaux receu une de vos lettres, laquelle m’a donné toutte asseurance de la bonne disposition de tous mes enfans, dont je loue Dieu. Vous continuerez tousjours à les exerter avec le mesme soing et dilligence que vous y avez jusques icy apporté. J’ay esté bien aise que le page que je vous ay envoyé pour mon fils le duc d’Orleans [f. 80] face son debvoir de le servir. Je m’achemine tousjours pour gaigner la ville de Rheims, d’où je vous manderay des nouvelles et me ferez plaisir de me faire aux occasions scavoir de celles de mesd. enfans. Priant Dieu etc.
A Fere en Tardenois le XIIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faictes bien plaisir de me donner advis à poinct nommé de la disposition de ms enfans, estant [f. 158v] neantmoings marrie des apparences de maladie que vous jugez à ma fille Chrestienne. Si vous voyez que cela continue et que l’on descouvre quelques signes de petite verolle ou rougeolle, je trouve bon que vous meniez avec vous tous les autres au chasteau neuf. C’est en cas que la maladie fust toute evidente, car autrement j’attendray de vos nouvelles pour vous mander sur cela ma volonté. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il faudra pour cela et que ma fille soit bien assistée et secourue en cet accident. Sur ce etc.
A Fontainebleau le XVe avril 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous ne sauriés me mander des nouvelles [f. 82v] plus agreables que celles où vous me donnerés asseurance de la bonne disposition de tous mes enfans. Je ne doubte point que vous n’aporterés pour eulx tout le soing et toute l’affection qui est necessaire pour leur gouvernement. Je vous les recommande tousjours. Nous avons achevé en cette ville touctes les ceremonies du sacre du Roy monsieur mon filz, dont je demeure bien contente, et croy que demain je departiray pour m’acheminer vers la ville de Paris, où je me rendray, Dieu aidant, dans sept ou huict jours. Sur ce je prie Dieu etc.
A Reims le XVIIIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’entendre de vos nouvelles, de mes enfans et de leur bonne disposition, et vous diray sur ce que vous m’escrivez que je veux bien volontiers accorder à ma fille aisnée la permission qu’elle desire pour reciter sa comedie, dont elle doibt bien apprendre les vers, ayant intention d’aller dans peu de jours à Saint Germain pour voir si elle s’en acquitera bien et si elle les aura bien retenus. Vous l’en [f. 195] advertirez de ma part, affin qu’elle se dispose à bien faire, et surtout qu’elle employe bien le temps à servir Dieu et faire ses exercices ordinaires, affin qu’estant de delà je m’apperçoive qu’elle ayt bien prouffité et que je la trouve bien sage. L’on m’a aussi parlé d’un baptesme que vous desirez faire d’une fille de la sœur de la nourrice du Roy monsieur mon fils, que l’on veult faire tenir sur les fonds par ma fille Chrestienne et mon neveu le marquis de Verneuil. Je trouve bon qu’il se face. Vous prendrez garde neantmoins qu’aux ceremonies qui s’y feront toutes choses soient gardées et observées selon l’ordre et la dignité requise en telle occasion. Sur ce etc.
A Paris le XXXe juin 1611
Madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis bien aise que mon fils d’Orleans commence à se guerir de son rume et que mon fils d’Anjou et mes deux filles aisnées s’entretiennent toujours en bonne [f. 229] santé. Mais sur ce que j’ay reconneu par vostre lettre et par ce que m’en a faict le sieur Petit que ma petite fille se trouve indisposée de la fiebvre qui l’a reprise, je vous despeche ce laquay expres pour m’en rapporter nouvelles et me scavoir et dire au vray l’estat de sa maladie pour laquelle je donneray cependant ordre que le medecin Haultin vous aille trouver pour la voir et assister au temps que vous me manderez qu’il en sera besoing. Prenez donc le soing que mad. fille me manque d’aucune chose qui puisse apporter quelque remede et soulagement à son mal, et m’en mandez des nouvelles. Et, en attendant, je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Vous me faictes plaisir de me tenir particulierement advertie des accidens qui arrivent à mes enfans, soit bons ou mauvais. J’en esté bien aise d’apprendre par vostre lettre que mon fils se porte mieux, et marrie de ce qui est survenu à ma fille, mais je veux croire qu’elle [f. 175] ne procede que de la douleur de ses dents, qui sont prestes à perser, et que cela se passera incontinent. Je ne met point en doubte le soing que vous y apportez, car les effects me le tesmoignent assez, mais je ne me puis empescher de les vous recommander tousjours. Je ne vous escriray rien par celle cy de leur partement de Saint Germain pour venir icy, parce que le Roy mon seigneur, qui est allé du costé de Paris, faict estat de les voir, et reconnoistra luy mesme la disposition en laquelle ilz seront, pour sur ce en donner sa volonté, à laquelle je me remets entierement. Et pour fin de celle cy je vous prieray de continuer à me faire scavoir de leurs nouvelles, comme je prie aussi ce Createur etc. De Fontainebleau ce XI may 1604. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me donner advis de ce qui est arrivé à mon filz le Dauphin, et encores que j’espere que ce ne sera rien, j’ay esté bien ayse d’en estre advertye et auray bien agreable que vous me faciez scavoir bien [f. 241] soigneusement tous les evenemens qui arriveront à luy et à tous mes autres enfans. Quelc’un m’a dit que la norrice de mon filz d’Orleans a l’aleine mauvaise, prenez y garde sans qu’elle s’en appercoive et me mandez ce que vous en apprendrez. Je vous les recommande tous et prie qu’il vous ayt et eulx tous en sa saincte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
La bonne disposition en laquelle sont mes tous mes enfans et l’esperance qu’ilz donnent en leur aage me faict d’autant plus augmenter le desir que j’ay de les veoir. Ce sera bientost, Dieu aydant. Je suis bien ayse que ma fille aisnée face cas des lettres que je luy escris, et luy scay bon gré de celles [f. 83v] qu’elle m’a envoyée, à laquelle pour ceste heure je ne feray poinct de responce, me remectant pour cela à ce que vous luy direz de bouche attendant mon retour à Paris. Je prie Dieu etc.
A Monceaux le XXVIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu la lettre qui m’a esté envoyée de vostre part par le sieur de Bonneuil, par laquelle je reconnois bien le soing que vous prenez que ma fille Chrestienne soit bien traictée et assistée en sa maladie, ayant pour cela faict venir aupres d’elle le sieur Haultin, medecin. C’est chose que j’ay eu bien agreable, et que par son advis vous ayez faict demeurer mes autres enfans au viel chasteau en les faisant changer de logements, d’où ils ne puissent encourir aucun danger, nonobstant que je vous eusse mandé de les mener au chasteau neuf si vous l’eussiez trouvé necessaire. Je vous prie d’y avoir tousjours l’œil, et mesme si vous voyez qu’il y ayt trop de monde aupres d’eux et que par la frequentation des uns et des autres il y eust quelque danger de prendre cette maladie, de retenir seulement [f. 160v] aud. chasteau avec mesd. enfans ceux qui seront necessaires pour leur service, faisant loger pour quelque temps en autre lieu les autres enfans avec leur suite jusques à ce que mad. fille Chrestienne soit entierement guerie. Dont me reposant sur vous je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIXe avril 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reçois du contentement d’apprendre que mes enfans continuent tousjours à se bien porter. Vous me ferez plaisir de me mander souvent de leurs nouvelles, et de m’advertir de tout ce qui se passera, tant pour leur particulier que pour les autres qui sont aupres d’eux, affin que s’il se presente quelque chose de nouveau de delà, j’y donne l’ordre qu’il sera requis en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le Ve juillet 1611
Madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres et que par ce que le sieur de Frontenac m’a rapporté de bouche que mon filz le Dauphin et tous noz enffans soient en bonne santé et que le changement de lieu ne leur ayt poinct apporté d’incommodité. Je scay combien vostre soing y est utille, et la peine et assiduité que vous y rendez continuellement. Je vous prie de ne vous en lasser poinct et de croire que je m’employeray tousjours à ce que voz services soient recongneuz [f. 132] selon le merite d’iceulx et y tiendray la main en toutes occasions qui se presenteront pour vous et les vostres. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faictes plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enfans, et suis bien aise qu’ils soient tous en bonne disposition. Continuez tousjours à les bien gouverner, y apportant le mesme soing et la mesme conduicte que vous avez faict jusques icy. Je vous envoye la lettre que ma fille doit mander à ma sœur la duchesse de Mantoue en responce de celle que luy a rendue de sa part le sieur Guiscardi. Vous la luy ferez escrire pour la renvoyerf par apres à mon secretaire, et luy direz que, si je puis, je les iray [f. 133v] bientost voir. Cependant, je desire qu’elle m’escrive pour voir à quoy elle employe le temps et comment elle et ses freres et sœurs se portent, comme aussi vous que vous me mandiez de leurs nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le XIIe fevrier 1611.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay tant confiance en vostre personne et au soing que vous prenez ordinairement pour ce qui est de tous mes enfans que je m’asseure que vous n’oublierez rien pour assister et traicter mon fils d’Anjou ainsi que vous et le medecin Le Maistre le trouverez à propos pour la guerison de sa maladie. Mandez moy souvent de ses nouvelles et de la santé de mes autres enfans. Je suis marrie que la dame de Saint Georges, vostre fille, ay participé à cette sorte de maladie, sperant neantmoins que les uns et les autres s’en porteront bien par le bon ordre que vous y apporterez. Faictes mes recommandations à ma fille l’aisnée et à tous les autres, et leur dictes que je fais estat de m’en retourner bientost à Paris pour y faire le dernier jour de l’an du feu Roy mon seigneur. Ce sera pour estre pluspres d’eux et de vous, et en intention de les aller trouver bientost apres. Je ne vous diray autre chose de ce qui se passe en ce lieu, me remettant à ce porteur, l’un des vostres, de vous entretenir de toutes nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XXVe avril 1611
Madame de Montglat, gouvernante etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vos lettres des VII et IXe de ce mois m’ont esté rendues, par lesquelles j’ay esté soulagée de l’apprehension que j’avois que mes enfans deussent avoir quelque mal, et particulierement ma petite fille, dont les nouvelles que j’avois receues de sa maladie me metoient aucunement en peine. Je suis bien aise d’entendre maintenant que les uns et les autres soient en bonne disposition. Prenez en tousjours le soing, affn que s’il leur arrive quelque disgrace ou inconvenient, ils soient assistez et secourus avec toute l’addresse et diligence qu’il se doibt. Continuez donc comme vous avez tousjours bien faict et me mandez souvent des nouvelles de mesd. enfans, ausquels vous direz particulierement de ma part que je me recommande bien à eux et que je les aymeray tousjours bien, pourveu bien sages. J’escris à ma fille aisnée pour l’entretenir tousjours en son devoir et pour luy donner davantage de subject de me mander souvent de ses nouvelles. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
L’on m’a faict entendre ce que vous avez escrit de deça de la maladie de rume de mon fils, dont il s’est depuis peu ressenti et des petits remedes que vous y avez aussitost faict apporter, ensemble ce qui est survenu à ma fille Chrestienne, ce qui ne sera pas, Dieu aydant, grand-chose. J’ay voulu pourtant envoyer de delà le sieur Herouart, premier medecin du Roy monsieur mon fils, pour les visiter et assister, et pour scavoir au vray ce qui s’est passé en leur indisposition, luy ayant commandé d’y prendre garde et de vous dire qu’ayant pris resolution de faire dans peu de jours venir tous mes enfans en cette ville et desirant cependant que mond. fils soit aupres de moy le plustost que faire se pourra affin de le voir et le faire soigner avec plus de commodité, j’envoye pour cet effect l’un de mes carrosses avec led. sieur Herouart pour demeurer aupres de luy, en attendant que vous ayez une littiere et un chariot de bagage, qui y arriveront incontinant apres, pour l’amener avec tout son petit equipage. Vous donnerez [f. 249] donc ordre que tout soit preparé pour cela. Mais pour ce que mon intention est que mond. fil vienne avec peu de personnes, je vous en prescriray le nombre qui seront cinq en tout, ascavoir la Sauvat, sa norrice, Sauvat le fils qui le sert à table, celuy qui le porte et une femme pour le servir, pour le logement et norriture desquels je feray donner ordre de deça, voulant que le reste de ses officiers et tout autre bagage demeurent de delà, en attendant que je face tout venir avec mesd. enfans. Me remettant aud. sieur Herouart de vous faire plus particulierement entendre ce qui est de ma volonté pour cela, priant Dieu etc.
A Paris le XXVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’installation de ses enfants au Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy trouvons bien à propos que vous meniez noz enffans loger au bastiment neuf de Saint Germain pour y loger quelque temps affin de les faire changer d’air et les esloigner davantage des malades, cependant vous donnerez [f. 340] ordre de faire nettoyer le vieil chasteau et aurez tousjours soing de nous faire scavoir de leurs nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant les précautions à prendre pour la santé de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay receu les lettres que vous m’avez escrites et ay veu ce que vous me mandez de la santé et bonne disposition de mon fils, de ma fille et de nos autres enfans. Vous me ferez plaisir de continuer à m’en faire scavoir des nouvelles et vous diray que parce que nous sommes icy advertis qu’il court force maladies, et de petite vérolle, rougeolle et mesmes de contagion à Paris et aux bourgs et villages des environs de Saint Germain, je suis d’advis que l’on prenne doresnavant garde quelle sorte de personnes aborderont aud. Saint Germain, et specialement ceux qui aprocheront de mon fils et de nosd. enfans, afin que par ce moien l’on empesche que telles maladies ne s’y engendrent. A quoy je scay que vous aurez tel soing que je ne vous en fera plus particulierement recommandation. Et sur ce etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le sevrage de sa fille à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay veu ce que vous m’escriviez par vostre lettre du doubte où vous estes de sevrer presentement ma fille et des considerations pour lesquelles vous pensez estre à propos de retarder encores, avec l’advis que vous en avez pris de ma sage femme. Je croy que vous aurez aussi pris pour cet effect celuy de mons. Hereouard. J’ay le tout communicqué à messieurs de La Riviere et du Laurens, et par leur oppinion je vous diray que je trouve bon que vous attendiez à la faire, savoir jusques à Pasques, si entre cy et là il n’arrive chose qui donne subject de changer cette resolution. Partant, vous direz à sa norrice qu’elle continue à faire [f. 230] son devoir jusques à ce temps là, et me manderez toutes nouvelles par ce porteur de mon fils, de mad. fille et de nos autres enfans. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le sevrage de Chrétienne de France

« Madame de Montglat,
J’ay vu ce que vous m’escrivez touchant ma fille Chrestienne, à quoy je ne vous puis faire autre responce sinon que si vous jugez que sa norrice n’ait plus de laict, il se fault resoudre à la sevrer, ce que je desirerois neantmoings que l’on peust differer quelques sepmaines jusques à ce que ce froid soit passé. C’est à vous à considérer sy cela se peult faire sans ce prejudice de sa santé, dont je me remetz sur ce que vous verrez estre pour le mieux et m’en manderez soigneusement des nouvelles et de tous noz autres enffans. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du dauphin de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy [f. 286v] avons enfin resolu de faire venir nostre filz le Dauphin. Je vous escris celle cy affin que vous vous disposiez à le nous amener samedy prochain, et ferez venir avec luy les personnes nommées dans le mémoire que je vous envoye, lesquelz nous avons retenu à son service, et n’en amenez poinct d’autres. Vous y donnerez donc ordre, me remettant au sieur de Souvré de vous faire plus particulierement entendre noz intentions et resolutions, et prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du duc d’Orléans de Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
Comme je voy que la maladie de mon fils le duc d’Orleans continue tousjours, je fais aussi estat de l’envoyer à Paris pour le loger à mon hostel de Luxembourg. C’est pourquoy je vous ay despesché ce laquay expressement pour vous prier de donner ordre au plus tost que faire ce pourra à faire reparer et accommoder tout ce qui sera necessaire pour son logement et de ses officiers aud. lieu. Il faudra y apporter de la diligence car je suis en volonté de le faire transporter d’icy apres demain. Je vous diray cependant comme mond. fils s’estant hier [f. 248] trouvé plus mal qu’auparavant, je le fis seigner au soir tout tard, dont il se porte maintenant assez bien, ce qui me donne encores esperence de mieux. Je me recommande à vous et prie Dieu etc.
A Saint Germain, le XVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que je reconnoisse bien par vos deux dernieres lettres et par celles des sieurs Delorme et Hautin que mon fils d’Anjou, à cause de son flux de ventre, et mesmes ma fille à cause de la petite indisposition de vers qui lui est survenue, ne soient pas maintenant en assez bon estat de les metre par les chemins pour aller à Saint Germain en Laye, où j’ay deliberé qu’ils voisent pour un peu de temps, j’ay voulu vous dire par celle cy que, continuant en la resolution que j’en ay prise, je desire que vous soiez tousjours disposée de les mener tous avec leur suite incontient que la santé des uns et des autres le pourra permectre. Je croy que les maladies n’en sont pas grandes, de sorte que le vente de mon fils estant remis et raffermy, vous pourrez accomplir ce petit voyage. J’en attends encores de vos nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Ve octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que j’ay grandement desiré que mes enfans allassent à Saint Germain, neantmoins vous avez bien faict de ne partir pas puisque mon fils a eu encores de la fiebvre et son catherre comme vous me le mandez par vostre lettre dattée d’hier au matin. Je vous envoye ce courrier expres affin qu’il me rapporte ce soir des nouvelles de mond. fils et ne delaisserez apres cela de m’en faire scavoir par les voyes ordinaires de la poste. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le vendredy midy XIe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque par les marques et observations que [f. 188v] vous faictes de ce qui se passe en suite de la petite indisposition de mon fils, vous reconnoissez qu’il s’en trouve tousjours de mieux en mieux, je croy qu’il n’y aura plus, Dieu aydant, aucun inconvenient de le mener à Saint Germain en Laye. C’est pourquoy, ayant receu la vostre par le medecin Le Maistre en responce de celle que je vous escrivois pour vous en dire ma resolution, je vous ay encores faict celle cy pour la vous confirmer et vous dire que je desire que, s’il n’arrive autre accident à mon fils ou empeschement suffisant pour retarder ce voiage, que vous vous teniez prests pour y aller coucher avec mes autres enfans et toute vostre bande samedy prochain. J’ay donné ordre, suivant ce que vous m’escrivez, de vous faire avoir les mullets et les charrettes du Roy monsieur mon fils, qui seront pour cet effect demain par delà. Si vous avez besoin d’autre equipage plus grand, comme je ne le croy pas, vous y en trouverez aisement. Tenez vous donc preste pour ce voyage. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Anjou est maintenant en bon estat de sa santé et que vous la reconnoissez estre telle [f. 190] qu’il n’y a plus d’inconvenient de luy fair prendre l’air, je trouve bon que vous partiez des jeudy prochain pour vous en aller avec toute vostre compagnie à Saint Germain ainsi que vous me le mandez. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il vous sera necessaire pour cet equipage en sorte qu’il le face heureusement comme je le desire. J’approuve bien que vous le meniez promener par aucunes des grandes rues de Paris affin de donner ce contentement au peuple de le voir sain et gaillard, mais aussi desiré je qu’il ne s’y arreste point, à cause du mauvais air et des maladies qui y courent. Je suis bien aise que ma fille Crestienne se porte aussi bien. Recommandez moy à eux tous et leur dictes de ma part que je desire qu’ils soient tous bien sages et que cela estant je les aimeray tousjours bien comme leur bonne mere. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay eu ce matin les lettres que vous m’escrivites hier apres le disner de mon fils, par lesquelles je voy qu’il se porte tous les jours de mieux en mieux, dont je me resjouis. Cela estant, je reprens mon opinion de le faire aller avec ses sœurs à Saint Germain en Laye pour y passer le reste de ses beaux jours, car il ne se peult que l’air ne soit maintenant bien corrompu au Louvre à cause des remuement que l’on faict aux fossez et des autres maladies qui sont par la ville et aux environs du Louvre. Partant, je suis d’advis que vous vous disposiez et prepariez toutes les choses pour les faire partir jeudy pour vous rendre le soir à Saint Germain sans plus de retardement, si ce n’estoit qu’il arrivast quelque nouvel accident en la santé de mond. fils qui fust considerable pour vous arrester. Dont vous continuerez à me faire scavoir de jour à autre des nouvelles. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIIIIe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Ce sera tousjours un grand contentement d’entendre souvent des nouvelles de mes enfans, et vous scay bon gré du soing que vous en prenez. Je suis bien aise que mon fils d’Anjou aye repris à present sa premiere disposition, ainsi que l’on me l’a rapporté et que vous me l’escrivez par vostre lettre de ce jourd’huy. Mais pour ce que je croy que le changement d’air ne luy peult apporter que du bien et du soulagement pour la manutention de sa santé comme pour celle des autres, et que mesmes je reconnois qu’à cause des ouvriers qui travaillent au Louvre ils recoivent beaucoup d’incommoditez, je vous ay faict celle cy sur la resolution que j’ay prise de les envoyer avec vous à Saint Germain en Laye pour y loger au chasteau neuf, à ce que vous vous teniez preste pour les y mener et faire conduire au plus tost avec tout leur train et equipage. Se pour cet effect vous avez besoin, outre les commoditez que vous pouvez avoir à Paris, de quelques mulets et charretes pour [f. 188v] mener leur bagage, vous me le fairez scavoir diligemment affin que j’y face donner ordre. J’attends donc de vos nouvelles et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le jour d’hier au soir 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reconnois bien par vos deux dernieres lettres des V et VIe de ce mois que mon fils d’Anjou n’est [f. 190] point encores du tout remis de son petit flux de ventre, toutesfois je ne fais pas grand estat de cette maladie puisque vous me mandez qu’elle diminue de jour en jour, et mesmes que vous n’en conjecturez à l’advenir que du bien et de l’alegement pour la conservation de sa santé. Vous faictes bien d’avoir sur cela encores retardé vostre partement, desirant que vous ne le faciez jusques à ce que soit entierement guerie. Je suis d’advis cependant que, si sa santé le permet, que vous le meniez promener dehors par le beau temps, affin de l’accoustumer peu à peu à l’air, et quand il aura à faire ce voiage il n’en soit aucunement incommodté. Dont me reposant sur vostre soing et prudence accoustumée, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay veu la lettre que vous m’avez escrite dattée d’hier à midy. Je croiois que vous estiez partie pour aller à Saint Germain, comme je le vous avois escrit. Mais j’apprens que vous estes encores à Paris. Si la santé de mon fils vous retarde, comme vous me mandez qu’il fit encore trois scelles le jour precedent, je le trouve bon. Mais s’il se porte bien, je desire que vous partiez sans aucun retardement pour vous acheminer aud. Saint Germain, et que la consideration du petit Moret ne vous empesche car son indisposition n’a rien de commun avec ce qui est de la conservation de mes enfans, que je desire prendre l’air devant l’entrée de l’hiver, et s’il n’y a assez de charroy pour une fois, faictes leur faire deux voyages. C’est ce que je vous puis escrire en response de vostre lettre. Prians etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1613 »

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